Hiver 2017/2018
Le magazine de la Communauté de Communes Caux Estuaire EPRETOT • ETAINHUS • GOMMERVILLE • GRAIMBOUVILLE • OUDALLE • LA CERLANGUE • LA REMUEE • LES TROIS PIERRES • SAINNEVILLE SUR SEINE • SAINT AUBIN ROUTOT • SAINT GILLES DE LA NEUVILLE • SAINT LAURENT DE BREVEDENT • SAINT ROMAIN DE COLBOSC • SAINT VIGOR D'YMONVILLE • SAINT VINCENT CRAMESNIL • SANDOUVILLE
faciliter
flâner
TERRITOIRE CONNECTÉ...
TROP BIEN !
FLÂNER PROMENONS NOUS DANS LLE PARC R DU CHÂTEAU
IMPULSER
Portrait d’un territoire où il fait bon vivre
S’ÉPANOUIR
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SPLASH! youpi
PARTAGER ÉCONOMIE Coup de pouce aux commerçants
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MOBILITÉ Gare d'Etainhus, maillage territorial
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GOUZI, GOUZY
PROTÉGER
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n°25
DÉCHETS Du renouveau dans la collecte des déchets
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ÉDITORIAL
Didier Sanson
Président de Caux Estuaire
Caux Estuaire, un territoire qui attire
U
n territoire qui se transforme, qui sait s’adapter aux enjeux de la société et qui anticipe les besoins de ses habitants comme de ses forces vives, crée les conditions de son avenir. La Communauté de Communes Caux Estuaire a su, depuis ses origines, faire preuve de vision et d’audace, contribuant à l’émergence d’un territoire à la fois préservé et dynamique. La collectivité que j’ai l’honneur de présider participe activement au soutien, à l’encouragement et au développement des acteurs qui font de Caux Estuaire le lieu de vie et de travail que nous apprécions : les services, les entreprises et les commerces font donc l’objet d’une attention particulière. Un diagnostic réalisé dans le cadre de la préparation du prochain Programme Local de l’Habitat et présenté dans ce numéro illustre avec force le dynamisme de Caux Estuaire. Il se traduit par une augmentation continue et régulière de la population de la communauté de communes. Il vérifie également l’attractivité économique de notre territoire qui voit un nombre croissant de salariés venir travailler ici auprès d’entreprises elles aussi plus nombreuses à choisir Caux Estuaire. En effet, l’aménagement de Zones d’Activités en phase avec les besoins des acteurs les plus innovants permet à Caux Estuaire d’attirer de nouveaux entrepreneurs et de contribuer au développement de ceux qui ont choisi notre territoire. L’arrivée du bureau d’études HISA Ingénierie et de ses 70 collaborateurs sur le Parc Éco-Normandie en est une nouvelle illustration. Le commerce local bénéficie à son tour d’un ambitieux dispositif d’accompagnement d’ici 2020. Grâce au FISAC, un fonds abondé par l’État, Caux Estuaire et huit communes partenaires, quelque 54 commerçants indépendants peuvent investir et se moderniser en profitant de subventions jusqu’à 50 %. Caux Estuaire démontre ainsi une forte volonté locale de préserver le commerce indépendant, indispensable au maillage de notre territoire et au maintien du lien social. J’ajoute enfin que les aménagements réalisés à la gare d’Etainhus
participent eux aussi à la mobilité de nos concitoyens actuels et futurs. Vous l’avez compris, Caux Estuaire restera moteur pour que notre territoire garde ses atouts et en déploie de nouveaux.
La mise en œuvre de nos grands projets tels que l’extension du Parc Éco-Normandie et la construction du centre aquatique laisse présager une belle année 2018 pour le territoire. En attendant l’arrivée cette nouvelle année qui vous sera je l’espère douce et sereine, je vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes.
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ÉCONOMIE Une entreprise d'envergure s'implante sur le Parc Éco-Normandie • FISAC, coup de pouce aux commerçants •
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PATRIMOINE
Une déconstruction nécessaire
DOSSIER SPÉCIAL : PORTRAIT D'UN TERRITOIRE OÙ IL FAIT BON VIVRE Un territoire à l'identité forte et riche • Faciliter le parcours résidentiel • L'habitat, clé du bien vivre • Agir sur le confort thermique • Le PLH, qu'est-ce que c'est ? •
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PORTRAIT Régine Boidin, la cuisine avec le cœur et le savoir-faire
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MOBILITÉ Gare d'Étainhus, maillage territorial
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ENVIRONNEMENT Un nouveau lieu de solidarité et de protection de la nature
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Le magazine de la Communauté de Communes Caux Estuaire Magazine trimestriel Caux Estuaire, Communauté de Communes Caux Estuaire 5 rue Sylvestre Dumesnil, BP 117, 76430 Saint-Romain-de-Colbosc. Tél : 02.35.13.36.90 Fax : 02.35.13.87.79 - Mail : contact@caux-estuaire.fr www.caux-estuaire.fr Directeur de la publication : Didier Sanson, Rédacteur en chef : Caroline Girodet. Rédaction : Objectif plume. Réalisation : BDSA L'AGENCE Le Havre. Crédits photos : © Peggy Godreuil, © Altivolus, © Lionel Pagès, © Fotolia.com. Imprimerie Gabel sur papier PEFC. Tirage à 9.000 ex. ISSN 2118-4240. Dépôt légal à parution.
SOMMAIRE
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DÉCHETS Du renouveau dans la collecte des déchets
16 DOCUMENT RECYCLABLE
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CULTURE De la musique en dansant !
BRÈVES ➜ DE LA LITTÉRATURE
➜ WILL BARBER PASSERA BIEN
Beau succès pour la 3ème édition du Petit salon du lire et des auteurs normands qui s’est tenu au Château de Gromesnil le 15 octobre 2017. Le programme, concocté par la Maison Pour Tous sur le thème de la gastronomie, a alléché 650 visiteurs qui sont sans nul doute repartis avec l'envie de dévorer des livres ! Du polar au récit historique, en passant par les témoignages et l’humour, sans oublier les albums illustrés et les auteurs jeunesse, tous les genres étaient représentés pour plaire à tous les goûts ! Rendez-vous en octobre 2018 pour une édition encore plus riche en découvertes.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et de celle de l’artiste, le concert de Will Barber prévu au Siroco le 13 octobre 2017 a été reporté. L'OVNI de la 6ème saison de l'émission The Voice foulera finalement la scène du Siroco le 13 avril 2018. Avec sa lap steel sur les genoux, ce grand fan de Ben Harper se situe du côté de ceux qui ont le blues dans l’âme et le rythme dans la peau. Un concert à ne pas manquer donc. Réservation auprès du Siroco (02 35 20 57 92) ; tarif unique : 20 €.
POUR TOUS LES GOÛTS !
PAR CAUX ESTUAIRE
➜ TRAITEMENT DE LA RENOUÉE
DU JAPON PAR DES BOUCS : UNE EXPÉRIENCE CONCLUANTE
L’expérimentation menée par Caux Estuaire avec l’association Eco’bouc de Seine depuis le mois de mars 2017, montre des résultats très concluants. La dizaine de boucs installée sur une parcelle de 6000 m2, située au Sud du Parc Éco-Normandie à Saint-Romain-de-Colbosc, présentant un important foyer de Renouée du Japon, a réussi à affaiblir de manière significative cette plante invasive en la dévorant. La flore commence à reprendre le dessus et les plants de Renouée du Japon disparaissent. Originaire d’Asie, la Renouée du Japon est dotée d’une forte capacité d’adaptation et constitue aujourd’hui dans le monde entier une menace pour la biodiversité. Constatant l’efficacité du dispositif, celui-ci est reconduit jusqu’au mois de mars 2018. Un appel à candidatures pour de l’écopâturage sur cette parcelle sera lancé à destination des particuliers et agriculteurs au printemps prochain, afin de ne laisser aucune chance à cette plante de se propager.
➜ JOYEUX ANNIVERSAIRE AUX
➜ L’EXIGENCE ARCHITECTURALE
DE CAUX ESTUAIRE SOULIGNÉE
La 13 ème édition du Mois de l’architecture contemporaine en Normandie, qui se déroulera du 1 er au 31 mars, fera étape, comme l'année dernière, sur le territoire de Caux Estuaire. Ce rendezvous prestigieux qui donne à voir et à découvrir l’architecture contemporaine sous toutes ses formes, mettra notamment en avant la Maison de Santé Caux Estuaire, dont les clés ont été remises aux professionnels de santé en janvier 2014, ainsi que la construction du nouveau centre aquatique, actuellement en cours. Cette visite salue les qualités architecturales des constructions menées par Caux Estuaire. Rendez-vous le samedi 24 mars à 10h. Renseignements et inscriptions auprès de la Maison de l'Architecture au 02 35 03 40 31.
FOULÉES DE LA COMMUNAUTÉ !
Le GACCSR a célébré en grandes pompes (ou plutôt en grandes baskets !) la 10 ème édition des Foulées de la Communauté, le 23 septembre dernier. 500 convives sont venus souffler les bougies de cet événement phare du territoire, dans la bonne humeur et sous un soleil radieux. L’équipe d’organisation s’attelle actuellement à la préparation de la 11ème édition qui promet déjà des nouveautés pour venir enrichir l’événement. Le 23 septembres 2018, tous en baskets !
➜ FINALE DES CHAMPIONNATS
DE FRANCE FSGT DE CROSS-COUNTRY
Le parc de Gromesnil est ravi d’accueillir, le dimanche 4 mars 2018, des sportifs venus de tout l'hexagone pour participer à la finale des Championnats de France FGST de Cross-Country. Organisées par le comité FSGT et le GACCSR, avec le soutien de Caux Estuaire, les épreuves vont rassembler les sportifs dans un climat amical et chaleureux. Les coureurs trouveront dans ce cadre de nature la possibilité d’exprimer tout leur talent et prendront plaisir à pratiquer leur activité tout en découvrant le pays de Caux. N’hésitez pas à venir soutenir les participants pour les encourager à se dépasser. ➜ L’EFFET BLEU, CENTRE
AQUATIQUE CAUX ESTUAIRE, PRÊT À SURGIR
➜ LE GRAND RETOUR DU CINÉMA Grace à la SPL Ciné Seine, structure juridique créée par les différents partenaires dont Caux Estuaire, le cinéma sera de retour sur le territoire en 2018 ! Suite à une consultation de délégation de service public, c’est Noé Cinéma qui est chargé de la programmation et de la tenue des séances. Caux Estuaire vous donne ainsi rendez-vous au Siroco tous les premiers mardis du mois, à compter du 6 février 2018. La séance de 18h proposera un film adapté au jeune public, tandis que celle de 20h30 sera destinée aux adultes. Les tarifs restent comme auparavant très accessibles puisque les adultes ne devront débourser que 5 € et les enfants de moins de 15 ans 4 €. Prenez date ! 6 février, 6 mars, 3 avril, 1 er mai, 5 juin, 3 juillet, 4 septembre, 2 octobre, 6 novembre et 4 décembre 2018.
Le 30 novembre dernier, Didier Sanson, Président de Caux Estuaire, a posé en présence de nombreux invités la première pierre du futur centre aquatique intercommunal. Il a dévoilé à cette occasion le nom et le logo de l’équipement : L’Effet bleu. Cette dénomination qui sonne comme une promesse évoque les nouvelles fonctionnalités qui renouvelleront l’idée même que l’on se fait d’une piscine. Conçu pour la détente et les loisirs comme pour le plaisir sportif et l’apprentissage, L’Effet bleu ouvrira ses bassins au public et dévoilera son concept à la rentrée 2019.
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BRÈVES
ÉCONOMIE
➜ LE PARC ÉCO-NORMANDIE
S’AGRANDIT : LANCEMENT DE LA PHASE 2 DE L’AMÉNAGEMENT
Forte du succès du Parc Éco-Normandie, Caux Estuaire a lancé des travaux d’agrandissement de la Zone d’Activités qui tripleront à terme sa capacité d’accueil des entreprises. Didier Sanson, Président de Caux Estuaire, Bertrand Girardin, Vice-Président en charge du développement économique et Denis Merville, Conseiller Départemental, ont donné le 12 octobre 2017, le coup d’envoi d’un chantier de deux ans. Plébiscité pour la qualité de son cadre de vie et son accessibilité, le Parc Éco-Normandie, idéalement situé au carrefour des autoroutes, aux portes du Havre et des Zones Industrielles, conjugue et conjuguera exemplarité écologique et exigence paysagère pour conserver ces atouts du parc si appréciés des entrepreneurs et de leurs collaborateurs. Business ou bien-être ? Les deux, c’est mieux !
➜ LE PARC ÉCO-NORMANDIE
REÇOIT L’ÉLITE DU NUMÉRIQUE NORMAND
Le 18 octobre 2017, le Parc Éco-Normandie était le centre d’attention des acteurs du numérique en Normandie. Caux Estuaire a en effet eu le plaisir d’accueillir au Château de Gromesnil la Région Normandie et Webaxys pour des signatures pour l’innovation numérique. La Région Normandie, le Pôle TES et l’association Normandy Web Expert (NWX), ont signé le contrat de filière numérique 2017-2019. Ce contrat fixe les objectifs et le plan d’actions que la Région et les acteurs de la filière ont décidé de porter ensemble afin de faire de la Normandie un territoire de référence dans le domaine du numérique. La Région mobilisera 850 000 euros dans ce cadre. Un an après l’inauguration d’un centre de stockage de données révolutionnaire au Parc Éco-Normandie, Webaxys, Eaton et Nissan ont signé un partenariat avec la Région Normandie et ENGIE pour développer un nouveau projet. Emmanuel Assié, Président de Webaxys, a gardé le suspense sur cette innovation mais a annoncé une première mondiale qui sera dévoilée en 2018.
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Une entreprise d’envergure s'implante sur le Parc Éco-Normandie L’entreprise HISA Ingénierie va s’implanter sur le Parc Éco-Normandie et y déménager son siège social. Un choix réfléchi et heureux pour ce bureau d’études spécialisé dans la conception d’installations industrielles, qui emploie 150 personnes et rayonne sur la Normandie. « Depuis la création en 1987, HISA Ingénierie est constituée de trois bureaux d’études basés à Rouen, Lillebonne et Le Havre » , explique Jean-Stéphane Pierre, directeur général. En 2012, la société a été transformée en SCOP. « Depuis un moment déjà nous cherchions de nouveaux locaux pour remplacer ceu x du Havre et de Lillebonne. Nous avons d’abord cherché autour, sans succès. Le Parc ÉcoNormandie s’est révélé un choix très intéressant pour plusieurs raisons. Géographiquement, c’est facile et rapide d’accès vers toutes les zones où nous intervenons. De plus, le site s’annonce agréable et plaisant, avec la proximité de la salle de sports, de la crèche, de la nature… » Le bâtiment, constitué de 1000 m2 de bureaux, accueillera 70 salariés venus des sites du Havre et de Lillebonne. Le siège de HISA Ingénierie sera donc désormais à Saint-Romain-de-Colbosc. Voilà une très bonne nouvelle pour le Parc Éco-Normandie et la vie économique du territoire de Caux Estuaire ! En effet, HISA Ingénierie est une entreprise florissante. À ses débuts, l’entreprise regroupait plusieurs corps de métiers, 17 au total, parmi lesquels : chaudronnerie, électricité, tuyauterie, mécanique, génie civil, automatisme… Son implantation de proximité lui a permis une grande réactivité et la qualité de ses experts dans chaque secteur lui a assuré une solide réputation auprès des industries de Normandie. Ainsi HISA est-elle passée de demandes
spécialisées à des mises en service d’installations complètes. Par exemple l’agrandissement du site de stockage pour Lubrizol, la maîtrise d’œuvre pour l’extension d’Auchan, la création de nouveaux bacs de stockage pour Sogestrol… EDF, Chevron, Total, Renault font partie de ses clients réguliers. En termes d’emplois, HISA Ingénierie employait 120 personnes en 2012, ils sont cette année 150, et de nouveaux recrutements sont prévus.
« Nou s nou s r é joui sson s de ce déménagement, affirme Jean-Stéphane Pierre. Non seulement nous aurons plus de place car nous gagnons 20% de surface, mais le lieu sera très agréable. Fini les trains, les ponts, les feux sur le trajet, sans compter que nous serons propriétaires ! » La parcelle a été achetée en octobre 2017, la fin des travaux est prévue pour juin 2018, le déménagement pour septembre et le démarrage officiel de l’activité sur site aura lieu en octobre. Bienvenue ! www.hisa.fr
ÉCONOMIE
Coup de pouce aux commerçants Avec l’aide de l’État et des communes concernées, Caux Estuaire, accompagnée par la CCI Seine Estuaire, mobilise 500 000 € sur 3 ans pour conforter les commerces existants, acteurs du bien vivre et de l’attractivité de notre territoire. Le commerce est un facteur essentiel de la vie d’une commune. Il assure une fonction de service de proximité, de lien social et contribue à l’attractivité auprès de nouveaux habitants. Malgré un contexte difficile pour le commerce de proximité en milieu rural, le territoire de Caux Estuaire compte une cinquantaine de commerces indépendants et dynamiques répartis sur huit communes. Ils vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement humain et financier pour la réalisation d’aménagements et pour leur modernisation dans le cadre d’un dispositif stimulant. En 2015, la CCI Seine Estuaire, porteuse du projet, a déposé un dossier suite à l’appel à projets lancé par le Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique pour le déploiement du FISAC : le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce a pour ambition de soutenir les territoires ruraux ou urbains fragilisés par les évolutions économiques et sociales en apportant une aide déterminante à l’adaptation du commerce indépendant. Une démarche collective Porté collectivement par Caux Estuaire, les communes et la Chambre de Commerce et d’Industrie Seine Estuaire, le dossier concerne les territoires d’Etainhus, Gommerville, Saint-Aubin R o u t o t , S a i n n e v i l l e - s u r -S e i n e , Sandouville, Saint-Vigor-d’Ymonville, Saint-Romain-de-Colbosc et SaintLaurent-de-Brèvedent. Partenaires du dispositif, les communes abondent le fonds à hauteur de 171 000 €, aux côtés
de l’État (178 000 €) et de Caux Estuaire (150 000 €). « La Communauté de Communes se félicite de pouvoir bénéficier du FISAC et est heureuse d’accompagner financièrement cette démarche qui a fait ses preuves sur d’autres territoires et qui confortera notre dynamique commerciale », salue Didier Sanson. Le Président de Caux Estuaire se félicite également de l’accompagnement de la Chambre de Commerce et d’Industr ie, pilote du FI SAC e t interlocuteur des 54 commerçants éligibles. Un enjeu pour tout le territoire Déjà informés, les commerçants installés sur le territoire peuvent d’ores et déjà envisager les travaux de modernisation ou les investissements qui contribueront,
d’ici 2020, à les rendre plus accessibles (accès aux personnes à mobilité réduite), plus visibles (enseignes, vitrines, stores…), plus sûrs (rideau métallique, vidéo surveillance, alarme…) ou plus modernes (logiciels de caisse et de gestion, matériel informatique…). « Les commerçants sont accompagnés en amont dès le devis pour connaître le montant de leur subvention, jusqu’à 50 % du montant total des travaux », souligne Jocelyne Guyomar, Vice-Présidente et représentante de Caux Estuaire au comité de pilotage et de suivi du projet, convaincue que le coup de pouce du FISAC servira de déclencheur pour de nombreux commerçants de Caux Estuaire. À la clé, c’est l’attractivité du commerce local et de tout le territoire qui est en jeu. Hiver 2017/2018 N°25
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PATRIMOINE
Une déconstruction nécessaire La bergerie, au sein du Parc de Gromesnil, vient d’être déconstruite. Le soubassement préservé garde la mémoire de cet édifice qui ne menace désormais plus la sécurité des promeneurs.
Si de nombreux bâtiments du parc de Gromesnil ont fait, et font toujours, l’objet de nombreux travaux de réfection et réhabilitation, celui de la bergerie a dû être déconstruit. Proche du jardin démonstratif, il menaçait de s’écrouler depuis longtemps. Déjà, avant l’achat du château par la collectivité, il avait été muré pour des raisons de sécurité : il servait de squat et une fissure importante sur l’un des murs faisait craindre un accident. Le temps faisant son œuvre et la fréquentation du site étant de plus en plus importante, la question était devenue urgente, les ardoises chutant fréquemment.
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« Pour le château, les écuries, ou encore la charreterie, explique Didier Sanson, Président de Caux Estuaire, depuis des années nous faisons le choix de la restauration. Dans le cas de la bergerie, qui était très dégradée, la question de la sécurité des personnes nous a amené à nous interroger sur son devenir ». Trois scénarios ont été étudiés par la commission bâtiment au cours de l’année : la réhabilitation, la déconstruction et la démolition. « Nous avons fait établir plusieurs devis, explique Didier Sanson. La facture de la réhabilitation, sans aménagement intérieur, et même avec les subventions auxquelles nous aurions pu prétendre, s’élevait à plus de 220 000 €. Pour la destruction pure et simple, il s’agissait de 2000 € environ. Après plusieurs réunions de la commission, nous avons fait le choix de la déconstruction, pour
un budget de 10 500 €. Ceci résout le problème majeur de la sécurité et préserve ce qui pouvait être préservé. Cette décision épargne aussi un coût extrêmement élevé à la collectivité ». Ainsi une société spécialisée dans la restauration des monuments classés, la société Marelle, a-t-elle été choisie pour déconstruire la bergerie. D’emblée, ce choix s’est avéré le bon car une bonne partie de l’édifice s’est effondrée dès le démontage de la charpente. Mais il a été possible de garder le soubassement, rescellé selon les méthodes traditionnelles avec du mortier à la chaux, ainsi que la dalle et des auges d’origine. Les briques de Saint Jean ont été récupérées et seront réutilisées sur d’autres chantiers de restauration. Quant aux graffiti du XVIIIe siècle, ils sont désormais observables sans craindre de se prendre le ciel sur la tête !
DOSSIER SPÉCIAL : TERRITOIRE
Portrait d'un territoire où il fait bon vivre Signe de son dynamisme, Caux Estuaire connaît un accroissement constant de sa population. Le territoire poursuit donc son adaptation pour anticiper les mutations démographiques des prochaines années et continuer à attirer de nouveaux ménages. terres agricoles représentent toujours 65 % de la surface du territoire et l’on compte encore près de 180 exploitations. L’agriculture reste donc un secteur stratégique qui participe directement à l’identité de Caux Estuaire et à son développement économique.
Dans le cadre de l’élaboration de son Programme Local de l’Habitat 2018-2023, Caux Estuaire a réalisé un diagnostic, véritable portrait du territoire. Sur le plan démographique, il confirme notamment une tendance positive constante puisque, depuis 1982, la population est en augmentation continue : elle dépasse désormais les 18 000 habitants contre moins de 15 000 en 1990. Ce dynamisme se traduit par un taux de croissance annuel de 1,2 % entre 2008 et 2013, là où les territoires voisins ont vu leur population diminuer. De plus, le solde migratoire (qui traduit la différence entre le nombre d’arrivées et de départs) connaît lui aussi une variation annuelle positive, de +0,92 % entre 2006 et 2012. Ces chiffres s’expliquent par l’attractivité économique et par la qualité de vie sur le territoire de Caux Estuaire. Si le diagnostic offre une
vision fidèle de la manière dont Caux Estuaire évolue, il permet aussi d’identifier les enjeux à relever d’ici 2023. Un territoire à l’identité forte et riche Le diagnostic fait ressortir les spécificités du territoire, ses caractéristiques et ses évolutions socio-démographiques. Cette photographie révèle en outre un territoire qui a trouvé son équilibre au sein de l’espace formé par l’estuaire de la Seine. À la fois agricole et rural mais aussi industriel, l’ensemble intercommunal offre un cadre de vie reconnu et qui contribue sans nul doute à la croissance stable et régulière de sa population depuis le début des années 80. Malgré la disparition progressive de petites fermes f a m i l i a l e s au p ro f i t d e g r a n d e s exploitations, l’agriculture y reste une activité économique à part entière. Les
L’identité industrielle est elle aussi fortement marquée. La présence de la Zone Industrielle et Portuaire dans sa partie sud fait de Caux Estuaire un pôle d’attractivité économique significatif. Près de 11 000 emplois sont ainsi liés à l’activité industrielle, pour près de 1 300 établissements actifs : ce secteur regroupe près de la moitié des emplois de Caux Estuaire. Outre la Zone Industrielle et Portuaire, le territoire accueille quatre Zones d’Activités Économiques d’intérêt communautaire : le parc de l’Aérodrome, le Parc Éco-Normandie dont les travaux d’extension viennent de démarrer, la zone logistique de l’A29-Les Bleuets et le parc d’Aplemour. Cette situation économique, comme géographique, au confluent de zones économiques et d’axes importants de desserte routière, renforce l’attractivité du territoire, favorise l’implantation de nouvelles entreprises et contribue à un flux positif de personnes venant travailler vers Caux Estuaire. Si 30 % des actifs habitant l’intercommunalité y travaillent, on dénombre en effet un nombre supérieur d’actifs habitant hors du territoire et venant y travailler chaque jour. Cette situation favorable explique un taux de chômage nettement inférieur à la moyenne. Hiver 2017/2018 N°25
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DOSSIER SPÉCIAL : TERRITOIRE Faciliter le parcours résidentiel Si la tendance est au vieillissement de la population, le territoire présente toujours un profil de population plus jeune que sur le plan départemental : près de 27 % de la population est âgée de moins de 20 ans, ce qui est d’ailleurs plutôt l’apanage des communes rurales alors que la commune centre accueille des personnes plus âgées du fait de son positionnement et du dynamisme du cœur de bourg. « SaintRomain-de-Colbosc attire les seniors en raison de la concentration d’équipements et de services qui facilitent la vie au quotidien, comme l’hôpital, les commerces, les établissements d’accueil de personnes âgées ou la Maison de Santé, par exemple », justifie Denis Merville qui, en tant que Vice-Président en charge de l’habitat et du cadre de vie, constate la part croissante des 60 ans et plus dans la population locale. Pour lui comme pour les élus communautaires, les observations tirées du diagnostic réalisé sont riches d’enseignement. Surtout, ces éléments sont précieux pour préparer l’avenir de nos communes car ils mettent en valeur les axes à favoriser pour qu’un développement harmonieux se poursuive. En vue de continuer à séduire de nouveaux ménages tout en facilitant le maintien des habitants qui vivent déjà sur son territoire, Caux Estuaire entend agir sur différents leviers qui relèvent de la politique communautaire, qu’il s’agisse d’économie, de culture, de tourisme ou d’habitat et de logement. L’habitat constitue en effet un facteur d’attractivité à conforter, qui doit s’appuyer sur une vision et un plan d’actions partagé avec les communes : élaborer une politique du logement c’est permettre aux habitants du territoire d’y vivre chaque étape de leur parcours résidentiel, d’accueillir de nouveaux arrivants
➜ DÉPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL
dans les meilleures conditions ainsi que de proposer des solutions de transition aux ménages les plus précaires et de mettre en œuvre des actions favorisant le maintien à domicile des habitants les plus âgés. L’habitat, clé du bien vivre Les conditions de mobilisation du foncier et le potentiel des communes à accueillir de nouveaux logements sont des critères essentiels de choix d’implantation de nouveaux arrivants sur le territoire, à commencer par les plus jeunes. Aujourd’hui, les maisons individuelles constituent plus de 90 % du parc de logements de Caux Estuaire. Il convient d’accompagner l’implantation des ménages les plus jeunes en étant attentif au prix du foncier et à la densité moyenne des parcelles constructibles mais aussi en veillant à une répartition équilibrée de logements locatifs sur le territoire. « L’ambition de Caux Estuaire est de faciliter le parcours résidentiel des habitants de telle sorte que, au fur et à mesure de l’évolution de leurs besoins et du profil des ménages, chacun puisse continuer à bien vivre sur notre territoire », explique Christelle Palfray, en charge de la politique de l’habitat à Caux Estuaire. « Attirer des jeunes dans nos communes permet en effet d’assurer leur dynamisme et de maintenir les effectifs dans les écoles tandis que le maintien à domicile d’habitants confrontés au vieillissement nécessite également des réponses d’adaptation du parc de logements ». D’autres facteurs comme la performance énergétique des logements sont à prendre en compte pour faciliter l’installation des habitants et la poursuite d’une vie agréable dans un habitat sain, au cœur d’un territoire qui prépare l’avenir.
➜ UNE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE RÉGULIÈRE Sur la période 1999-2012 : augmentation de soit 1808
11,10 %
habitants supplémentaires en 13 ans. 19 000
17 729
18 000 17 000
16 214
16 000
14 747
Nombre d’habitants
15 000 14 000 13 000
13 277
12 000
Nombre d’habitants
11 000 10 000
1982 Années
8
18 022
16 911
1990
1999
2006
2011
2012
DOSSIER SPÉCIAL : TERRITOIRE Agir sur le confort thermique À l’échelle de la communauté de communes, plus de la moitié des résidences principales ont été construites avant 1974, période à laquelle les premières réglementations thermiques sont intervenues. Parmi ces logements, plus d’un tiers date d’avant 1949. Potentiellement, cet habitat ancien peut se révéler très coûteux en dépenses énergétiques. L’optimisation de la performance énergétique et l’amélioration de l’habitat sont donc des axes à privilégier dans le cadre de l’action communautaire en faveur de l’habitat. « En favorisant la diminution des factures liées à la consommation d’énergie ou en soutenant des actions de réhabilitation des logements, notamment en lien avec l’Espace Info Énergie, service de conseil gratuit à destination de ses habitants, Caux Estuaire facilite le maintien de nos concitoyens sur le territoire », reconnaît Denis Merville, Vice-Président, qui pilote l’élaboration du prochain Programme Local de l’Habitat. Caux Estuaire entend ainsi poursuivre l’accompagnement de la construction neuve et de la diversification du parc de logements à l’échelle de son territoire. L’enjeu est que la communauté de communes soit toujours en capacité d’accueillir de nouveaux ménages, dans un souci de mixité sociale, et qu’elle prenne en compte les besoins spécifiques des diverses classes d’âge, les plus jeunes comme les plus âgées, pour faciliter leur arrivée ou leur maintien sur notre territoire.
➜ LE TERRITOIRE DE CAUX ESTUAIRE
➜ CHIFFRES CLÉS CAUX ESTUAIRE
18 677
+1,20 %
habitants au dernier dernier recensement de 2014 (14 747 en 1990), soit 6 604 ménages
de rythme de croissance annuelle de la population
27 %
7,8 %
de la population a moins de 20 ans
de taux de chômage (nettement inférieur à la moyenne nationale)
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DOSSIER SPÉCIAL : TERRITOIRE
➜ LE PLH, QU’EST-CE QUE C’EST ? Le Programme Local de l’Habitat définit, pour une durée de 6 ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logement en hébergement à favoriser le renouvellement urbain ainsi que la mixité sociale, à améliorer l’accessibilité du cadre bâti grâce à une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Dès 2011, les élus communautaires ont souhaité se doter d’un PLH afin d’accompagner le développement démographique du territoire par une politique appropriée de l’habitat, des équipements et des services. Aujourd’hui, un nouveau PLH se prépare à l’horizon 2018-2023. Il sera le fruit d’une co-construction avec les communes ainsi qu’avec l’ensemble des partenaires mobilisés et mobilisables sur cette vaste thématique que recouvrent l’habitat et le logement.
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Résidence Le Carreau à Etainhus, Logeo Seine Estuaire
Il s’agit de maintenir voire de renforcer l’attractivité de Caux Estuaire en agissant sur 5 leviers : - le maintien d’un rythme de construction dynamique, - la diversification de l’offre de logements et un meilleur équilibre du peuplement, - la requalification du parc de logements, - la prise en compte des besoins spécifiques des personnes âgées ou des jeunes, - une meilleure maîtrise de la consommation foncière et la qualification des zones de développement. La révision du PLH s’appuie sur un diagnostic complet à l’échelle de chaque commune dont les caractéristiques et les attentes devront trouver écho dans le programme d’actions en cours de finalisation. Le PLH 2018-2023 verra le jour à l’automne 2018.
Christelle Palfray, en charge de la politique de l’habitat, et Denis Merville, Vice-Président
PORTRAIT
La cuisine avec le cœur et le savoir-faire Régine Boidin, chef à domicile mais aussi animatrice d’ateliers est surtout une passionnée de la cuisine et de l’art de transmettre. Savoir-faire, bonne humeur et réjouissances des papilles sont ses maîtres mots ! « Ma cuisine ? Elle est gourmande et accessible ! », résume Régine. Pour cette habitante d’Etainhus, originaire de Franche-Comté, la cuisine, c’est à la fois une histoire de famille, de cœur et de partage : « Tout me vient de ma grandmère, qui m’a transmis à la fois son savoir-faire et son goût, raconte-t-elle. Et à 12 ans je faisais déjà les repas pour ma famille ! » Cette passion, c’est vers 30 ans qu’elle décide de la vivre à plein temps. Elle commence par réaliser des recettes pour la Banque Alimentaire puis anime un atelier de cuisine avec la Mairie du Havre pour des personnes en difficulté : « J’ai adoré, parce qu’il y avait une dimension sociale importante. La cuisine, c’est fédérateur et c’est du plaisir immédiat. Et ce qui me plaît aussi, c’est que les gens puissent repartir avec une recette qu’ils puissent refaire ». Chef itinérante, Régine a
également été contactée par la presse havraise pour avoir sa propre page culinaire tous les mois. Elle a même eu l’honneur de figurer dans le prestigieux guide Lonely Planet Cooking dédié à la France, au chapitre des « meilleures recettes de chaque région par les chefs qui les transcendent » ! Des ateliers très appréciés Aujourd’hui, Régine a développé son entreprise, « Chef chez vous », au point qu’elle a embauché quelqu’un en janvier dernier : insatiable, elle donne des cours chez elle, prépare des repas pour des cérémonies, fait de la radio, manage des challenges culinaires pour les entreprises… Quand elle ne part pas en stage chez de grands chefs étoilés ! Avec Caux Estuaire, elle anime depuis plusieurs années au Château de Gromesnil divers ateliers très appréciés qui s’adressent à des publics très divers : des ateliers cuisine, les derniers en date étaient une séance parents-enfants et des ateliers anti-gaspi (où l’on apprend à cuisiner avec les restes comme les épluchures ou les légumes déjà cuits)… Prochain défi : une soirée musique et gastronomie au printemps 2018*. « Ce que j’aime, ce sont les défis ! explique-t-elle. Je n’ai jamais eu envie d’avoir un restaurant, alors que j’en ai plusieurs fois eu l’occasion. Ce qui m’intéresse c’est la variété et le partage. Cuisiner pour le préfet en gants blancs, ou recevoir des Chinois ou des Américains pendant quelques jours chez moi pour leur apprendre la cuisine française, ou
encore imaginer des stages à partir des carnets de cuisine de Claude Monet, ça c’est génial ! » Et quand on lui demande ce qu’elle aime cuisiner, même si apparemment elle sait tout faire, Régine avoue une prédilection pour le salé : « Pâtissier, c’est vraiment un métier à part entière. Ce qui fait un chef, c’est l’inventivité. Moi j’aime la simplicité. Je suis attachée à découvrir de nouveaux produits, mais aussi à cuisiner avec les saisons et avec les producteurs locaux. L’aspect visuel est également important : c’est par la vue d’abord qu’on est mis en appétit ». Avec son sourire indéfectible et ses talents reconnus, voilà une perle savoureuse pour le territoire !
www.chefchezvous76.com
*Soirée musique et gastronomie : vendredi 23 mars 2018 à 19h, Château de Gromesnil, participation financière demandée, réservation sur caux-estuaire.fr à partir du 15 février Hiver 2017/2018 N°25
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MOBILITÉ
Maillage territorial Les travaux de rénovation de la gare d’Etainhus sont sur le point de se terminer. Retour sur un aménagement important pour le territoire en termes de mobilité, de développement économique, d’emploi et d’attractivité.
C’est une opération importante pour le maillage du territoire qui est sur le point de s’achever avec le réaménagement de la gare d’Etainhus. Cette opération portée par Caux Estuaire a été soutenue en premier lieu par la Région Normandie, ainsi que par le Fond de Soutien à l’Investissement Local, et par le Département. En outre, le Syndicat Départemental Électrique a contribué à l’enfouissement, au renforcement des réseaux et à l’éclairage du site. L’essentiel des travaux a concerné la requalification des stationnements et des accès et la sécurisation du site. La création d’un nouveau parking et la rénovation des deux anciens porte désormais le nombre de places à une centaine pour les voitures, dont un emplacement pour les véhicules électriques. Les voies pour piétons et vélos ont été réaménagées. La voirie, les éclairages et les espaces verts ont également été repensés, tant pour le confort des riverains que des usagers. « Pour la communauté de communes et ses habitants, affirme Nicolas Lerible, directeur technique en charge du projet, c’était un enjeu majeur. Avec le développement des Zones d’Activités sur notre territoire, il était indispensable 12
de proposer un accès adapté à une fréquent ation import ante et en croissance ». En effet, à l’heure où les modes de transport collectifs doivent être privilégiés par rapport à la voiture afin de limiter les effets néfastes sur l’environnement, ces travaux s’imposaient. La réhabilitation du site va ainsi permettre plus facilement et plus agréablement de se rendre au Havre en un quart d’heure, ou à Rouen ou à Paris, mais aussi aux habitants des territoires voisins de venir dans des conditions optimales. Quid de la halte ferroviaire de Saint-Laurent-de-Brèvedent ? Caux Estuaire a lancé une étude, en cours, sur le devenir de la halte ferroviaire de Saint-Laurent-de-Brèvedent, située sur la même ligne Le Havre-Rouen que la gare d’Etainhus. L’objectif est notamment d’évaluer les nécessités d’aménagement du parking en fonction de la fréquentation. Les premiers éléments de l’étude ont fait ressortir que la halte de Saint-Laurent / Gainneville bénéficie d’une desserte relativement importante car elle se situe
sur les lignes TER Le Havre / Rouen et Le Havre / Fécamp. Elle est notamment fréquentée par les étudiants (la gare du Havre bénéficie d’un accès direct à l’université) ainsi que par les actifs. Son accès est cependant particulièrement complexe et la configuration des lieux contrainte limite aujourd’hui son rayonnement et sa mise en valeur à une échelle plus large. Plusieurs modes d’accès sont utilisés : voiture, vélo, marche (un arrêt de bus est matérialisé mais l’étude devra préciser l’opportunité d’aménager une desserte bus/cars). Le stationnement automobile est particulièrement limité et l’accessibilité à pied s’avère complexe au regard du manque d’aménagement dédié. L’amélioration de l’accès pour les vélos se présente comme un levier pour développer la fréquentation de la halte mais est conditionnée par la réalisation d’aménagements spécifiques. Actuellement Caux Estuaire est en attente des résultats de la phase 2 de l’étude, qui vise à proposer plusieurs scénarios d’actions à mener. À suivre !
ENVIRONNEMENT
Un nouveau lieu de solidarité et de protection de la nature Le jardin démonstratif du parc de Gromesnil s’est doté dernièrement d’une ressourcerie dite "du jardinier naturel." On peut y déposer et y prendre toutes sortes de matériels liés aux thématiques du jardinage, du bricolage et de l’éducation à l’environnement. En toute liberté !
L’idée et la mise en place de ce nouveau projet se sont faites avec le concours d'Apis Natura, une des associations partenaires. « L’appel à projets du département auquel nous avons répondu et qui a donné lieu à la création du jardin démonstratif, il y a deux ans*, explique Thomas Holmière, responsable rudologie et environnement, comportait aussi un volet de prévention contre les déchets. Dans ce cadre, nous éduquons au travers de ce dispositif au compostage, à la biodiversité, au réemploi d’objets et de matériel… La ressourcerie "du jardinier naturel" s’intègre donc complètement dans le projet ». Dans l’abri dédié (réalisé en bois de récupération et avec un toit végétalisé), chacun peut venir aussi bien déposer ses objets, ses livres sur le jardin, ou encore ses semences, ses boutures, ses fruits et légumes en excédent, tout comme en récupérer pour son usage personnel. « J’ai pu constater que beaucoup de gens étaient déçus de n’avoir pas d’autre possibilité que de jeter ce dont ils ne se servaient plus, explique Peggy Godreuil, animatrice d’Apis Natura. Offrir une deuxième vie à ses objets, c’est valorisant non seulement
parce qu’on réduit notre impact sur l’environnement, ce à quoi nous sommes de plus en plus sensibilisés, mais aussi parce que l’on sait que l'on peut potentiellement aider quelqu’un. Ce lieu répond donc à une dynamique à la fois sociale et environnementale. » Cette ressourcerie est comme le jardin démonstratif et comme le parc, en accès libre toute l’année. À noter qu’à la déchetterie, une benne sera dès janvier prochain dédiée à la ressourcerie (mais que l'on peut uniquement y déposer des objets, en bon état ou réparables, et ceux uniquement concernés par la thématique.)
où chacun peut donner et prendre ce qu'il veut sans rien attendre en retour, organisée conjointement avec Apis Natura. Au printemps aura lieu un troc plantes : ceux qui ont des plantes pourront venir les échanger ou simplement les donner ». L’idée c’est bien que tous les habitants s’emparent de ce lieu et le fassent vivre, dans un bel esprit de partage, de solidarité et de développement durable. * Financé en partie grâce aux 10 000 € de subvention du Département de la Seine-Maritime.
QUELQUES RÈGLES À RESPECTER
« Ce type d’espace de gratuité n’est pas encore entré dans les mœurs en France, précise Peggy Godreuil, comme il l’est dans les pays du nord par exemple, mais déjà de nombreux retours positifs nous sont parvenus et montrent que cela fonctionne ! » De fait, l’abri est très apprécié des promeneurs et des visiteurs. « Pour faire vivre ce lieu, qui doit être évolutif par définition, ajoute Thomas Holmière, nous y organisons des petites manifestations. Le 10 septembre dernier par exemple a eu lieu une gratiferia, marché gratuit
• Les objets déposés doivent être en lien avec la thématique du jardin, et de préférence en matériau non polluant (bois, zinc, inox, fibres naturelles). Ne sont pas acceptés les objets ménagers électriques, électroniques, encombrants ainsi que les produits. • Tout dépôt sauvage de déchets est interdit. • Merci de respecter le mobilier. • Si la ressourcerie est un espace de gratuité, ce n'est pas le cas du jardin démonstratif qui constitue un support pédagogique pérenne. À ce titre, merci de respecter les différents espaces de culture et de laisser s'opérer le cycle biologique complet des plantes.
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DÉCHETS
Du renouveau dans la collecte des déchets Changement de calendrier pour les tournées de ramassage des déchets à partir du 1er janvier 2018. Le renouvellement du marché public de collecte a permis la mise en place d’un système plus efficace et plus simple. Explications. « Le marché concernant la collecte des déchets ménagers arrivant à échéance à la fin de l’année 2017, explique Sylvain Vasse, Vice-Président en charge de la rudologie et de l’éducation à l’environnement, nous avons anticipé afin de relancer un marché optimal en termes de coûts et d’efficacité ». De fait, le nouveau marché qui a finalement été conclu avec l’entreprise Jourdain permettra tout d’abord une simplification pour les usagers. Comme actuellement, les bacs jaunes et gris devront toujours être présentés à la collecte en même temps. En revanche, premier changement, il n’y aura plus qu’un seul jour de collecte par commune, quel que soit le type de véhicule de collecte utilisé. Pour 13 communes du territoire, le jour de collecte n’est plus le même qu’avant (voir tableau). Autre différence, la collecte aura lieu le matin ou l’après-midi en fonction de la tournée considérée. Dans tous les cas, les bacs devront être sortis la veille de la collecte à partir de 18h00 et être récupérés au plus tard le soir de la collecte avant 20h00. Deuxièmement, les circuits de collecte ont été modifiés pour réduire les kilomètres parcourus inutiles « hors collecte » mais également sécuriser les prestations de ramassage en supprimant les marches arrières et les collectes bilatérales : « Dans certains lieux difficiles d’accès comme des impasses, explique Thomas Holmière, responsable rudologie et environnement, le camion 14
était obligé d’effectuer des marches arrière, ce qui constituait un danger potentiel vis-à-vis du personnel de collecte ainsi que des riverains. Ce risque n’existera plus, notamment grâce aux nouveaux parcours ». Troisièmement, le nouveau marché permettra d’améliorer la qualité environnementale de la prestation en ayant recours à des véhicules neufs consommant moins de carburant et répondant aux dernières normes en matière d’émission de gaz à effet de serre. Enfin, le camion bi-compartimenté sera équipé d’un récupérateur d'énergie permettant un fonctionnement du lèveconteneur avec le moteur au ralenti réduisant ainsi les nuisances sonores, la consommation en carburant et donc de rejet de polluant dans l'atmosphère. Enfin, les coûts ont été réduits. Pour un service équivalent et même plus efficace, l’économie réalisée sera de 86 000 € TTC par an par rapport au coût actuel.
PRÉCISION : Nous vous rappelons également la règle de rattrapage des jours fériés par jour « glissant ». À titre d’exemple, si un mercredi est férié, la collecte prévue sera réalisée le lendemain et décalera toutes les autres collectes jusqu’à la fin de la semaine. Donc, si vous deviez être collectés le vendredi, celle-ci sera réalisée le samedi.
COMMUNE
Jour de collecte
La Cerlangue Saint-Vigor-d'Ymonville Saint-Vincent-Cramesnil
Lundi
Sandouville Epretot Oudalle Saint-Aubin-Routot
Mardi
Saint-Laurent-de-Brèvedent Etainhus La Remuée Les Trois Pierres
Mercredi
Sainneville-sur-Seine Saint-Romain-de-Colbosc
Jeudi
Gommerville Graimbouville Saint-Gilles-de-la-Neuville
Vendredi
DÉCHETS
Du nouveau aussi côté déchetterie Comme pour la collecte des déchets, le marché concernant la déchetterie arrivait à échéance en décembre. Il était donc judicieux d’en profiter pour améliorer le ser vice tant du point de vue du fonctionnement de la déchetterie qu’en termes environnementaux. « Ce que nous avons demandé, explique Thomas Holmière, c’est le compactage pour optimiser au maximum le remplissage des bennes mais aussi réduire les opérations de transport jusqu’aux sites de traitement ». Ce sera chose faite à partir du 1er janvier : les rotations seront divisées par deux en moyenne pour cer t aine s c até gor ie s de dé che t s (notamment : bois, encombrants, incinérables, ferraille).
« Outre la réduction des opérations de changement de benne générant toujours un peu d’attente pour les usagers, il est important de noter que le service sera amélioré sur le plan environnemental, et sans aucun surcoût pour la collectivité, précise Thomas Holmière. Non seulement l’émanation de gaz à effet de serre et la consommation de carburant dues aux transports des bennes seront réduites, mais le coût global de prise en charge des bennes à l’année diminue légèrement ».
RAPPEL ! Depuis septembre 2016, tous les emballages en plastique sont recyclables et donc se trient ! Ils sont à mettre avec les emballages en carton, les emballages métalliques, les papiers dans le bac jaune.
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AGENDA
CULTURE
Sélection des rendez-vous à ne pas manquer
Environnement ➜
INITIATION À LA VANNERIE RUSTIQUE POUR LE JARDIN
Mercredi 17 janvier 2018 à 9h Jardin démonstratif - Gratuit Réservation sur caux-estuaire.fr
De la musique en dansant !
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CHANTIER PARTICIPATIF : RÉALISATION D'UNE CABANE EN SAULE VIVANT
Mercredi 14 mars toute la journée Jardin démonstratif - Gratuit Pour participer, contactez Peggy Godreuil au 06 79 66 97 39
Jamais à court d’idées pour expérimenter de nouvelles pédagogies, l’École de musique a lancé cette année une collaboration entre les classes d’éveil musical et une compagnie de danse contemporaine… « L’idée est venue du directeur de l’École de musique, William Pina, qui souhaitait inviter les enfants à prendre conscience de leur corps dans leur processus d’apprentissage », explique Elisabeth Sagot, professeur de chant choral, d’éveil et de formation musicale. La musique, on l’oublie parfois, sollicite en effet tout le corps. Il résonne avec les vibrations, mais il participe aussi pleinement du maniement des instruments, même quand il s’agit de la voix. Aussi, dans cette démarche, la compagnie Sac de nœuds a été contactée. Solenne Pitou et AnneLaure Mascio ont créé en 1998 leur compagnie, et se distinguent depuis cette date par des créations, principalement en direction du jeune public, qui mêlent danse, arts visuels et musique. Le corps est au cœur de leur travail et de leur réflexion artistique. Les deux danseuses sont également rompues aux interventions en milieu scolaire même si elles n’étaient encore jamais intervenues en école de musique. « C’est un travail extrêmement intéressant, explique Anne-Laure Mascio, danseuse, car si nous avons en commun les questions de rythme, on ne pense pas toujours à faire participer le corps quand on est musicien ». Ce que confirme Elisabeth Sagot : « Hormis tout ce qu’on fait bien sûr à partir du rythme, on travaille beaucoup avec la tête ! » Une expérience toute en douceur Les séances ont commencé en octobre, auprès de deux groupes d’une dizaine d’enfants de 6 ans environ, en classe d’éveil musical. « Avant la première séance, raconte Elisabeth Sagot, je me demandais comment les enfants allaient réagir. 16
Certains sont très expansifs mais d’autres beaucoup plus introvertis. Je me demandais donc si danser n’allait pas être difficile pour eux. Mais en fait cela s’est très bien passé car Anne-Laure a été très progressive : elle leur a fait bouger les pieds, puis les mains, puis danser assis, ensuite debout. Le déroulement a été très bien mené, et les enfants ont tous réagi positivement ! » Mimer les hauteurs de notes, jouer avec ses membres en musique, voilà une approche ludique et innovante pour faire entrer les enfants dans la pratique de la musique. L’expérience qui a débuté est donc prometteuse et témoigne une fois de plus de la dynamique de l’École de musique qui aime à croiser les disciplines et à ouvrir le champ des possibles. Anne-Laure Mascio va ainsi intervenir tout au long de l’année, à raison d’une dizaine de séances en tout. L’idée est de proposer au bout du chemin une ultime séance portes ouvertes qui donnera à voir, évidemment, cette expérience de mise en relation de disciplines que sont la musique et la danse contemporaine. À suivre !
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JARDIN DÉMONSTRATIF : POURQUOI ET COMMENT COMPOSTER ?
Samedi 21 avril 2018 à 10h30 - Gratuit Réservation sur caux-estuaire.fr
Tourisme ➜
ANIMATION FAMILIALE : CHASSE AUX ŒUFS
Dimanche 1er avril 2018 à 9h30 Parc du Château de Gromesnil - Gratuit Réservation au 02 35 20 00 16
Culture ➜
CONCERT MUSIQUE EN FAMILLE
Samedi 20 janvier 2018 à 19h, Auditorium de l’École de musique - Gratuit Réservation au 02 35 20 04 93 ➜
CONCERT : BRASSAGE BRASS BAND
Dimanche 21 janvier 2018 à 16h30 Église de Saint-Romain-de-Colbosc Tarif : 10 € - Réservation au 06 10 99 75 67
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CONCERT HORS LES MURS : ÉCOLE DE MUSIQUE
Vendredi 23 février 2018 à 19h, Salle polyvalente de Graimbouville - Gratuit Réservation au 02 35 20 04 93 ➜
CONCERT : WILL BARBER
Vendredi 13 avril 2018 à 20h30, Le Siroco Tarif : 20 € - Réservation au 06 10 99 75 67 Toutes les infos sur : www.caux-estuaire.fr