01.05 au 28.05 2019

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CINÉMA MAI 2019

N° 319

MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA Gloria Bell / Sebastián Lelio


90'S

FILM COUP DE COEUR des Jeunes Ambassadeurs Cinéma

Du 2 au 7 mai

L'ADIEU À LA NUIT DE ANDRÉ TÉCHINÉ

DE JONAH HILL Stevie a 13 ans, une mère attentionnée, un frère taré. Stevie n'a pas d'amis, et cherche sa place. Hasard ou destin, sa route va croiser celle de skates, et surtout des garçons dessus, qui usent le goudron du Los Angeles des années 90. Des planches de salut pour s'élever et fuir le quotidien, et sur lesquelles Stevie va sauter, pour s'accrocher aux wagons d'un petit groupe de marginaux.

SORTIE NATIONALE

SORTIE NATIONALE

Du 2 au 7 mai

Etats-Unis – 2019 Durée : 1h25 Version originale sous-titrée Scénario : Jonah Hill Photographie : Christopher Blauvelt Montage : Nick Houy Musique : Trent Reznor & Atticus Ross

L’Adieu à la nuit met en scène avec justesse une femme interprétée par Catherine Deneuve aux prises avec l’embrigadement de son petit-fils, décidé à partir combattre en Syrie.

France – 2019 Durée : 1h43 Scénario : André Téchiné, Léa Mysius Photographie : Julien Hirsch Montage : Albertine Lastera Musique originale : Alexis Rault

Premier film, premier beau coup pour Jonah Hill. Avec : Sunny Suljic, Katherine Sur fond de skate et d'années 90, il y raconte une Waterson, Lucas Hedges, Na-kel parenthèse désenchantée et tendre dans la vie d'un Smith jeune adolescent. 90's est un récit initiatique, une — coming of age story. C'est simple et limpide dès les premiers instants, qui imposent d'emblée une cellule familiale schizophrène, où ce héros incarné par l'extraordinaire Sunny Suljic est tiraillé entre la douceur protectrice d'une mère et la brutalité inouïe d'un grand frère. Jonah Hill connaît les règles, et ne cherche pas à les contourner ou les tordre. Au contraire, il y installe son récit avec une sobriété éclatante, armé d'un format 4/3 utilisé comme une petite mais puissante fenêtre sur l'intimité d'un môme qui se cherche. C'est là toute la réussite évidente et renversante de 90's, chronique ado terriblement juste et sensible.

Au-delà du dilemme auquel est confrontée cette femme, bien décidée à tout mettre en œuvre pour le dissuader de partir, ce sont les motivations d’Alex (Kacey Mottet Klein) et de son amie d’enfance Lila (Oulaya Amamra), enfermés dans leurs certitudes, qui intéressent le grand portraitiste de la jeunesse qu’est André Téchiné. Si le film Avec : Catherine Deneuve, est parfaitement documenté, évoquant les conversions Kacey Mottet Klein, Oulaya rapides, l’embrigadement sur Internet ou les réseaux de Amamra recruteurs dont le fameux «émir blanc» présent dans la — région de Toulouse auquel il est fait allusion, il s’intéresse surtout à la psychologie de ces jeunes qui se débattent avec leur mal-être et leur lourd passé familial. Orpheline, Lila a du mal à trouver sa place dans une société qui l’exploite et ne respecte pas ses convictions religieuses tandis qu’Alex, abandonné par son père est traversé par des pulsions de mort. La mise en scène, nerveuse, parvient à capter l’excitation des cinq jours qui précèdent le départ plaçant en permanence en parallèle la vie paisible de Muriel et celle pleine de bruit et de fureur d’Alex, comme deux mondes qui ne parviennent plus à communiquer. Et dresse avec justesse le constat d’une jeunesse en manque de repères.

Geoffrey Crété Ecranlarge.com - 10 février 2019

Céline Rouden La Croix – 12 février 2019


SORTIE NATIONALE

Etats-Unis – 2019 Durée : 1h41 Version originale sous-titrée Scénario : Sebastián Lelio, Gonzalo Maza Photographie : Natasha Braier Montage : Soledad Salfate Musique : Matthew Herbert Avec : Julianne Moore, John Turturro, Caren Pistorius, Michael Cera

Du 2 au 14 mai

GLORIA BELL DE SEBASTIÁN LELIO La cinquantaine frémissante, Gloria est une femme farouchement indépendante. Tout en étant seule, elle s’étourdit, la nuit, dans les dancings pour célibataires de Los Angeles, en quête de rencontres de passage. Jusqu’au jour où elle croise la route d’Arnold. S’abandonnant totalement à une folle passion, elle alterne entre espoir et détresse. Mais elle se découvre alors une force insoupçonnée, comprenant qu’elle peut désormais s’épanouir comme jamais auparavant… Quel est le sujet du film ? Gloria Bell parle d’une femme d’un certain âge et, d’une certaine manière, on pourrait croire qu’elle ne «mérite» pas qu’on lui consacre un film. Mais le film ne cesse de lui dire «Vous méritez un film ! Vous êtes un film !» Du coup, Gloria Bell s’apparente à une lettre d’amour adressée à la protagoniste mais il s’agit aussi d’une étude psychologique si bien qu’on perçoit sa part d’ombre et de lumière. Y a-t-il une filiation entre Gloria, que vous avez tourné en 2013, et Gloria Bell ? J’ai bien entendu tourné Gloria sans me douter que j’allais en réaliser une nouvelle version cinq ans plus tard. Avec le recul, j’ai aujourd’hui l’impression qu’en 2013,

Gloria était un peu en avance sur son temps et qu’il préfigurait, en quelque sorte, la place centrale des femmes dans notre société. Et j’ai le sentiment que cette nouvelle version est totalement ancrée dans son époque parce que nous avons eu cinq ans de débats et que l’aspiration des femmes d’un certain âge à être entendues, vues et respectées – et leur revendication à jouir de la vie – a soudain un caractère d’urgence. J’imagine que Julianne Moore avait son propre point de vue sur le rôle en arrivant sur le plateau. Oh oui ! Je l’admire depuis ses débuts et j’ai toujours suivi son parcours, si bien que la perspective de travailler avec elle était comme un rêve éveillé. Gloria Bell est le portrait ultime d’une femme, sous tous les angles, dans toutes les situations imaginables, et Julianne est présente dans chaque plan du film. Du coup, dans le plan de tournage, Julianne était dans toutes les scènes. Même les contrechamps ont été tournés à travers son regard et sans doublure. C’était donc un rôle particulièrement exigeant pour Julianne et elle a parfaitement compris qu’on devait travailler ensemble – et c’est ce qui s’est produit.


SORTIE NATIONALE

Pologne, République Tchèque, Suède 2018 Durée : 1h40 Version originale sous-titrée Scénario : Gabriela Muskała Photographie : Jakub Kijowski Montage : Jarosław Kaminski Musique : Filip Mišek Avec : Gabriela Muskała, Łukasz Simlat, Małgorzata Buczkowska, Halina Rasiakówna Semaine de la Critique, Cannes 2018

Du 8 au 21 mai

FUGUE DE AGNIESZKA SMOCZYNSKA Alicja a perdu la mémoire et ignore comment elle en est arrivée là. En deux années, elle parvient à se reconstruire et ne souhaite plus se remémorer le passé. Quand sa famille la retrouve enfin, elle est contrainte d’endosser les rôles de mère, de femme et de fille auprès de parfaits inconnus. Comment réapprendre à aimer ceux que l’on a oubliés. Le titre du film fait référence à la fugue dissociative, qui est un trouble psychiatrique rare, caractérisé par une amnésie. Les personnes qui en souffrent ne se souviennent plus de leur passé et changent de personnalité. Mais c’est aussi, il est vrai, une référence à la musique et aux différentes variations de mon film. Cette fugue est le point de départ d’un récit d’émancipation féminine. Alicja a effacé le souvenir de ses proches et des sentiments qu’elle éprouvait pour eux. Ce désordre psychiatrique est aussi un refuge. Quand on en est atteint, c’est qu’on était sous pression par le passé. La situation devenant intolérable, le cerveau efface les souvenirs. En somme, vous avez deux options : soit vous vous suicidez, soit vous devenez une nouvelle personne. C’est ce qui est arrivé à Alicja. Son corps l’a aidée à survivre et lui a donné une nouvelle chance. Agnieszka Smoczynska

La femme qui a perdu la mémoire, et que nous observons émerger d’un couloir de métro en titubant sur ses talons, n’a aucune envie de la recouvrer. Ce qui déplace l’enjeu du deuxième long métrage de la Polonaise Agnieszka Smoczynska, car il ne s’agit plus tant de savoir qui est cette femme (le mystère sera vite résolu) que pourquoi elle n’a aucune envie, tout amnésique qu’elle est, de rentrer chez elle. A mesure que Kinga (Gabriela Muskala) se réapproprie sa maison, une première réponse s’offre à l’esprit des spectateurs, féministe et drôlement bien vue : qu’après deux ans passés à survivre seule dans les rues de Varsovie, Kinga n’a aucune envie de redevenir une mère de famille bourgeoise dans cette élégante et chiante maison à l’orée d’un bois. Elisabeth Franck-Dumas Libération – 17 mai 2018


EXCLU SIVITÉ

Etats-Unis – 2019 Durée : 2h23 Version originale sous-titrée Photographie : John Davey Montage : Frederick Wiseman

Du 8 au 13 mai

MONROVIA, INDIANA DE FREDERICK WISEMAN Monrovia, petite ville agricole du Midwest américain compte 1400 habitants, dont 76% ont voté pour Trump aux dernières élections présidentielles. Des salles de classe aux réunions municipales, du funérarium aux foires agricoles locales, Frederick Wiseman nous livre une vision complexe et nuancée du quotidien de cette communauté rurale, portrait d’une Amérique souvent oubliée et rarement montrée. On parle beaucoup de la vie dans les grandes villes de la côte Est et de la côte Ouest. Ce qui m’intéressait, c’était de découvrir la vie des petites villes américaines et de partager mon point de vue avec les spectateurs. Durant les neuf semaines de tournage, les habitants de Monrovia ont été accueillants, aimables et serviables. Ils m’ont laissé voir tous les aspects de leur vie quotidienne. Une seule personne seulement n’a pas voulu être filmée. Ils étaient contents que je m’intéresse à eux et à leur façon de vivre. Ce qui m’a le plus surpris à Monrovia, c’est le manque de curiosité et d’intérêt qu’ils manifestent pour le monde extérieur à leur ville.

Ils vont très rarement à Indianapolis, la plus grande ville de l’Indiana, qui n’est qu’à 30 minutes de là. Je n’ai entendu personne manifester d’intérêt pour ce qui se passe en Europe, en Asie, ou ailleurs dans le monde. Leur monde, c’est Monrovia et ce qui se passe autour. Personne ne parlait de politique, et personne ne m’a demandé ce que je pensais politiquement. Les gens parlent de leur famille, du travail, de religion, de maladies, de voitures, de matériel agricole et de leurs voisins. Lorsqu’ils sont confrontés à un problème, ils tirent des réponses, des analyses littérales de la Bible et de ses variantes fondamentalistes. Aucun scepticisme, pas de doutes... Frederick Wiseman


DIEU EXISTE SON NOM EST PETRUNYA DE TEONA STRUGAR MITEVSKA A Stip, petite ville de Macédoine, tous les ans au mois de janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon : elle a gagné sa croix, elle ne la rendra pas.

République de Macédoine du Nord – 2019 Durée : 1h40 Version originale sous-titrée Scénario : Elma Tataragic, Teona Strugar Mitevska Photographie : Virginie Saint Martin Avec : Zorica Nusheva, Labina Mitevska, Simeon Moni Damevski Prix du Jury Œcuménique, Berlin 2019

Toutes les sociétés patriarcales sont conçues pour conforter la domination masculine, le statut et l’espace social des femmes y sont déterminés par les hommes, donc chaque fois qu’un film traite de près ou de loin du soi-disant « deuxième sexe », il est nécessairement féministe. Tout film dont le personnage principal est une femme, ou qui traite son sujet sans se conformer aux rôles traditionnels est un film féministe. J’ai du mal à imaginer être une femme et ne pas être féministe. Le féminisme n’est pas une maladie, il ne faut pas en avoir peur. L’égalité, la justice et l’équité sont au coeur même de son idéologie. Teona Strugar Mitevska

CINÉ DÉBAT

EXCLU SIVITÉ

Du 15 au 21 mai

Jeudi 16 mai 20h

COME AS YOU ARE DE DESIREE AKHAVAN Pennsylvanie, 1993. Bienvenue à God’s Promise, établissement isolé au cœur des Rocheuses. Cameron, vient d’y poser ses valises. La voilà, comme ses camarades, livrée à Mme. Marsh qui s’est donnée pour mission de remettre ces âmes perdues dans le droit chemin. La faute de Cameron ? S’être laissée griser par ses sentiments naissants pour une autre fille, son amie Coley. Parmi les pensionnaires, il y a Mark l’introverti ou Jane la grande gueule. Tous partagent cette même fêlure, ce désir ardent de pouvoir aimer qui ils veulent. Si personne ne veut les accepter tels qu’ils sont, il leur faut agir…

Etats-Unis – 2018 Durée : 1h31 Version originale sous-titrée Scénario : Desiree Akhavan, Cecilia Frugiuele Photographie : Ashley Connor Avec : Chloë Grace Moretz, Sasha Lane, John Gallagher Jr. Grand Prix du Jury, Sundance 2018

RENCONTRE PUBLIQUE Les thérapies de conversion, ou thérapies de réorientation sexuelle, sont un ensemble de pratiques visant à changer l'orientation sexuelle d'une personne. Ces pratiques seraient communes dans certains pays où elles seraient employées sur des adolescent(es) homosexuel(les) ou transgenres contre leur gré. Aujourd'hui en France, il n’existe aucune loi les interdisant. L'association OUT'rageantEs propose un échange autour des thérapies de conversion à l’issue du film, dans le cadre du festival du Printemps des Visibilités du 13 au 18 mai. Renseignements : www.facebook.com/outrageantEs79/


EXCLU SIVITÉ

Roumanie – 2019 Durée : 1h45 Version originale sous-titrée Scénario : Rãzvan Rãdulescu, Alexandru Baciu, Radu Muntean, Katarina Krave Photographie : Tudor Lucaciu Avec : Andra Guti, Mihaela Sîrbu, Cristine Hambasanu Prix d'interprétation féminine, Locarno 2018

Du 16 au 21 mai

ALICE T. DE RADU MUNTEAN En pleine crise d’adolescence, Alice souhaite profiter de la vie comme elle l’entend au grand dam de Bogdana, sa mère adoptive. Lors d’une de leurs disputes, celle-ci découvre qu’Alice est enceinte. Cet aveu affecte Bogdana qui a longtemps essayé d’avoir un enfant. Ce qui semble être une épreuve va pourtant renforcer leurs liens…

du film, avec cette seule initiale, Alice T. Le film parle d’une certaine vulnérabilité qui est particulièrement visible à l’adolescence mais qui est présente toute votre vie, même si elle est moins visible à l’âge adulte. Au-delà de nos certitudes demeure ce sentiment, très profondément ancré en chacun de nous : nous sommes seuls avec notre conscience et personne ne peut véritablement nous aider. Pour moi ce n’est pas uniquement un film sur l’adolescence, mais sur la fragilité qui est inhérente à l’être humain.

ENTRETIEN AVEC RADU MUNTEAN

Si le film aborde plusieurs sujets de société (la grossesse d’une adolescente, l’adoption...), il raconte surtout une relation forte et complexe entre une mère et sa fille... Absolument. La pierre angulaire du film, c’est cette relation mère-fille. Je dirais même qu’il s’agit d’une relation triangulaire : la mère, la fille et l’enfant à naître. Lorsque nous avons écrit le scénario, il nous semblait important d’avoir d’un côté une mère qui ne pouvait pas avoir d’enfant, alors qu’elle s’était totalement préparée à l’idée d’en avoir. Et de l’autre une fille adoptée, qui peut avoir un enfant naturellement, alors qu’elle n’y est pas du tout préparée. Alice est la personne au monde la moins prête à avoir un enfant ! C’est sans doute ce qui domine dans le conflit entre les deux personnages.

Quelle a été l’origine de ce projet ? Il y a deux points de départ. Le premier, c’est que dans mon histoire familiale, il y a plusieurs enfants adoptés. Par moments, j’avais le sentiment de ne pas bien les comprendre, j’étais intrigué. J’ai donc voulu explorer plus profondément ce sujet qui m’est familier. C’est un film sur l’adolescence, avec ce que cet âge suppose de vulnérabilité. À cela s’ajoute pour Alice une histoire familiale difficile... Alice est en pleine construction de son identité, c’est d’ailleurs ce qui explique le titre


SORTIE NATIONALE

Belgique – 2019 Durée : 1h24 Scénario : Jean-Pierre et Luc Dardenne Photographie : Benoit Dervaux Montage : Marie-Hélène Dozo Avec : Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou, Victoria Bluck Sélection officielle, festival de Cannes 2019

Du 22 mai au 11 juin

LE JEUNE AHMED DE JEAN-PIERRE ET LUC DARDENNE En Belgique, aujourd'hui, le destin du jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie. En terminant l’écriture de ce scénario nous nous sommes rendus compte que d’une certaine manière nous avions écrit l’histoire des tentatives infructueuses de divers personnages pour conduire le jeune fanatique Ahmed, notre personnage principal, à renoncer à son meurtre. Quels que soient ces personnages : Inès sa professeure, sa mère, son frère, sa soeur, son éducateur, le juge, la psychologue du Centre Fermé, son avocat, les propriétaires de la ferme où il est placé, leur fille Louise, aucun ne réussit à entrer en communication avec le noyau dur, mystérieux de ce garçon prêt à tuer sa professeure au nom de ses convictions religieuses. En commençant l’écriture, nous n’imaginions pas que nous étions en train de donner naissance à un personnage si fermé, capable de nous échapper à ce point, de nous laisser sans possibilité de construction dramatique pour le rattraper, le faire sortir de sa folie meurtrière. Même Youssouf, l’imam de la mosquée intégriste, le séducteur qui a capté l’énergie des idéaux de l’adolescent pour les mettre au

service de la pureté et de la haine de l’impureté, même lui, le maître, est surpris par la détermination de son disciple. Et pourtant, pouvait-il en être autrement ? Pouvait-il en être autrement si le fanatisé est si jeune, presque un enfant, et si, de plus, son maître séducteur l’encourage à vénérer un cousin martyr, un mort ? Comment arrêter la course au meurtre de ce jeune garçon fanatique, hermétique à la bienveillance de ses éducateurs, à l’amour de sa mère, à l’amitié et aux jeux amoureux de la jeune Louise ? Comment l’immobiliser dans un moment où, sans l’angélisme et l’invraisemblance d’un happy end, il pourrait s’ouvrir à la vie, se convertir à l’impureté jusque-là abhorrée ? Quelle serait la scène, quels seraient les plans qui permettraient de filmer cette métamorphose et troubleraient le regard du spectateur entré dans la nuit d’Ahmed, au plus près de ce qui le possède, de ce dont il serait enfin délivré ? Jean-Pierre et Luc Dardenne


LE CHANT DE LA FORÊT DE JOÃO SALAVIZA ET RENÉE NADER MESSORA Ce soir, dans la forêt qui encercle ce village au nord du Brésil, le calme règne. Ihjãc, un jeune indigène de la tribu Krahô marche dans l’obscurité, il entend le chant de son père disparu qui l’appelle. Il est temps pour lui d’organiser la fête funéraire qui doit libérer son esprit et mettre fin au deuil. Habité par le pouvoir de communiquer avec les morts, Ihjãc refuse son devenir chaman. Tentant d’échapper à son destin, il s’enfuit vers la ville et se confronte alors à une autre réalité : celle d’un indigène dans le Brésil d’aujourd’hui.

Brésil, Portugal – 2018 Durée : 1h54 Photographie : Renée Nader Messora Enregistrement sonore : Vitor Aratanha Montage : João Salaviza, Renée Nader Messora, Edgar Feldman

Le film de la Brésilienne Renée Nader Messora et du Portugais João Salaviza Avec : Henrique Ihjãc Krahô, Raene a la beauté d’un songe. Un rêve éveillé au cœur de la forêt brésilienne, filmé Kôtô Krahô et les habitants du village en pellicule pour ne jamais l’oublier. Est-ce vraiment un film qui a reçu le prix de Pedra Branca, Territoire Indigène spécial du jury d’Un certain regard ? Les deux cinéastes définissent Le Chant de Krahô de la forêt comme «un rituel de cinéma qui croise le rituel des indigènes kraho», Prix du Jury, Un Certain regard, au Nord du Brésil. Originaire de Sao Paolo, Renée Nader Messora, 38 ans, travaille depuis Cannes 2018 2009 avec la communauté kraho, qu’elle a découverte dans le grand village — de Pedra Branca. Engagée à ses côtés, elle a étudié ses coutumes, sa fragilité, ses difficultés à protéger un territoire sans cesse menacé. Le long-métrage Le Chant de la forêt a pris forme lorsqu’elle y est retournée en 2016 avec João Salaviza, jeune auteur de 34 ans, qui a signé un premier longmétrage remarqué, Montanha (2016). Le tournage a duré neuf mois, du printemps 2016 à l’hiver 2017. Le temps nécessaire pour enregistrer une mémoire et des gestes rituels que les jeunes générations redoutent de perdre. La confiance s’est installée entre les filmeurs et les filmés. (…) Clarisse Fabre - Le Monde, mai 2018

COURTS MÉTRAGES

EXCLU SIVITÉ

Du 22 au 28 mai

En avant-programme de L’Adieu à la nuit les 2, 3 et 5 mai

IN LOVE

DE JÉRÉMIE ET ALEXIS LOPEZ Durée : 7mn07

Au cours d’une patrouille dans un pays du Moyen-Orient, une escouade d’une armée occidentale fait une halte dans le village d’Iqmarba…

En avant-programme de Gloria Bell les 8, 10 et 11 mai

CES P’TITES HEURES

DE JUDITH HERBETH, INÈS BRINI ET JULIEN CORTEY Durée : 4mn23

À Paris, une nuit d’été, une femme à sa fenêtre rêve les activités nocturnes de son voisinage.

En avant-programme de Dieu existe, son nom est Petrunya les 15, 17 et 20 mai

ARTEM SILENDI DE FRANK YCHOU Durée : 8mn

Pardonnez-moi mon Père pour ce que j'ai pêché.


MARCHE OU CRÈVE DE MARGAUX BONHOMME Adolescente fougueuse et passionnée, Elisa souhaite profiter de l’été dans la maison familiale du Vercors où elle a grandi. Elle est sur le point de partir et de voler de ses propres ailes, mais c’est sa mère qui s’en va et la laisse seule avec son père pour s’occuper de sa soeur handicapée. Une responsabilité de plus en plus lourde qui la fait basculer de l’amour à la haine, jusqu’à perdre pied.

France – 2018 Durée : 1h25 Scénario : Margaux Bonhomme Photographie : Julien Roux Montage : Vincent Delorme Musique : Pascal Humbert Avec : Diane Rouxel, Cédric Kahn, Jeanne Cohendy, Pablo Pauly, Agathe Dronne

VFSTF

RENCONTRE PUBLIQUE PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION AVEC DES MEMBRES DE L’ASSOCIATION AUTISME DEUX-SÈVRES Soirée organisée dans le cadre de la 4ème édition des «Rencontres Accès libre», échanges et manifestations autour du handicap, des difficultés et de la dépendance sont au programme du 18 au 28 mai.

JEUNE PUBLIC

CINÉ DÉBAT

Lundi 20 mai 20h

Les 4 et 5 mai

LE COCHON

LE RENARD ET LE MOULIN DE ERICK OH —

Etats-Unis – 2018 – Durée : 50mn À partir de 6 ans

Un jeune cochon et son père vivent au sommet d’une colline menacée par un gros nuage noir. Avant de partir combattre les brumes, le père construit un moulin à vent pour repousser le nuage et protéger la colline et ses habitants. Resté seul sans son père, le jeune cochon trouve du réconfort et aussi une famille d’adoption avec son ami le Renard. Ensemble, ils font toutes sortes de découvertes surprenantes... Ce moyen-métrage, réalisé par un ancien collaborateur des studios Pixar, surprend dès les premières minutes par son épure : une colline blanche peuplée par quelques animaux, écureuils, ours, renards, cochons. Ni plus ni moins. Les éléments de décors et les accessoires apparaissent au fur et à mesure que s’écrivent les dix chapitres du film. Ainsi, la colline blanche où se jouent les péripéties est comme une feuille de papier vierge sur laquelle sur laquelle les artistes dessinent, tantôt au crayon, tantôt à l’aquarelle, des images d’une simplicité enfantine et cependant esthétiquement très riches. Un film épuré, aux couleurs et aux textures délicates. Le sous-texte écologiste est léger comme la petite brise qui fait tourner les hélices du moulin. Avoir-alire.com


LE RÊVE DE SAM ET AUTRES CONTES PROGRAMME DE COURTS-MÉTRAGES — Canada, Pays-Bas, France – 2019 – Durée : 41mn À partir de 4 ans

Chacun, à sa façon, cherche un moyen de s’accomplir : poursuivre son rêve et tenter de le réaliser. Le Rêve de Sam, tout comme les trois courts métrages qui le précèdent (les autres courts), est un hymne à nos rêves les plus fous, ceux qui peuvent paraître insensés et qui pourtant nous animent et nous portent. Benshi.fr

CINÉ-ATELIER

Samedi 18 mai à 15h Pour les enfants entre 4 et 7 ans 1 film Le Rêve de Sam + 1 atelier "Histoire-Cousue" autour de l'écologie et la biodiversité Cette animation animée par l'"Atelier Piqûre d'Art" se déroulera à l’issue de la projection, limitée à 10 enfants. Gratuit sur inscription. Informations auprès de Lise Glaudet 05 49 77 32 40 / l.glaudet@moulinduroc.asso.fr

JEUNE PUBLIC

JEUNE PUBLIC

Du 8 au 26 mai

Du 8 au 26 mai

DANS LES BOIS DE MINDAUGAS SURVILA —

Lituanie – 2017 – Durée : 1h03 À partir de 8 ans, pour les enfants et les adultes !

De la grotte des loups au nid d’une cigogne noire, de l’abri d’une famille de chouettes au terrier d’une minuscule souris : des scènes incroyables filmées au plus près des habitants d’une des dernières forêts primaires de la Baltique. Une immersion totale dans la vie sauvage… Dans les bois nous entraîne dans un lieu où les limites du temps ont disparu, dans une nature sauvage et d’une fragile beauté. Cette immersion totale dans des forêts ancestrales est une expérience forte pour les spectateurs de tous âges. La caméra de Minaudas Survila a su capter et filmer les animaux des bois comme rarement. Porté par une bande son uniquement composée de bruits de la forêt presque palpables, ce documentaire est un témoignage atypique, poétique et fascinant quand l’on songe à la rapidité avec laquelle ces lieux encore vierges sont en train d’être effacés de la surface de la terre. Tourné en CinémaScope dans une des dernières forêts primaires de la Baltique, Dans les bois est un véritable poème visuel et sonore doublé d’une observation précise des mouvements d’animaux et insectes habitant les lieux. Loin de tout anthropomorphisme simplet, la grâce de l’ascension d’une araignée ou de la danse d’un cerf est immédiatement visible devant la caméra du cinéaste lithuanien. On pourra même percevoir le film comme un ballet de la nature, rythmé au début, au milieu et à la fin par des danses de lucioles qui s’égaient dans la nuit d’une forêt où l’on rêve de se perdre. François-Xavier Taboni – www.bande-a-part.fr


MUSIQUE

DANSE

FESTIVAL TAKAVOIR

Vendredi 3 mai 18h15

Samedi 4 mai 15h00 Au CSC de Goise à Niort

Jeudi 9 mai 20h30

LATE SHIFT

LES MINUSCULES

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE NOUVELLE-AQUITAINE

DE TOBIAS WEBER

ODILE AZAGURY / CIE LES CLANDESTINS

FILM INTERACTIF Matt, un étudiant doué, est impliqué contre son gré dans le cambriolage d’une célèbre maison de ventes aux enchères de Londres. Armé de votre smartphone, c’est vous qui déciderez des choix qu’il fera. Un film, sept fins possibles.

Samedi 4 mai 20h30

COMPÉTITION DES FILMS DE POCHE

Pensé pour un petit théâtre de poche, ce duo raconte l’histoire de deux étranges personnages qui regardent le monde avec étonnement, effroi, mais aussi tendresse et humour. Les personnages sont asexués, presque jumeaux et hors du temps. Jeux de mains, jeux de coquins, ces deux-là vont bien nous surprendre… Par le masque, Odile Azagury travaille à la naissance d’un corps poétique, support d’émotions pour le spectateur. En masquant les visages, en unifiant les corps dans un même costume, elle gomme la réalité pour laisser apparaître l’Être, la présence, la représentation pour découvrir un chemin vers un être profond.

Arie Van Beek, chef renommé et invité régulièrement à prendre la direction de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, propose de découvrir l’univers d’Haendel avec le Concerto Grosso op.3, qui s’inscrit dans la grande lignée des compositeurs du XVIIème siècle. En résonance à cette œuvre, un concerto du XXIème siècle de Guillaume Connesson est au programme. Cythère, concerto pour quatuor de percussions et orchestre, s’inspire du tableau d’Antoine Watteau Le Pèlerinage de l’ile de Cythère (1717), pour faire naître une œuvre dense et jubilatoire. L’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine a choisi le Quatuor Beat, lauréat de nombreux prix internationaux, pour interpréter cette œuvre.

Projection des films en compétition, vote du public et remise de prix. Jérôme Rouger, qui a présenté la 1ère cérémonie, revient pour présenter la 10ème !

ENTRÉE LIBRE pour les deux événements

DIRECTION ARIE VAN BEEK

TARIF E : de 5 à 10 € Durée : 35mn - Dès 7 ans

TARIF C : de 10 à 26 € Salle numérotée


MAMA TEKNO JULIE DOSSAVI

Dans ce solo, la chorégraphe Julie Dossavi interroge le rôle des femmes de 50 à 80 ans dans la société actuelle. Elle invente, propose des modèles inspirés par ses rencontres et incarne des portraits de femmes modernes, étonnantes, drôles et passionnées. Des femmes qui osent aller jusqu’au bout de leurs désirs. Mama Tekno évolue dans plusieurs styles musicaux : musique électronique et rock, en passant par les rythmes africains, le chant et même le silence. « Dans Mama Tekno, chaque modèle de femme a sa gestuelle, son propre univers où se mélangent la danse, la musique, l’extase et l’acceptation » Julie Dossavi. AFTERSHOW TEKNOTHÉRAPIE ! Après la représentation, laissez-vous enivrer par la playlist afro-électro-latino de Mama Tekno. Une ambiance festive pour se rencontrer et danser ensemble.

TARIF D : de 10 à 26 € - Salle numérotée Durée : 1h - Dès 12 ans

CHANSON

FESTIVAL CULTURISSIMO

DANSE Mardi 14 mai 20h30

Mercredi 15 mai 20h00

Jeudi 16 mai 20h30 À l'espace Tartalin à Aiffres

LES MISÉRABLES DE VICTOR HUGO

E.POK + LE BIG RUBATO

LECTURE PAR MICHEL VUILLERMOZ, DE LA COMÉDIE FRANÇAISE

Pour Michel Vuillermoz, le théâtre est comme une seconde nature. Sociétaire de la Comédie Française, il interprète des pièces piochées dans les répertoires classique et contemporain. En 2006, il marque le public par son interprétation de Cyrano de Bergerac mis en scène par Denis Podalydès. Il donne vie à la littérature par la lecture des plus grands classiques : Le Père Goriot, Les Misérables, Le Rouge et le Noir… Pour la 6ème édition du festival Culturissimo, il prêtera sa voix au chef d’œuvre de Victor Hugo, Les Misérables.

IGNATUS / PATRICK INGUENEAU

Entre humour et poésie, entre chanson, rock et musique électro-acoustique, Ignatus est un explorateur qui aime partager un regard décalé sur le monde qui nous entoure. Qu’il évoque l’incompréhension entre les êtres à travers le magnifique Détroit de Béring, qu’il se mette dans la peau de la boîte de nuit Le Florida, ou qu’il « balance » des haïkus, il étonne toujours. Tout aussi décalé et plein d’humour, le chanteur, musicien et comédien Patrick Ingueneau réunit les percussions de Toma Gouban, les claviers et les orgues bouillonnants de Julien Padovani, et la basse puissante d’Olivier Lété pour son Big Rubato ! En lever de rideau, les élèves de la CHAM (Classe à Horaires Aménagés Musique) du collège Fontanes interprèteront les chansons écrites en atelier avec Jérôme Ignatus.

ENTRÉE LIBRE sur invitation, à retirer à l'accueilbilletterie du Moulin du Roc, sur simple présentation de la carte d'adhérent. En partenariat avec l'Espace Culturel Leclerc

TARIF C : de 10 à 20 € En coréalisation avec le Camji


UNE AVENTURE THÉÂTRALE, 30 ANS DE DÉCENTRALISATION

CONTE

EN VIE URBAINE

PROJECTION ET DÉBAT

Vendredi 17 mai 18h30

Mardi 21 mai 20h00

Mercredi 22 mai 15h00 et 17h00 La Grange Bleue à Bessines

PARIS 8, LA FAC HIP HOP

FAIM DE LOUP

DE PASCAL TESSAUD

DE DANIEL CLING

Portée par des comédiennes et des comédiens, des metteurs en scène, des techniciens, des auteurs, du public et des élus, la décentralisation théâtrale fut pionnière et plurielle, vivante et populaire. En allant à la rencontre de ceux qui ont consacré une partie de leur vie à la faire exister, Une aventure théâtrale, 30 ans de décentralisation raconte les trente premières années de cette histoire unique. La projection sera suivie d’une rencontre avec Denis Garnier, ancien directeur du Théâtre Auditorium de Poitiers, Jany Rouger, Vice-Président du CESER Nouvelle-Aquitaine et ancien directeur de l'Agence Régionale du Spectacle Vivant de Poitou-Charentes, ainsi que Paul-Jacques Hulot, Directeur du Moulin du Roc, Scène Nationale à Niort.

ENTRÉE LIBRE En partenariat avec l'Université Populaire du Niortais

Il y a trente ans, des professeurs soixante-huitards faisaient entrer le hip-hop à l’Université Paris 8, établissant des ponts entre savoir académique et contre-culture urbaine. Les bancs de la fac comme vous ne les avez sans doute jamais vus ! Une explosion hip-hop au cœur de l’académie ! Une épopée restituée à travers des archives vidéo inédites et des récits de grandes figures du Hip Hop sous la forme d’une web série documentaire : Mc Solaar, M’Widi, Menelik, Siba, Driver, Alibi Montana, Cristina Lopes, Kader Aktivist, Mode 2, Swen et Reak (93 NTM), Sear (Get Busy), Banga, King Bobo, André, Eros, Juan Massenya (RapSonic), Rico, Madj (Assassin), Franco (La Brigade), Passi, Stomy, Moda (Ministère A.M.E.R), Karima (Aktuel Force) etc.

TARIF UNIQUE : 3 € Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur

CIE LE PONT D'ARIÈS

Tout droit sorti de ses malles de voyage, Grégoire nous raconte la première aventure : celle d’un petit bonhomme qui a drôlement faim et qui décide d’acheter un sandwich. Quoi de plus agréable que d’aller le manger dans la forêt ? Mais voilà qu’il doit partager avec les autres animaux de la forêt qui eux aussi sont affamés. Et quand le loup arrive… Grégoire conte ensuite une seconde aventure : un loup a faim, tellement faim, et comble du malheur, le voilà qu’il tombe dans une fausse à ours ! Seul au fond du trou, le désespoir le guette. Mais qu’entend-il ? Des bruits de petits pas, et voilà qu’arrive un lapin… Un spectacle qui donne une faim de loup !

TARIF E : de 5 à 10 € Durée : 40mn - Dès 3 ans


Vendredi 24 mai 20h30 Samedi 25 mai 19h00

MELANIE DE BIASIO

ALEX LUTZ

Entre pop évolutive, rock indé ou jazz éthéré, avec Melanie de Biasio, nul besoin de choisir. Froissements, chuchotements, halètements et pulsations feutrées, la mélodie s’étire avec une douceur infinie. Son troisième album Lilies est un délicat ovni musical dans lequel il est bon de se lover.

Avec Alex Lutz, le rire n’est pas dans l’à-peu-près, la précision est de rigueur. Incroyablement riche et varié, ce nouveau spectacle est épatant. Alternant franche rigolade avec ces incarnations de personnages comme il en a le secret, pantomimes géniales, temps de réflexion, stand-up élégant et moments poétiques, le voici aussi… dresseur.

« J’ai enregistré Lilies couchée sous le piano avec un Shure M 58 qui est le micro le plus merdique qu’on puisse trouver sur le marché. Pourquoi ? Pour aller au bout d’une vérité. Parce que j’ai besoin de me pousser dans mes ultimes retranchements. Il s’agissait de créer un cadre propice au dépassement. Sitting In The Stairwell, je l’ai enregistré sur un ordinateur portable dans une soirée » Melanie de Biasio. Propos recueillis par Francis Dordor pour Les Inrocks.

Pour son deuxième spectacle, Alex Lutz a parfois pour compagnon Nilo, gracieux et imposant lusitanien crème. « Je me suis dit que ça changerait, un cheval, pour commencer un spectacle, c’est ridicule », lance-t-il après une entrée ratée sur l’étalon…

LILIES

TARIF C : de 10 à 26 € Salle numérotée

NOUVEAU SPECTACLE

Loin du refus d’obstacle, pour son retour à la scène, Alex Lutz place la barre très haut et la passe avec une rare élégance.

CONFÉRENCES THÉÂTRALES

HUMOUR

JAZZ VOCAL

Mercredi 22 mai 20h30

Mardi 28 mai 20h30 Au Métullum, Melle Mercredi 29 mai 20h30 À l'Espace Tartalin, Aiffres

LES CARTOGRAPHIES FRÉDÉRIC FERRER / CIE VERTICAL DÉTOUR

Auteur, metteur en scène, géographe et acteur, Frédéric Ferrer construit depuis 2008 un cycle de conférences théâtrales qui jettent des ponts entre les arts de la scène et les connaissances scientifiques. De la morue – À Melle La morue a façonné pendant plus de cinq siècles les paysages et la vie des êtres humains, fondé le libéralisme, permis l’indépendance et la montée en puissance des Etats-Unis. Mais la morue était trop belle... et fut victime de son succès.

Sylvain Merle – Le Parisien

À la recherche des canards perdus – À Aiffres En septembre 2008, la Nasa lâche 90 canards jaunes en plastique dans un glacier du Groenland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. Attendus quelques semaines plus tard dans la baie de Disco, les canards ne réapparaissent jamais...

TARIF A : de 10 à 38 € Durée : 1h30 - Salle numérotée

TARIF E : de 5 à 10 € Durée : 1h


MER. 1ER

JEU. 2

VEN. 3

SAM. 4

DIM. 5

LUN. 6

MAR. 7

GLORIA BELL

DU 1ER AU 7 MAI

-

18h . 20h

20h30

20h45

16h15 . 18h15 . 20h15

18h15 . 20h

18h15

90’S

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20h30

18h

14h . 19h

14h . 18h

20h15

L’ADIEU À LA NUIT

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18h15*

20h*

17h

14h15 . 20h*

18h

LE COCHON, LE RENARD…

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-

-

15h45

16h . 17h

-

-

MER. 8

JEU. 9

VEN. 10

SAM. 11

DIM. 12

LUN. 13

MAR. 14

18h15 . 20h15

20h

18h

18h15 . 20h30

16h . 18h30

20h30

18h

20h

-

17h45 . 20h

14h30 . 18h

15h45 . 20h

17h45

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16h . 18h*

18h

20h30*

14h* . 20h15

18h . 20h30

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20h

LE RÊVE DE SAM

17h

-

-

16h . 17h15

15h

-

-

DANS LES BOIS

15h45

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-

17h

14h30

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MER. 15

JEU. 16

VEN. 17

SAM. 18

DIM. 19

LUN. 20

MAR. 21

DU 8 AU 14 MAI FUGUE MONROVIA, INDIANA GLORIA BELL TÉLÉRAMA ENFANTS

MAI 2019

— N° 319 —

DU 15 AU 21 MAI

ALICE T.

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18h30

20h

18h . 20h15

18h15 . 20h15

18h30

20h30

20h*

18h

18h*

16h . 20h

14h . 18h30

20h30*

18h30

FUGUE

18h

20h30

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16h15 . 18h15

16h30 . 20h30

18h

18h

COME AS YOU ARE

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20h + débat

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MARCHE OU CRÈVE

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LE RÊVE DE SAM

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15h + atelier

16h

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DANS LES BOIS

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14h30

17h

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UNE AVENTURE THÉÂTRALE

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18h30 + débat

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PARIS 8, LA FAC HIP HOP

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20h + débat

MER. 22

JEU. 23

VEN. 24

SAM. 25

DIM. 26

LUN. 27

MAR. 28

20h30

18h

20h30

14h . 20h30

14h15 . 16h . 18h . 20h30

18h . 20h15

18h

18h

20h

18h

18h

14h . 18h30 . 20h

17h45 . 20h

20h

LE RÊVE DE SAM

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15h45

16h15

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DANS LES BOIS

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16h45

17h15

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DU 22 AU 28 MAI

LE CHANT DE LA FORÊT

version française sous-titrée pour sourds et malentendants TARIFS CINÉMA

9 BD MAIN

79000 NIORT

. 20h15

DIEU EXISTE… PETRUNYA

LE JEUNE AHMED

CINÉMA

20h 18h

Plein tarif : 7 €

20h + débat

-

* Séance précédée d’un court-métrage

Carte AMDR : 5,50 €

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : M. Lanel, F. Tribouiller et L. Glaudet Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Carte JMDR (-30 ans) et carte RMDR : 5 €

Moins de 14 ans : 4 €

Conception graphique : BANG / Réal. : E. Autain et L. Glaudet Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 5500 ex.

Lundi tarif réduit : 5,50 €

forfait ciné 10 : 47 €

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte», «Jeune Public» et «Patrimoine et Répertoire» et labellisées « Europa Cinémas » . Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC. I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167


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