INSIDE Hiver 2014/5 – Clinique La Prairie - Français

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INSIDE CLINIQUE LA PRAIRIE THE ART AND SCIENCE OF LIFE

INSIDE

#4 HIVER 2014-2015

CLINIQUE LA PRAIRIE THE ART AND SCIENCE OF LIFE

#4 HIVER 2014-2015

LIFE IS A SMILE Happy DIaMONDS COLLECTION

PROGRAMME REBALANCING PORTRAIT SVETLANA KRAVCENKO Cappi PORTFOLIO SOPHIE BOUVIER AUSLäNDER DéCOUVERTE ECAL AMBASSADEUR SERGEI ASCHWANDEN CULTURE KUNSTMUSEUM BERN VRAI/FAUX LE YOGA VISAGES LE BONHEUR PROLONGÉ VITAL LE CHECK-UP PASSION SUISSE BALLY NOTRE HISTOIRE LA GASTRONOMIE DIéTéTIQUE


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Since 1889, the Institut auf dem Rosenberg is one of the world’s finest international boarding schools for boys and girls aged 6 to 20 years.

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“LEARNING TO LIVE IS THE FINAL PURPOSE OF ALL EDUCATION.” Heinrich Pestalozzi (Swiss Educator and Visionary, 1746 – 1827)


éDITO

L’ultime expérience de bien-être

L

a nouvelle année est célébrée dans les cultures occidentales en adressant des vœux à ses proches et en prenant de nouvelles résolutions pour soimême. Une démarche personnelle, intérieure, symbole de la volonté de chacun de prendre le temps du recul et de regarder vers l’avenir. Vous venez à la Clinique La Prairie pour prendre soin de vous. Vous aimez l’excellence de nos services médicaux, l’expertise de nos médecins, l’empathie de nos infirmières. Vous appréciez les heures passées entre les mains expertes de nos esthéticiennes et masseuses. La lumière naturelle et la vue splendide sur le lac et les Alpes font du lobby votre lieu préféré pour le thé de l’après-midi. Au restaurant, vous appréciez l’essence même du bien-être avec une alimentation saine et équilibrée. Enfin, dans le confort et l’intimité de votre chambre, vous prenez le temps de vous relaxer, d’apprécier les éléments. Ce nouveau numéro d’Inside est une invitation au voyage. Voyage au cœur de notre univers, de notre savoir-faire. Voyage au cœur de la Suisse, de sa créativité. L’ultime expérience de bien-être est un chef-d’œuvre suisse que nous chérissons tous les jours. Je vous souhaite une bonne lecture et me réjouis de vous retrouver prochainement à la Clinique La Prairie.

L’univers de la Clinique La Prairie est le vôtre. Vous vous appropriez ce qui vous apporte plénitude et santé. Un peu de tout ou une somme de petits détails. A votre rythme, selon vos envies, vous y trouvez le bonheur, le temps de prendre soin de vous. Un séjour à la Clinique La Prairie, c’est une nouvelle année.

MARK BAIER

CEO Clinique La Prairie

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SOMMAIRE

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3 éDITO Par Mark Baier, CEO de la Clinique La Prairie

28 PROGRAMME Rebalancing. Un temps pour s’écouter

8 PORTFOLIO Sophie Bouvier Ausländer. La texture du monde

32 VISAGES Le bonheur prolongé

14 NEWS

36 Vital Le check-up pour rester en pleine forme

20 PORTRAIT Svetlana Kravcenko Cappi. Comprendre les autres

38 Notre histoire Les débuts de la gastronomie diététique

24 Découverte Ecole cantonale d’art de Lausanne. Un rayonnement planétaire

40 Vrai/Faux Le yoga

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SOMMAIRE

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56 42 PHOTOS Le futur envisagé en profondeur

60 SWISS LUXURY Par temps de grand froid

46 Culture Kunstmuseum Bern. Capitale de l’art

62 OFFRE Programmes Services médicaux Chambres et suites

48 PASSION SUISSE Bally. Le luxe à porter 52 AMBASSADEUR Sergei Aschwanden. Un petit coin de paradis

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56 MODE Fleurs d’hiver Heures végétales

INSIDE Le magazine de la Clinique La Prairie ÉDITEUR La Clinique La Prairie SA > www.laprairie.ch DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Vincent Steinmann > vincent.steinmann@laprairie.ch CONCEPTION ET RéALISATION Inédit Publications SA RESPONSABLE D’éDITION Leila Klouche > leila.klouche@inedit.ch DESIGN ET MISE EN PAGE Yvan Fantoli > yvan.fantoli@unigraf.com COUVERTURE Sébastien Secchi PRODUCTION Inédit Publications SA, Avenue Dapples 7, Case postale 900, CH-1001 Lausanne, T +41 21 695 95 95 > info@inedit.ch > www.inedit.ch PUBLICITÉ pub@inedit.ch, T +41 21 695 95 25 TRADUCTION Traducta Switzerland > www.traducta.ch IMPRESSION IRL Plus SA, Lausanne, Suisse © Inédit Publications SA 2014

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VIVE ELLE LA NOUVELLE COLLECTION DE BIJOUX ORNÉS DE DIAMANTS CRÉÉE PAR L’ATELIER BUCHERER

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Skin (détail; Pully, Musée d'art, exposition Hotel Ausland), 2014, installation, collage, encre sur papier calque, 2,35 x 11,30 m, photographie © Claude Cortinovis

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PORTFOLIO

Sophie Bouvier Ausländer

La texture du monde A mi-chemin entre le dessin et la sculpture, le travail de Sophie Bouvier Ausländer développe le relief de manière récurrente et à des degrés différents. Ses installations monumentales en papier, tout comme ses reliefs en plâtre, très fins et de petite taille, invitent à d'autres lectures du monde. Si ses œuvres sont souvent éphémères, il leur arrive aussi de s’intégrer au bâti, exprimant cette texture à plus grande échelle.

Photographie © Olivia Fahmy

Sophie Bouvier Ausländer est une artiste lausannoise. Formée à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne ECAL (1990) et à l’Ecole nationale supérieure d’arts visuels de La Cambre à Bruxelles (1992), elle est également diplômée de Central Saint Martins à Londres. Depuis septembre 2013, elle poursuit ses études à la Slade School of Fine Art University College de Londres. Lauréate de plusieurs prix, l’artiste a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives en Suisse et en France. Son travail figure dans plusieurs collections privées et publiques. www.hotelausland.com

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PORTFOLIO

# 1056, 2012, from the La Poste series

Skin (détail; Pully, Musée d'art, exposition Hotel Ausland), 2014, installation, collage, encre sur papier calque, 2,35 x 5,35 m, photographie © Claude Cortinovis

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The World, 2012-2014, collage, cartes du monde, tréteaux de bois, 168 x 94 x 75 cm, Wassenaar (NL), collection Caldic, photographie © Sophie Bouvier Ausländer


PORTFOLIO

A cœur (détail; Pully, Musée d'art, exposition Hotel Ausland), 2014, collage, gouache sur carte, diamètre 174 cm, photographie © Claude Cortinovis

Skin (détail; Pully, Musée d'art, exposition Hotel Ausland), 2014, installation, collage, encre sur papier calque, 2,35 x 11,30 m, photographie © Claude Cortinovis

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Inside magazine 13 Hiver 2014-2015 Folds (détail), 2013, installation, collage, impression jet d'encre sur papier, 2,20 x 2,50 m, photographie © Sophie Bouvier Ausländer


NEWS

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ÉVÉNEMENT

ESPACES SENSORIELS

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A l’occasion de l’inauguration du Medical Spa récemment rénové, la Clinique La Prairie s’est associée au photographe Mathieu Bernard-Reymond pour organiser une exposition. Sous forme de vernissage, cet événement présentait un ensemble d’œuvres de l’artiste, parmi lesquelles des photographies qu’il a réalisées au cœur du nouveau Spa, que l'on retrouve dans un livre, Espaces sensoriels. Un chaleureux cocktail dînatoire était donné, offrant l’occasion aux invités de visiter les nouveaux espaces dédiés au bien-être et de découvrir l’étendue des possibilités offertes par cet univers hors norme.

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1. Mathieu Bernard-Reymond 2. Nathalie Hecker 3. Mark Baier 4. Nathalie George (gauche) 5. Laetitia Guarino, Miss Suisse 6. Mme Lekah 7. Vincent Steinmann & Cyrille Dellenbac 5

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éDUCATION

DISTINCTION

125 ANS, LA FÊTE EN GRAND !

TOUS LES HONNEURS

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La prestigieuse école privée saintgalloise Institut auf dem Rosenberg a célébré cette année son grand âge de façon majestueuse. Plus de 1500 personnes ont répondu à l'appel « Rosenberg veut que tu reviennes ! ». Ils ont voyagé depuis les quatre coins du monde pour retrouver l'endroit où ils ont passé une partie de leur jeunesse, développé des amitiés fortes et jeté les bases de leurs carrières. Le campus de l’école, entièrement

sécurisé pour l’occasion, a accueilli cet extraordinaire rendez-vous d’anciens élèves et d’enseignants. Des bars et des buffets gastronomiques étaient proposés aux prestigieux invités, qui ont pu visiter les salles de classe historiques et découvrir les derniers développements du Campus Rosenberg. La Clinique La Prairie, partenaire de l’événement, était également de la partie, avec un espace spa et beauté constitué exclusivement pour l’occasion. Les femmes étaient conviées par des thérapeutes spécialisés de la clinique pour un soin du corps ou des retouches coiffure et maquillage. Les célébrations étaient sublimées par les projections lumineuses du light artist Gerry Hofstetter, elles-mêmes prolongées par un époustouflant feu d'artifice en musique. Une soirée riche en émotions. www.instrosenberg.ch

Le Spa médical de la Clinique La Prairie a remporté le prix de la catégorie « meilleurs services médicaux » du prestigieux SpaFinder Wellness Travel Awards 2014. Elus par les clients, les lauréats ont été consacrés le 6 novembre dernier à l’occasion du World Travel Market de Londres. Depuis bientôt 85 ans, la philosophie de la Clinique La Prairie est basée sur la recherche, associée au développement continu de techniques innovantes pour la santé et le bienêtre. Les investissements récents qui ont redessiné les contours d’un Spa ultramoderne confirment la détermination de la Clinique La Prairie à maintenir son leadership international parmi les spas médicaux. La Clinique La Prairie a reçu plus de seize récompenses, parmi lesquelles le World Spa & Wellness Award, le World Luxury Spa Awards et le Condé Nast Traveller Reader’s Spa Award. Son Spa a également été élu Best Medical Spa par le Sunday Times (GB), Best European Medical Spa à la European Spa Exhibition de Monaco et Retreat Spa of the Year par le prestigieux Quintessentially Group.

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NEWS

PROGRAMME

COMMENT ALLEZ-VOUS ? Pour préserver sa santé si précieuse, le check-up représente un moyen très efficace. Les personnes en bonne santé y ont recours pour se rassurer ou dans l’optique d’une approche médicale préventive. Dans cette idée, la Clinique La Prairie propose le Check Up Executive, une base efficace qui permet de faire une bonne évaluation de l’état de santé des cadres dirigeants d’une entreprise, par exemple. Sur une demi-journée ou sur deux jours et demi, le programme propose différents examens explorant l’organisme dans son ensemble. Le bon fonctionnement du cœur est observé par un électrocardiogramme et un test d’effort. Ce dernier test permet aussi de déterminer la capacité physique globale de l’individu et de fournir des indications très importantes sur le pronostic vital. Le risque cardiovasculaire est également évalué grâce un examen du score calcique coronaire. La structure des organes abdominaux est étudiée par un ultrason – excellent dépistage, il est aussi une bonne alternative aux rayons X. Le programme est suivi tout au long de la journée par un médecin référent et un rapport médical complet et confidentiel est finalement fourni à chacun individuellement.


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NEWS

BIEN-ÊTRE

UN WEEK-END DE RÊVE Trois jours et deux nuits de pur plaisir. Un cadre somptueux, un service ultra attentionné et des soins exclusifs sont au programme d’un week-end de rêve au Medical Spa de la Clinique La Prairie. Récemment transformé, le nouveau Spa présente des atouts particulièrement attrayants. Sa piscine intérieure à la somptueuse vue sur les Alpes, le sauna traditionnel, le hammam, le parcours Kneipp, la salle de relaxation et le Café Spa à la jolie terrasse sont aussi apaisants pour le corps et l’esprit que les soins à la carte de cet univers dédié au bien être. Ce forfait comprend: 2 nuits au Château en chambre double, 2 fois un menu trois plats (vendredi et samedi soir) au restaurant diététique et gastronomique de la clinique, 1 menu trois plats au Spa Café (samedi midi), l'accès illimité au Medical Spa, 2 soins visage, 1 massage High Touch à choix.

OUTSIDE

WOMEN IN POWER La Clinique La Prairie a eu le plaisir de collaborer à l’organisation d’un brillant événement à Moscou avec le magazine féminin Posta. La soirée intitulée « Women in Power » a réuni un groupe d'élite de femmes d'affaires, entrepreneuses et artistes issues des médias, de la mode et de la beauté. Le Dr Heini, Directeur médical de la Clinique La Prairie, et Tatiana Saburenkova, rédactrice en chef de Posta, ont présidé cette prestigieuse tablée, qui s’est tenue au Selfie, l’un des restaurants les plus en vue de la capitale. Dans une ambiance feutrée éclairée aux chandelles et parée de roses blanches, les invitées ont eu l’opportunité de discuter et de partager leurs expériences dans les domaines de la santé, de la beauté ou de la nutrition et de poser librement leurs questions au Dr Heini.

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1. Décoration par « Lid’s Eventhouse » 2. Dr Adrian Heini et Alyona Sviridova 3. Nadezda Missbach, Daria Mikhalkova et Olga Michi

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PORTRAIT

Svetlana Kravcenko Cappi

Comprendre les autres

Psychiatre à la Clinique La Prairie, Svetlana Kravcenko Cappi est fascinée par la diversité humaine. Cette mère de deux enfants, âgée de 48 ans, a trouvé sa voie il y a une vingtaine d’années. Retour sur son parcours entre la Croatie et la Suisse. Texte : William Türler, Photos : Pierre Vogel

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etite fille, alors qu’elle vivait à Zagreb, Svetlana Kravcenko Cappi rêvait de devenir vétérinaire. Cependant, loin de la campagne, hormis soigner des chats ou des chiens, peu d’options séduisantes se présentaient à elle. Elle décide de s’orienter vers la médecine, une discipline scientifique présentant des bases similaires, contre l’avis de ses parents, qui craignaient qu’un tel métier n’accapare toute la vie de leur fille unique ou ne l’accable de responsabilités. « Ils me voyaient plutôt pharmacienne ou architecte, mais n’ont pas manqué de me soutenir dans mon choix le moment venu », se souvient-elle. Après ses études, elle quitte sa ville natale pour Londres, afin de perfectionner son anglais. Ce ne sera que vers 26 ans, à l’occasion d’un stage de trois mois à l’hôpital psychiatrique de Monthey, avec des connaissances en français encore rudimentaires, qu’elle se découvre, par hasard, une passion pour la psychiatrie. « La relation particulière que l’on peut tisser avec les gens m’a tout de suite attirée. J’ai réalisé à quel point chaque individu est unique. Les parcours, les croyances, les obstacles et les facilités varient. Il faut à chaque fois repartir de zéro. » Voilà son moteur, la source de sa motivation : comprendre les gens, comment ils fonctionnent, ce qu’ils pensent, ce qu’ils veulent, ce qu’ils sont au fond d’euxmêmes et comment ils en sont arrivés là. Impossible, dans cette quête, de se passer d’une contextualisation et surtout d’une prise en compte de l’environnement familial. « Après des années d’expérience, je me suis rendu compte qu’on ne peut pas procéder autrement. On comprend mieux quelqu’un lorsque l’on connaît son parcours, son enfance et le rôle qu’ont tenu ses parents dans sa vie. » Bien sûr, un tel métier incite à se questionner d’un point de vue personnel. « Pour devenir psychiatre, on ne peut se passer de réaliser un travail sur soi-même. Mieux comprendre sa propre personnalité permet de ne pas influencer dans ses choix la personne qui se trouve en face. Le pire consisterait à tenter de résoudre ses propres problèmes en traitant un patient. Dès lors, il faut s’efforcer de ne pas transposer un conflit, par exemple familial ou professionnel, que l’on aurait soi-même vécu. Il faut prendre ses distances, ne pas se mettre en avant, ne pas s’importer. »

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PORTRAIT

où la famille est très présente. L’une des similitudes entre la Suisse et la Croatie, par exemple, est que les gens vivent de plus en plus chacun pour soi. » Elle-même, en tant que fille unique de deux parents ingénieurs, n’a jamais connu ce sentiment de vivre dans une grande famille. Un autre grand enseignement que lui a appris la pratique de la psychiatrie est que l’on n’arrête jamais de se découvrir, tout au long de sa vie. Sa fonction lui a permis d’observer à quel point il est possible de voir les mêmes événements de manière différente, en fonction de l’âge. Chaque période a ses particularités et ce sentiment de toutepuissance que l’on retrouve chez beaucoup de jeunes tend souvent à diminuer avec les années. Une même situation, comme la retraite, peut également être vécue très différemment selon les personnes et leur caractère. Le rapport à la mort varie lui aussi, certains ayant une plus grande faculté que d’autres à trouver encore et toujours du positif dans la vie, en dépit, par exemple, de deuils successifs.

Le plus important consiste surtout à ne jamais juger, ni fournir de réponses, et à éviter de donner des conseils. « C’est avec des questions que l’on aide les personnes à se poser elles-mêmes les bonnes questions, explique la psychiatre, dont la blondeur accentue la brillance des yeux, à la fois doux et perçants. On peut ainsi se rendre compte si le patient dispose de clés ou non, mais aussi de ce qu’il souhaite ou est capable de réaliser. » Un rôle de guide, en somme, qui exige immanquablement du temps et de la patience. « Il ne faut pas s’attendre à de la reconnaissance, dit-elle. Si c’est cela qui nous alimente, mieux vaut s’orienter vers un autre métier. »

« Mieux comprendre sa propre personnalité permet de ne pas influencer la personne qui se trouve en face. »

Après des années de travail en tant qu’assistante et cheffe de clinique, avec des semaines à rallonge et peu de temps de récupération, Svetlana Kravcenko Cappi a trouvé, depuis son arrivée à la Clinique La Prairie en 2009, un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Son taux de travail varie désormais au gré des demandes. Mariée à un Suisse et mère de deux enfants âgés de 9 et 11 ans, elle est aujourd’hui pleinement intégrée dans son pays d’accueil, au point de se sentir presque davantage Helvète que Croate. Lorsqu’elle retourne dans son pays d’origine, il lui arrive de ne pas reconnaître certaines rues, tellement celui-ci a changé. Elle s’efforce cependant de faire en sorte que ses enfants conservent des liens avec leurs racines. C’est pourquoi elle leur a appris le croate, ce qui leur permet, lors des vacances, de communiquer avec les autres enfants.

« Le cadre de la clinique est magnifique, souligne la psychiatre. Je trouvais cependant important de garder mon bureau le plus simple possible, sans chichis, afin de pouvoir me concentrer exclusivement sur la personne. Mon but n’est pas d’impressionner, ni de faire peur, mais plutôt de démystifier la psychiatrie et d’encourager les personnes à continuer à avancer dans la vie. » Une fois encore, s’effacer derrière le patient afin de tenter de soulager ses troubles ou diminuer ses symptômes. « Le problème est que beaucoup de gens n’ont pas appris à s’ouvrir, à partager, à parler. Je leur suggère d’aller plus souvent boire un café avec des amis ou leur famille et exprimer ce qu’ils vivent. C’est déjà une forme de thérapie. Une relation avec un psychiatre ne peut pas remplacer à elle seule un soutien familial ou d’amitié. »

De la Suisse, elle apprécie la richesse apportée par sa population étrangère nombreuse. Une mixité ancrée dans sa propre famille, qui compte notamment des origines ukrainiennes et hongroises. « Les pathologies restent les mêmes partout, mais le soutien est différent dans les pays

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D é c o u v erte

UN RAYONNEMENT PLANÉTAIRE L’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) multiplie les liens avec l’étranger au travers de différents programmes et collaborations. Elle figure aujourd’hui parmi les meilleurs établissements spécialisés dans l’enseignement de l’art et du design. Texte : William Türler

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u fil des ans, l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) s’est constitué une place de choix sur la scène internationale de l’art et du design. Ses collaborations avec plusieurs autres écoles et espaces d’exposition prestigieux (Centre Pompidou à Paris, Cooper Union à New York, Documenta de Kassel) ainsi qu’avec différentes sociétés de luxe ou grands groupes tels qu’Hermès, Hublot ou Nestlé n’ont cessé de croître dernièrement. Si l’ECAL a été fondée en 1821, c’est pourtant Pierre Keller, directeur de l’établissement entre 1995 et 2011, qui la hisse parmi les cinq meilleures écoles d’art et de design d’Europe en multipliant les expositions internationales et les collaborations avec des artistes et designers de renom. Depuis, cette fonction est occupée par Alexis Georgacopoulos, un designer de moins de 40 ans, qui a contribué à placer le département de design industriel de l’école sur le devant de la scène en le faisant rayonner dans le monde entier. © Nicolas Faure

La réputation de l’établissement est indissociable du succès de plusieurs de ses anciens étudiants, et ceci dans les différentes disciplines qui y sont enseignées : arts visuels,

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© Broken Mirror, ECAL / Guillaume Markwalder, Aurélia von Allmen

L’ECAL a été distinguée cette année pour Delirious Home, à l’issue du Salon international du meuble de Milan, par le Milano Design Award, une récompense couronnant la meilleure exposition de la manifestation. Ce projet présentait une série d’objets basés sur une interprétation ludique du concept de maison intelligente. A cette occasion, différents détournements pour le moins originaux ont été élaborés, comme des miroirs ne réfléchissant l’image d’une personne que lorsque celle-ci les regarde, des cloches alimentaires célébrant la dégustation par des sons ou encore une cuillère capable de suivre une tasse partout où elle se trouve.

© Chiaroscuro, ECAL / Léa Pereyre, Claire Pondard, Tom Zambaz © Ostinati, ECAL / Iris Andreadis, Nicolas Nahornyj, Jerôme Rütsch

© Cactunes, ECAL / Pierre Charreau, Martin Hertig, Pauline Lemberger

© Il Portinaio, ECAL / Anne-Sophie Bazard, Tristan Caré, Léonard Golay

© ECAL/Axel Crettenand et Sylvain Aebischer

Delirious Home : une réflexion sur la maison intelligente


Design ECAL/Hongchao Wang. Photo ECAL/Axel Crettenand

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Vitrines Hermès : des accessoires transformés en animaux Suite à une collaboration avec la maison de luxe française Hermès, les étudiants de l’ECAL ont développé des projets de vitrines pour plusieurs magasins de l’enseigne. Sous la supervision de la designer londonienne Bethan Laura Wood, professeure à l’ECAL, et de Nicolas Le Moigne, designer suisse et responsable du Master of Advanced Studies in Design for Luxury and Craftsmanship, un workshop avait pour objectif de réaliser plusieurs vitrines en créant différentes compositions sur le thème de la métamorphose, tout en respectant les codes et l’univers propres à la marque. Le projet Sketches of Animals proposé par Hongchao Wang, qui consistait en une collection de structures et de supports en bois mettant en valeur les accessoires, a finalement été sélectionné. Ces derniers étaient utilisés pour animer différents éléments, évoquant ainsi une métamorphose des objets en forme d’animaux.

voir des personnalités de l’univers de la création, comme récemment le designer italien Alberto Meda, le réalisateur américain Michael Cimino ou le romancier français Michel Houellebecq. Pour leur part, les étudiants et les professeurs participent fréquemment à des workshops dans d’autres écoles et sont notamment partis ces derniers mois à Istanbul, Hong Kong, Singapour, Pékin et Tokyo.

cinéma, design graphique, design industriel, photographie et media & interaction design. On peut citer, par exemple, l’artiste contemporain Cyprien Gaillard, lauréat du Prix Marcel Duchamp remis lors de la Fiac à Paris, le cinéaste Jean-Stéphane Bron, auteur du film Cleveland, présenté lors du Festival de Cannes dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, ou encore le designer Adrien Rovero, qui expose dans plusieurs galeries, comme la Galerie kreo à Paris ou Libby Sellers à Londres.

Afin de répondre à l’explosion du nombre d’étudiants (près de 600 cette année) et pour réunir ses activités auparavant réparties sur deux sites à Lausanne et Bussigny, l’ECAL a déménagé en 2007 à Renens, au sein d’un bâtiment réhabilité par l’architecte suisse Bernard Tschumi, qui abritait autrefois une ancienne usine de bas nylon. Les travaux des étudiants de l’ECAL, originaires de 35 pays différents, contribuent à faire briller leur école largement au-delà des frontières helvétiques.

L’école brille aussi grâce aux nombreux workshops et conférences qu’elle organise, qui lui permettent de rece-

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© ECAL / Emile Barret

ECAL Photography : les prémices d’une nouvelle pratique photographique En décembre de l’année dernière, l’école a présenté l’exposition ECAL Photography dans la galerie du célèbre couturier Azzedine Alaïa, à Paris, et dans la Galerie l'elac, à Renens. On a pu y admirer une sélection de travaux réalisés par une soixantaine d’étudiants en photographie. L’idée générale consistait à explorer de nouveaux territoires de manière à dégager les prémices de nouvelles pratiques photographiques.

© ECAL / Emile Barret

© Second Life, ECAL / Romain Hügli, 2010

© Curioso, ECAL / Olga Cafiero, 2009

Un livre de 296 pages, publié chez Hatje Cantz, éditeur mondialement réputé dans le domaine de la photographie, a accompagné l’événement. Cette année, l’exposition s’est également arrêtée à Milan, à Shanghai et à Londres en décembre.

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PROGRAMME

Un temps pour s’écouter

Le programme « Rebalancing », mis au point il y a cinq ans au sein de la Clinique La Prairie, permet aux patients de se ressourcer en profondeur. Pansant les maux du stress, de la fatigue émotionnelle ou de traumatismes sévères, cette prise en charge sur mesure est une parenthèse de bien-être qui vient soulager l’esprit autant que le corps. Texte : Tiffany Büsser, Photos: Sébastien Secchi

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PROGRAMME

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e programme Rebalancing répond à un besoin crucial : prendre un temps pour soi avec le soutien de spécialistes. Face à la pression sociale, aux exigences en matière de performances, de jeunesse et de choix de vie, beaucoup ressentent la nécessité de souffler et de reprendre confiance. Assistés par le médecin psychologue, les patients identifient leurs troubles et évaluent les ressources nécessaires à leur équilibre. Qu’ils soient sujets à une perte d’élan vital, à un excès de stress ou d’anxiété ou parfois à des traumatismes tels que le deuil ou une relation difficile, ils disposent de l’attention d’experts et de soins parfaitement adaptés à leurs besoins spécifiques. Lorsqu’un individu manifeste des troubles du sommeil, il est pris en charge par un spécialiste dans ce domaine. Si les symptômes d’une dépression sont avérés, c’est le psychiatre qui est sollicité.

d’outils pour apprendre à se calmer, s’oxygéner et focaliser son attention, à renforcer la maîtrise de soi et la positivité, les meilleurs alliés d’une vie active. Elles favorisent une reconnexion à soi propice à l’amélioration de l’état de santé général. « Même les patients en bonne santé psychique peuvent trouver un nouveau souffle en prenant ce temps de qualité avec eux-mêmes. Il s’agit simplement d’écouter les symptômes et de se poser les bonnes questions. » En effet, certains signes avant-coureurs comme la fatigue, le surmenage, la difficulté de se recentrer ou le désaccord avec soi-même, sont à prendre en compte pour éviter qu’ils ne dégénèrent en burn out ou en dépression. Choyer le corps La démarche polyvalente du programme se traduit aussi par un encadrement sur mesure au niveau physique. Chaque étape est supervisée par le médecin-chef, qui tient compte des différents profils structurels, musculaires ou émotionnels. Il s’assure de la pertinence et de l’optimisation de chaque élément médical ou paramédical. Massages, soins haute technologie et entraînement personnel, mais aussi accès à toutes les infrastructures de la clinique (fitness, piscine, sauna, hammam, jacuzzi…), sont au menu du séjour. Parmi les savoir-faire, on compte l’ayurveda, éprouvé en Inde depuis des siècles. Deux de ses techniques de massage spécifiques sont dispensées  : l’abhyanga, où le rythme des mouvements varie pour réactiver la circulation et harmoniser les énergies, et le shirodhara, propice à la relaxation mentale.

Construire sa sérénité Dans le cabinet tranquille de Fatima Santos, psychologue FSP, sophrologue et hypnothérapeute, la vue sur la nature verdoyante est déjà une invitation à l’apaisement. Grâce à ses méthodes, un patient qui redoute de s’exprimer en public peut améliorer son self-control ; une femme terrorisée à l’idée de conduire pourra apprivoiser ses crises d’angoisse. «  Ces craintes sont souvent une protection inconsciente pour focaliser l’individu sur autre chose que son traumatisme profond. Le rôle du psychologue est d’aider à comprendre et à mieux gérer ces mécanismes. » La sophrologie, l’hypnose ou la psychologie sont autant

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Prendre un temps pour soi avec le soutien de spécialistes

La nutrition Dans bien des situations, stress, fatigue, troubles du sommeil, prise de poids due à une alimentation malsaine ou irrégulière, manque d’activité physique, etc., l’alimentation joue un rôle clé. Lorsqu’elle est indiquée, la prise en charge nutritionnelle vise essentiellement une rééducation. Il s’agit de structurer les repas et de répartir leurs apports respectifs. Le patient choisit ses menus quotidiens avec une diététicienne, qui le conseille et aiguille ses choix. Le comportement alimentaire est largement abordé avec le patient, afin qu’il puisse réapprendre à s’écouter, à distinguer la faim de l’envie et à manger lentement, rééduquer ses propres goûts et redonner une vraie place aux repas. Le programme Rebalancing participe également à préparer son retour à la maison avec une nouvelle organisation et des recettes. L’objectif étant de retrouver une certaine satisfaction à prendre soin de soi au travers de la nourriture. Laurence Grosjean, diététicienne-chef à la Clinique La Prairie, est formelle : « Il est important de viser le bien-être plutôt qu’un chiffre sur la balance. Changer son rapport à la nourriture est une garantie pour la perte de poids à long terme. Le message essentiel est de se respecter à nouveau et de retrouver le plaisir de manger. »

Comprenant six nuits en pension complète, le programme Rebalancing offre une combinaison optimale des expertises de la Clinique La Prairie. Personnalisable, il accueille une grande diversité de patients. Selon le Dr Heini, Directeur médical de la clinque, « cela va de la personne surmenée, proche du burn out, à la personne qui veut se remettre en forme. De nos jours, cela concerne beaucoup de gens : épuisement par le management d’entreprise familiale ou autres, manque de temps pour soimême, baisse de la motivation, baisse de la forme physique et mentale, soucis privés, etc. » Retrouver l’équilibre Un check-up médical complet et un entretien avec un psychologue définissent les besoins et objectifs du patient. « Chacun est libre de mettre l’accent sur la relaxation ou l’entraînement physique », souligne le Dr A. Heini. Dans cette approche holistique et approfondie du bien-être, la prise en compte de l’émotionnel est prépondérante. Pour Fatima Santos, l’équilibre sous-entend un large spectre de conditions internes et externes : « Il n’est pas question de rigueur et de stabilité dans le temps. L’équilibre repose sur un mouvement perpétuel. »

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VISAGES

Il ne faut pas nécessairement avoir une excuse médicale pour séjourner à la Clinique La Prairie; parfois, le simple plaisir de partager une expérience rare avec ceux que l’on aime suffit. En famille ou en amoureux, une semaine pour se faire du bien, c’est une semaine de vacances délicieuses et une belle façon d'ajouter des années au bonheur. Textes : Leila Klouche et Vincent Michoud, Photos : Céline Michel et Pierre Vogel

Le bonheur Nashua Karam (58 ans), Mexique

Ce sont mes frères qui m’ont offert mon premier séjour ici. Nous sommes venus tous ensemble l’année passée et nous avons passé une semaine merveilleuse. J’ai suivi le programme de Revitalisation, qui m’a fait un bien fou. Depuis, je ne suis jamais tombée malade, mon sommeil s’est amélioré et j’ai plus d’énergie. Cette année, mes gentils frères m’ont refait la surprise, et c’est encore mieux la deuxième fois. J’ai mes repères, je me sens chez moi. Le personnel de la clinique est si attentionné ! Je profite du nouveau Spa, où les massages sont formidables. Une diététicienne m’a sensibilisée à l’importance des minéraux dans l’alimentation ; c’est agréable d’apprendre à se faire du bien.

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ZELIA (54 ANS) ET PAULO DE PAULA (64 ANS), BRéSIL

Nous avons entendu parler de la Clinique La Prairie pour la première fois en 2008. Une vraie révélation ! Depuis, mon épouse et moi-même avons effectué quatre cures de Revitalisation et retrouvé l’énergie de nos 20 ans. Si certains peuvent dire que ce n’est que du loisir, nous pouvons vous assurer que c’est un excellent investissement sur sa santé : nous tombons rarement malades ! Ici, cela n'a rien à voir avec les autres établissements. L’encadrement est parfait, de nombreux spécialistes sont à la disposition des patients et les plats proposés par le restaurant sont divins. C’est également un moment de détente privilégié au cœur d’une magnifique région. D’ailleurs, lors de notre prochaine visite, nous souhaitons absolument découvrir le Montreux Jazz Festival.

prolongé « C’est un moment de détente privilégié »

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VISAGES

Rosa Hernandéz (61 ans) et Manuel Grullón (61 ans), états-Unis

« Nous avons cinq enfants et sept petits-enfants ! Nous avons envie de prendre soin de nous pour profiter de la vie plus longtemps : « younger longer », comme on dit ! Pour ma part, la Revitalisation m’a rendu quelque chose de très précieux qui s’était émoussé avec les années : mon excellente mémoire. Depuis 2006, date de mon premier traitement, j’ai la sensation d’avoir récupéré ma vivacité d’esprit. Mon mari adore cet endroit lui aussi. Il aime que tout soit réuni en un seul lieu : une nourriture saine et savoureuse, un spa complet et un excellent personnel médical, en qui l’on peut avoir confiance. En résumé, nous passons de merveilleuses vacances en amoureux ici ! »

« Nous passons de merveilleuses vacances en amoureux »

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VITAL

Pour le Dr Mikael Rabaeus, interniste cardiologue à la Clinique La Prairie, un check-up doit avant tout chercher à mettre en évidence ce qu’il faut faire pour rester en bonne santé. Un point de vue qui bouscule certaines idées reçues. Texte : Patricia Bernheim

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a notion de check-up est relativement récente. Elle apparaît dans les années 1980 avec le développement des examens de laboratoire et de la radiologie, qui révèlent que certaines maladies peuvent être mises en évidence avant les symptômes. « Depuis lors, le système a pris beaucoup d’ampleur, commente le Dr Rabaeus, interniste cardiologue à la Clinique La Prairie. On a commencé à dépister non seulement les maladies, mais aussi les facteurs pouvant augmenter le risque de tomber malade, tels que le cholestérol, l’hypertension, la glycémie. Le système a déraillé dans la mesure où il amène à considérer comme malades des gens qui ne le sont pas et à leur prescrire des médicaments, poursuit-il. Aujourd’hui, quelqu’un en bonne santé est devenu un malade qui s’ignore. »

Des pistes pour rester en pleine forme Sa philosophie du bilan de santé va à l’encontre de la pratique qui consiste à multiplier les examens. «  En règle générale, ce sont des personnes en bonne santé qui viennent faire un check-up. Elles souhaitent s’assurer que tout va bien. Dans ce contexte d’absence de symptômes, les examens utiles concernent surtout le domaine des maladies cardio-vasculaires et certaines tumeurs. » Pousser plus loin des examens qui ne changent pas le pronostic du patient n’est pas nécessaire. « Plusieurs études montrent que les check-up tels qu’ils sont pratiqués aux Etats-Unis, composés d’une batterie impressionnante de tests, ne diminuent en rien la morbidité et la mortalité. Ici, on reste dans un cadre utile pour l’individu. »

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Prendre en compte l’aspect humain Concrètement, un bilan de santé repose avant tout sur l’anamnèse, c’est-à-dire l’entretien avec le patient, « une bonne occasion de ré-humaniser la médecine  ». Cette discussion a pour but d’entendre les éventuelles plaintes du patient et surtout d’évaluer son mode de vie dans les domaines de l’activité physique, de la diététique, du tabagisme et de la consommation d’alcool. L’entretien est complété par quelques examens médicaux. L’analyse de sang va servir à dépister une anémie ou des signes inflammatoires, à mesurer le taux de sucre dans le sang (glycémie), la sensibilité à l’insuline, les fonctions rénales et hépatiques. L’analyse d’urine sert à détecter une 36

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Le premier pilier de la prévention de ces maladies consiste à pratiquer une activité physique. « Nos modes de vie ont beaucoup changé ces dernières décennies. Dans les années 50, on mangeait autrement et on bougeait beaucoup plus, rappelle le médecin. A l’époque, il n’y avait ni machine à laver ni aspirateur. Une femme dépensait alors en énergie l’équivalent de deux heures de jogging par jour lors des travaux ménagers. Aujourd’hui, c’est deux heures par semaine, ce qui reste pas mal, comparé aux hommes… »

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« La seule activité mauvaise pour le cœur, c’est de ne rien faire ! » Le Dr Rabaeus conseille de pratiquer entre une demi-heure et trois quarts d’heure d’activité physique quotidienne. « D’un point de vue pratique, ce qui fonctionne le mieux, c’est l’effort physique au lever, parce que cela permet d’éviter de prendre deux douches par jour. » Il recommande également d’éviter la position assise toute la journée. « Il faut encourager les gens à sortir de leur fauteuil, à se déplacer plutôt que d’envoyer un mail au collègue du bureau voisin. » En Suède, son pays d’origine, « les gens commencent à prendre l’habitude de travailler debout, ce qui les fait plus bouger. Résultat : ils souffrent moins de maux de dos. Les effets positifs se mesurent déjà au bout d’un an. » Mangez mieux ! Pour rester en bonne santé, le deuxième pilier consiste à « manger juste ». Et, là aussi, le discours du Dr Rabaeus tranche avec les conseils diététiques habituels. « Dans ma jeunesse en Suède, on ne consommait pas de fruits ou de légumes frais durant la moitié de l’année et on ne trouvait pas d’huile d’olive. Nous étions très loin du régime méditerranéen tant préconisé aujourd’hui, mais la population suédoise était celle qui avait la plus longue espérance de vie ! Manger juste, cela doit se réapprendre. Il faut manger local. Si on consomme des produits régionaux et de saison, on mange juste. Bien entendu, il y a toujours de nombreux cas particuliers. »

éventuelle infection. Un ultrason abdominal permet de juger l’état des organes et la dimension de l’aorte. Pour finir, « je recommande toujours un test d’effort pour analyser le fonctionnement du système cardio-vasculaire et – surtout – pour évaluer objectivement la capacité physique de l’individu ». Si tous les résultats sont bons, les examens s’arrêtent là, mais pas le check-up, qui doit répondre à une question majeure : que faire pour rester en bonne santé ?

A quelle fréquence faire des check-up ?   Le Dr Rabaeus rappelle qu’il n’y a aucune raison scientifique, pour une personne en bonne santé, de pratiquer un examen global annuel. Il faut le faire quand on en sent le besoin ou l’envie… « L’objectif du check-up est de prévenir la survenue des maladies. J’exerce l’un des rares métiers où, mieux je travaille, moins je vois mes clients ! »

Bougez plus ! Le cheval de bataille du Dr Rabaeus, c’est la lutte contre la sédentarité qui, associée à une mauvaise hygiène alimentaire, fait le lit de nombreuses maladies évitables telles que les maladies cardio-vasculaires, le diabète ou le cancer.

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NOTRE HISTOIRE

Bien avant tout le monde, la Clinique La Prairie a convaincu ses patients qu’il était possible de prendre soin de son corps sans souffrir pour autant. Grâce au talent de la cheffe Elfried Blaes, une passionnée de cuisine qui a marqué l’établissement, il est même devenu facile de gérer son poids avec plaisir. Texte : Sophie Kellenberger

Gastronomie diététique

Le plaisir en plus

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a gourmandise est un soin en soi : tel pourrait être le leitmotiv de la Clinique La Prairie depuis plus de vingt ans. « Le mot régime, ici, est banni », explique Christine Gogniat Droz, diététicienne. «  Certains patients découvrent chez nous ce que nous appelons la cuisine saine et savoureuse. Nous leur prouvons que manger sainement ne veut pas dire manger tristement, bien au contraire. »

de préserver les saveurs au maximum, se servant aussi de toute la palette des herbes aromatiques, se souvient Christine Gogniat Droz. Elle a marqué l’établissement en lui offrant une réputation culinaire indéniable. La cuisine est devenue une véritable carte de visite pour la clinique. » A tel point qu’aujourd’hui, tous les témoignages de patients la mentionnent comme une expérience mémorable de leur séjour. Marier les plaisirs Avant-gardiste, Elfried Blaes avait déjà compris que le principal ingrédient d’une diète réussie était le sentiment de satisfaction, et donc de satiété. A en croire les patients autant que le personnel soignant, chaque menu était une fête dont on ressortait comblé, avec à peine 1200 calories par jour. La recherche de la perfection passe aussi par la personnalisation de l’assiette. « Il ne suffit pas de préparer un plat sain, il faut d’abord qu’il soit bon et qu’il plaise à celui qui le mange. Par exemple, pour les couples dont l’un des conjoints était au régime et l’autre pas, nous faisions

Elever la diététique au rang de la gastronomie C’est à une cheffe en particulier que la Clinique La Prairie doit sa réputation gastronomique actuelle. Arrivée en 1985, à l’époque où la clinique souhaitait ajouter la diététique à son offre santé, Elfried Blaes ne s’est pas contentée de réaliser des menus pauvres en calories. Elle a cherché à répondre aux contraintes diététiques sans rien enlever au plaisir du palais. Laurence Bouffault, une ancienne diététicienne de la Clinique La Prairie, se souvient de ce talent : « Elle a su comprendre l’intérêt et les objectifs médicaux d’une cuisine diététique. Les impératifs dont nous lui faisions part n’ont jamais été un frein à sa créativité formidable. » Cherchant soigneusement des substituts aux produits gras, lourds ou caloriques, elle a inventé avec la diététicienne Laurence Bouffault un programme d’alimentation équilibré et des menus innovants, légers et aux saveurs délicates. « C’était une artiste, en quelque sorte. Elle a, la première, pratiqué des cuissons vapeur ou au four afin

« Le mot régime, ici est banni. »

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en sorte qu’ils ne puissent pas remarquer de différence entre leurs assiettes », se souvient la cheffe, aujourd’hui à la retraite. Pour composer des menus à l’attention de patients souvent présents plusieurs semaines d’affilée, il fallait diversifier les propositions et pouvoir s’adapter aux papilles 38

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de toutes sortes de cultures, Parfois, 70 nationalités différentes étaient représentées lors d’un seul service ! Exit donc la petite salade verte en entrée, le steak de veau et le yoghourt qui prévalaient avant son arrivée. Les menus de la Clinique La Prairie, dès lors, n’ont plus jamais eu un aspect médicalisé. Version Elfried Blaes, l’assiette présente, par exemple, une aiguillette de saint-pierre sur laitue, une salade de homard aux noix ou encore une terrine de lotte aux pointes d’asperge, de quoi rendre palpitant un programme de gestion du poids. © Sophie Kellenberger

« On mange aussi avec les yeux, en dégustant les formes et les couleurs », affirme Elfried Blaes, fraîche retraitée. Française d’origine autrichienne, elle étudie les beaux-arts à Strasbourg et l’architecture d’intérieur à Genève. Mais la réalité économique est plus forte que ses diplômes. Contrainte de changer d’orientation, elle se lance en cuisine par hasard, dans un grand établissement de Verbier puis à l’Institut international d’hôtellerie de Glion. Plus tard, la perte d’un enfant et les bouleversements que cela a impliqué l’ont aussi conduite à beaucoup d’empathie – notamment envers la clientèle au sein de la Clinique La Prairie. « Je cuisinais en pensant à la personne qui dégusterait le plat. Il faut être généreux, la vie est suffisamment pleine d’embûches et d’événements négatifs, la cuisine se doit d’être conviviale ! » La Clinique La Prairie est devenue sa famille, sa raison d’être. Continuellement à la recherche de nouvelles techniques, elle s’est toujours perfectionnée, travaillant jusqu’à dix-sept heures par jour. Pour les clients, elle n’a jamais ménagé sa peine, préparant même, pour chaque fin de séjour, un plat personnalisé en guise d’au revoir.

Les patients en cuisine Pour contribuer à la vision holistique de la clinique, qui œuvre à intégrer activement le patient dans son chemin vers une meilleure qualité de vie, la Cheffe Elfried Blaes a commencé à donner des cours de cuisine aux patients. Elle leur apprenait à faire des sauces et des desserts allégés, par exemple à base d’agaragar, ou de mixture de céleris en remplacement de la farine et de la maïzena. La créativité de cette cheffe talentueuse a été très appréciée de la direction, qui a réuni ses meilleures recettes dans un ouvrage détaillant 112 plats et desserts que tout gastronome averti et soucieux de sa santé devrait posséder.

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Vrai / F a u x

Le yoga c’est... Très en vogue depuis quelques années, le yoga se démocratise et se pratique aussi bien en groupe qu'en solo, en plein air face aux montagnes ou en salle. Patrick Nolfo, maître de yoga et professeur au Health Club de la Clinique La Prairie, revient sur quelques idées reçues. Texte : Stéphanie Milliquet

… réservé aux personnes souples

…  pour les femmes FAUX

FAUX

Aujourd’hui, grâce aux différents types de yoga et notamment au yoga sportif, il y a de plus en plus d’hommes qui le pratiquent.

C’est justement lorsque l’on est raide qu’il faut pratiquer. Le travail se fait en douceur et, petit à petit, on gagne en souplesse.

… idéal pour mincir

… une pratique qui ne muscle pas

VRAI

FAUX

Pour autant qu’on le choisisse bien. D’une part, la pratique fait prendre conscience d’une certaine hygiène de vie, d’autre part, le yoga favorise le travail de gainage, ce qui contribue à remodeler le corps.

Le yoga tonifie la musculature sans l’hypertrophier et redonne de la fermeté. C'est donc une pratique idéale pour sculpter son corps tout en douceur.

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… ennuyeux

… pour tout le monde

FAUX  Il y a plusieurs sortes de yoga. Libre à chacun de trouver celle qui lui convient. Si la personne a besoin de quelque chose qui bouge, il ne faut pas faire de yoga méditatif et s’orienter vers une discipline plus physique, comme le hatha yoga.

VRAI  Tout le monde peut pratiquer, sans distinction d’âge, de sexe ou de religion !

… long avant de faire des progrès VRAI  Il faudrait faire deux à trois séances par semaine. On peut aussi pratiquer chez soi. Cinq fois vingt minutes serait idéal.

… déstressant VRAI  Apprendre à contrôler sa respiration aide à gérer ses émotions et son psychisme.

… réservé aux calmes FAUX … plusieurs pratiques VRAI En Suisse, une quinzaine de yogas différents sont enseignés. Cela va du yoga méditatif au yoga sportif. Libre à chacun de choisir le sien en fonction de ses besoins.

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Le yoga est idéal pour les nerveux, car ils ont besoin d’une pratique pour les centrer et les rééquilibrer.


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DéVELOPPEMENT

Démarrés en janvier 2014, les travaux pour la construction d’un parking VIP et d’une extension souterraine du centre médical prendront fin à l’automne 2015. Situé sous le niveau du lac, le projet est un défi de technicité et de rigueur. Texte : Leila Klouche, Photos : Vincent Jendly

Construction

Le futur envisagé en profondeur

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es photographies témoignent des importantes transformations entreprises par la Clinique La Prairie. Par des jeux de profondeurs et de perspectives, les images mettent le focus sur les gestes humains, la minutie employée à l’échelle d’un chantier imposant. Le contraste entre la brutalité de la dimension industrielle et l’harmonie d’un environnement ultra-maîtrisé, c’est ce qui a frappé le photographe durant les premières semaines du chantier. Pour un projet d’un tel niveau de technicité, la maîtrise de rigueur apparaît même aux yeux des non-spécialistes. La roche trouvée en sous-sol a rendu l’excavation très délicate, et la construction située sous le niveau du lac a constitué un défi d’étanchéité. Finalement, tout s’est extrêmement bien passé. Grâce aux moyens techniques mis en place, aucune infiltration n’a entravé le cours des travaux et la roche a pu être extraite sans difficulté.

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DéVELOPPEMENT

Un projet exigeant Désormais, un autre défi attend les architectes et les ingénieurs : répondre aux exigences spécifiques d’un environnement médical et finaliser une structure interconnectée aux autres bâtiments de la clinique. Les normes essentielles d’hygiène et de sécurité liées aux dispositifs médicaux sont nombreuses et impliquent des contraintes de matériaux et de dimensions. Les nouveaux locaux seront accessibles par le Centre médical et le bâtiment de la Réception, complétant ainsi un réseau fermé ultraperformant. Au final, ce seront deux étages en sous-sol qui offriront un parking VIP et une extension du Centre médical avec un important service de radiologie. Au cours des travaux, une source d’eau a été découverte. Elle servira à arroser le beau jardin qui refleurira au cœur de la Clinique La Prairie en septembre prochain.

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CU L T U R E

Kunstmuseum Bern

Capitale de l’art La ville de Berne abrite le Kunstmuseum, une institution reconnue dans le monde entier pour l’importance de ses collections. Elles comprennent des chefs-d’œuvre d’artistes suisses, mais aussi d’importants tableaux de grands maîtres de toutes les époques et de tous les horizons, de Fra Angelico à Picasso et Cézanne. Texte : Sylvie Ulmann

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e Musée des beaux-arts de Berne est installé depuis 1879 dans la Hodlerstrasse, à un coup de pinceau de la gare. « Ce fut le premier musée de Suisse à posséder ses propres collections », révèle Daniel Spanke, curateur au Kunstmuseum, comme on l’appelle dans la capitale. Et, depuis sa fondation, cette institution occupe une place centrale dans le monde de l’art en Helvétie comme au plan international, notamment par l’ampleur de ses collections, qui couvrent huit siècles d’histoire de l’art, du Moyen Age à l’art contemporain. Aujourd’hui, elles comptent 3000 tableaux et 48 000 dessins, réunissant aussi bien des artistes suisses qu’étrangers. Le musée possède un important fonds d’œuvres de Paul Klee, de Picasso, de Hodler, une foule de tableaux impressionnistes, de la peinture italienne...

travail muséal qui compte énormément au Kunstmuseum bernois : la recherche. « Avec le travail de préservation des œuvres et le développement des collections, c’est l’une de nos principales missions », rappelle Daniel Spanke. Leur mise en valeur au moyen d’expositions ne constitue donc que la partie la plus visible de l’iceberg muséal. La première pierre de ses vastes collections a été posée au début du XIXe siècle, avec l’acquisition de moulages de plâtre de sculptures antiques pour l’Ecole supérieure de dessin. En parallèle, une autre institution, la Bernische Kunstgesellschaft, s’est mise à constituer une collection de dessins et d’aquarelles. Avec l’ouverture du musée au XIXe, toutes deux se sont retrouvées sous un même toit et les réserves d’œuvres ont continué à prospérer au fil des donations et des acquisitions.

De vastes collections qu’elle met en valeur en organisant dix à douze expositions par an. La plupart d’entre elles sont thématiques. L’exposition actuelle, Ici et maintenant, offre un aperçu de la création suisse contemporaine à travers des œuvres issues des collections du musée (lire encadré). Parallèlement, des événements monographiques permettent de découvrir de façon plus approfondie l’œuvre d’un artiste. On a ainsi pu admirer les tableaux abstraits de l’Américano-Irlandais Sean Scully, les créations du Bernois Markus Raetz ou, l’automne dernier, les tableaux du peintre Augusto Giacometti, un parent éloigné d’Alberto Giacometti, père de ces fameuses sculptures aux membres filiformes. Augusto Giacometti, généralement considéré comme un symboliste, était cette fois-ci montré sous un angle inédit : « C’est un précurseur de l’abstraction, cela se voit à sa façon de juxtaposer les couleurs, même dans ses aquarelles, sans jamais les mélanger », souligne Daniel Spanke. Un point de vue qui n’est pas anodin, car il met en lumière un aspect du

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Pas étonnant qu’aujourd’hui, le Kunstmuseum se trouve à l’étroit dans ses murs, bien qu’une deuxième aile, aux volumes ultramodernes, soit venue compléter le bâtiment d’origine dans les années 1980. D’ici à 2020, l’institution devrait encore gagner de la surface, qui sera consacrée à l’art contemporain. Voilà qui ne sera pas de trop, car il arrive que le musée doive inventer des solutions inédites 46

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Jerry Zeniuk, Sans titre no 329

Augusto Giacometti, Le bar Olympia

Miriam Cahn, Femme ou Homme

Augusto Giacometti, Abstraction

lorsqu’un événement exceptionnel est organisé. Ainsi, la rétrospective Bill Viola, présentée ce printemps, avait en partie été installée dans un autre bâtiment de la ville. Un joli coup de publicité, car l’exposition, organisée en même temps que celle du Grand Palais à Paris, a attiré plus de 117 000 visiteurs en trois mois.

L’art suisse « Ici et maintenant » Jusqu’au 26 avril 2015, le Kunstmuseum de Berne accueille une exposition explorant trente ans d’art contemporain en Suisse. John Armleder, Thomas Hirschhorn, Pipilotti Rist, tous les grands noms de la création helvétique sont de la partie. Des œuvres issues de la collection de la Fondation Kunst Heute, qui durant trente ans s’est donné pour mission de constituer une collection indépendante d’œuvres d’art de jeunes artistes suisses. Essentiellement composées d’œuvres qui n’ont encore jamais été exposées, les quatre sections de cette exposition examinent sous différents points de vue les interactions étroites qui régissent les relations entre l’être humain et le monde.

Bien qu’âgée de plus d’un siècle, l’institution s’ouvre aux nouvelles technologies. Dans le cadre de l’exposition Giacometti, elle était la première au monde à mettre en place un système de live streaming grand format reliant en direct une salle du musée à l’une des églises zurichoises qui abritent des vitraux de l’artiste. Les visiteurs peuvent donc les voir exactement comme s’ils étaient sur place, resplendissants lorsqu’il fait beau, plus sombres quand il pleut ou en fin de journée. www.kunstmuseumbern.ch

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P assion S u isse

Bally

le luxe à porter

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ally est l'une des rares enseignes de luxe suisses à s'être fait un nom dans le monde entier au rayon prêt-à-porter. Elle possède aujourd'hui 300 boutiques et 400 points de vente aux quatre coins de la planète, de l'Australie à Singapour en passant par le Japon et les Etats-Unis. Dans les années 1980, elle fut même l'une des premières marques d’excellence à s'installer en Chine.

Née dans un petit village de Suisse alémanique, cette marque de chaussures, accessoires et vêtements de luxe a conquis le monde à force d’innovations. Histoire d’une maison qui a souvent fait œuvre de pionnier, qu'il s'agisse d’inventer de nouvelles matières ou de conquérir de nouveaux marchés. Texte : Sylvie Ulmann

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La petite histoire devient grande Cela n'a rien d'étonnant car, chez les Bally, on a toujours aimé prendre des risques. En effet, au milieu du XIXe siècle, rien ne semblait destiner les frères Carl Franz et Fritz Bally, de Schönenwerd, une paisible bourgade du nord-ouest de la Suisse entre Olten et Aarau, à fonder une entreprise qui deviendrait l'un des fleurons de l'industrie du luxe helvète : leur famille était spécialisée dans la production de rubans élastiques. 48

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Bally et les artistes Comme toute marque de luxe qui se respecte, Bally entretient des rapports privilégiés avec le monde de la création. Depuis 1910, la maison avait ainsi pris l'habitude de confier la réalisation de ses affiches à des spécialistes du genre. Celles qu'a imaginées Bernard Villemot dans les années 1960 sont devenues des pièces de collection. Plus récemment, Bally a lancé des collaborations avec le fameux Central Saint Martins College of Art and Design de Londres et l'Université des arts de Zurich. Depuis 2010, elle participe aux manifestations Art Basel et Art Basel Miami. Lors de la dernière édition de la version bâloise de cette foire, elle a présenté une œuvre évolutive signée par le duo français Kolkoz.

C'est un voyage de Carl Franz à Paris, en 1849, qui va amener la maison à prendre un virage inattendu. Il cherche des bottines à lacets, alors très à la mode, pour les offrir à sa femme. Mais, se rendant compte qu'il ignore totalement sa pointure, il en acquiert une douzaine de paires de taille différente, pensant qu'il y en aura bien une qui lui ira ! Voilà qui lui donne l'occasion de s'intéresser à la façon dont ces chaussures sont réalisées, et de découvrir que leurs fameux boutons sont équipés d'élastiques du même genre que ceux produits dans la manufacture familiale. Flairant un nouveau débouché, Carl Franz et Fritz s'adjoignent les services de designers spécialisés et, rapidement, ils lancent une production... de chaussures ! Ces premières paires sont réalisées à la main, dans la cave de Carl Franz, à Schönenwerd. Nous sommes en 1851. Trois ans plus tard, une usine Bally s'installe au centre du village et, neuf ans après, elle occupe 500 personnes. L'expansion du label s'effectue à pas de géant, à tel point qu'en 1870, Bally est devenu un acteur incontournable de l'indus-

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P assion S u isse

trie de la chaussure au plan mondial, ouvrant ses premières boutiques à Genève et à Montevideo. Innovation et technologie En 1889, lorsque Carl Franz disparaît, l'entreprise compte 3000 emplois et produit 2 millions de paires de souliers par an. Une réussite qui ne doit rien au hasard : depuis toujours, les Bally s'intéressent aux innovations technologiques. Depuis 1896, ils ont adopté le fameux cousu Goodyear, une technique d'assemblage qui confère une grande longévité aux chaussures, car elle permet de les ressemeler sans altérer leur tige. Et puis, en 1927, la marque se dote d'un laboratoire destiné à améliorer les procédés de confection. Avec lui, les créations de la maison atteindront des sommets, comme celui de l'Everest, en 1953. C'est en effet dans une paire de Bally en peau de renne que Tensing Norgay, le sherpa qui accompagnait Sir Edmund Hillary, a accompli l’ascension initiale du Toit du monde. Aujourd'hui, la recherche vise surtout à améliorer le confort des marcheurs tout en assurant leur élégance. Ce fut notamment le cas avec le modèle Scribe, imaginé dans les années 1950, qui s'est par la suite vu doter d'une semelle « Flex » particulièrement souple, puis d'une autre, ultralégère, tout en continuant d'être assemblée selon la méthode Goodyear.

Collection 2015 Depuis début 2014, Pablo Coppola est aux commandes de la création prêt-à-porter chez Bally. L'Argentin n'est pas un nouveau venu dans le monde de la mode, puisqu'il s'est occupé des accessoires chez Dior, après être passé par Céline, Burberry et McQueen. Pour l'été 2015 chez Bally, il a imaginé une collection homme à porter au bureau comme en week-end, où dominent cuir et laine fine, ainsi que le jean, dans des formes très contemporaines, coupées près du corps. Il l'a épicée de quelques pièces fortes, dont un perfecto et un pantalon rayé. Les grosses semelles s'invitent au rayon chaussures. Chez les femmes, également beaucoup de cuir, interprété dans tous les tons du bordeaux au pastel, et dans toutes les longueurs de jupes, du mini au midi. En version serpent ou croco, il devient robes et perfecto. Des matières que l'on retrouve bien sûr dans la collection de chaussures et de sacs, où elles viennent habiller d'originalité des formes classiques.

Stratégies contemporaines Au milieu des années 1970, la marque commence à s'intéresser à d'autres domaines. En 1976, des collections accessoires et prêt-à-porter voient le jour. Une diversification qui ne va pas de soi, d'autant que, fort de son succès chinois, Bally profite des dernières décennies du XXe siècle pour s'implanter dans plusieurs pays asiatiques ainsi qu'en Australie, en Arabie saoudite, au Brésil, au Liban et en Turquie. A l'aube du XXIe siècle, racheté par le groupe Labelux, également propriétaire du fameux chausseur Jimmy Choo et du label de prêt-à-porter de luxe Belstaff, Bally change finalement de stratégie pour se concentrer dorénavant sur l'excellence de ses produits. Dans cette logique, en 2010, elle nomme à la direction de la création le duo de designers britanniques Michael Herz et Graeme Fidler. Un poste auquel on retrouve, depuis cette année, l'Argentin Pablo Coppola (lire encadré). Bally s'est aussi offert une nouvelle identité visuelle : en

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plus de ses très reconnaissables bandes rouges ou noir et blanc présentes sur nombre de chaussures et de sacs, elle a mis au point une toile enduite anti-éraflures. Décorée d'un motif très sobre et contemporain évoquant des montagnes au clair de lune, elle habille d'une touche élégante des modèles très faciles à vivre. Une matière qui pourrait bien connaître un succès identique à celui de sa célèbre cousine française à monogramme.

Bally est devenu un acteur incontournable de l'industrie de la chaussure au plan mondial

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Sergei Aschwanden

VILLARS, UN PETIT COIN DE PARADIS

Récemment nommé président de l’Office du tourisme de Villars, l’ancien judoka médaillé de bronze aux Jeux de Pékin raconte son amour pour sa région, entre lac et montagnes, deux éléments qui forcent son respect. Ou quand un champion sait reconnaître qui est le plus fort. Texte : Stéphanie Milliquet, Photo : Céline Michel

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I

l a tout gagné ou presque. Pourtant, lorsque Sergei Aschwanden évoque la montagne et le lac, il se sent tout petit. « J’aime aller voir les falaises de Bretaye, par exemple, mais cela m’impressionne, tout comme la mer. Cette force de la nature, ça te remet les idées en place. La force qui s’en dégage m’inspire beaucoup de respect et me fait presque un peu peur.» Pourtant, l’homme n’a pas froid aux yeux. Né à Berne – où il passe ses premières années avant d’emménager à Bussigny (Lausanne) – d’une mère kenyane et d’un père suisse, l’ancien judoka doit son prénom à un héros de film qui avait marqué sa maman. Prémonitoire ? En tout cas, son impressionnant palmarès laisse penser que oui. Un parcours sans faute Médaillé d’or et d’argent à plusieurs reprises aux Championnats du monde et d’Europe, il enchaîne trois participations aux Jeux olympiques avant de décrocher le bronze à Pékin en 2008. Il quitte alors les tatamis pour les bancs de l’Université de Lausanne, où il obtient un master en management du sport. Dans la foulée, il s’engage pour les jeunes et le judo et se voit nommé directeur du Centre des sports de Villars en 2013 et, plus récemment, président de l’Office du tourisme de la station.

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Un coin de paradis Villars est un endroit qu’il apprécie tout particulièrement. « J’aime cet esprit de village ainsi que la mixité en lien avec les écoles internationales. On croise souvent des voitures

« En montant à Villars, j’ai toujours l’impression de aux matricules exotiques. Ce qui me plaît, c’est justement ce mélange entre les montagnards vaudois et les citoyens du monde. Un véritable coin de paradis tout proche de la ville. » La route qui le mène chaque jour de Lausanne, où il vit, à son bureau est un vrai moment de plaisir. « Cela me fascine chaque jour, les Dents du Midi, le soleil qui contraste avec la brume de la plaine, l’herbe bien verte ou la neige en hiver… J’ai toujours l’impression de réintégrer la nature et de faire le plein d’air frais.»

Bio express

Sergei Aschwanden voit le jour le 22 décembre 1975 en Suisse. Judoka de haut niveau, plusieurs fois champion de Suisse et deux fois médaillé aux Championnats du monde, il finit sa carrière par une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Pékin. Aujourd’hui, il occupe la double fonction de Directeur du Centre des sports et Président de l’Office du tourisme de Villars.

Des valeurs familiales D’ailleurs, dès qu’il a un moment de libre, il y emmène ses deux enfants, Mailys (3 ans) et Keiji (5 mois). Un rituel hérité de ses parents. « Ils nous emmenaient toujours en balade

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en forêt ou en montagne pour cueillir des herbes comme l’argousier, des fruits ou de petites baies. On a fait beaucoup de randonnées ensemble. On s’est même perdus dans la région de la Grande Dixence. Nous avons marché des heures mais cela reste un bon souvenir !» La famille arpentait donc la vallée de Joux, le Mollendruz et, bien entendu, les Alpes valaisannes et vaudoises. De Villars, Sergei garde comme souvenir un camp scolaire au centre de tennis dont il est maintenant responsable. « Le tennisman George Bastl s’y entraînait avec son père, qui d’ailleurs y travaille toujours, vingt ans plus tard ! »

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L’hiver, tout un programme ! En plus du panorma exceptionnel et des souvenirs d’enfance qu’il en a, Sergei apprécie l’infratructure de Villars, qui propose une variété considérable d’activités dans un petit périmètre. « Tennis, randonnée, équitation, luge, télébob, ski alpin, ski de fond ou encore golf, il y en a vraiment pour tous les goûts. Cette diversité rend la station vraiment très intéressante. » En hiver, il skie volontiers du côté de Bretaye, où il affectionne en particulier le parc des neiges. « Pour les familles, le domaine skiable est fantastique et l’enneigement toujours assuré grâce aux canons à neige. Et puis, nous avons une piste de ski au cœur du village! Cet hiver, je vais y emmener ma fille. Elle adore skier! »

TROIS ADRESSES • La Brasserie Bavaria à Lausanne, où je vais depuis vingt ans. C’est un retour aux valeurs du Pays de Vaud et de la Suisse. • La plage de Lutry à côté de Lausanne est magnifique et conviviale, avec une petite place de jeux où j’adore m’amuser avec les enfants.

Côté lac Sergei Aschwanden aime se promener en famille le long des quais de Vidy et d’Ouchy. «Mais je ne m’y aventure ja-

• J’aime me balader à Bretaye, près de Villars. C’est un endroit contrasté entre ville et nature.

e réintéger la nature »

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mais plus loin que la ceinture », plaisante-t-il. La Riviera et les quais de Montreux figurent aussi au nombre de ses endroits de prédilection. « Mon épouse m’a offert un séjour à Montreux pour mon anniversaire l’an passé. C’était superbe. Et puis les rives sont magnifiques, c’est le plus beau lac du monde. C’était en décembre, du coup, nous avons pu profiter pleinement du marché de Noël. Même si je ne suis pas un adepte du shopping, j’adore flâner entre les chalets et goûter à toutes les bonnes choses qu’on y propose. J’aime bien cette ambiance!» Entre le Léman et les Alpes, la nature et la ville, Sergei Aschwanden semble donc avoir trouvé son équilibre, et c’est là sans doute la plus belle des victoires.

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MODE

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Heures végétales

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Sablier de bois, temps de sève et ronde des saisons, le temps marque la nature qui nous donne les heures. L’or rose comme une lumière d’automne, le cuir comme l’écorce d’un arbre et l’élégance intemporelle de leurs lignes classiques font de ces précieux garde-temps une ode à la terre au poignet de l’homme. Par Lætitia Simon, Photo : Florian Joye 5 4

1. Breguet Classique Chronométrie 772 2. Omega De Ville Trésor Master Co-Axial 3. Hublot Classic Fusion Squelette Tourbillon 4. Jaeger-LeCoultre Master Grande Tradition Tourbillon Cylindrique à Quantième Perpétuel > Boutique Lionel Meylan, Vevey 5. Parmigiani Tonda 1950 > Bijouterie Zbinden, Montreux

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Elegance is an attitude Simon Baker

Conquest Classic Moonphase


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Fleurs d’hiver

Une nature glacée mais éblouissante, une végétation dépouillée qui fait place à la lumière : l’hiver a la beauté du diamant. Dans ce feuillage d’argent, des bijoux comme des fruits improbables à cueillir avec gourmandise et à porter avec majesté.

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Par Lætitia Simon, Photo : Florian Joye 3

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1. Boucles d’oreilles Bucherer en or gris ornées de deux rubellites et diamants 2. Solitaire Bucherer en platine orné de 284 diamants > Bijouterie Bucherer, Lausanne 3. Bague Snowflake de Van Cleef & Arpels en platine et diamants > Boutique Van Cleef & Arpels, Genève 4. Boucles d’oreilles Panthère de Cartier en or gris pavé de diamants, yeux émeraudes et nez onyx 5. Boucles d’oreilles Paris Nouvelle Vague de Cartier en or gris pavé de diamants > Boutique Cartier, Lausanne 6. Bague Limelight de Piaget en or blanc, saphir rose, diamants et tourmaline 7. Bague Piaget Rose en or blanc sertie de diamants > Boutique Piaget, Genève

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S W I S S L UXU R Y

Frissons garantis Pour se déplacer sur le ventre à fleur de neige, le coussin d’air Bodyboard développé par Fun-Care à Zoug absorbe les inégalités de la piste et assure une glisse incomparable. www.fun-care.ch

Par temps de 100 % suisses de corps et d’esprit, des équipements de prestige à la pointe de la technologie, prêts à aborder avec style toutes sortes de neige. Tour d’horizon du meilleur pour dévaler les pistes cet hiver. Par Viviane Scaramiglia Déjà une légende Dahu continue de porter aux nues la créativité helvétique avec sa deuxième collection de chaussures de ski ultraperformantes qui se transforment en bottes souples pour marcher, conduire ou sortir en boîte. Six modèles pour homme et femme, dont la Lady O très fashion.

Deux en une « In Swiss wool we trust ». Le credo du label de luxe lausannois Mover s’affiche dans cette veste de ski en Gore-Tex®hyper légère, qui intègre un blouson en alpaga ouatiné et détachable.

www.dahusports.com

Shell Zip-in, Mover, www.mover.eu

Au chaud, au sec Développé au cœur des Alpes suisses par et pour les freeriders, les gants Easy Rider GTX en cuir et matière stretch doublés de Gore-Tex® sont chauds, imperméables et coupe-vent. www.snowlife.ch

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La vraie Davos Deux patins, une structure en bois de frêne, une corde pour la tirer : la luge de Davos née au XIXe siècle est célèbre dans le monde entier. Pour une conduite sportive sans verser, le modèle Swiss Racer de Graf. Une production numérotée et 100 % artisanale. www.graf-schlitten.ch

Happy few Née dans l’Oberland bernois dans les années 1920, la botte Kandahar continue son jeu de séduction très exclusif avec sa gamme rétro Celebrity et ses nouveautés, dont la Polar à fourrure rase et agneau à longs poils. www.kandahar.ch

grand froid « Machine à carver » Le Laser L de Stöckli : le ski de slalom haute performance qui mérite une note maximum en matière de carving et de stabilité, même à haute vitesse. « Une bombe », résument les testeurs. www.stoeckli.ch

Protection maximum

Bijou technologique La plus belle carte de visite de la firme vaudoise Nidecker en matière de technologie : l’Ultralight UG, une planche de haute performance pour riders très exigeants, qui intègre bois, carbone et Kevlar.

Pour l’équipementier sportif fribourgeois, la sécurité n’est pas un vain mot avec ses casques de freeski de nouvelle génération. Le Scott Symbol muni du système intégré MIPS®assure une protection inégalée. Plusieurs coloris. www.scott-sports.com.

www.nidecker.com.

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Les programmes Les programmes et soins de la Clinique La Prairie ont pour ambition d’aider à apprendre à mieux gérer son capital santé, à retrouver l’équilibre nécessaire à une vie harmonieuse et à entretenir sa jeunesse. Ces programmes se veulent préventifs ou curatifs. Ils sont donc effectués sous contrôle médical. Programme Revitalisation Le programme de Revitalisation exclusif proposé par la Clinique La Prairie favorise l’action rajeunissante en revitalisant en profondeur l’organisme. Il s’applique dès l’âge de 40 ans et ses effets bénéfiques durent de 12 à 24 mois selon les individus. Il peut être administré avant cet âge dans les cas de stress intense ou de surmenage. Véritable cure de jouvence, il renforce les défenses immunitaires pour mieux résister au stress, aux infections, et favorise une meilleure récupération après des problèmes de santé.   Programme Check-up médical Le check-up médical proposé à la Clinique La Prairie s’adresse à tout patient désirant un bilan complet ou un deuxième diagnostic plus clair. Des check-up réguliers dès l’âge de 35 ans font partie d’une prévention optimale. Ils permettent de dépister d’éventuels troubles à un stade précoce et de les traiter avec succès. Programme Beauté femme ou homme Depuis des millénaires, l’être humain a toujours été fasciné par la beauté. Celle-ci est intimement liée à la santé et à l’harmonie de l’équilibre du corps, de la tête et de l’esprit. Le Spa est un véritable havre de paix qui propose toute une gamme de soins exclusifs pour faire éclater votre beauté. Un lieu idéal pour se ressourcer.

Programme Gestion du poids médical & Spa Le concept exclusif Gestion du poids médical & Spa propose une approche pluridisciplinaire avec intervention d’un médecin nutritionniste, d’une diététicienne, d’un entraîneur personnel de fitness, d’un psychologue, d’une masseuse et d’une esthéticienne. Il s’adresse à toute personne adulte souffrant d’un excès pondéral.   Programme Rebalancing La fatigue menace, le stress guette, les insomnies sont fréquentes, faites une pause avant que les symptômes ne s’aggravent et profitez du programme Rebalancing pour rééquilibrer l’harmonie des énergies, du corps et de l’esprit. Ce programme permet de repartir de la clinique ressourcé et dynamisé, avec de véritables outils pour mieux gérer et contrôler le stress et les tensions de la vie quotidienne. Programme Better Mobility Au fil des ans, les effets de l’âge ou d’une blessure rendent le corps plus sensible à certains mouvements. Une douleur au genou ou à l’épaule peut être dissuasive pour la pratique de sports comme le ski, le tennis ou le golf. Pourtant, il est essentiel de ne pas renoncer à une activité physique stimulante, source de plaisir et d’énergie. Le programme Better Mobility offre une prise en charge complète permettant de comprendre d’où vient la douleur ou la gêne, et de travailler le corps de manière ciblée afin d’améliorer l’aisance et le confort lors des entraînements.

1815 Clarens-Montreux Suisse Tél. +41 21 989 33 11 info@laprairie.ch www.laprairie.ch

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Les services médicaux La Clinique La Prairie offre un large éventail de consultations spécialisées et de prestations chirurgicales. Toutes s’inscrivent bien sûr dans la philosophie générale de la clinique, dont l’unique objectif reste de combattre les effets de l’âge, tout en apportant davantage de qualité aux années de vie. Un check-up de routine et sur mesure Une bonne santé se maintient grâce à des check-up réguliers dès l’âge de 35 ans, permettant de dépister d’éventuels troubles à un stade précoce et de les traiter avec succès. C’est pourquoi tout séjour à la Clinique La Prairie débute par un bilan de santé. Le check-up standard comprend, en plus de l’examen clinique détaillé, des examens de laboratoire, une radiographie du thorax et un électrocardiogramme. Il est souvent complété d’un ultrason abdominal et, selon les besoins et caractéristiques spécifiques de chacun, d’examens complémentaires proposés par le médecin.

Chirurgie : un bloc opératoire ultramoderne Dédié à tous les patients qui souhaitent planifier leur intervention dans le cadre et le confort exceptionnel de la Clinique La Prairie, le bloc opératoire du Centre médical comprend deux salles d’opération polyvalentes dotées : • de flux laminaire et d’un équipement d’anesthésie performant ; • d’une salle de préparation et d’une salle de réveil avec équipement de soins pour quatre patients ; • de deux cabinets de consultation pour les chirurgiens. Les spécialités sont la chirurgie générale, la chirurgie gynécologique, la chirurgie plastique et esthétique, la chirurgie ORL et la chirurgie orthopédique.

effet, la Clinique La Prairie ne cesse de développer son offre de prestations paramédicales efficaces, permettant de faire appel, selon les désirs ou besoins, aux bienfaits de l’acupuncture, du yoga, de la sophrologie ou des différentes techniques de relaxation comme l’hypnose ou les massages spécifiques.

Anesthésiologie A la Clinique La Prairie, les deux salles d’opération sont dotées d’un équipement anesthésique de haute qualité et permettent d’assurer tout type d’anesthésie, qu’elle soit générale ou locorégionale. Notre équipe d’anesthésistes intervient sur différents types de chirurgies, générales et ambulatoires, notamment orthopédique, gynécologique, esthétique et reconstructive ou oto-rhino-laryngologie. Elle est composée de deux médecins spécialistes (FMH) et de deux infirmiers(ères), tous spécialisés en anesthésiologie.   Un large éventail de services médicaux La Clinique La Prairie propose aujourd’hui un vaste éventail de consultations spécialisées et de prestations chirurgicales, toutes s’inscrivant dans la philosophie générale de la clinique. L’objectif majeur étant de combattre les effets de l’âge, tout en apportant davantage de qualité aux années de vie.   Les services médicaux comprennent : la cardiologie, la dermatologie et la vénérologie, l’endocrinologie et la diabétologie, la gynécologie et l’obstétrique, la neurologie, la nutrition, l’ORL, la pneumologie, la psychiatrie, la psychologie et la rhumatologie. Une offre incomparable de prestations paramédicales complémentaires L’approche globale de la santé du patient n’implique pas que des prestations médicales, mais intègre bien souvent des prestations paramédicales complémentaires dans un programme de traitement personnalisé. A cet

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Les services paramédicaux comprennent : acupuncture, diététique, hypnose, laboratoire d’analyses médicales, physiothérapie et sophrologie. L’imagerie médicale à la pointe de la technologie Logé au sous-sol du Centre médical, l’Institut de radiologie occupe tout un étage, soit 725 m2 et des annexes de 210 m2. Il bénéficie de son propre bureau d’accueil et de salles d’attente. Des travaux récents ont permis de doter notre Institut de radiologie d’équipements à la pointe de la technologie comme l’IRM et le CT 64 barrettes, le tout dans un cadre exceptionnel. L’équipe médicale et technique, hautement qualifiée et formée aux méthodes les plus récentes, permet de garantir des examens de qualité et des résultats rapides. Les services d’imagerie comprennent : IRM, CT-scanner 64 barrettes, mammographie digitalisée, échographie/ écho-doppler, radiologie numérique, minéralométrie, orthopantogramme digitalisé, radiologie interventionnelle, archivage numérique, préparation aux examens.


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Chambres et suites Avec des services hôteliers et une infrastructure dignes des plus grands palaces, la Clinique La Prairie vous accueille dans des chambres et des suites répondant aux exigences les plus élevées.

La Résidence La Résidence est le bâtiment originel de la Clinique La Prairie. Construit au début du XXe siècle, il est relié au Centre médical par un agréable jardin à la française. Les chambres et suites disposent toutes d’un balcon côté jardin.

Chambre standard Les chambres standard de la Résidence sont toutes situées plein sud face au lac et bénéficient d’un ensoleillement privilégié. • Surface : 25 m2 • Chambre avec deux lits simples • Balcon

Chambre alcôve Tous les avantages d’une chambre standard avec, en plus, un petit salon s’ouvrant sur le jardin et un très grand balcon avec chaises longues. • Surface : 35 m2 • Chambre avec deux lits simples • Coin salon • Balcon

Junior suite La vue sur le jardin et le lac prend toute sa dimension depuis les balcons de la grande salle de séjour. Espace et confort assurés. • Surface : 42 m2 • Chambre avec deux lits simples • WC séparés • Salon • Balcon

Suite Niehans Cette suite mansardée met en valeur ses meubles en bois et dégage une atmosphère très cosy. Balcon côté montagne. • Surface : 46 m2 • Chambre avec deux lits simples • Salon mansardé • Salle de bains spacieuse avec bain et douche • WC séparés • Balcon

Centre médical Doté d’une architecture moderne, le Centre médical, inauguré en 1991, présente des façades contemporaines en verre, mêlant jeu de lumière et reflets miroitants du lac et des montagnes. Ce bâtiment compte 20 chambres postopératoires, 2 junior suites et 4 suites situées au dernier étage de la clinique.

Junior suite Très spacieuse, composée d’une chambre à coucher et d’un magnifique salon à la décoration moderne et épurée. • Surface : 65 m2 • Salon • Chambre avec deux lits • Deux salles de bains • Chambres sans balcon

Suite Deluxe Avec son grand hall décoré de tableaux modernes, la Suite Deluxe offre un salon très spacieux. Le balcon situé dans un angle du bâtiment offre une vue partielle sur le lac et les montagnes. • Surface : 106 m2 • Salon (équipé d’un canapé convertible en lit) • Chambre 1 : Lit double • Chambre 2 : Deux lits simples • Salle à manger • Cuisine agencée • Deux salles de bains • Balcon • WC séparés

Suite Prairie Dominant le jardin à la française de la clinique, la Suite Prairie offre une terrasse où il fait bon se détendre. Le salon agrémenté de tableaux originaux dispose aussi d’un coin salle à manger. • Surface : 58 m2 • Salon • WC séparés • Chambre avec deux • Terrasse lits simples

Suite Royale Cette suite spacieuse et lumineuse dispose d’une salle de séjour qui s’ouvre sur un balcon avec vue sur le lac et les montagnes. • Surface : 149 m2 • Salon • Salle à manger • Chambre 1 : Lit double • Chambre 2 : Deux lits simples • Cuisine agencée • Balcon • Deux salles de bains • WC séparés • Salon TV équipé d’un canapé convertible en lit

Suite Impériale Située au dernier étage de la clinique dans une partie isolée où règne l’intimité et la discrétion, la Suite Impériale dispose d’une terrasse privée et unique avec une vue panoramique sur lac et le port de Clarens. Un ascenseur privé dessert directement la suite. • Surface : 181 m2 • Chambre 1 : Lit double • Chambre 2 : Deux lits simples • Salon • Salle à manger • Bar • Bureau équipé • Cuisine agencée • Deux salles de bains • Deux WC séparés • Terrasse panoramique • Deux balcons • Ascenseur privé

Le Château Situé au sommet de la colline bordant la Clinique La Prairie et dominant le lac Léman, le Château, construit au XIXe siècle, a été entièrement rénové en 2005. Désormais principal pôle hôtelier de la clinique, il est relié au Spa par un passage souterrain. Les trois étages du Château offrent 24 chambres et suites de haut standing, décorées dans un style classique. La plupart des chambres bénéficient d’un balcon ou d’une terrasse avec vue sur le lac et les Alpes. Des chambres communicantes sont disponibles.

Chambres d’angle Décorées dans des tons respectant le style du Château, ces chambres offrent tout le confort d’une chambre standard sur une surface légèrement inférieure. Les superbes parquets leur confèrent une atmosphère cosy. • Baignoire avec douche séparée ou douche • Surface : 31 m2 • Chambres sans balcon • Lits séparés ou lit double

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Chambres standard Des meubles de style antique en bois sculpté et décorés à la feuille d’or renforcent le prestige du cadre offert par le Château. Ces chambres spacieuses offrent une vue superbe sur le lac et les Alpes. • Baignoire avec douche séparée ou douche • Surface : 33 m2 • Balcon ou terrasse • 2 lits séparés ou lit double

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#4 HIVER 2014-2015

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