Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier CIC – La Conservation à travers la gestion durable de la faune sauvage
CIC MAGAZINE 2018/2
Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier Internationaler Rat zur Erhaltung des Wildes und der Jagd International Council for Game and Wildlife Conservation
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DANS LA PRÉSENTE ÉDITION
Le deuxième forum sur la faune sauvage
Editorial A la Une
Prix Markhor 2018
1 euro par chasseur
Les Divisions
90e anniversaire de la fondation du CIC
Forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et l’Europe de l’est
WaSH Conférence
Conférence internationale des chasseuses, Bečej, Serbie
Projet « Viande de gibier » CIC-YO Suisse
CIC Young Opinion Research Award 2019
Observation de la faune sauvage
Réunion du conseil d’évaluation des trophées
Marécageux ou pierreux
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Observation de la faune sauvage
Sous les projecteurs
Charles G Fenn
Nouvelles Régionales et Nationales
Le canton de Zurich en tête dans la défense de la chasse!
La chasse — Une branche de l’économie ?
Mise à jour sur la fièvre porcine africaine
La chasse à l’arc des espèces de gros gibiers au Danemark
120e anniversaire de l’Union des chasseurs et des pêcheurs de Bulgarie
8ème édition du Salon Animal Art Paris
Il y a plusieurs liens dans ce magazine. Vous pouvez regarder des videos et des albums photo en recherchant les symboles, lorsque vous faites défiler sur une image. Les albums photo sont également soulignés.
Vidéo ou audio lien 3
Album Photos
Relations Internationales
Ivonne Higuero — Nouvelle Secrétaire générale de la CITES
Session plénière de WE à Bückeburg
Réunion de la commission permanente de la CITES à Sotchi, Russie
Commerce illégal d’espèces sauvages – Conférence de Londres
Médias et Publications
Nouveaux développements informatiques
Chasse au trésor 2019
Nouvelle publication du ELO
Nourriture sauvage – Recettes de 3 nations différentes
Vidéos sur l’utilisation durable
Colloque sur le journalisme
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Annonces
66e Assemblée générale
Nouveau directeur général adjoint au CIC
Révélation du logo « One with Nature »
In memoriam: Madame Edna Molewa
Nouveau chef de la délégation irlandaise
Nouveau chef de la délégation néerlandaise
Dortmund Jagd & Hund 2019
Prix du CIC 2019
Cliquez sur l’une des photos pour accéder à l’article! Éditeur : CIC Direction générale H-2092 Budakeszi, Boîte postale 82, Hongrie Tél.: +36 23 453 830 • Fax: +36 23 453 832 E-mail: office@cic-wildlife.org • www.cic-wildlife.org Disposition: Alíz Ertler, a.ertler@cic-wildlife.org
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EDITORIAL
George Aman Président du CIC
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Chers membres du CIC, Je vous parle à nouveau et j’espère que vous aviez une saison de chasse très réussie. J’aimerais vous parler un peu du Markhor Award, vous en avez sûrement entendu parler. La cérémonie du Markhor Award a eu lieu il y a quelques jours à Sharm-el Sheik en Egypte. Il s’est tenu dans le cadre de la CdP 14 de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Ce fut une grande cérémonie avec beaucoup de participants et elle a été bien couverte dans la presse, ce qui est très positif pour CIC. Le gagnant de cette année était l’Agence finlandaise de la faune sauvage, dont le thème était le projet Life + du projet « Retour des zones humides rurales », ce qui est absolument formidable pour le CIC. Au sein de la CdP de la CDB, nous avons également participé dans un forum organisé par le CPW, qui a été un grand succès. Pour rappel, le CIC était un partenaire fondateur du CPW, qui compte désormais 14 organisations internationales. Passons à un autre sujet : Namibie. Les choses se passent vraiment bien en Namibie, les préparatifs de l’Assemblée Générale sont en plein essor. Je pense que l’Assemblée Générale de la Namibie sera
un grand succès. Nous avons la possibilité (jusqu’à la fin de cette année) de procéder à un enregistrement anticipé, nous avons donc des taux réduits si vous vous enregistrez d’ici la fin décembre. Dans le même temps, nous avons introduit un tarif moins cher pour les personnes souhaitant venir avec un membre non-membre de CIC, qui est également valable jusqu’à la fin de l’année. Ne manquez pas cette opportunité - Inscrivez-vous maintenant ! Je pense que nous aurons un événement unique en Namibie et je suis vraiment impatient de vous y voir tous. Je vous prie de profitez de ce Magazine, publié tous les six mois, où vous trouverez des articles très intéressants et certains contenus provocants et stimulants.
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Crédits tous les photos à IISD/ENB | Kiara Worth
A LA UNE Le deuxième forum sur la faune sauvage
14ème rencontre de la Conférence des Parties (COP14) à la Convention sur la diversité biologique (CBD) Le deuxième forum sur la faune sauvage s’est tenu le 21 novembre 2018, dans le cadre de la quatorzième rencontre de la Conférence des Parties (COP14) à la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Charm El-Cheikh, Égypte. Environ 160 participants ont assisté au forum, qui a abordé le thème central de l’« Utilisation durable pour la conservation et les moyens de subsistance. » L’événement était organisé par le Partenariat collaboratif sur la Gestion durable de la faune sauvage, partenariat volontaire de 14 organisations internationales œuvrant à la promotion de l’utilisation durable et de la conservation de la faune. Le Conseil international de la chasse et de la conservation de la faune sauvage est un membre fondateur de l’initiative.
Le forum a réuni des parties prenantes du monde entier pour parler de leurs expériences partagées et rechercher des solutions créatives aux problèmes liés à la santé et à la sécurité des personnes et des espèces sauvages, à la crise de la viande de gibier et à l’utilisation non durable de la faune sauvage. Les discussions du forum orienteront les priorités sur la gestion durable de la faune sauvage pour le Cadre sur la biodiversité post-2020, et les principaux messages ont été transmis au Sommet sur la nature et la culture organisé à la CBD COP 14 du 22 au 24 novembre 2018. Lors de la séquence inaugurale, David Cooper, secrétaire exécutif adjoint de la CDB et président du CPW, a accueilli les participants au forum en soulignant la menace qui pèse sur la faune sauvage en raison d’une perte de biodiversité ainsi que l’importance cruciale de cette 8
« Nous avons besoin de la biodiversité, mais la biodiversité n’a pas besoin de nous » Hamdallah Zedan Représentant de l’Égypte, présidence de la Convention sur la diversité biologique (CBD) COP14
faune pour les moyens d’existence des personnes du monde entier. Sheila Wertz-Kanounnikoff, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Secrétariat du CPW, a souligné que le forum se déroulait à un moment critique dans la concrétisation des Objectifs d’Aichi sur la biodiversité et des préparations pour le Cadre Post-2020 de la biodiversité. Daniel Kobei, du Forum international autochtone sur la biodiversité, a mis l’accent sur l’importance de l’implication des populations indigènes, en particulier pour déterminer le moyen de les faire bénéficier des utilisations de la faune et pour s’assurer de la prise en compte de leurs préoccupations. Leah Wanambwa-Naess, de la Commission de l’Union africaine, a souligné
David Cooper, secrétaire exécutif adjoint de la CDB et président du CPW
Leah Wanambwa-Naess, Commission de l’Union africaine
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Sheila Wertz-Kanounnikoff, FAO et du Secrétariat du CPW
Daniel Kobei, Forum international autochtone sur la biodiversité
Réunion I - Les Hommes et la faune sauvage : santé et sécurité: Marthin Kasaona, Cristina Romanelli, Suneetha Subramanian, Raja Sharma Rymbai, Catherine Machalaba, Jim Desmond remarquer la demande croissante pour des médecines traditionnelles, complémentaires et alternatives, tout en insistant sur l’opacité des chaînes d’alimentation liées au commerce des herbes, surtout dans l’authentification des spécimens. Catherine Machalaba, de l’EcoHealth Alliance, a présenté des études de cas de Malaisie et du Bangladesh qui illustrent l’utilisation de la biodiversité et des données comportementales pour la prévention et le contrôle des maladies. Elle a décrit une approche « Une santé » qui crée de la valeur grâce au partage de stratégies de contrôle afin de trouver des solutions mutuelles qui soutiennent la santé humaine et environnementale. Jim Desmond, également membre de l’EcoHealth Alliance, a présenté l’interface entre la protection de la faune sauvage, le commerce de viande de brousse et la sécurité sanitaire au Libéria. Il a mentionné que, dans le cadre du programme de prévention de pandémie « PREDICT », une analyse du comportement humain, du changement d’utilisation du sol et des facteurs qui pourraient contribuer à des événements de contagion dans la diffusion de maladies au sein des populations d’animaux sauvages, est utilisée pour renseigner les politiques publiques afin de préparer une riposte.
le besoin d’une action coordonnée pour le continent africain dans la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages, mais aussi pour promouvoir une approche participative avec les communautés sur l’utilisation durable de la flore et de la faune sauvage. Lors de la première réunion, intitulée: Les Hommes et la faune sauvage : santé et sécurité, Marthin Kasaona, du ministère de l’Environnement et du Tourisme de Namibie, a fourni des exemples concernant la Namibie sur les conséquences préjudiciables des conflits entre les humains et la faune sauvage. Il a noté la difficulté pour les communautés locales à fournir des preuves de pertes de bétail et de cultures, causées par la faune sauvage, et le manque d’indemnisation complète pour ces pertes. Raja Sharma Rymbai, du réseau Terra Madre indigènes, a parlé des relations humains-faune sauvage, et souligné le fait que les populations autochtones jouent le rôle de gardiens de la biodiversité, face à l’évolution des modes d’utilisation des sols et aux menaces émergentes pesant sur les écosystèmes. Suneetha Subramanian, de l’Université des Nations unies (UNU) a fait 10
sauvage. Sarah Ferguson, directrice de TRAFFIC Vietnam, a déclaré que les pangolins étaient l’une des espèces de mammifères les plus fréquentes dans le commerce illégal d’animaux sauvages en Asie. Elle a indiqué des motivations courantes pour les récoltes de populations d’animaux sauvages, dont la médecine traditionnelle, les rituels et les cérémonies tribaux, et les demandes des centres urbains et des marchés internationaux pour des parties prisées d’animaux sauvages.
Les sessions se sont poursuivies avec Partage de la viande d’animaux sauvages : Résoudre les conflits entre la subsistance et les utilisations commerciales, animée par John Emmanuel Fa, Centre de recherche forestière internationale (CIFOR). Philippe Mayaux, de la Commission européenne, a fait un compte rendu sur le Programme de gestion durable de la faune sauvage, qui soutient les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) dans la protection des espèces sauvages en danger en réduisant la chasse à des niveaux soutenables, et en améliorant la sécurité alimentaire grâce à l’identification d’autres sources de protéines. Shane Mahoney, PDG de Conservation Visions, a déclaré que les premiers colons nord-américains, contrairement aux peuples des Premières nations, ont entrepris des récoltes massives non durables des espèces sauvages, principalement mues par l’industrie de la mode et la chasse récréative. Il a donné des exemples de gestion durable de la faune sauvage : en éliminant les marchés de gibier, en s’assurant de la légitimité des objectifs des récoltes de faune sauvage, et en recourant à la science pour adopter une politique sur la faune
Après une pause-déjeuner, Sheila Wertz-Kanounnikoff, de la FAO et du Secrétariat CPW a lancé une animation vidéo illustrant ce qu’est le CPW, la façon dont son travail règle les problèmes clés quant à la gestion durable de la faune sauvage pour parvenir à la sécurité alimentaire, améliorer les moyens d’existence, combattre le commerce illégal de la faune sauvage et préserver la biodiversité. Des sites africains aux étagères asiatiques : des solutions à une utilisation non durable de la faune sauvage et au commerce illégal, tel était le sujet de la troisième session, animée par Roland
Réunion II – Partage de la viande d’animaux sauvages : Résoudre les conflits entre la subsistance et les utilisations commerciales: John Fa, Sarah Baker Ferguson, Philippe Mayaux, Shane Mahoney
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Melisch, de TRAFFIC et également vice-président du CPW, et Klemens Riha, du Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ). Bennett Mbapeua Kahuure, du ministère de l’Environnement et du Tourisme de Namibie, a souligné le succès de la Namibie dans le recouvrement de la faune sauvage et concernant les progrès effectués dans la gestion durable de la faune, en faisant la promotion d’une stratégie de conservation en dehors des parcs nationaux et en assurant une base légale pour que les communautés locales puissent bénéficier de la conservation. Tjavarekua Elmarie Tjijahura, de Women for Conservation, Namibie, a mentionné les efforts des femmes dans
les aires de conservation communautaires pour réduire le braconnage, en insistant sur le fait que les efforts doivent « commencer à la maison ». Phil Franks, de l’Institut International pour l’Environnement et le Développement, a souligné les incidences sociales de la gouvernance des zones protégées et a noté que la communauté supporte souvent les coûts de la conservation via une dépossession et une exclusion historiques. Il a décrit une nouvelle plateforme intitulée « People Not Poaching: the Communities and Illegal Wildlife Trade (IWT) Learning Platform » [Les personnes qui ne braconnent pas : les communautés et
le commerce illégal d’espèces sauvages (IWT) Plateforme d’apprentissage] qui propose des exemples de bons résultats de communautés locales dans la réduction du commerce illégal d’espèces sauvages. David H.W. Morgan, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), a insisté sur le rôle de la CITES dans la promotion de la légalité, la durabilité et la traçabilité dans le commerce des espèces sauvages. Il a mentionné des exemples positifs de recouvrements dans la liste des espèces de la CITES, notamment la vigogne, le markhor et l’orange-cerise africaine. Taye Teferi, de TRAFFIC,
Réunion III - Des sites africains aux étagères asiatiques : des solutions à une utilisation non durable de la faune sauvage et au commerce illégal: Klemens Riha, Bennett Mbapeua Kahuure, Tjavarekua Elmarie Tjijahura, Leah Wanambwa-Naess, David Morgan, Phil Franks, Taye Teferi, Roland Melisch
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a mis en avant les efforts accrus pour combattre le commerce illégal des espèces sauvages, tout en établissant une analyse de rentabilité pour des entreprises axées sur la nature. Il a présenté au forum la coopération entre la Chine et l’Afrique, qui fournit l’occasion et les ressources nécessaires pour renforcer le commerce légal et durable des espèces sauvages par l’intermédiaire de marchés de produits certifiés. Leah WanambwaNaess, de la Commission de l’union africaine, a décrit les politiques de la Commission pour préserver la flore et la faune sauvage. Elle a mis en avant une stratégie africaine pour sécuriser le soutien politique de ses états membres contre le commerce illégal de la faune et de la flore sauvages.
Délégués pendant l’événement
Les participants se divisent en groupes de «cafés internationaux» pour discuter de la vision pour la gestion durable de la faune
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Réunion IV - La faune sauvage et les Hommes en 2050 : une vision pour une gestion durable de la faune sauvage: Fabiana Spinelli, Carlos Manuel Rodríguez
Au cours de la quatrième session, intitulée La faune sauvage et les Hommes en 2050 : une vision pour une gestion durable de la faune sauvage, Carlos Manuel Rodriguez, ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Costa Rica, modérateur de la session, et Fabiana Spinelli, de CBD, ont présenté deux séances « café monde ». Au cours du premier café monde, articulé autour du thème « Le futur que nous voulons », les participants au forum ont fourni une rétroaction sur la vision future et se sont concentrés sur la gestion durable de la faune sauvage. En contant des histoires de futurs possibles, Shonisani Munzhedzi, du Département des affaires environnementales, Afrique du Sud, a déclaré que l’indifférence actuelle vis-àvis de la nature a conduit à des tueries de masse d’animaux sauvages, une perte de moyens d’existence, une perte d’identité et de lien avec la nature et à des conflits socioculturels.
présenté le processus et les échéances pour le Cadre post-2020 pour la biodiversité mondiale à adopter à la COP 15. Ce processus, a-t-il dit, inclurait des ateliers thématiques mondiaux et régionaux et des consultations pour assurer un processus participatif, transparent, axé sur les résultats, transformatif et catalytique.
Oliver Hillel, du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, a 14
Concernant l’évaluation de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur l’utilisation durable des espèces sauvages, John Donaldson, du South African National Biodiversity Institute, a noté que la portée de l’évaluation a inclus une évaluation de l’utilisation destructive et non destructive, l’amélioration de l’utilisation durable des espèces sauvages, l’efficacité des approches et des pratiques, et l’évaluation des avantages de la conservation. Dans une seconde discussion du café monde appelée « Préparer l’avenir pour les hommes et la faune sauvage post 2020 », les participants ont abordé des problèmes que l’évaluation de l’IPBES devrait traiter ; comment le cadre de la biodiversité post-2020 devrait répondre à des problèmes liés à la faune sauvage, et le rôle futur du CPW.
Hamdallah Zedan, Représentant de l’Égypte, présidence de la Convention sur la diversité biologique (CBD) COP14
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MINISTRY OF AGRICULTURE AND FORESTRY
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À l’occasion du 2e Forum de la faune sauvage, le lauréat du sixième Prix Markhor du CIC a été désigné. Il s’agissait du projet « Return of Rural Wetlands LIFE+ Project » [Retour de la vie dans les zones humides rurales], une initiative fructueuse qui existe depuis 2010 en Finlande.
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Le projet, dirigé par l’Agence finlandaise de la faune sauvage, se concentre sur la restauration des terres humides rurales, avec la coopération entre les propriétaires terriens, les chasseurs, les associations locales et les autorités régionales travaillant sur des questions environnementales. Les résultats comprennent une amélioration de la qualité, de la variété et du nombre de terres humides dans les régions rurales dans le cadre du projet. Dans une large mesure, ce dernier a aussi conduit à la création d’un nouveau cadre de travail
pour la conservation, la restauration et la recréation de terres humides, qui sont fortement tributaires de la coopération de la communauté locale. La motivation, les compétences et la coopération des populations locales, en particulier des chasseurs et des autorités régionales, pour la conservation, la restauration et la recréation de zones humides aux niveaux locaux et régionaux ont augmenté de façon substantielle au cours de ce projet. Secrétaire exécutive de la Convention sur 18
la diversité biologique, le Dr Cristiana Paşca Palmer, qui est aussi membre du Jury du Prix Markhor du CIC, a félicité toutes les personnes impliquées dans le projet. Dans son discours, le Dr Cristiana Paşca Palmer a reconnu le rôle crucial des communautés dans la préservation de la nature : « Ce projet montre comment les communautés locales venant de différents milieux peuvent travailler efficacement ensemble vers un objectif commun. C’est bien de voir que l’utilisation durable de la diversité biologique, l’un des trois objectifs définis dans le premier article de la Convention sur la diversité biologique, est considérée
Regardez une courte entrevue avec les lauréats du prix Markhor du CIC comme un outil crucial pour parvenir à un objectif commun. » C’est le premier gagnant du Prix Markhor du CIC du continent européen. Ceci montre qu’en dépit d’une société de plus en plus urbanisée en Europe, il reste toujours possible pour les communautés locales, les chasseurs et
les propriétaires fonciers ordinaires de façonner le milieu naturel et de restaurer et gérer les habitats des terres humides sur une base volontaire, même dans les zones dominées par l’agriculture et la sylviculture. Pendant la cérémonie de fermeture, le Dr Cristiana
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Paşca Palmer a remercié les membres du CPW et a insisté pour que l’on mette davantage l’accent sur le soutien aux droits des communautés à gérer les ressources. Les participants ont alors pris part à une soirée de réception, où la Hongrie a proposé d’accueillir un forum CPW sur la faune sauvage à Budapest, en 2021.
Chers lecteurs, chers chasseurs, George Aman, Président du CIC
En tant que chasseur actif depuis maintenant déjà plus de 45 ans, et m’adonnant aussi à cette passion merveilleuse dans toutes les parties du monde, je m’inquiète de plus en plus de la réticence de certains chasseurs à fournir une modeste contribution pour tenter de préserver la chasse.
La tentation humaine de glorifier « la situation actuelle » et de considérer son propre jardin, encore fleuri, comme garantie de l’avenir est une grave erreur. Le secret bancaire suisse est un exemple typique de cas où la légèreté dans le traitement des problèmes émergents peut nous conduire. Bien qu’il soit depuis longtemps évident que ce privilège suisse prendra bientôt fin, de nombreux banquiers traditionnels et hautement professionnels en Suisse ont adopté la politique de l’autruche tout en profitant de la manne des roubles pendant des années avant l’abolition définitive du secret bancaire pour les investisseurs étrangers. Quelle erreur fatale. Il me semble nécessaire et tout à fait opportun d’avertir à temps nos chasseurs sur les dangers qui nous menacent et les
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nuages noirs dans le ciel, afin de pouvoir parer au pire. Au fil des ans, nos opposants ont développé un modèle d’affaires perfide et sophistiqué. Beaucoup de ces organisations aiment jouer sur les émotions et se focalisent sur l’acte de tuer pratiqué nolens volens par les chasseurs. Elles récupèrent ainsi des centaines de millions de dollars par an auprès de personnes crédules et qui sont certainement d’une bienveillance enviable. Beaucoup d’ONG anti-chasse ne peuvent pas accepter le fait que ces énormes moyens financiers se retrouvent en fin de compte en grande partie dans les poches des organisations elles-mêmes et promeuvent exactement le contraire avec l’argent restant. En Afrique, par exemple, les interdictions de chasse sont utilisées pour encourager le braconnage (chasse illégale), la mise en valeur des terres
Le CIC (Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier), en collaboration avec la FACE (Fédération Européenne de la Chasse), s’est engagé dans la lutte pour la préservation de la chasse et a récemment lancé une campagne mondiale pour demander une contribution d’1 euro par chasseur. Une contribution indispensable à la préservation de la chasse. 21
par les petits agriculteurs et l’abattage ou l’empoisonnement des lions ou des éléphants par les habitants des terres locales. Les organisations telles que le WWF et l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) sont toutefois exclues de ce raisonnement. Elles se portent bien garantes d’une chasse légale menée conformément aux principes de développement durable. Sur la scène internationale, des décisions d’une portée considérable sont en train d’être prises. Pas au niveau communal, cantonal ou national. Ces conférences qui forment l’opinion partout dans le monde constituent le noyau de décisions qui sont si dangereuses pour l’utilisation durable de la nature et qui ne nous parviennent que beaucoup plus tard. On se souvient du règlement européen sur les armes, de l’initiative pour l’abolition de la chasse à Zurich, du problème du loup, de l’interdiction du transport des trophées de chasse et bien plus encore. La FACE et le CIC tentent d’influencer et de défendre l’utilisation durable de la nature à l’occasion du plus grand nombre de conférences possible.
Les villageois transportent chez eux la viande d’une chasse communautaire Photo de Rolf D. Baldus 22
Qu’est-ce que l’utilisation durable de la nature ? Les gens qui croient en la création et qui pensent qu’il est juste et logique que nous utilisions la forêt et les champs pour l’exploitation forestière et la chasse, que nous utilisions les lacs et les océans pour la pêche, que nous nous appropriions la terre par l’agriculture, que nous apprivoisions des chevaux et des chiens pour en faire des animaux domestiques et beaucoup plus. Nous nous distançons clairement des conceptions sectaires et presque extrêmes de la vie, des concepts extrêmes de protection des animaux et des végétaliens. Si nous ne sommes pas solidaires en tant que communauté, si nous ne voyons pas les signes de plus en plus clairs de « l’urbanisation » de nos décideurs politiques, nous connaitrons une fin terrible dans quelques années. Je ne veux pas devoir regarder mes petits-enfants dans les yeux et leur expliquer qu’avec un euro, nous, chasseurs, aurions pu nous prémunir contre la catastrophe imminente, mais que la confortable « situation actuelle » nous en a empêchés.
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de la nature et, surtout, être présents dans les médias sociaux modernes. Ceci, chers lecteurs, requiert une reconnaissance précoce de la situation internationale alarmante de la chasse et une participation extrêmement modeste de chaque chasseur individuel.
Pour pouvoir reprendre ce combat sur la scène internationale, nous avons besoin de fourches de la même longueur que celles utilisées par ceux qui souhaitent nous envoyer en enfer. Nous devons assister à des conférences, pénétrer les médias non chasseurs, être présents dans les écoles à un stade précoce et expliquer aux enfants l’utilisation durable
George Aman Président du CIC
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1 EURO PAR CHASSEUR Je voudrais lancer un appel à la solidarité à votre fédération nationale de chasse et lui demander de collecter l’euro de solidarité de ses membres pour cette lutte incroyablement importante et de le reverser au CIC et au FACE pour notre future génération.
« Nous devons... surtout, être présents dans les médias sociaux modernes...» 25
LES DIVISIONS 90e anniversaire de la fondation du CIC
Le 7 décembre 2018, la Chambre des chasseurs slovaques a célébré le 90 e anniversaire de la fondation du CIC. La cérémonie s’est déroulée en Slovaquie dans les villes de Nové Zámky et Palárikovo, deux lieux de grande importance historique pour le CIC. Les associations de chasseurs de la Slovaquie, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Pologne ont participé à l’événement. L’événement fut honoré par la présence du ministre
de l’Agriculture et du développement rural de la République slovaque, Hon. Gabriela Matečná. Dans chacun de leurs discours, les orateurs ont félicité le succès du CIC et en particulier la prévoyance des pères fondateurs du CIC. L’idée de créer une organisation internationale de chasse a vu le jour déjà en 1910 à l’occasion d’une exposition sur la chasse à Vienne. En 1926, le Professeur Antonin Dyk de
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Comte Louis Károlyi
Maxime Ducrocq
l’Université de Prague a repris l’idée mais c’est grâce à l’avocat français Maxime Ducrocq et au comte Louis Károlyi que l’idée fut traduite en une action concrète. Ils organisèrent une conférence internationale dans la ville de Nové
Zamky, dans le sud de la Slovaquie, en novembre 1928 pour discuter de la possibilité de créer une organisation internationale de la chasse. Un grand nombre des discussions lors de cette conférence ont eu lieu dans le manoir 27
du comte Károlyi à Palárikovo. Le résultat fut la « déclaration de Nové Zamky » appelant à la création d’un « conseil international de la chasse» portant le même nom et à la création d’une commission chargée d’élaborer les statuts de cette organisation. Cela a servi de base à la première assemblée générale et à la fondation du CIC en novembre 1930 à Paris.
la fondation de l’organisation, mais a également apporté une histoire plus colorée aux délibérations. Il expliqua comment, même à la fin de la Première Guerre mondiale, et lors du traité de Trianon qui sépara les nations, ce fut le respect de la nature et de la faune sauvage, et la chasse en particulier, qui contribuèrent à établir des amitiés étroites entre les nations.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur général du CIC, Tamás Marghescu, a rappelé les faits concernent
Cette amitié entre nations fut de nouveau au premier plan lors de l’événement. Les représentants des
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quatre nations ont signé un mémorandum d’accord commun sur le renforcement de la collaboration entre les associations de chasseurs du groupe Visegrád. Le CIC souhaite célébrer cette étape mémorable dans l’histoire du CIC et féliciter la chambre des chasseurs slovaques pour l’organisation de cet événement formidable!
Regarder en arrière et aller de l’avant 20e réunion du Forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et l’Europe de l’est Le 10 décembre 2018, le Forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et l’Europe de l’est a tenu sa 20e réunion à Sofia, en Bulgarie. L’ordre du jour comprenait les épidémies de peste porcine africaine et les élections du forum. Des délégués de Bosnie-Herzégovine, de Roumanie, de Russie, de Slovaquie, de Slovénie et de la Bulgarie, pays hôte, ont donné un compte rendu de l’évolution de la politique et de l’économie de la chasse dans leur pays.
Le président de l’Union des chasseurs et pêcheurs de Bulgarie (UHAB), Vasil Vasilev, a insisté sur l’indépen-dance politique des ONG de chasse, mais sur le maintien de bonnes relations avec les institutions gouver-nementales et sur le partenariat avec l’État dans la planification et la mise en œuvre de la gestion de la faune. Un autre côté de la médaille est l’image de la chasse dans les médias, en particulier dans les médias sociaux. Les délégués ont convenu que le contenu doit être soigneusement sélectionné, mais il est égale-ment essentiel de changer la perception des critiques. Le message positif doit poser sur le souci de la biodi-versité et des activités sociales.
En ce qui concerne la peste porcine africaine, il fut noté que chaque pays affecté utilise des méthodologies un peu différentes pour lutter contre les épidémies. Les participants ont convenu qu’un effort coordonné et un échange sur les développements devrait être lancé au sein du forum de coordination du CIC.
L’initiative de collecte de fonds du CIC, «1 EUR par chasseur », a été présentée par le directeur général, Tamás Marghescu. Les délégués se sont félicités de l’idée que les associations de chasseurs nationales ou régionales versent ce montant à la CIC et à la FACE pour les campagnes de communication, mais ont de-mandé de plus amples informations sur l’utilisation des fonds.
Suite aux tendances démographiques des grands carnivores et au besoin croissant de coopération interna-tionale dans leur gestion, le Forum de coordination organisera une conférence en Roumanie en février 2019. Chef de la délégation roumaine du CIC, M. Valeriu Bolgiu a proposé de rechercher une date et un lieu. De plus amples détails seront distribués lorsqu’ils seront disponibles.
Le résultat le plus important fut celui de l’élection : Vasil Vasilev, président de l’UHAB, fut élu président du Forum de coordination et la présidente de l’Association russe des chasseurs et pêcheurs, Tatiana Aramileva, en tant que vice-présidente. Félicitations à tous les deux ! Nous souhaitons particulièrement la bienve-nue à Mme Aramileva dans ses nouvelles fonctions. Cela renforce de manière visible le rôle de la Russie au sein du Forum de coordination. 29
Conférence internationale sur les femmes et la chasse durable « La femme et l’ours – du passé au présent »
Du 17 au 20 août, plus de 70 femmes chasseuses du monde entier se sont réunies à Ilomantsi, en Finlande, pour la quatrième conférence des femmes et de la chasse durable (WaSH), « La femme et l’ours – du passé au présent ». L’événement était organisé dans le cadre des activités du groupe de travail Artemis du Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC), qui agit en tant que forum et groupe de mise en réseau pour les femmes chasseuses. Tuomas Hallenberg, président de l’Association des chasseurs finlandais, a donné le coup d’envoi de la conférence et expliqué la situation dans son pays : « La chasse se porte bien en Finlande. Selon la dernière enquête, 66 % des citoyens ont une vision positive ou très positive de la chasse et seuls 10 % d’entre eux se montrent critiques ou très critiques. Bien que nous soyons compétents, n’y a-t-il pas toujours quelque chose à améliorer ? En Finlande, 0,3 million de chasseurs acquittent tous les ans des droits de chasse. C’est un nombre plutôt conséquent dans un pays de 5,5 millions d’habitants. On peut dire que la Finlande est un petit géant de la chasse.
La conférence qui s’est déroulée en Europe du Nord a accueilli des participants venus de 10 pays, dont la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la Hongrie, les États-Unis, la Slovaquie, les Pays-Bas, la Russie, la Croatie et la Pologne. L’Association des chasseurs finlandais était le principal organisateur de cette rencontre internationale, accueillie par l’Association des femmes chasseuses de Carélie du Nord. Le nombre de chasseuses augmente dans de nombreux pays, notamment en Finlande qui en compte à elle seule plus de 22 000.
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Pourtant, l’âge moyen des chasseurs augmente, ce qui correspond à la pyramide des âges en Finlande. On compte actuellement 22 000 chasseuses, et 1/4 des personnes passant l’examen de chasse sont des femmes. Ce phénomène est important et sa signification peut difficilement être
surestimée. Il était une fois une avocate brune qui était végétarienne. À présent, elle dresse des braques allemands à poil dur et chasse avec eux. C’est ma femme. Lui ayant convenablement présenté mon passe-temps préféré, il lui a été plutôt facile d’accepter mes voyages de chasse et de m’accompagner. Avant d’être conquise par la chasse, la dernière étape
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fut pour elle de prendre un chien de chasse. Depuis, ses pas l’ont portée dans les collines de Laponie, mais aussi à travers les champs et les forêts du sud de la Finlande. Lors d’une conférence, j’ai utilisé plusieurs fois le terme “chasseur femme”, et après mon intervention, une femme est venue me voir et m’a dit, “vous n’avez pas cessé d’utiliser le mot chasseur femme. Ce n’est plus nécessaire. Nous sommes des chasseurs”. Je l’ai retenu ! L’Association des chasseurs de Finlande a le privilège d’accueillir cette conférence.
George Aman, Président du Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) a déclaré « ...Je crois sincèrement que les chasseuses représentent notre espoir pour la survie de la chasse, parce qu’entre autres choses, elles éduquent les futures générations au respect nécessaire de la nature, et notamment à la chasse durable. Et vous mesdames,
êtes les mieux placées pour prendre soin de l’éducation des jeunes générations, qui représentent l’avenir de notre passion. » Soňa Chovanová Supeková, présidente du Groupe de travail Artemis, a ajouté : « La nature particulière de la Carélie du Nord et la culture de la chasse finlandaise offrent un cadre fantastique à la conférence. La “Femme
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et l’ours” jouent un rôle important dans la mythologie finlandaise. Le Groupe de travail Artemis est une plateforme unique pour les femmes du monde entier. Je suis heureuse d’accueillir 75 femmes venues de dix pays sur trois continents. » Heli Siitari, directrice exécutive de l’Association des chasseurs finlandais a souligné le fait que « cette conférence offre une excellente occasion de créer des réseaux et de partager des informations sur les meilleures pratiques dans différents pays. »
Soňa Chovanová Supeková, présidente du Groupe de travail Artemis
Heli Siitari, directrice exécutive de l’Association des chasseurs finlandais
N’« Ours » bliez pas – la situation en Finlande L’atelier et la conférence internationale ont eu lieu dans la municipalité la plus riche en ours de Finlande. Ils étaient axés sur les difficultés actuelles quant à la conservation des ours et d’autres grands carnivores en Europe. (Plus d’informations sur les grands carnivores.) En mai dernier, l’Institut des ressources naturelles de Finlande a évalué la population d’ours en Finlande, en comptant le nombre d’oursons nés au printemps, à plus de 2 000 individus, soit le nombre le plus important jamais atteint. La population a plus que doublé ces dix dernières années. Le décret rendu par le ministère de l’Agriculture et des Forêts sur le nombre maximal d’ours autorisés à être chassés fixe le quota pour cette année à 355 individus. C’est le quota le plus élevé à ce jour, et avec 100 individus de plus que l’année dernière, il s’agit du nombre
le plus élevé de toute l’Union européenne. Cependant, l’augmentation des possibilités de chasse ne devrait pas avoir d’incidence négative sur la viabilité de la population d’ours. 33
Jaana Husu-Kallio, Secrétaire permanent du ministère de l’Agriculture et de la Forêt en Finlande
Jacqueline Frair, professeur de l’Université de New York et vice-présidente de la Division Sciences appliquées du CIC
Jaana Husu-Kallio, Secrétaire permanent du ministère de l’Agriculture et de la Forêt en Finlande a remarqué : « L’objectif principal de l’augmentation du quota de chasse pour les ours est de maintenir la population en expansion proche du niveau atteint à l’heure actuelle, de cibler la chasse dans des zones où la population est exceptionnellement dense et d’empêcher les dommages causés aux rennes, dont le nombre augmente depuis quelque temps. Outre l’évolution en matière de dommages, un autre élément est également pris en compte lorsque l’on cible les permis de chasse dans certaines zones spécifiques : il s’agit du statut des populations d’élans par rapport au nombre d’ours. Dans certaines régions, aucune chasse à l’élan n’a été organisée ces dernières années en raison de l’augmentation des populations de grands carnivores. La chasse durable ciblant les populations d’élans est impossible, sauf si le nombre de grands carnivores est régulé. »
L’ensemble des participants a partagé les préoccupations du professeur de l’Université de New York, Jacqueline Frair, vice-présidente de la Division Sciences appliquées du CIC, qui a rappelé que les jeunes gens ont été aliénés de la nature. Tout le monde a convenu que la conservation de la faune et de la nature, notamment l’artisanat de brousse et d’autres compétences en milieu sauvage, devrait intégrer le programme scolaire officiel à partir de la première année. (Plus sur l’aliénation de la nature) « Les participants ont aussi eu la possibilité de s’adonner à une chasse à l’ours qui a débuté le 20 août. Cette fois-ci, nous n’avons pas attrapé d’ours, mais l’expérience était unique, puisque dans de nombreux pays européens, on ne chasse pas du tout les ours, » a conclu Heli Siitari. Un merci particulier à l’Association des chasseuses de Carélie du Nord, surtout à Jaana Elina Puhakka pour son engagement active dans l’organisation du WaSH à Ilomantsi, avec les membres de l’association : Tiina Eronen, Anna Maria Penttinen, Anneli Piiponnen, Aniina Poutiainen, Anna Puruskainen Saarelainen et Sanna Leppänen.
La conférence a donné la parole à des intervenants venus d’Europe et des États-Unis, et parmi les plus jeunes conférenciers, la Slovaque Adriana Sojáková, 14 ans, a été la plus chaleureusement applaudie lors de la présentation de son projet nature lié à la chasse. 34
Fondé sur le rapport de Soňa Chovanová Supeková.
Conférence internationale des chasseuses, Bečej, Serbie Les 25 et 26 août 2018, la 6e Conférence internationale des chasseuses et le Bal des dames avec le soutien du CIC se sont déroulés à Bečej, Serbie. Cet événement traditionnel de trois jours a attiré 50 femmes venues de sept pays : Slovaquie, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Slovénie, Bosnie et du pays hôte, la Serbie. La 6e Conférence internationale des chasseuses organisée par le Damski lovački klub Bečej (Club de chasse féminin de Bečej), était présidée par la chasseuse
réputée, Mme Sanja MomčilovićBognič. Le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) était représenté par le Dr Imrich Suba, président du forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et l’Europe de l’Est. Les participants ont eu la possibilité d’aborder différentes méthodes de chasse selon les pays et de partager les meilleures pratiques dans le cadre de conférences scientifiques sur
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diverses thématiques. Les loups ont été le principal sujet de discussion. Le président du LU (Lovačko Udruženje), Jovan Šerbanović de Žagubica, et le Dr Branislav-Bane Živković ont parlé des populations de loups, de la faune et de la chasse en Serbie, en particulier dans la région de l’Homolje. Mme Sanja Momčilovič Bognič a présenté l’Encyclopédie pour les jeunes chasseurs. Outre son rôle incitatif, l’Encyclopédie a un rôle pédagogique et éthique, dans ses sections consacrées au comportement, aux codes et à l’éthique de la chasse. Elle permet d’inculquer ces valeurs dans le développement de la personnalité des enfants, de sorte que
plus tard, en tant qu’adultes et chasseurs, ils puissent transmettre ces compétences aux générations futures. À cette fin, et à lumière de tout ce qui précède, la création de l’Encyclopédie pour les jeunes chasseurs peut être perçue comme une entreprise stratégique dont la mise en place demande du temps et de la détermination. Chaque année, de nouvelles générations d’enfants peuvent renouer avec la nature et apprendre le respect de la nature, des lois sociales et des règles de comportement ainsi que la conservation de la faune. Les enfants peuvent participer au travail des organisations de chasse sur le développement des meilleures pratiques de chasse, qui tire son inspiration de 36
leurs connaissances et compréhension de la chasse en Serbie. Le contenu de l’Encyclopédie de chasse pour les jeunes est divisé en plusieurs unités thématiques formant la base complète de l’éducation du futur chasseur. Elle est rédigée en conformité avec les lois de la nature et de la société, dans l’intérêt de la conservation de la faune, des territoires de chasse et du développement durable de ces ressources.
Projet « Viande de gibier » CIC-YO Suisse Le groupe suisse YO veut sensibiliser l’opinion publique sur la chasse. C’est pourquoi le groupe a lancé une coopération avec deux restaurants de Zurich cette année. Après tout, quelle meilleure façon de rapprocher un large public urbain de la chasse qu’une conversation autour d’un repas de gibier ?
Le groupe suisse YO effectue déjà depuis des années un travail remarquable avec son « Journée des enfants », au cours duquel des écoliers sont emmenés en forêt et font la découverte progressive de la faune et de la chasse. Lors de la dernière réunion de coordination en février 2018, lancée suite au succès du « Journée des
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enfants », un nouveau projet a vu le jour, destiné à améliorer la connaissance du public sur la chasse dans le Zurich urbain. Il convient de noter qu’un référendum pour nationaliser la chasse dans le canton de Zurich était prévu en septembre 2018 ; ceci a alerté tous les chasseurs et a fait l’objet d’un vaste débat sur plusieurs canaux, mais la population s’y est opposée avec véhémence.
le jour, et où l’approvisionnement en nourriture locale, mais également durable, gagne en importance. Il est assez intéressant de constater que la viande de gibier est souvent perçue de façon plus positive que la chasse en général. En conséquence, la viande de gibier d’origine locale est un merveilleux « moyen de communication » pour permettre aux chasseurs de se connecter au grand public et de faire connaître non seulement cette formidable source de nourriture, mais aussi la chasse en tant que service à la nature et à la faune.
L’essence de ce nouveau projet était de mieux faire connaître la viande de gibier en tant que source de viande durable et saine pouvant être accommodée de multiples façons au-delà des recettes traditionnelles et bien connues. En outre, la viande de gibier est la source de viande idéale pour les personnes focalisées sur une consommation consciente de viande. Précisons aussi qu’en Suisse et à Zurich, la viande de gibier est principalement servie en automne et que le grand public n’est pas au courant de la disponibilité de la viande de gibier locale tout au long de l’année. Cette viande devrait d’ailleurs apparaître comme une évidence, surtout autour de Zurich où de nombreux concepts gastronomiques innovants voient
L’idée initiale de cours de cuisine publics consacrés au traitement et à la préparation de la viande de gibier a été rapidement abandonnée en raison du manque de ressources et de lieux adaptés. La « nécessité étant la mère de l’invention », une solution encore meilleure est rapidement apparue, qui a certainement eu un effet encore plus large que l’idée d’origine.
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Les restaurateurs contactés pour les cours de cuisine ont manifesté un vif intérêt pour l’idée de base du projet. Une coopération est donc née avec deux restaurants établis et bien connus de Zurich (le Restaurant Blaue Ente et la Brasserie Freilager). La « narration » est la clé pour tous : l’objectif était non seulement de présenter un menu innovant avec un gibier local, mais aussi de raconter une histoire passionnante à son sujet. D’où vient la viande ? Comment est-elle traitée ? Comment, et par qui a-t-elle été chassée ? Pourquoi a-t-elle été chassée ? Comment la chasse a-t-elle été réglementée ? Voici un éventail des nombreuses questions posées par des nonchasseurs et même des chefs impliqués dans le projet.
Marius Kipfer
Afin d’apporter ce message complexe vers l’assiette, le groupe YO responsable du projet était invité à aller chasser sur le territoire voisin de Marius Kipfer, qui a mené la chasse et livré la viande de gibier pour le projet. Par ce biais, les restaurateurs et le personnel ont été conviés à une partie de chasse afin de participer directement à cette expérience. Par cette soirée d’août très chaude, ils ne croisèrent cependant qu’un renard, qui à défaut de pouvoir faire office de gibier, permit tout de même de montrer ce qu’était la chasse.
était de créer des plats, où le bœuf, par exemple, était remplacé par du chevreuil ou du sanglier sauvage du coin. Dans le même temps, du gibier classique était également proposé aux visiteurs à l’esprit plus traditionnel, agrémenté d’une pointe de modernité. La tâche était facile pour nos férus de viande et chefs amateurs de YO (David Plaz et Georg Hammer). En conséquence, la plupart des plats de la carte proviennent de la cuisine d’un membre de YO, comme le carpaccio de chevreuil accompagné de cèpes ou le rôti de sanglier sauvage au chutney de
L’étape suivante de notre parcours a été l’élaboration d’un appétissant menu à base de gibier. L’objectif 39
citrouille. Afin de créer une atmosphère de type « pavillon de chasse », de nombreux trophées et accessoires avaient été livrés pour décorer les restaurants.
de la chasse. Une fois que les personnes ont vu le lien entre les mets délicieux dans leur assiette et la chasse, elles se montrent soudain soucieuses d’en apprendre davantage. Avec ce projet, le groupe suisse YO a fourni les bases pour continuer et se développer au cours des prochaines années. En outre, la coopération avec les restaurants a permis d’atteindre un large éventail de personnes avec des ressources limitées. Ce mouvement a beaucoup de potentiel dans le monde entier !
Les restaurateurs disposaient ainsi de tout le nécessaire : viande, décorations et histoires à raconter. Dans le même temps, un grand événement inaugural a donné le coup d’envoi à ce projet très réussi au restaurant Blaue Ente : avec du goulasch gratuit de sanglier sauvage pour tous les invités, suivi par un délicieux menu composé de gibier. Les restaurants ont été très satisfaits de la réaction des clients. Leur menu de gibier a donc été prolongé jusqu’en décembre.
Georg Hammer
Le démarrage réussi de ce projet montre que la viande de gibier est un formidable moyen de toucher la population urbaine et de conduire à des discussions à propos
Young Opinion GYSU Meeting 2018 Cette année, la rencontre de Young Opinion GYSU se tiendra à Rome, en Italie, du 14 au 16 décembre. Vendredi, le premier jour de la rencontre, sera une journée de conférence sur le thème de « La chasse à l’âge des réseaux sociaux ».
un autre type d’activité attend les participants le deuxième jour : la chasse au sanglier sauvage en Ombrie.
Après une dure journée de travail, 40
Le GYSU se terminera par un dîner de gala festif au célèbre club romain « Circolo della Caccia ». Les organisateurs attendent plus de 25 participants de toute l’Europe.
La direction générale du CIC vous souhaite de très agréables fêtes et une nouvelle année pleine de prospérité! Crédits photos à 41
CALL FOR SUBMISSIONS CIC Young Opinion Research Award 2019 Introduction: The CIC is a global nonprofit inter-governmental organization aiming to conserve wildlife through its sustainable use. The Young Opinion working group of the CIC focuses on creating a global network of young scientists under the age of 35, who believe in the values which the CIC is advocating. Objective: The CIC Young Opinion Research Award is aimed at supporting researchers whose projects contribute to the sustainable use of wildlife for the benefit of natural heritage conservation. Thereby, the goal of the Young Opinion Research Award is to promote scientific research in accordance with the spirit of CIC’s convictions. Such research may cover any or all of the three main pillars of sustainable wildlife management: economic, socio-cultural, ecological. Participants are required to send a summary of their research project, explaining the aim, methods and conclusions of the project. The jury, a committee of CIC experts, will determine the two winners, who will be rewarded with an invitation to participate at the 66th General Assembly 42
in Windhoek, Namibia (2 – 4 May 2019), to present their projects and get in contact with key representatives and experts in the field of sustainable hunting. The prize covers the registration fee, accommodation and reasonable preapproved travel expenses. The deadline for application is 13 January 2019. The results will be announced by midFebruary 2019. Requirements: Students of Masters or Doctoral programs under 35 years old are eligible to apply. The summary should meet the following criteria: - Cover the research topics dealing with sustainable hunting based on one or more of three approaches – economic, socio-cultural, ecological (topic examples: ethics, politics, or history of hunting; wildlife management measures from habitat improvements to harvest strategies) - Maximum length is 3600 characters/ two pages - Working language – English Please send your submissions to cic-yo@ cic-wildlife.org with the subject CIC Young Opinion Research Award 2019 43
OBSERVATION DE LA FAUNE SAUVAGE Mises à jour du Système d’Evaluation des Trophées #11 Réunion du conseil d’évaluation des trophées Le du conseil d’évaluation des trophées du système d’évaluation des trophées du CIC (TES) a organisé sa réunion annuelle les 27 et 28 août 2018 à Bassano del Grappa, Italie. À l’aimable invitation de l’ABIF (IT) et avec le généreux soutien de la famille Luca, le conseil d’évaluation des trophées s’est réuni dans le cadre historique et grandiose de la Villa Ca’Erizzo, ancien poste frontalier de la Croix-Rouge américaine, où Ernest Hemingway s’était remis de ses blessures. 30 personnes ont assisté à la réunion, notamment le président du CIC, George Aman. Il est particulièrement important de noter les décisions suivantes (paraphrasées pour abréger) :
• Chaque évaluateur agrée du CIC (CCM), lors du renouvellement de sa certification, doit maintenant également remplir un minimum requis de 15 évaluations dans la base de données des trophées du CIC, ou participer à un événement d’évaluation nationale 44
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afin de maintenir ses connaissances à jour. Les trophées qui sont présentés montés ne sont pas éligibles à l’évaluation. Les trophées doivent être préparés, séchés pendant 30 jours, évalués, puis montés. Le CIC TES a renouvelé son partenariat de longue date avec Rowland Ward. Le conseil d’évaluation des trophées du TES a publié une déclaration de politique sur l’utilisation du manuel lié à sa traduction, son utilisation et sa distribution. Les évaluateurs agréés du CIC doivent désormais signer et adhérer au Code de conduite du CIC TES, pour assurer que seules les normes
de professionnalisme les plus rigoureuses sont pratiquées lors de la représentation du CIC et du CIC TES. Un énorme merci aux hôtes et aux organisateurs de la réunion. Cela n’aurait pas été possible sans vous !
TES en chiffres: CCMs/STJs: 627 Pays dans le TES: 27 Mesures au sein du TED: 11200
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« Likez » nous sur Facebook pour des mises à jours régulières en dehors du Magazine du CIC !
NOUVEAU : Vous pouvez maintenant nous suivre sur Instagram pour du contenu qui n’apparaît pas sur Facebook ! (@cicevaluation) Le coin des publications Le Dr. Wolfgang Schulte a publié cette année un livre de langue allemande intitulé « Aussergewöhnliche Jagd Trophäen » (FR : Trophées de chasse exceptionnels) qui contient un examen détaillé de trophées anciens, anormaux et remarquables de cerfs communs, mouflons, sangliers sauvages et chevreuils d’Allemagne. Ce petit livre contient des histoires intéressantes, des photographies en couleurs et des évaluations historiques du CIC.
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Information de publication : Titre: Außergewöhnliche Jagdtrophäen - Alte, abnorme und kapitale Hirsche, Muffelwidder, Keiler und Rehböcke Auteur: Dr. rer. nat. Wolfgang Schulte, Biologe, Angler & Jäger, Fotograf, Magazin- und Sachbuchautor 144 pages, 110 photos couleur 14.8 x 23.1 cm, Carton plastifié ISBN: 978-3-8354-1796-0 Prix: 18 Euro
Le saviez-vous ? La base de données d’évaluation des trophées contient toutes les évaluations officielles effectuées par le réseau CCM/STJ. Comptant pour l’instant 11 000 évaluations, et en développement constant, cette base de données s’avère une excellente ressource pour la gestion de la population des espèces dans le monde entier !
Marécageux ou pierreux
Structure morphologique des andouillers en Europe Après l’évaluation d’un trophée de chevreuil affichant des caractéristiques en poids/ volume qui semblaient légèrement inhabituelles, le professeur Dr. Roman Dziedzic, STJ de Pologne a partagé certaines informations intéressantes sur la structure morphologique des andouillers en Europe, dans ce cas, de chevreuil. Alors que la majorité des chevreuils montrent une morphologie moyenne, déterminée par la génétique, il peut y avoir des cas extrêmes d’andouillers « marécageux » ou « pierreux ».
de qualité médiocre et une faible quantité de macronutriments. Ils sont souvent de couleur sombre et leurs extrémités sont peu développées. La faible densité de l’andouiller est visible dans les mesures de poids/ volume.
Fotokredit: Prof. Dr. Roman Dziedzic
Les andouillers « marécageux » sont typiques des biotopes humides avec un sol 48
On trouve habituellement les andouillers « pierreux » dans les biotopes fertiles qui comportent une grande quantité de macronutriments (en particulier du calcium), notamment les zones agricoles. Le rameau central est en général plus long sur ces andouillers, avec des extrémités bien développées et une légère coloration sur la totalité de l’andouiller. Le volume de ce type d’andouiller est en général plus faible qu’attendu par rapport à son poids. Les andouillers peuvent varier de nombreuses façons, notamment en ce qui concerne leurs caractéristiques. Merci Prof. Dr. Dziedzic pour votre contribution à cette intéressante information !
Evènements à venir février 6 février 7. mai 4 (66e GA) août 6–7
Évaluation internationale Démo CIC TES à FeHoVa TES-Workshop Réunion TEB
*Les évènements sont sujets à modification sans préavis 49
CIC Direction générale Budapest Windhoek, Namibie à voir
2018 – La Revu
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ue de L’année
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Sous les projecteurs
Giovanni Persona, Italie, 2014-STJ-009 Comment vous êtes-vous impliqué dans l’évaluation de trophées ?
les formules pour l’évaluation des trophées basée sur les méthodes du CIC et qu’ils rêvaient d’en publier un en italien. J’ai pris leur rêve à cœur et j’ai présenté cet intéressant projet à la Vénétie.
J’ai toujours été convaincu que la chasse doit être connue et promue principalement quant à sa durabilité et l’approche scientifique. Lors d’une battue au sanglier en Toscane en 2000, j’ai rencontré deux grands représentants du monde du trophée et évaluateurs CIC, Annibale Drobnig et Giorgio Umari, qui ne sont malheureusement plus parmi nous. Ils m’ont éclairé sur les fondamentaux de la culture du trophée et m’ont dit ce qu’ils faisaient en Italie et à l’étranger. Tout ceci m’a fort impressionné et je me suis demandé pourquoi en Italie, cette discipline était si peu connue et pas suffisamment promue. Leur réponse fut qu’il n’y avait pas à l’époque de livre de référence fournissant
J’ai commencé à agir en ce sens et rencontré Luigi Rivoira, président du Comité d’exposition et des trophées du CIC Italie. Celui-ci a bien accueilli cette initiative et m’a encouragé à devenir membre du CIC Italie, et à assister à un cours de formation pour les évaluateurs du CIC, donné à Bologne en 2002 par Annibale Drobnig et Giorgio Umari avec la participation du célèbre évaluateur CIC Veljko Varićak, qui était président honoraire du Comité d’exposition et des trophées, vice-président du CIC, ainsi qu’auteur de guides sur des trophées publiés en trois langues, mais pas en italien. Après l’obtention de ma licence, j’ai participé à différentes commissions d’évaluation, m’impliquant de plus en plus dans cette discipline fascinante. J’étais déterminé à poursuivre ce projet de guide des trophées en italien et à cette fin, j’ai rencontré Veljko Varićak à de nombreuses reprises à Ljubljana, et je suis resté en contact avec les différentes institutions régionales. Enfin, en août 2002, la Vénétie a décidé de publier la première édition italienne du guide de Veljko Varićak : « L’évaluation des trophées de chasse pour la gestion de la faune italienne et européenne », qui s’est vendue comme des petits pains ! 52
Le TEB encourage fortement tous les chasseurs à faire évaluer les trophées par un mesureur certifié du CIC pour améliorer les possibilités de recherche et encourager une approche plus correcte de l’évaluation, quel que soit le potentiel du trophée d’atteindre le seuil de médaille. Il démontre le plan de chasse qui a été effectué lors des différentes démonstrations de gestion qui représentent le moyen de communication le plus important avec la société, et renforce donc encore la relation chasseur/territoire/population.
J’ai alors incité la Vénétie à publier et à mettre à jour la deuxième édition qui est sortie en 2009. Le livre a rencontré un tel succès qu’on l’a appelé “La Bible de l’évaluation de trophée”.
Vous êtes président de l’ABIF, que pouvez-vous nous dire sur certaines des tâches effectuées par l’ABIF ?
Pourquoi pensez-vous que l’évaluation de trophées est importante ? L’évaluation de trophées constitue un élément essentiel pour acquérir la connaissance des espèces chassées. Le développement moyen d’un trophée de cervidé et de bovidé fournit des informations sur l’état de santé de la population, sa composition par âge et sexe et, surtout, sur la capacité trophique de la région.
L’ABIF (l’Académie italienne de biométrie de la faune) a été introduit après la présentation des nouvelles règles du CIC visant à ne pas gaspiller 30 ans d’évaluations effectuées par environ 200 mesureurs CIC volontaires. Elle a été créée pour informer, former et communiquer des stratégies de communication, en coopération avec l’Institut de zooprophylaxie, les Instituts scientifiques et les pouvoirs publics, visant la conservation et l’amélioration des activités de chasse tout en respectant notre culture et en améliorant les traditions locales et rurales, sans négliger les nombreuses sensibilités sociales, souvent exploitées et mal renseignées quant au rôle social important joué par les chasseurs dans le maintien et l’amélioration de la biodiversité.
L’évaluation de trophées doit être vue comme la capacité à évaluer, par l’intermédiaire de formules mathématiques codifiées, l’état de santé des populations sauvages présentes sur le territoire, et elle est essentielle à la gestion des espèces, ce qui est un instrument irremplaçable de la recherche scientifique. L’évaluation de trophées constitue une partie intégrale et irremplaçable de toutes les activités de chasse en raison de sa valeur technique et scientifique croissante dans la gestion des populations animales chassables. C’est un instrument de formation/d’apprentissage important pour tous les chasseurs. Il permet de comparer et de vérifier l’état de santé des populations fauniques dans une zone spécifique, même avec l’aide de bases de données dédiées.
L’ABIF en étroite collaboration avec la Commission Grand Gibier — Esposizione & Trofei CIC Italie : - organise des commissions pour les évaluations de trophées, conformément aux règlements du CIC ; - tient ses clients informés en temps réel des modifications apportées au manuel ; 53
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forme des tuteurs expérimentés pour agir en tant que soutien technique dans les commissions CIC ; organise des cours du CIC pour la formation des CCM ; tient des cours préparatoires sur la véritable utilité de l’évaluation de trophées dans les établissements d’enseignement, les autorités locales, les associations de chasse, etc. ; donne des cours pour les jeunes gens (de 8 à 17 ans) de connaissance environnementale et de la faune et d’amélioration des différents aspects de la culture rurale (camps d’été) ; organise des tables rondes, des séminaires, des ateliers sur les difficultés et les problèmes concernant la faune et la chasse ; regroupe des données pour la création d’une base de données nationale ; conçoit, fabrique et homologue des instruments d’évaluations spécifiques à l’évaluation des trophées (kit d’instruments pour les évaluateurs de trophées) coopère avec le Ce.R.M.A.S. (Centre national de référence pour les maladies des animaux sauvages) fournissant des informations sur les anomalies de santé observées sur les animaux sauvages, utiles pour de possibles actions ou la prévention ;
Connaissez-vous un membre du réseau des STJ/CCM qui devrait être sous les projecteurs ? Voudriez-vous que votre évènement soit présenté dans notre rubrique évènement? Veuillez adresser les détails de l’évènement/nomination à c.sorensen@cic-wildlife.org
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poursuit le « Projet biométrique », en collaboration avec les organismes scientifiques, afin de codifier et d’harmoniser les « fiches de données biométriques » des animaux sauvages chassés.
Quel est votre souvenir de chasse favori ? J’en ai tant que je pourrais écrire un livre. La chasse pour moi, c’est une façon de vivre, alors chaque fois que je vais dans la nature, j’éprouve les mêmes sentiments et les mêmes émotions que la première fois que je suis allé chasser il y a de nombreuses années. Des moments et des émotions spéciaux qui ne me quittent jamais et que j’aime vivre encore et encore dans mes souvenirs. Alors ils sont tous importants et significatifs, l’essentiel est d’en avoir beaucoup à raconter et à communiquer. Qu’espérez-vous pour les futures générations de chasseurs ? La chasse doit être une façon de vivre faite de formation, de tradition, de respect de l’environnement et de la faune, mais aussi de solidarité et d’économie. En bref, la culture et la communication ! Il s’agit du contexte essentiel pour les jeunes chasseurs soucieux du rôle qui leur est confié par la société.
Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Caroline Sorensen, CIC conservation Officer, à c.sorensen@cic-wildlife.org. 54
Charles G Fenn 1 mars 1944 – 23 octobre 2018
La mort soudaine le 23 octobre 2018 de Charles Fenn, juge sénior des trophées du CIC et membre de la délégation britannique du CIC, hautement respecté et connu pour la méticulosité de ses talents d’évaluations, a bouleversé tous ceux qui l’ont connu et ont travaillé avec lui au fil des ans, soit sur les foires au gibier britanniques, soit sur le terrain. Chasseur brillant avec une connaissance approfondie des cervidés, en particulier le chevreuil et le cerf Sika, Charles a régulièrement encadré et aidé de nouveaux venus à la traque et était toujours désireux d’aider et de conseiller. Toujours joyeux et prêt à voir le bon côté des choses, il était non seulement remarquablement bon tireur, mais son expertise dans le domaine de l’évaluation de trophées des espèces africaines a permis sa nomination en tant que juge sénior international des trophées du CIC, où ses connaissances approfondies étaient très respectées. 55
NOUVELLES RÉGIONALES ET NATIONALES Le canton de Zurich en tête dans la défense de la chasse! Le CIC a le Plaisir de vous informer du résultat positif d’un referendum dans le canton Suisse de Zurich, le 23 septembre 2018. Le référendum, intitule « Gardes de chasse au lieu de chasseurs », fait suite à des pressions de groups suisses de protection et de défense des droits des animaux. Le referendum visait à interdire la chasse en tant que « loisir » dans le canton de Zürich et de la faire remplacer par des gardes de chasses professionnels. Les électeurs ont infligé une défaite écrasante aux opposants, avec 84% d’entre eux étant opposés à une telle interdiction! C’est une victoire cruciale pour la chasse recreative dans le canton de Zurich, en Suisse et dans le reste de l’Europe. Il est important de souligner que le résultat inclut les votes des habitants de la ville 56
de Zurich, un environnement fortement urbanisé et qui ne serait, traditionnellement pas considéré comme “pro-chasse’. Le CIC souhaite remercier tous ceux qui, à travers leurs efforts ont rendus possible ce résultat et à tous les électeurs qui ont pris la bonne décision, logique et rationnelle. Bien que cela représente une victoire pour la chasse, ce ne sera pas la dernière bataille. Nous devons rester vigilants contre les forces qui cherchent à interdire la chasse. 57
La chasse — Une branche de l’économie ? Conférence à Moscou Le 19 septembre, dans le cadre du 60e anniversaire de l’Association russe des chasseurs et des pêcheurs, une conférence intitulée « Chasse – Une branche de l’économie ? » a été organisée à Moscou, en Russie.
dans l’économie, à l’égard du fait que non seulement la chasse joue traditionnellement un rôle important dans l’économie, mais qu’une économie de chasse organisée est un instrument efficace pour la préservation de la faune dans son habitat.
Des représentants du CIC et des délégations d’associations de chasse de 11 pays (Arménie, Biélorussie, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Russie, Slovaquie et Suisse) ont participé à la conférence. L’objectif de cette dernière était de discuter du rôle de la chasse et de l’utilisation durable de la faune
La réunion était aussi centrée sur le sujet de la peste porcine africaine, sa prévention et les actions à entreprendre. En outre, les participants ont abordé la façon dont la forme traditionnelle d’éducation des chasseurs pourrait être améliorée à l’avenir.
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Les délégués ont insisté sur le besoin d’un partage efficace de l’information, de l’éducation des chasseurs et de la gestion de crise (lutte contre la peste porcine africaine).
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Mise à jour sur la fièvre porcine africaine Le 13 septembre 2018, le premier cas de fièvre porcine africaine (FPA) chez des sangliers sauvages en Europe occidentale a été signalé. Cela signifie que le virus est désormais présent dans 10 pays de l’Union européenne (UE). Les sangliers sauvages infectés ont été découverts en Belgique, dans la municipalité wallonne d’Étalle dans la province de Luxembourg.
l’apparition de la maladie, le CIC, conjointement avec la Fédération des associations de chasse et de conservation de la faune sauvage de l’Union européenne (FACE) a immédiatement conseillé le ministère wallon de l’Agriculture, de la Nature
La façon dont la maladie s’est propagée en Belgique reste peu claire, cependant toutes les parties ont convenu de la nécessité d’une action rapide. Pour réagir à
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et de la Forêt. Cet avis reposait en particulier sur les expériences des membres du CIC en République tchèque où le virus a été contenu avec succès dans une petite région du pays. Les expériences de la République tchèque
ont démontré le rôle crucial que les chasseurs peuvent jouer en limitant la propagation du virus. Ceci a également montré l’importance de la mise en place rapide d’actions planifiées et coordonnées pour maîtriser le virus. Celle-ci incluait la clôture des principales régions affectées et la mise en place de zone tampon. Le CIC était particulièrement satisfait de constater la mise en place de ces mesures par le gouvernement wallon.
Le CIC, avec d’autres associations de chasse concernées dans l’UE, fait aussi partie de l’ASF Task Force, mise en place et régie par FACE. Ce groupe de travail organise régulièrement des réunions virtuelles pour discuter des mises à jour sur la dissémination du virus et des mesures nécessaires pour le combattre, surtout par les chasseurs. La situation en Belgique semble pour
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l’instant maîtrisée. Le virus est actuellement contenu dans une zone d’environ 63 000 hectares. Le CIC continuera à surveiller l’évolution de la situation et exhorte tous les chasseurs à coopérer avec les autorités nationales concernées sur les mesures pour endiguer la propagation du virus.
La chasse à l’arc des espèces de gros gibiers au Danemark est maintenant une réalité Mercredi 29 août, le ministre danois de l’Environnement Jakob Ellemann-Jensen a signé la loi qui initie une période de quatre ans sur la chasse des espèces de gros gibiers dans le pays, cerfs sika, cerfs rouges et daims, qui commence dès le 1er septembre 2018. « Même si cela a nécessité beaucoup de travail à la fois de la part de l’Association des chasseurs danois (membres permanents de FACE) et du FADB (l’Association des chasseurs à l’arc du Danemark [Membre
de l’EBF]), cela en valait vraiment la peine », a conclu Brian Lisborg, heureux président du FADB. Bon travail d’équipe. Les deux représentants des organisations politiques de chasse du Conseil de la faune ont effectué des années de travail préalable. À la fin du mois de septembre 2017, le sujet a été abordé au Conseil, lequel s’est conclu par une
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recommandation au ministre de commencer une période d’essai sur la chasse à l’arc pour les grandes espèces de daims. La décision a bien sûr été accueillie avec beaucoup de satisfaction par le comité du FADB et les membres de l’association, ainsi que la communauté européenne des chasseurs à l’arc.
Qualifications Les chasseurs qui souhaitent utiliser des arcs et des flèches au Danemark doivent réussir le programme d’éducation du chasseur danois, ainsi qu’une formation de deux jours de chasseur à l’arc, suivis par un test théorique et de compétences. Exigences relatives à l’énergie, aux flèches et aux pointes de flèches : les exigences relatives à l’arc et aux flèches qui peuvent être utilisés pour des essais de chasse au gros gibier sont les suivantes : 1. Exigences relatives à l’arc et aux flèches : en cas de chasse au sika, au daim et au cerf rouge, l’énergie de l’impact (EoI) doit être d’au moins 80 joules et le poids de la flèche d’au moins 33 grammes. 2. Exigences relatives aux pointes de flèches : lors de la chasse aux trois espèces de gros gibier, la flèche doit comporter des lames fixes, au moins 3 arêtes tranchantes et avoir un diamètre de coupe d’au moins 25 mm. Pour plus d’informations, contactez : anders.gejer@europeanbowhunting.org
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XIII Festival national de chasse
en l’honneur du 120e anniversaire de l’Union des chasseurs et des pêcheurs de Bulgarie
M. Atanas Dobrev, ministre adjoint de l’Agriculture, des Aliments et des Forêts, a donné le coup d’envoi du festival dont les invités officiels étaient George Aman, président du CIC, Tamás Marghescu, directeur général du CIC, Imrich Šuba, président du forum de coordination Forum du CIC pour l’Europe centrale et de l’Est, Tom van de Maile, représentant de la FACE, Yuriy Shumskiy, président de l’Union de la chasse de Biélorussie, Dragan Šormaz, président de l’Union de la chasse de Serbie, Lado Bradacj, président de l’Union de la chasse de Slovénie, Andrey Sitsko, président adjoint de l’Organisation de la chasse de Russie, Alois Rischko, président adjoint de l’Organisation de la chasse de Slovaquie, Jorg Scheng, assistant de l’ambassadeur d’Allemagne, Georgi Parvanov, ancien président de la République de Bulgarie, les anciens présidents du HFUB Nino Ninov, Hristo Mihaylov, Ivan Petkov et Stefan Manolov, et l’ensemble du conseil d’administration du HFUB.
Le 30 juin 2018, en Bulgarie, dans la municipalité de Karlovo près du village de Vedrare, plus de 8 000 chasseurs et pêcheurs se sont réunis pour célébrer le 120e anniversaire de l’Union des chasseurs et des pêcheurs de Bulgarie (ACPB) sous la devise « Traditions, unité, succession ». La partie cérémonielle a commencé avec l’hymne des chasseurs, puis la fanfare de l’armée bulgare a largement contribué au festival en jouant l’hymne national chanté par la jeune Victoria Maneva, 14 ans. Une prière publique pour la santé et une cérémonie rituelle de bénédiction des drapeaux des sociétés de chasseurs ont également eu lieu. Le président du HFUB, Vasil Vasilev, a prononcé une allocution tandis que le maire de la municipalité de Karlovo et la vice-présidente du Club national de chasse féminine « Aurora » ont également transmis leurs salutations et leurs sentiments aux participants. 64
À l’occasion du 120e anniversaire, l’Association nationale des chasseurs et des pêcheurs s’est vu remettre le Symbole honoraire du président de la République de Bulgarie.
120
L’événement spectaculaire était précédé d’un dépôt de couronnes et de fleurs sur le monument de Vassil Levski, le héros national bulgare qui a consacré sa vie à libérer la Bulgarie de l’occupation ottomane.
Bulgarian Union of Hunters and Anglers
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8ème édition du Salon Animal Art Paris, Paris La 8ème édition du Salon International des Artistes Animaliers, de chasse et de la nature - ANIMAL ART PARIS 2018 s’est déroulée du 16 au 18 novembre 2018 à Paris. Depuis 2011, ce Salon “de niche” très sélectif attire les meilleurs Artistes animaliers contemporains – peintres, sculpteurs, plumassiers, photographes… – et un nombreux public (3.750 visiteurs en 2018) d’amateurs et de collectionneurs français et étrangers passionnés, très fidèle d’année en année. Le Salon est toutefois et incontestablement la plus belle et la plus grande expositionvente de prestige sur le thème de l’art animalier contemporain en Europe. Le Salon a le mérite de mettre en avant dans un cadre idéal, presqu’à la campagne alors qu’on est dans Paris, l’art animalier à la portée de tous. Les œuvres sont en vente en direct par les Artistes, à prix atelier.
Lauréat de la médaille d’or en sculpture: Fox de Julie Salmon Cette année le Comité avait sélectionné 55 exposants dont 52 artistes français et étrangers qui présentaient leurs œuvres en vente en direct (sans commissions) à prix atelier. Avec 23 nouveaux exposants par rapport à 2017, nous continuons à découvrir et promouvoir d’excellents Artistes de notre époque, tant négligés par les musées, les galeries, FRAC et autres institutions publiques ou privées, les médias et les faiseurs d’opinion, alors que ces Artistes et 66
leur travail, leurs œuvres, sont manifestement très appréciés, attendus et dans le cœur de milliers d’amateurs et collectionneurs. Jean-Christophe Barbou Des Places Fondateur et Commissaire de l’exposition a constaté « Je suis très fier d’organiser cet événement, grâce à vous, votre fidélité, et à la qualité du travail des Artistes que nous sélectionnons, mais je ne cache pas les difficultés financières que je rencontre pour continuer sans le soutien de sponsors. »
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RELATIONS INTERNATIONALES Réunion de la commission permanente de la CITES à Sotchi, Russie
En octobre, lors de la réunion de la commission permanente à Sotchi en Russe, destinée à préparer la Conférence des parties de la CITES en 2019 au Sri Lanka, la proposition d’intégrer les communautés locales aux processus de décision de la CITES s’est vue assombrie. Les organismes de protection des animaux redoutent fortement l’amoindrissement de leur pouvoir de lobbying auprès de la convention
de la CITES lorsque les organismes locaux du monde entier vivant avec des animaux sauvages auront fait entendre leur voix. Des voix qui disent que vivre avec la faune sauvage n’est pas toujours facile, surtout si, en Afrique par exemple, le nombre d’éléphants ou de lions autour des établissements humains augmente pour atteindre des niveaux entraînant d’importants conflits entre la faune sauvage et les hommes, ce qui inclut des situations menaçant 68
immédiatement la vie. Les populations locales sont préparées à vivre avec des animaux sauvages, même parfois dangereux, si cela présente un avantage pour elles. Tirer un revenu substantiel de trophées de chasse est un exemple d’avantages pour les communautés. Il se peut même que les gouvernements qui, en tant que « parties » de la convention de la CITES sont les décideurs, ne veuillent pas nécessairement que leurs
Ancien secrétaire général de la CITES, Willem Wijnstekers
Photos: Copyright by IISD/ENB | Kiara Worth69
communautés locales interviennent dans leurs affaires et s’impliquent dans les processus de prise de décision. Les communautés locales vont-elles s’opposer à la poussée des ONG de protection des animaux, dont beaucoup sont issues de nations développées ? Ces mêmes communautés locales vont-elles permettre à leur gouvernement national de mettre fin à cette poussée pour qu’elles se fassent entendre à la CITES ? Nous verrons, mais il semble peu probable que les communautés locales puissent se faire entendre. L’ancien secrétaire général de la CITES, Willem Wijnstekers, est allé droit au but à Sotchi lorsqu’il a déclaré : « La façon dont la question de la participation des communautés à la prise de décision de la CITES a été gérée jusqu’ici est une
honte. Le groupe de travail chargé d’élaborer les détails doit continuer à trouver des solutions acceptables. » À ce sujet, « le CIC soutient totalement la participation des communautés locales dans la prise de décision de la CITES, car les communautés doivent vivre au quotidien avec les conséquences des décisions prises par la Convention » a expliqué Tamás Marghescu, directeur général du CIC. Pour que
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le travail continue sur cette question, si c’est le cas, il semble maintenant que cela ne sera possible qu’en mai 2019, et les éventuels résultats seront discutés en 2022. Une perspective bien lointaine et beaucoup d’eau aura coulé dans le Zambèze entre temps.
Ivonne Higuero — Nouvelle Secrétaire générale de la CITES L’objectif de la CITES est de préserver la biodiversité et de participer à son utilisation durable en s’assurant qu’aucune espèce de la faune ou de la flore sauvages n’est exploitée de façon non soutenable pour le commerce international. La CITES n’empêche pas la totalité du commerce, mais dicte l’obligation que le commerce effectif soit légal, durable et traçable. Les intérêts de la communauté de chasse s’étendront souvent au-delà du mandat particulier de la CITES, à des sujets tels que la mise en place de zones protégées, l’interrelation la plus connue historiquement entre les chasseurs et la biodiversité.
La CIC est heureuse d’accueillir la nouvelle Secrétaire générale du Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), Mme Ivonne Higuero.
Nous avons hâte de collaborer avec Mme Higuero sur ces sujets et la félicitons de sa nomination à ce poste important.
Mme Higuero est une économiste environnementale qui cumule 26 ans de carrière au sein d’organismes internationaux dans le domaine du développement durable. Elle a travaillé aux niveaux mondiaux, régionaux et nationaux et avec des décideurs des secteurs publics et privés. Au cours des 24 ans passés à l’ONU, elle a occupé plusieurs postes dans la gestion des ressources financières et humaines, la supervision de programmes de travail et la fourniture de services de secrétariat aux organismes intergouvernementaux. Découvrez-en plus sur son expérience.
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Session plénière de WE à Bückeburg Cette année, le label Wildlife Estate (WE) a tenu sa session plénière à Bückeburg Schaumburger Wald (Allemagne) ; domaine du réseau WE, les 4 et 5 septembre. Dans l’après-midi du 4 septembre, M. von SCHAUMBURG-LIPPE a accueilli le Comité des directeurs du WE pour la réunion annuelle principale au palais de Bückeburg. C’est dans ce même lieu qu’il a présidé le dîner de gala, à l’issue duquel a eu lieu la cérémonie du label « Wildlife Estate ». Lors de cet événement, Konstantin Kostopoulos et Thierry De L’escaille ont attribué le label à Fürstlich Stolberg-Stolberg’sche Forstverwaltung. Christoph Zu Stolberg-Stolberg en recevant son diplôme a exprimé sa joie pour la reconnaissance de la bonne gestion de l’environnement par sa famille dans ce domaine où la foresterie, la chasse, le tourisme, l’éducation et la science sont parfaitement coordonnées.
Le 5 septembre, la conférence WE a réuni plus de cinquante forestiers, techniciens, agriculteurs, chasseurs, propriétaires fonciers, scientifiques et politiciens de plus de 13 pays de l’Europe à l’Amérique. Ils ont passé en revue les défis auxquels les propriétaires fonciers sont confrontés pour continuer à déployer leur potentiel en tant qu’acteurs dotés des capacités les plus élevées pour fournir tous les avantages environnementaux à la société, tout en assurant la résilience naturelle.
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Les défis abordés concernaient la protection des espaces européens, à savoir le réseau Natura 2000. Certains de ses éléments naturels, comme la réapparition du loup et son influence sur de nombreuses activités, ne sont pas suffisamment compensés des effets qu’ils ont sur les activités environnementales privées. La session s’est terminée par une visite de la zone du domaine hôte concernée par Natura 2000, au cours de laquelle les participants ont pu profiter des explications fournies par son responsable (Ing. C. WEBER). Pour plus d’informations www.wildlife-estates.eu Gerardo Gil De La Calle, Wildlife Estates
Christoph Zu Stolberg-Stolberg en recevant son diplôme a exprimé sa joie pour la reconnaissance de la bonne gestion de l’environnement par sa famille dans ce domaine où la foresterie, la chasse, le tourisme, l’éducation et la science sont parfaitement coordonnées.
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Commerce illégal d’espèces sauvages – Conférence de Londres
Le gouvernement britannique a accueilli une conférence internationale sur le Commerce illégal des espèces sauvages (IWT) à Londres le 11 et 12 octobre 2018. Le commerce illégal des espèces sauvages met en danger certaines espèces sauvages ; il constitue également une forme grave de crime organisé et met en péril les moyens d’existence de certaines des communautés les plus pauvres du monde.
La conférence de Londres 2018 présentait l’occasion de s’appuyer sur les efforts précédents, de régler les problèmes sousjacents qui le facilitent et d’avancer pour s’attaquer à ce commerce illicite. La rencontre « Voix de la communauté » traitait des perspectives locales sur les réponses internationales au Son Altesse Royale le Duc de Cambridge lors de son intervention à la conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages
© Creative Commons, UK Foreign and Commonwealth Office, Mark Mackenzie
Les voix issues de la ligne de front: séance sur les communautés et les rangers
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© Creative Commons, UK Foreign and Commonwealth Office, Mark Mackenzie
Réunion des voix de la communauté au Zoo de Londres
Écoutez la contribution de Khalil Karimov sur le problème des incitations dont auront besoin les communautés locales afin de participer à la lutte pour des moyens d’existence durables et pour l’avenir – son expérience au Tadjikistan.
Wijnstekers, l’ancien Secrétaire général de la Convention du CITES ; mais plusieurs membres et partenaires du CIC y ont également assisté. « Au vu des sombres perspectives de la réunion du Comité permanent du CITES à Sotchi, Russie, au début du mois d’octobre, au regard des discussions sur la participation communautaire pour les questions liées au CITES, il sera intéressant de voir si l’on pourra trouver un mode opératoire pour le déroulement des réunions et l’action sur le commerce illégal d’espèces sauvages, afin que la voix de la communauté soit entendue », a déclaré Khalil Karimov, Chef de la délégation du CIC du Tadjikistan, qui assistait à la réunion au nom de ses communautés locales.
commerce illégal d’espèces sauvages. Les résultats ont été présentés lors de la réunion intergouvernementale de haut niveau sur le commerce illégal d’espèces sauvages à laquelle ont assisté plusieurs chefs d’État. Le CIC était représenté officiellement par le Directeur général du CIC Tamas Marghescu, le Conseiller du CIC Willem
Son Altesse royale le duc de Cambridge et le secrétaire aux affaires étrangères Jeremy Hunt à la conférence sur le commerce illégal d’espèces de faunes sauvages
Consulter l’album photo officiel de l’événement
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MÉDIAS ET PUBLICATIONS Le CIC est heureux d’annoncer que les nouveaux développements informatiques sont bientot disponsible. Nous avons amelioré le système d’adhésion, le site web du Système d’Evaluation des trophées, et le site de la vente aux enchères de chasse. Le CIC a lancé ce projet dans le but de repenser et de réaménager ces sites actuels : - afin de les rendre plus facile et plus rapide à utiliser pour nos membres, - ils deviennent plus facile à modifier et à redimensionner à l’avenir, - et ils sont rentable Dans le processus de sélection de l’interface parfaite, nous avons toujours gardé à l’esprit de nos membres. C’est la raison pourquoi nous avons choisi Interface UI, conçue et développée par Google. L’interface utilisateur est rapide, conviviale et facile à utiliser.
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Nous nous affairons à la préparation de la 66e Assemblée générale, mais aussi à la Vente aux enchères de chasse. Sur le site web de la Vente aux enchères de chasse, vous pouvez télécharger les derniers formulaires de donations, accéder à quelques rapports de chasse achetés par nos membres au cours de la dernière vente aux enchères, mais aussi une liste de chasse offerte à ce jour pour la prochaine vente. N’oubliez pas de consulter la page pour vous tenir au courant des offres les plus fréquentes et des informations ! Notre nouveau site de Ventes aux enchères est en construction et sera bientôt terminé. Il comportera quelques changements : • nouveau site consacré exclusivement à la Vente aux enchères de chasse • site réactif compatible avec tous les appareils électroniques (iPads, smartphones, ordinateurs portables, ordinateurs de bureau, etc.)
• interface interactive (vidéos YouTube pour les vidéos promotionnelles, photos, etc.) • mise en valeur du parrainage, même auprès des nonmembres • version conviviale (s’inspirant des versions passées, cette version sera infaillible pour l’accès et la soumission d’offres)
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Surveillez bien l’annonce du nouveau site web de la Vente aux enchères de chasse qui devrait survenir mi-janvier.
Récits des gagnants de la “Chasse au trésor” 2018 Pour plus d’informations, visitez le site Web de la “Chasse au trésor”
Récapitulatif sur les dons reçus jusqu’à présent (en date du 28 Novembre 2018)
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Récits des gagnants de la “Chasse au trésor” 2018
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Pour plus d’informations, visitez le site Web de la “Chasse au trésor”
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Les populations de sanglier en Europe – Nouvelle publication du ELO
SUIVRE LES ACTIVITÉS DU CIC SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
Les populations de sangliers ont augmenté régulièrement, tant au niveau de leur taille que de leur répartition, dans la plupart des régions d’Europe au cours des 30 dernières années. Le nombre croissant de sangliers a causé de nombreux problèmes d’ordre économique, environnemental et social. Les chasseurs, les propriétaires terriens et les écologistes ont des opinions divergentes sur les causes de l’augmentation des populations en Europe, ainsi que sur les différentes réponses en vue de la gérer. Les propriétaires terriens privés cherchent à associer des objectifs de biodiversité à leurs activités économiques. Toutefois, les dégâts sur les terres agricoles et les forêts ces dernières années dus à l’augmentation des populations de sangliers remettent en cause leurs modèles économiques, sociaux et environnementaux combinés. Pour avoir un meilleur aperçu de la situation actuelle, des causes et des effets de ces populations en augmentation, et pour évaluer l’efficacité de certaines mesures prises en vue d’atténuer les interactions négatives entre humains et sangliers, nous avons décidé de chercher des réponses dans les très nombreux articles scientifiques sur le sujet. Ce 82
Examen scientifique de l’évolution des populations et des conséquences sur leur gestion rapport n’est pas un article de recherche. Il s’agit de l’examen des très nombreuses études scientifiques disponibles sur l’espèce. Notre étude repose sur des articles examinés par des pairs publiés au cours des 30 dernières années sur le sanglier en Europe et porte sur un grand nombre de disciplines de recherche. Fondant ses conclusions sur les connaissances actuelles, cette étude formule certaines recommandations stratégiques en vue de diminuer les interactions négatives entre humains et sangliers.
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Wildrezepte aus drei Ländern Grâce au projet transnational Woman the Hunter [Femme chasseuse], le groupe de travail Artemis a été en mesure de publier un livre de recettes e-sauvages contenant 30 recettes de 3 nations : Slovaquie, Estonie et Finlande.
L’ouvrage, écrit sous le patronage professionnel du CIC, constitue un espace unique pour le partage des recettes de cultures différentes. Les objectifs de publication sont les suivants : – mieux faire connaître les aliments sauvages, – mettre l’accent sur l’utilisation à grande échelle du gibier, – mettre en avant l’idéologie de la chasse durable. Le livre présente de nouvelles méthodes et des aspects culturels concernant l’utilisation d’aliments sauvages et d’ingrédients liés à la nature. Il présente aussi les activités de chasseuses avec des photos et de courtes histoires. Remerciements particuliers aux groupes d’actions locaux (GAL) en Estonie, Finlande, et Slovaquie, qui, en coopération avec le Fonds européen agricole qpour le développement rural (FEADER) ont aidé à la publication de ce recueil de cuisine.
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Vidéos transmettant le message d’une utilisation durable au grand public Alors que le débat se poursuit entre la communauté antichasse et les partisans du modèle de « Conservation par la chasse », la voix de l’Afrique rurale, qui doit vivre au contact des animaux sauvages, n’est pas entendue. Lorsque la politique prend le pas sur la science dans la gestion de la faune sauvage, ce sont ces personnes qui sont les plus affectées.
The Unheard Voice
Marina Lamprecht, Outfitter
Découvrez l’histoire d’une femme namibienne et de son utilisation durable par la chasse, l’influence qu’elle exerce au sein de sa communauté et pourquoi il s’agit du plus grand succès de son pays en matière de conservation.
Source: Dallas Safari Club
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Colloque sur l
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La préservation de la faune à la croisée des chemins Difficultés de communication – La vision pour le futur
Dans le cadre de la conférence internationale, intitulée La croisée des chemins – montrer la voie dans la conservation de la faune, organisée par le ministère de l’Environnement et du Tourisme de Namibie, le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier organise un colloque de journalisme international le 1er et le 2 mai 2019 à Windhoek, Namibie. AUFFORDERUNG ZUR EINREICHUNG:
Veuillez nous envoyer un cou communication sur la conser pratiques ? » à Gabriella Kan Les 15 premiers documents s à la participation aux sorties
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Le programme comporte un voyage sur le terrain d’une demi-journée, organisé spécialement pour les journalistes, dans une communauté locale qui pratique avec succès la conservation communautaire de la faune.
urt texte (300 mots) « Décrire votre vision de l’avenir de la rvation de la faune. Comment communiquer les meilleures nyok à l’adresse g.kanyok@.cic-wildlife.org seront éligibles au remboursement des dépenses de voyage, sur le terrain et à la conférence internationale ainsi qu’aux repas.
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ANNONCES Chers membres du CIC, chers amis du CIC, C’est un honneur et un plaisir pour moi de vous inviter à la 66e Assemblée générale (AG) du CIC du 01 au 04 mai 2019 à Windhoek/Namibia. Comme nous l’avons mentionné lors du défilé des drapeaux à Madrid lors de notre dernière AG, de nombreux obstacles se sont dressés sur notre chemin. Nous étions cependant confiants de les surmonter. Et oui, nous les avons surmontés, malgré le fait que nous ne sommes littéralement qu’une poignée de membres du CIC en Namibie. Grâce à une coopération exceptionnelle avec le siège de CIC à Budakeszi, nous pouvons maintenant
offrir un programme très prometteur pour l’AG 2019. Notre État membre du CIC, la Namibie, représentée par le ministère de l’Environnement et du Tourisme, accueille la conférence internationale dans le cadre de laquelle se tient l’Assemblée générale du CIC. Nous espérons être en mesure de trouver la voie de l’avenir de la conservation de la faune dans le cadre de discussions controversées dans le cadre de cette approche plus large. De plus, nous sommes
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en mesure d’offrir des possibilités attrayantes pour les loisirs et la chasse. Veuillez explorer les offres et attractions en Namibie sur ce site. Vous pouvez emmener votre famille et vos amis avec vous et combiner l’AG avec d’excellentes vacances en Afrique. Christian NYHUIS Chef de délégation CICNamibie
Visitez le site Web de l’événement pour voir le programme préliminaire, les possibilités de chasse avant et après la conférence et les offres d’excursions quotidiennes. Le site Web contient également des informations détaillées sur les lieux et les inscriptions (ouvert maintenant!).
Les prix de préinscription sont disponibles jusqu’au 1er janvier 2019!
www.events.cic-wildlife.org
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Nouveau directeur général adjoint au CIC Nous sommes heureux d’accueillir le nouveau directeur général adjoint du CIC, M. Mark Ryan.
réseau international, ayant travaillé dans le conseil en développement international, essentiellement dans le développement et la gestion de projets dans la région Asie-Pacifique. Ceci englobait plusieurs secteurs de l’agriculture et de la gestion des ressources naturelles, notamment la conservation de la biodiversité. Il connaît les processus, les programmes et les projets de nombreuses agences de développement multilatérales et bilatérales, ainsi que les gouvernements nationaux et les organisations internationales et régionales. Associé à cette expérience internationale et au réseau dans la gestion des ressources naturelles, il est passionné par la nature et la chasse en particulier.
Dans ses nouvelles fonctions, il retrouve le CIC après avoir précédemment travaillé à notre siège social de 2012 à 2014. Il a été recruté pour aider à la gestion du portefeuille croissant d’activités de l’organisation à l’échelle mondiale. Mark apporte à l’équipe un intéressant
De nationalité irlandaise, il a des liens familiaux en Hongrie et détient un Master en Science environnementale, politique et gestion de quatre grandes universités européennes, ainsi qu’une licence en science agri-environnementale (University College Dublin). Il s’intéresse aussi à l’apprentissage de nouvelles langues et cultures. Il parle couramment l’anglais et le français et possède une connaissance raisonnable de cinq autres langues européennes. En tant que directeur général adjoint, il a hâte d’élargir sa base de connaissances et son réseau, et de les mettre au service du CIC pour promouvoir le rôle d’une utilisation raisonnable dans la conservation de la faune. 90
Révélation du logo « One with Nature » La Hongrie a accueilli la Journée nationale de la chasse hongroise à Putnok miseptembre, où entre autres activités, le logo officiel de la World Nature Expo 2021 intitulée « One With Nature » a été présenté au public. Lors de son discours, le Vice-Premier Ministre de Hongrie, le Dr Zsolt Semjén, a indiqué que l’organisation de l’Exposition mondiale de la Chasse et de la Nature 2021 reposait sur 3 piliers : la construction de sites en Hongrie, les conférences et les événements internationaux ainsi que les événements nationaux.
du gouvernement responsable de l’exposition, a souligné que « les forestiers, les fermiers, les penseurs rationnels et les chasseurs, ceux qui vivent en accord avec la nature et comprennent son rythme connaissent le besoin d’intervention humaine dans le monde surcivilisé d’aujourd’hui. Lorsque ces personnes effectuent leur travail de façon durable, elles font corps avec la nature. » Ainsi, chasseurs, pêcheurs, forestiers, fermiers et défenseurs de la nature organisent-ils l’événement 2021 de façon conjointe.
Le Comte József Károlyi, Commissaire
Le comte József Károlyi et le nouveau logo
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« L’objectif de l’exposition mondial de 2021 sera de montrer au monde que, contrairement à ce que beaucoup pensent, l’utilisation durable de la nature par les humains par le biais de divers moyens dont la chasse est légitime, utile et nécessaire à notre survie et au maintien de la biodiversité. »
« L’homme dispose de la connaissance, de la volonté et du pouvoir de protéger les plantes et les animaux de la forêt, les poissons des cours d’eau et les oiseaux des airs, mais peut en même temps les utiliser avec une responsabilité pure et sobre. » Le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC) est le parrain de l’exposition et conseille le bureau du Commissaire de façon locale et internationale.
L’hymne et le logo de l’événement 2021 symbolisent la responsabilité de l’homme envers la nature. Le comte Károlyi a conclu
In memoriam: Madame Edna Molewa C’est avec une profonde tristesse que le CIC a appris le décès de Madame Edna Molewa, ancien ministre des affaires environnementales de la République sud-africaine le 22 septembre des suites de complications de la légionellose. Nous nous joignons à la communauté internationale pour exprimer nos plus sincères condoléances à la famille de Mme Edna Molewa, à ses amis et collègues, aux membres de son église et à sa communauté et à tous ceux qui l’ont connue. Selon les mots de sa famille, « l’Afrique du Sud
Edna Molewa lors du Forum économique mondial en 2011, à Davos, Suisse. Propriété intellectuelle : Creative Commons, World Economic Forum, Moritz Hager
a perdu un grand leader : une activiste, une patriote et une révolutionnaire qui a été rappelée auprès de son Créateur, nous laissant endeuillés. » Nous souhaitons force et courage à toutes les 92
personnes affectées par cette perte tragique. Qu’elle repose en paix.
Nouveau chef de la délégation irlandaise Des Crofton a occupé ce poste une fois auparavant, entre 2012 et mai 2016 et il a été réélu au début du mois de novembre 2018.
l’industrie des télécommunications et les secteurs financiers. Il est respecté du milieu politique irlandais toutes tendances confondues. Il a joué un rôle déterminant dans le lobbying et l’orientation de plusieurs initiatives législatives importantes. Des a rédigé de nombreux papiers et articles sur la législation et la conservation. Il a effectué des présentations lors de nombreuses conférences à la fois en Irlande et dans d’autres pays européens. Il est l’auteur de A Practical Guide to the Wildlife Acts 1976 – 2000 [Un guide pratique des lois en matière de faune 1976 – 2000].
Des Crofton a plus de 30 ans d’expérience dans la haute direction, pour la plupart consacrés à travailler au sein d’une grande organisation bénévole nationale. Sous son égide, cette organisation presque inconnue est devenue un nom familier en Irlande avec un bilan impressionnant de réalisations, à la fois au niveau national et européen. Avant cela, il travaillait dans
Im Laufe seiner Karriere war Desmond in vielen wichtigen Gremien tätig, teilweise auf Wunsch der Minister. Zu den von ihm gehaltenen Positionen gehören: In Irland: • Direktor von FACE Ireland • Nationaler Direktor der National Association of Regional Game Councils Ministerernennungen: • Mitglied des Special Area of Conservation (SAC) Appeals Advisory Board • Heritage Council Standing Committee on Wildlife • Firearms Legislation Review Group • Mitglied des Firearms Consultative Panel des Justiz- und Gleichstellungsministeriums International: • Irischer Vertreter in der Generalversammlung der FACE • Vizepräsident der FACE • Mitglied der Europäischen Expertengruppe für Nachhaltige Nutzung (ESUSG)
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Nouveau chef de la délégation néerlandaise Seger Emmanuel baron de Voorst tot Voorst (Zwolle, 1961) est marié à E.F.F. (Fleur) van Heek m.a. Ils ont deux filles et vivent à Den Denerdinck II à Laag Zuthem. Après son service militaire dans l’armée néerlandaise (« Wapen der Cavalerie »), M. Van Voorst tot Voorst a occupé divers postes, notamment dans une société de compensation inscrite sur le « European Options Exchange (EOE) » à Amsterdam, dans une société de teneurs de marché inscrit sur le « London International Financial Futures Exchange (LIFFE) ». Après cela, il fut directeur exécutif de la fondation des parcs PAN (réseau d’aires protégées), ce qui lui a permis de travailler dans diverses grandes zones naturelles de toute l’Europe. En outre, il fut « membre d’État » (Statenlid) du Parti chrétien-démocrate (CDA) de la province néerlandaise d’Overijssel.
Il tient aussi plusieurs autres positions : • Consul honoraire de Belgique dans les provinces néerlandaises d’Overijssel et de Gueldre • Président de la Fondation national des cimetières des anciens combattants de Loenen • Président de la délégation néerlandaise du Conseil international de la chasse • Vice-Président de « Les Amis de la Campagne » (Friends of the Countryside) • Directeur de surveillance du domaine de Den Alerdinck BV (BV Landgoed Den Alerdinck II) • Membre du Comité d’organisation de « Territoires de faune sauvage » (Wildlife Estates) • Régent à la Fondation Hofje van Hoogelande (Stichting Hofje van Hoogelande) • Membre du conseil de l’Association pour l’égalité de traitement des propriétaires fonciers • Membre du conseil de la Fondation pour la continuation du domaine de Prattenburg • Membre du conseil de la Fondation de vicaires de Vijf Capellarijen Ambachtsheerlijkheid Kloetinge • Membre du conseil de la Fondation Baron van Hugenpoth tot Aerdt 94
Depuis 2003, il est directeur général de la fondation du parc national De Hoge Veluwe (www.hogeveluwe.nl). En outre, il fut aussi l’initiateur et le président d’une unité de gestion de la faune sauvage à Salland, Overijssel et l’initiateur de l’unité de gestion de la faune (FBE) de la province d’Overijssel, membre du conseil de l’Association des domaines néerlandais, membre du conseil de l’administration de l’organisation des propriétés privées de Overijssel, membre du conseil consultatif de la Commission forestière de l’État, membre du conseil consultatif du zoo Koninklijke Burgers et Président du Conseil de développement durable de l’Essent.
Jagd & Hund 2019 Dortmund
La délégation allemande du CIC est à nouveau partenaire officiel de la « Jagd & Hund », la plus grande exposition de chasse d’Europe qui se déroulera à Dortmund, du 29 janvier au 3 février 2019. À l’occasion du jour d’ouverture du salon, nous aimerions attirer votre attention sur une réunion d’experts organisée par la délégation allemande le 29 janvier 2019 à 15 h avec pour sujet « La chasse en Europe — existence et futur ». Nous serions heureux que de
nombreux membres du CIC prennent part à cet événement passionnant. Pour plus d’informations sur le débat d’experts, veuillez contacter le bureau d’administration allemand (verwaltung@cic-wildlife.de). Le site internet vous offre également des informations générales sur le salon: www.jagd-und-hund.de.
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Edmond Blanc Prix 2019 Faites reconnaître vos efforts! Le conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC) reconnaît les efforts remarquables déployés en matière de conservation de la faune sauvage par l’intermédiaire de différents prix.
En 2019, il est à nouveau temps de célébrer le prix Edmond Blanc ! N’oubliez pas de postuler, au plus tard avant le 31 janvier 2019 ! La cérémonie de remise des prix se tiendra, comme chaque année lors de la session de clôture de l’Assemblée générale de CIC.
Le prix Edmond Blanc fut créé pour faire reconnaître et promouvoir les zones, projets ou organisations de gestion du gibier qui préservent à la fois l’environnement naturel et les animaux en liberté et qui gèrent le gibier conformément aux principes de gestion durable.
Les précédents lauréats du Prix Edmund Blanc : 2008 Association de chasse « La Perdrix » au Maroc Association des chasseurs et pêcheurs de Moscou, Russie 2009 Réserve de Gredos, Espagne 2010 Entreprise forestière fédérale de Grafenwöhr en Bavière, Allemagne Fritzöe Estate, Norvège Domaine de la gestion de la faune et de l’éducation de Palosaari, Finlande 2011 Parc national de « Cangandala » et « Réserve de Luando »
Au cas où vous souhaiteriez soumettre une candidature, veuillez prendre contact avec le Dr. Kristóf Hecker, chef de l’unité de coordination des divisions pour plus d’informations: k.hecker@ cic-wildlife.org .
2013 Zone de chasse de Pol’ana, Slovaquie 2015 Projet « Energy from Wild Plants » du Netzwerk Lebensraum Feldflur, Allemagne 2017 Société forestière et de chasse de Gyulaj, Hongrie 96
Prix Edmond Blanc titulaires précédents de ce diplôme : 2008 Base de données nationale sur la gestion du gibier, Hongrie Amministrazione Provinciale d’Arezzo, Italie 2009 Service forestier de Slovénie 2011 Union régionale des chasseurs et des pêcheurs de Kurgan, Russie 2013 Société forestière de HM Kaszó, Hongrie Gutsverwaltung Fischhorn GmbH & Co KG., Allemagne
Prix photo de la faune du CIC 2019
à vos marques, prêts, prenez une photo !
Le prix photo de la faune du CIC a comme objectif principal de stimuler les observations sur le terrain et de faire sensibiliser le public à la valeur esthétique de la faune et de la chasse. Le prix a comme autre objectif de montrer que la passion pour la chasse peut s’exprimer de manières différentes, la photographie étant une facette de cette passion. Le concours relie les chasseurs et les non-chasseurs, tous les deux passionnés de la faune.
International Council for Game and Wildlife Conservation
CIC Wildlife Photo Prize 2019 Les photographies gagnantes seront récompensées à la 66ème Assemblée Générale de CIC à Windhoek, en Namibie. Envoyez vos candidatures à : photo@cicwildlife.org
Le thème du prix photo 2019 est « La faune de près ». Le concours est ouvert à tous les photographes amateurs et professionnels intéressés.
Vous trouverez ici les règlements concernant les nominations ici.:
Date limite : le 31 janvier 2019.
Gagnant du concours photo CIC 2016, Oswald Schmid, Autriche, ami du CIC
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