4 minute read
Aménagement - Proposition de synergie urbaine à grande échelle
Vision de projet
Reconnecter les dimensions écologique, de mobilité active et du récit urbain pour créer une synergie: un système écologique et récréo-touristique, un tronçon de la trame verte bleue active.
Advertisement
Connectivité écologique
L’Est de Montréal abrite les infrastructures nécessaires au mode de vie confortable, riche et opulent qui fait notre qualité de vie montréalaise. Localement, elles créent un paysage d’industries fonctionnelles, surdimensionnées et pollueuses qui nuit à la qualité de vie et contribue à donner au territoire son image négative.
Pourtant, et étonnamment, l’Est abonde en milieux naturels d’intérêt, secrets bien gardés, évincés et menacés par les équipements industriels. Parc-nature morcelé, zones de conservation isolées dans les interstices de l’urbanité, espaces résiduels fragmentés
Connectivité du récit urbain
par l’aménagement du territoire, terrains vacants devenus vastes friches végétalisées: l’Est regorge de richesses végétalisées, de milieux humides et de bois matures, abritant des espèces rares à l’échelle de l’île.
Au bout de l’île, Rivière-des-Prairies présente ainsi une mosaïque de morceaux d’urbanité, enclavés, séparés, discontinus entre eux et ensemble. Les reconnecter, c’est réparer les erreurs du passé, c’est retrouver une urbanité complétée, c’est créer une synergie urbaine.
Le projet propose trois stratégies de reconnexion : agir sur la connectivité écologique, la connectivité de mobilité active et la connectivité du récit urbain
Il rétablit la connectivité écologique en consolidant les milieux naturels existants en un corridor de biodiversité. Il implante deux pistes cyclables pour créer des liens de mobilité active traversant l’île et unissant dans un lien direct la rivière des prairies et le fleuve Saint-Laurent. Il propose un parcours récréotouristique qui réintègre les infrastructures dans la continuité urbaine, dans le récit urbain, le Parcours des Infrastructures.
Histoire, infrastructures, réservoirs de biodiversité, quartiers urbains se retrouvent connectés par un
Connectivité de mobilité active
système écologique de loisir et de mobilité qui relie les différentes pièces de l’urbanité, lui redonnant ainsi sens et harmonie.
Le projet offre une découverte de lieux uniques dans Montréal, rend les quartiers plus perméables et redonne sa fierté à un bout de l’île mal aimé tout en questionnant sur la construction de notre monde et sur son avenir.
• Préserver l’existant
• Lutter contre les espèces exotiques envahissantes (EEE)
• Restaurer après éradication des EEE
• Restaurer le secteur du parc-nature après les travaux de la station d’épuration Jean-R. Marcotte
• Implanter un écopont entre deux secteurs du parcnature
• Bonifier les surfaces gazonnées des espaces résiduels autoroutiers en milieux naturels à 3 strates
• Bonifier les surfaces gazonnées du parc industriel Henri-Bourassa en milieux naturels à 3 strates
• Implanter une piste cyclable quatre saisons sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste
• Implanter des bornes de réparation d’urgence le long de la piste cyclable
• Implanter des bornes de recharge pour vélos électriques
• Créer un stationnement à vélos à la gare
• Implanter une piste quatre saisons dans l’emprise d’Hydro-Québec
• Créer un parcours récréo-touristique centré autour des infrastructures
• Aménager des points de vue sur les infrastructures
• Implanter des panneaux d’interprétation sur les infrastructures vertes et grises à différents moments du parcours : les infrastructures vertes, l’électricité, l’eau, le transport routier, le transport ferroviaire, l’énergie fossile,
• Aménager des haltes de pique-nique
• Aménager deux sentiers pédestres
Création de parcours récréo-touristique et de lien cycable
Le parcours des infrastructures
Liens cyclables dans Rivière-des-Prairies
Ski de fond sous les pylônes Le parcours longe les cuves pétrolières Infrastructure verte forestière en ville
Début du parcours et choix de trajectoires
Coupes du boulevard Saint-Jean-Baptiste avant et après l’implantation de la piste cyclable
Relevé - végétation
Espèces d’intérêt, exotiques et envhissantes Parmi les espèces d’arbres d’intérêt, on note des arbres remarquables par leur gabarit et leur hauteur, essentiellement les peupliers. Pour leur grande qualité esthétique, signalons notamment l’érable à sucre et le noyer noir (espèce plantée). Le sorbier (espèce plantée) possède des qualités ornementales grâce à la persistance hivernale de ses fruits.
La voie ferrée a été vectrice de végétalisation, important des espèces venues d’ailleurs. Les espèces se répartissent donc naturellement en indigènes et exotiques sur le site.
Parmi elles, nous remarquons des espèces envahissantes, comme l’orme de Sibérie et la petite herbe à poux, objet d’un arrachage manuel systématique, à cause de sa menace sur la santé publique.
Résilience de la végétation
Selon Diane Saint-Laurent, «la végétation caractéristique des friches se distingue de celle des écosystèmes naturels par les perturbations anthropiques» dont elle a fait l’objet. «Cette végétation est plus diversifiée que celle des parcs urbains. On y retrouve une dominance d’espèces herbacées», des «regroupements arborescents et arbustifs denses, particulièrement bien adaptés aux conditions difficiles du contexte urbain.»
R Sultats
la réhabilitation d’une fuvc dont l’usage souhaité est un parc public devrait donc considérer bien plus que la concentration des contaminants dans le sol. elle pourrait aussi considérer le couvert végétal, les usages déjà existants et projetés, ainsi que les perceptions ambivalentes du site.
En outre, selon Caroline Magar, les espèces qui se sont implantées sur ce site, dont la présence de contaminants est en excès selon les normes du MDDELCC, sont adaptées à toutes les conditions physiques, chimiques et biologiques du sol. (Magar, 2017, 94). Ainsi, on n’y trouve pas de conifères matures, le sol ne leur convenant pas pour croître.
(Magar, 2017, 20) réPartition sPatiale des différents facteurs déterminants
Contamination
Contaminants en excès
En surface ( - de 1m )
Hydrocarbures pétroliers Métaux lourds végétal
Prairies
Haies
Habitats pour la biodiversité
Services écosystémiques rendus par la friche La friche végétalisée du CDP s’inscrit dans une logique de développement durable.
D’un point de vue écologique, elle apporte à l’écosystème urbain de mombreux services écosystémiques, tels «la réduction des ilôts de chaleur, l’infiltration des eaux pluviales, la rétention des contaminants, la régénération des biotopes».
D’un point de vue économique et social, elle joue un rôle esthétique et récréatif (Magar, p.23) et de «lieu de ressourcement gratuit, sécuritaire et de proximité». (Comité de citoyens du Mile-End, 2015, p.7).