À SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE
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31/05/2013
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Les petites villes .mettent la pression sur l'Etat Hervé Chérubini en cnnvient, pas sûr que Jean Reno et Mathilde Seigner qui étaient en tourna- . ge hier matin à Saint-Rémy-de-Provence aient eu envie de répondre à l'invïtation du maire PS pour l'après-midi. À l'Alpilium, salle de congrès tout juste inaugurée en marge du centre-ville, il s'agissait de plancher sur "les fractures territoria-
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Sapin doit changer de ton avec les collectivités locales Il
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Comprenez-vous l'opposition des élus locaux à la métropole du gouvernement? 1 l'organisation des territoires a pour moteurs
les". Le contexte, pourtant, ne
"Nous avons besoin d'une autonomie fiscale renforcée." prête pas aux bâillements. Coïncidence du calendrier, Saint-Rémy accueillait les Assises des petites villes de France (APVF) - entre 3000 et 20000 habitaots - en même temps que le Sénat débutait ses travaux publics sur la loi de décentralisation. Pendant que · les "petits maires" de l'Hexagone faisaient notamment remarquer à Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale venu ouvrir les débats, que "les maires doivent pouvoir utiliser comme ils l'entendent les intercommunalités ", leurs représentants des Bouches-du-Rhône campaient
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BARTOLONE préSident de l'Assemh!ff
350 maires participent à ces assises. la ministre Cécile Duflot !PiiOTOS ÊDOUAROCOULOT les clôturera aujourd'hui à Saint-Rémy. devant le Sénat contre le projet de métropole Aix-Marseille proposé par l'État. "Une métropole ne se décr,ète pas, elle ne peut qu'être le fruit d 'un consensus", rappelle HeIVé Chérubini. . En écho, Jean-Pierre Balligand, député-maire PS d' une commune de Picardie et président délégué de l'APVF, soit 1180communes en France. demande la création de "conférences de maires, sortes de Sénat in- . tercommunaux, pour repartir du terrain. Il ne s'agirait pas non plus" pâursuit-il,· que la réduction des dotations de l'État en
2014 devienne la règle. Nous
avons besoin d'urie autonomiefiscale renforcée et d 'un pacte de confiance avec l'État. " Message reçu par le président d'une Assemblée qui examinera le projet de loi de décentralisation dès juillet. Et est prêt à assouplir les règles financières pour les collectivités locales. "Pensez-vous que Saint-Rémy se porterait moins bien si Marseille se portait mieux?", interroge-t-il cependant. Une manière de dire que la bataille sera âpre toute l'année sur la métropole. François TONNEAU
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la solidarité et les réponses sociales. la proposition de Marylise lebranchu sur la métropole est importante parce Que .des rendez-vous ont été manqués. C'est à l' État de servir de starter, les traditions locales ne pouvant toujours conduire à l'immobilisme. Cela n'empêche pas d'entendre les élus locaux. l ' Assemblée nationale devra être attentive aux colJséquences de cette loi. Au moment où l' État demande de faire des efforts aux collectivités locales, à elle de servir de lien. L'État qui, par la voix de Michel Sapin, le ministre du Travail, n'a pas été·tendre avec les collectivités locales••• Ses propos ont froissé beaucoup d'élus, moi le premier. Je ne voudrais pas que le ministre du Travail fasse passer les insuffisances de ses services sur le dos des collectivités locales. Sinon, ça n' ira pas. Il faut changer de ton, çar une telle attitude peut conduire au divorce.
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Avez-vous été fro issé de la même manièr~ par l'Europe qui demande à la France d'accélérer sur la réforme des retraites? S'il Y a des mauvais serviteurs de l' idée européenne, on les a vus, ils sont à la Commission européenne. En aucun cas cette bande de bu· reaucrates nommés par des gouvernements libéraux n' a à dire à la France ce qu'elle doit faire. Cette négation du suffrage universel est inacceptable. S'ils veulent renforcer les populismes et le rejet de b l' Europe, ils ont bien gagné leur indemnité. Recueilli par F.l.......
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