Sommaire ///
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s o m m a i r e 6
NEWS 8 ACTU CINÉ
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LES CHRONIQUES
20 PORTFOLIO 28
PORTRAIT 44 MERVEILLES DU MONDE
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CARNET DE VOYAGE 78 Sensations
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RÉTRO ACTION
88 Retro spective 90
AGENDA
96 NOUVELLES DE LA FAIM 98
Attention les yeux
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Mise en bouche ///
M Maia, symbole de la croissance végétale, de la floraison et du mois de mai est i mise à nue. Elle apparaît torturée par un habitat naturel qui ne l’est plus dans s notre représentation. e
Elle illustre notre ressenti vis-à-vis d’une actualité toujours plus brûlante, au
e contenu toujours plus affligeant. n b o u c h e
En sauveurs de l’humanité que nous sommes, nous rallumons la flamme culturelle. En effet, crise ou non, aux dernières nouvelles, elle ne touche pas encore physiquement notre matière grise, donc, si bien des éléments extérieurs à nos propres choix nous empêchent d’accéder aisément au niveau supérieur, rien ne nous oblige pour autant à rester statique. Ainsi, grimpons le nous-même et par la même occasion, allons sauver la belle, délivrons la des chaînes de la médiocrité qui «d’une pierre deux coups» tente inexorablement de nous happer. A bon entendeur… Samy et toute l’équipe de CityZen Moove ONT PARTICIPE A L’AVENTURE : Ondine Senac, Vincent Bordes, Charles Magrin, Manu Faktur, Maxime Bedochaud, Virgile Popote, Maxime Bellocq, Alice Bellocq, Jessica Weils, Sibylle de Château-Thierry, Mary Fortuny. COUVERTURE : Ondine Senac, Manu Faktur, Sibylle de ChâteauThierry, Samy Ellaouzi.
Moove est édité par l’EURL L’éditeur décline toute responsabilité quant aux CityZen Hermes Press and Advertising. visuels, photographies, illustrations, libellés des ityzenmoove@hpaa.fr annonces fournis par ses annonceurs, omis- c www.facebook.com/cityzenmoove sions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. DIRECTION/REDACTION/GRAPHISME/ PUBLICITE Samy Ellaouzi Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé quecesoit,ainsiquel’enregistrementd’informationsparsys- Hermes Press and Advertising 37 rue Duranteau tème de traitement de données à des fins professionnelles, 33000 Bordeaux sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales. 05 56 44 95 58 c o n t a c t @ h p a a . f r Magazine Gratuit. Ne pas jeter sur la voie publique.
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E D I T O
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News ///
N E W S
Solidari’Quais
Pompadour Atelier de création de chaussures Maison éco-citoyenne Vendredi 4 Mai - 18h Samedi 5 Mai - 11h et 15h Dimanche 6 Mai - 11h et 15h (Durée 3h) Recyclage créatif autour de la chaussure, organisé par la Ville de Bordeaux, dans le cadre de la biennale d’architecture et de design Agora. Amateurs, artistes ou experts, venez partager le plaisir de transformer vos anciennes paires de « pompes » en souliers extraordinaires... Apportez une vieille paire de chaussures et transformezla en une oeuvre unique avec les outils et le matériel à disposition et l’aide d’artistes plasticiens, d’un accessoiriste de l’Opéra et d’un cordonnier. Les plus belles réalisations participeront en septembre à un défilé de chaussures pendant la biennale Agora ! Nombre de participants limité à 15 Gratuit
La Quinzaine Du Commerce Equitable Maison éco-citoyenne Vendredi 12 Mai – 14h à 19h Dimanche 13 Mai - 10h et 19h Un village du commerce équitable s’installe sur le parvis de la Maison éco-citoyenne à la mi-mai. Une trentaine d’acteurs aquitains animeront ces journées du commerce équitable. Au programme, stands informatifs, projection de films et de photos, expositions… axés sur le thème du commerce équitable. En prime, vous pourrez profiter d’un défilé de mode et d’un brunch équitable puis d’un concert de rock lors de la « Fairpride ». Evènement ouvert à tous Gratuit
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N E W S
Les Feux De L’Amour La Frac Hangar G2 Mercredi 16 Mai À partir de 18h30 Du lundi au vendredi, 10h-18h Samedi, 14h30-18h30
Benny Page BT59
Une exposition inédite prend place au Hangar G2 à partir du 11 Mai 2012. De nombreux artistes se donnent rendez-vous pour «Les Feux de l’Amour». Les Feux de l’Amour explore l’existence amoureuse perçue comme le rythme de la vitalité, une alternance de tension, de détente, de volupté et de relâchement. Grâce à des moyens plastiques, les nombreux artistes exposants arrivent à retranscrire le concept de l’amour et son évolution temporelle. Cette exposition réunit une sélection d’œuvres issues des collections du Frac Aquitaine et du CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux, complétée par des prêts auprès de galeries ou directement d’artistes. Un évènement à ne pas louper... Evènement ouvert à tous Gratuit
Vendredi 25 Mai À partir de minuit C’est à l’âge de 15 ans que ce producteur mondialement reconnu commence à se passionner pour la musique. Principalement inspiré par les premiers releases de Early Jungle du milieu des années 90, avec des artistes comme Congo Natty ou Ray Keit, il connait en 2006 son premier grand succès avec Shy FX et son concept « Digital Soundboy ». Il est à l’origine d’ une nouvelle sorte de rolling bass qui a influencé bon nombre de producteurs reconnus. Il se produira en exclusivité en France, le 25 Mai au BT59, pour une soirée d’anthologie. Evènement ouvert à tous 5€
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Ciné ///
A C T U C i n é
Le Secret de l’enfant Fourmi
Miss Bala
Christine Francois / Audreay Dana, Robin Stevenin, Elie Lucas Moussoko, Yann Tregouet / 2 Mai 2012
Gerardo Naranjo / Stephanie Sigman, Noe Hernandez, James Russo / 2 Mai 2012
En voyage dans le Nord Bénin, Cécile croise le chemin d’une jeune mère africaine qui lui dépose, affolée, un bébé dans les bras...
Au Mexique, pays dominé par le crime organisé et la corruption, Laura et son amie Uzu s’inscrivent à un concours de «Miss beauté» à Tijuana. Le soir même, Laura est témoin d’un règlement de compte violent dans une discothèque et y échappe par miracle.
Cécile va adopter cet enfant africain et Lancelot va grandir en France. L’année de ses 7 ans, elle repart avec lui vers le pays de ses origines et tente de percer le secret qui a entouré son abandon.
Sans nouvelle d’Uzu, elle se rend le lendemain au poste de police, pour demander de l’aide. Mais elle est alors livrée directement à Nino, le chef du cartel de narcotrafiquants, responsable de la fusillade. Kidnappée, et sous la menace, Laura va être obligée de rendre quelques «services» dangereux pour rester en vie.
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A C T U C i n é
Babycall
Walk Away Renee
Pal Sletaune / Noomi Rapace, Kristoffer Joner, Vetle Qvenild Werring / 2 Mai 2012
Jonathan Caouette / Jonathan Caouette, Joshua Caouette, Zoe Emre Dahan / 2 Mai 2012
Anna fuit son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders.
En compagnie de sa mère Renée qui souffre d’importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis pour la ramener de Houston à New York.
Ils emménagent à une adresse tenue secrète. Terrifiée à l’idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu’Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d’étranges bruits, provenant d’un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d’un enfant...
Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mèrefils hors du commun. A travers un montage musical parfois psychédélique, alternant réel et imaginaire, WALK AWAY RENEE traite de l’amour, du sacrifice et de la perception de ce qui nous entoure.
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L E S C H R O N I Q U E S
Chroniques /// Gorod A Perfect Absolution
Texte : Samy Ellaouzi
d ‘ u Gorod est une formation de Death Metal n (technique), connue à ses débuts bordee lais sous le nom de Gorgasm, formée en N O T E
1997 sous l’impulsion de Matthieu, Barby et Sandrine. Guillaume les rejoint au chant ainsi que plusieurs seconds guitaristes dont Arnaud, en 2004. Après des changements de line up et de label, le groupe signe chez Listenable en 2009 et nous pond Process Of A New Decline ainsi que leur dernier méfait en cet an 2012 : A Perfect Absolution.
Nouveau Line up oblige, nouveaux horizons. Les thématiques SF abordées par Guillaume dans les précédents albums sont mises au placard et A Perfect Absolution change littéralement d’époque, de thématique, afin d’aborder un sujet historique : En 945, Iskorosten, ville au nord-ouest de Kiev, Igor de Kiev est assassiné lors de la collecte d’un tribut (impôt), laissant sa femme et son fils à la tête du royaume, et, 19 années durant, cette dernière sera régente en attendant que son fils soit en âge de prendre le pouvoir. Ainsi, Olga imagina une stratégie des plus tordues afin d’assouvir son désir de vengeance et brûla le village ennemi à l’aide d’oiseaux sur lesquels furent attachées des mèches soufrées. Une fois le village laissé à l’état de cendre, elle tua bon nombre de ses habitants, en réduisit en esclavage et augmenta le tribut. –Pour les intéressés, vous pouvez découvrir cette histoire dans « Les chroniques des temps passés » écrites (pour cette partie) par Nestor de La Laure des
http://gorod.free.fr
d'une NOte
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Grottes de Kiev ». La vengeance de cette dame s’avère donc être la thématique principale de l’album et le personnage de l’artwork, que nous vous laissons juger… Revenons-en maintenant à la musique ! Un Gorod changé, oui, mais qui reste toujours fidèle à ses origines tout en apportant son lot de nouveautés. Autrement dit, des structures qui donnent envie d’arrêter la musique à tout zikos un tant soit peu réaliste vis-à-vis du niveau d’excellence qu’il ne pourra jamais atteindre et des mélodies Néo-Classiques, qui, a contrario, donnent envie de recevoir un cours de guitare (de la part de Matthieu ? Non, absolument pas... -je mens-). Les bordelais ont recruté un nouveau chanteur qui opère dans un registre littéralement différent du précédent. Avec un panel on ne peut plus large, Julien tranche avec le chant monocorde (mais Ô combien efficace) de Guillaume et permet ainsi de véritablement donner un nouvel essor aux compos de la formation. Ainsi, cette nouvelle orientation est plus expérimentale dans son approche et le travail des ambiances rend la musique du groupe plus intellectuelle (et oui…). Arnaud n’est plus là, mais la relève est plus qu’assurée par le jeune Nicolas. Les compos de Matthieu font une nouvelle fois mouche, et, tout en conservant un classicisme
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L E S C H R O N I Q U E S d ‘ u n e (j’entends musique classique bien entendu) prononcé dans ses solis et ses envolées littéralement bluffantes (5000 At The Funeral à 4min06 !) va même jusqu’à partir dans des délires de mélange de Death et Salsa, hors propos, décalés, mais qui trouvent parfaitement leur place au sein de « Varangian Paradise ». Toujours plus ?! Oui ! Après une nouvelle envolée de « Carved in The Wind » les bougres nous pondent une partie groovy au possible qui vire presque à la funk pour finalement débouler sur un riff blues/rock qui n’aurait pas dépareillé dans un album de Radio Moscow -;)-… Bref, le contenu est là, aucun doute là dessus, et la batterie d’un niveau à faire pleurer n’importe qui de normalement constitué enfonce allègrement le clou (au plan technique) et, bien qu’étant parfois un peu trop fournie pour le pauvre auditeur devant déjà se concentrer pour bien palper l’essence des guitares (mais cela reste bien entendu personnel), Sam ne se contente pas de «blaster» bêtement à 240 bpm durant la durée de l’album.
aux détracteurs des bassistes métal (« il joue au médiator, c’est pas un bassiste ! »), car il use de ses doigts et le bougre est plus qu’agile, oui mesdemoiselles… Vous l’aurez compris, Gorod oublie le conventionnel et fait un pied de nez aux autres formations du registre. Corriger certaines bévues dans les choix thématiques afin de coller davantage en termes de couleurs et d’émotions à leur musique ne ferait pas de mal, quitte à laisser ce côté froid, épique, clairement «death metal old school» aux oubliettes, car là où Gorod surprend n’est en rien dans ses morceaux techniques à souhait, qui perdent au final très rapidement l’auditeur sans lui apporter grand-chose (à part un cours de solfège me direz-vous) mais bel et bien dans ses ambiances et dans sa prise de risque, même si on ne peut en rien enlever que d’énormes progrès ont été faits dans leurs deux derniers albums, mais peutêtre avec davantage de brio et de personnalité dans «Process of a new Decline»...
Gorod, grand nom du métal…plutôt mille fois qu’une et vous pourrez les (re)découvrir le 16 La basse de Barby fera rabattre leur clapet Mai en première partie de Gojira ! N’écoutez pas Gorod seul. Nous vous suggérons... «The Gorod» : 6 oz. Gin, Serve on rocks. Stir vigorously
N o t e
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L E S
Chroniques /// Mental Architects Celebrations
C H R O Texte : Maxime Bedochaud N I Q U E S
d'une NOte
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http://mentalarchitectsband.com/
d ‘ u n e N O T E La popularisation du groupe Don Caballero, suivi du succès international de Battles durant la fin des années 2000, a suscité un intérêt particulier de la part du public pour ce mouvement dérivé du progressif et vulgairement appelé « Math Rock ». Les trois Bulgares de Mental Architects originaires de Sofia, nous avaient déjà présenté leurs intentions de surfer sur cette vague, avec un EP en 2010: « Patience, Communication, Understanding, Go! ». Ce dernier s’appuyait sur les caractéristiques du genre, à savoir l’absence de chant, et des compositions dissonantes aux riffs angulaires, tout en s’imprégnant de rythmiques asymétriques.
C’est finalement deux ans plus tard que le groupe nous présente la finalité de son travail avec ce premier LP « Celebrations », un album aux sonorités plus pop que son prédécesseur. En effet, les Mental Architects gagnent en fraîcheur là où ils perdent en complexité, pourtant présente sur leur premier EP aux inspirations métal. Les pistes suivent à peu près toutes la même architecture, avec un début simpliste qui prend son élan afin d’entamer un travail de déstructuration. Les mélodies naïves vont se trouver torturées au fur et à mesure de la montée en intensité de la compo et le titre « When Sound Turns Into A Person He Becomes One Of Us » en est un parfait exemple. Il faut ainsi faire preuve de patience et
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L E S C H R O N I Q U E S d ‘ u n ne pas se laisser rebuter par ces intro- Cette recette devrait tout de même e ductions pouvant rappeler à tort ces vagues électro-pop estivales. On peut tout de même regretter ces agencements répétitifs qui ont tendance à dévaloriser la puissance de certaines montées trop prévisibles, même si ce défaut est compensé par la densité et la constance d’un album qui se rapproche clairement des Irlandais d’And So I Watch You From Afar. L’ensemble rappelle également la clarté et la fraicheur qui se dégagent du second album de Battles : « Gloss Drop » sorti un an auparavant.
porter ses fruits puisqu’en ayant enregistré un album efficace et relativement accessible, les Mental Architects ne devraient pas tarder à débarquer dans nos salles. A noter également que l’album est disponible en streaming intégral sur le Bandcamp du groupe.
Le morceau « Meth-Rock » apportera une touche de folie qu’on aurait préféré trouver plus fréquemment dans un album sensiblement plus planant que déconcertant.
N’écoutez pas Metal Architects seul. Nous vous suggérons... «The Mental Architects» : 10 oz. Sloe Gin. Serve on rock. Stir vigorously. Garnishg with fire
N o t e
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L E S
Chroniques Chronique des atomes et des galaxies Hubert Reeves
C H R O Texte : Charles Magrin N I Q U E S d ‘ u n e L e t t r e
L’astrophysique. Pour le commun des mortels, ce nom évoque un super-amas de calculs incompréhensibles, de théories sans fin qui apportent toujours plus de questions que de réponses, d’un passe-temps coûteux pour scientifiques aux yeux hagards, au teint plus pâle encore que leurs blouses immaculées. Et pourtant ! Au sein de cette minorité discrète se cache l’une des plus grandes quêtes de l’humanité : rien de moins que la recherche de ses origines ! Fort heureusement pour nous qui ne pouvons pas nous passer de l’application « calculatrice » intégrée à notre cher smartphone pour multiplier cinq par six, une éminence en la matière a voulu rendre accessible au plus grand nombre les découvertes prodigieuses faites en ce domaine depuis que l’homme
a jadis tourné son regard vers le ciel. Des premières observations du relief de la Lune par Galilée au XVIIe siècle jusqu’aux somptueuses photographies du bestiaire cosmique réalisées par l’ultra moderne télescope spatial Hubble , avec un langage simple et parfois drôle, ce recueil d’émissions radio diffusées sur France-Culture aborde des thèmes aussi complexes que passionnants tels que la constitution de la matière ou encore la mécanique céleste, le tout sans divaguer vers d’obscures équations qui n’ont d’égal que leur nom. Excitant notre imaginaire et attisant les restes de curiosité existentielle qui animait notre enfance, Hubert Reeves pose finalement un regard philosophique plein de sagesse et de réalisme sur la direction prise par l’humanité ainsi que sa place dans l’Univers.
Pour le plaisir de lire : A parcourir en lapant une fumante infusion de fruits rouges, transporté au-delà du ciel par la douce « La ritournelle » de Sebastien Tellier (sur l’album «politics » - Record Makers).
d'une lettre /// L’axe du loup Sylvain Tesson Texte : Charles Magrin
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L E S C H R O N I Q U E S d ‘ u n e
La lecture d’un livre peut entraîner talent ses multiples casquettes pour certaines personnes loin, très loin nous livrer un récit d’une rudesse et de leur confortable vie citadine! d’une beauté cinglantes, empreint d’un insatiable appétit pour les C’est le cas de Sylvain Tesson, qui, grands espaces et la vie au grand air. après avoir lu le récit d’un évadé du goulag ayant marché plusieurs mil- Dévoilant les formidables ressources liers de kilomètres dans des conditions que recèle l’être humain, se réfuextrêmes par amour pour la liberté, a giant dans son esprit pour mépriser voulu se rendre compte par lui-même et oublier les souffrances d’un corps de ce qu’impliquait un tel exploit. exploité jusqu’à l’épuisement, Sylvain Tesson nous propose ici de A pied, à cheval, à vélo et sans assis- partager avec lui un bout de chetance, il a parcouru six mille kilo- min sur les sentiers de la liberté. mètres depuis les glaciales taïgas Sibériennes jusqu’à l’Inde, à travers le désert de Gobi et par-dessus les crêtes vertigineuses de l’Himalaya. Aventurier, poète, géographe, journaliste et écrivain, il utilise avec Pour le plaisir de lire : En hiver, confortablement blotti auprès d’un feu de cheminée tandis que la neige tombe au dehors, en se délectant des « quatre saisons » d’Antonio Vivaldi.
L e t t r e
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L E S
Chroniques /// L’enfant d’en haut
C H R O Texte : Virgile Popote N I Q U E S d ‘ u n e B A N D E
Réalisateur : Ursula Meier Avec : Léa Seydoux Kacey Mottet Klein
d'une bande
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Simon, 12 ans, emprunte, l’hiver venu, la petite télécabine qui relie la plaine industrielle où il vit seul avec sa sœur Louise, à l’opulente station de ski qui la surplombe. Là-haut, il vole les skis et l’équipement des riches touristes qu’il revend ensuite aux enfants de son immeuble pour en tirer de petits mais réguliers bénéfices.
passage n’arrange en rien le tableau. 19 -Le film s’attarde essentiellement sur les vols de Simon et c’est lorsque l’on pourrait commencer à s’ennuyer de ces histoires de «fesses» ou d’enfant voleur qu’une révélation des plus surprenantes bouleverse la vision de l’histoire, et c’est alors que l’aspect psychologique des personnages, accentué par la prestation -d’une extrême justesse- des acteurs, donne au film un nouvel élan.
L E S
C H R O Louise, qui vient de perdre son traN vail, profite des trafics de Simon qui I prennent de l’ampleur et devient de plus en plus dépendante de lui... Q Le manque d’affection du garçon prêt U Dans ce film, Ursula Meier décrit le à monnayer pour dormir avec sa sœur E quotidien d’un jeune garçon de 12 et ses liens avec une riche cliente de S ans et de sa soeur qui, en l’absence l’hôtel prennent également tout leur de parents, partagent un HLM dans sens après que la vérité soit dévoilée. d une vallée industrielle en Suisse. Dès les premiers instants, nous com- Ce long métrage montre donc avec ‘ prenons vite que l’enfant (Kacey justesse et sans artifices, une vie u Mottet Klein) vole afin de pouvoir s’apparentant plus à une de la survie n subvenir aux besoins de sa sœur en milieux hostile, de deux jeunes e Louise (Léa Seydoux) et aux siens.
Simon vit dans deux mondes distincts : le monde d’en haut avec ses pistes blanches ensoleillees et ses skieurs fortunés et le monde d’en bas triste et sombre où il écoule chaque jour son butin pour assurer sa survie et celle de sa soeur. Le vrai visage du jeune voleur n’apparaît que dans l’immeuble dans lequel il habite ou dans les cuisines et logements du personnel de l’hôtel de luxe d’a côté. Cet enfant-adulte entretient une relation particulière avec sa soeur ils sont unis l’un à l’autre dans une cohabitation forcée et par un secret si lourd et douloureux qu’il faut le taire. La mise en scène très sombre de la réalisatrice démontre au spectateur la maturité qu’il possède malgré son jeune âge et la narration est ponctuée par les petites histoires de sa sœur essentiellement constituées de relations tumultueuses avec ses copains de
loups vivant pourtant dans un véritable paradis fiscal où luxe et excès en tous genres sont monnaie courante.
B A N D E
20 Les --
L e s C h r o n i q u e s r e t r o d v d
Chroniques /// Les fils de l’Homme
Old Boy
Alfonso Cuaron / Clive Owen, Julianne Moore, Michael Caine / 2006
Park Chan-Wook / Min-sik Choi, Ji-tae Yu, HyeJeong Kang / 2003
Dans une société futuriste où les êtres humains ne parviennent plus à se reproduire, l’annonce de la mort de la plus jeune personne, âgée de 18 ans, met la population en émoi. Au même moment, une femme tombe enceinte - un fait qui ne s’est pas produit depuis une vingtaine d’années - et devient par la même occasion la personne la plus enviée et la plus recherchée de la Terre. Un homme est chargé de sa protection...
A la fin des années 80, Oh DaeSoo, père de famille sans histoire, est enlevé un jour devant chez lui. Séquestré pendant plusieurs années dans une cellule privée, son seul lien avec l’extérieur est une télévision. Par le biais de cette télévision, il apprend le meurtre de sa femme, meurtre dont il est le principal suspect. Au désespoir d’être séquestré sans raison apparente succède alors chez le héros une rage intérieure vengeresse qui lui permet de survivre. Il est relâché 15 ans plus tard, toujours sans explication. Oh Dae-Soo est alors contacté par celui qui semble être le responsable de ses malheurs, qui lui propose de découvrir qui l’a enlevé et pourquoi. Le cauchemar continue pour le héros.
Cette fable noire et futuriste, hyper réaliste, à la limite du documentaire, dresse le bilan d’un modèle social à bout de souffle, qui se retourne inexorablement vers de vieux démons des «Grands Guerres» du XX° siècle. Cette critique virulente du devenir de notre monde est adaptée du Roman de P.D James et fait réellement froid dans le dos, autant qu’elle nous transporte dans cet univers décalé où on ne peut avoir confiance qu’en soi...Du moins, le semble-t-il !
Un véritable chef d’oeuvre littéralement halluciné, qui va loin, très loin dans la folie humaine et à la mise en scène défiant toute logique. Attention, cru et corrosif !
Rétro DVD Casino Martin Scorsese / R. De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci / 1995 Dans les annees soixante-dix à Las Vegas, Ace Rothstein dirige d’une main de fer l’hôtel-casino Tangiers, financé en sous-main par le puissant syndicat des camionneurs. Le Tangiers est l’un des casinos les plus prospères de la ville et Ace est devenu le grand manitou de Las Vegas, secondé par son ami d’enfance, Nicky Santoro. Impitoyable avec les tricheurs, Rothstein se laisse un jour séduire par une virtuose de l’arnaque d’une insolente beauté, Ginger McKenna. Amoureux, il lui ouvre les porte de son paradis et l’épouse. Ses ennuis commencent alors. Une fresque quasi épique proposant un regard des plus acerbes et critiques sur le monde haut en couleur des casinos de Vegas. Le talent de Scorsese fait mouche, une fois de plus, et ce n’est pas son casting de rêve qui nous fera mentir. A ne pas mettre entre toutes les mains...
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Une
Nuit Enfer
en
Robert Rodriguez / G. Clooney, Q. Tarantino / 1996 Deux criminels prennent une famille en otage près de la frontière mexicaine, après une cavale particulièrement sanglante durant laquelle ils ont tué un policier et kidnappé l’employée d’un magasin. Ils se rendent tous ensemble dans un bar pour routier au-delà de la frontière mexicaine, appelé le «Titty Twister», établissement qui leur réserve pas mal de surprises une fois la nuit tombée... Le Titty Twister est devenu culte. Du sang, des filles, de l’alcool, des armes, du métal et des vampires... Ce cocktail kitsch «boosté aux amphetamines», savamment mis en scène par un Rodriguez plus fou et drôle que jamais, permet à ces acteurs de génie de démontrer tout leur talent dans cette série Z qui assume entièrement son rôle de défouloir musclé qui suinte le Whisky et le houblon !
L e s C h r o n i q u e s r e t r o d v d
Portfolio ///
Photographies : Deborah SK
Texte : Samy Ellaouzi
Deborah SK Grandeur Nature
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p o r t f o l i o
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P o r t f o l i o
Pour beaucoup, l’art est un exutoire. Deborah, passionnée par la photographie ne déroge pas à la règle et aime confronter l’Homme face à l’immensité de la nature, à la démesure du monde. En effet, elle nous rappelle combien nous sommes fragiles, que nous ne sommes que grain de sable dans l’engrenage qu’est mère nature. En clin d’œil à Caspar David Friedrich, (« Voyageur au-dessus de la mer de
nuages » de 1818) dont la pensée, qui, dès le XIX° siècle se rapprochait de celle de Schleiermarcher, contemplait la nature et les grands espaces (bien qu’apportant une notion religieuse qui n’est ici en rien présente), Deborrah SK apporte une réelle réflexion sur l’insolence de l’Homme vis-à-vis de Dame Nature et nous propose le récital d’une fin annoncée.
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p o r t f o l i o
VEN 04.05 BORDEAUX
04.05 C/O POP FESTIVAL
CONCERT ELECTRO POP ROOSVELT LIVE (COLOGNE/GERMANY) VIMES LIVE (COLOGNE/GERMANY) 7*/10 €
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N E W S
CLUB SOUND OF COLOGNE TOBIAS THOMAS (KOMPAKT) HUFSCHLAG & BRAUN LIVE CHRISTIAN S 10*/12 € PASS CONCERT + CLUB 10 € C/O POP. 30 000 VISITEURS EN UNE RÉPUTATION QUI NE CESSE DEPUIS SA CRÉATION EN 2003 RÉUNIT ARTISTES SUR LE POINT TÊTES D’AFFICHES CONFIRMÉES.
MY BEST FEST. ON AIMERAIT POUVOIR GARDER CETTE LÉGÈRE EUPHORIE, QUI NOUS HABITE APRÈS AVOIR ASSISTÉ À UN FESTIVAL, TOUTE L’ANNÉE. MAIS S’IL EST IMPOSSIBLE DE FAIRE UN FESTIVAL DE 365 JOURS, L’I.BOAT PROPOSE UNE ALTERNATIVE RÉJOUISSANTE : MY BEST FEST. UNE FOIS PAR MOIS, LE BATEAU ACCUEILLERA UN FESTIVAL DE NOTORIÉTÉ INTERNATIONALE VENU PRÉSENTER, LE TEMPS D’UNE SOIRÉE, SA PROGRAMMATION. DE « FILMER LA MUSIQUE » À « MUTEK » EN PASSANT PAR « LES NUITS SONORES », ATTACHEZ VOTRE CEINTURE, ET LAISSEZ VOUS PORTER PAR MY BEST FEST ET L’I.BOAT. ET POUR LE MOIS DE MAI, L’I.BOAT REÇOIT LE MYTHIQUE C/O POP DE COLOGNE.
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MOYENNE, ET DE GRANDIR; LE C/O POP DE PERCER ET
LE C/O POP SE TIENT DONC EN MARGE DES GROS FESTIVALS INTERNATIONAUX ET PRONE UNE AFFICHE COHÉRENTE LAISSANT LA PART BELLE À SA SCÈNE LOCALE TOUT EN PRÉSENTANT AU PUBLIC SES COUPS DE COEUR DE L’ANNÉE QU’ILS SOIENT POP, INDIE OU ELECTRO. AINSI DES GROUPES COMME FRANZ FERDINAND OU ARCADE FIRE SONT PASSÉS PAR LÀ DÈS (VOIR MÊME AVANT!) LA SORTIE DE LEUR PREMIER ALBUM, CONFIRMANT LE TALENT DE DÉFRICHEUR DE CE FESTIVAL. THE WHITEST BOY ALIVE ET AUSTRA ONT AUSSI PARTICIPÉ À L’AURA DE CE FESTIVAL UNIQUE. CETTE ANNÉE LE C/O POP SE TIENDRA À COLOGNE DU 20 AU 24 JUIN ET À L’I.BOAT LE 4 MAI.
30 Portrait --
p o R t r a i Texte : Vincent Bordes t
/// Label Tania Griffe Montante http://www.labeltania.com http://blogspot.labeltania.com
Tania, Label Tania de C’est désormais chose faite et le pseudonyme, est une jeune nombre de ses créations est croissant. artiste d’origine bordelaise dont la renommée se développe pas à pas. Cette jeune artiste réalise toute sorte d’illustrations, en Autodidacte, cette jeune s’imposant un seul crédo : femme s’est lancée dans le réaliser toutes ses créations à la main. grand bain en 2010 suite à la sortie de la collection Denim En effet, minutieuse et Gallery Biarritz, une marque perfectionniste, Tania dessine et réade prêt-à-porter biarrote dont lise toutes ses œuvres à la main que elle a illustré deux T-shirts. ce soit à l’aide de mine de plomb, de feutre très fins, aquarelle, acrylique, Ayant eu de nombreux retours puis termine ses productions à l’aide positifs, notamment au de l’outil numérique. sujet de son illustration de Karl Lagerfeld qui s’est largement propagée sur la toile, Tania, en phase de réflexion depuis de nombreux mois, a décidé de se lancer et de se consacrer à 100% à cette activité.
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P O R T R A I T
Au fil des mois, Tania a su se En parallèle, elle illustre les articles diversifier et développer un porte d’une journaliste de mode, Coline feuille d’activité intéressant. Bach, elle aussi employée par L’Oréal... Tania est également illustratrice pour Elle travaille aujourd‘hui en free- le compte du magazine Paulette Mag, lance pour diverses marques locales que ce soit sur le site internet ou en dont Denim Gallery Biarritz pour version papier (4 opus à ce jour).. les deux prochaines collections (la troisième étant prévue pour l’hiver Pour les amateurs, Label prochain), CAP Select Coast. Tania expose régulièrement ses œuvres dans diverses galeries Tania est aussi en contact avec des d’art entre Biarritz et Bordeaux. géants du secteur de la mode, comme L’Oréal, pour ne citer qu’eux, pour Tania, ne s’arrête pas à cela: son qui elle réalise des illustrations autour talent l’amène à se lancer dans de de la campagne de lancement nombreux nouveaux projets, qui du parfum «Overdose» de Diesel. seront à découvrir très prochainement. Le dernier projet de Label Tania est la réalisation de plusieurs œuvres de plus d’un mètre de haut qui seront exposées dans un hôtel de luxe à Biarritz. En attendant de découvrir ses nombreux projets en cours, nous vous invitons à venir explorer des œuvres signées Label Tania les vendredi 18 et samedi 19 Mai prochain, à l’Espace de l’océan de la chambre d’Amour à Anglet, lors de l’exposition des Martines à la plage tome 2, véritable rendez vous de créatrices, de fashionistas et autres nomades de l’art.
Portrait /// Sisyphe
Photgraphies : ManuFaktur Lionel Al Nathalie Kaid Jean Louis Benoit
*Eloge de la folie
Manufaktur Stultitiae Laus
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www.facebook.com/ManuFaktur.Industry Texte : Samy Ellaouzi ManuFaktur PsychoPlastik Technology - Visites privĂŠes : 0664353158
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A gauche : MécaniChrist
Ci-dessus : Dystopia
Manu Faktur, fait partie de ces écorchés vifs dont l’hyper sensibilité et le manque de repères causé par certaines brèches émotionnelles ont permis de développer des facultés artistiques dont la noirceur, au plan esthétique, n’a d’égal que la beauté de l’âme du créateur.
La dimension philosophique et sociale est omniprésente dans chacune de ses productions hautement subversives, dénonçant la folie humaine et ses modes de consommation modernes ainsi que la perte de repères qu’il (que nous) a subi(ssons). Sa pathologie nous transporte allégrement entre réel et Ainsi, après un bref passage aux beaux- imaginaire faisant de chacune de ses arts de Bordeaux, qui fit office de réel œuvres hallucinées un véritable voyage catalyseur, notre ami autodidacte se au cœur de sa démence productrice… donna 10 ans pour acquérir les compétences nécessaires à son automédi- Notre ami est au final l’archécation, à cette « art-thérapie » ou psy- type de l’être « trop bizarre pour choplastie qu’il décida d’entreprendre. vivre et trop rare pour mourir ». Le véritable déclic eut lieu dans la casse familiale. En effet, ce cimetière de métal lui donna l’envie d’expérimenter une nouvelle matière. Cela permit à notre Dr Frankenstein en herbe de développer un art aux antipodes de ce que l’on avait pu connaître jusque-là. 12-13 mai : K-Dystopia, sur les quais, pour la fête du nautisme. Fin juin : festival d’hybridation artistico-culturel : ArtsWars-BattleJam. Septembre : Agora, biennale d’architecture «pre-présentation» du Projet «Atlelier-Khaos». Halloween : Garage Moderne : «Tout Doit Disparaître». «stay plugged» le bougre étant relativement discret... «Manu Faktur démanufacture les objets manufacturés pour les remanufacturer...» travaillant sur «l’UpCycling» et non le «recycling».
Atelier-Khaos
MĂŠcanichrist 2.0 : The PostApocalyptiK Chapel
MĂŠcanichrist 2.0 : The PostApocalyptiK Chapel
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BraveNewWorldOrder (dĂŠtail) Dystopia (dĂŠtail)
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Dystopia (dĂŠtail) BraveNewWorldOrder (dĂŠtail)
Merveilles du Monde ///
Photographies libres de droits tirées de «Google Images» et de «Creative Commons paternité 2.0 générique».
Texte : Charles Magrin
Linked Hybrid Composite Hétéroclite
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M e r v e i l l e s d u m o n Corollaire au formidable essor éco- Les 8 bâtiments qui le composent sont d nomique dont elle jouit depuis une reliés entre eux par un entrelacs de e trentaine d’années, la Chine figure aussi en tête sur la liste des pays émettant le plus de dioxyde de carbone (le CO2 serait responsable à 26% de l’effet de Serre) avec 20.9% de la part mondiale des émissions, quelques points devant le bon vieil oncle Sam.
passerelles aériennes qui, telles des artères, irriguent les tours d’un flot débordant d’habitants et de curieux, formant ensemble la conscience heureuse d’un égrégore d’acier. Mais élever une énième superstructure fonctionnelle et agréable à vivre au cœur d’une capitale n’était pas l’unique objectif des maîtres d’œuvre, encore fallait-il qu’elle soit respectueuse de l’environnement, tout au moins en adéquation avec les nouveaux critères de la construction éco-viable.
Conscients de l’intérêt grandissant de la communauté internationale vis-à-vis des problèmes écologiques, ces urbanistes, désireux d’orienter l’expansion de la ville de Pékin vers un développement durable ont commandé au cabinet d’architecture Américain Steven Holl l’un des plus Pour ce faire, architectes et ingéambitieux projets jamais réalisés. nieurs ont exploité les dernières connaissances acquises en géoNé au terme d’une gestation de six thermie dans le but de climatiser ans (2003 - 2009), le Linked Hybrid le complexe de façon naturelle. est un géant vert qui abrite en son sein 2500 habitants logés dans 644 La chaleur puisée dans les tréfonds appartements, une école, un centre de la Terre est acheminée au cœur commercial, les divertissements et de l’édifice grâce à un réseau de 655 commodités d’une ville miniature, puits profonds de 100 mètres chajardins publics inclus, le tout sur une cun, implantés directement sous surface de 221.426 mètres carrés ! les fondations de la petite cité.
48 Cette méthode de régulation de la gieux « Council On Tall Buildings and - - température ne produit aucune pollution et permet de réduire la consomM mation énergétique de 30% l’hiver et e jusqu’à 40% en été, rendement bien r supérieur à ceux obtenus grâce aux traditionnelles, désormais v techniques montrées du doigt pour leur gloutone nerie énergétique et mises au rebut.
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De plus, les 220 000 litres d’eau (utilisée comme liquide caloporteur) recyclés chaque jour dans la boucle du système soulagent les besoins en eau potable de la mégapole, qui doit veiller à l’hydratation de ses 19.6 millions d’âmes (2010) !
terme de la construction en 2009, m Au les efforts déployés par les bâtisseurs o ont été récompensés par le prestin d e
Urban Habitat » qui leur a décerné le prix de la meilleure réalisation de l’année, selon des critères stricts tels que le respect de l’environnement, l’esthétique de l’ouvrage ou encore la fonctionnalité de ses aménagements.
De par son concept, Le linked Hybrid est précurseur d’une nouvelle ère de développement urbain conciliant harmonieusement l’impératif paradoxal de loger toujours plus en tentant de réduire au minimum la consommation énergétique, à l’heure ou les grands bouleversements climato-démographiques font vaciller le funambule de l’humanité, téméraire acrobate qui tente de maintenir en équilibre ses pattes d’éléphant sur un fil de soie.
Schéma de fonctionnement des puits géothermiques
Carnet de voyage ///
Photographies : Charles Magrin
Texte : Charles Magrin
BA LI Changement de tempo
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c a r n e t d e v o y a g Une fois de plus, le réveil a sonné (trop) esquiver le flot de passagers se déver- e tôt ce matin, et fatalement vous savez que vous arriverez en retard à la fac ou au travail - au mieux pile a l’heure- car à l’arrivée du tram en station, l’agrégat humain dont vous faites partie se rue jusqu’aux portes à grands coups d’épaules et de bousculades. Une fois tassé à l’intérieur, vous ressentez l’étrange sensation d’être une sardine en boite, l’huile en moins, fort heureusement.
sant sur le quai à l’ouverture des vannes pour conquérir votre place à bord.
Enfin au calme dans la cage à poules qui vous sert de logement, vous respirez profondément en songeant au « pourquoi » d’une telle vie ? Lorsqu’après 3.28 minutes seulement d’un silence religieux, le couple qui vit à coté entreprend de procréer pendant que la progéniture des voisins du dessus se dit que le moLe tram démarre trop vite, vous ment est propice à une session de tracn’avez pas eu le temps de vous teur à pédales, prenant bien soin de veagripper aux barres transversales. nir se fracasser contre chaque recoin de l’appartement dans sa course erratique. Soumis aux cruelles lois immuables de la force centrifuge, vous trébuchez sur une Présentement il ne vous reste que dame âgée qui se retourne et vous lance deux solutions : ingurgiter d’une traite un regard noir en s’appliquant à feindre le contenu d’une boite de Xanax pour la douleur en un rictus affreux. Un relent ne jamais plus vous réveiller dans ce du Kebab d’hier soir vous remonte alors cauchemar ou alors partir loin, quittout droit des abysses stomacales… ter ce monde infernal de bruit, de stress, cette vie accélérée qui vous Arrivé en retard, votre chef (ou votre fait vous sentir comme un éphémère prof), vous jaugera d’un œil mauvais au crépuscule de sa vie d’un jour. Radans lequel vous pourrez lire : «jolies lentissez le temps d’une quinzaine ! cernes, on dirait un panda centenaire… voilà ce que c’est que de passer sa jeu- Jouez votre musique préférée à fond (vionesse à vivre la nuit et à faire la bringue ! » lente de préférence, mais vos cris désesPassée la journée enthousiasmante qui pérés se prêteront parfaitement à l’exers’en est suivie, de nouveau, vous enfilez cice) pour vous venger de vos voisins, votre tenue de nageur de combat pour puis rendez-vous sur internet et offrez-
56 vous un billet (aller simple ?) pour … BALI ! est le domaine des forêts de singes et --
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-BALI- Ce nom a le pouvoir de peindre dans votre esprit le tableau d’un soleil de braise se couchant paresseusement sur la mer , d’éveiller vos sens aux promesses des parfums sucrés de nectars exotiques, de rêver aux massages divins de balinaises souriantes aux mains douces et graciles , d’imaginer se prélasser sur ses plages dorées, de grimper sur le dos de ses volcans ou de contempler rizières en terrasses et Temples millénaires!
v De retour à la réalité brutale de mon o cagibi Bordelais, je me suis enfin déciy dé : j’ai jeté le Xanax j’ai allumé mon a ordinateur c’est officiel : JE PARS !!! g N’ayant aucun « plan » à mon arrivée e a Denpasar, juste une liste de lieux
consciencieusement choisis en ayant tapé «Bali» sur la section «images» du moteur de recherche, je me suis néanmoins dirigé en premier lieu vers la ronflante Kuta. Elle fut autrefois avec Katmandou et Kaboul l’une des « 3k », les villes les plus visitées par les hippies durant l’apogée de leurs pèlerinages mystiques dans les 60’s. Elle est célèbre aujourd’hui pour ses rues interminables bordées de bars et clubs, qui tentent d’aguicher les nuées de jeunes Australiens et Européens en crachant les derniers tubes de musique Dance et Techno directement dans la rue… Qu’en ressort-il ? Un brouhaha innommable, insupportable pour celui qui comme moi a parcouru presque 12000kms pour se repaître de nature et trouver la paix intérieure… Après une nuit agitée due au décalage horaire (+6h), je quitte ma chambre d’hôtel que j’ai eu bien du mal à dénicher la veille, les établissements les moins onéreux étant pris d’assaut en ce mois de juin, pour me diriger vers mon objectif numéro un : Ubud, considérée comme le centre du tourisme culturel et artistique de l’île, contrairement au pôle touristique du sud, Ubud
de rizières aménagées en terrasses. N’ayant que peu de temps à tuer sur cette terre promise, je ne m’attarderai pas trop au marché où l’on vend toutes sortes de babioles et produits locaux aux touristes, ceux-là même que je cherche à éviter le plus possible pour me sentir vraiment dépaysé. Bien sûr Bali est résolument victime de son succès et vous ne pourrez pas y jouer le pionnier qui déflore une Terre vierge de son blanc pied. Après un déjeuner copieux composé de lassi à la mangue (jus de mangue et yaourt), d’un milkshake à la vanille, d’un thé et de fruits locaux, je passe l’après-midi à errer autour des impressionnantes rizières en terrasses de Tegallalang, à visiter la forêt sacrée des singes, (prenez garde, ces rusés macaques sont des chapardeurs professionnels j’en ferai les frais plus tard à Uluwatu) et à déambuler sans but dans la ville, au gré des odeurs alléchantes et des curiosités locales telles que les temples et cérémonies religieuses. J’ai loué une chambre chez l’habitant pour moins de cinq euros la nuit. Le fils de la famille me réveille comme convenu à deux heures du matin, le taxi tout terrain m’attend dans la rue. Je somnole tout le trajet à travers les routes tortueuses . Nous prenons de l’altitude. Je vais randonner sur le Mont Batur, volcan en activité (le second le plus grand de l’île avec ses 1717m) pour assister au lever de sa majesté Soleil qui devrait daigner éclairer nos pauvres âmes dès cinq heures du matin. A trois heures trente, en pleine nuit, j’entame l’ascension avec un guide (obligatoire) et deux australiennes qui m’inquiètent un peu : bien que motivées, elles ne semblent pas particulièrement sportives… Après seulement un quart d’heure de marche, mes craintes se confirment :
58 les deux «aussies » sont essoufflées et Uluwatu est un site dont la beauté - - demandent au guide de prendre une pause, je tente de garder mon calme c mais je commence à me dire qu’à cette a allure, je n’atteindrai pas le sommet à r temps pour assister au lever de soleil.
n Quinze minutes plus tard, nouvelle halte ! e fois je demande au guide de me laist Cette ser aller seul devant. Il hésite car je suis sous sa responsabilité, mais devant mon d insistance et après moult recommane dations sur les dangers des précipices invisibles dans la pénombre, il fléchit.
v o A peine l’ai-je remercié et souhaité bon à ces dames que je prends le large, y courage décidé à trouver le meilleur endroit a bien g où m’installer en attendant le levant. e Trente minutes plus tard, je suis confortablement assis au sommet, la vue promet d’être grandiose, l’odeur entêtante du souffre emplit l’atmosphère. Batur ronronne paisiblement, encore assoupi.
Bientôt une timide lame d’Or point à l’horizon, puis s’intensifie en traînant derrière elle un voile de lumière ténue. Au fur et à mesure que la scène s’illumine, la surface du lac Danau Batur en contrebas se pare d’un collier de perles scintillantes, les crêtes à l’entour s’enflamment, le cours de mes pensées s’est tari devant la beauté de l’instant, le temps est compressé, la palette de couleurs est infinie, la vie se peint elle-même sous mes yeux éblouis, le maître de tous les artistes est à l’œuvre : rien n’est plus beau qu’un lever de soleil sur la caldeira d’un volcan Balinais. Je remercie le ciel. Le lendemain, après avoir visité le sublime temple de Tanah-Lot perché sur un ilot dans un décor enchanteur parsemé d’hibiscus, je file vers un des trésors de Bali : Uluwatu. Temple mythique dressant fièrement ses stupas au-dessus d’une falaise constamment harcelée par le ressac sans fin de vagues gigantesques, abritant des singes voleurs qui font le malheur des touristes et le beurre des locaux,
vous interdit de ne pas vous y arrêter. Alors que je m’applique à cadrer l’architecture splendide du temple, je sens soudainement un poids courir sur mon dos et s’emparer de mes lunettes de soleil posées sur ma tête avec la rapidité d’un voleur professionnel. L’auteur n’est autre qu’un jeune macaque d’environ cinquante centimètres qui prend un plaisir certain a mâchouiller et déformer les branches de mes lunettes. Je tente de lui courir après mais il se réfugie dans un arbre. Un balinais m’explique alors qu’il me faut lui acheter des fruits pour les utiliser comme monnaie d’échange avec le trublion ! A la fois amusé par l’intelligence du primate et agacé par la situation, je m’exécute, négociant tout de même le prix des fruits (les locaux et les singes ont sans doute aucun passé des accords en secret) avant de les tendre à mon détrousseur qui s’en empare avec agilité, jubile encore un instant avant de se décider enfin à me rendre mes lunettes… complètement tordues !
Vous pourrez également admirer dans les environs d’Uluwatu le courage de surfeurs venus du monde entier affronter les récifs tranchants comme des rasoirs qui sont le prix à payer pour glisser au cœur de quelques une des plus belles vagues de la planète, telles « Padang-padang » ou « impossible », qui comme son nom l’indique, n’est pas destinée aux débutants… Je passe encore quelques jours à explorer le sud de l’ile à scooter (attention le code de la route n’a ici aucune valeur !) à la recherche de plages d’une blancheur irréelle sur lesquelles je m’étale béatement pour faire le plein d’ultraviolets, bercé par l’apaisant murmure de l’onde se brisant au large. Demain déjà, je dirai au revoir à Bali et ses merveilles et troquerai les boardshort/tongues/crème solaire contre des chaussures de ville/tickets de tram/ parapluie, mais n’y pensons plus, profitons jusqu’au bout, je ferme les yeux en priant pour ne plus me réveiller…
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Combien ça coûte ? *1.00 Euro = 12,191.31 Rupiahs indonesienne, contexte économique très favorable. *Prix moyen d’une nuitée dans une chambre d’hôtel standard ou une pension de famille : entre 5 et 10 euros la nuit, par personne (juin 2011). *Repas : 3 euros pour un mie-goreng ou gado-gado servi avec une noix de coco fraîche (ouverte sous vos yeux puis vous sirotez tranquillement le jus à la paille). *Location scooter : 3 euros la journée *Billet A/R Paris-Denpasar : 679€ TTC, varie selon les saisons. *Conseils pratiques avant le départ : http://www.baliauthentique.com/informations_pratiques_avant_de_partir.htm
Sensations
Photographies : Zapata Racing
FlyBoard Rêve de Gosse Texte : Samy Ellaouzi
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Un projet extrême, digne gin) et qui n’aura au final qu’à gérer de nos rêves les plus fous. la hauteur grâce à l’inclinaison des pieds. La seconde version elle, permet Printemps 2011, la société Za- au pilote une parfaite autonomie : il pata Racing entame le déve- pourra démarrer et arrêter le jet par loppement du Flyboard. le biais d’un coupe circuit (fixé aux mains également) mais également Il s’agit d’un engin marin permettant accélérer grâce à un potentiomètre de se propulser aussi bien dans les toujours intégré dans la commande airs que sous l’eau. Il est composé d’un manuelle. Enfin, une troisième version tuyau relié à la turbine d’un jet ski ayant encore à l’état de prototype reprend une puissance minimum de 100cv. le principe de la seconde mais cette fois-ci avec un engin entièrement Ainsi, le conduit est connecté à dédié au flyboard, donc sans jet ski ! la turbine via un système pivotant et rotatif permettant à la fois Un concept très simple et au comson maintien en pendulaire et fai- bien efficace, l’utilisateur pouvant sant également en sorte qu’il ne décoller jusqu’à 6 mètres de hauteur s’emmêle pas afin de pouvoir effec- pour une vitesse atteignant les 40 tuer des virages assez facilement. km/h et ce, de manière plus qu’intuitive. Il paraitrait même que maitriAinsi, grâce à la puissance du moteur, de ser la bête nécessiterait tout au plus l’eau sous pression est amenée par ce une heure d’apprentissage pour se tube aux buses principales placées au lancer à la conquête de l’océan ! niveau des pieds du pilote afin de pouvoir décoller et aux deux buses de sta- Qui a un jour rêvé de nager avec les daubilisation viennent se fixer aux mains. phins ? Tout le monde, bien entendu ! Mais qui a un jour ne serait-ce qu’imaPlusieurs versions sont disponibles, giné pouvoir nager tel le cétacé ?! dont la première est dédiée à l’initiation où le pilote est assisté par un Et bien cette équipe de passionnés conducteur de jet ski qui gérera la réalise un rêve de gamin, en mieux... poussée (donc l’accélération de l’en-
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s e n s a t COMPOSITION i o n 1 Planche. s 1 Paire de chaussures type WakeBoard.
1 Système de pivot. 2 Tuyaux équipés de poignées munies de buse maintenues solidement aux bras grâce à un système de velcro. 1 Grand tuyau chargé de transférer la pression d’eau du VNM vers le Flyboard. 1 Coude à 180° permettant d’inverser la sortie d’eau du VNM. 1 Système de sortie conique pour diriger et accélérer le flux d’eau de la turbine. 1 Système d’attache rapide permettant la désolidarisation entre le Flyboard et le VNM. 1 Adaptateur différent pour chaque modèle de VNM permettant l’adaptation entre ce même VNM et le cône de sortie universel. 1 Gachette électronique - main droite - qui envoie un signal à une carte électronique située dans le VNM. 1 Comodo de Start/Stop et Arrêt d’urgence positionné à la main gauche. 1 Cable électrique permettant la liaison avec la carte électronique. 1 Système de rotations à billes plastiques permettant la rotation du fil à l’intérieur du tuyau. 1 Système électronique assurant la gestion de l’ensemble équipé d’un mode d’apprentissage où qu’une partie de la puissance est délivrée et/ou les accélérations et décélérations brutales sont lissées. 1 Petit faisceau électrique permettant l’adaptation sur le VNM (START/STOP/ COUPE CIRCUIT). 1 Moteur électrique (intégré dans le boîtier électronique) 1 Câble d’accélérateur (différent pour chaque modèle de VNM assurant la liaison entre le moteur électrique et le papillon d’accélérateur).
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Rétro Action /// Où est Charlie ? De quel lieu hautement fréquenté de la ville de Bordeaux s’agit-il ? Quand la photographie a-t-elle été prise ?
Charly n’était pas encore né. Les Allées Tourny. Au XVIII° siècle.
Photographie issue des archives municipales de Bordeaux
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Une rencontre insolite par laquelle deux domaines opposés s’entrechoquent. Pierre Levasseur, ancien mécanicien aujourd’hui reconverti en ferronnier et Marion Guibert, designer, s’associent pour contourner les codes et la standardisation industrielle.
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Les objets dont il est question dans ce voyage aux confins des télencéphales hautement développés des créateurs, seraient sans aucun doute « tombés du ciel » s’ils n’avaient pas été envoyés par une entité céleste souhaitant démontrer « par A + B » au Texte : Samy Ellaouzi Photographie : Ondine Senac Samy Ellaouzi
commun des mortels, que le travail ainsi que la prise de risque permettent de transformer le quotidien, en faisant de son habitat le plus intime une source constante d’inspiration et de créativité. Ainsi, de l’immobilier aux luminaires, nos deux comparses allient l’utile à l’élégant avec brio et vous pouvez profiter de leurs oeuvres lunaires aux « Vivres de l’art » de Jean François Buisson jusqu’au 4 Mai ! -Nous vous proposons également deux pièces pour le moins piquantes de Chloé Sagnol.Retouche : Mary Fortuny
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de la faim /// Alice Bellocq Le Cru de l’espace
N o u v e l l morose, alors que e En cele dimanche monde émerge d’un sommeil s tout pâteux, le péruvien ne sent pas la gueule de bois, ce qui, de son point d de vue, peut signifier deux choses : e l a f a i m
réponse a) il est encore déchiré de la veille ; réponse b) il vient de faire un pas de plus vers l’alcoolisme morbide.
Il penche pour la première option, parce qu’il a observé pendant presque huit ans les mains de sa mère trembler tous les matins d’une part, et grâce à son optimisme naturel d’autre part. Ses doigts semblent répondre de manière adéquate à ce qu’il leur demande. Le poète met une énergie incongrue à regarder le plafond, pendant que la baronne éructe, ce qui semble être son réglage par défaut, quelques remarques acides. Le péruvien, anciennement connu sous le nom d’Horace, en déduit que c’est à lui de faire le café (jamais de thé pour son ami, ce qu’il sait depuis la classe de neige du catéchisme de 98), mais par hasard il regarde sa montre anachronique, qui indique 12h18, et pendant quelques instants confus cet horaire l’angoisse. Et puis il se rappelle que dans 27 minutes, il est censé être devant une brasserie snob avec sa copine et ses beaux-parents : la gueule de bois frappe tel le blitzkrieg. Dix minutes plus tard, il se trouve - hirsute, sans doute un peu trop sale et trop hagard pour un repas dominical, mais il se trouve néanmoins - dans un bus, et se demande
pourquoi
il
s’emmerde
autant.
réponse a) parce que c’est la femme de sa vie ; réponse b) parce que c’est ce qu’il a promis qu’il ferait ; réponse c) 42. Il a cru, fut un temps, que la réponse a) était la bonne, il l’a vraiment cru. Le sourire tiède, pour ne pas dire congelé de Clémence quand il la retrouve, semble pourtant indiquer le contraire. Elle l’embrasse sèchement entre la bouche et la joue gauche, son nez aristocratique frémit sous les taches de rousseur (code : « tu pues »), ses parents lâchent les banalités habituelles avec bienveillance, et en l’espace de quelques minutes, une tranche de saumon fatiguée lui fait face dans une assiette carrée, comme pour le défier de lui vomir dessus. Il la titille du bout d’un couteau mal lavé, et capte par inadvertance le regard de la jeune femme, dont l’incrédulité même plus déçue lui fait comprendre qu’il est censé prendre part à la discussion. « - Alors, Horace, racontez-nous ce voyage ! » répète sa belle-mère (57 ans conservés comme dans du formol) d’un air encourageant. Pendant une seconde sadique il caresse l’idée de répondre non pas la vérité, mais une version director’s cut, dans laquelle l’incompréhension totale des mœurs locales, l’ennui, la solitude, les mauvais trips, les réveils terrifiés sans raison, les passes à 3 kopeks, l’assurance,
enfin, d’être allé bien trop loin pour chercher une réponse qu’il aurait dû trouver bien plus près, pointeraient le bout de leur nez morveux. Mais le sordide s’accorde mal avec son bronzage. « - Oh, ben, c’était génial, bien sûr, déjà c’est magnifique, les paysages, les couleurs… Et puis les gens, bon c’est un cliché mais c’est vrai, ils sont tellement gentils, tellement accueillants… - Mais la pauvreté, ça doit être terrible, non ? le coupe Jean-Luc, son beaupère, dentiste et conforme à l’idée qu’on se fait des dentistes (friqué, sûr de lui, pas méchant, et pas inventé le fil à couper le beurre non plus). - C’est sûr… enfin comme on dit Jean-Luc, ça fait relativiser les problèmes de tous les jours ! » Alors qu’il poursuit une description obligeante et pittoresque à défaut d’être convaincue, enchaînant les banalités avec une habileté de patineur artistique, Horace sent Clémence se retrancher dans sa chaise et croiser les bras. Il ne sait pas trop ce qu’elle lui fait expier ces derniers temps, peut-être le fait d’être parti, sans elle. La seule réponse émotionnelle qu’il parvient à déclencher est un agacement mêlé de… pitié, peut-être ? Non, pas vraiment : pour avoir éveillé sa compassion, une fois, après un aveu dont il se souvient toujours avec une cruelle bouffée d’humiliation, il sait que ce n’est pas ça qu’elle est en train de lui servir. « T’es sûr que c’est indispensable le troisième verre de blanc là ? » siffle-telle à son oreille en lui donnant un petit coup de pied. Ses parents échangent un regard furtif qu’ils espèrent discret. Oh, bon. Il sait bien ce qu’elle a. Ça n’est pas la première fois, loin de là, songe-t-il avec une mélancolie qui le surprend, qu’il peut admirer ce ballet facial à base de mordillement de lèvre inférieure, expirations pincées, soulèvements résignés du sourcil. Il n’arrive peut-être plus à lui parler, ni à la faire jouir, encore moins à la faire rire, même plus à la
rendre triste ou à la mettre en colère, 89 mais il continue à lui faire honte. - Le péruvien est quelqu’un de droit, mais en contrepartie, il réagit parfois de manière imprévisible quand on ne reconnaît pas ses efforts. En tout cas, c’est ce que Clémence se répètera, mortifiée, furieuse, mais incapable de ne pas lui chercher d’excuses, quand elle repassera dans sa tête le film d’Horace, qui partage sa vie depuis deux ans, qui la traite de sale conne, qui s’excuse avec déférence auprès de ses parents, avant de se tirer en embarquant une bouteille à 42 euros de Pessac Leognan.
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- - Tout établissement souhaitant voir sa programmation événementielle A int égrée à not re a genda peut nous cont a c t er à l ’a dre sse sui va nt e : G cityzenmoove@hpaa.fr
E N Mardi 1er Mai D A 21h30 /// T-Bo & Alexis /// Blues /// Comptoir du Jazz /// Gratuit
Mercredi 2 Mai 19h00 /// Affinity 4tet /// Jazz 19h00 /// Mojito Boat Party /// Apéro 19h30 /// Melingo /// Tango 20h30 /// Bordeaux - Rennes /// Football - Ligue 1
/// Comptoir du Jazz /// IBOAT /// Rocher de Palmer
/// 5€ /// 6€ /// 5€
/// Stade Chaban-Delmas /// 10-80€ 20h30 /// Cineconcert - L’odyssee De L’espace /// Zone Libre – Alternatif / Rock /// Casino Théatre Barrière /// 5€ 21h30 /// Alcina /// Opéra /// Grand-Théâtre /// 8-85€
Jeudi 3 Mai 19h00 /// Swimming Pola #2 - Performance Ach ! De Anne Wambergue /// Arty - Vernissage /// I.BOAT /// Gratuit 19h00 /// La Cinquième Saison /// Cabaret - Cirque - Danse - Musique /// Théatre des 4 saisons /// 20-30€ 20h00 /// Quatuor Pavel Haas /// Concert /// Grand-Théâtre /// 8-35€ 20h30 /// Monogrenade - Aun /// Electro Folk Rock /// I.BOAT /// 7-10€ 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// 8-85€ 21h30 /// Maracou’jazz - Shekinah Rosz /// Latin Salsa /// Comptoir du Jazz /// Gratuit 00h00 /// Boum Allez Les Filles - Françis & Eddie /// Boum /// I.BOAT /// 5€
Vendredi 4 Mai 12h30 /// Elèves Du Cnipal /// Concert /// Grand-Théâtre 19h00 /// La Cinquième Saison /// Cabaret - Cirque - Danse - Musique /// Théatre des 4 saisons 19h30 /// Alcina /// Opéra /// Grand-Théâtre 20h00 /// Proxima Centauri // Opus 12.3 «Les Universaux» /// Musique Contemporaine /// Rocher de Palmer 20h00 /// Fantomas /// Concert /// Palais des Sports 20h30 /// My Best Fest Invite C/O Pop - Roosevelt - Vimes /// Indie-Découverte /// I.BOAT 20h30 /// Avishai Cohen /// Jazz/// Casino Théatre Barrière 20h30 /// Tremplin De Nuit /// Rock /// Complexe
/// 6€ /// 20-30€ /// 8-35€ /// 5-10€ /// 10€ /// 7-10€ /// 36.5€ /// 10€
91 21h00 /// Mickael Perez /// Chanson Française /// Le Chat Gourmand /// Gratuit 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// 5€ 21h30 /// Wood Dog House /// Blues - Folk /// Comptoir du Jazz /// 5€ 22h00/// John Guimlass & Luigi /// House - Techno /// B4 /// N.C 22h00 /// Baras - Astero H - Beud.K - Dub Browser /// Jungle - Drum’n Bass - Darkstep /// La M.A.C /// 4€ 00h00 /// My Best Fest Invite C/O Pop - Tobias Thomas - Christian /// Sound Of Cologne /// I.BOAT /// 10-12€
Samedi 5 Mai 19h00 /// La Cinquième Saison /// Cabaret - Cirque - Danse - Musique /// Complexe /// 10€ 19h30 /// Tremplin De Nuit /// Rock /// Grand-Théâtre /// 8-35€ 20h30 /// Michel Cloup (Diabologum) - Mc Noodles /// Rock /// I.BOAT /// 8-12€ 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// 5€ 21h30 /// Red Hot Blues Caravane /// Blues /// Comptoir du Jazz /// 5€ 22h00 /// Julian Walt & Anj /// Electro - House /// B4 /// N.C 00h00 /// Julian Jeweil - Little G - Yougo & Superlate /// Techno Minimal - Techno /// BT59 /// 12€ 00h00 /// Seek Sick Sound - Dusty Kids - Evolve - Fellini Felin - Ledam /// Electro /// I.BOAT /// 12-15€
Dimanche 6 Mai 14h00 /// Choeurs D’enfants «Ma Voix Et Toi» /// Concert 17h00 /// 14h30 /// Dimanche On Danse Rock Swing ! 19h30 /// /// Danse 19h00 /// La Cinquième Saison /// Cabaret - Cirque - Danse - Musique
/// Grand-Théâtre /// Gratuit /// Comptoir du Jazz
/// 6-8€
/// Complexe
/// 10€
Lundi 7 Mai 20h30 /// La Compagnie Creole - 10 Ans Du Casino /// Variété/// Casino Théatre Barrière /// 30€ 20h30 /// The Kills /// Rock /// Rocher de Palmer /// 25€ 21h00 /// Karma To Burn /// Desert Rock /// Heretic /// N.C 22h00 /// Bes - Charlus & Amela Amwox /// B4 /// N.C /// Tech-house - Techno 22h30 /// Sael - Dj Determan - Dj Daddy /// Complexe /// 12-15€ /// Caraïbes 00h00 /// Hmni - 45 Tours Mon Amour W / Belle And Sebastian - Kurt Russel Montecristo - Vge - David Lespes - Greg Nördmale - Olaf Motel /// Indie /// I.BOAT /// 8-10€
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A G E N D A
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Agenda ///
A Mardi 8 Mai G 19h30 /// Alcina /// Opéra /// Grand-Théâtre /// 8-85€ E 21h00 /// Abrahma - Oyabun Heavy Stoner /// 5€ /// Heavy Rock - Stoner /// Saint-Ex N /// Gratuit 21h30 /// Lonj /// Blues /// Comptoir du Jazz D A
Mercredi 9 Mai
19h30 /// Orphée Et Eurydice
20h00 /// Quatuor De Tokyo 20h30 /// Botibol -El Brindador 21h30 /// Cor Jambo
/// Opéra
/// Concert /// Pop Folk /// Jazz
/// TNBA, Salle Antoine- /// 8-35€ /// Grand-Théâtre /// 8-35€ /// Krakatoa /// 5€ /// Comptoir du Jazz /// 5€
Jeudi 10 Mai 19h00 /// After-Work Lounge Et Jazzy / Dj Set By Pedro Pargade /// Apéro /// I.BOAT /// Gratuit 19h30 /// Orphée Et Eurydice /// Opéra /// TNBA, Salle Antoine-Vitez /// 8-35€ 20h00 /// Prokofiev / Barber / Chostakovitch /// Concert /// Palais des sports /// 6-30€ 20h00 /// Journal D’une Fille Perdue /// Concert /// Grand-Théâtre /// 10€ 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// 8-85€ 21h00 /// The Wanchors - Fellini Felin - Expo Photos /// Folk Pop - Dj /// Saint-Ex /// 5€ 21h30 /// Yosk-L /// Soul Pop /// Comptoir du Jazz /// 5€ 00h00 /// Club Nautique – Clouds /// Electro /// I.BOAT /// 7€
Vendredi 11 Mai 19h00 /// Lucha Mexican Party 19h30 /// Alcina 20h30 /// Orphée Et Eurydice
/// Apéro /// I.BOAT /// Opéra /// Grand-Théâtre /// Opéra /// TNBA, Salle Antoine-Vitez 20h30/// Charlie Box Party - Straight As A Montain - Tresors - About The Girl /// Electro Rock /// I.BOAT 20h30 /// China Moses /// Jazz/// Caravelle Marcheprime 20h30 /// Didier Wampas - The Bikini Machine - Randy Mandys /// Punk Sixties /// Krakatoa 20h30 /// Les Lascars Gays /// Humour/// Casino Théatre Barrière 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre 21h00 /// Jean Nevers /// Chanson Française /// Le Chat Gourmand
/// Gratuit /// 8-35€ /// 8-35€ /// 10€ /// 13-16€ /// 18€ /// 27.5€ /// 5€ /// 5€
93 21h30 /// Brother Jack /// Blues /// Comptoir du Jazz ///6€ 22h00 /// Dub In Town #5 /// Dubstep - Drumstep /// Saint-Ex /// 5€ 22h00 /// Dj Pish-Selekta - Dj Gamz & Yousteack /// B4 /// Gratuit /// Drum&Bass - Dubstep 00h00 /// Qg - Blaster - Billy Bats - Degom - Dj Sizix - Infrastep - Fabien L /// BT59 /// 10€ /// Electro Hip Hop Sound System 00h00 /// Technicolor W/ Style Of Eye - Crackboy - Radio Mario /// Electro /// I.BOAT /// 10-12€ 00h00 /// Psygate 2 /// Transe /// Complexe /// 10€
Samedi 12 Mai 15h00 /// Adelem 16h15 /// UBB - USSAP
/// Concert Participatif
/// Krakatoa /// Gratuit
/// Rugby - Top 14 /// Stade André Moga /// 12€ /// Concert /// Grand-Théâtre /// 8-35€ /// Rock /// Complexe /// 7€ /// Opéra /// TNBA, Salle Antoine-Vitez /// 8-35€ 20h30 /// Thibault Cauvin /// Guitare Classique /// Rocher de Palmer /// 10€ 21h00 /// Ma Soeur Est Un Chic Type /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// 5€ 21h00 /// Les Prussians - Innvivo - O’styl /// Groove Hip Hop Nu Jaz Z - Hip Hop /// Saint-Ex /// 5€ 21h30 /// Vieux Lion & The Spartans /// Reggae /// Comptoir du Jazz /// 5€ 22h00 /// DSK /// Tech-house - Minimal /// B4 /// N.C 00h00 /// Sebastien Triumph - Ludoladiva - Eric Dust /// Soirée Fell - Gay & Friendly /// BT59 /// 12€ 20h00 /// Quatuor Raphaël 20h30 /// Ze Passengers 20h30 /// Orphée Et Eurydice
Dimanche 13 Mai 15h00 /// Alcina /// Opéra /// Grand-Théâtre /// 8-35€ 15h00 /// Orphée Et Eurydice /// Opéra /// TNBA, Salle Vauthier /// 8-35€ 16h30 /// Dimanche On Danse Tango ! /// Danse /// Comptoir du Jazz /// 5€ 21h00 /// Bordeaux - Lorient /// Football - Ligue 1 /// Stade Chaban-Delmas /// 10-80€ 21h00 /// Vendredi 13 /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// N.C
Mardi 15 Mai 20h30 /// Kill The Young /// Rock /// I.BOAT /// 8-12€ 21h00 /// Vendredi 13 /// Théatre /// Café Théâtre Le Zèbre /// N.C 21h00 /// Chocolat Billy - Minimal Bouge /// Tropical Noise /// Saint-Ex /// 5€ 21h30 /// Blues On The Edge /// Blues /// Comptoir du Jazz /// Gratuit
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Agenda ///
A Mercredi 16 Mai G /// Concert /// Palais des sports /// 6-30€ E 20h00 /// Strauss 20h30 /// Filastine-Ben Sharpa & Pure Solid N /// Electro - Hip Hop /// I.BOAT /// 7-10€ D 20h30 /// Loko /// Rock /// Complexe /// N-C A 20h30 /// Belleruche /// R’n’b-Soul/-Funk 20h30 /// Gojira - Gorod /// Death Metal 21h00 /// Love Handles - D.A.R /// Indie Pop 21h30 /// Freaktone - French Tourist /// Roots Rock 00h00 /// Cristof Salzac - William Martin - Junior /// Flashback - Techno 00h00 /// Germans Do It Better - Koze/// Minimale
/// Salle du Vigean /// Krakatoa /// Saint-Ex /// Comptoir du Jazz
/// 26.8€ /// 23€ /// 4€ ///5€
/// BT59 /// 5€ /// I.BOAT /// 10-12€
Jeudi 17 Mai 20h30 /// Narvalo - Pelican Frise /// Rock Alternatif /// I.BOAT /// 8-12€ 21h00 /// Crane Angels - Boozevski - France Frites /// Pop - Punk /// Saint-Ex /// 6€ 21h30 /// BTC Blues Review /// Blues - Boogie /// Comptoir du Jazz /// 10€ 22h00 /// Dope Dod - Niveau Zero - Son Of Kick - Keurspi - Al’Tarba Felip Finzy - Mario K /// Dubstep - Electro /// BT59 /// 18€ 00h00 /// Residence Box Is On /// Electro /// I.BOAT /// 7€
Vendredi 18 Mai 19h00 /// Mag Music : Jazzanova - Dj Bertrand - Dj Air - Dj Crois Pas / Arts : La Galerie Acdc / Gastronomie : Chef Invite Du Restaurant L’o De L’ha L’o D’ici /// M.A.G /// I.BOAT /// 10€ 19h30 /// Sexion D’assaut - H Magnum & DryFelip /// Rap /// Médoquine Talence /// 30€ 20h00 /// Dracula /// Comédie Musicale /// Patinoire Meriadeck /// 39-65€ 20h30 /// Demi Portion-Guest /// Rap /// Complexe /// 10€ 21h00 /// Karpatt /// Gitan - Swing - Rock /// Rock School Barbey /// 12€ 21h30 /// The Lubnatics /// Rock n’Roll /// Saint-Ex /// 5€ 21h30 /// BTC Blues Review /// Blues Boogie /// Comptoir du Jazz /// 10€ 22H00 /// Victamine & PogZ /// Electro-House /// B4 /// N.C 00h00 /// Ixi - Bootyben /// Electro /// BT59 /// 8€
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Samedi 19 Mai 14h30 /// Dracula /// Comédie Musicale /// Patinoire Meriadeck /// 39-65€ 20h30 /// Youn Sun Nah /// World - Soul - Funk /// Salle du Vigean /// 19.7€ 20h30 /// «Nwa Tour» Billy Bats - Hlm Crew /// Rap /// Complexe /// 12€ 20h30 /// Dracula /// Comédie Musicale /// Patinoire Meriadeck /// 39-65€ 20h30 /// Excuse Excuse - Black Coco Sabbath /// Lo-Fi Chaotique /// Saint-Ex /// 5€ 21h30 /// T-Bo & The B.Boppers /// Blues /// Comptoir du Jazz /// 5€ 22h00 /// Penelope’s Mental - warm up /// Electro - Dubstep /// B4 /// N.C 00h00 /// Sacha Funke Release Party - Saschienne - Sacha Funke Dj Set /// Minimale /// I.BOAT /// 10-12€
Lundi 21 Mai 20h30 /// Breton - Guest 20h30 /// Socalled
/// Indie /// Hip Hop
/// I.BOAT /// 8-12€ /// I.BOAT /// 8-12€
Mardi 22 Mai 19h30 /// A L’ombre d’Une Histoire /// Théâtre 20h30 /// Jex Thoth /// Doom Metal 21h30 /// Tony /// Blues
/// Le Glob Theatre /// 6-8€ /// Heretic /// N.C /// Comptoir du Jazz /// Gratuit
Mercredi 23 Mai 14h30 /// Cine Projection Jeune Public /// Jeune Public 19h30 /// A L’ombre d’Une Histoire /// Théâtre 20h30 /// Afterwork Salsa /// Dj Mix - Danse 00h00 /// Jun Social Club #3 : Dirty Western Sound /// Electro
/// I.BOAT /// Le Glob Theatre /// Comptoir du Jazz
/// 3€ /// 6-8€ /// 2€
/// I.BOAT
/// 5€
19h30 /// A L’ombre d’Une Histoire /// Théâtre /// Le Glob Theatre 20h00 /// Orelsan - Ladea /// Urban - Rap /// Krakatoa 21h00 /// Vendredi 13 /// Théâtre /// Café Théâtre Le Zèbre 21h00 /// Wombo Orchestra - Dj Stanbul Balkan Beat /// Ska Hip Hop - Electro /// Saint-Ex 21h30 /// Mussa Molo /// Afro Groove /// Comptoir du Jazz 00h00 /// More Hits - Needwant - Dikso - Quintessentials - Faon - Guest /// Electro /// I.BOAT
/// 6-8€ /// 25€ /// N.C
Jeudi 24 Mai
/// 5€ /// 5€ /// 7€
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Agenda /// Vendredi 25 Mai /// Théâtre /// Patinoire Meriadeck /// 39-65€ /// Pop Rock /// I.BOAT /// N.C /// Variété /// Casino Théatre Barrière /// 36.5€ /// Chanson /// L’Entrepôt Le Haillan /// 12-15€ 20h30 /// Sapho Chante Ferre /// Reggae /// Complexe /// 13.8€ 21h00 /// Pierpoljak - Rastamytho 21h00 /// Revolver - Marie Pierre Arthur /// Lo-Fi Chaotique /// Rock School Barbey /// 20€ /// Saint-Ex /// 5€ 21h00 ///Los Purinos - Turbo Billy /// Pop Rock /// Théâtre /// Café Théâtre Le Zèbre /// N.C 21h00 /// Vendredi 13 /// Comptoir du Jazz /// 5€ 21h30 /// Laurent Coulondre Trio /// Jazz Groove 22h00 /// Doom & M’sieur Vert /// N.C /// B4 /// Electro - Electro-Tek 00h00 /// Smallville Label Party - Julius Steinhoff - Christopher Rau - Jacques Smallville /// I.BOAT /// 10-12€ /// Deep House 00h00 /// Benny Page - Jahbass - Astero-H - Dj Norman /// 5€ /// BT59 /// Dubstep - Drum&Bass - Bass Invaders 19h30 /// A L’ombre d’Une Histoire 20h30 /// Robert & Mitchum 20h30 /// Umberto Tozzi
Samedi 26 Mai 20h00 /// Sofian Mustang - Machine Mall - Datcha Mandala - Le Band /// Pop Rock /// Krakatoa /// 3€ /// 10€ 20h30 /// Tremplin De Nuit /// Rock /// Complexe 20h30 /// Rencontre Africaines : Omar Pene - Mussa Molo /// Musiques Du Monde /// Salle Bellegrave Pessac /// 12-15€ 21h00 /// Vendredi 13 /// Théâtre /// Café Théâtre Le Zèbre /// N.C 21h00 /// Revolver - Marie Pierre Arthur /// Lo-Fi Chaotique /// Rock School Barbey /// 20€ 21h00 /// Psch Pshit - Dresden Dresses - Anklepants /// Electro - Pop /// Saint-Ex /// N.C 21h30 /// Thierry Anquetil & The Jelly Roll Band /// Blues /// Comptoir du Jazz /// 6€ 22h00 /// F.e.m & Gobizz /// Techno - Minimal /// B4 /// N.C 00h00 /// Technicolor W - Somethingalamode - Möggli - Cheaper Sheperd /// Electro /// I.BOAT /// 10-12€ 00h00 /// Electrypnose - Phatmatix - Madam James - Sismo /// Solaris - Trance /// BT59 /// 12€
Dimanche 27 Mai 22h00 /// The Chillers - The Failers /// Electro /// B4 /// N.C 00h00 /// Pik Nik Zik /// Musique Acoustique Et Boeuf /// Parc des sports St Michel /// Gratuit
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Mardi 29 Mai 19h00 /// Processing #5 20h00 /// Swingle 20h30 /// Pascal Legitimus
/// Workshop /// Concert /// Humour
20h30 /// RPWL 20h30 /// Gravenhurst 21h30 /// Tchang 20h30 /// RPWL 20h30 /// Gravenhurst 20h30 /// The Xx - Chairlift - 2:54 21h30 /// Tchang
/// Rock /// Indie /// Blues /// Rock /// Indie /// Rock /// Blues
/// I.BOAT /// Palais des sports /// Casino Théatre Barrière /// I.BOAT /// Palais des sports /// Comptoir du Jazz /// Complexe /// I.BOAT /// Rocher de Palmer /// Comptoir du Jazz
-A G /// Gratuit E /// 6-30€ N D /// 40.3€ A /// Gratuit /// 6-30€ /// 40.3€ /// N.C /// 8-12€ /// 28€ /// Gratuit
Mercredi 30 Mai 14h00 /// «Autoproduction Et Indépendance» /// Thématik 20h30 /// Meshell Ndegeocello /// Funk - Soul 21h30 /// Alex Golino 4tet /// Jazz
/// Rock School Barbey /// Gratuit /// Rocher de Palmer /// 16-18€ /// 5€ /// Comptoir du Jazz
Jeudi 31 Mai 20h30 /// Thrillerlive /// Spectacle Sur Michael Jackson /// Patinoire Meriadeck 21h00 /// Oakland Recycle - Los Dos Hermanos /// Electro /// Saint-Ex 21h00 /// Vendredi 13 /// Théâtre /// Café Théâtre Le Zèbre 21h30 /// Marc Delmas /// Chanson Folk /// Comptoir du Jazz 00h00 /// Creme Fraiche /// Techno House /// I.BOAT
/// N.C /// 5€ /// N.C /// 5€ /// 7€
98 Attention --
a t t e n t i o n l e s y e u x
les yeux ///
Maia, fille d’Atlas et Pléioné et aînée des Pléiades fut séduite par Zeus et donna naissance à Hermès.
çois Buisson «Les Vivres de l’Art», par le biais de la photographie d’une Néo Maia habillée de la robe «Greenheart», confectionnée par les filles de Venga Venga (collection spring/summer 2012), enchaînée à ses propres racines sur «l’ange déchu» de JF Buisson...
Ce symbole de la croissance végétale et de la prospérité florale vit aujourd’hui des jours difficiles que nous illustrons, dans l’antre de Jean FranPhotographie : Samy Ellaouzi Retouche : Sandrine Robert Kreaphoides
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N o u v e l l e s d e l a f a i m