Dairy Daily FR

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Dairy Daily

BRUXELLES Nr. 0001 Magazine Semestriel du secteur laitier

MANIFESTATION DES VACHES FEMEN

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GAGNEZ

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EN BONS D’ACHAT

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DES VACHES MANIFESTENT LORS DE LA JOURNÉE DE L’AGRICULTURE

NOTRE TAUX CELLULAIRE C’EST LA MESURE DE VOTRE PORTE-MONNAIE

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e 21 septembre 2013, à l’occasion de la journée de l’agriculture en Flandre (l’équivalent des journées fermes ouvertes en Wallonie), une manifestation insolite s’est déroulée dans des fermes laitières. Des vaches, ayant des slogans sur la mamelle, ont défilé pour« protester » de façon ludique contre un fléau qui accable la production laitière : les mammites. Un message que certains prennent à la légère. Ce n’était pas le cas des vaches à l’origine de la manifestation. Les vaches circulaient librement parmi les visiteurs et donnaient ainsi une allure un peu singulière à l’événement. Les slogans inscrits sur les mamelles étaient du style: « No milk today (pas de lait aujourd’hui) » ou bien encore « We want Kenocidin® (nous voulons Kenocidin®)».

Le nœud du problème Le problème est loin d’être nouveau. Les vaches laitières produisent toujours d’avantage. Les vaches sont jugées sur leur productivité. On en demande toujours plus. Les mamelles sont alors plus susceptibles d’être infectées. Dans l’élevage laitier, 60% des antibiotiques utilisés sont destinés à la prévention ou au traitement des mammites. Il s’agit là d’une moyenne. Or, à terme, il faudra diminuer les traitements antibiotiques. Prévenir, c’est mieux que guérir! Annie, porte-parole des « manifestantes », exprime leurs réactions : « On ne nous demande jamais notre avis! Est-ce que nous voulons donner autant de lait? Devons-nous souffrir pour y parvenir ? Rita, autre membre du comité organisateur, poursuit : « Nous ne voulons pas la guerre et sommes prêtes à donner du lait, plus de lait parce que le monde a besoin de lait. Mais nous demandons le respect. Une petite tape sur l’épaule, cela ne suffit pas. Non seulement nous souhaitons être soignées en cas de mammite, mais nous souhaitons également un logement sain et confortable, une hygiène parfaite et une préparation correcte avant et après la traite. En résumé, nous souhaitons être traitées

comme décrit dans le programme «Manage Mastitis». Annie ajoute qu’elles n’en resterons pas là si la situation n’est pas prise au sérieux : « Nous pensons d’ailleurs à créer un syndicat ou alors un GPL (groupement de productrices de lait). Nous sommes prêtes à discuter. Il est évident que la prévention, même des mammites subcliniques, rapporte au producteur laitier. C’est d’ailleurs pourquoi une des manifestantes porte sur la rondeur de sa mamelle: « Notre taux cellulaire, c’est la mesure de votre porte-monnaie. »

LA MISSION DE JOSEPHINE 3

Dans l’intérêt du producteur laitier Dans une ferme du côté de Deinze, nous avons rencontré le Docteur Sofie Piepers, du M-Team ; elle avait rendez-vous avec Joséphine Verhaeghe, responsable chez CID LINES . Elles ont été étonnées par la manifestation et ne pouvaient réprimer un grand sourire. Nous leur avons demandé si elles étaient au courant. Sofie Piepers : « Pas du tout. La surprise était complète. Elles ont raison, naturellement. Je ne pensais pas que ces braves vaches seraient aussi vite intéressées par notre technique. » Les vaches ont-elles raison d’affirmer que le taux cellulaire est une mesure du portefeuille ? Joséphine Verhaeghe : « C’est absolument certain. Le taux cellulaire est la référence pour la mammite et par conséquent, pour la rentabilité de l’exploitation. La mammite coûte en moyenne 182 euros par vache. » Sofie Piepers insiste : «En Flandre, on estime qu’on jette chaque année 17 à 18 millions de litres de lait par an à cause des mammites. Un taux moyen de 200.000 cellules/ml représente déjà une perte de 1,4 l de lait par jour et par vache vis-à-vis d’un taux moyen de 50.000 cellules/ml. Les vaches FEMEN nous ont donc clairement donné une leçon.

VISITEZ NOUS STAND 36-01

MARCHÉ LAITIER MONDIAL : COMMENT LE SATISFAIRE ? La population humaine augmente ; des économies sont en croissance. Leur conjonction favorise la demande de produits de haute qualité, comme les produits laitiers, principalement dans les pays à économie émergente : Chine, Inde, Amérique du Sud, Afrique du Sud, Russie. Dès qu’une certaine partie de la population dispose d’un minimum de ressources financières, la demande de protéines animales explose, et certainement celle des produits laitiers. La hausse intérieure de la production laitière 2


A GAGNER: 4 BONS D’ACHAT D’UNE VALEUR DE 250E

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MANIFESTATION VACHE

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’ose le dire : c’est du jamais vu ! Des vaches laitières qui manifestent avec leurs mamelles, à l’exemple des FEMEN, ces jeunes femmes qui protestent, seins nus, ces porte-messages attirent le regard. Cela s’est déroulé en masse lors de la journée de l’agriculture. Enfin, c’est arrivé, et cela paraît aujourd’hui naturel. On peut même se demander pourquoi on a tellement attendu, pourquoi nous nous sommes tues aussi longtemps. Le problème n’est pas nouveau, et nous devons reconnaître que plusieurs institutions, comme l’OSaM, à l’Université de Liège, et M-Team, à l’Université de Gand, ont longuement étudié le sujet, certes complexe. Il faut aller de l’avant. CID LINES prend la chose à cœur, non seulement en Belgique, mais dans bien des pays à travers le monde. On veut désormais juguler le problème de façon préventive, de manière professionnelle, avec les vétérinaires, pour préserver ce que nous faisons le mieux, notre lait. En résumé: nous faire belles avant, nous aider pendant et nous protéger après… notre tâche bi-quotidienne. Ce serait bien si nous pouvions accomplir notre travail sans ce souci constant. D’autant plus que, bien souvent, le mal est insidieux, mais trop ténu pour que nous tombions malades. Pas moyen de leur faire signe, à part que nous ne sommes pas trop dans notre assiette. Lorsque le mal nous tenaille, nous n’avons pas la forme olympique, c’est sûr. Car nous sommes des vaches laitières à haute performance, c’est-à-dire des athlètes de haut niveau. Bien nous soigner, nous en serons les principales bénéficiaires. Enfin, je dis cela pour leur faire plaisir. Car, entre nous, c’est quand même les patrons qui en profitent le plus. Ils n’ont pas l’air de le croire. Cela valait donc bien une démonstration vache. Béa Desveaux Rédactrice en chef

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Kevin Bellamy

MARCHÉ LAITIER MONDIAL : COMMENT LE SATISFAIRE ?

a population humaine augmente ; des économies sont en croissance. Leur conjonction favorise la demande de produits de haute qualité, comme les produits laitiers, principalement dans les pays à économie émergente : Chine, Inde, Amérique du Sud, Afrique du Sud, Russie. Dès qu’une certaine partie de la population dispose d’un minimum de ressources financières, la demande de protéines animales explose, et certainement celle des produits laitiers. La hausse intérieure de la production laitière ne suffit pas toujours, rendant les importations nécessaires. Qui peut satisfaire cette demande ? Les vaches, naturellement… mais dans quel pays ? Un fait est certain : cela ne se fera pas sans la technicité des producteurs laitiers.

La Chine, le moteur

Comme dans d’autres domaines de l’économie, la Chine est le moteur du marché mondial. Sa population (1,36 milliard de personnes) est immense, plus de 100 fois celle de notre propre pays, deux fois et demi celle de l’Union Européenne… La croissance de la classe moyenne chinoise attise la demande, mais l’insuffisance de la production intérieure oblige le pays à importer. Selon Renaat Debergh, administrateur délégué de la Confédération Belge des Laiteries (CBL), la Chine a joué un rôle très important en 2013 et début 2014, en important de grandes quantités de poudre de lait. Les importations ont été multipliées par 8, de 46.000 à 406.000 tonnes, entre 2008 et 2012. En 2013, les importations ont grimpé à 619.000 tonnes. Au cours du premier trimestre 2014, l’importation de poudre de lait entier a grimpé de 72%. Par ailleurs, les autorités chinoises ont renforcé les normes

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Renaat Debergh - BCZ

de qualité pour leur propre production, surtout pour l’alimentation infantile. En grande partie en raison des scandales laitiers qui ont éclaté durant la dernière décennie.

L’offre et la demande au niveau mondial

La population asiatique devrait augmenter de 42% d’ici à 2050 et atteindre 5 milliards d’individus. La croissance devrait augmenter encore plus vite en Afrique. Une croissance de 48% devrait propulser sa population à 2,2 milliards de personnes, alors que la population d’Amérique latine n’augmenterait que de 6%, tandis qu’elle régresserait de 1% en Europe. La consommation de lait devrait augmenter de 14 à 15%. Michel Nalet, porte-paroles de Lactalis, président de l’European Dairy Association (association européenne des laiteries), estime que la hausse de la demande se fera surtout en raison de la croissance de la classe moyenne dans quelques pays comme la Chine, l’Inde, quelques pays asiatiques, l’Afrique du Nord, le Brésil, la Russie et l’Europe de l’Est.

cipalement en Chine), en Afrique du Nord et au MoyenOrient. Kevin Bellamy admet que cela prendra encore un peu de temps. Il estime que l’Union Européenne produira, en 2024, 25 millions de tonnes au-delà de sa consommation.

Les conséquences pour le secteur laitier et l’élevage laitier

Lorsque l’on analyse les flux commerciaux de produits laitiers, on constate que même si les Européens s’intéressent à la Chine, ils exportent peu vers ce marché. La Chine importe surtout de la poudre de lait, en provenance de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Les Etats-Unis exportent surtout vers l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, un peu vers la Chine et le Moyen-Orient. L’Argentine et l’Uruguay misent sur les mêmes marchés. Le marché russe et l’Afrique du Nord sont principalement fournis par l’Union Européenne.

Pour Kevin Bellamy, le spécialiste de l’alimentation chez Rabobank, le marché mondial du lait sera stimulé par la croissance de la population, l’urbanisation, la mondialisation et la hausse des revenus. A noter que la consommation augmente le plus dans les pays où le déficit de production est flagrant, souvent de façon structurelle. Une population au bien-être croissant cherche d’abord à combler ses besoins en nourriture (surtout en protéines), puis lorsque l’alimentation devient une commodité, on tend alors vers une consommation de masse avant de passer à l’étape suivante: les produits de luxe.

Renaat Debergh constate que la production laitière migre en Europe, augmentant dans le Nord de l’Europe, dont la Belgique, régressant dans le Sud. Kevin Bellamy souligne toutefois que le coût de production du lait est très élevé dans le Nord de l’Europe, en raison des normes sévères en matière d’environnement et de sécurité alimentaire, à cause des salaires, du prix des terres, de la fiscalité… D’un autre côté, les prix payés par les consommateurs sont bas à cause de la concurrence féroce que les chaînes de distribution se livrent. Il est donc nécessaire que tout soit mis en œuvre pour diminuer les coûts de production. Renaat Debergh constate que la production laitière augmente de 1 à 2% par an en Belgique sans qu’il y ait augmentation du nombre de vaches laitières. La productivité des vaches ne fait qu’augmenter.

Les régions qui exportent, ....la demande qui se fait jour en Amérique centrale, au Brésil, dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, en Russie, en Europe de l’Est, en Asie (prin-

On demande toujours davantage aux vaches. Une lutte efficace contre les mammites est un moyen simple de freiner les coûts de production et de produire davantage.


YPRES

LA MISSION DE JOSÉPHINE A

u départ, Joséphine Verhaeghe était vétérinaire de terrain à Lumbres, dans le Pas-de-Calais (F). Les producteurs laitiers constituaient une bonne partie de sa clientèle. Bien souvent, elle se sentait frustrée parce qu’elle devait « faire le pompier », c’est-à-dire traiter les mammites déclarées, alors qu’elle aurait préféré accomplir un boulot de prévention. En 2007, CID LINES était à la recherche d’un vétérinaire pour la France. Elle a répondu sans hésiter à l’annonce. Aujourd’hui, elle parcourt le monde pour former et guider ceux qui désirent trouver des solutions en matière de mammites. Nous avons eu l’occasion de la rencontrer à Ypres, alors qu’elle venait d’Inde, qu’elle était en partance pour l’Irlande, avant de s’envoler vers la Colombie.

Produit de trempage agréé

Aux suites d’une procédure longue et stricte, CID LINES a obtenu, pour plusieurs de ses produits de trempage, un enregistrement médicinal européen. C’était en 2006. L’autorisation de mise sur le marché en tant que médicament vétérinaire ne peut être obtenue qu’après avoir démontré l’efficacité et la sécurité des produits. Ces conditions sont vérifiées au moyen d’une batterie de tests bien précis. L’enregistrement en tant que médicament offre non seulement une sécurité pour le producteur laitier mais procure aussi davantage de confiance, notamment, chez le vétérinaire d’exploitation. Ces produits de trempage sont donc des médicaments préventifs. Joséphine : « Le produit de trempage fait reculer les mammites de 50% par rapport à zéro traitement. Cela ressort de nombreuses études, tant en Amérique qu’en Europe. » Pour Joséphine, voilà la base de sa mission chez CID LINES. Responsable de la stratégie de gestion des mammites, elle mène au niveau mondial des formations pour la lutte anti-mammites. Joséphine : « A la demande des distributeurs de CID LINES, je visite les élevages pour voir ce qui peut être mis en place. La stratégie classique est principalement curative, nous travaillons sur l’approche préventive» La deuxième fonction de Joséphine concerne le conseil, qu’elle accomplit dans plus de 30 pays :« Il y a de nombreux types de distributeurs. Il peut s’agir de vendeurs de machines à traire, de fournisseurs d’aliments du bétail, ou bien des coopératives. Hors Europe, il s’agit surtout de vendeurs de médicaments. L’approche préventive a encore du chemin à faire!

Gestion des mammites avec Keno-M

CID LINES a mis au point, en collaboration avec M-Team de l’Université de Gand, un logiciel focalisé sur la diminution du taux cellulaire, en vue de réduire la mammite subclinique. Joséphine Verhaeghe : « Nous voulons mettre sur pied une collaboration entre le producteur laitier, le vétérinaire et le distributeur. » Le programme Keno-M est basé sur l’enregistrement sur 4 à 6 semaines des taux Le programme Keno-M fonctionne sur la base des taux cellulaires individuels des vaches mesurés toutes les 4 à 6 semaines. Au moyen de ces données, les partenaires veulent améliorer la santé de la mamelle et la qualité du lait dans les exploitations. L’objectif est de traduire ces données d’élevage en conseils concrets, pratiques et spécifiques pour l’exploitation. Grâce au logiciel, le vétérinaire-conseil peut voir, d’un coup d’œil, les points faibles et les points forts de la gestion de la santé de la mamelle. Il en résulte immédiatement un rapport pour son client producteur laitier, avec les principaux enseignements et conseils. C’est un programme total. CID LINES est actif dans tous les pays de l’Union Européenne, mais il l’est aussi en VOICI NOTRE LOTTIE VACHPECKI, DE MANAGE MASTITIS, QUI VIENT DE REMPORTER LA DERNIÈRE ÉTAPE DU TOUR, LA PLUS PRESTIGIEUSE ÉTAPE SUR LA PLUS BELLE AVENUE DU MONDE QUE SONT LES CHAMPS ELYSÉES ! CE N’EST PAS PAR HASARD POUR CETTE ÉQUIPE SOUDÉE QU’EST MANAGE MASTITIS. LES FILLES SONT SUPER-MOTIVÉES.

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Chine, en Inde, en Amérique du Sud, en Afrique, bientôt en Afrique orientale et aux Etats-Unis. Joséphine Verhaeghe signale qu’aux Etats-Unis, la norme des 750.000 cellules/mL devrait être prochainement ramenée à 400.000 cellules/mL. Dans les pays en développement comme l’Inde et le Pakistan, il faut informer les propriétaires de l’impact conséquent des mammites sur la rentabilité de l’élevage et former les personnes responsables de la traite pour changer les habitudes. Il faut en permanence répéter», dit-elle.

Baisser le coût de production et l’usage des antibiotiques

“Joséphine : « Le taux cellulaire est la référence pour les mammites et, en même temps, une référence pour la rentabilité de l’exploitation laitière. La norme européenne ne suffit pas pour délimiter un espace sans perte. Un taux cellulaire situé entre 150.000 et 300.000 cellules/ml provoque déjà une perte de 5%. La routine de traite se doit d’être pratique et d’apporter les DVM Josephine Verhaeghe résultats attendus. Une analyse détaillée des pratiques de l’élevage permet de valider leur efficacité. Sur ce point, Keno-M est un outil précieux. Le programme «Manage Mastitis» de CID LINES contrôle l’hygiène (propreté des mamelles et préparation des trayons avant la traite), le logement, la routine de traite ainsi que les données de chaque animal (niveau de production et historique des mammites cliniques et subcliniques). Outre la rentabilité, la réduction de l’utilisation des antibiotiques est mise en avant. C’est un autre objectif important. Joséphine: « Avec Keno-M, nous voulons et nous pouvons diminuer l’utilisation des antibiotiques, aussi bien en usage préventif qu’en utilisation curative.»

C’EST FANTASTIQUE, APRÈS AVOIR PASSÉ LES COLS, ET POUVOIR ENCORE SE TREMPER LE MAILLOT.

TOUTE L’ÉQUIPE S’EST EN EFFET DONNÉE À FOND. MAIS NOUS SAVONS POURQUOI NOUS ROULONS, POUR DE MEILLEURS SOINS POUR TOUTES NOS CAMARADES DE HAUTE PERFORMANCE DANS LES FERMES. RIEN QUE POUR CELA, CELA NOUS DONNE DES AILES.

AH OUI, QUAND NOUS SOMMES TREMPÉES, CELA NOUS REND PLUS COSTAUDES. BIEN SOIGNÉES, NOUS SOMMES IMBATTABLES.

JE VEUX PROFITER DE CETTE OCCASION POUR SOUTENIR NOS AMIES VACHES-FEMEN : NOUS VOULONS MANAGE MASTITIS !

OU ALORS, CE SERA : NO MILK TODAY ! PAS DE LAIT AUJOURD’HUI !

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GAND

LUTTER CONTRE LES MAMMITES AVEC M-TEAM, PARTENAIRE SCIENTIFIQUE

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ID LINES collabore depuis plusieurs mois avec M-Team, de l’Université de Gand. Fin 2013, ils ont lancé ensemble le logiciel Keno-M, programme de suivi de la santé de la mammelle et de la qualité du lait. M-Team est une équipe vétérinaire mise sur pied par le professeur Sarne De Vliegher et le Docteur Sofie Piepers. Depuis plusieurs années, cette unité de recherche mène des travaux sur la prévention, les origines et l’importances des mammites chez les vaches laitières en collaboration avec des partenaires belges et internationaux, en collaboration avec des partenaires nationaux et étrangers. Grâce à son dynamisme, elle a acquis une renommée internationale. M-Team propose un plan d’action en 10 points pour prévenir et contrôler la mammite chez les vaches laitières. Celui-ci a été repris dans le programme de prévention et de lutte du National Mastitis Council aux Etats-Unis. Rencontre avec les docteurs Sarne De Vliegher et Sofie Piepers.

Il est important de faire la distinction entre les mammites cliniques et subcliniques. La mammite clinique se caractéris par une mamelle dure, gonflée et chaude, mais surtout par la présence de cailles ou grumeaux et par un aspect anormal du lait. Généralement, les vaches sont également malades, fiévreuses et manquent d’appétit. Sarne De Vliegher : « 26% des vaches (40% des vaches, 10% des primipares) présentent au moins une fois par an un cas de mammite clinique en Flandre. On parle également de mammites subcliniques, uniquement, uniquement dépistable par un taux cellulaire plus élevé (au-delà de 100 000 cellules/mL pour les primipares, ou 250 000 pour les vaches) ; 22% des vaches laitières en Flandre se trouvent dans cette situation, elles souffrent donc d’une infection subclinique. La norme européenne est inférieure à 400.000 cellules par ml. En Flandre, malgré une moyenne de 210.000 cellules/ml, nous estimons que le nombre de mammites est encore trop élevé. »

Le problème de l’élevage laitier

« Au niveau mondial, la mammite ou infection mammaire, constitue l’affection la plus fréquente et la plus coûteuse, en exploitation laitière », dit Sofie Piepers. La majeure partie des antibiotiques utilisés dans les exploitations laitières est destinée à combattre les mammites. Cette infection occasionne des pertes économiques en raison d’une diminution de la production, des frais vétérinaires et d’un remplacement précoce des animaux. Elle menace également la bonne image du secteur laitie.

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Sofie Piepers : « A l’avenir, tout devra être mis en œuvre pour produire chaque litre de lait de manière efficace. Il faudra travailler de façon structurée. La prévention améliore la qualité et réduit l’emploi des antibiotiques. » La recommandation : une utilisation raisonnée des antibiotiques. »

Le mot d’ordre : prévention

Présentation

Outre le Professeur Sarne De Vliegher et le Docteur Sofie Piepers, M-Team comprend 8 vétérinaires et 3 techniciens. Leur objectif est de mener des travaux de recherche tout en s’impliquant sur le terrain : Des solutions prof. dr. Sarne De Vliegher concrètes sont mises M-team (Ugent) en pratique pour combattre les mammites qui constituent une lourde perte pour les élevages laitiers. M-Team fournit divers services : suivi à la ferme, formation, communication, analyses en laboratoire, études cliniques et recherche scientifique. En collaboration avec le National Mastitis Council, M-Team organise du 4 au 7 Août à Gand le Congrès international sur les mammites. Il aura lieu pour la première fois en dehors des USA.

Dr. Sofie Piepers M-team (Ugent)

Pertes économiques

Sofie Piepers souligne les pertes économiques élevées que les mammites provoquent pour l’éleveur. Il y a les coûts directs comme les frais vétérinaires, les traitements – dans le secteur laitier, la majeure partie des antibiotiques est employée pour lutter contre les mammites – et le lait jeté. Il faut ajouter à celà les pertes indirectes, comme la réduction de la production, les éventuelles pénalités, le supplément de travail nécessaire au traitement des animaux et, souvent, le départ précoce des animaux. Les problèmes de mammites entraîneraient chaque année le rejet de 17 à 18 millions de litres de lait en Flandre. Un taux moyen de 200.000 cellules par ml entraîne déjà une diminution quotidienne de 1,4 l de lait par vache par rapport à un taux de 50.000 cellules/ml. Selon une étude néerlandaise, cela se traduit en moyenne par une perte de 140 euros par vache par an.

Réduire l’utilisation des antibiotiques

« Dansles élevages laitiers, 60% des traitements antimicrobiens sont destinés à la santé de la mamelle, de façon préventive ou curative », dit Sofie Piepers. La loi prévoit la diminution drastique de l’utilisation des antibiotiques. Nous devrons alors agir de façon pro-active pour que la qualité supérieure de notre lait reste notre principal avantage concurrentiel.

La prévention est le moyen le plus efficace pour diminuer les pertes dus aux mammites, qu’elles soient cliniques ou subcliniques. Le tarissement, le logement, l’hygiène et la préparation de la mamelle en sont les fondements. Le programme Keno-M, développé par CID LINES et M-Team, s’appuie sur ces points-clésLa grille d’évaluation de propreté de la mamelle de M-Team est également une aide précieuse pour le producteur laitier (www.m-team.ugent. be). D’après une étude menée par M-Team en Flandre, les exploitations dans lesquelles plus de 50% des vaches présentent une mamelle sale (score 3 ou 4) ont 1,5 fois plus de risques d’infection que les exploitations dans lequelles les mamelles son propres (score 1 ou2). L’hygiène et la désinfection de la mamelle – le trempage – constituent la clé de voûte du contrôle des mammites des mammites.

Les 10 commandements pour une mamelle saine 1.Un environnement propre, sec et confortable des vaches laitières tu maintiendras ; 2.Une lutte efficace contre les mouches tu effectueras ; 3.Les carences en minéraux/vitamines tu éviteras ; 4.Balances négatives avant et après vêlage par transition alimentaire adéquate tu réduiras; 5.L’œdème de la mamelle tu préviendras ; 6.Tétées des veaux et génisses tu refuseras ; 7.Le stress lors du vêlage et vêlages difficiles tu éviteras ; 8.La santé des animaux et de la mamelle tu amélioreras ; 9.Le canal de trayons avant le vêlage tu protègeras si les bactéries de l’environnement sont là; 10.TAvant vêlage, les génisses gestantes avec moyens antimicrobiens tu traiteras, en accord et collaboration avec le vétérinaire.

THE TRUTH IS IN THE DATA Keno™

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MANAGE MASTITIS by M-team & UGent


LIÈGE

UNE PREMIÈRE MONDIALE : L’OBSERVATOIRE DE LA SANTÉ MAMMAIRE EN WALLONIE A l’initiative du Professeur Hanzen de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Liège, l’Observatoire de la Santé Mammaire (OSam) regroupe tous les spécialistes de la production laitière: l’Association Wallonne de l’Elevage, les facultés universitaires (vétérinaires, agronomes), le comité du lait, l’Arsia…), les sociétés privées (CID LINES…) , des sociétés informatiques, les vétérinaires du réseau Objectif Lait. Un objectif commun : lutter contre le fléau des mammites bovines.

La santé de la mamelle nécessite une approche multifactorielle

Pour en savoir plus sur la santé mammaire, lle mieux est encore d’en parler avec avec Léonard Théron, docteur en médecine vétérinaire, chercheur à la faculté de médecine vétérinaire de Liège. Il est intarissable sur le sujet… Léonard Théron: «La santé mammaire est multifactorielle. La mammite est un «symptôme», pas un diagnostic. Je dis souvent que les animaux malades vivent dans un système malade. Ils sont finalement le symptôme de la faillite d’un système. Chaque spécialiste, à son niveau, propose une solution: logement, technique de traite, nutrition, équilibre du rumen, bilan des oligo-éléments, bilan énergétique dans le sang, scoring clinique… Que fait l’éleveur face à plusieurs options? L’essentiel, c’est de remettre le troupeau en état. D’où l’idée de regrouper toutes les compétences. Le travail du Professeur Hanzen a ainsi permis de créer une synergie. Les projets de l’OSam, ciblés sur le territoire wallon, ont toujours été soutenus par le Ministre de l’Agriculture.»

Qualité du lait irréprochable

On pourrait se demander la raison d’une telle effervescence. En moyenne, le lait livré en laiterie contient 250 000 cellules/mL, soit moins de 0,1% des éleveurs pénalisés; 99,96% des livraisons sont indemnes d’antibiotiques. Produire un lait de qualité a toujours été un moteur pour les éleveurs belges, pionniers en la matière. Léonard Théron: «A plus de 400.000 cellules/ml, l’industrie y perd. Un bon lait de troupeau se situe à moins de 250.000 cellules; une bonne vache est inférieure à 200.000 cellules. Malgré des résultats encourageants, environ, 25% des vaches sont atteintes de mammites subcliniques (vaches à cellules), ce qui risque de réduire la qualité et la production.

La bonne santé mammaire

«Une vache en bonne santé, une primipare, par exemple, produit un lait contenant entre 50 et 100.000 cellules par ml. Les vaches en seconde lactation et plus devraient avoir entre 100 000 et 250 000 cellules/mL. Autre fait marquant, les trayons sont sous pression, 20% des vaches présentent des lésions pathologiques à ce niveau. Certains laissent penser que peu de cellules signifie faible immunité, pourtant, en général, une vache ayant peu de cellules répond plus facilement à une infection. Génétiquement, il faudrait rechercher des animaux tolérants, c’est-à-dire pouvant présenter des mammites peu sévères, non pénalisantes pour la production.»

Des pratiques à risques

Un tiers des exploitations appliquent une bonne routine de traite. Léonard Théron: «L’OSaM a lancé un projet d’observation sur 350 fermes en Wallonie.  Au total, 400 paramètres d’élevage (traite, alimentation, logement, âge des vaches…) ont été étudiés. D’après les observations, des pratiques à risque sont très ancrées, quel que soit l’élevage. Malgré que le fait que 70% des exploitations réalisent le post-trempage, il existe d’autres paramètres qui sont mal maîtisés et ont un impact significatif sur la quaité du lait. Par exemple, on estime grâce à l’OSam que 50% des machines à traire sont inadaptées aux vaches modernes en Wallonie.  La recherche des solutions est compliquée par la diversité des situations: nombre d’animaux, bâtiments, alimentation… L’important est de bien former les éleveurs afin qu’ils améliorent leurs pratiques.

Le Docteur Théron: On ne résout pas les mammites avec des produits, mais avec une stratégie et un grand respect de l’animal.

Le coût

L’hygiène

Connaît-on le coût des mammites dans l’exploi- Quel sera l’apport des produits d’hygiètation, l’efficacité de la stratégie thérapeutique?  ne dans la stratégie de lutte contre les mammites? Léonard Théron: un troupeau en bonne santé mammai- Léonard Théron: Les produits d’hygiène de la mamelle apre investit en moyenne 70 euros/vache/an. Les pertes sont portent des solutions pour le nettoyage des lavettes, pour fortement corrélées avec la capacité à guérir lors du tarisse- le pré-trempage et le post-trempage. Ils ont trois fonctions ment. Une bonne stratégie peut améliorer les performances, possibles: la désinfection, la cosmétique, l’effet filmant. La car cela se planifie lors du tarissement. Le site Internet www. désinfection, on sait ce que c’est. La cosmétique est absomammite.be propose des outilsaux producteurs laitiers, no- lument nécessaire parce que le trayon subit des contraintes tamment la fréquence de renouvellement des manchons, et importantes pendant la traite, mais également en fonctile diagnostic des lésions de trayon. Les recherches menées on des saisons. Le film protecteur peut créer une barrière par l’OSaM démontre à l’heure actuelle que traiter avec un contre les bactéries de l’environnement. On ne peut touteantibiotique par voie musculaire, et/ou un anti-inflammatoi- fois pas s’arrêter là. Les produits de trempage constituent re améliore les chances de guérison d’une vache en lactation. un outil de prévention indispensable mais l’important est Aujourd’hui, la gestion se limite trop à des traitements au ni- avant tout de s’attaquer au problème de manière globale. veau de la mamelle. En matière de dépistage, il y a la palpation, l’observation des premiers jets, le contrôle laitier. C’est le meilleur outil mais seulement 30% des producteurs sont inscrits au contrôle laitier. Il y a encore des progrès possibles…»

GAGNEZ 4x250E BONS D’ACHATS TROUVEZ CES MOTS Cellul, Mammite, Desinfecter, Antibiotiques, Cout, Quartier, Trempage, Mamelle, Stress, CMT, Lait, Trayons, Risque, Prevention La question concours: Combien de litres de lait ma vache produira en plus si les cellules baissent de 400.000 à 100.00, par année de lactation ? Envoyez votre réponse à CID LINES, à l’attention de concours Libramont, Waterpoortstraat 2, 8900 Ieper Avec votre coordonnées: nom, adress, n° tel. et email. Nous vous contactons si vous avez gagné. Envoyez votre répons avant 15/08!

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CID LINES

C LA REPONSE DE CID LINES: LA PROGRAMME MANAGE MASTITIS

ID LINES à développé un concept de MANAGE MASTITIS pour pouvoir offrir une réponse aux exploitations laitières sur la problématique des mammites. Le but est d’implémenter des mesures préventives afin de protéger l’exploitation contre les contaminations , les maladies et la vermine. Etant donné que la mammite est une maladie multifactorielle, le programme MANAGE MASTITIS est le moyen indispensable en prévention de mamittes. CID LINES fait référence aux 10 points prescrits par la FAO en matière d’hygiène pendant le traite. Ces 10 points sont repris dans ce PROGRAMME sous 4 catégories ...

HYGIÈNE DE LA MACHINE À TRAIRE

PROCÉDURE DE TRAITE

TEST CMT

AVANT-TRAITE

ESSUIER

APRÈS-TRAITE

Le sphincter des trayons offre une porte d’entrée aux bactéries pendant et après la traite. Evitez que les bactéries puissent rentrer par le sphincter ouvert.

Evitez les mammites causées par des contaminations.

GARDER AU SEC

Prevoyez un environnement propre, sec et comfortable pour une production optimale.

TRAITEMENT DES EAUX DE BOISSON

HYGIÈNE DE LA GRIFFE À LAIT

Réalisez un potentiel maximum à l’aide de despotifs, qualitatifs et d’outils.

HYGIÈNE DE L’ENVIRONNEMENT

DÉSINFECTER

DÉSINFECTER

Réalisez un potentiel maximum à l’aide de dispotifs, qualitatifs et d’outils.

Assurez-vous que les trayons soient propres et secs avant la traite.

NETTOYER

NETTOYER

ANALYSE DE DONNÉES INDIVIDUELLES Evitez les mammites causées par un manque d’hygiène de l’environnement

ANALYSE

EVOLUTION

REPÉRER LES CAS PROBLÉMATIQUES

Quel est le profil de votre exploitation en terme de mammites ? Y-a-t-il beaucoup des cas chroniques? Y-a-t-il un taux de cellules plus élevé après vêlage?

PLAN D’ACTION

MANAGE MASTITIS PROGRAM by

Souhaitez-vous plus d’information sur notre programme “MANAGE MASTITIS”? Demandez conseille à nos spécialistes!

Informez-vous aupres de votre revendeur CID LINES sur les dates des prochains Roadshows. Plus d’information: info@cidlines.com ou +32 (0) 57 21 78 77

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