27.08 au 01.10 2019

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AOÛT > SEPT /19


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CINÉMA JEUNE PUBLIC

INFORMATIONS

la coursive 4, rue Saint-Jean du Pérot 17025 La Rochelle cedex 1

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires : tarif 3,50€.

Du lundi au vendredi de 13h30 à 19h Samedi et dimanche de 14h00 à 19h00 Par téléphone 05 46 51 54 02 / 03 / 04 Du lundi au dimanche de 14h30 à 19h00

RENSEIGNEMENTS SERVICE CINÉMA

05 46 51 54 00

www.la-coursive.com horaires et programme téléchargeables INFORMATIONS DANS LES MÉDIAS Sud-Ouest / Sud-Ouest Dimanche / Sortir 17 / France Bleu La Rochelle / La Charente Libre / France 3 Nouvelle-Aquitaine et Atlantique / RCF Charente-Maritime / La Nouvelle République Niort / Le Phare de Ré / Radio Collège / Ré à la Hune / Chroniques d’Aliénor / Web TV Info / La Rochelle Madame BILLETTERIE CINÉMA ouverte 30 minutes avant chaque séance TARIFS Normal Carte La Coursive / Plus de 60 ans Lundi pour tous Moins de 26 ans / Demandeur d’emploi Moins de 18 ans Groupes scolaires / Centres de loisirs Carte fidélité pour tous 10 séances 20 séances (2 places maximum par séance) CARTE LA COURSIVE Individuel Groupes / Collectivités (min. 10 personnes) Plus de 60 ans Moins de 26 ans / Demandeur d’emploi

€ 7,50 6 5,50 5 4 3,50 55 100

€ 13,50 12 12 7

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas. Directeur de la publication Franck Becker / Programmation et rédaction Édith Périn / Design signelazer.com Mise en page et photogravure Brigitte Bombaron-Morisson / Impression Imprimerie IRO Photo de couverture Roubaix, une lumière de Arnaud Desplechin

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Des remerciements infinis aux spectateurs, à leur curiosité et pensées pleines d’images particulières à Mathieu Amalric, Eugène Andréanszky, Philippe Arnaud, Catherine Bailhache, Janine Bazin, Bernard Benoliel, Alain Bergala, Jean-Claude Biette, Daniel Burg, Alain Cavalier, Françoise Calvez, Freddy Denaës, Carole Desbarats, Ginette Dislaire, Jean Douchet, Olivier Ducastel, Jean-Michel Frodon, Denis Gheerbrant, Jean-Claude Guiguet, Xavier Kawa-Topor, Jean-Paul Gorce, André S. Labarthe, Évelyne Lamandé, Patrick Leboutte, Hervé Le Roux, Christian Leroy, Valérie Loiseleux, Jacques Martineau, Jacques Morel, Dominique Païni, Jacques Parsi, Jacques Petat, Alain Pétiniaud, Nicolas Philibert, Alain Philippon, Patrick Riou, Claire Simon, Charles Tesson, Annie Thomas, Geneviève Troussier, Marc Voinchet

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SORTIE NATIONALE

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE ARNAUD DESPLECHIN

Roschdy Zem est exceptionnel dans le rôle du commissaire Daoud. Exceptionnel parce que, sans rien faire de spectaculaire, il s’impose à la fois comme un véritable héros de cinéma et comme une sorte d’idéal, pas seulement de flic, mais d’être humain. Mais Léa Seydoux et Sara Forestier, dans les rôles à la fois symétriques et différents des deux suspectes, sont elles aussi admirables, grâce à une interprétation sans effet, sans pathos, sans numéro d’actrice. Là aussi se joue une forme supérieurement exigeante de recherche de la vérité, peu courante au cinéma. L’autre apport est difficile à nommer, il faut l’expérimenter en regardant le film pour en percevoir toute la richesse, toute la puissance d’attention au réel, aux humains, au social qu’il recèle. Appelons-le, faute de mieux, la douceur (Desplechin lui-même le nomme d'un mot qui peut prêter à confusion : la pitié). Rien de mièvre, rien de gentil, mais une sorte de calme attentif, de précision dans le choix des distances, dans le choix des mots, dans le choix des gestes. Cette douceur-là désamorce toutes ces violences supplémentaires qui salopent les rapports sociaux… A fortiori quand il est question de crime crapuleux et de misère sociale. Aux antipodes de l’esprit même du film noir, qui est par construction pessimiste et cynique, cette douceur stratégique, proprement politique, est commune au commissaire Daoud et au réalisateur Desplechin. Elle permet à l’un et l'autre d’atteindre la vérité. Elle affirme qu’il existe, oui, une vérité qui n’est pas seulement celle des faits, mais celle des rapports entre les humains. JEAN-MICHEL FRODON – SLATE.FR, 23 MAI 2019

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Scénario, dialogues Arnaud Desplechin, Léa Mysius adapté de Roubaix, commissariat central de Mosco Boucault Photo Irina Lubtchansky Son Nicolas Cantin, Sylvain Malbrant… Décors Toma Baqueni Musique originale Grégoire Hetzel Montage Laurence Briaud

« Enfant-cinéphile, dès la cour de récréation, je refusais la société. Mais je

Avec Roschdy Zem, Léa Seydoux Sara Forestier, Antoine Reinartz Chloé Simoneau, Betty Cartoux…

flammer. Comme le prologue du scénario l’indique : j’ai voulu ici ne rien

— Festivals 2019 Cannes / Sélection officielle, La Rochelle

crois qu’avec le cinéma, j’ai su accepter le monde ». Je retranscris bien imparfaitement la voix de Daney, entendue à la radio. Et longtemps, cette phrase fut mon vade-mecum. Tous mes films ou presque, furent romanesques. Trop ! C’est ce « trop » que j’ai désiré. Aujourd’hui, j’ai souhaité un film qui colle au réel, de toute part. Qui reprenne un matériel brut. Et qui – par l’art de l’acteur – puisse s’enoffrir à l’imagination, ne rien inventer, mais retravailler des images vues à la télévision il y a dix ans, et qui n’ont cessé de me hanter depuis. Pourquoi n’ai-je jamais pu oublier ces images ? C’est que d’habitude, je ne sais m’identifier qu’aux victimes. Je n’aime pas beaucoup les bourreaux. Et pour la première et unique fois de ma vie, chez deux criminelles, je découvrais deux sœurs. J’ai voulu considérer ces mots bruts des victimes et des coupables comme la poésie la plus pure qui soit. Je l’ai regardée comme un matériel sacré, soit : un texte que nous n’en finissons pas d’interpréter. Spectateur, je n’en finis pas d’avoir le vertige devant la culpabilité, et l’enfance de ces deux meurtrières. Retranscrivant et agençant ce matériel, je songeais chaque jour à Crime et Châtiment. Les tourments de Raskolnikov, ce sont les mêmes que ceux de ces déshéritées. Oui, « Pitié, plus qu’on ne peut dire est au cœur de l’amour. » (W. B. Yeats) Réalisateur, je cherche maintenant comment filmer et diriger – comment les acteurs interprèteront de tels rôles. Je crois que la position de la caméra et le jeu de l’acteur peuvent donner à voir les pires tourments des âmes. C’est la puissance d’incarnation propre au cinéma. Je crois que la fiction gagne à être un miroir possible du réel. Ce qui m’a sans doute tant frappé lorsque je découvrais ces images à l’origine de mon film, ce sont ces visages de femmes. Coupables et victimes. La vieille Lucette, la jeune femme violée, l’amie qui l’accompagne, la jeune fugueuse, et enfin les deux meurtrières qui me conduisent dans une spirale de terreur… Au cœur du film, se trouve la question de l’inhumain. Qu’est-ce qui est humain, qu’est-ce qui ne l’est plus ? À travers le regard du commissaire Daoud, tout s’avère profondément humain. La souffrance comme le crime. Pour Daoud, le travail de la loi est de faire rentrer dans l’humain ce qui d’abord nous a plongé dans l’effroi… Daoud est un œil, et une oreille. Il voit le monde, et l’accepte. Comme me l’enseignait Serge Daney. ARNAUD DESPLECHIN – in DOSSIER DE PRESSE

27.08 > 17.09 —

FRANCE – 2019 – 1 H59 – COULEUR

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EN EXCLUSIVITÉ

UNE GRANDE FILLE KANTEMIR BALAGOV

DYLDA Scénario Kantemir Balagov, Alexander Terekhov Photo Ksenia Sereda Son Rostislav Alimov Décors Sergey Ivanov Montage Igor Litoninskiy Avec Viktoria Miroshnichenko Vasilisa Perelygina, Timofey Glazkov Andrey Bykov, Igor Shirokov… Soutien AFCAE — Festival 2019 Cannes / Un Certain Regard : Prix de la mise en scène

1945. La Seconde Guerre mondiale a ravagé Léningrad. De retour du front, deux jeunes femmes, Iya et Masha, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie. À l’origine de ce deuxième film de Kantemir Balagov, auteur du déjà très réussi Tesnota, réalisé à seulement vingt-cinq ans, il y a la découverte d’un livre : La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015. Un recueil de témoignages de femmes combattantes de la Seconde Guerre mondiale, connue dans le camp soviétique sous le nom de « Grande Guerre patriotique », battant en brèche la lecture universellement « masculine » des conflits. C’est la lecture de cet ouvrage majeur qui aura donné à Balagov le désir d’imaginer la difficile réadaptation à la vie civile de deux de ces femmes, confrontées aux privations de l’après-guerre, et unies par une affection qu’un drame va mettre à l’épreuve. Dans un style à la fois austère et pourtant vibrant d’une sensualité souterraine, contrainte par la dureté de l’époque et les stigmates du conflit, le film impressionne par sa rigueur formelle, qui évoque les cauchemars éveillés d’un László Nemes, auxquels auraient été ajoutées des touches de couleurs vives et la promesse d’un espoir. Porté par un duo d’actrices exceptionnelles et le talent de cet élève d’Alexandre Sokourov, ce film confirme la vitalité d’un cinéma russe revigoré depuis plusieurs années et la naissance d’un grand réalisateur. in COURRIER ART & ESSAI, JUILLET 2019 RUSSIE – 2019 – 2H 17 – COULEUR – V.O.

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28.08 > 10.09 —


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SORTIE NATIONALE

VIENDRA LE FEU

OLIVER LAXE

O QUE ARDE Scénario Oliver Laxe, Santiago Fillol Photo Mauro Herce Son David Machado, Sergio Da Silva… Montage Cristóbal Fernandez Avec Amador Arias, Benedicta Sánchez, Inazio Abrao, Elena Fernández, David De Poso, Alvaro De Bazal… Soutien GNCR — Festivals 2019 Cannes / Un Certain Regard : Prix du Jury, La Rochelle

Oliver Laxe signe un film mystique et ardent tourné sur ses terres de Galice. […] Un homme taciturne nommé Amador, condamné quelques années plus tôt pour un incendie volontaire, sort de prison et retrouve sa mère, Benedicta, qui prend soin d’un petit troupeau de vaches… Après Vous êtes tous des capitaines (2010) et Mimosas (2016), Oliver Laxe continue la série des portraits de sa figure privilégiée, l’autiste magnifique, l’idiot ni innocent ni coupable, pris entre l’hébétude et la grâce, que l’amateur Amador incarne avec le surcroît de mélancolie qui va à ces paysages détrempés et ardents où le cinéaste a vécu ou rêvé son enfance… Puis vient le feu du titre, qui ravage les montagnes alentour, fait partir l’immense forêt en fumée, défiant les corps fragiles des pompiers jetés dans ses bras… Le cinéma pieux et impie d’Oliver Laxe est un art pompier et un art pyromane, de leur rencontre naît l’équilibre de son chant, avec sa puissance de dévastation, évidente dès l’image sonore de la première scène, un bulldozer dans la nuit arrachant les arbres sur son passage. La partie incendiaire, qui montre les pompiers au travail, décrit une technique singulière, une utopie pyromane : la pratique du contre-feu, allumer un feu pour éteindre l’autre, jeter l’élément contre lui-même, combattre le mal par le mal. À cette mystique de la terre brûlée, qui est le violent secret d’Amador, persistent à répondre d’autres gestes fixés dans la première partie, sur les mains d’une vieille héroïne qui prend soin des choses en l’absence des hommes : le film de Benedicta. LUC CHESSEL – LIBÉRATION, 21 MAI 2019

12 > 17.09 —

ESPAGNE / FRANCE / LUXEMBOURG – 2019 – 1H25 – COULEUR – V.O.

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SORTIE NATIONALE

JEANNE BRUNO DUMONT

Scénario, dialogues Bruno Dumont d’après Jeanne d’Arc de Charles Péguy Photo David Chambille Son Philippe Lecœur, Romain Ozanne… Costumes Alexandra Charles Décors Erwan Le Gal Musique originale Christophe Montage Bruno Dumont, Basile Belkhiri Avec Lise Leplat-Prudhomme, Annick Lavieville, Justine Herbez, Benoît Robail, Alain Desjacques… Soutien GNCR — Festival 2019 Cannes / Un Certain Regard : Mention spéciale du jury

Bruno Dumont retrouve la plus jeune interprète de sa Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, l’étonnante Lise Leplat-Prudhomme, désormais âgée de dix ans, et qui incarne cette fois la Jeanne des batailles et des prisons, comme aurait dit Jacques Rivette, jusqu’au procès de Rouen et au bûcher. Ce récit, tourné dans les dunes des Hauts de France et dans la cathédrale d’Amiens, est à nouveau scandé par des chants, mais cette fois écrits et admirablement interprétés par Christophe. L’artifice est encore plus évident, l’écart entre la stylisation du jeu des interprètes, rehaussée par la présence des chansons, le réalisme des lieux, et la fidélité à la véritable histoire, ouvre un gouffre d’où surgit la plus émouvante des évocations. Tout est archi-faux, et tout est complètement vrai. De cette tension émerge une manière entièrement nouvelle de raconter, encore une fois, une des histoires les plus souvent et les mieux filmées… Séquence après séquence, avec cette rugosité des matières, ces phrasés inhabituels, ces lumières où pourrait passer quelque chose des anges, cette architecture somptueuse, cette attention aux objets et aux visages, Dumont active ces puissances d’invocation. Il est question de volonté de résistance et de sens de la croyance, d’utilisation inique des lois et d’usage légalisé de la torture, d’éthique, de travail, de pitié et de droit. Si le cinéaste s’inspire principalement des écrits de Charles Péguy, c’est que pour lui comme pour l’auteur du Mystère de la charité de Jeanne, elle est une héroïne pour le temps présent. À regarder cette gamine tenir tête à la brochette de juges, de prélats et de savants dans l’immense nef de la cathédrale, nul ne doutera qu’il ait raison. JEAN-MICHEL FRODON – SLATE.FR, 19 MAI 2019 FRANCE – 2019 – 2H 18 – COULEUR

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11 > 24.09 —


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SORTIE NATIONALE

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU CÉLINE SCIAMMA

Scénario Céline Sciamma Photo Claire Mathon Son Julien Sicart, Valérie Deloof… Costumes Dorothée Guiraud Décors Thomas Grezaud Montage Julien Lacheray Avec Noémie Merlant, Adèle Haenel, Luana Bajrami, Valeria Golino Soutien AFCAE — Festivals 2019 Cannes / Sélection officielle : Prix du scénario, La Rochelle

Marianne débarque sur une terre sans nom avec son matériel de peintre pour faire le portrait d’Héloïse, que sa famille a sorti du couvent pour la marier ex abrupto avec un aristocrate milanais… Les matelots qui la déposent sont à peu près les seules silhouettes masculines que l’on apercevra, tout le corps du film s’offrant aux très remarquables femmes, personnages, actrices qui l’habitent : une jeune reine antique, Adèle Haenel jouant le personnage potentiellement tragique d’Héloïse, une autre, Noémie Merlant incarne avec une possession précise celui de la peintre Marianne, sans oublier une moins visible mais cruciale troisième jeune femme, Luana Bajrami dans le merveilleux personnage de la servante Sophie, à la fois cheville et témoin de l’état amoureux qui éclot, respire, mûrit, s’embrase entre les deux premières… Devons-nous le préciser ? Nous sommes en 1770. Et cela change finalement peu de choses, sinon les conventions. Que celles-ci pèsent d’un poids de plomb n’est évidemment pas nié par le film, puisque c’est au contraire une large partie de son propos. La norme sociale est d’emblée perturbée par le statut de peintre de Marianne, même si les artistes femmes ont été plus nombreuses et importantes à cette époque qu’on ne nous l’a appris. La norme sexuelle, bien plus pesante, n’a même pas besoin d’être énoncée pour s’imposer à toutes. Mais le but du Portrait de la jeune fille en feu, son horizon, est celui de l’amour et d’une libération. Et sa démonstration, c’est qu’un Himalaya de conventions peut partir en fumée, en poussière ou en flammes par la simple magie d’un état amoureux… OLIVIER SÉGURET – VANITY FAIR, 25 MAI 2019

18.09 > 08.10 —

FRANCE – 2019 – 2H00 – COULEUR

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EN EXCLUSIVITÉ

HAUT PERCHÉS

OLIVIER DUCASTEL et JACQUES MARTINEAU

Une femme et quatre hommes qui se connaissent à peine se retrouvent dans un appartement en plein ciel au-dessus de Paris. Ils ont tous été la victime du même pervers dominateur qui est enfermé dans une pièce. Ce soir-là, ils ont décidé d’en finir. Tour à tour, ils se racontent des souvenirs qui les lient à cet homme et entrent dans la chambre pour se confronter à lui. Mais ce qui s’y passe entre le monstre et eux reste leur secret. Comment est née l’envie de ce film singulier ? OLIVIER DUCASTEL : L’idée c’était un film-concept mais aussi un concept de tournage. Je trouvais l’appartement « cinégénique », c’est un espace ouvert donc je me disais que c’était pratique pour un lieu unique. Il fallait garder une pièce pour le maquillage, l’équipe, donc on a gardé la chambre, sans penser une seconde qu’on aurait pu la libérer une journée pour y tourner. Donc c’était la contrainte technique et scénaristique : ne jamais rentrer dans la chambre. Ça, c’est pour la scénographie. Pour la thématique, j’avais l’idée d’essayer d’utiliser certaines expériences personnelles récentes que j’ai eues avec des garçons et je réfléchissais à comment raconter l’histoire de quelqu’un qui, dès qu’il arrivait à échapper à un pervers en rencontrait un autre. En fait, c’était probablement trop autobiographique comme cheminement et j’ai eu l’idée d’inverser la situation, de faire en sorte que ce soit cinq personnes qui ont été en contact avec le même pervers et qui, du coup, se rencontrent, font connaissance par l’intermédiaire de cette personne. Cela m’a semblé plus cinématographique. Comment tout le travail de la mise en scène a été pensé pour créer cette ambiance étrange, moderne et mystérieuse ? JACQUES MARTINEAU : Notre désir, c’était de faire un film pop ! avec l’idée de pousser l’artificialité au maximum de façon très fassbindérienne. D’habitude, ce qui se fait, c’est d’adapter une pièce de théâtre. Là, l’idée, c’était de faire un film qui donne l’impression qu’il y aurait une pièce de théâtre qu’on a adaptée ! Sauf que j’ai vraiment écrit un film et pas une pièce de théâtre. Cela a uniquement été écrit pour ce qu’on voit à l’image. Le film est incroyablement conforme à l’idée d’origine ! On obtient un univers qui serait à la croisée de ceux de Fassbinder, de Lagarce et de Gregg Araki… O. D. : Oui, ça nous va tout à fait ! Même si je pense que Gregg Araki serait entré dans la chambre ! J. M. : Et que Fassbinder aurait fait sortir le pervers !

Scénario Olivier Ducastel et Jacques Martineau Photo Manuel Marmier Son Tristan Pontecaille Musique Karelle + Kuntur Montage Pierre Deschamps Avec Manika Auxire, Geoffrey Couët Simon Frenay, François Nambot Lawrence Valin

in DOSSIER DE PRESSE FRANCE – 2019 – 1 H 30 – SCOPE-COULEUR

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18 > 24.09 —


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SORTIE NATIONALE

BACURAU

KLEBER MENDONÇA FILHO et JULIANO DORNELLES

Scénario et dialogues Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles Photo Pedro Sotero Son Nicolas Hallet Décors Thales Junqueira Musique Mateus Alves et Tomaz Alves Montage Eduardo Serrano Avec Sonia Braga, Udo Kier, Bárbara Colen, Thomas Aquino Silvero Pereira, Thardelly Lima Soutien AFCAE — Festivals 2019 Cannes / Prix du jury, La Rochelle

Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien : un film hybride et baroque, déroutant et fascinant. Entre la sortie du précédent film de Kleber Mendonça Filho (Aquarius, en 2016) et celui-ci, un événement de taille s’est produit : l’élection d’un président fasciste au Brésil. Aquarius était un film de colère rentrée, qui attendait ses tout derniers plans pour laisser exploser sa rage, symbolisée par du bois infesté de termites, renversé sur le bureau d’un promoteur immobilier tout aussi véreux que les poutres. Bacurau prolonge ce geste, mais cette fois-ci la colère est immédiate, manifeste, sans entrave. Plus le temps de tergiverser, il faut combattre. L’ennemi est tôt identifié : un préfet en campagne qui a décidé de rayer littéralement un village récalcitrant de la carte, et qui pour ce faire a engagé de sanguinaires mercenaires américains. Le commando est assez caricatural, mais qu’importe : Bacurau est un film impressionniste autant qu’expressionniste, un western sous acide où les plans se dessinent au couteau, où la sensation compte davantage que la raison. Un peu comme si Glauber Rocha avait mêlé sa furie marxiste à celle, nihiliste, d’un Peckinpah, le tout revisité par Tarantino avec un zeste de Carpenter. As Armas ! JACKY GOLDBERG – LES INROCKUPTIBLES, 22 MAI 2019

25.09 > 15.10 —

BRÉSIL / FRANCE – 2019 – 2H10 – SCOPE-COULEUR – V.O.

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27 AOÛT > 01 OCT /19

27 AOÛT

MA 27

DURÉE

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE – Arnaud Desplechin

15H00 17H30 20H00

1h59

28 AOÛT > 03 SEPTEMBRE

ME 28 JE 29

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE – Arnaud Desplechin

13H30 16H15 13H45 14H30 17H30 14H30 17H00 18H30 21H00 18H45 20H00 20H00 20H00

1h59

UNE GRANDE FILLE – Kantemir Balagov

15H45 13H30 16H00 17H00 14H30 17H00 14H00 20H45 18H30 21H00 19H30

2h17

04 > 10 SEPTEMBRE

ME 04 JE 05

LU 09

MA 10

VIENDRA LE FEU – Oliver Laxe

14H00 19H00 14H00 14H30 15H00 16H15 20H45 18H30

19H30

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE – Arnaud Desplechin

15H45 14H00 15H45 16H15 20H45 20H45

UNE GRANDE FILLE – Kantemir Balagov

VE 30

VE 06

SA 31

SA 07

DI 01

DI 08

LU 02

MA 03

1h25

19H30 14H00 14H00 18H00

1h59

18H00 16H15

18H00 20H15 16H45 20H15 16H30

2h17

11 > 17 SEPTEMBRE

ME 11

VE 13

JEANNE – Bruno Dumont

14H00 18H00 20H00 15H00 16H45 14H30 15H45 19H30 20H00

2h18

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE – Arnaud Desplechin

17H00 14H00 15H45 20H00 14H30 17H30 20H15

1h59

JE 12

SA 14

DI 15

LU 16

16H15 14H00 18H00 19H30 20H45 18H15

VIENDRA LE FEU – Oliver Laxe

MA 17

14H00 18H30

1h25

18 > 24 SEPTEMBRE

ME 18

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU – Céline Sciamma

14H00 13H45 15H45 15H00 17H30 16H45 14H00 18H15 18H45 20H45 20H15 20H45 18H00 20H30

2h00

HAUT PERCHÉS – Olivier Ducastel et Jacques Martineau

16H30 21H00 14H00

20H00 19H00 16H15

1h30

16H00 18H00 17H30 14H30 14H00 20H15

2h18

JEANNE – Bruno Dumont

JE 19

25 SEPTEMBRE > 01 OCTOBRE

ME 25 JE 26

VE 20

VE 27

SA 21

SA 28

DI 22

DI 29

LU 23

LU 30

MA 24

MA 01

BACURAU – Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles

16H15 14H30 13H45 15H00 17H15 21H00 19H30 18H30 20H00

14H30 14H30 20H00 17H30

2h10

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU – Céline Sciamma

14H00 17H00 16H15 17H30 15H00 17H30 20H00 18H45 21H00 20H00

2h00

la-coursive.com I 05 46 51 54 02 / 03 / 04 4, RUE SAINT-JEAN DU PÉROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 01


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