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INTRODUCTION

INTRODUCTION: PROBLEMATIQUE:

L’individu est en quête perpétuelle de son confort et bien-être: physique et spirituel. L’Homme est au centre de tous les questionnements; il est au cœur de chaque conception. Son corps se définit comme: “une architecture structurée se joignant à une architecture à plus grande échelle, qu’elle soit vêtement, bâtiment ou ville.” 1

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En art, deux disciplines sont ainsi, étroitement liées au corps: l’architecture et la couture. Ces dernières conquièrent et consomment son espace: d’une part, l’espace collectif, public (habitat, bâtiment), et de l’autre, l’espace individuel, privé, plus intime (habit, vêtement). On vient ainsi habiller cette enveloppe charnelle, et l’espace autour et pour le corps se crée ! Une pièce, architecturale ou vestimentaire se construit alors! L’échange se conçoit, avec et pour l’Homme. En effet, l’organisation de son espace a toujours été l’essence même du design de vêtements et de l’art de bâtir.

L’architecture et la couture se servent de l’Homme et donc du corps, comme un élément holistique étudié dans son contexte, pour être le centre de tout objet crée. Au sein d’un vêtement ou d’un bâtiment, il s’agit constamment de l’évolution du corps humain dans la construction d’une enveloppe bâtie ou cousue par l’artiste.

L’architecture et la couture évoluent d’ailleurs en Tandem. C’est grâce à leur parcours historique que nous réussirons à le prouver. Ce sont deux mondes artistiques très complices qui ont pratiquement suivis le même trajet. En traversant des méandres similaires, leur évolution n’a fait que les rapprocher.

Ces deux artefacts, qui au premier abord pourraient bien s’opposer par l’écart d’échelle et la relation au temps, se conjuguent finalement assez régulièrement. Ces divergences les séparant sont parmi les points fondamentaux responsables d’une union actuelle, très fusionnelle. Séparés pour mieux se retrouver, ils ont tous deux été avalés par “le phénomène de mode”, afin de satisfaire une société qui cultive les apparences.

Connaissant l’envergure des impacts de la mode sur un pays et une société donnée, une constatation actuelle contemporaine se doit de positionner la Tunisie dans ce contexte bien spécifique. Aujourd’hui, la Tunisie ne cesse de se dévoiler au monde. Sa volonté de s’affirmer dans une industrie très convoitée ne fait que s’agrandir. Détenant un paysage et une toile de fond architecturale plus que favorable, un public bien passionné et surtout très impliqué, et des talents aux mains d’or et aux doigts de fée; la Tunisie peut certifier qu’elle présente des fondations bien solides dans le domaine de la mode. Ce pays dénote de tous les paramètres favorables à l’épanouissement de ce dernier. Nos jeunes créateurs l’ont très bien compris : on vit dans une ère où la mode est devenue l’arme d’expression suprême d’une nouvelle vision du monde, une ère en constante évolution.

Notes: 1 Perlman Marc- voir et incarner, une phénoménologie de l’espace corps-architecture-ville, éditions Les Belles Lettres, collection encre marine 2015). La mode est un domaine éphémère qui se conçoit selon une sphère active. Mais grâce à l’architecture elle pourra laisser une empreinte durable dans le paysage urbain.

Les deux disciplines se nourrissent d’un univers amplement commun: si les designers de vêtements se relayent à certains éléments architecturaux, que les architectes expriment des courants de pensées se reflétant à la même cadence que les tendances de la mode; une connexion bien particulière lie le duo artistique, à tel point que les deux métiers tendent parfois à se confondre. Mais quelle est

donc la nature de cette relation? Pourquoi ces corrélations les ont-ils rendus inséparables aujourd’hui ?

Comme les vêtements ne sont pas seulement portés mais habités, l’architecture inversement, se doit d’être vêtue de son plus beau costume. Qu’il s’agisse de vêtement architectural ou d’architecture du vêtement, architectes et couturiers foisonneront leurs travaux pour répondre aux exigences des temps modernes et de cette culture des apparences, à des échelles différentes qui éblouit de nos jours.

En positionnant ce sujet dans une contextualisation autour de la Tunisie,

comment peut-on offrir un espace réinventé pour le bonheur d’une population très ciblée, une population frustrée, qui n’a de lieu d’expression que les réseaux sociaux et les espaces virtuels ? De quelle façon l’architecture pourrait-elle répondre aux nouveaux désirs de cette population émergente contemporaine? Comment permettre aux designers, artisans et influenceurs d’épancher, de communiquer et de s’exprimer librement à travers leurs créations, devant un public assoiffé de mode? Et enfin, comment accorder et attribuer à la Tunisie, un intérêt dans le domaine, encore plus important et favorable à son éclosion la plus totale ?

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