Guide touristique

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Retrouvez dans notre guide infos pratiques les références hébergements individuels, familiaux ou collectifs, des loisirs, visites, fermes et établissements de restauration...

Caux Estuaire Renseignements au Point Information Tourisme Maison de l’Intercommunalité - 5, rue Sylvestre Dumesnil 76 430 Saint-Romain-de-Colbosc Tél. : 02 35 13 86 49 - www.caux-estuaire.fr pointinfotourisme@caux-estuaire.fr

B.D.S.A. Le Havre - RCS 325 437 507 00024 - 02/2015 - Rédaction : Jean-Christophe Blanc-Aubert. Crédits photographiques : © Yves Perron / © Peggy Godreuil / © Vincent Rustuel / © L’un et l’autre.

Nouveau ! le guide pratique

Carnet Touristique


Vous voici arrivé sur le territoire de Caux Estuaire, au cœur du pays de Caux. Une région entre terre et eau, située dans « le poumon vert de l’estuaire » à quelques encablures de la haute-mer. Un territoire qui s’attache, depuis toujours, sans doute en raison d’une vieille tradition d’hospitalité, à bien accueillir et bien recevoir ses visiteurs. Soyez les bienvenus. Vous êtes ici chez vous. L’histoire et la géographie ont choisi de façonner cette terre en additionnant les contrastes. Sans doute pour mieux s’amuser ensuite, ici à adoucir les ef fets du relief, là-bas à forcer les mélanges de couleur. Vous saisirez très vite toutes les nuances qui parcourent cette région, selon que votre route vous conduira au sud, vers la Seine, ses falaises et son estuaire ou plus au nord, dans les vallons escarpés et sur les plateaux à découvert qui n’aiment rien tant que de refléter la traversée des nuages. Églises, châteaux, réserves naturelles et promontoires vous tendent les bras. Mais surtout, n’oubliez pas d’emprunter les chemins de traverse, de faire l’école buissonnière pour le plaisir de découvrir ou de redécouvrir un territoire qui garde jalousement ses secrets. Toujours attentif à ne jamais totalement se dévoiler. Muni de ce petit car net touristique qui a été conçu comme un compagnon de visites et de promenades, votre voyage peut désor mais commencer… ou tout simplement se prolonger. C’est vous qui voyez !


Patrimoine bâti

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Les églises et villages, de vraies perles architecturales

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Le Château de Filières, témoin vivant des siècles passés

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Le Château de Gromesnil, l’esprit Renaissance

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Le patrimoine vernaculaire

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L’architecture traditionnelle cauchoise

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Le Pont de Normandie, figure de proue

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Une situation privilégiée au cœur de l’Estuaire de la Seine

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Patrimoine naturel

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Le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande

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La Réserve Naturelle de l’Estuaire de la Seine

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Randonnée à travers tout le territoire

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Les Belvédères, deux balcons sur l’estuaire

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L’if, arbre sacré

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Le parc de Gromesnil

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La réserve de la Sittelle, petit paradis vert

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Respectons les espaces naturels

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Gastronomie

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Producteurs et spécialités, tout un monde de saveurs

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Gastronomie

Patrimoine bâti

Patrimoine naturel

Somm aire

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L’église de Saint-Jean-d’Abbetot es Les églis e, de villag

perles de vraies urales t c e t i h c r a

La Cerlangue À l’instar des nombreux édifices religieux qui marquent le territoire de leur présence, ce petit bijou d’église romane, dédié à Saint-Jean-Baptiste, ne laissera personne indifférent. Comment, en effet, rester de marbre devant la beauté de ces peintures murales et de ce chœur ? Comment pourraiton être insensible au charme de cette crypte unique en Normandie qui recèle tant de mystères, et à laquelle seul un tout petit escalier permet d’accéder ? Depuis les débuts de sa construction au XIème siècle, cet édifice aura connu bien des péripéties jusqu’à son sauvetage de la ruine par l’Abbé Cochet au milieu du XIXème. En témoignent les bras du transept qui ont été détruits mais jamais reconstruits. Parmi les nombreuses richesses architecturales et patrimoniales dont regorge Saint-Jean-d’Abbetot, notons les peintures murales de la crypte, restaurées en 1855 et signées Dauvergne, mais aussi celles qui impriment le chœur et l’abside. Les Saints-Apôtres vous y attendent. Sans compter avec la nef à la voûte lambrissée ou encore l’élégante composition de l’abside divisée par de larges contreforts plats entre lesquels s’inscrivent des arcs de décharge en plein cintre encadrant les fenêtres. Vraiment, dans cette église, tout n’est qu’ordre, calme et parfum d’éternité.

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Patrimoine bâti

Curiosité : en terre de Caux Estuaire, certaines des églises présentent des graffitis remarquables.

L’églis e rd Saint-Léona ue

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L’église Saint-Vigor Saint-Vigor-d’Ymonville Cet édifice, dédié à Saint-Vigor, évêque de Bayeux de 513 à 537, est construit suivant un plan cruciforme tout à fait caractéristique des églises normandes du XIème siècle. L’église recèle de vraies richesses : cadran solaire de 1827, chapiteaux de la fin du XIème siècle, Christ en croix de chêne du XVIIème siècle, fonts baptismaux du XVIème, aigle-lutrin en chêne début XIXème ainsi que de nombreuses statues du XIVème et du XVIème.

L’église Saint-Aubin, dite église du Cormier

L’église Saint-Pierre

Sandouville

Les Trois Pierres

Un très bel édifice construit au XVIème siècle sur l’emplacement d’une ancienne église datant du XIIème et qui présente des graffitis marins. À l’intérieur : maquettes de bateaux votifs, autel XVIIIème et plusieurs statues du XVIIème siècle.

Cette construction qui date du XIIIème a été reprise aux XVIème, XVIIIème et XIXème siècles. À l’extérieur, deux beaux graffitis en croix du XVème siècle. À voir également : le chœur, la nef et les contreforts du XIIIème siècle, un calice en argent avec poinçon de maître du début du XIXème siècle, le lavabo en niche et un Christ en croix de chêne du XVIIIème siècle.

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Gastronomie

Patrimoine naturel

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Voici, à présent, trois édifices qui sont ornés en façade de modillons sculptés datant du XIIème siècle :

es Les églis e, de villag es perl de vraies urales t c e t i h c r a

L’église Saint-Jacques Etainhus Sans doute construite durant le premier tiers du XIIème siècle, l'église d'Etainhus ne nous est malheureusement pas parvenue dans son état d'origine. La nef a dû être reconstruite au début du XXème siècle. La corniche à modillons du XIIème siècle a toutefois été épargnée. Notons à l’intérieur, la présence d’un tabernacle en forme d’église datant de la fin du XIXème.

L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul Graimbouville Cette église date des XIème, XIIème, XIIIème, XVIème et XIXème siècles. Avec en point d’orgue de la visite : un autel, un retable, un tabernacle et deux bénitiers en chêne, une verrière datant de 1902, 12 chapiteaux sculptés ainsi que des modillons du XIIème siècle.

L’église Saint-Gilles Saint-Gilles-de-la-Neuville Construite entre les XVIème et XXème siècles, cet édifice vous dévoile les vestiges de sa façade ouest qui datent du XIIème siècle. Les modillons de la nef au sud valent également le détour, ainsi que le maîtreautel du XVIIème siècle en bois sculpté et doré. lacés -VOUS ? LE SAVIEZ s blocs de pierre sculptés ltetupre

la cu ns, ce t long sur Les modillo es, en disen per mettait h le ic ta rn en co s em n or sous le on ti a cours . Leur voc isser libre médiévale ait pierre de la e r, il lui arriv d r eu u m le u il h au ta Selon son . on ti a ou in le g bib à son ima ation à la poque. r son inspir nnes de l’é ie id d’emprunte ot u q s on ti odillons a m p s cu le s aux préoc x Estuaire, u a C e r les église d su oire attendent le s il v Sur le territ ou v eu s -N le illes-de-la marquab les plus re us, Saint-G h in a Et , le ouil de Graimb ot. an-d’Abbet et Saint-Je

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L’église Saint-Pierre Epretot

Gommerville

Cette église rom ane qui date du XIIème siècle compte parmi ses curiosités un e porte cachée qui était sans do ute bien utile au châtelain de l’époque po ur s’éclipser du rant la messe dans la plus gr ande discrétion.

L’église Saint-Pierre

L’église Saint-Aubin dite église des Cercueils

Oudalle

Saint-Aubin-Routot ème

Cette jolie église de campagne construite au XVIII , en brique et pierre, renferme un mobilier exceptionnel : un retable et un maître-autel du XVIIIème, un lutrin en chêne, une lanterne de procession, un coffre de confrérie mais aussi un tableau sur l’Adoration des mages.

Édifié au XIXème siècle avec les pierres de l’ancienne église du XVIème, cet édifice présente deux superbes verrières de 1853 et 1898 ainsi qu’un très beau mobilier : lanterne, croix de procession, luminaires. Son if, âgé de plus de 700 ans, est classé site naturel. 7

Gastronomie

Patrimoine naturel

Construite au XIIème, XVIème et XIXème siècles, cette église rassemble de nombreuses sculptures remarquables du XVIIème siècle. Les visiteurs ne manqueront pas de s’arrêter également devant un chasublier du XIXème.

L’églis e Saint-Mart in

Patrimoine bâti

Comme il est fréquent en Normandie, plusieurs églises du territoire se dressent à l’ombre d’un if (en savoir plus p.26/27) :


Parmi les autres églises paroissiales à se dresser au milieu des villages :

L’église Notre-Dame de la Nativité

es Les églis e, de villag es perl de vraies urales t c e t i h c r a

La Remuée L’église qui date du XIIIème a fait l’objet de plusieurs restaurations aux XVIème, XVIIIème et XIXème siècles. À l’intérieur, découvrez l’autel et le tabernacle en marbre datant du XVIIIème siècle ainsi que de très belles menuiseries. Au sortir de la visite, faites un détour par le cimetière. Vous y découvrirez la tombe de la Dame d’Ectot, propriétaire du Château de Maréfosse.

L’église Saint-Maclou Sainneville-sur-Seine L’édifice est caractéristique des constructions de la première moitié du XIIème, même s’il ne subsiste de cette époque que la nef et l’essentiel du transept. À ne pas manquer : l’autel et le tabernacle, tous deux en chêne sculpté, des chapiteaux du XIIème siècle, un lavabo en niche du XIIIème, un bénitier du XVème et une verrière datant de 1922.

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Patrimoine bâti

L’église Saint-Laurent Saint-Laurent-de-Brèvedent Cette église qui a été construite entre les XIIème et XIXème siècles, arbore un clocher roman du XIIème siècle. L’autel datant de 1885, la verrière Jules Boulanger de 1882, la statue de la Vierge à l’enfant du XVème siècle ainsi que les peintures de Spalikowski, peintre et poète né à Rouen en 1874, valent vraiment le détour.

Patrimoine naturel

L’églis e Saint-Rscom ain -Colbo Saint-Romain-de

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INSOLITE

L’église Saint-Vincent Saint-Vincent-Cramesnil L’église date des XIIème, XVIIème, XVIIIème et XXème siècles. À noter la présence d’une statue de Saint-Hildevert du XVIème et d’un tableau de Saint Michel du XVIIIème.

Gastronomie

Le cimetière animalier aux Trois Pierres Parmi la vingtaine qui existe en France, ce cimetière étonnant permet aux maîtres de donner une véritable sépulture à leur animal de compagnie. Le propriétaire, marbrier de profession, l’a ouvert pour répondre à une demande croissante. « J’irai aboyer sur ta tombe », telle est l’épitaphe de ce lieu insolite et touchant.

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au Le Châte , es de Filièr t

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La façade du château ressemble à une frise chronologique qui ferait défiler, devant nous, les siècles en cinémascope. Dès qu’elle apparaît, le voyage dans le temps commence. Sur le devant du bâtiment, deux périodes se blottissent l’une contre l’autre avec, à gauche, l’aile Henri IV, survivance d’un manoir en pierre de taille et, à droite, l’imposante bâtisse XVIIIème érigée dans le plus pur style néoclassique, à l’instar de l’élégant fronton ornant le sommet.

Gommerville

Toute l’Histoire de France sous nos yeux La lecture de la façade laisse deviner au premier regard que la vie de ce château a dû être bien mouvementée. Mais il faut avancer un peu vers la cour d’honneur, ceinte par des fosses asséchées, pour découvrir la présence d’un pont-levis, et ainsi commencer à reconstituer le puzzle. Un château-fort s’élevait, en effet, ici dès le XIIème siècle. Victime des affres de la guerre, il sera détruit avant que ne lui succède, au XVIème siècle, une maison forte au centre de la cour d’honneur. Un peu plus loin, la visite des jardins nous révèle une orangerie, dont la forme en arc de cercle n’est pas sans susciter la curiosité. À moins que l’on ne succombe au charme des rhododendrons ou du colombier en damier de silex et calcaire. À découvrir également un mobilier exceptionnel qui donne un bel exemple de l’ameublement d’un château du XVIIIème siècle. À noter que le Château de Filières est classé au titre des Monuments Historiques, notamment, pour ses deux salons et salle à manger.

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Patrimoine bâti

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Il trône au milieu d’un parc boisé riche d’un arboretum de 600 arbres centenaires et d’une magnifique hêtraie. Et tous ces géants qui l’entourent donnent au beige de sa robe encore plus de profondeur et de noblesse. Ici, la pierre et le végétal ont entamé leur conversation il y a très longtemps et ne cessent, depuis lors, d’évoquer ensemble bien des souvenirs. Lorsqu’il vous viendra l’envie d’aller voir derrière les bosquets qui, aujourd’hui, le protègent, le Château de Gromesnil vous apparaitra alors dans toute sa franchise. Car de la personnalité, il en a. Il est à la fois carré et délié, fortement marqué par la Renaissance tout en ayant quelque chose de moderne.

Saint-Rom ainde-Colbosc

Gastronomie

Et tout cela n’est évidemment pas un hasard. L’édifice que vous pouvez découvrir aujourd’hui, tout en datant du XVIème siècle, a également fait l’objet d’une restauration à la fin du XIXème confiée par Louis-René Preverand de la Boutresse, alors propriétaire des lieux, à un élève de Viollet-le-Duc. Celui-ci ajoutera à la bâtisse deux tours et des lucarnes empruntant au style des châteaux de la Loire.

Patrimoine naturel

S? LE SAVIEZ-VOU l

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Les clos-masures ine Le patrimo re vernaculai

« L’originalité et le charme du paysage cauchois reposent sur la présence de closmasures. Habitations, bâtiments agricoles, pommiers de haute-tige et mares se trouvent réunis au sein d’une cour protégée de talus plantés de grands arbres. Chacun de ces éléments, plantés ou bâtis sont des composantes essentielles du paysage cauchois ». Source : CAUE, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Seine-Maritime.

Les pilastres « Ces ouvrages de maçonnerie soignés sont de formes variables (base carrée, circulaire, torsadée, hexagonale...). Ils expriment la richesse de l’exploitation et le savoir-faire des constructeurs ». Source : CAUE, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de SeineMaritime.

Le calvaire de Saint-Lauenrent tde-Brèved

Les calvaires Le territoire de Caux Estuaire compte trois calvaires tout à fait remarquables. Le premier, situé à Saint-Gilles-de-laNeuville, date du XIXème siècle. À son pied, sont régulièrement déposées des chaussures d’enfants, en guise d’offrande. Le second calvaire est situé sur la commune d’Oudalle. Sa base date du XIVème siècle. Principale particularité : des coquilles y sont sculptées, sans doute en référence à Saint-Jacques de Compostelle. Celui de Saint-Laurent-de-Brèvedent commémore, quant à lui, l’absence de pertes humaines pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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Le colombier (ou pigeonnier) « Le plus souvent circulaire, le colombier est construit sur une base de pierre blanche. Sa maçonnerie polychrome peut être très élaborée. Ces constructions sont emblématiques du patrimoine architectural du Pays de Caux ». Source : CAUE, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Seine-Maritime.

Saint-Rom ainde-Colbosc

Le territoire de Caux Estuaire compte une trentaine de colombiers, pour certains détériorés mais la plupart restaurés ou transformés.


Patrimoine bâti

La de la Mpaolartdereri e

Patrimoine naturel

Le ca dit de Cméspar

sSaint-Gilule de-la-Ne ville

Gastronomie

Saint-Rom ainde-Colbosc AUTRES SITES REMARQUABLES • Le camp dit de César à Sandouville, un site préhistorique de 144 hectares, construit en 292, avec au Sud, les falaises ; au Nord, un rempart de terre ; à l’Est, la valleuse de Mortemer et à l’Ouest, le vallon d’Oudalle. • La Porte de la Maladrerie à Saint-Romain-de-Colbosc, vestige d’une Léproserie du XIIème siècle, et aujourd’hui exposée à l’entrée de l’église Saint-Romain. 13


Ornement

Ornement

Le calcaire et l’argile, extraits du sous-sol de la région, ont été beaucoup utilisés pour la construction dans l’habitat traditionnel du Pays de Caux. Le premier était taillé en moellon et le second transformé en brique.

La brique

La brique, de Saint-J ean

a fait son apparition dans la région à partir du XVIème siècle. Elle a très souvent été utilisée en maçonnerie de construction comme une alternative au torchis. Elle était en particulier associée au silex pour créer un mariage de formes, de couleurs et de matières très apprécié. Surtout, lorsque le silex se trouvait au contact du rouge orangé de la célèbre brique de Saint-Jean. On ignore assez largement pourquoi elle s’appelle ainsi. Et les versions diffèrent : les uns attribuant son nom à celui d’un village éponyme et les autres à la fête du 24 juin, dont les fameux brasiers ne sont pas sans rappeler sa couleur.

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e cauchois

Patrimoine bâti

cture L’archite nelle tradition

La construction à pans de bois, si emblématique de l’architecture cauchoise, se définit comme « un assemblage de poteaux et poutres, disposés à intervalles plus ou moins réguliers. Les pièces maîtresses (poteaux et sablières) délimitent les principaux panneaux du colombage, entre lesquels vient s’inscrire l’ossature secondaire, composée de colombes et d’écharpes ».

Patrimoine naturel

Source : CAUE, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Seine-Maritime.

La consdtreucbtiooisn à pans

Le galet, si abondant sur le littoral cauchois, a lui aussi été utilisé sous diverses formes dans la construction traditionnelle cauchoise. Et c’est de lui dont est issu le silex que l’on retrouve, sous une forme taillée, sur bien des murs et des parements. Le silex se distingue par sa couleur blanche ou noire avec laquelle il est possible de créer de nombreux motifs ornementaux.

Gastronomie

Le galet

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e Le Pont d ie, Normand proue re de une figu

Cet arc technologique qui pointe vers le ciel normand depuis 1995 est devenu, avant même que ne soit achevée sa construction, le symbole le plus emblématique de l’Estuaire de la Seine. Il faut dire qu’avec ses 856 m de portée centrale, le Pont de Normandie était à sa mise en service le plus grand pont à haubans du monde. Mais ne comptez pas sur lui pour s’en émouvoir, l’ouvrage est un habitué des superlatifs. Il en a même fait sa marque de fabrique. Avec ses deux pylônes gigantesques d’une hauteur équivalente à la Tour Montparnasse (204 m) pesant chacun près de 20 000 tonnes, le Pont de Normandie résulte d’une véritable prouesse technologique qui a mobilisé des trésors d’ingénierie et de savoir-faire durant les six années nécessaires à sa construction. La réalisation d’un pont à haubans constitue toujours un défi majeur, mais le construire près de l’embouchure de la Seine, dans une zone alluvionnaire dépourvue de points d’ancrage naturels, relevait tout simplement de l’exploit. Non content d’avoir à franchir le chenal de la Seine d’un seul trait, à plus de 50 m de hauteur, pour ne pas gêner la navigation, le Pont devait également être capable de résister à des vents pouvant atteindre, dans cette zone, les 180 km/h. La performance technique accomplie est à la mesure - ou plutôt à la démesure - de l’ouvrage : monumentale.

-VOUS ? LE SAVIEZ ués en soufflerie

fect ux tests ef ue le pont Les nombre précision q ec v a e ir d e 300 km/h d à t per metten supérieurs ts en , v es er à d ptionnelle peut résist mpête exce te t e d en s m ca ce n et qu’en le du bala e maxima 40 et 20 cm l’amplitud que de 1m ra se e n er li b ta pylônes. à la clé du en haut des

La partie nord du Pont de Narmandie se situe sur la commune de Sandouville, à l’entrée du territoire de Caux Estuaire. 16


Patrimoine bâti

le : 2 141 3 • Longueur tota ton : 80 000 m bé de e m • Volu t 0 truction : 5 70 • Acier de cons 2 600 m • Peinture : 16

Le Pont de Normandie vous accueille Comme de nombreux visiteurs chaque année, prenez le temps de découvrir ou de redécouvrir le Pont de Normandie. Une pureté de ligne qui s’impose ou se devine selon la météo au beau milieu d’un site exceptionnel reconnu pour abriter une richesse écologique incomparable.

Patrimoine naturel

IFFRES : QUELQUES CH m

Au programme, différentes visites guidées sur réservation : le Jardin des Ingénieurs, deux parcours de promenade (l’un sur la rive gauche et l’autre sur la rive droite). Renseignements au 02 35 24 64 90. Coordonnées GPS : 49 26 27 N 00 16 21 E.

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Gastronomie

Passionnés d’ouvrages d’art, amoureux des grands espaces ou randonneurs s’y retrouvent pour profiter d’un panorama à couper le souffle.


Une situation privilégiée au cœur de l’Estuaire de la Seine

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Légende Monument Historique Chemins de randonnées

A29

Réserve naturelle

(Lille - Bruxelles)

GRAIMBOUVILLE

Voies ferrées Gare Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Belvédère

SAINT GILLES DE LA NEUVILLE

ETAINHUS

Aire de camping car Point info tourisme

SAINNEVILLE SUR SEINE

GOMMERVILLE

LES TROIS PIERRES

EPRETOT SAINT ROMAIN DE COLBOSC

SAINT LAURENT DE BREVEDENT

LA REMUEE SAINT AUBIN ROUTOT SAINT VINCENT CRAMESNIL

LA CERLANGUE OUDALLE

A131

(Le Havre)

SANDOUVILLE SAINT VIGOR D'YMONVILLE

A131

(Rouen - Paris) vers A13

A29 - Pont de Normandie

(Caen - Rennes)

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N

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km

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Le Parc naturel régional

les des Bouc ne de la Sei e Normand

CT CONTA naturel du Parc les Maison c u l des Bo régiona e Normande in de la Se liquetuit

me-de-B otre-Da 76940 N 16 3 5 37 2 Tél. 02 3 70 9 3 7 3 35 e.com Fax 02 ormand -n e in e s rn www.p

Situé en bordure du fleuve, à mi-chemin entre Le Havre et Rouen, le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande étend son territoire sur plus de 89 000 hectares. Composé de 82 communes, dont, pour Caux Estuaire, Saint-Vigor-d’Ymonville et la Cerlangue, ainsi que Sandouville, commune associée, ce vaste ensemble, structuré par les méandres de la Seine, présente une grande richesse patrimoniale et paysagère. Au cœur de cette belle région qui compte trois abbayes, trois forêts domaniales et une infinité de paysages alternant vallées affluentes, pentes et massifs forestiers, vous n’irez que de surprises en émerveillements. Le patrimoine traditionnel bâti y est exceptionnel et la diversité des milieux naturels tout à fait remarquable. Un quart de ce territoire est, en effet, recouvert de forêts et un autre de zones humides, particulièrement accueillantes pour la biodiversité. Aujourd’hui, près de la moitié de la surface du Parc est classée comme zone d’intérêt majeur pour la conservation des oiseaux et, plus largement, pour sa richesse faunistique et floristique. Ce territoire qui s’explore et qui s’apprend est aussi un espace à vivre, propice à la pratique de nombreuses activités de loisirs. Que ce soit pour une promenade équestre, VTT ou pédestre, pour s’adonner à la pêche, réaliser un parcours aventure ou profiter d’un club nautique, mille raisons d’y venir ou d’y revenir s’offrent à vous. Profitez-en pleinement !

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Pour répondre à toutes les envies de découverte, la Maison de l'Estuaire qui assure la gestion de la réserve depuis 1999 propose de nombreuses formules de visite. Promeneurs et passionnés de nature peuvent ainsi se familiariser avec le milieu estuarien en compagnie d’un guide ou bien participer à l’un des nombreux « Rendezvous nature » organisés chaque année. Cinq sentiers pédagogiques vous tendent également les bras. L’occasion d’explorer différentes zones de la réserve comme les abords du Pont de Normandie, l'estacade du Hode, le bois de Tancarville, les berges de la Seine et de la Risle ainsi que la campagne pittoresque de Conteville. Quel que soit l’itinéraire choisi, n’oubliez surtout pas de passer par la Maison de la Réserve - salle de l’Avocette située au pied du Pont de Normandie sur l’aire de la Baie de Seine. Non loin des mares pédagogiques, et au beau milieu des roseaux, vous y trouverez de précieuses informations qui ne manqueront pas d’alimenter votre voyage au cœur de cet incroyable écosystème.

Patrimoine naturel

aire de l’Estu ne de la Sei

La Réserve naturelle de l’Estuaire de la Seine qui est la 2ème plus étendue de France, juste après la Camargue, abrite des milieux typiques - vasières, prés salés, mares, roselières ou encore prairies humides – favorables au développement d’une biodiversité riche, mais aussi fragile. L’anguille, la spatule blanche, le crapaud calamité et même le phoque y sont comme chez eux !

CONTACT Maison de l'Estuaire 20 Rue Jean Caurret 76600 Le Havre Standard : 02 35 24 80 00 Animation : 02 35 24 80 01

Gastronomie

ve La Réser naturelle

Cet espace naturel, qui s’étend sur 8 528 hectares, serpente à travers les communes de Sandouville, Saint-Vigor-d’Ymonville et La Cerlangue jusque sur le territoire de Caux Estuaire en dessinant des paysages singuliers nés de la rencontre entre la terre et la mer.

Maison de la Réserve Aire de la Baie de Seine Pont de Normandie www.maisondelestuaire.net

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ée Randonnut to à travers ire le territo

Caux Estuaire est traversée par de nombreux chemins de randonnée qui offrent à chacun l’occasion de découvrir, à pied ou à vélo, les paysages de la région, de musarder parmi ses innombrables curiosités architecturales et vernaculaires tout en profitant d’un moment privilégié pour se détendre, s’évader, se ressourcer.

Le nez au vent

Bel exemple de balade bucolique en pays de Caux que celle offerte par la boucle 13 au départ de la Cerlangue. Ce circuit d’une dizaine de kilomètres vous conduira jusqu’au Château de Drumare après que vous ayez longé un écrin de nature remarquable : le Vallon du Vivier. Gérée par le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, cette réserve naturelle qui est située à la lisière du territoire de Caux Estuaire, sur la commune de Tancarville, revêt un intérêt écologique majeur. Enserré par un massif forestier, le Vallon du Vivier est un petit marais d’une grande richesse faunistique et floristique qui s’étale sur plus de 8 hectares. Une enclave à l’abri des regards où alternent marais, sur les rives desquelles Sarcelles d’hiver et Martins-pêcheurs sont rois, tourbières, prairies hygrophiles, et même un milieu sec à buis.

BON À SAVOIR

de randonnée Chaque boucle nalétique dispose d’une sig orientation. tre vo r ite pour facil tu in re, qui Un balisage pe r un rond pa e lis ia se matér eurs, jalonne et utilise 3 coul Différents e. ad en la prom es informatifs totems et balis t sont égalemen ls ne ion et direct us vo re ai tu Es implantés. Caux route. souhaite bonne

Gastronomie

Petit détour par la boucle 13, à la découverte du Vallon du Vivier

Au cœur de cet écrin de nature, s’épanouissent de nombreuses espèces rares et protégées : des oiseaux, comme la Locustelle tachetée ou le Grèbe castagneux, des poissons, mais aussi des amphibiens avec la Grenouille verte, la Grenouille agile ou le Crapaud commun. Et parmi les mammifères que vous pourriez croiser, comptez avec la présence, pourtant si rare, de la Musaraigne aquatique ou bien encore du Campagnol amphibie.

Patrimoine naturel

14 boucles de randonnée sécurisées et balisées sillonnent le territoire sur près de 135 km. Elles couvrent des distances allant de 4 à 12 kilomètres et ont été dessinées pour proposer une grande diversité de temps de parcours et de difficultés, afin d’être accessibles aux petits comme aux grands. Que l’on soit un randonneur chevronné ou tout simplement amateur de balades en famille, tout le monde peut y trouver son bonheur. Et quel bonheur précisément que celui de voir défiler, à l’entrée d’un village ou au creux d’une vallée, autant de paysages si différents sous nos yeux. Chemin faisant, c’est une région toute entière qui se raconte, dévoilant d’une manière sensible et presque intime sa géographie tout en contrastes : terres et fleuves, prairies et falaises de craie, lumières rasantes et vallons verdoyants, agriculture et industrie, modernité et tradition. Vous n’avez décidément que l’embarras du choix !

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Et les voilà soudain qui apparaissent, tels deux théâtres de verdure. Pour tout décor : une lumière et un spectacle toujours changeants. Comme si l’un et l’autre s’entendaient pour n’avoir jamais à rejouer la même Seine. Le fleuve et ses marais occupent ici les tout premiers rôles. Ce sont les personnages principaux du récit qui nous est donné à voir. Aucune unité de temps ni d’action : les belvédères de Sandouville et de Saint-Vigor-d’Ymonville sont en quelque sorte des fenêtres sur cour devant lesquelles se succèdent, dans un balai incessant, mille et un mouvements : ceux des oiseaux et des bateaux, de l’agriculture et de l’industrie. Chacun d’eux nous dit combien l’Estuaire de la Seine est un territoire vivant, un espace ouvert qui se nourrit de l’activité et des migrations provoquées par la nature et par les hommes. Et c’est à ce spectacle toujours réinventé que nous sommes conviés, comme tant de visiteurs chaque année.

Un point de vue remarquable où se côtoient nature et industrie Juchés sur des falaises de calcaire surplombant l’estuaire à plus de 100 m de hauteur, ces deux belvédères offrent un panorama à 180° qui convoque, pour notre plus grand plaisir, toutes les richesses qui s’agrègent depuis longtemps à l’embouchure de ce fleuve. Juste devant vous, c’est Honfleur et le Marais Vernier que vous apercevez. Non loin de là, un peu sur votre gauche, le phare de Saint-Samson de la Roque et les prairies humides. Légèrement en contrebas, le Canal de Tancarville et, plus à l’ouest, le Grand Canal du Havre. Sur votre droite, Port 2000. Sans oublier le Pont de Normandie bien sûr qui croise au-dessus de la Seine, trait d’union entre toutes les facettes de ce paysage. Voilà un avant-goût de ce qui vous attend sur ces promontoires aménagés et sécurisés où vous pourrez passer de bons moments en famille. Sur place : parkings, tables d’orientation panoramiques et panneaux d’information mais également des tables pour pique-niquer à Sandouville sont à votre disposition.

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Le Belvédère de Sandouville

Patrimoine naturel

est aménagé au Lieu-dit « Le vachat » (signalétique depuis le centre bourg). Coordonnées GPS latitude : 49.491630 longitude : 0.304400 À noter que la boucle de randonnée n°6, dite Le Camp Romain, intègre le belvédère de Sandouville à son circuit, long de 7,5 km.

Gastronomie

Sandouville

Saint-Vigo rd’Ymonville Le Belvédère de Saint-Vigor-d’Ymonville se situe Cap du Hode sur le lieu de l’ancien phare de Saint-Vigor (signalétique depuis le centre bourg). Coordonnées GPS latitude : 49.486900 longitude : 0.34860 Le belvédère est accessible depuis la boucle de randonnée n°15. 25


Il se peut qu’un jour, au hasard d’une balade, vous croisiez sa silhouette majestueuse au pied d’une église.

L’if,

arbre sacré

Incarnation silencieuse mais ô combien vivante du temps qui passe, l’if est ici chez lui en terre de Caux. Et il n’est qu’à voir les spécimens remarquables qui se déploient nonchalamment au cœur des villages, à Épretot, Gommerville, Oudalle, Saint-Aubin-Routot ou Sandouville, pour en être définitivement convaincu : l’if est bel et bien le maître des lieux. Nous autres, simples mortels, ne sommes que ses invités. D’aussi loin que remonte la mémoire des hommes, l’if a toujours été là. Drapé, depuis 700 ans parfois, dans sa dignité comme à Saint-Aubin-Routot. Une sorte d’immortel qui, à l’orée d’un cimetière, veillerait pour l’éternité sur les sépultures de nos aïeux et les destinées de nos églises. Plein du souvenir des lentes processions et des moments de grâce ou de recueillement dont il s’est nourri au cours des siècles, l’if vous attend pour partager sa fraîcheur et vous abriter de son ombre. Il vous attend, et sachez qu’il est patient.

Une légende vivante Avec une longévité exceptionnelle qui peut atteindre plus de 1000 ans, l’if ne pouvait qu’appartenir à la mythologie et devenir un arbre sacré qui sera, tour à tour, révéré par les Grecs, les Romains, les Celtes et les Vikings. Ce grand solitaire conservera également son statut durant toute la période médiévale.

L’if, arbre de nos cimetières

S? LE SAVIEZ-VOU arbre un véritable culte.

ient à cet Les Celtes voua mmortalité i un symbole d’i lu en Ils voyaient ces. Selon eux, vertus protectri quelle et le paraient de t. Raison pour la or m la er gn loi d’é e rs. bl lie l’if était capa ection des bouc sé dans la conf ili is ut bo t ai en ét is ue ro bo son sur une ultaient l’oracle tons. bâ s tre us ill Les druides cons rs er leu aient pour taill ira même d’if et s’en serv vénéré qu’il insp t en m lle te t ai s du nordlte Ce x Cet arbre ét au par les Romains é nn do : om e rn nd le su et d’Irla ce, de Bretagne par l'if ». s nt tta ouest de la Fran ba m co c’est-à-dire « les s, ice ov ur Eb les

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Au cœur de l’occident chrétien, l’if continua de marquer l’imaginaire collectif, et ce malgré l’éradication à l’époque des symboles païens. L’arbre fut d’une certaine manière christianisé, et bien des églises se construisirent près de lui, à l’abri de sa présence tutélaire. Ce géant placide qui symbolisait les cycles de la vie a conservé au Moyen-Âge un rôle d'arbre funéraire. Non seulement l’if était considéré comme immortel, mais il était supposé aussi absorber les émanations asphyxiantes exhalées par les cadavres en décomposition. Il n’est d’ailleurs pas rare, aujourd’hui encore, de retrouver de vieux ossements enterrés à ses pieds. On disait qu’il ne fallait surtout pas s’endormir près de lui, sauf à prendre le risque de ne jamais se réveiller. Ses feuilles étant réputées toxiques pour les animaux, nos ancêtres prenaient garde de ne pas attacher calèches et corbillards à son tronc afin d’éviter que les chevaux ne s’en nourrissent, et en meurent.


L’if de Routot (cSlaassiné t-siteAubinna

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Patrimoine naturel

L’if d’Epretot

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Gastronomie

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e Le parc d il Gromesn nid t son l’art y fai

Ce cadre de nature, qui offre depuis longtemps au château du même nom un paisible écrin pour couler des jours heureux, ne s’est jamais senti aussi vivant qu’aujourd’hui. C’est un peu comme si le parc rajeunissait chaque fois qu’il héberge un événement ou qu’il reçoit un artiste. La fréquentation assidue des créateurs a sur lui l’effet d’une cure de jouvence. Il faut dire qu’au cours des dernières années, le parc de Gromesnil a pris l’habitude d’accueillir, avec une gourmandise non feinte, de nombreuses manifestations culturelles. En commençant, à tout seigneur tout honneur, par la Fête du Cirque bien sûr qui a su trouver ici, dans ce chapiteau à ciel ouvert, de quoi émerveiller et conquérir un public de plus en plus nombreux. Le parc abrite aussi de nombreux autres événements culturels : Terre d'Eaux, la Fête de la musique, Arts et Jardins…

Patrimoine naturel

Land art Le parc a également accueilli ces dernières années plusieurs artistes en résidence. Devant l’intérêt suscité par cette formule qui a permis de belles rencontres entre les habitants, les créateurs et leurs oeuvres, Caux Estuaire a décidé, dans le même esprit, de recevoir désormais des land artistes à Gromesnil. À différents moments de l’année, plusieurs d’entre eux auront ainsi l’occasion de trouver refuge ici pour laisser libre cours à leur imagination et faire oeuvre de création en utilisant les ressources et les matériaux disponibles sur place. Comme le souligne Marc Vatinel, paysagiste, chargé d’accompagner Caux Estuaire dans la gestion de l’évolution du parc : « Le land art est une for me très intéressante d’art contemporain, car il crée une interrelation constante entre le processus de création artistique et les caractéristiques et matériaux d’un site. Et la richesse des matériaux réunis sur le parc ne peut qu’être source d’inspiration. Qu’il s’agisse de matériaux abstraits, je pense à un dégagement, à un point de vue, ou de matériaux beaucoup plus concrets, comme le bois, par exemple ».

Et du bois, le parc n’en manque pas ; la présence de nombreux arbres sénescents nécessitant la programmation de plusieurs campagnes d’abattage et d’élagage. « Les rémanents sont d’ailleurs broyés et répartis sur le parc, afin de restituer au sol son caractère poussant. Une « productivité » verte qui constituera pour les land artistes une vraie matière première ». L’action paysagère engagée privilégie un jardinage différencié, une gestion étalée dans le temps et un entretien plus responsable. « L’idée, c’est aussi de faire confiance à la nature en lui per mettant de reprendre ses droits. Le parc doit redevenir plus poussant. Nous allons également créer des ambiances végétales, à partir de plantations annuelles, vivaces et arbustives, afin de réintroduire des échelles inter médiaires entre les compositions qui s’épanouissent au sol et ces grands arbres, dont certains atteignent plusieurs dizaines de mètres ». Nul doute que les land artistes seront à leur aise ici, dans cet espace en pleine évolution et qui semble rajeunir à vue d’oeil. Nul doute aussi que leur présence sera l’occasion pour le public, les scolaires, les étudiants et le monde associatif de partager de nombreux temps forts avec les artistes.

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Gastronomie

Renouvellement du parc


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OIR BON À SAV r la commune

Que diriez-vous d’une balade au cœur d’un petit coin de paradis, dans un endroit protégé, où 3 hectares de nature en liberté vous attendent ? Ici, dans la réserve de la Sittelle, à Saint-Laurent-de-Brèvedent, la faune et la flore sont reines.

urs su e là, toujo ent, Non loin d t-de-Brèved n re u stallée, in t de Saint-La Sittelle es la e d e rv pruntant où la rése uer en em rra contin ou mour. p le e p d ’A la d a s votre b erse le boi v a tr i u q le sentier

urent Saint-rLèvaedent de-B Plusieurs milieux naturels aménagés essaiment tout au long du parcours : à commencer par un arboretum regroupant 80 essences différentes. Vous ne pourrez pas non plus passer à côté des quatre mares peuplées d’insectes, de batraciens et de plantes aquatiques. Ces habitants qui sont discrets, mais pas toujours, seront ravis de saluer votre passage. Sur le chemin, une forêt se dévoile ainsi qu’une haie de 300 mètres qui n’est pas sans intérêt au pays du clos-masure. Vous y verrez effectivement s’épanouir les 3 types de haies les plus caractéristiques du territoire : la haie brise-vent, la haie champêtre et la haie fleurie. Pour le plaisir des curieux de nature, les petits comme les grands, rendez-vous au refuge à insectes, forcément composé de plantes généreuses en nectar. Sans oublier, un coin à oiseaux truffé de mangeoires, de nichoirs et d’arbustes comme le sureau, l'aubépine ou le cornouiller qui comptent parmi les préférés de nos amis à plume. Renseignements au 02 35 30 51 39 30


EXTRAIT DE LA CHARTE DU RANDONNEUR RÉALISÉE PAR LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RANDONNÉE

Soyons responsables 2/ Vérifions les semelles de nos chaussures. Nous pouvons nuire à la biodiversité en déplaçant avec nous des espèces et des parasites qui s’implanteront éventuellement là où il ne faut pas. 3/ Refermons derrière-nous clôtures et barrières par respect pour le propriétaire qui autorise notre passage.

5/ Ramassons et remportons nos déchets avec nous pour limiter notre impact sur le milieu et préserver les sites que nous traversons. 6/ Sachons partager les espaces naturels. La randonnée n’est pas la seule activité pratiquée sur les chemins. Nous pouvons aussi y rencontrer d’autres sportifs et d’autres usagers. 7/ Laissons les fleurs pousser, certaines espèces sont rares. Et elles sont tellement mieux dans leur milieu d’origine. 8/ Soyons discrets, les animaux ne sont pas habitués à entendre nos bruits. 9/ Ne faisons pas de feu. Il représente un danger pour l’homme et la nature. 10/ Partageons nos transports qui constituent l’une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre. Privilégions les transports collectifs ou le covoiturage. Et si vous prenez votre voiture, veillez à la garer dans les espaces prévus à cet effet.

IMPORTANT

Patrimoine naturel

4/ Gardons nos chiens en laisse pour le confort et la sécurité de tous.

Gastronomie

ns Respecto ces les espa naturels

1/ Restons sur les sentiers afin d’éviter de piétiner plantes et insectes se trouvant en bordure du chemin et de dégrader le paysage.

Renseignez-vou s sur les périodes de chasse auprès des com munes et soyez attentif s aux panneaux signalant les battues.

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Nous sommes en Normandie, pays de cocagne par excellence. Et la place faite ici aux produits du terroir s’inscrit dans une longue tradition culinaire qui fait la fierté de tous les habitants. En terre de Caux, l’honneur rendu à la gastronomie souffre rarement d’infidélité. Qu’il est bon, avant ou après une balade, de partir à la découverte des producteurs locaux dans l’espoir de dénicher quelques trésors de saveurs qui agrémenteront la prochaine collation ou le repas du soir.

La ferme fromagerie du Castillon Pascal et Corinne Dumesnil proposent d’excellents produits de la ferme à Saint-Vincent-Cramesnil. Entre eux, les tâches sont bien réparties : « depuis la création de notre fer me, Pascal s’occupe de produire le lait, indique Corinne, et j’assure, de mon côté, la transformation des produits laitiers. Notre exploitation familiale s’enrichit également de la présence toute récente de nos deux enfants : Etienne à la ferme et Aurélie à la fromagerie ». Grâce à l’emploi de méthodes de fabrication traditionnelles, ils ont su élaborer une excellente gamme de fromages au lait cru : fromages de campagne et fromages affinés, parmi lesquels un savoureux Fondant du Pays de Caux, mais aussi la Fleur de lin, le Petit Havrais, la Bonne Cauchoise, le Douxmesnil normand et l’incontournable Coeur de Saint-Romain. La ferme propose également du beurre, de la crème et des yaourts, des terrines et conserves de plats cuisinés à base de porcs élevés sur paille et nourris à partir du p'tit lait, lactosérum sorti de la fromagerie, ainsi que des produits locaux d'autres producteurs. Bref, que des bonnes choses.

Voilà encore une adresse incontournable. À la ferme du Petit Orcher, située sur la commune d’Etainhus, la production de lait est une affaire de famille « qui nous occupe depuis trois générations », souligne Marie-Clotilde Vandermeersch. Avec Didier, son mari, le couple ne se consacre pas seulement à la polyculture (lin, betterave, blé, petits pois, maïs) et à l’élevage de vaches laitières ; il s’est aussi lancé en 2010 dans la fabrication et la vente de glaces artisanales réalisées à partir du lait produit sur l’exploitation. « Pour la confection de nos glaces Saveurs Marguerite, 15 000 litres de lait sont utilisés chaque année », note-t-elle. Ces glaces artisanales dont la réputation n’est aujourd’hui plus à faire se déclinent en une quinzaine de parfums de crème glacée ou de sorbets différents : vanille, chocolat, café, caramel au beurre salé, pistache ou encore pain d'épices, pêche de vigne, rhubarbe, mascarpone… Autant de douceurs bien alléchantes que ces Saveurs Marguerite qui ont décidément tout pour séduire les gourmands comme les gourmets. Des produits que vous pourrez bien sûr déguster sur place après une petite visite des installations, ce qui a le don de mettre furieusement en appétit.

Gastronomie

Les Saveurs Marguerite

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urs Producte és,

lit et spécia onde tout un m rs de saveu

La Chèvrerie de l’Oiselière Parmi les bonnes adresses à connaître et surtout à faire circuler, il y a cette petite exploitation à la Remuée : la Chèvrerie de l’Oiselière. C’est Mathilde Maugard, propriétaire des lieux, qui vous y accueillera. Sa ferme, située au cœur d’une hêtraie, est consacrée à l’élevage d’une cinquantaine de chèvres alpines réputées pour donner un lait excellent utilisé en particulier pour la fabrication des fromages. Comme tient à le préciser Mathilde, « vous pourrez aussi profiter de votre visite pour assister à la traite des chèvres et découvrir la fromagerie ». Sa passion, Mathilde aime en effet la partager. Elle a d’ailleurs créé sur place une ferme pédagogique pour « sensibiliser les plus jeunes à l’importance d’une agriculture de proximité et de qualité ». Au cours de la visite, il vous sera bien difficile de résister devant l’étal de fromages fermiers qui se déclinent en une infinie variété : le P’tit Rémotais, le Rémotais, l’Oiselière, les aromatisés, la pyramide ou la bûche. Mais peut-être préfèrerez-vous goûter à la terrine de chevreaux…

La Cueillette des Trois Pierres Venez cueillir directement à la ferme vos fruits et légumes de saison. Car rien n’est plus agréable que de consommer des produits locaux issus de l’agriculture raisonnée pour retrouver dans l’assiette un joli bouquet d’arômes et de saveurs, parfois presque oubliés. « Un plaisir qui, d’ailleurs, n’empêche absolument pas de maîtriser son budget » tient à rappeler Stéphanie Maertens. Stéphanie et Hubert, nos deux hôtes, sont arrivés aux Trois Pierres en 2003. « Après quelques années de travaux, nous y avons créé des gîtes tout en cultivant des céréales et du lin sur 17 hectares ». Et c’est en 2013 qu’ils se lancent dans la création d’une cueillette sur une partie de leur surface agricole. Pari réussi et plaisir garanti. De mai à novembre, la ferme vous propose à la cueillette ou dans son magasin d’excellents produits primeurs avec au menu, selon les saisons, fraises, framboises, groseilles, cassis, mûres, rhubarbes et, côté légumes, aubergines, carottes, céleri, concombres, courges, courgettes, échalotes, épinards, haricots, navets, oignons, petits pois, panais, poireaux, poivrons, pommes de terre, radis, salades et tomates… À vos paniers ! Désormais plus spacieux, le magasin accueille également quelques produits de producteurs locaux (les glaces « Saveurs Marguerite », les yaourts « brin d'herbe », du cidre et du jus de pomme "normandise du pradon", des oeufs, des champignons frais...).

Le boudin de Saint-Romain Une spécialité bien de chez nous qui remonte au Moyen-Âge et dont la recette a connu quelques légères évolutions à travers le temps pour nous parvenir telle que nous la connaissons aujourd’hui. Le dernier raffinement en date remonte à 1902, un charcutier de Saint-Romain, Emile Maze, ayant décidé d’inclure du Calvados à la recette originelle. Et inutile de préciser que le succès du boudin de Saint-Romain ne s’en est pas trouvé affaibli. Comptez sur les puristes et, en particulier, la Confrérie de gastronomie « Le boudin de Saint-Romain » pour veiller jalousement sur les secrets de cette spécialité et en assurer le rayonnement auprès des amateurs de bonne chère. 34


Retrouvez dans notre guide infos pratiques les références hébergements individuels, familiaux ou collectifs, des loisirs, visites, fermes et établissements de restauration...

Caux Estuaire Renseignements au Point Information Tourisme Maison de l’Intercommunalité - 5, rue Sylvestre Dumesnil 76 430 Saint-Romain-de-Colbosc Tél. : 02 35 13 86 49 - www.caux-estuaire.fr pointinfotourisme@caux-estuaire.fr

B.D.S.A. Le Havre - RCS 325 437 507 00024 - 02/2015 - Rédaction : Jean-Christophe Blanc-Aubert. Crédits photographiques : © Yves Perron / © Peggy Godreuil / © Vincent Rustuel / © L’un et l’autre.

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