.fr www.
Le magazine de la Ville de Nancy mars-avril 2011
Dossier : place Charles III, les premières étapes du chantier quartiers : défis et grands travaux à Haussonville
Parc Sainte Marie Les fleurs révolutionnaires de Victor Lemoine
sommaire
mars-avril 2011
ACTUALITÉ 4
QUARTIERS
En bref
11
EN SAVOIR PLUS SUR
12
Les orientations budgétaires de la Ville
13
6
14
DOSSIER 8
Place Charles III : les premières étapes
16
Rives de Meurthe : 32 nouveaux logements En bref Les fleurs révolutionnaires de Victor Lemoine Défis et grands travaux à Haussonville
À SUIVRE 18
En bref
20
L’opéra dès la maternelle La médiathèque se renouvelle sans cesse
21
23
Sho Bu Kaï : gagner n’est pas le plus important
TRIBUNES LIBRES
L’hommage à Philippe Seguin
Vie participative
« C’était un ami de Nancy, qu’il a toujours soutenue lorsqu’il était question d’enjeux régionaux », dit André Rossinot de Philippe Seguin. Aujourd’hui, Nancy rend hommage à ce grand serviteur de la République, disparu en janvier 2010. L’esplanade qui borde le siège de la Communauté urbaine, viaduc Kennedy, portera le nom de celui qui fut tour à tour député, vice-président du conseil régional, ministre, président de l’Assemblée Nationale et premier président de la Cour des Comptes. Mais qui, pour beaucoup de Lorrains, restera d’abord indissociablement lié à la ville d’Epinal, plus d’informations dont il fut maire.
La « vie participative » impliquant les élus et services de la Ville ainsi que leurs interlocuteurs (ateliers de vie de quartier, comités d’usagers des parcs, riverains concernés par des opérations d’aménagement...) s’est traduite en 2010 par plus de 140 rencontres ou moments d’échange, associant entre 3500 et 4000 participants au total. Soit environ 2 réunions par semaine avec 25 personnes en moyenne. Etablies pour la première fois, ces statistiques montrent que le dialogue citoyen en direct, en petit comité et sur le terrain, est une réalité vivante à Nancy.
Handicap : un autre regard Découvrir concrètement les différents handicaps au travers d’ateliers de « mise en situation ». Voilà ce qui sera proposé aux élèves de l’école élémentaire Saint Georges le 14 avril prochain. Ces actions de sensibilisation s’inscrivent dans le cadre de l’opération « Regards d’enfants » menée par la mission Handicap de la Ville. Depuis sa création en 2003, plus de mille enfants des écoles primaires nancéiennes ont participé à ces ateliers, note Lydie Mariani, l’élue déléguée.
Couverture : documents Société centrale d’horticulture de Nancy et autochromes issus de la collection de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy - Droits réservés.
Des enrichissements de contenu multimédia sont accessibles sur une version en ligne de Nancy Mag : www.nancy.fr/nancymag Les articles concernés sont repérés sur la version papier par les pictogrammes suivants :
plus d’informations
02
www.nancy.fr
plus de photos
vidéo en ligne
Directeur de publication : André Rossinot • Rédacteur en chef : Gérald Bonzé • Rédaction : Ségolène de Calan • Ont collaboré à ce numéro : Elise Frisoni, Marie Koenig, Cécile Mouton, Sabrina Tenace, Aurélie Vion • Photos : Serge Martinez, Christophe Cossin, Adeline Schumacker • Secrétariat : Christiane Materne, tél. 03 83 85 31 00 • Création graphique : Publicis Activ • Impression : Léonce Deprez • Tirage : 62000 exemplaires • Dépot légal n°141 • Imprimé sur du papier issu de forêts en gestion durable.
interview
Avec le début des travaux de la place Charles III, c’est un nouveau projet enthousiasmant qui démarre en plein cœur de Nancy. Il s’agit de redonner à l’une de nos plus anciennes places une cohérence et un agrément qui s’étaient dissipés au fil d’aménagements conçus à une époque où le développement durable n’était pas une préoccupation majeure. Ici, les investissements conjoints de la Communauté urbaine et de la Ville sont d’autant plus intéressants et utiles qu’ils vont à la fois améliorer l’un des principaux nœuds de transports en commun de l’agglomération et épauler un projet plus vaste encore, Nancy Grand Cœur. Une opération qui consiste à « recoudre » ensemble la ville de Charles III et le quartier moderne qui borde la voie ferrée, à mettre en valeur le cadre de vie dans ce secteur tout en créant de nouvelles capacités de développement, car nous devons bien sûr penser aux logements, aux emplois dont les Nancéiens ont besoin, pour aujourd’hui et pour demain. La place Charles III, si animée, si commerçante, revêt donc une importance certaine dans la stratégie de reconquête de la ville sur elle-même que je m’attache à conduire, et cela autant pour des raisons humaines que pour les seules « fonctions » urbanistiques du lieu.
Une place n’est en effet jamais un lieu anodin. On le voit avec la place Stanislas que nous avons réhabilitée et dont chacun à Nancy, maintenant, se sent au fond un peu propriétaire. On sait également que la rénovation de la place Thiers sera dans les années à venir un épisode essentiel dans l’embellissement des abords de la gare TGV où les Nancéiens, les passants, les voyageurs sont à la recherche d’endroits où l’on peut se retrouver, discuter, flâner, faire des courses... tout ce qu’offre une place lorsqu’elle est conviviale et attractive. En fait, travailler ainsi à une ville à dimension humaine, une ville durable, constitue, j’en ai la certitude, une forme d’antidote à cette « société de défiance » qui semble parfois prendre le dessus et affaiblir les solidarités auxquelles nous tenons. En tant qu’élus locaux, proches des citoyens, nous voulons au contraire, avec vous, opposer à cela le sens de l’ouverture, le goût du dialogue, de l’échange entre les générations et les cultures. C’est ce que symbolisent les places. Pour peu – et c’est un point crucial – que l’on s’y sente en sécurité. Mais sur cet aspect aussi j’ai bien l’intention de demeurer vigilant, en lien constant avec tous les intervenants responsables de la tranquillité des espaces publics.
André Rossinot
www.nancy.fr
03
actualité
mars-avril 2011
La Médiathèque
se met à l’e-reading
Les nouvelles tablettes électroniques ne pèsent que 200 grammes mais peuvent contenir jusqu’à 6 000 pages.
Elles ont le format d’un livre... mais peuvent en contenir vingt. « Elles », ce sont les 15 liseuses électroniques ou e-reader - mises à disposition des abonnés de la médiathèque depuis le début de l’année. Des tablettes
qui proposent d’ores et déjà à leurs emprunteurs un millier d’ouvrages récents numérisés. Pour André Markiewicz, directeur de l’établissement, on est très loin du gadget. « Conçue pour un usage exclusif, la lecture, cet outil se différencie des autres supports existants. Le système d’écran à encre projetée garantit un vrai confort visuel. Son autonomie et sa capacité de stockage en font par ailleurs un objet très pratique ». S’il ne croit pas à « la mort du livre papier » - l’édition numérique ne représente à ce jour qu’1% du marché global -, André Markiewicz voit dans l’introduction de ces liseuses le symbole d’une politique menée depuis 20 ans, axée sur la « sensibilisation du public à toutes les formes d’accès à la connaissance » (voir aussi p. 21).
Un projet médical commun pour les hôpitaux de Nancy et Metz En structurant leur coopération au sein de la Communauté hospitalière de territoire du Sillon Lorrain, le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville viennent de donner naissance à la plus importante entité du genre en France : elle regroupe près de 14 000 professionnels de santé et plus de 3 700 lits. C’est la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » qui, en offrant de nouvelles possibilités juridiques, a permis aux deux maires André Rossinot et Dominique Gros (par ailleurs présidents des conseils de surveillance de leurs établissements respectifs) de bâtir ce projet commun.
« Une décision puissante », a noté à ce propos André Rossinot car ses implications sont doubles. Pour les patients, c’est la perspective d’un niveau supplémentaire de services médicaux. Les premières collaborations concernent la chirurgie cardiaque, la neurologie et le centre interrégional des brûlés, et d’autres axes prioritaires suivront dans les mois à venir. Mais grâce à la mise en place de « cette colonne vertébrale des coopérations sanitaires dans la région », c’est aussi toute la Lorraine qui franchit une étape historique, effaçant un peu plus le « mur invisible » qui a longtemps séparé Nancy et Metz.
André Rossinot et Dominique Gros ainsi que les professionnels du milieu hospitalier lorrain étaient réunis le 31 janvier pour présenter la Communauté hospitalière de territoire du Sillon Lorrain.
04
www.nancy.fr
Travaux forestiers sur le Plateau
L’éclaircie réalisée ici le long de la rue Dominique Louis vise à favoriser la pousse harmonieuse des plus beaux arbres.
Dans le cadre des projets urbanistiques sur le plateau de Haye, une zone boisée dense, à proximité du parc Sainte-Catherine, a été travaillée en janvier et février. Elle a été transformée en taillis. L’objectif est de laisser en place une quarantaine d’arbres qui vont pouvoir alors croître plus librement : ils ont été sélectionnés pour leurs essences et leur fort potentiel de développement. Un autre taillis a été créé dans le jardin botanique forestier, rue Henri Brun. Là, il s’agit d’un secteur planté de saules. L’opération a permis de construire une cabane qui sert à la fois d’abri au promeneur et de point de rencontre. Un peu plus loin, ce sont des ifs qui ont été introduits pour pallier le dépérissement d’un carré de pins attaqués par des insectes ravageurs. Ailleurs, ce sont des empilements de rondins, plus de 200 stères de bois au total, qui délimitent et marquent les lisières. Enfin, le long de la rue Dominique Louis, une « éclaircie » a permis de redonner de la lumière à plusieurs beaux spécimens.
actualité actualité
Plesser pour mieux régénérer
Les programmes de régénération des espaces boisés menés par la direction des parcs et jardins sont parfois l’occasion de redécouvrir le savoir-faire La technique du plessage remise de nos ancêtres. Connaissezà l’honneur au vous par exemple l’art Parc Sainte Marie. du plessage ? Dans le cadre d’un éco-atelier au Parc Sainte Marie, une parcelle sera bientôt délimitée en présence des personnes intéressées par cette méthode qui consiste à tresser une haie naturelle. Elle sera ainsi protégée du piétinement et du tassement pendant plusieurs années et la régénération pourra se faire dans les meilleures conditions possibles.
Une clôture très efficace Le plessage est une forme d’entretien de la haie champêtre. On entaille les arbustes à la base pour les plier et les entrelacer sur des piquets. La haie devient ainsi une clôture très efficace. Dès l’époque romaine, Jules César, dans « La guerre des Gaules » explique qu’il était alors courant de « couper de jeunes arbres, de les courber, d’y placer transversalement de nombreuses branches, et d’entremêler le tout d’épines, afin qu’à l’instar d’un mur, ces haies leurs servissent de retranchements, à travers lesquels il n’était possible ni de pénétrer, ni même de rien voir ». Entre tradition et modernité, cette technique en plein renouveau apporte un réel intérêt écologique et esthétique. Si, à l’origine, les haies plessées empêchaient le bétail de franchir les limites d’un parc, elles trouvent aujourd’hui une nouvelle vocation dans nos paysages urbains et dans les jardins contemporains.
Le Cercle des Amazones :
mettre des mots sur les maux Un appartement accueillant, à la décoration chaleureuse, rue Saint-Dizier. Si rien ici n’évoque la maladie, ce lieu est pourtant le nouveau foyer du Cercle des Amazones, une association favorisant les rencontres et les échanges autour du cancer du sein. Créée en 2004 par quatre femmes alors touchées par la maladie, la structure propose accueil, soutien et conseils. « Notre volonté est de transmettre notre force à celles qui nous rejoignent, souligne la présidente de l’association, Catherine Chassard-Arnette. Grâce notamment à l’échange de témoignages, les femmes ont la possibilité de mieux appréhender leur parcours de soins, et peuvent mettre des mots sur leurs maux ». Inaugurée en février dernier, la « Maison du Cercle » est ouverte du lundi au vendredi, de 9h à 17h. Tous les jours, une large palette d’activités entièrement gratuites y est proposée. Au programme : relaxation, massage, cours d’esthétique, sorties théâtre..., mais également rencontres avec un psychologue ou avec un juriste afin de connaître ses droits. Ici tout est fait pour rendre l’épreuve moins difficile et rentrer ainsi en phase active de guérison. • Le Cercle des Amazones, 101 rue Saint-Dizier, 54000 Nancy, tél. 06 25 96 99 06 – 03 55 20 54 54.
Manger équilibré
avec « Cuisto rigolo » « Au petit déjeuner, par quel aliment peux-tu remplacer le lait ? Un croissant ? Un verre de jus de fruit ? Ou une portion de fromage ? » Assis en tailleur devant un tableau interactif, une douzaine d’enfants de l’école Alfred Mézières pianotent sur leur boîtier électronique pour choisir la bonne réponse. Avec « Cuisto rigolo », les élèves apprennent en s’amusant les bases d’un menu équilibré grâce à l’aide d’une diététicienne de Sodexo, l’entreprise qui est chargée par la Ville de confectionner les repas des 40 restaurants scolaires. Mis en place à la rentrée, cet atelier qui doit se déployer dans toutes les écoles primaires de Nancy, sensibilise de manière ludique et pédagogique les enfants à la nutrition. « Avec 3.200 repas servis chaque midi, nous sommes très attentifs à la qualité des aliments que nous proposons, nous privilégions les aliments de saison et les filières courtes en travaillant avec des producteurs locaux », souligne Sophie Mayeux, adjointe déléguée à l’enseignement. Et en la matière, priorité est donnée au développement durable. Par exemple, chaque année sont recyclés 4 442 kg de barquettes qui servent à transporter les aliments. C’est à la cuisine centrale municipale située rue Marcel-Brot que sont élaborées les recettes. Deux fois par an, une visite est proposée aux parents d’élèves qui peuvent ainsi constater dans quelles conditions sont fabriqués les repas des restaurants scolaires. Process certifiés, produits labellisés... Les élèves présentant des allergies alimentaires ne sont pas oubliés. Sur présentation d’un certificat d’un allergologue, les services savent s’adapter au cas par cas. Pour offrir des menus sains, équilibrés et bien sûr de bonne qualité gustative pour tous les enfants.
Autour d’un écran interactif, les enfants de l’école Alfred Mézières testent leurs connaissances sur l’alimentation.
www.nancy.fr
05
En savoir plus sur…
mars-avril 2011
LES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES DE LA VILLE Inutile de le dissimuler : effets de la crise obligent, c’est encore dans un contexte de rigueur que se prépare le budget de la Ville. Rythmé par de nombreux échanges entre majorité et opposition, le Débat d’orientation budgétaire, qui s’est déroulé mi-février en conseil municipal, a donné à cet égard d’intéressantes indications sur ce que va être la stratégie – autant financière qu’opérationnelle – de la commune en 2011. Avant que Michel Dufraisse, l’adjoint en charge des finances, n’aborde le volet chiffré du Débat, Claudine Guidat, la première adjointe, avait tenu à rappeler les lignes directrices d’une action municipale totalement inscrite dans les réalités de la société d’aujourd’hui : « un contexte économique et social difficile, qui impose une exigence d’équité vis-à-vis de tous les Nancéiens ; une rigueur financière qui implique des choix et des priorités autour de la notion de ville durable ; et une profonde aspiration à l’expression citoyenne que nous avons le devoir d’écouter ». Un ensemble d’obligations mais aussi de potentiels à valoriser qui incitent l’élue à proposer pour Nancy « un scénario local de développement durable à écrire à partir d’une convergence, d’une imbrication,
06
www.nancy.fr
des politiques publiques ». Ce qui se traduit dans les faits par la capacité, par exemple, « à ne pas dissocier la réflexion sur les déplacements de celle sur la qualité d’aménagement et d’animation des espaces publics, ou encore par l’intégration du paramètre « santé » dans toute nouvelle construction de logements ». Conçus précisément dans cet esprit depuis 2009/2010, les tableaux de bord destinés à suivre les actions de la Ville sur la durée du mandat « nous donnent des indications précieuses pour élaborer notre budget », a relevé Michel Dufraisse. Tour à tour, Claudine Guidat, Valérie Rosso-Debord, l’adjointe à la solidarité, et Laurent Hénart, l’adjoint à la culture, ont passé en revue les principaux projets prévus cette année dans les grands domaines d’intervention
de la commune. Soit, en fonctionnement et investissements cumulés, 26 M€ pour la partie logement et qualité du cadre de vie ; 41 M€ pour ce qui relève de l’accompagnement social, éducatif et des solidarités ; 39 M€ pour le développement culturel, économique et les animations ; et enfin 25 M€ pour le fonctionnement de la collectivité.
Les moyens et la volonté A l’échelon international, « nous sortons - peut-être - de deux crises, financière et économique, a poursuivi Michel Dufraisse. Des tensions très vives subsistent et peuvent s’aggraver sur les matières premières et les sources d’énergie. Les dotations que l’Etat verse aux collectivités locales stagnent (voir ci-
En savoir plus sur… Michel Dufraisse (à droite) et Frédéric Monneron, le directeur des finances : la Ville inscrit son action et oriente ses politiques publiques depuis plusieurs années autour des enjeux de la ville durable.
4 clés pour 2011 contre). Mais nous avons les moyens et la volonté de maintenir notre aide à ceux qui en ont besoin, aux associations qui entretiennent le lien social. Et de préserver l’investissement ». De la réalisation d’aménagements paysagers à Haussonville à l’amélioration des abords de la tour Lejeune à Beauregard, des travaux dans les écoles à la modernisation du Centre dramatique national ou du musée des Beaux-Arts, le programme 2011 ne manque en effet pas d’opérations qui vont concourir à la qualité du cadre de vie ou au rayonnement de Nancy. De quoi alimenter ce « mouvement » qu’André Rossinot avait dépeint dans son introduction, « ce mouvement créateur de mouvement » pour une ville qui, avec ses partenaires du Sillon Lorrain, est en train d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire régionale dans les domaines de l’université, des pôles hospitaliers (voir aussi p. 04) ou des coopérations culturelles.
1
2 L’ENDETTEMENT DE LA VILLE RESTERA STABLE EN 2011 Après les ajustements nécessités en 2009 par la participation de la Ville au plan de relance, il a été ramené à 111 M€ dès 2010.
3
il a été ramené à 111 M€ dès 2010. au plan de relance, en 2009 par la participation de la Ville Après les ajustements nécessités
MAIS LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT STABLE EN 2011 SERONT DE LA VILLE TRÈS RESTERA ENCADRÉES L’ENDETTEMENT
Progression très contenue de la masse salariale et des charges à caractère général, stabilité de l’enveloppe des subventions, renégociation des intérêts de la dette.
LES RECETTES DE FONCTIONNEMENT DIMINUENT LÉGÈREMENT
Les effets de la crise se font encore sentir et les concours financiers de l’Etat ne progressent plus, réduction des déficits publics oblige.
4
plus, réduction des déficits publics oblige. de l’Etat ne progressent encore sentir et les concours financiers Les effets de la crise se font
L’INVESTISSEMENT LÉGÈREMENT - ENVIRON 15 M€ DIMINUENT CETTE ANNÉE FONCTIONNEMENT LES CONTINUE RECETTES DE À REPRÉSENTER UNE PRIORITÉ
UNE PRIORITÉ À REPRÉSENTER CONTINUE ENCADRÉES CETTE ANNÉE SERONT TRÈS Plan - ENVIRON 15 M€ de relance DE FONCTIONNEMENT L’INVESTISSEMENT Maintien de MAIS LES DÉPENSES Désendettement renégociation des intérêts de la dette. de l’enveloppe des subventions, et des charges à caractère général, stabilité Progression très contenue de la masse salariale
« L’important, ce n’est pas l’encours mais la capacité à rembourser ! » Répondant aux interrogations de l’opposition, Michel Dufraisse a précisé que la Ville, avec une capacité de désendettement sur 9 ans, était très loin du « seuil de vigilance » fixé à 12 ans selon les normes financières en vigueur. Autre chiffre intéressant : plus de 97 % des emprunts de la commune sont très fortement sécurisés et mettent donc Nancy à l’abri des aléas des marchés.
Et la dette ?
de 1,9 Me
l’encours en 2011
115 110 105 100 95 90 CA 2007
CA 2008
CA 2009
CA 2010
CA 2011
www.nancy.fr
07
dossier
mars-avril 2011
Place Charles III : Tous ceux qui la fréquentent le savent bien : la « place du marché » (appelée Charles III dans sa partie haute, côté église, et Henri Mengin dans sa partie basse, côté marché central) a besoin d’une profonde refonte. Le site est stratégique, « à la charnière du secteur de la gare, du quartier Charles III et de l’axe Saint Jean/Saint Georges bientôt intégré dans la version révisée du secteur sauvegardé », explique Denis Grandjean, l’adjoint en charge de l’urbanisme. Mais son fonctionnement au quotidien n’est pas à la hauteur de son intérêt patrimonial ni de son dynamisme économique. Ecoutons ce qu’en dit Olivier Mergaux, l’adjoint délégué au commerce : « les trémies d’accès au parking entrent en conflit permanent
Le décrochage dans l’alignement des arbres contribuait à rendre la place peu « lisible ». Grâce au creusement ce printemps de nouvelles fosses de plantation, ceux situés au premier plan vont être remis dans l’axe.
Les nouveaux coffres destinés à accueillir les stocks des étalagistes et à leur servir de points de vente sont fabriqués par le Centre technique municipal.
> JUSQU’À LA MI-MAI Les objectifs. Restructurer l’espace. Préparer la nouvelle installation des étalagistes. Comment ? Le déplacement des arbres de « l’allée nord », le long du marché central, pour les aligner sur ceux de la place Charles III (photo ci-dessus) va donner une nouvelle cohérence visuelle à cet espace. Autre bénéfice de cette modification préconisée par Pierre-Yves Caillault, l’architecte en chef des Monuments Historiques : elle dégage l’espace nécessaire aux nouveaux « coffres » des étalagistes, intégrés aux façades nord et sud du marché couvert. La pose de leur alimentation électrique et de leurs socles va se dérouler durant cette première phase. Une mise en lumière du bâtiment du marché est également réalisée à cette occasion.
08
www.nancy.fr
Quand ? De fin février à la mi-mai. Pendant cette période, les étalagistes sont sur le mail Saint-Thiébaut. Et des interventions sur le réseau d’eau sont prévues rue des Ponts.
dossier
les premières étapes du chantier avec la circulation des piétons ; la placette Saint Sébastien est sous-utilisée et la configuration du marché des étalagistes, jusqu’à présent, figeait la situation en gênant la bonne répartition des flux piétons entre les différents pôles d’attraction de la place. Il est grand temps de remettre celle-ci en mouvement et de recréer les conditions d’une réelle synergie entre le marché central et les étalagistes ». Des objectifs dont la concrétisation passe par un chantier qui vient d’entrer en phase opérationnelle et trouvera sa conclusion fin 2012, au moment du grand événement « Renaissance ». Mais d’abord, le point sur ce qui va se passer d’ici l’été.
> ENTRE MAI ET JUILLET Les objectifs. Installer les étalagistes sur leurs nouveaux emplacements.
Comment ? Si tout se déroule normalement, l’ensemble des étalagistes prend possession de ses coffres le 1er juin, de part et d’autre du marché et le long de l’église Saint Sébastien. A ce moment, la place Charles III sera libre et l’entreprise chargée de réaliser les nouveaux accès au parking (directement du tunnel au niveau -1) pourra procéder à la mise en place du chantier, sans incidence sur le fonctionnement du site. A noter que le parking continuera à fonctionner pendant toute la durée des travaux, avec entrée par la rue des Ponts. Fixes, plus esthétiques que les « roulottes », les coffres éviteront les manipulations fastidieuses et bruyantes que celles-ci entraînaient matin et soir.
Quand ? De mi-mai à début juillet. Suite page 10
Qui fait quoi ? Côté technique, la Communauté urbaine va s’occuper des travaux de voirie sur les allées le long du marché central, de la transplantation des arbres ainsi que des espaces publics (dont le réaménagement de la place Charles III en 2012). A la Ville incombe la réalisation des coffres des étalagistes et de leurs éléments de pose ainsi que la création des nouveaux accès au parking. La suppression des trémies actuelles sera quant à elle du ressort du concessionnaire Vinci. L’aménagement du périmètre « place du marché », incluant les rues Raugraff et des Quatre Eglises, reviendra à 6,8 M€. Sur cette somme, la Ville financera 0,720 M d’euros au titre du percement des accès au parking, le reste étant apporté par la Communauté urbaine dans le cadre de la ligne 2 de transports en commun en site propre. La Ville prendra également en charge le coût des aménagements autour de l’église Saint Sébastien (dont la placette) et, indirectement, les futurs travaux prévus rues des Ponts et Saint-Thiébaut puisque l’argent sera prélevé sur l’enveloppe communautaire affectée aux opérations de voirie de Nancy.
www.nancy.fr
09
dossier
mars-avril 2011
> APRÈS LE 4 JUILLET Les objectifs. Réaliser les nouveaux accès du parking. Rénover les réseaux.
Comment ? Après la braderie (les 2 et 3 juillet), le tunnel Raugraff est fermé afin que le percement des nouveaux accès commence. Ce qui suppose bien évidemment la mise en place d’un plan de circulation différent dans une partie du centre-ville. La rue Raugraff est totalement fermée à la circulation. En amont, la rue des Carmes ne dessert
plus que le parking Dom Calmet (dans les deux sens). Pour compenser cette modification, le sens de circulation de l’axe rue des Ponts/rue de la Visitation est inversé entre la rue Cyfflé et la rue Henri Poincaré. Parallèlement, en préalable au réaménagement complet des rues Raugraff et des Quatre Eglises jusqu’à la rue de la Hache (prévu en 2012), plusieurs modernisations de réseaux
y sont effectuées : câbles électriques, création d’un réseau de gaz moyenne pression (au lieu de basse actuellement), canalisations d’eau.
Quand ? A partir du 4 juillet, jusqu’en novembre pour les différents travaux. Mais attention, le plan de circulation sera maintenu au-delà afin d’anticiper sur les chantiers prévus ultérieurement. A suivre... plus d’informations
Prendre le temps de la concertation La concertation autour du « projet Charles III » est aussi intense qu’elle le fut en son temps pour la rénovation de la place Stanislas. A cette nuance près que la vocation des lieux impose une prise en compte toute particulière des commerçants. « Les étalagistes ont été consultés un par un par Olivier Mergaux. Les Vitrines de Nancy sont nos partenaires pour le suivi des travaux, la co-élaboration des solutions de circulation... Et le « comité centreville », où siègent notamment les chambres consulaires, les Vitrines, le centre Saint-Sébastien,
10
www.nancy.fr
est régulièrement associé à la démarche », note Claudine Guidat, la première adjointe au maire qui est aussi l’élue chef de projet de l’opération. Au-delà de cet aspect, c’est toute une approche urbaine, fonctionnelle, patrimoniale, sociale qui est en jeu dans une intervention de cette envergure, en plein cœur de Nancy. Claudine Guidat, avec ses collègues en charge du dossier (dont Thierry Coulom, l’adjoint de territoire), veut donc prendre le temps de mettre en place une méthode participative qui permettra d’approfondir chaque enjeu. La première phase, celle
du diagnostic, s’est en particulier traduite par l’animation d’un « atelier citoyen » réunissant atelier de vie de quartier, conseil de jeunes, habitants... « Ensuite, lorsqu’un architecte aura été choisi pour la conception définitive du projet, nous aurons l’occasion de parler dans le détail de l’évolution de la place et de ses abords ». Dans l’intervalle, le « chantier technique », celui qui est en cours, va faire l’objet d’un suivi particulièrement rigoureux, réactif et « communiquant » afin de pénaliser le moins possible la vie des riverains, des promeneurs et des personnes amenées à se déplacer dans le secteur.
Claudine Guidat, première adjointe au maire, présente le projet aux riverains et aux commerçants (dont Jean-Pierre Lehmann, président des Vitrines de Nancy), lors d’une réunion publique en janvier à l’hôtel de ville. A ses côtés, de nombreux élus : Catherine Lebon (professions libérales et de services), Patrick Blanchot (espaces verts), Claude Grandemange (travaux sur voiries), Denis Grandjean (urbanisme et patrimoine), Thierry Coulom (Centreville), Oliver Husson (domaine public), Olivier Mergaux (commerce)...
Odile Kiffer (deuxième en partant de la gauche) anime bénévolement les cafés papote avec le soutien de l’ONPA.
Nouvelles invitations à papoter Nous vous en parlions dans le dernier numéro de Nancy Mag : les « cafés papote » réunissent un jeudi par mois des seniors pour un moment de convivialité. Sortez vos agendas : les prochains rendez-vous sont fixés ! les « cafés papote » auront lieu le 14 avril sur le thème de Pâques, le 19 mai autour de la préparation des vacances et le 16 juin sur l’été. Le groupe qui se retrouve à l’annexe de la mairie de quartier des Rives de Meurthe est ouvert à de nouveaux membres (pour y participer, il suffit d’être adhérent à l’ONPA, l’Office nancéien des personnes âgées). Tél. 03 83 32 05 40.
quartiers Rives de Meurthe
32 nouveaux logements rue La Flize
La proximité pour déjouer
l’arrêt cardiaque défibrillateur, ces sauveteurs agissent avant l’arrivée du SAMU ou des pompiers dont les délais d’intervention, distance oblige, sont en moyenne deux fois plus longs.
Un maillon supplémentaire Une simulation grandeur nature était organisée en janvier en présence de sauveteurs volontaires de proximité à la salle Marie Bour des Rives de Meurthe.
On les appelle les SVP, pour sauveteurs volontaires de proximité. Leur mission ? Multiplier les chances de survie des personnes victimes d’arrêt cardiaque. Depuis le début de l’année, ils sont désormais une trentaine à pouvoir intervenir dans trois quartiers de la Ville (Centre Ville-Charles III, Rives de Meurthe et Mon Désert-Jeanne d’Arc). Chaque semaine, ces bénévoles, formés aux gestes de premiers secours et à l’utilisation du défibrillateur, assurent une permanence. Grâce à un maillage très fin de leur quartier, ils sont en mesure d’intervenir dans les cinq minutes qui suivent un accident cardiorespiratoire après avoir été contactés par les secours professionnels. Equipés d’un
« Dans une situation d’arrêt cardiaque, chaque minute qui passe, c’est 10% de chance de survie en moins pour la victime », explique le professeur Etienne Alliot, cardiologue au CHU de Brabois et président de l’association Grand Nancy Défi’b. Ce programme novateur auquel participe la Ville aux côtés de 18 autres communes de l’agglomération vise à mettre en place un maillon supplémentaire dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque. « L’équipement et la formation des sauveteurs volontaires va se poursuivre et s’étendre peu à peu à tous les quartiers », souligne Jean-Marie Schléret, conseiller municipal délégué à la santé. Avec un tel dispositif, le taux de survie qui avoisine aujourd’hui les 3% pourrait atteindre 15 à 20% d’ici 2012.
• Pour devenir SVP : service municipal Nancy Ville Santé, 7 rue Léopold Lallement, 54000 Nancy. Tél. 03 83 39 03 38.
Une esquisse du futur programme immobilier rue La Flize.
Dans la droite ligne de la reconquête urbaine des Rives de Meurthe, le projet de la rue La Flize, qui a fait l’objet d’une concertation avec les riverains, entrera bientôt dans sa phase opérationnelle. Il s’agit d’aménager un triangle de 7000 m2 de friches situé à proximité de la Pépinière, entre les rues de Regniéville, La Flize et le canal de la Marne au Rhin. Ces friches disparaîtront bientôt pour laisser place à la construction de programmes immobiliers à vocation sociale portés par l’OPH (l’Office public de l’habitat) et le Nid. En tout, 32 logements constitués de maisons et de petits immeubles aux entrées individualisées, qui seront proposés à la location et à la vente, devraient voir le jour à l’horizon 2012. Les habitations seront ordonnées de part et d’autre d’une nouvelle rue qui fera la jonction entre les rues de Regniéville et La Flize ainsi que d’une voie qui reliera les berges à la rue La Flize. Mise à disposition par les VNF (Voies Navigables de France), cette bande permettra la création d’une vingtaine de places publiques de stationnement. Le chantier de l’opération du Nid débutera ce printemps suivi par celui de l’OPH programmé pour l’été.
www.nancy.fr
11
quartiers
mars-avril 2011
Plateau de Haye Le gymnase comme neuf Haut-du-Lièvre Un équipement rénové au service du « vivre ensemble ».
C’est dans un gymnase Buffon entièrement rénové que s’est tenu le match de championnat de basket des poussins de l’AS Haut-du-Lièvre/ Ludres, le 29 janvier dernier. L’occasion d’inaugurer les aménagements issus du programme de travaux menés dans le cadre du projet de rénovation urbaine du Plateau de Haye. Conduite sur deux étés (2009-2010) et en partie réalisée par un chantier d’insertion sociale, cette remise à neuf a abouti au remplacement des menuiseries extérieures, à la rénovation des deux auvents de l’entrée, à la restructuration des sanitaires, à la remise en état des
Centre Ville-Charles III dominical s’organise
De son côté, la Ville travaille activement sur le projet : « la création d’un marché découvert répond à certaines contraintes », explique toutefois Olivier Mergaux. Préparer le terrain, inventorier le nombre de commerçants intéressés par un étal, faire passer le dossier devant la commission ad hoc pour fixer tarifs et règlement, puis voter la création en conseil municipal... « Il y a nécessairement des étapes à respecter d’autant que nous voulons que cette démarche se fasse dans un esprit de concertation et d’écoute. Peut-être que ce marché pourrait intéresser des commerçants qui n’ont pas de place à celui du Haut du Lièvre ? » s’interroge par exemple l’élu. Le projet pourrait aussi faire tâche d’huile. En avril, la manifestation Campagn’Art des « Saveurs paysannes » investira dimanche 10 avril la place Charles III. A l’avenir, les étals du dimanche matin pourraient bien constituer un des piliers du dynamisme et de l’animation du centre-ville.
12
www.nancy.fr
vestiaires des arbitres et à la réfection de l’enrobé permettant d’accéder à l’équipement extérieur. Coût total de l’investissement pour la Ville ? 364 000 €. « Ainsi rénové, le gymnase Buffon va pouvoir répondre pleinement à sa vocation : être un outil au service des habitants du quartier et un lieu de convivialité », se réjouit Marie-Catherine Tallot, l’adjointe déléguée aux sports. La salle accueille, en journée, différentes écoles publiques élémentaires; son utilisateur principal demeurant l’AS Haut-du-Lièvre Nancy Basket Ball, qui dispose du lieu pour ses entraînements et ses animations.
Poincaré/Foch/ Anatole France/ Croix de Bourgogne
Le futur marché Faire son marché le dimanche matin en centre-ville : ce sera bientôt possible rue Saint Nicolas. « Au mieux à partir de juin, et au plus tard en septembre prochain », assure Olivier Mergaux, adjoint en charge du commerce. Réunie depuis novembre en association, une vingtaine de commerçants de la rue Saint Nicolas et des artères adjacentes porte ce projet avec motivation en lien avec la Ville. Les Vitrines de Saint Nicolas espèrent ainsi dynamiser et valoriser leur quartier. L’association a d’ores et déjà pris une mesure concrète : une heure de stationnement offert dans le parking Saint Nicolas tout proche pour les clients, dès 10 euros d’achat.
Buffon
Un nouveau président pour l’atelier de vie de quartier
Julien Rey, 30 ans, vient d’être élu président par le nouveau conseil d’administration de l’atelier. Son parcours : ergonome au sein de l’entreprise Saint Gobain-Pont à Mousson depuis 6 ans après avoir travaillé dans l’industrie automobile et ferroviaire pour l’amélioration des conditions de travail. Son engagement associatif : déjà membre du précédent atelier de vie de quartier. Ses priorités : être une force de proposition pour le quartier (requalification de la place de la Commanderie, problématique du stationnement et de la circulation rue de Villers, rue Christian Pfister...) ; organisation de nouvelles animations (concert pour la fête des mères...) ; aller à la rencontre des habitants du quartier. Julien Rey
quartiers Parc Sainte Marie
Les fleurs révolutionnaires
de Victor Lemoine
Hommage à Victor Lemoine, ici au Parc Sainte Marie.
Génial, Victor Lemoine l’aura été à plusieurs titres. Botaniste, horticulteur, homme d’affaires, il aura marqué ses contemporains du XIXe siècle. Ses liens étroits avec les artistes de l’Ecole de Nancy l’ont poussé à une créativité débridée. Ses lilas, bégonias ou pivoines, entre autres, ont révolutionné le monde de la botanique. Elles sont toujours présentes dans nos jardins. « La vie intense de l’illustre nancéien n’a pas empêché un relatif oubli après la fermeture des établissements Lemoine en 1966. Aujourd’hui, la commémoration du centenaire de sa mort est l’occasion d’une redécouverte, d’une plongée végétale dans un passé riche en émotions », explique Patrick Blanchot, délégué à la nature et aux paysages urbains. Victor Lemoine voit le jour à Delme (Moselle) le 26 février 1823. Une jeunesse qui lui fait sentir très tôt le rapport intime de l’homme avec la nature. Aux côtés de son grand-père, il jardine, observe, découvre. Le jeune Victor est doué. C’est donc assez naturellement qu’il envisage un métier de jardinier. C’est d’ailleurs une tradition familiale chez les Lemoine. La différence, c’est que Victor ne se contente pas d’acquérir des compétences. Il veut étudier chez les plus grands. Direction l’Alsace où il va connaître les rudiments de l’hybridation avant de partir en Belgique, chez Louis Van Houtte, célèbre botaniste et scientifique qui s’est lancé dans la production horticole. Le jeune Lemoine va capter chez cet homme le goût de l’invention et la technique de
Nancy célèbre cette année Victor Lemoine avec la commémoration du centenaire de sa mort. Cet horticulteur de talent était aussi un proche d’Emile Gallé. Ses connaissances et son intuition botanique l’ont conduit à la création de variétés mondialement connues. l’entrepreneur. C’est la grande époque de la bourgeoisie qui recherche la nouveauté, la plante rare, introuvable ailleurs. Victor apprend à croiser les variétés, il recherche avant tout la qualité ornementale et va s’en faire une spécialité. En 1849, il rassemble ses quelques économies et ouvre un modeste établissement à Nancy.
Horticulteur mondialement célèbre Il a tout juste 30 ans et va vivre une formidable épopée avec la naissance d’un mouvement Art Nouveau qui puise largement son inspiration dans la diversité végétale. L’émulation est telle que la ville va jouer un rôle prépondérant
en horticulture. Elle voit se croiser les plus grands spécialistes. Le nancéien François-Félix Crousse est l’un d’eux. Tous remarquent l’inventivité des Lemoine - Victor comptera plus tard sur l’appui de son fils Emile - pour repérer le caractère apparemment anodin d’un bégonia, d’un pélargonium, d’un glaïeul ou d’un lilas. Caractéristique qui après sélection, transformation, hybridation va produire une plante à l’esthétique unique. Cela ne manquera pas de séduire Emile Gallé, chef de file de l’Ecole de Nancy ainsi que les jury internationaux les plus prestigieux. Les établissements Lemoine deviendront célèbres dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis.
Cette année à Nancy, les occasions ne manqueront pas pour évoquer la vie et l’œuvre de Victor Lemoine. Le premier évènement est programmé à l’occasion de « La Nature en Fête » au parc Sainte-Marie, les 30 avril et 1er mai. Horticulteurs et pépiniéristes partageront leur passion pour le maître de l’hybridation. Un parcours découverte sera proposé aux visiteurs à travers les massifs du parc et ceux du jardin du musée de l’Ecole de Nancy. 2011 sera l’année Lemoine, une année botanique. Chaque année autour du 1er mai, les amoureux de la nature ont rendezvous au parc Sainte Marie pour un grand marché aux fleurs et de nombreuses animations.
www.nancy.fr
13
quartiers Haussonville/ Blandan/Donop
mars-avril 2011
Haussonville,
Les projets de rénovation urbaine ont cette incroyable faculté de changer en profondeur le visage des secteurs concernés. C’est le cas à Haussonville. Aujourd’hui à mi-parcours de sa mutation, les chantiers en cours et à venir transforment peu à peu le quartier et s’attachent à renforcer la cohésion sociale voulue par tous.
Un lifting pour les immeubles collectifs Débuté fin 2010, le programme de réhabilitation d’une dizaine d’immeubles collectifs (Coquelicots, Muguets, Jonquilles...) devrait durer 13 mois. Sécurisation accrue des entrées (notre photo), renforcement de l’éclairage, remise en peinture des halls et des cages d’escaliers... Cette cure de jouvence améliorera sensiblement le confort des locataires « qui ont été concertés à chaque étape du projet », souligne Patrick Descadilles, directeur général de l’Office public de l’habitat de Nancy. L’OPH lance en parallèle une stratégie pour favoriser les économies d’énergie. Une série de travaux devrait permettre une diminution d’au moins 30% des charges des locataires.
Nouveaux logements : place aux maisons individuelles
Côté logements neufs, l’OPH mène deux programmes : l’un rue de Roubaix, l’autre sur le terrain des Œillets aujourd’hui démoli. Le premier vise la construction de 5 pavillons de type F5 avec jardins privatifs et sera achevé début 2012. Le second consiste à reconstruire 15 maisons individuelles avec leur coin de verdure, ainsi que 6 logements au sein d’un petit bâtiment collectif avec terrasse. Les travaux débuteront cet été pour une durée de 16 mois. « Dans le même temps, la vente de pavillons plus anciens sera poursuivie afin de proposer à nos locataires un vrai projet d’accession à la propriété », tient à préciser Patrick Descadilles.
14
www.nancy.fr
Un commerce plus dynamique et plus convivial La construction d’une halle commerciale, qui abritera notamment le supermarché Lidl, à la place de l’immeuble rasé des Roses améliorera le cadre de vie du quartier et enrichira son offre commerçante. Après la démolition des locaux actuels du supermarché, l’aménagement de la place de la 9e DIC pourra démarrer. A la jointure de l’avenue Mangin et de la halle commerciale, elle formera un véritable espace public central.
Des associations mieux logées Garants essentiels du lien social, les associations du quartier font l’objet d’une attention toute particulière. La Ville a en effet souhaité réinvestir l’ancienne Maison de quartier Donzelot pour en faire un espace associatif. On y trouve désormais l’atelier d’expression inter-générations (l’ADEIG) et le club de protection de la nature de la MJC Beauregard qui enseigne l’écocitoyenneté aux jeunes. Enfin, les footballeurs de l’Olympique Haussonville disposent désormais de nouveaux locaux place de la 9e DIC.
quartiers
défis et grands travaux Valorisation de l’habitat, création de nouveaux pavillons, revitalisation du commerce de proximité, le tout dans un esprit « développement durable »... La Ville, fortement impliquée dans ces projets aux côtés du Grand Nancy et de l’Etat, est à l’écoute des attentes des habitants et acteurs du quartier. Coup de projecteur sur Haussonville en pleine transformation.
Eau, énergie... la chasse au « gaspi » est lancée 109 familles du quartier Haussonville se sont engagées dans le « Défi eau énergie » dont l’objectif est de réduire ses consommations. Une action qui permet d’alléger ses factures tout en étant bénéfique pour l’environnement. Distribution d’un « kit éco » En appliquant les conseils prodigués dans le cadre du « Défi eau énergie », Shirley Frey (à droite) a vu sa facture d’électricité baisser de 13 euros par mois.
Shirley a le sourire aux lèvres. Depuis qu’Anne Thierry, conseillère « eau et énergie », lui rend visite à son domicile, elle est parvenue à économiser l’équivalent de 13 euros par mois d’électricité. Simplement en adoptant des petits gestes pas compliqués : « J’éteins ma télévision plutôt que de la laisser en veille, je n’utilise plus ma bouilloire électrique... Treize euros par mois, ce n’est peut-être pas beaucoup, mais mis bout à bout à la fin de l’année, je vais pouvoir m’offrir un beau cadeau... ». Cette habitante du quartier d’Haussonville fait partie des 109 familles qui participent depuis la fin 2010 au « Défi eau énergie ». Cette action gratuite, mise en œuvre par l’association Réciprocité, consiste à accompagner des personnes volontaires dans le but de réaliser des économies sur leurs consommations de gaz, d’électricité et d’eau. « C’est une action qui se fait dans la durée, nous nous rendons au domicile de la personne une fois par mois et pendant huit mois minimum », explique Edith Borredon, chargée de mission à Réciprocité. « Car ce n’est pas en un rendez-vous que l’on change ses habitudes... ».
Lors de la première visite, Anne, Stéphanie et Laurent, les trois conseillers qui sillonnent le quartier avec leurs gilets rouges, font remplir à la famille un questionnaire détaillé qui leur permettra de faire un bilan de leurs consommations et de les comparer avec la moyenne nationale pour un foyer similaire. « Nous remettons aux familles un « kit éco » qui peut être, en fonction de leurs besoins, des ampoules à basse consommation, un boudin isolant à placer le long de la porte d’entrée ou encore des « mousseurs » de douche », indique Stéphanie. A chaque visite, le relevé des compteurs permet de constater si les petits gestes se répercutent sur la consommation et sur la facture à venir. « Au fur et à mesure du temps, par le diagnostic, par les nouvelles habitudes, les consommations d’énergie d’un foyer peuvent diminuer de 10 à 60% », se félicite Jean-François Husson, élu en charge du développement durable à la Ville et à la Communauté urbaine. « Ces familles seront demain les meilleurs ambassadeurs des efforts
que l’on a tous à produire ». Initiée par la Ville, l’action s’est mise en place grâce à un partenariat avec l’Office public de l’habitat de Nancy, la très grande majorité des bénéficiaires étant locataires du parc de l’OPH. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les conseillers ainsi qu’avec l’amicale des locataires qui nous remontent les éventuels problèmes rencontrés sur le terrain », souligne Christian Uhl, responsable de secteur de l’OPH. L’an dernier, des expérimentations du même type ont déjà été menées à Jarville et à Neuves-Maisons. Bilan : 35,95 tonnes équivalent vidéo en ligne CO2 économisées.
Marthe Ramassamy et son fils écoutent avec attention Stéphanie Hall, conseillère « eau et énergie » à l’association Réciprocité.
www.nancy.fr
15
tribunes libres
mars-avril 2011
Démocratie locale : besoin d’un nouveau souffle Après trois années passées à siéger au sein du Conseil municipal, il nous semble important de nous pencher sur les modalités d’exercice de la démocratie locale, afin de créer les conditions d’un débat de qualité, propre à intéresser tous les Nancéien-ne-s. A ce titre, n’oublions jamais qu’en mars 2008, moins d’un électeur sur deux s’est rendu aux urnes, résultat devant nous interroger sur la façon d’exercer nos fonctions respectives. Désireux d’aller en ce sens, nous avons toujours porté lors des réunions de notre assemblée, une parole construite cherchant à valoriser des propositions alternatives. Cette volonté est le résultat du travail que nous menons depuis désormais 3 ans en tant qu’élus d’opposition. Nous nous appuyons ainsi sur l’analyse que nous faisons des dossiers et projets présentés dans les deux assemblées, municipale et communautaire. La qualité de ce travail se trouverait renforcée par quelques aménagements du fonctionnement de nos assemblées. A commencer par les différentes commissions qui se réunissent avant chaque Conseil municipal. Ces organes gagneraient sans doute à trouver une nouvelle méthodologie de travail pour ne pas se réduire à de simples chambres de pré-enregistrement. La diffusion d’une information juste et complète est l’une des garanties du débat d’idées. Nous sommes également convaincus qu’il faudrait adapter le fonctionnement de notre assemblée aux exigences de notre époque. Cela pourrait se concrétiser par exemple, en assurant la diffusion en direct, ou a minima en différé, de nos débats sur le site internet de la ville, comme cela se fait dans d’autres collectivités - à Metz notamment - ou comme
cela se fera bientôt au Conseil régional de Lorraine. Le Conseil se devant d’être un vrai lieu d’échanges, de réels débats sur les projets à mener pour Nancy, sur l’avenir de notre ville et de son agglomération, nous gagnerions à utiliser ces nouveaux moyens de communication pour participer ainsi à la diffusion de ces réflexions dans toute la ville. Certes notre proposition ne résoudra pas tous les problèmes, mais elle permettra sans doute d’intéresser des publics éloignés de la chose publique. Pour participer à ce renouveau du débat démocratique local, il nous faut également de nous ouvrir sur la société civile. Ce travail de respiration et de rencontres nous le menons de notre côté. Nous cherchons ainsi constamment à enrichir notre grille d’analyse grâce des rencontres multiples et régulières avec les acteurs du monde associatif, acteurs du monde économique, et bien sûr avec les citoyens. L’expertise et le regard de ces acteurs devraient sans nul doute nous guider dans les missions qui sont les nôtres. Alors pourquoi ne pas consulter systématiquement les Ateliers de vie de quartier lors du démarrage d’un projet ? Les avis rendus par ces instances seraient joints aux délibérations du conseil municipal et nous aideraient en tant qu’élus à prendre nos décisions de façon éclairée. Autre proposition : créer un conseil consultatif des résidants étrangers. La mise en oeuvre de cette instance serait à n’en pas douter, une excellente manière de faire participer les quelque 6000 Nancéien-ne-s concernés par cette question. Citoyens à part entière, participant à la vie économique, associative
de notre commune, leur avis mérite sans nul doute d’être pris en compte dans la façon de mener les politiques publiques locales. Ces principes d’ouverture, de débat démocratique serein, ces valeurs héritées du siècle des Lumières et de la Révolution française, en tant qu’élus de la République, nous gagnerions à les faire vivre au quotidien dans nos mandats. Nous participerions ainsi à la revitalisation de la démocratie locale, échelon essentiel de notre système politique. C’est de cette façon que nous envisageons notre mandat et c’est surtout comme cela que nous encouragerons les Nancéien-ne-s à revenir vers les urnes et à s’engager encore plus activement dans la vie de notre cité.
Groupe des Élus de Gauche 11 élu-e-s à votre écoute : Bertrand Masson (Président) – Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut – Nicole Creusot – Patrick Hatzig – Maud Hugot – Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein – Dominique Olivier – Areski Sadi – Renée Zabé Ecrivez-nous : Hôtel de Ville - Place Stanislas CO n°1 - 54 035 Nancy Cedex Visitez notre site internet : www.nancyagauche.com Pour vous abonner à la newsletter mensuelle du groupe, inscrivez-vous en envoyant un mail à contact@nancyagauche.fr Permanence téléphonique, du lundi au vendredi : 03 83 85 31 51
Nancy Grand Cœur et prison Si c’est au premier chef du point de vue de la mémoire que la vieille prison, en son quadrilatère primitif, appelait d’être gardée, le plan d’urbanisme de l’opération Nancy Grand Cœur, qui l’a délibérément condamnée, sans autre forme de procès si l’on peut dire, est la seconde question d’importance posée. Evoquons quelques-uns de ses aspects. 1 - L’un des problèmes cruciaux de Nancy est de manquer d’un anneau de circulation central. L’urbanisation que le 19ème siècle a laissée se développer sans véritable schéma d’ensemble, a privé la ville du « Ring », dont l’époque allemande a magistralement doté Metz. Difficilement implanté en 1930, le boulevard Joffre joue partiellement ce rôle, depuis qu’ont été créés le boulevard de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie et le boulevard du Recteur Senn, qui le raccordent à la rue Albert Lebrun. Sa suppression, par construction de son emprise, et sa réduction à deux impasses seront une régression. La rue Jeanne d’Arc et le viaduc Kennedy, déjà fort engorgés, qui sont destinés à le remplacer dans sa fonction de dégagement, sont trop éloignés du centre historique pour permettre son irrigation piétonne. Si l’on considère que ce centre est le vrai atout de Nancy, les parkings doivent se situer, ni à l’intérieur, ni à trop grande distance, mais en ceinture immédiate et être dotés d’un accès fluide. Le schéma de Nancy Grand Coeur ne répond pas à cette exigence. De façon générale, Nancy vit sur un plan de circulation conçu dans les années 70 et peu retouché depuis. Les évolutions modernes tendant
16
à bannir l’automobile des centres anciens pour les dédier aux modes doux, auxquelles ont déjà souscrit nombre de villes, exigeront un jour ou l’autre un véritable aggiornamento, sans lequel Nancy restera une ville inconfortable, tant aux automobilistes qu’aux piétons et aux cyclistes. Le principe d’organisation que j’ai proposé en 1975 reste toujours valable. 2 - On fait aujourd’hui grand cas de la Ville de Charles III. Or y-a-t-il plus sûr moyen d’empêcher les Nancéiens de prendre conscience de son existence que de continuer de la couper par de la circulation de transit, comme c’est le cas actuellement rue des Tiercelins et rue Charles III, dont le rôle d’axe traversant va être considérablement accru? La principale raison en effet de la démolition de la prison est qu’elle avait le fâcheux défaut de se trouver dans son prolongement, empêchant d’établir une quasi ligne droite avec la rue de Mon-Désert. C’est là une vieille idée, nourrie dès l’aube du 20ème siècle et dont la forme la plus agressive, qui a connu çà et là un début de réalisation, était l’aménagement d’un boulevard à grande circulation entre Lobau et Joffre, soit par la rue des Tiercelins, soit par la rue des Sœurs Macarons, soit par les rues du Four-Drouot, dernière tentative arrêtée par les associations. 3 - Densification immobilière intensive que l’opération Nancy Grand Cœur, que les Nancéiens ont du mal à imaginer. Qu’on en juge : îlot entre le building Saint-Thiébaut et le palais des Congrès, îlot entre le collège et l’immeuble qui remplacera la caserne des pompiers, immeuble devant le
building Joffre, plusieurs constructions sur l’ancien parking, volumineux îlot s’interposant entre le lycée Cyfflé et le pont des Fusillés, sans compter les innombrables m2 en ceinture de la propriété des soeurs de Saint-Charles. 4 - A cette aune, le Quai vert ne peut avoir de vert que le nom, avis partagé par nombre d’urbanistes. Que n’a-t-on entendu le souhait de la commission de quartier Mon-Désert, et ma propre proposition, d’une végétalisation de grande ampleur, seule à même de résorber visuellement la déchirure ferroviaire, laquelle associée au traumatisme de la rénovation du quartier Saint-Sébastien, offre au voyageur qui arrive à Nancy une image-repoussoir de la ville. Mais il est encore temps. 5 - Le chapitre de l’architecture n’est pas plus enthousiasmant. Elle s’affiche dans les documents et sur les panneaux de chantier, place de la République. Mêmes poncifs inlassablement répétés, même absence de significations culturelles, même médiocrité, que tout le monde désormais --et la majorité municipale elle-même, plus ou moins officieusement-s’accorde à constater sur Stanislas-Meurthe. Pourquoi la ville ne serait-elle que le champ clos de l’immobilier et non l’expression, dans les formes, des valeurs qui fondent le vivre ensemble et la cité même? Oui, pourquoi ?
Françoise Hervé Victoire pour Nancy
à suivre
mars-avril 2011
Démocratie locale
Le Conseil des Jeunes, en avant pour un 8e mandat ! Qui a dit que les jeunes ne s’engageaient plus ? Une cinquantaine de volontaires, âgés de 15 à 18 ans, seront bientôt nommés pour conduire le 8e mandat du Conseil municipal des Jeunes. Installation prévue ? Le 16 avril. Pendant 2 ans, tous auront à cœur de s’impliquer dans cette mission et d’ouvrir la voie à de nouveaux projets ! C’est le constat qu’a fait Chantal Carraro, déléguée à la jeunesse. « Lors
du mandat précédent, les jeunes ont voulu parler du cancer au cours d’un événement festif ! (ndlr : 48h contre le cancer), se souvient-elle. Nous avons été surpris mais séduits par cette initiative. Le conseil est le vecteur d’une vision à la fois partagée et différente de la vie de la cité ». A chaque nouveau mandat, les projets foisonnent. « Notre mission est d’encadrer ce bouillonnement d’idées, souligne alors Marie-Pierre Vallon, animatrice du Conseil. Il faut bien expliquer ce qui est faisable ou pas, et comment rendre un projet viable : constats, études, budgets... Tout ceci est longuement débattu ». Le bilan du dernier mandat avait
Concert
Economie
La Ville soutient les métiers d’art Vice-président de l’association nationale « Villes et métiers d’art », Olivier Mergaux (qui compte l’artisanat parmi ses délégations d’adjoint au maire) met ses convictions en pratique au niveau local. Toute une série d’animations sont en effet programmées en 2011 « pour mettre en valeur les savoir-faire et présenter aux jeunes les réelles perspectives d’embauche qu’offrent ces métiers en Lorraine ou ailleurs en France ». Encouragés par le succès d’une manifestation de ce type place des Vosges en septembre dernier – elle sera d’ailleurs reconduite cette année -, l’élu et le service développement local de la Ville vont en effet s’attacher à promouvoir l’ensemble des métiers d’art lors des journées nationales qui leur sont dédiées (du 29 mars au 3 avril, place de la Carrière) ainsi que les potiers et verriers (les 16 et 17 avril, même emplacement). Le marché lancé sur le port de plaisance en 2010 sera réédité à trois reprises : « c’est un cadre agréable, cohérent avec le propos de la manifestation... et il y a une clientèle parmi les touristes fluviaux ». Un projet dans les cartons également, avec l’association des commerçants de la Ville Vieille : créer une journée de l’artisanat dans le quartier.
La 1ère édition du marché des métiers d’art en 2010 au port de plaisance avait réuni de nombreux artistes (ici une œuvre du plasticien Paulo Galvao de Almeida).
Le point commun de ces événements ? « L’objectif n’est pas la rentabilité immédiate, la vente à tout prix, mais d’abord de mettre en contact le public et des artisans d’art qui ont besoin de se faire mieux connaître, car leurs ateliers sont souvent situés dans des endroits éloignés ou peu pratiques d’accès ».
18
www.nancy.fr
pleinement satisfait Chantal Carraro : « les jeunes ont su fédérer autour d’eux de nombreuses associations pour mener à bien leurs projets : la Ligue contre le Cancer par exemple, ou encore la MJC Beauregard et l’association 3B, lors d’une action de sensibilisation au développement durable ». Au cours de ce mandat, les jeunes se sont aussi tournés vers l’Europe, en organisant un séminaire avec leurs homologues des villes jumelées à Nancy. Europe, santé, citoyenneté, développement durable sont autant de thèmes sur lesquels le nouveau Conseil se penchera sans doute à nouveau.
« Couleurs de l’Est » au musée des Beaux-Arts Toute création est avant tout un acte de communication. Comme l’illustre au musée, côté arts plastiques, l’exposition consacrée à Jacques et Catherine Putman, les compositeurs slaves du programme musical élaboré par l’association Emmanuel Héré – Stravinsky, Prokofiev, Chostakovitch, Khatchaturian, Bartók et Rimsky Korsakov – n’ont eu de cesse de rendre accessible au plus grand nombre leur musique. Ecrite, inspirée et même nourrie des folklores et traditions musicales orales de leurs terres d’origine, qui aspirent à la liberté. Noémie Lapierre, clarinette, Sophie BrissotDarmon, piano et transcriptions, Franck Natan, violon et composition pour « Vent d’Est », seront leurs interprètes, sur des rythmes de danses populaires le 6 avril à 18h30 à l’auditorium du musée des Beaux-Arts. Entrée : 15 euros, moins de 25 ans ou sans emploi : 5 euros. Réservations : amisbas54@orange.fr / courrier : A.E.H. – 1 rue Gustave Simon, Nancy.
à suivre Découverte
Des artistes algériens à la galerie Ovadia Véritable institution en Vieille Ville depuis sa création en 1990, la galerie Ovadia s’apprête à tirer sa révérence. Pour son ultime série d’expositions, sa propriétaire, Evelyne Ovadia, a décidé de mettre à l’honneur des figures de l’art algérien. Baptisées « Passerelles solaires », ces manifestations, qui prendront fin début juillet, réunissent des artistes vivant en France et en Algérie. « Il y a 10 ans, nous avions présenté une grande exposition sur des artistes algériens réfugiés en France, explique Evelyne Ovadia. Nous avions alors vécu des moments très forts. Ayant gardé contact, l’envie de les réinviter en compagnie d’autres artistes s’est imposée à nous ». Au programme, des plasticiens aussi renommés qu’Ali Silem ou Denis Martinez dont les œuvres seront également exposées du 2 au 20 avril au Domaine de l’Asnée à Villers-les-Nancy. A la lumière des événements qui secouent actuellement le Maghreb, ce rendez-vous trouve de surcroît une résonance particulière. • Galerie Ovadia, 14 Grande-Rue à Nancy, http://www.galerieovadia.com/
Littérature
Marie-Christine Barrault le 18 avril à l’Opéra Après Luc Ferry et Ingrid Betancourt, c’est la comédienne Marie-Christine Barrault qui sera l’invitée des Rencontres du Livre sur la Place que propose et anime Françoise Rossinot. Entretien avec une actrice lumineuse, généreuse, amoureuse des grands textes, qui, de la comédie aux drames, a été à l’affiche d’une centaine de films et pièces de théâtre. Son actualité littéraire : « ce long chemin pour arriver jusqu’à toi » (XO éditions). A 18h à l’Opéra national de Lorraine. Entrée gratuite dans la limite des places disponibles (inscriptions : lelivresurlaplace.fr et à l’hôtel de ville). A noter déjà, la dernière rencontre avant l’été, lundi 6 juin à 18h. Invitée : la romancière Tatiana de Rosnay.
Le catalogue DAUM a été présenté officiellement le 3 février au musée des Beaux-Arts en présence de Prosper Amouyal (à gauche), nouveau PDG de la cristallerie et de Jean Daum (à droite) descendant de la célèbre famille au côté de son épouse.
Collection
Le catalogue Daum nouvelle version est arrivé Riche de plus de 700 pièces, la collection Daum du musée des Beaux-Arts est une trace vivante de l’Ecole de Nancy autour de laquelle passionnés, spécialistes et amateurs, se retrouvent. Aussi, quand le catalogue Daum de 1999 fut épuisé, le public en réclama un autre, aussitôt, à cor et à cri… Mais attention, pas question ici d’une simple reprise. « Il s’agissait de réétudier l’histoire de certaines pièces, ce qui fut possible grâce aux archives conservées par la société Daum et des donations des Amis de la Cristallerie », explique Benoît Martin, l’un des auteurs, également responsable des collections Arts décoratifs au musée des Beaux-Arts. Si le catalogue n’a pas vocation à être exhaustif, il a le mérite de présenter de nouvelles pièces, dont certaines ne peuvent pas être exposées car elles sont trop fragiles ou en cours de restauration. L’ouvrage a été financé par la Ville de Nancy avec le soutien de BNP Paribas. Cerise sur le gâteau : un DVD glissé dans le catalogue permet d’admirer l’intégralité de la collection. Ce support multimédia a été créé en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy.
plus de photos
• 144 pages, 1 DVD, 25 euros, disponible au Musée des Beaux-Arts et dans les librairies, Fage Editions.
Elle sera l’invitée des Rencontres du Livre sur la Place de Françoise Rossinot.
www.nancy.fr
19
à suivre
mars-avril 2011
Initiation
L’opéra dès la maternelle L’opéra ? C’est pour les vieux, c’est incompréhensible et en plus... c’est cher ! Voilà quelques images d’Epinal contre lesquelles lutte le service pédagogique de l’Opéra National de Lorraine. Depuis 15 ans, il propose au public scolaire (de la maternelle au lycée) un parcours complet pour les enseignants et leurs élèves.
De la scène aux coulisses : visite guidée de l’Opéra en compagnie des élèves de CE2 de l’école Buthegnémont.
Catherine Wickleder est une habituée. Cette enseignante en classe de CP à l’école Charlemagne n’hésite pas cette année encore à relever le défi en accompagnant ses petits élèves à l’opéra pour assister à la représentation de Tomorrow in a year, une œuvre contemporaine peu facile d’accès. « Les enfants ont une immense curiosité. J’ai déjà emmené des CP assister à un opéra de 3 heures. Ils étaient passionnés ! », s’enthousiasme l’enseignante. C’est ce même enthousiasme qui anime Carmello Agnello, le directeur du service pédagogique de l’Opéra national de Lorraine. « Nous voulons former un public averti, disposant des clés pour accéder pleinement à cet art ». Dans un premier temps une séance est organisée afin de guider les enseignants. « Pour chaque œuvre de la saison, nous
20
www.nancy.fr
leur proposons deux mois avant la représentation, en lien avec le rectorat, une formation spécifique d’une durée de 3h ainsi qu’un dossier pédagogique ». Ainsi renseigné, l’enseignant peut présenter l’œuvre à ses élèves et la traduire en des termes adaptés.
Découverte en trois temps Chaque ouvrage de la saison donne lieu à un parcours pédagogique complet depuis la visite des lieux jusqu’à la représentation. En tout, trois étapes aident les enfants à entrer progressivement dans la compréhension de l’œuvre. Premier temps fort : la visite de l’opéra. Dans les coulisses, les enfants découvrent un univers insoupçonné : couturières aux doigts de fée, artistes qui répètent sans relâche, techniciens... « L’opéra, c’est avant tout des gens qui à force de travail réalisent l’exploit de monter une œuvre et de faire vibrer le public, explique
Carmello Agnello. C’est un véritable travail d’équipe qu’il est important de montrer aux enfants ». Puis les jeunes spectateurs assistent à une répétition avant de voir enfin l’intégralité de l’œuvre lors d’une représentation. En parallèle, les enseignants élaborent un parcours pédagogique pour leurs élèves. Ainsi Catherine Wickleder leur fait écouter en classe des morceaux de musique contemporaine et leur apprend à reconnaître les différents registres de voix. « J’essaye surtout d’en faire des spectateurs attentifs et critiques », précise l’enseignante. Le parcours complet ou à la carte remporte un franc succès : la saison dernière, près de 6500 élèves venus de toute la Lorraine ont eu la chance de le suivre. L’enthousiasme des enfants est souvent contagieux et constitue alors une formidable occasion de toucher aussi les parents.
à suivre
Interview
Une médiathèque qui se renouvelle sans cesse André Markiewicz, à la tête de la médiathèque de Nancy, a joué la carte de la diversification pour attirer le public vers la lecture.
Dans quel contexte la Médiathèque a-t-elle été créée ? André Markiewicz : En 1968, la Manufacture des Tabacs cesse son activité. Au début des années 80, André Rossinot, élu maire, et son équipe décident de transformer le site désaffecté en un pôle culturel. Parallèlement, à cette époque, beaucoup déplorent l’étroitesse du secteur « lecture publique » situé au sein de la bibliothèque municipale de la rue Stanislas quasi exclusivement consacrée à l’étude et à la recherche. C’est donc naturellement qu’une médiathèque entièrement dédiée à la lecture publique est intégrée au nouveau site.
En quoi consiste alors la proposition faite aux Nancéiens ? A.M. : Dès le départ, tout est mis en œuvre pour contribuer à l’accès égalitaire
Faciliter l’accès à la culture par une offre sans cesse renouvelée et diversifiée, c’est le cœur de l’action menée depuis 1991 par la Médiathèque de Nancy. André Markiewicz, son directeur, revient sur l’évolution d’une structure devenue un acteur culturel incontournable de la Ville. à la culture -et donc à la citoyennetépar une offre de supports hyper diversifiée. L’objectif est précis : fournir le maximum de ressources possibles en matière de connaissance et de loisirs. Avec l’idée force qu’un équipement moderne permet de répondre aux attentes du grand public, voire de les anticiper : la récente introduction de liseuses électroniques est encore une preuve de cet engagement constant. Ce projet original, associé à l’entrée libre et à l’ouverture le dimanche, a immédiatement assuré un succès de fréquentation jamais démenti.
Vous n’avez eu de cesse de diversifier et d’enrichir votre politique d’animation. Est-ce fondamental dans le développement d’une telle structure ?
Investissements judicieux à la Manu
Qui se souvient qu’avant l’ouverture de la médiathèque, la « bibal » de la rue Stanislas ne pouvait offrir que 48 petits mètres carrés au coin lecture des enfants ? Qui se souvient aussi qu’avant l’inauguration du « pôle de gestion », juste à côté, l’ICN devait se contenter de promotions d’une centaine d’étudiants dans ses étroits locaux de la rue de la Ravinelle ? Entre la fin des années 80 et le début des années 90, les vastes espaces de l’ancienne Manufacture des Tabacs, restructurée grâce à l’action conjointe de la Ville et de ce que l’on appelle alors le District urbain – devenu aujourd’hui le Grand Nancy -, ont constitué un vrai ballon d’oxygène pour différentes institutions locales qui étouffaient entre leurs murs. Parmi les bénéficiaires, citons également le conservatoire de musique ou le Centre dramatique national. Toute une série d’équipements qui, grâce aux investissements judicieux de l’époque, rayonnent plus que jamais au cœur de la vie nancéienne.
A.M. : Cela vient en complément de la mise en valeur de nos fonds propres. Quand nous organisons une exposition ou un concert, nous mettons en lumière la richesse d’autres ressources en espérant donner aux usagers envie de les découvrir. Nous servons alors de vecteur, de facilitateur de rencontre entre le public et l’offre culturelle. Par ailleurs, face à un mouvement national de baisse de la lecture, cette diversification a prévenu une probable érosion de la fréquentation.
Alors que la Médiathèque fête ses 20 ans, quels défis s’annoncent ? A.M. : En 2011, un changement du système informatique va s’opérer, permettant l’intégration de l’offre numérique. Un grand nombre de ressources internes vont ainsi devenir libres d’accès aux abonnés depuis leur domicile. Plus globalement, nous allons procéder à la mise en commun de nos ressources numériques avec un réseau de bibliothèques, depuis celles de l’agglomération jusqu’à la Bibliothèque Nationale de France en passant par les établissements de lecture publique du Sillon Lorrain... Autant d’évolutions technologiques qui vont nous servir à adapter au mieux notre offre notamment à destination des personnes en situation de handicap.
vidéo en ligne
www.nancy.fr
21
à suivre
22
mars-avril 2011
Séance d’aïkido au gymnase du Placieux.
à suivre
Arts martiaux
Sho Bu Kai : gagner n’est pas le plus important
Paul Friederich. Ainsi était baptisé, le 23 septembre 2006, le pôle sportif et socio-éducatif du Parc de Gentilly. Un hommage mérité à un homme qui, sa vie durant, a fait de sa passion du sport un outil d’éducation, de prévention et d’insertion à destination des jeunes. Fondé en 1960, le Sho Bu Kai, littéralement « Ecole d’Arts Martiaux », compte parmi ses plus grandes réussites. Alexandre Chazal, actuel président, veille chaque jour à en préserver l’esprit associatif qui l’anime depuis 50 ans. Lorsqu’il s’inscrit au Sho Bu Kai, Alexandre Chazal a 15 ans. « C’était le gros club de Nancy. Il jouissait d’une bonne réputation grâce à ses résultats en compétition. Mais je l’ai vite compris, gagner n’était pas le plus important ». Et pour cause. Quand l’officier de police et judoka de renom Paul Friederich crée le Sho Bu Kai en 1960, c’est dans la droite ligne de son engagement professionnel à destination des jeunes. Figure emblématique de Nancy, il donne un sens tout particulier à l’enseignement fourni, cultivant des valeurs de respect et d’éducation. Et lorsqu’en 2004, Alexandre Chazal devient à son tour président, il a conscience de cette responsabilité d’acteur social. « Certains de nos adhérents ont un besoin de socialisation : des personnes isolées, âgées... Notre mission est de faire en sorte qu’ils trouvent ce réconfort ». Mission héritée d’un « esprit associatif » dont le club se réclame, bien qu’il se révèle un peu plus difficile à conserver. « Les rapports humains, dans la société actuelle, se compliquent. Le bénévolat est en constante baisse et la professionnalisation des métiers implique de devenir concurrentiel ».
A chaque âge sa pratique Pour autant, pas question de se résigner. Les 30 « enseignants-éducateurs » s’appliquent à entretenir les valeurs qui
font du Sho Bu Kai bien plus qu’un cercle sportif... Comme la mixité. Géographique d’abord, le club se situant dans le quartier d’Haussonville, « véritable carrefour d’agglomération ». Sociale ensuite. « Les ouvriers côtoient les médecins, le port d’une tenue identique mettant tout le monde à égalité ». Mixité des générations enfin, tenant à la diversité des disciplines enseignées. « Notre rôle est d’orienter la personne vers celle qui lui convient le mieux selon ses aptitudes physiques, mais également son état d’esprit », souligne Alexandre Chazal. La pratique évoluant d’ailleurs avec l’âge. « On commence par des sports dynamiques, permettant de dépenser son énergie, pour aller vers des pratiques plus intérieures, moins compétitives, basées sur la réflexion ». Les enfants se dirigeront ainsi vers le judo, le karaté, le taekwondo quand les adultes préféreront évacuer leur stress à travers le tai chi, le yoga ou l’aïkido. Beaucoup des anciens du Sho Bu Kai ont créé leur propre école. Une suite logique pour un club qui a toujours revendiqué sa mission de « transmission et de formation ». Parallèlement, Alexandre Chazal continue à organiser, chaque été, des stages à destination des jeunes. Ces jeunes pour qui Paul Friederich lui-même n’avait jamais cessé d’œuvrer.
Sport
City Raid Andros : un rallye éducatif et citoyen Rétablir la communication entre jeunes de banlieues et institutions qui les entourent, telle était l’ambition de l’expolicier à l’origine du City Raid Andros. Aujourd’hui ouverte à tous les jeunes de 10 à 13 ans, cette course d’orientation sera organisée à Nancy le 4 mai prochain par l’OHS (Office d’Hygiène Sociale) en partenariat avec la Direction des Sports. « Le thème de l’édition 2011, « Sport et handicap », a pesé dans notre engagement en tant que structure organisatrice, souligne Vanessa Balthazard, chargée de développement auprès de l’OHS. Le sport étant un outil fondamental dans le travail mené auprès de nos usagers, notre participation était légitime ». Au-delà du thème, c’est le partage de valeurs communes qui s’est révélé déterminant. « Vectrice de mixité sociale, cette course d’orientation incite les enfants à découvrir des institutions clés dans une vie citoyenne ». Les 180 participants, issus de structures d’accueil et de loisirs, devront ainsi franchir 9 points d’émargement, choisis parmi des acteurs culturels, institutionnels et sportifs de Nancy. Ils courront par équipes de six et seront évalués sur des critères dépassant l’aspect purement sportif. « Esprit d’équipe, fair-play et respect à l’égard des personnes rencontrées, voilà autant d’éléments qui seront pris en compte dans le classement final, précise Vanessa Balthazard. A cet égard, il s’agit là d’une vraie démarche civique ». Pour gagner sa place en finale, le 15 juin au Stade Charléty, rien ne servira donc de courir... il faudra se montrer citoyen.
www.nancy.fr
23
bons plans
Stationnement « résidant » : la tranquillité pour 19 €/mois L’abonnement « résidant » s’affirme comme une solution pratique et peu onéreuse pour garer son véhicule à proximité de son domicile. Gros plan sur le dispositif.
A la périphérie immédiate du cœur de ville, le quartier Isabey est bien trop souvent congestionné par des voitures garées pendant plusieurs jours sur le même emplacement. Pour favoriser la rotation régulière des véhicules, et ainsi permettre aux habitants de trouver plus rapidement une place devant leur domicile tout en facilitant l’accès aux commerces et activités alentour, près de 300 places de stationnement deviennent payantes. Mais elles seront également accessibles aux riverains avec le système de l’abonnement « résidant », déjà pratiqué dans les secteurs Ville Vieille, Saint-Sébastien, Charles III, Place des Vosges et Croix de Bourgogne.
Pour en savoir plus Plus de 750 foyers profitent actuellement du stationnement « résidant ». • Pour en bénéficier, votre domicile principal doit être situé dans l’un des secteurs concernés. Une carte les identifiant est disponible sur le site de la Ville www.nancy.fr rubrique « Pratique ». • Le tarif privilégié mensuel (de date à date) est fixé à 19 €. Le 12ème mois est offert pour toute souscription à un an de stationnement. A noter que des formules à la journée ou à la semaine sont actuellement à l’étude. • Les pièces justificatives à fournir doivent être au même nom et à la même adresse : bail de location ou titre de propriété, justificatif de domicile (facture récente) et carte grise. • Une vignette précisant le secteur et le justificatif de paiement est à apposer sur le pare-brise de votre véhicule. • Toutes les places de votre secteur (hors axes rouges) vous sont accessibles, pour une durée maximale de 48h sur le même emplacement. Renseignements au 03 83 85 30 89 ou au guichet «stationnement» dans le grand hall de l’Hôtel de Ville (place Stanislas) ainsi que dans les mairies de quartier Mon Désert et Saint Pierre-René II.