POINT DE SUISSE Die Vermessung der Schweiz Déchiffrer la Suisse
Eine künstlerische Volksbefragung Une consultation populaire artistique
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Umfrage 2015 / Enquête 2015 HMB - Museum für Geschichte Basel Resultate / Résultats Analysen / Analyses Texte / Textes Diskussionen / Discussions
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Umfrage 2014 / Enquête 2014 Festival de la Cité Lausanne Resultate / Résultats Analysen / Analyses Texte / Textes Christoph Merian Verlag
POINT DE SUISSE Die Vermessung der Schweiz Déchiffrer la Suisse Ein soziopolitisches Kunstprojekt von Com&Com Un projet artistique et sociopolitique de Com&Com
Hg. / éd. Johannes M. Hedinger, Com&Com Christoph Merian Verlag
F端r alle. Pour tous.
INDEX 6 11
Vorwort / Préface Point de Suisse 2015 HMB – Museum für Geschichte Basel
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Resultate / Résultats Analysen / Analyses Texte / Textes Diskussionen / Discussions Materialien / Matériaux
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Point de Suisse 2014 Festival de la Cité Lausanne
180 218 248 286
Resultate / Résultats Analysen / Analyses Texte / Textes Materialien / Matériaux
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Dank / Remerciements
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Impressum / Mentions légales
Vorwort
VORWORT Volksbefragungen haben Konjunktur und beeinflussen zunehmend die öffentliche Debatte. Sie bestätigen Erwartungen und setzen Trends. «Point de Suisse» ist anders. «Point de Suisse» fragt neugierig, provokativ und unbequem. Kann man ein guter Schweizer, eine gute Schweizerin sein, wenn man erst um 9 Uhr aufsteht? Würden Sie einen Flüchtling bei sich zuhause aufnehmen? Welches Ereignis würden Sie gerne aus den Geschichtsbüchern streichen? In den letzten zwei Jahren wurden der Schweizer Bevölkerung in zwei Tranchen 45 Fragen zu Heimat, Arbeit, Politik, Migration, Kultur, Werten und Zukunft gestellt. Ziel der Umfragen: die Schweiz und jeden Einzelnen zur Reflexion über sich selbst anzustiften. Wer sind wir? Wo stehen wir? Und wohin steuern wir? Auf Einladung des Festival de la Cité fand 2014 eine erste Durchführung des crossmedialen Kunstprojektes «Point de Suisse» in Lausanne statt und griff das berühmt-berüchtigte Gulliver-Projekt der Expo64 wieder auf. Ein vor 50 Jahren vom Bundesrat zensuriertes und amputiertes Projekt wurde für die Gegenwart aufbereitet und zu Ende geführt (siehe ab S. 242). War die erste Durchführung noch partiell ein „Reenactment“, blickt die zweite Durchführung am Vorabend der eidgenössischen Wahlen 2015 auch in die Zukunft und wagt Prognosen (siehe ab S. 58). Die Antworten von «Point de Suisse» fanden ein starkes Medienecho und wurden von namhaften Wissenschaftlern ausgewertet und in zahlreichen Debatten diskutiert. Dieser Band versammelt eine Auswahl der Ergebnisse, Diskussionen und weitere Texte und bietet einen tiefen Einblick in die Hoffnungen und Ängste der Schweizerinnen und Schweizer (mit oder ohne Stimmrecht). In diesen Debatten zeigte sich, dass eine Umfrage wie «Point de Suisse» durchaus in der Lage ist, der Bevölkerung eine heterogenere und widersprüchlichere Stimmungslage zu entlocken als zuweilen die Wahlresultate an der Urne vermuten lassen. Durch die beiden Umfragen liegt nun ein sorgfältig ausgewertetes und in der öffentlichen Diskussion erprobtes Material vor, das sicher auch in den nächsten Jahren aktuell bleiben wird und zu weiteren Studien einlädt. Die «Point de Suisse»-Umfragen stehen quer zu herkömmlichen (politischen) Volksbefragungen. Auftraggeber ist weder der Bund noch ein Verband, weder eine Partei noch eine
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Vorwort
Firma. Den Auftrag gaben wir uns selbst mit dem Ziel, etwas herauszufinden über die historische Entwicklung und den historischen Moment, in dem wir stehen, über die Bedingungen unseres Denkens und Handelns. Aber auch über uns selbst: (Um-)Fragen als Methoden des kritischen Denkens, als Einmischung der Kunst in gesellschaftliche Belange. «Point de Suisse» ist eine interdisziplinäre Kollaboration von Künstlern und Wissenschaftlern, bestehend aus dem Schweizer Künstlerduo Com&Com (Johannes M. Hedinger, Marcus Gossolt), der Künstlergruppe IIPM (Milo Rau, Rolf Bossart) und einem wissenschaftlichen Beirat (2014 von der Universität Lausanne, 2015 von der Universität Basel). Aber auch jede(r) der rund 8000 Teilnehmerinnen und Teilnehmer der beiden Umfragen ist ein entscheidender Teil dieser sozialen Denk- und Diskussionsskulptur. Ihnen gilt unser grosser Dank. Partizipative Prozesse wie «Point de Suisse» sind offene Werke, mit unbestimmtem Ausgang. Zwar werden anfänglich gewisse Regeln bestimmt, ob und wie ein Teilnehmer dann aber innerhalb dieses Settings reagiert, kann nie vollends kontrolliert werden. Wer geduldig ist und dieses Ungewisse aushält, kann zu Resultaten kommen, die manche Überraschung bereit halten. Analysiert und interpretiert von kompetenten Partnern kann durch solche offene und experimentelle Setups sehr viel Neues über die Welt und sich selbst in Erfahrung gebracht werden. Ebenso ist eine Verlagerung und Erweiterung von traditionellen Kernkompetenzen eines Künstlers in der zeitgenössischen Kunstproduktion zu beobachten. Längst ist er/sie nicht mehr singuläre/r Gestalter/in von Kulturprodukten, sondern tritt – alleine oder in Teams und Kollaboration – in neuen Diskurs- und Handlungsfelder in Erscheinung. Diesen Wandel umschreibt der britische Künstler Jeremy Deller anfangs des 21. Jahrhundert mit «I went from being an artist that makes things – to being an artist that makes things happen», während Karl Marx bereits 150 Jahre früher die Transformation von der Repräsentationsfunktion der Kunst hin zur Realität voraussagte: «Die Philosophen haben die Welt nur verschieden interpretiert, es kommt aber darauf an, sie zu verändern». – «Point de Suisse» leistet einen kleinen Beitrag in diesem Sinn.
Johannes M. Hedinger, Com&Com
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Préface
PRÉFACE Les sondages sont à la mode et influencent de plus en plus le débat public. Ils répondent à nos attentes et annoncent des tendances. Mais « Point de Suisse » est différent. « Point de Suisse » interroge de manière curieuse, provocante et déconcertante. Peut-on être un bon Suisse et ne se lever qu’à 9 heures du matin ? Accepteriez-vous d’héberger temporairement un réfugié chez vous ? Ou encore quels évènements aimeriezvous rayer de l’histoire suisse ? Au cours des deux dernières années, la population suisse a été invitée à se prononcer en deux fois sur 45 questions concernant la patrie, le travail, la politique, la migration, la culture, les valeurs et l’avenir. Objectif du questionnaire : inciter la Suisse et chaque individu à l’autoréflexion. Qui sommes-nous ? Où en sommes-nous ? Et où allons-nous ? Invité par le Festival de la Cité Lausanne en 2014, Com&Com y présenta la première édition du projet pluridisciplinaire « Point de Suisse », basé sur la célèbre enquête Gulliver de l’Expo 64. Un projet censuré et amputé par le Conseil fédéral voici 50 ans renaissait de ses cendres, fût remis au gout du jour et mené à terme (voir p.245). Alors que la première version était encore partiellement une reconstitution, la deuxième édition du projet menée en prélude aux élections fédérales de 2015 prit une tournure résolument tournée vers l’avenir en faisant des prévisions (voir p.68). Les réponses à « Point de Suisse » ont trouvé un grand écho médiatique et ont été débattues et commentées par des scientifiques de renom. Cette publication contient une sélection de résultats, de débats et d’autres textes et offre un aperçu des espoirs et des peurs des Suisses et des Suissesses (avec ou sans droit de vote). L’expérience a montré qu’une telle expérience permettait de recueillir un avis plus contrasté et plus hétérogène que les résultats ponctuels en provenance des urnes. Les deux questionnaires ont généré du matériel soigneusement dépouillé et débattu publiquement qui restera certainement d’actualité pendant quelques années encore, et pourra être utilisé pour d’autres recherches. Les enquêtes « Point de Suisse » se distinguent des sondages (politiques) habituels par le fait qu’ils n’ont été ni commandités par la Confédération ni par aucune association, parti ou entreprise. Nous avons décidé librement de réaliser cette expérience dans l’espoir de découvrir quelque chose sur l’évolution et la période historique que nous vivons, sur ce qui
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Préface
nous motive à penser et à agir, mais aussi sur nous-mêmes. Les question(naire)s peuvent également être perçu(e)s comme une méthode pour stimuler la pensée critique, et comme intrusion de l’art dans les affaires sociales. « Point de Suisse » est un projet pluridisciplinaire lancé par une équipe d’artistes et de scientifiques, dont le duo d’artistes suisse Com&Com (Johannes M. Hedinger, Marcus Gossolt), le groupe IIPM (Milo Rau, Rolf Bossart) et des scientifiques de l’Université de Lausanne (2014) et de Bâle (2015). Mais les quelques 8000 participants aux deux enquêtes ont également joué un rôle important dans la conception de cette sculpture sociale interactive. Nous les remercions du fond du cœur. Des procédés participatifs tels que « Point de Suisse » sont des œuvres ouvertes, avec une issue incertaine. Même si certaines règles ont été décidées au début, on ne peut pas contrôler si et comment les participants réagiront à l’intérieur du cadre prévu. Quiconque est suffisamment patient et supporte cette inconnue est susceptible de voir ses efforts récompensés par des résultats surprenants. Analysées et interprétées par des partenaires compétents, de telles propositions ouvertes et expérimentales apportent de nouvelles connaissances sur le monde et sur soi-même. Mais elles permettent aussi d’élargir et de redéfinir les compétences traditionnelles des artistes au sein de l’art contemporain. Ainsi, ils ne sont plus les simples concepteurs individuels d’une œuvre, mais pénètrent de nouveaux champs de discours et d’action, seuls, en équipe ou sous forme de collaborations. L’artiste britannique Jeremy Dellers décrit cette mutation du rôle l’artiste au début du XXIème siècle par les mots suivants « I went from being an artist that makes things – to being an artist that makes things happen ». 150 ans plus tôt, Karl Marx prédisait la transformation de la fonction de représentation de l’art dans la réalité: « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer ». – « Point de Suisse » est une petite contribution qui va dans ce sens.
Johannes M. Hedinger, Com&Com
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2015
Resultate, Analysen, Texte Résultats, analyses, textes 1 Vorwort / Préface Rolf Bossart, Johannes M. Hedinger Gudrun Piller 2 Einführung / Introduction Com&Com (Gossolt / Hedinger) 3 Resultate / Résultats management tools 4
Analysen / Analyses Cédric Duchêne-Lacroix, Walter Leimgruber, Ueli Mäder, Peter Streckeisen
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Texte / Textes Dirk Baecker, Lukas Bärfuss, Rolf Bossart, Wolfgang Koydl, Milo Rau, Jakob Tanner
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Diskussionen / Discussions Dirk Baecker, Frank Bodin, Rolf Bossart, Anita Fetz, Ronnie Grob, Johannes M. Hedinger, Kornelia Imesch, Thomas Isler, Georg Kreis, Walter Leimgruber, Claude Longchamp, Ueli Mäder, Olivier Moeschler, Marco Salvi, Regula Stämpfli, Peter Streckeisen, Jakob 11 Tanner, Christa Tobler
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INDEX - 2015 18 20
Vorwort / Préface Grusswort / Allocution de bienvenue – Gudrun Piller Prolog / Prologue – Rolf Bossart, Johannes M. Hedinger
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Einführung / Introduction Point de Suisse (Zum Projekt) / Point de Suisse (À propos) – Com&Com (Marcus Gossolt / Johannes M. Hedinger)
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Resultate / Résultats Studiensteckbrief / Caractéristiques de l’enquête Stichprobenstruktur / Structure de l’échantillon Demografie / Démographie Fragen 1-20 / Questions 1-20 management tools
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98 106 116 122 126
140 142 146 150
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Analysen / Analyses Elternurlaub für Tells Kinder? / Un congé parental pour les enfants de Guillaume Tell? – Cédric Duchêne-Lacroix, Ueli Mäder, Peter Streckeisen Zwei Seelen wohnen, ach! in des Schweizers Brust / Deux âmes, hélas ! se partagent le sein du Suisse – Walter Leimgruber Texte / Textes Die Besserkönner (Einleitung) / Die Besserkönner (introduction) – Wolfgang Koydl Die Schweiz ist des Wahnsinns / La Suisse a cédé à la folie – Lukas Bärfuss Die Schweiz im europäischen Imperium / La Suisse dans l’empire européen – Rolf Bossart / Milo Rau Die Gemeinschaft im Netz der Möglichkeiten / Une communauté dans le champ des possibles – Dirk Baecker Von der Volkssouveränität zur Postdemokratie? / De la souveraineté populaire à la postdémocratie? – Jakob Tanner Diskussionen / Discussions Diskussionsforum 1 – «Wo stehen wir? – Die Vermessung der Schweiz» Kornelia Imesch, Georg Kreis, Walter Leimgruber, Ueli Mäder Diskussionsforum 2 – «Wer bestimmt? – Demokratie, ein Auslaufmodell?» Rolf Bossart, Ronnie Grob, Thomas Isler, Claude Longchamp, Regula Stämpfli Diskussionsforum 3 – «Wer sind wir? – Der gute Schweizer/die gute Schweizerin» Dirk Baecker, Olivier Moeschler, Jakob Tanner, Christa Tobler Diskussionsforum 4 – «Wohin steuern wir? – Ein Blick in die Zukunft der Schweiz» Frank Bodin, Anita Fetz, Marco Salvi, Peter Streckeisen Materialien / Matériaux Autoren / Auteurs Produktion / Production 17
Vorwort 2015
GRUSSWORT Als Stadtmuseum will das Historische Museum Basel Debatten über Geschichte, Gegenwart und Zukunft anregen und sich daran beteiligen. Das Museum will für unterschiedliche Gruppen der Gesellschaft ein Ort für Diskussionen über gesellschaftliche Fragen sein und damit einen Beitrag zur Auseinandersetzung mit Identitäten leisten. Deshalb haben wir «Point de Suisse» – eine spielerische Volksbefragung mit gesellschaftlicher Zielsetzung, die sich im digitalen und im öffentlichen Raum abspielt und das Museum als Forum für Diskussionen nutzt – 2015 für eine zweite Ausgabe als Gast ins Museum für Geschichte eingeladen. «Point de Suisse» untersucht unser Verhältnis zur Schweiz und zum «Schweizerischen». Was ist schweizerisch – Fondue, Pizza, Döner? Bin ich eine gute Schweizerin, wenn ich im Ausland einkaufe oder wenn ich vorbestraft bin? Nach einer ersten repräsentativen Umfrage wurde eine zweite öffentliche durchgeführt – online wie auch auf Plakaten im Stadtraum und in der Ausstellung in der Barfüsserkirche. Manche Baslerinnen und Basler haben dabei abweichend zum Schweizer Durchschnitt geantwortet. Vielleicht auch, weil sich Basel oft vom scheinbar typisch Schweizerischen distanziert. Vielen Dank an dieser Stelle den Initianten und Machern von «Point de Suisse», dem Schweizer Künstlerduo Com&Com, der Künstlergruppe IIPM, dem Beirat aus Soziologen und Kulturwissenschaftlern der Universität Basel sowie den Geldgebern, die das Projekt ermöglichen. Ein grosser Dank geht auch an alle Mitwirkenden bei den Gesprächen im «Point de Suisse»-Forum und allen, die bei der Umfrage mitgemacht, an den Talks teilgenommen oder sich mit ihren Voten auf den öffentlichen Plakaten oder auf der Aussenwand des Forums geäussert haben. Dort steht zu lesen: «offener Geist»,«kreative Köpfe»,«Wertschätzung auch der gesellschaftlich Schwächeren» oder «guter Umgang mit Flüchtlingen» – dies nur einige der Wünsche für die Zukunft der Schweiz. Gudrun Piller, Direktorin a. i. HMB – Historisches Museum Basel
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Préface 2015
ALLOCUTION DE BIENVENUE En tant qu’institution de la ville, le Musée Historique de Bâle a pour mission de lancer des débats sur le passé, le présent et l’avenir. Le musée est un lieu de rencontre entre différents groupes sociaux, où des questions sociales et identitaires peuvent être débattues. « Point de Suisse » est une enquête populaire à caractère ludique poursuivant un objectif sociopolitique. C’est donc tout naturellement que nous avons invité la deuxième édition du projet à se dérouler dans notre institution. « Point de Suisse 2015 » s’est déployé dans l’espace public et virtuel, transformant le musée en forum de discussions. « Point de Suisse » examine nos liens à la Suisse et à la « suissitude ». Qu’est-ce qui est suisse aujourd’hui – la fondue, la pizza ou les kebabs? Est-ce que je suis encore un bon Suisse si je fais mes commissions à l’étranger, ou que j’ai commis des délits? Après une première enquête représentative, une deuxième enquête publique a été menée sur internet, ainsi que sur des affiches en plein-air et à l’exposition de la Barfüsserkirche. Plus d’un Bâlois et d’une Bâloise ont répondu différemment de la moyenne suisse. Peut-être aussi du fait que Bâle aime à se distancier du Suisse typique. Nous remercions sincèrement tous les initiateurs et collaborateurs de « Point de Suisse », le duo d’artistes Com&Com, le groupe artistique IIPM, le comité consultatif scientifique composé de sociologues et de spécialistes en sciences culturelles de l’Université de Bâle ainsi que tous les donateurs qui ont rendu ce projet possible. Nous remercions également toutes les personnes qui ont participé aux débats du forum « Point de Suisse » et tous ceux qui ont répondu au questionnaire, participé aux discussions ou qui se sont exprimés sur les affiches en ville ou sur le mur rouge extérieur du forum. On peut notamment y lire « un esprit ouvert », « des esprits créatifs », « reconnaitre la valeur des plus faibles » ou encore « de la dignité dans le traitement des réfugiés ». Ce ne sont que quelques-uns des vœux émis pour la Suisse.
Gudrun Piller, Directrice a.i. HMB – Musée Historique de Bâle
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Vorwort 2015
PROLOG Zum zweiten Mal nach 2014 (S. 165) und in Erinnerung an die berühmtberüchtigte Gulliver-Umfrage von 1964 (S. 242) stellte das «Point de Suisse»- Team einige unkonventionelle und kontroverse Fragen an die Schweizerische Bevölkerung. Die Umfrage konnte damit am Vorabend der eidgenössischen Wahlen 2015 manches interessante und erstaunliche Ergebnis in die öffentliche Debatte einbringen. Wie «Point de Suisse» 2014 erörtert auch die Ausgabe 2015 Themen zum Selbstverständnis und zur Selbstwahrnehmung der Schweiz, zur Positionierung in Europa und dem Rest der Welt, zur Migration und Flüchtlingsproblematik, zum Zusammenhalt der Bevölkerung, zu unseren Freunden sowie zu unseren Hoffnungen und Ängsten bezüglich der Zukunft. Darin enthalten sind teils irritierende oder unbequeme Fragen, wie beispielsweise ob die Schweiz wegen des drohenden Flüchtlingsstroms die Grenzen schliessen sollte (H11), ob ein Krieg den Zusammenhalt in der Schweiz fördern würde (H10) oder ob man eine gute Schweizerin ist, auch wenn man nicht abstimmen geht (H2). Daraus ergaben sich auch einige überraschende Resultate (S. 26), welche in einer Ausstellung, einer Diskussionsreihe und in dieser Publikation von einer Reihe von Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftlern aus Soziologie, Geschichte, Politologie, Philosophie, Literatur, Kunst- und Kulturwissenschaft analysiert und interpretiert wurden. In diesen Debatten zeigte sich auch, dass eine Umfrage in der Art von «Point de Suisse» durchaus in der Lage ist, der Bevölkerung eine heterogenere und widersprüchlichere Stimmungslage zu entlocken als zuweilen die Wahlresultate an der Urne vermuten lassen. Als Indikator für die Vielfalt politischer Meinungen können die 1679 Antworten auf die Frage H20 gelten, in der wir fragten, was die Bevölkerung der Schweiz sich für die nächsten 20 Jahre wünscht. Die Palette reichte von «mehr Gelassenheit und Bescheidenheit», «Offenheit, Toleranz und Lebensfreude» über «endlich mal eine starke Armee» und «Arbeit für alle» bis hin zu «eine Regierung mit Hirn und Rückgrat» oder «Eier. Wir brauchen Eier!».
Rolf Bossart (IIPM), Johannes M. Hedinger (Com&Com) 20
Préface 2015
PROLOGUE Pour la deuxième fois depuis 2014 (voir p.165), l’équipe de « Point de Suisse » a rendu hommage à l’enquête tristement célèbre du géant Gulliver de 1964 (voir p.245) en posant des questions non-conventionnelles et provocantes à la population suisse. Avec ses résultats denses et surprenants, l’enquête « Point de Suisse » a contribué au débat politique qui s’est déroulé en prélude aux élections fédérales d’octobre 2015. Comme pour l’édition précédente, la version 2015 du projet proposait aux Suissesses et aux Suisses un moment d’autoréflexion sur leur image et leur perception d’eux-mêmes, sur leur positionnement par rapport à l’Europe et au reste du monde, sur leur rapport à la migration et à la politique d’asile, sur leur vision de la cohésion nationale, leurs amitiés, leurs espoirs et leurs peurs pour l’avenir. L’enquête proposait aux participants de se pencher sur une série de réflexions déconcertantes voire inconfortables, telle que la question de savoir s’il faudrait répondre à l’afflux de réfugiés par une fermeture temporaire des frontières (H11), si une guerre servirait à renforcer la cohésion nationale (H10), ou si on peut être un bon Suisse quand on ne va jamais voter (H2). Les résultats (voir p.26) analysés par des sociologues, des historiens, des politologues, des philosophes, et des spécialistes en sciences culturelles, en littérature ou en histoire de l’art, ont été présentés dans une exposition, débattus dans des tables rondes et annexés à la présente publication. L’expérience a montré qu’un tel questionnaire permettait de recueillir un avis plus contrasté et plus hétérogène que les résultats ponctuels en provenance des urnes. Cette diversité d’opinions se révèle à travers les 1679 réponses à la question ouverte H20, où nous demandions aux enquêtés ce qu’ils souhaitaient à la Suisse pour les 20 prochaines années. Les réponses allaient de « plus de sérénité et de modestie », « de l’ouverture, de la tolérance et de la joie de vivre », à « enfin une armée puissante » et « du travail pour tous », ou « un gouvernement intelligent et droit », et enfin « des couilles. On a besoin de couilles ! ».
Rolf Bossart (IIPM), Johannes M. Hedinger (Com&Com) 21
Einführung 2015
POINT DE SUISSE (ZUM PROJEKT) Nach der ersten Durchführung der soziokulturelle Aktion «Point de Suisse» im Sommer 2014 in Lausanne im Rahmen des Festival de la Cité (siehe ab S. 165) fand 2015 die erweiterte Neuauflage im Historischen Museum Basel statt. Im Zentrum stand erneut eine spielerische Volksbefragung, welche im öffentlichen Raum, im Internet und neu auch im Museum durchgeführt wurde, mit dem Ziel, die Stimmung der Schweizer Bevölkerung im Wahlherbst 2015 zu ergründen. Gestellt wurden Fragen zu Heimat, Politik, Arbeit, Hoffnungen, Ängsten und Werten; die Antworten darauf erlaubten Rückschlüsse und Diskussionen zur aktuellen Befindlichkeit. «Point de Suisse» 2015 verlief dabei über sechs Stufen: 1. Den Auftakt machte im Juli 2015 eine repräsentative Online-Panel-Befragung von rund 1000 Personen, gewichtet nach Alter, Geschlecht und Sprache, durchgeführt durch das unabhängige Umfrageinstitut management tools. Aus dem Fragebogen von 2014 wurde eine Frage übernommen (H2), die restlichen 19 Inhaltsfragen wurden neu entwickelt und reflektieren aktuelle Sachthemen, darunter Fragen zur EU, Migration, Flüchtlingsproblematik, Islamisierung oder Umwelt. Die Publikation der Resultate aus der repräsentativen Befragung (siehe ab S. 26) bildete den Startschuss zur zweiten, öffentlichen Umfrage im September und Oktober 2015, bei der sich jede Teilnehmerin und jeder Teilnehmer mit den Antworten und Meinungen des Durchschnittschweizers/in vergleichen konnte. 2. Gleichzeitig startete im HMB – Museum für Geschichte eine Ausstellung (3. September – 18. Oktober 2015, siehe Fotos ab S. 91), welche die Resultate der repräsentativen Umfrage visuell aufbereitete und erste Analysen bereitstellte. Eine Video-Dokumentation erlaubte einen Einblick in die letztjährige Durchführung. Die Besucher der Ausstellung konnten zudem live auf Tablets an der öffentlichen Umfrage teilnehmen. 3. Im Zentrum der Ausstellung und im Mittelschiff der Barfüsserkirche stand das «Point de Suisse»-Forum (siehe S. 92–97), in dem ein kuratiertes Diskussionsprogramm angeboten wurde. Ausgewiesene Expertinnen und Experten aus Politik, Geschichte, Soziologie, Wirtschaft, Recht und Kultur diskutierten die Fragen und Themen der Umfrage unter den folgenden vier Schwerpunkten: «Wo stehen wir? – Die Vermessung der Schweiz» (siehe ab S. 140) «Wer bestimmt? – Demokratie, ein Auslaufmodell?» (siehe ab S. 142) «Wer sind wir? – Der gute Schweizer/die gute Schweizerin» (siehe ab S. 146)
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Einführung 2015
«Wohin steuern wir? – Ein Blick in die Zukunft der Schweiz» (siehe ab S. 150) In weiteren sechs Mittagsveranstaltungen (Lunchtalks) wurde das Forum lokalen Nationalratskandidatinnen und -kandidaten zur Verfügung gestellt, um sich ebenfalls zu den Umfragethemen und Resultaten zu äussern. Alle zehn Veranstaltungen wurden auf Video aufgezeichnet und sowohl in der Ausstellung wie auch auf der Website (siehe Punkt 5) publiziert. 4. Parallel zur Ausstellung luden ausgewählte Fragen des Fragebogens als Plakatkampagne im öffentlichen Raum von Basel und Umgebung zur Teilnahme an der öffentlichen Umfrage sowie zum Besuch der Ausstellung und der Diskussionsreihe ein. An rund 350 offiziellen Plakatstellen in und um Basel wurde nicht nur auf analogen Weg kommuniziert, sondern auch zu kreativen Vandalenakten eingeladen – die meisten «Wahlzettel» wurden denn auch ausgefüllt, oft ergänzt oder abgeändert (siehe Fotos 12–16, 158–163). 5. Die viersprachige Website www.pointdesuisse.ch war die Anlauf- und Mitmachstation im virtuellen Raum. Neben Informationen zum Projekt konnte man hier an der Umfrage teilnehmen, sämtliche Resultate und Analysen einsehen und die Videos aus dem «Point de Suisse»-Forum anschauen. Als Archiv wird die Seite auch über die Ausstellung und das Aktionsende hinaus fortbestehen. 6. In einem letzten Schritt wurde das reichhaltige Daten- und Diskursmaterial als Publikation aufbereitet. Neben der Visualisierung der Umfrageresultate (ab S. 26) und ersten vertieften soziologischen Analysen (ab S. 58), enthält der Reader Ausschnitte und Zusammenfassungen der Diskussionsreihe im «Point de Suisse»-Forum (ab S. 140), Fotos und weitere Textbeiträge aus Geschichte, Politologie und Soziologie (ab S. 98). Verantwortlich für das Projekt «Point de Suisse» ist ein interdisziplinäres Team aus Künstlern und Wissenschaftlern, bestehend aus dem Schweizer Künstlerduo Com&Com (Johannes M. Hedinger, Marcus Gossolt), der Künstlergruppe IIPM (Milo Rau, Rolf Bossart) und einem sozial- und kulturwissenschaftlichen Beirat der Universität Basel (Cédric Duchêne-Lacroix, Walter Leimgruber, Ueli Mäder, Peter Streckeisen). Com&Com (Marcus Gossolt / Johannes M. Hedinger)
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Introduction 2015
POINT DE SUISSE (À PROPOS) Créée pour le festival de la Cité Lausanne en été 2014 (voir p.165), l’action socioculturelle « Point de Suisse » a été invitée à se produire une nouvelle fois en 2015 au Musée Historique de Bâle en prélude aux élections fédérales. Sous forme d’enquête populaire ludique menée dans l’espace public, sur internet et – pour l’édition 2015 – à l’intérieur du musée, le projet invitait tous les citoyens et citoyennes suisses à se prononcer sur des thèmes tels que la patrie, la politique, le travail, l’espoir, les peurs et les valeurs fondamentales. Les résultats de l’enquête ont permis de dresser un instantané de l’opinion en Suisse et de provoquer des débats et des discussions. « Point de Suisse » 2015 s’est déroulé en six étapes : 1. En juillet 2015, une première enquête représentative menée par l’institut de sondages indépendant management tools a interrogé environ 1000 habitants répartis de manière proportionnelle selon leur âge, leur sexe et leur langue. L’édition 2015 du questionnaire comprenait une vingtaine de questions, dont 19 inédites et une reprise de la version 2014 (H2) sur des thématiques actuelles telles que l’UE, la migration, la politique d’asile, l’islamisation et l’environnement. La publication des résultats de l’enquête représentative (voir p.26) coïncidait avec le lancement de l’enquête publique, de septembre à octobre 2015, à laquelle tout le monde pouvait participer et qui offrait la possibilité de comparer ses résultats avec ceux du « Suisse moyen ». 2. En parallèle, une exposition au HMB - Musée d’histoire de Bâle (du 3 septembre au 18 octobre 2015, voir photos p.91) mettait en scène les résultats et les premières analyses de l’enquête représentative. Une vidéo proposait aux visiteurs un aperçu de l’édition précédente, et ceux-ci avaient la possibilité de participer à l’enquête publique en direct sur une tablette fournie par le musée. 3. Au centre du musée et dans la nef centrale de la Barfüsserkirche se trouvait le forum « Point de Suisse » (voir p.92–97) où une série de débats étaient organisés. Des spécialistes en politique, histoire, sociologie, économie, droit et culture ont débattu des questions thématiques du questionnaire autour des points forts suivants « Où en sommes-nous ? – Comment mesurer la Suisse » (voir p.140) « Qui décide ? – La démocratie, un concept obsolète ? » (voir p.142) « Qui sommes-nous ? – Le bon Suisse, la bonne Suissesse » (voir p.146) « Où va-t-on ? – Perspectives d’avenir pour la Suisse » (voir p.150)
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Introduction 2015
De plus, des candidats aux élections nationales étaient invités à réagir aux résultats de l’enquête dans six mini-débats organisés sur le temps de midi (Lunch talks). Tous les débats ont été filmés et projetés à l’intérieur du musée et sur internet (voir point 5). 4. En parallèle à l’exposition, une sélection de questions imprimées sur des affiches placardées dans les rues de Bâle et des environs invitaient les passants à participer à l’enquête publique, à visiter l’exposition et à assister aux débats. Plus qu’une simple stratégie de communication analogue, les 350 affiches servaient aussi de support à des actes de vandalisme créatifs. Ainsi, la plupart des « bulletins de vote » géants ont été remplis, complétés ou modifiés par les passants (voir photos p.12–16, 158–163). 5. Le site quadrilingue www.pointdesuisse.ch servait à la fois de vitrine virtuelle et de plateforme vers la participation au sondage en ligne. En plus d’informations détaillées sur le projet, le site offrait la possibilité de participer au sondage, de visionner les résultats et les analyses, ainsi que les vidéos du forum « Point de Suisse ». Le site sert dorénavant d’archive virtuelle du projet. 6. Dans une dernière étape, les données récoltées et le matériel d’analyse ont été réunis dans la présente publication. Celle-ci présente les résultats de l’institut de sondages (voir p.26), les premières analyses sociologiques (voir p.68), des extraits et des résumés de discussions qui se sont déroulées dans le forum « Point de Suisse » (voir p.140), des photos, ainsi que des textes d’historiens, de politologues et de sociologues (voir p.98). « Point de Suisse » est un projet pluridisciplinaire lancé par une équipe d’artistes et de scientifiques, dont le duo d’artistes suisse Com&Com (Johannes M. Hedinger et Marcus Gossolt), le groupe IIPM (Milo Rau et Rolf Bossart) et des scientifiques de l’Université de Bâle (Cédric Duchêne-Lacroix, Walter Leimgruber, Ueli Mäder et Peter Streckeisen).
Com&Com (Marcus Gossolt / Johannes M. Hedinger)
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Les personnes, âgées de 16 à 74 ans, résidant en Suisse
Conduite de l’étude
Studiendurchführung /
Client
Auftraggeber /
Période de l’enquête
management tools
Point de Suisse / Com&Com
03. bis 17. Juli 2015 / du 3 au 17 juillet 2015
N=1’002 pondérés de manière représentative par âge, sexe et région linguistique
Échantillon
Erhebungszeitraum /
N=1’002 repräsentativ nach Alter, Geschlecht und Sprachregion
Stichprobe /
Langues: allemand, français, italien
Sprachen: Deutsch, Französisch, Italienisch
Groupe cible
Privatpersonen, zwischen 16 und 74 Jahren, wohnhaft in der Schweiz
Online-Umfrage CAWI / Enquête en ligne (CAWI)
Zielpersonen /
Méthode d’enquête
Erhebungsmethode /
Studiensteckbrief / Caractéristiques de l’enquête
Ergebnisse der repräsentativen Befragung / Résultats de l’enquête représentative
Resultate / Résultats 2015