REZO nº1

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interview de michel rocard portrait de l’ambassadeur de france adèle m. a testé le massage hanakasumi l’Œdipe et le couple

Le monde change, n’ayez

pas peur ! dossier :

l’écologie fun

3,50€ Oct./Nov. 2010 • n°1


El dimecres 27 d’octubre a les 19h30 Aliança Francesa de Sabadell


sommaire Octobre/Novembre 2010 • nº1

4

Collaborateurs

6

Edito

8

Actu France/Espagne

10

L’œil de Rézo L’identité en question

14

Dossier Quand l’écologie devient fun

20

20

Politique et économie

10

- L’invité de Rézo : Bruno Delaye - Le Québec recrute

24

Développement durable

- Global Eco-Forum 2010 - Cancun : l’horloge climatique - Réchauffement climatique : Michel Rocard - Geste eco-citoyen : L’Aquapax

32

Que justice soit faite !

14

Louer ou consommer en vacances à l’étranger

34

Reportage photos Des villes et des hommes par Albert Bonsfills

38

28

Petit manuel des dîners en ville Rézo vous aide à lancer des sujets de conversations dans vos dîners ! Culture : ciné, expos, musique,…

44

Le Chat

46

Tendances

- J’ai testé : Adèle M. et Tom K. - Shopping pour elle et lui - Actu du net : blog-notes - Humeur in mojito veritas

56

Plaisirs - La touche du chef - Le conseil du sommelier, Eric Lahon

34

60

Escapades - Tourisme : Un week-end à l’Emporda - Petites astuces pour rouler intelligent

64

Couple et sexualité

rézo sur

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L’œdipe et le couple

66

Horoscope Octobre/Novembre 2010 • Rézo• 3


collaborateurs

noé moulin

Chroniqueur Licencié en Traduction de l’École d’Interprètes Internationaux (Belgique). Documentaliste pour l’agence de presse DowJones. Intérêts : Musique indie et électronique, deejaying, art contemporain.

marjorie grassler

Journaliste Quelques expériences et son diplôme de l’Institut des Médias de Paris, spécialisation documentaire en poche, elle file tenter sa chance à Barcelone.

Editeur CIF : B 64203847 Publication Co-fondateurs : Valérie Zoydo Philippe Cusumano

olivier crézé

adèle m.

Journaliste Olivier Crézé, journaliste, licencié en lettres à la Sorbonne, diplômé de l’ISCPA Paris, spécialité documentaire ; a collaboré avec Ouest France, Africa 24, Kazados

Chroniqueuse Chroniqueuse imaginaire, diplômée d’un master de psychologie comportementale et de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, ex-journaliste chez Elle, ex-chroniqueuse de TV Moustique.

andrea gonzález

Rédactrice en chef Valerie Zoydo valerie.rezomag@gmail.com Tél. 661 12 09 27 Publicité et communication Philippe Cusumano philippe.rezomag@gmail.com Tél. 652 65 41 71 Création graphique Christine Risé kris.rezomag@gmail.com Tél. 660 21 30 27

Photographe Photographe et caméraman, diplômée d’une licence en sciences humaines et d’un master en reportage TV de L’Université Pompeu Fabra de Barcelone. A étudié la photographie à l’IEFC.

aurélien le genissel

Journaliste Licencié en journalisme, philosophie et histoire, travaille actuellement comme journaliste freelance avec plusieurs revues culturelles en France et en Espagne.

Design logo Pierre Moreau

albert bonsfills

Photographe Né en 1982 à Barcelone. A étudié la photographie au Centre d’Estudis Fotogràfics de Catalunya. Travaille comme free lance pour particuliers et entreprises. www.albertbonsfills.com

Illustrations Philippe Geluck Remerciements Carina Bentolila Aristide Di Marco Bertrand Gourmelin Eric Lahon Emmanuelle Pasquer Maria E. Pontigo Drabs Impression IMGESA Dépôt légal B-25.239-2010 Nous contacter info.rezomag@gmail.com

fleur salsas

Chroniqueuse Créatrice de Ma Cuisinière Bien Aimée. Stage et reportage à L’Abac, avec Xavier Pellicer. Actuellement en cuisine au restaurant “Le Bimbe”(Barcelone).

tom k.

ugo lou

Chroniqueur Chroniqueur imaginaire, licencié de sociologie, diplômé du CFJ. A collaboré avec Le Parisien, La Voix du Peuple. Chroniqueur sportif pour Orange TV ; chroniqueur musical pour Rock & Folk.

Chroniqueur Chroniqueur, la presque quarantaine, trois enfants, entrepreneur, patron de bar et d’une e-boutique d’articles de Poker, il dédie ses heures libres à son vrai plaisir, l’écriture.

claudia carillo

Rézo n’est pas responsable des opinions, illustrations et articles de ses collaborateurs.

4 • Rézo • Octobre/Novembre 2010

Illustratrice Illustratrice et styliste barcelonaise, elle est l’étoile montante artistique catalane, ses dessins ont été exposés récemment au CCCB. http:// claudiacarrillo.blogspot.com/


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edito

Comme tout produit, le magazine des Francophones d’Espagne a son histoire. Et si son arrivée à Madrid représente un nouveau nom et un nouveau départ, il est cependant le fruit de la longue collaboration d’une équipe, basée à Barcelone, habituée de la presse francophone. Ce magazine existe grâce aux journalistes qui l’ont façonné, aux fidèles, à ceux qui travaillent dans l’ombre, à ceux qui croient encore aux lettres de noblesse de la presse écrite. Nous les remercions pour leur soutien. Nous en aurons encore besoin. Rézo, c’est l’histoire d’une rencontre de passionnés du journalisme et… du lien. Nous souhaitons vous offrir, chers lecteurs, à travers ce magazine, une possibilité de vous sentir appartenir à une communauté, sans tomber dans le repli sur soi. Au contraire. L’idée est de créer un lien entre Francophones (de Barcelone et de Madrid, entre autres) mais aussi avec le pays qui nous accueille. Nous souvalérie zoydo haitons impulser l’émergence d’un réseau. Rédactrice en chef Rézo représente aussi un challenge : la confrontation à un nouveau lectorat. Nous espérons en Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon et de être à la hauteur et que vous vous approprierez l’Institut Pratique de Journale magazine. Impatients d’avoir nos bureaux lisme (IPJ), elle a collaboré pour l’Express, Matin Plus, Avantages à Madrid, nous nous engageons à équiliet 20minutes.fr, spécialisée dans les sujets de brer dans les numéros à venir les reportages politique et d’économie. Installée à Barcelone depuis février 2009, elle s’est tournée vers entre la ville de Barcelone et la capitale. Nous l’audiovisuel et le documentaire. Elle renoue tenons d’ailleurs à remercier Bruno Delaye, avec la presse écrite en devenant la rédactrice en chef de Pilote Urbain l’Ambassadeur de France, d’avoir accepté d’être en mars 2010, puis de Rézo. l’invité d’honneur dans nos pages. Un grand merci aussi à Jean-Jacques Beucler, directeur de l’Institut Français de Madrid et Bertrand Barthelemy, directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Espagnole pour leur accueil et leur enthousiasme à l’égard du projet. Quant à notre choix de dossier de couverture, “Le monde change, n’ayez pas peur !” ; nous avons voulu vous inviter à partager nos réflexions sur un monde en mutation, à l’occasion d’un partenariat avec l’ONG Eco-Union pour le Global Eco Forum, les 28 et 29 octobre à Barcelone. “Les incertitudes de notre époque ne justifient pas d’être certains du bienfondé du désespoir”, a dit Vandana Shiva. En effet, les temps sont extraordinaires, c’est une chance d’assister à ces changements. Toute la question repose sur la façon de voir les choses. C’est en donnant une autre vision de l’avenir que nous serons attirés par lui. C’est pour cette raison que nous avons enquêté sur l’écologie positive et rencontré des personnalités comme Michel Rocard, qui nous invite à retrouver le sens du long terme. Enfin, parce que notre vocation est aussi de vous divertir, sachez que la deuxième partie du magazine (plus rock and roll !), vous propose de la culture et de l’art de vivre. Nous n’en dirons pas davantage, nous vous laissons découvrir Rézo : nous attendons vos coups de cœur, vos coups de gueule et vos idées aussi. Manifestez vos envies. Ce magazine, c’est avant tout le vôtre. valérie zoydo

6 • Rézo • Octobre/Novembre 2010


CINÉMA TV5MONDE LA PLUS GRANDE SALLE DE CINÉMA EN FRANÇAIS DANS LE MONDE

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actu france/espagne

Actualité

France, Espagne

Rézo vous propose un tour d’horizon de l’actualité française et espagnole de ces dernières semaines et de celles à venir. Une revue de presse qui vous donnera une idée des informations que vous avez manquées et qui vous attendent.

n Conflits sociaux Et pendant que les grèves à répétition et illimitées de certains syndicats en France donnent du fil à retordre au gouvernement sur la question des retraites, les Espagnols eux aussi se mobilisent mais sur la réforme du travail. La grève du 29 septembre devait paralyser tout le pays. Finalement la mobilisation ne fut pas aussi spectaculaire que prévue mais elle a néanmoins réussi à bloquer quelque peu le pays. Avec 20% de chômage, l’Espagne doit trouver rapidement une solution pour ne plus être le mauvais élève de l’Union Européenne.

n Benoît XVI Pendant ce temps-là, une autre mobilisation se prépare, celle contre la visite du Pape Benoit XVI en Espagne, le 7 novembre prochain. Le déplacement du Pape ne convainc pas la population espagnole. Les frais que vont engendrer cette visite pour la seule ville de Barcelone s’élèveront entre “500 000 et 600 000 euros sans compter les dépenses pour la sécurité et le centre de presse”, explique le Cardinal Lluis Martinez Sistach pour La Vanguardia. Dans le quotidien Publico le leader du mouvement laïc et progressiste, Jofre Villanueva considère que “le pape a tous les droits de venir visiter l’Espagne mais sans que les dépenses de celui-ci soient à la charge du contribuable”.

n Urgence écologique Le deuxième sommet de l’Union pour la Méditerranée prévu en juin aura lieu finalement les 21 et 22 novembre prochain à Barcelone, au siège de l’organisation internationale. L’un des objectifs de ce sommet est de relancer le processus de Barcelone. “C’est un peu le même rêve que l’Union européenne. Nous allons commencer l’Union pour la Méditerranée avec des projets concrets”, explique l’Ambassadeur de France en Espagne, Bruno Delaye. Et parmi ces projets concrets que soutient l’Ambassadeur, une urgence écologique “faire de la Méditerranée une mer propre. Elle va mourir si nous continuons à ce rythme-là.”

8 • Rézo • Octobre/Novembre 2010

L

’apothéose de ces dernières semaines d’actualité pourrait bien être les 4,9 milliards d’euros que va devoir payer ou non Jérôme Kerviel. L’ex-trader de la Société Générale condamné à trois ans de prison ferme après un procès houleux doit en effet régler la note de son dérapage. “Un chiffre abstrait”, comme l’indique Rue89 qui se pose une question parmi d’autres : combien d’appartements de 100 m2 pourrait-on acheter avec 4,9 milliards d’euros dans le 11e arrondissement de Paris ? Réponse : 6 787. Encore un autre chiffre abstrait qui pourrait faire pâlir les quelques 8 000 Roms de France renvoyés en Roumanie et en Bulgarie depuis le début de cette année. Des expulsions qui se multiplient et des discours lourds également de la part des politiciens français qui semblent vouloir en finir avec ce sujet. De plus, le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, donne raison à la politique d’expulsion de la France en affirmant que les Roms “n’ont pas été expulsés à cause de leur origine ethnique”. Au final, seule une petite majorité de Français ne suit pas complètement la politique actuelle et donne raison à l’Union européenne (54% selon le sondage CSA et le Parisien) dans son rôle de critique du gouvernement français et sa politique de reconduite à la frontière. En effet l’UE a fait de Nicolas Sarkozy, son nouvel ennemi, elle menace la France d’une procédure qui pourrait coûter cher au pays. Mais plus encore la revue Newsweek qui, sur sa couverture du 4 octobre dernier, illustre son dossier sur la montée des extrêmes en Europe avec un portrait du Président français. Un coup dur pour Nicolas Sarkozy qui doit également se préparer à faire des remaniements dans son gouvernement. Dans leurs petits souliers, les quelques pontes de l’UMP préparent déjà leur entrée. “Les rumeurs s’intensifient”, affirme la tribune.fr qui parle de Jean-Louis Borloo à la tête de Matignon, Christine Largade passerait de ministre de l’économie à ministre des affaires étrangères quant à François Fillon, l’actuel Premier ministre, il regagnerait pour l’instant son poste de député dans la Sarthe et ne penserait pas à prendre la tête de l’UMP. marjorie grassler

E.T.A Si cette visite suscite de nombreuses controverses, tout le monde ou presque est unanime quant à la décision de l’E.T.A de déposer les armes. La presse basque parle “d’une avancée insuffisante”, l’organisation terroriste basque souhaite en effet ne pas vouloir faire de compromis sur la violence. Une annonce que rejette le gouvernement espagnol qui exige un abandon définitif des armes, sans condition et de manière vérifiable. De plus, des liens entre l’ETA et les Farcs ont été établis, ce qui n’arrange pas les affaires de l’Espagne. Néanmoins, la collaboration entre la France et l’Espagne depuis 2008 a permis aux autorités de véritablement perturber l’ETA, six de ses chefs ont été arrêtés essentiellement en France. L’activité terroriste plus ou moins apaisée en Espagne lui évite les excès de panique que la France doit gérer car la menace terroriste est au plus haut. Selon lemonde.fr “les inquiètudes des services français ont deux origines : la première Al-Qaida au Maghreb… et la seconde Al-Qaida au Pakistan”.

Au final l’actualité de ces dernières semaines montre que les deux pays sont en proie à une rentrée très chargée, submergés par des conflits internes importants. L’Espagne ne semble pas encore en avoir fini avec la réforme du travail quant à la France, la loi sur l’immigration va une nouvelle fois donner matière à une mobilisation.



l’Œil de Rézo avec la galerie artevistas

L’identité en question Le ton est monté depuis le début des événements qui ont mis en scène les Roms et le gouvernement français. Médias et associations sont montés au créneau et l’UE a mis en garde la France contre le risque d’une sanction. Que reste-t-il des valeurs républicaines et démocratiques ? Décryptage.

D

epuis trop longtemps, le sujet des Roms divise et la contradiction d’aujourd’hui paraît évidente. Nous sommes en mesure de comprendre et d’agir, nous avons en notre possession le maximum d’informations de la part des médias et des associations et plus encore de philosophes et sociologues. Mais l’ignorance a engendré la stigmatisation. Elle a laissé la place à la compassion (des associations se sont créées) puis à des Avons-nous peur des Roms explications et enfin, au terme de tergiversations intellecparce qu’ils représentent tuelles, à une résolution du proce que nous avons perdu ?” blème jugée trop radicale par l’opinion : les expulsions. Le débat n’est pas simple, et ceux qui y participent semblent oublier tout le processus de compréhension d’un groupe d’individus dont la manière de vivre contredit l’évolution d’une société moderne en perte d’identité et de lien social, conséquence de la globalisation.

Comprendre l’identité des Roms Expulsion de gitans européens

L’identité sociale des Roms a donc d’abord été l’objet d’une recherche approfondie sur la façon dont il

fallait les nommer. Pour identifier un groupe, l’individualiser et le distinguer du collectif, il faut d’abord lui donner un nom et comprendre son fonctionnement. Dans ce sens les médias ont fait leur travail. D’une part, ils nous ont donné une leçon d’histoire sur l’origine des Roms et d’autre part, ils ont contribué à accentuer les différences entre notre société, sensée répondre à des normes culturelles et celle des Roms qui répond à un schéma plus traditionnel déviant de celui dont nous avons coutume. Leur mode de vie actuel est la conséquence des migrations successives jusqu’en France ou dans les pays d’Europe où ils ont choisi de se sédentariser. Comme le dit l’ethnologue Martin Olivera, spécialisé dans la communauté tzigane, “seule l’expulsion des squats et bidonvilles les invitent à la mobilité.” La vie en groupe répond finalement à une notion simple qui, pour nous, devient de plus en plus difficile à entretenir. Il s’agit de la solidarité qui exprime la force de cette communauté soudée par nécessité car vivant dans des conditions parfois extrêmes. Qui sommes-nous alors pour comprendre ce mode de vie auquel nous avons renoncé depuis bien longtemps ? Avons-nous peur des Roms parce qu’ils représentent ce que nous avons perdu ? Serions-nous prêts à abandonner notre mode de vie actuel pour retrouver un peu de cette notion de solidarité ?

© dR

Cohabiter avec les minorités

10 • Rézo • Octobre/Novembre 2010

Et pour donner raison à notre manière de concevoir la vie dans la société du XXI e siècle, nous cherchons à tout prix les moyens d’intégrer cette communauté dans notre système, c’est-à-dire suivant nos propres codes et nos propres lois. Car un groupe qui ne suit pas le cheminement d’intégration, se voit rejeté et est donc considéré comme déviant, voire même dangereux pour la société. Mais voilà, l’identité que nous avons définie plus haut et la conception européenne de vivre en société fait surgir un paradoxe clair. Les Roms ne répondent en aucun cas aux pseudo-idéaux européens. Et la question n’est pas de savoir s’ils veulent ou non s’intégrer mais plutôt de savoir comment un groupe d’invidividus peut comprendre les codes d’un autre groupe minoritaire sans vouloir l’absorber. “La nation française a toujours intégré,


Un débat manichéen Alejandro Bonet, dans “El gran circo Rumano” donne une vision subjective de l’actualité en filtrant le réel (une photo de presse) avec des personnages clownesques. Si les couleurs sont vives, les visages se révèlent inquiétants. En effet, la figure du clown triste contribue à mettre le doigt sur l’aspect tragi-comique de l’actualité. Cette narrative théâtrale et relative à l’univers du cirque se révèle être une caricature de la narrative médiatique, coproduite par la communication politique (le fameux “storytelling”). Elle illustre combien les médias mettent en scène et confèrent aux protagonistes des rôles précis : le héros ou l’anti-héros, la victime, l’opposant, l’adjuvant. A travers des photos de presse ou des images audiovisuelles, les médias racontent des histoires aux adultes, comme un clown raconterait une anecdote à un enfant. Mais, dans le discours médiatique, le recours au pathos est nécessaire pour faire de l’audience. C’est pourquoi cette réinterprétation dérange : elle nous parle avec un langage d’enfant d’un théâtre d’adultes. Exit la légèreté et l’innocence de l’enfance, place à la gravité du réel. Ici, l’aspect grotesque de cette œuvre ajouté au cynisme de la situation donne aux spectateurs une perception nouvelle qui lui permet de constater d’autant plus le manichéisme du débat suscité par les expulsions des Roms. Valérie zoydo

“El gran circo Rumano” d’Alejandro Bonet. Galerie Artevistas Passatge del Crèdit, 4 08002 Barcelona

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l’Œil de Rézo avec la galerie artevistas

absorbé, des millions d’immigrés”, indique AnneMarie Thiesse, historienne et auteur de “Faire les Français : quelle identité nationale ?”, et nous voulons absorber les Roms plutôt que de comprendre pourquoi ce peuple est constamment rejeté. De longues années d’incompréhension ont fini par lasser un gouvernement qui ne veut plus être patient. Un seul dérapage suffit à devenir l’expression d’un ras-le-bol général. Comme argument d’appui, un fait divers, le 18 juillet dernier selon lemonde.fr “Une cinquantaine de gens du voyage ont attaqué, dimanche 18 juillet, la gendarmerie de SaintAignan, dans le Loir-et-Cher, à coups de haches

et de barres de fer pour protester contre la mort d’un jeune tué par un gendarme”. La crise et ses conséquences donnent un peu plus de poids à la rhétorique de l’événement. Puis vient le moment où il est bon d’utiliser la justice, d’abord en mettant en avant une loi vieille de dix ans qui pourrait être en la faveur du groupe concerné si elle était actualisée.

Le flou juridique

En 2000, la loi Louis Besson obligeait les communes de plus de 5 000 habitants à créer une aire d’accueil réservée aux gens du voyage. Résultat : une loi existe mais qui l’applique ? Selon Rue89 Alejandro Bonnet seul 50% des communes. D’ailleurs, est-elle seulement utile pour les Roms ? La loi parle de gens du voyage et non de Roms. La distinction est la suivante, les premiers sont ceux qui possèdent la nationalité française et les seconds qui bénéficient en tant qu’Européens de la libre circulation. Seul problème, le processus d’admission de leurs pays (Bulgarie et Roumanie) n’étant pas encore achevé, ils ne peuvent ni avoir un travail légal en France, ni rester plus de trois mois sur le territoire. Et avant de trouver des lois farfelues qui vont pouvoir servir d’arguments à toute action, un texte apparaît pour clarifier les intentions du gouvernement : la circulaire du 5 août 2010. Celleci confirme non seulement qu’un groupe spécifique est ciblé mais en plus, comme l’estime le Parti socialiste, qu’elle est “le symbole d’une politique xénophobe.” Puis vient le moment de mettre en application une autre loi, celle-ci assez floue, le trouble à l’ordre public qui donne cette fois-ci presque suffisamment d’arguments pour agir, “le comportement de la personne concernée doit représenter une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour un intérêt fondamental de la société” (extrait de la directive 2004/38 sur la libre circulation). Enfin, le projet de loi sur l’immigration portée par Eric Besson dont trois mesures ont été adoptées le 5 octobre dernier, semble être plutôt clair sur le sujet des Roms. Selon le nouvelobs.com, “l’Assemblée nationale a adopté une proposition du gouvernement visant à faciliter l’éloignement d’étrangers, y compris de ressortissants de l’Union Européenne, une mesure qui cible de plus en plus explicitement les Roms”. Bio de l’artiste et commentaire Pour l’instant le déchainement de Né en 1975 à Alicante, il s’installe à 18 ans à Valence où il étudie à la faculté des Beauxl’Union Européenne personnifié par la Arts de San Carlos à l’Université Polytechnique de Valence. Après avoir été diplômé, commissaire européenne à la justice, il se retire à Grenade où il passe un an à peindre. Quelques expositions plus tard, il Viviane Reding ne suffit pas à modifier retourne à Alicante où il continue à peindre en exposant et en réalisant des commandes cette politique. La France a jusqu’au privées pour divers pays européens. Par ailleurs, il promeut et participe à des festivals 15 octobre pour modifier ses procéartistiques. C’est à Barcelone qu’il développe ses projets artistiques en exposant dans dures au regard des lois européennes. différents centres et galeries. Artiste résident à la galerie Arte-vistas, il exposera d’ici La procédure d’infraction contre la peu la collection “Clownation”. Dans cette collection, la vision de la réalité est caricaFrance porte sur la libre circulation des turée et filtrée par l’ambiance du cirque. L’artiste tente grâce à d’audacieuses couleurs, citoyens européens. Aujourd’hui setextures et scènes de voler un sourire au spectateur sans qu’il ne cesse de penser à lon Simone Veil : “L’Europe est le seul l’atroce réalité des images soumises aux filtres de la moquerie. avenir crédible de l’identité française”. marjorie grassler

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Blan Lou Variedades: Elaborado 100% con la variedad Garnacha Blanca. Cosecha: 2008 (14,5ºC)

Le vin est fait pour être dégusté, pour provoquer en nous des sensations indescriptibles et des découvertes inattendues qui doivent nous amener à la notion de plaisir. Chez Mas Lahon nous avons l’ambition de produire des vins naturels avec leur propre personnalité laissant la magie s’exprimer.

Crianza: Fermentado y criado 10 meses en barricas nuevas de roble Francés con battonages semanales. Nota de cata: De color amarillo con reflejos dorados, muy limpio y brillante. Aromas florales intensos, notas de hinojo fresco y puntas de fruta blanca ácida y cítricos. En boca es graso, amplio y sabroso, con una sensación frutal más madura y cálida que en nariz. Muy varietal, finas notas especiadas y de hierbas aromáticas, con buena persistencia.

Eric Lahon

P’tit Lou

Gran Lou

Variedades: Elaborado con las variedades Garnacha tinta, cariñena y Cabernet Sauvignon.

Variedades: Garnacha tinta y Cariñena procedente de viñedos muy antiguos.

Cosecha: 2006 (14,5ºC)

Cosecha: 2005 (14,5ºC)

Crianza: Envejecimiento de 12 meses en barricas nuevas de roble Francés Allier.

Crianza: Envejecimiento de 20 meses en barricas nuevas de roble Francés.

Nota de cata: Vino Tinto de intenso color negro cereza, bien cubierto con ribetes violáceos. Complejo aroma, ciruela, frutos del bosque. Ligeros torrefactos, cacao y chocolate amargo. Notas ahumadas y tostadas de cierta elegancia sobre fondo de fruta madura. En boca es amplio y carnoso, con tanino bien fundido y muy frutal. De gran estructura, tiene un ataque amable y un paso en boca seco y rotundo con notas de regaliz y frutos negros en licor.

Nota de cata: Vino tinto de color cereza bien cubierto con ribetes violáceos, brillante en la copa. Aroma elegante y compleja que ensambla perfectamente la madurez de la fruta con notas especiadas y minerales. Fondo tostado de la madera bien integrado. En boca tiene una entrada voluminosa y aterciopelada gracias a un tanino maduro y muy carnoso. Es cálido, de larga persistencia, con buena estructura y una acidez muy elegante.

Comment se les procurer ? - Magasin propre en plein centre de Barcelone : C/ Aragó 145, Bjos 1º Tél. 93 452 46 93 ou Eric Lahon 666 40 99 71 - Par mail : info@maslahon.com ou eric@maslahon.com - Par la web : www.maslahon.com


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dossier

Quand l’écologie devie Parfois associée au catastrophisme, l’écologie ne doit plus se vivre comme une contrainte ou une punition. Et si on se détendait ? Choisissons de voir la vie en vert, en riant et en prenant du plaisir. L’humour et l’enthousiasme envahissent désormais les discours écolos.

L

e devoir de celui qui aime les êtres humains est peut-être de “les faire rire de la vérité et faire rire la vérité elle-même (…)”, écrit Umberto Eco dans Le nom de la Rose. C’est ce qu’a souhaité faire l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), dans le cadre de la Semaine Européenne de la Prévention des Déchets du 20 au 28 novembre 2010. Au menu de la vidéo promotionnelle de la campagne d’information : de l’humour. Exit les discours culpabilisateurs et anxiogènes. Désormais, pour pousser le citoyen à agir, mieux vaut associer l’écologie au Pour pousser le citoyen à agir, positivisme, au plaisir, à l’art mieux vaut associer l’écologie de vivre et au glamour. Voilà une des solutions possibles au positivisme, au plaisir, à l’art pour nous faire changer nos de vivre et au glamour” comportements sans pour autant que cela ne prenne la forme d’une sanction à payer à la suite d’années passées à épuiser les ressources de la Planète. Rézo a enquêté sur ces nouvelles formes de communiquer en vert ; comment nous invitent-elles à concrétiser des gestes simples au quotidien. Bienvenue dans l’ère de l’écologie joyeuse et positive. Ainsi, dans le film Poubelle qui sera diffusé à travers une campagne de communication dans toute

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l’Europe, le langage utilisé est celui de l’absurde. Chaque fois qu’un individu, (père de famille, employée de bureau, adolescente ou enfant) cherche à jeter ses déchets, il se trouve face à une mini benne à ordures, une nano corbeille ou une micro poubelle publique ! Un clin d’œil qui nous rappelle le film Chéri j’ai rétréci les gosses et une manière élégante de nous faire passer le sloggan : “Réduisons vite nos déchets ! Ça déborde”. “Loin d’un discours moralisateur ou culpabilisant, il s’agit d’alerter et de responsabiliser les Européens sur la situation actuelle et de leur donner les moyens d’agir, facilement, au quotidien”, peut-on lire sur le site www.ademe.fr.

Finis, le catastrophisme et la paralysie C’est sûr, il est important d’éveiller les consciences. Mais sous couvert d’informer, l’effet voulu peut provoquer l’inverse : la population peut finir par se sentir coupable et se résigner face à une situation qu’elle craint ne pouvoir changer. Dixit les films de Al Gore, Nicolas Hulot et autres. Lorsque Le syndrome du Titanic est sorti sur les écrans, la critique n’a pas épargné l’animateur d’Ushuaïa, mettant le doigt sur le ras le bol des théories apocalyptiques et surtout paralysantes. A titre d’exemple, le site Fluctuat.net déclarait : “Après 1h30 de dénonciation


nt

fun

de notre système et des valeurs de l’humanité, les auteurs du film le plus déprimant de l’histoire ne livrent pas, ne serait-ce qu’une lueur d’espoir, une miette à laquelle se raccrocher. Rien, que dalle. On ne ressort pas de leur film indifférent, et c’est le but. Mais on en reste paralysés par l’ampleur de la tâche, désemparés, désespérés. Pour un sursaut mondial et radical, c’est pas encore gagné.” Du coup, Coline Serreau, réalisatrice, a préféré opter pour la proposition de portes de sortie, dans son dernier film, Solutions locales pour désordre global. “Les films d’alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives”, explique-t-elle.

Moins de culpabilité Et en effet, la crise que nous traversons est multiple et globale : à tel point qu’elle devient une crise de civilisation. Pourtant la révolution des mentalités a encore du chemin à parcourir. Face aux pouvoirs de l’argent, de l’économie, face aux mouvements impulsés par la globalisation, comment avoir l’envie et le courage d’agir et de changer les choses à l’échelle individuelle ? La solution réside peutêtre dans le fait que l’écologie ne soit pas vécue comme une contrainte (Il faut consommer moins, il faut réduire la facture énergétique etc.) mais

plutôt une nouvelle échelle de valeurs qui redonne le goût de l’essentiel, du sens, du bien-être… Qui parle de s’abstenir ? Optons plutôt pour la sobriété joyeuse et un retour à l’équilibre. Finis, donc, les prêches moralisateurs sur les conséquences néfastes de la main de l’homme sur la nature. Déjà Freud, dans les années 30, après la crise de 1929, pointait du doigt la culpabilité comme mal du siècle. Dans son ouvrage Le malaise dans la civilisation, le père de la psychanalyse entame “une vaste enquête sur le bonheur”. Dans le chapitre VIII, il explique que le sentiment de culpabilité est le problème le plus important de la civilisation. “Le

Des actions de sensibilisation à la réduction des déchets sont organisées dans toute l’Europe du 20 au 28 novembre. Pour plus d’infos : www.ewwr.eu/fr

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dossier

progrès de celle-ci se paie d’une perte de bonheur, du fait de l’accroissement du sentiment de culpabilité”. Regardons plutôt vers l’avenir pour construire d’ores et déjà un nouveau moPlus d’humour, plus d’amour, dèle. Un modèle par exemple, de la ville de Totnes, plus d’enthousiasme et moins àenl’image Angleterre. Grâce à une de culpabilité” expérimentation d’un enseignant en permaculture, Rob Hopkins, avec ses élèves, cette ville a impulsé en 2006 le mouvement des villes en transition. Elle a mis en place un système pour réduire les émissions de CO2, selon un plan défini par la collectivité. Celui-ci est fondé sur une vision positive de son avenir et la volonté d’intensification des liens entre les habitants et les acteurs économiques locaux, entre autres. Il y existe aujourd’hui plus de 250 initiatives de Transition dans une quinzaine de Frank Tapiro pays. Des initiatives s’organisent d’ailleurs dans des communautés francophones en Europe et en Amérique du Nord.

© olivier roller

Contre la crise, l’enthousiasme L’enthousiasme, donc. Un antidote à la crise écologique, selon Frank Tapiro, poulain de Jacques Séguéla, et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Ce n’est pas un hasard si la campagne de l’ADEME a été réalisée par Hémisphère Droit, son agence de pub. Les bienfaits du rire Frank Tapiro, le crack de la formule Le saviez-vous ? La gélotologie est drôle, chantre de la communication la science du rire. En riant, le stress positive, dénonce lui aussi les diset la douleur disparaissent : trois micours médiatiques qui suscitent la nutes de rire à pleine gorge compenpeur et la paralysie. “L’écologie doit sent quinze minutes de jogging. Pour revenir sur son ADN, l’Authentique Emmanuel Kant, trois choses peuvent Différence Naturelle pour toucher le neutraliser les difficultés de la vie : l’esplus grand nombre. Plus d’humour, poir, le sommeil et le rire. plus d’amour, plus d’enthousiasme et moins de culpabilité”, déclare à

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Rézo l’auteur de Pourquoi la vache qui rit ne pleure jamais. Et pour ceux qui n’y parviendraient pas encore ; comme nouvelle note d’humour, Tapiro a inventé un médicament Placebo, le Crisophobiol 500, (voir page 17), un médicament anti-crise. Rézo vous conseille d’ailleurs de lire attentivement la notice. “Le Crisophobiol est un médicament qui abolit la peur de la crise”, s’amuse Frank Tapiro, “Car la peur de la crise est plus grave que la crise elle-même”. Plus sérieusement, il explique à Rézo sa nouvelle façon de vivre en vert : “Je loue au lieu d’acheter. Il faut privilégier l’usage à l’objet, vivre au lieu d’avoir”.

La Fun Theory Toujours dans cet élan de positivisme, Volkswagen lance un site Internet appelé www.thefuntheory. com. L’objectif : faire changer le comportement des gens à travers le jeu et l’humour. Leur sloggan : “Fun can obviously change behaviour for the better”. Ainsi, la première vidéo du site appelée Bottle Bank Arcade Machine, montre un conteneur vert de bouteilles en plastiques et autres canettes. Il revêt des allures de jeu vidéo : à chaque bouteille collectée, un score s’affiche à l’aide des chiffres électroniques rouge vif avec en fond sonore une musique digne de Super Mario Bros. Le but, faire grimper le score bien sûr ! Une autre vidéo, intitulée Piano Staircase tente une expérience intéressante et comique à visionner : dans une bouche de métro, les marches des escaliers sont revêtues d’un habillage ressemblant aux touches d’un piano, avec en prime les notes s’échappant à mesure que les pas avancent sur les touches. Résultat : les quidams préfèrent monter à pied plutôt que d’emprunter l’escalator. “Ce site se base sur la croyance qu’il n’y a pas de manière plus simple et facile que l’humour pour faire changer positivement le comportement des individus. Faites-le pour vous, pour l’environnement, ou pour quoique ce soit d’autre. La seule chose véritablement importante, c’est de faire changer les choses dans le bon sens” peut-on lire sur le site (traduction de l’anglais).

L’envie Ainsi, il ne s’agit pas de se résigner à être dans le durable, mais d’en avoir l’envie et de “la provoquer


--------------------------5 0 0* L IO B O H P O CRIS -----------------------------------IDENTIFICATI

AMENT ON DU MEDIC

e POSOLOGIE es de paniqu ommateurs : ent des attaqu Pour les cons ISOPHOBIOL 500 au mom CR Une dose de équences. et à ses cons ise cr la une muà es du ez les marques  : ques 0 provoque ch enue s da ns le ur ADN 50 Pour les mar L O BI O CRISOPH le s cont er Une dose de s fondamenta rmettra de mieux s’adapt ue de s va leur pe ur le i qu , le) el tation gé nétiq ur Différence Nat te thérapie (Authentique nement. s publics. Cet on vir en el uv liens avec leur isant l’énergie positive ux à ce no ea uv no tisser de t hir en pu Elles pourront er sans se tra ne fonctionnen permet de mut s (valeurs) qui génétique leur et en mutant certains gène s hui l’objet à de leurs racine crifie aujourd’ de crise. ps m te mobile, on sa en d’acheter to in au plus so r be eu le ct e se dans le t plus fort qu an ét t en Par exemple, em ac soin de dépl l’usage, le be . re itu vo e un pour favoriser l’action”, insiste Frank Tapiro. Comme dans les relations amoureuses, tout est une question de désir. Or, celui-ci est stimulé par le manque et la rareté. Difficile, face à la surabondance d’informations et de consommation. C’est donc en retrouvant le goût de la simplicité, en donnant du sens aux gestes quotidiens que l’envie reviendra. C’est dans cet état d’esprit, qu’a eu lieu le 10 octobre dernier la “Global Work Party”. Cette journée de mobilisation pour le climat (organisée par les groupes 10:10 de la Fondation Good planet et la fédération 350. org), a été l’occasion de nombreuses initiatives à l’échelle mondiale. L’objectif : inviter à réduire les

émissions de gaz à effet de serre de 10% à partir de 2010 à travers une multitude de gestes, aussi minimes soient-ils. Au menu des festivités, à titre d’exemple, un téléthon du climat aux Pays Bas, une ballade à vélo dans Barcelone, un mariage neutre en carbone à Londres. Ou encore, une prise électrique géante débranchée à Berlin. Et en effet, c’est la multitude de nos gestes quotidiens qui pourra impulser un changement global. Tous, à notre échelle, nous pouvons être les acteurs de cette révolution. Et n’oubliez pas les ingrédients nécessaires : la créativité, la bonne humeur et le rire. Surtout le rire. Car, comme l’écrivait le philosophe Ludwig Wittgenstein, “L’humour n’est pas une humeur, c’est une vision du monde”. valérie zoydo

© christel vermaut

de courage. ON portunisme et COMPOSITI positive, d’op e gi er én d’ ls Ex traits nature T ? MEDICAMEN sitive et UTILISER CE entraînant une réaction po AS C S EL U Q ue anifestaiq m s ob DANS de ph t tiar an up t est un ns la pl Ce médicamen à la crise. Il est indiqué da de rebond et de réaction. face stinct l’in r ue oq bl enthousiaste à t nes qui tenden tions anxiogè CAS  : T DANS LES AT TENTION MEDICAMEN E C R SE LI NE PAS UTI SUIVANTS : ronique • Fatalisme ch nnes nouvelles lergie aux bo Al • l’espoir • Troubles de l’avenir de e iss go • An osigne d’un pr IALES ARDE SPEC versons est le phase e un ns MISES EN G ise mondiale que nous tra da cr de est entré La période de ment sociétal. Notre mon ème de valeurs pour nous st se sy er n ev ul so bo de n nd fo ré initialis atio de l et s. n rè io ap at d’ ut de m rouage ce ntra monde crage dans le idérer l’homme comme un donner un an ns co met tons à Nous nous re ence de la né e. endre consci èm pr . st it tre fa sy aî ar us tre sp no no i di de qu de est le dé clic elle donne ou ne fe ra it qu e Ce re ce ntrage , de s’adapter à cette nouv p br us qu e tro er ut si ue m iq de om t éc on cessité faire comme réta bl is se m en s ne pouvons l’esrs ve r le al At te ntio n ! U n r pour mieux sauter. Nou a le L’homme devr nous faire re cu mmencer comme avant. co re t ai uv po au sens polirflu. tout ssaisir du supe ble pourra se reconstruire m sentiel et se de se en n é dans so tionnel. Ainsi la sociét éthique et rela économique, tique, social,

Frank Tapiro a également coréalisé en 2009 les spots publicitaires “Le réchauffement climatique, ce n’est pas du cinéma !” pour l’ADEME et le ministère du développement durable. Toujours avec le même ton, décalé et humoristique

* Crisophobiol 500, réalisé pour Madame Figaro en 2009.

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dossier

Le rejet de la nature un héritage des Lumiè La nature a été malmenée jusque dans la perception que nous avons d’elle. Etre écolo pouvait, encore récemment, paraître ringard. Ce rejet vient de notre héritage philosophique occidental : les Lumières.

F

ait étonnant, malgré une prise de conscience claire vis-à-vis de l’écologie, il n’existe pas de réel mouvement philosophique sur l’écologie en Europe, alors qu’il existe aux Etats-Unis. “Cela est propre à l’histoire philosophique du continent européen et à notre rapport à la notion de nature”, explique à Rézo, Emilie Hache, maître de conférences en philosophie à l’université Paris X-Nanterre, spécialiste de l’écologie. Aux Etats-Unis le rapport à la nature est différent : lorsque la nation s’est fondée, les immigrés sont arrivés sur un territoire vierge, aux allures de nouveau paradis. Selon les Lumières, puisque A la même époque, dans le la culture était synonyme Vieux Continent, la tradition de la philosophie des Lumières de liberté, il s’agissait donc de avait fait du chemin dans les maîtriser la nature à tout prix” mentalités. “Diderot critiquait la nature en ce qu’elle s’opposait à la liberté humaine”, poursuit Emilie Hache, “et le rationalisme de Descartes a contribué à façonner la culture collective, surtout en France”.

Critique du cartésianisme Selon les Lumières, puisque la culture était synonyme de liberté, il s’agissait donc de maîtriser la nature à tout prix. Celle-ci ne servait donc qu’à être exploitée. Associée à l’animalité, elle s’érigeait comme l’inverse de la civilisation. En parlant d’“état de nature”, “Hobbes, de son côté a mis le doigt sur une notion de barbarie associée à la nature, et ce au moment de la modernité”, ajoute Emilie Hache.

C’est pour cette raison que l’anthropologue Claude Levi-Strauss, écologiste de la première heure, a critiqué entre les lignes les conceptions cartésiennes classiques de la maîtrise sur la création. D’ailleurs, sa défense de la diversité culturelle est indissociable de la diversité naturelle. “Ce contre quoi je me suis insurgé, et dont je ressens profondément la nocivité, c’est cet espèce d’humanisme dévergondé issu d’une part de la tradition judéochrétienne, et, d’autre part, près de nous, de la Renaissance et du cartésianisme, qui fait de l’homme un maître, un seigneur absolu de la création” déclarait-il dans une interview accordée au quotidien Le Monde daté du 21-22 janvier 1979. Et de poursuivre : (…) “C’est d’une seule et même foulée que l’homme a commencé à tracer la frontière de ses droits entre lui-même et les autres espèces vivantes, et s’est ensuite trouvé amené à reporter cette frontière au sein de l’espèce humaine (…). Il faudrait plutôt poser au départ une sorte d’humilité principielle ; l’homme commençant par respecter toutes les formes de vie en dehors de la sienne, se mettrait à l’abri du risque de ne pas respecter toutes les formes de vie au sein de l’humanité même. (…) Au lieu d’une conception des droits de l’homme d’origine occidentale, on aurait pu chercher à se mettre un peu plus de plain-pied avec les idées explicites ou implicites que d’autres civilisations se font du problème. (…) Les grandes civilisations de l’Orient ou de l’Extrême-Orient, avec le bouddhisme et d’autres familles spirituelles, sont, non pas seulement ouvertes à ce genre de réflexions, mais se trouvent à leur origine depuis des siècles

Il n’y a pas de petits gestes ! Les actes les plus anodins peuvent changer le cours des choses… Voici quelques idées : - Installer des économiseurs d’eau dans sa douche. - Faire pousser des haricots, tomates et autres herbes dans un potager d’appartement. A défaut de terrasse, cultiver les légumes dans des pots suspendus au rebord d’une fenêtre. - Recycler les déchets organiques en faisant du compost. - Eviter de faire la vaisselle à la main, la machine à laver utilise moins d’eau ! - Utiliser la pierre d’alun comme déodorant. - Aller au travail en vélo. - Lors de promenades sur la plage ou dans les bois, amener un petit étui pour jeter les mégots de cigarette.

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Peut-on parler de modernité ?

Avant la période dite de modernité (entre le 16e et le 18e siècle), “Montaigne avait exploré des pistes intéressantes sur notre rapport avec les animaux”, explique Emilie Hache, mais dans ce domaine, “Descartes a fermé tout ce qui avait été ouvert”. De même, Stephen Toulmin, philosophe anglais du XXe siècle, fait l’éloge de Dewey, Wittgenstein, Heidegger et Rorty pour avoir abandonner la tra-

dition de Descartes et Hobbes, dans son ouvrage Cosmopolis, the hidden agenda of modernity. Il dénonce une disparition de la morale dans le domaine des sciences, qui a détourné son attention des questions pratiques concernant l’écologie entre autres. Finalement la percée de l’écologie nous fait remettre en question l’idée de progrès telle qu’elle a été pensée par les Lumières. D’ailleurs, le sociologue des sciences, Bruno Latour, auteur de Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, écrivait dans le journal Le Monde en 1996 : “La fin de l’idée de progrès n’est que l’effet lointain sur les Européens de cet immense soulèvement de l’Asie qui clôt bien sûr la parenthèse de la modernisation, mais qui ouvre aussi à une négociation, de dimension planétaire, sur la nature d’une vie civilisée”. valérie zoydo

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L’entreprenariat vert, ça marche Crise ou pas, depuis un an, les Frères Rivadulla, Carlos et Juan, originaires de Lerida, vivent une véritable success story avec leur invention : l’Ecofrego, le sceau qui sépare les eaux usées des eaux propres. Comme toutes les inventions géniales, l’Ecofrego répond à une logique implacable : “Pourquoi rincer la serpillière dans de l’eau sale et continuer à répandre sur le sol cette eau usée ? N’est-on pas, justement supposé le nettoyer ?”, ironise Carlos. Vu comme cela non seulement il n’a pas tort, mais notre geste prend tout à coup des airs de ridicule, et on s’en amuse. Pourquoi per- Carlos et Juan Rivadulla entourent Manuel sonne n’y a pensé avant ? Jalón, le premier inventeur de la “fregona” Et en plus, l’invention est écolo car elle permet d’utiliser moins d’eau et surtout moins de détergents. En attendant, on ne compte plus les sourires affichés des Rivadulla sur les photos de presse ou autres plateaux de TV : les médias les adorent. Pourquoi cet emballement ? Car les frères Rivadulla donnent de l’espoir. Ils représentent cette génération de trentenaires, entrepreneuse, positive, qui rebondit et à sa manière contribue à changer le monde. v. z.

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politique

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L’invité de Rézo

Bruno Delaye profession : dip Rézo a souhaité aller à la rencontre de Bruno Delaye, Ambassadeur de France à Madrid, pour connaître l’homme qui se cache derrière la fonction, comprendre sa vision et sa pratique du métier de diplomate. Portrait.

L

e métier de diplomate ressemble parfois à celui d’équilibriste. Que ce soit “sur le fil” des négociations bilatérales ou de la communication avec les médias, il s’agit de cultiver l’art de la précision, de la prudence, modérer le langage, veiller au mot de trop, anticiper le faux pas et ce, tout en demeurant dans l’action, la conviction et le lobbying. Dans ce jeu de funambulisme, Bruno Delaye, 58 ans, Ambassadeur de France en Espagne depuis 2007, semble parfaitement à l’aise. Tellement à l’aise, qu’il peut même s’offrir le luxe d’être lui-même : authentique et chaleureux disent les uns, généreux, humain et drôle rapportent d’autres. Plus jeune ambassadeur de France à 39 ans, ses années d’expérience au service de la représentation de l’Etat Français au Togo, Dans le monde moderne, au Mexique, en Grèce, ont provous gagnez parce que vous bablement façonné et perfectionné cet art de trouver le juste faites partager vos idées équilibre entre le devoir de réet vos valeurs” serve et le naturel qui se dégage de lui. Sa vision et sa pratique de la fonction semblent être à l’image de l’homme : décomplexé, moderne, ancré dans la réalité, axé sur la société civile. La voix grave et une façon de s’exprimer sans fard, Bruno Delaye n’use, ni n’abuse d’un vocabulaire de technocrate. D’ailleurs, si la première poignée de main avec Monsieur l’Ambassadeur s’avère quelque peu intimidante, elle est suivie quelques minutes plus tard d’une plaisanterie et d’un rire franc qui mettent à l’aise, puis, d’un café serré, préparé par ses soins.

La France et la politique A l’entrée, à gauche de son bureau de la Chancellerie diplomatique, calle Salustiano Olozaga, près du parc del Retiro et de la Puerta de Alcalá, se trouvent des photos d’hommes politiques. Un portrait de François Mitterrand appelle l’attention. Bruno Delaye a été ex-chef de la “cellule africaine” à l’Elysée, pendant le deuxième septennat du Président socialiste, dans les années 90. En 1995, le journal Libération racontait cette expérience, dans un portrait de lui qui décrit son adieu à l’Afrique et sa déception face à la Quelques chiffres… difficulté du poids des lobbys : “Proche de L’Espagne : 8e puissance Cheysson et Chevènement, il rêvait de lutter économique mondiale contre les dictatures”, relatait le quotidien. Fait partie du G20 Claude Cheysson, son mentor au quay 200 000 Français en Espagne d’Orsay, se trouve aussi parmi les photos : 9 millions de touristes Français “Il a été mon ministre des Affaires étrangères” raconte Bruno Delaye, avant de

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poursuivre pour veiller à n’oublier aucun de ses anciens patrons ou collaborateurs : “Il y a aussi Hubert Védrine, Michel Barnier, Jacques Chirac quand il était Premier ministre, Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’Intérieur”. Mais lorsque la question d’une anecdote ou d’un souvenir sur un homme politique est lancée, le diplomate ne badine plus : “Je me garderais bien de raconter des anecdotes sur les ministres ou les chefs d’Etat. Quand on est diplomate, on ne fait pas ça. On le garde pour soi ou on le raconte en privé. On est fonctionnaire, on ne peut pas s’amuser à raconter n’importe quoi”.

Networking et influence. Et en effet, la diplomatie a ses codes et ses devoirs. Cependant, Bruno Delaye n’a pas une vision figée de la fonction : celle-ci évolue aussi avec son temps. “Mon travail consiste à mettre de l’huile dans les rouages. Mon souci est de bien faire passer l’information entre les gouvernements, il s’agit de bien se coordonner, construire des projets communs entre Paris et Madrid”, explique-t-il. Pour autant, Bruno Delaye considère que l’exercice devient moins institutionnel pour s’ouvrir davantage à la société civile. “Je passe peu de temps avec le ministère des Affaires étrangères espagnol et beaucoup plus de temps avec les ministères d’Equipement, des Finances, de l’Education, avec les partis politiques, dans les mairies, les syndicats, les médias, les ONG, les associations”. Son maître mot : faire du networking. “Une ambassade est une tête de réseau. C’est important de pouvoir orienter un Français qui cherche une opportunité d’affaires”. L’autre fonction clef : la bataille de l’influence. “Je suis un lobbyiste face à ceux qui concourent à la prise de position en Espagne : le gouvernement, les milieux académiques ou universitaires, les partis politiques, les parlementaires, les Présidents de région ou les médias”, explique Bruno Delaye et de poursuivre : “Dans le monde moderne, vous gagnez parce que vous faites partager vos idées et vos valeurs”.

Enfant de la diplomatie Si le service de l’Etat ou la diplomatie est un art, en tout cas, il se transmet de père en fils chez les Delaye. Le grand père de Bruno Delaye était officier. Quant au père, Raoul Delaye, diplomate, décédé d’un accident de voiture à Burgos en 1982, est passé lui aussi par l’ambassade de France à Madrid, en 1981.


Des relations privilégiées L’Ambassadeur insiste sur les avancées symboliques dans bon nombre de secteurs : la pêche avec “la paz pesquera”, les transports (signature de la première autoroute de la mer). Il rappelle que le premier TGV commercial reliant la France et l’Espagne, sera inauguré en décembre prochain, l’exploitation commerciale entre Barcelone et Perpignan devrait voir le jour à partir de fin 2012 et l’axe Madrid-Barcelone-Paris, en très grande vitesse sur l’ensemble de la ligne, en 2020. Sans oublier l’interconnexion électrique (accord sur une ligne électrique enterrée entre Perpignan et Gérone). Seule divergence de fond : l’Espagne ne veut pas augmenter son parc nucléaire, alors que la France continue à développer le nucléaire. “Ce sont deux approches énergétiques différentes, mais cette différence se situe aussi entre la France et l’Allemagne”, tempère le diplomate.

Plus de 3000 sociétés françaises

Bruno Delaye est

Chevalier de la Légion Quant à la relation économique qui relie les deux d’Honneur et Chevalier pays, elle n’est pas en reste non plus. Plus de 3000 de l’Ordre National sociétés françaises sont implantées en Espagne. du Mérite Peut-on alors investir en Espagne en ce moment ? “Les perspectives sont mauvaises. L’année 2010 va se terminer sans croissance et en 2011 la croissance s’élèvera au mieux à 1,3%. Le chômage de masse va encore rester très élevé”, met en garde Bruno Delaye. Il ne souhaite cepen- “Mon travail consiste dant pas tomber dans le pessimisme chroà mettre de l’huile dans nique lié à la crise : “Lorsqu’il s’agit d’investir dans des business où les produits sont les rouages indispensables, crise ou pas, les gens en ont besoin”. Et pour ceux qui ont envie de se lancer dans le commerce, il suggère : “Le secteur du luxe marche très bien”. Enfin, “Certaines sociétés espagnoles sont à racheter pour pas cher”, conclut-il. Le rendez-vous touche à sa fin. D’autres questions restent en suspens. “Il y aura d’autres interviews !”, rassure l’Ambassadeur. Avec plaisir. A la suite de cette première rencontre et d’une conversation à bâtons rompus, où l’Ambassadeur est apparu fort sympathique, lui accordera-t-on un bémol, juste un seul ? Un morceau de sucre dans le café, s’il vous plaît ! valérie zoydo

C’est donc pendant son enfance et son adolescence et à travers les expatriations de son père, que Bruno Delaye a sûrement observé et appris : Casablanca au Maroc, au temps du protectorat, Bonn dans l’ex-Allemagne de l’Ouest (19591967) et Ouagadougou (1967-1972). Ce qui explique qu’il maîtrise, en plus de l’espagnol, l’allemand, l’anglais et l’arabe littéraire. “Mon père était amoureux de l’Espagne”, se souvient l’Ambassadeur. Un amour pour la péninsule ibérique qu’il semble aussi partager. “C’est un pays très attachant, avec une profondeur, du caractère”, confie-til. Il reconnaît aussi que le contexte est privilégié : “Les relations entre la France et l’Espagne n’ont jamais été aussi bonnes”. Et d’ajouter : “Quand je compare avec ce que mon père a dû vivre, c’est le jour et la nuit !”. (ndlr : Il y a eu une tentative de coup d’état le 23 février 1981). “Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile. Il n’y a aucun sujet sur lequel nous ayons des différends, c’est unique dans les annales des relations entre les deux pays !”. Même au sujet de la polémique européenne sur les Roms, José Luis Zapatero se montre solidaire de Nicolas Sarkozy. “Il comprend sa position”, confirme Bruno Delaye.

© DR

lomate

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economie

Le Québec recrute ! Grâce à son plan d’immigration 2010, le Québec cherche de la main d’œuvre qualifiée francophone. Parmi les candidats, environ 300 personnes en Catalogne sont appelées à s’y installer. Rézo a recueilli les témoignages de ceux qui sont déjà sur place.

L

e 26 octobre à l’Institut Français de Barcelone aura lieu la première réunion concernant les quelques 300 visas délivrés pour la Catalogne par le bureau de l’immigration du Québec de la zone Europe. “Une initiative qui pourrait voir le jour à Madrid également si des demandes de visas sont faites”, précise Céline Martin, coordinatrice aux affaires culturelles et à l’immigration au Bureau du Québec. Organisée par le Bureau du Québec à Barcelone, cette réunion a pour objectif d’informer les candidats sur le processus de sélection et les démarches à suivre. Les critères de sélection sont prioritairement la connaissance du Français, l’âge (entre 18 et 40 ans), les niveaux de qualification. Le reste dépend des objectifs de chacun.

Des démarches lourdes mais gratifiantes

La famille Serra au sommet du Carlit au Québec

La famille Serra, originaire de Vic, est installée depuis le 5 septembre dernier, à Montréal. Elisabet, infirmière et Miquel, traducteur, tous deux âgés de 39 ans, sont passés par différentes étapes pour leur demande de résidence permanente. Neuf mois au Canada et des démarches compliquées sur place les avaient résolu à rentrer en Espagne et faire une demande pour le Québec. “Il a fallu initier les démarches avec les ordres professionnels, ainsi que la demande d’équivalence de diplômes. Nous avons fait la demande provinciale (diplômes, certifi-

cats de travail, etc.) et par la suite la demande fédérale (certificats de police des pays de résidence de plus de 6 mois, examen médical et paiement des frais d’immigration)”, raconte Elisabet. Une démarche qu’elle qualifie de lourde mais qu’elle ne regrette en aucun cas. Les derniers détails se finalisent sur place. Il faut faire la demande du numéro d’assurance sociale et l’assurance maladie dont ils pourront bénéficier seulement trois mois après leur installation. En attendant, ils payent une assurance privée en Espagne pour couvrir les frais médicaux. Elisabet doit effectuer un stage de 30 jours en tant que candidate à l’équivalence de la profession d’infirmière, puis passer l’examen pour être infirmière registrée au Canada. Son mari Miquel doit, pour exercer sa profession, s’inscrire à l’ordre des traducteurs canadiens. Quant à Arià, 7 ans, tout comme ses parents, il a passé un examen de Français pour intégrer l’école régulière évitant ainsi de passer par la classe d’accueil. Pour ce qui est de l’apprentissage de la langue française, les Serra ont vécu en France quelques années avant de prendre la décision de traverser l’Atlantique. “Comme résidents permanents nous avons plusieurs services gratuits au cours des cinq premières années, parmi lesquels des cours de Français et des séances de recherche d’emploi, qui incluent des ateliers pour refaire son CV à la québécoise etc.”, explique Elisabet.

Des opportunités d’évolution rapide Preuve du degré d’implication d’un pays en demande permanente d’immigrants, ceux-ci peuvent évoluer rapidement, que ce soit les travailleurs qualifiés et hommes d’affaires, prioritaires dans le processus de sélection ou encore des étudiants comme Adriana Cakembergh. Elle était partie pour six mois à Montréal afin de finir son projet de fin d’études en Génie Industriel. L’envie de rester et une offre de stage lui ont permis de continuer des études au Québec. “Une année avant la fin de mes études, j’ai fait les démarches pour l´immigration, j’ai trouvé le processus très lourd, il faut recevoir une acceptation du Québec (entrevue en Français, tests médicaux etc.) avant de pouvoir suivre le processus canadien”, explique-t-elle. Elle a eu l’occasion de travailler dans une grande multinationale américaine et aujourd’hui elle continue son parcours dans une nouvelle entreprise en tant que planificateur de l’approvisionnement. marjorie grassler

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Une situation économique exceptionnelle

A

vec le plan d’immigration 2010, ce sont au minimum 56 300 personnes qui vont pouvoir bénéficier de visas de résidence. Cette année, près de trois cent personnes en Catalogne vont faire partie du plan d’immigration du Québec contre une vingtaine pour les années précédentes. La Province du Sud-Est du Canada a procédé à une hausse progressive des niveaux d’immigration, initié depuis 2008. Un plan sur trois ans en réponse à la situation exceptionnelle du Québec en ces temps de crise financière et économique internationale. Par exemple, la région du Québec bénéficie d’un taux de chômage inférieur à 5 % depuis l’année 2008 (source : statistique Canada). Un chiffre qui peut faire rêver les autres pays qui se noient dans les taux de chômage à deux chiffres. Comme en Espagne où le pourcentage de chômage est de 20,3 % (source : Eurostat), un chiffre qui fait de l’Espagne le leader du taux de chômage dans la zone Euro. Selon Pierre Legros, premier conseiller en immigration et directeur du

Bureau d’immigration à Paris, “d’ici à 2012, les départs massifs à la retraite vont permettre de libérer 700 000 postes au Canada”. Un chiffre important qui s’explique également par le vieillissement de la population et la modernisation du pays. “Il y a un problème réel de démographie dû à la révolution tranquille”, précise le premier conseiller en immigration. Et il explique : “En 10 ans, le pays s’est modernisé rapidement. L’Etat a procédé à une politique d’éducation importante. Les femmes travaillent et disposent des moyens de contraception, par conséquent les naissances ont chuté”. Le Québec semble bien se porter, la diversification de ses activités, le développement de certains secteurs (technologies de l’information, alimentation et santé, science de la vie, technologies appliquées, tourisme, patrimoine et culture) et la pénurie de main-d’œuvre (d’ici à 2011, 13 000 créations d’emploi et 45 000 départs à la retraite) lui permet de favoriser plus encore la venue d’immigrants dans la Province. m. g.

Un rapprochement Québec-Espagne

D

epuis 2000, les relations entre le Québec et l’Espagne semblent s’intensifier tant sur le plan économique et politique que sur le plan culturel. Le Centre culturel catalan du Québec pourrait être un exemple de ce rapprochement. “L’association organise des activités festives et culturelles pour maintenir et faire connaître la culture et la langue catalane”, explique Eric Viladrich, vice-président du Centre. D’autant plus que le centre a créé en partenariat avec l’Université de Montréal, une médiathèque en études catalanes. De même que le Québec est le principal moteur des relations économiques entre le Canada et l’Espagne. Les échanges entre la Province et l’Espagne ont généré 1,3 millions de dollars pour l’année 2009 et une soixantaine de missions commerciales ont contribué a intensifier les échanges commerciaux. m. g.

Rendez-vous… Le rendez-vous est pris pour le 26 octobre à l’Institut Français de Barcelone et pour plus d’informations : www.immigration-quebec.gouv.qc.ca www.ccquebec.cat

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développement durable

n

global éco-forum 2010

Réfléchir ensemble Être, Vivre, Faire. Trois verbes qui résument bien le thème de la troisième édition du Global Eco Forum des 28 et 29 octobre à Barcelone. Impulsé par l’ONG Eco-Union, ce Forum a pour fonction d’inviter à une réflexion commune pour parvenir à des solutions écologiques et durables.

Ê

tre, Vivre, et Faire, donc. Trois mots que l’ONG Eco-Union associe aux trois grandes déclinaisons de la “biodiversité”. Ce sujet de réflexion est à l’honneur, à l’occasion de la troisième édition du Global Eco Forum qu’elle organise les 28 et 29 octobre à Barcelone, dont Rézo est partenaire. L’“Être”, c’est être bio-citoyen : un concept sur lequel devront se pencher les participants. Ceux-ci devront également étudier les mécanismes d’une sensibilisation réussie, ce qui Sur 50 espèces peut pousser le citadin à l’action de mammifères connues au en faveur de la bio-diversité… “Vivre”, ensuite, associé à l’idée XVIIIe siècle, 21 seulement de “bio-cité”. Ici, il s’agit d’idensubsistent aujourd’hui à Paris” tifier les réponses à apporter au problème de la préservation et de l’intégration de la biodiversité dans un cadre urbain. Enfin, le “Faire” correspond à l’idée de “bio-entreprise”, sans doute le point le plus important puisque c’est dans l’entreprise que se concrétisent et se cristallisent toutes les idées qui peuvent être émises lors des débats.

GEF 2010, dans la continuité des deux précédents En 2008, il s’agissait de réfléchir autour des avantages que permettent consommation et production responsables, thème toujours d’actualité s’il en est. Une quarantaine d’experts, de secteurs et d’horizons variés, s’étaient alors réunis pour échanger autour de la question. Parmi ceux ci, Michael Braungart, père du principe Cradle to Cradle, un concept d’éthique de la production industrielle qui intègre à tous les niveaux une exigence écologique dont le principe est 0% de pollution pour 100% de recyclage. Suite logique de cette première mouture, les participants se sont attaqués lors de la deuxième édition du Global Eco Forum, en 2009, à la question de la transition vers un développement durable. L’événement a rassemblé plus de 200 personnes, parmi lesquels une centaine d’experts et de professionnels travaillant sur le sujet.

Le fonds… Cette année, l’accent a été mis sur l’importance de la conservation et la promotion de la biodiversité, notamment la biodiversité urbaine. Pour les organisateurs du forum, il s’agit des éléments clés

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d’une société durable. Est-il besoin de le rappeler, les rapides changements socio-économiques provoquent un épuisement tout aussi rapide des ressources naturelles et la disparition d’espèces endémiques, des dommages dans de nombreux cas, irréparables. Sur les cinquante espèces de mammifères connues au XVIIIe siècle, vingt et une seulement subsistent aujourd’hui dans la ville de Paris, une des villes dont la biodiversité a connu la plus forte diminution au cours des deux derniers siècles. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on trouvait alors, à Paris, le loup, le castor, et dans la Seine, (authentique) le marsouin ! Si les intervenants sont loin de militer pour la réintroduction du loup gris aux Buttes Chaumont, les pertes appauvrissent le capital vert de la société et mettent en danger notre environnement social, mais aussi économique. Car au delà des préoccupations écologiques, difficile aujourd’hui d’aborder un thème, quel qu’il soit, sans le rattacher à la question de l’économie. Une stratégie de développement durable doit être gagnante d’un triple point de vue : écologique d’abord, social ensuite, économique surtout. Mais l’économie peut-elle devenir durable ? On en est très loin pour l’instant et notre capacité à y parvenir avant que l’humanité se soit fracassée sur les conséquences des désastres écologiques qu’elle a suscités paraît bien incertaine. Cela tient moins à la difficulté technique de la chose, bien réelle, qu’aux obstacles sociopolitiques qui s’opposent à toute réorientation rapide et massive de nos modes de production et de consommation. Car les actions à mener ont à la fois un coût élevé et un impact très fort sur la distribution des richesses et des positions sociales. De quoi heurter de puissants intérêts et remettre en cause bien des positions acquises. Dit autrement, réduire les inégalités du monde et de nos sociétés est à la fois une condition pour engager les réorientations nécessaires et en même temps, une condition pour obtenir des résultats à la hauteur de l’enjeu. Le véritable challenge des tenants de la théorie durable est finalement de ne pas tomber dans un utopisme abstrait, qui n’envisage que peu ou pas du tout le passage du modèle économique actuel à un modèle économique futur. En d’autres termes : quid de la transition ?

…et la forme Pour Jérémie Fosse, co-fondateur et président d’Eco-Union, trois facteurs doivent collaborer de manière harmonieuse pour parvenir à ces


solutions : le politique, l’entreprise, et l’ONG, trois domaines qui ne se rencontrent que rarement, et encore plus rarement lorsqu’il s’agit de parler de développement durable. “Le but premier du forum est donc de réunir ces trois catégories socio-professionnelles, pour créer un échange autour de thématiques globales.” Pendant l’année qui précède la tenue d’un forum, un comité d’une quarantaine de membres issus de différents milieux aident à identifier les prochains thèmes à débattre. “Tout est pris en compte, des conclusions de groupes d’experts aux réflexions isolées. De toutes façons, c’est le travail en commun qui nous permet de mettre le doigt sur les sujets importants.” Pour ce faire, Eco-Union utilise le principe du Work Shop. Le mot est emprunté à la terminologie ou-

Jérémie Fosse et vrière anglo-saxonne, désignant une subdivision Mathieu Durrande de d’usine où un groupe d’employés qui effectuent l’ONG Eco-Union une tâche en commun. “C’est un brain-storming amélioré au cours duquel les participants travaillent tour à tour sur différents sujets autour d’un même thème.” Un bon moyen de faire Paris, une des villes dont appel à l’intelligence collective ; la biodiversité a connu la plus “une personne, un amphitryon reste fixe, et accueille toutes forte diminution au cours les vingt minutes à sa table des des deux derniers siècles “cerveaux frais”, qui débattent en partant des conclusions auxquelles est parvenu le groupe précédent.” Comme dit le poête, rien ne vaut le choc des cerveaux pour faire jaillir des étincelles… Olivier Crézé

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développement durable

Cancun :

l’horloge climatique

Après l’échec l’an dernier à Copenhague pour établir le nouveau protocole post-Kyoto, beaucoup d’attentes se portent sur le Sommet de Cancun qui aura lieu du 29 novembre au 10 décembre prochain. Explications.

Q

ue faut-il espérer de Cancun après la déroute de Copenhague ? La 16e Conférence des Parties contre le Changement Climatique qui aura lieu au Mexique du 29 novembre au 10 décembre prochain joue un rôle crucial dans la préparation d’un accord juridiquement contraignant sur la réduction des émissions de carbone prévue pour 2011. Mais il faut se rendre à l’évidence : le nouveau protocole qui s’appliquera après 2012, n’aura pas les contours que les plus optimistes veulent bien lui dessiner. En effet, le processus de négociations contre le changement climatique vit une période difficile de son histoire. Présentée comme une étape clef, la dernière Conférence des Parties n’a pourtant pas abouti à l’adoption d’un accord efficace. Et ce, en raison d’un manque de consensus criant. Les résultats ont été bien inférieurs à ceux espérés, le climat de confiance et les relations entre pays se sont de surcroît détériorés.

Les failles de l’Accord de Copenhague Le Sommet de 2009 aurait dû voir s’établir le nouveau protocole succédant à celui de Kyoto, tel qu’il en a été convenu à Bali lors de la 13ème Conférence des Parties contre le Changement Climatique en 2007. En vain. Le Sommet s’est conclu sur un semblant d’accord, appelé “l’Accord de Copenhague” signé par 110 Etats dont la Chine et les Etats-Unis. L’objectif principal était de maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C d’ici 2100. Un objectif irréaliste puisque le texte ne précise pas comment l’atteindre. Autre problème -et pas des moindres-, avec les moyens actuellement en place, la température devrait augmenter de l’ordre de 3°C d’ici 2100. De plus, l’accord est une déclaration d’intention, qui

Ecoserveis Ecoserveis est une association dédiée à la culture de l’énergie (Économies d’énergies, Efficience énergétique, Énergies Renouvelables). Basée à Barcelone depuis 1992, ses activités principales sont : l’éducation et la formation par des cours en ligne, des ateliers, des conférences, l’organisation d’expositions et de rencontres. L’association travaille aussi sur l’Innovation et les études de scénario : un système électrique 100% renouvelable pour la Catalogne, la pauvreté énergétique… Pour aller plus loin : http://www.ecoserveis.net/

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n’est donc pas juridiquement contraignant comme il l’est demandé par la feuille de route de Bali.

Des accords précis moins ambitieux Pour que la conférence de Cancun soit un succès, il faudra arriver à des accords précis moins ambitieux, sur des thèmes spécifiques. Le plus fondamental à résoudre : arriver à un accord sur le financement des mesures proposées à Copenhague. Ces sommes serviront à lutter contre le changement climatique et à aider les pays en voie de développement à combattre le réchauffement climatique de la planète et à s’adapter à ses conséquences. Aristide di marco Aristide Di Marco, de l’association Ecoserveis, spécialiste dans le développement des énergies renouvelables et l’efficience énergique.


Les origines de la lutte contre le changement climatique Pour comprendre l’enjeu du Sommet de Cancun, il faut remonter à l’origine de la lutte contre le changement climatique. Chronologie.

l’application de la CCNUCC. Les pays ayant ratifié la dite Convention se nomment “Parties” et se réunissent une fois par an.

1972 : Le Club de Rome commande au M.I.T. (Institut de Technologie du Massachusetts) une étude publiée sous le titre de “Limits to Growth” ou “Halte à la croissance”. Ce rapport mieux connu sous le nom de “Rapport Meadows”, est la première grande étude à dénoncer les limites écologiques de la croissance économique et démographique, donnant naissance à l’idéologie de “croissance 0”. Le rapport a été très critiqué à son époque, principalement par les économistes libéraux, pour être trop alarmiste.

Les négociations des Nations Unies s’appuient sur les études du GIEC.

1987 : Publication du rapport Brundtland. Le document intitulé “Notre avenir à tous” est élaboré par la Commission Mondiale de l’Environnement et du Développement et présidée par Gro Harlem Brundtland, Premier ministre de Norvège (1986-1989). Le rapport présente la protection de l’environnement comme un problème mondial qui est l’affaire de tous. Il introduit aussi la définition du développement durable, et démontre que le développement économique et l’environnement sont deux questions indissociables qui doivent être traitées conjointement. 1988 : Création du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC, IPCC en anglais), un réseau mondial de 2500 scientifiques en charge de procéder aux investigations scientifiques relatives au changement climatique. Leurs rapports sont disponibles sur http://www.ipcc.ch” http://www.ipcc.ch. 1992 : Le rapport Brundtland aboutit au premier Sommet International, le “Sommet de la terre”. Il rassemble 172 gouvernements à Rio de Janeiro et pose les bases de la Coopération Internationale par la création de La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), adoptée à New-York la même année et entrée en vigueur en 1994. La CCNUCC amène les pays industrialisés à s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 et à établir un programme pour lutter contre le changement climatique. 1994 : Création de la Conférence des Parties (COP) qui est l’organe suprême chargé de la mise en œuvre et de

1995 : Organisation de la première COP à Berlin. Elle fixe des objectifs quantifiés de limitation et de réduction des émissions de carbone par pays, selon des échéances précises. 1996 : Lors de la deuxième Conférence des Parties (COP2) qui a eu lieu à Genève, les Parties reconnaissent que les changements climatiques représentent un danger pour l’humanité. 1997 : Des négociations intenses, appuyées par le second rapport du GIEC, débouchent sur l’adoption du protocole de Kyoto durant la troisième Conférence des Parties à Kyoto (Japon). C’est un accord International dont l’objectif principal est de réduire de 5,2% les émissions de gaz à effet de serre pour 2012 par rapport à 1990. Les six gaz responsables du réchauffement climatique sont : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), l’hydrofluorocarbones (HFCs), l’hydrocarbure perfluorés (PFCs), l’hexafluorure de soufre (SF6). 16 février 2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyoto après la ratification de la Russie. Cela permet d’atteindre la ratification des pays responsables de 55% des émissions, condition nécessaire pour son entrée en vigueur. Le protocole de Kyoto est à ce jour l’unique mécanisme international contenant des objectifs inaliénables pour faire face au changement climatique. 2005 : 11e COP à Montréal. Tous les pays se mettent d’accord pour que le processus se poursuive bien après 2012 avec des réductions d’émissions plus ambitieuses. C’était l’objectif à Copenhague et il en sera de même pour Cancun. 2007 : 13 e COP à Bali en Indonésie. L’objectif des 189 Etats : établir un calendrier de négociations pour remplacer le protocole de Kyoto qui expire en 2012. 2009 : Le Sommet de Copenhague se solde par un échec.

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développement durable

n

Réchauffement climatique

Michel Rocard

“Il faut retrouver le sens du long terme” Rézo a rencontré à Paris l’ex-Premier ministre Michel Rocard, Ambassadeur de France pour les Pôles, afin de recueillir son point de vue sur la mutation des régions polaires, devenues depuis 20 ans, terres d’enjeux écologique, économique et géopolitique.

D

© albert bonsfills

ans son bureau situé sur les Champs Elysées, Michel Rocard noircit quelques manuscrits en attendant l’interview. Il ne va pas tarder à sortir un livre. Fort de plus de 50 ans d’expérience dans la vie politique, ce n’est pas un hasard si il est devenu Ambassadeur de France pour les Pôles. Avec le réchauffement climatique, les régions polaires constituent un enjeu considérable. La mutation de cette zone a de fortes conséquences sur le devenir de la planète. Explications. Vous êtes désormais “Ambassadeur de France pour les Pôles”. Comment êtes-vous arrivé à cette fonction ? En quoi consiste-elle ? Michel Rocard : Je suis chargé de suivre les négociations internationales concernant les régions Arctique et Antarctique (Pôle nord et Pôle sud). L’un de mes faits d’armes lorsque j’étais Premier ministre est d’avoir provoqué le rejet d’une convention signée déjà par une quarantaine d’Etats, dont la France. Celle-ci décrivait sous quelles conditions de précaution nous allions pouvoir exploiter du pétrole en Antarctique. Mon homologue australien et moi-même avons annoncé que nous demandions une négociation plus exigeante. Cette dernière a réussi et a abouti au traité de Madrid, signé en 1991. Il déclare cette zone, terre d’urgence, réserve naturelle, interdite à toute activité humaine autre que le tourisme et la recherche (ndlr : pas d’exploitations pétrolière et minérale et pas de chasse). C’était un coup risqué ! Toutes les communautés scientifiques qui travaillent sur les régions pôlaires se sont dit : “Celui-là, il est convaincu, c’est un bon, il faut le mettre au boulot !”.

Il existe une paralysie publique internationale à rassurer les populations”

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Vous êtes donc désormais chargé de faire le travail équivalent sur l’Arctique… M. R. : Ce travail de négociations sur l’Arctique est plus compromis. Il n’y aura pas de traité unique car les Etats riverains (Russie, Etats-Unis, Canada, Norvège et le Groenland) n’en veulent pas. Il y a 20 ans, l’activité humaine était interdite par le grand froid et le gel. Mais le réchauffement climatique a changé la donne. La fonte des glaces permet la navigation pendant l’été. Est-ce un danger ? M. R. : Il y a déjà eu trois accidents entre fin août et début septembre : un paquebot touristique, un navire commerçant et un pétrolier : les cartes sont fausses, il y a un port tous les 8000 km, pas de balises. La question est de savoir si l’on doit laisser n’importe quel navire se balader en Arctique. Qu’en est-il de la militarisation de l’Arctique ? M. R. : Du temps de la glace complète, il y avait seulement les patrouilles des sous-marins nucléaires russes et américains. Maintenant que la terre est à découvert, il est possible de placer des installations militaires sur les côtes, voire des installations de lancements missiles, des appareils de détection et d’identification sous la mer. Faut-il continuer ? Et le tourisme ? Et le commerce mondial ? M. R. : 100 000 touristes sont déjà dénombrés dans la zone arctique par an. Une réglementation particulière devrait s’imposer. Quant au commerce mondial, un peu plus de la moitié s’effectue entre l’Europe, la Chine, le Japon et la côte ouest des Etats-Unis. Pour effectuer ces liaisons en bateau, il faut passer par Suez ou Panama. Or, passer par le long de la Sibérie ou entre les îles canadiennes fait économiser entre 5000 et 7000 km. Tout le monde va vouloir le faire ! Il est donc impératif qu’un futur code polaire équitable devienne obligatoire, d’autant plus que le Conseil Arctique, composé de huit Etats, n’a pas le pouvoir de dicter des règles contraignantes, internationales. Cependant, les Canadiens et les Russes ne veulent pas renoncer au caractère absolu de leur souveraineté nationale sur leurs côtes.


© albert bonsfills

Les cinq Etats riverains ainsi que la Suède, la Finlande et l’Islande composent le Conseil arctique

Vous êtes optimiste sur l’aboutissement des négociations entre gouvernements ? M. R. : Les négociations sont balbutiantes. Il existe un autre enjeu de taille : sous les eaux de l’océan arctique il y a un deuxième Moyen-Orient ! On y trouve pas moins de 30% des réserves mondiales de gaz et 17% des réserves mondiales de pétrole liquide. De plus, nous approchons du pic pétrolier (ndlr : période après laquelle, la production de pétrole sera décroissante, engendrant une hausse vertigineuse des prix). Les Etats ont déjà mesuré les gisements dans leurs zones économiques exclusives. Faut-il les exploiter sachant que cela représentera de nouveaux gaz à effet de serre ? Il s’avère difficile d’avoir pour l’Arctique, le courage que l’humanité a eu à travers ses réglementations en Antarctique. En effet, le devenir des régions polaires dépend de la lutte contre le réchauffement global… M. R. : Tout le monde s’attend à ce que l’effet de serre continue. Le problème, c’est que nous n’avons pas de substitut suffisant au pétrole malgré les énergies renouvelables. Quant au nucléaire, il n’est pas accepté par bon nombre de populations. Vous êtes défenseur du nucléaire civil ? M. R. : Je suis pour. C’est un sujet difficile que la profession du journalisme, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, interdit de traiter. La description de l’amélioration du traitement de la toxicité des déchets nucléaires s’avère impossible. La presse ne sait bien vendre que des dangers. Le nucléaire est associé au cancer et à la bombe. Il existe une paralysie publique internationale à rassurer les populations, à traiter des problèmes techniques. Si on enterre les déchets nucléaires à plus de 600 mètres, ils ne sont pas toxiques. Mais personne ne veut les avoir chez soi pour des raisons mythiques. La taxation des émissions des gaz à effet de serre est une des solutions contre le réchauffement climatique. Vous avez dessiné les contours de la taxe carbone mais ce projet a finalement été abandonné par François Fillon en mars dernier. Existera-t-elle un jour ? M. R. : Si j’étais aux affaires en France, je harcèlerais Bruxelles pour faire passer la taxation et la proposer au monde entier. Cette renonciation ne peut être que temporaire. Lorsque la Suède avait la présidence de l’UE, elle a fait une proposition de remplacer le système du marché des quotas, devenu spéculatif, par une taxe. Mais ils n’ont pas osé. Que peut-on attendre du prochain sommet de Cancun après l’échec de Copenhague ? M. R. : Le problème de Cancun est de savoir si l’on tend justement vers un système de taxation. La question est de se mettre d’accord sur le partage des coûts. Mais Cancun arrive trop tôt. Il faudra attendre trois ou quatre ans pour que quelque chose se passe. Ce serait déjà un moindre mal que de le généraliser au monde entier si du moins on arrive à le rendre plus dissuasif et moins spéculatif. Quel message aimeriez-vous faire passer à la génération des 25-40 ans, entre les mains de laquelle reposent les 20 prochaines années de la planète ? M. R. : Tout l’avenir du monde va se jouer sur la capacité de cette génération à retrouver le sens du long terme et de la complexité. propos recueillis par valérie zoydo

Michel Rocard, lors d’une de ses expéditions en Arctique. “C’est passionnant et absolument magnifique”, s’émeut l’ancien Premier ministre.

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développement durable

n

geste éco-citoyen

Aquapax :

l’eau en brique

Depuis 2009, Drinkyz commercialise en France de l’eau en carton : Aquapax. La concurrence du marché de l’eau en bouteille est en jeu. Mais avant tout, il est principalement question de changer les mentalités des consommateurs.

S

i aujourd’hui les groupes produisant des bouteilles d’eau dans le monde tentent de se racheter une conduite en se targuant de créer des bouteilles vertes, le processus est encore long avant d’arriver à un produit totalement écologique. Pendant que ces mêmes groupes essaient de remonter leur côte auprès des consommateurs, Drinkyz débarque pour chambouler le marché en créant de l’eau en brique : l’Aquapax.

La prise de conscience du consommateur Drinkyz a été créée par deux jeunes e ntre p re n e u r s f ra n ç a is et britannique, Alexis Vaillant et Neil Tomlinson qui souh a i ta i e nt c o n c evo ir d e s produits écologiques. Leur défi : convaincre le consommateur de boire de l’eau en carton, l’Aquapax. Une initiative qui arrive à point a lor s qu e le s c onsommateurs commencent à prendre conscience des impacts écologiques de la production de bouteilles d’eau. “Les Français ne sont pas encore éduqués au tri, ce qui pose un problème étant donné que les bouteilles doivent être triées avant d’être recyclées or seulement une bouteille en plastique sur deux est recyclée”, explique Marie Frezel, responsable de la communication de Drinkyz. A qui la faute ? Au consommateur qui ne fait pas son devoir d’éco-citoyen ou aux

l’Aquapax, l’eau en carton dont l’emballage est composé à 75% de matériaux recyclables

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entreprises type Danone ou Nestlé qui affirment produire des produits biodégradables. Au final, ces derniers ne le sont pas assez ou pas du tout. “Les grandes entreprises évitent soigneusement de communiquer sur le rejet de CO2 qu’impliquent les parties fabrication/conditionnement/transport”, précise Marie Frezel. Annie Leopard ne fait pas de l’eau en carton mais elle a réalisé The Story of Bottled Water. Une vidéo animée, partie du projet The Story of Stuff, qui raconte l’histoire de la bouteille d’eau, de la création de la bouteille au recyclage. Dans cette vidéo, l’internaute peut y apprendre notamment que la moitié des bouteilles produites est envoyée en Inde dans une déchetterie où la bouteille va mettre 500 ans avant d’être réellement biodégradable et au pire 1 000 ans si elle est mise en terre. Dans le cas de l’Aquapax, le carton est produit par Tetra Pak, l’emballage est composé à 75 % de matériaux recyclables alors que l’eau embouteillée l’est plus difficilement, des scientifiques sont en train de procéder à des recherches.

Le Greenwashing : l’arme des producteurs de bouteilles d’eau “Les entreprises noient le consommateur avec des PLV (publicités sur le lieu de vente) et des déclinaisons sur packs de couleurs vertes et aux motifs verdoyants pour insinuer un côté écologique au produit et à son packaging, une sorte de greenwashing”, explique la responsable de la communication de Drinkyz. “Ainsi ces dernières visent des consommateurs qui privilégient la santé au maximum au détriment du développement durable (ex : les consommateurs ayant des doutes sur la toxicité éventuelle de l’eau du robinet)”, continue la responsable. Pour l’instant, seule l’Allemagne semble se rendre compte des dégats écologiques de la production de l’eau en bouteille, le marché de la production de l’eau en brique est de 4 %. Pour finir, Marie Frezel déclare cependant que les grandes entreprises vont devoir composer avec la loi sur l’étiquetage écologique qui doit rentrer en vigueur en 2011. Marjorie Grassler



que justice soit faite !

Louer ou consommer en vacances à l’étranger Maître Maria E. Pontigo Drabs, avocate francophone au barreau de Barcelone répond à vos questions. Ce mois-ci, elle traite la question du droit des consommateurs hors de leur pays, que ce soit sur la question de logement ou d’achats de biens de consommation.

L

Maître Maria E. Pontigo Drabs, avocate francophone au barreau de Barcelone

es vacances à l’étranger (dans l’U.E.) se déroulent parfois dans un logement de location saisonnière. Le séjour peut aussi être l’occasion d’achats de biens de consommation tel un laptop, un téléphone portable etc. Mais que se passe-t-il lorsque surgissent les conflits ? Quels sont nos droits sur ces contrats étrangers ? Les consommateurs ont bien plus de droits et de garanties qu’ils ne le soupçonnent souvent. Par exemple, si vous habitez à Madrid et que vous souhaitez louer un logement sur la Côte d’Azur. Il se peut que le propriétaire du logement loué habite en réalité à Barcelone. En cas de conflit, il serait compliqué et coûteux pour les deux parties de devoir se déplacer jusqu’en la Côte d’Azur et faire valoir leurs droits devant les tribunaux français. C’est pourquoi vous avez la possibilité de vous diriger devant les tribunaux de votre localité (devant les tribunaux de Madrid si le demandeur y réside). Attention, ceci n’est plus vrai si l’une des parties est une société immobilière ! La loi applicable au contrat locatif sera, à défaut de signaler autre chose dans le contrat, la loi du pays de situation du bien immobilier, donc pour notre exemple, le droit français.

biens de consommation En ce qui concerne l’achat de biens de consommation, il peut arriver que vous achetiez un laptop (ordinateur) dans un magasin à l’étranger et de retour au pays, celui-ci présente des défauts de fonctionnement. Vous disposez d’une garantie de deux ans pour les produits neufs achetés en U.E. et d’un an pour les produits de deuxième main. Vous pouvez choisir entre la réparation et la substitution du laptop si la réparation est assez complexe

(pas pour le changement d’une simple pièce) ; mais vous pouvez aussi demander une baisse du prix de vente ou le remboursement du prix du laptop tout en rendant celui-ci au vendeur, si la réparation ou la substitution étaient impossibles. Pour faire valoir vos droits, vous devrez signaler le défaut au vendeur dans les deux mois à la constatation de celui-ci.

la réparation La réparation durant les délais de garantie est toujours complètement gratuite, cela inclut les pièces à changer, les frais de livraison, de déplacement du technicien chez vous, etc. De plus, si le défaut a surgi dans les six premiers mois de son achat ou si c’est un défaut de conformité, les frais de transports courent à charge du vendeur ou du fabricant, même si le laptop doit être réparé à l’étranger. La réclamation de la garantie doit se faire contre le vendeur, sauf exceptions comptées. Les documents à fournir, et donc à garder, sont le ticket d’achat avec date concrète, mais un document cacheté est toujours préférable. Dans le cas où malgré tout, aucune solution n’était obtenue avec le vendeur, l’ayant informé dans les temps, vous disposez d’un délai de trois ans depuis la date de l’achat, pour procéder aux réclamations judiciaires opportunes. Le consommateur peut alors réclamer devant les tribunaux de son pays de résidence (les tribunaux de Madrid par exemple) ou devant les tribunaux du pays de résidence du vendeur ou fabricant, au choix du consommateur. maria e. pontigo drabs

Nous vous invitons à poser vos questions concrètes sur les droits des consommateurs dans les contrats locatifs saisonniers et garanties des consommateurs dans l’achat de biens ou de services à l’étranger.

Dans notre prochain numéro… Si vous souhaitez que Maître Maria E. Pontigo Drabs traite un sujet en particulier sur lequel vous avez besoin des conseils d’un spécialiste, vous pouvez nous faire parvenir vos suggestions ou interrogations à info.rezomag@gmail.com Reconnue comme l’avocate des francophones en Espagne, elle se fera un plaisir d’aborder les thèmes proposés en répondant au plus juste à vos préoccupations. Participez à Rézo Mag !

32 • Rézo • Octobre/Novembre 2010


n Logo principal 22h, à h 9 1 e d i dred Tous les ven rançais les apéros f rseillais a M ir o t p m du Co

n Couleurs utilisées

Pantone 281

Pantone 116

Quadri C 100 M 70 J 0 N 40

Quadri C 0 M 15 J 100 N 0

RVB R 0 V 42 B 93

RVB R 255 V 209 B 0

LE COMPTOIR MARSEILLAIS Calle Rosselló, 290 - Mº Verdaguer - Tél. 93 457 07 85 www.lecomptoirmarseillais.es Pour la programmation des matchs : facebook/lecomptoir marseillais


reportage photos

Des villes et des hommes Rézo vous proprose à chaque édition un reportage photos sur un thème donné. Pour ce premier numéro d’un magazine destiné aux urbains, nous nous sommes intéressés, à travers l’objectif d’Albert Bonsfills, à l’interaction entre la ville et l’âme humaine.

Albert Bonsfills, photographe

N

é à Barcelone en 1982, il a découvert la photographie avec un Minolta compact de 135 mm. Il a profité de ses petits jobs à Barcelone pour réaliser ses premières images en noir et blanc du centre ville. Sans se rendre compte, la photographie a cessé d’être un objet pour laisser place aux sensations. Elle a rempli ses jours et avec le temps, il a fait d’elle un monde à part, un endroit où il peut pleinement se livrer. Il a étudié la photographie au Centre d’Études Photographique de Catalogne durant trois ans. Dans cette école, il a découvert d’abord les classiques, puis l’explosion des couleurs. Actuellement, il vit à Paris et travaille comme photographe pour les entreprises et les particuliers.

Villes et personnes “Voici une série de neuf photographies prises de 2005 à aujourd’hui : Barcelone, Madrid, Stockholm et Paris. J’ai sélectionné ces images pour leur simplicité et leur naturel. Parce qu’une ville est un ensemble de places, rues, parcs et bâtiments où les personnes réalisent une fonction robotique sans lesquelles la ville perdrait son combustible. Mon objectif est celui de photographier des quidams et de laisser paraître à travers leur regard et le contexte urbain la complexité de leur vie. L’important n’est pas d’où ils viennent mais comment ils aiment, vivent, souffrent et profitent de la vie”. Albert Bonsfills

Stockholm


Barcelone Octobre/Novembre 2010 • Rézo • 35


Paris


Madrid Octobre/Novembre 2010 • Rézo • 37


Petit manuel des dîners en ville

n

culture et autres sujets de conversation

Tout le monde en parle

cet automne

Rentrée littéraire…

“700 livres à la rentrée littéraire et lui et lui et lui.” Lui, c’est bien sûr Michel Houellebecq dont chaque parution est l’occasion d’un débat. Cette fois, la critique est étrangement unanime : La Carte et le Territoire est bon. Tellement bon qu’il est pressenti au Prix Goncourt. Une petite indignation, toutefois, face à la couverture médiatique disproportionnée dont bénéficie le livre. Il y en a d’autres quand même !  - Livre le plus barcelonais : Parle-leur de Batailles, de Rois et d’Eléphants de Mathias Enard. Arrivé sur le devant de la scène littéraire française en 2008 avec son mastodonte Zone, il enseigne l’arabe à l’Université de Barcelone. Pour le fun, vous pouvez dire que vous l’avez croisé dans une petite rue du Raval (précisions : cheveux frisés, barbe de deux jours, légère rondeur et prédilection pour les chemises blanches). - Livre avec le meilleur titre : La vie est brève et le désir sans fin de Patrick Lapeyre. On ne sait pas de quoi ça parle. Et on ne veut pas le savoir. On en est resté à la couverture car le texte ne peut être meilleur que le titre. - Livre le moins “french rentrée” : Le fond du ciel de Rodrigo Fresan. Déjà sorti en Espagne depuis quelques mois. A lire donc (en priorité) en espagnol. Ce n’est pas pour rien qu’il est argentin et qu’il l’a écrit dans cette langue. - Livre le plus déjanté : Le livre de Dave de Will Self et Les assoiffées de Bernard Quiriny, ex aequo. Le premier (de l’auteur du jubilatoire No Smoking) est le récit post-apocalyptique d’un groupe d’humains qui vit selon les règles d’un journal intime écrit des centaines d’années plus tôt par un chauffeur de taxi londonien beauf et pourri. Le second met en scène un imaginaire Benelux dirigé par la dictature féministe de la dynastie des Bergères. De la SF rafraîchissante. - Livre le plus intello : Des éclairs de Jean Echenoz. Dernier volet de son triptyque sur des personnages ayant existé (après Ravel dans le roman homonyme et Emil Zátopek dans Courir). On retrouve son style minimaliste et mécanique, la prose courte et retenue et tout son art du récit dans ce roman qui s’inspire de la vie de Nikola Tesla.

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Plus besoin de Thierry Ardisson pour jouer aux peopolointellectuels dans les dîners en ville. Exit les retransmissions du 93, Faubourg Saint-Honoré, de Paris Première. Pour ne pas devenir le François Pignon des conversations branchées, voilà un petit guide made in Rézo.

Amour capitaliste Oubliez les Amélie Nothomb ou autres Marc Lévy. Dites que vous avez lu Eros d’Eloy Fernández Porta (EFP), le philosophe en vogue en Espagne. Son livre, de plus de 350 pages, a gagné le Prix Anagrama de Ensayo en avril. Parlez-en si possible dans un dîner de couples, à l’image du 5e chapitre du livre, “l’empire de la médiation affective”. Et pour avoir l’air hype, enchaînez, à contre-courant, qu’Eros est surfait. Que l’auteur a bien lu Nietzsche, Lyotard et Eco. Et Ovide et Calvino et Zizek (même Onfray et Finkielkraut…). Que ses exemples sont souvent bien trouvés et ses références originales mais qu’il n’est que le Picard de la philosophie. Simple, alléchant et rapide à absorber. Tout cela avec une excellente préparation en amont du produit. Sous couvert de nouveauté, d’originalité, d’une dichotomie simpliste entre l’insensible capitalisme et l’éthéré sentiment amoureux, EFP présente, avec d’innombrables références (cultivée, pop, bas de gamme) et jeux symboliques (à commencer par le titre) une plate évidence éternelle : la relation amoureuse dépend de la société dans laquelle elle s’inscrit. N’est-ce pas aussi le cas de l’amour courtois au Moyenâge, dont le sens réel s’inscrivait au cœur de la sphère politique ? Ou de l’amour bourgeois dans les années 60 ? Nietzsche, Barthes, Lacan et d’autres l’ont déjà très bien dit. En fait, EFP n’est jamais aussi bon que quand il fait de l’humour. Sa pensée est certes meilleure que le rudimentaire Onfray ou le grossier Badiou mais cela reste un remake décalé et actualisé de Derrida ou Bataille. L’auteur échoue, par sa relecture tangentielle et subjective (parfois jouissive, trop souvent forcée), à trouver sa juste place par rapport à cette culture qu’il analyse. Son discours est à la fois critique et abreuvé du post-modernisme le plus mainstream. Refaire du neuf avec de l’ancien, saupoudrer l’analyse d’exemples provocateurs et de renvois inattendus (des Guns & Roses à Paul Thomas Anderson en passant par Paris Hilton), enguirlander une plate banalité de grandes théories philosophiques devenues light (on pense clairement à Heidegger dans son livre précédent), voilà les travers d’une bonne partie de la pensée contemporaine. EFP n’y échappe pas. En revanche, quand il laisse flâner son imagination (dans la troisième partie) et qu’il se prend plus pour Philip K. Dick que pour Giorgio Agamben, le résultat est surprenant et on ne peut s’empêcher d’approuver avec le sourire. Pompeux, simpliste et imposteur quand il prétend découvrir la vérité du capitalisme, Eros devient un livre aigu, drôle et acéré quand il se présente comme ce qu’il est. Un pur produit de l’entertainment post (méta, ultra, hyper…) moderne. De quoi créer de belles discussions. aurélien le genissel


La cerise sur le gâteau : melting pot des derniers conseils

La mort du Web

La philosophie de l’amour, le web 3.0 et la rentrée littéraire ne vous ont pas suffi ? Vous voulez être l’expert de la réplique juste ? Vous voulez être incollable sur tout et abuser du “Pfff, pas mal mais ce qui est vraiment bien c’est… ?” Voilà quelques pistes en vrac pour faire de vous le ponte de l’actualité culturelle.

n Côté art. Il va être dur d’échapper au débat sur Murakami à Versailles. Pour ou contre le débarquement de l’art contemporain dans des lieux historiques ? Plutôt pour, même s’il aurait sûrement été plus judicieux d’y inviter Simon Starling ou Pierre Ardouvin que ces grosses pointures commerciales que sont Koons, Veilhan et Murakami, comme le château l’a fait ces dernières années. Sans oublier les œuvres ironiques de l’artiste Eugenio Merino à la galerie ADN de Barcelone et la foisonnante exposition, intitulée Antes que todo, sur la nouvelle génération d’artistes (Ignasi Aballí, Bestué / Vives, Dora García…), présentée par l’intéressant Centro de Arte 2 de mayo de Madrid. Si après tout ça vous êtes encore à cour t d’idées pour vos conversations de d îners mondains, vous pouvez toujours vous rabattre sur… les photos de vos vacances d’été. a. l. g.

© Kenji Yagi

Le 18 août dernier, la revue américaine Wired a annoncé la mort du Web. Wired est aux nouvelles technologies ce que Vogue est à la mode. En réalité, ce décès, quelque peu prématuré, avait déjà été pressenti… Mais comme la première annonce, en 1997, n’a pas eu l’effet escompté, Chris Anderson, rédacteur en chef de la revue, a décidé de renouveler l’obituaire en ajustant un peu le tir. Quant à vous chers lecteurs, n’attendez pas le dessert pour déclarer la mort du Web car le débat risque d’être long. Afin d’éviter tout étouffement, empressez-vous de nuancer que le défunt n’est autre que le Web… pas Internet. Comme l’explique Anderson dans son dernier bouquin (Free : The Future of a Radical Price, référence littéraire qui calmera les plus technophobes), les gens aiment la gratuité mais, au bout d’un certain temps, tendent à emprunter le chemin le plus simple et adapté, quitte à payer pour certains accès. Un raisonnement que le journaliste généralise dans son article : les usagers d’Internet utilisent de plus en plus de programmes “fermés” d’Internet, tels que le Courriel, le Podcast, Facebook, Twitter ou les journaux on-line. Une migration de l’ouverture et la liberté de Google vers des plateformes qui utilisent Internet uniquement comme moyen de transport de l’information. Finie l’époque du Web comme espace de navigation et de découverte inespérée. Selon le diagnostic d’Anderson, les flâneries sur Internet seraient déjà d’un autre temps. Désormais, nous savons ce que nous voulons. Place aux programmes efficaces et adaptés qui nous aident à arriver facilement à l’information recherchée. La toile est en train de muter vers un modèle économique et relationnel plus classique et conventionnel qui finira par mettre de l’ordre dans le foisonnement du monde digital. C’est en fait une nouvelle ère Internet qui s’ouvre. Le Web 3.0 voire 4.0 ? Vous pouvez tenter de lancer le sujet mais la fin du Web est déjà une annonce tape à l’œil. Attendez Noël. Le Web est mort. Vive le Web ! a. l. g.

n Les séries télé. Du sous-cinéma disent les snobs ? Rappelez-leur que le scénariste de The Social Network, le prochain gros succès de David Fincher, n’est autre qu’Aaron Sorkin, le roi de la télé avec des séries comme A la Maison Blanche. Rappelez-leur que Spielberg a fait Bands of Brother et The Pacific, et que HBO prépare Luck, une nouvelle série sur le monde des paris hippiques, de la main de Michael Man, interprétée par Dustin Hoffmann et Nick Nolte. Que la petite chouchoute du cinéma indépendant, Kathryn Bigelow, prépare aussi sa série, appelée Miraculous Year, avec Susan Sarandon. Parlez leur de Modern Family, de Treme et (si vous êtes spécialiste, car le terrain est miné de ce côté-là) de la fin de Lost. Mais surtout expliquez leur, ave c u n to n j u s te a s s ez condescendant, que le gros buzz de l’automne ne sera pas dans les salles mais sur le petit écran. C’est Boardwalk Empire, la nouvelle série de Martin Scorsese sur le monde du crime organisé à Atlantic City à l’époque de la prohibition et qui compte avec Steve Buscemi et Michael Pitt parmi ses acteurs. Du vrai grand art.

Portrait de Takashi Murakami avec la petite sculpture

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petit manuel pour les dîners en ville

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culture

Cinéma : le classement de

Rézo

Les nouvelles sorties cinéma sont dans Rézo, nous vous proposons une sélection des films en salle en Espagne pour vous donner une idée de ce qu’il faut voir et de ce qu’il ne faut pas voir.

n Le plus attendu

n Coup de cœur

La Red Social Après Bill Gates, voilà Mark Zuckerberg. Rien de mieux que l’histoire d’une réussite professionnelle et économique fulgurante, inattendue, pleine de légendes, de zones d’ombres et de trahisons présumées pour bien faire saliver le public. Dans ce cas, il s’agit d’un biopic sur le fondateur de Facebook transformé, du jour au lendemain, d’un adolescent boutonneux au roi du web 2.0. Si l’on ajoute David Fincher derrière la caméra, Aaron Sorkin au scénario, Justin Timberlake devant les projecteurs et un teaser intrigant et envoûtant, qui circule déjà sur le web, le cocktail est sans nul doute gagnant.

n L’OVNI

Film Socialisme Dans ce cas, il pourrait s’agir d’Objet Audiovisuel Non Identifié. Mais il s’agit bien sûr du dernier film de JeanLuc Godard et, à ce stade, il est plutôt facile de s’imaginer à quoi s’attendre. Une version M6 + Twin Peaks de La Croisière s’amuse, où l’on entraperçoit Alain Badiou et Patti Smith, qui se transforme en réflexion métaphysique et minimaliste dans une station service où déambule un lama. 100% Godard (dernière époque). Un vrai pari risqué comme on les aime. Pourtant, en ce qui concerne ce dernier film, l’emballement est loin d’être au rendez-vous.

n A voir sans risque

n La bonne surprise

Los seductores Gare aux a priori, car il ne s’agit pas d’une énième version pop et actuelle de Coup de foudre à Notting Hill. Avec Romain Duris et Vanessa Paradis aux commandes, certes, ce n’est pas encore du Antonioni, mais Los Seductores navigue pourtant avec brio et légèreté parmi les genres et, sans se prendre trop au sérieux, aborde de manière décalée les codes de la comédie romantique. Des missions à la Oceans Eleven, des quiproquo à la Hors de Prix et des acteurs toujours justes. A voir sans prétention mais sans modération.

n Le navet

Wall Street : El dinero nunca duerme Suite du fameux film homonyme des années 80, que dire d’un projet réalisé par Oliver Stone avec l’incontournable Michael Douglas, la star montante Shia LaBeouf et qui aborde un problème aussi actuel que ressassé comme l’est le monde de la finance ? Rien… si ce n’est que cela sent bon l’opportunisme bien ficelé autour d’un blockbuster hollywoodien. Du bon temps et de la bonne conscience gratuite.

Cartas a Julieta Comment défendre un film dont le générique est une suite d’images de baisers, mettant en scène des oiseaux ou des poissons avant de passer au manga ou aux grands tableaux classiques, sur fond de “You got me” de Colbie Caillat ? Plus une “pré-lune de miel” à Vérone, une caricature de Romeo et Juliette, un chevalier blanc et un baiser sous les étoiles. Tout est dit. aurélien le genissel

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Exit through the gift shop Banksy, street ar tiste s’est fait connaître grâce à ses surprenants graffitis et notamment celui qu’il a peint sur le fameux mur d’Israël qui a suscité la polémique. C’est donc avec impatience qu’est attendu ce documentaire signé de sa main ( l’artiste est réputé pour son invisibilité). Le résultat est loin d’être décevant. Pas de biopic selon les lois du genre mais un antiportrait d’un illustre inconnu, nommé Thierry Guetta, qui nous permet de découvrir les origines de ce mouvement artistique et propose une réflexion drôle et juste sur le monde de l’ar t contemporain. Encore une fois, Banksy apparait là où on ne l’attend pas.



petit manuel pour les dîners en ville

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culture

Musique

à voir et à écouter Concerts, festivals, expositions, soirées, Rézo vous propose dans chaque numéro une sélection du meilleur des évènements à venir, à Madrid et à Barcelone.

n Razzmatazz, 10e anniversaire Véritable référence en matière de musique live à Barcelone, le Razzmatazz fête ses dix ans ! Du 5 novembre au 22 décembre on pourra (re)découvrir en live les ar tistes ayant marqué l’histoire de ce club du Poblenou : Suede, A p h ex Tw i n, LC D Soundsystem, Primal S c re a m, Ca r ib o u, Yelle, Two Door Cinema Club, etc. w w w.s a l a r a z z m atazz.com

n Como si fuera la última vez Le Círculo de Bellas Ar tes de Madrid recevra, à par tir du 4 novembre, une rétrospective captivante consacrée au couple Wenders (The Million Dollar Hotel, Paris, Texas). Présentée comme une suite d’instantanés nous plongeant dans l’intimité du réalisateur, cette exposition s’articule autour de deux mondes parallèles et complémentaires : celui de Wim, coloré et cosmopolite et celui de son épouse, fait de portraits et états d’âme déclinés en noir et blanc. Du 4 novembre 2010 au 13 janvier 2011 www.circulobellasartes.com www.wim-wenders.com

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n Primavera Club 2010 Alors que l’hiver pointe le bout de son nez, le festival Primavera nous propose une série de concerts “petit format” à Madrid et à Barcelone. Après avoir accueilli des artistes du calibre de Scout Nibblet, Ellen Allien, Health, Cat Power ou encore Giant Sand, le Primavera Club s’invite cette année dans quelques-unes des meilleures salles des deux villes espagnoles. Bien que plus confidentielle et presque exclusivement tournée vers le rock alternatif, l’affiche de ce marathon musical n’en est pas moins qualitative. Jugez plutôt : Cuchillo, Frankie Rose And The Outs, Beach Fossils, Wild Nothing, Edwyn Collins, Male Bonding, Teenage Fanclub, Wavves, Lou Barlow, Josephine Foster & The Victor Herrero Band, Sophia, Holy Fuck, Fred I Son, Callers, The Rural Alberta Advantage, Tamaryn, Narwhal. Du 24 au 28 novembre Abonnement : 45€. www.primaverasound.com

n Barcelona In-Edit Beefeater Depuis sa première édition en 2003, le Festival International de Cinéma et de Documentaire Musical In-Edit n’a cessé de grandir et d’expérimenter. Cette année l’In-Edit propose un menu des plus éclectiques avec une centaine de projections réparties entre 2 salles du centre ville (Aribau Club et Aribau Multicines). Voici nos coups de cœur pour cette édition : High On Hope : Nous replongeant dans le Summer of Love qui fit trembler la scène électronique anglaise en 1989, ce film de Piers Sanderson illustre parfaitement cette vague d’hédonisme sur fond de rave party. Depeche Mode 101 : Ce docu-concert légendaire nous fait revivre ce 101e concert de la tournée Music for the Masses, tout en analysant la relation particulière qu’entretient le groupe avec ses fans. Un film touchant et original. Ziggy Stardust And The Spiders From Mars : 3 juillet 1973 ; autre nuit mythique dans l’histoire du rock’n’roll ! Alors qu’il termine la tournée de l’album Aladin Sane, Bowie décide d’en découdre avec Ziggy Stardust, alter ego qui l’éleva au panthéon du Glam Rock. Témoignage de ce suicide délibéré, ce film nous fait revivre les meilleurs moments live du Thin White Duck. Du 28 octobre au 7 novembre www.in-edit.beefeater.es noé moulin


Bienvenue dans le monde magique d’Alice au pays des merveilles, concept sur lequel a été pensé ce lieu. La Reina de corazones vous propose une cuisine méditerranéenne et créative, d’excellents vins et un univers artistique fortement inspiré par la culture urbaine. Le rêve, l’art et la gastronomie n’ont jamais fait aussi bon ménage !

La Reina de corazones Ronda Universidad, 11 08007 Barcelona Tél. 933 010 522 www.lareinadecorazones.es


Le Chat par philippe geluck / www.geluck.com

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l a fr ança Hôtel La França a été pensé et conçu par les plus grands professionnels de la décoration d’intérieur. Il offre une intimité aux couples dans un lieu d’élégance, de sophistication et de luxe. La França vous propose une grande variété de chambres et un service propices à la passion et à la romance. L’établissement vous garantit la plus grande discrétion à l’intérieur de ses lieux. Prix de 45 € à 100 €. La França Calle Xica, 40 - 08004 Barcelona. Tél. 934 231 417 www.lafransa.com

La mission de Chi Spa est de continuer à marquer les tendances dans le monde de la beauté en offrant un service personnalisé, différent et une sélection innovante de produits. La philosophie de Chi Spa est d’offrir une variété de traitements, de produits de beauté et de bienêtre qui soit de la plus haute qualité. Le concept Day Spa créé par Chi Spa est une invitation à se relaxer et à profiter des traitements de beauté et de relaxation intégrale. Vous trouverez ainsi l’équilibre corps et esprit à travers les sens et un refuge face au stress quotidien. Les adresses Chi Spa :

Barcelona : - Club Turó David Lloyd n Tél. 93 447 23 19 Madrid : - Conde de Aranda 6 n Tél. 91 578 13 40

- Club Reebok, ABC Serrano

www.thechispa.com

n

Tél. 91 781 21 24


tendances

n

j’ai testé

Adèle M. a testé pour vous

le massage Hanakasumi Un massage japonais pour oublier les peines d’amour ? Pourquoi pas ! Adèle M. teste pour Rézo un parcours bien-être à l’Aqua Urban Spa de Barcelone. Toujours avec sa verve rieuse, un zeste pleureuse parfois et sa gouaille guillerette. Entre récit et chansonnette.

I

la

rréversible. J’ai posé la question fatale, celle qu’aucune femme ne devrait poser à un homme, enfin, à une certaine catégorie. “Gonzalo, es-tu amoureux de moi ?” A ce moment-là, celui que vous aimez éperdument s’étouffe avec un petit pois en plein dîner en tête à tête, bredouille, ne sait que dire, s’embourbe dans des explications curieuses, crispées. Alternant du vert au rouge, il prend un air d’étonnement à la Louis de Funès en passant par l’air dubitatif de Richard Anconina dans L’itinéraire d’un enfant gâté. - Adèle, cariño, tu es une femme ex-tra-or-di-naire. (…mais ?) Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Tu es belle, intelligente, cultivée. Je suis bien avec toi, mais je ne suis pas prêt J’aperçois au loin à m’engager. c’est pas bien comsilhouette d’un guerrier celte - Gonzalo, pliqué, tu es amoureux de moi, s’approcher de moi…” oui ou non ? - Euh, ben euh, non (traduction en playlist d’Ipod “Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve”). - … (“Lo nuestro se acabo y te arrepentiras de haberle puesto fin a un año de amooor”).

A fleur d’eau

Aqua Urban Spa Gran de Gracia, 7 08012 BCN Tél. 932 384 160 info@balneariosbarcelona.com Pack “Route du bien-être et massage Hanakasumi” : 135€

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Un Lexomil, vingt appels téléphoniques échangés avec des copines et quarante horoscopes consultés plus tard, la sentence est claire. (“Je me rebiffe, mon départ est impératif et définitif, trop lourd le passif ”). Trop émotive, maladive, plus vraiment vive, je suis internée tout de go dans le bloc des soins intensifs de l’Aqua Urban Spa de Barcelone. Pour me réanimer, la prescription est sans appel : un parcours bien-être aquatique suivi d’un massage japonais Hanakasumi. Au menu des sédatifs : de l’eau au sel de Guérande remplie d’oligo-éléments, des crèmes Sothys à la fleur de cerisier et à la poudre de riz et du beurre de Karité. Beaucoup de beurre de Karité (mais pas encore l’argent du beurre, dommage). - Bonjour mademoiselle M. ! m’interpelle le responsable. Avant le parcours bien-être, nous allons vous faire un petit check-up médical. Vous avez des problèmes de cœur ? - Oh oui, si vous saviez, je suis en pleine rupture sentimentale. - Je parlais de l’organe Mademoiselle M. Je vais vous prendre votre pouls.

Mon petit cœur en miettes arrive encore à battre 85 pulsations par minute (“Sache que ce cœur exsangue pourrait un jour s’arrêter, si comme un boomerang, tu ne reviens pas me chercher”). En tout cas il ne m’empêchera pas de profiter d’une heure et 30 minutes de bains turcs, sauna et autres jets d’eau. Mais le meilleur, c’est encore le bain à remous qui masse successivement le dos, la nuque et les jambes. J’oublie petit à petit mes mésaventures (“Ce n’est rien, tu sais bien que le temps passe, ce n’est rieeeen !”). Je passe sous les douches à jets multiples qui diffusent des huiles essentielles pour me préparer au massage japonais.

le massage Une fois le parcours bien-être terminé, j’enfile un peignoir, des pantoufles blanches et m’allonge sur un transat en pierre, dans la pénombre du spa, éclairée à la seule lueur des bougies, un jus d’orange à la main. J’attends que ma petite masseuse japonaise vienne me chercher. Mais au lieu de voir apparaître une femme menue, aux doigts de fée, j’aperçois au loin la silhouette d’un guerrier celte s’approcher de moi. Un héros tout droit sorti de Walker Texas Ranger ou de Xena la guerrière. 1m9O, tout de muscles vêtu, les cheveux longs, blonds attachés d’un élastique. - Bonjour Mademoiselle M, je m’appelle Tyrone, je suis votre masseur, suivez-moi. - Euh, bonjour Monsieur Tyrone, c’est vous qui ?… (“Wake from your sleep, the drying of tears, today we escape, we escape…”). De 85 pulsations par minutes je passe à 110, puis à 120… J’avance doucement vers le peloton d’exécution, euh, vers la salle de massage. Quelques orchidées délicatement posées sur la table m’accueillent. - Vous enlevez tout, sauf le bas. Allongez-vous sur le ventre. Je vous attends dehors. (“…Breathe, keep breathing, don’t lose your nerve, breathe, keep breathing”). Je me prépare en spéculant sur ce qui va m’arriver. Hanakasumi serait-il un art martial japonais adapté aux techniques de massages ? Tyrone accomplirat-il des exploits physiques, effectuera-t-il, tel un ninja blond, des sauts par dessus la table de massage, des acrobaties avec ses mains tout en jonglant avec les crèmes ? Sera-t-il expert en technique de dissimulation, d’empoisonnement et de diversion ?


adèle m.

* Artistes cités dans l’ordre : Jane Birkin, Luz Casal, Etienne Daho et Charlotte Gainsbourg, Etienne Daho et Dani, Julien Clerc, Radiohead, Luz Casal.

© illustrations claudia carillo

Du guerrier ninja, Tyrone ne possède en réalité que la furtivité et la discrétion. La furtivité pour se dissimuler derrière une grande serviette blanche au moment de me retourner pour être allongée sur le dos et la discrétion pour ne pas avoir un regard de travers sur ma semi-nudité. Non, Tyrone, n’est pas un belliqueux. D’ailleurs, la crème, c’est lui. D’une voix douce, presque inaudible, il m’annonce le programme : - Je vais vous envelopper de fleur de cerisier à la poudre de riz. - Enveloppez-moi Tyrone (enveloppez-moi vite !). Impassible, chirurgical et professionnel il poursuit : - La fleur hydrate. Quant à la poudre elle servira au peeling que je vous ferai à l’aide de serviettes japonaises exfoliantes. - Exfoliez-moi Tyrone ! - Hanakasumi veut dire “brume de fleurs de cerisier” en japonais. Le cerisier représente la métaphore d’une vie simple, pure et a entre autres des propriétés regénérantes. - Oui, voilà, c’est exactement ce dont j’ai besoin, regénérez-moi ! Après avoir retiré le gommage, Tyrone procède à un modelage plantaire en adaptant des mouvements de réfléxologie. Le massage Hanakasumi se concentre sur les canaux énergétiques, la relaxation musculaire et la circulation. Une heure de Nirvana plus tard, il termine la séance avec un modelage à l’aide de Beurre de karité provenant spécialement d’Asie. Opération de réanimation réussie. Groggie, légère, je ne sais même plus où je suis. Finies les vastes prairies fleuries de cerisiers japonais. Il ne me reste plus que leurs effluves sur le corps comme souvenir. Tyrone a disparu aussi vite qu’il m’était apparu. Si les techniques de guerre japonaises ressemblent à celles-ci, je me sens alors l’âme d’une guerrière. Ma revanche sera sans limites. A nous deux, Gonzalo ! (“Pronto descubriras que los dias son eternos y vacios sin miiii…!”*).

Qui est Adèle M ? Ex-parisienne aux allures de Kiraz, nouvellement barcelonaise, femme de son temps, Adèle M cherche juste à être elle-même. Libre. Adèle s’atèle à cohabiter avec ses défauts, ses déboires, ses victoires, ses étourderies, ses drôleries, ses petites faiblesses en tournant le tout en dérision. Elle est maladroite, elle est gaffeuse. Elle est passionnée. Elle est rêveuse, elle est inspirée. Elle est touchante. Elle dit qu’elle testera tout et qu’elle nous surprendra.

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tendances

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j’ai testé

Tom K. Le feu et la glace :

planning d’un réfractaire au consé Il paraît que la mode est au fitness, aux salles de sport et aux régimes, même pour les mecs. Mais c’est pas une histoire de mode, les enfants ! C’est un combat ! Je dirais même plus : un acte de résistance…

A

29 ans, on commence à se demander ce qu’on fout là. Pire, on commence à être trop vieux pour plein de trucs. Trop vieux pour… je sais pas, trop vieux pour accrocher des affiches de film dans sa chambre (oui, désolé pour le poster de Scarface les enfants mais… non). Trop vieux pour… finir une soirée arrosée sur le clic-clac pourri d’un copain (bonjour les lombaires). Trop vieux pour le piercing (à l’oreille gauche). Trop vieux pour les nuits blanches, l’auto-stop, les teufs dans les champs, le camping à l’arrache… La liste est longue. Mais surtout, outre les premiers cheveux blancs (je sais, c’est horrrrible), chez nous, les hommes, les lascars, les poilus, on comQuarante-cinq minutes plus mence à sentir la taille qui tard, je suis sûr d’une chose : s’épaissit, proportionnellement au souffle qui, lui, devient de on passe de la techno en Enfer, plus en plus court au bout de et Satan est prof de spinning” deux étages que jadis, les cocos, nous montions quatre à quatre. Avec les sacs de courses de madame Michu dans les bras (pour les altruistes). C’est pourquoi moi, Tom K., je refuse l’odieuse fatalité de l’âge qui nous entraîne, inexorablement, dans les tourments de la trentaine. Aux armes, fiers soldats de la vingtaine finissante. Et n’oubliez pas : “s’ils peuvent nous ôter la vie, ils ne nous prendront jamais… NOTRE LIBERTÉÉÉ !!!” Sacré Mel Gibson, toujours le discours qu’il faut pour vous galvaniser une bande de barbares… Bref, secouons le joug mes frères, et faisons bouffer son dentier à l’impitoyable chronos. Mais je m’emballe, c’est mauvais pour ma tension (j’en rajoute, hein). Quoiqu’il en soit, ça ne se passera pas comme ça. Le temps semble venu pour de bonnes résolutions. Direction la salle de sport.

Forever young Comment perdre efficacement plusieurs litres de sueurs et quelques milliers de calories… A l’accueil d’un gymnase hyper moderne sur les hauteurs de Diagonal à Barcelone, on me conseille le spinning. “C’est dynamique, ça motive, c’est moderne et Alberto est un super entraîneur !” Bon. C’est bien c’est beau c’est Bosh, emballé c’est pesé, banco ma Ginette. D’après les dires de la fée du guichet, le spinning, c’est du vélo d’appartement à plusieurs, en rythme avec la musique, le tout supervisé par un entraî-

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neur. En l’occurence, Alberto. Alberto est jeune. Alberto est beau gosse, Alberto vous fera vibrer, les filles. Par contre, va falloir le suivre. Ce mec a couru 18 heures. D’affilée. La légende raconte que c’est lui qui a inspiré à Winston Groom le personnage de Forrest Gump, quand il court pendant deux ans. Dans la salle de spinning, me voilà confronté à une armée de vélos d’appartements, qui me dévisagent. Les salauds. Je suis sûr qu’ils savent pour ma bouée naissante. Trop tard pour s’enfuir, Alberto entre dans la salle, qui se remplit peu à peu d’autres cyclistes du dimanche en quête d’endorphines. Alors c’est parti.

one more time J’enfourche. “Okay tout le monde on enchaîne ! On met dix de difficulté et en danseuse ! On suit le rythme !” WOW ! Si on m’avait dit qu’un jour je pédalerais sur One More Time… Au bout de cinq minutes, je commence à fondre. Pas beau à voir. Col du Midi, ne m’attends pas ! On se fait une tite pause ? “Allez on monte à 14 !” Hein ?? Mais il est fou ? Drogué va ! Bon ben pars devant je vous rattrape… “Allez, tout le monde debout, j’en veux pas un qui tire au flanc !” Saperlotte, grillé. Quarante-cinq minutes plus tard, je suis sûr d’une chose : on passe de la techno en Enfer et Satan est prof de spinning. Ah j’en ai vu, du pays. Mes jambes m’indiquent que j’ai fait deux fois le tour de France, et au moins six fois Milan-San Remo. Quelle aventure les amis. Il va m’en falloir, des séances, pour rattraper la santé de mes 20 ans, corrompu que je suis à grands coups de soirées alcoolisées, de clopes (baah, pas bon) et de pizzas… N’empêche, ça vaut le coup. Rien ne vaut cette si douce sensation de fatigue dans des quadriceps épuisés par une dure journée de vélo. Enfin l’impression d’avoir fait un pas dans le bon sens, moi… Mais bon faut pas rêver. Ce genre d’exercices ne paye que s’ils sont effectués régulièrement, ce que m’explique gentiment Alberto (en essuyant négligemment l’unique goutte d’huile de coude qui perle sur son front). Autre point important : l’alimentation. A bannir, le plateau télé, la pizza froide au ptit-déj’, etc. Le régime protéiné est à la mode : ce sera pour le prochain numéro.


quences de l’âge Igloo style

des regards, j’ai vraiment trop froid. De toute façon, impossible de dire ce qui se cache sous son énorme doudoune “bonhomme Michelin”, pour le peu que j’en vois, ça pourrait aussi bien être la sœur de bigfoot… Sûrement une touriste, quoiqu’il en soit : c’est la clientèle que vise le Ice Bar et il ne s’en cache pas. Le patron se remémore avec amusement la fois ou un groupe d’anglais bien beurrés s’étaient amusés à rentrer complètement à poil dans la glacière, avant d’oublier comment s’ouvrait la porte… “Et puis c’est toujours rigolo de décoller les clients qui se croient malins à lécher les blocs de glace qui constituent le mur”, ajoute-t-il. Marrant, ce type. Allez, du coup je ne lui poserai pas la question de la quantité de pollution que doivent dégager les installations réfriIce Bar gérantes, que j’imagine Calle Rámon Trias conséquentes. A la proFargas, 2 Barcelone chaine les p’tits clous !

© illustration claudia carillo

Bon, autant fêter ça. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu aussi chaud. Un bar à Barceloneta, toujours à Barcelone, est entièrement fait de glace. Curieux. J’imagine déjà une caverne sculptée abritant un zinc en glace. Des tabourets de glace. Un dancefloor de glace (ça doit être glissant). Des glaçons en glace. Allez, marre de transpirer. Une pizz… une barre de céréales, et ça repart ! La réalité n’étant que très rarement similaire à la fiction, c’est quand même un peu moins classos que ce sur quoi j’avais compté. Déjà, c’est cher. Neuf euros le mojito, bonjour. Mais bon, l’attraction principale est quand même sympa : on passe une grosse doudoune, avant de pénétrer dans la caverne. A l’intérieur, effectivement tout est en glace. Sièges, tables… même les verres, que du glagla. Déco plutôt sympa aussi : pour rester dans l’ambiance, un groupe de sculpteurs canadiens a taillé une Sagrada Familia dans un bloc de glace de deux mètres de haut. Pas mal, mais l’ouverture régulière de la porte suffit à faire fondre les sculptures, qui sont changées tous les six mois. Quarante minutes plus tard, je n’en peux plus. Tant pis pour la jolie petite esquimaude qui me lançait

Qui est Tom K ? Observateur, joyeusement perturbateur, sa plume vacille entre l’acerbe et le mélancolique. Difficile d’être un homme moderne. D’autant plus compliqué lorsqu’on s’appelle Tom K. 1m80, brun, yeux verts : il se doit d’être à la hauteur. Il a tout pour lui mais il n’en a pas toujours conscience. Embarqué dans des situations qui, parfois, mettent en cause sa virilité, il se révèle sensible, décalé, drôle, grincheux. Ce séducteur discret, à l’apparence macho est redoutable.

tom k.

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tendances

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shopping

Shoppingpour

elle…

Pour la saison automne-hiver, Rézo a sélectionné pour vous un éventail de nouveaux accessoires en vogue des marques Hermès et Zilli.

Le sauvage à l’état pur Cabas en alligator matelassé, Zilli

Un vrai classique Foulard Pointe Tigre Royal, Hermès

Tout en rondeur Ceinture Brio, Hermès

Tout en souplesse Sac fourre-tout Victoria 43, Hermès

L´élégante discrétion Sac de Voyage Mathieu en cachemire chinchilla surpiqué, Zilli

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Quel bijou !

Ultra chic

Sandalle Bijou, Hermès

Sandalle Bagatelle, Hermès


…pour lui L’indispensable Cravate Calligramme, Hermès

Très mâle ! Ceinture en crocodile brillant Brume, boucle 2009 G argent, Zilli

L’incontournable La touche Dandy

Mocassin Balthazar, Hermès

Cravates-foulards Canal H de soie vintage, Hermès

Le confort stylisé Mocassins en crocodile, doublés castor, Zilli

Un classique revisité Sneakers en caïman et pécari rouge, Zilli

Octobre/Novembre 2010 • Rézo • 51


tendances

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actu du net

Ecologie Trouvée sur le site du ministère des Affaires Etrangères britannique, une application Google earth qui nous montre comment sera la planète si le réchauffement climatique atteint les +4°C. Le but étant de faire prendre conscience que l’équilibre de la terre est fragile et qu’il est important de veiller à réduire nos émissions de gaz à effet de serre et limiter nos impacts écologiques pour éviter de futures catastrophes.

Tu mourras moins bête Comme son nom l’indique, “Tu mourras moins bête” est un blog destiné à nous rendre plus intelligents. Ou en tout cas un peu moins cons ! Le blog a été créé par Marion Montagne, dessinatrice de 28 ans, qui n’est jamais aussi drôle ni pertinente que lorsqu’elle décrypte de récentes découvertes scientifiques, en étayant sérieusement son propos – ses affirmations sont sourcées, souvent piochées dans de vénérables revues médicales ou scientifiques. Avec elle, on attaque la semaine du bon pied : lundi par exemple, c’est science fantaisie, mardi parasitologie, mercredi le vide infini et vendredi chirurgie en volant. Tout un programme. http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/

VDM (vie de merde) Agatha Christie trahie par Wikipédia Agatha Christie victime d’Internet. Depuis 1952, le dénouement de la pièce d’Agatha Christie La Souricière était le secret le mieux gardé au monde du théâtre londonien. Mais Internet vient d’avoir raison de la reine du suspens. Le site Wikipedia a en effet indiqué sur la fiche de la pièce le nom du meurtrier. Shocking pour les nombreux spectateurs, qui depuis presque 60 ans, s’engageaient à chaque fin de représentation à ne pas dévoiler l’intrigue, selon les vœux de l’auteure. ht tp://fr.wikipedia.org /wiki/ La _Sourici%C3%A8re_%28 Agatha_Christie%29

Hadopi attaque Faits reprochés, risques juridiques encourus, droits de l’abonné… Le contenu du premier message d’avertissement, ou de recommandation, de la Hadopi est désormais public. La haute autorité espère avec cette communication réduire les risques d’escroqueries. w w w. m e m o c l i c . c o m / 3 9 1telechargement /12808-modele-courrier-hadopi.html

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Blog-notes Nos blog hunter ont sillonné la toile pour capturer les spécimens les plus intéressants, ces pages qui dénotent sur l’effroyable platitude du Grand Fédérateur des Temps Modernes et réceptacle de nos humaines divagations, j’ai nommé Internet. On sait rarement ce qu’on y cherche, mais on trouve toujours ce qu’on ne cherche pas… Oliver Crézé

Alerte Internet sans frontières : le site Internet Sans Frontières appelle à la mobilisation : le précurseur de la blogosphère iranienne risque la peine de mort. Bloggeur et journaliste irano-canadien, Hossein Derakhshan (35 ans) est détenu à la prison de Evin, à Téhéran, depuis près de deux ans. Il est accusé de collaboration avec des gouvernements hostiles au régime, d’actes de propagande à l’encontre des intérêts de la République Islamique, d’insultes aux symboles religieux. Considéré comme le fondateur du mouvement des blogs en Iran, Hossein Derakhshan est surnommé le Blogfather pour avoir démocratisé l’usage du blog auprès des iraniens. Son Blog “Editor myself” est le plus lu des blogs persanophones. http://www.internetsansfrontieres.com/

“Aujourd’hui, de retour d’un voyage au Maroc, je rentre chez mes parents et leur demande s’ils ont bien reçu mon mail. Ils me répondent que oui, mais qu’ils auraient bien aimé en recevoir d’autres. Je leur rétorque qu’ils auraient pu répondre. Mon père lance alors : “on n’avait pas ton adresse e-mail du Maroc.” “Aujourd’hui c’est la rentrée et je décide de me faire belle en mettant un beau foulard rose. En descendant de la voiture, je le coince dans la portière en la refermant et mon père démarre. J’ai couru 50 mètres, entraînée par la voiture, devant le lycée, en hurlant pour que mon père s’arrête.” http://www.viedemerde.fr/


Paris - Cannes - London – Rome Geneva - Moscow - New York - Dubai

www.zilli.fr

THE FINEST GARMENT FOR MEN IN THE WORLD


Tendances

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HUMEUR : In mojito veritas ou la petite pensée distillée

Le lundi matin

de Monsieur Lou

Vous l’adorerez ou le détesterez. En tout cas, il ne vous laissera pas indifférent. Monsieur Lou, patron d’un bar jet set de Barcelone, nous embarque dans un de ses réveils difficiles, au lendemain d’un week-end festif. A consommer sans modération.

Q

uadragénaire, il parait tout droit sorti de la série Californication : il déride, titille, bouscule les codes établis. Avec son regard d’oiseau de nuit, Monsieur Lou distille sa pensée au fil des numéros, à travers des tranches de vie. Son ego-trip se libère de toute cosmétique sociétale pour ne garder que la pensée brute sur le temps qui passe, trépasse et nous surpasse. Il boit la vie en jaune au rythme frénétique des allées et venues, des rires et de ses angoisses mais surtout de ses clients, des passants, des voisins, des on-dits, vacillant entre le léger, le doux-amer et l’anisé… Petite histoire du lundi matin.

“Waka Wakaaaaaaaaaa !”, Shakira du matin, chagrin ! 7h02. Stop alarme, c’est trop tôt, allez, encore quelques minutes, je suis large. Je me retourne en emportant le coin du drap sous mon bras et c’est reparti pour une grasse matinée de 8 minutes. J’ai la tête comme un pichet vide de SaintJoseph. “Gros week-end, Mr Lou !”, “A qui le distu !” réponds-je au tac-o-tac de moi à moi-même ! Le lundi est normalement le “Dimanche du Bistrotier”. Le jour où le silence remplace les sessions de Deejays, les légumes suppléent la cigarette et les antioxydants réparent le petit Blanc… Mais ça, c’est quand tu n’as pas d’enfants. Le rythme de l’éducation ne respecte pas la convention hôtelière ! 7h10, Shakira again, c’est bon Arrivé à la salle de bains, j’ai compris, j’y vais. lancement du premier regard, - “Hello ma biche”, dis-je en déplaçant ma lombalgie du coté celui qui fait… mal au mâle. habité du lit par Petite Chérie, Miroir, miroir, dis-moi si…” qui adore en temps normal se faire réveiller par son Woody Haleine… Un Bonjour qui tombe dans son oreille engloutie par un désert d’oreillés : “Hmmmm, hé j’bosse pas moi ce matin le Lou !!…”. Le message est clair, la caravane passe… Merci la solidarité féminine ! Et là, seul sur ma montagne, tatoué de toutes parts par des draps en coton, je conptemple la vallée qui me sépare de l’oasis et de ses eaux purificatrices. Je déchire le contrat qui m’a uni cette nuit au vendeur de sable tout en m’extirpant de la chaleur de cette Nordica de chez Ikea. Slalom géant sur moquette embouteillée, virage “à la corde” pour déboucher sur la longue ligne droite de parquet verglacé, tic tac, tic tac. Je m’en sors

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pas mal, avec les yeux encore tout anisés ! Arrivé à la salle de bains, lancement du premier regard, celui qui fait… mal au mâle. Miroir, miroir, dis-moi si… Non rien, c’est clair j’ai pas la gueule d’une princesse abrutie qui attend son premier baiser d’un crapaud prince, plutôt rassurant, finalement ! Puis dans l’ordre, mesdames, douche chaude-froide-bouillaaaaaaaante, rasage-de-trèsprès, after-party crèmage, anti-cernes-qui-coûteun-bras, déo-pour-nous-les-hommes a tutti plenti, calbute, hirsute, sourire, je suis au top, beau gosse va, le miroir me sourit, on redevient amis. 7h30. Dehors, Barcelone se réveille sous la douceur des premiers rayons de soleil. Hummmmm, je respire profondément tout en Nespressant un café chaud. Allez Zouuuuuuuuuuuu ! Je dévale les escaliers un à un, pour jaillir comme un véritable Lou(de)Bar dans la rue brillante et lumineuse… Aucune erreur. C’est bien lundi, tout le dit : les gens, les odeurs, la lenteur des passants cravatés et des mères agitées, même les gamins doivent réapprendre à chialer : ils avaient oublié le mode d’emploi du caprice le temps d’un week-end. 7h50 ! Jump Jump ! Saut-carpé dans mon vieux Cherokee mazouté, j’ai dix minutes pour aller chez Ex-Chérie récupérer les mini Lous, ça va être chaud les marrons. L’ennemi juré du conducteur pressé, le camion poubelle, pointe son nez… J’te jure que ça passe ! Le diesel tousse comme un vieux… Ah non ! Ça c’est moi, sacré week-end ! Demain j’arrête de fumer. Vraouuuuummmm ! La nicotine et la caféine font leur effet, j’enfonce le pied, embraye, débraye, le pied lourd, voie de gauche, freine, accélère, priorité passant(e), puis hop ! La même dans le désordre. Vrombissement hurlant, virage gauche, virage droit, vitre ouverte, visage lifté tel un clébard motard par l’effet combiné du menthol de l’after-party crème, mêlée àla fraîcheur matinale d’automne, oulalala ouiiiille le pigeon !… Non c’est bon, tout shuuuuuuss, encore 1 kilomètre et 5 minutes pour y arriver. On y est ! 8h02, “Bonjour papa !”, “Hello la meute !”, “Tiens, ton courrier !”, “Merci je te vire la pension demain, bonne journée !” “A toi aussi !”. 18 minutes plus tard, entre rires et chansons, les nains de jardin descendent de la voiture, à reculons, il faut bien l’avouer. “Passez une bonne journée les enfants !” “Toi aussi pa’ !”. “Don’t worry mes chéris, elle sera belle car elle l’est déjà et pourtant c’est Lundi !” ugo lou


a la carte • barcelone

Restaurants : la magie d’une A la Carte propose à tout gourmet de Rézo quelques excellentes adresses pour découvrir ou redécouvrir la gastronomie ibérique mais aussi pour mettre à l’épreuve les papilles de ceux qui souhaiteraient se laisser séduire par de nouvelles saveurs venues du monde entier.

soirée les 7 portes • Barceloneta

LA RITA • Eixample

Situé dans le quartier Eixample, proche des monuments les plus représentatifs du modernisme catalan et de l’avenue commerciale Paseo de Gracia, le restaurant La Rita s’impose comme la référence de la cuisine Méditerranéenne. La décoration est moderne et très accueillante, la cuisine s’adapte à tous les goûts. Une grande variété de plats est disponible à la carte avec des salades et des poissons en passant par des viandes, jusqu’aux desserts faits maison élaborés par le chef. Une adresse à recommander pour le charme et la qualité de son lieu. Un menu du jour à un excellent rapport qualité-prix. C/ d’Aragó, 279. • Tél. 93 487 23 76 • Mº Girona o Paseo de Gracia Ouvert tous les jours de 13h à 15h45 et de 20h30 à 23h30 www.laritarestaurant.com

Situé sous les portiques “d’en Xifré”, édifice classé monument historique, le restaurant 7 Portes reste depuis 1836, fidèle à la plus pure tradition culinaire catalane. Cette enseigne emblématique de Barcelone a vu passer les plus grandes personnalités de ce monde, de Dali à Gaudi en passant par Miro et Picasso, ce restaurant fait partie intégrante de la grande histoire de la capitale catalane. Sachez que plus de 80 % de la clientèle opte pour la paëlla qui est déclinée en quatre versions. Vous pourrez y déguster, dans l’intimité ou dans l’un de ses salons privés, les meilleurs crus et cavas d’Espagne, qui reposent à l’abri de la grande cave située sous le restaurant. Pg. Isabel II, 14. • Tél. 93 319 30 33 • Mº Barceloneta Ouvert tous les jours de 13h à 1h. www.7portes.com - reservas@7portes.com

la fibula • Poble Sec Situé dans la charmante rue piétonne de Poble sec, Carrer Blai, ce restaurant-salon de thé est une véritable merveille tant par son décor que par la qualité de ses produits. C’est la porte ouverte sur le Maroc, dès votre entrée vous êtes surpris par la reproduction fidèle du style architectural, des lampes et autres objets de décoration. Les plats maison font honneur à la réputation de la cuisine marocaine et le tout est couronné avec succès par une large sélection de thés et de pâtisseries arabes. Une invitation au voyage dans un lieu authentique, fier de pouvoir partager les richesses de sa culture. Les meilleurs couscous et tajines de Barcelone !

Calle Blai, 46 • Tél. 93 442 48 35 • Mº Poble Sec Ouvert tous les jours de 9h à 00h www.pasteleria-arabe.com

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plaisir

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Travelling gourmand par Ma Cuisinière Bien Aimée

Sashimi de bonite aux tomates demi-sèches, câpres et olives noires Thang Pham•Restaurant Me

Ma Cuisinière bien aimée s’est glissée dans les cuisines du Me, restaurant fusion au carrefour de Saïgon, Nouvelle Orléans et Barcelone. Thang Pham, le chef américain d’origine vietnamienne, dévoile sa recette de Sashimi de bonite.

S

i “La selección del gourmet”, le guide gastronomique le plus lu d’Espagne, le nomme “le meilleur chef non étoilé de Barcelone”, c’est que Thang Pham, est un alchimiste. Sa formule : un savant mélange de techniques, d’inspirations lointaines et de parfums méditerranéens. Et si le mot “Me” signifie “la mère” en vietnamien, ce n’est pas un hasard. Sa cuisine est l’heureuse expression d’une fusion créative, d’une passion transmise. En effet, c’est aux côtés de sa mère, cuisinière de renom, que Thang a appris les bases de son métier. Avant de rejoindre les cuisines, un rapide coup d’œil à la carte. Comme une ébauche sur une feuille de cahier, elle reflète l’univers du Me : “Entrecôte Saïgon con citronella et pommes de terre”. Arrive la rencontre tant attendue avec le chef. Le passage aux cuisines n’est pas sans émotion : aux murs, les couleurs sont chaudes, les lignes, trompeuses, les oeuvres surprenantes, ambiance jazzy.

Pour 4 personnes

© fleur salsas. macuisinierebienaimee.com

Un filet de bonite (petit thon blanc à la chair rosée) Du poivre noir en grains Un bouquet de basilic Pour la garniture : Une barquette de tomates cherry Une boîte de câpres Une boîte d’olives noires dénoyautées Du vinaigre de vin De la sauce de poisson De l’huile d’olive et un peu de paprika

La cuisine, aux confins de l’architecture L’histoire du restaurant naît aussi d’une autre fusion. C’est celle d’une amitié et surtout d’une collaboration improbable qui voit le jour à la Nouvelle-Orléans. Xavier Navarro Alemany, architecte catalan, y est enseignant et Thang Pham, est alors son élève. Tous deux sont liés par une passion commune : la cuisine vietnamienne. En 2007, ils décident de monter un projet, comme un trait d’union entre Saïgon, Barcelone et la

Nouvelle-Orléans. Ce sera le “Me”. Le chef nous attend, voici sa recette secrète… Préparation de la garniture : Couper les tomates en 4, puis les faire sécher au four à 80 degrés pendant 2 heures. Égoutter la boîte de câpres, les sécher sur du papier absorbant et les rouler dans la farine. Les faire frire et réserver dans une boîte hermétique jusqu’au lendemain. Une fois les tomates séchées, les mettre avec les olives noires laminées dans un bol et le recouvrir de vinaigre, d’huile d’olive, d’une cuillère à soupe de sauce de poisson et de poivre noir moulu. Mettre au réfrigérateur une nuit. Préparation du filet  : Bien essuyer le filet sur du papier absorbant. Dans un hachoir, hacher finement deux cuillères à soupe de poivre noir et la moitié du bouquet de basilic puis recouvrir le filet de ce mélange. A l’aide d’un chalumeau de cuisine, flamber toute la croûte autour du filet pour faire infuser les saveurs dans la chair du poisson. Le chef insiste bien sur le fait que le poisson doit rester cru à l’intérieur. Il faut donc faire cette opération sans trop insister pour ne pas cuire le filet. Pour stopper immédiatement la cuisson, enrouler dans un papier aluminium et placer au congélateur pendant une demi-heure. Puis mettre au réfrigérateur, très frais. Au moment de servir, couper très finement le filet et aligner les petites tranches fines sur une assiette. Recouvrir la partie centrale avec la garniture de tomates (40 %), les olives (35 %) préparées la veille et les câpres frits (25 %). En toute fin, parsemer d’une chiffonnade de basilic frais et d’un filet d’huile d’olive au paprika. fleur salsas

Me Calle Paris, 162. Mº Hospital Clinic. De 20h30 à 23h30 et de 13h30 à 16h du jeudi au samedi. Fermé dimanche et lundi. Carte : 45€. Réservation : 93 419 49 33

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le conseil du sommelier, eric lahon

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plaisir

Missenyora 2008 A chaque édition, le sommelier Eric Lahon, conseillera les lecteurs de Rézo pour choisir le vin le plus approprié à révéler et sublimer les saveurs de la recette du chef. Critique gastronomique, il ne manquera pas de noter les plats et donner son avis.

P

Qui est Eric Lahon?

Critique des vins et organisateur de dégustations pour le Club des souscripteurs de La Vanguardia. Eric Lahon est surtout vigneron, producteur dans le Priorat. Il est diplômé d’un master en œnologie et viticulture.

Que pense le sommelier du plat?

Un plat d’entrée original, en parfaite harmonie avec le lieu doté d’un cadre agréable et assez cosy avec juste ce qu’il faut de déco, des propriétaires et une approche culinaire multi-continentale. J’ai aimé la présentation soignée de l’assiette, la belle association de saveurs et texture mais je regrette le goût fumé trop prononcé de la croûte du poisson ne laissant aucune possibilité à la bonne chaire crue de s’imposer. Je retournerai pour un deuxième essai… La diversité de la carte m’a plu et la cave nous propose quelques vins intéressants. Attention le choix de la carte à midi est beaucoup plus limité que le soir.

© DR

artant du principe que la base du mariage réussi mets-vins est la complémentarité, il est souhaitable que les saveurs de l’un et l’autre correspondent quant à leur intensité, nature et texture. Devant notre plat d’aujourd’hui, de forte personnalité, aux multiples ingrédients et saveurs très prononcés la tâche se complique… J’ai alors décidé de me centrer sur le met principal de l’assiette, le filet de thon blanc avec sa croûte flambée au chalumeau, cru à l’intérieur et présenté émincé sur l’assiette. Accompagner le goût de fumé et la sensation légèrement grasse du poisson doit être le rôle tenu par le vin. Instinctivement, l’idée est de l’associer à un vin blanc sec, fruité et élancé pour permettre de rehausser la légèreté du plat. Mon choix s’est dirigé vers la bouteille “Missenyora 2008”, un vin blanc monovarietal “Macabeo”, tout de fruit vêtu, aromatique et encore jeune, doué d’une excellente acidité pour permettre de mettre en évidence la texture du poisson et sa finesse. Il s’exprime par des arômes propres, floraux avec des légères tonalités de fruits, pelures d’orange et fruits tropicaux qui se marient parfaitement avec les accompagnements épicés du poisson. En bouche il est gras, rond, corpulent mais élégant avec une légère présence du toasté du fût de chêne qui intègre à la perfection le fumé du poisson. Harmonieux, le sucre résiduel présent permet de compenser les saveurs fortes des olives noires, câpres, poivres et basilics. Le plus savoureux est sans doute sa fine fraîcheur due à une acidité bien équilibrée. Une très belle présentation du flacon et un nom “Missenyora” très subtilement choisi s’ajoutent au réel plaisir de déguster cet excellent vin. Eric lahon

Vin présenté : Missenyora 2008 Dénomination d’origine “Costers del Segre” Elaboré par la coopérative “L’Olivera” du village Vallbona de las Monges Elevage sur lie de 6 mois en fût de chêne. En vente : Mas Lahon C/ Aragon 145, bajos 1º, 08015 Barcelona Tél. 666 40 99 71 Mail : info@maslahon.com Prix : 9,25€/bouteille

La note du sommelier Le lieu : 8/10 • Le plat : 6,5/10 Octobre/Novembre 2010 • Rézo • 57


el tenedor

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Madrid

Nos offres

gastronomiques Rézo et El Tenedor vous proposent une sélection d’offres gastronomiques à Madrid et Barcelone

2 x 1

mare nostrum • Madrid - Barajas Gastronomique - Méditerranéenne Situé à l’intérieur de l’Hôtel Pullman Madrid Airport & Feria de los campos de las Naciones, ce restaurant vous propose une cuisine du marché succulente élaborée avec des produits de première qualité soigneusement sélectionnés. Innovation et originalité se mélangent pour donner lieu à la meilleure gastronomie méditerranéenne avec toutes ses saveurs et son art culinaire. Un décor classique et très élégant qui ne manque pas de nous plonger dans l’univers marin.

40% 40%

el tren europeo • El Retiro Internationale

la arrocería • Chamartin Arrocería - Méditerranéenne Ce restaurant vous propose 101 manières différentes de déguster le riz le plus savoureux de la Capitale madrilène. Grâce à sa qualité culinaire et son ambiance chaleureuse, La Arrocería est un endroit incontournable.

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Profitez d’une cuisine européenne exceptionnelle dans un décor totalement atypique. Entre ses spécialités on peut relever la fondue de fromage, les patates naturelles à la sauce, des croquettes incroyables au roquefort.


el tenedor

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barcelone

40% sant marçal • Montseny Traditionnelle - Méditerranéenne Une cuisine méditerranéenne de préparation traditionnelle avec une certaine touche moderne. C’est ce que vous propose le chef du restaurant de l’Hôtel Husa Sant Marçal, situé à l’intérieur du parc naturel de Montseny dans l’ancien monastère de Sant Marçal. Ce lieu vous offre un panorama incroyable avec ses jardins naturels, sa piscine et les montagnes environnantes.

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le bimbe • Sarrià-Sant Gervasi Moderne - Italienne Le Bimbe, situé dans la rue Laforja, est un espace avant-gardiste qui a le souci du détail. Le chef Roger Santamaría, vous propose une cuisine italienne innovante inspirée de la région de Toscane. Ce restaurant est le résultat de l’effort de quatre femmes qui ont su placer Le Bimbe dans le monde de la gastronomie à Barcelone.

ristol viladecavalls • Viladecavalls Du marché - Catalane Une jolie carte qui propose une cuisine catalane modernisée. Situé à 15 minutes de Terrassa et de Barcelone, le restaurant Ristol Viladecavalls est l’endroit idéal pour les repas formels et informels. Une excellente adresse.

Pour bénéficier de ces offres, vous avez 2 options :

>> INTERNET : réserver gratuitement en ligne

www.eltenedor.es/rezomag

>> TÉLÉPHONE : en appelant au 93 301 42 90

Du lundi au samedi de 9h à 21h

(Coût d’un appel normal - appel local/national)

* Offre valable jusqu’au 31/12/2010 Consultez les conditions et la validité des offres sur l’adresse internet : www.eltenedor.es/rezomag

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escapades

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tourisme

Un week-end

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à l’Empordà

as trop loin et assez dépaysant pour échapper au stress de la vie quotidienne. Voilà l’équation idéale pour profiter d’un long week-end en amoureux ou de quelques jours de détente. La solution passe peut-être par L’Empordà, une région située à un peu plus d’une heure de route au nord de Barcelone et sept heures de route de Madrid. Parmi ses innombrables atouts, le visiteur pourra profiter de la fraîcheur des paysages pyrénéens, des villages les plus charmants de la fameuse Costa Brava (Cadaquès ou le Cap de Creus), de sa fine gastronomie ou de ses centres culturels. N’oublions pas que Salvador Dali est né à Figueres, la principale ville de la région. Une diversité de paysages qui a d’ailleurs nourri l’œuvre du peintre que ce soit par la présence de ses immenses plaines (The Chemist of Ampurdan in Search of Absolutely Nothing) ou son regard résolu-

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Rézo vous amène en week-end sur les pas de Dali, dans le village de Garriguella, et vous a sélectionné son coup de cœur, l’Hôtel La Plaça, en pleine nature méditerranéenne.

ment tourné vers la mer (Jeune fille debout à la fenêtre). Au cœur de ce territoire riche en contrastes et en surprises, Rézo vous conseille d’aller vous perdre dans le petit village de Garriguella. Idéalement situé entre le Paraje Natural de la Albera, pour les amateurs de nature, Port de la Selva, pour les inconditionnels de baignades et de plage et Figueres avec son offre culturelle et citadine.

Le coup de cœur de Rézo Il n’est pas si loin le temps de la cabane au fond du jardin… Si vous avez envie de calme, le village Gariguella abrite un endroit caché : l’Hôtel La Plaça. S’il n’est pas si facile de s’y rendre, c’est probablement pour que le secret de cet endroit soit bien gardé, pour ne pas lui enlever ce charme des refuges inconnus des urbains. Parfait pour


publi-reportage

Durant votre séjour, vous saurez profiter de la cuisine méditerranéenne du chef cuisinier Sébastien. Elle est réputée pour être soignée, créative, avec des spécialités savoyardes en hiver et un pack romantique de deux nuits avec un menu dégustation.

couper son téléphone portable, il permet d’oublier le temps d’un week-end la civilisation, la ville et autres pollutions sonores. Avec ses vues sur la place du village et sur l’église Santa Eulàlia de Noves, l’hôtel propose neuf chambres doubles (toutes différentes) et deux appartements personnalisés. Une ambiance pleine de douceur et de confort dans un espace qui allie avec respect le style architectural local et la modernité des installations et des services. Les vues sur la plaine et les Pyrénées (depuis son mirador), la piscine, l’accueillante terrasse (chaleureuse en hiver et rafraichissante en été) et un service attentif sont là pour transformer votre séjour en une reposante parenthèse romantique, culturelle, écologique ou sportive. A chacun de choisir. aurélien le Genissel

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escapades

n

Petites astuces pour rouler intelligent

Zen… restons

N

zen

e s’appelle pas Alonso, Schumacher qui veut, alors pourquoi bon nombre d’entre nous aiment faire “vrombir leur moteur ?” Se donner du pouvoir, rouler des mécaniques (c’est le cas de le dire) répondrez-vous. Jusqu’au jour où nous allons chez le garagiste pour nous plaindre d’une surconsommation, d’une usure anormale des pneumatiques, entre autres. Les voitures, aujourd’hui, ont des moteurs souples, qui s’adaptent parfaitement à votre conduite. Faites le test, rien qu’une fois ! Passez vos vitesses tranquillement, assez tôt, ne montez pas dans les régimes. Le cadran des “tours minutes” n’est pas là pour faire joli. Prenez comme repère les 2000 tours/minute et passez vos vitesses, la voiture ne s’en portera pas plus mal, au contraire. Sur les fiches techniques des constructeurs, on voit souvent : 0 à 100 km/h en…secondes ! Qu’il s’agisse de 10 secondes ou 14 secondes, rien ne sert de courir, il faut arriver à point. C’est juste une indication de puissance en cas de doublement par exemple. Autre point important, adoptez la “zen attitude” au volant, observez votre respiration. Avez-vous remarqué qu’en conduisant, inconsciemment, nous bloquons notre respiration ? Sans oublier le vocabulaire routier, les injures proférées… et reçues ! Les automobilistes s’énervent, la voiture en subit les conséquences, le porte-monnaie aussi, bien évidemment. Faire le plein. Le carburant s’évapore, mieux vaut faire le plein de son automobile le matin ou le soir. De même qu’une voiture fonctionnera mieux avec des températures clémentes plutôt que chaudes.

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Comment économiser du carburant, donc de l’argent, en adoptant une nouvelle façon de conduire ou d’utiliser son véhicule ? Bertrand Gourmelin, spécialiste en automobile, vous distille quelques conseils chaque mois. Sur certains véhicules, Seat Ibiza par exemple, à l’entrée du réservoir se trouve une petite valve noire. Elle a son utilité et non des moindres. Quand vous faites le plein, munissez-vous de votre clé de contact par exemple et poussez cette valve vers le fond, tout en continuant de remplir le réservoir. Celle-ci, bien positionnée, empêchera le carburant de s’évaporer. De ce fait, ce que vous payez, sera vraiment dans le réservoir… Autre chose très importante : prenez votre temps, c’est-à-dire remplissez tranquillement le réservoir, afin de minimiser les vapeurs crées lors du remplissage. L’entretien de votre véhicule. Tout bêtement, une voiture peu ou mal entretenue consommera jusqu’à 40% de plus que la normale. Bertrand Gourmelin

Bertrand Gourmelin Français vivant à Barcelone, conseiller commercial automobile indépendant, il a 20 ans d’expérience chez Ford. Pro en indications et autres conseils de conduite. Il est le roi des bonnes adresses pour acheter un véhicule neuf ou d’occasion sur Barcelone et le Vaucluse (France-Provence). Web : http://lautentic.e-monsite.com Mail : bgourmelin@gmail.com Tél. (0034) 633 29 37 06


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couple et sexualité

L’œdipe et le couple Pour qu’un couple réussisse, il faut apprendre à connaître et accepter les différences qui vont apparaître entre les membres. Or, l’adulte qui n’aura pas résolu son complexe d’Œdipe ne sera pas en mesure de le faire. Explications.

Carina Bentolila Psychologue Psychothérapeute Adultes, enfants, adolescents, thérapie individuelle, de couple et de famille. Tel : 639 926 795 C/ Clara del Rey, 79, 4ºD Madrid. Metro Alfonso XIII

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L

e complexe d’Œdipe joue un rôle fondamental dans la structuration de la personnalité et l’orientation du désir de l’être humain. Le premier désir sexuel, qu’il s’agisse du petit garçon vers la mère ou de la petite fille vers le père, est de nature incestueuse. Seules de sévères interdictions sont en mesure de réprimer cette inclination de l’enfant. Cependant, l’Œdipe n’est pas toujours résolu et peut être à l’origine, selon Freud, de troubles dans la vie sexuelle et affective de l’adulte. Ainsi, un individu avec un Œdipe non résolu ira en quête de la ressemblance avec l’image de la mère ou du père, ancrée dans sa mémoire depuis l’enfance. Il voudra revêtir l’Autre avec les qualités de ce parent, qu’il n’a pu obtenir. Une entreprise difficile puisque chaque membre du couple possède son monde interne et ses propres schémas. Or, les premiers moments de l’amour sont trompeurs car l’être aimé est idéalisé. Le couple s’établit alors sur une base de ressemblances. Ce n’est qu’après cette première étape que le conflit apparaît : l’Autre ne correspond pas toujours à ce qui a été projeté. L’individu souffrant d’un Œdipe non résolu peut adopter différentes attitudes : les reproches, le rejet ou l’idéalisation. Un comportement de reproches. Comme il est toujours à la recherche de l’image du père ou de la mère, il nie et n’accepte pas la différence. Dans ces couples on entend souvent

les expressions toujours : “tu fais toujours pareil” ou jamais : “jamais tu ne te rends compte”. Une relation de pouvoir s’établit alors, avec un désir de contrôle qui peut donner lieu à un comportement violent quand l’Autre ne répond pas à ce désir. Une attitude de rejet. Le sujet n’obtient pas ce qu’il recherche chez son partenaire mais il n’y a pas d’effort pour tenter un rapprochement, le comprendre, l’accepter. Le couple est conçu comme une relation passagère, qui offre des satisfactions immédiates et qu’on abandonne dès qu’on n’obtient plus celles-ci pour partir en quête d’une nouvelle aventure. Une attitude d’idéalisation. Il s’établit une relation fusionnelle dans laquelle les deux membres du couple ne font qu’un seul, sans différentiation. Mais ils ne peuvent pas évoluer en tant que couple et individuellement. La monotonie est confondue avec la stabilité et l’ennui qui s’installe entre eux est la cause de nombreuses discussions. Dans un couple, l’un et l’autre doivent apprendre à se séparer de leur histoire familiale, et ce, pour parvenir à construire leur propre foyer. Les crises ne sont pas obligatoirement synonymes de coupures : reconnaître les difficultés est un premier pas. Si la communication est fondamentale, un thérapeute est une aide importante pour mettre en paroles les malaises et les désirs de chacun et éviter que la Carina Bentolila haine s’installe.


Š E. Deniset


horoscope

BELIER (21/03 - 20/04)

BALANCE (23/09 - 22/10)

Intellectuellement vous serez en C’est le moment de faire un break pour réfléchir à la suite. Cela vous demandera certaines mises au point grande forme à condition de ne pas car ce que vous désirerez ne sera pas toujours dans vos moyens. De nombreux atouts renforceront votre vous laisser troubler par vos émotions. confiance en vous, mais méfiez-vous des vents contraires… Ne surestimez pas vos capacités ! Toutefois vous ressentirez des difficultés à comprendre et à écouter les autres. Côté cœur, ce mois s’annonce prometteur. Vous SCORPION (23/10 - 22/11) ne serez pas en manque de témoignages Grand pouvoir de décision et de séduction, servez-vous de ces atouts pour transformer votre d’affection. situation. Sautez sur l’occasion ! Beaucoup de charges seront à assumer, alors ne cédez pas

TAUREAU (21/04 - 21/05)

aux excès de nervosité en maîtrisant votre tempérament. Suivez vos intuitions qui seront de très bons guides.

Pensez d’abord à votre bien-être personnel. Prenez le temps de réfléchir aux vrais problèmes qui vous tracassent. N’allez pas vous créer des soucis supplémentaires juste parce que vous avez l’esprit confus. Des changements dans votre vie affective seront à prévoir si vous ne laissez pas parler votre cœur.

SAGITTAIRE (23/11 - 21/12)

Bon tonus et excellente vitalité ! Vos activités professionnelles seront en pleine phase de développement. Evitez les déplacements et prenez soin de vous ! Votre entourage saura vous soutenir dans vos démarches. Pas de place au laxisme ! Vos efforts seront récompensés. Guettez les opportunités !

GEMEAUX (22/05 - 21/06)

Vous ressentez les choses et les personnes qui vous entourent de manière positive. Cela favorise votre créativité et votre imagination. Votre vitalité est excellente. Vous foncerez tête baissée vers de nouveaux projets. Des opportunités à saisir ! Tenez-vous prêt à voir évoluer votre situation.

CAPRICORNE (22/12 - 20/01)

Vous aurez des envies de voyages et de déplacements notamment à l’étranger. Vous ferez de belles découvertes et des rencontres instructives ! Une grande ambition guidera votre chemin professionnel. Des tensions vous rendront inquiet et nerveux mais un travail de fond finit toujours par payer.

CANCER (22/06 - 22/07)

Votre vie à l’extérieur ne devra pas empiéter sur votre vie intime. Vous saurez faire la part des choses si vous pensez d’abord à votre bien-être personnel. Votre bonne volonté ne suffit pas pour résoudre tous vos problèmes. Vous aurez également besoin du soutien et de l’affection de vos proches.

VERSEAU (21/01 - 19/02)

Vos humeurs seront en dents de scie et desserviront votre moral. Souciez-vous-en pour recadrer vos objectifs ! Bilan moral, votre vision sera plus claire dans vos choix sentimentaux, grâce à une belle analyse de vos relations. Evitez les décisions matérielles impulsives contraire à vos intérêts !

LION (23/07 - 22/08)

Vous vous efforcerez de mettre tout en œuvre pour avancer dans vos activités. De bons retours à prévoir grâce à vos efforts relationnels et à des déplacements qui porteront leurs fruits. Vous serez sous pression mais vos amours vous galvaniseront. Vous allez devoir relever des challenges !

POISSON (20/02 - 20/03)

Ne vous emportez pas pour un oui ou pour un non ! Votre patience sera mise à l’épreuve notamment dans votre couple. Côté travail, de belles avancées seront possibles si vous vous accrochez. Financièrement, revoyez votre cahier des VIERGE (23/08 - 22/09) charges car votre budget souffrira de cerVotre vie professionnelle sera en mouvement et vous demandera beaucoup de concentration. Octains dépassements. cupations et préoccupations seront nombreuses côté affectif. Attention sur le plan financier. Dans le travail des réajustements seront nécessaires. Vous demanderez beaucoup d’amour à votre entourage.

Le Chat par philippe geluck / www.geluck.com

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