Jeannine Brichaux
Hauts les cœurs !
Mamou
24 janvier 2011
Résumer la vie d’un être cher en quelques mots, n’est pas chose facile. Tant de choses se sont passées au long de toutes ces années, des événements joyeux et douloureux qu’il faudrait feuilleter patiemment avec les yeux du cœur ! Mais nous allons quand même l’essayer tant le fil rouge de Jeannine Courcelles effleure et est aisé à découvrir. Pour cela, il faudrait quand même pouvoir nous extraire, un instant, des contingences matérielles qui nous entourent pour tenter de rejoindre dans un moment de grâce comme il y en a peu, l’essentiel d’une vie bâtie, fondée, animée par la foi dans l’Amour. La foi dans l’Amour ! Beaucoup n’y verront qu’un rêve qui se termine souvent en cauchemar… avec au bout cette question lancinante : L’Amour est-il possible ? Ne répondons pas trop vite ! Nous sommes parfois influencés par des actes tragiques où la haine et la bêtise se le disputent à la méchanceté. Et nous tirons des conclusions hâtives balayant du revers de la main, toute avancée vers une société plus fraternelle. C’est là dans ce magma humain sans nom que Jeannine faisait fleurir l’espérance. Que de fois, elle parvenait à retourner des situations peu enviables en montrant ce qu’elles pouvaient contenir de bien, malgré tout ! L’Amour est-il possible ? Bien sûr, ce n’est pas le Paradis ! Bien sûr, ce n’est qu’à une échelle minime ! Bien sûr, il y a des ratés… mais avec ses possibilités, Jeannine nous a appris que l’Évangile de l’Amour était possible. Le projet de Jésus de Nazareth, qu’elle « défendait » ne se laisse pas enfermer ni dans un agenda, ni dans une liturgie, ni dans un quelconque jugement de valeur, mais il est Vie. Il est liberté ! Ici et là, dans le quotidien, dans les choses banales de tous les jours. J’invite ceux et celles qui l’ont connue à prendre le temps de se souvenir de ces moments où Jeannine transformait la mie du quotidien en pain d’évangile. Tous les témoignages que nous entendons, concordent à ce sujet. Merci à Jeannine de nous avoir offert ces moments de grâce, de joie, de sérénité dont nous nous souvenons encore aujourd’hui. Et avec le philosophe, comme chaque fois dans ces moments ultimes, je poserai la question qui devrait nous réconforter… : « Que reste-t-il quand il ne reste rien ? » Ne répondons pas trop vite non plus.Car pour nous qui l’avons connue et aimée, il restera ce que nous sommes, ce qu’avec elle nous sommes devenus ! Et c’est dans nos yeux aujourd’hui que peut briller son regard plein de malices, de tendresse et de douceur… L’Amour est possible. Au nom de Jeannine, dites-le à tout le monde et surtout vivez-le à travers tout ! Claude
«Où cours-tu ? Ne sais tu pas que le ciel est en toi ?» Extrait
Dans les hauts plateaux du désert, des abeilles sauvages peuplent failles et fissures des falaises, et « le miel coule du rocher ». Dieu le fait goûter à Jacob. (Extrait du Deutéronome 32-13). Nombreux sont ceux parmi nous qui cherchent un sens à la vie. De toute vie, aussi escarpée et abrupte soit-elle, suinte et coule le sens. Qui irait chercher le miel sur la falaise ? Folie bien sûr. Toute folie finit par s’avérer raisonnable quand on la cultive longtemps. Au gré des rencontres, des voyages, des retraites et des errances qui tissent une vie, le même constat toujours m’assaille : rares sont ceux qui s’en aperçoivent, mais tout sur terre suinte de sens. A la longue, il ne vaut jamais la peine d’avoir été cynique, revanchard, compétitif, « the best » ! La seule chose à la longue qui vaille le jeu et la chandelle, est d’avoir aimé. Dans l’ordre de l’invisible, le fruit en est inéluctable. Aucune force ne retiendrait une feuille d’érable de rougir. Inéluctablement la feuille se colore, le fruit mûrit. Commence alors, à l’insu de tous, de battre dans la poitrine de celui qui célèbre la vie – sans se laisser troubler par la trahison, la déception, la rage destructrice - un cœur pacifié, un cœur humain. Christiane Singer
Lecture de Luc
Une Maman
Une personne souriante Une belle personne Une belle lumière Une personne lumineuse Tu nous as rêvé, Tu nous as porté Et tu nous as « élevé ». Source de joie de pardon, de bonté A nous maintenant de transmettre la joie, la bonté Nous allons rêver nos vies Pour être de belles personnes, de belles lumières Nous porterons tes rêves de joie, de pardon et de liberté Nous élèverons nos vies grâce à toi et avec nos enfants Dernièrement en regardant une petite tâche rose Sur le nez de mon chien, tu m’as dit : Tu devrais finir de le peindre Je te le promets, Maman Je vais tout peindre.
Pascal
Poème de papa
La princesse allongée est pensive et lointaine Dans son fauteuil d’osier, elle s’endort doucement Avril est froid, maussade et le soleil enchaîne Mais dans un coeur joyeux brille un pur diamant Quand viendront d’autres jours, plus gris ou moins moroses La princesse viendra aimante, simplement Vers un prince, homme étrange, aux bras chargés de roses Et l’on dira partout : c’est le prince charmant Veuille bien que l’amour les guide en toutes choses
Jeannine, je t’aime
Lu par Tiline
Pierre
Mamou, notre Mamou
Mamou est parti rejoindre son amoureux. Nous sommes très tristes !!! Mais il vaut mieux qu'elle aille dans le Paradis que de souffrir encore plus !<3 <3 <3 <3 Merci Mamou d'être venu parmi nous "On t'aimera toujours !!!!" <3 <3 <3 <3 <3 <3 Seulement Mamou va quand même nous manquer très fort !!! Mais on ne va pas l'oublier comme ca !!! Elle a fait de bonnes choses pour nous et pour les autres alors il faut aussi le faire pour donner du GRAND plaisir à cette Mamounette. Beaucoup de gens vont avoir des beaux souvenirs d'elle ! Cette Mamou nous étonnera toujours .... Pourquoi doit-on mourir ? Nous nous posons pleins de questions en espérant qu'un jour quelqu'un nous donnera la vraie et belle réponse Il faut croire en soi et en elle ...! Merci a tous de votre confiance en Mamou elle vous aime aussi !!!
Le 24/01/2011
L’étoile
C’est l’histoire... D’une petite fille qui appelle sa Maman D’une grande dame qui regarde ses abeilles D’une vie vouée à l'essentiel De la grâce et des affres des ans C’est l'histoire... D’un cœur sans son prince charmant D’une princesse et des démons du ciel De la joie dans la vie démentielle D’une étoile qui dérive dans le néant C’est l'histoire... Des mots qui fichent le camp De l'humour et sa force éternelle De l'amour par delà tout son miel De la seconde et de l'instant C’est l'histoire... D’une petite fille qui s'appelle Maman D’une Maman qui enseigne le temps Le temps, son essence et son sel C’est l'histoire d’une grande dame, Une étoile, Maman. A toi Maman, Thérèse 19 janvier 2010, Veille de ta si belle envolée.
Maman♥Mamou♥
Regarde, (tu sais, juste avec le cœur) regarde tes enfants, un par un. Regarde bien la scène, (tu souris déjà ?) Comment tu nous appelais des fois ? Ah oui : des Zigomars ! Regarde-les ! tous les mêmes, tous différents (et toi tu vois dedans) tous ensemble réunis (la promesse accomplie). Oui Tu peux le dire, en être fière : (ton sourire s'agrandit) ce sont les Tiens, notre famille, la tribu des Courcelles. Regarde encore Maman, un peu plus loin, enfants, petits-enfants (Mamou tatouée dans leur cœur), compagnes et compagnons arrière petit-fils, c'est bien quand ça déborde l'Amour non ? Va Maman, auprès du Bien-Aimé auprès de ton Pierre Coeur de ta maman tant réclamée de tous les tiens Va l'accueil est chaleureux Regarde Nous Mamou (Seigneur ! la lumière de tes beaux grands yeux bleus...) Regarde en nous Tu es Là, (le trésor vient de toi, le mystère aussi) Tu Y es Pour toujours, (quelle énergie !) Pour tous les jours MERCI, Gilles
Ces Mains Merci Gilles, ce n’est pas une mince affaire de passer après toi ! Aussi je vais vous évoquer au travers d’anecdotes « les belles mains » de cette mamouschka. Ces longues et fines mains qui sonnaient avec énergie la cloche du repas pour toute l’avenue homborchveld. Celles qui cuisinaient habilement et arrivaient à nous faire ingurgiter une goulasch de foie de veau en la surnommant « la viande d’aviateur » ca rendait plus fort disait elle ! Ces mains expertes en couture qui confectionna un jour, pour les 3 filles de jolies capes à carreaux réversibles s’il vous plait, que toute l’école des Dames de Marie nous enviait. Ces mains qui nous conduisaient, à Jodoigne tous les huit, au volant d’une fiat 124, à une heure de route à l’époque, pour faire de l’équitation .Gilles me rappelle que tes mains sur les rênes n’ont jamais pu empêcher ton cheval Boy de manger les tartes qu’une dame avait mis (pour les refroidir)…sur le rebord de sa fenêtre. Ces mains qui m’ont appris à nettoyer notre maison, dieu que j’ai détesté ca, car tu me faisais recommencer dans les coins.que j’avais oublié. « Arrêtez de pesteller et allez jouer dehors !… ».Ces mains qui ont bricolé tous les meubles du salon en fabriquant des caches radiateurs et des tiroirs à boutons… Tu aurais pu faire les beaux jours d’un article de « Maisons et jardins ». Cette main aussi qui m’a un jour accueilli à une heure du matin quand j avais fait le mur pour aller danser au Carrick. Ces mains douces qui nous soignaient et nous prenaient dans les bras à chaque peine de cœur. Celle qui allait faire une promenette autour du bloc avec tes petits enfants. Celles plus tard toutes amaigries qui consolaient encore tous les pensionnaires tristounets du home en une caresse et un bisou. Tes enfants ont hérité de ces mains d’artiste et du cœur et toi qui nous fait encore un pied de nez aujourd’hui hui. Toutefois maman je m’excuse d’avoir rétréci tous tes pulls dans ma machine à laver. Je te promets de m’améliorer dans l’avenir. Au revoir maman.
Mimi
Merci maman, Merci d’avoir tenu si longtemps ce ciel ouvert à tes yeux, d'avoir conquis tant d’énergie et de force pour garder toute ta vie, l’Amour entre tes mains. Merci, De nous avoir tenus si longtemps dans tes bras, et de nous avoir transmis à tous ce sourire merveilleux qui respirait toujours avec ton âme… Avec des yeux toujours bleus de tendresse dès le premier regard partagé avec toi lorsque tu nous as tous déposés dans tes bras. Tu ne nous as pas quittés… Tu ne nous quitteras jamais. Un nouveau ruban bleu s’est tissé dans les cieux. Vers une ligne de sagesse emplie d’émois et de fluorescence, arborée du silence du jour et de la nuit, ou tu nous parleras encore avec beaucoup d'amour. Un engagement qui se dessine pour tes enfants, pour tout ce monde que tu as pu aimer, en un amour irrévocable, sans un blâme évoqué par la foudre qui traverse parfois les orages quand la vie semble nous prendre en otage. Chaque jour, En regardant mon horizon qui déplace ses médaillons d’or et d’argent, je regarderai ce firmament, couvert de ses nuages et ses étoiles. Et j’irai regarder ce petit ruban bleu que tu tiens dans tes mains en ayant retrouvé notre père. Un monde heureux agit avec luminescence Ramenant toujours autour de lui les gens qu’il aime Avec un cœur indéfectible… Afin d’ouvrir les yeux vers l’infini. Merci maman GUY
Remerciements
Merci à toutes les personnes présentes aujourd’hui, à celles qui nous ont toujours soutenus durant toutes ces années et celles encore avec nous durant ces derniers mois. Merci à Anne, à Claude, si fidèles en amitié, au Dr Boes qui a soigné maman avec affection et respect. Denis, nous te remercions tout spécialement car tu as occupé une place particulière dans le cœur de maman pendant ces longues années où, à ses côtés et sans plainte, tu as pris soin d’elle avec Quentin. Toute notre reconnaissance va aussi : Au personnel soignant de la résidence Lasnoise et du Val du Héron, aux aides familiales, aux amies de la JOCF, à Mr Hallet dont l’amitié à papa et à toute la famille est un exemple pour nous. Aux fidèles amis d’Afrique toujours là pour elle, pour nous, depuis plus de 50 ans. Aux groupes d’amis et d’amies du partage d’Evangile du Tomberg et de la Rue de la Prévoyance. A Helen mon amie qui est venue de Londres car elle t’aimait profondément aussi. A tous ceux que j’ai oublié et qui, de près ou de loin, ont apporté leur joie, leur amitié, leur soutien moral ou financier à maman et donc à nous aussi. Merci à Carlo Pani, ami de toujours et moine bouddhiste, qui demain associera maman à un rituel de prières et d’offrandes de lumière. Merci enfin à mes frères et sœurs pour la belle énergie, la complicité, le respect, l’amour ressenti pendant la préparation de cette cérémonie. Je vous invite à laisser un mot, une pensée, une signature dans le carnet déposé à l’entrée de l’église, ou alors sur le lien internet qui figure sur le bas du feuillet qui vous a été remis.
Mimi
Adieu amie Jeannine,
Cette fois, tu as trouvé le passage… Rien ne pouvait plus figer ton mouvement vers l’avant… Ton esprit épris de liberté avait déjà fugué la porte entrouverte, libre comme le vent qui souffle où il veut… rien ne l’arrête, nul ne sait d’où il vient , ni où il va ! Depuis lors, les mots t’échappaient, ou te semblaient dérisoires … Mais ton regard étincelait encore à chaque visite, à chaque sourire échangé, à tout partage… Instant fugace de reconnaissance. Puis s’évadait à nouveau vers d’autres horizons inconnus de nous, Comme s’il percevait l’invisible chemin vers l’ailleurs… Vers le pays inexploré, où t’attendaient, Pierre Coeur, Mais aussi tous tes parents et amis disparus, tous à la joie de te compter à nouveau parmi eux. Ton corps a libéré son dernier souffle, et tes enfants main dans la main, à la fois tristes et sereins, Évoquant le Père céleste, entourent pour une dernière fois ce corps dont ils sont issus, Cette chair qui leur a donné la vie…et qui s’en retourne à la terre, notre Mère à tous, pour son dernier repos. Nous te remercions, pour ce que tu as représenté d’unique aux yeux de chacun de tous ceux, Qui aujourd’hui entourent ta dépouille pour la cérémonie des adieux. Nous te savons aujourd’hui sereine et en paix, de retour au pays de la source, Où chacun passera à son heure pour fêter la grande fête des retrouvailles …
A toute la famille de Jeannine avec mon amitié, Anne