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Potentiels d’intensification et mixité fonctionnelle dans les ruelles de Montréal I – Livret de recherches Christopher Pierre Louis Dessus Projet de fin d’études – Février 2016
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Intensification
“Les objectifs de maîtrise de l’étalement urbain et de réduction des déplacements pour répondre à la pression des défis énergétiques et climatiques, mais aussi les évolutions démographiques (vieillissement de la population, réduction de la taille des ménages) ou les enjeux économiques et financiers poussent à rechercher un modèle de ville plus dense et plus compacte et à optimiser l’utilisation des espaces urbains déjà bien équipés et desservis. C’est cet objectif qu’exprime le concept d’intensification urbaine.” Les Carnets de la Pratique, Comment encourager l’intensification urbaine ?, IAU. Août 2009.
Mixité fonctionnelle :
“La mixité fonctionnelle désigne le fait de disposer sur un territoire de l’ensemble des fonctions nécessaires à la vie en ville : logement, activité, commerces, équipements administratifs, culturels, de mobilité et de loisirs.” Observatoire de la ville, http://www.observatoire-de-la-ville. com/lexique/mixite-fonctionnelle.
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avant-propos.
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avant-propos.
D’après André Corboz, un hypertexte est “un ensemble de données textuelles numérisées sur un support électronique et qui peuvent se lire dans des ordres très divers”. Si un texte est “une structure linéaire, en principe hiérarchisée, perceptible par les sens en tant que tout”, l’hypertexte au contraire “ne possède pas de structure univoque et impérative ; il n’a pas d’auteur, ou pas qu’un seul auteur”. Comme l’hypertexte, la ville–territoire est “accessible de diverses façons; on y entre, on en sort, par une multitude de points; on y circule également par des itinéraires extrêmement variés”. Et surtout “il n’y a pas un centre, mais des polarités”.
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sommaire.
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sommaire.
p. 14 Produire autrement la densité L’hypertextualité comme point de départ L’écriture de la ville Produire la ville Paris versus Tokyo versus Montréal Leurs formes La meilleure façon d’habiter Verdir une ruelle L’origine des ruelles Trame et ruelles p. 34 La ruelle comme terrain d’étude Ruelle Exemple d’une ruelle p. 62 Cent ruelles + insert « Analyse de cent ruelles » p. 66
Vingt ruelles
p. 110
Des échelles imbriquées L’échelle micro-individuelle L’échelle micro-social L’échelle macro-social
p. 134 Ressources
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| produire autrement la densité DENSITÉ, subst. fém. : Qualité de ce qui est dense, de ce qui est fait d’éléments nombreux et serrés, contient beaucoup de matière par rapport à l’espace occupé.
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“Pourquoi tenter ce déplacement ? Nous pourrions continuer de dire que l’architecture est la production de bâti réalisée par nous autres architectes. Mais nous resterions avec une somme de bâtiment qui, quelques puisse être leur qualité, leur intelligence, ou leur finesse, n’ont majoritairement d’intérêts que pour les architectes, les revues spécialisées, une poignée de clients aisés, quelques badauds… Soit une discipline assez distante des problèmes d’intérêt général.” Paris-Tokyo, RAD, 2014, p.146 L’Hypertextualité comme point de départ Parler d’une “relation hypertextuelle” revient à l’analogie que crée l’hypertexte sur le Web. Ce sont les mots surlignés en bleu qui amènent vers d’autres notions, parfois incongrues au fil des pages numériques. Prenons le préfixe “hyper”, qui signifie “être supérieur à la normal”, et le suffixe “textualité” qui renvoie directement au texte écrit. Ce qui devient intéressant c’est leur association : “hypertext-ualité” renvoie au dépassement des contraintes de la linéarité du texte écrit. Cela peut être aussi, en partant de l’hypertexte, le fait d’engager une recherche de plus en plus approfondie sur un sujet, un dossier. “Nous vivons aujourd’hui la notion de réseaux au quotidien, chaque piste créative s’enrichit d’une ramification de formes et de sens qui finissent par composer un ensemble dynamique, mouvant et singulier. De nouveaux moyens techniques et numériques rendent maintenant possible ce nouvel espace de communication global souhaité par Pierre Faucheux.” Nathalie Pintus. Pierre Faucheux : un espace de caractères. Pli 01 – Hypertextualité, 2015.
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produire autrement la densité.
L’écriture de la ville L’hypertextualité s’apparente aussi à l’ “architextualité” du texte. (l’architecture du texte). Gérard Génette, définit cette notion comme de l’ensemble des types de discours, modes d’énonciation, de genre littéraire propre à chaque texte. La transtextualité, mère de l’hypertextualité, signifie “tout ce qui met en relation […] avec d’autres textes”. Ainsi l’hypertextualité impose de mettre en relation un texte B avec un texte A, antérieur et ainsi créer du lien. Deux principes en découlent : la transformation et l’imitation. Soit cela produit une transformation simple, dérivée du texte antérieur, soit une imitation de ce texte-là, une relation complétement indirecte. “Quel rapport entre l’architecture et la couverture d’un livre ? (…) Dans les deux c’est de la topologie pure. Mais dans un cas c’est de la topologie à deux dimensions et l’autre à trois et plus. Mais j’ajoute à deux plus si nous tenons compte, dans la couverture de livre et dans le livre de la dimension psychologique.” L’Écartelage ou l’Ecriture de l’espace d’après Pierre Faucheux, sous la direction de Catherine Guiral, Jérôme Dupeyrat, Brice Domingues. Institut supérieur des arts de Toulouse, 2013. Produire la ville Ces notions se retrouvent, associées à l’écriture de la ville, comme des éléments du processus de production de la ville qui sont à exploiter. Créer du nouveau (texte B) à partir de l’existant (texte A) semble créer du sens et s’inscrit sur le territoire montréalais comme une évidence analytique. (Gérard Génétte. Palimpsestes, La Littérature au second degré). Parler d’hypertextualité permet aussi de nouveaux questionnements qui induisent un angle de production de la ville de façon différente : les processus de conception et de production de la ville se retrouvent chamboulés. L’idée sera alors d’engager une réflexion, un état des lieux.
Mark Lombardi, Oliver North, Lake Resources of Panama, and the Iran-Contra Operation, ca. 1984–86 (fourth version), 1999, 63 × 82⅞ inches.
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On s’intéressa donc aux morphologies existantes en les comparant à d’autres exemples internationaux. Peut-on créer une ville plus intelligente par ces possibilités qui prennent en compte l’environnement infrastructurel autant que l’usage proche, économique ? L’économie change, le modèle de vie évolue. L’hypertextualité, c’est aussi la représentation d’une démarche participative et collective autour d’un sujet mais aussi avec ce que cela peut comporter d’incertitudes quant aux résultats réels. Peut-on faire la ville avec les habitants ? En ayant toujours en tête cette volonté profonde d’ouvrir les horizons intellectuels. “Quand nous disons ‘partager la ville’, cela ne veut pas dire simplement construire beaucoup d’espaces publics. Nous avons beaucoup parlé du café et du conbini, car ils peuvent être des clés quand nous pensons à la manière d’intervenir dans la ville existante. Nous essayons de trouver cette notion de ‘partage’ dans les choses invisibles.” ONEDESIGN. Paris-Tokyo, RAD, 2014. p. 107 Montréal est une ville qui concentre et propose un cadre de vie accompagné d’une qualité urbaine rare : parcs, ruelles vertes, grands axes. Elle joue sur deux grands tableaux saisonniers : l’hiver et l’été. Le parcellaire montréalais remonte à la création d’îlots sur les anciens parcellaires agricoles, créant de ce fait des grands îlots. La politique a été d’occuper le contour de ces îlots et de créer des parcelles longues et fines. Par conséquent, ces résiduels sont devenues des espaces verts, déconstruits et parfois peu utilisés. À travers des recherches sur place, l’intérêt à repenser ces espaces de projet est devenu évident. Ceux-ci seront pris sous plusieurs angles.
Paris versus Tokyo versus Montréal Il sera question aussi de s’intéresser aux conceptions de la ville tokyoïte. La similitude et l’analyse de certains produits de la ville japonaise induisent des thématiques très intimes avec Paris et Montréal. Ce seront deux villes d’inspirations et de comparaisons. Certains constats sont inspirants à prendre en compte comme des comparaisons permettant d’injecter des problématiques de micro-développement et de micro-espaces : sensiblement applicables à la ville de Montréal. “Par exemple, un marin naviguant sur un canal et une personne marchant sur le trottoir au bord de celui-ci sont physiquement proches mais le chemin qui les sépare est long, leur relation ‘imbriquée’ pouvant être ainsi définie comme une ‘relation sans relation’. Ceci peut parfois mener à une forme de froideur de la ville et de faire l’objet de critiques. Mais cette sensation de tranquillité produite par ce parallélisme offre aussi un certain confort insouciant. Nous avons essayé d’imaginer quelle pourrait être l’utilisation de ces espaces urbaines en ‘relation sans relation s’ils étaient utilisés librement et positivement.” Paris-Tokyo, RAD, 2014, p.38 Leurs formes On y trouve différentes manières d’engendrer la ville et la présence de relation complexe entre plusieurs formes de construction, la ruelle verte et la place publique : “L’espace public, au sens de la propriété, n’existe pas au Japon. Que ce soit les grands espaces, comme les gares, ou les micro-lieux et interstices de la ville, c’est bien le privé qui fabrique la ville.” Paris-Tokyo, RAD, 2014, p.129
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La meilleure façon d’habiter S’adapter aux nouvelles façons de travailler et de penser le projet d’architecture engendre de nouvelles façons d’habiter et de vivre. Prenons l’exemple des personnes âgées habitant loin de Montréal, pour fuir la ville et profiter des paysages qu’offre le Québec. Comment peuventils habiter ? Comment connecter cette nouvelle façon de vivre, cette nouvelle économie du projet ? Comment faire de ces espaces des espaces connectés – hyper-connectés – non pas dans le sens que l’on entend virtuellement, mais dans leurs fonctionnalités. Seront-ils mis en location temporaire ? Utilisés en bureaux pour de jeunes entrepreneurs, maisons d’éditions ? La vie à Montréal engendre de nouvelles façons de travailler, de se divertir, de se balader. Le climat permet de segmenter le temps annuelle. Ville et biodiversité La plupart des grandes villes ont été fondées sur des sites d’une très grande richesse écologique. Les rives et les embouchures des cours d’eau ont souvent été choisies parce que ces emplacements facilitaient le transport des personnes et des marchandises. Peu à peu, l’occupation résidentielle et industrielle a fait disparaître un grand nombre d’espèces végétales et animales. Le milieu urbain, lui-même, occupe de plus en plus d’espace par rapport aux zones rurales. La ville demeure tout de même un écosystème avec son climat, son hétérogénéité et des perturbations très importantes créées par la présence massive des êtres humains. Les espaces urbains peuvent fournir une grande variété d’habitats pour les plantes et les animaux. Toutefois, les villes ne soutiennent qu’un très petit nombre d’espèces animales et végétales. Cet appauvrissement de la diversité rend les populations animales et végétales plus fragiles face aux insectes et aux maladies.
A.
A : Ruelle verte Une ruelle verte est une ruelle renaturalisée par les riverains, en collaboration avec l’écoquartier de l’arrondissement. Le projet d’une ruelle verte est d’abord un mouvement de résidents volontaires qui désirent se réapproprier l’espace de leur ruelle et ainsi améliorer leur qualité de vie en milieu urbain. Elles ont notamment l’avantage d’améliorer la qualité de l’air, réduire les bruits environnants, combattre les îlots de chaleur urbain, capter les eaux de pluie, mais surtout le resserrement du tissu social. B : Ce projet renouvelle d’une façon dynamique la vie des ruelles en hiver et leur redonne leur vocation de lieux de rencontre et de socialisation. Au lieu de proposer un projet tout fait, il compte sur la participation et l’inventivité des citoyens afin qu’une réel appropriation ait lieu en hiver dans ces espaces importants de la ville.
B.
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Verdir une ruelle Dans plusieurs quartiers des grandes villes du monde, les ruelles forment une trame qui se superpose à celles des rues. La ville de Montréal compte à elle seule 4300 ruelles. Ces espaces utilitaires offrent un potentiel pour le verdissement urbain mais aussi à la mise en place de nouvelles façons de densifier. Depuis les années 80, les habitants se regroupent et s’organisent pour se réapproprier ces espaces oubliés et les transformer en espace vert. En 1968, un groupe de cinq étudiants de l’Université De Montréal lance le premier projet de revalorisation d’une ruelle. Outre un lieu de reverdissement et une volonté de rehausser la qualité de vie des habitants, la ruelle devient alors un lieu d’éducation et de sensibilisation aux notions d’écologie. L’origine des ruelles La ruelle est un concept importé de l’Angleterre dans la seconde moitié du XIXe siècle. Sa fonction était d’abord utilitaire. Elle servait à la livraison de la glace, du carburant ou du charbon. On y trouvait des écuries et l’entrée des domestiques. Sous le régime britannique (à partir de 1760), la forte croissance démographique de Montréal encourage les promoteurs à acquérir les terres adjacentes à la ville. La multiplication des logements oblige les propriétaires à créer des voies de services donnant accès aux arrière-cours. Ces voies sont d’abord des portes cochères qui s’ouvrent sur des tunnels entre des bâtiments en rangée qui donnent accès aux cours où l’on retrouve des étables, des dépendances et parfois même quelques logements plus ou moins salubres. Vers 1890, on assiste à un boum immobilier dans la plupart des quartiers ouvriers. La demande augmente pour les logements locatifs destinés à la classe ouvrière de l’époque. Les promoteurs développent des méthodes de construction rapides et économiques permettant de regrouper un grand nombre de logements sur un territoire restreint. Les bâtiments sont orientés dans le sens de la longueur du lot. Pour diminuer les coûts, la porte cochère
La ruelle Querbes/de l’Épée Photographie de la Société de Verdissement du Montréal Métropolitain (SOVERDI) Cette ruelle se trouve dans Parc-Extension, entre JeanTalon, Querbes, Ogilvy et de l’Épée. Mi-végétale et mi-minérale, cette ruelle a été créée pour être utilisée par tous les usagers de la voirie (les voitures peuvent y circuler) tout en priorisant l’espace pour le voisinage et les enfants. L’aménagement paysager assure également un écoulement optimal des eaux dans le sol afin d’éviter une surutilisation du réseau d’égouts municipal. La ruelle est entretenue par les résidants.
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est graduellement remplacée par un chemin aménagé au fond des cours. Dans les années 60, l’utilisation de plus en plus répandue de l’automobile entraîne un élargissement de la ruelle qui devient une voie d’accès au stationnement. Depuis la fin des années 70, les autorités municipales encouragent la destruction des hangars et des garages jugés irrécupérables et dangereux par différents programmes d’aide (Tournesol, Place au soleil). Ces constructions font place à des terrasses ou à un arrondissement des arrière-cours. De nos jours, la majorité des services publics sont accessibles à partir de la rue : cueillette des ordures, déneigement, accès des véhicules d’urgence. Les ruelles servent parfois de zones de transit entre les rues. La ruelle est souvent perçue comme un lieu malpropre. La fin des années 90 a vu naître un mouvement d’action citoyenne qui avait pour objectif la réappropriation de ces espaces publics par les résidants. À Montréal, depuis 1999, l’éco-quartier Plateau-Mont-Royal a lancé les premiers projets de verdissement des ruelles. L’idée à été reprise dans plusieurs quartiers de la ville de Montréal et de Québec. Trame et ruelles La présence de ces ruelles intérieures est caractéristique de l’urbanisme des années 1890-1930 à Montréal. Montréal est construite sur une trame orthogonale (qui n’est pas exactement orientée N/S). La plupart des rues font plusieurs kilomètres de long. Les îlots sont des rectangles dont la longueur varie (150 à 300m environ), la largeur variant autour de 50m. Leur occupation dans l’épaisseur, avec de multiples espaces de transition entre public et privé, est d’une grande richesse. À l’avant de la maison, un jardinet (qui peut maintenant être légalement potagé et qui n’est jamais clos), l’escalier, la “galerie” menant à la porte d’entrée sont autant d’espaces interstitiels qui enrichissent la traditionnelle
Vue d’une ruelle typique de Montréal Couleur bleue : usages Couleur verte : végétations
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dichotomie public/privé. C’est dans cet interstice que le lien se créé, que l’on peut être en relation avec la rue tout en étant chez soi, que le passant circule dans un espace élargi et varié. À l’arrière de la maison, un petit jardin ou cour, on y jardine, on y joue, on stationne sa voiture, on étend le linge sur de grands câbles... Cet espace arrière est en lien avec une ruelle intérieure autrefois destinée à l’accès des charrettes. Aujourd’hui, de nombreux habitants et associations se mobilisent pour transformer les ruelles en ruelles vertes, lieux d’agrément, de rencontre, de vie collective. L’épaisseur de la ville et la variété des usages possibles des espaces d’un îlot se trouvent encore enrichies par ces ruelles vertes.
La ruelle de Laval Photographie de la Société de Verdissement du Montréal Métropolitain (SOVERDI) La ruelle Laval, entre les rues Rachel, Laval, Duluth et Hôtelde-Ville. Projet porté par toute la communauté du voisinage, la ruelle Laval est composée d’un sentier central planté ainsi que des fosses de plantation latérales avec divers arbustes. Le sentier central a été conçu principalement pour récupérer et filtrer les eaux de pluie. Le résultat ? Un espace agréable et convivial, où la végétation se marie parfaitement aux graffitis.
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Vue d’une ruelle typique de Montréal Couleur bleue : usages Couleur verte : végétations
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produire autrement la densitĂŠ.
Vue aĂŠrienne du secteur Avenue du Parc et Avenue des Pins en 1949. VM97, S3, D7, p. 09-29.
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la ruelle comme terrain d’étude.
| la ruelle comme terrain d’étude RUELLE, subst. fém. : “ Petite rue ”
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La ruelle Querbes/de l’Épée Photographie de la Société de Verdissement du Montréal Métropolitain (SOVERDI)
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la ruelle comme terrain d’étude.
Ruelle Au début du régime français, Montréal se développe en fonction de l’accès au fleuve et de la géographie du lieu. Peu étendues, ses limites, alors fortifiées, correspondent à peu près à celles du Vieux-Montréal actuel. Le sulpicien Dollier de Casson trace alors le premier réseau de rues instituant ainsi un plan orthogonal (à angle droit) plus ou moins régulier. À cette époque, la ruelle n’existe pas encore. La ville n’est pas assez dense pour justifier des voies de desserte; les services se font par la rue.
A.
Le système seigneurial de division des terres en côtes et en rangs, implanté sous le régime français, a découpé le territoire montréalais en bandes profondes et étroites qui ont servi de base au lotissement de la ville. Le système de côtes et de rangs n’a pas engendré la grille orthogonale mais il a toutefois permis que cette dernière y soit superposée. Avant que n’apparaisse la ruelle, la multiplication des logements à l’intérieur d’un même territoire oblige à créer des voies de service donnant accès à la cour arrière. Ces voies sont les portes cochères qui s’ouvrent sur des tunnels entre deux maisons en rangée et par lesquels le bois de chauffage peut être livré et entreposé. Dans ces arrière-cours, on retrouve des étables et des dépendances ou parfois même des logements plus ou moins salubres. La ruelle apparaît en 1846 avec la mise en vente des grandes fermes bourgeoises et la planification urbaine, orchestrée par des architectes d’origine britannique. C’est en effet à cette époque que les grands propriétaires des fermes situées sur le flanc sud de la montagne morcellent leur terre. Ils conservent leur somptueuse villa au nord de la rue Sherbrooke et vendent leur terrain en lots à bâtir. La propriété McTavish fait ainsi l’objet d’un lotissement qui deviendra typique de Montréal et ce, pendant presque une centaine d’années.
RUE 8m
B.
A. Typologies - Monoplex, Duplex, Multiplex en façade de la Rue. B. Rue, Ruelle et Rue.
RUELLE 20m
RUE 8m
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la ruelle comme terrain d’étude.
L’implantation des ruelles dans le quartier bourgeois autour de la propriété McTavish, vers 1845, permettait la construction d’écuries pour les attelages privés ainsi qu’un accès dissimulé pour les logements de domestiques. Ces premiers modèles de lotissement à ruelles n’auront de répercussions sur le territoire montréalais qu’une trentaine d’années plus tard. En effet, peu de résidents des quartiers populaires avaient alors les moyens de posséder un cheval et encore moins d’engager des domestiques. Au contraire, dans les arrière-cours de certains quartiers on retrouvait des logements de fortune ou “maisons de fond de cour ”. Il existe trois types de maisons de fond de cour. Il y a la maison provisoire érigée par un petit propriétaire dans l’attente de se construire plus, en façade de son terrain. Puis, il y a la dépendance qui est une construction transformée en logement pour des raisons économiques ou autres. Et pour finir, on trouve aussi des petites maisons adossées l’une à l’autre au milieu de la ruelle.
Vue aérienne du secteur Avenue du Parc et Avenue des Pins en 1949. VM97,S3,D7,P09-29.
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la ruelle comme terrain d’étude.
À partir du 18e siècle, la ruelle naît dans les quartiers ouvriers les plus denses comme les quartiers bourgeois. Ils avaient pour la plupart un espace derrière les maisons, accessible par une porte cochère donnant sur un tunnel. Plutôt utilitaire, vous pouviez y retrouver l’écurie pour le cheval, la glace pour garder les aliments au frais, l’huile et le charbon pour le chauffage et dans certains quartiers, l’entrée des domestiques. La porte cochère était un détail architectural français, on peut donc voir dès le début du régime anglais (1760) le changement d’influence pour l’apparition de la ruelle britannique, c’est-à-dire, la voie d’accès commune. C’est vraiment vers la fin du 19e siècle, suite à une densification importante des quartiers et l’apparition des “plex” pour la classe ouvrière que l’on peut voir la ruelle telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les “plex” locatifs, construits sur la longueur des lots permettent plus de logements dans un même espace, c’est avec ce type de construction que nous voyons la multiplication de ruelles comme voie d’accès aménagée dans le fond des cours. Plus économique à la construction, il permet aussi aux livreurs, aux services de la ville et même aux croque-morts d’avoir accès à plusieurs résidences dans une seule voie. Même à ce moment, la propreté des ruelles sont un sujet compliqué. La Patrie publie en 1899 à la demande du Conseil Provincial d’Hygiène (Ministère de la Santé) une série d’étapes à suivre pour nettoyer les voies arrières. Pendant les années 60 et 70 l’automobile est roi, le cheval lui a déjà laissé la place depuis longtemps, les livreurs de glace et de charbon ont été remplacés par les “machines à moteur” depuis plusieurs décennies. Les écuries font alors place aux garages et après avoir envahi les rues, l’auto prend les ruelles d’assaut.
La Patrie publie en 1899 à la demande du Conseil Provincial d’Hygiène (Ministère de la Santé) une série d’étapes à suivre pour nettoyer les voies arrières. Pendant les années 60 et 70 l’automobile est roi, le cheval lui a déjà laissé la place depuis longtemps, les livreurs de glace et de charbon ont été remplacés par les « machines à moteur » depuis plusieurs décennies. Les écuries font alors place aux garages et après avoir envahi les rues, l’auto prend les ruelles d’assaut.
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la ruelle comme terrain d’Êtude.
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la ruelle comme terrain d’Êtude.
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la ruelle comme terrain d’étude.
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exemple d’une ruelle.
Ruelle du “début à la fin” située entre l’Avenue Chateaubriand et Jean-Talon, Quartier Rosemont, Montréal.
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cent ruelles.
| cent ruelles “La ruelle est la maille la plus fine, une voie élémentaire du tissu urbain, sorte de réseau capillaire de la circulation urbaine. Généralement, elle traverse un îlot en définissant une tête et deux corps d’îlots. La ruelle constitue le vide urbain. Le bâti constitue le plein urbain.”
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L’analyse de ces 100 ruelles a pu déterminer le potentiel fort que laissent les ruelles de Montréal. La disponibilité de plus de 55% de vide urbain (selon l’étude) permet de considérer ces espaces comme territoire de projet. Aujourd’hui, nombre d’architectes ou de promoteurs engagent des reconstructions, extensions ou démolitions dans le but individuel : d’un client ou d’un futur acheteur. Or, malgré le fort potentiel “collectif” qu’offre la ruelle, par sa morphologie, ses typologies intérieures et par ces équipements, son potentiel n’est pas utilisé et requestionné. Comment pouvons-nous engendrer de la proximité collective à l’intérieur de ces ruelles ?
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| vingt ruelles
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Ces 100 ruelles ont permis de mettre en avant trois façons d’envisager la ruelle. D’un point de vue morphologique : formes, états et fonctionnements ; par ses typologies incluses à l’intérieur ; et par les équipements qu’elle peut contenir. Morphologie Double ruelle Ruelle en T Ruelle en H Ruelle I ...
Typologies intérieures Hangars Stationnements Barrières Abris Jardins Terrasses Abris Hangars ...
Équipements Jeux d’enfants Casernes de pompiers Supermarchés Restaurants Parcs Mcdonald Stations service ...
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Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtie :
43%
Ruelle Rue Saint Catherine / Rue Maisonneuve – Coin Rue du Fort et Rue Chomedey 45.491828, -73.582617
20M 10M 0
Contient : Résidentiel + stationnement principalement avec Supermarché PA, un supermarché asiatique Jang-Teu Asian, Bonjour supermarché. Deux restaurants, une buanderie et deux cafés/bars.
50M
100M
Aire totale non-bâtie : 1 923 m2 Périmètre de “Façades” : 276 m Surface occupée : Ø
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Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtie :
43%
Ruelle Rue Prince Arthur O / Rue Milton – Coin Clark et Saint Urbain 45.512531, -73.572174
20M 10M 0
Contient : Résidentiel + Le Centre des Femmes de Montréal, le Parc UniversitySettlement et le Parc Claude-Jutra.
50M
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Aire totale non-bâtie : 5 377 m2 Périmètre de “Façades” : 1 169 m Surface occupée : Ø
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Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
65%
Ruelle Rue Saint Catherine / Rue Maisonneuve – Coin Rue du Fort et Rue Chomedey 45.491828, -73.582617
Aire totale non-bâtie : 7 765 m2 Périmètre de “Façades” : 757 m Surface occupée : 563 m2
10M 0
20M
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100M
Contient : Résidentiel + le restaurant Alizées Productions et le Parc Robert-Prévost.
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Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
46%
Ruelle Avenue Duluth Est / Rue Roy E – Coin Rue Drolet et Rue Laval 45.518994, -73.574808
Aire totale non-bâtie : 6 435 m2 Périmètre de “Façades” : 1 004 m Surface occupée : 120 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + le Parc Jean-Jacques Olier
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
31%
Ruelle Avenue Laurier / Saint-Joseph Est – Coin Avenue du Parc et Rue Hutchison 45.518994, -73.574808
20M 10M 0
Contient : Résidentiel + Arrêt de Bus Laurier/ Parc, la SAQ (alcool), le restaurant “Le Margaux”, Coiffure et Spa Saint-Laurent et Bar Primetime.
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Aire totale non-bâtie : 1 923 m2 Périmètre de “Façades” : 380 m Surface occupée : Ø
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
36%
Ruelle Avenue Bélanger / Saint Zotique Est – Coin Avenue Saint-Denis et Rue Drolet 45.535952, -73.610219
20M 10M 0
Contient : Résidentiel + La Poste Canada, Une Caserne de Pompiers, le Parc Carmela-GalardoFrascarelli, la Maison André Viger (magasin)
50M
100M
Aire totale non-bâtie : 4 179 m2 Périmètre de “Façades” : 785 m Surface occupée : 1234 m2
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
48%
Ruelle Rue Saint Zotique / Rue Saint Beaubien Est – Rue Saint Vallier et Chateaubriand 45.536049, -73.605751
Aire totale non-bâtie : 9 330 m2 Périmètre de “Façades”: 1 261 m Surface occupée : 221 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Le Métro Beaubien (Beaubien Ligne Orange), arrêt de bus.
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
59%
Ruelle Rue Bellechasse / Rue Rosemont – Coin Rue Chambord et Normanville 45.537433, -73.595458
10M 0
20M
Contient : Résidentiel + Mcdonald’s (restauration rapide), Student Jobs International et un dépanneur.
50M
100M
Aire totale non-bâtie : 12 382 m2 Périmètre de “Façades” : 1 395 m Surface occupée : 114 m2
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
55%
Ruelle Avenue Masson / Boulevard SaintJoseph – Coin Avenue Papineau et Rue Cartier 45.536625, -73.581721
20M 10M 0
Contient : Résidentiel + Commerce Hyndai (voiture), un garage, une station service, service de location Avis, “Lave mon auto“, le Bistro 815, un dépanneur et un arrêt de bus.
50M
100M
Aire totale non-bâtie : 12 382 m2 Périmètre de “Façades” : 1 395 m Surface occupée : 114 m2
0
88
91
vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtie par rapport à la surface bâtie :
84%
Ruelle Rue Holt / Rue Dandurand – Coin Rue Molson et 1er Avenue 45.545757, -73.580920
Aire totale non-bâtie : 18 243 m2 Périmètre de “Façades” : 1 215 m Surface occupée : 221 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + le Parc Rosemont
0
90
93
vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
46%
Double-ruelle Rue Beaubien / Rosemont – Coin Rue Chabot et Rue de Bordeaux 45.543302, -73.592135
Aire totale non-bâtie : 11 664 m2 Périmètre de «Façades” : 1 701 m Surface occupée : 426 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Le Centre Rosemont, Bamboo Spa, Alternative Naissance
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
48%
Ruelle Rue Sherbrooke / Rue de Rouen – Coin Rue Fullum et Rue Sheppard 45.533291, -73.559940
Aire totale non-bâtie : 9 985 m2 Périmètre de “Façades”: 1589 m Surface occupée : 528 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Bio Contôle Service et le Marché Solidaire Frontenac
0
94
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
43%
Ruelle Avenue Laurier / Boulevard Saint Joseph – Coin 16ème et 17ème Avenue 45.553523, -73.567079
Aire totale non-bâtie : 6 997 m2 Périmètre : 1 085 m Surface occupée : 34 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Boucherie Walte J William et un magasin Home Pouchon
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
64%
Ruelle Rue Rachel Est / Rue Sherbrooke – Coin Avenue d’Orléans et Avenue Bourdonnière 45.552332, -73.555749
Aire totale non-bâtie : 3 961 m2 Périmètre : 541 m Surface occupée : 689 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Station Service et un garage (Perrimi)
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
46%
Ruelle Boulevard SaintJoseph / Avenue du Mont-Royal Est 45.554409, -73.561682
Aire totale non-bâtie : 10 540 m2 Périmètre : 1 201 m Surface occupée : 1356 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Lieu de culte (église)
0
100
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
46%
Ruelle Avenue Pierre de Coubertin / Rue Hochelga 45.551592, -73.551436
Aire totale non-bâtie : 6 890 m2 Périmètre : 852 m Surface occupée : 71 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Vide urbain sur rue
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
46%
Ruelle Rue Beaubien Est / Rue Bellechasse 45.566801, -73.573495
Aire totale non-bâtie : 2 347 m2 Périmètre : 441 m Surface occupée : Ø
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + Crèche et Ecole Marie Rollet
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
52%
Ruelle Rue Beaubien Est / Rue Saint Zotique Est – 28ème et 29ème Avenue 45.566567, -73.583931
Aire totale non-bâtie : 9 075 m2 Périmètre : 1 314 m Surface occupée : 200 m2
10M 0
20M
50M
100M
Contient : Résidentiel + une buanderie Royal Bus, un magasin d’articles de déménagemen
0
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vingt ruelles.
Pourcentage de la surface non-bâtiee par rapport à la surface bâtiee :
63%
Ruelle Rue Beaubien Est / Rue Saint Zotique Est – 30ème et 31ème Avenue 45.569094, -73.581338
Aire totale non-bâtie : 10 540 m2 Périmètre : 1 722 m Surface occupée : 390 m2
10M 0
20M
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100M
Contient : Résidentiel
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des échelles imbriquées.
| des échelles imbriquées L’analogie des échelles de Dominique Desjeux : Micro-individuelle, Micro-social et Macro-social.
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des échelles imbriquées.
considérations sociologiques.
Extrait de Michel Grossetti, Michel Grossetti, “L’espace à trois dimensions des phénomènes sociaux”, Sociologies [En ligne], La recherche en actes, Régimes d’explication en sociologie, mis en ligne le 11 avril 2011, consulté le 29 décembre 2015. URL : http://sociologies.revues. org/3466
“Commençons par la dimension des masses. On connaît un certain nombre de modèles d’articulation des niveaux “micro” et “macro”. Le modèle de la reproduction en est un exemple (Bourdieu & Passeron, 1971). Dans ce modèle, le système au niveau “macro” est stable. La plupart des trajectoires individuelles (au niveau “micro”) suivent un cours conforme à la structure du système, mais certaines peuvent s’écarter du cours le plus probable. Il suffit qu’elles soient suffisamment minoritaires pour que la stabilité du système ne soit pas menacée. La reproduction se traduit donc par une prévisibilité élevée du système au niveau macro, qui n’est pas susceptible de se modifier significativement (il évolue en conservant ses structures fondamentales) et d’une imprévisibilité relative au niveau “micro”, qui est parfaitement compatible avec des ruptures biographiques, à condition que celles-ci restent suffisamment marginales. L’agrégation constitue un autre exemple d’opérateur, dans lequel des comportements “micro” relativement prévisibles produisent un effet inattendu (éventuellement partiellement imprévisible) au niveau “macro” (Boudon, 1983 et 1984). Ici, le système considéré au niveau “macro” se modifie, éventuellement brutalement, mais sur la base d’une somme de séquences d’action relativement prévisibles et homogènes sur ce plan (aucune n’est considérée comme plus imprévisible que les autres). Une des façons de définir la bifurcation comme opérateur d’échelle est de mettre en avant les contrastes avec ces deux opérateurs “classiques”. En général, lorsque l’on utilise le terme de bifurcation, on suppose qu’une séquence d’action “micro” a plus de conséquences que les autres. Les séquences sont donc hétérogènes. De surcroît les conséquences concernent le niveau macro, donc modifient le système. On pourrait repartir de l’exemple classique de l’embouteillage pour illustrer le modèle de l’agrégation. Dans cet exemple, l’embouteillage résulte de l’agrégation des choix rationnels des automobilistes qui ont tous cru gagner du temps en prenant un chemin particulier. Supposons à présent que l’origine de l’embouteillage ne soit pas une agrégation de comportements habituels et prévisibles, mais un accident de la circulation. Dans ce cas, les séquences micro sont hétérogènes puisque l’une a plus de conséquences que les autres. On se rapproche alors du modèle de la bifurcation. [...]”
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des échelles imbriquées.
L’échelle micro-individuelle (quelques dizaines ou plus d’habitants, la parcelle) C’est une échelle qui s’attache à l’essence même des humains et qui prend les décisions inconscientes qui construirons notre vie. L’inconscient et l’environnement dans lequel l’individu évolue permet de changer sa manière de se développer et de penser la ville. “Je prends la décision de planter des fleurs dans mon arrière cours” : la question serait de savoir le pourquoi de cette décision par exemple. L’échelle micro-sociale (l’organisation, le système d’action des îlots) “La théorie de l’acteur stratégique, élaborée par Michel Crozier et Erhard Friedberg suppose qu’il n’est pas possible de considérer que le jeu des acteurs n’est déterminé que par la cohérence du système ou par les contraintes environnementales. On doit chercher en priorité à comprendre comment se construisent les actions collectives à partir de comportements et d’intérêts individuels parfois contradictoires entre eux. Donc, au lieu de relier la structure d’organisation à un ensemble de facteurs externes, cette théorie l’appréhende comme un construit humain, rejoignant en cela une démarche qui situe les déterminants causals comme allant principalement de l’individu vers la structure (l’individualisme)”. L’échelle macro-sociale (concernent plus des équipements et des institutions, à plus grande échelle de la ville). Cette échelle interroge la ville globale mais aussi son fonctionnement. On y ajoute aussi les croyances, la religion, la culture, l’aspect générationnel, les classes sociales, le style de vie...
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des échelles imbriquées.
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l’architecture de la ville.
Aldo Rossi, L’architecture de la ville (1966), trad François Brun, L’équerre, Paris, 1981.
“Ou bien le monument se trouve dans le centre et il est entouré d’édifices, ou bien il devient un pôle d’attraction. Mais il faut ici nous arrêter sur le concept du monument entendu comme un élément singulier de type particulier. Il constitue un fait urbain typique au sens où il contient en lui-même toutes les questions posées par la ville et mentionnées au début de ce livre; mais il acquiert également une nature particulière dès lors que ces valeurs s’imposent au-delà des réalités économiques (même si la thèse selon laquelle l’ensemble de la structure monumentale de la ville présente un caractère ‘méta-économique’ n’est pas fausse) et en dehors des nécessités pratiques, en vertu de leur beauté. Ils deviennent alors des œuvres d’art uniques et sont caractérisés avant tout par cette qualité. Ils représentent une valeur plus forte que l’environnement et plus forte que la mémoire. Il est significatif que les grands ouvrages urbains n’aient jamais été détruits; personne n’aura jamais à se battre, il me semble, pour empêcher la destruction de la Chapelle des Pazzi ou de Saint-Pierre. Il est également significatif que cette valeur des monuments, contrairement à ce que croient de nombreux auteurs, constitue la caractéristique marquante de la ville et même le seul cas où toute la structure du fait urbain soit exprimée par la forme; on pourrait dire que le monument est une permanence, parce qu’il occupe déjà une position dialectique à l’intérieur du développement urbain; autrement dit, le monument montre la ville comme quelque chose qui grandit à partir de certains points (les éléments premiers) et de certaines aires (les quartiers et les résidences). Dans le premier cas, c’est la forme achevée qui prédomine; dans le second, ce sont les valeurs du sol.”
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des échelles imbriquées.
l’échelle micro. Sous d’innombrabes formes, “ces moments” d’usages sont propres à chaque parcelle et à chaque individu. Humblement dissimulés au détour de ruelles, laissés en arrièrecours, ces micro typologies sont l’oeuvre des propriétaires. Souvent interrogées, agrandies, détruites, rénovées, elles sont l’image de la ruelle : des usages riches, complexes et passionnants.
Extraits de ruelles et de typologies caractérisants les arrières cours. Source : Google Maps.
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des ĂŠchelles imbriquĂŠes.
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des échelles imbriquées.
l’échelle micro-social. “Accrochés”, inclus à certains îlots, ces potentiels provoquent des usages qui font appel à une autre dimension d’usages de la ville. D’autres équipements comme un commerce, un parc ou encore une station-service permettent de développer le caractère conscient de ces usages qui deviennent les déterminants de l’îlot. La cohabitation avec l’entité résidentielle permet d’interoger des programmes complémentaires qui réagissent à ce contexte à chaque fois particulier.
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des échelles imbriquées.
L’équipement commercial. Avenue Masson / Boulevard SaintJoseph – Coin Avenue Papineau et Rue Cartier 45.536625, -73.581721
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L’équipement “jeux d’enfants” Rue Sherbrooke / Rue de Rouen – Coin Rue Fullum et Rue Sheppard 45.533291, -73.559940
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des échelles imbriquées.
Métro Beaubien (ligne orange) + Arrêt de bus. Rue Saint Beaubien Est – Rue Saint Vallier et Chateaubriand 45.536049, -73.605751
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des échelles imbriquées.
l’échelle macro-social. Inclus dans un tissu plus général, celui de la ville de Montréal et plus précisément celui du tissu résidentiel, ce quartier.
Processus d’une ville orthonormée en projet.
TERRAIN DU PROJET : 5 ilôts et leurs alentours
M
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ressources.
| ressources
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Bibliograhie : Burckhardt Lucius. Warum ist Landschaft schön? Die Spaziergangswissenschaft, Martin Schmitz Verlag, 2006. Bacqué Marie-Hélène et Mechmache Mohamed. Pour une réforme radicale de la politique de la ville, ça ne se fera plus sans nous. Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires - Rapport au ministre délégué chargé de la ville (synthèse), Paris, 2013. Cauvun Aurélie. La Littérature hypertextuelle, analyse et typologie. Cergy Pontoise: Université de Cergy Pontoise, Maitrise de lettres modernes, 2001. Genette Gérard. Palimpsestes, la littérature au second degré. Le Seuil, collection “Poétique”, 1982. Lefebvre Henri. Le droit à la ville - Paris, Paris: Éditions Anthropos, 1968 Vanderdorp Christian. Du Papyrus à l’hypertexte, essai sur les mutations du texte et de l’écriture. Paris: La Découverte, 1999. Pierre Faucheux. Ecrire l’espace. Edition Laffont, Paris, 1978. L’Écartelage ou l’Ecriture de l’espace d’après Pierre Faucheux, sous la direction de Catherine Guiral, Jérôme Dupeyrat, Brice Domingues. Institut supérieur des arts de Toulouse, 2013. Musso Pierre. Critique des réseaux. Paris, PIF, 2003. Aldo Rossi, L’architecture de la ville (1966), trad François Brun, L’équerre, Paris, 1981. Michel Crozier, Erhard Friedberg L’acteur et le système : Les contraintes de l’action collective Éditions du Seuil, 1981. Première parution en 1977, dans la collection «Sociologie politique». Articles : Corboz André. La Suisse comme hyperville. Conférence donnée le 29 avril 1997 dans le cadre du cycle “Suburbanisme et Paysage”. Disponible sur : http://www.jointmaster.ch/jma/ch/dech/file.cfm/document/La_Suisse_ comme_hyperville.pdf?contentid=1040 Le Territoire comme Palimpstes : http://www.jointmaster.ch/jma/ ch/de-ch/file.cfm/document/Le_territoire_comme_palimpseste.
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ressources.
pdf?contentid=1042. Pintus Nathalie. Pierre Faucheux : un espace de caractères. Pli 01 – Hypertextualité, 2015. Paris-Kyoto. Edition Franco-japonaise. Novembre 2014. http://www.institutfrancais.com/sites/default/files/ka_150312_rapportka-2014.pdf. Paris vs. Montréal : parcs http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl/2013/06/06/replique%C2%ABmontreal-n%E2%80%99a-rien-a-envier-a-paris-quand-onparle-de-creation-de-parcs%C2%BB/. Guillén Llor Marta. De qué hablamos cuando hablamos de participación [en ligne]. Disponible sur vegadajadigital.com, 2015. Cartographies : http://www.imtl.org/carte_montreal.php http://www.banq.qc.ca/collections/cartes_plans/ressources_BAnQ/doc_ cartographiques/index.html Films : Aquin Hubert. Saint-Henri le cinq septembre. Office national du film du Canada, 1962, 41 min 41 s. Réalisé par Hubert Aquin et plusieurs équipes de tournage en 1962, ce documentaire est le résumé d’une tournée de 24 heures dans le quartier SaintHenri à Montréal. Régnier Michel. Griffintown. 1972, 26 min 55 s. Le quartier Griffintown n’a pas toujours été le berceau des condominiums neufs et des jeunes gens branchés. Ce court métrage documentaire nous montre le quartier des années 1970, alors qu’il était ignoré et dévasté. Carrier Louis-Georges. Au bout de ma rue. 1958, 13 min 45 s. Docufiction racontant l’histoire charmante d’un gamin vivant dans le centresud de Montréal, qui profite d’un jour de congé pour prendre la poudre d’escampette. Il découvrira le bord de l’eau, l’horizon élargi du grand fleuve Saint-Laurent et l’activité fourmillante du port de Montréal. Le film nous montre un aspect souvent oublié de Montréal, tel qu’il était en 1958.
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RUELLES DE MONTRÉAL – Potentiels d’intensification et de mixité fonctionnelle Livret de recherches Projet de fin d’études – Février 2016