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Le magazine de la Ville de Nancy juillet - août 2011

ACTUALITÉ : Accessibilité, les testeurs du groupe handicap à SUIVRE : Réseaux européens, Nancy tisse sa toile


sommaire

ACTUALITÉ

juillet - août 2011

QUARTIERS

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En bref

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Ecole Braconnot : l’abécédaire des CE2 primé

L a ville en débat : Place des Ducs de Bar

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L a Maison du vélo célèbre Gilbert Bauvin

Archéologie : un blason royal découvert

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Nancy Grand Cœur et Charles III, information et concertation

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Un groupe handicap pour améliorer l’accessibilité 15

Haut-du-Lièvre : l’été des associations

Plan « canicule »

Comme chaque été, une veille opérationnelle est mise en place, entre préfecture et Centre communal d’action sociale de la Ville, afin de protéger les personnes âgées des risques d’une éventuelle canicule. Si un certain nombre d’équipements (dont les foyers-résidences) sont dans tous les cas de figure dotés d’espaces “rafraîchis”, « il est toujours possible pour les seniors vivant à domicile mais en situation de fragilité, de bénéficier d’un suivi particulier », souligne Valérie Rosso-Debord, la vice-présidente déléguée du CCAS. Pour s’inscrire, il suffit de téléphoner au standard de la mairie, 03 83 85 30 00 ou directement au CCAS au 03 83 39 03 48. Dernier conseil : n’oubliez pas de vous hydrater.

Nuisances de jardins

Avec la belle saison, les jardins des uns peuvent devenir des sources de nuisances pour les autres. Rappelons donc quelques règles élémentaires... qui sont aussi, on l’oublie parfois, des obligations légales. • L’usage d’engins de bricolage ou jardinage bruyants (tondeuses, tronçonneuses...) ne peut se faire qu’entre 8h et 20h les jours ouvrables ; de 9h à 12h et de 15h à 19h les samedis et de 10h à 12h les dimanches et jours fériés (arrêté préfectoral du 26 décembre 1996). • Le brûlage à l’air libre des déchets végétaux est interdit par le Règlement sanitaire départemental du 5 août 1981 (article 84) : ils doivent être apportés dans les déchetteries. • Enfin, l’usage des barbecues doit se conformer aux règlements de copropriété lorsqu’il y en a un et, surtout, se faire dans le respect des conditions normales de sécurité.

Des enrichissements de contenu multimédia sont accessibles sur une version en ligne de Nancy Mag : www.nancy.fr/nancymag Les articles concernés sont repérés sur la version papier par les pictogrammes suivants :

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TRIBUNES LIBRES

À SUIVRE

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L e livre sur la Place, version 2011 Les réseaux européens de Nancy Cartier-Bresson : l’Extrême-Orient au cœur Le MédiActeur au service des seniors

Pour l’enfance maltraitée

A la rentrée prochaine, l’association « Enfance Majuscule » tiendra une permanence tous les premiers mercredis du mois de 14h à 17h à la mairie de quartier des Rives de Meurthe (10 Promenade Emilie du Châtelet). Ouverte aux mineurs victimes de maltraitance ainsi qu’aux personnes témoins de violences physiques, psychologiques ou sexuelles, elle sera assurée par des avocats et des psychologues. Cette démarche gratuite et anonyme vise à apporter des conseils juridiques et à proposer un soutien. « Bien souvent, dans les situations de maltraitance, il n’est pas simple de trouver la marche à suivre pour s’en sortir, explique Me Vaissier-Catarame, présidente de l’association Enfance Majuscule Nancy-Sud. Nous cherchons donc à aller à la rencontre des victimes et des témoins ». Première permanence le 7 septembre.

Directeur de publication : André Rossinot • Rédacteur en chef : Gérald Bonzé • Rédaction : Ségolène de Calan • Ont collaboré à ce numéro : Simon Anheim, Elise Frisoni, Marie Koenig, Aurélie Vion • Photos : Serge Martinez, Christophe Cossin, Adeline Schumacker. P12-13 : Annie Viannet / INRAP • Secrétariat : Christiane Materne, tél. 03 83 85 31 00 • Création graphique : Publicis Activ • Impression : Léonce Deprez • Tirage : 62000 exemplaires • Dépot légal n°141 • Imprimé sur du papier issu de forêts en gestion durable.


édito

Depuis son lancement, je suis heureux de constater que le nouveau spectacle « rendez-vous place Stanislas » plaît, qu’il impressionne par ses innovations techniques et qu’il émerveille par sa grande tenue artistique. L’année dernière, durant trois mois, il a réuni plus de 200 000 personnes. Un succès dû au pari que nous faisons depuis 4 ans d’allier sur l’une des plus belles places d’Europe défi technologique et défi artistique. Cette lecture sublimée de notre patrimoine est l’occasion de renouveler le regard que nous lui portons. De la même façon, ces vacances sont l’occasion de renouveler le regard que nous posons sur notre quartier et plus largement sur notre ville. Quand je vois la vitalité des associations durant cette période estivale – je pense notamment à celles du Plateau de Haye qui ont imaginé ensemble un programme pour toute la famille –, je me réjouis de voir que mon engagement et celui de l’équipe municipale aux côtés des mouvements associatifs porte ses fruits. Quand je regarde le travail réalisé par les centres de loisirs, par les ateliers de vie de quartier – leur intérêt pour le projet de requalification de la place des Ducs de Bar que nous menons actuellement est un exemple significatif –, j’ai la conviction que toutes ces convergences d’énergie font l’âme de notre cité. Elles contribuent à établir des ponts entre les habitants, à créer des espaces de convivialité et de solidarité et, j’ose le dire, à procurer un sentiment de fierté.

Je partage avec vous et avec toute l’équipe municipale cette fierté. C’est elle qui nous encourage à nous investir toujours davantage pour l’attractivité de Nancy en dépassant préjugés et fatalismes. Un récent sondage montre ainsi que des réalisations où la Communauté Urbaine joue un rôle de premier plan, comme Artem dans les domaines de la formation aux métiers innovants et de la recherche, ou comme le technopôle de Brabois dans celui de l’accueil d’entreprises, suscitent une très forte adhésion des habitants du Grand Nancy. L’attractivité au service de l’emploi et du développement économique est au cœur de notre engagement d’élus, et c’est encore elle que nous poursuivons aujourd’hui lorsque nous bâtissons avec nos partenaires du Sillon Lorrain un Pôle Métropolitain destiné à renforcer les coopérations stratégiques entre Nancy, Metz, Thionville et Epinal. Ce sont des enjeux importants pour notre cité que nous veillons à garder ouverte et dynamique, solidaire, sûre et durable, afin de continuer à attirer de nouveaux habitants et à partager avec eux les valeurs qui nous rassemblent.

André Rossinot

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actualité

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Le week-end

Stars de la raquette

contre la maladie de Charcot Fans de tennis et cœurs solidaires, réservez votre jeudi 29 septembre ! Yannick Noah, Guy Forget, Fabrice Santoro et le drôlissime Mansour Bahrami s’affronteront au Palais des Sports Jean Weille, répondant à l’invitation de l’ancien 14ème joueur mondial Younes El Aynaoui et de l’association « Les amis de Charles ». Créée autour du jeune nancéien Charles Betka, l’association collecte des fonds pour la recherche sur la maladie de Charcot, maladie orpheline neurodégénérative. Depuis 2007, sa mère, Anne-Marie, se bat auprès des médias et des stars du tennis pour faire avancer la cause. Fin 2009, Charles rencontre Fabrice Santoro et Younes El Aynaoui à Roland Garros. La presse s’en fait l’écho. Et fin 2010, il est l’invité de l’Open de Moselle. Cette année, le Grand Nancy met à disposition ses installations pour une soirée exceptionnelle autour de Yannick Noah (tarifs : 12, 15 et 25 €). Dans les jours qui précèdent, des animations seront proposées dans les écoles mais aussi au parc de la Pépinière mercredi 28 septembre, pour sensibiliser les enfants à la maladie. Une conférence sera également donnée par le professeur Vespignani, le 21 septembre à 19 h à l’hôtel de ville.

du Conseil des Jeunes Les voyages forment la jeunesse, c’est bien connu. Mais c’est surtout pour permettre aux membres du Conseil des Jeunes de se rencontrer qu’un week-end d’intégration dans les Vosges a été imaginé. « C’était une grande première pour nous, explique Chantal Carraro, la conseillère municipale déléguée. L’objectif : consolider l’équipe ». « Ils n’avaient fait que se croiser, tous ensemble, lors de la première séance plénière, le 16 mai, poursuit-elle. Mais sortis de leur cadre habituel, pendant ce week-end, ils n’avaient pas d’autres préoccupations que de réfléchir à leurs projets communs ». Arrivés sur place, les jeunes élus ont pu découvrir le fonctionnement de la vie municipale et ses grandes orientations, sous un angle ludique, par le biais de jeux de pistes. Le ton est donné : « très vite, nous avons atteint notre objectif, sourit Marie-Pierre Vallon, l’animatrice du Conseil. Tout le monde a eu l’occasion de s’exprimer, même certains, plus timides, qui ne l’auraient peut-être pas fait autour d’une table en cours de réunion ». Maintenant, il va falloir affiner les projets esquissés, rencontrer les responsables de la Ville pour discuter de leur faisabilité ainsi que de leurs budgets. Le travail ne fait que commencer, plus de photos il y a du pain sur la planche !

Des ballons et du bonheur

Place Stanislas, joueurs et supporters unis autour de la coupe.

Immense bonheur des supporters... Le 12 juin, c’était fête dans tout Nancy pour les fans de basket et de ballon rond. Fête sur la place Stanislas où, à l’initiative de la Ville, les joueurs champions de France du SLUC venaient partager leur

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Le N°7 Rouyer sur la pelouse... comme en 78.

victoire de la veille avec les Nancéiens. Fête quelques heures plus tard au stade Marcel Picot où Olivier Rouyer, pour son jubilé, réussissait le pari, devant 12 000 spectateurs, de reconstituer “l’ASNL magique”

de 1978, l’équipe victorieuse de la Coupe de France. Même Zinedine Zidane était là, et même Michel Platini, qui a joué 10 minutes... Deux rendezvous formidables pour un grand coup de chapeau à tous les sportifs nancéiens.

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actualité actualité

ONPA : le colloque des 40 ans

Lucien Müller, qui reste premier vice-président de l’ONPA, et son successeur le Dr. Vançon : une même passion pour la qualité de vie des seniors.

C’est l’histoire d’un anniversaire mais aussi d’un sens de l’innovation et d’un goût pour la solidarité qui se cultivent et se transmettent génération après génération. L’anniversaire, c’est celui de l’ONPA, l’Office nancéien des personnes âgées, qui va fêter cet automne ses 40 ans. A l’époque de sa création, les politiques de soutien en faveur des personnes âgées et les réflexions de fond sur la gérontologie sont encore embryonnaires. L’initiative

nancéienne doit donc beaucoup à l’intuition et à la volonté de quatre hommes : Lucien Müller, alors en charge de la délégation municipale aux affaires sociales, André Rossinot, qui fait ses premières armes dans la vie publique, Roland Teyssandier (qui sera le premier président de l’Office) et le professeur de médecine Gérard Cuny. Au fil des années, l’ONPA va sans cesse inventer, imaginer et essaimer certaines de ses expériences au Centre communal d’action sociale de la ville, à l’image du portage de repas à domicile. Recentrée à partir des années 90 sur l’accompagnement du “bien vieillir”, la structure devient ensuite un lieu de vie, d’activités pour les jeunes seniors et un espace ouvert à tous les questionnements sur l’âge. Ce qui sera encore le cas cet automne, le 13 octobre, avec un colloque intitulé de façon doucement provocatrice

“Vieillir, une perspective d’avenir”. « L’idée est d’aborder le vieillissement sous ses aspects positifs, de confronter de manière constructive les approches des personnes âgées, des étudiants d’aujourd’hui et des professionnels », explique Marie-Line Rubini, la directrice de l’Office. Une façon d’aller de l’avant où l’on reconnaît bien le tempérament de Lucien Müller, qui a présidé l’ONPA de 1988 jusqu’à ce printemps avant de passer le relais à un autre passionné des liens intergénérationnels, le Dr. Guy Vançon, médecin chef de service au centre de rééducation Florentin de l’Office d’hygiène sociale de Meurthe-et-Moselle. • Pour en savoir plus sur le colloque : ONPA – tél. 03 83 32 05 40 contact@onpa.fr – www.onpa.fr

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Animateurs périscolaires : la Ville recrute

Qu’ils servent à financer un cursus, à se loger ou à acquérir une expérience professionnelle, les jobs d’étudiant offrent à de nombreux jeunes l’opportunité de pouvoir concrétiser leurs projets. Parmi les perspectives qui s’offrent à eux, la Ville de Nancy recrute chaque année une cinquantaine d’animateurs périscolaires pour les 49 écoles maternelles et élémentaires de la municipalité. Profil recherché : être titulaire du B.A.F.A, avoir une expérience en animation et être disponible tous les jours sauf les mercredis et les week-ends. « Cet emploi est vraiment formateur et enrichissant pour qui se destine à travailler avec les enfants », explique Clémentine Gouly, 22 ans, future monitrice-éducatrice. Forte d’une expérience de quatre ans en centres aérés et colonies de vacances, la jeune femme officie les matins (de 7h30 à 8h30) et les midis à l’école Jules Ferry, ainsi que les fins d’après-midi (de 16h30 à 18h30) au sein de l’école Alfred Mézières. « Ayant

Clémentine Gouly, étudiante et animatrice.

toujours aimé m’occuper d’enfants, poursuit-elle, il était naturel pour moi de me tourner vers cet emploi afin de financer mes études ». Parmi les missions de Clémentine auprès des écoliers, on trouve la mise en place d’animations et de projets pédagogiques variés (jeux collectifs, arts plastiques...) destinés à favoriser l’épanouissement des petits. Des tournois sportifs, expositions ou spectacles sont également organisés afin de valoriser les enfants dans leurs compétences. C’est pourquoi la Ville recherche également des

personnes ayant une expérience dans des domaines artistiques comme le théâtre ou la musique. « Pour beaucoup de ces jeunes, l’attachement aux enfants est très fort. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des étudiants travailler en tant qu’animateurs périscolaires dans la même école durant toute la durée de leur cursus », souligne Sylvie Aubel, directrice de l’enseignement. N’hésitez donc pas à postuler si vous pensez pouvoir faire profiter les enfants de vos compétences. • Plus d’informations au 03 83 85 31 70

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Comment être

(de meilleurs) parents Parce qu’il n’est pas toujours facile d’être parent, le service “petite enfance” de la ville de Nancy vient de lancer un nouveau rendez-vous destiné aux familles dont les enfants sont accueillis en crèche. Une douzaine de jeunes mamans mais aussi de jeunes papas se sont retrouvés à la crèche SaintNicolas, au mois de juin, pour la première réunion de ce genre. Pendant plus d’une heure, ils ont pu échanger avec Martine Wourms, psychologue, sur le thème de la gestion de l’autorité. « Cette thématique a été choisie par les parents eux-mêmes à qui nous avons adressé un questionnaire », précise Sylvie Colin, conseillère municipale déléguée à la petite enfance. La première remarque vient d’une maman d’un petit garçon de 23 mois qui a « l’impression de dire toujours non ». Est-ce normal ? Sans prétendre

Premier « groupe de parole » à la crèche Saint-Nicolas en présence d’Elisabeth Laithier et Sylvie Colin, élues à la petite enfance.

donner des recettes miracles (car tout le monde sait bien qu’il n’en existe pas en la matière...), la psychologue livre quelques clés pour comprendre pourquoi un enfant de cet âge teste ses parents. « A cet âge, le « non » est fondateur. En tant que parents, il est extrêmement important de savoir dire non. Pour que cela ne soit pas trop brutal, accompagnez-le toujours par une explication. Et surtout, veillez à ce que les deux parents tiennent le même discours », indique Martine Wourms.

« Ces moments d’échanges ont pour but de vous aider, de vous accompagner dans votre rôle de parents. Ayant accès à différents professionnels de la petite enfance, nos services sont là, à vos côtés », conclut Elisabeth Laithier, adjointe au maire déléguée à la politique familiale. En fonction de la demande des parents, les prochains rendez-vous feront intervenir des orthophonistes ou des pédopsychiatres dans les différentes structures de la Ville accueillant de jeunes enfants.

Un été riche en travaux Habituels en période estivale, les travaux de voirie vont prendre cette année à Nancy une ampleur toute particulière liée à la conjonction de plusieurs facteurs.

Depuis le 4 juillet, un nouveau plan de circulation guide les automobilistes pour accéder au centre ville.

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• Il y a tout d’abord les opérations réalisées dans le cadre de la requalification de la place Charles III et de ses abords, qui entraînent la mise en place d’un nouveau plan de circulation dans une partie du centreville, en raison de la fermeture totale de la rue et du souterrain Raugraff. Plus d’information sur www.nancy.fr rubrique découverte-grands projets. • Deuxième cause de travaux, les interventions des gestionnaires de réseaux rendues nécessaires par le vieillissement de certains équipements souterrains : élimination des branchements hydrauliques au plomb, passage des conduites de gaz de la basse à la moyenne pression, remplacement de câbles électriques

parfois cinquantenaires. Ces chantiers sont évidemment suivis d’une réfection de voirie par le Grand Nancy. La campagne 2011, dans ce domaine, sera très dense, surtout au mois d’août. Plus d’information sur www.nancy.fr rubrique quartiers. • Dernière catégorie de travaux, les requalifications de voirie assurées par la Communauté urbaine sur proposition des ateliers de vie de quartier dans le cadre du « budget participatif ». Là encore, la gêne subie sera compensée puisque les conditions de circulation seront ensuite améliorées pour tous. Plus d’information sur www.nancy.fr rubrique quartiers. La bonne idée, cet été, consiste donc surtout à se déplacer en transports en commun ou à se diriger le plus tôt possible vers les parkings indiqués sur le plan ci-contre et publié en grand format page 8.


actualité

26 élèves pour les 26 lettres d’un alphabet de la biodiversité.

L’école Braconnot, exemplaire de A à Z Imaginer un « Abécédaire de la Biodiversité », tel a été le défi lancé par deux associations aux écoles élémentaires de France. Grande gagnante pour l’Académie de Nancy-Metz, une classe de CE2 de l’école Braconnot. Avec fierté, Mme Meyer passe en revue les œuvres des élèves de sa classe de CE2, lauréate du concours organisé par les associations Néo-Conservation et les Eco-Maires à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité. Destiné aux élèves de CE2, CM1 et CM2, celui-ci avait pour objectif d’amener les écoliers à réfléchir au sujet de manière ludique, en les sensibilisant dès l’école primaire à la protection du patrimoine naturel. « Ma classe comportant 26 élèves, il m’a semblé évident de les faire participer à l’élaboration de ces 26 lettres de l’alphabet, explique Mme Meyer.

C’est André Rossinot qui est venu remettre le prix à la classe de Mme Meyer.

De plus, ce type de concours amène une motivation dans les apprentissages ».

Vers un label éco-école

livres et des coffrets pédagogiques – par André Rossinot le 16 mai dernier. « Quand la maîtresse nous a dit qu’on avait gagné, on a tous sauté de joie ! », se souvient Nicolas, 9 ans. Et Mme Meyer n’en est pas à son premier fait d’armes : par le passé, ses classes ont en effet remporté plusieurs concours nationaux ayant trait à l’écologie, organisés notamment par le WWF. « Nous sommes très fiers de la compter parmi nos enseignant », souligne le directeur de l’école Braconnot, Hervé Giustiniani. Son engagement pour le développement durable est un exemple pour nous tous ».

Une première sélection par académie a été effectuée par les associations organisatrices. Les choix des lauréats ont ensuite été effectués par un jury composé de représentants d’associations de protection de la nature, d’élus et d’un enseignant (Martin Vidberg, enseignant dessinateur et scénariste). Les enfants se sont vus remettre leur prix – des

A noter d’ailleurs que depuis septembre 2010, la Ville de Nancy accompagne l’établissement dans une démarche de labellisation d’éco-école. Les élèves, les enseignants, la direction et les personnels travaillent ensemble sur les thèmes de l’alimentation, la biodiversité, les déchets, l’eau et l’énergie.

Très sensible aux questions d’écologie, l’institutrice a fait travailler les écoliers sur les animaux en voie de disparition, les écosystèmes, les micro-organismes et les fonds marins. Au total, deux mois auront été nécessaires pour réaliser l’abécédaire. « Ce fut un gros travail de sciences mais également d’arts plastiques. Nous avons utilisé tout ce que nous avions à disposition à l’école, comme par exemple de vieux papiers ».

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actualité Eté 57 : Gilbert Bauvin à la « Une », en plein effort.

Gilbert Bauvin,

les grands moments du « petit Lorrain » Il y a 60 ans, Gilbert Bauvin enfilait pour la première fois le maillot jaune du Tour de France. La carrière cycliste de celui que l’on surnommait le « petit Lorrain » fait l’objet cet été d’une exposition à la Maison du Vélo. A la Maison du Vélo, la galerie d’expositions porte son nom. C’était donc tout naturellement que Dominique Xailly, son responsable, a voulu rendre hommage à Gilbert Bauvin, coureur cycliste nancéien quadruple détenteur du maillot jaune dans les années ‘50. L’ancien sportif, qui fêtera ses 84 ans le 4 août prochain, vit toujours à Nancy. Et se souvient encore parfaitement de toutes ses courses. Même de sa première en 1946. Il n’avait alors que 19 ans. « Le directeur de la Vedette Cyclo Lunévilloise est venu me voir chez moi, à Lunéville, pour me demander de participer. C’était ma première course de club. Après deux crevaisons, j’ai fait deuxième. Ce qui m’a incité à devenir coureur cycliste », se souvient, le regard pétillant, Gilbert Bauvin. L’année suivante, il remporte la « Nancy-Strasbourg ». C’est à partir de là qu’il court pour la marque Nancia, « la meilleure équipe régionale de l’époque ».

Des milliers de lettres Sa première participation au Tour de France remonte à 1950. « Du point de vue résultats, ce n’était pas brillant car j’ai eu beaucoup de pépins et j’ai été souvent isolé. Mais du point de vue souvenirs, c’était superbe : j’ai été très soutenu par le public lorrain, je recevais des milliers de lettres et de télégrammes... » Cette année-là à Nancy, il est accueilli par le maire devant une place Stanislas noire de monde, il fait le tour de la ville à bord d’une voiture décapotable prêtée par L’Est Républicain... En 1954, quand il remporte par deux fois le maillot jaune, il fait un tour d’honneur au stade Marcel Picot... Autant de souvenirs immortalisés par des photos où l’on peut voir Gilbert Bauvin aux côtés de Louison Bobet, Jacques Anquetil ou André Darrigade, mais aussi avec des vedettes du monde du spectacle telles que Tino Rossi ou Yvette Horner. Une chanson intitulée

“Gloire au petit lorrain” a même été composée pour lui en 1951. Ces documents ainsi que des coupures de presse, des lettres d’admirateurs ou encore l’un de ses maillots jaunes et même l’un de ses vélos Nancia seront exposés tout l’été à la Maison du Vélo. • Exposition jusqu’au 31 août à la Maison du Vélo, 54 rue Charles III, tél. 03 83 48 88 20. A quelques centaines de mètres, la résidence « Notre Maison » (52 rue des Jardiniers) expose au même moment (en juillet et août) des photos d’Alexandre Marchi sur la caravane publicitaire du Tour de France.

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Les testeurs du groupe handicap La mission handicap du Centre communal d’action sociale de la Ville fait appel à des volontaires atteints de différents handicaps pour vérifier en situation réelle l’accessibilité des bâtiments accueillant du public et proposer les aménagements nécessaires. Démonstration à la halte-garderie René II. En fauteuil roulant électrique, Agnès Donzelle arrive la première. Elle emprunte la rampe d’accès mais devant la porte d’entrée, elle bute sur une difficulté : impossible de saisir la poignée de porte ou de signaler sa présence car il manque une sonnette... A l’intérieur, un couloir très étroit en forme de coude l’oblige à rebrousser chemin : Agnès devra se contenter de rester dans l’entrée et la première salle. Derrière elle, Kamel Benabdelhak en fauteuil roulant « manuel » parvient à dépasser le couloir. Il peut finalement accéder à toutes les pièces à l’exception des toilettes dont la porte est trop petite... Avec Dominique Boucherat, non-voyante, et Danièle Cornier, en fauteuil, Kamel fait partie du groupe « test » coordonné par Agnès Donzelle de la Mission Handicap du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Nancy. « C’est une démarche volontariste et originale car elle s’appuie sur la participation

de bénévoles issus de la Commission communale consultative des personnes handicapées que j’anime, explique Lydie Mariani, la conseillère municipale déléguée. Ensemble, nous pensons que des personnes handicapées sont les mieux à même de mesurer si tel ou tel bâtiment est accessible ou non, car c’est à l’usage qu’on se rend vraiment compte des contraintes ».

Plusieurs visites Depuis sa création, le groupe a “testé” plus d’une vingtaine de structures : MJC, médiathèque, centre de loisirs... Avec, quelque fois, plusieurs visites à la demande de la direction du patrimoine qui souhaite connaitre l’avis des intéressés une fois les travaux effectués. « Nous composons le groupe en fonction de la demande de l’établissement à visiter. Nous prenons en compte les besoins spécifiques à chaque type de handicap », précise

Maryse Cara, responsable de la mission au CCAS. En ce mercredi du mois de juin, à la halte-garderie René II, le “groupe test” continue son travail. L’anodin tapis d’entrée se révèle, avec ses grands poils, peu commode pour le passage d’un fauteuil. L’accrochage de sièges bébés sur un mur, à hauteur de visage, au milieu d’un passage, représente un point dangereux pour une personne aveugle... Pendant près d’une heure, les bénévoles mesurent la largeur des seuils des portes, prennent des photos, notent leurs remarques dans un cahier et formulent des préconisations qui seront transmises à la direction du patrimoine de la Ville. A charge pour elle de rendre accessible le plus grand nombre possible de bâtiments, que l’on soit adulte, enfant... ou membre du personnel.

Accessibilité :

la Ville investit

Sur la durée du mandat, la Ville a prévu de consacrer plus d’1,25 M€ aux aménagements destinés aux personnes handicapées. En 2010, 229 000 € ont été investis dans ce cadre et les prévisions pour 2011 sont de 186 000 €.

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Fauteuil « manuel », fauteuil électrique, non-voyants... le groupe expertise les lieux en fonction des différents types de handicap.


quartiers LA VILLE EN DÉBAT

Place des Ducs de Bar :

une concertation de 7 à 77 ans

Echanges sur place, fin juin, entre les riverains, Fanny Giussani et les techniciens de la Ville à propos du projet de réaménagement.

Nichée au cœur du quartier Poincaré-FochAnatole FranceCroix de Bourgogne, la Place des Ducs de Bar a tout pour être séduisante.

Elle voit chaque jour graviter autour d’elle toutes les générations : riverains, élèves de l’école Charlemagne, agents de la DDT (la Direction départementale des territoires), étudiants de l’IUT Charlemagne ou de la résidence universitaire voisine... Pourtant, si l’on ose le calembour, elle peine à trouver sa place si bien que le projet de requalification réclamé à la Ville par l’atelier de vie du quartier a tout de suite suscité l’adhésion. Ce matin là, Stéphane joue avec son fils Virgil sur le terrain multisport. Le père apprécie le site mais il déplore l’état de l’installation. Comme eux, il y a bien quelques habitués de la place, quelques mamans heureuses de trouver des jeux pour les plus petits à la sortie de l’école mais pas de quoi faire du lieu un espace de convivialité ouvert à toutes les générations. Il faut dire que la place a un peu perdu de son attrait au moment où l’école Charlemagne qui utilisait le terrain dans le cadre de ses activités sportives a bénéficié de la création d’un gymnase. Depuis, il est moins utilisé et les riverains se plaignent des nuisances occasionnées par des rassemblements nocturnes.

250 élèves consultés La concertation a débuté au printemps et ce sont les enfants de l’école primaire Charlemagne qui ont été les premiers à donner leur avis via un questionnaire distribué par leurs enseignants afin d’imaginer la future aire de jeux prévue dans le projet. Plus de 250 élèves se sont prêtés à l’exercice. Résultat : ils plébiscitent les indémodables balançoires et toboggans tout en réclamant des jeux d’escalade. La concertation s’est poursuivie jusqu’à l’été avec une réunion sur place en présence des riverains puis une rencontre avec les parents d’élèves de l’école Charlemagne. Parmi les thèmes évoqués : le stationnement des bus scolaires aux abords de l’école qui pose des problèmes de sécurité et gêne la circulation. « Nous menons une expérimentation jusqu’en octobre : 4 places de stationnement ont été neutralisées pour créer une zone de bus », explique Fanny Giussani, l’adjointe de territoire qui porte le projet. Autres points soulevés : la végétalisation de la place, le devenir du terrain de sport... Les acteurs des institutions voisines ont

également été consultés : c’est le cas notamment de l’IUT et du CROUS qui sont associés à la démarche d’une manière originale. « Dès la rentrée, un petit groupe d’étudiants pourraient par exemple travailler sur la thématique de l’animation de la place. Pourquoi ne pas imaginer la création d’une aire d’exposition ? », propose l’élue.

Rendez-vous en octobre Une idée qui séduit Herbert Néry, directeur de l’IUT Charlemagne : « le campus est un ilôt qui interragit avec le quartier. Les étudiants y ont un rôle à jouer ». De son côté, l’atelier de vie insiste pour que le projet réponde aux besoins de toutes les générations. Autre certitude : « le projet devra être exemplaire en matière d’éco-aménagement. Nous allons être particulièrement vigilants sur les matériaux utilisés. La place devra être plus qualitative », précise Fanny Giussani. La Ville et le Grand Nancy travaillent désormais sur un projet qui prendra en compte ces différents éléments et qui sera présenté en octobre. La place rénovée devrait voir le jour au printemps 2012.

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quartiers

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Sur ces photos, on distin qui protégeait la ville au

Centre VilleCharles III

Le blason exhumé portant les armes du roi de France ornait l’ancien bastion Saint-Thiébaut.

Photos Annie Viannet/INRAP

Trouvailles archéologiques près du centre de tri

Un globe décoré de trois fleurs de lys, surmonté d’une couronne et flanqué de fûts de canons, étendards et trompette... Vestige du bastion Saint-Thiébaut, un bloc de calcaire de 4 tonnes, sculpté aux armes du roi de France, a été mis au jour en avril sur le chantier de construction du parking souterrain accolé au futur centre de congrès. Dans le cadre du projet Nancy Grand Cœur de réaménagement du quartier de la gare, des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) interviennent ponctuellement depuis septembre 2010 à proximité de la place de la République, au fur et à mesure de l’avancée des travaux de terrassement. En effet, un diagnostic archéologique a confirmé que le chantier se situe dans l’emprise de l’ancien étang Saint-Jean, qui était bordé d’un front bastionné des 16 - 17e siècles défendant alors les Ville Vieille et Ville Neuve. Lors de la fouille, des vestiges d’une partie de l’ancien bastion Saint-Thiébaut ont été

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mis au jour. Cet élément fortifié faisait avant-corps sur l’enceinte “moderne” construite par Charles III à partir de 1587. Et c’est la pointe de ce dernier qu’ornait le blason récemment découvert.

Une pièce maîtresse Parce qu’il marque probablement une des occupations de la ville par les Français au 17e siècle, le Musée Lorrain souhaiterait que ce témoignage de la riche histoire de la région puisse, après étude archéologique, intégrer ses collections permanentes. Des pourparlers avec la Direction régionale des affaires culturelles sont en cours en ce sens. Pour sa conservatrice Francine Roze, « cette

découverte témoigne de la reconstitution par Vauban des fortifications de la ville, à la demande de Louis XIV, pour protéger Nancy et la France. Elle représente également l’affirmation de l’autorité du roi sur la ville au dépend de celle des ducs de Lorraine lors de la deuxième occupation de la cité ducale par les Français ». Une découverte qui « tombe à pic dans le cadre de la rénovation du musée. Mise en scène dans son contexte d’origine, elle constituerait la pièce maîtresse de notre futur premier parcours sur l’histoire de Nancy et de la région au 17e siècle, cette période sombre et charnière ».


quartiers

ngue bien le mur d’enceinte u cours du 17e siècle.

Dialogue impromptu sur le pont des Fusillés en compagnie de Jean-Marie Duthilleul, en charge du projet d’urbanisme.

Grand Cœur, belles perspectives

Etang Saint-Jean et bastion Saint-Thiébaut, gravure d’Israël Sylvestre (17e s), archives départementales de Nancy.

Graines et pollens « L’ancien étang Saint-Jean, une vaste pièce d’eau déjà attestée au 12e siècle, a été comblée pour la construction de la ligne de chemin de fer en 1856 », précise par ailleurs Lonny Bourada, l’archéologue de l’Inrap responsable du suivi des fouilles. Alors que la dernière phase des investigations vient de s’achever fin juin, cette zone présente un fort intérêt paléo-environnemental. En effet, graines, pollens, et autres traces de végétation ont bien été conservés dans ce milieu humide. C’est pourquoi « deux de nos spécialistes ont récemment réalisé des prélèvements afin de pouvoir identifier et reconstituer l’évolution de la flore et de l’environnement ». Avant que le parking de 450 places n’accueille ses premières voitures à l’été 2012, le site n’a donc pas fini de livrer tous ses secrets...

Dans le cadre inédit et très symbolique de l’ancien centre de tri postal (et futur centre de congrès), une grande réunion publique, le 26 mai en fin d’après-midi, a permis à de très nombreux Nancéiens de s’informer sur le projet Nancy Grand Cœur. Auparavant, le maire et les principaux acteurs de l’opération avaient effectué une longue visite de travail dans le quartier. Le sujet, il est vrai, est particulièrement dense, Nancy Grand Cœur cumulant les enjeux stratégiques. Jean-Marie Duthilleul, l’architecte urbaniste en charge du projet, rappelait en effet qu’il s’agit tout à la fois d’assurer dans des conditions optimales la convergence de la plupart des grands moyens de transport de l’agglomération, de prolonger la Ville de Charles III jusque sur le territoire du quartier de la gare, mais aussi de gérer les fonctionnalités d’une série de places existantes ou à remodeler (Thiers, République, place des Justes) voire à créer (devant la synagogue)... Déplacements, patrimoine, développement urbain et économique, cadre de vie, tout vient donc se conjuguer dans cette opération qui, sur le terrain, englobe également

des lieux à l’évolution desquels les Nancéiens sont très attentifs.

Pas de solutions toutes faites Bien conscient de cet état de chose, André Rossinot n’a d’ailleurs pas manqué d’évoquer ce qu’il avait examiné en détail l’après-midi même. C’est le cas de l’extension de la Maison Saint Charles, un projet de 18 M€. L’objectif : mettre à profit la restructuration de la place des Justes pour donner d’ici fin 2014 plus d’espace et de confort aux patients de cet établissement gériatrique qui compte actuellement 231 lits. C’est le cas aussi des abords du centre commercial Saint-Sébastien lire la suite

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quartiers

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La concertation « rue par rue »

Du haut du centre commercial Saint-Sébastien, Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments Historiques, détaille les enjeux de la requalification de la place Charles III, en présence notamment d’Olivier Mergaux, adjoint au commerce et de Valérie Rosso-Debord, adjointe en charge de la solidarité.

(« placette », rues des Ponts et Saint-Thiébaut...), des endroits qui actuellement manquent souvent d’agrément et de calme et où il est nécessaire de « redonner du sens aux usages de l’espace public », a souligné le maire. En clair, de concevoir les aménagements et d’imaginer les animations qui les rendront plus attractifs et conviviaux. Mais pas question, pour autant, de dégainer des solutions toutes faites. L’autre caractéristique marquante

La réunion publique, dans l’ancien centre de tri, avait attiré un public extrêmement nombreux.

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de Nancy Grand Cœur est de laisser la place la plus large à la concertation. Ainsi, Claudine Guidat, la première adjointe en charge de la participation, coordonne déjà les “ateliers de la Fabrique”, des groupes de réflexion qui rassemblent 130 participants autour de la définition des différents aspects du projet. Sous un angle plus technique, elle anime aussi les réunions publiques qui, rue par rue, cadrent l’organisation des chantiers actuels (voir ci-contre). « Et la partie la plus humaine de la démarche est encore devant nous ! » lance-t-elle. Ce n’est pas André Rossinot qui la contredira, lui qui souhaite maintenant ouvrir de nouveaux échanges sur la présence de l’art – et notamment de l’art contemporain – dans la rue, dans ce quartier en pleine renaissance. A suivre...

La mise en œuvre du projet d’aménagement de la place Charles III et de ses abords s’est accompagnée, dès le printemps, d’une « concertation rue par rue ». Claudine Guidat, la première adjointe au maire en charge de la participation, anime ces réunions en petit comité qui ont vu commerçants, riverains ou responsables des ateliers de vie de quartier faire le point avec les élus et techniciens de la Ville ou du Grand Nancy sur le calendrier et l’organisation des travaux. Rien n’est simple, de fait, dans les chantiers de cette sorte. Pour ceux qui les mènent comme pour ceux qui les vivent. « Il faut gérer au millimètre les flux de circulation, les transports en commun, les livraisons des commerces, les « déposes » des clients, la collecte des déchets... », autant de questions qui ont été abordées de façon très précise au fil des réunions « rue des Ponts », « Raugraff/Quatre Eglises » ou « place du marché ». « Certains choix initiaux ont d’ailleurs été modifiés grâce aux remarques des acteurs de terrain », note Claudine Guidat. Des informations détaillées sur la nature des interventions réalisées étaient également à l’ordre du jour de ces rencontres dans lesquelles se sont en particulier investis Gérard Royer, le vice-président communautaire en charge des espaces publics, Olivier Mergaux, l’adjoint délégué au commerce et Thierry Coulom, l’adjoint de territoire du centre-ville. Claudine Guidat, salle Raugraff, fait le point sur les chantiers du secteur.

• Pour faciliter le quotidien des commerçants et des riverains, la Ville a mis en place des « agents de proximité » à même de résoudre les petits embarras qui naissent autour des chantiers. En cas de problème, on peut aussi contacter le 06 17 50 25 53.


quartiers Plateau de Haye/ Haut-du-Lièvre Animations estivales :

la forêt sur un plateau Tout au long de l’été, le Haut-du-Lièvre vibrera au rythme des nombreuses animations organisées par les associations du Plateau de Haye. Rassemblées autour du thème “La forêt partagée”, celles-ci ont en effet imaginé un large panel d’activités festives et conviviales pour toute la famille. « L’idée était de fédérer toutes les structures du Plateau dans une action commune, explique Chantal Carraro, conseillère municipale déléguée au secteur socioéducatif. Les associations ont mis en commun leurs activités, leurs adhérents et leurs animateurs ». Dans les temps forts de cette période estivale, des navettes gratuites permettront de rejoindre la forêt

de Haye tous les week-ends jusqu’au 14 août pour y pratiquer sports et loisirs. Animés par la MJC du Haut-du-Lièvre mais également par ses habitants, les divertissements proposés seront nombreux et variés. Au programme : basket, tennis, volley, pétanque... mais aussi contes pour enfants ou ateliers de loisirs créatifs, ainsi qu’un accès à toutes les structures de la forêt de Haye à un tarif privilégié. À ne pas manquer non plus, le grand pique nique organisé le 14 juillet le long de l’avenue Pinchard. Ce moment de rencontres et de partage se déroulera autour d’un barbecue et de nombreuses animations (manèges, structures gonflables, danse, magiciens...)

préparées par les habitants et les associations du Plateau. Dans la foulée, du 18 au 22 juillet, le centre social CAF la Clairière organise la manifestation « Parole et Senteurs » et “1, 2, 3 Balad’Haye“ permettra le 23 juillet de partir à la découverte des trois communes du Plateau (Nancy, Laxou et Maxéville) à travers parcours fléchés et stands. • Plus d’informations concernant les navettes au 03 83 96 54 11 ; « Parole et Senteurs » au 03 83 96 15 20 et « 1, 2, 3 Balad’Haye » au 03 83 35 35 87.

plus d’informations

Stanislas Meurthe

Construction

de 40 nouveaux logements

Le développement des Rives de Meurthe se poursuit.

Quarante logements sociaux ouverts à la location : c’est ce que proposera lors de son achèvement, en septembre 2012, le nouveau programme conduit par Batigère sur les Rives de Meurthe. Situé à l’angle du boulevard de la Mothe et de la rue des Cinq Piquets, non loin de l’esplanade Lucien Cuénot, l’opération se caractérise par un souci marqué de développement durable : toitures et terrasses végétalisées, utilisation du bois, label très haute performance énergétique pour les logements dont la gamme ira du T2 au T5. Trois cellules commerciales sont également prévues en rez-de-chaussée de l’immeuble.

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tribunes libres

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Stationnement résidant : ça coince ! L’extension du stationnement résidant : voilà un dossier qui ne fait pas l’unanimité. Après la pétition lancée avec succès au début de l’année par les habitants du quartier Isabey, une nouvelle pétition a été lancée auprès des résidants du quartier Austrasie. Il est vrai que ces derniers ont appris, quasiment du jour au lendemain, que leur quartier serait désormais placé en stationnement payant. Une chose est certaine, la gronde aurait sans nul doute été moins importante si l’actuelle municipalité avait su faire preuve de pédagogie auprès des Nancéiens touchés par ces nouvelles mesures, qu’ils soient riverains, commerçants ou professions libérales. Cette méthode, sur ce dossier comme sur d’autres d’ailleurs, fait une nouvelle fois la preuve de ses limites. En 2011, nos concitoyens ne supportent plus de se voir imposer, sans concertation aucune, des décisions prises par quelques élus. Prenons le cas du quartier Isabey. Ce n’est pas parce que 6 mois se sont écoulés entre l’annonce de cette mesure et sa mise en œuvre, que l’on peut parler de concertation. C’est encore plus criant sur le quartier Austrasie, où les habitants n’ont eu aucune information en amont de la décision, à tel point que cela crée de graves remous au sein de l’Atelier de vie de quartier. Certes la concertation des habitants sur de tels sujets n’est pas sans risque, le maire de Strasbourg vient d’ailleurs d’en faire l’expérience. Il a finalement dû renoncer à la mise en place d’une vaste zone 30 dans sa ville, suite au refus exprimé lors d’une vaste consultation lancée auprès des Strasbourgeois. Cette tentative devrait toutefois nous inspirer pour instaurer une nouvelle gouvernance à Nancy, plus ouverte et plus horizontale.

Et sur le fond, il ne s’agit pas de remettre en question le bien fondé du stationnement résidant. Nous sommes favorables à ce type de mesure, qui doit permettre de repenser les déplacements dans notre agglomération, en encourageant le report de la voiture vers d’autres moyens de transports. Par contre, il nous semble que la question du stationnement résidant doit s’envisager au long terme, en établissant un plan d’extension pluriannuel ET concerté avec les Nancéiens. Cette démarche doit également s’articuler intelligemment avec le Plan de déplacements urbains, plan dont nous payons aujourd’hui les insuffisances notamment en termes de difficultés de circulation. En travaillant de la sorte, nous pourrions plus aisément instaurer et développer des zones de stationnement résidant, en réalisant en amont des travaux en faveur d’infrastructures de transports en communs, en faveur de parkings résidentiels, bref en offrant progressivement à nos concitoyens de réelles alternatives pour leurs déplacements dans l’agglomération et pour stationner leur voiture. Ce n’est malheureusement pas le choix fait par le maire et son équipe. Le stationnement résidant créé en 1997 et étendu en 2006, n’a jamais fait l’objet d’un travail en amont et encore moins d’une programmation de son extension. Sur le quartier Isabey, la question du stationnement des étudiants ne date pourtant pas d’hier, celle des usagers de la gare non plus. En effet si l’on proposait une offre de transports en communs adéquats, fonctionnant notamment plus tôt le matin et plus tard le soir, cela permettrait à ces usagers de faire un autre choix que celui de

la voiture et on entrerait enfin dans l’ère de l’intermodalité. Sur Austrasie, le problème est légèrement différent. La conjonction de plusieurs paramètres rend le stationnement difficile dans ce quartier : la présence de pendulaires et le manque de places de stationnement en surface. Face à ces difficultés, les solutions envisagées ne font que repousser le problème vers d’autres quartiers en créant des effets d’aubaine. Ainsi si les étudiants ne peuvent plus stationner dans le quartier Isabey, ils iront un peu plus loin. L’actuelle municipalité a manifestement de réelles difficultés à envisager la problématique des déplacements dans sa globalité en y associant les Nancéiens. Nous souhaitons donc que l’application de cette mesure soit reportée, en prenant le temps de la concertation avec les Nancéiens et surtout en veillant à leur proposer de réelles alternatives.

Groupe des Élus de Gauche 11 élu-e-s à votre écoute : Bertrand Masson (Président) – Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut – Nicole Creusot – Patrick Hatzig – Maud Hugot – Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein Dominique Olivier – Areski Sadi – Renée Zabé Ecrivez-nous : Hôtel de Ville - Place Stanislas CO n°1 - 54 035 Nancy Cedex Visitez notre site internet : www.nancyagauche.com Pour vous abonner à la newsletter mensuelle du groupe, inscrivez-vous en envoyant un mail à contact@nancyagauche.fr Permanence téléphonique, du lundi au vendredi : 03 83 85 31 51

Parallèle La presse s’est faite l’écho, ces derniers mois, de la fermeture, successivement, de plusieurs commerces du quartier Rives de Meurthe, brasserie, magasin de fleurs, bureau de tabac, et plus généralement de l’atonie d’un quartier sans identité. Ceux qui se souviennent de la naissance de ce projet d’urbanisme à la fin des années 80 ne peuvent avoir oublié l’ardent combat que nous avons mené pour que la chance insigne que représentaient cent cinquante hectares entre deux voies d’eau, la Meurthe et le canal, soit utilisée dans la richesse de ses potentialités au regard du paysage, de l’histoire des lieux, de leurs significations sociales et culturelles. Procédures illégales, sanctionnées par le Tribunal administratif, recours massif aux ZAC, afin de découper dans le droit ordinaire du POS un autre droit, contraire, prégnance visible des grands groupes immobiliers et de l’urbanisme financier, marche forcée de la construction ont inéluctablement produit l’échec que les Nancéiens s’accordent aujourd’hui à constater. Et encore nos actions, l’incessant plaidoyer que nous avons élevé, ont-ils permis d’empêcher de plus grands déboires : enfermement des bassins Sainte-Catherine et Saint-Georges par un front d’immeubles côté ville ancienne, monstrueux siège du Conseil Général surnommé « la pince à linge », destruction des pavillons subsistants des Abattoirs et disparition d’un stade sous le gigantisme des avenues. A la faveur d’un article du Monde des années 80, intitulé « Le quartier triste », l’un des plus grands géographes du 20ème siècle, Maurice Le Lannou, dénonçait dans « ces uniformités spécifiques le plus puissant facteur de décommunautarisation. » Notre

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civilisation, écrivait-il, « répudie cette mémoire qui faisait autrefois la vraie ville, l’unifiant et la diversifiant tout ensemble. Elle ne donne pas de prix aux signes et aux repères de l’environnement topographique ou monumental. Le citadin n’habite plus, il réside, trop heureux quand ce n’est point en résidence forcée. » Oui, c’est bien un quartier triste qu’on a bâti. Si nous venons de rappeler ce qui précède, alors que le lieu est désormais figé pour très longtemps dans ses caractéristiques, c’est que les erreurs de conception, dont nous avons à satiété averti, bien avant que la toute première pierre ne soit posée, sont en train de se reproduire pour le futur quartier, dit « Nancy Grand Cœur ». Même manque d’analyse multicritères du site, comme si l’on pouvait soigner un patient sans établir un diagnostic, même désintérêt pour les témoignages et les significations historiques et culturelles, même schéma simpliste que l’on plaque sur une réalité complexe et vivante (c’était le « biais » entre Meurthe et Canal). Tout ceci ne peut aboutir qu’à des contre-sens fonctionnels, qui affecteront l’irrigation du centre et des quartiers par les divers modes de déplacement, et à un non-sens urbanistique, dans l’acception première d’absence de sens. Les décideurs auront certes ajouté une nouvelle tranche de ville, mais elle sera anonyme, et ils n’auront ni atténué la blessure du quartier Saint-Sébastien, ni réduit la fracture ferroviaire. Les germes et les prémices de l’échec prévisible ne sont déjà que trop patents. Supprime-t-on, en construisant son emprise, un boulevard de dégagement, le boulevard Joffre, dont l’utilité n’est

plus à démontrer ? Réduit-on en poussière le haut lieu d’une mémoire tragique, la prison Charles III ? Détruit-on, tout juste après l’avoir découvert, l’important flanc du bastion Saint-Thiébaut, morceau des célèbres fortifications de Nancy ? Montre-t-on partout, sur les panneaux de chantier et dans les documents, comme s’ils devaient satisfaire l’œil et l’esprit, les plus banals standards architecturaux ? Au nom d’une « nouvelle gouvernance », une intéressante phase de concertation s’est déroulée depuis janvier, réunissant, avec la participation de l’Université, des acteurs variés dans sept ateliers thématiques. Si la moisson qui en est issue est utile, elle n’a cependant porté que sur les usages. Et pendant ce temps, le plan du futur quartier, gravé dans le marbre depuis qu’il a été voté par le Grand Nancy, n’a pas varié d’une virgule... Où est l’essentiel ? Où est ce sens profond, ce qui, comme le disait l’historien de l’art André Chastel, « dans le cadre de nos vies, révèle et symbolise la longue durée, l’ensemble des repères inscrits dans le sol et dans les paysages », « ce qui se cristallise dans l’esprit, et dans le cœur compose le fonds grave et poétique, dont a besoin sans le savoir, ou peut-être en le sachant, toute société ? » Non, décidément, ce n’est pas ainsi que l’on construit une ville et particulièrement une ville comme Nancy, qui a donné naguère, en ce domaine, de si hautes leçons.

Françoise Hervé Victoire pour Nancy



à suivre

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A gauche, le vainqueur du tournoi de 1911.

Sport Il y a 100 ans, le premier tournoi de tennis lorrain Juillet 1911. Loin du “coup d’Agadir” qui creuse l’irrémédiable fossé entre les futurs belligérants de 14-18, le plateau de Buthegnemont s’apprête à accueillir le premier tournoi de tennis de l’histoire lorraine. Fondé en 1909, le Lawn Tennis Club de Nancy revêt ses plus beaux atours. On arrose et balaye les terres battues. Massifs de fleurs et ombrelles égayent les allées verdoyantes. Dans le club house, de splendides vases Daum attendent de repartir dans les bras des vainqueurs. Le fameux cours couvert à l’armature Eiffel sera ouvert en cas d’intempéries. Prêt à servir,

pantalon haut, ceinture, chemise à manches longues, la photo du champion Crivelli fait la une du magazine national « Tennis » qui couvre l’événement. Pour René Lehmann, président du LTCN de 2011, impossible « de passer à côté d’un tel anniversaire ». Impossible de ne pas rappeler que cette institution du sport nancéien résiste à l’épreuve du temps. Coupures de presse, annales, photos tirées du musée de Roland Garros : le club est solidement installé dans la mémoire du tennis régional, et même national.

Livres Tout Nancy pour 10 € Un nouveau guide de Nancy, oui, mais fort bien illustré et surtout très attentif aux détails les plus « quotidiens » des promenades qu’il suggère : voilà ce qui distingue le nouvel opus des Editions Place Stanislas. L’information familiale ne lui fait pas peur (les marionnettes et l’aire de jeu de la Pépinière y figurent en bonne place), amateurs de patrimoine historique comme d’architecture contemporaine y trouveront leur compte et les environs de l’agglomération sont évoqués avec précision et bonheur. Dernier avantage et non des moindres : un prix particulièrement modique. • Guide de Nancy et sa région, Patrick Marx, Editions Place Stanislas, 10 €.

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Du 9 au 31 juillet, son tournoi annuel prendra donc une allure exceptionnelle, avec des dotations “hors catégorie” et une exposition retraçant les grandes heures de ce lieu absolument bucolique. Au détour d’une balade ensoleillée, le bruit des balles en fond sonore, les Nancéiens pourront s’arrêter devant les photos de Suzanne Lenglen, qui y joua en double en 1920, de Pierre Darmon, finaliste en 1966 et, bien entendu, du fameux tournoi de 1911. • LTCN, 23 rue Français.

L’abbé et ses abeilles Une histoire dont le héros est prêtre et... apiculteur passionné. C’est le pari original (et gagné) imaginé par Frédérique Volot pour son premier roman inspiré de la vie de l’abbé JeanBaptiste Voirnot, inventeur de la ruche « cubique », toujours en usage aujourd’hui. Le récit emmène le lecteur dans une petite communauté rurale de la fin du XIXe siècle, près de Pont-à-Mousson, et ménage de fréquentes échappées vers le Nancy de la IIIe République où partisans et adversaires de l’Eglise s’affrontent. Ambiance d’époque garantie. • Le rucher du père Voirnot, éditions Presses de la Cité, 19 €.


à suivre

Solidarité Opéra Passion avec le Japon

Evènement 10 raisons de ne pas manquer le Livre sur la Place ! Du 16 au 18 septembre, les plus grands seront là : Laure Adler, présidente de cette 33° édition, Bernard Pivot, Daniel Pennac, Enki Bilal, Françoise Chandernagor, Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeider... près de 500 auteurs au total. De Franz Olivier Giesbert à François Busnel, les débats seront animés par des pointures. Et les comédiens du Centre dramatique national de Nancy présents aux côtés des écrivains lors des lectures. Trois lectures spectacle à déguster : Daniel Pennac lit « Bartleby » de Melville à Poirel (samedi 17h30). Marie-Christine Barrault rend hommage à Jacqueline de Romilly à l’Opéra (samedi 19h) et Jean Rochefort lit « La disgrâce » du prix Nobel J.M. Coetzee à l’Opéra (dimanche 18h). Les Académiciens Goncourt, parrains fidèles de la manifestation, remettent à Nancy le Goncourt de la Biographie. Et, clin d’oeil, côtoient au fil des allées du chapiteau les « goncourables ». Le prix « Livre et droits de l’Homme », créé par André Rossinot en 2002 avec Simone Veil. Après Robert Badinter et Xavier Emmanuelli, Simone Veil revient le présider pour le 10e anniversaire.

Radio France sera au cœur du salon, avec l’enregistrement d’émissions de France Inter, France Culture, un forum des auteurs en continu et le studio de France Bleu Sud Lorraine. 12 illustrateurs lorrains investissent le site Alstom pour y construire une maison ! Baru dessine la cuisine, Rémi Malingrëy la salle à manger, Lefred Touron le garage... Les 100 ans de Gallimard se confondent avec l’histoire de la littérature : exposition au palais du gouvernement et débat à l’hôtel de ville avec Antoine Gallimard et les auteurs phares de la maison. Nouveau partenaire, Montblanc va demander aux écrivains d’écrire un hommage à l’écriture. Un jury de lecteurs désigné par tirage au sort choisira la plus belle dédicace... Des stylos à gagner ! Le Livre sur la Place joue les prolongations le 23 septembre avec Jean d’Ormesson qui vient à Nancy pour la sortie nationale de son dernier livre.

L’association Nancy Opéra Passion qui accompagne des jeunes chanteurs lyriques fête cette année ses 5 ans. A cette occasion, l’association a décidé de transformer le concert anniversaire initialement prévu en concert « solidarité-Japon ». Ainsi, le dimanche 4 septembre, une dizaine de jeunes chanteurs des masters classes précédentes interprèteront à l’Opéra National de Lorraine de célèbres œuvres en compagnie de deux invités d’honneur : le ténor et chef d’orchestre argentin José Cura ainsi que la soprano japonaise Hiromi Omura. A cette occasion, l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy sera dirigé par son tout nouveau directeur musical Tito Munoz. Au programme, des airs bien connus de Puccini, Verdi, Rossini, Gounod ou encore Saint Saens. L’association Nancy Opéra Passion reversera l’ensemble des bénéfices de ce concert à la Croix Rouge Japonaise. • Billetterie FNAC du 1er mai au 3 septembre et Opéra national de Lorraine à partir du 1er septembre. Plus d’informations sur www.nancyoperapassion.com

Pour en savoir plus : www.lelivresurlaplace.fr

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à suivre

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International

Nancy et ses réseaux européens

« L’engagement de Nancy dans la construction européenne ne date pas d’hier. Pour preuve : le prix de l’Europe reçu en 1969 conjointement avec notre ville jumelée de Karlsruhe », note Jean-Michel Berlemont, l’adjoint délégué aux relations internationales. A l’époque, les villes s’ouvraient timidement à l’étranger par le biais des jumelages. Aujourd’hui, s’ils restent un socle solide, on assiste à une montée en puissance des réseaux. Et Nancy, sous l’impulsion notamment d’André Rossinot, très impliqué dans le projet des « villes européennes durables » (voir page 21), se positionne de manière active dans cette vaste toile d’échanges multilatéraux (développement durable, culture, santé...). Partages de bonnes pratiques et d’idées neuves ou passerelles efficaces pour influencer les politiques européennes... Voyage dans les coulisses des relations diplomatiques de la Ville et du Grand Nancy.

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La santé, une priorité « La santé, ce n’est pas seulement une affaire de soins. C’est aussi une question de conditions de vie, de qualité de l’environnement », note Valérie Jurin, l’adjointe au maire qui assure la présidence du réseau français des Villes-Santé de l’OMS auquel appartient Nancy depuis plus de 20 ans. « à travers cet engagement, nous voulons mettre de la santé dans chacune de nos politiques. Récemment, lors d’un colloque européen à Liège, j’ai été particulièrement sensible à la manière dont les villes belges, aux côtés des associations, se préoccupent du quotidien des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ». Une source de réflexion à approfondir.

17 villes pour l’Art Nouveau Côté culture, Nancy participe depuis sa création en 1999 au réseau Art Nouveau Network. 17 villes en font partie avec un objectif : la mise en valeur et la défense de ce mouvement artistique qui a essaimé à travers toute l’Europe: Glasgow, Bruxelles, Helsinki, Riga... « Nous organisons des expositions itinérantes communes, des colloques, nous échangeons nos idées, explique Valérie Thomas, conservateur du musée de l’Ecole de Nancy. Glasgow par exemple a créé un programme interactif et ludique sur internet dont nous nous inspirons au niveau du service éducatif. »

Contre le racisme

Politiques communautaires Monter un dossier de jumelage, donner son avis sur les politiques communautaires, faire connaître un projet ou obtenir des subventions auprès de la commission européenne… Pas facile de s’y retrouver dans les dédales de l’administration européenne. C’est pour gagner en temps et en efficacité que Nancy adhère à l’AFCCRE, la section française du conseil des communes et régions d’Europe. « La façon dont la Ville organise le “Mai de l’Europe” est devenue aujourd’hui une référence dans toute l’Union grâce à la force de ce réseau », souligne Jean-Michel Berlemont.

Pour améliorer sa politique en matière de lutte contre toutes les formes de discriminations, Nancy a rejoint la Coalition européenne des villes contre le racisme en 2010. « Sur des sujets aussi sensibles, la Ville ne peut avoir seule les bonnes réponses », insiste Lucienne Redercher, l’adjointe en charge des Droits de l’Homme. Dans ce cadre, la Ville a créé le label “Ensemble, faisons équipe contre les discriminations !” à destination des associations sportives. Imaginée par Nancy, l’idée intéresse des villes comme Karlsruhe et Toulouse qui voudraient s’en inspirer.


à suivre

Le Grand Nancy et les Eurocités Grâce à cet immense réseau auquel participent 30 pays européens, techniciens et élus se rencontrent autour de thématiques telles que les affaires sociales ou la mobilité. Le Grand Nancy a intégré le forum environnement. « A l’occasion d’une assemblée générale, nous avons visité l’éco-quartier Hammarby à Stockholm, explique Cécile Kormann, responsable de la coopération internationale à la Communauté urbaine. Ces rencontres sont une excellente occasion de tirer les leçons d’un modèle intéressant mais d’éviter aussi les erreurs qui apparaissent avec le recul. Dans le cas d’Hammarby certains matériaux écologiques utilisés semblent mal supporter l’épreuve du temps et les logements présentent des traces d’infiltrations ».

Avec les précurseurs de la ville européenne durable A quoi ressemblera la future ville européenne durable ? A la demande de l’Union européenne, c’est le sujet sur lequel une sélection de villes et d’agglomérations (il y en a cinq en France) sont en train de plancher. Le Grand Nancy fait partie de ce club restreint. « C’est évidemment une reconnaissance du travail que nous avons déjà mené sur le terrain du développement durable, mais c’est également une vraie chance d’être associés à des expériences innovantes dans ce domaine », estime André Rossinot. Une fois testé et validé par ces précurseurs, le cadre de référence européen ainsi défini permettra à chaque ville du continent d’évaluer sa propre politique et d’améliorer ainsi sa stratégie.

Mes Europes et moi… Franco-allemand, Julien Gathelier a grandi à Francfort. Après deux ans passés à Sciences Po Nancy, il nous livre les bonheurs européens, petits ou grands, d’un étudiant de 20 ans. « Europe n’roll » : c’est le nom de l’émission à laquelle je participe chaque semaine depuis deux ans sur Radio Fajet (94.2 FM). Nous sommes 15 bénévoles, tous étudiants, qui avons l’ambition de présenter l’Europe autrement qu’à travers des textes de lois. Nous essayons par exemple d’avoir une programmation musicale des quatre coins de l’Union. L’Autre canal, la scène de musiques actuelles nancéienne, m’a permis de découvrir des artistes étrangers, britanniques notamment. C’est une salle qui a une véritable ouverture sur l’Europe mais qui donne aussi toute sa place aux artistes régionaux. J’apprécie ce lien.

J’ai un faible pour la cuisine italienne. Mes adresses ? La Piccola Mama sur la place des Vosges ou le traiteur italien du marché.

J’ai participé à un comité de sélection à l’IECA (Institut Européen de Cinéma et de l’Audiovisuel) pour le prochain Aye Aye film festival. C’est un excellent moyen de découvrir des films courts venus de toute l’Europe. J’ai notamment apprécié Viagem a Cabo Verde (Voyage au Cap Vert) du portugais José Miguel Ribeiro qui sera en compétition lors de la 17ème édition du festival du 3 au 10 septembre prochain. Pendant mes études à Nancy, j’ai travaillé sur le portrait de « la femme blonde » de Modigliani au musée des Beaux-Arts. Modigliani incarne cet esprit artistique européen. Le peintre italien s’est installé à Paris à l’époque où le mouvement avant-gardiste était à son apogée et réunissait des artistes venus de toute l’Europe.

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à suivre

Exposition

Le passionné d’Extrême-Orient

Dans la famille Cartier-Bresson, tout le monde connaît Henri, le photographe. Mais beaucoup moins, Charles, son grandoncle, qui vécut à Nancy. Passionné par l’Extrême-Orient, sa collection renferme des pièces rares et somptueuses à découvrir cet été au musée des Beaux-Arts. Les œuvres “dormaient” depuis plus de 70 ans dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Nancy. Estampes, laques, kimonos, sabres... Au total près de 1100 pièces d’art asiatique datant des 17e, 18e et 19e siècles. « Plusieurs chercheurs japonais sont venus chez nous étudier certains de ces objets. A vrai dire, ce sont eux qui nous ont fait redécouvrir la richesse de ce fonds », explique Benoît Martin, responsable des collections Arts décoratifs au musée des Beaux-Arts de Nancy. Un ensemble riche par la rareté de certaines pièces, telles que des petites boîtes en laque ou des nécessaires à pique-nique qui ont particulièrement intéressé les chercheurs japonais. Aux côtés de ces objets usuels, la collection renferme aussi une splendide armure de samouraï, ou d’innombrables “tsubas”, des petites plaques de métal magnifiquement décorées fixées entre la lame et le manche d’un sabre. Ou bien encore d’étonnants reposes-nuques en laque dont certains ont été perforés pour pouvoir diffuser de l’encens. Toutes ces œuvres, aussi diverses soient-elles, appartenaient à Charles Cartier-Bresson (1852-1921).

La mode du japonisme Cet héritier d’un empire industriel textile commence à constituer une collection dès 1889. A Nancy où il s’installe rue de la Ravinelle, il fréquente le milieu artistique très actif à cette époque et se rend régulièrement à Paris pour assister à des ventes publiques. « Charles Cartier-

Bresson appartient à cette génération d’érudits collectionneurs de la fin du 19e siècle qui se sont passionnés pour l’Extrême-Orient. À cette époque, il y eu un fort engouement pour l’art asiatique et principalement japonais, une mode que l’on a appelée le japonisme », poursuit Benoît Martin. Sa collection comptera 1.744 objets à sa mort. En 1936, respectant les dernières volontés de son mari, sa veuve en lègue près de 1.100 à la Ville de Nancy. Exposé juste après cette donation, le fonds ne sera plus par la suite montré au public. « Le conservateur et les hautes instances de l’époque ont estimé que la collection ne méritait pas, scientifiquement parlant, d’être exposée de manière permanente », raconte Benoît Martin. Un avis que ne partagent plus les spécialistes d’aujourd’hui tels que Tomo Imaï, historienne de l’art et commissaire scientifique de l’exposition, ou Geneviève Lacambre, conservateur honoraire du Louvre. Et parce qu’il était difficile d’aborder la famille Cartier-Bresson sans évoquer Henri, le petit-neveu de Charles, douze tirages originaux pris au Japon par le célèbre photographe seront présentés en écho à la collection de son aïeul. • « Un goût d’Extrême-Orient, la collection Charles Cartier-Bresson », au musée des Beaux-Arts, jusqu’au 29 août.

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Fermé à partir du 20 septembre

Afin de réaliser des travaux de mise aux normes de l’éclairage et de l’accessibilité des personnes handicapées, le musée des Beaux-Arts sera fermé à compter du 20 septembre jusqu’en juin 2012. A sa réouverture, le musée proposera un nouveau parcours muséographique enrichi d’une galerie consacrée à Jean Prouvé (1901-1984), originaire de Nancy. Ce constructeur de génie continue d’influencer les architectes et designers du monde entier.

Seniors :

dépannages à domicile Passé un certain âge, changer une ampoule ou monter sur un escabeau pour ôter des rideaux avant de les passer à la machine constituent des gestes périlleux qui nécessitent l’aide d’une tierce personne. Mais que faire quand on est seul et que sa famille vit loin ou, tout simplement, n’a pas le temps de se déplacer rapidement pour réaliser ces menus travaux ? C’est pour répondre à ce type de besoins que le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Nancy expérimente un nouveau service à destination des Nancéiens âgés de 70 ans et plus. « Le but du MédiActeur n’est surtout pas d’entrer en concurrence avec les services d’aides ménagères ou avec les artisans », prévient Valérie Rosso-Debord, adjointe déléguée aux personnes âgées et handicapées. « Il s’agit d’intervenir pour des petits bricolages courants, ceux du “bon père de famille”. C’est aussi une action qui vise à permettre aux personnes âgées de continuer à vivre chez elles dans les meilleures conditions possibles », souligne la vice-présidente déléguée du CCAS. C’est un agent employé par le Centre communal d’action sociale de la Ville qui se déplacera chez les bénéficiaires pour des interventions qui n’excèdent pas deux heures et seront facturées entre 1,30 et 16 euros la demi-heure (tarif variable en fonction des revenus). Pour l’instant, le service est testé auprès des 300 habitants des foyersrésidences de Nancy. S’il s’avère concluant, il sera généralisé dans toute la ville dès octobre. • Pour contacter le service « Allo MédiActeur » : 03 83 39 03 48.

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bons plans

SOS loisirs d’été : les adresses indispensables Besoin d’idées pour vos loisirs d’été ? A tout âge et à tout moment, il y a une solution. Voici les contacts utiles. Quant aux informations détaillées, vous les trouverez sur www.nancy.fr

Pour les enfants et les adolescents Huit centres de loisirs accueillent les enfants de 3 à 14 ans jusqu’au 23 août et deux sont ouverts jusqu’au 2 septembre. Renseignements : www.nancy.fr/activites-jeunesse Une centaine de stages sportifs sont organisés par la Ville pour les enfants à partir de 4 ans et les jeunes jusqu’à 18 ans. Il y en a pour tous les goûts. Inscriptions à l’hôtel de ville ou dans les mairies de quartier. Renseignements : www.nancy.fr/loisirs

Pour tous Nancy Tourisme propose des visites découverte dans l’agglomération. Nouveautés: les promenades en bus « Panorama du Grand Nancy », les visites de la maison Prouvé…. Renseignements : www.ot-nancy.fr/ Musiques actuelles : la Ville et l’Autre Canal mettent en avant des artistes lorrains juniors ou confirmés. Tous les vendredis de 20h30 à 22h à l’auditorium de la Pépinière. Musique du répertoire, danse et concert (salsa, rock, hip-hop) : une programmation éclectique et familiale pour petits et grands. Tous les dimanches de 16h à 19h à l’auditorium de la Pépinière (sauf le 17 juillet). Jazz et variété, tous les dimanches de 17h à 18h30 au kiosque du parc Sainte Marie.

Pour les seniors L’Office nancéien des personnes âgées invite les seniors à des moments conviviaux (jeux de société, loisirs créatifs) dans ses locaux, 105 rue Saint Georges. Renseignements : 03 83 32 05 40 (l’Onpa sera fermé du 13 au 20 août). www.onpa.net

En semaine, venez danser (rock, tango ou salsa...). Du lundi au jeudi, de 19h à 22h à l’auditorium de la Pépinière. Nancyphonies : un festival de musique classique (une trentaine de concerts gratuits et payants) du 15 juillet au 6 août. www.nancyphonies.net


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