MOT SAÏQUE MULTIVISIONS DE L’ACTUALITÉ
INTERNATIONALE
Un magazine réalisé par les étudiants en journalisme du cégep andrélaurendeau
EDITORIAUX
CRITIQUES
CHRONIQUES
Berlusconi
Le musée de l’holocauste
La crise économique
Le système de santé américain
Le film irlandais Eamon
Le journalisme international
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MOT SAÏQUE 1111, rue Lapierre LaSalle, QC H8N 2J4
Éditrice Sonia Blouin
Comité rédactionnel Samuel Bérubé David Bigonnesse Raphaëlle Mercier Guillaume Morin David Payette Maude Prévost Myriam Tougas Dumesnil
Correction
Cassandre Allard David Bigonnesse Laurie Vanhoorne Ariane Vincent
Directrice artistique Andrea Zoellner
Mise en page
Vincent Brunet Raphaëlle Mercier
Titre
Alain Lessard
Images
Samuel Bérubé Pierick Lafleur Guillaume Morin David Payette
Caricatures
Motsaïque de l’enseignante PARTAGER LEURS VISIONS DU MONDE Ils ont des mots à dire, ils ont différentes façons de voir le monde, ils vous proposent de lire quelques portions de leurs visions. Les étudiants en journalisme du Cégep André-Laurendeau vous présentent ici une mosaïque de leurs apprentissages et de leurs talents. Dans le cadre du cours Critiques journalistiques, les étudiants apprennent à rédiger des textes journalistiques d’opinion en explorant quatre grands domaines : la société, l’environnement, la culture et l’international. Ce dernier domaine a permis de mettre au monde cette première édition du magazine MOT SAÏQUE.
De la réforme de la santé du président Obama en passant par le film irlandais Eamon, de la crise économique jusqu’aux frasques de Berlusconi en Italie, les étudiants explorent l’actualité planétaire et livrent leur point de vue. Chaque étape du magazine a été réalisée par les étudiants du groupe. Tous ont contribué à la qualité de cette publication. Ils ont relevé leurs manches, ils ont parfois passé par-dessus leur ego, ils ont quelques fois ravalé quelques frustrations, ils ont toujours travaillé avec énergie pour vous offrir leurs mots, leur MOT SAÏQUE. Bienvenue dans leurs visions du monde! Sonia Bl!in Enseignant au département de Communication Cégep André-Laurendeau
Cassandre Allard
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Les élèves de journalisme au travail
EDITORIAUX Indétrônable Berlusconi
Depuis sa dernière élection en mai 2008, Silvio Berlusconi, premier ministre italien, a été l’objet de plusieurs scandales. Le 70e homme le plus riche en 2009 selon Forbes Magazine a été accusé de fraude, de corruption et d’avoir eu des rapports inappropriés avec des jeunes femmes. En Amérique du Nord, il aurait disparu du paysage politique il y a longtemps. Pourtant, il gouverne toujours l’Italie.
photo AFP
Ariane Vincent et Andrea Zoellner
Silvio Berlusconi, premier ministre italien, s’est fait retiré son immunité pénale le 7 octobre dernier.
Propriétaire de la société financière les moyens adéquats pour s’assurer le un homme au passé si controversé Fininvest, qui inclut trois chaînes de soutien des Italiens. puisse encore être un télévision, un club de soccer et une pilier du monde compagnie d’assurance, il emploie Jusqu’à tout récemment, politique. Ici, un i n d i re c t e m e n t p r è s d e 2 0 0 0 0 s e s n o m b r e u s e s Nous entendrons encore politicien associé employés. Au fil des trente dernières manipulations du système longtemps parler de à des histoires de années, il a su, grâce à son sens des j u d i c i a i r e i t a l i e n l u i femmes et de Berlusconi et de ses affaires aiguisé, se hisser au sommet accordaient l’immunité fraudes ne de l’élite italienne. Durant toutes ces pénale, des avantages «Berlusconneries». survivrait pas au années, il a toujours été apprécié du fiscaux et une puissance jugement de peuple italien. Plusieurs raisons insurpassable. Indétrônable, l’opinion publique. expliquent sa popularité. D’abord, son son statut lui donnait tous les droits. Pourquoi Berlusconi réussit-il à s’en o m n i p r é s e n c e s u r l a s c è n e Toutefois, le 7 octobre dernier, la Cour tirer indemne? Peut-être parce que les économique et son puissant contrôle constitutionnelle lui a retiré son scandales auxquels on l’associe des médias lui ont valu immunité pénale et l’a, du paraissent moins déshonorants dans une popularité coup, plongé dans une une société où les valeurs reposent sur grandissante, s i t u a t i o n le prestige et le pouvoir. accompagnée d’une [...] les scandales embarrassante. Sur la richesse abondante. auxquels on l’associe défensive, il n’a pas su Même si les pays extérieurs critiquent C’est aussi sa vision paraissent moins réagir avec beaucoup beaucoup la façon dont Berlusconi moderne de l’Italie de tact. Il semblerait dirige son pays, ce dernier ne paraît qui a fait de lui une déshonorants dans une que les Italiens n’aient pas du tout déstabilisé par ces figure emblématique société où les valeurs pas apprécié son j u g e m e n t s . L e r e g a r d d e l a du progrès politique reposent sur le prestige attitude, puisque les communauté internationale, souvent e t s o c i a l . S e l o n et le pouvoir. s o n d a g e s p u b l i é s influent dans d’autres circonstances, Franco Pavoncello, quelques jours après s e m b l e i m p u i s s a n t d a n s c e t t e politologue et recteur l’évènement démontrent situation. Comme l’Italie est un pays de l’Université John Cabot à Rome, « une baisse de confiance de 2% envers bien développé où les mentalités sont Berlusconi demeure une figure de le premier ministre. Malgré tout, près homogènes et tenaces, le changement modernité dans ce pays. C’est lui qui d’un Italien sur deux supporte toujours ne viendra pas de sitôt. Nous est responsable de l’introduction de la Berlusconi. entendrons encore longtemps parler télévision commerciale en Italie, voire de Berlusconi et de ses « même en Europe. » Bref, il a su trouver Selon les valeurs de notre société Berlusconneries ». québécoise, on se demande comment 3
Berlusconi!: il Cavaliere contourne les obstacles Maude Prévost et laurie vanhoorne
Si l’affaire David Mills ne vous évoque pas plus que les cas de la loge de la Propaganda, vous avez peut-être quand même entendu le nom de Silvio Berlusconi associé à des histoires d’escort-girls et autres scandales sexuels. L’actuel président du Conseil italien a effectivement foulé à plusieurs reprises le sol des tribunaux en raison d’actes que le Newsweek qualifiait récemment de bouffonneries.
Berlusconi en bref Berlusconi n’en est pas à sa première expérience au pouvoir. Il avait par deux fois dirigé l’Italie avant d’être de nouveau élu en 2008, soit de 1994 à 1995 et de 2001 à 2006.
La Loi Alfano, déclarée anticonstitutionnelle en octobre 2009, garantissait une immunité pénale aux quatre postes politiques les plus importants d’Italie, soit au Président de la République, au Président du Sénat, au Président de la Chambre des Députés et au Président du Conseil.
Silvio Berlusconi est associé à plusieurs scandales concernant des jeunes femmes, dont la jeune Noemi Letizia, 18 ans, avec qui il aurait eu des affinités.
À la une de son édition européenne de lundi dernier, l’hebdomadaire américain soulignait l’impact de l’implication de Berlusconi dans une longue suite de scandales politiques et financiers, voire moraux. Évaluant les déboires du premier ministre italien comme un frein à l’émancipation de son pays, le Newsweek rappelait que il Cavaliere bloque les réformes nécessaires dans un pays qui vit difficilement la crise économique. Une situation qui ne semble en rien inquiéter les Italiens eux-mêmes, puisque celui que le magazine Forbes classe au deuxième rang des plus riches hommes de son pays en 2009, n’en est pas à son premier mandat. Initié au monde politique italien dès 1994, Berlusconi est élu président du Conseil en 2001. Il occupe ce titre pour une période de cinq ans et est réélu en mai 2008, alors qu’il représente le Peuple de la Liberté, un parti de centre-droite dont il est le fondateur et unique leader. Et Ph oto malgré une réputation entachée UP I maintes fois, il maintient encore aujourd’hui une cote de popularité impressionnante de 63% qui l’encourage à rester au pouvoir. Les déclarations misogynes de l’homme politique ne constituent pourtant qu’une part minime de la liste des reproches faits à Berlusconi de part et d’autre de la planète. Poursuivi en tout dans près de dix affaires judiciaires, il a notamment été impliqué dans une histoire de rachat d’un groupe italien agro-alimentaire semipublic. D’importantes sommes du compte
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personnel d’une compagnie qu’il dirige auraient été versées sur celui du juge chargé de l’affaire, par le biais de son avocat. Sur un plan plus personnel, Silvio Berlusconi s’est attiré les foudres de sa femme suite à un cadeau qu’il avait fait à une jeune fille de dix-huit ans. Plus récemment, une enquête qui avait été ouverte en juin dernier sur l’utilisation abusive du premier ministre d’un avion gouvernemental à des fins personnelles vient d’être abandonnée par le Tribunal des ministres. Au-delà des scandales dont il parvient toujours presque miraculeusement à s ’ é c h a p p e r, B e r l u s c o n i étonne aussi par sa personnalité et ses propos. L’homme d’affaires à la tête du groupe familial Fininvest et du club de soccer du Milan AC se comporte aussi exubérant en public comme en privé, n’hésitant surtout pas à traiter ses opposants politiques de «!couillons!». Il accumule également nombre de surnoms pas tout-à-fait affectueux. Qualifié tour à tour de démagogue, d’arriviste ou encore de fasciste, Silvio Berlusconi n’échappera pas aussi facilement à l’opinion publique qu’aux scandales dans lesquels il est régulièrement impliqué. À part peut-être en Italie où, si tout va bien pour lui, il sera encore à la tête du Conseil pour quatre ans.
À votre santé, monsieur Obama! Samuel Bérubé et David Payette
Avant même d'être élu, le candidat démocrate Barack Obama proposait aux Américains un plan de réforme du système de santé, ce qui soulevait déjà la moquerie du camp républicain. Maintenant qu'il est au pouvoir, le premier président afroaméricain s'y met de tout cœur, non sans recevoir les critiques de plusieurs têtes politiques et financières. Comme les États-Unis, un des pays du G8, est le seul pays industrialisé qui ne bénéficie pas d'un système de santé publique, il faut se poser la question: qui est dans l'erreur? Nous ou quelqu'un qui serait prêt à sacrifier 60 000 dollars pour se faire rattacher un doigt? Cassandre Allard
Le système de santé américain pour les nuls
Une opposition pour l'appât du gain
Neil Parekh
Qui dit opposants à l'idéologie Le plan: maintenir l'assurance privée d’Obama du système santé, dit et instaurer un inévitablement les r é g i m e Républicains. alternatif afin Ceux-ci profèrent de faciliter le leur fameux c o n t r ô l e m e s s a g e budgétaire. capitaliste en S i g n i fi c a t i o n : évoquant que de nouvelles mille milliards de assurances à dollars investis prix modiques dans la santé sur seraient mises dix ans entraînera à la disposition une hausse trop des quelques Des Américains protestent le système de santé importante des 50 millions de médiocre lors d’un rally. impôts et une citoyens sans couverture et de tous diminution des soins. D'ailleurs, cette les autres qui sont sous-assurés par réforme dite «socialiste» rassemble le des régimes bidons d'assureurs parti de John McCain, divisé après la privés accordés par leur employeur. défaite du 4 novembre dernier. La Le tout géré par une organisation chère gouverneure de l'Alaska, Sarah coopérative à but non lucratif, pour Palin, a cerné le vrai problème en l'intérêt le plus général des politiciens cause: elle avise les citoyens contre la et des citoyens.! mise en place de «commissions de la mort» dirigées par des fonctionnaires Logique, non?! qui auraient à choisir qui recevrait des soins contre qui n'en recevrait pas.! Mais pourquoi Obama a-t-il toutes les difficultés du monde à faire passer la B r a v o m a d a m e P a l i n , v o t r e pilule? nomination comme vice-présidente
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du Parti républicain était vraiment justifiée! Également, les assureurs privés ont peur de perdre leur part du gâteau. Certes, en tant que bons entrepreneurs, ceux-ci craignent la concurrence. Le meilleur moyen qu'ont ces assureurs de s'enrichir sur le dos des citoyens américains est de leur refuser plusieurs traitements. Par contre, comment pourront-ils poursuivre cette pratique si quelqu'un d'autre peut prodiguer les soins à moindre coût? La compétition qu'ils redoutent est celle d'un organisme public. Pour un pays en santé Souhaitons qu'Obama réussisse là où Hillary et Bill Clinton ont échoué il y a de cela quinze ans. Il ne manquait plus qu'un démocrate qui porte son coeur au bon endroit et pour les bonnes raisons pour raviver le débat. Heureusement, Barack Obama peut compter sur de nombreux appuis qui, espérons-le, lui prêteront main-forte dans afin de mettre à terme un projet digne d'être réalisé. Levons donc n o t re v e r re à O b a m a e t à s a réforme!!Tchin-tchin!
CRITIQUES Impossible d’oublier Raphaëlle Mercier
On entre. Silencieusement. Il y a comme une ambiance de recueillement qui flotte dans l’air. C’est la première sensation que laisse le United States Holocaust Memorial Museum à ses arrivants. On avance. On suit la foule. L’architecture est froide, glaciale. Une fois à l’intérieur, on est transporté très loin de Washington. Il n’est plus question de la Maison Blanche, plus question de Barack Obama. On est en pleine Deuxième Guerre mondiale avec Adolph Hitler et toutes ses victimes.
Unites States Holocaust memorial museum 100 Raoul Wallenberg Place, SW Washington, DC www.ushmm.org
Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal Pas besoin d’aller jusqu’à Washington pour profiter de témoignages autour de l’Holocauste. Ici-même à Montréal, le Centre commémoratif de l’holocauste expose des documents historiques, des objets personnels et autres souvenirs de survivants qui ont trouvé refuge au Québec. Horaire Lundi, mardi et jeudi de 10h à 17h Mercredi de 10h à 21h Vendredi de 10h à 15h Dimanche de 10h à 16h Adresse 5151, chemin de la Côte-SainteCatherine, Montréal Métro Sainte-Catherine Site internet www.mhmc.ca Prix Enfants,étudiants et Âge d’or: 5 $ Adultes: 8 $
L’exposition va bientôt commencer, mais juste avant de nous faire monter dans des ascenseurs qui ressemblent étrangement à des cages, on doit piger le passeport d’un Juif, d’un homme ou d’une femme, qui a vécu l’Holocauste. Dedans!: une photo, une description, une histoire. Rifka Fass. C’est le nom d’une des victimes de ce massacre. Déjà, pas moyen d’être insensible.
nous offre même une reconstitution des maisons dans lesquelles vivaient les prisonniers. Plus on avance dans l’exposition, plus notre cœur devient gros. Ce sont les dernières salles qui nous achèvent. Un plancher couvert de souliers de ceux qui ont été brûlés et une odeur de caoutchouc à peine supportable. Une photo avec les cheveux de toutes les femmes et de tous les hommes qui ont été rasés à leur arrivée dans les camps. Enfin, des dessins d’enfants victimes de l’Holocauste.
Il faut attendre la fin de l’exposition pour voir si madame Fass survivra ou non. Morbide? Oui, ils y sont allés un peu fort pour ça. Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour aller chercher la fibre sensible des gens? Quand on pense avoir atteint la fin, on se retrouve dans une grande Le début de l’exposition n’a rien pièce éclairée, qui est, en soi, un d’extraordinaire. On y retrouve des contraste évident avec le reste du films, des textes, des photos qui musée. On peut y allumer des expliquent comment Hitler est arrivé lampions en mémoire des victimes. au pouvoir. Pourtant, il ne faut pas se décourager. Une fois cette partie du Certains diront que c’est trop, que ça musée traversée, le tout devient va trop loin. Peut-être, mais le but beaucoup plus intéressant. principal de cette exposition, c’est que personne n’oublie ce qui s’est En effet, le trajet qu’on nous propose passé. Et en sortant de là, il est nous fait passer dans un wagon qui impossible d’oublier. amenait les Juifs dans les camps de concentration, puis sous l’arche C’est touchant, troublant même. À ne originale de l’entrée du camp pas manquer si on va à Washington. d’Auschwitz sur laquelle était écrit! : «Le travail vous rendra libre». Plus En passant, Rifka Fass a survécu… ironique que ça, tu meurs (et c’est le cas de le dire…). Finalement, on
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EAMON: DISFONCTIONNEMENT FAMILIAL, VERSION 2.0 ARIANE VINCENT
Eamon. C’est le titre du tout premier film de Margaret Corkery, réalisatrice irlandaise. Présenté dernièrement au Festival du film de Toronto et au Festival du Nouveau Cinéma, le long métrage s’est d’ailleurs mérité un prix lors de sa présentation au festival de Karlovy Vary. Gros plan sur une œuvre réussie. L’idée de départ est géniale. La Les relations réalisatrice a beau avoir choisi un particulières qui lient sujet des plus exploités au cinéma, les trois membres de soit les relations familiales, elle le la famille sont donc au présente de façon complètement centre de l’histoire et marginale. Ici, on ne nous sert pas la la cinéaste utilise fameuse famille reconstituée, brillamment la mise en ravagée par les crises scène pour les mettre d’adolescence et l’infidélité en valeur. Dans le film, conjugale. Corkery se ce ne sont pas tourne plutôt vers la les dialogues famille de base, qui racontent l’histoire, composée d’un père, mais plutôt les plans qui d’une mère et d’un parlent. Souvent fixes et fi l s d e s i x a n s , frontaux, ils suffisent à qu’elle transforme positionner les membres en un puissant de la famille entre eux. La triangle amoureux. plupart du temps, Eamon Tous deux pâmés et sa mère sont regroupés 1 devant une mère ensemble dans l’image, alors blasée, Daniel, le père, et que le père reste en retrait. En Eamon, l’enfant, sont en tournant ces plans à la fois simples constante confrontation. Eamon et révélateurs, Corkery a pu se gruge toute l’attention de sa mère, permettre de délaisser les dialogues alors que son père est habité par complexes qui peuvent parfois une frustration gâcher une bonne idée profonde, causée [...] le concept cinématographique. par un manque d’inversion des rôles d’affection et un Les personnages s e n t i m e n t permet de donner un contribuent eux aussi à d ’ i n f é r i o r i t é p a r caractère plus chaotique bien développer l’idée r a p p o r t à s o n à la famille de base, d u fi l m . M ê m e s i p r o p r e fi l s . L e qu’on dépeint trop l’existence d’une famille concept est à ce point différente nouveau et frais, et souvent comme étant le puisse paraître irréaliste, permet à Corkery modèle familial idéal. ils réussissent à rendre d’explorer tous les la chose plausible. D’un aspects d’une famille naturel étonnant, les trois acteurs tordue. arrivent à nous plonger en plein cœur d’un univers qu’ils ont su créer grâce à la chimie qui règne entre 1. Margaret Corkery, réalisatrice du film Eamon 2. Grace et Eamon
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eux. Déjà au tout début du film, on devine aisément quels sont les problèmes qui hantent la famille, grâce aux fortes énergies qui transpirent du trio. Amy Kirman joue le rôle de la mère indifférente avec une nonchalance posée. Robert Donnelly a le profil parfait du petit garçon agité qui comprend beaucoup plus de choses qu’on le pense. Et Darren Healy surprend avec sa façon de personnifier 2 l’immaturité enfantine, même si son jeu est parfois à la limite de l’exagération. Avec une belle mise en scène et des personnages naturels, Corkery réussit à créer une trame réaliste qui perdure pendant une bonne partie du long métrage. Hélas, le dernier tiers du film est brisé par des scènes q u i n e c o n c o rd e n t p a s a v e c l’ensemble. Peut-être sont-elles supposées être des scènes symboliques, mais leur présence est plutôt difficile à justifier, en plus de laisser une impression de malaise. Dans l’ensemble, le premier long métrage de Margaret Corkery est réussi. Innovateur et original, il change notre perception de l’enfant, qui devient dans le film un être perverti dépourvu d’innocence. En plus de laisser dans le ventre une agréable sensation de nouveauté, le concept d’inversion des rôles permet de donner un caractère plus chaotique à la famille de base, qu’on dépeint trop souvent comme étant le modèle familial idéal.
LE COMPLEXE D’EAMON LAURIE VANHOORNE
Puisqu’Eamon, six ans – et la turbulence qui vient avec – , est en vacances scolaires, ses parents l’emmènent à la mer aussi longtemps que leur budget le leur permet. Une escapade qui profite aussi à une mère égoïste dont les nerfs sont à vif. Parallèlement, une occasion pour un père sexuellement frustré de se rapprocher de sa femme. Parce qu’il faut le préciser, la cinéaste irlandaise Margaret Corkery orchestre pour son premier film un complexe d’Œdipe doublé d’un triangle psychologique très complexe. Alternant entre des plans larges et poétiques d’une mer agitée et des situations tordues entre Eamon et ses parents, Corkery incite à la r é fl e x i o n s u r l’éducation. C’est aussi la moralité de toute une génération qui en prend pour son grade sous la direction de cette réalisatrice débutante. Dès les premières minutes de ce film transparaît le culte d’un enfant voué à sa mère. Plus encore, on note la façon dont il écarte par tous les moyens son père de la relation exclusive qu’il entretient avec celle qui l’a mis au monde. Seulement, entre les décors de la côte irlandaise et d’un petit chalet, la confrontation est imminente. La cinéaste illustre parfaitement cette atmosphère avec des longs plans fixes et rapprochés de ses trois personnages principaux. Se manifestent alors, à la lumière d’échanges aux limites de
fois lourd par son contenu, par sa l’improbable, des parents qui se réflexion, et empreint de fraîcheur révèlent au moins aussi enfantins par sa forme et sa mise en scène que leur progéniture. On finit par minimaliste. La remise en question s’habituer à voir la mère tirer la qu’il propose du rôle des langue à son fils et [ . . . ] l a s o c i é t é d e parents est très l’affubler de surnoms d a n s l a p l u s c o n s o m m a t i o n a significative de la société s i n g u l i è r e instauré un modèle occidentale. Rappelons d é m o n s t r a t i o n d’éducation prônant qu’après la Seconde d’espièglerie. On le laisser-aller et Guerre mondiale, la de ne s’étonne ainsi engendré le s o c i é t é consommation a m ê m e phénomène de instauré un modèle plus de «!l’enfant-roi!». d’éducation prônant le voir le laisser-aller et ainsi engendré le père multiplier les phénomène de «!l’enfant-roi!». tentatives pour dévaloriser son En dépit d’un maigre budget de 500 propre fils aux yeux dollars, Eamon séduit par la de sa femme. contribution d’acteurs au jeu impeccable, notamment celui du Les parents, au fond, tout jeune Robert Donnelly qui ne seraient-ils pas les étonne par sa crédibilité. Le sujet du véritables enfants? Et si triangle amoureux interfamilial Eamon apparaît comme un confère son originalité à ce film enfant gâté de la pire espèce, au su indépendant primé au festival de de l’ambiance familiale dans laquelle Karlovy Vary et qui, à n’en pas il baigne, peut-on vraiment l’en douter, suscitera de vives réactions. blâmer? Une ambiance, il faut dire, brillamment portée à l’écran par la couleur grisâtre des plans, dont la fi x i t é e t l ’ é c h e l l e rapprochée invitent à se concentrer sur les personnages. Autant dire que ce premier film de la jeune Margaret Corkery est à la
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CHRONIQUES Bush a volé le spectacle et la planète paie la note Samuel Bérubé
Par définition, le capitalisme est idéologie de capitalisme a détruit une idéologie politique qui profite à le secteur financier de ce pays. l'économie et la société. Voici un ! aspect de celle-ci que notre cher Alors, à partir du sombre 11 Bush a pris au pied de la lettre: septembre 2001, le président de «! l'importance du capital, les l'époque a joué avec le feu et le possibilités de tout explose l'échanger sept ans plus (spécialement en tard dans la b o u r s e ) , d e « 2010 devrait être l'année de la face du l'accumuler et de reprise, mais la crise économique m o n d e spéculer.!» entier. Les mondiale devrait encore durer États-Unis cette année!» Pourtant depuis d'Amérique, -Jean-Claude Trichet,!! son instauration, porte-parole des dix grandes banques é t a n t l e s p a u v r e s centrales mondiales (G-10) l'empire s'appauvrissent mondial, ont et les riches déclenché s ' e n r i c h i s s e n t . P l u s i e u r s une série de perte financière à circonstances de la crise restent l'échelle mondiale. inconnues du public, toutefois ce ! q u e n o u s s a v o n s d é c o u l e Ce qui est inconcevable, c’est que directement des décisions de l'ex- pendant que l'Irak se fait mitrailler, président américain. Plusieurs que les exportations des industries sociétés financières américaines chinoises du textile, du jouet et de ont été mises en liquidation. Cette la chaussure diminuent et que les chute des cours boursiers a pays du Moyen-Orient voient leur d'ailleurs entraîné une baisse de indice boursier chuter en flèche, 2 6 % d e s t i t re s d e B a n k o f Bush est probablement assis sur A m e r i c a , p r i n c i p a l e b a n q u e ses millions à son fameux ranch du américaine, qui d'ailleurs est Texas en train de siroter une Bud pointée du doigt dans le dernier Light. documentaire de Michael Moore; Capitalism!: A Love Story. Live the American Dream. Insultant, non? Si je peux me permettre un aparté; tous, sans exception, devraient se réserver un 10$ pour voir ce film et ainsi comprendre comment cette
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photo TWT
Connaissez-vous la cause réelle de la crise financière actuelle? Savez-vous pourquoi les taux de chômage augmentent de façon ahurissante? Savez-vous qui est à l'origine de cette dégringolade monstre? Avez-vous réellement conscience des convictions politiques de George Bush fils? Si oui, vous savez, comme moi, que son système capitaliste instauré au tout début de son premier mandat présidentiel est à l'origine même des catastrophes que vivent les américains depuis 2001.
Savez-vous qui est à l'origine de cette dégringolade monstre?
LES CHIFFRES Le revenu réel moyen des ménages aux États-Unis a subi la plus forte baisse, diminuant de 3,6% entre 2007 et 2008, passant de 52.163 à 50.303$. ! - Le taux de pauvreté officiel de la nation a!considérablement augmenté, à 39,8 millions, soit 12,5% de moins qu'en 2007, et 13,2%, en 2008, dont plus de 14 millions d'enfants.
NOS JOURNALISTES-SOLDATS Myriam Tougas-Dumesnil
Les fixeurs, ces hommes et femmes à tout faire qui accompagnent les journalistes envoyés à l’étranger, risquent chaque jour leur vie pour protéger leur client, livrer de l’information et défendre la liberté de presse. Certains y passent, journalistes ou fixeurs. Sont-ils les victimes d’un système archaïque de contrôle de l’information? Le 19 septembre dernier, Laura-Julie Perreault, journaliste à La Presse, relatait la mort de Sultan Munadi, un fixeur de trente-quatre ans décédé quelques jours plus tôt en Afghanistan. Accompagnant un journaliste du New York Times qui souhaitait enquêter sur un bombardement, Munadi a trouvé la mort lors d’une fusillade entre un commando de soldats britanniques et un groupe de talibans. Voilà qui nous pousse à réfléchir. À l’heure actuelle, jusqu’où les travailleurs des médias sont-ils prêts à aller pour pouvoir dévoiler de l’information? Doit-on les voir comme des victimes d’une situation de travail trop délicate ou comme de petits soldats morts au combat? Pour moi, la réponse est simple. Il est certain que la liberté de presse est un droit fondamental que l’on se doit de faire respecter. Mais il faut comprendre que nous ne sommes pas chez nous partout. Certains peuples se battent encore contre la censure et le contrôle de l’information. En débarquant chez eux, on ne peut s’attendre à pouvoir tout raconter facilement. Les journalistes qui partent à l’étranger, tout comme les fixeurs qui les accompagnent, sont conscients de cette réalité. Oui, ce sont des hommes et des femmes qui se battent pour que des sociétés acquièrent la liberté de parole que nous avons depuis longtemps déjà. Oui, pour ça, nous leur devons des félicitations. Mais quand ils ne reviennent pas de leur mission, que doit-on faire? Les plaindre en maudissant le pays en guerre, qui est cruel envers les journalistes étrangers? Certainement pas. Dénonce-t-on la trop grande violence des champs de bataille, quand un Cassandre Allard soldat d’ici décède? Non, on préfère l’honorer et se rappeler qu’il est mort en faisant ce qu’il voulait faire, servir son pays. Arrêtons donc de plaindre inutilement les journalistes et fixeurs qui s’exilent en terre maudite et qui y laissent leur peau. Saluons-les plutôt pour leur travail humanitaire extraordinaire, pour le combat qu’ils mènent jour après jour et pour l’espoir qu’ils entretiennent.
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Les leçons de la crise économique dans les poubelles David Bigonnesse
Le président fondateur d’Attac-Québec (mouvement militant pour la justice sociale), Robert Jasmin, laisse sous entendre que dans un monde idéal, l’économie devrait s’axer sur «!le bien commun des humains et la protection de l’environnement plutôt que sur l’enrichissement d’une élite! ». Moi aussi, j’aimerais en croire autant que lui, mais je doute que ça puisse se réaliser. Je m’avance tout de même en affirmant que les corporations et les citoyens ne tireront aucune leçon de cette crise du capitalisme. Un peu pessimiste, non?
Seriez-vous surpris chers lecteurs, si je vous disais qu’exactement 18, 4 milliards ont été versés en primes à des hauts salariés de banques américaines, alors qu’elles sont toujours subventionnées de 700 milliards par Obama? Vous avez raison de fulminer… La récession actuelle n’a donc pas changé la mentalité de Wall Street, puisque celle-ci continue à jouer au Monopoly avec l’argent qui provient des poches des contribuables étatsuniens. Un système de prêts illogique
Rappelons-nous que ce sont ces mêmes banques qui ont offert des prêts hypothécaires alléchants à des citoyens qui n’avaient aucun moyen de les rembourser. Le résultat, vous le connaissez! : les propriétaires étant dans l’incapacité de payer, se sont fait saisir leur demeure et les banques se sont retrouvées avec un nombre incalculable de propriétés non-vendues. Pourtant, elles ne semblent pas avoir plus compris aujourd’hui.
indique clairement que nous devons cesser l’achat inutile et souvent compulsif. Dans une entrevue accordée au Devoir, Daniel Tanguay, professeur de philosophie politique de l'Université d'Ottawa, va dans le même sens au sujet de cette crise!: « […] Des gens en souffrent, bien sûr. Mais on sent que la surconsommation se poursuit et que la machine roule encore. » Oserons-nous tous nous élever contre les compagnies en leur démontrant que la surconsommation c’est du passé? Pas si sûr. La simplicité volontaire, c’est pas pour tout de suite! Et nous n’aurons malheureusement encore rien compris.
«!le bien commun des humains et la protection de l’environnement plutôt que sur l’enrichissement d’une élite!» - Robert Jasmin
Les citoyens tout aussi coupables
Et nous, quelles leçons tirerons-nous de cette conjoncture économique? Parce qu’un récent sondage du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) souligne que 89% des ménages reprennent goût à la consommation. Recommencerons-nous à surconsommer ? Sûrement, même si la récession nous
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Maudite crise ariane Vincent
«! Ah je te dis, elle, elle est mieux de ne pas me croiser sur son chemin!! » De qui parle-t-on ici? Je vous donne quelques indices. Un!: «!elle!» ne désigne pas une personne. Deux!: «!elle!» met en rogne de nombreux journalistes. Trois!: «!elle!» est la cause du déclin actuel de certaines entreprises médiatiques. Maintenant, avez-vous déterminé l’identité de cette mystérieuse «!elle!»? Vous l’aurez deviné, il s’agit bel et bien de la crise des médias, qui prend un malin plaisir à affaiblir graduellement les journaux et les chaînes de télévision du monde entier. Les propos que j’ai énoncés ci-haut sont bien entendu fictifs, mais ils sont à l’image de la frustration qu’on peut sentir chez les médias actuellement. Ceux-ci voient, jour après jour, leurs ressources financières et, du coup, leurs ressources matérielles diminuer. La couverture de l’actualité internationale est assurément la plus à plaindre. Durant les dernières années, on nous avait habitués à de grands reportages réalisés à l’étranger, de façon minutieuse et fouillée. Cette époque est révolue. Nos journaux n’envoient plus de reporters à l’étranger, sauf lors d’événements de la plus haute importance, parce qu’ils ne peuvent plus se le permettre. Les médias se tournent donc vers les dépêches des agences de presse, auxquelles ils ont accès en un
simple clic. D’accord, ils ont la possibilité de nous offrir du contenu provenant de l’étranger, mais qui sera toujours, à la base, le travail d’un journaliste anonyme. Anonyme, oui, mais aussi humain, donc incapable d’être objectif dans sa collecte d’informations sur le terrain et lors de la rédaction de ses articles. C’est sans compter que les nouvelles qu’il rédige sont ensuite triées par un desk, une sorte de secrétaire, qui laisse lui aussi des marques de subjectivité en éliminant certains textes. Au bout du compte, on nous sert des nouvelles très factuelles, avec très peu de contenu analytique. En plus d’être appauvri par un manque d’analyse, le journalisme international perd une de ses fonctions primordiales! : celle de montrer un évènement international
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selon notre idéologie et nos valeurs québécoises. Derrière le travail des agences, notre point de vue de Québécois s’efface complètement. Sans travail sur le terrain, le journalisme international n’est plus le même. Plus neutre, il en devient moins intéressant. Et tout ça à cause d’un manque d’argent. Ah, maudite crise des médias!
Trois visions de la dépression Raphaëlle Mercier
«C’est drôle, vous vous dites, pourquoi dont un texte sur la crise économique? C’est pas fini c’t’affaire-là? C’est la grippe H1N1 qui est d’actualité, pas la situation financière. C’est du vieux, du recyclé!» Je suis désolée de vous décevoir ainsi, mais on est encore dans le trou. Et de beaucoup, en plus. C’est vrai, on dirait qu’il n’y a plus de crise économique, on dirait qu’on s’en est bien sorti. Pourtant, c’est faux.
Il suffit de regarder un peu autour de soi pour s’en rendre compte. On connaît tous un parent ou un ami qui a eu, et qui a toujours, de la difficulté à traverser la dépression. Quoi? Qu’estce que j’entends? Ah! Pas vous. Tout le monde dans votre entourage s’en sort très bien!
photo gettyimages
sur ce qui a causé ceci). Cependant, le fait est que, bizarrement, le montant qu’on lui réclamait a augmenté de plus de 20% maintenant que nous sommes entrés en crise économique. C’est l’inflation, qu’on lui dit. Il est Alors laissez-moi vous éclairez un peu peut-être vieux, mon grandsur le sujet. père, mais ce n’est pas un con quand même! Ma mère travaille dans une Commission scolaire de la Rive-Sud. Mon père est fonctionnaire. Depuis que la crise économique a Lui, il gagne toujours 100 éclaté (et pour d’autres raisons qui 000$ par année. Lui, il ne n’ont aucun lien avec ce texte), elle est perd pas ses collègues à vu complètement surchargée. On ne l’a d’œil. Lui, il Même si cela ne semble pas être le cas, le fardeau pas coupée, p a s s e à fiscal des citoyens s’allourdit de jours en jours. on n’a pas travers la réduit son Ce n’est pas parce que d é p r e s s i o n e n milliers de travailleurs (et de chômeurs) salaire. C’est v e s t o n - c r a v a t e tentent de se faire entendre. vous n’entendez plus v r a i . dans son «char» parler de la crise Pourtant, ma Qu’est-ce qu’ils disent? «Ce n’est pas sport rouge. mère voit ses économique quelle parce que vous n’entendez plus parler collègues C’est ça, la crise de la crise économique qu’elle n’existe n’existe plus! partir les financière. C’est un plus! Agissez, mobilisez-vous!». unes après fossé entre les les autres. c l a s s e s Le genre de paroles qui se Qui récupère la économiques, qui était déjà vaste, qui transforment beaucoup trop vite en charge de travail, vous pensez? murmures. Le genre de paroles qu’on s’élargit de plus en plus. oublie. Le genre de paroles… Mon grand-père est retraité. Il doit, D’un côté, les bien nantis se plaisent à depuis plusieurs années, de l’argent au clamer que c’est fini. De l’autre, des Qu’est-ce que je disais déjà? Ça ne gouvernement (je ne m’aventurerai pas devait pas être important…
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Désenchantement à l’américaine Laurie Vanhoorne
On n’en a décidément pas fini avec la crise économique. Il semblerait que l’espace réservé dans les médias québécois à l’économie aurait augmenté de 65% en à peine un an. Est-ce qu’il y a vraiment quelqu’un quelque part qui s’en étonne? Tout le monde se sent concerné par la crise économique, et pas rien que les banques, contrairement à ce que bon nombre de gens s’imaginent. Il faut dire qu’au départ, la crise économique mondiale qui frappe aujourd’hui le commun des mortels ne s’étalait pas au-delà des murs des institutions bancaires américaines.
aussi nager littéralement dans leur fortune. photo Gettyimages
Une chose est sûre! : les banques américaines se sont cassé la gueule, et pas qu’un peu. Il fallait s’y attendre; leurs clients n’ont tout bonnement plus été capables de Chez nos payer. Et puisque [...] des dirigeants de C’est la classe moyenne qui, après tous ces prêts voisins du si les banques se Sud, des cassent la gueule des banques, se retrouvera avec un gros zéro dans banques peu dirigeants de tout le monde en fait son compte. scrupuleux ont jugé banques peu autant, le approprié d’effectuer scrupuleux gouvernement des États-Unis de se faire entubée par le capitalisme des prêts totalement ont jugé a bien été obligé d’intervenir. sans pouvoir y faire quoi que ce soit. approprié Comme partout dans le inconsidérés à [...] Et évidemment, les banques d ’ e ff e c t u e r monde, d’ailleurs. n’importe qui. poursuivent leur petit manège. des prêts L'Organisation de totalement Grâce à l’élan de coopération et de inconsidérés à, autant le dire, g é n é r o s i t é de Une chose est sûre: développement n’importe qui. Des prêts qui s’étalaient Washington, les banques économiques les banques sur de longues périodes pouvant aller américaines ne feront (OCDE) rapporte jusqu’à soixante ans et ce, sans dépôt pas faillite. On rapporte américaines se sont que celles-ci de garantie. que deux des plus cassé la gueule, et c o n t i n u e n t grandes sociétés de pas qu’un peu. d’investir dans Tout allait pour le mieux pour les l’immobilier aux Étatsd es produits banques! Depuis des années, les Unis, dont les titres en financiers à risque grands patrons de ces mêmes bourse qui avaient chuté tout en profitant de taux d’intérêt banques ont pu s’offrir de multiples de 50% en à peine deux semaines, minimes. bonis tout en accordant des prêts viennent de se voir accorder une ligne hypothécaires à des gens qui n’avaient de crédit temporaire par les autorités Bien sûr que non, nous ne sommes pour ainsi dire aucun moyen de se américaines. pas dans un dessin animé de Disney payer une maison. C’est une bonne nouvelle, c’est où ce sont toujours les bons qui Peut-être se sont-ils crus dans un film certain. Ombre au tableau, cependant!: l’emportent. hollywoodien ou dans un dessin animé qui donc fera les frais de ces mesures? de Disney où tout finit toujours bien. La classe moyenne, bien sûr, cette Robin des Bois n’ira pas dépouiller les Peut-être qu’un instant, ils se sont pris population qui continue inlassablement banques au profit des petites gens. pour l’oncle Picsou en voulant eux
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Surveillez la sortie de notre prochaine revue sur L’environnement
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MOT SAÏQUE MULTIVISIO NS DE L’AC TUALITÉ
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Un maga zine de s étudiant s en journa lisme du cégep an drélauren deau
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Le système de santé américain
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Le journalism e internation al