N°68
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BRE 2009
EDitorIAL
L’APPRENTISSAGE : un choix gagnant PRENEZ LE TICKET DE LA FORMATION EN ALTERNANCE
Les formations par alternance, et plus particulièrement l’apprentissage, constituent les meilleures solutions en matière d’insertion des jeunes. Il s’agit d’un enjeu important pour eux et pour toutes les structures qui œuvrent pour leur accompagnement et pour l’emploi.
Les temps changent
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Vous souvenez-vous de la façon dont on parlait de l’apprentissage ? Cette voie d’orientation que l’on réservait aux seuls élèves en échec scolaire ! Eh bien ces jeunes, justement, parlons-en. Ils sont aujourd’hui pour la plupart des professionnels performants, et un certain nombre d’entre eux sont des chefs d’entreprise reconnus. Ils ont laissé derrière eux toutes les remarques désobligeantes que l’on tenait sur leur filière de formation. Leur réussite a mis à mal ces idées reçues si profondément ancrées dans notre société. L’apprentissage est aujourd’hui, à juste titre, mis en avant par nos gouvernants. Quels sont les métiers qui, de nos jours, garantissent l’emploi, la rémunération juste, le plaisir de travailler, quand ce n’est pas celui de devenir son propre patron ? Ce sont ceux qui appartiennent à l’artisanat et qui se transmettent autant qu’ils s’apprennent. Car tel est le sens de l’alternance. Pouvoir bénéficier, dès l’âge de 16 ans, d’un salaire pour apprendre à travailler et recevoir des techniques tout en étant en prise directe avec la réalité du monde de l’entreprise… autant d’avantages reconnus et de mieux en mieux admis. Progressivement, l’alternance a dépassé le mythique stade du CAP pour atteindre des niveaux de qualification élevés, allant jusqu’aux diplômes d’ingénieur. C’est cette orientation ambitieuse que nous n’avons eu de cesse de construire en Moselle, depuis 1970, au sein de nos Centres de Formation d’Apprentis. Le résultat est aujourd’hui probant avec un taux d’insertion professionnelle de plus de 90% dans les 3 mois qui suivent la sortie de nos étudiants des métiers. Quelle filière universitaire peut afficher de tels chiffres ? On a trop longtemps regardé les apprentis avec dédain. Ils ont accepté ce regard. Ils se sont formés. Ils se sont intégrés à l’entreprise. Ils ont progressé. Ils sont nombreux à avoir créé ou repris une affaire et à leur tour recruté et formé… En continuant à mettre en place des actions de promotion de l’apprentissage en Moselle, avec le soutien du Conseil Régional de Lorraine et d’autres partenaires publics et privés, nous cherchons à convaincre les parents et les jeunes qui seraient encore sceptiques. L’apprentissage n’est pas une voie réservée aux élèves en situation d’échec. C’est une voie qui permet l’intégration professionnelle de notre jeunesse dans un monde économique fait d’humanité et de proximité. Celles et ceux qui ne veulent pas l’entendre, pas le comprendre, auront peut-être un jour à le regretter. Et qui sait, par la voix même de leurs enfants… Pierre STREIFF Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle
Pour faciliter l’accès à l’apprentissage, une véritable synergie existe entre tous les acteurs et notamment la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle (CMA 57) et le Conseil Régional de Lorraine. Tous travaillent ensemble pour développer l’apprentissage en aidant les parents, les jeunes et les entreprises. Interview de Thierry Ancel, Directeur de la formation de la CMA 57.
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’apprentissage a la cote et devient une voie de plus en plus empruntée pour réaliser un projet professionnel, Thierry Ancel est convaincu de l’évolution des mentalités sur le sujet au cours des dernières années. En France, huit personnes sur dix trouvent un emploi à la fin de leur cursus en apprentissage, un apprenti sur trois est une femme. Plus de 500 métiers sont couverts et, depuis 1987, tous les niveaux scolaires et universitaires sont concernés, y compris le diplôme d’ingénieur. L’actuelle génération des chefs d’entreprise dans l’artisanat est très souvent issue de l’apprentissage dont elle connaît forcément l’intérêt. Quoi de plus normal que ces « patrons » veuillent encourager l’apprentissage d’autant que le départ à la retraite massif de ces dirigeants est annoncé et qu’il faut prévoir la relève des forces vives. Coïncidence ou pas, de plus en plus d’adultes se mettent ou se remettent aux métiers de l’artisanat. Preuve du dynamisme de la
« Première entreprise de France », même en ces temps de difficultés économiques. La taille humaine des entreprises artisanales, la proximité domicile-lieu de travail, un contexte relationnel plus chaleureux, des rémunérations au même niveau que l’industrie contribuent sans aucun doute à l’actuel succès de l’artisanat. Avec ses trois CFA (Forbach, Thionville et Metz) la CMA 57 déploie d’importants moyens en faveur de l’apprentissage. Les journées « découverte des métiers » organisées à chaque rentrée et les différentes opérations qui se déroulent tout au long de l’année touchent un public de jeunes qui vit son intégration professionnelle via l’apprentissage comme un parcours valorisant. « Actuellement et malgré un contexte économique défavorable, l’emploi dans l’artisanat enregistre un solde positif », affirme Thierry Ancel.
L’apprentissage mène loin
L’apprentissage, une chance à saisir
Agathe d’Aprile est en train de se tailler une sérieuse réputation dans le monde de la coiffure. Cette jeune femme de 18 ans, apprentie au CFA Ernest Meyer, vient de décrocher une distinction nationale « Schwartzkopf » du nom du célèbre fabricant de produits coiffants. L’originalité de son travail « couleur et coupe » a marqué les membres du jury. Parcours d’une surdouée du peigne et des ciseaux.
La Moselle compte 80 laboratoires dentaires pour plus de 200 salariés. Le métier de prothésiste dentaire est en pleine évolution, mais demande toujours autant de doigté et un réel sens de l’esthétique. Si l’informatique révolutionne les exigences du métier, le prothésiste dentaire garde encore une touche artisanale avec de nombreuses aptitudes manuelles. Précisions d’Eric Berger, Président de la Corporation des prothésistes dentaires de la Moselle.
Petite, Agathe accompagnait sa maman au salon familial « Adeline Coiffure » à Montigny-lès-Metz. « J’ai toujours aimé tout ce qui est en rapport avec la mode et le look. » Sa mère lui a transmis le virus. Il faut dire qu’Agathe a été bercée au bruit des ciseaux. Alors, simple mimétisme ? « J’aime ce métier qui apporte bien-être aux clients. Je suis convaincue que la coiffure et tout ce qui touche à la beauté auront toujours de l’avenir. » A 15 ans, elle entame son apprentissage en alternance. L’année dernière, elle a obtenu son CAP, et dans la foulée, elle se fait un devoir de décrocher son Brevet Professionnel. Elle est actuellement en première année. Agathe travaille comme une acharnée afin de parfaire sa technique et d’aboutir à la perfection du geste. Au salon de coiffure familial, sa mère veille à ses progrès et lui transmet toutes ses « recettes ». Bientôt l’élève dépassera le maître. En tout cas, elle en prend le chemin : première participation à un concours, première distinction qui en appelle d’autres. C’est sûr… Talentueuse, très motivée, Agathe d’Aprile est passionnée par le monde de la coiffure. « C’est un vrai travail artistique qu’on peut rapprocher de la haute couture dans la mode. » Maintenant, elle veut obtenir ses diplômes et vise à prendre la succession de sa mère.
Depuis des années Eric Berger accueille des apprentis prothésistes dans son laboratoire à Metz. Actuellement, il forme le septième. Dans cette entreprise de cinq personnes, la présence d’un apprenti demande beaucoup d’attention. Il faut dire que les exigences du métier sont très fortes. « Notre profession est à la fois artisanale et paramédicale. Le niveau initial requis est toujours plus élevé, ce qui laisse à penser que les apprentis motivés et soucieux de parfaire leur formation ont de l’avenir dans ce secteur. » Les mutations du métier sont nombreuses : la demande de matériaux bio compatibles, l’omniprésence de l’informatique sur des machines qui réalisent les prothèses, les délais très courts imposés par les clients, des connaissances initiales toujours plus élevées… Dans ce contexte, la formation en alternance est une chance. L’apprenti découvre la rigueur du prothésiste dentaire et se forme à la maîtrise des gestes qui font la qualité finale de la prothèse. Pour Eric Berger, le CAP n’est pas une fin en soi. Le niveau BTM (Brevet Technique des Métiers) correspond davantage aux nouvelles exigences. L’arrivée d’étudiants issus de l’université a tiré vers le haut le niveau d’entrée dans ce métier. « Il n’empêche que le secteur est en pénurie de main-d’œuvre qualifiée. En ce sens, l’apprentissage en alternance est une démarche gagnante-gagnante pour les laboratoires et les apprentis motivés.
Le parcours d’une jeune coiffeuse en devenir
Les prothésistes dentaires se forment en alternance
LES AVANTAGES DE L’apprentissage Pour les chefs d’entreprise, les avantages de l’apprentissage sont multiples. Si vous cherchez à renforcer ou diversifier votre activité, ou encore à assurer la continuité de votre entreprise, l’apprentissage est certainement un moyen pertinent pour former de futurs professionnels aptes à répondre à vos besoins. C’est aussi une façon de rajeunir les effectifs de l’entreprise, tout en anticipant dans certains métiers la pénurie d’une main-d’œuvre qualifiée. Les apprentis, ainsi formés au plus près des exigences professionnelles de l’entreprise, pourront devenir en temps utile des collaborateurs rapidement opérationnels au sein de votre entreprise et certains s’engageront même peut-être à
terme dans la reprise d’une entreprise ; peut-être la vôtre. De plus, le recrutement d’apprentis permet à l’entreprise de réaliser une embauche à moindre coût, puisque ces jeunes n’entrent pas dans le calcul des seuils sociaux et fiscaux. Participer à l’insertion des jeunes dans le monde professionnel est aussi l’occasion, au sein de l’entreprise, de dynamiser et de valoriser les compétences des salariés – tuteurs, responsables de la formation de ces jeunes. L’entreprise bénéficie de subventions (primes à l’embauche et indemnités versées pour le soutien à l’effort de formation) et d’exonérations de charges réglementaires selon son effectif.
Votre banquier BPLC : un même interlocuteur pour votre gestion professionnelle et privée. Grégory COLLOT Chargé de Clientèle Professionnels à la BPLC Renaud PICCIAU Gérant de PEINTURE DANIEL
Aujourd’hui, à 27 ans, marié, tout jeune papa, Renaud PICCIAU est le nouveau gérant depuis octobre 2008 de la société PEINTURE DANIEL à Hauconcourt. Ayant fait son apprentissage au sein de cette société, c’est tout naturellement que Monsieur VERHEYE, lui a proposé la reprise de son entreprise à son départ en retraite. Comment rebondir sur cette belle opportunité de reprise d’entreprise artisanale et en assurer son développement ? D’abord beaucoup de questions. Mais une réelle opportunité qu’à mon âge je ne devais pas laisser passer ! Avec l’aide de mon épouse Sara pour la partie administrative et de l’ancien employé, je suis confiant dans l’avenir de notre équipe ! De plus, Monsieur VERHEYE m’a accompagné au travers d’un tutorat de 6 mois et a continué ma formation à ce nouveau métier de gérant. Comment avez-vous connu le prêt SOCAMA Transmission – Reprise pour financer ce rachat ? J’ai participé à une réunion à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle sur le thème de la Transmission/reprise à laquelle étaient présents, notamment, plusieurs établissements bancaires. C’est là que j’ai rencontré la BPLC. Ce n’est pas seulement une question de personne qui m’a fait me diriger vers cette banque. Ce sont aussi les avantages avec la SOCAMA et notamment le prêt SOCAMA Transmission / Reprise de la BPLC. En effet, à 27 ans, je n’avais pas de fonds suffisants devant moi pour reprendre la société Peinture Daniel. Grâce à ce prêt, ce rêve devenait possible en limitant le montant des cautions demandées à 25% du montant initial du prêt. Ainsi, je protégeais mon patrimoine tout en finançant ma reprise. Diversifier l’activité de votre entreprise de peintures en bâtiment, une nouvelle opportunité de développement ? Absolument. J’ai eu l’occasion de faire une formation dans le sud de la France et d’apprendre la technique innovante du « béton ciré » comme décoration d’intérieur originale. Aujourd’hui, je développe cette activité qui remporte un vif succès auprès de mes clients. Le béton ciré n’est qu’une activité complémentaire. Mon métier de base est la peinture en bâtiment. Je suis d’ailleurs très fier d’avoir conservé les contrats de réparation des dégâts des eaux des compagnies d’assurance qui faisaient déjà confiance à Monsieur VERHEYE.
Comment gérez-vous l’équilibre financier d’une entreprise artisanale de 3 personnes ? Mon Chargé de Clientèle Grégory COLLOT de la BPLC m’accompagne et me conseille dans mes choix pour gérer au mieux la stabilité de mon entreprise. Nous envisageons ensemble, en toute confiance, les meilleures solutions pour mon entreprise : Contrat Madelin, prévoyance, retraite… Demain, mon épouse pourra même bénéficier du nouveau statut de conjoint collaborateur. Par ailleurs, je n’hésiterai pas dans le cadre d’un investissement d’équipement futur, à profiter du Prêt Express SOCAMA qui m’offre les mêmes conditions de garantie que pour le rachat de mon entreprise. J’avance pas à pas… En résumé, que diriez-vous de la relation pro/privée que vous avez avec votre banque et plus précisément votre chargé de clientèle ? « La confiance ». Ma relation avec mon banquier est basée sur la confiance, indispensable pour moi. Il est disponible, réactif et surtout un excellent conseiller car il me connaît parfaitement. Il fait parti des soutiens qui m’entourent pour avancer et sur lesquels je peux compter à tout moment. C’est pourquoi j’ai confié récemment la gestion de mes comptes privés à Grégory COLLOT et je les suis à distance grâce au service Internet CYBERPLUS de la BPLC. Un conseil pour les futurs artisans qui voudraient se lancer comme vous dans la reprise d’une entreprise artisanale ? Avoir l’envie de travailler, l’ambition d’aller loin et surtout être bien entouré.
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: mercredi 23 SEPTEM