YaNoo Le Mag Juinllet2011 - numéro 16
SOMMAIRE · Le défi du Jerzual · La TranseGaule · Semi de Meslay sur Maine · Retour sur le marathon de Caen · Retour sur le trail de Guerlédan · Portrait de Thierry Déhais · Patrice Binelli, cadre technique FFA · Nouveautés Adidas · Trail de Beauval · Endurance Shop · Le projet de Gwen Le Ny · Fabian Manceau à l’Oxygen Challenge · Foulées du Tram à Nantes · Retour sur l’ultra marin raid du golfe · Pub YaNoo · Une histoire de course à pied par Thierry Lefeuvre (Cartier) · Boutique de YaNoo · Erik Clavery aux Monde de Trail · Le Marathon de Vannes
Photo couverture :Ultra Marin raid du Golfe —Photos YaNoo Rédaction : Christophe Faligon, Thierry Lefeuvre, et tous les interviewés
A vivre en direct sur YaNoo
Page
3
Page 4
Courants de la Liberté - Caen - 14 000 femmes à la Rochambelle Le 18 et 19 juin se déroulait à Caen, du côté du mémorial, la nouveau édition des courants de la Liberté. A cette occasion, plusieurs évènements étaient au programme, comme des courses enfants, des courses de rollers, un 10 km, un semi marathon et le marathon. Et le samedi soir à 19h00, la Rochambelle, la course 100% féminine contre le cancer du sein. Cet évènement a accueilli plus de 14000 femmes au départ du Mémorial de Caen pour arrivée au stade d’athlétisme dans le centre ville après un passage dans les rues piétonnes de la ville de Caen. Cette course est devient la seconde course féminine française. Au total, ce sont plus de 24000 sportifs réunis sur 2 jours. YaNoo a pu suivre l’intégralité du marathon et on peut dire que c’est un très beau marathon, partant de la mer pour aller à Caen. Une première partie assez plate, puis après le semi, on bascule sur les terres avec quelques faux plats montants (le mémorial de Caen est au dessus de Caen). La course des africains fut très passionnante car à aucun moment on a pu voir que la course était jouée. Plusieurs attaques ont été portées après le 25ème km, et aucun cadeau n’a été fait. Contrairement à d’autres courses où les coureurs s’arrangent avant l’arrivée, là, avec les africains, on était sûr que la course allait se finir au sprint et sans arrangement. Et ce fut un beau spectacle dans les 5 derniers kilomètres ! De très beaux sportifs, d’une gentillesse totale. Idem chez les filles qui ne se sont pas attendues pendant la course. Elle se sont vraiment données jusqu’au bout. En tout cas, les courants de la liberté c’est un bon moyen de partir en groupe et de réaliser sa propre distance puisque l’organisation propose dans la même matinée, un 10km, un semi, et un marathon.
Portrait de Yves Martin, organisateur des courants de la Liberté (photo ci contre) Ancien président du Caen Athlétique Club, Yves est responsable de l’organisation des foulées depuis 6ans (14 ans dans l’organisation). Sa meilleure perf Marathon est de 2h47'23'' ( 35 marathon à son actif). Yves gère 3 salariés, et plus de 1700 bénévoles. « je travaille sur l’organisation 2 jours par semaine à l'année et je prends quinze jours de congé pour l'événement.»
Tu as souligné par un discours très juste le rôle important des partenaires. Ils te sont toujours resté fidèles ? C'est une clé du succès ? oui nous avons su garder nos partenaires principaux depuis de nombreuses années
Parles nous de la course féminine qui en 2006 faisait courir 600 femmes, tu es désormais à 14000. Comment cela est il possible ? je pense que les femmes se sont appropriés ce moment de convivialités entre filles et nous avons su garder la même qualité d'accueil malgré le nombre croissants. Qu'est ce qui différencie ton marathon aux autres ? le parcours par sa symbolique et l'aspect visuel mer et campagne et encore une fois nous faisons tout pour garder un esprit populaire à notre évènement tout en étant qualitatif
Evolution du marathon depuis toutes ces années. Comment avez vous fait monté vos inscriptions, nbre de courses .. ? en n’hésitant pas à prendre des risques et en gardant à l’esprit notre âme de coureurs
Y a t-il désormais un frein aux inscriptions désormais, un danger ? Un trop grand nombre de marathon, de courses en France par exemple ? il y a de la place pour tout le monde mais je m'inquiète des Marathons business qui ne souci pas du calen-
drier existant et qui ne respecte pas les courses déjà en place depuis plus de vingt ans.
Trail de Guerlédan - une édition pas comme les autres ! Et pourtant il faisait beau et chaud le samedi apm pour accueillir les traileurs… Et même le 12 & 23 km, les courses enfants, la démonstration du Cani Trail se sont déroulés sous une forte chaleur ! Mais le dimanche matin dès 06h00, la pluie arriva sur le lac de Guerlédan …. Et là, on a bien vu que les visages des coureurs avaient un peu changé ! En tout cas, Guerlédan 2011 fut une belle édition, comme tous les ans. Même si la pluie a été au rendez vous, la bagarre a été belle. Olivier Le Guern avait décidé de partir tout seul afin de passer la première montée en solo. Derrière, David Pasquio et Laurent Jaffré, une fois revenu sur Olivier ont décidé de prendre la course en main. Personne n’a voulu les suivre. Tanpis ! C’est Laurent qui a profité de l’expérience de David pour mener la course jusqu’au bout. « j’ai eu un lièvre de luxe tout au long. David m’a conseillé, m’a rassuré pendant la course. Puis il est parti tout seul, mais je suis revenu sur lui par la suite. Ce fut une surprise pour moi, et encore plus de finir 1er. C’est comme un français qui gagne le tour de France, là c’est un breton qui gagne Guerlédan ». Effectivement le Trail de Guerlédan est ancré comme l’un des plus grands trails de Bretagne. Le site, les parcours s’y prêtent vraiment. Et que dire de la concurrence ? Elle est belle, et elle est saine ! Les 10 premiers de Guerlédan courent depuis quelques années ensemble sur les grands trails du Grand ouest, et la hiérarchie n’est jamais respectée. Ce qui rend toutes les courses différentes, et c’est que l’on aime en Bretagne ! A noter la belle remontée de Julien Le Coq qui reviendra par la suite sur David Pasquio, complètement «cuit », sûrement suite à son stage d’entrainement en montagne la semaine précédente. De quoi donner de nouvelles motivations aux traileurs bretons qui sans trop le savoir progressent d’années en années. La Bretagne vit pleinement son histoire d’amour avec le trail ! Et les coureurs le rendent bien ! Seul bémol, on aurait aimé voir Sophie Gallou, une traileuse du nord Finistère victime d’un accident de la circulation l’avant-veille de sa course. On la connait combative, et on espère tous qu’elle retrouvera les chemins de l’entrainement au plus vite. Enfin, à noter Jean Claude Nivet, speaker officiel de la course, et membre de l’organisation qui était avec tous les concurrents sur 2 jours, et qui s’est battu en 2010/2011 contre une leucémie. Une belle leçon pour tous !
Page 6
A Plouay , je pensais pouvoir aller batailler avec Christophe mais quand j’ai appris l’écart 10 Kms plus loin, j’ai opté pour gérer la course comme un entraînement sans me mettre dans le rouge . J’en profite pour féliciter et remercier l’organisation (il y a tout ce que j’aime : la simplicité, un vrai cru du terroir ) ainsi que tous les participants du BUT et semi but qui ont œuvré au succès de la course.
PORTRAIT : Thierry Déhais 48 ans, Désamianteur, Team Nissan saint Brieuc Thierry court depuis 1997. Après une longue période de foot, il entame les courses à pied et commence à réaliser de très bons résultats : 10ème de l'Ultra Trail des Templiers 4eme V1 2004/ Vainqueur de l'Origole Trail de nuit 70 Kms 2006/2nd de la Transaq : course a étapes 2006/31ème de l'Ultra Trail des Templiers (116kms) 2009/4ème Radicatrail 2011/2 ème au BUT 120 Kms 2011/4ème Ultra Marin Raid du Golfe 2011 Plus beaux souvenirs ? D’un côté, la Transaq’, en 2006 : un plaisir immense où la solidarité, la camaraderie et la beauté des sites font et feront toujours partie de mes pensées. Puis il y a aussi les raids multisports auxquels j’ai participé, en France autant qu’à l’étranger, où le plaisir, l’amitié, la solidarité mais aussi l’esprit compétitif m’ont uni au-delà des compétitions avec mes compagnons de route. Tu es dans l'équipe d'organisation du trail de e Guerlédan ? Je suis effectivement dans l’équipe d’organisation de Guerlédan. Mon rôle est surtout axé sur l’aspect du circuit, le balisage, et l’ouverture des courses. Après je me situe davantage au niveau des avis collégiaux concernant les différentes décisions à prendre.
Ma préparation a été articulée autour d’un volume significatif de PPG , de vélo pour Tu connais l'équipe d'organisation depuis faire du long , de courses en accompagnant ma femme et une course pour valider le longtemps ? Parles nous de cette équipe ... ravitaillement. Pour faire simple et concis, je dirai que le noyau dur de Guerlédan est le suivant : Philippe Boscher , Bernard Gautier et Guillaume Gouedard ,je les connaîs depuis la toute première édition, voilà 13 ans où nous étions adversaires sur les raids multi où je faisais alors équipe avec (désormais membres de l’organisation) Jean-Claude Nivet et Patrice Lorant. J’ai, en quelque sorte servi de maillon à notre rencontre. J’ai quitté l’asso, pour des contingences persos durant quelques années durant lesquelles Jo Caradec et Olivier Lemercier sont venus épauler les copains. C’est Jean-Claude, un véritable petit frère, avec lequel je suis toujours resté en contact qui a servi de lien à mon retour au sein de l’organisation, pour mon plus grand bonheur. Il m’est impensable de parler de l’équipe sans évoquer les bénévoles qui réalisent un travail immense, j’en profite pour leur rendre un hommage bien mérité. Ils ne sont pas moins de 150 à œuvrer, dans l’ombre, pour le bonheur des coureurs : ils nous préparent le terrain des jours à l’avance et sont présents les jours suivants. L’équipe est rodée et chacun sait le rôle qui lui est imparti , les décisions sont prises de façon collégiale, la confiance est de mise mais ça , c’est aussi la patte du président Bernard, qui abat un très gros boulot.
Tu as des projets 2011 et 2012 ? Oui, dans un premier temps, finaliser le Team où nous comptons désormais 7 à 8 coureurs , j’espère 2 femmes et 6 hommes d’âges, de niveaux et d’aspirations différents car je suis persuadé que la richesse de notre team réside dans sa diversité. Puis, le GRP au mois d’Août, quant à la fin 2011, c’est encore un peu l’inconnu. 2012 sera marqué par un gros projet pour mes 50 ans , je veux qu’il me ressemble CAD un gros moment de partage mais aussi il va me permettre de mettre en avant 2 personnes qui ont et comptent beaucoup pour moi Jean-Claude Nivet et Philippe Poezevara . Je vais donc parcourir 500 Kms de douaniers de l’Aber benoît au garage Nissan à Saint-Brieuc (un juste retour a mon partenaire depuis quelques années) en 5 jours clôturés par une belle fête entre amis . Je vais aussi et surtout promouvoir le don de moelle osseuse car grâce à l’un de ces dons , mon pote Jean-Claude a réussi à mener à bien sa lutte contre la leucémie.
Enfin , le bon état d’esprit du groupe tient dans le fait où personne ne met en avant son indi- En parallèle , je pense que j’irais avec le vidu pour rester au service du collectif . team sur quelques manches du TTN long et sur des multis. Tu es fier de Guerlédan ? Oui, complètement. Je suis très heureux de pouvoir faire partager un si joli terrain de jeu au plus grand nombre. D’autant qu’à l’heure de la vulgarisation des trails et courses nature, nous avons su garder les valeurs et difficultés propres au défi qu’est le trail dans toutes ses splendeurs. Tu fais snd au 120km du BUT ? Comment as tu géré cette course (fais assez court). Prépa spéciale ? Le BUT a été géré au cardio sans me préoccuper des forces en présence . J’ai réalisé ma course dans ma bulle mais aussi grâce à la totale confiance que j’avais en l’équipe qui
Page
7
BINELLI Patrice - Professeur de Sport sur un poste de cadre technique athlétisme Licencié au Stade Nantais AC
Patrice, tu es cadre technique depuis combien de temps ? Je suis cadre technique à la fédération Française d'athlétisme depuis 1995 avec différentes missions : CTR coordonateur, CTI, CTN demi-fond. Avant j'étais en poste dans une direction départementale de la jeunesse et des sports à Chartres.
Quel est ton rôle au sein de la fédé ? Actuelle-
Tu formes d'autres entraineurs ? Dans le cadre de mes missions régionales ou fédérales je participe aux formations des entraîneurs de tous niveaux aussi bien en demi-fond qu'en hors stade. C'est une partie importante de nos missions depuis longtemps. Je participais d'ailleurs aux formations d'entraîneur avant même d'être cadre technique dans mon ancienne ligue, celle du Centre.
ment j'ai un profil double. Une partie de mon temps est consacrée aux actions de la ligue des Pays de la Loire ou je participe au actions ligue de formation, de suivi de spécialité ou du Pôle espoirs entre autre et l'autre au soutien du manager du hors stade à la DTN où je suis plus particulièrement la course de montagne. Comment vois tu l'évolution de l'élite française ? C'est tout bon ou c'est de plus en plus difficile ? Si je regarde ma spécialité, on va dire le demi-fond et fond, il me semble qu'on arrive à un changement de génération. Je trouve qu'il existe C'est facile de gérer des athlètes ? Ca dépend des de forts potentiels et de futurs talents chez nos jeunes qui moment. Quand tout roule c'est facile, quand il y a des devraient pouvoir prendre la relève de leurs ainés assez rapigrains de sable c'est parfois plus compliqué ! Mais si on dement. Dahmani l'an passé et Bosse cette année réalisent veut être entraîneur en athlétisme (et ailleurs aussi je des performances de niveau mondial pour leur catégorie pense) il faut savoir s'adapter aux situations. Un athlète d'age. Maintenant il y a peut-être un décalage de densité peut demander beaucoup, il faut parfois faire preuve entre les garçons et les filles. Il est clair que pour les filles la relève est plus difficile à voir pointer. Il y a aussi une diffide beaucoup de diplomatie et d'écoute. culté pour les courses de fond ou, même si des jeunes ont montré un certain potentiel, le remplacement des ''anciens'' est un peu long à venir. Mais restons optimiste : Amdouni et tu es aussi entraineur dans un club ? J'ai com- Chahdi on montré le bout du nez cet hiver. Malgré tout la moyenne d'age de nos équipes de cross n'est plus très jeune mencé à entraîner très tôt, j'étais encore athlète. J'ai (même si c'est une épreuve qui demande de la maturité). Je tout de suite aimé ça et je n'imagine pas ne plus poudirais en fait que la grosse difficulté c'est d'apprendre la pavoir le faire. Le prolongement en club est une nécessité tience aux jeunes athlètes. Il me semble qu'ils veulent peut pour moi quelque soit le niveau des athlètes. Ce que les être franchir trop de marches à la fois pour ressembler tout gens ne comprennent pas toujours c'est qu'un entraîde suite à leurs ainés en partant en stage longtemps et très neur peut avoir autant de plaisir à faire progresser un loin par exemple. Il y a un temps pour tout si on veut arriver athlète de moindre niveau qu'un super athlète. Bien au bout du chemin.des courses sur route. Maintenant il faut sur la notoriété est plus grande dans le 2ème cas mais bien redistribuer les cartes et permettre aux deux disciplines la satisfaction profonde est la même. L'entraîneur apde s'épanouir sans s'opposer. L'enjeu il est là et le rôle de la précie toujours plus de faire progresser un athlète qui a fédération est important, elle l'a bien compris. Le virage de envie, qui s'investit plutôt qu'un athlète pétrit de talent la course sur route avait été manqué en son temps, il est immais sans motivation et croyez moi on a tous connu portant de ne pas rater celui du Trail. cette situation dans nos carrières !
Moins de jeune motivés ? Je n'ai pas l'impression, les jeunes qui pointent semblent très motivés et s'entraînent déjà bien et beaucoup. Je dirais plutôt qu'il faut pouvoir les préserver et leur permettre de passer le cap de très bons jeunes à très bons séniors. Maintenant chez les filles il est possible qu'il y ait parfois un déficit d'entraînement, souvent pour de bonnes raisons. La motivation des meilleurs n'est jamais le point négatif sauf si elle fait faire des erreurs en voulant aller trop vite.
Tous les moyens sont mis en marche ? On a en France
L'enjeu est bien aussi pour nos régions de savoir accompagner le passage de jeunes à seniors. Pour le moment on a pas encore trouvé de solutions efficaces. Une ligue comme celle des Pays de la Loire doit avoir une élite athlétique plus performante. Mais il semble que ce constat ne touche pas que l'athlétisme. Une réflexion transversale est nécessaire et toutes les instances qui financent le sport en sont conscientes et la mène donc actuellement.
de bons entraîneurs. Ils sont capables d'amener les plus assidus au plus haut niveau en jeunes. Le passage vers le meilleur niveau sénior demande ensuite un accompagnement plus soutenu. Les athlètes de demi-fond partent souvent en stage de longues semaines et ils ne doivent pas être livrés à eux même. C'est à niveau que le passage de relais ou l'accompagnement de l'entraîneur pendant cette période qui est compliquée et sur lequel il faut porter tous les efforts. Le dialogue est le nerf de la guerre sur cette période pour ne pas opposer entraîLe développement du trail, c'est une bonne neurs et entraîneurs nationaux. chose ? Je ne poserais pas la question comme ça. Je dirais plutôt comment intégrer le mieux possible cette nouvelle discipline dans le paysage athlétique. Une fédération, pour marquer son territoire, doit élargir le champs de ses activités. Le Trail connait un Vois tu la densité sur l'ouest de la France ? Que man- engouement important car la nature, l"écologie, l'esque t-il pour faire émerger encore plus de jeunes prit de liberté sont des valeurs fortes en ce moment. Il serait inconcevable de ne pas rebondir. C'est donc athlètes par chez nous ? Sans parler du grand Ouest, je pour moi une bonne chose qui permet d'attirer de ciblerais plutôt sur ma région des Pays de la Loire. Il est clair nouveaux pratiquants. Il ne faut pas voir dans le trail que le demi-fond jeunes se portent très bien. Il a permis à no- un concurrent des courses sur route. Maintenant il tre ligue de glaner de nombreuses médailles l'été dernier. Er- faut bien redistribuer les cartes et permettre aux wan Benech a réalisé une grosse perf sur 800m dans la conti- deux disciplines de s'épanouir sans s'opposer. L'ennuité de celles de Benjamin Herriau. Timothé André vient de jeu il est là et le rôle de la fédération est important, se qualifier aux monde cadets et sa performance sur 2000mSt elle l'a bien compris. Le virage de la course sur route me semble de très, très bon niveau. Je ne vais pas citer tous avait été manqué en son temps, il est important de les jeunes qui montent mais ils sont nombreux et d'horizons ne pas rater celui du Trail. très variés, ce qui démontre bien de la vitalité de notre discipline en Pays de le Loire. Mais il ne faut pas s'enflammer car nous n'avons pas encore la même densité chez les seniors même si Abdellatif Meftah nous redonne un peu de couleurs. Maintenant si j'élargis au grand Ouest, j'ai l'impression que la notoriété de la Bretagne a bien pali depuis quelques années. J'ai le souvenir d'une région qui trustait de nombreux titres chez les jeunes mais qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas.
Page 10
Page
11
Test Gatosport de la marque Overstim's. Tests effectués entre mi mai et mi juin 2011. Plusieurs coureurs ont testé le gâteau énergétique de la marque Overstim’s.
Vincent Tas de Noyal sous Bazouges (35) c'est un produit très intéressant pour sa facilité de préparation, de digestion et aussi le fait qu'on puisse le congeler. Par contre je trouve le gout chocolat ecoeurant avec une portion d'un tiers de gâteau. Je prendrai un nouveau gout la prochaine fois. Riwal Jezequel, membre du Team Yanoo Les tests est donc concluant pour moi, la prise de gatosport fait gagner environ 30 minutes de réserve en chargeant les muscles de glycogène. La prise du petit déjeuner se fait chez moi 3h à 2h avant la sortie. La digestibilité du gatosport ne pose aucun problème de mon côté (mais j’ai rarement de soucis quoique j’avale). La fabrication est très facile. La cuisson au four normal est un peu longue. Dommage que la cuisson au micro-onde ne soit pas prévue… Le goût chocolat est peu prononcé, seules les pépites soulignent ce goût… Au petit déjeuner, ou en complément d’un repas avant une course ce gatosport est je pense un plus. Il est aussi possible de prendre ce gatosport en trail, mais il faut trouver le moyen de le transporter. On peut en mettre une portion dans le sac intermédiaire dans les grands trails, sa digestibilité rapide pourra permettre de regagner des forces ! Gilles Lindrec de Crédin (56) dans l'ensemble c'est un gâteau qui a un gout agréable , on sent le parfum chocolat (mais pas les pépites) il est digeste , peut être manger 1 heure avant compétition ce qui est intéressant , en comparaison avec du pain que je prends habituellement Yvan Mahé de Saint Renan (29) Bonne facilité de préparation (pas besoin d'être un grand cuistot...) La possibilité de le congeler (par contre je ne sais pas s'il perd ses qualités intrinsèques ?) Il permet de se passer d'un petit déjeuner pris au moins 3h avant une grande course. Pour ce qui me concerne, un quart de part me suffit, avec un thé, et c'est parti ! La seule chose, c'est qu'il est volumineux, je pense qu'il serait intéressant de le conditionner en 2 sachets distincts.
Thierry Dehais (Team Nissan St Brieuc et Team Guerlédan) J'ai effectué le test en 1 fois. J'ai couru ce week end le raid du morbihan. Depart a 19 heures , j'ai donc decider de prendre la moitié du gateau sport a 16 heures soit 3 heures avant le coup de feu.l'autre moitie etant prevu pour la premiere partie de la course. J'ai mangé ma moitié juste avant de prendre la route , j'etais bien rassasié mais pas du tout ballonné.d'ailleurs , j'ai pu dormir 1h30 dans la voiture(le temps de trajet sans aucun probleme) .Je dirais que j'ai été une fois de plus bluffé par la facilité a la digestion (le gout est un peu fort par contre).J'ai pu effectué un départ de course tres correcte ou je me suis placé dans les 20/30 premiers sans aucune gene gastrique ou autres .Mes capacités étaient en éveil, pas de coup de moins bien .J'ai par la suite mangé part petite portion le reste de mon gateau qui ma permis de bien faire le complement alimentaire pour continuer a faire une course propre . je dirais en conclusion que le gateau est bien adapté aux conditions de course ou entrainement,pour ma part , je l'utilise toujours entre 2 a 3 heures avant le depart, autrement tendance a mal digéré et donc mauvais rendement. Apres, il permet avec une bonne hydratation et alimentation de maintenir un niveau de performance tres interessant pour le seul bémol est le parfum utilisé que je trouve trop marqué. Frederic STEINMETZ (de Tamallou Mellac 29). Voilà pour le test du gatosport prise en une seule fois pour le raid du golfe(86kms) préparation la veille très facile à faire. .Première prise d'un tiers au petit déjeuner avec un bol de café et un yaourt ensuite seconde prise d'un tiers au déjeuner en guise de dessert en complément d'une escole de poulet et de riz et donc la dernière moitié prise à 15h avec un bol de café soit 2h avant le départ. Pendant tout ce temps d'attente aucun problème gastrique.17h départ tout ce déroule parfaitement aucune sensation de maux de ventre ou de lourdeur durant la compétition. Tout au long du raid je n'ai pris qu'une demi barre de céréale et des gels énergétiques de la mëme marque que le gatosport et bien sur j'ai pris de la boisson énergétique souvent pour bien m'hydrater. En conséquence je trouve que le gatosport est l'aliment adapté pour ce genre de compétition car je l'utilise aussi dès que je participe à un marathon.
Page
13
Raid pédestre avec assistance vélo sur le halage du Canal de Nantes à Brest - 350km non stop Après une édition zéro en 2010, dans le sens Brest Nantes, l’association muroise (Mur de Bretagne 22) organise du 5 au 8 août 2011 l’édition n° 1 d’une des plus longue course à pied au calendrier internationale ; l’Ultra Canal de Nantes à Brest, couru sur l’intégralité du halage du Canal soit 350km. Il s’agit d’une épreuve non-stop, le chrono est déclenché au départ et n’est arrêté qu’au passage de la ligne d’arrivée à Port-Launay dans le Finistère. La limite horaire de 80h00 n’ouvre la performance qu’a des sportifs très aguerrit à l’ultra endurance et moins d’une centaine de coureur en France sont capable d’aligner cette distance en une seule étape, en courant nuit et jours durant quatre jour maximum. Ce n’est donc pas d’une épreuve de masse mais la course se décline également en run&bike (un vélo pour deux) et en relais 7x50km, ce qui pourrait donner accès à l’exploit au club et aux aventuriers régionaux.
La course, ou raid partira cette année de Nantes, avec un départ officiel sur l’Ile de Versailles, au cœur de la ville et à l’emplacement historique de la première écluse Saint-Félix. Le départ réel sera donné à l’écluse Quiheix, après une liaison bateau de 2h00. Les concurrents goutteront donc au plaisir de la navigation fluviale avec briefing et café du matin avant le passage d’une écluse.
L’évènement à un caractère symbolique territoriale très fort puisqu’il traverse toute la Bretagne historique avec ses cinq départements plus la Loire Atlantique. En 2011 La Bretagne fête le bicentenaire de la construction du Canal de Nantes à Brest, et l’Ultra Canal NB est annoncé au calendrier des 200 évènements qui feront de cet ouvrage monumental un véritable symbole territorial.
Les concurrents qui sont obligatoirement assistés d’un accompagnateur à vélo pourront apprécier les six ravitaillements et bases de vie avec couchage et sanitaires installés sur différent site tout au long de l’épreuve (Guenrouet, Malestroit, Rohan, Mur-de-Bretagne, Glomel et Chateauneuf-du-Faou).
L’évènement est organisé en partenariat avec le Club de Bouguenais et l’association Afrique avec toi, qui l’année dernière avait déjà récolté des fonds en suivant l’exploit de Pascal Moureaud, durant neuf jours sur le Canal.
Vous pourrez suivre l’exploit de ces sportifs sur internet, car ils sont équipé d’une balise GPS ou venir les encourager sur les bords du canal et pourquoi pas los de l’évènement « adimanche au canal » pour le pic nique géant organisé par l’association « les canaux breton » le dimanche 7 août.
Les inscriptions se font sur le site http://ultracanalnb.yanoo.net ou auprès de Philippe Guillôme au 06.20.64.05.62 ou philippe.guillome@wanadoo.fr
Page 14
Page
15
Opération « Route Asperansa » par Gwen Le Ny Gwen Le Ny va partir mi juillet pour un ultra marathon de 1380 km en 16jours. Le 14 juillet, Gwen partira de Abbevillers à la frontière Suisse, et arrivera le 29 juillet à l’Aquarium de Brest «Océanopolis ». La course se fera majoritairement le long de deux voies existantes : La véloroute6, voie verte cyclable, longeant les canaux et fleuves européens. En France le trajet suivra le canal du Rhône au Rhin, le canal de Centre et la Loire, de Voujeaucourt près de Montbéliard (Doubs) à Ancenis (Loire Atlantique). Puis enfin Le chemin de halage du canal de Nantes à Brest, de Nort-sur-Erdre au port de Carhaix. Puis Gwen quittera le chemin de halage du canal au port de Carhaix et rejoindra Océanopolis en passant par Huelgoat, Commana, Sizun, Le Tréhou, Daoulas, Plougastel-Daoulas, Le Relecq-Kerhuon. 14 .07. Etape 1 : Abbévillers (Doubs)- Laissey (Doubs) 86,4 kms 15.07 Etape 2 : Laissey - Choisey (Jura) 87,52 kms 16.07 Etape 3 : Choisey - Saint Leger sur Dheune (Saône et Loire) 87,05 kms 17.07 Etape 4 : Saint Leger sur Dheure - Valesvre (Saône et Loire) 87,43 kms 18.07 Etape 5 : Valesvres - Lamenay sur loire ( Nièvre) 88,13 kms 19.07 Etape 6 : Lamenay sur Loire - Argenvieres (Cher) 88,84 kms
22.07 23.07 24.07 25.07 26.07 27.07 28.07 29.07
Etape 9 : Meung sur Loire - Lussault sur Loire ( 37) 86,9 kms Etape 10 : Lussault sur Loire - Parnay ( Maine et Loire) 87,52 kms Etape 11 : Parnay - Montjean sur Loire ( Maine et Loire) 87,69 kms Etape 12 : Montjean sur Loire - Blain (Loire Atlantique) 88,06 kms Etape 13 : Blain - Malestroit ( Morbihan) 84,76 kms Etape 14 : Malestroit - Neuillac ( Morbihan) 83,16 kms Etape 15 : Neullac - Kergloff ( Finistère) 87,5 kms Etape 16 : Kergloff - Le Relecq Kerhuon ( Finistère) 72 kms
Gwen Le Ny parcourra de 72 à 89 km par jour, soit généralement plus de 2 marathons. Il se nourrira de façon fractionnée tout au long de la journée : les accompagnateurs l’attendront tous les 10 km environ pour assurer l’alimentation et les soins éventuels. Gwen court pour témoigner que la scolarisation des élèves autistes est possible et qu' elle est, la plupart du temps, une réussite. Il s' est déjà exprimé, à plusieurs reprises, dans la presse, pour le mettre en évidence. En effet, Gwen est CPE dans un collège-Lycée de Landerneau (Finistère) qui a accueilli une douzaine d'élèves avec autisme. Plusieurs d'entre eux sont en lycée, certains ont réussi des études supérieures et travaillent en milieu ordinaire. Le but de son projet est de diffuser auprès des écoles, crèches, personnel médical…, les dépliants d’Asperansa présentant les signes d’alerte (Les coordonnées de ces associations locales figureront sur le dépliant), et utiliser, selon la convention passée avec Asperansa, le film « La vie couleur autisme » dont une copie leur sera donnée. Actuellement, ont répondu, les associations suivantes (sous réserves de confirmation) : Autisme suisse romande / Autisme71 – GEPAP (Bourgogne) / Ecoute et partage (Morbihan) / Autisme Cornouaille (Finistère)
Le 3ème Oxygen Challenge au Lioran (Cantal) - Par Fabian Manceau L'Oxygen Challenge réunit désormais depuis 3 ans les amoureux du trail et du VTT dans la station du Lioran (Cantal). Une organisation signée ASO (Tour de France, Marathon de Paris …) qui a réuni cette année plus de 6000 participants sur les deux disciplines, autour d'épreuves aux formats variés et originaux. L'ambition est de venir talonner à terme les Templiers pour le trail et le Roc d'Azur pour le VTT. L'innovation de l'Oxygen Challenge repose sur le principe des Séries. Les traileurs doivent alors participer sur 3 jours au prologue ascensionnel, à l'Enduro Trail Traking (24 km) et à un trail classique (45 km ou 70 km). Mais il est aussi possible de composer son programme à la carte. J'avais apprécié la 1 ère édition en 2009. Mon objectif en revenant au Lioran en ce week-end de l'Ascension est de préparer l'Ice Trail Tarentaise qui se déroulera à Val d'Isère le 17 juillet prochain (65 km, 4900 m D+). Jeudi 2 juin : Prologue ascensionnelle. Il s'agit de gravir une piste "rouge" de ski alpin sur 150 m de dénivelé positif. A partir de 10 heures, les concurrents s'élancent en contre-la-montre toutes les minutes. En fin d'après-midi, les finales doivent réunir les 5 meilleures féminines et les 10 meilleurs hommes. Chacun a été informé de son heure de convocation, mais après le passage des favoris, l'ordre des départs s'assouplit. Le premier concurrent à partir ne force pas l'allure et son teint blême trahit une certaine appréhension. D'autres partent trop vite et s'essoufflent rapidement, c'est le cas de Thierry Breuil, seulement 27 ème (5' 26''). Je suis convoqué à 13 h 44, mais je décide d'avancer mon heure de départ. Sous l'arche de départ, pendant que le concurrent précédent s'éloigne, le starter me donne un ultime conseil : "Il faut rester bien gainé dans la côte". Aïe, je savais bien que j'avais oublié quelque chose ces dernières semaines, le gainage. Un conseil, même sans avoir des abdominaux de fer, dans les côtes les plus dures, le simple fait de regarder devant soi plutôt que le sol permet de conserver une posture efficace. Le profil comprend clairement trois phases. Du "plat" au départ, du "raide" en début de côte et un véritable "mur" pour finir. Une fois franchie l'arche d'arrivée, 150 mètres plus haut, je m'écroule par terre, aux côtés d'autres concurrents déjà agonisants, après 5' 30'' d'effort qui me classeront 32 ème (228 arrivants). Après m'être accordé un peu de répit, je me relève. Mais, les cuisses sont tellement tétanisées qu'elles ne peuvent plus porter le poids du corps dans la descente, les jambes flagellent. Un concurrent adopte alors la technique de la descente "à reculons", inventant ainsi une nouvelle forme de "moonwalk". La finale féminine voit Maud Gobert prendre les choses en mains dès le départ et tenir le coup face à Caroline Freslon-Bette lancée à ses trousses. La finale masculine offre un tout autre scénario. Les coureurs restent groupés et se frayent difficilement un chemin au milieu d'un public enthousiaste. A quelques mètres de l'arrivée, Gregory Bombardo est en tête mais Jonathan Brunel, dans un effort rageur, vient lui subtiliser la victoire. La foule compacte rassemblée en haut du parcours a certainement gêné les coureurs les moins bien placés dans la phase finale, il devenait impossible de doubler sur les côtés. Mais cette ambiance contribue au charme de l'épreuve. Vendredi 3 juin : Enduro Trail Traking pour les uns et repos pour les autres. La 2ème journée est consacrée à l'Enduro Trail Trekking. Au départ du Plomb du Cantal (1855 m), les concurrents s'élancent par petits groupes pour 24 km, au cours desquels ils ne sont chronométrés que sur 5 portions présentant des profils variés. Le classement se fait sur les temps cumulés. En ce jour d'orage, 2 portions ne seront finalement pas prises en compte. Thierry Breuil fait oublier sa mésaventure de la veille et l'emporte en 14' 48''. Maud Gobert s'impose chez les féminines en 17' 35''. Pour ma part, c'est repos avant le 45 km du lendemain. J'entreprends d'aller tester quelques paires de chaussures sur les stands des marques présentes. C'est ainsi que je rencontre Pascal Giguet, le traileur savoyard, qui participera également en juillet à l'ITT Val d'Isère. Cela tombe bien, j'en profite pour lui demander de précieux conseils. Samedi 4 juin : Les trails longues distances (45 km et 70 km) Alors que le départ du 70 km (3500 D+) a été donné très tôt (5 h), je me présente au départ du 45 km (2200 D+) à un horaire plus confortable (9 h). Je suis équipé de mon sac d'hydratation bien (trop) rempli qui contraste avec les menus portes-bidons de certains. Direction le Plomb du Cantal, soit 700 m de dénivelé dès l'entame. Le peloton des coureurs s'étire rapidement et c'est bientôt une longue file indienne qui gravit les flancs du sommet cantalien. Les premières sensations sont très bonnes, mais je m'inquiète de me retrouver devant Jonathan Brunel et Maud Gobert, partis ensemble, que je soupçonne d'être plus fins tacticiens que moi. Au sommet, c'est une véritable autoroute qui nous attend : le chemin de crête est large et herbeux, les paysages sont enivrants et le tempo s'accélère dangereusement. Vers la mi-course, le pointage toujours aléatoire d'un groupe de spectateurs me place aux alentours de la 15 ème place. Je ne ressentirai le coût de mes efforts précédents qu'aux alentours du 30 ème kilomètre, après la cascade de Faillitoux. L'ascension qui s'ensuit me plombe littéralement les jambes. A partir de ce moment, je vais être un point de mire idéal pour les autres concurrents. Dans les côtes, je ne sais plus si je dois mettre les mains sur les cuisses ou sur les hanches. Un concurrent, mal en point lui aussi, me confie qu'il a beau être spécialiste de l'ultra-trail, il digère mal le menu du jour. Finalement, mon pressentiment était bon : Maud Gobert finit par me rattraper. Jonathan Brunel me doublera également peu après. Une véritable leçon de gestion de l'effort, même s'ils étaient de toute façon destinés à me devancer. Malgré ce coup de bambou, je continue d'avancer tranquillement, profitant pleinement de cette escapade. Je suis frappé par ces bénévoles, seuls dans la montagne, venus poireauter toute la journée sur leur position (sachant en plus que l'orage arrive …). Leur adresser une parole ou une petit signe de reconnaissance me paraît alors être la moindre des choses. Après le col de Rombière (1549 m), les difficultés sont (presque) terminées. C'est la grande descente vers le Lioran. Caroline Freslon-Bette, sortie de nulle part et 1ère du 70 km, me double peu avant le terme de la descente. Revenu sur le plat, c'est à moi de passer devant. Il me reste quand même des acquis … A moins de deux kilomètres de l'arrivée, une ultime côte, raide comme une piste de ski alpin, se présente. De celles qui vous filent des crampes alors que vous vous pensiez déjà être arrivé. La cerise sur le gâteau, en quelque sorte. Vient enfin la sortie du bois, d'où vous apercevez en contre-bas l'arche d'arrivée dans la prairie des Sagnes. Il n'y a plus qu'à se laisser glisser vers l'arrivée, comme sur un toboggan. Je me classe 36 ème au scratch en 5 h 38' (324 arrivants). Emmanuel Gault remporte le 70 km (7 h 08'). Sur le 45 km, on retrouve Thierry Breuil (4 h 13') et Maud Gobert (5 h 08') aux premières places. C'est finalement Martin Reyt qui remporte les Séries chez les hommes. Grâce à sa victoire majorée sur le 70 km (9 h 37'), Caroline Freslon-Bette conserve son titre chez les féminines. Après deux participations à cet événement, j'en tire une impression très positive. L'organisation repose sur un savant dosage entre l'expérience de l'équipe ASO et la mobilisation de la population locale, soucieuse de promouvoir son territoire. La rencontre entre vététistes et traileurs donne lieu à une sympathique émulation. Sur le terrain, le balisage est irréprochable, malgré la multiplicité des itinéraires à quadriller. Toutefois, ne pensez pas que le Cantal, malgré la douceur de ces paysages, pourrait être plus facile que les massifs alpins. Vous seriez surpris !
Les Foulées du Tram—le nouveau parcours dévoilé C’était à la mairie de Thouaré sur Loire qu’avait lieu la conférence de presse qui annonçait la prochaine édition des Foulées du Tram, seconde course française gratuite. Les Foulées du Tram partiront donc de la commune de Thouaré sur Loire, au stade d’athlétisme le dimanche 09 octobre 2011. Michel Chauveau, président des Foulées Nantaises (au centre de la photo) espère accueillir 7000 coureurs cette année. C’est chaque année que les organisateurs des Foulées du Tram dévoilent leur nouveau parcours, car cerise sur le gâteau, les organisateurs s’imposent un nouveau circuit chaque année. Serge Barat, responsable parcours, (à gauche de la première photo) trouve que changer de parcours chaque année est bcp plus motivant, et permet de faire découvrir toute la périphérie nantaise. Le parcours sera autour de 14km700, et gratuite. C’est pourquoi elle attire plus de 6700 coureurs. Cette année l’organisation teste une course de roller (pour les initiés) et qui partiront quelques minutes avant les populaires. Les élus des sports de la ville de Thouaré étaient présents, ainsi que Marie Françoise Clergeau, députée et adjointe aux sports de la ville de Nantes, et Bernard Chesneau maire de Thouaré qui se réjouit de recevoir la course chez eux. Cette ville très dynamique fera tout pour bien recevoir les 7000 coureurs. Même si le tram ne viendra pas à Thouaré dans les années à venir, Bernard Chesneau souligne un projet de transport dans la ville de Thouaré qui permettra de rejoindre Nantes, et qui sera une première en France, le Chrono-Bus. Le principe est un bus toutes les 8mn à chaque arrêt. Ceci leur permettra de composer la non venue du Tram mais d’apporter le même service.
Les inscriptions seront faites sur YaNoo.net à partir de mi juillet. Tous les renseignements sur lesfouleesnantaises.fr
Ultra Marin Raid du Golfe – le niveau monte Avec l’arrivée de nouvelles têtes sur l’Ultra Marin Raid du Golfe, on peut se dire que l’organisation est à un tournant de son histoire. Très longtemps gagnés par des régionaux (Harruis, Efflam, Quéré, Kervevan), cette année ce sont des coureurs hors région qui terminent dans le top 3. C’est à la 4ème place qu’on retrouve le premier régional Thierry Déhais de St Brieuc. A noter et à suivre dans les prochaines années, le jeune Guillaume Vimeney (photo ci contre), âgé de seulement de 25 ans, il aura marqué les esprits jusqu’au 120ème km par sa vitesse de croisière, et sa tête de course à partir du 20ème km.
Cette année, Bernard Landrein, l’organisateur, avait présenté quelques nouveautés à son édition 2011. Le changement de parcours du 56km, qui partait cette année du Bono et ainsi empruntait les mêmes parcours que l e 86 et 177km, et l’arrivée de la marche nordique avec des savoyards invités cette année à Vannes pour nous présenter et concourir sur cette nouvelle épreuve. Un 28 km en marche nordique, qui fut une très belle réussite, de part son nombre de participants et le niveau élevé des marcheurs. La marche athlétique aurait elle trouvée sa petite sœur en trail ? C’est Christian Dilmi de Rambouillet (photo ci contre en rouge) qui remporte l’édition 2011 en battant le record de l’épreuve (nouveau circuit en 2010). Christian qui avait fini 6ème aux 24H de Séné derrière JF Harruis remporte l’édition en 19h08mn. Par contre contrairement aux années précédentes, les écarts entre les premiers n’étaient pas si énormes que cela (20mn avec le snd, et 40mn avec le 3ème). Ce qui donnait encore plus de piment à la course. Chez les femmes, c’est la finistérienne Katell Corne qui termine 1ère chez les féminines en plus de 26h. A noter André Le Beux (à gauche), 80 ans, qui termine le 177km en plus de 37H50 en ne mangeant qu’une seule vache qui rit dans son week end ! Il termine 1er V4 !!!! Il est évident que l’arrivée de nouvelles têtes d’affiches sur l’ultra Marin va donner des ailes aux organisateurs, et on l’espère, leur permettra d’être un évènement incontournable dans le milieu du Trail Français.
Paramé-Rennes-Paramé 1902 by Cartier Paramé est actuellement un quartier de Saint Malo mais auparavant c’était une commune d’Ille et Vilaine qui a fusionné en 1967 avec Saint Malo et Saint Servan. La course à pied Paramé - Rennes et retour qui a eu lieu le 19 juillet 1902 est apparemment la seule édition.
Début juillet, un peu plus de cinquante coureurs sont inscrits, le comité d’organisation vu le succès attendu et les inscriptions encore à venir décide d’augmenter le tarif et de le porter à deux francs jusqu’au 15 juillet. Le règlement de la course est affiché chez Louis Meiller, organisateur et propriétaire du café de la Mairie à Paramé, on peut lire que les contrôles fixes seront au nombre de cinq ; Saint Méloir, Dol, Combourg, Hédé et Rennes. Ce parcours n’est donc pas le chemin le plus court pour se rendre de Paramé à Rennes et la distance aller et retour est de 155 km. On apprend également qu’un prix supplémentaire de vingt francs sera accordé au coureur qui signera le premier au contrôle à Rennes à condition que celui-ci effectue la totalité du parcours dans un délai de 28 heures. Le départ est donné à 16 heures ce samedi 19 juillet 1902, si le peloton des concurrents est compacte les premiers kilomètres, il ne tarde pas à s’effilocher et un petit groupe de coureurs se détache, parmi eux c’est Eugène Besse qui arrive le premier au contrôle de Rennes à 23h 26, c’est à dire qu’il a mis 7h 26 pour effectuer 78 km. Une foule très nombreuse qui stationnait place de la Mairie et sur les quais l’a frénétiquement applaudi. Eugène Besse s’est arrêté un peu car il souffrait des pieds et il est reparti à 23h 47. A 23h 56, le deuxième concurrent arrive à Rennes, c’est Albert Correy, sergent major au 8 e chasseurs à pied en garnison à Amiens. Pendant les 40 premiers kilomètres il était en tête, devant Ralier de Dol qui avait récemment terminé 13e d’un marathon, mais pris subitement de crampes d’estomac il dut ralentir sa course, il a été dépassé à Hédé où il pointait en 3e position. Au contrôle à Rennes, il a pris un verre de champagne et est reparti à minuit 06min. Le 3 e coureur à Rennes Alfred Bollé arrive à minuit 26 et repart à minuit 46. Le 4e, Immé, est arrivé à minuit 31 et est reparti avec Alfred Bollé. Sur le chemin du retour Corey rattrape Besse, ils font la course en tête laissant les autres coureurs à bonne distance mais c’est Corey qui terminera en vainqueur à Paramé ce dimanche 20 juillet à midi et 34 minutes, Besse n’est pas loin et pointera 6 minutes après le vainqueur. Le podium : 1er: Albert Corey, 20h 34 2e : Eugène Besse, 20h 40 3e : Alfred Bollé, 23h 50 Si Besse est un peu l’inconnu de ce podium, il en est pas de même pour Corey qui termina 16 e du premier marathon organisé en France : Paris-Conflans 1896. Après sa victoire à Paramé, Corey s’exilera aux Etats-Unis l’année suivante en 1903 et sera médaillé d’argent au marathon des J.O de St Louis en 1904, mais sera considéré comme américain car licencié dans un club de Chicago. Quant à Alfred Bollé, 3e à Paramé, il avait également terminé 3e en 1898 de Paris-Roubaix, 284 km. Photo : Albert Corey aux USA
Erik Clavery du Racing Club Nantais s’en va dans quelques jours en Irlande avec l’équipe de France pour le championnat du monde de Trail. En 2009, c’était Thomas Lorblanchet qui avait remporté le titre. Quelques questions à Erik avant son départ : Comment te sens tu ? Le mental va très bien, et malgré des changement de parcours en Irlande de dernière minutes, c'est à dire à J-10, je suis serein, la préparation c'est très bien déroulée et les derniers tests sont très convainquant. Il ne reste maintenant plus que quelques jours, le travail est terminé, c'est maintenant l'affutage, le repos et la détente...un brin de vacances avant le combat ! Tu es qualifié aux Monde de Trail, tu as fait une prépa spécifique ? En fait, oui bien sure. Une sélection en équipe nationale est quelque chose d'unique. Donc depuis que je le sais, c'est à dire depuis novembre, toute ma préparation est axée sur cette épreuve. Nous avons également eu l'occasion, avec mon copain de Team Asics, d'aller sur place repérer le parcours il y a deux mois, nous avons donc pu adapter et revoir notre préparation en fonction du parcours présenté (qui n'est plus tout à fait le même !) En fait toutes les épreuves auxquelles j'ai pu participer n'avaient pour autre but que de me préparer pour ce championnat du monde. je suis aller progressivement dans ma prépa au fil des mois, pour acquérir et développer mes capacités par rapport à celle qui seront nécessaire le 9 juillet. Une sélection ne se présente pas de nombreuse fois dans une carrière, j'ai cette opportunité, cette chance et je dirais ce privilège, je suis donc sur-motivé et à 200% le jour J. Je ne veux pas y faire les choses à moitié...ce n'est pas mon genre en général ! Tu as une idée de ce que tu peux faire la bas ? Et par rapport aux meilleurs français, dont tu fais parti ? Une idée, c'est difficile à dire étant donné que nous ne sommes jamais confronté aux coureurs des autres nations, mais disons que je donnerais tout, que la préparation c'est très bien passé, que je pense être au maximum de ce que je pouvais espérer quant à mon potentiel, donc sans parler d'objectif place, je donnerais le meilleur de moi même et j'essayerais d'être devant ! ;) Avez vous fait des stages entre vous avec l'équipe de France ? Une victoire par équipe est possible ?? Je reviens il y a deux semaines d'un stage d'un semaine en équipe de France, qui c'est déroulé dans le massif du Forez, un coin reculé mais sympa. Nous avons forgé quelques liens avec les autres athlètes, enchainés de grosses séances, bien rigolé aussi, et eu l'honneur de recevoir nos tenues bleue/blanc/rouge ! Une victoire par équipe est tout à fait possible, et c'est même l'objectif n°1 de l'équipe de France. C'est un titre acquis en 2009 par la France, et nous comptons bien aller le récupérer à nouveau !!! Nous avons tous cet objectif à l'esprit dans l'équipe ! On te verra où fin 2011 ? Pour la fin de l'année, je ne sais pas encore, mais une certitude, je serais présent sur la course des Templiers pour faire mieux que l'année passée (5ème), avec de meilleurs disposition (j'ai été papa 1 semaine avant les Templiers...c'est dure !!!). Avant, je ne sais pas encore. J'avais prévu la cote d'Opale en septembre pour le TTN, mais vu le format (62km) plus long que l'année dernière, j'enchainerais peut être après le championnat du Monde avec la 6000D (pour le TTN), bien me reposer ensuite et repartir sur des courses régionales en septembre en guise de préparation pour les Templiers. Je serais donc peut être (enfin!!!) dans la région...ce qui m'évitera de m'échapper aux quatre coins de la France !!! ;)
Le 15 & 16 octobre prochain, rendez vous à Vannes pour la 12ème édition. Au programme, une marche de 15km, le marathon en solo, le marathon en duo, et un 10 km mesuré en lieu et place du 13 km.
Président depuis 2 années, Patrick Le Ray a décidé de laisser sa place pour la 12ème édition. Plusieurs fois à la tête du marathon, il a désormais tiré un trait sur la présidence, pour des raisons professionnelles. Après quelques semaines de réflexion, toute l'équipe organisatrice s'est réunie. Et c'est René Le Roux, responsable de la communication du marathon qui s'est présenté. Soutenue par son épouse, par son équipe, et aussi avec l'embauche d'un salarié Guillaume Guilhem, René ne souhaitait pas que le marathon s'arrête. René a reformé une équipe rapprochée, et travaille en étroite collaboration avec Guillaume, leur nouveau salarié coordinateur depuis septembre 2010. Guillaume est un ancien salarié d'association en tant que secrétaire/comptable dans le Lot à Cahors. Pour René, l'embauche d'un salarié devenait nécessaire, car au départ l'association du marathon s'était créée avec 2 associations vannetaises. Mais depuis 10 ans, avec les nouveaux moyens de communication, il fallait réagir vite. René explique : "Si on ne suivait pas, on devenait mauvais. On avait commencé à compter les heures de bénévolat. Mais comment rester une asso loisir avec autant d'heures de travail ? Alors on a planché sur le sujet. Et nous avons trouvé la solution en embauchant une personne. Guillaume va vraiment nous soulager, nous aider à pérenniser le marathon de Vannes à l'avenir. Il est donc coordinateur du marathon, le point relais. Il aidera les responsables, la communication, la logistique." René Le Roux explique également que maintenant dans les grandes villes de France, les grands évènements sont soutenus par les mairies, avec des salariés payés par la ville pour s'occuper de l'organisation de ces évènements. René Le Roux et Guillaume Guilhem "Être président d'association maintenant, c'est aussi gestionnaire de salarié. C'est autre chose ! Ce n'est pas écrit dans les manuels" René Le Roux qui aujourd'hui est président et responsable de communication. Le Marathon de Vannes compte un budget de 300 000€, 650 bénévoles, 1 salarié (Guillaume), 1 conseil d'administration de 14 membres.
RDV donc le 15 & 16 octobre sur un parcours unique et magnifique—sur le bord du Golfe du Morbihan. Renseignements et inscriptions sur http://www.marathon-vannes.com/