Discours bertrand kern

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Discours de Claude Bartolone
 Remise de la légion d’honneur à Monsieur Bertrand Kern, Maire de Pantin et Conseiller général de la Sein-Saint-Denis Jeudi 5 décembre 2013

! Monsieur le Préfet, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Sénateur (Gilbert Roger), Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les Elus, Mesdames et Messieurs, Chers amis,

! Une fois n'est pas coutume, ce soir, je commencerai par une devinette...

! « Je suis de nature chaleureuse et accueillante. Outre Atlantique, on dit que j'ai du « Brooklyn » en moi… car j'ai pris pour banlieue la capitale de la France. On loue mon activité et mon attractivité. La solidarité et l'innovation sont inscrites dans mon patrimoine génétique. Néanmoins, je n'oublie pas mon passé... ce mélange d’utopie, de rouille et de brique, cette histoire de sueur et de rêves populaires. Certains diront que j'ai engagé ma mutation au détour du XXIe siècle... porté par de grands projets... Mais j'ai toujours voulu garder mon caractère populaire et ma grande ouverture d'esprit. Qui suis-je ? ».

! Vous me direz... « Claude, elle est facile ta devinette... tu nous parles de Pantin ».

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Je vous répondrais : « oui, mais pas seulement... » Car cette sensibilité, cette activité permanente, cette force de caractère... c'est aussi Bertrand KERN.

! Oui, Bertrand KERN, c'est ce militant de gauche, cet amoureux du progrès, ce Franccomtois qui a trouvé en Seine-Saint-Denis, une terre d'adoption... C'est cet homme qui, depuis plus de 25 ans, consacre sa vie à Pantin et à ses habitants.

! Chacun a « son » Bertrand KERN. Bertrand KERN, le maire, Bertrand KERN, le camarade, l'ami, l'intime, Bertrand KERN, le fils, le frère, Bertrand KERN, l'époux et le père.

! A mon tour, laissez-moi vous conter « mon » Bertrand KERN. ** * Mesdames, Messieurs,

! J'entends dire, ici ou là, que je serais... le parrain de la Seine-Saint-Denis. Ce soir, devant vous, j'ai décidé de passer aux aveux... Oui, j'ai des origines siciliennes... Oui, je connais mon caractère... doux et pondéré... Oui, je porte une bague... mon alliance ! Je le reconnais... je peux susciter une certaine créativité de l’esprit... Mais vous savez ce que disait Boris VIAN : « Quand on ne sait rien, on peut tout de même trouver des choses, avec de l’imagination ».

! Je vais, quand même, vous faire une confidence : si l'on veut faire de moi « un parrain », je 2! /!13


l'accepte au sens premier du terme… celui du Larousse où le parrain est défini comme « celui qui accompagne un enfant ou un adulte au baptême ». Dans notre religion républicaine, c’est par extension « celui qui prend soin de son prochain ». Et, d'une certaine manière, c'est une part de l'histoire qui nous réunit ce soir. Car, Bertrand KERN, C'est ce jeune homme que j'ai repéré il y a plus de 25 ans...

! C'est ce grand échalas, au look de « gendre idéal »... c'est ce Belfortain que j'ai accompagné dans tous ses combats politiques. ** * Oui, ce Belfortain... Car Bertrand fera ses premières gammes entre les Vosges et le Jura, dans « la cité du Lion »...

! Benjamin d'une fratrie de trois –

avec Béatrice et Bruno –, il grandira au 36 rue des

Perches... Avec son 1 mètre 86, ça ne s’invente pas ! Une maison où vit encore sa mère... Une maison excentrée du cœur de ville, où il étudiera à l'école Sainte-Marie. Une maison où il ne manquera pas de communiquer sa joie de vivre. Car, comme le dit si bien sa maman, « il se lève toujours avec le sourire » !

! Ce sourire, Bertrand l'a probablement reçu en héritage... Le vôtre, chère Louise... Vous, qui lui avez transmis cette chaleur humaine venue de l'autre rive de la Méditerranée.

! Une terre natale où vous ferez, à peine âgée de 18 ans,

une belle rencontre... avec un

dénommé Pierre KERN, pour lequel vous quitterez la caresse du soleil marocain pour les rigoureux hivers belfortains. 3! /!13


Car la famille KERN est installée, depuis de nombreuses années, en Franche-Comté. C'est une famille connue et reconnue... qui gérait, de père en fils, une usine de fabrication de grillages. Oui, ce père... ce chef d'entreprise... plutôt de droite, avec lequel Bertrand s'est livré à ses premières joutes oratoires. Ce père qui le laissait garder le magasin pendant les vacances d'été... et fermait les yeux lorsque la maison se transformait en auberge espagnole... « Ses parents sont partis ! C'est la fête chez le Bob », se réjouissaient alors ses amis. Ce père qui, où qu'il soit, doit être terriblement fier de son fils.

! ! ** *

! Enfant, quand sonnait la cloche des vacances, Bertrand quittait les bords de la Savoureuse pour ceux de la Durance... et rejoignait le pays de Marcelle, sa grand-mère paternelle... et le village de Claret, dans les Alpes-de-Hautes-Provence.

! Sur la route de Claret, il prenait place sur l’accoudoir à l'arrière de la voiture... et récitait l'ensemble des préfectures, des sous-préfectures et des chefs-lieux de cantons des départements traversés.

! A Claret, il organisait, chaque année, les « Jeux Olympiques d'été » dont ses cousins gardent encore un souvenir ému. Et pour cause : en bon animateur, Bertrand s'arrangeait toujours pour que chacun puisse remporter une épreuve.

! A Claret, il comprendra que « la politique » est inscrite dans ses gênes. Car les PAUCHON, nom de jeune fille de sa grand-mère, ont donné nombre de maires à ce petit village d'une centaine d'âmes. 4! /!13


De cette enfance heureuse, Bertrand en gardera ce caractère facile et cette bonne humeur que nous lui connaissons. Devenu jeune adulte, il quittera Belfort pour poursuivre ses études supérieures. Étudiant en droit à Besançon puis à Strasbourg, il rejoindra l'institut d'études politiques d'Aix-enProvence.

! Une fois diplômé, il sera poussé par son père pour faire carrière dans le milieu de la banque... une carrière de courte durée... Devenu cadre bancaire, il démissionnera 3 mois après ses débuts ! Néanmoins cette expérience lui permit de « monter sur Paris »... et fut probablement le déclencheur de sa carrière politique.

! Car, c'est à cette période, que nos chemins se sont croisés... ** * Cher Bertrand, Te souviens-tu de notre rencontre ? Une rencontre, que tu dates toi-même, d’une soirée à la Sorbonne… la très « sélecte » soirée du « Club des 101 ». Une rencontre qui te fit découvrir un département dont il m’arrive, à de très rares occasions, de parler...

La Seine-Saint-Denis... et sa tradition politique où l'opposition se fait entre

cousins !

! Très vite, j'ai repéré, en toi, ce battant. Cet incroyable compétiteur. Ce gagneur... qui joue sa vie comme un combat de boxe. Oui, pour moi, politiquement, tu es un boxeur... Certains rappelleront que tu as gagné tous tes combats par KO... D'autres diront que tu es passé, en quelques années, de la catégorie poids plume... à la 5! /!13


catégorie poids lourd ! Je parle, bien sûr, de politique !

! En bon coach, je devais te trouver un ring : ce sera Pantin.

! Tu poseras tes valises.... d'abord rue Charles AURAY, puis avenue Jean LOLIVE. 2 colocations... 2 rues... portant les noms de 2 anciens maires... Déjà, tu inscrivais tes pas dans cette longue histoire de la gauche pantinoise.

! Mais n'allons pas trop vite... Il a d'abord fallu t’entraîner... longuement, patiemment...

! ! Tu devais travailler ta garde... il faut toujours être prêt à l'esquive ou à la parade. Et, cette garde, tu la construiras en te faisant élire secrétaire de la section socialiste de Pantin.

! Ensuite, il fallait renforcer ton endurance... Nous connaissons trop l'importance des rounds d’observation. Il faut jauger… évaluer… distiller ses coups. Et progressivement, cela a porté ses fruits... Tu seras conseiller municipal, en 1989, puis Adjoint-au-Maire aux finances à partir de 1995. Pour parfaire ta formation, je te choisis comme suppléant pour les élections législatives de 1997... et ne cesse de t'inciter à « casser la distance » comme le disent les spécialistes. Tu dois te rapprocher de ton adversaire pour préparer l'offensive !

! Cette première offensive, elle viendra en 1998... Candidat aux cantonales, tu sors les muscles… Et tu l’emportes. Cette semaine-là verra d'ailleurs la convergence de tous tes combats : tu fais ton entrée au Conseil général, mais également au barreau de Paris et – Lionel JOSPIN me confiant la responsabilité du ministère de la ville – à l'Assemblée nationale !

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Mais, on le savait... moi nommé ministre, toi devenu député... le vrai combat, se jouerait en 2001.

! Alors tu ne t’économises pas... tu vas au contact... Dans les quartiers, à la sortie des écoles, sur les marchés… tu es partout ! Tu n'hésites pas à passer des heures, à discuter, à échanger, à convaincre... y compris quand tu fais tes courses. Car, tu le sais : pour faire de la politique, il faut certes maîtriser l'art budgétaire, comprendre le cadre juridique … mais il faut surtout aimer les gens ! Rien n'est possible si on n'aime pas les gens ! Et la Seine-Saint-Denis sait reconnaître ceux qui l'aiment et qui la servent... comme elle sait rejeter ceux qui s'aiment et qui s'en servent.

! Toujours présent, au coin du ring, je suis à tes côtés... allant jusqu'à convaincre le premier secrétaire du parti socialiste... un certain François HOLLANDE... mais surtout le premier ministre, Lionel JOSPIN, de la qualité de ta candidature et de tes chances de victoire !

! Je n'oublierai jamais ce retour d’un voyage officiel...

! Je me revois encore dans ce Falcon... assis, en face de Lionel JOSPIN qui, comme à son habitude, au retour d’un voyage, feuilletait les bonnes pages de l'Equipe.

! Quelques minutes après le décollage, j'entends le bruit si caractéristique des pages d'un journal que l'on froisse... Je lève les yeux et voit se dessiner ce visage concentré aux cheveux poivre et sel. Il me fixe avec ce regard « bleu acier » et cette mine sévère... Lui : « Claude, à Pantin, qu'est-ce qu'on fait ? » Moi : « On a un très bon candidat, on va gagner ! » Il se replonge dans son journal, puis le baisse à nouveau... Lui : « Tu es sûr ? » 7! /!13


Moi : « Oui » Mécaniquement, il reprend son journal... Le temps s'arrête... Lui : « Tu connais la règle, Claude. Si tu perds, tu quittes le gouvernement » Moi : « Oui, Lionel, je connais la règle… mais Bertrand KERN va gagner ».

! ! Je ne m'étais pas trompé. Au soir du premier tour, en véritable puncheur, tu dégaines un crochet du gauche ravageur... 272 voix d’avance, tu es en tête.

! Le deuxième tour est rocambolesque... et cette semaine du 11 au 18 mars 2001 inoubliable.

! Bien sûr, tu tendras le gant à tes adversaires… Les Pantinois se sont prononcés : le rassemblement à gauche devait se faire autour des socialistes et des écologistes. Cette proposition restera lettre morte.

! Le dernier round se jouera en quadrangulaire... Qu’importe !

! Une douce frénésie s'empare déjà de Pantin... Les militants débordent d'enthousiasme... Et je garde en mémoire ce grand meeting d'entre-deux-tours, auquel participait Marylise Lebranchu... Dans cette salle Jacques BREL chauffée à blanc, je comprenais que tu l’avais emporté...

Le résultat est là… c’est une victoire aux points ! Et, te voilà élu Maire de Pantin.

! Depuis, à chaque élection, tu remettras tes ceintures en jeu... et les victoires se succéderont.

! Tu seras réélu, au premier tour, au Conseil général en 2004 et, décocheras ton plus puissant uppercut contre l'extrême-droite, lors des cantonales de 2011... réalisant, au passage, le meilleur score de France dans un duel face au Front national. 8! /!13


! Les Pantinois ne s'y trompent pas... Ils mesurent le travail accompli au fil des années... et te renouvellent leur confiance dès le premier tour lors des municipales de 2008. Car tu le sais, les matchs ne se jouent pas que sur le ring politique. Ils se jouent aussi, et avant tout, sur les dossiers… C’est certainement là que tu es le meilleur.

! Avant les autres, tu as vu... tu as su... qu'il fallait transformer le paysage économique de cette ville en voie de désindustrialisation. Oui, il fallait réveiller la belle endormie !

! Alors, nous nous sommes mis au travail…et avons fait de Pantin un laboratoire. Un laboratoire construit sur un partenariat privilégié avec les écologistes… et j’en profite pour excuser Aline ARCHIMBAUD qui aurait tant voulu être présente au nom de cette histoire commune. Un laboratoire établi sur des relations de confiance, une vision commune du territoire et l'application au quotidien d'une social-écologie.

! Ce laboratoire fera tache d'huile sur notre département... Et force et de constater que l'alliance entre socialistes et écologistes, partie de Pantin en 2001, sera une réussite partout où nous l'appliquerons... Enfin... partout... Mais nous ne sommes pas là pour commenter l’actualité…

! Aujourd'hui, il suffit de traverser Pantin pour se rendre compte de cette réussite collective. Descendez des Pommiers, poursuivez avenue Jean Lolive... Remontez la rue Hoche et traversez le canal de l'Ourcq... Prenez l'avenue Édouard Vaillant et pénétrez aux QuatreChemins. Et surtout, n'oubliez pas de passer aux Courtillières... et gardez les yeux ouverts... Oui, regardez !

! Regardez comme Bertrand KERN et son équipe ont renouvelé leur ville et l’ont faite entrer de plain-pied dans le XXIème siècle… 9! /!13


Rénovation des équipements publics, Réaménagement des rues, Créations de parcs et jardins, Constructions de logements... Et pêle-mêle, je pourrais vous parler des Grands-Moulins, de la réhabilitation du Serpentin, du passage du tramway parisien en Seine-Saint-Denis, de l'installation du Technicentre SNCF « Est Européen » ou encore de l'enracinement de grandes enseignes comme Hermès et Chanel...

! En 12 ans, je ne sais pas s'il y a un type d'équipements que Bertrand KERN n'ait pas inauguré.

! Et, soyez en assurés, il a d'ores et déjà inscrit à son agenda quelques coupures de rubans pour les années à venir : la fin de la rénovation des Courtillières, la livraison de la ZAC du port ou encore l’éco-quartier.

! Car, Bertrand KERN, c'est un fin connaisseur de son territoire et de ses besoins. C'est aussi une démarche, fondée sur le respect mutuel, l'écoute et le dialogue. C'est, enfin, une leçon de grammaire urbaine... Il sait conjuguer le temps de la ville au temps de la vie.

! Cette « méthode KERN », il l'appliquera dans chacun des mandats qui lui ont été donnés d'exercer. A l'Assemblée nationale, de 1998 à 2002, où il participa, dans la majorité, à cette belle aventure de la gauche plurielle. Au Conseil général, où il prit, de 2004 à 2009, la présidence de l'Office public de l'habitat de la Seine-Saint-Denis et se passionna pour les questions de logement social. A la communauté d'agglomération « Est-Ensemble », dont il mena le projet à son terme et devint le premier Président. ! /!13 10


! ** * Mesdames, Messieurs, Le sport de haut niveau, comme la politique, est une pratique exigeante. Pour se ménager, Bertrand raccroche de temps en temps les gants.

! Il se consacre alors, principalement, à sa vie de famille. A Françoise, bien sûr, sa complice... son alter-ego depuis plus de 15 ans.

! Si mes informations sont exactes, votre histoire a débuté au cours d'une soirée à laquelle ni l'un ni l'autre ne devait participer !

! Au fil de la discussion, Bertrand apprend qu'elle prépare un doctorat en droit de la santé... L'heure tourne et au moment de se quitter, il décide de lui déclarer sa flamme : « Je te rappelle quand tu auras fini ta thèse » ! Je vous rassure... Peu de temps après ce jour de 1997, Bertrand et Françoise se sont revus et une belle histoire a commencé.

! Une belle histoire et un beau mariage, en 2000... entre Pantin et Claret. Une belle histoire et la naissance, en 2005, de Justine.

! Ah, Justine ! Il faut voir les yeux de son père lorsqu'il parle d'elle ! Il faut voir la force de persuasion dont elle sait user pour obtenir ce qu'elle veut de ce père admiratif !

! Oui, cher Bertrand, Ton épouse, ta fille... C'est ton oxygène. C'est ton équilibre. ! /!13 11


Avec les deux femmes de ta vie, tu t'évades, le plus souvent dans votre maison lotoise.

! Là-bas, tu décompresses... tu jardines, tu cuisines, tu joues au tennis... et tu lis, surtout des livres d'histoire, toi le passionné de la Révolution et de Bonaparte.

! Oui, c'est ton havre de paix... Un havre de paix, que même la 20ème et dernière place au classement du FC SochauxMontbéliard – ton club de football préféré –, ne peut venir perturber ! ** * Mesdames et Messieurs,

! Vous l'aurez compris, ce n’est pas seulement à l'élu que je m’adresse ce soir. Permettez-moi quelques mots plus personnels.

! Cher Bertrand,

! Je pourrais parler pendant des heures, sans m'arrêter, de notre histoire commune. Je pourrais parler de notre rencontre, de toutes ces années pendant lesquelles tu as travaillé avec moi. Je pourrais parler de ton incapacité légendaire à être ponctuel... Je pourrais parler des législatives de 1993 et notre surprise d'être toujours « vivants » dans cette débâcle. Je pourrais parler de ton permis de conduire que je t'ai tant encouragé à passer. Je pourrais parler de ta reprise d'études et de l'obtention de ton diplôme d'avocat. Je pourrais parler de nos engueulades... de nos désaccords – pourquoi ne pas le dire ? – même de nos périodes de douces fraîcheurs… et on sait quelques fois combien les entourages veulent être « plus royalistes que le roi » ! A tout cela, nous avons résisté ! ! /!13 12


Et, ce soir, je veux simplement parler de notre amitié. Je veux te dire la fierté que je ressens quand je vois tout le travail que tu accomplis à Pantin. Au moment d'achever mon propos, permets-moi d'associer à mes félicitations mon ami Manuel VALLS, ministre de l'intérieur, qui a accepté ma demande et t'a accordé cette distinction. Et, bien sûr, l'ensemble de tes proches qui, par leur présence nombreuse, témoignent de l'estime qu'ils te portent.

! Je veux que tu saches à quel point je suis heureux d'être, encore, à tes côtés aujourd'hui pour te remettre la plus haute décoration de la République.

! ** * Cher Bertrand KERN, Au nom du Président de la République, Et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, Nous vous faisons Chevalier de la Légion d'Honneur.

! /!13 13


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