Les faits marquants 2017 - Rapport d'activités

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LES FAITS MARQUANTS

2017

RAPPORT D’ACTIVITÉ

DOSSIER

TERRITOIRES VIVANTS


LES FAITS MARQUANTS

2017

RAPPORT D’ACTIVITÉ

LES FAITS MARQUANTS

2017

DOSSIER

TERRITOIRES VIVANTS

RAPPORT D’ACTIVITÉ

SOMMAIRE PRÉSENTATION DU CIRAD PAGE 1 ENTRETIEN AVEC MICHEL EDDI PAGE 3 PRÉPARER DEMAIN PAGE 5 INTÉGRER DES CONNAISSANCES PAGE 13 DIFFUSER DES SAVOIRS PAGE 19 ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD PAGE 25 ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT PAGE 31 DOSSIER TERRITOIRES VIVANTS PAGE 37 LES INDICATEURS 2017 PAGE 41 L’ORGANISATION GÉNÉRALE (01/09/2018) PAGE 48 LES ADRESSES DU CIRAD (01/09/2018) PAGE 52


PRÉSENTATION DU CIRAD Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. Une expertise reconnue dans les problématiques agricoles du Sud, qui fait du Cirad un acteur européen de référence dans les réseaux scientifiques internationaux.

Une programmation scientifique qui répond aux besoins des populations locales et aux grands défis de l’agriculture mondiale.

À Paris, le siège social. À Montpellier, un centre de recherche, d’accueil et de formation, au cœur d’un pôle scientifique international.

Organisme de recherche finalisée, le Cirad conçoit le partenariat comme une composante fondamentale de sa stratégie scientifique.

Dans l’outre-mer français, des laboratoires, des collections, des plateformes techniques et des terrains d’expérimentation uniques au monde.

Ile-de-France OccitanieMontpellier Antilles, Guyane et zone Caraïbe

Méditerranée et Moyen-Orient

Asie du Sud-Est continentale

Afrique de l’OuestZone sèche Amérique latine Afrique de l’Ouest Forêt et savane humide Afrique centrale Brésil et pays du cône Sud

direction régionale

Afrique orientale

Asie du Sud-Est insulaire

Afrique australe et Madagascar

Réunion, Mayotte et océan Indien

Les directions régionales et les pays d'interventions Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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Le Cirad revisite sa vision stratégique pour mieux impacter le développement Th. Erwin / Cirad

Entretien avec Michel Eddi, Président-directeur général du Cirad, sur la nouvelle vision stratégique 2018-2028

Alors que le Cirad était en mode de déclinaison opérationnelle de la vision stratégique 2012-2022, la direction a décidé de revisiter le contenu du document. Quelles en sont les raisons ? La période que nous traversons se caractérise au niveau mondial par deux mots : l’urgence et la nécessité. Cinq ans après avoir finalisé son premier document de vision, l’établissement a donc relancé sa réflexion stratégique autour de la question du développement. Si, en effet, les défis sont les mêmes, ils ont pris un caractère d’urgence voire d’aggravation, du fait de la dynamique très rapide de certains processus. Je pense à l’impact du changement climatique, à la transition démographique qui tarde à venir en Afrique, et aux questions qui en découlent, telles que, au premier rang pour la France et pour l’Europe, la sécurité et les migrations ou la dégradation 2

accélérée de la biodiversité et des milieux. Face à ces phénomènes préoccupants, on ne peut pas écarter les scénarios du pire pour l’avenir de la planète. La vision d’un monde binaire – un Nord développé, protégé par sa richesse et un Sud en développement, dépendant étroitement de soutiens extérieurs pour s’en sortir – est aujourd’hui totalement dépassée. La question du développement durable se pose en effet partout et les défis à affronter révèlent l’interdépendance de nos sociétés : l’avenir de tous dépend directement des efforts faits par chacun, à concurrence de ses ressources et de ses responsabilités, dans un monde où une partie non négligeable de l’humanité est en situation de grande pauvreté. C’est pourquoi il est aujourd’hui plus que nécessaire de relever ces défis de manière solidaire et cohérente, grâce notamment au travail des scientifiques au Nord et au Sud.

C’est dans cette dynamique globale qu’intervient au plan politique un progrès majeur dans l’émergence de cette conscience collective, avec la signature par l’ensemble de la communauté internationale, en 2015, des grands accords sur le climat et sur les objectifs du développement durable.

Dans le cadre de cette nouvelle vision, quelles sont les principales inflexions pour la marche du Cirad générées par ces analyses ? Ce qui compte en priorité pour le Cirad, c’est d’avoir un impact plus fort sur le développement, en continuant à se transformer. Telle est la finalité ultime et centrale de sa mission, la science et le partenariat constituant les principaux moyens pour y parvenir. Il s’agit dès lors de repenser nos modalités de programmation et d’action en y introduisant

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La vision d’un monde binaire – un Nord développé, protégé par sa richesse et un Sud en développement, dépendant étroitement de soutiens extérieurs pour s’en sortir – est aujourd’hui totalement dépassée.

la question de l’impact et ce, ex ante, c’est-à-dire dès la conception des projets de recherche. Cette question est centrale pour parvenir dans les délais si contraints à tenir nos engagements, en renforçant aussi nos partenariats. Il est en effet tout aussi important de se donner collectivement au niveau des pays des objectifs et des cibles que de construire avec les acteurs les trajectoires d’un développement soutenable pour les atteindre. Pour cela, la vision propose d’intégrer les connaissances et les innovations produites avec les partenaires dans une démarche d’action politique à construire avec les acteurs à l’échelle d’un pays ou d’une région et d’élaborer avec les décideurs des cadres de programmation et d’évaluation pour leur mise en œuvre. Il s’agit donc d’avoir un impact plus fort sur le développement en tenant compte des grandes transitions démographiques, environnementales, climatiques, alimentaires. Le Cirad se donne ainsi l’ambition de promouvoir

les cadres et les outils d’une ingénierie des transitions au service des pays du Sud par la science et le partenariat. Un troisième élément majeur est la nécessité, au-delà de la science, de la technologie et de l’innovation, d’un développement sans précédent des compétences et des capacités des hommes et des femmes à agir et à faire. Il faut donc plus que jamais investir dans la formation pour mettre en œuvre les transitions agro-écologiques à inventer partout, mais aussi développer massivement l’emploi en milieu rural.

La vision a été adoptée en décembre 2017. Six mois après, quelles en sont les suites ? La vision stratégique s’inscrit dans un processus de réflexion et de programmation en quatre étapes. Elle en constitue le point de départ. Elle est ensuite déclinée dans un document « d’objectifs de stratégie

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scientifique et partenariale » (OSSP). Il s’agit de décliner la vision en actions concrètes et programmées pour les cinq ans à venir. Nous y travaillons depuis janvier 2018. Ce document devra être adopté par le conseil d’administration de l’établissement en décembre 2018. Sur la base de cette vision et de la programmation qui en découle, deux autres exercices seront alors réalisés. Le premier consiste à définir les chantiers prioritaires qui structureront le futur contrat d’objectif à négocier avec l’Etat. Le deuxième précisera, au travers de la production des « lettres pluriannuelles d’objectifs » (LPO), la contribution attendue de chaque unité de recherche à la mise en œuvre globale de la programmation de l’établissement. La réalisation de l’ensemble de ces étapes permettra alors au Cirad de passer de l’idée à l’action en impactant mieux le développement.

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L. Dabbadie © Cirad

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NicoElNino © Adobe Stock

© D. Delebecque, Cirad


PRÉPARER DEMAIN pour construire, dans la durée et la diversité des contextes, des trajectoires de transformations des sociétés face aux multiples défis du développement dans les pays du Sud…

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PRÉPARER DEMAIN

La direction du Cirad, dans une note de service, explicite à l’échelle de tout l’établissement les principes et les règles qui gouvernent les mobilités géographiques dans un cadre d’action commun à tous.

DES CARRIÈRES EN ACCORD AVEC LES CHOIX DE L’ÉTABLISSEMENT La mobilité géographique, au cœur de la stratégie scientifique du Cirad Dès leur entrée au Cirad, les chercheurs signent un engagement contractuel de mobilité géographique. La mobilité contribue à la réalisation des projets scientifiques de l’établissement. Elle est l’expression d’un projet collectif construit en réponse à un questionnement scientifique et à des attentes exprimées dans le cadre d’un partenariat. Chaque projet de mobilité est décidé par la direction de l’établissement.

Cirad

Des règles, des principes et un calendrier

Philippe Petithuguenin directeur général adjoint délégué à la recherche et à la stratégie

La note clarifie les délais, les 3 volets – scientifiques, partenariaux et financiers – à préciser et les rôles de chaque instance. Ce sont les équipes, unités de recherche et départements, qui élaborent le projet, et le comité de direction de l’établissement qui prend la décision finale. Les directeurs des régions géographiques concernées interviennent

pour s’assurer de la cohérence avec la stratégie géopartenariale. Tous les projets de mobilité doivent être co- construits avec les partenaires.

Des modalités adaptées à l’expérience des salariés Le profil et la situation personnelle de chaque chercheur sont pris en compte. Pour le « jeune recruté », le parcours de mobilité est une priorité. Il doit lui donner l’opportunité de construire sa notoriété scientifique. Pour le chercheur « mature », le critère financier est important, tempéré par d’autres critères, comme la nature des travaux du chercheur et la situation du pays ou du partenaire concerné. L’expérience et les compétences acquises en mobilité géographique sont prises en compte dans les critères d’évolution de carrière. philippe.petithuguenin@cirad.fr

VERS UNE DÉLÉGATION À LA DÉONTOLOGIE ET À L’INTÉGRITÉ SCIENTIFIQUE… Trois questions à Philippe Feldmann, spécialiste des sujets d’intégrité scientifique au Cirad. L’éthique constitue un repère fort au sein du Cirad. Après avoir signé en 2015 la charte nationale de la déontologie des métiers de la recherche, le Cirad déploie désormais une charte qui lui est spécifique.

Pourquoi une charte de déontologie ? Philippe Feldmann : L’éthique constitue un repère fort au sein du Cirad. Après avoir signé en 2015 la charte nationale de la déontologie des métiers de la recherche, l’établissement déploie désormais sa propre charte. Par la responsabilité qu’elle porte vis-à-vis de la société, la recherche se doit d’adopter des pratiques et une attitude exemplaire.

© M. Gunther

Que contient cette charte ?

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P. F. : Ce document de référence liste des principes éthiques et des règles déontologiques destinées à l’ensemble de ses salariés, tant administratifs que scientifiques. Il propose notamment une déclinaison particulière adaptée au partenariat scientifique pour le développement ainsi qu’à ses collaborations avec le secteur privé.

Dans la droite ligne de sa vision stratégique et de ses valeurs, l’établissement promeut des relations partenariales équilibrées et équitables, privilégie le développement durable, renforçant chez ses partenaires du Sud les capacités de recherche, de formation, d’expertise et d’innovation.

Et maintenant ? P. F. : Le Cirad prépare la mise en place prochaine d’une délégation à la déontologie et à l’intégrité scientifique qui sera appuyée par un comité de veille déontologique. Elle constituera la porte d’entrée pour toute sollicitation des salariés ou de personnes extérieures pour des questions ou appuis liées à la charte et plus largement en matière de déontologie et d’intégrité scientifique.

philippe.feldmann@cirad.fr

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PRÉPARER DEMAIN

Centre de recherche de Montpellier

© D. Delebecque, Cirad

UNE SERRE DU FUTUR SORT DE TERRE

L

a serre à haute performance construite sur le site de Lavalette a été livrée* après une année de travaux. Elle abrite actuellement 6 chapelles en verre de

40 m2 chacune, une chambre de culture de

12 m2, un bureau, des sanitaires, et des espaces de travail et de stockage. Le contrôle des conditions climatiques est très performant : température et humidité, liberté d’augmenter la concentration en CO2 jusqu’à 1 000 ppm,augmentation de la luminosité ou de la photopériode. Il permet l’analyse fine de l’effet des changements climatiques sur le développement et la croissance des plantes.

Deux essais ont déjà débuté sur le riz : l’un pour comprendre la réponse de la photosynthèse à un doublement du CO2 ambiant ; l’autre, l’effet de la fertilisation azotée sur l’efficience d’utilisation de l’azote par la plante et sa sensibilité aux maladies. Ces premiers essais ont aussi pour but d’évaluer la performance globale de la serre, avant son ouverture à tout le Cirad et aux partenaires extérieurs en 2019. La tranche suivante** d’acquisition d’équipements est prévue en 2018.

LE CIRAD EN VERSION MOBILE Le site internet du Cirad est désormais accessible dans une version adaptée aux écrans de petite taille des smartphones. Un atout pour qui souhaite mieux connaître le Cirad, en particulier dans les pays d’Afrique (560 millions d’usagers en 2G en 2015), où faute d’infrastructures suffisantes, l’accès à l’information se fait essentiellement depuis des terminaux mobiles. www@cirad.fr

tanguy.lafarge@cirad.fr *La première tranche est financée par la Région, dans le cadre du Contrat-plan Etat-Région. **La deuxième tranche est financée par l’Etat.

Publication. Quel impact pour les ouvrages thématiques ? a permis d’identifier des pistes pour améliorer la diffusion et la visibilité de ces publications. marie-claude.deboin@cirad.fr

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Une étude d’impact des cinq ouvrages sur la thématique annuelle* du Cirad, publiés par Quae et par Springer avant 2017, a été menée par la Délégation à l’information scientifique et technique (Dist). L’analyse des critères (vente, consultation et téléchargement, référencement, indexation, citation, activité via les réseaux sociaux, site de partage de références bibliographiques, presse)

http://agritrop.cirad.fr/585199/ * 2013 : biodiversité ; 2014 : agricultures familiales ; 2015 : changement climatique ; 2016 : développement durable et filières tropicales ; 2017 : territoires vivants.

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PRÉPARER DEMAIN

Action incitative

Valorisation

LE CIRAD SOUTIENT LES CHERCHEURS CRÉATIFS ET INNOVANTS

Mash : la success story d’un outil de cartographie des champs de canne à sucre

P

mondial du sucre. Innovation accompa-

our accompagner le développement des idées nouvelles ou en avance sur leur temps, le Cirad a créé l’action incitative Créativité et innovation scientifiques (AI

Cresi).

L’objectif est de créer une pépinière d’idées, en facilitant l’émergence d’intentions scientifiques originales, par exemple pour se positionner sur un nouveau front scientifique. Les financements portent sur des actions permettant de tester la pertinence, de faire mûrir l’idée et de la faire évoluer si possible en dispositif de recherche. Les critères de sélection sont centrés sur l’originalité des propositions et sur la capacité à transformer des intuitions et intentions en dispositifs scientifiques.

L’outil Mash vient de donner lieu à un contrat entre le Cirad et Mitr Phol, une entreprise thaïlandaise, numéro 5 sur le marché

Cresi soutient ainsi : l’exploration de la diver-

gnée par l’incubateur «  Nouveaux Produits

sité et de la distribution des Archaea associées

et Prestations » (INPP), Mash permet de monitorer

aux agro-écosystèmes par des approches innovantes de métagénomique et de culturo-

en temps quasi-réel la récolte de canne à sucre à partir d’images satellites radar et optiques.

mique ; une plateforme collaborative pour

« Firmes et développement territorial : quelles

e-WATCH : un outil web plébiscité pour piloter les données d’observatoires

synergies pour les objectifs du développe-

Piloter les données de terrain géo-référencées

ment durable (ODD) ? » ; la mise au point

est l’enjeu auquel e-WATCH répond. Développée

l’analyse et la validation des informations sur les ressources génétiques mondiales ;

d’une méthode innovante dédiée à l’identification et au suivi des populations de pollinisateurs du cacaoyer à l’échelle de la parcelle cultivée.

au Cirad et soutenue par l’Incubateur « Nouveaux Produits et Prestations », cette suite logicielle a permis de créer plusieurs plateformes : zones vulnérables en Afrique de l’Ouest (UICN), Agrisource avec l’Inra (EIT-Climate KIC), filière coton au Mali (AFD). lisa.blangy@cirad.fr

claudie.dreuil@cirad.fr

Montpellier université d’excellence (Muse)

SEPT PROJETS LAURÉATS PORTÉS PAR LE CIRAD

D

ans le cadre de l’appel à projets Soutien à la recherche lancé en septembre par « Montpellier université d’excellence » (Muse), quatre types de projets (recherche, recrutement de post-doctorants, équipements structurants, équipements lourds pour les plateformes technologiques), organisés en 5 thématiques (Agronomie-Environnement-Biodiversité, Biologie-Santé, Chimie, Mathématique-Informatique-Physique-Structure et Sciences sociales) se partagent une dotation de 5,8 M€. Sur 264 dossiers déposés, 58 (20 %) ont été retenus. Le Cirad en porte 7 en tout, et 5 autres le comptent comme partenaire. En particulier, il pilote 5 des 11 projets sélectionnés dans le thème Agronomie-Environnement-Biodiversité. Avec 40 % des projets 8

déposés, cette thématique domine largement, manifestant ainsi sa vitalité à Montpellier. Faire de Montpellier la capitale européenne de la santé et de l’agro-environnement : c’est l’ambition de « Montpellier université d’excellence » (Muse). Ce projet, porté par l’université de Montpellier, en réponse à l’appel à projet I-Site lancé par le gouvernement français, a vu le jour en 2017. Muse rassemble tous les établissements de recherche, l’université et quatre grandes écoles de Montpellier. Sa vision scientifique est orientée autour de 3 enjeux sociétaux « Nourrir – Soigner – Protéger  ».

vincent.fabre-rousseau@cirad.fr

Les projets portés par le Cirad CarniVespa : Recherche de signaux visuels et olfactifs attirants spécifiquement le frelon asiatique chez une plante carnivore pour le développement d’un piège biomimétique TEMPO : TElédétection et Modélisation sPatiale de la mObilité animale MozARH : Mozambican Arenaviruses at the Rodent Human interface AprèsInfrastructure : Vulnérabilité des populations riveraines après installation d’interfaces hydroagricoles (Sénégal) AdaptGrass : Genomic analysis of crop adaptative diversity for two plant models, rice (C3) and sorghum (C4) Tackling CC : Tackling Climate Change: Institutionalizing and Articulating Adapted Tools for Itegratedb Governance of Climate change Policies Ecotrop : plateforme ECOTROP

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PRÉPARER DEMAIN 3

#DigitAg

POUR UNE AGRICULTURE NUMÉRIQUE

Q

uels liens entre l’intelligence artificielle, les capteurs et la sécurité alimentaire, l’agro-écologie, le conseil agricole, l’accès aux marchés ? Pour relever les défis mondiaux au cœur des ODD, #DigitAg, Institut de convergence en agriculture numérique, associe 17 acteurs français de la recherche, de l’enseignement supérieur et du privé pour analyser et accompagner le développement de l’agriculture numérique, au Nord comme au Sud. Les acteurs de #DigitAg travailleront sur 6 axes : l’impact des technologies de l’information et de la communication sur le monde rural, aux innovations en agriculture numérique, à l’acquisition et à la gestion des

données, aux systèmes d’information, au stockage et au transfert de données, à la fouille de données massives en agriculture (Big Data agricole), mais aussi à la modélisation et à la simulation des systèmes de production agricole. Le Cirad apporte son expertise sur les agricultures du Sud. Leader, notamment, du challenge 8 dédié au Sud, il se focalisera sur les facteurs clés de succès de l’innovation en matière d’agriculture numérique, en particulier sur la façon dont les outils et services doivent être coconstruits pour être utiles et utilisés en Afrique.

établissements d’enseignement supérieur (Université de Montpellier, Montpellier SupAgro, AgroParis Tech)

4

organismes de recherche (Irstea, porteur du projet, Inra, Inria et Cirad)

8

entreprises (SMAG, Fruition Sciences, IDATE, ITK, Pera-Pellenc, Agriscope, Terranis, Vivelys).

2

structures de transfert-développement (Acta, SATT AxLR)

10

Près de millions d’euros provenant du Programme Investissements d’Avenir (appel à projet spécifique aux Instituts Convergences)

57 bourses de thèse,

18 années

de post-doctorat,

150

bourses de masters, dont

guy.faure@cirad.fr

45

masters « entreprises membres »

pascal.bonnet@cirad.fr

Bonn Challenge. LE CIRAD S’ENGAGE POUR LA RESTAURATION DES PAYSAGES FORESTIERS La dégradation des forêts tropicales liée à une exploitation irraisonnée concerne plus de deux milliards d’hectares dans le monde. Le Bonn Challenge, lancé en 2011 par le gouvernement allemand et l’UICN, ambitionne de restaurer 150 millions d’ha de terres dégradées et déboisées d’ici 2020, et 350 millions d’ha d’ici 2030.

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Sélectionné en tant que partenaire technique, le Cirad s’implique dans trois initiatives internationales : – l’initiative pour la restauration des paysages forestiers en Afrique (AFR 100) concerne 100 millions d’hectares ; – l’initiative 20x20 couvre 20 millions d’hectares dans toute l’Amérique latine ; – le GPFLR (Global Partnership for Forest Landscape Restoration) intervient à l’échelle du paysage ou du territoire. Feu de brousse dans une forêt de baobabs au Sénégal. J. Bouyer © Cirad

plinio.sist@cirad.fr

CHANGEMENT CLIMATIQUE

qui récompense cette année les meilleures poli-

La Cop23 : convertir les paroles en actes.

tiques mondiales contre la désertification et la

Organisée par les Iles Fidji, la 23e Conférence des

dégradation des sols.

parties à la convention-cadre des Nations unies

L’initiative 4 pour 1000 reçoit le prix « Politique d’avenir visionnaire » du World Future Council. L’initiative, qui mise sur l’agriculture comme solution au changement climatique, reflète une vision d’avenir, selon le World Future Council. Ce dernier lui a décerné son prix prestigieux de la politique d’avenir (catégorie Vision), connu comme l’«oscar » des meilleures politiques,

Depuis le lancement de l’initiative, en 2015, plus

sur les changements climatiques (Cop23) « Viser

de 280 organisations lui ont apporté leur soutien

plus loin, plus vite et tous ensemble », s’est tenue

en signant la déclaration de Paris qui en fixe les

à Bonn, en Allemagne, du 6 au 17 novembre. Le

objectifs. L’initiative s’inscrit dans le cadre du plan

Cirad a pris part, aux côtés de ses partenaires, à

mondial d’action pour le climat (GCAA) adopté lors de la CoP22. emmanuel.torquebiau@cirad.fr

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plusieurs rencontres, notamment en lien avec l’initiative 4 pour 1 000. julien.demenois@cirad.fr

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Roussillon

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PRÉPARER DEMAIN

Annick Girardin en compagnie d’Eric Jeuffrault. © Cirad

Afrique de l’Ouest côtière Antilles, Guyane et zone Caraïbe

Afrique de l’Ouest continentale Afrique centrale

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Brésil

À l’occasion de son déplacement à La Réunion, la ministre de l’Outre-mer, Annick Girardin, a pris connaissance des avancées des réseaux d’innovation et de transfert agricole (Rita) le 9 octobre 2017.

Stéphane Travert visite les installations du Cirad avec Dominique Martinez © D.-L. Aubert, Daaf Guadeloupe

L

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE VISITE LES INSTALLATIONS DU CIRAD Dans le cadre de son déplacement aux Antilles françaises, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, a visité le 24 novembre 2017 la station du Cirad à Neufchâteau.

S

téphane Travert a fait le point avec les acteurs des filières agricoles après les dégâts occasionnés par les ouragans Irma et Maria et évoqué les enjeux des États généraux de l’alimentation et des Assises des Outre-mer lors de son déplacement aux Antilles françaises.

– développement de la canne-fibre avec un partenaire industriel pour produire de l’énergie ;

Le ministre a visité la station du Cirad à Neufchâteau et découvert les actions menées en soutien à l’agriculture guadeloupéenne :

Pour Dominique Martinez, directeur régional du Cirad aux Antilles-Guyane, « cette visite ministérielle est une reconnaissance de l’importance de la recherche conduite par le Cirad et ses partenaires, comme carburant de l’innovation en agriculture au service du développement territorial ».

– relance de la filière agrume, dans le cadre du réseau d’innovation et de transfert agricole (Rita), suite à l’arrivée de la maladie du citrus greening ;

– appui à la filière banane en matière de surveillance et de prévention des maladies, de développement de variétés et de méthodes agroécologiques pour réduire l’usage des intrants chimiques.

https://antilles-guyane.cirad.fr/

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LA MINISTRE DE L’OUTRE-MER RENCONTRE LES PROFESSIONNELS DE L’AGRICULTURE

ors d’une rencontre autour de la thématique du transfert agricole avec les acteurs des grandes filières réunionnaises (horticole, animale, canne à sucre), Annick Girardin s’est informée sur les avancées des Rita, réseaux d’innovation et de transfert agricole, centrés sur l’agro-écologie et mis en place dans les départements d’Outre-mer en 2012 par le gouvernement français. Le Cirad est l’un des membres fondateurs des Rita et l’un des deux animateurs de ces réseaux, avec l’Acta, au niveau national. « Nos Rita mènent des projets collaboratifs basés sur un rôle d’acteur où chacun trouve un bénéfice. L’agriculteur est au centre des préoccupations de la recherche. Le dispositif rapproche la science et la pratique » a précisé Éric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à La Réunion-Mayotte. À l’issue de cette entrevue, la ministre a déclaré avoir rencontré « La Réunion qui ose, avec l’ensemble des professionnels, des scientifiques, des organisations. Une vraie réussite de travail collaboratif, les réseaux de La Réunion sont des modèles. La Réunion est le territoire d’Outre-mer le plus dynamique en agro-écologie. »

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PRÉPARER DEMAIN

Ile-de-France

R. Carayol © Cirad

LanguedocRoussillon

Afrique de l’Ouest côtière Antilles, Guyane et zone Caraïbe

LE PÔLE DE PROTECTION DES PLANTES À LA RÉUNION S’AGRANDIT

À

Afrique de l’Ouest Saint-Pierre, le Pôle de protection des plantes (3P) s’agrandit, grâce à l’appui de la Région Réunion et des fonds européens.

Brésil

Objectif : mieux accueillir chercheurs, étudiants et partenaires de la zone océan Indien dans le domaine de la protection des cultures et des milieux naturels. « Le 3P était victime de son énorme succès depuis son inauguration en 2001. Son agrandissement devenait nécessaire », confie Eric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à La Réunion-Mayotte. Le

3P est la seule plateforme technologique de continentale recherche ultramarine labellisée par le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Infrastruc-

Afriquesanté centrale tures en biologie et agronomie (IBiSA).

Plus de 1 900 m2 de laboratoires sortiront de terre d’ici fin 2020 avec des infrastructures modernes en écologie chimique et en biolo-

L

En 2009, le CRB recevait une première labellisation du GIS IBiSA. Les gestionnaires de collections ont alors initié une démarche qualité, ensuite développée en 2014 avec l’arrivée d’une qualiticienne, elle-même

Madagascar

gie moléculaire. « Ces disciplines scientifiques sont indispensables, poursuit Éric Jeuffrault, pour faire de l’agro-écologie une solution durable pour nos agricultures insulaires, dans un contexte économique concurrentiel. »

LE CRB VATEL RECONNU POUR SA DÉMARCHE QUALITÉ e centre de ressources biologiques (CRB) Vatel a obtenu la certification, accordée par SGS, leader mondial de la certification, selon la norme NF S96-900 en décembre 2016. Cette certification garantit un système de gestion efficace des collections de ressources génétiques végétales du centre : vanilliers, aulx tropicaux et autres légumes lontan bénéficient désormais d’une sécurisation et d’une traçabilité solides.

Afrique orientale et australe

appuyée par le responsable qualité de la plateforme scientifique 3P (Pôle de Protection des Plantes). Grâce à la motivation et au travail constants des techniciens, qualiticiens, gestionnaires de collection, de la direction et des collègues des services support, le CRB a finalement été reconnu pour son management, sept années plus tard. Cette certification est synonyme de visibilité et de légitimité régionale accrue pour le CRB Vatel. Le centre est membre d’InterTrop, réseau regroupant tous les CRB de plantes tropicales du Cirad, de l’Inra et de l’IRD, et qui soutient les CRB dans l’obtention de leur propre certification.

Réunion, Mayotte et océan Indien

Agronews nouvelle formule Relancé en 2017 pour compléter le dispositif d’information en ligne du Cirad, il traduit l’engagement de la direction régionale du Cirad à La Réunion-Mayotte, zone océan Indien, et de ses équipes de recherche à mieux vous informer. Cette nouvelle formule d’AGROnews évoluera dans le temps pour rester au plus près de vos préoccupations.

https://reunion-mayotte.cirad.fr/

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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A


P. Dugué © Cirad

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Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

Alex_Traksel © Adobe Stock

Th. Leroy © Cirad


INTÉGRER DES CONNAISSANCES pour mieux les partager, les valoriser et proposer des pistes d’action

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INTÉGRER DES CONNAISSANCES

persp ctive

Le Policy brief du Cirad

e

Santé des animaux et des hommes : s’entraîner à gérer l’incertitude par la modélisation et la simulation participatives Les zoonoses, les résistances aux médicaments et les pollutions environnementales posent de graves problèmes de santé publique à l’échelle mondiale. De nouvelles incertitudes apparaissent, et des acteurs non conventionnels entrent aux côtés des décideurs chargés de la santé publique. Pour répondre à ces contraintes, les chercheurs utilisent une démarche participative décrite dans ce Perspective. aurelie.binot@cirad.fr • raphael.duboz@cirad.fr

Antibiotiques en agriculture : réduire leur usage tout en limitant les risques sanitaires et socio-économiques au Sud Dans les pays du Sud, l’usage des antibiotiques dans les élevages est accentué par la demande croissante en protéines animales. En résulte un phénomène grave : l’antibiorésistance. Ce Perspective en décrypte la complexité et les impacts. Il formule des pistes d’actions afin de rationaliser, dans le respect des populations les plus vulnérables, l’usage des antibiotiques. francois.roger@cirad.fr https://www.cirad.fr/publications-ressources/edition/perspective-policy-brief

Cet ouvrage de synthèse édité par la FAO, le Cirad et le Cifor documente et capitalise les leçons apprises du projet Viandes de brousse conduit entre 2012 et 2017, autour d’une gestion participative de la faune et de la chasse. Communautés locales et utilisation durable de la faune en Afrique centrale. N. van Vliet, J.C. Nguinguiri, D. Cornelis, S. Le Bel (éd.). FAO, Cifor, Cirad, 2017 (266 p.). http://dx.doi.org/10.17528/cifor/006488

Salon FruitLogistica 2017

Guides techniques

LE CIRAD, EXPERT DES FRUITS ET LÉGUMES TROPICAUX Le Cirad était présent au salon FruitLogistica de Berlin du 8 au 10 février. Il y a présenté, aux côtés de sa filiale Vitropic SA, une sélection de son expertise et de ses innovations, de la création variétale aux procédés postrécolte en passant par l’analyse de cycle de vie. L’offre phare Fruitrop était présentée par l’Observatoire des marchés, cellule d’experts économiques. Rendez-vous mondial des professionnels du marché international de fruits et légumes, FruitLogistica rassemble chaque année près de 3 000 exposants venus de 80 pays et plus de 70 000 visiteurs en provenance de 130 pays.

Communautés locales et utilisation de la faune sauvage en Afrique centrale

Diagnostic approfondi pour la mise en œuvre de la gestion communautaire de la chasse villageoise : Guide pratique et exemples d’application en Afrique centrale. Cifor, Cirad, IUCN, FAO (80 p.). http://dx.doi.org/10.17528/ cifor/005706 D. Guard, Cirad

Développement participatif d’un plan de gestion durable de la chasse villageoise. Cifor, Cirad, FAO (48 p.). http://dx.doi.org/10.17528/cifor/006489

Zimbabwe Le dispositif en partenariat RP-PCP fête ses a 10 ans

La prestigieuse revue World Development a consacré fin 2017 un dossier spécial aux indications géographiques (IG). Coordonné par deux scientifiques de l’UMR Innovation, il présente les résultats des travaux menés depuis plus de quinze ans par le Cirad et ses partenaires dans les pays du Sud, dans un contexte d’intenses débats internationaux sur l’institutionnalisation de ces signes de qualité.

A l’occasion de ses 10 ans, le RP PCP (Production et conservation en partenariat en Afrique australe) a organisé, avec ses partenaires, au sud-est du Zimbabwe, une semaine de travail sur la question des zones de conservation transfrontalières (TFCA). Un atelier de concertation autour du jeu de rôles Kulayijana (Aapprendre chacun de l’autre) s’est déroulé in situ avec les communautés rurales (22-23 mai). Puis un colloque scientifique international (24-26 mai) a permis aux étudiants du dP de se mêler aux experts internationaux pour présenter leurs recherches aux représentants des communautés qui ont animé les débats et les discussions attenantes.

estelle.bienabe@cirad.fr • delphine.marie-vivien@cirad.fr

alexandre.caron@cirad.fr

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305750X17301584

https://www.rp-pcp.org/

lisa.blangy@cirad.fr

Expertise INDICATIONS GÉOGRAPHIQUES : QUELS RÔLES POUR L’ÉTAT ?

14

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


© P. Poilecot, Cirad

INTÉGRER DES CONNAISSANCES

AFRIQUE CENTRALE

INTÉGRER LA FAUNE SAUVAGE DANS LA GESTION DES SYSTÈMES ALIMENTAIRES

L

a chasse est une source de nourriture et de revenus essentielle pour de nombreuses familles en Afrique centrale, où la consommation de viandes sauvages atteint 5 à 7 millions de tonnes par an. Or, la pression démographique et une demande grandissante en viande par les villes entraînent une exploitation non durable de nombreuses populations animales sauvages. Face à cette menace pour la biodiversité et la sécurité alimentaire, le projet Gestion durable de la faune et du secteur de la viande de brousse en Afrique centrale a permis de mettre en place les fondements d’une gestion intégrée de la chasse villageoise et de l’alimentation carnée.

Ce projet, piloté par la FAO durant cinq ans avec la participation du Cirad, vient de s’achever. Les connaissances générées par le réseau de partenaires du projet constituent de précieux atouts pour impulser l’émergence d’une gestion locale et participative de la faune et de la chasse en Afrique centrale. Les acquis du projet Viandes de brousse L’intention était de passer d’une logique conservatrice et répressive vis-à-vis de la

chasse villageoise à une logique d’utilisation durable à travers une démarche adaptative et participative. Pour ce faire, les communautés locales ont été impliquées dans des projets pilotes et incitées à s’organiser pour gérer collectivement leurs territoires de chasse. Les chercheurs ont mis au point des modèles et outils de gestion communautaire de la chasse villageoise. Ils ont déployé des applications numériques et des caméras permettant un suivi des prélèvements de chasse. Deux guides techniques et une batterie d’outils de diagnostic ont été publiés. Enfin, une stratégie sous-régionale pour l’utilisation durable de la faune sauvage par les communautés locales a vu le jour. Portée par la Conférence des ministres en charge des Forêts d’Afrique centrale (Comifac), elle a été endossée par les gouvernements des pays concernés (Gabon, Congo, RDC). Un changement de paradigme Comme le souligne l’ouvrage de synthèse publié au terme du projet, concilier les enjeux de sécurité alimentaire et de conservation de la faune en Afrique centrale

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

implique de promouvoir l’émergence d’une gouvernance locale, territorialisée, des systèmes alimentaires carnés, intégrant à la fois les composantes domestique et sauvage. C’est une évolution lente qui passe par la révision des lois, l’évolution des pratiques de chasse, du commerce de ses produits et des comportements alimentaires. Poursuivre ensemble : un consortium s’engage pour 7 ans De nouveaux projets s’inscrivent dans sa continuité, dont le programme Sustainable Wildlife Management qui a débuté fin 2017. Financé à hauteur de 45 millions d’euros par la Commission européenne, ce projet d’une durée exceptionnelle de sept ans sera mis en œuvre dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) par un consortium composé de la FAO, du Cirad, du Cifor et de l’ONG WCS (Wildlife Conservation Society). daniel.cornelis@cirad.fr sebastien.le_bel@cirad.fr 15


Afrique de l’Ouest côtière

INTÉGRER DES CONNAISSANCES Antilles, Guyane et zone Caraïbe La médaille d’argent de l’ Académie d’Agriculture de France pour Antoine Ducastel

Montpellier SÉMINAIRE DE CLÔTURE DU PROJET SOCIOBIOCERRADO

L

e séminaire de clôture du projet Sociobiocerrado, Enjeux et défis pour une valorisation du biome Cerrado à travers des systèmes alimentaires durables, s’est tenu les 12 et 14 décembre, à l’UMR-Moïsa, à Montpellier, avec la participation d’experts brésiliens, notamment de l’université de Brasilia (UnB) et de l’université fédérale de Maranhão (UFMA).

stephane.gueneau@cirad.fr • brasil-conesul@cirad.fr

Brésil

https://bresil.cirad.fr/

persp ctive

D. R.

e

Antoine Ducastel, socioéconomiste à l’UMR ArtDev, a reçu la médaille d’argent de l’Académie d’agriculture pour son travail de thèse intitulé : Cultiver le capital : une analyse de la financiarisation de l’agriculture en Afrique du Sud par les filières agrofinancières du private equity. Ce travail a été réalisé avec l’université de Pretoria. antoine.ducastel@cirad.fr

Dix-huit institutions signent pour l’Observatoire des forêts tropicales aménagées L’Observatoire des forêts tropicales aménagées vient d’être officialisé par un accord de collaboration entre 18 institutions, dont le Cirad. La montée en puissance de ce réseau unique va permettre de poursuivre le suivi des forêts tropicales exploitées et de formuler des recommandations pour une sylviculture durable. Un défi urgent. plinio.sist@cirad.fr

Faciliter l’adoption de variétés de racines, tubercules et bananes à cuire en Afrique Le projet Breeding RTB products for end user preferences (RTBfoods) a débuté en novembre pour cinq ans. Il vise à faciliter l’adoption des nouvelles variétés de racines, tubercules et bananes à cuire dans cinq pays d’Afrique. Il s’appuiera sur une méthodologie originale associant consommateurs, transformateurs et chercheurs. Le Cirad est coordinateur de ce projet porté par 16 partenaires (CGIAR, organismes européens et africains), doté d’un cofinancement de 11,5 millions d’euros dont le principal donateur est la Fondation Bill & Melinda Gates. dominique.dufour@cirad.fr 16

Le Policy brief du Cirad

Gérer les forêts dégradées, une nouvelle priorité en Amazonie brésilienne Au Brésil, les mesures drastiques qui ont fait chuter le taux annuel de déforestation n’ont eu aucun effet sur la dégradation des forêts. Aujourd’hui, les forêts dégradées dominent les paysages des fronts pionniers amazoniens. Quatre priorités de recherche sont mises en avant pour réduire la dégradation et valoriser ces forêts.

lilian.blanc@cirad.fr marie-gabrielle.piketty@cirad.fr marc.piraux@cirad.fr https://www.cirad.fr/publications-ressources/ edition/perspective-policy-brief

Côte d’Ivoire LE CIRAD AU SALON DE L’AGRICULTURE D’ABIDJAN

L

e Salon international de l’agriculture et des ressources animales (Sara) de Côte d’Ivoire s’est tenu du 17 au 26 novembre à Abidjan. Sur cette plateforme où gravitent les plus importantes institutions de recherche africaines, le Cirad a présenté ses activités dans le cadre d’un stand commun avec l’AFD. Il a scellé ses partenariats avec les institutions de recherche, de développement et d’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire. Il a également participé à un grand nombre d’événements, dont un atelier sur les enjeux

du changement climatique, où l’initiative 4 pour 1000 a été présentée, et le Forum d’échanges sur l’attractivité pour les jeunes Africains d’une agriculture subsaharienne rénovée, très apprécié.

patrice.grimaud@cirad.fr https://afrique-ouest.cirad.fr/

Anne Hébert, déléguée à la communication du Cirad, présente le stand à SEM Alain Richard Donwahi, Ministre ivoirien des Eaux et Forêts. © Cirad

>

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

Afriq co


INTÉGRER DES CONNAISSANCES

Séminaire de formation RENFORCER L’ORGANISATION DES FILIÈRES DE PRODUCTION DE SEMENCES ET PLANTS

Madagascar UN ATELIER POUR PARTAGER L’INFORMATION SUR LE CONCEPT DE PAYSAGE

© Cirad

>

U

V

aloriser les variétés améliorées de l’Irad en renforçant l’organisation des filières de production de semences et plants, tel était l’objectif du séminaire de formation qui s’est tenu à Yaoundé du 10 au 12 avril dans le cadre du C2D (Contrat de désendettement et de développement). De nombreux acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur et de la recherche (Irad, Cirad, Carbap, Africa Rice) se sont rencontrés. Ils ont décidé, notamment, pour les prochains mois : de mettre en place des plateformes de concertation entre le ministère de l’Agricul-

ture et du Développement rural (Minader), l’Irad, les organisations de producteurs et le secteur privé ; de restreindre la distribution gratuite de semences et plants par le ministère pour favoriser l’émergence d’un secteur privé ; de former et d’encadrer les inspecteurs semenciers chargés de la certification et du contrôle de la qualité des semences et plants ; de créer un catalogue à disposition des agriculteurs.

n atelier a rassemblé une trentaine de participants des dP Spad (systèmes de production d’altitude et durabilité à Madagascar) et Forêts et biodiversité (chercheurs et partenaires) autour du concept de paysage, les 6 et 7 septembre. L’objectif pour les dP étant d’être force de proposition pour le projet Padap, mis en place par le gouvernement de Madagascar, qui vise à augmenter la productivité agricole en lien étroit avec une gestion durable des ressources naturelles dans des paysages sélectionnés. dregion@cirad.mg https://madagascar.cirad.fr https://www.dp-spad.org/

denis.depommier@cirad.fr https://afrique-centrale.cirad.fr

Antilles-Guyane-Caraïbes

D. Guard, Cirad

COUP D’ENVOI D’UN RÉSEAU CARIBÉEN DE VALORISATION DU CACAO

L

e projet de Réseau caribéen de valorisation du cacao (Recavaca) a été lancé par l’Association Guadeloupe équitable et durable (Aged) au Cirad à Neufchâteau le 24 octobre 2017. Ce projet, mis en œuvre par l’Aged en partenariat avec le Cirad et la Coopérative agricole cacaoyère et de commercialisation de la Grande Anse (Caccoma), est cofinancé pour deux ans par le programme Interreg Caraïbes (Feder). Il se propose d’accompagner les producteurs de cacao de Guadeloupe et d’Haïti vers la production d’un cacao haut de gamme respectant les principes de l’agroécologie et du commerce équitable.

https://antilles-guyane.cirad.fr

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

https://www.forets-biodiv.org/

Illustrations : Myriam Merch

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E. Penot © Cirad © L. Martin, Cirad © Cirad

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Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


DIFFUSER DES SAVOIRS pour viser le renforcement des compétences de tous les acteurs du développement, scientifiques, politiques ou producteurs…

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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DIFFUSER DES SAVOIRS

Information scientifique et technique au Cirad

LES CHIFFRES CLÉS

2017

Ressources documentaires collectives 2017

662 502 € achat de revues, ouvrages et bases de données

Ciradimages - 15 900 photos 2017

844 nouvelles photos dont 226 plaques de verre

soit

725 €

par ETPT chercheur

Bases de données

Revues

59 %

34

Outils Ouvrages et matériel

4%

3%

%

223 322

articles consultés en ligne

193 161

recherches sur les bases de données

Agris 4%

Formation 2017

29 séances de formation pour 350 chercheurs et doctorants Autres 1%

Scopus 9%

Analyse des publications 2017

9

Agricola 15% Cab 51% Web of Science 20%

Accès aux services de la Dist 2017

Ressources documentaires affectées 2017 52 514 €

361 demandes traitées par Questions en IST 14 069 visites sur le site de l'Intranet de la Dist

170 revues commandées et financées par les unités de recherche

63 143 visites sur le site CoopIST Numérisation des collections Cirad 2017

Agritrop - 100 000 documents 2017

120 livres et 34 revues soit 300 000 pages dans Gallica (BNF)

2 844 documents enregistrés 56 %

1 845

études bibliométriques pour les équipes et directions

avec texte intégral en libre accès

publications 2017 Thèses et HDR 32

Appui à la publication 2017

Autres 100

Rapports de mission et d'expertise 111 Ouvrages et chapitres 288

67 manuscrits révisés 61 articles révisés en anglais

Articles 873

pour 15 410 €

Congrès 441

214 revues ajoutées dans Où publier sur 2 045

873

articles publiés dans

478

revues

articles publiés dans

119

revues en accès libre

dont

250 61

20

articles avec jeux de données (Figshare, NCBI, Dryad, etc.)

11

ouvrages Quae avec des auteurs Cirad

478

Mémento de l’agronome vendus

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


DIFFUSER DES SAVOIRS

> D. R.

Marie-Claude Deboin, déléguée à l’information scientifique et technique du Cirad

« Cette 7e place, obtenue en à peine deux ans d’existence seulement, confirme la visibilité que l’archive ouverte institutionnelle donne aux publications et co-publications du Cirad. Elle révèle aussi l’engagement des chercheurs de l’établissement qui initient le processus de valorisation en déposant en ligne le texte intégral de leurs publications. »

Malaisie UN PRESTIGIEUX STATUT DÉLIVRÉ À UN INSTITUT PARTENAIRE DU CIRAD En Malaisie, l’Institut des forêts tropicales et des produits forestiers (Introp) de l’université Putra Malaysia a obtenu le prestigieux statut de « Higher institution centre of excellence » (HICOE), délivré par le gouvernement, avec l’aide du Cirad et de son unité BioWooEB. C’est le résultat d’une coopération active, depuis 2009, sur les biocarburants, la biomasse et la financiarisation de l’agriculture et de l’industrie forestière. Ce laboratoire commun constitue une plateforme internationale de formation par la recherche, qui accueille de nombreux étudiants en master et quatre doctorants. Le statut HICOE est remis en jeu tous les trois ans ; il est assorti d’un budget incitatif de 3 millions MR (600 k€). jean-marc.roda@cirad.fr

LE CIRAD SOUTIENT L’ACCÈS OUVERT AUX PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

À

la suite de la loi du 7 octobre 2016 pour une république numérique, plusieurs initiatives ont été lancées par la communauté scientifique française et ses établissements, appelant à soutenir la diffusion libre des publications, la fouille de textes et de données (TDM, text and data mining) et l’innovation éditoriale. Le Cirad, via son président directeur général, s’est joint à ces démarches en signant plusieurs textes aux côtés des acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur : ils s’adressent au Parlement, puis à la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à la suite de l’avis consultatif négatif du Conseil d’Etat sur le décret d’application de

l’article 38 de la loi concernant

le

text

and data mining. Ils demandent un engagement ferme de l’Union européenne en faveur de l’open science et de l’open access. L’appel de Jussieu du 17 octobre pour la science ouverte et la bibliodiversité, porté par les alliances AllEnvi et Aviesan et leurs membres, affirme enfin la nécessité de soutenir l’innovation pour une rénovation profonde des fonctions éditoriales. marie-claude.deboin@cirad.fr Le Cirad est engagé dans le libre accès aux connaissances (pdf accessible à la page : https://www.cirad.fr/publications-ressources/ publications-du-cirad)

BURKINA FASO

UNE COMMUNAUTÉ DE SIMULATEURS DE SYSTÈMES DE CULTURE EST NÉE

D

u 6 au 17 novembre, 30 agronomes, écologues, hydrologues, éco-physiologistes et pédologues d’Afrique de l’Ouest, tous partenaires du Cirad, ont retrouvé les bancs de l’école au Burkina Faso. Objectif : se former à la modélisation dynamique des systèmes de culture et à la gestion des bases de données.

En dix jours intenses de travail, les chercheurs ont appris pourquoi il existe tant de modèles

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

différents et comment identifier ou construire le modèle qui correspond le mieux à leurs interrogations. Les formateurs du Cirad et de l’IRD et participants se sont félicités de voir naître une communauté de modélisateurs des systèmes de culture en Afrique de l’Ouest. sylvie.lewicki_dhainaut@cirad.fr https://afrique-ouest.cirad.fr/

L. Laffont

Agritrop, l’archive ouverte des publications du Cirad, obtient après seulement deux ans d’existence, la 7e place au classement des archives ouvertes françaises. Agritrop obtient également des résultats remarquables aux niveaux européen et mondial. Beau succès pour le Cirad, témoignant de sa volonté d’améliorer la libre circulation des connaissances scientifiques dans le monde. En Europe, Agritrop se classe au 172e rang parmi 900 archives ouvertes. Dans le monde, Agritrop arrive à la 396e place sur 2 284.

RÉPUBLIQUE NUMÉRIQUE

© Rik Schuiling / TropCrop-TCS

Agritrop, 7e au classement des archives ouvertes françaises

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DIFFUSER DES SAVOIRS

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

LE CIRAD ET L’ENVT S’ASSOCIENT POUR FORMER AU SUD LES GESTIONNAIRES DE SANTÉ ANIMALE

M >

ichel Eddi et Isabelle Chmitelin, directrice de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), ont signé le 27 février une convention-cadre de partenariat en matière de formation, de recherche et d’expertise pour les cinq prochaines années.

I sabelle Chmitelin, directrice de l’ENVT, et Michel Eddi, PDG du Cirad ont signé le 27 février une convention-cadre de partenariat en matière de formation, de recherche et d’expertise pour les cinq prochaines années. © Cirad

Membres de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (Agreenium), l’ENVT et le Cirad contribuent depuis de nombreuses années au dispositif de formation et de recherche de la nouvelle région Occitanie. Par ailleurs, ils collaborent aux Dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP) dans les pays du Sud.

Pour les seules années 2015-2016, leurs liens se sont traduits par le développement de deux masters internationaux, Gimat (Gestion intégrée des maladies animales tropicales) et InterRisk (Evaluation et gestion des risques en santé à l’interface entre homme, animal et écosystème) et d’un Mooc (massive online open courses) sur les bases en épidémiologie des maladies animales. Ce partenariat se concrétisera par un plan annuel d’actions. Il pourra faire l’objet de conventions plus spécifiques établies pour des actions conjointes présentant un intérêt stratégique prioritaire et partagé pour ces deux établissements ou pour Agreenium.

AQUACULTURE, PERSPECTIVES ET SOLUTIONS. UNE RESSOURCE PÉDAGOGIQUE UNIQUE

P

rès d’un poisson consommé sur deux est issu de l’élevage. Source vitale d’emplois, de nourriture et d’opportunités économiques, l’aquaculture assurera d’ici 2030 les

deux tiers de la production piscicole mondiale. Or elle est régulièrement critiquée pour ses impacts sur l’environnement, ses conséquences sociales, etc. Il existe pourtant des technologies et des méthodes de développement innovantes permettant d’envisa-

Produite en janvier avec le soutien de l’université virtuelle environnement et dévelop-

>

ger une production durable.

Ce sont ces nouvelles formes d’aquaculture que présente la ressource pédagogique en ligne Aquaculture, perspectives et solutions. Organisée en onze chapitres avec les contributions de spécialistes internationaux, elle propose une mine d’informations et de repères pour tous ceux qui s’intéressent aux enjeux de l’aquaculture dans le monde. Des études de cas tournées aux Philippines et en France permettent d’appréhender la diversité des modes actuels de production.

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pement durable (Uved), elle a été coordonnée par l’équipe mixte Cirad-FVI Enseignement et formation en élevage et médecine vétérinaire en régions chaudes, dont le plateau Musc (Multimédia pour la science au Cirad) en a réalisé les captations. Elle a été conçue par des chercheurs du Cirad, de l’Ifremer, de l’IRD, de l’Irstea et d’AgroParisTech.

lionel.dabbadie@cirad.fr

Ferme aquacole (loup, daurade) au large de Monastir, Tunisie. L. Dabbadie © Cirad

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


DIFFUSER DES SAVOIRS

dP Cansea. Atelier régional en agro-écologie L’AUF ET LE CIRAD RENOUVELLENT LEUR PARTENARIAT

le 10 janvier. L’objectif était d’échanger avec l’en-

gissement de ses thèmes de recherche, pour accompagner une transition agroécologique en Asie du Sud-Est.

semble des partenaires sur l’évolution du dP, l’élar-

florent.tivet@cirad.fr

La pression démographique et économique a accéléré l’intensification de l’agriculture en Asie du Sud-Est. Elle a aussi accru la pression sur les sur­faces disponibles et la dégradation des sols. L’agriculture de conservation [AC] permet de préserver et de restau-

rer la fertilité des sols. Le potentiel important de diffusion de ces systèmes innovants est soutenu par une grande diversité d’acteurs. Le réseau Cansea a pour objectif de structurer ces initiatives à l’échelle régionale.

La plateforme régionale de recherche et d’enseignement Cansea a organisé un atelier à Vientiane

Le Cirad et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) ont signé un accord-cadre le 14 avril pour renforcer leurs partenariats au sein de l’espace francophone.

Dessin M. Khamla, Laos

Membre de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (Agreenium) et du projet Muse (Montpellier université d’excellence), le Cirad souhaite développer avec les pays du Sud des cadres d’intervention et des formations adaptés aux besoins. L’AUF contribue à la structuration et au développement de la recherche dans un cadre national et international, et soutient l’implication de ses membres dans cette démarche. Le partenariat avec le Cirad est une illustration de cette mission. www.cirad.fr

AGREEN U, L’UNIVERSITÉ NUMÉRIQUE EN AGROBIOSCIENCES Lancée en 2015 par Agreenium, Agreen U a ouvert ses portes en 2017. Il s’agit d’un véritable campus virtuel, qui propose un ensemble de ressources numériques et de services pour l’information et la formation dans le champ des agrobiosciences. Cet écosystème favorise la création de communautés pédagogiques, notamment autour de l’agro-écologie. pascale.lajous@cirad.fr https://www.agreenium.fr/sites/default/files/ dossier_de_presse_agreen_v_web.pdf

Le Cirad est membre fondateur d’Agreenium et de Muse

LES ATELIERS SUDBIOTECH ONT 10 ANS ! Destinée à construire les bases d’un réseau pérenne d’enseignants-chercheurs en biotechnologies, en biologie moléculaire et en bio-informatique en Afrique, l’initiative SudBiotech (Cirad, Ird, CNRS, université Paris-Saclay) met en place des itinéraires pédagogiques innovants dans les universités. En dix années d’enseignement présentiel, SudBiotech a été déployée au Bénin, au Burkina Faso, en Algérie et en Tunisie. alain.rival@cirad.fr

Interview d’Alain Rival, coordinateur, pour CampusMag : https://www.youtube.com/ watch?v=q25ESYq92wY Film Comprendre et maîtriser les biotechnologies au Sud : http://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-enligne-canal-ird/comprendre-et-maitriserles-biotechnologies-au-sud

Suivez l’ actualité du Cirad > www.cirad.fr

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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P. Dugué © Cirad A. Rival © Cirad F. Ribeyre © Cirad

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ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD pour faire de la recherche scientifique un moteur essentiel des transitions en cours dans les sociétés…

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD

IMPACT DE LA RECHERCHE AGRICOLE

LE DÉBAT EST OUVERT ENTRE ORGANISATIONS SCIENTIFIQUES ET BAILLEURS DE FONDS

>

C

omment mesurer l’impact de la recherche agricole  ? Comment contribuer au pilotage de la recherche pour maximiser son impact sur le terrain, en termes de revenus des producteurs, de qualité environnementale, d’efficacité le long de la chaîne agroalimentaire, de relations sociales, etc. ? Ces questions ont intéressé les projets ImpresS et Impresa, dont les résultats ont été présentés, à l’initiative du Cirad, le 18 novembre à Bruxelles. Un débat a suivi avec des représentants de trois directions générales de la Commission européenne (Recherche et innovation, Agriculture et développement rural, Développement et coopération internationale) et du Fonds international de développement agricole (Fida). Cette rencontre inédite entre organisations scientifiques et bailleurs de fonds a ouvert des pistes pour renouveler les façons d’évaluer l’impact, réfléchir à la place de l’impact dans les financements compétitifs et repenser la programmation de la recherche et du développement agricole.

L’impact illustré par Eric Vall, chercheur au Cirad

passer « d’une culture de la promesse » à une

bailleurs qui définissent le cadre de financement des recherches.

« culture de l’impact ». Ce changement de

genowefa.blundo_canto@cirad.fr

culture ne pourra pas s’opérer sans l’aide des

etienne.hainzelin@cirad.fr

ImpresS et Impresa invitent les chercheurs à

LE GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DE LA MÉTHODE IMPRESS EX POST La méthode ImpresS ex post (Impact des recherches au Sud) a été conçue par le Cirad pour documenter les impacts économiques, sociétaux ou environnementaux que la recherche contribue à générer sur le long terme. Elle établit les causalités entre les activités de la recherche et ces impacts en faisant participer les différents acteurs impliqués, qu’ils soient moteurs de l’innovation ou impactés.

Guide méthodologique ImpresS : évaluation ex post des impacts de la recherche agronomique dans les pays du Sud, Barret Danielle, Blundo Canto Genowefa, Dabat Marie-Hélène, Devaux-Spatarakis Agathe, Faure Guy, Hainzelin Etienne, Mathé Syndhia, Temple Ludovic, Toillier Aurélie, Triomphe Bernard, Vall Eric (illus.), 2017. Montpellier : Cirad (96 p.). http://agritrop.cirad.fr/586223/

Suivez l’ actualité du Cirad > www.cirad.fr

Huile de palme durable LE CIRAD ET L’ALLIANCE FRANÇAISE CONCLUENT UN PARTENARIAT DE 3 ANS À l’occasion du Salon international de l’agriculture, Michel Eddi et Guillaume Réveilhac, président de l’Alliance française pour une huile de palme durable, se sont engagés dans un partenariat de trois ans, le 27 février, devant un parterre d’ONG et de représentants des pouvoirs publics. L’Alliance française pour une huile de palme durable apporte ainsi son soutien aux projets de recherche conduits dans le cadre de la plateforme Salsa. Ce groupement d’entreprises françaises s’approvisionne déjà à 100 % en huile de palme certifiée RSPO (Table ronde pour une huile de palme durable), dont 73 % relevant du plus haut standard de la RSPO. Elle vise l’objectif « zéro déforestation » à l’horizon 2020. cecile.bessou@cirad.fr

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Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD

Durabilité des filières agricoles pérennes LANCEMENT DE LA PLATEFORME EN PARTENARIAT SALSA EN ASIE >

DU SUD-EST

M

ichel Eddi, PDG du Cirad, a accompagné le président de la République française François Hollande durant sa visite en Asie du Sud-Est. À cette

occasion, il a lancé, avec plusieurs parte-

François Hollande, président de la République française ; Najib Razak, premier ministre de la Malaisie ; Michel Eddi, PDG du Cirad ; Prof. Renuganth Varatharajoo, Vice-Chancelier adjoint, UPM (de g. à dr.) © A. Rival / Cirad

Avec plus de soixante années d’implication dans la recherche sur les filières tropicales, le Cirad accompagne les évolutions indispensables de ces filières dans les trois composantes de la durabilité : économique, sociale et environnementale.

naires du Cirad, la construction de la plateforme en partenariat Salsa (Sustainable Agricultural Landscapes in Southeast Asia - Territoires agricoles durables en Asie du Sud-Est) consacrée à l’amélioration de la durabilité des systèmes de culture pérennes dans toute la région. Selon Michel Eddi : « Il s’agit [d’être en mesure de proposer des cadres d’actions et des instruments aux pouvoirs publics et aux acteurs économiques et sociaux, dans les pays du Nord et du Sud, permettant] de progresser sensiblement vers cet objectif de durabilité dans les productions agricoles

En Malaisie, le Cirad a développé un réseau de partenaires, concrétisé, depuis 2009, par l’affectation de chercheurs à l’université Putra Malaisia (UPM). Le premier cercle des membres engagés dans la construction de la plateforme est constitué de l’UPM, du réseau Asahil des universités de l’Asean et de l’université de Montpellier. En Indonésie, les membres fondateurs de Salsa sont les sociétés de plantation PT Smart et PT Socfindo, partenaires de longue >

pérennes, qui aujourd’hui n’est pas atteint. »

Un réseau de partenaires en Malaisie et en Indonésie

Jean-Pierre Caliman, directeur de SMART RI avec Michel Eddi. © A. Rival / Cirad

La durabilité des filières tropicales au cœur du débat La question de la durabilité des cultures pérennes est un enjeu de taille en Asie du Sud-Est. Le débat public récurrent autour des impacts de la culture du palmier à huile, en particulier, cristallise les opinions et a des

date du Cirad (palmier à huile et hévéa), le réseau national de recherche sur les cultures de plantation PT RPN et l’Asian Pacific Coconut Community, un partenaire institutionnel placé sous l’égide des Nations unies. De nouveaux partenaires – institutionnels, universités, centres de recherche, privés ou ONG – viendront progressivement s’agréger autour de ce noyau, y compris en provenance d’autres pays de la région, comme la Thaïlande et Singapour.

La formation, composante majeure de Salsa Le dispositif Salsa est une plateforme de coconstruction de projets scientifiques et de formation, qui s’organisera autour de trois axes fondateurs : – la formation académique, initiale et continue, dont l’objectif est d’établir les bases d’une communauté de conceptions et d’idées sur le développement durable ; – la production de résultats fiables destinés à renforcer et à améliorer les normes de durabilité actuelles et futures dans les principales filières de production ; – la production de connaissances et d’innovations au meilleur niveau international, capable de donner des réponses fiables aux questions posées par les producteurs, la société civile et les décideurs politiques.

conséquences directes sur les relations entre la France et les pays producteurs. Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

alain.rival@cirad.fr 27


Le Cirad aux JED 2017

HORIZON 2020

NOURRIR LE DIALOGUE AVEC LES ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT

CRÉER DES VARIÉTÉS DE CAFÉ ADAPTÉES À L’AGROFORESTERIE

Pour sa troisième participation aux Journées européennes du développement, les 6 et 7 juin, le Cirad a marqué sa présence à travers cinq initiatives : un atelier de réflexion sur la durabilité des dispositifs d’enseignement et de formation en partenariat (dP) ; deux ateliers-débats, l’un sur le développement territorial et l’autre sur l’Initiative 4 pour mille ; un stand regroupant sept projets de coopération entre l’Union européenne et l’Afrique, avec la participation de 4 chercheurs du Cirad ; une exposition d’œuvres d’art créées par des artistes locaux pour illustrer les dP. Une démarche qui permet de nourrir le dialogue avec différents acteurs du développement. jean-michel.sers@cirad.fr

E

n juillet 2017, tous les membres du consortium Breedcafs* — 17 partenaires, 11 pays sur 4 continents —, coordonné par le Cirad, se sont réunis à Montpellier. L’objectif était de développer des variétés de café hybrides F1 adaptées à l’agroforesterie, pratique très courante dans la zone intertropicale. Dès les six premiers mois, les activités se sont organisées sur tous les sites d’expérimentation : Vietnam, Nicaragua, Costa Rica, Cameroun, Guyane, Portugal et Montpellier. Les tests sont conduits en situation réelle (on farm), semi-contrôlée (stations de recherche) ou contrôlée (phytotron). Les premières expérimentations vont permettre d’évaluer le fonctionnement des plantes et de trouver les cibles pertinentes pour la sélection. Le développement d’outils de méta-analyses

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© Cirad

spécifiques va permettre d’initier des approches de biologie systémique chez le caféier. Les premiers échantillons de café en provenance d’Amérique centrale sont arrivés en Europe pour être analysés (composition biochimique, qualité organoleptique ou qualité à la tasse). Le projet suit le modèle de culture agroforestier créé au Nicaragua en un cluster associant petits producteurs, négociants, torréfacteurs. Des clusters identiques sont envisagés au Vietnam et au Cameroun. benoit.bertrand@cirad.fr * Le projet Breedcafs est financé par la Commission européenne dans le cadre du programme Horizon 2020 - Recherche et innovation.

Fleur de café (Marsellesa). La Marsellesa est une variété de café mise au point par les généticiens du café (Cirad/IRD) et qui est résistante à la rouille. I. Vagneron © Cirad

persp ctive e

Le Policy brief du Cirad La résilience des systèmes écologiques et sociaux : accompagner la prise en compte de l’incertitude pour le développement Le terme « résilience » est utilisé par les acteurs du développement pour trouver une synergie entre interventions d’urgence et stratégies de développement dans les régions touchées par des chocs répétés. Une autre approche, la résilience des systèmes écologiques et sociaux, apporte un regard complémentaire sur les trajectoires d’adaptation. Ce Perspective montre que des collaborations seraient utiles entre les deux écoles. aurelie.botta@cirad.fr francois.bousquet@cirad.fr https://www.cirad.fr/publications-ressources/ edition/perspective-policy-brief 28

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

D. Guard, Cirad

ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD


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ACCOMPAGNER LES PAYS DU SUD

Bouton floral de cotonnier attaqué (trou) par une chenille de Spodoptera frugiperda. P. Silvie © Cirad

MÉTAPROGRAMME GLOFOODS

RECENSER LES PLANTES NATURELLEMENT PESTICIDES EN AFRIQUE

L

Ce travail contribuera à résoudre des problématiques telles que l’arrivée récente en Afrique de chenilles Spodoptera frugiperda, espèce envahissante dont la polyphagie est une menace pour différentes cultures dans le monde. Il viendra également en appui au développement de l’agriculture biologique en Afrique, une des quatre voies d’intensification de l’agriculture étudiées par le projet PROIntensafrica qui s’est achevé en 2017. pierre.silvie@cirad.fr

>

e projet Knomana (Knowledge management on pesticides plants in Africa) appartient à la cinquantaine de projets financés par le métaprogramme Glofoods (Transitions vers une sécurité alimentaire globale), initiative Inra-Cirad pour inciter les chercheurs à renouveler leurs questions scientifiques face à l’enjeu de la sécurité alimentaire. Il étudiera les pratiques traditionnelles des agriculteurs des pays du Sud tirant profit des plantes naturellement pesticides pour protéger leurs cultures ou leurs denrées stockées contre les dégâts des ravageurs ou des maladies. L’objectif est de recenser ces plantes, leurs usages, leurs modes d’action, les organismes qu’elles sont susceptibles de cibler, voire leurs effets non intentionnels, et de les rendre disponibles au sein d’une base de connaissances. Il concerne dans un premier temps onze pays de l’Afrique francophone.

Préparation d’extraits de feuilles de neem (Azadirachta indica) au Sénégal pour application en culture cotonnière. © Matar Dione

https://www.divecosys.org/

pierre.martin@cirad.fr

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

29


P. Dugué © Cirad P. Charmetant © Cirad P. Dugué © Cirad

30

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT car il existe des chemins possibles — par la coopération et la solidarité — pour résoudre les tensions politiques, économiques et sociales…

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT

BRÉSIL ET PAYS DU CÔNE SUD

DEUX ACCORDS MAJEURS DE COOPÉRATION toires », et la mise au point d’un nouveau modèle d’évaluation du risque agroclimatique si possible en coopération triangulaire avec certains partenaires africains. Le second accord officialise les collaborations récentes avec le Conseil national de développement scientifique et technologique CNPq, équivalent fédéral de l’ANR française. Il confère au Cirad une reconnaissance comme institution de coopération scientifique de premier ordre, qui le rend éligible à certains financements fédéraux et nationaux.

Cet article rassemble diverses illustrations des pratiques agroécologiques mises en place dans des plantations de palmier à huile en Asie du SudEst. Elles mettent en évidence l’importance des nombreux coproduits issus du palmier pour réduire le recours aux intrants externes, au niveau de la plantation comme de l’huilerie, et pour maintenir, voire améliorer, la qualité des sols. cecile.bessou@cirad.fr Agroecological practices in oil palm plantations: examples from the field, Bessou Cécile, Verwilghen Aude, Beaudoin-Ollivier Laurence, Marichal Raphaël, Ollivier Jean, Baron Victor, Bonneau Xavier, Carron Marc-Philippe, Snoeck Didier, Naim Mohd, Ketut Aryawan Anak Agung, Raoul Francis, Giraudoux Patrick, Erwanda Surya, Sihombing Edison, Caliman Jean-Pierre, 2017. OCL. Oilseeds and Fats, Crops and Lipids, 24 (3), eD305 (16 p.). http://doi.org/10.1051/ocl/2017024

brasil-conesul@cirad.fr jean-luc.battini@cirad.fr https://bresil.cirad.fr D. Guard, Cirad

M

ichel Eddi a effectué une mission au Brésil du 23 au 29 novembre. Il a à cette occasion rencontré les principaux partenaires brésiliens du dP Amazonie à Belém, Etat du Pará, puis a signé à Brasilia de nouveaux accords de coopération majeurs pour la continuité des recherches engagées avec le pays. Le premier renouvelle le partenariat établi avec l’Embrapa depuis plus de trente ans. Il confirme l’importance des dispositifs de recherche en partenariat (dP) en tant qu’instrument de cette collaboration. Les deux organismes envisagent de nouveaux axes de coopération, dont un projet sur la durabilité des agroécosystèmes semi-arides dans le Nordeste, la création d’un nouveau centre de recherche sur « Aliments-nutrition-terri-

Pratiques agro-écologiques en plantations de palmier à huile

TUNISIE

UN ACCORD DE COOPÉRATION TRIPARTITE SIGNÉ AVEC LE GOUVERNEMENT

L

e Cirad a signé, le 18 octobre, un accord de coopération de cinq ans avec le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) et

avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD). L’objectif est de dynamiser la recherche et l’innovation dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire.

de développer des projets communs dans le cadre des programmes européens H2020 : Emori, pour l’appui à l’éducation, la mobilité,

Faim « zéro »

la recherche et l’innovation, et Prima, sur la

Patrick Caron est intervenu à l’ONU

gestion de l’eau et les systèmes agroalimentaires. C’est la première fois que le Cirad signe un accord avec le gouvernement tunisien. Il est présent en Tunisie depuis plus de 10 ans dans de nombreux domaines : gouvernance et gestion de l’eau, conservation des sols et agroécologie, santé animale, élevage et gestion des systèmes agropastoraux, arbres frui-

En tant que président du Groupe d’experts de haut niveau du Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale, Patrick Caron a été sollicité le 11 juillet comme commentateur de la revue de l’Objectif de développement durable 2 (Faim zéro) au Forum politique de haut niveau sur le développement durable organisé au siège des Nations unies. patrick.caron@cirad.fr

tiers, indications géographiques. Le Cirad et l’IRD se doteront sur place d’une représentation commune. Le représentant de l’IRD en Tunisie sera le relais du Cirad, sur place, en lien avec le directeur régional Méditerranée et Moyen-Orient du Cirad, basé à Montpellier. didier.bazile@cirad.fr 32

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

Patrick Caron. © Cirad

>

De gauche à droite : Michel Eddi, PDG du Cirad, Slim Choura, DG de la Coopération internationale au MESRS de Tunisie, Jean-Paul Moatti, PDG de l’IRD. © D. Bazile, Cirad

Cette dynamique ira de pair avec la possibilité


ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT

Le plan d’action des dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP) initiés par le Cirad est entré dans sa seconde phase en 2017. État des lieux et évolutions à venir avec Jacques Pagès, délégué aux dispositifs en partenariat au Cirad. Quelles actions ont été menées en 2017 ? La dynamique générale de l’engagement du Cirad dans les dP s’est réorientée vers l’implication plus précoce des partenaires dans la décision. Côté label dP, un tampon « dP » a été produit pour promouvoir un symbole commun à tous les dP et matérialiser ainsi l’existence d’une communauté ; un projet de charte est en cours d’élaboration. Par ailleurs, plusieurs dP sont investis dans des actions en relation avec la problématique du changement climatique, que ce soit le développement des pratiques agroécologiques (dP Asap, Divecosys, Cansea…) ou la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité (dP HRPP, Fac, F&B…).

LA FEUILLE DE ROUTE DES DISPOSITIFS DE RECHERCHE ET D’ENSEIGNEMENT EN PARTENARIAT

dans le cadre des partenariats, en les traduisant notamment en éléments utiles pour les prises de décision au plus haut niveau. Quelques projets, par le biais des agents Cirad impliqués, permettent d’afficher des contributions de plusieurs dP à différentes activités. Ils renforcent la visibilité de l’ensemble du dispositif dans la mesure où le même bailleur peut alors appréhender la dimension régionale, voire internationale, permise par cet ensemble dans la réalisation des opérations.

Qu’en est-il de la visibilité et du rayonnement des 22 dP existants ?

Dans le domaine du renforcement des capacités, des formations associant des acteurs de différents dP, portant en priorité sur la communication et pilotées par le Cirad, ont été dispensées au Sud (mise en place et gestion de sites Web, visibilité dans les médias sociaux).

Certaines recommandations issues de l’évaluation des dP concernent la nécessité de rendre plus visibles des actions conduites

Enfin, la participation active d’institutions partenaires des dP dans de grandes manifestations internationales, comme les

Journées européennes du développement durable à Bruxelles, a contribué à cette reconnaissance. Comment voyez-vous l’évolution des dP ? Comment drainer de nouveaux partenaires et convaincre les bailleurs internationaux ? Afin de préparer la prochaine étape du plan d’action des dP et de prendre en compte la Vision stratégique du Cirad pour 2018-2028, la phase de consultation des partenaires dans les trois grandes régions (Afrique de l’Ouest et du centre, Amérique latine, Asie du Sud-Est), engagée fin 2016, a été poursuivie. L’objectif est de donner du corps au collectif des dP en consolidant l’appropriation par les partenaires, afin que la communauté internationale prenne conscience des apports de ces dispositifs et les mobilise pour contribuer aux prises de décision sur des enjeux globaux, déclinés localement. jacques.pages@cirad.fr

PÔLES ET PLATEFORMES DE RECHERCHE ASIE CANSEA - Agriculture de conservation en Asie du Sud-Est

MÉDITERRANÉE SIRMA - Systèmes irrigués au Maghreb

CaribVET

SIRMA CANSEA ASAP

PPZS

ISA

IAVAO

PCP AFS-PC

AMÉRIQUE LATINE / CARAÏBE AMAZONIE - Forêts, agriculture et développement des territoires en Amazonie CIBA - Consortium international en biologie avancée au Brésil PCP AFS-PC - Systèmes agroforestiersen Amérique centrale PP-AL - Politiques publiques et développement rural en Amérique latine CaribVET - Réseau caribéen de santé animale

PP-AL

HRPP

AGROFORESTERIE

DIVECOSYS AMAZONIE CIBA

MALICA GREASE

GREASE - Risques émergents en Asie du Sud-Est HRPP - Hévéa en Asie du Sud-Est MALICA - Marchés et agricultures pour les villes en Asie du Sud-Est

DPFAC

AFRIQUE ASAP - Systèmes agro-sylvo-pastoraux en Afrique de l'Ouest DIVECOSYS - Agro-écologie des bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest

RP-PCP

F&B SPAD

GOVINN

DPFAC - Forêts d’Afrique centrale F & B - Forêts et biodiversité à Madagascar Agroforesterie Cameroun - Systèmes agroforestiers en Afrique centrale

ONE HEALTH OI

AFRIQUE RP-PCP - Produire et conserver en partenariat en Afrique australe ISA - Information pour la sécurité alimentaire SPAD - Systèmes de production d’altitude et de durabilité à Madagascar

GOVINN - Politiques publiques et gouvernance en Afrique australe

IAVAO - Innovation et amélioration variétale en Afrique de l’Ouest

PPZS - Pôle pastoralisme et zones sèches au Sénégal

ONE HEALTH OI - Réseau régional One Health de l’océan Indien

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT

ProIntensAfrica

VERS DES PARTENARIATS DE RECHERCHE EUROPE-AFRIQUE EFFICACES ET INNOVANTS

L

l’idée qu’il n’y a pas de chemin unique pour une intensification durable de l’agriculture. Les politiques publiques africaines et européennes pourront ainsi appuyer ces différentes options en connaissance de cause.

florent.maraux@cirad.fr http://www.intensafrica.org/fr

>

e projet ProIntensAfrica a tenu son séminaire de clôture dans les locaux de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 13 au 15 mars. Ce projet ambitieux avait pour objectif la mise en place d’un partenariat stratégique de recherche Europe-Afrique pour une agriculture durable. Après deux ans de travail, les partenaires du projet ont pu monter un consortium de partenaires qui se connaissent et s’apprécient, et identifier un agenda de recherche et des mécanismes de financement appropriés (le premier d’entre eux étant l’initiative européenne LeapAgri).

Les participants au séminaire. © Cirad

Ces résultats sont basés sur des études de cas menées à travers tout le continent africain, à partir desquelles ProIntensAfrica a validé l’idée de la coexistence de voies contrastées d’intensification de l’agriculture en Afrique, entre le bio et l’agriculture industrielle. Ces différentes voies illustrent la richesse et la diversité des modalités de gestion mises en œuvre par les agriculteurs africains. Mais surtout, elles consolident

Agrinatura

ANALYSER LES FILIÈRES SOUS LE PRISME DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (VCA4D)

L D. Guard, Cirad

a Commission européenne a lancé un ambitieux programme pour comprendre l’impact des filières agricoles en termes de durabilité économique, sociale et environnementale. Le Cirad, membre du consortium coordinateur Agrinatura, a été un acteur majeur du montage du projet, intitulé Value Chain Analysis for Development (VCA4D). Il met désormais à profit son expertise dans l’analyse approfondie, notamment sur le terrain, de plusieurs filières évaluées par le programme.

La mangue au Burkina Faso, le maïs et le soja en Zambie, le manioc en Côte d’Ivoire… huit analyses de filières ont déjà été réalisées et trois autres sont en cours. Une dizaine de chercheurs du Cirad ont déjà participé à ces expertises. Chaque équipe se compose d’un sociologue, d’un économiste, d’un spécialiste de l’ACV et d’un expert local de la filière. Un système d’information sera mis en place pour organiser, archiver, actualiser et visualiser toutes les données récoltées. Ces données, accessibles à tous, constitueront un formidable matériau pour les chercheurs, mais aussi pour les décideurs et les acteurs des filières des pays concernés.

INNOVATION AGRICOLE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE, UNE INITIATIVE CONJOINTE DE L’UNION EUROPÉENNE ET DE LA FONDATION GATES L’Union européenne et la Fondation Bill et Melinda Gates, avec la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, vont coopérer sur une initiative conjointe (Desira) pour encourager la recherche et l’innovation agricoles dans les pays en développement afin de répondre aux défis posés par le changement climatique. La Commission s’est engagée à mobiliser 270 millions d’euros sur les trois prochaines années (de 2018 à 2020), tandis que la Fondation compléterait cet engagement avec 255 millions d’euros sur la même période. Les modalités opératoires de ce fonds seront déterminées courant 2018.

jean-michel.sers@cirad.fr https://www.gatesfoundation.org/fr/

sylvain.perret@cirad.fr 34

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT

LE CIRAD RENOUVELLE SON PARTENARIAT HISTORIQUE AVEC L’ARMEFLHOR Michel Eddi, PDG du Cirad, et Alain Dambreville, président de l’Armeflhor, institut technique spécialisé dans les productions fruitières, légumières et horticoles à la Réunion, ont signé un accordcadre entre leurs deux organismes. La cérémonie de signature s’est déroulée dans le cadre du Salon international de l’Agriculture à Paris le 3 mars 2017. « L’accord revisite les relations entre nos deux structures, aussi bien en termes de gouvernance et de pilotage de projets communs qu’en termes de gestion et de mutualisation des moyens », explique Éric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à la Réunion-Mayotte. Il vise à renforcer la capacité de recherche et d’expérimentation des filières de productions fruitières, légumières et horticoles réunionnaises.

>

Alain Dambreville, président de l’Armeflhor.

Rita

POUR DES ÉCHANGES INTER-DOM RENFORCÉS

D

ans le cadre d’une mission confiée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le Cirad anime, avec l’Acta, les Réseaux d’innovation et de transfert agricole (Rita) dans les départements d’outre-mer, depuis leur création en 2011. Dans ce contexte, le Cirad et l’Acta ont pour mission principale de faciliter l’échange d’informations et d’amener les acteurs de la recherche, de la formation et du développement agricole à partager leurs expériences afin de faciliter le transfert et l’appropriation des innovations agroécologiques par les agriculteurs.

R. Carayol © Cirad

Via le projet AgroEcoDom financé par le Réseau rural national et l’Union européenne, le Cirad organise des rencontres en terrain

tropical. Après la Martinique en 2016, 150 personnes des Dom et de métropole se sont rencontrées à Mayotte et à la Réunion en 2017. Ensemble, elles ont porté des regards croisés et partagé leurs expériences sur des problématiques communes, comme la lutte contre le varroa, l’utilisation des plantes de services, la gestion des prairies, le bien-être et la santé animale... Coatis est le système d’information des Rita, développé sous la responsabilité du Cirad. Il propose un accès public à des ressources multiples telles que fiches pratiques, vidéos, annuaire, actualités et divers outils utiles à l’agronome… Il offre aussi des espaces d’accès restreint pour le travail collaboratif et peut s’adapter à la demande des acteurs des Rita en s’enrichissant de fonctionnalités complémentaires. http://coatis.rita-dom.fr/ jean-marc.thevenin@cirad.fr

Réunion-Mayotte-OI

PRÉRAD-OI PROMEUT LES ACTIVITÉS COLLABORATIVES EN AGRONOMIE

L

La plateforme régionale a pour vocation de favoriser l’émergence d’activités collaboratives en recherche, innovation, développement et formation dans le domaine de l’agronomie en océan indien. « PRéRAD-OI est avant tout un outil, au service des États membres de la COI, qui se veut fédérateur et participatif. L’un des enjeux est la mise en réseau et cohérence des intelligences collectives, pour un développement à la fois global mais adapté à chaque territoire », souligne Christelle Monier, chargée de valorisation et

coopération régionale du Cirad, animatrice de la PRéRAD-OI. L’Inter-CROST a confirmé la pertinence de la démarche PRéRAD et l’intérêt des parties prenantes. Une potentielle phase 2 pourrait considérer le renforcement des compé>

’Inter-Crost (Comité régional d’orientation scientifique et technique) de la plateforme régionale en recherche agronomique pour le développement en océan Indien (PRéRAD-OI*) s’est tenu les 27 et 28 septembre 2017 au siège de la Commission de l’océan Indien (COI) à l’île Maurice.

pre rad cean indien

tences et la mise en place d’un observatoire des agricultures de l’océan Indien. * Le projet PReRAD-OI est cofinancé par l’Union européenne (FEDER INTERREG V) et la Région Réunion.

https://reunion-mayotte.cirad.fr/

Le comité d’orientation scientifique et technique de la Plateforme régionale en recherche agronomique pour le développement. © C. Glad, Cirad

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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ASSURER L’AVENIR COLLECTIVEMENT

Haïti

IMPACTS D’UNE ANALYSE SYSTÉMIQUE DU SECTEUR AGRICOLE

G

râce aux liens tissés de longue date entre chercheurs du Cirad, enseignants-chercheurs haïtiens et fonctionnaires du gouvernement d’Haïti et de diverses

agences de coopération internationale, une équipe animée par le Cirad, sur financement de la Banque interaméricaine de développement (BID), a finalisé en 2016 une étude systémique approfondie du secteur agricole en Haïti. Les impacts d’une telle recherche dans un pays soumis à de multiples crises ne se révèlent qu’à force de partages directs des informations et de leur discussion. En 2017, à l’initiative de Paul Latortue, professeur à l’université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), deux chercheurs du Cirad ont animé :

> une formation, « L’agriculture en Haïti : défis pour les managers publics et privés », dans le cadre de la formation MBA à l’UNDH ; > une journée de dialogue politique, coorganisée par P. Latortue et Gilles Damais (BID, Haïti) avec 50 participants ; > une séance de travail avec M. Jean Baden Dubois, gouverneur de la Banque de la République d’Haïti BRH, et des membres de son Conseil d’administration. Ces collaborations se prolongent sous de multiples formes, dont la participation aux appels d’offre recherche lancés par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural haïtien (MARNDR) sur financement BID, le montage du projet Transitions en Amérique latine et Caraïbe avec des chercheurs colombiens et la création de liens entre cadres du MANRDR >

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et de la Commission nationale de la sécurité alimentaire (CNSA) et chercheurs haïtiens et brésiliens de plusieurs universités à travers le projet Gapra (Gouvernance alimentaire et pratiques des ménages agricoles : une approche par les flux d’approvisionnement alimentaire et la multilocalisation familiale), financé par le programme Glofoods (Inra, Cirad). geert.van_vliet@cirad.fr thierry.giordano@cirad.fr sandrine.freguin@cirad.fr Van Vliet G., Pressoir G., Marzin J., Giordano T. (éd.). 2016. Une étude exhaustive et stratégique du secteur agricole/rural haïtien et des investissements publics requis pour son développement (Version finale, 29 juin 2016). Convention CO0075-15 BID/ IDB.. Montpellier : Cirad, 648 p. (http://agritrop. cirad.fr/580373/).

Rizières à Deschapelles, Haïti. Airmaria © Adobe Stock

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


DOSSIER

N.

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G

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TERRITOIRES VIVANTS

A l’heure où les mutations accélérées de notre planète, et en particulier l’urbanisation, soulèvent de nombreuses questions, les territoires ruraux suscitent un intérêt renouvelé. Le Cirad s’intéresse à la capacité de ces territoires à contribuer, localement comme globalement, aux Objectifs du développement durable. Il en a fait son thème annuel de réflexion en 2017. Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

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DOSSIER « LES TERRITOIRES RURAUX, LEVIERS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE » Comment les territoires ruraux peuvent-ils contribuer, localement comme globalement, à l’atteinte des Objectifs de développement durable ? Patrick Caron, géographe au Cirad et président du groupe d’experts de haut niveau (HLPE) du Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale, revient sur cette piste de réflexion. culant les dynamiques économiques des filières et la capacité des acteurs du territoire à les maîtriser et à en faire un atout, on peut ainsi concevoir des innovations originales et faire du territoire une forme de régulation pour le développement durable.

Pourquoi s’intéresser aux territoires ruraux ? Patrick Caron : Ces dernières années, une grande attention a été portée aux enjeux de croissance urbaine et au rôle des villes dans la mise en œuvre du développement durable. Ces questions sont évidemment très importantes. Mais elles ne doivent pas nous faire oublier les territoires ruraux. Ce sont des espaces où de nouvelles formes de gouvernance s’inventent. Ce sont des espaces pourvoyeurs de services économiques, sociaux et environnementaux, essentiels à la paix et à la cohésion sociale. À l’heure où les mutations accélérées de notre planète, et en particulier l’urbanisation, soulèvent de nombreuses questions, il nous semble important de nous intéresser à la capacité des territoires ruraux à contribuer, localement comme globalement, à l’atteinte des Objectifs de développement durable. Notre conviction est qu’il n’y aura ni prospérité ni paix, y compris en ville, sans ruralités florissantes. Concrètement, de quoi s’agit-il ? P.C. : Il s’agit de mieux comprendre et exploiter les dynamiques et richesses territoriales. Par exemple de savoir comment s’appuyer à l’échelle territoriale sur des constructions collectives pour gérer des ressources foncières, hydriques, pastorales ou forestières, et pour organiser la production agricole. L’hypothèse forte, fondant cet ouvrage, est la suivante : les territoires représentent des espaces majeurs d’expérimentation et d’innovation technique, organisationnelle ou politique, et sont à ce titre un levier fort de transformation pour atteindre les ODD. Nous ne cherchons pas pour autant à faire du territoire un objet idyllique. Le territoire est aussi un champ de lutte qui peut générer exclusion et marginalisation de certains. Ce 38

Les bailleurs de fonds doivent-ils repenser leurs politiques en fonction des territoires ?

© FAO, Alessandra Benedetti

qui nous intéresse est de savoir quand et comment il peut se révéler être ce levier d’action vers le développement durable. Mais quel est le levier d’action le plus important à l’échelle du territoire, entre le secteur privé et les politiques publiques ? P.C. : Quand on parle de régulation pour le développement durable, on pense souvent à l’Etat d’un côté et au marché de l’autre. A la fin du XXe siècle, Elinor Ostrom, Prix Nobel d’économie 2009, a avancé la théorie des communs comme troisième voie de régulation. La manière dont nous concevons le territoire ici se rapproche de cette conception. Le territoire, au même titre que l’Etat et le marché, offre un espace de régulation complémentaire et non exclusif de ces deux registres. Dans notre ouvrage précédent sur les filières et le développement durable, l’intersection des filières et des territoires apparaissait comme un nœud où peuvent se construire des dynamiques vertueuses, en renforçant notamment l’implication des acteurs. Le nouvel ouvrage confirme notre analyse : le contrôle des dynamiques économiques par les acteurs du territoire est essentiel. En arti-

P.C. : L’enjeu de l’ouvrage est de partager avec les bailleurs de fonds et l’ensemble des acteurs du développement la conviction que l’on tient une piste importante. Investir en appui aux territoires paraît d’autant plus important que la question agricole et rurale a été largement délaissée ces dernières années, avec un effondrement dramatique des soutiens publics à ce secteur. Le désinvestissement global de l’aide publique dans les zones rurales avait déjà été évoqué dans un rapport sur l’état du développement dans le monde publié en 2008 ar la Banque mondiale, juste avant les émeutes liées à la volatilité excessive des prix des matières premières. En 2013, un rapport du groupe d’experts de haut niveau du Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale portant sur l’importance de l’agriculture familiale soulignait également le danger d’un tel désinvestissement. Au-delà des bailleurs de fonds, la question concerne également les États. Des engagements ambitieux ont été pris par les chefs d’Etats africains, notamment à Maputo en 2003 : les Etats africains se sont en effet engagés à allouer au moins 10 % de leurs dépenses publiques à l’agriculture. L’engagement a été réitéré en 2014 à Malabo, mais dans la plupart des cas nous n’y sommes pas aujourd’hui.

Ce texte a été initialement publié le 21 février 2017 sur le blog ID4D.

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


DOSSIER Atlas

persp ctive e

LES MIGRATIONS RURALES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

E

Le Policy brief du Cirad

n Afrique, les migrations sont d’abord une réalité pour le continent lui-même. En effet, les taux de migrations internationales sont stables autour de 2 % de la population et, en Afrique subsaharienne, 70 % des migrants ne quittent pas le continent. Le nouvel atlas coordonné par le Cirad et coédité avec la FAO offre un panorama des dynamiques et des facteurs de ces migrations.

Les mouvements de population jouent un rôle clé dans les processus de transformation structurelle à l’œuvre sur le continent, en particulier en réponse à la demande d’emploi. Face au changement climatique, la migration est aussi une stratégie de diversification des moyens d’existence et de gestion des risques. L’élévation de la température va certainement façonner en partie les flux migratoires et l’atlas anticipe de possibles déplacements globaux vers les côtes, vers les zones d’altitude et vers le sud du continent. En proposant un état de la question et une nouvelle approche synthétique sur un sujet propre aux controverses, l’atlas enrichit le débat politique entre acteurs locaux, gouvernements et communauté internationale. bruno.losch@cirad.fr sara.mercandali@cirad.fr

Afrique subsaharienne : imaginer l’avenir des territoires pour relever les défis de la démographie et de l’emploi En Afrique subsaharienne, l’ampleur du défi démographique impose d’anticiper les objectifs à atteindre pour la prochaine génération, dans tous les secteurs d’activité. Les chercheurs du Cirad et leurs partenaires proposent une méthode pour imaginer le futur. Elle permet de réfléchir collectivement à des trajectoires durables et offre un cadre pour suivre et piloter l’action publique. jean-michel.sourisseau@cirad.fr https://www.cirad.fr/publications-ressources/ edition/perspective-policy-brief

Retrouvez le dossier Territoires vivants sur www.cirad.fr

DES TERRITOIRES VIVANTS POUR TRANSFORMER LE MONDE

Onglet > Nos recherches Rubrique

Comment les territoires ruraux peuvent-ils contribuer, localement comme globalement, à l’atteinte des Objectifs de développement durable ? L’ouvrage se propose d’explorer cette question. Il met l’accent sur les interactions entre acteurs, échelles et dispositifs. Il s’appuie sur l’expérience et les points de vue d’environ 150 chercheurs et experts du Cirad, de l’AFD et de leurs partenaires.

> Thèmes de recherche

elodie.valette@cirad.fr Des territoires vivants pour transformer le monde. Caron Patrick, Valette Elodie, Wassenaar Tom, Coppens d’Eeckenbrugge Geo, Papazian Vatché (éd.). 2017. Versailles : Quae, 279 p. (Agricultures et défis du monde) ISBN 978-2-7592-2654-2

http://agritrop.cirad.fr/583571/

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

39


DOSSIER LE CIRAD AU SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE Le Cirad et l’AFD ont à nouveau tenu stand commun au Salon international de l’agriculture, du 25 février au 5 mars, à Paris. Il mettait l’accent sur les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. L’objectif : mieux faire connaître le rôle clé de l’agriculture comme outil de développement durable et ouvrir une discussion plus large sur le développement et la solidarité internationale, avec des animations pour le grand public et un espace d’accueil dédié aux partenaires institutionnels. Une conférence et l’ouvrage Des territoires vivants pour transformer le monde abordaient le thème des territoires. frederique.causse@cirad.fr

>

>

Frédérique Causse, coordinatrice du SIA © M. Adell, Cirad

Le stand Cirad-AFD au SIA. © M. Adell, Cirad

CHANGER LE MONDE GRÂCE AUX TERRITOIRES RURAUX

Conférence « DES TERRITOIRES RURAUX VIVANTS POUR TRANSFORMER LE MONDE » Lieux de sécurisation où les acteurs redécouvrent leur pouvoir, lieux de dialogue et de cohésion sociale, lieux de partenariats économiques innovants, les territoires signent la résurgence du local dans un monde qui se fragmente. Tels sont les messages clés transmis lors de la conférence « Des territoires ruraux vivants pour transformer le monde », organisée par le Cirad et l’AFD, le 27 février durant le Salon international de l’agriculture de Paris. Elle a réuni plus de 140 participants venus assister aux présentations et débats d’une vingtaine d’intervenants issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile.

A Montpellier, la conférence internationale Territoires vivants 2018 a réuni 280 participants d’horizons divers pour échanger sur leur vision et leurs expériences du développement territorial. Miser sur les territoires pour relever les défis du développement durable. Cette idée a été l’objet d’échanges d’expérience et de discussions de haut niveau durant les trois jours de la conférence internationale « Territoires vivants 2018 ». Organisée à l’initiative du Cirad et de ses partenaires, la conférence internationale « Territoires vivants 2018 » a réuni du 22 au 24 janvier 2018 plus de 280 chercheurs, acteurs-clés du développement territorial, du secteur privé, bailleurs de fonds et politiques venant de plus de 35 pays. La recherche en accompagnement des dynamiques territoriales constitue de longue date un des thèmes majeurs et un des points forts

de l’établissement. À l’heure où près de la moitié des êtres humains vivent encore en zone rurale, le développement territorial mise sur la capacité de tous les acteurs à porter, à l’échelle internationale, les transformations qu’ils connaissent au niveau local. Il mise aussi sur la capacité des territoires, par leur vitalité, à proposer des modes inédits de gouvernance, articulant échelle locale, nationale et internationale. Face aux changements environnementaux et climatiques, à l’augmentation de la population et à une forte pression sur les ressources, c’est, pour le Cirad et ses partenaires, la seule voie garantissant des réponses adaptées aux besoins.

https://twitter.com/hashtag/LVT2018

patrick.caron@cirad.fr 40

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


LES INDICATEURS 2017 Est analysée ici l’évolution des principaux indicateurs qui reflètent les activités du Cirad. Tout en étant cohérente avec le dispositif de suivi du contrat d’objectifs 2014-2018 et avec les grandes ambitions du Cirad exprimées dans la Vision stratégique 2012-2022*, l’analyse proposée conserve la structure et les indicateurs retenus depuis de nombreuses années dans le cadre du Contrat d’objectifs 2014-2018.

* AMBITION 1 Faire référence au niveau mondial sur nos priorités scientifiques. AMBITION 2 Co-construire des partenariats stratégiques de recherche agronomique pour le développement. AMBITION 3 Développer les conditions d’une innovation efficace. AMBITION 4 Evoluer pour assumer nos ambitions. Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

41


LES INDICATEURS 2017

L’AMBITION D’UNE SCIENCE PARTAGÉE EN RÉPONSE AUX DÉFIS DU SUD

Les priorités de l’établissement exprimées dans les six axes stratégiques, inscrits dans le document Objectifs de stratégie scientifique et partenariale (OSSP) 2014-20191 sont largement reflétées dans la production scientifique de l’établissement en termes de publications. L’essentiel des articles dans des revues évaluées par les pairs sont référencées dans les axes comme en témoigne le graphique ci-contre.

Répartition, par axes stratégiques, des articles de revues à comité de lecture, avec ou sans facteur d’impact 2

2  % 16  % Agriculture écologiquement intensive Valorisation de la biomasse

2% 38 %

La répartition des articles de revues à comité de lecture entre les axes stratégiques – un seul axe par article – varie peu d’une année sur l’autre. En 2017 comme les années précédentes, trois axes dominent avec 80 % des articles en volume sur : Agriculture écologiquement intensive (38 % du volume annuel des articles), Santé des animaux et des plantes (26 %) et Sociétés, natures et territoires (16 %), avec une stabilité relative de la répartition mais une augmentation du volume global de productions.

Par ailleurs, cette année encore, l’orientation du Cirad vers un partenariat équilibré et durable avec ses partenaires scientifiques du Sud est réaffirmée dans les activités du Cirad. Les co-publications avec au moins un auteur du Sud sont majoritaires (54 %) et l’augmentation du nombre de ces co-publications entre 2011 et 2017 (de 362 à 432) est régulière.

Le nombre de doctorants encadrés par le Cirad, 293 en 2017, baisse significativement cette année. La part d’encadrement de thésards du Sud reste très importante avec près de 60 % des étudiants.

1. Approuvé par le Conseil d’administration du 26 juin 2014. 2. S uite à la redéfinition des axes stratégiques à partir de l’année 2014, seules les données de publications 2014 et 2015 peuvent être restituées.

42

Alimentation durable Santé des animaux et des plantes Action publique pour le développement Sociétés, nature et territoires

26 %

Autre

6% Source : Agritrop. Dist- DGD-RS Les données 2017 sont partielles : elles reflètent l’état de la base Agritrop au 28 février 2018.

10 %

Co-publications avec des acteurs du Sud* 2014 2015 2016 2017

Données lissées sur trois ans

Articles publiés avec au moins un auteur du Sud

424

423

409

432

Total des articles à comité de lecture

829

824

802

805

Source Agritrop. Dist- DGD-RS * Un pays est qualifié de pays du Sud lorsqu’il figure sur la liste OCDE/CAD des pays bénéficiant de l’aide publique au développement.

Encadrement des doctorants par les chercheurs du Cirad NORD

SUD

2017

117

221

2016

158

221

2015

172

228

2014

183

246

0

100

200

300

400

500

Source : DGD-RS

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


LES INDICATEURS 2017

UNE PRODUCTION SCIENTIFIQUE DIVERSIFIÉE ET DE QUALITÉ

Les efforts accomplis par le Cirad en matière de qualité de ses publications, de reconnaissance scientifique de ses équipes et de diversité de ses productions pour atteindre différents publics se reflètent dans les résultats présentés ci-contre. Le Cirad poursuit, avec ses partenaires du Sud et au niveau mondial, ses objectifs de reconnaissance académique d’une science pour le développement ancrée dans les terrains et co-construite avec ses partenaires du Sud, objectifs au cœur de son mandat. Sur la période 2016-2017, la part des articles publiés dans les revues à facteur d’impact (1 298 soient 36 %) et des communications de congrès (1 195 soient 33 %) reste stable et majoritaire dans un contexte de légère inflexion du nombre global de publications tous types confondus. Les volumes annuels lissés sur 3 ans des articles publiés dans les revues à comité de lecture, avec ou sans facteur d’impact, sont en légère diminution (705 en 2017).

Répartition, par type de document, des publications du Cirad pour 2017

125 articles de revues sans comité de lecture 274 articles de revues à comité de lecture sans facteur d’impact

78 thèses et HDR

3 2 % 8% %

33 % 18 %

1 195 communications

664 ouvrages, chapitres d’ouvrages et actes

36 %

1  298 articles de revues à facteur d’impact

Source Agritrop. Dist-DGD-RS Les données 2017 sont partielles : elles reflètent l’état de la base Agritrop au 28 février 2018

Evolution des articles de revues entre 2014 et 2017 (données lissées sur 3 ans) Le nombre de HDR se maintient dans une trajectoire globale d’augmentation, traduisant l’effort de reconnaissance académique des chercheurs. Le nombre global de dépôts effectués par le Cirad a tendance à diminuer, avec un faible nombre de brevets déposés, qui se justifie, d’une part, par le coût élevé de leur dépôt et de leur d’entretien, la difficulté à les défendre ensuite en cas de contrefaçon et d’autre part, par une stratégie de valorisation du Cirad par le transfert de savoir-faire secret qui s’affirme.

2017

652

153

79

2016

630 631

158 172

100 108 902

2015

647

177

118

2014

646

183

150

0

200

400

600

800

884

942 980 1000

La formation à la recherche des cadres scientifiques du Cirad 2014 2015 2016 2017

Nombre de HDR au Cirad

162

170

172

178

Source : SIRH, DGD-RD

La valorisation : brevets, certificats d’obtention végétale et logiciels 2014 2015 2016 2017

Nombre de brevets, certificats d’obtention végétale et logiciels déposés (dont nombre de brevets)

8 (3)

9 (1)

6 5 (3) (1)

Source : DelValo, DGD-RS

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

43


LES INDICATEURS 2017

UNE RECHERCHE AGRONOMIQUE NATIONALE OUVERTE SUR L’EUROPE ET LE RESTE DU MONDE

Dans la continuité de ses engagements, le Cirad poursuit son action de recherche agronomique en partenariat : au niveau régional français; au niveau national, en particulier par son rapprochement avec l’Inra sur les plans scientifiques et de la coopération internationale ainsi qu’avec les autres organismes de recherche et d’enseignement français dans le domaine de l’environnement et de l’agriculture dans le cadre de l’alliance AllEnvi et au sein du consortium national Iavff-Agreenium ; au niveau européen avec des actions clés (EraNet Cofund LEAP-Agri) de structuration des acteurs de la recherche agronomique pour le développement ; et au niveau international avec comme instrument privilégié, les 23 dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP). Plus de 60 % des articles de revue à comité de lecture, avec ou sans facteur d’impact, sont co-publiés avec une institution inter-

nationale hors Union européenne (UE), et principalement avec des institutions d’un pays du Sud (54 %) comme indiqué précédemment. Le volume des co-publications avec des institutions françaises (48 %) est lui aussi significatif et stable. L’augmentation du nombre de co-publications avec l’Inra, reflétée dans le tableau ci-dessous depuis 2011, reste stable en 2017 (17 %). La mobilité géographique des Ciradiens montre un léger repli en 2017 (proche de 320 ETP), avec toutefois un niveau supérieur à 2015, répondant ainsi à la priorité accordée à la présence des chercheurs du Cirad à l’étranger et dans les Dom. Après un accroissement significatif dans les dP entre 2012 et 2013, le nombre de cadres scientifiques affectés dans les dispositifs en partenariat (dP) est stable. Une tendance équivalente est observée pour les affectations dans les Dom. Parmi les 23 dP, 13 sont localisés en Afrique et dans l’océan Indien,

5 en Amérique latine, 4 en Asie, 1 en Méditerranée. Le volume global de missions se stabilise cette année (près de 80 ETP), avec cependant une légère inflexion à la baisse pour l’Asie, à la hausse pour l’Afrique subsaharienne. Les missions en Afrique subsaharienne restent la principale destination (34 % du volume) avec 27 ETP. La présence du Cirad sur les terrains du Sud est ainsi stabilisée avec près de 400 ETP (affectations et missions confondues). En 2017, le taux de succès du Cirad aux appels d’offres du PCDRT diminue légèrement (13,8 % en 2017), mais dans un contexte très compétitif, reste supérieur au taux de succès moyen de 12 % en Europe. Ces résultats confirment un apprentissage du fonctionnement et des exigences du programme H2020 et l’accent mis à l’accompagnement au montage de projets dans le cadre du Pacte.

Evolution des co-publications du Cirad entre 2014 et 2017 (données lissées sur 3 ans) 1000

ombre total des articles de revues à comité de lecture, N avec ou sans facteur d’impact (*)

829

824

800

790

805

Articles publiés avec une institution internationale, hors UE (**) Articles publiés avec une institution d’un pays du Sud Articles publiés avec une institution en France Articles publiés avec une institution de l’Union européenne (UE), hors France

600 482

465

424

423

407

379

391

378

396

168

176

400

200

0

488

484

140

165

432

124

130

126

137 131

2014

2015

2016

2017

Articles publiés avec l’Inra Articles publiés avec une institution d’un pays du Nord, hors UE

(*) Les co-publications sont calculées en compte de présence. Le compte de présence mesure la « participation » de l’institution à la production scientifique : l’institution est créditée d’une participation unitaire à une publication dès lors que sa présence dans la publication est attestée par son adresse. De ce fait, les valeurs obtenues pour les acteurs en France, de l’UE ou à l’international ne sont pas additives. (**) Une institution à l’international est une institution qui n’est pas localisée en France. Elle est localisée dans un pays du Sud ou dans un pays du Nord.

Source Agritrop. Dist-DGD-RS. Les données 2017 sont partielles : elles reflètent l’état de la base Agritrop au 28 février 2018

44

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


LES INDICATEURS 2017

Répartition des missions selon la destination

Répartition des affectations hors métropole, selon les destinations (en équivalent temps plein)

(en % d’équivalent temps plein)

96,96

Afrique subsaharienne

26,03

Afrique subsaharienne

91,7 87,84

24,8 28,44

83,19

31,95

11,97

2,3

11,42

Afrique du Nord

2,37

Afrique du Nord

11,78

3,29 3,75

9,55

8,86

40,72

2017

39,83

Asie

12,89

Asie

39,83

38,02

2016

39,34

2015

0,5

Océanie

1

1,49

2014

1,61

2,07

1

6,38 32,55

Amérique du Sud

Amérique du Sud

31,24

8,44

2016

6,94

29,2

3,52

Amérique centraleCaraïbe

17,71

Amérique centraleCaraïbe

2017

5,58

29,07

19,23

2015

4,54 9,68

2014

7,23

20,62 2,53

18,43

Amérique du Nord

1

2,61 2,82

Amérique 0,55 du Nord 1,67

2,91 8,07

2,15 133,37

10,17

Outre-mer français

9,73 9,94

122,23

Outre-mer français

116,4

5,67

109,74

5,67

Europe

6,7

4,16 6,27

7,2

Autres

14,3

1

1

Océanie

13,77

38,02

5,5

13,52

4,58

13,28

0

France 30

60

90

120

13,48

150

Source : SIRH-DG-DRD

13,52

0

5

10

15

20

25

30

35

Source : SIRH-DG-DRD

Nombre de cadres scientifiques en mobilité géographique / Nombre de cadres affectés dans les dispositifs en partenariat (dP) et dans les Dom (en équivalent temps plein)

2014 2015 2016 2017

Nb de cadres scientifiques en mobilité géographique

297

313

325

317

Nb de cadres scientifiques en mobilité en dP

127

131

133

128

Nb de cadres scientifiques en mobilité dans les Dom

110

116

122 122

Source : SIRH, DGD-RD

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

45


LES INDICATEURS 2017

Tableau des dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP) Région

Dispositifs en partenariat (dP) nationaux

Dispositifs en partenariat (dP) régionaux

AFRIQUE

PPZS - Sénégal- Axes 1, 5, 6

Asap - Afrique de l’Ouest - Axes 1, 4, 6

RP-PCP - Zimbabwe - Axes 1, 4, 6

DPFAC - Afrique centrale - Axes 1, 6

Forêt & Biodiversité - Madagascar - Axes 2, 5, 6

Isa - Afrique de l’Ouest - Axes 3, 5, 6

PCP Agroforesterie - Cameroun - Axes 1, 5, 6

Divecosys - Afrique de l’Ouest - Axe 1

Govinn - Afrique du Sud - Axes 5, 6

One Health OI - Océan Indien - Axe 4

Spad - Madagascar - Axes 1, 6

Iavao - Afrique de l’Ouest - Axe 1

ASIE

HRPP - Thaïlande - Axes 1, 6

Cansea - Asie du Sud-Est - Axes 1,6

Malica - Vietnam - Axes 3, 5

Grease - Asie du Sud-Est - Axe 4

AMÉRIQUE LATINE

PCP AFS-PC - Costa Rica - Axes 1, 5, 6

Ciba - Brésil - Axe 1

Amazonie - Bassin amazonien - Axe 6 PP -AL - Amérique latine (10 pays) - Axes 5, 6

RéSA-CaribVET - Guadeloupe-Caraïbe - Axe 4

MÉDITERRANÉE

Sirma - Maghreb - Axes 1, 5, 6

Source : Délégation aux dispositifs en partenariat, DGD-RS.

xe 1. Agriculture écologiquement intensive. Axe 2. Valorisation de la biomasse. Axe 3. Alimentation durable. A Axe 4. Santé des animaux et des plantes. Axe 5. Action publique pour le développement. Axe 6. Sociétés, nature et territoires

Les projets européens de recherche et de développement (PCRDT) du Cirad entre 2014 et 2017

2014 2015 2016 2017

Nombre de projets soumis

24

30

32

29

Nombre de projets financés

3

6

5

4

Taux de succès (%)

13

20

15,6

14

Nombre de projets coordonnés par le Cirad

30

1

1

1*

Source : Délégation Europe, DGD-RS. * Bourse Marie Curie, projet non collaboratif

46

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité


LES INDICATEURS 2017

UNE ORGANISATION ET DES MOYENS AJUSTÉS AUX NOUVEAUX DÉFIS Le travail engagé par l’établissement dans le cadre du Pacte de développement des ressources pour consolider son modèle économique et la forte mobilisation des collectifs Ciradiens pour accroître les ressources propres sont reflétés dans le développement global de l’activité contractuelle comme le montre le graphique ci-dessous, avec en 2017, un rebond par rapport à 2016. La part des fonds privés se stabilise à 30 %, avec un consolidation de la part des fonds structurels

européens, une nette augmentation de la part des fonds publics étrangers et un replis de la part des collectivités outre-mer. La réduction des charges d’exploitation observée en 2016 se consolide en 2017, essentiellement par une diminution des charges de fonctionnement même si on observe une légère hausse de la masse salariale. Le Cirad s’est engagé dans une politique dynamique pour l’emploi pour renforcer les

Ressources propres : volume et ventilation annuelle en pourcentage (hors cotraitance)

Dépenses d’exploitation hors sous-traitance interne 2014-2017, en millions d’euros 150

6%

UE (Recherche + Devco)

compétences nécessaires à sa stratégie scientifique et géo-partenariale. Cependant l’effort de rattrapage de la baisse des effectifs de l’établissement, n’a pas pu être opéré en 2017 pour les salariés « classés payés » (-25 ETP en 2017). Le nombre d’allocataires connaît un sursaut en 2017 après une baisse constante les années précédentes, même si leur part se stabilise entre 3 et 4 % des effectifs.

129,28

127,58

8% 11 %

126,01

2017

128,16 2016

10 %

120

24 %

UE (Fonds structurels)

2015

23 % 22 %

2014

19 %

90

5%

Collectivités outre-mer

6%

2017

2016

6%

2015

2014

8%

Fonds publics français

58,57

60

19 %

55,46

51,61

19 %

48,49

18 % 22 %

30

15 %

Fonds publics étrangers

18,41 13,92

12 % 13 %

14,38 12,99

11 %

0

31 % 32 %

Fonds privés

30 %

5

10

15

20

25

30

Fonctionnement

Autres charges

Source des deux graphes: Dcaf, DGD-RD (cf. « Rapport de gestion »)

30 %

0

Personnel

35

Répartition annuelle en % des emplois « classés-payés » par catégories Nombre total d’agents au Cirad

(incluant les allocataires de recherche sous contrat Cirad)

(en équivalent temps plein)

2014 2015 2016 2017

Nombre de « classés-payés »

1 635

Nombre d’allocataires de thèses

64

1 627 58

1 639 55,5

Source : SIRH- DGD-RD

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

1 614 63

2014 2015 2016 2017

Cadres

64,1 65,9 67,3 68,2

Allocataires

3,8 3,4 3,3 3,8

Agents de maîtrise

30,6

Collaborateurs

29,4

28,5

27,3

1,5 1,3 0,9 0,7

Source : SIRH- DGD-RD

47


L’ORGANISATION EN SEPTEMBRE 2018

Conseil d’administration Président, Michel Eddi Donatienne Hissard, ministère de l'Europe et des affaires étrangères Didier Hoffschir, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Nicolas Hengy, ministère de l’Action et des comptes publics Christiane Laurent-Monpetit, ministère des Outre-mer Philippe Vinçon, ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation Michel Boucly, directeur général adjoint en charge de l’engagement durable, de l’innovation et de la stratégie du groupe Avril Philippe Mauguin, Président de l’Institut national de la recherche agronomique Ibrahim Assane Mayaki, directeur exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique Jean-Paul Moatti, président directeur général de l’Institut de recherche pour le développement Paola Testori Coggi, Directrice générale de la DG Santé et consommateurs de la Commission européenne Mariam Sow, Secrétaire exécutive de ENDA Pronat Elus du personnel : Nathalie Cialdella ; Laurence Ollivier ; Isabelle Pieretti ; Jean-Michel Vassal ; Philippe Vernier ; Alba Zaremski Patrick Herbin, secrétaire

Conseil scientifique Président, Alioune Fall, Directeur général de l’Isra (Dakar, Sénégal) Gilles Boeuf, Professeur à l’université Pierre et Marie Curie (Paris) Ana Brasileiro, chercheuse à l’Embrapa (Brasilia, Brésil) Christine Cherbut, directrice générale déléguée aux affaires scientifiques de l’Inra (Paris) Mohamed Rochdi, professeur à l’université de la Réunion (Saint-Denis) Mohammed Sadiki, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture marocain (Rabat, Maroc) Rachel Sauvinet-Bedouin, chef du « Independent Evaluation Arrangement » du CGIAR (Rome, Italie) Paco Sérémé, Ancien directeur exécutif du Coraf, directeur de recherche à l’Inera (Ougadougou, Burkina Faso) Valérie Verdier, directrice du département Ecologie, biodiversité et fonctionnement des écosystèmes continentaux (Ecobio) de l’IRD (Montpellier) Barbara Wieland (Suisse), chef de l’équipe santé du troupeau à l’Ilri (Addis-Abeba, Ethiopie) Elus du personnel : Marie-Line Caruana ; Frédéric Chiroleu ; Driss Ezzine de Blas ; Didier Montet ; Eric Sabourin Marie Gasquet de Lattre, secrétaire 48

Comité consultatif commun d’éthique Cirad-Inra-Ifremer pour la recherche agronomique Président, Axel Kahn, docteur en médecine et docteur ès Sciences, directeur de recherche à l’Inserm Vice-président, Michel Badré, ingénieur, membre du Conseil économique, social, et environnemental, au titre du groupe des associations environnementales Madeleine Akrich, directrice de recherche à l’Ecole des Mines de Paris (Centre de sociologie de l’innovation) Bernadette Bensaude-Vincent, professeur émérite à l’Université de Paris 1 PanthéonSorbonne, agrégée de philosophie et docteur ès Lettres et Sciences Humaines Jean-Louis Bresson, médecin, professeur des universités au Centre d’Investigation Clinique Paul Clavier, maître de conférence, département de philosophie, Ecole normale supérieure de Paris Françoise Gaill, directrice de recherche CNRS, chargée de mission auprès de la direction générale du CNRS Catherine Larrère, professeur d’éthique appliquée à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne Sandra Laugier, professeur de philosophie à l’Université Paris 1 Lyne Létourneau, professeur au sein du Département des sciences animales à l’Université Laval de Québec Joséphine Ouedraogo-Guissou, sociologue, associée au Bureau d’études ARC (AppuiRecherche-action-Conseils) à Ouagadougou Pere Puigdomènech, professeur au Centre de recherche en génomique pour l’agriculture du CSIC à Barcelone Michel Sauquet, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur en économie appliquée Hervé Théry, géographe, professeur associé à l’Université de São Paulo

Jean-Cyril Dagallier, adjoint au directeur régional Réunion, Mayotte et océan Indien Monica Branco-Forte, directrice de la comptabilité et des affaires financières Sophie Gavelle, directrice adjointe de la comptabilité et des affaires financières, chargée des services comptables et financiers centraux Brigitte Nesius, directrice adjointe de la comptabilité et des affaires financières, chargée des services financiers déconcentrés François Laporte, directeur des ressources humaines Joël Sor, directeur des systèmes d’information Elisabeth Subirats, directrice technique des aménagements et de la maintenance Claire Neirac, déléguée aux affaires juridiques Yann Combot, délégué aux archives Alexandre Polo, délégué aux achats Patrice Guillaume, délégué sécurité et santé au travail - fonctionnaire sécurité défense

Direction générale déléguée à la recherche et à la stratégie Elisabeth Claverie de Saint Martin, directrice générale Philippe Petithuguenin, directeur général adjoint Magalie Lesueur Jannoyer, adjointe à la directrice générale Jean-Michel Sers, délégué Europe Jacques Pagès, délégué aux dispositifs en partenariat Marie-Claude Deboin, déléguée à l’information scientifique et technique Claudie Dreuil, déléguée aux actions incitatives Cathy Grevesse, déléguée à la qualité, la responsabilité sociétale et aux infrastructures de recherche Sloan Saletes, déléguée à la valorisation et à l’innovation XX, délégué.e aux filières tropicales

Direction générale Michel Eddi, président-directeur général Etienne Hainzelin, conseiller Patrick Herbin, conseiller Anne Hébert, déléguée à la communication Mireille Mourzelas, déléguée aux systèmes d’évaluation

Département Systèmes biologiques (Bios) Thierry Lefrançois, directeur Jean-Louis Noyer, directeur adjoint Marguerite Rodier-Goud, adjointe au directeur Christian Langlais, adjoint au directeur

Département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (Persyst)

Direction générale déléguée aux ressources et aux dispositifs François Pouget, directeur général François Monicat, adjoint au directeur, en charge du développement économique Vincent Fabre-Rousseau, directeur régional Ile-de-France et Montpellier-Occitanie Nathalie Séguret, adjointe au directeur régional Montpellier-Occitanie Dominique Martinez, directeur régional Antilles, Guyane et zone Caraïbe Eric Jeuffrault, directeur régional Réunion, Mayotte et océan Indien

François Cote, directeur Nadine Zakhia-Rozis, directrice adjointe Bruno Rapidel, adjoint au directeur

Département Environnements et sociétés (ES) Sylvain Perret, directeur Pascal Bonnet, directeur adjoint Sandrine Dury, adjointe au directeur

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L’ORGANISATION EN SEPTEMBRE 2018

Conseil scientifique Président Alioune FALL

Conseil d’administration

Conseillers du président Etienne HAINZELIN Patrick HERBIN

Président-Directeur Général

Comité commun d’éthique Cirad-Inra-Ifremer Président Axel KAHN Comité d’entreprise Secrétaire Pierre DROIN

Michel EDDI

Délégation à la communication Anne HÉBERT Délégation aux évaluations Mireille MOURZELAS

Directions régionales à l’étranger Afrique orientale Pierre GRARD Afrique centrale Denis DEPOMMIER Afrique de l'Ouest - Zone sèche Sylvie LEWICKI Afrique de l'Ouest - Forêt et savane humide Patrice GRIMAUD Afrique australe et Madagascar Hervé SAINT MACARY Asie du Sud-Est continentale Philippe GIRARD Asie du Sud-Est insulaire Alain RIVAL Brésil et pays du cône Sud Jean-Luc BATTINI Méditerranée et Moyen-Orient Didier BAZILE Délégation aux dispositifs en partenariat Jacques PAGÈS

Directrice générale déléguée Recherche et stratégie (DGD-RS)

Directeur général délégué Ressources et dispositifs (DGD-RD)

Elisabeth CLAVERIE DE SAINT MARTIN

François POUGET

Directeurs des départements scientifiques Thierry LEFRANÇOIS (Bios)

Sylvain PERRET (ES)

François COTE (Persyst)

Directions régionales en métropole et outre-mer français Ile-de-France Montpellier - Occitanie Vincent FABRE-ROUSSEAU Réunion, Mayotte et océan Indien Eric JEUFFRAULT Antilles, Guyane et zone Caraïbe Dominique MARTINEZ

Direction de la comptabilité et des affaires financières Monica BRANCO-FORTE Direction des ressources humaines François LAPORTE

Collège de direction

Bios

Persyst

ES

Systèmes biologiques

Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux

Environnements et sociétés

Délégation Europe Jean-Michel SERS

Direction technique des aménagements et de la maintenance Elisabeth SUBIRATS Direction des systèmes d’information Joël SOR

Délégation juridique Claire NEIRAC

Délégation à la valorisation et à l’innovation Sloan SALETES

Délégation sécurité et santé au travail Patrice GUILLAUME

Délégation à la qualité, la responsabilité sociétale et aux infrastructures de recherche Cathy GREVESSE

UNITÉS DE RECHERCHE

Délégation aux filières tropicales

Délégation aux archives Yann COMBOT

[voir liste page suivante] Délégation achats Alexandre POLO

Délégation à l’information scientifique et technique Marie-Claude DEBOIN Délégation aux actions incitatives Claudie DREUIL

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www.cirad.fr ONGLET > nos-recherches RUBRIQUE > unites-de-recherche

Fonctionnaire sécurité défense Patrice GUILLAUME

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L’ORGANISATION EN SEPTEMBRE 2018

LES DÉPARTEMENTS SCIENTIFIQUES DU CIRAD ET LES UNITÉS DE RECHERCHE Systèmes biologiques (Bios) Le département scientifique Systèmes biologiques mène des recherches sur le vivant, sa caractérisation et son exploitation. Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales (UMR Agap) Animal, santé, territoires, risques et écosystèmes (UMR Astre) Bioagresseurs : analyse et maîtrise du risque (UPR) Biologie et génétique des interactions plante-parasite (UMR BGPI) Botanique et modélisation de l’architecture des plantes et des végétations (UMR Amap)

Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (Persyst) Le département scientifique Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux conduit des études sur les productions tropicales (agriculture familiale et production de rente) à l’échelle de la parcelle, de l’exploitation et de la petite entreprise de transformation. Ses travaux sont réalisés en partenariat avec les acteurs locaux de la recherche en Afrique, Asie, Amérique latine et dans les départements français d’outre-mer.

Environnements et sociétés (ES) Le département scientifique Environnements et sociétés centre ses recherches sur les relations entre agriculture, gestion des ressources naturelles et dynamiques sociales, en lien avec les politiques publiques. Acteurs, ressources et territoires dans le développement (UMR ART-Dev) Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (UMR Cired) Ecologie des forêts de Guyane (UMR Ecofog) Forêts et sociétés (UPR F&S) Gestion de l’eau, acteurs, usages (UMR G-eau)

Centre de biologie et gestion des populations (UMR CBGP)

Agro-écologie et intensification durable des cultures annuelles (UPR Aïda)

Gestion des ressources renouvelables et environnement (UPR Green)

Diversité, adaptation et développement des plantes (UMR Diade)

Analyses des eaux, sols et végétaux (US) Biomasse, bois, énergie, bioproduits (UPR BioWooEB)

Innovation et développement dans l’agriculture et l’alimentation (UMR Innovation)

Démarche intégrée pour l’obtention d’aliments de qualité (UMR Qualisud)

Marchés, organisations, institutions et stratégies d’acteurs (UMR Moisa)

Ecologie fonctionnelle et biogéochimie des sols et des agro-écosystèmes (UMR Eco&Sols)

Systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux (UMR Selmet)

Interactions hôtes-vecteurs-parasitesenvironnement dans les maladies tropicales négligées dues aux trypanosomatidés (UMR InterTryp) Interactions plantes micro-organismes environnement (UMR IPME) Laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes (UMR LSTM) Peuplements végétaux et bio-agresseurs en milieu tropical (UMR PVBMT)

Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles (UPR HortSys) Fonctionnement et conduite des systèmes de culture tropicaux et méditerranéens (UMR System) Fonctionnement écologique et gestion durable des agrosystèmes bananiers et ananas (UPR Geco)

Territoires, environnement, télédétection et information spatiale (UMR Tetis)

UMR : unité mixte de recherche UPR : unité propre de recherche US : Unité de service

Ingénierie des agropolymères et technologies émergentes (UMR Iate) Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (UMR Isem) Performance des systèmes de culture des plantes pérennes (UPR) Recyclage et risque (UPR)

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LES ADRESSES DU CIRAD EN SEPTEMBRE 2018

Ile-de-France 42, rue Scheffer 75116 Paris - France Tél. : +33 1 53 70 20 21 vincent.fabre-rousseau@cirad.fr

Afrique australe et Madagascar Ampandrianomby - BP 853 Antananarivo 101 - Madagascar Tél. : +261 20 22 406 23 dregion@cirad.mg

Montpellier-Occitanie Avenue Agropolis - TA 178/04 34398 Montpellier Cedex 5 - France Tél. : +33 4 67 61 49 34 dr-mo@cirad.fr

Afrique centrale Rue Joseph Essono Balla - BP 2572 Yaoundé - Cameroun Tél. : + 237 22 21 25 41 cirad-cm@cirad.fr

Méditerranée et Moyen-Orient Avenue Agropolis - TA 179/04 34398 Montpellier Cedex 5 - France Tél. : +33 4 67 61 49 47 didier.bazile@cirad.fr

Afrique orientale C/o Icraf, United Nations Avenue Gigiri - PO Box 30677 00100 Nairobi - Kenya Tél. : +254 207 224 653 / 652 dr.afora@cirad.fr

Antilles-Guyane et zone Caraïbe Station de Neufchâteau, Sainte-Marie 97130 Capesterre-Belle-Eau - Guadeloupe Tél. : +590 590 41 68 68 dir-reg.antilles-guyane@cirad.fr Réunion-Mayotte et océan Indien (hors Madagascar) Station de La Bretagne 40 chemin de Grand Canal - CS 12014 97743 Saint-Denis Cedex 9 - La Réunion Tél. : +262 2 62 72 78 00 dir-reg.reunion@cirad.fr

Afrique de l’Ouest - Forêt et savane humide Université Houphouët-Boigny Cocody, Bâtiment IRD 01 BP 6483 Abidjan - Côte d’Ivoire Tél. : +225 22 48 18 41 ciradci@aviso.ci Afrique de l’Ouest - Zone sèche 37, avenue Jean XXIII BP 6189 Dakar-Etoile - Sénégal Tél. : +221 33 822 44 84 dregcirad@orange.sn

Cirad - Les faits marquants 2017 - Rapport d’activité

Brésil et pays du cône Sud Predio FINATEC, Campus Univ Darcy Ribeiro Caixa Postal 4522 CEP. 70842-970 Brasilia-DF, Brésil Tél. : +55 61 33 66 16 01 brasil-conesul@cirad.fr Amérique latine Avenue Agropolis - TA 179/04 34398 Montpellier Cedex 5 - France Tél. : +33 4 67 61 56 37 florent.maraux@cirad.fr

Asie du Sud-Est continentale Bureau 102, Bâtiment 2G Cité diplomatique de Van Phuc 298 Kim Ma Hanoi - Vietnam Tél. : +844 37 34 67 75 ciradvietnam@gmail.com Asie du Sud-Est insulaire Graha Kapital 1 4th floor Jl. Kemang Raya no. 4 Jakarta 12730 - Indonésie Tél. : +62 21 71 98 641 cirad@idola.net.id

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Directeur de publication : Michel Eddi, président du Conseil d’administration Coordination générale : délégation à la communication du Cirad Rédaction : Sylvie Albert, Christine Nouaille, Caroline Dangléant, Magalie Lesueur Jannoyer (Cirad) Révision : Martine Lemaire (Cirad) Diffusion et promotion : Christiane Mastri (Cirad) Dessins : Delphine Guard (Cirad) Réalisation/mise en pages : Patricia Doucet Courriel : rapport-activite@cirad.fr Photo de couverture : Culture d’algues marines à Nusa Lembongan, Indonésie. Alain Rival © Cirad Impression : Impact Imprimerie, Saint-Gély-du-Fesc (34) Imprimé sur Magno Satiné 100 % PEFC avec des encres végétales

Egalement publié en anglais. Dépôt légal : novembre 2018 ISBN : 978-2-87614-739-3 EAN : 9782876147393

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INNOVONS ENSEMBLE POUR LES AGRICULTURES DE DEMAIN Les femmes et les hommes du Cirad imaginent des solutions originales et adaptées aux besoins des sociétés rurales et à leur environnement.

Le partenariat est la modalité et la finalité de leur action.

Ces femmes et ces hommes s’engagent pour construire une agriculture durable et capable de nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050.

LE CIRAD

1 650

ENSEIGNEMENT

5 400 heures

salariés

de cours par an

198 M€ de budget en 2017

1er opérateur

de recherche dans l’outre-mer français

400 doctorants

encadrés en 2016, dont 57 % originaires des pays du Sud

120 cursus

Partenaire de d’enseignement supérieur (master à école doctorale), en France et à l’étranger

PARTENARIAT

RECHERCHE

+ de 300 chercheurs

830 articles scientifiques publiés chaque année,

en poste à l’étranger et dans l’outre-mer français

18 000 jours de missions/an

100 pays 150 institutions

Des activités dans plus de en partenariat avec

dont 425 avec les chercheurs de pays du Sud

Plus de

20 dispositifs

de recherche et d’enseignement en partenariat dans le monde

800

chercheurs et techniciens du monde entier accueillis chaque année


Siège social 42, rue Scheffer 75116 Paris France

Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes.

www.cirad.fr

Innovons ensemble pour les agricultures de demain

Le Cirad est membre fondateur de Muse et d’Agreenium


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