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Le Routard célèbre son demi-siècle

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JOYEUX VERSAIRE

JOYEUX VERSAIRE

Le 26 avril 2023, le Routard est devenu quinquagénaire. Avec 55 millions d’exemplaires vendus depuis la création de la plus grande rédaction touristique de France, le Routard a su proposer des guides évoluant au fil des âges et offrant à la société de l’inspiration et un accompagnement idéal pour découvrir le monde.

autres qui étaient plus élitistes. Ce qui différait des guides de l’époque était cette perspective de voyage économe utilisant l’auto-stop comme moyen de déplacement et ayant recours à des logements à peu de frais. Le but était de partager des bons plans dans un livre de voyage d’un nouveau genre, afin d’offrir des expériences accessibles à tous et de se rapprocher des lecteurs en répondant aux besoins de la société. Malheureusement, deux ans plus tard, la maison d’édition finit par mettre la clé sous la porte suite au décès tragique de l’éditeur. Par la suite, le cofondateur du Routard se rend à un colloque d’éditeurs de guides touristiques pour exprimer son mécontentement face aux nombreux refus qu’il a essuyés. Gérald Gassiot-Talabot, le patron des Guides Bleus chez Hachette, se montre intéressé en rétorquant qu’il ne se sentait pas concerné par son discours étant donné que le Routard ne s’était jamais présenté à lui. proche. Entre autres, Amnesty International, Greenpeace, Médecins du Monde,…

Ainsi débute l’alliance de toute une vie ! En 1975, à l’ère où le voyage se démocratise, Hachette publie Le Guide du Routard qui se fait une place sur le marché en embrassant une vision plus humaniste du voyage, focalisé sur le respect et les rencontres pour un minimum de dépenses.

Le logo emblématique de la marque, qui est reconnaissable entre mille, a été initié par le dessinateur Jean Solé, un ami de Philippe Gloaguen, dont il s’est inspiré pour incarner le personnage du globe-trotteur en sac à dos. Un symbole de liberté, d’indépendance et d’émancipation du voyage qui, après nous avoir conquis, n’a cessé de nous séduire. En 2001, les couvertures subissent un rafraîchissement en paraissant avec une photo de la destination en question, en plus du mythique insigne.

En 1994, la collection célèbre ses vingt ans en gagnant sa première place de guide touristique en France, en Belgique et en Suisse avec plus de cinquante-quatre titres. De fil en aiguille, Le Routard devient une marque déposée à laquelle on s’intéresse beaucoup et qui voit naître des produits dérivés. Mais le nouveau millénaire est surtout marqué par une révolution technologique dont le Routard tire profit en mettant sur pied un portail de voyages sur internet qui recense six millions de visiteurs par mois à ce jour.

Un incontournable compagnon de voyage

En 1990, les chiffres parlent déjà d’eux-mêmes : les ventes sont estimées à plus d’un million par an. Tandis que ce développement éditorial se transforme en phénomène de société, les destinations se multiplient et l’équipe s’agrandit. Cette dernière n’hésite pas à s’engager contre le racisme, pour l’écologie et la lutte contre le SIDA, en intégrant des textes soutenant des causes et des combats dont elle se sent

Devenu une institution humaniste, le Routard entreprend, en 2003, des actions et des engagements sociaux et écologiques en ouvrant, entre autres, une école pour les enfants des rues au Cambodge et en dévoilant, l’année suivante, la première édition des « Trophées du Routard », qui encourage des projets de solidarité en récompensant des actions humanitaires. Dans un esprit d’amélioration de la société, le « Tourisme durable », un ouvrage didactique proposant des ressources diverses et variées pour un tourisme plus responsable, paraît en 2008. Et pour continuer le combat de la protection de l’environnement, tous les guides, depuis 2019, sont munis d’une rubrique « Pas de côté » comportant des conseils pour voyager plus vert.

La liberté !

Le Routard a toujours prôné la liberté, l’indépendance, la découverte, les valeurs humaines et l’écologie. La collection a su se développer à travers les générations et les tendances sans pour autant perdre son identité. L’équipe de 120 collaborateurs, qui édite 2,5 millions d’exemplaires chaque année y a toujours veillé. 150 titres plus tard, elle a su innover en offrant différents supports et projets tout en restant fidèle à ses valeurs. Des valeurs qui ont donné naissance aux guides de voyages, à des beaux livres, aux guides de conversation, ainsi qu’à un magazine publié quatre fois par an.

Une diversification au fil des ans

Le Routard n’est jamais à court d’idées. Entre les guides de camping, les guides du terroir, le Routard à vélo et les éditions spéciales, la collection n’a pas fini de nous surprendre.

En 2005, les guides de conversation se sont doucement fait une place. Deux ans plus tard, le Routard propose d’enrichir le catalogue avec « G’palémo », qui permet de se faire comprendre lorsque nos connaissances de la langue du pays que l’on visite sont inexistantes.

Parmi les beaux livres, le Routard offre une palette de destinations à vous faire rêver. Des plus beaux coups de cœurs aux voyages les plus insolites, les plus marquants ont été composés pour célébrer des étapes importantes. Pour ses 30 ans, en 2003, un collector regroupant 30 destinations coups de cœur a été publié. En 2013, l’album des 40 ans, qui réunit 1200 coups de cœur, a eu un tel succès qu’une édition centrée sur la France a suivi. Dans la même lignée, « 52 weekends en Europe » a vu le jour en 2016. Et l’année suivante, le Routard a publié sa bible « Voyages », une magnifique encyclopédie du voya-

Les Ann Es 80

geur. Le dernier en date, intitulé « Les 50 voyages à faire dans sa vie », a été élaboré en lien avec les destinations les plus consultées du site web.

Afin de compléter sa collection pleine de variétés, le Routard s’est lancé, en 2021, dans une publication d’un magazine trimestriel consacré au voyage, dans lequel toute l’équipe rédactionnelle partage ses coups de cœur. Un rendez-vous qui permet de faire découvrir aux lecteurs des endroits incroyables à travers des reportages, des rencontres et des anecdotes.

L’avenir Les deux années de pandémie que nous avons vécues ont durement affecté beaucoup de secteurs. Notamment celui du voyage qui n’a pas pu reprendre de goulée d’oxygène entre le covid et la crise du papier, qui a impacté le milieu de l’édition.

Alors que les prix grimpent, le Routard a tenu à rester raisonnable. En trois ans, le prix s’est vu accroître d’un euro en moyenne seulement. Forcément, après ces quelques années qui ont mis le monde sur pause et qui ont vu les prix augmenter de manière générale, il y a eu pas mal de changement au niveau des gens et de leur rapport au voyage. D’une part, nous avons une cadence aérienne plus prudente et donc moins présente, qui engendre une augmentation parfois colossale des prix proposés. D’autre part, suite à cette coupure d’évasion, les voyageurs sont bien plus nombreux. Selon Philippe Gloaguen, le tout est de viser des destinations ayant un niveau de vie moins élevé. Afin de compenser l’augmentation des prix des billets, il est plus judicieux de s’orienter vers des pays comme la Turquie, l’Espagne, le Maroc, la Tunisie ou encore la Grèce, où le coût de la vie est beaucoup plus abor- dable. Ce sont des endroits magnifiques et beaucoup moins chers. En effet, la livre turque a perdu 80 % de sa valeur, la principauté des Asturies et la région de la Galice en Espagne du Nord sont des coins magnifiques et authentiques qui ne voient pas beaucoup de touristes et la Grèce qui a connu une crise quinze ans auparavant, se relève tout doucement, tout en ayant encore un niveau de vie moins conséquent qu’en Belgique. Néanmoins, une chose n’a pas changé. Il s’agit de la fréquence des déplacements de Philippe Gloaguen. Toujours accompagné, celui-ci voyage plus ou moins neuf jours toutes les cinq semaines.

Chaque voyage lui a laissé de bons souvenirs. Même les mésaventures en sont devenues. Le secret d’un beau voyage, c’est de partir avec la personne que l’on aime. Peu importe la destination, être bien entouré est la clé.

Soufflant sa 73 e bougie, le cocréateur du guide est confiant pour l’avenir. Le Routard sera entre de bonnes mains, quoi qu’il arrive ! En effet, Gavin’s Clemente Ruiz, son secrétaire général actuel, qui a débuté en tant que stagiaire en 1999, promet d’être un successeur accompli. Le pionnier de cette collection et l’auteur de multiples romans partagent la même vision d’évolution et l’amour du voyage.

D’ici là, de nombreux projets sont en cours de préparation. Avant de quitter l’équipe du Routard, Philippe Gloaguen aimerait fouler le sol du site historique Al-‘Ula. En plein cœur du désert du nordouest de l’Arabie Saoudite, ce site est le premier du royaume classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette destination qui était autrefois habitée par des nomades, est un héritage d’une civilisation vieille de 7000 ans regorgeant d’anciennes tombes, de formations rocheuses et de canyons naturels spectaculaires.

De surcroît, les scénaristes des Tuches, qui sont des lecteurs et des passionnés du Routard, ont prévu de produire un film en lien avec le Routard via StudioCanal. Pour cela, ils ont démarché Philippe Gloaguen, pour lui faire part de cette comédie pleine d’aventures mettant en scène un jeune rédacteur du Routard qui est envoyé au Maroc et qui se retrouve en quête de voleurs d’un parchemin sacré, tout en tombant amoureux de la jeune guide marocaine qui lui prête main-forte. Le projet serait en cours de production et sortirait en salle en 2024. Il se pourrait que Philippe Gloaguen y fasse une brève apparition et que les locaux de la collection fassent de même…

Vacances pieds dans l’eau ou citytrips : toutes les destinations sont dans

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SUR LES 22 GUIDES LE ROUTARD ILLUSTRÉS SUR CES 2 PAGES

Les coups de cœur de nos libraires

Les disparus de Blackmore

Henri Lœvenbruck

Un détective et une jeune criminologue mettent tout en œuvre pour découvrir la vérité autour de disparitions inexpliquées sur l’île de Blackmore.

Un roman policier à l’ambiance mystérieuse, un duo attachant qu’on aime dès les premières pages, la plume de l’auteur nous embarquent facilement avec lui et on en redemande !

XO | 21,90 €

Les coups de cœur de François @livraisondemots

Nyaight of the Living Cat, Vol. 1

Et si les adorables boules de poils qui partagent notre quotidien devenaient la plus grande menace de l’humanité ? Dans Nyaight of the Living Cat, ce ne sont pas des zombies à l’air patibulaire qui pourchassent les héros, mais bien des chats ! Difficile de résister à leurs yeux doux et leurs ventres poilus et pourtant... il en va de leur survie car le moindre contact se révèle fatal. Un mélange déjanté d’horreur et d’aventure, le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour félin.

Mangetsu | 8,25 €

Guerres d’Arran

J.L. Istin , B. Cossu et J.P. Bordier

Un ennemi tapi dans l’ombre du pouvoir semble menacer les anciennes races du monde d’Aquilon. Parmi elles, les plus hardis se réunissent sous le nom de la compagnie des bannis pour enquêter sur la mystérieuse organisation appelée « La veuve noire ». Les héros vont devoir réunir une armée pour détruire ceux qui semblent à la source de ce complot et empêcher leur extermination. Une œuvre avec des villes assiégées, des barbus bourrus, des fées courageuses et des magiciens sournois. Une série qui se poursuit sans s’essouffler.

Soleil | 17,05 €

Heureusement, elle n’a pas souffert

Bruce Toussaint

Bruce Toussaint nous parle de ses parents partis, de la famille, de la mort soudaine et également de la maladie. Il évoque une grande question : sommes-nous vraiment un jour préparés à la mort d’un parent ?

Si je peux vous dire que je n’ai pas peur de ma propre mort, eh bien, qu’est-ce que j’ai peur de voir celleux que j’aime s’en aller.

Une autre question posée dans ce livre sans aucun doute dédié à celleux qui restent est sommes-nous censés nous relever après seulement trois jours et reprendre notre train-train quotidien ?

Pour ma part, je n’ai pas la réponse, mais c’est vrai qu’après toutes ces réflexions, je n’en suis pas certain.

Ce magnifique livre parle d’un sujet plus que tabou et que l’on préfère éloigner de soi parce que ça fait peutêtre un peu trop peur la mort et le deuil. Avec beaucoup de pudeur et d’émotion, ce livre permet de se sentir moins seul·e, de panser ses maux.

Stock | 19,10 €

La chanteuse de bal Julien Rampin

À Beautemps, qu’est-ce que je m’y sentais bien. Pourtant au début, j’étais un peu perplexe car tout le monde se connaît trop bien. Claude et Claudine me font sourire, je veux serrer Simon dans mes bras, je m’attache à Juliette, j’adoooore Barnabé et quand je rencontre Gloria, cette inconnue que tout le monde dérange, ou presque, c’est le coup de foudre absolu.

Un roman doux, aux multiples secrets, à la playlist purement géniale qui célèbre cette putain de joie de vivre que l’on a tous.tes en nous quelque part.

Charleston | 18 €

Prendre la vie comme elle vient Carène Ponte

Alice et Aymeric forment un couple comme il en existe des centaines. Des secrets, des doutes, des interrogations, des failles, des disputes, de jolis moments et surtout beaucoup d’amour. Un jour, Aymeric est victime d’un accident de voiture. Traumatisme crânien. Et personne ne connaît l’issue, pas même les personnages.

C’est un roman qui montre que tout est possible, que le chemin peut être long mais que la balade en vaut la peine. Que la vie se crée toujours un passage, tout le temps, de façon constante. Qui rappelle que l’on doit se relever, après une chute sur la glace ou dans la vie. Qui donne l’espoir auquel se raccrocher, la confiance et surtout qui rappelle de prendre la vie comme elle se présente et comme elle vient.

Les coups de cœur d’Iris Noir

Bouquiner sur la plage, tourner les pages sur une terrasse ensoleillée, s’évader avec un livre dans son jardin ou emporter son roman préféré à la montagne…

Un récent sondage a démontré que 4 personnes sur 10 plongeaient dans des polars pendant les vacances d’été. Voici donc pour vous, notre sélection de livres « noirs » qui devrait vous permettre de vous faire frissonner lors de vos congés à venir.

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