Travailler Ensemble 2

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Travailler ensemble Le bulletin d’information mondial sur les coopératives et les entreprises détenues par leurs travailleurs dans le secteur de l’industrie, de l’artisanat et des services

Août 2009 - Numéro 2

SOMMAIRE Edito

1

Intercontinental

3

Amérique Latine

5

Europe

6

Afrique

14

Amérique du Nord

16

Asie

17

Travailler ensemble est une publicatio n commune de C IC OPA et de CECOP-C ICOPA Europe Coordinatio n générale: Bruno Roelants Rédactio n: Olivier Biron et Antonio Amato Traductio n et relecture des textes français: Guy Bo ucquiaux Graphisme: jcse © C IC OPA 2009

Crise : réponses et opportunités coopératives Edito Par Javier Salaberria, président de CICOPA La crise actuelle est vraiment impressionnante: profonde, longue et universelle elle affecte plusieurs pays et différents secteurs dans le monde entier. Au cours de notre vie nous avons déjà vécu plusieurs crises mais probablement aucune d’entre elles ne peut être comparée à celle-ci. Comme l’affirmeraient les principaux partisans du capitalisme, le système économique a besoin de crises pour rétablir son équilibre perdu. A l'origine de tout ceci : le profit, le moteur même du système capitaliste. Le profit mène à l'accumulation et à l'utilisation irrationnelle des ressources, à la surproduction de biens et de services. Il produit des inégalités énormes dans la distribution des richesses. Dans la crise actuelle, l’origine du

Organisation Internationale des Coopératives de Production dans l’industrie, l’artisanat et les services

Confédération Européenne des Coopératives de Production et de Travail Associé, des Coopératives Sociales et

désastre se trouve dans les excès du système financier. Le pouvoir tout puissant du marché financier, son avidité et son infini égoïsme, nous ont menés à l'abîme. Nous parlons souvent de la mondialisation même si, à l'heure actuelle, il n'y a aucune liberté de circulation pour les personnes et les marchandises au niveau global. Par contre,

(suite de l’article page 2)

enquête parmi les membres de CICOPA

Décès d’Ivano Barberini, président de l’Alliance Coopérative Internationale (ACI)

(page 3)

(page 4)

Impact de la crise sur les coopératives :

des Entreprises Sociales et Participatives

Contact: Avenue Milcamps 105 BE-1030 Bruxelles Tel: +(32) 2 543 10 33 Fax: +(32) 2 543 10 37 www.cicopa.coop www.cecop.coop cicopa@cicopa.coop cecop@cecop.coop

Argentine: L'Acte constitutif de la Confédération nationale des coopératives de travail associé a été approuvé (page 5)


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Crise : réponses et opportunités coopératives (suite de la page 1) Edito par Javier Salaberria, président de CICOPA cette liberté existe pour les services financiers et les cité à résister dans les moments difficiles, à maintenir capitaux. Le seul aspect globalisé de l'économie est le l’emploi. Nous sommes capables de sacrifices, d’adopmarché financier, le plus puissant et le plus irresponter les mesures qui s’imposent, de nous serrer la ceinsable que nous ayons jamais eu. À qui rend-il ture, d'une façon démocratique en pensant au bien compte ? Quelqu'un a-t-il le pouvoir de juger les gran- commun (avons-nous une meilleure formation au diades entreprises financières et les pdg qui nous ont logue social qu’en agissant de la sorte ?). En clair, menés à cette situation? Les gouvernements sont imnous considérons avoir droit à l'appui et à des mesupuissants à agir et il n’existe aures de responsabilisation des cune institution de contrôle interpouvoirs publics. Mais depuis le “C'est pendant les nationale et mondiale. De nomdébut, nous avons toujours adopbreux espèrent de profonds chanmoments difficiles que té l’adage « aide-toi toi-même ». gements dans le système et il y nous pouvons démontrer Nous conservons non seulement en aura sans doute quelques-uns la plus grande partie de nos enpour augmenter le contrôle. Mais la valeur de nos Hommes treprises, mais dans le même ces actions n'affecteront pas les temps, nous relançons des entreet l'utilité de nos principes du système. En fait, prises disparues ou au bord de la alors que nous parlons de l'exisinstitutions” faillite. Il y a de nombreux exemtence de « nouvelles pousses » ples de telles actions mais rien dans le système économique de plusieurs pays, nous n’est mieux pour le comprendre que de regarder les pouvons facilement trouver d'autres pays - toujours entreprises "récupérées" en Argentine et au Brésil. les mêmes - recommençant à parler "du retour au Le chômage – vraiment mondialisé – générera d’impéchemin" du développement économique. rieux besoins d'offres d'emploi pour une foule bien Cette crise n'est pas uniquement financière, elle afréelle et le modèle coopératif a toujours été prêt à fecte fondamentalement des valeurs : le capitalisme répondre efficacement à ce besoin. Nous devons jeter devrait être reconstruit au départ de valeurs simples, nos organisations dans l'action pour soutenir la créatelles que la production de biens et de services utiles, tion de nouvelles coopératives, économiquement vial'économie des services à la personne, une distribution bles. équitable de la richesse, un modèle de développement Finalement, pour faire face au modèle dominant de disséminant l'égalité, et rendant possible une mondiaconcurrence et à ses principes de guerre implacable, lisation réelle de réalités économiques, éducatives et d'égoïsme suprême, de possibilité de détruire le sociales. Beaucoup trop pour le système capitaliste! concurrent, nous devons développer notre meilleure Là réside la réponse coopérative à la crise. Sans doute force d'intercoopération, sans croire qu'ils renonceront la récession nous touche-t-elle dans tous les secteurs à rester efficacement dans le marché. Tout d'abord de la production : l'agriculture, la consommation, l'indans le domaine des associations, nous devrions pladustrie, les services… Quoiqu’il en soit, il semble que nifier la création de fédérations et de confédérations la crise n'a pas affecté nos coopératives et nos institu- tant au niveau national qu'international. Nous avons tions financières coopératives autant qu'attendu. Il y a eu une merveilleuse concrétisation de cette stratégie quelque chose que les institutions en Argentine où, récemment, les financières et politiques tradition“nous devons tenir fédérations existantes de coopénelles devraient apprendre de ratives de travail associé ont foncompte de nos principes nous… nous devons en même dé une Confédération temps tenir compte de nos princiet de nos valeurs et les (félicitations, chers amis, pour pes et de nos valeurs et les metvotre ténacité et votre excellent mettre en œuvre... ” tre en œuvre : la primauté des travail). Mais en même temps personnes et des travailleurs, la valeur instrumentale l'intercoopération entre nos entreprises est essendu capital, la démocratie économique, la solidarité, le tielle. Je crois vraiment que c'est le défi du XXIème service et l'engagement envers la communauté, l'imsiècle pour le mouvement coopératif. Etre coopérateur portance de l'éducation, …, bref, la responsabilité sosignifie « s’aider les uns les autres ». Nous gagnerons ciale de nos entreprises. tous ensemble. De plus, en période de crise, des opportunités se préC'est pendant les moments difficiles que nous pouvons sentent aussi et nous devrions tirer avantage de la démontrer la valeur des personnes et l'utilité de nos confiance qu’accorde la société à nos coopératives. institutions. C'est le bon moment pour les meilleurs et Mais je voudrais me référer plus spécifiquement aux une bonne occasion pour les coopératives et leurs coopératives de travail associé. C'est incontestable, membres. La société attend un appui décisif de notre elles ont déjà démontré à plusieurs reprises leur capa- part et elle nous en remerciera. ◊


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INTERCONTINENTAL

Impact de la crise sur les coopératives : Enquête parmi les membres de CICOPA Par Diana Dovgan et Valentina Amadori, CECOP-CICOPA Europe Depuis octobre 2008, la crise financière globale a provoqué la faillite de nombreuses institutions financières aux EtatsUnis et en Europe, menaçant ainsi le système financier mondial. Soucieuse des effets de la crise économique sur l’emploi, la viabilité des entreprises et la cohésion sociale, CICOPA a organisé en mars 2009 une consultation parmi ses membres (pour l’Europe, via son organisation régionale CECOP-CICOPA Europe) afin de mieux comprendre les conséquences de la crise sur leurs entreprises affiliées. Nous avons décidé de prendre comme référence la période allant du dernier trimestre 2008 jusqu’à ce jour. 18 pays (Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Colombie, Corée du Sud, Danemark, Estonie, Etats-Unis, Finlande, France, Italie, Japon, Pologne, Roumanie, Espagne, Royaume-Uni et Slovaquie) ont répondu à la consultation. Voici les principales conclusions de cette analyse. EN EUROPE Tous les pays européens questionnés ont fait état d’une baisse de la production et des ventes. Ce phénomène a débuté au dernier semestre 2008 et s’aggrave progressivement. Les PME et les jeunes coopératives sont les plus vulnérables. Le secteur de la construction et du bâtiment, le secteur du textile et des services aux personnes sont les secteurs les plus touchés par la crise. Les coopératives sociales italiennes, quant à elles, enregistrent une bonne performance économique pour 2008 et n’indiquent aucune diminution de production ou de chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes. De manière générale, toutes les entreprises rencontrent des difficultés pour obtenir des crédits de la part des banques traditionnelles (tandis que les banques coopératives n’ont pas réduit drastiquement l’accès aux crédits) et connaissent des problèmes liés aux paiements tardifs de la part des autorités publiques. En dépit de ces difficultés, le nombre d’emplois supprimés est relativement limité grâce à des mesures externes d’une part (l’Italie et la France indiquent la possibilité pour les entreprises d’introduire des « amortisseurs sociaux » comme le travail à mi-temps et les fonds de licenciement économique) et à des mesures internes d’autre part. Le Royaume-Uni signale que les coopératives de travail associé réduiront probablement moins les emplois puisqu’elles favorisent davantage les formules de réduction du salaire de leurs membres plutôt que le licenciement. Dans de nombreuses coopératives les membres ont décidé de ne pas redistribuer leurs bénéfices en 2008. Au sein du groupe coopératif Mondragon, des travailleurs-membres de coopératives rencontrant des difficultés ont été redéployés dans d’autres entreprises du groupe. Il s’agit d’une mesure qui n’avait plus été mise en œuvre, du moins d’une manière aussi significative, au cours des deux dernières décennies. D’un autre côté, les membres de CECOP-CICOPA Europe n’indiquent pas de fermeture significative parmi leurs entreprises affiliées. Entretemps, nous remarquons même une augmentation du nombre d’entreprises conventionnelles transformées en coopératives par leurs travailleurs, et ce chiffre va proba-

blement continuer à augmenter dans un futur proche. Néanmoins, considérant que le pire est encore à venir, nos membres prévoient des mesures spécifiques dans le but d’aider leurs entreprises à résister à la crise : formation tant pour les travailleurs que pour les dirigeants, restructuration de la chaîne de production, coopération avec les institutions de crédit coopératif afin de garantir un meilleur accès aux crédits, soutien à l'accès aux programmes financés par l'UE et aux fonds gouvernementaux, etc. Dans ce contexte, les « micro-mesures » ne sont pas suffisantes, les membres de CECOP-CICOPA Europe demandent à leurs gouvernements respectifs de mettre en place simultanément des mesures pour faciliter le redressement économique. Ils demandent une réduction des taxes pour augmenter les possibilités d’investissement, une augmentation des dépenses publiques principalement dans les secteurs les plus touchés, un meilleur accès aux crédits et une réduction des délais de paiement, un soutien à l'exportation et, enfin, des programmes de développement spécifiques en faveur du secteur coopératif pour soutenir la création de nouvelles sociétés coopératives. ET LE RESTE DU MONDE Les membres consultés au Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud et Etats-Unis font état d’une baisse de la production et des ventes. Les secteurs affectés varient également : les Etats-Unis indiquent des effets négatifs dans le secteur de la construction ainsi que dans l’Horeca ; le Canada (Québec) dans le secteur forestier ; au Brésil les secteurs les plus touchés sont les industries métallo-mécaniques et de recyclage ; en Chine ce sont les secteurs tournés vers l’exportation. Le Japon et la Colombie citent également le secteur des services. La Colombie signale aussi des effets néfastes dans le secteur du textile et de la confection. Une tendance semblable à l’Europe : les suppressions d’emplois sont quasi inexistantes (seul le Brésil en rapporte quelques-unes), mais certaines mesures internes d’adaptation ont dû être adoptées comme la réduction du temps de travail et des salaires. Seuls les Etats-Unis rapportent des fermetures de coopératives (dans le secteur de la construction et liées à la crise immobilière en cours depuis 2007. Des fermetures supplémentaires sont prévues début 2010). Comme en Europe, il y a un consensus quant aux difficultés liées à l’accès aux crédits auprès des banques traditionnelles. Cela concerne principalement les crédits de démarrage et les problèmes liés au cash-flow pour les coopératives existantes. En Corée du Sud, aux Etats-Unis et en Colombie les banques coopératives rencontrent les mêmes problèmes que les banques traditionnelles. Contrairement à l’Europe, personne ne relève de problèmes liés au retard de paiement des autorités publiques. Néanmoins, la Colombie regrette que dans certaines régions, les autorités publiques aient réduit leurs partenariats avec les coopératives de travail. Les membres non-européens sont en général un peu moins pessimistes en ce qui concerne l’avenir. Même si la majorité d’entre eux s’attendent à des difficultés supplémentai(suite page suivante)


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res, certains pays voient dans la crise une opportunité pour consolider leurs activités (Colombie). Le Brésil parle même de premiers signes visibles de redressement économique.

mentaire dans les zones rurales.

Des mesures spécifiques ont été mises en place par les membres pour combattre les effets négatifs de la crise. Ces mesures sont principalement liées à l’accès aux financements : fonds spécifiques pour le travail associé (EtatsUnis), augmentation du capital social en améliorant le bilan comptable, etc. La Colombie suggère une meilleure collaboration entre coopératives pour améliorer leur production et leur rentabilité. Même si certains pays ont mis en place des actions pour accélérer le redressement économique (en Corée du Sud le gouvernement a décidé de dépenser 60% du budget annuel durant les six premiers mois de l’année dans le but de promouvoir la création d’emplois et d’encourager les activités économiques ; au Brésil le gouvernement essaye de faciliter l’accès aux crédits avec des nouvelles lignes de crédit, et par des ressources destinées aux investissements, aux fonds de roulement et à la consommation privée) les membres sont conscients que des efforts supplémentaires doivent être faits par les pouvoirs en place. Ils demandent tous des mesures de réduction de taxes, des mesures facilitant l’accès au crédit et aux fonds de garantie ainsi qu’une plus grande ouverture des marchés publics aux coopératives. Des dispositions spécifiques pour les PME sont demandées par les Etats-Unis et la Colombie (simplification des procédures administratives). Le Japon souhaite voir en place des mesures spécifiques d’urgence pour l’emploi afin de prévenir le chômage. La Colombie suggère un support financier pour les activités de restructuration (diversification de la production, etc.) ainsi que pour la création et le développement des entreprises dans les nouveaux secteurs compétitifs (technologies de l’information et de la communication) ou dans l’industrie agroali-

La relative résistance de nos entreprises face à la crise actuelle peut être principalement expliquée par la nature même des coopératives de travail associé et des coopératives sociales, et plus particulièrement par la force du travail associé. Elles sont caractérisées par une relation de travail spécifique où les travailleurs-membres sont entièrement souverains et responsables des décisions prises. En effet, nous savons que l’augmentation de la productivité et de la compétitivité, absolument nécessaire aujourd’hui pour faire face à la crise financière mondiale, peut être liée au niveau de participation des travailleurs - qui ne sont pas intéressés par la seule participation financière - dans le processus de décision de leur entreprise.

POURQUOI NOS ENTREPRISES SONT-ELLES PLUS RÉSISTANTES?

En tant qu’entreprises fondées sur l’adhésion de leurs membres, nos entreprises ne délocalisent pas et, en général, maintiennent l’ancrage local de leurs activités et des emplois qu’elles créent. De cette manière, elles apportent de la sécurité à leurs travailleurs. De plus, les coopératives de travail associé et les coopératives sociales sont en mesure de développer des compétences essentielles comme la capacité à moderniser les produits, les services ou les processus de production. Leur habilité à combiner flexibilité et sécurité, à s’adapter au changement tout en préservant les emplois et leur ancrage local, est probablement leur force principale. Les institutions de support mutuel et plus particulièrement les instruments financiers qu’elles mettent en place, sont aussi des atouts fondamentaux pour faire face aux difficultés actuelles. Le rapport complet peut être lu sur notre site web: http://www.cicopa.coop/public_docs/RaportCriseFR.pdf.

Décès d’Ivano Barberini, président de l’Alliance Coopérative Internationale (ACI) Ce 6 mai dernier, le décès d’Ivano Barberini, président de l’ACI, marquait la perte d’une des personnalités les plus importantes que les mouvements coopératifs italien et international aient jamais eu la chance de connaître. Sous sa présidence, l’ACI a connu un changement stratégique et une profonde réforme structurelle qui nous permet, en tant qu’organisations sectorielles, de jouer un rôle plus important que dans le passé. Le président italien Giorgio Napolitano a déclaré « Avec le décès du président Barberini, nous avons perdu une figure clé du mouvement coopératif italien, un homme qui a mené un combat passionné en faveur du progrès social et de la paix ». Né à Modène en 1939, il nourrissait déjà sa passion pour les coopératives bien avant de devenir une figure de proue dans la recherche économique, sociale et de gestion. Il fut président de Coop Modena et de Coop Italia. De 1978 à 1996, il fut président de Coop, l’Association nationale des coopératives de consommateurs. Il occupa ensuite, de 1990 à 1996, le poste de président d’Eurocoop, la Confédération européenne des coopératives de consommateurs. De 1996 à 2002, Barberini fut président de la LEGACOOP. En 2001, il devint président de l’Alliance Coopérative Internationale. Depuis 2003, il présidait l’Institut des archives des recherches internationales sur le désarmement. Créé en 1982, ce centre de recherche se consacre à promouvoir le désarmement, la paix et la sécurité internationale. Sa carrière et son engagement prouvent la passion qu’il avait pour le mouvement coopératif. Son amie Rita Levi Montalcini, sénatrice italienne et scientifique de renom, avait commenté un de ses derniers articles « La coopérative représente l’entreprise qui répond de la façon la plus efficace aux problèmes de notre époque, fonctionnant comme un moteur et reposant sur les deux principaux principes sociaux : la solidarité et le développement ». ◊


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AMÉRIQUE

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LATINE

Argentine

L'Acte constitutif de la Confédération nationale des coopératives de travail associé a été approuvé Par FECOOTRA

L e samedi 30 mai, a été signé au siège social

de FECOOTRA, à La Plata, l'Acte constitutif de la Confédération nationale des coopératives de travail associé de la République d'Argentine. Plus de 20 fédérations ont participé à cet événement remarquable animées par la volonté de participer à un moment historique pour les coopératives de travail associé. Cet événement représente une étape importante pour les coopératives de travail associé en Argentine. La Confédération nationale sera un instrument important de représentation; il sera utile pour atteindre d'autres niveaux d'intégration à l'intérieur du mouvement coopératif et il aura un impact non seulement sur les politiques publiques, mais aussi PHOTO: FACTA sur le système productif et sur l’agenda politique national. Il est important pour le système coopératif en Argentine d'atteindre un tel niveau d'intégration dans d'autres secteurs et avec d'autres organisations actives dans l'économie sociale. L'économie sociale en Argentine représente 8,2 % du PIB (produit intérieur brut), mais pour avoir de réels effets sur la société et pour développer plus d’égalité elle devrait atteindre 20 % de l'économie nationale. Ce serait l'indicateur qu’elle serait en mesure de lutter pour une plus grande égalité. ◊

Equateur

Economie sociale en Equateur Par Antonio Amato, CECOP-CICOPA Europe

L’ économie sociale est devenue un pilier de l'économie équa-

torienne. Le pays d'Amérique latine vit un processus de transformation avec sa nouvelle Constitution; l'économie sociale a été reconnue à l’égal de l’économie capitaliste et publique. C'est une déclaration importante qui met l'Equateur en tête du continent. Dans la nouvelle Constitution les coopératives jouent un rôle clé comme instruments pour la promotion économique et sociale, pour la protection sociale et le développement. Les programmes pour le développement social et économique ont été conçus et seront aussi gérés avec la participation des organisations de paysans (campesinos), les représentants des minorités ethniques et avec la contribution et le soutien des banques coopératives. Madame Jeannette Sanchez, la ministre Jeanette Sánchez, ministre de la participation économique équatorienne de la participation économique, a été invitée au “Festival dell'Economia” : la table ronde internationale qui a lieu chaque mois de mai à Trente en Italie; à cette occasion elle a déclaré "Nous croyons que la coopération et la solidarité sont les outils pour promouvoir le développement et la croissance dans notre pays". ◊


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EUROPE Union européenne

Jeunes coopérateurs ? Pensez Erasmus ! Par Valerio Pellirossi, CECOP-CICOPA Europe 1. Erasmus : Desiderius Erasmus Roterodamus, aussi connu sous le nom de Erasme de Rotterdam, était un humaniste hollandais de la Renaissance, un théologien chrétien … et un grand voyageur. Il enseignait dans plusieurs universités européennes : Paris, Louvain, Cambridge et Bâle. 2. Erasmus : Le Programme Erasmus, programme d'échange d'étudiants européens créé en 1987 permet aux étudiants universitaires d’effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement européen. Jusqu’à ce jour, 1,7 million d'étudiants environ ont fait partie de ce programme d’échange. 3. Erasmus : Erasmus pour jeunes entrepreneurs, ce nouveau programme européen d’échange a pour objectif d’aider les nouveaux entrepreneurs à acquérir des compétences appropriées pour gérer une PME à l’occasion d’un séjour dans un autre pays de l'Union européenne. Pour promouvoir des valeurs européennes et créer l'esprit européen des citoyens, la Commission européenne a initié ce célèbre programme d’échange à la fin des années 80. L'expérience fut un succès et en 20 ans, 2 millions d'étudiants ont passé à l'étranger une partie de leur carrière universitaire. Il est incontestable que le mot Erasmus signifie pour tout le monde : échange, dimension interculturelle, étude et beaucoup d’autres choses. Quoi de neuf ? Il y a quelques mois, la DG Entreprises et industrie de la Commission européenne a lancé un nouveau programme pilote dans le domaine de la mobilité : Erasmus pour jeunes entrepreneurs. Cette initiative a pour objectifs d'offrir à de nouveaux entrepreneurs une occasion d'apprendre d'une autre expérience, d’échanger des connaissances, de faciliter la recherche de nouveaux associés et la création de nouveaux réseaux parmi des PME, et de découvrir plus d’opportunités dans d'autres pays de l'Union européenne. La première phase du programme comprendra 900 échanges entre des jeunes entrepreneurs et des entreprises hôtes. Le mouvement coopératif fait partie de ce programme et CoopErasmus est un des 20 Consortiums européens créés pour gérer les opportunités d’échange dans des coopératives de plusieurs pays européens. CoopErasmus est composé de 8 organisations partenaires de 6 pays européens différents. Comment fonctionne ce programme ? Très simplement : les jeunes entrepreneurs intéressés doivent s’inscrire sur le site Web du programme - www.erasmus-entrepreneurs.eu - choisir une des organisations de coordination et lui soumettre un projet d’échange. L'organisation coordinatrice a pour rôle de sélectionner les projets soumis et de coordonner l'échange avec les entreprises hôtes (dont des coopératives!). L'initiative a déjà eu un résultat inattendu : le mouvement coopératif semble étonner certains des organismes qui font partie du programme pilote. Pendant les activités préparatoires pour les 20 consortiums qui dirigent le programme, certaines organisations ont trouvé vraiment intéressant et imprévu le modèle coopératif en tant qu’alternative aux entreprises traditionnelles. Certaines universités, des centres de recherche et des administrations locales qui sont aussi impliqués dans ce programme, en assistant par exemple les étudiants dans la rédaction de leur plan d’action pour l'échange (et, bien sûr, pour le suivi!), affirment sincèrement qu'ils sont vraiment étonnés et intéressés par le modèle coopératif comme une alternative importante et une opportunité intéressante. Bien sûr les coopératives ne sont pas toujours bien connues et parfois on les voit principalement comme des acteurs d’organismes de bienfaisance ou, de toute façon, on ne les voit pas facilement comme des acteurs économiques. C'est une excellente occasion de montrer que les coopératives sont des entreprises et que leurs ouvriers sont des entrepreneurs! Les coopératives sociales et de travail associé peuvent accueillir de jeunes entrepreneurs dans le cadre de ce projet pilote. De jeunes coopérateurs peuvent avoir la chance d'être des entrepreneurs Érasmus. De nouvelles coopératives sociales et de travail associé pourraient être fondées en tirant bénéfice de cette expérience. CoopErasmus peut être la manière de le faire!

Pour plus d’informations sur CoopErasmus, veuillez contacter Mirko Nodari à Cooperatives Europe : m.nodari@coopseurope.coop


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Italie

Un peu moins de profits pour un peu plus d’emplois Par Antonio Amato, CECOP-CICOPA Europe onfcooperative, une des principales organisations coopératives italiennes, a célébré son 90ème anniversaire lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Rome le 26 mai. Plus de 1000 participants ont pris part à cet évènement dont des représentants importants de la vie sociale, politique et économique italienne. Des représentants du gouvernement comme les ministres d’Etat Tremonti (ministre de l’Economie et des Finances), Sacconi (ministre des Politiques en matière d’emploi), et d’autres ont participé à la réunion. Dans son message, Luigi Marino, président de Confcooperative, a décrit les buts atteints et les futurs défis qui attendent le mouvement coopératif.

C

Confcooperative représente 20 000 entreprises regroupant 506 000 travailleurs et qui ont un chiffre d’affaires consolidé de 62 milliards d’euros. Plus de la moitié de ces entreprises font partie de notre secteur coopératif (industrie, services et coopératives sociales). L’organisation a doublé son poids économique au cours des 10 dernières années et si elle continue de croître pendant la crise actuelle plusieurs sonnettes d’alarme ont toutefois retenti, surtout dans les régions d’Italie du Sud. Le repli du crédit et les retards de paiement de la part des administrations publiques sont autant de questions ouvertes qui devront être résolues afin de sortir de la crise. Un des points les plus importants soulignés par Luigi Marino est que le mouvement coopératif se développe mais que ce développement est plus significatif dans les coopératives de travail associé et dans les coopératives sociales. De plus, une grande partie des nouvelles coopératives est créées par les nouveaux citoyens italiens, des personnes qui proviennent de l’immigration, et dans ce sens, les entreprises coopératives jouent un rôle clé dans la cohésion et l’intégration sociale. Le président Marino a souligné le rôle clé des entreprises coopératives en tant qu’instrument pour sortir de la crise mais, selon lui, des règles européennes et internationales novatrices et plus étendues sont nécessaires pour rapprocher davantage de la réalité la finance et l’économie. Le slogan « Un peu moins de profits pour un peu plus d’emplois » a été lancé par le président Marino au cours de la rencontre.

CHIFFRES DU SYSTEME CONFCOOPERATIVE - 31.12.2008

SECTEUR

ENTREPRISES AFILIÉES

MEMBRES

TRAVAILLEURS

CHIFFRE D’AFFAIRES (en millions d’€)

Habitation

2692

167 620

976

3100

Industrie liée à l’agriculture et à la nourriture

3620

497 570

65 540

25 517

669

283 100

9790

9130

Culture, tourisme et sport

1438

323 218

14 329

562

Industrie et Services

5234

248 659

187 991

9500

Mutuelles / Services au crédit

178

292 200

1011

128

Pêche

474

13 171

7880

465

Social

5179

199 214

184 025

4590

432

940 000

35 000

2 964 752

506 542

Consommation et distribution

Crédit Coopératif

TOTAL

19 916**

8801 * 61 793

* Intérêts, recettes, commissions . ** En mai 2009 les entreprises coopératives affiliées ont dépassé le seuil des 20 000 unités, enregistrant un total de 20 050 entreprises.


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Interview de Luigi Marino, président de Confcooperative “Un peu moins de profits pour un peu plus d'emplois”, tel fut le slogan et la bannière sous laquelle s’est rangé le discours que vous avez prononcé à l’occasion de l'assemblée générale de Confcooperative. Cette dure crise internationale nous met à l’épreuve, mais nous tenons le coup grâce à notre ADN qui nous apporte moins de profits mais qui nous aide à défendre les emplois. Nos entreprises coopératives sont proches de l'économie réelle, convaincues que la finance et le marché ne devraient pas être seuls pris en compte ou interférer avec les choix de mutualité. C’est pour cette raison que nos entreprises n’ont eu recours aux aides économique pour le chômage que pour moins de 1% de leur personnel et que les banques de crédit coopératif ont connu une hausse du nombre d’emplois et de chiffre d'affaires (118 milliards d’€, +11.3 de taux de pourcentage annuel, trois fois plus que la moyenne des banques et du secteur du crédit). De cette façon les banques de crédit coopératif supportent les familles et les PME. Elles font ce que toutes les banques devraient faire : assurer une oxygénation financière.

nos coopératives agricoles et par des centaines de membres.

Que manque-t-il à l'Union européenne pour devenir un acteur politique proactif pour le développement ? L'initiative politique. Une âme politique réformée et inVous avez souligné l’extraordinaire croissance des fluente est nécessaire pour gérer sa nature économique. coopératives de travail associé et des coopératives Nous avons l'Europe de l'euro, mais nous n'avons pas l'Eusociales. Comment expliquez-vous ce phénomène acrope des politiques. Nous avons besoin d'une politique avec tuel et que signifie-t-il pour le mouvement coopératif une vue à long terme, active, non contrôlé par la technocraen Italie ? tie et la bureaucratie, capable d'arrêter l'accélération du libéralisme. Nous contriCe cycle de croissance est habituelle“La coopération est le buons au désordre provoqué par l'excès ment régit par la nature anticyclique de libéralisme dans le monde économique de l'économie coopérative. Pour explimeilleur outil pour la et financier : échec des banques, chôquer ce cycle de croissance nous dedémocratie économique, mage, récession, crise de production. vons considérer aussi la structure de Nous devons prêter attention à ces effets cette économie. La solution coopéraparce qu'elle permet dans des secteurs comme l'énergie et tive est très bonne dans des secteurs l'émancipation sociale et l'agriculture qui pourraient provoquer les comme ceux des services aux entrepricauchemars de l'obscurité et de la faim. ses, particulièrement dans des zones économique de la Pour la moitié de la population mondiale urbaines, dans les nouveaux emplois personne” développement économique et croissance intellectuels, dans les services aux démographique vont de pair. La question personnes et aux familles, dans les de la demande croissante de produits alimentaires au ninouveaux réseaux d'aide sociale. veau mondial s’est concentrée sur l'agriculture. Selon les Comment estimez-vous la qualité des emplois fournis récentes données de la FAO, plus d'un milliard de personnes par les coopératives de travail associé et les coopérasont sous-alimentées : un sixième de la population montives sociales en termes de durabilité et de qualité de diale. Cette considération alarmante de la sous-alimentation la participation ? est devenue un problème pour 15 millions de personnes La coopération est le meilleur outil pour la démocratie écovivant dans les pays développés. nomique, parce qu'elle permet l'émancipation sociale et Quel potentiel et quels manquements présentent le économique de la personne. Dans les coopératives de travail associé et les coopératives sociales de type B, la coopé- mouvement coopératif en Europe ? Avez-vous un ration atteint un sommet pour la valorisation du membre: le conseil pour une organisation comme CECOP-CICOPA Europe? travailleur-membre devient son propre patron. Le mouvement coopératif en Europe a compris, avant En ce qui concerne le transfert d’entreprises, que même les Etats membres, l'importance des affaires publipouvez-vous nous dire sur les entreprises en crise ou ques européennes conduites à Bruxelles. Les décisions prisans héritiers qui ont été « coopérativisées »? ses à Bruxelles ont un effet direct sur les coopératives et les Il y a beaucoup à dire. Je pense au processus de rachat de PME en Italie, France, Espagne, Allemagne, Hollande, etc. Cirio de Rica mené par Conserve Italia. Nos coopératives Le défi pour le mouvement coopératif en Europe est, et le agricoles alimentaires jouent un rôle irremplaçable dans le sera davantage a l’avenir, de prévoir les événements, comsystème agricole italien. La coopération italienne est active prendre les besoins des entreprises associées garantissant dans chaque secteur et elle a protégé certaines des meilleula meilleure démarche : travailler aujourd'hui en pensant à res marques “Made in Italy”. Valorisation du territoire, des demain. ◊ productions locales : tels sont les grands défis relevés par


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Espagne

Les entreprises de travail associé face à la crise économique Par COCETA Il y eut moins de coopératives de travail associé créées en 2008 qu’au cours des années précédentes. La crise économique a touché la croissance du mouvement coopératif et a provoqué une diminution de 1,7% du nombre des entreprises créées par rapport à 2007. Ces informations sont tirées du dernier rapport de la Confédération espagnole des coopératives de travail associé (COCETA), présenté à l’occasion de son assemblée annuelle qui s’est tenue à Murcie.

Ce chiffre représente 1,64% du nombre de personnes qui travaillent en Espagne. La majeure partie des coopératives existantes sont des coopératives de travail associé. Elles sont suivies par les coopératives de logement, au nombre de 3200, et par les coopératives de transport au nombre de 2400.

“Malgré (des) données négatives, les chiffres des coopératives de travail associé sont meilleurs que ceux des entreprises traditionnelles... ”

algré ces données négatives, les chiffres des coopératives de travail associé sont meilleurs que ceux des entreprises traditionnelles, qui ont connu une perte de 7%. De plus, le nombre de personnes employées dans les coopératiUn des traits les plus importants dans les ves de travail associé a augmenté de chiffres des coopératives de travail asso0,12%, par rapport au nombre total de cié en 2008 est celui qui se répète tout personnes employées en Espagne. au long de l’histoire du mouvement coo"Cette crise nous a touché, nous les coo- pératif : la majeure partie des personnes pératives, de la même manière que les qui travaillent dans ces entreprises sont entreprises, c’est une crise financière", a des membres de celles-ci et les 20% expliqué Juan Antonio Pedreño, qui a été restants ont un travail à durée indéterréélu président de COCETA lors de l’asminée. Ces dernières années, deux partisemblée. "Il s’avère qu’il s’agit aussi cularités différencient les coopératives d’une crise des valeurs et, à ce niveaude travail associé : une taille moyenne là, nous les coopératives, nous avons un moindre et une présence croissante dans certain avantage parce que notre modèle le secteur des services. répond à certains principes qui sont intiEmploi des femmes et des mement liés à notre manière de faire et immigrants d’être une entreprise". Un des aspects des coopératives de traActuellement, il existe en Espagne 18 vail associé est celui lié au travail des 625 coopératives de travail associé, qui femmes. Selon les études du Ministère emploient quelques 300 000 personnes (travailleurs membres et non-membres). du Travail et de l’Immigration, le pourcentage de femmes dans l’ensemble des

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Italie:

In memoriam Confcooperative et Federcasse rappellent à notre souvenir la tragédie aérienne dans laquelle des coopérateurs italiens ont perdu la vie. Giovanni Battista Lenzi, Luigi Zortea et Rino Zandonai, travaillaient au Brésil dans le cadre de différents projets de développement. Ils rentraient de leur mission à bord du vol 447 d’Air France qui s’est abîmé dans l’océan Atlantique le 31 mai 2009 peu après son envol de Rio de Janeiro.

coopératives (de travail associé, agraires, de logements, de consommation, d’enseignement, maritimes, de crédit, de transports et de services) est plus élevé parmi les personnes qui ont un travail à durée déterminée que parmi les personnes qui ont un travail à durée indéterminée. Cependant, cette tendance s’inverse dans le cas des coopératives de travail associé car les membres et par conséquent les patrons représentent 73,7% des femmes qui travaillent dans l’entreprise. D’autre part, le pourcentage de femmes à la direction des coopératives est de 39.4%, un nombre bien plus élevé que celui des autres entreprises. Une autre information importante de l’année dernière est l’intérêt croissant du collectif des immigrants pour ce type d’entreprise. Tout comme en 2007, 10% des personnes qui ont créé des coopératives viennent d’autres pays. En 2008 et en ce début de 2009, COCETA et ses organisations membres ont fait des efforts pour améliorer la situation des entreprises, pour trouver des accords financiers et pour que les communautés autonomes avalisent les aides que vont recevoir les coopératives. Pedreño assure, cependant, "qu’il s’agit d’une responsabilité partagée entre les gouvernements (central, autonome et locaux), les établissements financiers, les entreprises coopératives et les entreprises d’économie sociale".

Pour plus d’informations: Département Communication de COCETA :

prensa@coceta.coop | www.coceta.coop


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République tchèque

Conférence européenne sur l’économie sociale à Prague Par Olivier Biron, CECOP-CICOPA Europe La conférence européenne sur l’économie sociale organisée par SCMVD, l’Union tchèque des Coopératives de production membre de CECOP, en collaboration avec la Confédération des employeurs et l’Association des entrepreneurs de République tchèque ainsi que le ministère du Travail et des Affaires sociales s’est tenue du 16 au 18 avril à Prague. a conférence, qui avait lieu dans le cadre de la Présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne, a été rehaussée par la participation de hauts représentants politiques tchèques et européens, dont Vladimir Spidla, Commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances qui a ouVladimír Špidla - Commissaire Européen à l'Emploi, aux Affaires Sociales et à l'Egalité des Chances - à l'ouverture de la conférence. À sa droite: Jan Wiesner, président de SCMVD vert la conférence. A cette occasion, il a souligné que la Commission européenne attachait beaucoup d’importance aux sonnes handicapées et la coopérative dispose d’un statut entreprises à vocation sociale qui favorisent selon lui la d’atelier protégé. La deuxième expérience coopérative protection et l’insertion des personnes mais résistent présentée était celle du Grand Magasin (http:// également mieux au contexte actuel de crise ce qui relegrandmagasin.coopseurope.coop). Cet espace d’exposiprésente un potentiel pour de nouveaux emplois en Eution et de vente situé à Berlin est dédié à des produits rope. issus de coopératives de travail associé européennes. La séance d’ouverture a été également l’occasion d’illusLes intervenants ont souligné les spécificités des entrepritrer les discours politiques par des expériences de bonnes ses d’économie sociale comme détenant un potentiel pratiques dont 2 ont été consacrées aux coopératives. considérable dans la création et la préservation d’emplois Parmi celles-ci, l’expérience d’ERGOTEP a fait l’objet durables. Mais c’est surtout la capacité de ces dernières à d’une présentation. Cette coopérative sociale tchèque mieux faire face à la crise qui a été mise en avant par les fondée en 2003 intègre sur le marché de l’emploi des acteurs de l’économie sociale, ainsi que par les représenpersonnes handicapées en créant des postes de travail tants politiques. Ces acteurs de l’économie sociale ont adaptés à leurs compétences et leurs capacités (http:// tous appelé à une meilleure reconnaissance des spécificiwww.ergotep.cz). Ses membres fondateurs sont des pertés de leurs entreprises et de leur contribution à la cohésion sociale, à la création d’emplois durables, à la lutte contre le réchauffement climatique, en tant que partenaire social, etc. Une illustration très concrète de cette capacité pour le mouvement coopératif a été soulevée par monsieur Iain MC Donald, directeur général de l’Alliance Coopérative Internationale, qui a cité l’exemple de la liste Global300 qui montre le rôle important joué par les coopératives dans l’économie au niveau national et mondial (http://www.global300.coop).

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Les conclusions et tous les documents relatifs à la conférence sont disponibles sur le lien: http:// www.seconference.cz/zaver.html ◊


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Slovaquie

Récompense aux meilleurs employeurs de personnes handicapées Par Helena Capova, Coop Product Slovakia n Slovaquie, l'insertion de personnes handicapées dans le processus de travail dans des coopératives de travail associé a existé depuis le début même de leur histoire. Les premières coopératives employant des personnes handicapées ont été créées après la Première Guerre mondiale. Cependant leur plus grand développement date des années 50 et 60.Leur nouveau développement était dû à des changements divers, survenus dans des solutions législatives ou systémiques. De nos jours, marquées par une grande incertitude dans de nombreux secteurs de l‘économie, ces entités qui emploient des personnes désavantagées affrontent spécifiquement la politique du marché. Il est donc très intéressant de percevoir les problèmes selon différents points de vue: celui de l‘ouvrier désavantagé, mais aussi celui de l‘employeur qui est lui aussi désavantagé dans une certaine mesure. Il est important d'attirer l'attention de représentants des administrations sur la nécessité d’une solution active d'emploi des personnes désavantagées. Une des actions pour donner plus de visibilité à ceux qui ont adopté une approche active à la solution de ces problèmes consiste en la présentation solennelle de récompenses aux meilleurs employeurs de personnes handicapées.

E

Cette action menée à la fin mars dans les locaux de Coop Product Slovakia a été organisée par l'Association d'employeurs de personnes handicapées dont Coop Product

Slovakia est membre. Dusan Caplovic, vice-premier ministre du gouvernement de la République slovaque pour une société basée sur la connaissance, en charge des affaires européennes, des droits de l'homme et des minorités a participé à cet événement festif, et a rappelé dans son discours qu'en plus de fournir et de garantir le droit de travailler aux personnes handicapées, le facteur le plus important pour elles était de disposer la possibilité réelle d’être employées. Avant la remise des récompenses, Caplovic a rencontré la présidente de Coop Product Slovakia, Iveta Chmelova et Pavel Siroky, le vice-président de l'Association des employeurs de personnes handicapées qui ont donné plus d'informations sur les objectifs et la mission de cette organisation. Basée sur des réalisations dans les domaines économiques et sociaux, la récompense du vice-premier ministre a été accordée à plusieurs employeurs. Parmi ceux qui furent distingués, figuraient quatre coopératives de production, à savoir : Okrasa (de la ville de Cadca), Rozkvet (coopérative de production de Banska Bystrica), Doza (coopérative de production de Sobrance) et Univerzal (coopérative de production de Piestany employant des personnes handicapées). L'événement festif a été enrichi par un programme culturel préparé par les membres d'Association des personnes mentalement handicapées de Vranov et Toplou. ◊

Allemagne/ Italie

Les coopératives : une solution à la crise ? Par Valerio Pellirossi, CECOP-CICOPA Europe est un fait avéré et cela a été largement reconnu que "le monde coopératif" a mieux répondu au ralentissement actuel de l'économie que beaucoup d’autres modèles économiques. Cela ne signifie pas que la crise ne nous affecte pas, en particulier dans des secteurs spécifiques ainsi que le confirme la récente consultation organisée au sein des membres de CECOP. Les coopératives consentent un important effort pour surmonter la situation critique avec un objectif commun : maintenir le niveau d'emploi et répondre positivement aux défis. Dans un discours récent, le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso a reconnu que "Les entreprises coopératives qui sont restées fidèles aux valeurs et aux principes coopératifs et les banques coopératives qui dépendent des fonds des membres et sont contrôlées par la population locale ont généralement été capables de très bien résister à la crise”.

C’

La crise, cependant, pourrait apporter plus que des défis "à notre monde". En fait, une opportunité inattendue pourrait se cacher dans la crise elle-même, à savoir : la "coopérativisation". Dans des pays comme l'Espagne, la France, l'Italie, mais aussi l'Argentine, le Brésil et d'autres,

la "coopérativisation" comme une solution concrète à la faillite "d'entreprises traditionnelles" et à la perte d'emplois qui s’ensuit est déjà une réalité : le modèle coopératif peut être utilisé pour réagir contre la crise. Nous pouvons trouver beaucoup d'expériences dans ces pays qui nous parlent de travailleurs qui ont décidé de devenir les propriétaires de l'entreprise qui les employait ou de coopératives existantes qui achètent des entreprises en crise dans le but de les transformer en coopératives de travail associé et qui, souvent, créent des réseaux pour consolider le système de production et gérer efficacement l'interaction entre l'offre et la demande. Le modèle coopératif attire de plus en plus l'attention. Récemment le Corriere Della Sera, un des principaux journaux italiens, a mis en lumière "le monde coopératif" dans plusieurs articles. Dans le plus récent, daté du 15 mai, il a affirmé que les travailleurs sont la solution concrète à cette crise, en rapportant deux nouvelles histoires d'entreprises en danger qui ont été achetées par leurs travailleurs. (suite page suivante)


12 TRAVAILLER ENSEMBLE - NUMÉRO 2 - AOÛT 2009 Vers un système allemand d'appui à la "coopérativisation" Le "système de coopérativisation" fait actuellement l'objet d'une étude en Italie. Une délégation d'experts et de juristes allemands a récemment organisé en Italie une visite d'étude sur la loi Marcora (la loi italienne soutenant la "coopérativisation" d'entreprises en crise). Cette loi a été votée dans les années 80’ pour soutenir la transmission de la propriété des entreprises en crise à leurs ouvriers, comme une réponse à la crise économique à laquelle le pays faisait face à ce moment-là. Aujourd'hui le système est toujours actif. CFI, une institution fondée par les trois confédérations italiennes de coopératives, Confcooperative, Legacoop et AGCI, fournit un appui concret, des services consultatifs, aussi bien que la partie du capital aux ouvriers qui veulent devenir propriétaires de leur entreprise en crise. L'idée de la visite d'étude est venue du professeur Clarita Müller Plantenberg qui est actif depuis le début des années 90’ dans la recherche, les études et la dissémination dans le domaine de l'économie sociale en Allemagne.

Tout a commencé il y a trois ans quand CECOP a aidé le professeur Müller Plantenberg à organiser avec ses étudiants une première visite de terrain en Italie. L'objectif de cette visite était clair et concret : établir le projet d'une loi “Marcora” pour l'Allemagne et mener un lobbying en sa faveur. C'est la raison pour laquelle CFI a accueilli le groupe allemand, auquel elle a expliqué en détails les dispositions de la loi et les mesures d'appui qu’elle fournit aux travailleurs. Le groupe a aussi visité quatre coopératives italiennes de travailleurs créées avec l'aide de CFI et la loi Marcora. La réaction du groupe fut extrêmement positive, "cette action est sans aucun doute significative et puissante" a affirmé Giuliana Giorgi, expert et interprète du groupe "et le résultat est clair : nous permettons aux travailleurs de garder leurs emplois et devenir des protagonistes. Quand une entreprise ferme pour faillite, c'est plus qu'une entité mal gérée ou inefficace qui laisse l'espace aux entreprises plus efficaces ou plus fortes, comme le veut le point de vue néo-libéral. Les salariés perdent leur emploi. C’est une perte pour l'environnement tout entier

et pour l'identité du territoire. Il y a des problèmes liés aux activités économiques connectées à la faillite d’entreprise. Il y a des dépenses déboursées par l'état et par le système de protection sociale, qui, à la fin, sont payées par tous les citoyens!” Elle a aussi déclaré " l'état peut choisir entre dépenser de l'argent dans des allocations de chômage et d’assurance sociale, ou utiliser des fonds pour permettre aux travailleurs de garder leurs emplois, de produire, et en même temps devenir les propriétaires de l'entreprise ". Les experts et les juristes du groupe n'ont pas perdu de temps : une version allemande de la loi Marcora a été écrite et présentée le 27 mai. Maintenant, le groupe allemand entend faire pression sur les institutions et, dans le même temps, planifie plusieurs initiatives pour expliquer aux citoyens la signification et le pouvoir de la "coopérativisation". Des événements et des séminaires auront lieu cet été en Allemagne à cet effet, comme « l'académie de l'économie sociale d'été » qui se tiendra à Karlsruhe. CFI soutiendra cette initiative. ◊

Grande Bretagne

Le temps est propice pour promouvoir “l'avantage coopératif” Par CooperativesUK Les dirigeants des coopératives pensent que le temps est propice pour promouvoir « l'avantage coopératif » a révélé une enquête conduite par CooperativesUK. Les directeurs généraux des coopératives de top niveau (représentant un chiffre d'affaires annuel d’environ 11.6 milliards de £) pensent aussi que le secteur devrait travailler plus étroitement avec les mutuelles et d'autres organisations d’inspiration semblable pour promouvoir activement leurs modèles économiques.

prises coopératives du Royaume-Uni, montrent qu'il y a une forte croyance que l’éthique du mouvement coopératif fournira un avantage comparé à d'autres formes d’entreprises. De plus, 87% des personnes interrogées ont pensé que le temps était propice pour le mouvement coopératif de travailler étroitement avec le secteur mutuel pour promouvoir leurs modèles économiques comparables.

Les résultats de l'enquête, réalisée auprès des directeurs généraux des entreprises dans Cooperative UK 100, le classement annuel des plus grandes entre-

sions pour l'économie du Royaume-Uni – on s’attend à ce que la récession et le chômage poseront problème pendant les trois prochaines années et à ce que da-

De nombreux pensent que le climat financier actuel offre une occasion réelle pour l'économie coopérative : 66 % se sont attendus à ce que des coopératives 86 % des personnes interrogées dans le deviennent plus compétitives et 73 % cadre de l’enquête Cooperative Business s’accordent à reconnaître que les coopéConfidence ont reconnu qu'il n'y a jamais ratives étaient les mieux placées pour eu de meilleur temps pour promouvoir répondre à la récession en raison d'une les valeurs et les principes des coopérati- vue à long terme du développement de ves qui incluent le contrôle démocratileurs entreprises. que, la copropriété, l’intérêt pour la com- L'enquête a montré que les vues des munauté et la protection de l'environne- leaders du secteur coopératif étaient ment. largement conformes à d'autres prévi-

vantage d’entreprises tomberont sous administration judiciaire. Dans l'ensemble, l’état d’esprit des personnes interrogées était généralement positif quant à l'avenir. 73 % ne se sont pas attendus à perdre leur compétitivité ou leur part de marché en raison du ralentissement de l'économie et, de ceux qui l’ont pensé, 40 % ont estimé qu'il n'aurait aucun impact significatif sur la situation financière de leur coopérative. Dame Pauline Green, Directeur général de CooperativesUK, a dit : « Cette enquête Business Confidence a fourni un aperçu de valeur des plus grandes coopératives du Royaume-Uni d’aujourd’hui. Les résultats confirment ce que nous avons pensé - il y a beaucoup de confiance dans le modèle coopératif et une forte croyance en un avantage coopératif comme une forme durable, éprouvée et socialement responsable d’entreprise. » ◊

Pour plus d’informations : http://www.cooperatives-uk.coop


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Dans la presse: Malte A l’occasion de la journée internationale des coopératives (4 juillet 2009), The Times Malta dans son édition du week-end s’est intéressé aux coopératives au travers du point de vue d’un membre de Cicopa : Koperattivi Malta. C’est l’occasion d’en connaître davantage sur la situation de notre modèle entrepreneurial dans l’île. Extraits… …

Unit et servir les coopératives The Times Weekender (The Times Malta), 4 juilllet 2009 (extraits) Amanda Garzia apprend que la situation des coopératives à Malte va s’améliorer dans un proche avenir sur un certain nombre de points puisque Koperattivi Malta va apporter des changements dans la façon dont leurs activités sont perçues par le public. Après que le récent effondrement des systèmes financiers ait fait exploser le capitalisme, il était peut-être difficile d'imaginer un modèle économique qui ne soit pas imbriqué dans un enchevêtrement de cupidité et d'exploitation. Un examen attentif des principes directeurs des coopératives révèle pourtant un engagement vers un idéal de justice sociale qui sert à atténuer, en un sens, la gamme des méfaits mis à nu ces derniers mois. Le thème de la journée internationale des coopératives – Conduire le redressement mondial par les coopératives – montre du doigt un système qui s’est toujours distancié de l'idée que le bénéfice prime les personnes. En 1932, l'Alliance Coopérative Internationale a décidé d'inviter les coopératives du monde entier à célébrer chaque année leur propre journée. Depuis lors, c’est le premier samedi de juillet qui a été choisi pour cette célébration.

Ray Cassar, PDG de Kooperattivi Malta

"Nous cherchons à promouvoir une meilleure compréhension et reconnaissance du modèle coopératif". Monsieur Cassar croit que la perception qu’a le public de la façon dont les coopératives exercent leurs activités est basée sur des impressions sommaires.

Ray Cassar, le directeur de Koperattivi Malta, explique que Les coopératives elles-mêmes peuvent y avoir contribué en raison de leur tendance à se replier le bien-être des membres passe tousur elles-mêmes. Ceci, ajouté au fait jours avant le besoin de générer le “La performance globale que les Méditerranéens ne sont pas profit. « C'est, en effet, un principe de base qui guide notre façon de trades coopératives pendant enclins à jouer en équipe, explique en grande partie pourquoi la coopérative vailler. Dans une coopérative, un la crise, appuiera sans n'est pas si populaire dans l'île en démembre sait de manière certaine que aucun doute l'effort local pit du potentiel qui y existe dans tant lui ou elle sont dans une entreprise de secteurs. un pour tous, tous pour un. Cela side présenter le modèle gnifie que la sauvegarde de l’emploi Étant donné que la population de Malte comme une alternative est une priorité même si pour ce faire vieillit, les coopératives peuvent, par on doit accepter de faire peu ou pas plausible à d'autres façons exemple, réaliser une opération viable de bénéfices. » (…) en développant et en fournissant des

de faire des affaires.”

A Malte, on compte environ 60 coopératives, dont 40 très actives. Celles-ci incluent les traditionnelles coopératives agricoles et de pêche. D'autres secteurs incluent le transport, le tourisme, le commerce équitable, la santé, les services de restauration communautaire, l'archéologie, les médias, la gestion et la consultation marketing. Bien que l'activité s’étende à différents domaines, le nombre réel d’entreprises est relativement petit en regard de la popularité des coopératives dans d'autres pays européens. (…)

services dans les secteurs des soins et de la santé. Les secteurs de l'assurance et de la gestion des déchets peuvent aussi être porteurs. Elles peuvent aussi encourager la participation féminine dans la main d’œuvre puisque leur philosophie prône l'égalité des chances. Ces deux dernières années, Koperattivi Malta a été pour la première fois présidée par une femme : Rosette Thake.

Des études et des cours de formation sont en cours pour évaluer et assister l’implantation de coopératives sur la La situation des coopératives à Malte va s'améliorer sur un scène locale. Koperattivi Malta voudrait encourager les certain nombre de points dans un proche avenir car Kope- gens à comprendre qu’il s’agit d’un concept entrepreneurial valable qui a beaucoup de potentiel particulièrement rattivi Malta entend provoquer un changement dans la manière dont leurs activités sont perçues par le public. (suite page suivante)


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dans les secteurs qui n'ont pas encore été pris en considération.

Journée Internationale des Coopératives :

Une des initiatives dans le secteur de la formation consiste à offrir aux membres l'occasion de voyager à l'étranger pour leur permettre de découvrir comment les choses sont faites dans d'autres pays.

Cette année, la Journée internationale des coopératives qui a été célébrée le 4 juillet 2009 dans le monde entier s'est concentrée sur le fait que les coopératives sont des entreprises qui contribuent efficacement au redressement économique mondial, mais aussi sur le fait qu’elles le feront dans le respect des valeurs coopératives et des principes qui guident leur fonctionnement.

Cela peut s'avérer être une expérience à portée pédagogique qui enrichit le savoir-faire à la fois des hôtes et des visiteurs. Tandis que les membres doivent évaluer, comme dit ci-dessus, leur aptitude à travailler ensemble, même si l’on ne doit pas mépriser les différences. La performance globale des coopératives pendant la crise appuiera sans aucun doute l'effort local de présenter le modèle comme une alternative plausible à d'autres façons de faire des affaires. Dans un pays où l’on entend souvent les gens dire « Kuntent ften, kuntent Kulhadd », (ce qui signifie de manière sarcastique: « si je suis satisfait, tout le monde l’est aussi»), il est logique de se poser à voix haute la question de savoir si l’on est prêt à avoir l’esprit d'équipe qui rend la coopérative si unique. La question de savoir si nous pouvons aller d’un arrogant « je fais comme je veux » à une plus grande acuité est de mise et le défi à relever. Pour l’article complet : http://www.cicopa.coop/public_docs/TimesMalta.pdf

Conduire le redressement mondial par les coopératives

En effet, le rôle des coopératives dans le développement économique, social et culturel est reconnu par les Nations Unies. Dans sa résolution 47/90 du 16 décembre 1992, l'Assemblée générale proclame "… le premier samedi de juillet 1995 sera la Journée internationale des coopératives, pour marquer le centenaire de l'établissement de l'Alliance Coopérative Internationale et décide d’envisager la possibilité d'observer une journée internationale des coopératives dans les années à venir..." Dans son message pour cette Journée de célébration internationale, l'Alliance Coopérative Internationale (ICA) a mis en évidence les résultats d'une étude récente qui lui avait été confiée par l'Organisation internationale du travail (l'OIT). Elle montre que de bons résultats peuvent être enregistrés dans tous les secteurs où sont actives des entreprises coopératives. On choisit de plus en plus la forme d'entreprise coopérative pour répondre aux nouvelles réalités économiques. Le succès des coopératives est mesuré non seulement sur leur capacité à servir économiquement les besoins des membres, mais aussi sur l'aide sociale et culturelle que les entreprises coopératives projettent sur la vie sociale rendant la cohésion et l’égalité sociale aux membres et aux communautés. Sources: http://www.un.org/esa/socdev/social/intldays/Int lCoops/ and http://www.ica.coop/activit ies/idc/2009.html

AFRIQUE Tanzanie

« Facility for Africa » : une aide généreuse pour les coopératives tanzaniennes dans la lutte contre la pauvreté Par TFC, la Fédération tanzanienne des coopératives Le mouvement coopératif tanzanien, sous la tutelle de l’organisation faîtière « Fédération des coopératives de Tanzanie » bénéficie actuellement du Challenge Fund (CF) du programme coopératif Facility for Africa. vec neuf états membres, le projet CoopAfrica a aidé les membres de la fédération tanzanienne des coopératives Ltd à devenir des sociétés coopératives modernes.

A

Le projet a déjà profité à de nombreuses sociétés coopératives, entreprises et sociétés du pays. Le réseau Dunduliza, étant parmi les coopératives bénéficiaires du Challenge Fund dans le pays, a utilisé le fonds pour augmenter les liquidités de la société de 2,5 milliards TSH avec 38 petites sociétés membres. Le projet a permis à l'organisation de mettre en œuvre un système d'intercommunication dans le réseau Dunduliza SACCOS en en faisant une société modèle pour les autres entreprises coopératives du pays pour son système de réseau si moderne.

CoopAfrica a pour objectif d’aider les personnes à coordonner leurs efforts pour réduire la pauvreté et atténuer les différents défis du développement comme le chômage, la sécurité sociale et le manque d’aide. En travaillant à l'est et au sud du désert du Sahara conformément au programme de développement coopératif, CoopAfrica collabore avec la Fédération tanzanienne des coopératives dans le but d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement dans le pays, de promouvoir le travail décent en Tanzanie et de promouvoir les initiatives d’entraide, l’assistance mutuelle dans les communautés et les échanges transfrontaliers à travers l’approche coopérative. Facility for Africa, programme d’aide aux coopératives en Afrique généralement connu sous le nom de CoopAFRICA; est un programme professionnel patronné en grande partie par le département du Royaume-Uni pour le développement international (DFID) visant au développement des mouvements coopératifs en Afrique, et dont le siège social est établi dans les bureaux de l’OIT à Dar es Salaam - Tanzanie. ◊


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Le mouvement coopératif africain fait campagne selon l’agenda prioritaire de l'OIT

Promotion au sein des coopératives membres de "Connaître votre statut HIV” Par TFC, la Fédération tanzanienne des coopératives omme toute autre entreprise en

C Afrique, le développement du

mouvement coopératif a été sérieusement affecté par la prévalence du HIV et du SIDA. Le HIV et le SIDA ont provoqué une énorme perte de revenu pour les membres et réduit l'adhésion, provoqué la perte d'heures de travail et de personnel bien formé et qualifié, réduit la productivité et augmenté le coût de la vie. De manière générale l'épidémie a affecté négativement la capacité des coopératives africaines d’être des organisations économiquement et socialement efficaces. Pour atténuer et réduire au maximum l'impact du HIV et du SIDA dans le mouvement coopératif en Afrique, l'OIT conformément au programme de CoopAfrica met en œuvre un projet qui mobilise les coopératives ainsi que les organisations basées sur la Communauté pour parler du HIV et du SIDA sur les lieux de travail. Le projet veut améliorer les conditions de vie et le statut des femmes et des hommes atteints par le HIV/SIDA qui travaillent dans les secteurs de l'économie informelle. Le projet renforce la capacité des coopératives à jouer deux rôles, servir de canal aux initiatives de prévention du HIV/SIDA et d’outil pour en réduire l’impact. Le projet a énormément de succès en Tanzanie parce qu’il travaille à tous les niveaux des organisations coopératives : au niveau des sociétés coopératives de premier degré et des associations de tutelle coopératives (syndicats et fédérations). En Tanzanie la Fédération des coopératives de Tanzanie (FCT) a collaboré au projet pour mettre sur pied un conseil éducatif et une campagne de dépistage pendant la longue semaine coopérative organisée par la FCT dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des coopératives dans la région de Mtwara. Environ 414 personnes de la région et provenant des communautés environnantes ont écouté les conseils et passé le test de dépistage du HIV. 16 de ces 414 personnes (3,8%) se sont révélées positives : 10 femmes et 6 hommes. Ces personnes ont reçu des conseils et d’autres informations jugées importantes pour elles. Des brochures et d'autres matériels éducatifs ont été distribués en soulignant l'importance pour les personnes reconnues positives de s’adresser aux cliniques/hôpitaux pour le suivi. ◊


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AMÉRIQUE

DU

NORD

Canada

Virer le Patron ! La seule voie pour le travail associé et un nouveau chemin coopératif Par Hazel Corcoran, CFWC a journaliste Naomi Klein et le cinéaste Avi Lewis, les Canadiens qui ont réalisé en 2004 le film “The Take” (la prise de contrôle de leurs usines par des ouvriers argentins), ont récemment écrit et mis en ligne sur leur blog un article intitulé : "Le remède contre les licenciements : Virer le Patron!" (http://www.naomiklein.org/ articles/2009/05/cur e-layoffs-fireboss.) Ils y plaident avec passion pour les prises de contrôle “hostiles” d’entreprises par les travailleurs comme réponse à la crise économique. Bien qu'ils mentionnent de façon générale les coopératives de travail associé, ils concentrent principalement leur attention sur les manifestations, les séquestrations de patrons, les grèves sur le tas et d'autres évènements du même genre.

L

En réponse, le professeur de philosophie Joseph Heath a rédigé un avis qui a paru dans au moins quatre quotidiens canadiens : « Économie pour gauchistes : les coopératives semblent géniales si vous détestez les grandes sociétés. Mais elles ne sont pas si géniales que cela si vous vous intéressez à la manière dont elles fonctionnent dans la vie réelle »: http://www.ottawacitizen.com/ Business/Economic s+lefties/1633305/ story.html. Le professeur Heath déclare, « Je dois admettre que Klein et Lewis m’affolent un peu. … Ils trouvent l’origine des problèmes dans des causes totalement factices et préconisent ensuite des solutions dont on peut être certain qu’elles ne fonctionneront pas. Comme les coopératives. … Les coopératives ne sont pas “un remède contre les licenciements”. Elles provoquent le chômage ». Gandhi a dit : « D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous ridiculisent, après ils se battent contre vous, et alors vous gagnez ». A en croire cela, nous sommes aux 3/4 de ce chemin! Bien sûr à la manière coopérative, si nous gagnons, tout le monde gagne. En premier lieu, il conviendrait d’abandonner l’idée de gagnants et de perdants. Il s’agit de créer une économie dans laquelle les personnes importent plus que les bénéfices; et dans laquelle nous créons un envi ronnement où les personnes peuvent découvri r les bienfaits qu'elles apportent à ce monde et peuvent les développer et contribuer à l'in-

térêt commun. Il y eut une réaction féroce au texte de Heath de la part des coopérateurs canadiens qui adressèrent au rédacteur de nombreuses lettres qui réfutaient chaque point. Vous pouvez lire certaines de ces lettres imprimées comme des commentaires sur le site d’Ottawacitizen (voir le lien ci-dessus); et aussi ici http:// www.ottawacitizen.com/Business/ topic.ht ml ? T=Person*q=Joseph+Heath. Malheureusement, Naomi Klein et Avi Lewis n'ont pas inclus de commentaires dans leur blog sur la portée complète du mouvement des coopératives de travail associé qui a surgi dans le monde entier. En Europe, par exemple, il y a environ 50 000 coopératives de travail associé avec plus de 1,4 million de travailleurs-copropriétaires-. De nombreuses sont des entreprises manufacturières. Dans la région autour de Mondragon, en Espagne, où l'économie est basée sur des coopératives de travail associé, le chômage est inférieur à ce que l’on trouve dans d'autres régions d'Espagne. CICOPA note que "Rien qu’en France, en 2007, on notait 70 cas de transfert d’entreprise à leurs employés". Le Parlement européen a récemment passé une résolution en faveur de l’économie sociale qui soutient les transferts d’entreprises aux coopératives avec 580 votes contre 27 et 44 abstentions. Le succès des coopératives de travail associé, particulièrement en Europe démontre le grand potentiel qui existe pour les travailleurs d’Amérique du Nord. Au Canada, une collaboration passionnante se poursuit entre les coopératives de travail associé et les mouvements syndicaux comme annoncé dans la première publication de Work Together (www.coopzone.coop/worker, p. 14). Des efforts semblables sont en cours aux Etats-Unis, avec l’organisation d’une conférence sur la solidarité de travail et les coopératives prévue pour début août, 2009 (www.east.usworker.coop). Avi Lewis a été très positif et a parlé au Congrès de l’Association coopérative canadienne il y a plusieurs années. Il a

déclaré : « Les personnes sont absolument avides d'alternatives à notre système brisé. Mais ils ne les obtiennent pas - ils NE les CONNAISSENT PAS - et c'est là où les coopérateurs vont soit saisir le moment, ou regarderont l'histoire nous ignorer. … C’est, après tout, quand le marché échoue que les coopératives sont historiquement venues au sauvetage des communautés, des secteurs économiques, des modes entiers de vie même. C’est à la fois un défi majeur et une énorme opportunité pour vous les coopérateurs canadiens. Ces sites de résistance créatrice, de lutte urgente et la coopération profonde ne sont pas assez bien mis en avant. Ils devraient l’être ». Nous ne devons pas seulement réparer le système économique, mais le remplacer par un aut re, celui de la coopération dont le but fondamental est de répondre aux besoins humains. Le temps est venu pour ceux qui partagent une croyance dans les valeurs coopératives d’agir de concert pour un changement positif. Il y a certainement une façon d'écri re cette histoire pour que le mouvement des coopératives de travail associé (et le mouvement coopératif tout entier) soit soutenu comme la réponse nécessaire à la crise économique mondiale - cela peut être non seulement une bonne histoire, mais aussi une grande histoire. Naomi Klein et Avi Lewis parlent et écrivent avec passion et éloquence. Nous avons besoin de leurs voix dans l'appui du mouvement coopératif incluant les collaborations de coopératives de travail associé naissantes en Amérique du Nord. Nous avons besoin de leur influence pour amener d'autres voix à l'appui de la cause - particulièrement au moment où les médias contrôlés par les grandes entreprises répandent des propos fallacieux et des informations négatives sur les coopératives de travail associé et plus largement sur les mouvements coopératifs. Nous avons l’opportunité de donner un nouvel élan par les voix des commentateurs sociaux bien établis à travers l’action concrète des activistes sur le terrain. Alors, en effet, nous pourrons dépasser les 3/4 de la voie, définie par Gandhi, et surmonter notre système économique brisé ! ◊


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ASIE Chine

La célébration du 70ème anniversaire d’ICCIC à Beijing Par Du Yintang, ICCIC - Gung Ho La célébration du 70ème anniversaire d’ICCIC s’est déroulée le 29 juin à Beijing dans le Meeting Hall de l’ancienne résidence de Soong Ching Ling. ICCIC est le Comité international pour la promotion des coopératives industrielles chinoises. ichael Crook, vice-président d'ICCIC, a prononcé le discours inaugural de la cérémonie. Il a accueilli tous les distingués invités et a brossé une courte rétrospective historique de l'organisation. Il a dit qu'il attendait avec impatience une nouvelle ère d'ICCIC ayant pour mission de favoriser l'établissement et le développement des coopératives en Chine.

M

PHOTO: ICCIC

Parmi les participants étaient présents : Karen Carlson Loving, la petite-fille du lieutenant-colonel Evans Carlson du Corps des Marines américains et quelques membres des commandos de Carlson. Carlson était un militaire attaché à l'ambassade américaine en Chine à la fin des années 30. Il choisit "Gung Ho" comme devise pour son bataillon d'élite. À la fin de 1942, cette devise était largement adoptée dans tout le Corps des Marines comme l’expression d’un état d'esprit et d’une attitude volontariste : « on peut le faire ». Pendant la cérémonie, tous les invités ont chanté en chœur l'hymne national de la République Populaire de Chine et les invités des Etats-Unis ont chanté l'hymne du Corps des Marines. A la cérémonie, les commandos de Carlson ont été présentés avec une bannière en soie pour leur dévouement à propager l'esprit Gung Ho et la devise "Travaillons dur et travaillons ensemble." Carl Worker, l'Ambassadeur de la Nouvelle-Zélande en Chine; Isabel Crook, un consultant pour l'ICCIC; Tang Wensheng, vice-président de la fondation chinoise Soong Ching Ling et Xie Yuan, le Directeur de l'Association du Peuple Chinois d'amitié avec les pays étrangers, ont assisté à la cérémonie de célébration. ◊

Rétrospective: l'histoire d'ICCIC et Gung Ho Le mouvement Gung Ho a été créé en 1937 à Shanghai par le néo-zélandais Rewi Alley et quelques autres étrangers avec un groupe de patriotes chinois comme mouvement de résistance industriel contre les japonais qui bombardaient systématiquement les usines de Shanghai pour mettre l’économie chinoise sur les genoux. Le mouvement, développé dans plusieurs provinces de l’arrière-pays chinois, produisait des marchandises civiles absolument nécessaires ainsi que des fournitures pour l'armée chinoise. À son apogée, au début des années 40, le mouvement a compté plus de 3000 coopératives à travers le pays. Pour gagner l'appui de l'étranger, rassembler des fonds pour le développement et assurer l'utilisation appropriée de l’aide étrangère, le Comité international pour la promotion des coopératives industrielles chinoises (ICCIC) a été fondé à Hong-Kong en janvier 1939. Le travail du comité a bientôt gagné l'appui de la diaspora chinoise et de sympathisants du monde entier. Un fort mouvement de solidarité avec Gung Ho s’est alors développé, en particulier aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le mouvement a aussi compris des institutions de formation, qui se regroupèrent en 1944 à Shandan (dans la province du Gansu) et où les enfants des membres des coopératives et les orphelins de guerre recevaient une formation dans différentes techniques industrielles. ICCIC a suspendu son travail en 1952 et l'a repris en 1987. Depuis lors, ICCIC a soutenu un grand nombre de coopératives dans différentes provinces chinoises pour la formation aux principes coopératifs, l'amélioration de l’environnement et l'allégement de la pauvreté.

Le succès des projets d'ICCIC a renforcé ses liens avec d'autres organisations coopératives en Chine et à l'étranger.


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Asie-Pacifique

Mettre en avant le rôle des coopératives dans le redressement de la crise économique Conférence des 2, 3 et 4 juillet 2009 à Bangkok Par Rajiv I.-D. Mehta, directeur adjoint régional, ACI Asie-Pacifique

La conférence sur le rôle accru des coopératives dans le redressement de la crise économique était organisée par l’ACI Asie-Pacifique en collaboration avec la Ligue coopérative de Thaïlande et la Indian Farmers Fertilizer Cooperative avec pour objectif de créer une vision partagée sur la portée et le rôle des coopératives dans la crise économique mondiale afin d'inventer une stratégie commune pour repositionner les coopératives comme une importante alternative. 75 représentants de coopératives et de gouvernements de 16 pays de la région AsiePacifique ont assisté à la conférence. Des présentations thématiques faites par des experts de l’ACI (le Directeur général de l’ACI et le Secrétaire général de CICOPA) et les hauts responsables d’ organisations coopératives couronnées de succès comme NACF, IFFCO, JCCU, SNCF, AACCU, CPD et des gouvernements ont servi de bases aux débats. Les présentations se sont concentrées sur les antécédents impressionnants des coopératives qui avaient mis en pratique les valeurs coopératives fondamentales. La conférence sur la portée et le rôle accru des coopératives dans le redressement de la crise économique a dégagé les recommandations suivantes: 1. Les coopératives devraient être adaptées pour se mouvoir à la fois dans les secteurs conventionnels et dans les secteurs non conventionnels innovateurs comme les PME, la santé, l'enseignement, les professions techniques, l'environnement, des services communautaires spécifiques et l'infrastructure et la gestion de ressources locales avec une stratégie à moyen ou à long terme vraiment dans l'esprit de l’identité coopérative assurant des contrôles démocratiques et la promotion de réserves indivisibles. 2. Ce serait une grande avancée pour éveiller l’intérêt des gouvernements et, par conséquent, des mesures aux niveaux meso et macro devraient être basées sur un partenariat fort avec les gouvernements à tous les niveaux administratifs complété par une plus grande visibilité et une campagne d'information acérée sur des coopératives fières de leur caractère raisonnable et de leurs origines modestes. 3. Les représentants gouvernementaux doivent parler énergiquement des avantages coopératifs à l'Assemblée de l'ONU et l’ACI devrait être utilisée pour coordonner le lobbying au niveau mondial et la gestion de réseaux avec des membres de l’ACI, des organisations internationales multilatérales et le système des Nations Unies. 4. Les coopératives sont des entreprises basées sur la communauté. Par conséquent, elles doivent être prioritaires autant au niveau local que mondial pour répondre aux préoccupations mondiales telles que les OMD de l’ONU, le réchauffement climatique, le SIDA, etc. en collaboration avec d’autres acteurs dans ce domaine. ◊

Si vous avez des questions, des suggestions, des critiques concernant « Travailler ensemble », n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse cicopa@cicopa.coop Travailler ensemble est une publication commune de CICOPA et CECOP-CICOPA Europe éditée en français, anglais et espagnol - © CICOPA 2009


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