Histoires et mĂŠmoires
Histoires et mémoires ÉMILIE ALLARD MARIE ANNE-LISE BARDOU STÉPHANIE BERGERON JENNIFER BOUCHARD NOÉMIE BOUCHER HÉLÈNE BOUCHER-CADRIN BEVERLY CASTRO CISNEROS MARIE-PIER CORBEIL CYNTHIA CÔTÉ ÉMILIE CÔTÉ-ROY JULIE COULOMBE GENEVIÈVE DUVAL MAUDE FRENETTE-CÔTÉ LAURIE GRAVEL-TROTTIER PATRICIA HALLÉ CARINE HENRY SARAH JOANNETTE BIANCA LAUZON ANNE-MARIE LÉGER JANIA PELLERIN VANESSA PEPIN MARIA ELVIRA RIOS PATINO VALÉRIE THERRIEN
Sous la direction de Bertrand Carrière Projet d’intégration en photographie
et Mona Hakim Pratiques de diffusion en photographie
Finissants du profil Photographie et arts graphiques Cégep André-Laurendeau 2009
... car tout ce qui est forcé s’écarte du propos, dont le but, dès l’origine et aujourd’hui, était de tendre pour ainsi dire un miroir à la nature, de montrer à la vertu ses traits, au ridicule son image, et à notre époque et au corps de notre temps sa forme et son effigie.
deux
Hamlet William Shakespeare
Mémoires
Comment l’histoire se crée-t-elle? Que laisse le temps derrière lui comme trace, comme empreinte? C’est dans l’observation des traces de l’histoire qu’il nous reste, ou qui se crée chaque jour, que nous pouvons mieux comprendre qui nous sommes, d’où nous venons et peut-être où nous allons. Cette année, les étudiantes et étudiants du cours Projet d’intégration en photographie propose un regard sur ces notions. Dans ce cours, histoires et mémoires ont été envisagées comme des regards posés sur le passé autant que des points de vue sur le temps présent. Que souhaitons-nous laisser comme document durable de notre époque? Au Québec, qui a pour devise « Je me souviens », a-t-on encore la mémoire de ce dont on doit se souvenir ? En proposant diverses formes d’archéologies visuelles, les étudiantes et étudiants de ce cours ont tenté de creuser cette notion paradoxale de l’absenceprésence, ce qui n’est plus et de ce qui demeure visible. Ils ont tenté de créer à leur manière un dialogue visuel entre le passé et le présent. Et derrière l’objectivité du style documentaire abordé se cache la grande subjectivité de chaque individu, utilisant cette approche «transparente» pour faire passer leurs points de vue plus poétiques et critiques.
Parler de mémoire et d’histoire n’est probablement pas à quoi on s’attend de jeunes artistes. Or ce groupe a pris le défi d’interpréter ce thème et de le conjuguer de manière à ce que le sujet ait un écho dans leur propre existence. Ainsi nous retrouvons des portraits, des paysages, des vues d’architecture qui traitent d’autant de sujets variés que les rébellions de 1837-38, des portraits de vétérans et de survivants de la Seconde Guerre, de jeunes belges cherchant de nouvelles traditions, des religieuses, des drags-queens, les traces d’un événement tragique à LaSalle, le développement urbain, l’histoire d’immigrants ayant tout laissé derière eux, une église et son gardien, l’histore conservée dans des objets ou des lettres, des échographies comme nouvel album de famille, l’architecture d’un vieux collège et la vie de personnes âgées vivant isolées.
C’est donc à cette étape, à la fin d’un parcours de deux ans, que l’on se rend vraiment compte que l’art n’est ni un loisir, ni un simple passe-temps. Avoir une vision artistique, créer une œuvre digne de ce nom, exige un labeur énorme et un investissement personnel complet dans un point de vue unique. Je me souviendrai longtemps de vous, de vos images et de nos longues heures de création. Je ne vous dis pas adieu mais bien au revoir en vous félicitant pour tous vos efforts créatifs. Vous laissez sans conteste une mémoire dans les murs du cégep, dans ces pages et de très bons souvenirs en moi. Félicitations Bertrand Carrière
Pour chaque projet, les photographes ont su s’approprier un sujet et prendre contact avec l’histoire qui l’entoure. Chacune se rapprochant ou s’éloignant du thème, développant sa cohérence dans une volonté de se confronter à un présent qui nous échappe sans cesse. En nous donnant un point de vue sur le passé, ces images nous permettent de repenser ce présent.
trois
La photographie fabrique de l’histoire de façon instantanée. Dès que nous regardons une photographie, nous sommes tout de suite confrontés à ce que Roland Barthes nommait le ça a été, ce décalage temporel entre le temps qui a vu l’image se créer et celui qui nous habite en tant que spectateur. Mais le ça a été c’est aussi la certitude que cette chose a bel et bien été là, dans le temps et dans l’espace.
quatre
Photographie et réminiscence
Et que dire aussi de l’immigrant qui tente d’oublier sa condition d’exilé pour mieux s’adapter à ce nouveau monde. Le souvenir personnel est également présent. Il s’insère à l’intérieur de scènes familiales ou au milieu d’objets qui tiennent lieu de références comme ces bijoux transmis d’une génération à l’autre. Immense est la mémoire. Elle peut évoquer autant le drame, que cette quête individuelle de grandir et faire la paix avec soi-même. Et au cœur de ce théâtre de l’existence, il y a mille actrices et acteurs potentiels dont l’élève, le religieux, le travesti, l’agriculteur, l’ouvrier ou l’ancien combattant. Même l’environnement urbain véhicule sa propre mémoire. Il ne nous reste qu’à découvrir ces images composées et réfléchies par ces jeunes producteurs. Leurs œuvres feront aussi partie de l’histoire… car elles interrogent la mémoire à travers une exposition et ce catalogue en est le témoignage temporel. Jean De Julio-Paquin
cinq
L’histoire, la mémoire ou le souvenir se présentent ici tel un parcours à travers le temps. Celui-ci tente de perpétuer la référence au passé comme un instant privilégié. Images commémoratives, tracés visuels d’un imaginaire enfoui, toutes les propositions photographiques des étudiants et des étudiantes se présentent ici à la manière d’un voyage inédit. Les travaux nous font naviguer à travers des moments privilégiés, des instants particuliers que nous voulons saisir comme une globalité. Que ce soit la vie quotidienne d’un couple âgé ou la frénésie d’une jeunesse en pleine mutation, les œuvres se présentent comme des moments impérissables à découvrir et à partager. Il y aussi les événements historiques liés au devenir de la nation québécoise; je cite pour exemple l’année 1837, immortalisée dans la pierre et marquée à tout jamais dans la mémoire collective.
LA JEUNESSE EST UN ART
six
Anne-Marie Léger
ON VOYAGE POUR CHANGER, NON DE LIEU, MAIS D’IDÉES - H. TAINE
huit
LA JEUNESSE EST UN ART
- Oscar Wilde
neuf
dix
TITRE DE L’EXPOSITION : À 20 ANS…
Jennifer Bouchard
onze
douze
treize
quatorze
MichaĂŤl Francart
quinze
seize
dix-sept
FENÊTRE DU CIMETIÈRE AU GRAND SÉMINAIRE
dix-huit
Beverly Castro Cisneros
RAMPE D’ESCALIER AU COLLÈGE DE MONTRÉAL
dix-neuf
HISTOIRE ET MÉMOIRE, ARCHITECTURE DU COLLÈGE DE MONTRÉAL ET DU GRAND SÉMINAIRE
vingt
Marie Anne-Lise Bardou
vingt et un
HISTOIRES ET ANECDOTES D’UNE ÉGLISE
vingt-deux
PHOTOGRAPHIE AVANT/APRÈS TRANSFORMATION DU COMTÉ DE VAUDREUIL-SOULANGES
Vanessa Pepin
vingt-trois
vingt-quatre
Geneviève Duval
vingt-cinq
CE QUI A UN JOUR VÉCU...
vingt-six
LA « MAIN »
Maria Elvira Rios Patino
vingt-sept
vingt-huit
LIVRE OUVERT
Hélène Boucher-Cadrin
vingt-neuf
trente
Cynthia C么t茅
trente et un
PERTE & ADAPTATION
trente-deux
EN VOTRE HOMMAGE …
trente-trois
Patricia Hallé
trente-quatre
LES SĹ’URS DE STE-ANNE
trente-cinq
Laurie Gravel-Trottier
trente-six
VÉTÉRANS DE GUERRE, LES HÉROS DE NOTRE MÉMOIRE
trente-sept
Jania Pellerin
trente-huit
NoĂŠmie Boucher
trente-neuf
THE STORY
quarante
ESTELLE ET AIMÉ
quarante et un
Émilie Côté-Roy
quarante-deux
SANS TITRE
quarante-trois
Marie-Pier Corbeil
quarante-quatre
ValĂŠrie Therrien
quarante-cinq
1837, JE ME SOUVIENS
quarante-six
« JE TE RACONTERAI »
Maude Frenette-Côté
quarante-sept
quarante-huit
ENVIRONNEMENT DES IMMIGRANTS
quarante-neuf
Carinne Henry
cinquante
Émilie Allard
LA VIE QUOTIDIENNE DES AGRICULTEURS AU QUÉBEC
cinquante et un
cinquante-deux
L’ATTACHEMENT
cinquante-trois
Julie Coulombe
cinquante-quatre
« ON NE NAÎT PAS FEMME, ON LE DEVIENT. » - SIMONE DE BEAUVOIR
cinquante-cinq
Bianca Lauzon
cinquante-six
DRAGS QUEENS
cinquante-sept
StĂŠphanie bergeron
cinquante-huit
ÉCHOGRAPHIE
cinquante-neuf
Sarah Joannette
Remerciements Nous tenons à remercier les personnes et organismes suivants, sans qui ce projet ne pourrait exister.
À Bruxelles Philippe Musch, professeur et directeur de stage à l’Helb L’Helb, catégorie technique / photographie Le Bureau International de la Jeunesse à Bruxelles
À Montréal L'office Québec Wallonie-Bruxelles pour la jeunesse et M. Hervé Pilon, directeur général du Cégep André-Laurendeau Mme. Isabelle Lamarre, directrice des études du Cégep André-Laurendeau Mme. Malika Habel, Adjointe à la direction des études du Cégep André-Laurendeau Louis Perreault, technicien au département photographie et arts graphiques Jean De Julio-Paquin, coordonateur, Photographie et arts graphiques Francis L’Écuyer – Service des communications - Cégep André-Laurendeau Les employés de soutien du Cégep André-Laurendeau Jean-Charles Savard – Photo Service La Fondation du Cégep André-Laurendeau Cégep International Simple Détail, conception graphique
Le jury Marie-Joëlle Beaudoin – étudiante en photographie, Université Concordia Marco Caron – directeur du Carrefour de l’information et des médias – Cégep André-Laurendeau Diane Tremblay – enseignante – département Photographie et arts graphiques Et bien sûr toutes les étudiantes et étudiants finissants du programme Arts visuels Photographie et arts graphiques du Cégep André-Laurendeau
Visitez notre site Internet : ww4.claurendeau.qc.ca/dept/artsvisuels/index.htm
soixante
© 2009 Les photographes et le Cégep André-Laurendeau