Discours Clôture colloque de l'amicale du camp de concentration de Dachau Vendredi 4 avril 2014 Salle Lamartine, Assemblée nationale Mesdames et Messieurs les parlementaires, chers collègues, Monsieur l’Ambassadeur, Monsieur le Président de l’Amicale de Dachau, Madame la Directrice du Mémorial de Dachau ; Mesdames, Messieurs, L’Assemblée nationale est le lieu de discussion et de vote de la loi. C’est aussi un lieu vivant de débat, de science et de connaissance. Je suis très heureux que des journées comme celles-ci aient lieu dans nos murs. Si la politique est l’Histoire en train de se faire, alors l’Histoire est ici chez elle. L’Histoire, qu’elle soit glorieuse ou misérable, qu’elle soit douloureuse ou victorieuse. La réalité et les enjeux historiques de l’expérience concentrationnaire nazie ne feront, je pense, jamais l’objet d’un regard froid. Faut-il le déplorer ? Certains le feront. Les historiens, et il en est dans cette salle de prestigieux, s’efforcent depuis Thucydide de regarder, d’étudier un phénomène historique avec l’œil, non seulement de l’impartialité, mais surtout de la rigueur des faits. L’historien aime à canaliser les passions historiques, à maîtriser les émotions que l’événement déclenche. Est-ce possible face à la Seconde guerre mondiale ? Est-ce possible face aux camps de concentration ? Est-ce possible face au camp de Dachau ? Non seulement je ne le crois pas, mais, à la réflexion, je ne le souhaite pas. Et si la vérité d’un évènement n’était pas aussi dans le fait qu’on ne puisse jamais, jamais l’accepter ? Page 1 sur 5