La bourse, que j’assimile à la finance donne des signes positifs. Celà rique de durer pour deux raisons : 1) la finance a la quasicertitude que quelqu’un va payer 2) ce quelqu’un est la collectivité, et non pas les responsables de la débacle. Donc quoi qu’il arrive donc, le spectacle continue …
Oui c’est cela la formule miracle à l’origine du début de la ‘reprise’ actuelle : “emprunter pour se désendetter”. L’important est d’y croire
PS/
A) Jusqu’ou une croyance peutelle faire ‘tenir’ un système ? B) Dans quel mesure une croyance peutelle transformer la réalité ? C) La croyance plus forte que la réalité ? D) La réalité n’est elle pas construite par la croyance, finalement ? E) La réalité c’est la croyance.
“L’important est d’y croire”. Je me dis que l’économie a de gros points communs avec la religion. Dans les deux cas, la vérité est basée sur des croyances. Par analogie avec la religion, il est possible d’y croire très longtemps sans se laisser importuner par des détails triviaux du genre “réalité”.
Alors : A la question A), je réponds “jusqu’à la mort de tous les croyants” et des autres. A la question B), je réponds que des civilisations entières ont été bâties sur des croyances. A la question C), je pense que la réalité s’impose toujours. Mais elle est beaucoup plus lente que les croyances. Donc si les croyances changent assez vite et assez souvent, la réalité devra courir très longtemps pour rattraper ces dernières. L’innovation incessante du monde actuel est pour moi cette course des croyances devant la réalité pour garder la distance. La concurrence incessante et les récompenses au plus fort, au premier, etc… sont des motifs pour courir encore plus vite. Nous sommes fatigués de courir. Nous avons couru si vite que nous sommes tombés. La réalité nous rattrape. A la question D), je réponds par l’opinion tirée de Paul Watzlawick et quelques autres. Il existe deux réalités. La réalité physique, objective, et la réalité des jugements, des opinions, dite seconde réalité. La seconde est totalement construite sur des croyances.
A la question E), je répons que chacune de nos croyances nous parait aussi réelle que l’ordinateur que j’utilise. Les croyances que nous ne partageons pas nous semblent aberrantes, nuisibles, contre productives, insensées, etc… C’est une très grosse source de conflits. Surtout que nos relations humaines sont actuellement dominées par les rapports d’argent, de forces ou les jugements de tribunaux. En conclusion, la réalité existe. La croyance en fait partie. Mais la partie de la réalité construite par les croyances n’est qu’un moyen de survivre dans notre monde. Il peut être sérieusement foireux. Si un groupe est totalement dominant, il impose sa réalité au reste du monde. Il peut alors totalement négliger ce que ce reste du monde vit, croit, sens, expérimente. Ce reste du monde cesse littéralement d’exister en dehors de ces dominants. Nous y sommes. Aux innocents les mains pleines. Je suis entouré de naïfs convaincus que les “dirigeants” savent quoi faire et s’emploient à résoudre les problèmes/ Il est probable que quiconque ne se concentre que sur ses 35h et son prime time, ou ne pense qu’à toucher son RSA pour boucler ses fins de mois n’a pas de soucis à se faire…tout du moins pour son capital.
Cà s’appelle la confiance et c’est la base mentale de la croissance, donc de la reprise comme devant. Avec comme corollaire l’apparition de nouvelles bulles de plus en plus “serrées”. Le prochain modèle de l’économie mondiale c’est la “mousse”.