BIBLIOGRAPHIE DE L’ART CONTEMPORAIN
MOUVEMENTS
> Mouvements Art conceptuel et Art minimal
GODFREY, Tony, LʼArt conceptuel, Paris, Phaidon, 2003. Faut-il distinguer l’art conceptuel de l’art en général, comme si par le biais de ce qualificatif, l’art n’était ni tout à fait le même, ni tout à fait autre? Tony Godfrey nous invite, à travers cette étude exhaustive, à découvrir l’étendue de cette dénomination : les formes d’art non conventionnelles et variées, qui regroupent en fait toutes les catégories artistiques traditionnelles, mais aussi l’étude des signes du langage de la poésie, de la chanson, de la communication dans toutes ses acceptions. L’étonnement et le questionnement constant qui naissent de l’art conceptuel ébranlent nos certitudes sur la nature même de l’art. L’art conceptuel s’applique directement entre autres à des œuvres déjà existantes : la représentation du visage de la Joconde grimé par Duchamp, sous le titre LHOOQ (1941-42) sur une carte postale pourrait en effet s’apparenter à un geste d’art conceptuel, comme le suggère l’auteur. Voici, sous la plume de Tony Godfrey, maître de conférences en art contemporain au Sotheby’s Institute de Londres, le premier exposé clair et riche d’enseignement consacré à ce phénomène fascinant.
HERMANN, Gauthier, REYMOND, Fabrice, VALLOS Fabien, Art conceptuel, une entologie, Paris, éditions MIX, 2008. Art conceptuel, une entologie, est la première anthologie française qui réunit les textes des artistes conceptuels des années 60-70. C'est un ouvrage de 528 pages, réunissant 42 artistes et présentant près de 300 textes traduits, pour la plupart inédits en français. L'ouvrage a été complété par un dossier réunissant des textes de Emmanuel Hocquard, Dean Inkster, Ghislain Mollet-Viéville, François Piron et Gilles A. Tiberghien.
HUMBLET, Claudine, Art minimal ou une aventure structurelle aux multiples visages, Skira, 2009.
Cet ouvrage est né d'une longue fréquentation intellectuelle des avant-gardes de l'art américain qui a fourni à l'auteur de multiples occasions de rencontrer ses représentants. Elle a suivi intensément leurs parcours artistiques et a rassemblé au fil du temps une documentation fournie et détaillée. Grâce à son regard subtil et connaisseur, elle nous fait pénétrer l'ouvre de neuf protagonistes de l'Art Minimal en suivant fidèlement leur cheminement tant esthétique qu'éthique. Sa plume précise et évocatrice sonde la quête patiente de Morris, la recherche de la pureté formelle de Judd, l'infinie variation des formes - fondamentales chez LeWitt ; elle explore la vue poétique et méditative d'Andre, les œuvres audacieuses jouant avec la lumière de Flavin, l'approche géométrique et totalisante de Smith et elle
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nous révèle l'individualité du geste de Bladen, la sobriété et l'insolite chez Grosvenor, le développement chez Smithson de la dialectique esprit-matière.
MARZONA, Daniel, Art minimal, Taschen, 2004. « Simplicité de forme ne signifie pas nécessairement simplicité de l'expérience. » Robert Morris. Tubes de néon du commerce plaqués au mur en diagonale, poutres de bols brut ou plaques de métal posées à même le sol et formant des structures simples, alignements rudimentaires de boîtes en métal ou en plexiglas, cubes et autres formes stéréométriques fondamentales en contreplaqué, en aluminium ou en acier - ainsi se présentent les travaux que de nombreux artistes ont réalisé au début des années soixante, à New York et à Los Angeles. L'alignement géométrique dénué de tout jugement de valeur d'éléments similaires est caractéristique d'Art minimal. Celui-ci est né aux EtatsUnis avant tout en tant que contre-mouvement à l'expressionnisme abstrait et au Pop Art Le terme " Minimal Art " employé pour la première fois en 1965 par le critique d'art Richard Wollheim ne visait cependant pas à décrire le nouveau courant stylistique américain mais un phénomène général de l'art du 20' siècle et qui est son contenu artistique minimal. Les critiques d'art l'adoptèrent finalement pour décrire les travaux d'artistes tels que Carl Andre, Dan Flavin, Donald Judd, Sol LeWitt, Robert Morris.
MEYER, James, Minimalisme, Paris, Phaidon, 2005. Un ouvrage reconnu dans le monde entier comme l'étude la plus complète et la plus sérieuse parue sur le minimalisme. Présente une analyse détaillée de l'œuvre de chaque créateur : les 5 minimalistes les plus célèbres (Carl André, Dan Flavin, Donald Judd, Sol LeWitt et Robert Morris), mais aussi des artistes assimilés à ce mouvement tels que Robert Mangold, Agnes Martin, Frank Stella ou Anne Truitt. Le minimalisme, mouvement artistique majeur de l'après-guerre, est présent dans de grandes collections publiques du monde entier. Il exerce toujours une grande influence sur l'art, l'architecture et le design contemporains.
OSBORNE, PETER, Art conceptuel, Paris, Phaidon, 2006. Ce nouvel ouvrage de la collection « Thèmes et Mouvement » analyse la place révolutionnaire de l’art conceptuel au cœur des expériences d’une génération entière d’artistes, notamment autour de la question de la définition de l’art, à partir des années 1970. L’ouvrage marque les défis posés à l’art traditionnel à travers l’invention d’un langage, d’actions, de processus et de formes sans précédent. L’influence de l’art conceptuel sur toutes les formes d’art qui suivront fait de l’essai de Peter Osborne un outil indispensable pour comprendre les démarches artistiques contemporaines. La vision de l’auteur apporte une contribution majeure à l’histoire de ce mouvement et plus largement à l’histoire de la pensée. Peter Osborne est professeur de philosophie et d’esthétique à la Middlesex University de Londres.
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> Mouvements Arte Povera
BOUISSET, Maïten, Arte povera, Paris, Editions du regard, 1994. Livre de référence avec une sélection large d’artistes qui ont fait partie de ce mouvement clef.
CELANT, Germano, Arte Povera, Villeurbanne, Art édition, 1989. Ouvrage faisant suite à l’exposition avec les artistes : Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto et Gilberto Zorio…
CELANT, Germano, "Notes pour une guérilla", Flash art, novembre-décembre 1967. Publié également dans t dans Identité italienne, l’art en Italie depuis 1959, sous la direction de Germano Celant, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 1981, pp. 218-221.
CHRISTOV–BAKARGIEV, Carolyn, Arte Povera, Londres, Phaidon, 2005. It was in 1967 that critic Germano Celant defined as Arte Povera (poor art) the work of thirteen young Italian artists. Through sculpture and installation they explored the relation between art and life as it is made manifest through nature, elemental matter or cultural artefacts, and experienced through the body. Their innovative works are lyrical, open-ended combinations of unlikely fragments: a slab of marble with a lettuce, or fruit scattered amongst neon tubes, giving the most banal materials a metaphysical dimension. First exhibiting together in Italy in the late 1960s, artists Anselmo, Boetti, Calzolari, Fabro, Kounellis, Mario Merz, Marisa Merz, Paolini, Pascali, Penone, Pistoletto, Prini and Zorio went on to become internationally renowned. Bridging the natural and the artificial, the urban and the rural, Mediterranean life and Western modernity, Arte Povera's impact is still strongly resonant. Rome-based critic and curator Carolyn Christov-Bakargiev has written extensively on these artists. Her acute aestheticism brings the book to life: it embodies the essential in-depth survey of this groundbreaking movement, in a compilation that is as beautifully presented as it is intellectually rigorous.
JOPPOLO, Giovanni, Arte Povera, Paris, Fall éditions, 1996. Né en 1948 à Milan, italien et français de langue et de culture, habilité à diriger des recherches en histoire de l'art contemporain, Giovanni Joppolo est professeur à l'Ecole nationale supérieure d'artVilla Arson de Nice. Spécialiste de Lucio Fontana, Wifredo Lam et l'art contemporain de la Caraïbe, il publie des ouvrages et des articles et assure des conférences dans le circuit des universités d'art françaises et internationales.
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LISTA, Giovanni, Arte povera, Milan, Edition 5 continents, 2006. Fin des années soixante, l'Arte Povera a reflété le climat contestataire de cette époque dans son rejet de la société de la consommation et du profit. Ses artistes -Pistoletto, Fabro, Penone, Merz, Boetti, Paolini, Anselmo, Kounellis, Zorio - ont pourtant su ancrer leur travail dans une pensée plastique capable de faire exister l'oeuvre en dehors de tout discours théorique ou révolutionnaire. L'Arte Povera oblige l'artiste à une stratégie de balancement entre la matière de l'objet et ses signes d'ordre conceptuel. Giovanni Lista est un historien et critique d’art italien, né le 13 février 1943 à Castiglione del Lago, dans la province de Pérouse, et vivant à Paris. Il est un spécialiste de la culture artistique des années vingt du XXe siècle et du Futurisme en particulier.
> Mouvements Expressionisme abstrait, Abstraction
BORDIER, Roger, Quand triomphait lʼart abstrait, Pantin, Le temps des cerises, 2009. Roger Bordier, fut l'un des collaborateurs de la revue Art aujourd'hui et l'auteur du « manifeste jaune » de 1955. Ce qui fait la richesse de son ouvrage est d'avoir laissé la parole à des protagonistes de l'art abstrait, comme Hartung, Herbin, Poliakoff, Arp, et tant d'autres. De plus, il décrit l'aventure des successeurs de Cercle et Carré, mais en s'intéressant aussi à Vasarely et à Tinguely. Les trois grands essais que Bordier a placés en appendice nous révèlent le sens de son engagement et aussi les combats d'une époque.
DE CHASSEY, Eric, La peinture efficace: une histoire de lʼabstraction aux Etats Unis, Paris, Gallimard, 2001. Une histoire de l'introduction de l'abstraction aux Etats-Unis jusqu'à son triomphe provisoire dans les années 60, qui analyse aussi le lien entre réception et création, afin de cesser de concevoir la peinture abstraite en tant que style ou absolu, pour la voir enfin comme méthode ou modèle de relation au monde et à l'art, sans cesse en redéfinition.
HILAIRE, Michel, LEMOINE, Serge, Abstractions américaines, 1940-1960, Montpellier, RMN, 1999. A New York règne entre 1940 et 1960 un mouvement sans précédent : l'expressionnisme abstrait. Son audience est internationale et son évolution permanente jusqu'à l'avènement du pop art au début des années 60. Les traits distinctifs de ce mouvement (angoisse, conflit et grand format) reflètent les conditions sociales dans lesquelles il a été créé.
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> Mouvements Fluxus
FEUILLIE, Nicolas, Fluxus dixit. vol. 1, une anthologie, Dijon, Les Presses du réel, 2002. Fluxus, de sa naissance en 1962 à la mort de son initiateur, George Macunias, en 1978. Textes d'artistes, lettres, manifeste, conférences, notes, conversations, etc. dressent un panorama historique et conséquent de ce non-mouvement.
GIROUD, Michel, Fluxus, un état dʼesprit ludique, Art présence, avril – juin 1995, n°14, Paris, pp.26-33.
Mr. Fluxus, A Collective Portrait of George Maciunas 1931-1978, Londres, Thames & Hudson, 1997. George Maciunas était le membre fondateur et le leader de Fluxus - mouvement radical et expérimental des années 1960, rejetant les systèmes traditionnels de l’art, pratiquant une forme d'antiart qui a englobé la photographie, l'espace public à la poésie et le drame. Maciunas était un clown et un révolutionnaire, ce qui apparaît dans cet ouvrage avec des impressions et des anecdotes. Les amis, des ennemis et des anciens membres Fluxus ont contribué à cette mémoire d'un homme qui s’était donné comme mission de changer le monde, commençant en premier lieu avec le monde d'art.
RUHE, Harry, 25 Fluxus stories, Amsterdam, Tuja Books, 1999. Ruhé has assembled a selection from his archive of Fluxus relics including signboards, clothing, photos, letters and notes, each accompanied by a short story detailing the life of an art movement through people, places and events as they were experienced by the author.
An Anthology, New York, La Monte Young, Jackson Low, 1970. La plupart des contributions consistent en scénarios de performances exposées sur plusieurs pages. Avec Georges Brecht, Yoko Ono, John Cage, Joseph Byrd…
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> Mouvements Hyperréalisme
CHASE, Lynda, Les hyperréalistes américains, Paris, Filipacchi, 1973. Ouvrage principal et complet avec une importante liste d’artistes : Duane Hanson, Richard McLean, Harold Gregor, …
LEBENSZTEJN, Jean-Claude, JAVAULT, Patrick, Hyperréalismes USA 1965 – 1975, Strasbourg, Musées de Strasbourg, 2003. Cet ouvrage réunit des œuvres appartenant au courant hyperréaliste qui s'est développé aux EtatsUnis entre 1965 et 1970, qui joue de l'illusionnisme de la photographie avec des effets de brillance de surfaces, et se caractérise par des thèmes urbains ou puisés dans le quotidien, dans une conception esthétique proche du pop art, tout en s'en détachant dans le traitement de l'image.
> Mouvements Land Art
BRUN, Jean-Paul, Nature, Art contemporain et société : le Land Art comme analyseur du social, Paris, LʼHarmattan, 2007. Dans ce travail, je cherche une ou des réponses à une question spécifique : qu'expriment de l'état du social de leur époque les œuvres regroupées par la suite sous le label Land Art ? Sont-elles à la fois un art de rupture et un art profondément enraciné dans la culture américaine, et portant ses traits identitaires ? La forme de la question exclut formellement les Land Artists européens (Richard Long, Jan Dibbets...), puisque la question suppose que la forme des œuvres porte les traits de l'identité culturelle de l'Amérique. Elle écarte également les artistes américains n'ayant pas construit d'oeuvressites-monuments dans les déserts du Sud-ouest, comme Dennis Oppenheim. C'est à partir des travaux de Norbert Elias (processus, configuration et habitus), de Howard S. Becker (monde de l'art, réseaux de coopération et conventions), de Bruno Latour (sociologie de la traduction et réseaux sociotechniques), de Roger Bastide (principe de coupure) et de Philippe Steiner (cliques et analyse des réseaux sociaux), articulés autour du paradigme de la traduction, que j'ai construit le cadre théorique et conceptuel sur lequel repose le questionnement. La méthodologie d'enquête et de recherche est mise en œuvre à partir d'un travail de terrain (voyages sur les sites, rencontres avec les actants, observation, entretiens) et de documentation (recherches dans les archives). Un journal de voyages et de recherche et six monographies concernant les artistes du corpus sont rédigés et sont à la base de la méthodologie comparative utilisée dans ce travail.
DORIAC, Franck, Le Land Art… et après. L'émergence d'œuvres géoplastiques, Paris, l'Harmattan, 2005. "Tout artiste qui travaille dans la nature n'est pas un land-artist et ne s'intéresse pas nécessairement au paysage" (G. Tiberghien). Après le Land Art des années soixante, de nombreuses pratiques plastiques nées de recherche en relation avec la nature - voient le jour : ce sont des oeuvres géoplastiques.
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L'hétérogénéité de ces oeuvres et expérimentations est immense. Ce livre donne des repères pour les identifier et propose des exemples aussi variés que possible pour tenter de mesurer l'étendue de leur diversité.
TIBERGHIEN, Gilles, Land Art, éditions Carré, 1993. Philosophe et professeur d'esthétique, Gilles A. Tiberghien enseigne à l'université de Paris PanthéonSorbonne et d l'Institut d'architecture de Genève. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée d'Art Moderne et des Carnets du Paysage. Il a dirigé la collection Arts et esthétique aux éditions Carré, Hoëbeke et Desclée de Brouwer.
TIBERGHIEN, Gilles, Nature, art, paysage, Arles, Actes Sud/ENSP, 2001. La question de la nature passe aujourd’hui largement par celle du paysage : ce dernier a en effet pris dans le débat social et culturel contemporain une place centrale. Il convenait dès lors de reconsidérer cette question tant à l’aune des pratiques artistiques de notre temps que dans le contexte plus large où ces pratiques ont lieu, en ouvrant des perspectives éthiques sur les rapports de notre société à son environnement. Ce livre est en même temps un essai d’esthétique, de critique et d’histoire de l’art. Il analyse les articulations entre discours et pratiques artistiques contemporaines dans la nature depuis le Land Art, entre projets et transformations paysagères, et s’interroge sur la façon dont ces différentes attitudes nous concernent et nous rendent plus conscients à la fois de notre appartenance et de notre singulière étrangeté au monde.
WALLIS, Brian, KASTNER, Jeffrey, Land Art et art environnemental, Paris, Phaidon, 2004. Le genre traditionnel du paysage s'est radicalement transformé dans les années 1960, lorsque de nombreux artistes ont cessé de simplement représenter le paysage et y ont directement imprimé leur empreinte. Les artistes contestaient la galerie en tant que structure et le monde de l'art en tant que système économique - une caractéristique de la contre-culture de cette décennie. Ils se sentaient attirés par l'entropie des friches postindustrielles ou par les grands espaces incultes des déserts ou des montagnes. Certains artistes remuaient la terre pour créer des symboles primaires monumentaux, tandis que d'autres jalonnaient l'horizon de repères fabriqués par la main de l'homme. Ce mouvement, qu'on associe généralement à la sculpture, recouvre aussi l'art de la performance et l'art conceptuel ainsi que la prise en compte de l'environnement. Ce livre présente en détail la genèse du phénomène Land Art dans les années 1960 et 1970, et les tendances qu'il a suscitées, jusqu'à l'art environnemental contemporain. Earthworks, environnements, performances et actions sont illustrés par de spectaculaires photographies.
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> Mouvements Nouvelle figuration, figuration narrative
AMELINE, Jean-Paul, AJAC, Bénédicte, Figuration narrative : Paris 1960 - 1972 : Galeries nationales du Grand Palais, Paris, Réunion des musées nationaux, 2008 Après l’introduction de Jean-Paul Ameline, le catalogue proposera une chronologie complète retraçant l’histoire du mouvement de la figuration narrative entre 1960 et 1972 : abondamment illustrée de documents d’époque souvent inédits, elle sera enrichie d’une anthologie de textes et d’articles. Cette anthologie permettra en particulier de retrouver les prises de position des principaux protagonistes de cette histoire : celles des artistes mais aussi celles des critiques qui défendirent la figuration narrative (J.J. Levêque, G. Gassiot–Talabot, A. Jouffroy) comme celles de ceux qui la combattirent. Enfin, une série d’entretiens permet à neuf personnalités (artistes et critiques), témoins de cette histoire, de donner leur point de vue d’aujourd’hui. Toutes les œuvres sont reproduites en couleurs selon le parcours de l’exposition.
CHALUMEAU, Jean-Luc, La nouvelle figuration: une histoire, de 1953 à nos jours : figuration narrative, jeune peinture, figuration critique, Paris, Cercle dʼart, 2003. Ouvrage soucieux de rendre justice à une génération d'artistes travaillant en France depuis le milieu du XXe siècle. Des œuvres d'une cinquantaine d'artistes y sont représentées : Adami, Aillaud, Arroyo, Cueco, Erro, Fromanger...
PERROT, Raymond, De la narrativité en peinture : essai sur la figuration narrative et sur la figuration en général, Paris, LʼHarmattan, 2005. ‘’L'art contemporain", dans sa phase actuelle et marchande, nous masque l'un des plus fameux mouvements l'ayant précédé: la Figuration Narrative. Ainsi dénommée par le critique Gérald GassiotTalabot quand elle apparut dans les années 60, cette peinture figurative entama une critique acerbe de certains aspects de la société: l'argent, la violence, la consommation, la domination par les médias... Avec ses moyens propres, elle appuyait son discours sur une analyse fine de l'image, en relation avec les imageries alors en expansion, celles de la publicité, de la BD ou du cinéma.
PRADEL, Jean-Louis, La figuration narrative, Paris, Hazan, 2000. Art contemporain, la figuration narrative renoue avec la temporalité, l'histoire et les histoires, conjugue la peinture au présent. Il s'agit de réintroduire la narration dans la peinture pour en finir avec l'art pour l'art. La figuration narrative est aussi un réalisme de seconde main qui travaille l'image déjà faite, popularisée par la photographie, le cinéma, la télévision, les médias, etc.
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> Mouvements Nouveaux réalistes
FRANCBLIN, Catherine, Les nouveaux réalistes, Paris, Editions du regard, 1997. Critique d'art, Catherine Francblin collabore au magazine « Art Press » pratiquement depuis sa fondation. Elle a consacré de nombreux articles aux artistes contemporains et a publié deux ouvrages, l'un consacré à Jean Le Gac, l'autre à Daniel Buren. Elle raconte ici l'aventure des artistes qui se réunirent, en 1960, à l'initiative du critique d'art Pierre Restany, dans ce mouvement baptisé par lui Nouveau Réalisme. Aucun ouvrage d'une telle importance n'avait jusqu'alors été consacré au sujet, si ce n'est par Restany lui-même. Discutant les thèses de ce dernier à la faveur du temps passé, et s'attachant à préciser l'apport de chacun des protagonistes, l'auteur propose une lecture renouvelée de ce groupement éphémère. Son enquête, nourrie de nombreux témoignages, enrichit la compréhension d'un moment historique essentiel. Ecrite au présent, elle met également en évidence l'actualité des Nouveaux Réalistes dans le contexte artistique d'aujourd'hui.
MOLLARD, Claude, Les nouveaux réalistes, Paris, Cercle dʼart, 2002. Soixante-dix chefs-d’œuvre reproduits en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers du Nouveau Réalisme. Un texte clair et précis évalue le sens et la portée des créations artistiques qui ont été engendrées par cette effervescence intellectuelle.
RESTANY, Pierre, 60/90, Trente ans de Nouveau Réalisme, Paris, La Différence, 1991. Pierre Restany (1930-2003), grande figure de la critique d'Art, est connu comme " l'inventeur " du Nouveau Réalisme dont il annonce la naissance par l'exposition collective de mai 1960 à la galerie Apollinaire de Milan. Proche de nombreux artistes qu'il aida à faire connaître, à l'exemple d’ Yves Klein, il collabora aussi à de multiples revues (Domus, Cimaise, D'Ars...) A la fin de sa vie, il a contribué à la création du Palais de Tokyo à Paris.
RESTANY, Pierre, HAINS, Raymond, Manifeste des nouveaux réalistes, Paris, Dilecta, 2007. Le 16 avril 1960, en vue d'une exposition collective programmée en mai à la galerie Apollinaire de Milan, Pierre Restany, qui n'a pas encore 30 ans, publie un court texte fondateur intitulé " Les Nouveaux Réalistes " . C'est la première fois que le terme apparaît. Il marque le point de départ d'une aventure majeure : le Nouveau Réalisme, qui comme expérience collective, occupe la scène artistique de 1960 à 1963. Voici donc ce manifeste, à l'origine d'un " mouvement " qui compta, parmi ses membres et proches sympathisants, des artistes de premier plan : Yves Klein, bien sûr, mais aussi Arman, Raymond Hains, César, Jean Tinguely, Niki de Saint-Phalle, François Dufrêne, Jacques de Villeglé, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Christo... Le texte manifeste de Pierre Restany, qui appartient à l'histoire de l'art, est accompagné de plusieurs photographies, d'un éclairage de Denys Riout, historien d'art et professeur à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
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> Mouvements Pop Art
CHALUMEAU, Jean-Luc, Pop Art, Paris, Cercle dʼart, 2000. En réussissant à combler le fossé qui s'était établi entre l'art et la vie le pop art a véritablement été un mouvement artistique populaire. Plus de cinquante ans après sa naissance, le voici entré dans l'histoire : le moment est venu d'en établir le bilan. Soixante reproductions en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers du Pop art. Un texte clair et précis situe les œuvres dans le XXe siècle, montre ses principaux acteurs et raconte l'histoire du Pop art.
DOMINO, Christophe, Les années pop, Paris, Gallimard, 2001. D'Europe et d'Amérique au tournant des années soixante, le même bruit court : Pop ! Pop ! Pop ! Que se passe-t-il ? Voilà qu'en musique, mais aussi dans la mode, dans le design, en architecture et en graphisme, et en art, un souffle nouveau, moderne et coloré, marque de ses rythmes et de ses couleurs la vie quotidienne. Pop ! L'image est partout : la société marchande joue de son impact, pendant que magazines et cinéma fabriquent les mythes du jour. De Londres à Paris et à New York, l'art entend aussi se faire avec cette culture du quotidien, en ajoutant au répertoire des gestes nouveaux : découper, décoller, récupérer, emprunter, déplacer, célébrer, banaliser. Autant de auxquels se sont livrés les artistes, entre célébration et ironie. Une nouvelle forme de livres, une nouvelle façon de lire ! Ouvrir. déplier. découvrir !.
FRANCIS, Mark, FOSTER, Hak, Pop, Londres, Phaidon, 2005. Abordant les différentes étapes de l’évolution du courant artistique éponyme, Pop s’attache à en saisir à nouveau les sens pluridisciplinaires, en commençant par la mise en page même de l’ouvrage : une véritable gifle colorée aux titres et textes plus tonitruants les uns des autres. Mise en page tonique qui accorde cependant à chaque artiste un espace presque "privé ", puisque chaque œuvre reproduite bénéficie de sa genèse et de sa finalité. Chapitré comme une interrogation philosophique - causes, conséquences, constat -, Pop permet de pénétrer un univers plus hermétique et complexe qu’il n’y paraît, livrant au lecteur les préoccupations des artistes actuels à travers son chapitre La débandade, plus précis quant aux effets du Pop’art sur la scène actuelle.
FRANCIS, Mark, GRENIER, Catherine, Les années pop 1956-1968, exposition présentée au Centre Georges Pompidou, Galerie 1, 15 mars - 18 juin 2001, Paris, Centre Pompidou, 2001. Ce catalogue propose la chronologie internationale de la création artistique (arts visuels, architecture, design, cinéma, musique, mode, littérature...) entre 1956 et 1968. Il ne s'agit pas ici d'un nouvel ouvrage d'histoire de l'art sur les mouvements picturaux que furent le pop art ou le nouveau réalisme, mais du vaste panorama d'une époque, qui fait dialoguer, année après année, les images et les textes.
HONNEF, Klaus, GROSENIK, Uta, Pop Art, Cologne, Taschen, 2004. Tour d'horizon du mouvement artistique pop art : né dans les années 50 aux Etats-Unis, il s'est développé jusque dans les années 70 au Japon et en Europe à travers ses plus grands représentants tels Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Allen Jones.
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LIVINGSTONE, Marco, Le Pop Art, Paris, Hazan, 2000. Marco Livingstone retrace l'évolution du Pop Art depuis les années 50 jusqu'au "néo-Pop" des années 80. Il examine ses sources, définit les constantes du mouvement: une imagerie empruntée à la culture des masses, la présentation frontale et sans relief, la prédilection pour les aplats de couleur pure cernés de contours francs, l'emploi de techniques dépersonnalisées, l'immersion dans l'actualité des médias.
R. Lippard, Lucy, Le pop Art, Paris, Thames & Hudson, 1997. Lucy R. Lippard est l'une des plus importantes historiennes de l'art américain. Son ouvrage sur le pop art est donc considéré comme l'une des références indispensables pour la compréhension de ce mouvement. Il est vrai que le succès de cet opuscule tient, en premier lieu, aux divers collaborateurs dont elle a su s'entourer. Lawrence Alloway intervient dès le premier chapitre consacré au pop art anglais ; Nancy Marmer et Nicolas Calas présentent dans les chapitres suivants quelques aspects souvent méconnus de l'expansion du pop dans le monde. Pourtant, la réussite de cet ouvrage ne tient pas uniquement à la réunion d'historiens et de critiques distingués. Sa force d'analyse réside avant tout dans leurs capacités à élargir un propos, trop souvent centré sur les anecdotes, aux véritables implications sociales et politiques de l'effervescence pop. L'anti-raffinement, l'anti-préciosité de ce mouvement était à la fois une réponse aux pathos des mouvements précédents (l'expressionnisme abstrait) mais aussi une célébration de la banalité et des clichés véhiculés par la nouvelle société de consommation.
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> Mouvements Situationnisme
BERREBY, Gérard, Textes et documents situationnistes 1957-1960, Paris, Allia, 2004. Cet ouvrage regroupe tous les écrits (tracts, documents, monographies) publiés entre 1958 et 1960 par les membres de l'Internationale situationniste et qui ne figurent pas dans la revue du même nom. Cet ouvrage présente notamment des textes de G. Debord restés inaccessibles et permet de découvrir des aspects ignorés de la production situationniste.
CHOLLET, Laurent, Les situationnistes : lʼutopie incarnée, Paris, Gallimard, 2004. Les situationnistes sont un groupe d'insurgés utopistes, de théoriciens radicaux, d'artistes novateurs, d'activistes déterminés qui, dès les années 1950, ont dénoncé les mécanismes d'aliénation de la société de consommation. A l'heure où la notion de " société des loisirs " émerge, Guy Debord, figure de proue des situationnistes, oppose celle de " société du spectacle ", le spectacle étant défini comme " le règne autocratique de l'économie marchande ayant accédé à un statut de souveraineté irresponsable ". Etre situationniste consiste à lutter sans trêve contre l'aliénation sous toutes ses formes - une lutte révolutionnaire qui a connu son heure de gloire en mai 1968. Il semblait alors possible que l'utopie se réalise. Laurent Chollet raconte ici l'histoire de cette poignée d'hommes et de femmes à l'ambition et à la détermination illimitées, à l'origine d'une pensée dissidente implacable, dont le mouvement a influencé nombre d'événements collectifs et de parcours individuels. Aujourd'hui encore, les théories situationnistes révèlent leur pertinence. En ce début du XXIe siècle, l'utopie serait-elle de retour ? Historien et éditeur, Laurent Chollet a publié L'insurrection situationniste (Dagorno, 2000).
DEBORD, Guy, Lʼinternationale situationniste 1958 – 1969, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1997. En 1957, à la conférence de Cosio d'Arroscia, huit artistes fondent l'Internationale situationniste. Guy Debord, qui assure la direction des douze numéros de la revue du même nom, jusqu'à son autodissolution en 1972, est l'auteur de plus de deux tiers des articles. Le déclenchement de la révolte de mai 68 constitue, à bien des égards, une confirmation des thèses et de l'action de l'I.S
PARTOUCHE, Marc, La ligne oubliée : bohèmes, avant-gardes et art contemporain de 1830 à nos jours, Paris, Al Dante, 2004. « Bohèmes, avant-gardes et art contemporain de 1830 à nos jours ». L'histoire de l'art contemporain vue par le petit bout de la lorgnette, celui relégué en notes de bas de pages. Une histoire parallèle à celle, officielle, des avant-gardes, où le petit monde méprisé des humoristes et des caricaturistes tient le haut du pavé et se mêle aux artistes reconnus.
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> Mouvements Supports Surfaces
ABADIE, Daniel, SEMIN, Didier, ARNAULT, Pierre, Les années Supports Surfaces dans les collections du Centre Georges Pompidou, Galerie nationale du Jeu de Paume, [Paris, 18.5.30.8.1998] Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume, éd. du Centre Pompidou, 1998. Textes de Didier Semin, Marcelin Pleynet, Eric de Chassey, Arnauld Pierre, Stéphanie Jamet, Katy Toma et Daniel Abadie. Supports-Surfaces : groupe de peintres français qui, en réaction à l'Ecole de Paris, veut montrer que peindre est encore possible à la fin des années soixante, mais que cela nécessite une refonte des moyens picturaux. La confrontation directe avec la nature souligne le caractère résolument non illusionniste des œuvres, éphémères pour la plupart. Trente ans après la constitution de Supports-Surfaces, cette publication permet de situer ces artistes dans une perspective historique et d'étudier leur rapport à la peinture contemporaine. Une chronologie documentée, une bibliographie et une liste des œuvres complètent l'ouvrage.
CEYSSON, Bernard, DESCAMPS, Patrick, Questions/Peinture : Daniel Dezeuze, Patrick Saytour, Claude Viallat, Paris, Somogy, 2005. Questions/Peinture réunit Daniel Dezeuze, Patrick Saytour et Claude Viallat - trois artistes fondateurs du groupe Supports/Surfaces - trente-six ans après l'exposition La peinture en question, présentée en 1969 au Havre, avant la naissance officielle du groupe, et veut souligner la permanence, dans leurs œuvres les plus contemporaines, de ce questionnement de la peinture et de l'œuvre d'art initié dès 1967. Les séries d'œuvres de Daniel Dezeuze conduisent à envisager désormais son travail comme un effort de mise en perspective du réel. Patrick Saytour poursuit ses parodies de la représentation spectaculaire de la composition picturale. Claude Viallat continue le marquage de toiles libres par la répétition d'une forme en exaltant la sensualité de la couleur. Leurs œuvres poursuivent leur entreprise de déconstruction du système de la peinture, de son marché et de ses modes de diffusion.
CEYSSON, Bernard, Supports-surfaces 1966-1974 : André-Pierre Arnal, Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Toni Grand, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi, Claude Viallat, Musée d'art moderne, Saint-Etienne, Edition du Musée dʼart moderne, 1991.
GRINDEFER, Marie-Hélène, Les années supports surfaces : 1965 – 1990, Paris, Herscher, 1991. Très nombreuses reproductions et illustrations couleurs et noir et blanc autour des artistes du mouvement SUPPORTS SURFACES.
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