Clé d'Ivoire

Page 1



À l'intérieur: 1 2

LETTRE DE L'ÉDITEUR REVUE PARIS FASHION WEEK

6

INTERVIEW Marta Hurtado de Mendoza Directrice de Glamour Digital et sous-directrice de Glamour España

8

15

BEAUTÉ 3 looks pour être à la pointe des tendances

FEMINAFEMINAE Barcelona

18

080 Fashion

24

L'ICÔNE

26

INTERVIEW Claudia Camprubí Diplômée en journalisme et en communication des entreprises


30

TENDANCES

36

LBD

Petite Robe Noire

37

IN MEMORIAM

38

INTERVIEW

41

Karl Lagerfeld

Sofía Cabrera Diplomée en creation de mode

LA MODE ÉTHIQUE


LETTRE DE L'ÉDITEUR Plus qu'un travail de recherche, créer un magazine de mode, pour moi, est un projet de vie. C'est pour cela que mon travail de recherche s'intitule Clé d'Ivoire. Cette clé représente la porte qui ouvre mes rêves et comme j’ai dit auparavant, pour moi, être éditeur en chef d'un magazine de mode est mon plus grand rêve. C'est ma motivation, je le fais pour le plaisir. Parce que je ne lis pas les magazines Vogue, mais je les étudie. J'analyse chaque page et j'essaie d'observer chaque détail, voir au-delà, je vais toujours plus loin. J'essaie de voir ce que le créateur de chaque page veut vraiment montrer.

Mes objectifs? Voir que je suis capable de faire ce que Je me propose même s'il y a des complications. Parce que, comme disait notre icône Coco Chanel, "l’acte le plus COURAGEUX c’est encore de PENSER PAR SOIMÊME à voix haute". C'est pourquoi je le fais, pour moi. Parce que je m'aime et que je sais ce que je veux et ce que je suis capable de faire. Et je le dédie à moi et à toutes les femmes du monde. Pour elles, pour celles qui n'ont pas pu s'exprimer, pour celles qu’aujourd'hui ne le peuvent pas faire, et pour celles qui au futur je suis sûre que pourront s'exprimer.

18

24

26

Je n'aime pas ça, j'adore. Et c'est ce que je veux faire. Et j'espère pouvoir travailler sur ce que j'aime en avant une certaine autorité et pouvoir publier la réalité. Parce que le journalisme d'aujourd'hui a évolué, comme nous le dit Claudia Camprubí, une interviewée, le journalisme d'aujourd'hui n'est pas la même. Nous sommes à l'ère de Fast-Fashion, dans un monde plus que globalisé, où l'objectif est de produire, et nous devons soutenir ces marques avec des valeurs éthiques renaissantes telles que Laagam et soutenir les concepteurs de notre pays: Oscar Léon, Antonio Miro… CLÀUDIA MULERO Éditeur en Chef muleroclaudia22@gmail.com @mulero_claudia

CLÉ D’IVOIRE | 1


REVUE PARIS FASHION WEEK Tout ce qui se passe dans le monde se reflète dans le domaine de la mode. Paris c’est la ville la plus importante en termes de mode car c’est là où la projection et les ventes de mode fonctionnent le mieux. Normalement c’est à Paris où la plupart des gens vont pour faire ses affaires puisque c’est le lieu optime pour montrer les designs car on y trouve ici la meilleure audience. Ainsi, de plus en plus de gens se sentent obligés de vendre leur collection à Paris. Bref, c’est la ville qui attire plus l’attention de tous les amants de la mode.

Comme des Garçons

D’abord le top show de cette saison a été « Le rassemblement des ombres » de Comme des garçons. Rei Kawakubo nous a montré toute la lourdeur d’un monde foiré par les actions des humains. Certes, un monde de plus en plus conflictuel avec un climat bouleversé. Elle a utilisée des tissus industriels comme le cuir et a repoussée les limites avec le maquillage, avec la forme humaine, définissant l’orthodoxie. La femme Comme des Garçons s’apparente à une véritable guerrière qui part au combat. En outre, la mise en scène du spectacle, la chorégraphie et la musique intense ont donné la sensation comme si des voix hurlaient, c’était un son total et une vision du mouvement.

No War était un slogan imprimé sur un pantalon en tartan. Néanmoins, le message de Kawakubo n’était peut-être pas entièrement désespéré et condamné. Il y avait une deuxième clause à son rassemblement du titre de la collection d’ombres. «De nombreuses petites ombres se rejoignent pour créer une chose puissante.» Bien entendu, il s’agit d’une déclaration à double tranchant, indiquant le potentiel humain pour le pire et pour le meilleur. Mais lorsque les mannequins se sont regroupés en cercle à la fin de la série, c’est le réveil de l’un des plus grands voyants de la mode: c’est le temps de se lever et de compter, de ne pas détourner le regard.

CLÉ D'IVOIRE | 2

CLÉ D’IVOIRE | 2

Vogue Runway


Celine Par la suite, la deuxième collection d’Hedi Slimane a eu un impact culturel et de réflexion de la mode sur des questions sociales qui sont en train d’être discutées. Elle a mis sur la piste le style bourgeois avec conviction. Il y avait des jupes-culottes et des variantes de robes féminines en soie, ou encore des jeans skinny, des bottes hautes et un combo de blousons qui constituaient simultanément l’autre côté de la garde-robe de la jeune française tout au long des années 70 et 80. Les accessoires ont joué un rôle important pour compléter tous les looks. En réalité, cela a aussi mis à l’essentiel tout ce que Slimane avait lui-même commencé chez Saint Laurent, tout ce qui a maintenant coulé pour alimenter la mode rapide. C’est le soulèvement de la bourgeoisie parisienne, un manifeste étonnant sans compromis, en ces temps troublés. À prendre ou à laisser, dit Hedi Slimane.

Loewe Jonathan Anderson a montré la pure essence Loewe, tel que la marque est. Il s’est concentré dans les looks en noir et blanc; il a utilisé le cuir, les perles et les plumes, modernes et artisanales au-même temps. Il travaille dans une grande maison de luxe où tout ce que nous voyons est fini et poli, mais il semble avoir beaucoup de plaisir en ce qu’il fait. On le peut voir dans le dernier look qui est si beau, composé d’une veste noire et d’une jupe noire. En ce qui concerne les chaussures, les franges et les bijoux, nous pouvons voir les gens les désirer.

CLÉ D’IVOIRE | 3


Chanel On a vécu la première saison de mode sans la présence physique de Karl Lagerfeld. Même si ses desseins ont été présents dans Fendi et Chanel. Fendi a été un beau spectacle, sa présence était assez forte dans la façon dont des éléments de sa robe ont été incorporés dans le vêtement. De plus, la collaboration musicale, la bande originale de Fendi s’est terminé avec heroes, sa chanson préférée. À la fin du spectacle Fendi, les larmes coulaient. Chanel a fini avec heroes aussi. C’était un grand spectacle au Grand Palais, la mise en scène était incroyable, un décor de montagne enneigée. Cela rappelait l’essence des années 80 Chanel. Tout le monde s’est levé et a applaudit. Le spectacle a été à la fois une fête et un moment de grande émotion. Les mannequins ne pouvaient pas le dire mais le montrer.

CLÉ D’IVOIRE | 4


ÂŤ Paris dicte la mode du monde entier Âť -Maria Callas


MARTA HURTADO DE MENDOZA Travailler pour un magazine de mode est-il un rêve devenu réalité? Avez-vous décidé ce que vous vouliez être ou le destin vous a-t-il trouvé?

La seule chose que je savais, c’était que je voulais écrire. J’étais très tentée d’étudier lettres modernes en espagnol, mais j’ai finalement décidé de faire des études de journalisme. Je ne m’ai jamais visualisé à la télévision ou à la radio, mais en toujours écrivant. Mon rêve était d’être journaliste - photographe musical et de parcourir le monde en tournée avec des artistes que j’interviewerais et photographierais dans des reportages comme ceux de mes magazines préférés: Rolling Stone, Spin, Dazed & Confused, iD ... j’ai réussi à le réaliser parce que j’avais travaillé pendant plusieurs années dans l’édition espagnole de Rolling Stone, lorsque le magazine existait encore, alors que je travaillais pour le magazine Vanidad, j’ai également rédigé de nombreux reportages Si on m’avait alors dit que j’allais travailler chez Vogue et Glamour, je ne l’aurais pas cru. La mode m’a toujours fasciné et, dans de nombreux reportages

sabilité, c’est beaucoup de travail, mais cela a été progressif et j’ai intègre progressivement des nouvelles tâches. Durant toutes ces années, j’ai pratiquement exercé tous les postes dans une salle de rédaction et je me suis formé à tous les niveaux.

Comment avez-vous commencé ?

de ceux que j’ai fait, c’était un élément fondamental, mais je me suis toujours vu comme un personnage de «Casi famosos», le film de Cameron Crowe. Le destin m’a offert certaines des offres d’emploi que j’ai refusé ou acceptais et qui ont finalement tracé le parcours professionnel que j’ai parcouru jusqu’à présent.

Vous avez-vous adapté? Cela implique-t-il beaucoup de responsabilité?

En ce moment, j’ai une double position: je dirige la version numérique de Glamour et je sous-dirige la version imprimée aussi. C’est beaucoup de responCLÉ D’IVOIRE | 6

Je voulais commencer à publier très tôt, alors j’ai postlé pour toutes les bourses possibles et j’ai écrit à tous les médias que j’aimais pour m’offrir en tant que journaliste. Ma première grande expérience comme stagiaire a été dans le journal El Mundo, en tant que correcteur des suppléments culturels «La Luna» et «Metrópoli». Quelques mois plus tard, j’ai publié déjà dans les deux et, en même temps, j’ai rencontré les responsables des médias indépendants des tendances qui ont été toujours à la recherche de rédacteurs pour mener des interviews, des reportages... J’ai signé dans presque tous les magazines de tendances et culture publiés en Espagne en 2000, j’ai travaillé à El Mundo, à La Razón, à Vanidad, à Vogue et à Glamour.


Je sais clairement ce que j’aime et ce que je n’aime pas depuis nombreuses années. Vu de manière très concrète, presque toujours de la même couleur (et avec de petites variations), dans un style bien défini et très influencé par la musique et l’art que j’aime. Les gens qui me connaissent savent très clairement que si quelque chose est «ça fait Marta» et ça c’est l’un des plus grands compliments que je peux recevoir. Être fidèle à ce que j’aime est relativement simple, car ce que j’aime me rend folle et ce que je n’aime pas, je le déteste.

Quelle est votre vision de style?

Je pense que la façon de vous habiller est votre lettre de motivation quotidienne. Pas en termes de statut, mais de personnalité. Un t-shirt d’un groupe de musique vous en dit plus sur la personne qui la porte que de parler à un autre pendant 30 minutes. Ce n’est qu’un exemple, car le style est la somme de nombreux éléments. Ce n’est pas ce que vous portez, mais comment vous le portez.

cool, c’est ne s’inquiéter pas pour l’être. L’indifférence est l’aphrodisiaque le plus puissant. C’est le vrai style pour moi.”

Quelle est la pièce la plus audacieuse de votre garde-robe?

Je ne suis pas trop audacieuse, vraiment. J’aime le style minimaliste, simple et super sobre. Noir, ferm.

Qui est ton créateur préféré et pourquoi?

Rick Owens. Il est plus qu’un designer, c’est une rock star, le leader d’un culte. Son univers créatif est si complexe que chacun de ses vêtements est une œuvre d’art. Ses vêtements ont une bande son intégrée; onvoit leurs dessins et écoute de la musique. Et c’est exactement ce que je veux transmettre avec les vêtements que je porte.

Rick Owens

VOGUE RUNWAY

Que pensez-vous de la mode d’aujourd’hui? Etes-vous fidèle à votre style? C’est difficile?

À qui pourriez-vous emprunter ton pull?

Je n’aime pas beaucoup les pulls, vraiment. Je préfère les vestes en cuir. De plus, je n’aime pas emprunter, j’aime façonner mon placard et avoir tout ce que j’aime.

Comment définiriez-vous le mot élégance?

Je pense que Rick Owens le fait parfaitement dans cette phrase: “Le plus élégant, le plus

RICK OWENS FALL 2019 READY-TO-WEAR CLÉ D’IVOIRE | 7


3 LOOKS BEAUTÉ (pour être à la pointe des tendances cette saison)


ASPECT NATUREL Consiste en se maquiller créant un effet ‘No makeup’. On l’a vu cette saison dans les shows tels que Marc Jacobs, Chanel et Balmain.

WHISH LISH : Éponge de maquillage (14,95€), de BEAUTYBLENDER ; Gloss (37,50€), de DIOR ; Eau de Parfum (75,95€), d’Hermès ; Palette (22,00€), de NYX ; Sac (34,00€), de Laagam ; Total look de Frankie Phoenix ; et Manteau bunny (85,90 €), de BROWNIE.




GRUNGE Mouvement esthétique de la contre-culture des années 90. Caractérisé par l’mprimé Prince de Galles, le tartan et le cuir.

WHISH LISH : Blazer croisé à imprimé à carreaux (89,90€) et Sac (49,90) €, de BROWNIE ; Botte de serpent (89,00€), de Noon ; Veste de cuir (75,00€), d’Arizona Vintage ; Echarpe Gabiland (45,00€), d’American Vintage ; et Jupe Imprime tartan (79,90€), de Guess Jeans. CLÉ D’IVOIRE | 12



DANS LE DEFILÉ ASPECT NATUREL

LOOK INSPIRÉ PAR EUPHORIA

GRUNGE

CLÉ D’IVOIRE | 14


« FEMINA FEMINAE.

LES MUSES ET LA COLLECTIONNEUSE. DE PIAZZETTA À DELAUNAY. »

La Modiste sur les Champs-Elysées La Modiste sur les Champs-Elysées de Jean Béraud de Jean Béraud

Femina, Feminae propose une immersion dans l’univers féminin à travers des portraits réalisés par artistes de différentes époques et styles qui ont choisi la femme comme personnage principal de leurs représentations. Au total, l’exposition est composée de 28 œuvres. CLÉ D’IVOIRE | 15


L’exposition comprend une magnifique sélection de tableaux proches les uns avec les autres afin d’explorer le regard que les artistes ont porté sur la femme au fil des siècles ; de capter et comparer les techniques, la lumière, la couleur, les sensations, etc. Les auteurs ont interprété les femmes avec une grande sensibilité et un grand romantisme dans le but de monter l’essence qu’ils souhaitaient représenter. Ainsi, la diversité se montre omniprésente sur chaque mur et, comme disait Carmen Thyssen, on peut admirer la qualité, la sensibilité et la poésie de toutes les œuvres d’art.

En termes de mode, les vêtements et le style de ses femmes rappellent le courant artistique de l’époque que le peintre a voulu représenter. Néanmoins, la ville a permis aux artistes de dépeindre la féminité sous sa facette la plus moderne. Dans des œuvres comme La Modiste sur les Champs-Elysées de Jean Béraud la mode et la femme comme entité indépendante deviennent très importantes. Selon Velázquez, la femme est le symbole par excellence de la beauté, l’œuvre d’art la plus significative de la création. Mais la femme comme motif de représentation n’est pas le seul protagoniste, car l’exposition veut aussi mettre en avant l’importance de la femme comme collectionneuse, Carmen Thyssen-Bornemisza.

CLÉ D’IVOIRE | 16


"Les manières et les attitudes d’un être humain révèlent forcement les émotions de son âme. Le corps exprime toujours l’esprit dont il est l’enveloppe.

Et à toute personne sachant observer, le nu offre la plus riche des significations"

CLÉ D’IVOIRE | 17


Créateurs et marques de mode ont présenté leurs nouvelles collections dans l’ensemble moderniste Sant Pau, à Barcelone. Grâce à la réalisation de ce projet, la mode catalane est promue d’une manière spéciale, c’est-à-dire, avec la coexistence de l’histoire et l’innovation. En ce qui concerne l’emplacement, l’enceinte moderniste de Sant Pau, pendant un siècle, s’agissait des hôpitaux de la Santa Creu et de Sant Pau, mais avec le transfert de l’activité sanitaire au nouvel hôpital, sa valeur patrimoniale et artistique a été retrouvée, de sorte qu’il retrouve désormais toute sa splendeur. Dans les pages suivantes, vous verrez les nouvelles collections de : EÑAUT, OSCAR LEON, MARRAKSHI LIFE et ANTONIO MIRO.


Avec une esthétique minimaliste, EÑAUT a présenté ce Juillet dernier sa nouvelle collection appelée Newfoundland. Non seulement il accorde une grande attention aux détails et mise sur les tissus biologiques, mais il s’adresse également à l’homme d’aujourd’hui, préoccupé de son image et amoureux de l’art et du design.

Mi sino luto sin no Cette collection nous transporte au XVI tus siècle et vise à apporter l’esthétique des besos. fue quedarmepécheurs à l’homme moderne de nos jours. De plus, on peut voir le mélansin ti, ge des tissus techniques avec des tissussummer 20 fluides ou, en outre, le rajout de la couleur grenat au noir et blanc habituel.

CLÉ D’IVOIRE | 19


Nous nous sentons souvent tristes lorsque les circonstances de la vie sont plus douloureuses que joyeuses. La doleur émotionnel c’est la causant de ce sentiment. Ainsi, avec cette collection, Oscar Leon veut nous monter cette doleur, l’état émotionnel causé par un déclin spirituel. Alors, pour transmettre cela, il a prêté attention surtout au maquillage, il a recreé un visage abattu, des pleurs tristes. Car pour lui, ... Sans tristesse, nous ne saurions pas reconnaître la joie ...

Mi luto no fue quedarme sin ti,

sino sin tus besos. summer 20

CLÉ D’IVOIRE | 20


Desert Palm - SS20

Mi sino luto sin no tus fue besos. Marrakshi Life est synonyme de confort et de savoir-faire. Dans cette collecquedarme tion on peut apercevoir l’adoption d’éléments clés du style de la djellaba, vêtesummer 20 l’utisin ti, mais avec une touche urbaine moderne. ments authentiques, De même

lisation des couleurs sorbet années 70 sur vêtements avec volume comme le mono-imperméable. De plus, la marque est pour la fabrication responsable grâce à des méthodes de production durables et au faible impact environnemental.

CLÉ D’IVOIRE | 21


La collection “Mer et Montagne” respire un air méditerranéen et se combine avec l’œuvre de la peintre américaine Helen Frankenthaler “Montagnes et Mer”. Le créateur a mélangé une gamme de couleurs allant du bleu et du vert au jaune, en passant par le rose et l’orange citrouille, ainsi que le blanc, le beige et le camel, qui donne à la collection un air frais qui évoque la mer, la liberté et la lumière. Bref, une collection confortable de coupes nettes et de tissus naturels tels que le coton et le lin.

CLÉ D’IVOIRE | 22


CLÉ D’IVOIRE | 23


Quoi dire de Mademoiselle Chanel? Elle était une personne singulière qui incarnait un nouveau modèle de femme, en le désignant un placard approprié en unissant traits masculins et féminins. Elle s’est convertit en une icône et a née une marque personnelle qui a montré sa personnalité. Dès son posé elle montrait une différence respecte les règles. Dans ses portraits on peut voir comme elle contrôlait la camera à travers le pouvoir de ses yeux. Elle a née une nouvelle manière de voir la robe sur le corps de la femme, elle lui a donné une nouvelle identité. À travers la logique, elle créait des fringues pour elles pour se sentir pratiques et pouvoir réaliser des activités comme se promener ou courir ; surtout en suivant ses idées de simplicité qui forment l’élégance. À partir du nouveau siècle ses idées ont commencé à triompher. Cependant, dans un premier moment c’est vrai qu’il y avait des personnes qui se moquaient d’elle. Mais, c’était ça ce qui lui donnait la réputation, elle se paraissait à personne. Elle était indépendante. Elle savait que sans argent elle ne pouvait être personne.

CLÉ D'IVOIRE | 15

CLÉ D’IVOIRE | 24


Par le contraire, elle devait compter sur un mari. Alors, elle prenait toutes ses forces et toute sa détermination pour faire ce qu’elle voulait. Sans être soumise à personne elle a décidé de manifester son orgueil à travers ses actions, ses gestes, sa voix, son regard, en toute sa personne. Elle était une femme d’une forte personnalité, intelligence et avec une imagination singulière. Elle s’est réinventé et s’est converti en une des femmes les plus influentes du monde. Il faut savoir aussi qu’elle travaillait beaucoup et qu’elle voulait contrôler tout ce qui l’entourait. C’est ainsi comme l’excellence était la norme en toutes ses créations. Elle était aussi puissante tant commercialement comme socialement. C’était une femme qui se réinventait dans un monde dominé par les hommes et elle triomphait en usant les mêmes armes. Elle réclamait leur respect. Par exemple, dans le travail elle devait être appelée Mademoiselle Chanel. L’Independence quelle avait lui proportionnait son pouvoir.

CLÉ D'IVOIRE | 16

CLÉ D’IVOIRE | 25


CLAUDIA CAMPRUBÍ Claudia, diplômée en journalisme et en communication des entreprises, vient d’arriver de son voyage de fin d’études. Elle a vécu une très belle étape où elle a rencontré des gens formidables et a grandi en tant que personne grâce aux connaissances acquises pendant ces quatre dernières années. En ce moment, elle est très intéressé par le monde de la communication d’entreprise et elle adore y travailler. Que pensez-vous du monde de la communication en cette ère d’immédiateté provoquée par les réseaux sociaux?

La communication est en permanente évolution et surtout depuis l’émergence des réseaux sociaux. Je pense que le journalisme lui-même est le plus touché par les réseaux sociaux, car auparavant, si vous vouliez savoir ce qui s’était passé, vous ne pouviez le consulter que dans les journaux et, plus tard, à la radio et à la télévision. Par contre, maintenant, ce sont les journaux et les télévisions qui découvrent ce qui s’est passé grâce aux réseaux sociaux. Chaque fois qu’il y a un événement, les personnes qui en ont été témoins le téléchargent immédiatement et cela devient alors viral. En conséquence, le journalisme de qualité se perd progressivement. Les gens sont plus intéressés par le divorce d’une personne célèbre que par des nouvelles plus remarquables, on devrait se préoccuper davantage de questions politiques ou environnementales, par exemple. En ce qui concerne la communication, je pense que les réseaux sociaux ont été un grand progrès, car ils permettent une proximité entre le vendeur et le consommateur de tout type de produits et favorise évidemment les ventes de marques dans tous les secteurs, que ce soit l’alimentation, la mode, le sport, etc. Je pense que les réseaux ont surtout facilité le travail des marques en communiquant leurs produits et en fournissant le plus d’informations possible au consommateur afin qu’il finisse par acheter le produit.

Que ferez-vous maintenant que vous avez terminé vos études?

Après quatre années d’études, je souhaite réellement travailler dans le secteur de la communication d’entreprise. En plus de certaines activités que je suis déjà en train de réaliser, telles que la Fashion Week, j’aimerais commencer à travailler sur une marque dans le département de communication.

Je vois que vous avez récemment assisté à la Fashion Week à Madrid. Vous avez même défié les répétitions! Qu’avez-vous fait là?

Je travaille depuis trois ans avec l’organisation d’événements et l’entreprise de casting Esma. Cette société est la responsable de la production et du graphisme de certaines fashion weeks à travers le monde. À la MercedesBenz Fashion Week Madrid, la société est chargée des scénarios graphiques, du son, des lumières et des castings des mannequins. En particulier, je suis dans le département casting et je m’occupe des horaires des mannequins, des fittings et de la coordination du backstage.

Vous avez également été à d’autres semaines de la mode. Comment décririez-vous l’expérience? Laquelle avez-vous leaplus aimé?

Comme je l’ai dit, la société Esma Events organise plusieurs fashion weeks, dont Madrid, mais aussi la 080 Fashion Week de Barcelone, Gran Canaria Moda Cálida et la Miami Fashion Week. J’ai travaillé à Barcelone et en Grande Canarie, et j’ai toujours le même métier, celui du casting. Je ne saurais vous dire lequel me plaît le plus, car ils sont tous très différents, mais je suppose celui de Madrid et ensuite celui de Barcelone.



Cependant, les marques de luxe ont toujours un public très favorable, même s’il est très spécifique. Bref, je pense que les marques intermédiaires doivent se distinguer par leur design, leur créativité, leur qualité et leur prix pour survivre dans cette nouvelle ère.

Maintenant, je vais vous poser des questions sur des questions d’actualité que, à mon avis, ne devraient pas passer inaperçues: que pensez-vous de la mode éthique? Pensez-vous que nous devrions sensibiliser à l’origine et aux effets de beaucoup de grandes entreprises sur leurs travailleurs et sur l’environnement?

Au cours des dernières saisons, les petites marques ont apporté plusieurs changements qui conduisent à une mode éthique avec des vêtements fabriqués à partir du recyclage. Je pense que cela est très important car les gens ne sont pas au courant des éléments qui contaminent l’industrie textile dans le monde. Nous venons d’un temps où les gens ne s’inquiétaient pas, puisqu’il n’y avait aucune preuve de tout ce qui aurait un impact sur l’environnement, mais maintenant que des données inquiétantes sont publiées, il est très impor-

Vous considérez-vous comme une victime de la mode? Quelle est votre vision du style?

À ce moment de ma vie pas spécialement. Il est vrai que j’aime toujours être à la dernière mode et combiner des vêtements plus à la mode mais qui suivent toujours mon style. Je ne pourrais pas non plus décrire mon style, mais si je sais quelque chose qui ne me va pas, même s’il est à la mode, je ne le porterai pas. Ce que je pourrais vous dire, c’est que j’aime parfois prendre des risques malgré ce que me disent mes amis ou les gens qui m’entourent. Je pense qu’il est très important d’être soi-même et de se sentir à l’aise avec ce que l’on porte.

Que pensez-vous de la mode d’aujourd’hui?

Aujourd’hui, les tendances ne sont plus aussi marquées qu’à l’époque où deux collections étaient réalisées chaque année, l’une pour le printemps été et l’autre pour l’automne hiver. La mondialisation et les réseaux sociaux ont rendu la mode abordable pour tous et pour tous les publics. Le low cost et la mode rapide ont joué un rôle de premier plan et presque tout le monde en dépend quand ils ont besoin d’acheter quelque chose.


18

car les gens ne sont pas au courant des éléments qui contaminent l’industrie textile dans le monde. Nous venons d’un temps où les gens ne s’inquiétaient pas, puisqu’il n’y avait aucune preuve de tout ce qui aurait un impact sur l’environnement, mais maintenant que des données inquiétantes sont publiées, il est très important que les grandes entreprises font quelque chose. Par exemple, je suis très favorable au fait que les grandes marques cessent d’utiliser des peaux d’animaux, car c’est un grand pas en avant vers le progrès et une meilleure prise en compte de l’environnement.

Étant donné qu’il existe des endroits dans le monde où les femmes ne sont pas visibles et n’ont pas leurs droits, êtes-vous favorable à ce que nous prenions le devant, nous soutenons mutuellement et luttions pour l’égalité? Pensez-vous donner plus de pouvoir à la prochai-

ne génération de femmes et de filles?

J’adore cette question, surtout parce que dernièrement je crois davantage que nous devrions nous soutenir mutuellement et apprendre à nous réjouir des réalisations de chacun. Je pense qu’il est très important de savoir qu’une personne peut réussir sans avoir à vaincre plus de personnes sur le chemin. Suivant cette ligne de conduite, je pense aussi que nous devrions nous battre pour toutes les femmes qui ne peuvent pas le faire, et moyen optimale est de commencer à nous aimer, car avec confiance, on peut aller plus loin. Je pense aussi qu’il est important de ne pas rester silencieuses et de parler quand on pense qu’il y a une injustice devant soi et que l’autre personne ne peut pas se défendre ou a besoin d’aide.


TENDANCES


C'est l'accessoire du moment. Avec coupe haute (Nina Ricci), de pêcheur (Louis Vuitton), avec noeuds (Valentino) ou tricoté (Marc Jacobs), les chapeaux couronnent les plus beaux looks des défilés.

CLÉ D’IVOIRE | 31


Zèbre, léopard ou vache? Les imprimés sont en plein essor en ce moment.

Du glamour à l'esprit punk ou à l'esthétique grunge. CLÉ D’IVOIRE | 32


Nous pouvons observer le tailleur avec carrés, velours ou coleurs unies.

Avec de petites variations dans les patrons et les tissus.

LE MÂLE JACKET SUIT EST AUSSI POUR ELLES CLÉ D’IVOIRE | 33


CLÉ D’IVOIRE | 34


C’est dans les années 40 que la culture du cuir a véritablement fait son apparition.

On voit cette saison le cuir non seulement dans la veste et le pantalon, mais aussi dans les chemisiers et les robes.

Des fibres naturelles telles que le lin ou le coton mélangé à du maïs, du soja et d’autres huiles végétales sont utilisés pour la création du cuir dit vegan.

CLÉ D’IVOIRE | 35

Il a toujours été un symbole de force, de dynamisme, de puissance et de volonté de gagner.


THE LITTLE BLACK DRESS FICHE DE LECTURE Titre:

Année:

Petite Robe Noire (conue comme LBD)

1926

Auteur:

Coco Chanel

Lieu et époque:

Paris, années 1920

Resumée

C’est révolutionnaire, il supprime les limites des corsets et crée une nouvelle silhouette: le chic parisien. 1926) Un croquis du LBD signé par Coco Chanel apparaît pour la première fois dans le numéro d'octobre de Vogue USA. 1961) Audrey Hepburn apparaît dans une robe noire Givenchy devant la bijouterie Tiffany dans le film Breakfast at Tiffany’s. 2012) Le musée SCAD accueille l'exposition Little Black Dress qui reflète l'évolution de la mode des années 1920 à aujourd'hui par des créateurs tels que Balenciaga ou Diane Von Furstenberg. Aujourd’hui reste l'élément de mode le plus emblématique qui transcende l’âge, la taille et l’occasion. Illustration:

Avant les années 1920, le noir était strictement réservé aux moments de deuil. En l'appelant la “robe Ford de Chanel”, il la compare à la Ford T. Cette célèbre automobile fut la première voiture accessible au plus grand nombre, fabriquée en grande série, une voiture qu'Henry Ford voulait universelle.

Personnage préferée:

Audrey Hepburn - 1961 (Breakfast at Tiffany's)

Citation préférée:

Janvier 1922 (Vogue): « Quand on songe qu'avec un simple fourreau de satin noir, une femme peut maintenant faire face à toutes les exigences d'une vie mondaine en faisant confectionner quatre ou cinq de ces adorables tuniques si simples, si souples et si seyantes, on n'en peut croire ses yeux.» Novembre 1926 (Vogue): « Cette robe en crêpe de Chine noir est le modèle type de Chanel : sobre, s'adaptant aisément aux circonstances, et d'une élégance impeccable dans sa simplicité. »


IN MEMORIAM

KARL LAGERFELD (1933 - 2019) Le concept « créateur de mode » est petit pour lui. L’allemand Karl Lagerfeld, l’un des plus influents dans le monde de la mode, non seulement a été un grand couturier et styliste allemand, mais aussi photographe, dessinateur, créateur, réalisateur et éditeur. Il a tout fait, à la main, et il a été toujours la sensation. Son esprit était assez bien organisé, et sa mémoire, très forte. Mais il ne voulait pas de distractions car « Vous tuez votre propre imagination si vous avez beaucoup de choses dans votre iPad. L’imagination est quelque chose que vous devez cultiver et je ferme personnellement les yeux et je peux rester des heures à faire mes propres films. » Alors il était « un musée à pied » qui usait Google quand c’était très nécessaire. Il ne voulait pas être mystérieux, même s’il s’habillait toujours avec ses lunettes de soleil pour ne pas révéler son visage, mais préférait rester silencieux au lieu de montrer tout ce qu’il faisait sur une plate-forme quelconque. Il croyait que chacun doit trouver son chemin à son époque. « Vous devez savoir à quelle heure et dans quel style de vie vous vivez. » En effet, cela fait partie de la mode. C’est pour cela qu’il a vécu le moment précis et non le souvenir. Ce qu’il avait fait était bien mais appartenait déjà à une autre vie. Néanmoins, il pensait toujours à ce qu’il pouvait faire de mieux. Il n’était jamais satisfait et ça c’est « le secret du succès si vous pouvez qualifier ma carrière de succès. »


Même si elle est sur le point d’obtenir un diplôme en design de mode, elle se trouve impatiente de poursuivre sa formation dans différents domaines du textile puissant.

Quelle est votre relation avec le monde de la mode?

Je pense que la mode, dans une mesure plus ou moins grande, elle est présente dans la vie de chaque personne. J’apprécie la couture et l’artisanat de la mode; j’aime aller à des défilés de mode, regarder des documentaires, dévorer des magazines et des livres de mode; j’aime la photographie de mode, connaître les nouvelles marques et voir les vêtements en détail... Je suis tellement curieuse et inspirée par tout ce qui entoure le monde de la mode que je ne vois pas la fin de ma relation avec elle.

Que diriez-vous de l’expérience d’étudier le design de mode? Comment l’avez-vous vécu?

Étudier le design de mode est sans aucun doute intense, très intense. Dans tous les sens et conceptions du mot. Si vous décidez d’entrer, vous devez être conscient que votre tête ne cessera de recevoir stimulations à fin de créer. Vous acquerrez un autre point de vue et en même temps vous voudrez faire beaucoup de choses et vous ne les considérerez jamais assez. C’est-à-dire, je le recommande à tous ceux disposés et prêts à investir du temps et aussi bien comme de l’argent.


Aussi persistante que travailleuse, selon Sofía, ce qui la représente le plus est l’énergie constante qu’elle est capable de créer, d’aider et d’être avec ceux qui elle aime. Parlez -moi un peu de vos créations. Qu’avez-vous créé de nouveau?

Cette année a été marquée par trois moments uniques qui, j’en suis sûr, me serviront dans le futur: la collection « Belleza Envejecida » pour la Fashion Week d’Aragón; la collection « Passional » pour le gala de fin de cours de ma promotion pour laquelle nous avons eu le plaisir de disposer comme scène le cloître du Monasterio de la Resurreción de Zaragoza; et la chose la plus récente qui est sur le point de partir est « Indestructibles », mon projet social final.

D’où trouvez-vous l’inspiration?

Dans le moment le moins espéré vous pouvez la trouver. Tout au long de mes études, par exemple, j’ai créé des mini collections capsules à par-

tir du processus de vieillissement, du mouvement impressionniste, de la tapisserie de Goya, des lucioles, de l’essence de la Semaine sainte... Tout peut être pressé et m’inspire: images, films, danse, voyages, livres ...

Quel est le processus détaillé de passer du papier à la production et donc d’atteindre le podium?

C’est un processus dans lequel chaque partie compte. Lorsque vous vous sentez inspiré ou après avoir préparé un moodboard (tableau d’inspiration), vous le transférez sur le papier. Ces croquis sont transférés dans un dessin plus technique pour connaître les pièces et les détails à tenir en compte ensuite dans les patrons et la couture. Quand vous avez déjà les vêtements et qu’ils arriveront sur le podium,

c’est le moment de planifier la mise en scène: ordre des modèles, maquillage, coiffure, stylisme... D’une manière générale, ce serait le processus de création, mais il est beaucoup plus détaillé et profond, et dans les études, vous commencez à apprécier tout ce qui se cache derrière les vêtements que nous achetons ou qui défilent sur le podium.

Comment vous voyez-vous dans quelques années? Aimez-vous ce que vous faites et voudriez en vivre?

Maintenant, la vraie aventure commence hahaha. Franchement, je ne sais pas encore. Il y a beaucoup de sorties que je voudrais aborder mais je veux m’assurer et surtout me former plus. Il y a des gens qui croient qu’en étudiant ce que j’ai étudié je deviendrai


designer, mais cela ouvre bien d’autres domaines: éditeur de mode, couturière, costumière, styliste pour chanteurs, patronniste... Il y a tellement d’options qui me plaisent qu’il est difficile de me décider.

CLÉ D’IVOIRE | 40


LA MODE ÉTHIQUE

Créatrice Vivienne Westwood

DONNÉES


MARQUES ÉTHIQUES: VÊTEMENTS

CHAUSSURES

SOUS-VÊTEMENTS

BIJOUX ET LUNETTES DE SOLEIL

“ACHETEZ MOINS” “CHOISISSEZ BIEN” “FAITES QUE ÇA DURE”

MAILLOTS DE BAIN




CHANEL’S SS 2015



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.