AVIS SUR L’ETUDE D’IMPACT DE LA REHABILITATION DU BARRAGE DES PLATS
SUR LA BASE DU RAPPORT DU BUREAU D’ETUDE ASCONIT – VERSION FINALE DU 11 OCTOBRE 2010 MODIFIEE LE 15 NOVEMBRE 2011 SOUMIS A ENQUETE PUBLIQUE SYNDICAT DES BARRAGES MAIRIE DE FIRMINY PLACE DU BREUIL BP40 42702 FIRMINY CEDEX
2 MARS 2012 - AVIS DU COLLECTIF LOIRE AMONT VIVANTE LE CLAV REGROUPE DES ASSOCIATIONS ENVIRONNEMTALISTES ET LES FEDERATIONS DE PECHE ET DE PROTECTION DU MILIEU AQUATIQUE DE LA L OIRE ET H AUTE-LOIRE.
Rappels de certains points du document d’étude d’impact. -1- Aux pages 107 et 108, il est annoncé que les deux syndicats le Syndicat des Barrages (SDB) et le Syndicat des Eaux de la Semène (SES) alimentent une population de 55 000 habitants, un hôpital et de nombreuses entreprises. Cette alimentation se fait à partir de deux barrages : Les Plats sur la Semène d’un volume de 1 500 000 m3. Le barrage de L’Echapre d’un volume de 850 000 m3. Il est utile de mentionner que depuis septembre 2005 le SES utilise exclusivement de l’eau brute de la conduite du Lignon pour produire de l’eau potable. Avis du CLAV déposé le 2 mars 2012 au commissaire enquêteur en mairie de Saint Genest-Malifaux
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Cette conduite du Lignon fournit aujourd’hui 1 000 000 de m3 au SES et 500 000 m3 en moyenne une fois tous les 3 ans (page 113 du document). Il est envisagé de reconstruire un barrage de 1 500 000 m3 pour fournir le même volume d’eau. Ceci démontre que l’importance vitale de cet ouvrage est surfaite. -2- La reconstruction du barrage est justifiée aussi par les besoins futurs des populations concernées : 2 500 000 m3 pour le SDB (page 111), 1 600 000 m3 pour le SES (page 112). Ces volumes d’eau s’appuient sur des données non vérifiées. Ainsi dans le tableau de la page 111 la commune de Dunières est comptabilisée pour 3 000 habitants alors que cette commune est essentiellement desservie en eau potable par d’autres ressources. Un rapport de stage de 2006 (Joël Souvignet) pour le Syndicat des Trois Rivières indique que 49 abonnés consommant 7 000 m3 par an sont reliés au SES. Dans le but d’argumenter les besoins futurs du SES il est aussi fait état page 108 d’une fourniture d’eau potable pour les communes de St Romain les Atheux, St Genest-Malifaux et Marlhes soit près de 5 000 habitants alors que ces trois communes utilisent des captages de sources aujourd’hui. D’ailleurs page 112 il est mentionné que les communes de Marlhes et St Régis du Coin ont programmé des travaux pour se relier au réseau du SES. Quid des autres communes citées page 108 ? Il est aussi écrit page 112 que les communes de St Didier en Velay et de la Séauve sur Semène, représentant aujourd’hui près de 5 000 habitants, ont sollicité le SES. Or le SIVU fournissant l’eau potable a prolongé le contrat avec le fermier actuel. Analyse des ressources complémentaires possibles. C’est le chapitre 10.7 qui liste les différentes alternatives. Depuis 2006, la ville de Firminy puis le SDB ont affiché leurs intentions de reconstruire le barrage. Le CLAV depuis la vidange propose l’interconnexion des réseaux. Lors d’une conférence de presse, le 25 mai 2007 à Saint Genest-Malifaux, le CLAV présentait l’interconnexion dans un document intitulé : « Interconnexion des réseaux une obligation ». Nous constatons que c’est souvent l’approche économique qui est mise en avant pour justifier le choix du SDB. Notre proposition porte le N° 10.7.1.5 dans l’étude d’impact, elle est présentée comme onéreuse et ne sécurisant pas le SDB. Sur ce dernier point le CLAV estime qu’en cas de défaillance de la ressource du barrage de l’Echapre la sécurisation existe en utilisant la conduite du Lignon comme aujourd’hui ou comme en 1997 lors de la vidange totale du barrage de l’Echapre. Les propositions du maire de Saint Etienne permettent de maitriser le coût de ce branchement.
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La ville d’Unieux a calculé l’incidence des choix sur le prix du m3 d’eau fourni aux usagers, ils s’établissent comme suit : ♦ Interconnexion avec la conduite du Lignon sur 20 ans avec une vidange totale, un tirage de 600 000 m3 (tous les trois ans) et les frais d’abonnement le coût de revient pour l’usager serait de 3,3 cts d’euro. ♦ Reconstruction du barrage avec le remboursement de l’emprunt, les amortissements et les coûts de fonctionnement en intégrant également 100 000 € de recettes issues de la vente d’eau au SES, le coût de revient pour l’usager serait de 21,3 cts d’euro. ♦ Soit : plus de 6 fois plus cher pour l’utilisateur final. Source : l’avis du conseil municipal d’Unieux du 13 février 2012. Détails de la proposition alternative du CLAV. Notre proposition repose sur la construction d’une conduite entre les deux usines de potabilisation : Celle du SYMPAE à Monistrol, Celle du SES à Lherbret à Saint Just-Malmont. -1- Cette conduite reprend une solution élaborée par le cabinet SOGREAH diligentée par le Conseil général de Haute-Loire visant à la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur l’est du département. Cette conduite d’une longueur de 17 kilomètres a été chiffrée à 3,760 millions d’euros HT. -2- Cette conduite alimentée en eau potable permettra au SES de ne plus utiliser son usine pour la potabilisation mais seulement pour la rechloration nécessaire. Cette usine a une capacité de 240 m3/jour (page 68). Elle doit être modernisée pour atteindre les normes actuelles en matière d’eau potable. Lors de la réunion publique organisée par le SDB à Saint Just-Malmont le 18 janvier 2012, le président du SES a annoncé que les investissements nécessaires dans cette usine seraient de 3,2 ou 4 millions d’euros suivant le nombre d’habitants desservis. -3- Cette conduite passera dans les communes de St Didier en Velay et la Séauve sur Semène, elle pourra être utilisée pour sécuriser l’alimentation en eau potable de ces deux collectivités qui dépendent d’un seul captage au fil de l’eau sur la rivière Semène. -4- Cette conduite sera alimentée par de l’eau potable fournie par l’usine du SYMPAE à Monistrol. Cette usine, mise en service en 2010, dispose d’une capacité de 14 000 m3/jour. Elle fournit actuellement 3 200 m3/jour, elle est donc sous-utilisée. Le SES fournit environ 2 600m3/jour (page 68), la fourniture d’eau potable aux deux syndicats représenterait 5 800 m3/jour soit seulement 41 % de la capacité de cette usine. Ceci laisse une marge permettant la fourniture de l’eau potable aux communes du plateau. Un autre avantage de cette solution provient de la mise en place d’un pompage de secours sur le fleuve Loire à Confolent. Cette deuxième ressource d’eau brute assurera la sécurisation de l’alimentation en eau potable en cas de défaillance sur la conduite du Lignon. Cela sécurisera : Les communes de Monistrol, Sainte Sigolène, Les Villettes et Beauzac en partie. Les 9 communes desservies par le SES. Les communes du plateau qui ont ouvert les négociations avec le SES. Les 2 communes de St Didier en Velay et La Séauve sur Semène. Avis du CLAV déposé le 2 mars 2012 au commissaire enquêteur en mairie de Saint Genest-Malifaux
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Nous soulignons que cette conduite de secours croise la conduite du Lignon. De l’eau brute de la Loire peut être transportée par la conduite du Lignon et ainsi sécuriser des communes comme Aurec sur Loire lui évitant d’étudier et de financer une autre solution de secours, La proposition alternative du CLAV s’appuie sur la mutualisation des réseaux. Elle représente un coût de 3,7 millions d’euros. Cette somme doit être comparée avec les 5,8 ou 6,2 millions d’euros de la construction du barrage des Plats. Elle évite une dépense de 3,2 à 4 millions d’euros pour l’usine de Lherbret. Notre proposition ne prend pas en compte la déconstruction du mur du barrage actuel, qui n’a pas sa place dans un comparatif « coûts-avantages ». Notre proposition n’a pas d’impact négatif sur la rivière Semène qui pourra ainsi atteindre le bon état écologique en 2015. Cette solution peut être financée à hauteur de 50% par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne car elle entre dans les orientations et dispositions du SDAGE 2010-1015 et du 10ème programme de mesures. Pour toutes ces raisons : Le CLAV s’oppose à la réhabilitation du barrage des Plats et demande que notre proposition soit étudiée réellement sur le fond.
Pour le COLLECTIF LOIRE AMONT VIVANTE et ses principales composantes actives sur ce dossier : ♦ FEDERATION de PÊCHE et de PROTECTION du MILIEU AQUATIQUE de HAUTE LOIRE ♦ FEDERATION de la LOIRE pour la PÊCHE et la PROTECTION du MILIEU AQUATIQUE ♦ WWF- FRANCE ♦ FEDERATION RHÔNE ALPES DE PROTECTION DE LA NATURE de la LOIRE ♦ CONSEIL DEPARTEMENTAL des ASSOCIATIONS FAMILIALES LAÎQUES de la LOIRE ♦ CLUB de PÊCHE SPORTIVE FOREZ-VELAY ♦ ASSOCIATION AGREE pour la PÊCHE et la PROTECTION du MILIEU AQUATIQUE " Le Gardon Forézien" ♦ ASSOCIATION AGREE POUR LA PÊCHE et la PROTECTION du MILIEU AQUATIQUE " Les Amis de la gaule de Saint Didier en Velay ".
Antoine Lardon
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