YaNoo Le Mag Mars2012 - numéro 23
Magazine du mois de Mars SOMMAIRE > Produits Fleury Michon > Running Expo > Caisse d’Epargne > Aurélia Truel > Zoom sur 3 marins Brestois > Endurance Shop > La fête du slip > Trail de Cléguer > Zoom sur John Lescoublet > Rubrique de Cartier > Boutique Organisateurs > Conférence Trail à Vannes Photo couverture —Photos YaNoo—
> Carnet entrainement
Rédaction : Christophe Faligon, Thierry Lefeuvre, et tous les interviewés
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La Caisse d'Epargne Bretagne Pays de Loire devient partenaire du site YaNoo.net Pourquoi ce partenariat ? La Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire est un partenaire fidèle de la course à pied sur son territoire. En tant que « Banque du Running », la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire soutient et apporte la valeur ajoutée de son expérience aux différents acteurs de la course à pied sur son territoire. Présente depuis plus de 15 ans sur près de 150 courses par an la Caisse d’Epargne est devenue, au fil du temps, beaucoup plus qu’un simple sponsor. Avec l’Esprit Running, concept qu’elle développe sur l'ensemble de ses courses partenaires, elle valorise et met en avant la passion de la course à pied partagée par des millions de français.
La Caisse d'Epargne vous offre des dossards sur ses courses partenaires 10 dossards à gagner pour le Trail du Bord de Mer du Crouesty
10 dossards à Trail Urbain du
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Marathon du chel
Aurélia Truel, retour sur une saison 2011 très chargée. Après une sélection en équipe de France de montagne en 1998, Aurélia a retrouvé les 3 couleurs de l’équipe de France en 2011 sur le Trail en participant au championnat du monde de Trail en Irlande en Juillet dernier. Retour sur son parcours, sa saison et ses nouveaux objectifs. Aurélia est une athlète complète puisqu’avant d’aller sur le Trail et la Montagne, elle avait démarrée par l’athlé, et les cross. C’est notamment par le cross que sa saison 2011 a bien démarré. Terminant 29ème des France de Cross 2011 elle enchaina sur le 80 km de l’EcoTrail pour aller chercher sa qualification au Monde de Trail (classement TTN). « Pour me préparer à l’Ecotrail, j’étais partie à Fond Romeu pendant 10 jours. J’ai pris des risques sur cette course puisque je suis partie assez vite sur ce 80 km et pourtant j’avais peu d’entrainement. J’avais besoin de faire le 80 km pour faire du kilométrage. »
Aurélia TRUEL Membre De l’équipe De France de Trail 2011 Retour sur sa saison
Puis ensuite Aurélia est allé courir à Besançon sur un parcours très dur, très technique pour y casser de la fibre musculaire. Juillet 2011, Aurélia part en Irlande avec l’équipe de France. Elle s’ était fixée cette course en objectif. « nous ne connaissions pas nos adversaires mais avec l’équipe Féminine que nous avions nous savions qu’une victoire par équipe était possible (Gobert, Truel, Klein). Maud gagne tout logiquement, et moi je termine 4ème même si je me suis battue pour la 3ème place. Mon expérience avec l’équipe de France m’a plu, et en plus nous nous étions déjà vu en stage. On s’entend toute très bien. » Côte d’Opale oblige en septembre pour le TTN, Aurélia gagne le trail dans des conditions difficiles. 5 semaines plus tard, elle prend le départ des Templiers qu’elle termine très fatiguée : « Aux Templiers, j’étais cuite car je pense ne pas avoir récupérée du Monde de Trail et de la Cote d’Opale. Comme je n’étais pas blessé, j’ai voulu aller au bout. Tout le monde était fatigué aux Templiers, il suffisait de voir Maud, Erik Clavery. La saison 2011 était longue ». Cet hiver Aurélia a fait du footing pour faire la transition entre les 2 saisons. Cette saison Aurélia se tate pour faire le 30 km de l’Ecotrail. Elle prendra sa décision cette semaine. « Je vais voir pour l’Ecotrail, mais je m’étais dit que je voulais faire un semi pour retrouver de la vitesse, de l’allure. Par contre, comme il n’y a pas de Monde de Trail cette saison, l’équipe de France de Trail va courir mi Aout un 30 km en montagne (Cerdinal). Alors pour préparer cela, je vais faire les France de Montagne juste avant. Je pense repartir à Font Romeu en Avril. Par contre en fin d’année, je compte faire les Templiers. Donc je vais bien me préparer pour ça. Le Trail est une course où rien n’est écrit. C’est cela qui est intéressant.
Aurélia se fait une idée très réelle du monde du Trail. « on voit bien que les gens de la route arrive sur le trail. On ne peut plus maintenant faire un trail en dedans car il y a désormaist toujours une fille qui arrive et qui est plus forte que nous. Aussi on voit bien qu’il y a bcp de trails, et que les coureurs ne cherchent plus le chrono mais la longue distance. Côté argent, je pense qu’en France on est en retard sur les primes sur les trails. Partout en Europe, il y a de l’argent sur les courses de montagne ou sur les trails, mais pourquoi pas en France ? Surtout qu’il y a de l’argent sur la course sur route, sur les petites courses… Page
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Portrait Jean-hugues / Breizh Sport Aventure (association organisatrice du trail de l'Aber Wrac'h) Pratique le trail depuis 2004 et j’ai été piqué par l'ultra en 2006. Quelle est ta profession Jean Hugues ? Marin d'état, spécialisé dans la détection sous-marine, mon job consiste à localiser tout ce qu'on peu trouver sous l'eau en utilisant la propagation du son (du sous-marin aux mines furtives de nouvelle génération) . Concrètement ça peut se faire avec ses oreilles (recherche de bateaux) ou avec ses yeux (recherche de bateaux ou d'objet, un peu comme une échographie) à l'aide de sonars. Souvent embarqué jusqu'à présent, je bénéficie aujourd'hui d'un emploi du temps plus stable car affecté dans une unité à terre. comment aménagez vous vos entrainements en course à pied ? Le sport s'intègre dans ma vie de manière irrégulière, en fonction des contraintes de vie et professionnelles. Je ne suis pas un planning pré-établi, je coure régulièrement et fais quelques sorties vélo et un peu de natation. Je me lance parfois sur des courses longues sans entrainement spécifique et avec le seul objectif de profiter, l'expérience permettant de gérer la "bobologie" et le mental... la vie de la course et les rencontres font le reste. Généralement je me classe dans le premier tiers et ça me suffit bien. Ce type d'approche convient bien à une activité professionnelle ne permettant pas de bloquer 2 mois pour une préparation spécifique. Embarqué, malgré la fatigue, il est souvent possible de faire du rameur et du vélo mais difficile de faire des séances longues en côte! Il faut parfois gérer la frustration de ne pas pouvoir prendre le départ d'une course car il faut appareiller pour un imprévu, c'est une spécificité de notre métier, on a le privilège de devoir tout quitter en quelques heures sans savoir quand on va revenir. Alors quand on doit s'inscrire avec 2, 4 ou plus de 6 mois d'avance sur une course, la frustration est importante quand on ne peut pas y aller et qu'on perd une partie des droits d'inscription. Heureusement les organisateurs sont souvent compréhensifs! Enfin il me semble important de préciser que le soutien familial est déterminant. Je suis marié avec deux enfants et bientôt un troisième, je ne peut pas me permettra d'ajouter l'absence "sportive" à l'absence "professionnelle". Si ma famille ne me suivait pas dans ma passion de l'ultra et si je n'avais pas une vision "familiale" des déplacements, ça ne fonctionnerait pas. Quand je m'inscrit pour un ultra, on part en famille et on en profite pour visiter le coin. Utile pour votre boulot ? Sans aucun doute car l'ultra développe l'endurance, apprend l'humilité et l'adaptation à des conditions de course parfois durcies par la météo. Ces qualités sont importantes pour un marin projeté dans des situations inconfortables, parfois longues, sans perdre de vue qu'un objectif doit être atteint. L'approche collective de la vie embarquée créé des liens forts, surtout dans la difficulté, on retrouve les même dans la pratique de l'ultra. Autres projets courses en 2012 ou 2013 ? Dans l'immédiat le longue distance du BUT fin avril, l'ultra du Verdon fin juin (si mon épouse n'accouche pas ce week-end là) et enfin la TDS fin aout avec les copains de BSA. Pour après on verra.... Un objectif qui me tient à coeur mais sans date établie, découvrir le Népal avec mon épouse en participant au Solokhumbu trail.
Portrait de 3 collègues de boulot, mais des collègues un peu particulier : Ils sont marins à Brest ! Emmanuel, Philippe et Jean Hugues. Des questions identiques à ces 3 copains de boulot et de course à pied. Il participait début février au 24H du grand Brassac où il terminait second à quelques centaines de mètres des premiers !! Emmanuel Morin TEAM HUMBLEZH Quelle est ta profession Emmanuel ? Dans la marine depuis 1992, Je suis infirmier DE depuis 1995 avec une spécialisation en médecine Hyperbare ( plongée sousmarine) depuis 2008. J’ai effectué la plus grande partie de ma carrière militaire sur des bateaux de la marine nationale (15 ans embarqué) avec de nombreuses missions, ce qui m’a permis de courir dans différents pays (comme le marathon de St Petersburg en 2010). Depuis juin 2011, je suis affecté au Groupement de Plongeurs Démineurs de l’Atlantique basé à Brest en temps qu’infirmier Comment aménagez-vous vos entrainements en course à pied ? Aujourd’hui je m’entraine essentiellement le matin et le soir et parfois le midi, je complète mon entrainement running par des déplacements maison-travail-maison matin et soir (env 40 km) à vélo et 1 à 2 séances de natation par semaine. Sur les bateaux on attend avec impatience de toucher terre pour se dégourdir les jambes, en attendant on peut pratiquer le vélo d’appartement, le rameur et un peu de PPG pour éviter de prendre trop de poids et surtout attention à la diététique car en mer on a tendance a manger tout et n’importe quoi avec une activité physique réduite. Utile pour votre boulot ? Passé les effets bien connus sur la santé physique et intellectuelle de la course a pied. Cette activité a un effet fédérateur au sein d’un équipage, d’un groupe. On part courir par équipage, tout niveau confondu, De plus en plus d’unités monte des projets de cohésion autour de la course à pied : courses dans les villes marraines, grand rendez-vous comme le marathon de Paris, 24 h du grand Brassac, etc. A ce titre, j’ai organisé il y a quelques années sur une frégate à la mer un marathon relais par équipe contre la mucoviscidose Autres projets courses en 2012 ou 2013 ?? Pour 2012 j’ai le projet de faire le Bretagne Ultra Trail (115 km) fin avril pour rester dans la bonne dynamique dans laquelle je suis. Puis les 06 h de Scaër Et pour 2013, je ne sais pas encore, au Feeling!
Philippe Uguen Team Humblezh avec un partenaire sportif SOBHI Sport Aventure de St Renan (tenu par mon pote Florent Doussal) Quelle est ta profession Philippe ? Je suis officier marinier - spécialité : Télécommunication Affectation : état-major au sein de la force d'action navale (ALFAN) à Brest 22 années de service dont 13 passées à bord des bâtiments de la Marine Nationale Mon travail est de gérer l'exploitation des télécommunications à bord des bateaux (réseaux, liaisons radios, informatique, cryptologie...).
Comment aménagez vous vos entrainements en course à pied ? en tant que militaire nous nous devons de pratiquer un sport et des séances de footing (encadrées) sont régulièrement organisées au sein de nos unités, autrement j'effectue des séances d'entraînement aux heures des repas, régulièrement le soir après le travail, et surtout tous les week-end; Utile pour votre boulot ? absolument je dirais même indispensable. le bien-être et l'équilibre individuel passe par les bienfaits que peuvent apporter une activité comme la course à pied mais c'est aussi un élément moteur dans la quête de cohésion d'un groupe, nous sommes marins et la notion d'équipage n'est pas un vain mot ! le sport permet de créer cet osmose nécessaire pour fédérer des gens autour d'une idée, d'un projet. les valeurs que nous défendons dans notre sport ne sont finalement pas si éloignés de celles que rencontrons à bord au sein d'un équipage uni pour faire face à toutes les situations. L'effort, la souffrance, le plaisir, le groupe .... tout est transposable c'est une histoire de contexte. Autres projets courses en 2012 ou 2013 ? oui, avec le Team Humblezh on ne s'arrête jamais et j'ai pleins d'idées !! le parcours long du BUT est dans mes projets les plus proches tout en conservant le rêve de courir un jour vers des horizons plus lointains (Maroc, Himalaya....) enfin les Trails de notre région car il y en a des superbes, la Bretagne présente tout les atouts pour pratiquer notre discipline avec passion, je crois que l'on peut nous envier pour la richesse et la diversité de nos circuits et le savoir-faire de nos organisateurs;
Le Trail de Cléguer - C’est d’enfer - 7 & 8 avril 2012 Les 7 et 8 avril 2012 auront lieu les Trails de la vallée du Scorff. Depuis plus de dix ans maintenant, ces trails sont organisés par « les foulées cléguéroises ».( http:// www.traildelavalleeduscorff.fr ) L’association , née en 1989, mis d’abord sur pied des courses sur route avant de lancer en 2001 sont premier trail. Deux distances, 18 et 34 kilomètres sont déjà proposées aux coureurs qui commencent à l’époque à être vraiment nombreux à rechercher de nouveaux plaisirs dans ce qu’on appelle encore la course nature… En 2004, au pays des fest noz, Philippe Ehouarne, président de l’association, lance pour la première fois en Bretagne un nouveau concept de course nocturne qu’il baptise noz trail. Les Trails de la vallée du Scorff viennent de trouver leur format d’aujourd’hui : le samedi soir, un public de coureurs curieux ou connaisseurs vient participer, lampe frontale fixée sur la tête, au noz trail. Le lendemain matin, d’autres coureurs ( mais aussi pour un certains nombre les mêmes ) s’élancent sur l’une des distances proposées. Celles-ci évoluent chaque année. Les organisateurs ont le soucis de varier les circuits d’une édition à l’autre…Le succès est au rendezvous, les coureurs répondent présents en masse. 2007 voit la création du concept de défi : un classement spécifique pour les coureurs qui cumulent une course le samedi et une autre le dimanche.En 2008, une deuxième distance est proposée sur le noz trail. Avec la démocratisation de l’ultra trail, 2009 verra l’apparition d’une troisième distance le dimanche matin : 53 kilomètres. Ce renouvellement permanent, tant dans les distances que sur le tracé des circuits permet à chacun d’exprimer son plaisir de courir ou bien son talent à franchir la ligne d’arrivée en tête : tous les meilleurs coureurs sont parvenus à inscrire leur nom au palmarès des différents trails de Cléguer ( Karine Paluet, Maurice Le Ruyet, Pascale Le Moal, Christophe Malardé, Florence Dubarry, Régine Tuarze, David Pasquio…) Cette année, les organisateurs cherchent encore à vous surprendre. En parvenant à mobiliser de nombreux bénévoles, la vallée du Scorff restera le fil conducteur de l’évènement mais les distances et les parcours sont renouvelés. Une seule course nocturne le samedi soir : 10 kilomètres. Trois distances le dimanche matin : 12 , 25 ou 42 Km au choix. ( Pour les habitués, pas de classement "défis" cette année ). Le trail court de 12 Km est accessible au plus grand nombre, n'hésitez plus venez courir en pleine nature. Le trail moyen de 25 Km représente une distance raisonnable sur un parcours parfois technique ( dans le pur esprit originel du trail ) mais dont le paysage saura vous récompenser de vos efforts. Le trail long de 42 Km n'est plus vraiment un début d'ultra, mais il comblera les amateurs de longues distances, de part les difficultés proposées en différents points du parcours. De plus, cette épreuve constitue une parfaite préparation pour le Bretagne Ultra Trail (http://bretagne.ultratrail.free.fr/). Comme toujours, l’ensemble de ces distances comptent dans le classement du challenge Armor-Argoat (http://trailarmorargoat.free.fr/ )
John Lescoublet, 58 ans, propriétaire et gérant du bar PMU rue Hoche à Vannes (place Mairie). John a réalisé l’exploit d’avoir couru sur toutes les distances de l’Ultra Marin (28 km marche, 56 km, 86 km et le 177 km). Présentation donc de ce Traileur vannetais :
John est un passionné de course à pied au parcours un peu atypique. Né à Jerzey, John est un passionné de boxe Thaï et de boxe française, et un passionné d’Histoire de France.. Il a d’ailleurs démarré sa première compétition sur le 86 km de l’Ultra Marin Raid du Golfe en 2006, année où il démarra la course à pied. Puis en 2007 il enchaina sur le 177 km, le 86 kmle 56 km et l’année dernière sur la marche nordique.
« le plus intéressant a été pour moi le 177 km avec une arrivée à Port Navalo le matin à 07H00. J’ai bcp rencontré de coureurs, de spectateurs pendant cette longue épreuve. Je suis arrivé avec un coureur de Partenay (79) avec qui je suis toujours en contact. J’ai aimé ce tour du Golfe car je suis allé au bout de moi-même, j’étais très encouragé par les autres coureurs que je rencontrais dans l’épreuve. Le parcours est évidemment exceptionnel, car on découvre en plus des coins très beaux. J’ai couru la nuit, et c’est vraiment merveilleux car on a l’impression de courir plus vite. »
Comme en 2011, John s’engagera cette année sur la seconde édition de la marche nordique (28 km). « l’an passé je me suis mis à la marche nordique car je ne m’étais pas préparé pour faire un des trails, mais j’ai trouvé l’épreuve très intéressante, très rapide. »
Fin 2011, John a souhaité adhérer au nouveau club FFA dédié au Trail à Vannes, L’Ultra marin Club. « Effectivement, j’ai voulu me rapprocher d’une structure car d’une part je souhaitais progresser en trail, m’entrainer à plusieurs, avec un entraineur. »
Quels conseils peux tu donner John sur la préparation des courses au Raid du Golfe ? « il faut bien se préparer, c’est évident, mais il ne faut pas se lancer tout seul dans l’aventure. Il faut se donner un objectif pour aller au bout et surtout si on part, on doit finir »
Parles nous de ton travail de gérant d’un bar pmu avec débit de tabac ? « On travaille tous les jours avec ma femme et on se repose 2 demi-journées par semaine. Nous avons une clientèle d’habitué ici, avec une baisse des ventes de boissons et de tabac. »
John avec Bernard Landreau, président de L’Ultra Marin Raid du Golfe et Caroline Bernard son entraineur.
La rubrique de Cartier sur YaNoo le mag Conseils aux coureurs à pied en 1906
Il est peu de coureurs à pied qui s’entraînent d’après de sérieux principes. Voici pour les débutants quelques conseils d’entraînement. Que faut-il posséder pour faire un bon coureur à pied ? Il faut de bonnes jambes, des poumons solides et un coeur bien attaché. Que doit faire un débutant ? La première des précautions consiste à se rendre chez un médecin pour savoir s’il possède les trois qualités énoncées plus haut. Si oui il peut se mettre à l’entraînement sans crainte. Sinon c’est inutile, car sa volonté ne suppléerait pas à la faiblesse de constitution. Principes d’entraînement : Suppression des alcools, du tabac et des veilles. Car pour devenir un champion, ou tout au moins un coureur de classe, il faut savoir sacrifier l’agréable à l’utile. Voici donc notre futur champion prêt à faire ces sacrifices. Sur quelle distance va-t-il s’entraîner ? S’entraînera-t-il sur la vitesse, le demi-fond ou le fond ? Ce n’est qu’après plusieurs essais qu’il saura sur laquelle il doit se spécialiser. Après s’en être rendu compte il ne devra s’entraîner que sur celle-ci, nul n’ignorant que l’on ne peut-être champion de 100 mètres et champion de l’heure. Je conseillerai de s’entraîner de préférence le matin, de très bonne heure, ou l’après-midi de cinq à six heures, pas plus tard, ce qui permet de se coucher tôt. La plupart des jeunes coureurs étant fils d’ouvriers, ils n’ont pas les moyens de se faire préparer un dîner spécial, ils s’entraînent par conséquent dans de déplorables conditions hygiéniques , absolument contraires aux principes d’entraînement rationnel. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que s’il faut une nourriture fortifiante, il est indispensable qu’elle soit légère à l’estomac. Entraînez-vous selon vos forces du moment, sans les épuiser, afin de préparer les muscles et les autres organes à un effort violent qu’ils auront à produire par la suite. Quelque soit la distance préparez-vous par du train, toujours du train. Pour les distances n’excédant pas 1500 mètres, faites toujours plus que la distance afin de garder le jour venu les ressources nécessaires pour bien finir la course, mais évitez le surentraînement. Pour les grandes distances, on ne saurait à les couvrir à l’entraînement que d’une façon méthodique et progressive. Un homme est en forme lorsque, après avoir fourni son entraînement, il ne souffle pas exagérément. Pour les coureurs de fond, boire le moins possible, avoir la volonté de surmonter la soif : on évitera ainsi les points de côté, et parfois les maladies. Une éponge légèrement imbibée d’eau et de vinaigre est le meilleur moyen de se tenir la tête et la figure fraîches. G. Gontier La Vie au Grand Air, avril 1906 Photo 1 : Une fluxion de poitrine est le plus fréquent résultat de cet arrosage dangereux. Photo 2 : En se servant de ce moyen pur se rafraîchir, le coureur risque une congestion Document de Thierry Lefeuvre, dit Cartier
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