Au fil Des Saisons n°25 - Automne 2008

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Au fildes saisons l e

#25

j o u r n a l d e s a d h é r e n t s d u c o m p t o i r a g r i c o l e

a u t o m n e

2008

On récolte ce que l’on sème Après une campagne de blé historique (voir page 2), la récolte des maïs bat son plein. Elle s’annonce abondante, dans un contexte de prix baissier. En comprendre les raisons est capital pour nos adhérents. C’est le dossier du trimestre. Le Comptoir doit veiller à son image et à celle des producteurs. C’est l’objet de notre zoom, dédié à la communication par l’image. Enfin, nous revenons sur les assemblées de section qui se profilent.

Dollar/Euro

Sommaire

1,6000 1,5900 1,5800 1,5700 1,5600 1,5500 1,5400 1,5300 1,5200 1,5100 1,5000 1,4900 1,4800 1,4700 1,4600 1,4500 1,4400 1,4300 1,4200 1,4100 1,4000 1,3900 1,3800 1,3700 1,3600 1,3500

DOSSIER

les fondamentaux du marché des céréales Pages 4 et 5 Pages 2 et 3

La vie du Comptoir

Les chiffres du Comptoir : la collecte de blé 2008 La vie du Conseil : retour sur les dernières assemblées de section 2007 2008 Repère technique : le pollen Le coin d’Ariane : petites annonces gratuites octobre novembre décembre

Pages 6 et 7 Page 8

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

aout

Zoom

La communication par l’image

L es brèves du Comptoir Unter Uns Témoignage

Patrice Savard, des Grands Moulins de Strasbourg

septembre octobre

E d i to Nous cherchons à mériter votre respect

D

epuis l’entrée en vigueur de la réglementation sur les mycotoxines pour nos activités, les producteurs constatent que leurs efforts associés aux nôtres ont été très importants. Avec des résultats pas forcément spectaculaires depuis deux ans. Pourtant, cette année, les chiffres parlent d’eux-mêmes : notre coopérative est exemplaire dans la qualité de ses livraisons. Bravo à tous nos producteurs ! D’autre part, le coût de l’énergie a subit une hausse de 40%. Avec comme conséquence des frais de séchage en augmentation de 12%. Nous limiter à cette hausse est une manière volontaire pour nous de soutenir la culture du maïs. Et maintenir une politique de maïs cornés relève du même objectif : respecter nos filières locales en assurant de manière pérenne leur approvisionnement. Au moment où notre Groupe renforce son engagement dans le développement durable, nous ne pouvions pas choisir meilleur exemple pour affirmer notre détermination à être un acteur essentiel du territoire régional.

André SCHUHLER Directeur du Comptoir Agricole


LA VIE DU COMPTOIR LES CHIFFRES DU COMPTOIR

Blés 2008 : record battu ! Le temps est venu de faire un bilan de la campagne de blé de cette année. Nous avons rencontré Denis Fend, responsable logistique céréales, pour en savoir plus. Au Fil des Saisons : Avant d’entrer dans le détail, comment qualifieriez-vous cette année ? Denis Fend : Tout d’abord, les rendements et les volumes collectés sont exactement ceux prévus par notre service technique et les gens de terrain. C’est important car notre métier est de prévoir au plus juste ! Ils avaient prévu une amélioration de 10 à 12% du rendement par rapport à 2007, lequel avait été franchement décevant. Parallèlement, je vous rappelle que la libération des surfaces auparavant en jachère a contribué à plus 8% des surfaces de blé. J’y inclue les hectares imposés par la présence de la chrysomèle du maïs dans la zone focus de Geispolsheim. AFDS : Pour finalement quel tonnage ? DF : Ceci nous amène à une récolte de 107 000 tonnes de blé à ce jour, non loin de la récolte record de la coopérative de 108 000 tonnes qui remonte à… 1985.

trêmement fort. N’oubliez pas combien il pleuvait à la floraison ! Noter en passant que le Conseil d’Administration de la coopérative a décidé d’appliquer une réfaction aux livraisons dépassant 2 000 ppb.

AFDS : ça, c’est pour la quantité. Et la qualité dans tout cela ? DF : Très rapidement, la qualité technologique est au rendez-vous. Voyez plutôt : pourcentage en protéines à 12% en moyenne, poids spécifique (PS) à 78,9 kg/hl en moyenne, et un temps de chute de Hagberg autour de 335 secondes. Mais penser qualité équivaut aujourd’hui à penser mycotoxines, et DON en particulier. Et je pense immédiatement à tout le travail en amont réalisé par l’ensemble du personnel de la coopérative : Communication, Conseil, Analyses, Echantillons, etc. De plus, on sent bien que les adhérents sont également très mobilisés par le sujet : choix des variétés, traitement fongicide, travail du sol. Et à l’arrivée, une réussite exemplaire avec une moyenne de DON à 400ppb (pour une norme à 1 250ppb en alimentation humaine) sur une année pourtant à risque ex-

AFDS : La coopérative a-t-elle soutenu les efforts des producteurs ? DF : Les résultats obtenus prouvent bien que les mesures destinées à optimiser la qualité étaient en place. Et ont été couronnées de succès. En premier lieu, le maintien de la gratuité des frais de séchage est désormais bien comprise par tous nos adhérents. Cette mesure a permis de récolter près de 44 000 tonnes sur 3 jours les 14-15-16 juillet, et ainsi de préserver la qualité technologique et sanitaire de la collecte. Même si cette mesure a un coût réel pour la coopérative et ses adhérents, elle est largement compensée par la régularité de la qualité que nous « fabriquons » et la souplesse offerte aux agriculteurs et aux entrepreneurs. D’autres régions françaises ont moissonné des blés jusqu’en septembre…

la vie du co n seil

Quel est votre degré de satisfaction concernant

Assemblées de section : le Comptoir à l’écoute de ses adhérents

(0 : aucun intérêt / 5 : à retenir absolument)

date et heure 5 4,5 4 3,5 3

changement lieu 4 3,5 3 2,5 2

rapport écrit

La participation quelquefois faible de nos adhérents aux assemblées de section nous a incité, en 2007, à réaliser une petite enquête de satisfaction. Retour sur quelques enseignements. Être certifié ISO9001 signifie travailler pour que nos clients et nos fournisseurs soient les plus satisfaits possible. C’est pour cette raison que nous avons réalisé l’an passé une enquête d’opinion à la sortie de chaque assemblée de section. Par nature statutaires, notre ambition est de rendre ces réunions plus attrayantes et toujours plus intéressantes. Notre souci était de poser des questions sur le fond mais aussi sur la forme. C’est pourquoi nous avons demandé à chacun de donner une note de 0 à 5 (de très mauvais à excellent) aux choix de dates et heures de réunion, de salle et de services offerts et enfin de vidéo et de sonorisation. Puis, suivant le même barème, de s’exprimer sur la clarté des présentations, sur la qualité des débats ainsi que sur le rapport écrit. Dans un deuxième temps, nous vous demandions de vous projeter dans l’avenir, en vous exprimant librement sur quelques propositions d’amélioration. Donner la note « 1 » signifiait que la proposition n’avait aucun sens pour vous, alors que « 5 » exprimait votre volonté que cette proposition soit absolument retenue. Quelles conclusions pouvons-nous en tirer ? Le choix des horaires et des dates satisfont les participants, même si nous sommes conscients que nos adhérents pluri actifs n’ont que difficilement la possibilité matérielle de venir. Le choix du lieu est également globalement bon, même si des ajustements pourraient s’envisager. C’est ainsi que la salle mise à disposition par la cave du Roi Dagobert, bien que très belle, s’avère assez peu pratique. Nos amis vignerons nous invitent à patienter un peu. Si les délais sont respectés, nous devrions profiter de leur tout nouveau caveau dès 2009. Concernant la vidéo et la sonorisation, nos adhérents aprécient un montage animé. C’est pourquoi nous innovons cette année avec une vidéo rétrospective. Quand à la sonorisation, nous nous engageons à améliorer sa qualité dans la très belle salle de Cleebourg, où nos adhérents se déplacent en nombre. Nous constatons par ailleurs que nos adhérents ne souhaitent pas forcément recourir tous aux questions préalables avant ces assemblées de section. Par contre, vous êtes très partagés sur la question de la participation d’un expert extérieur sur un sujet donné. Nous y avons songé mais la difficulté réside dans le fait de mobiliser cet expert pendant

lieu et service

2,5 2

1,5 1 questions préalables

qualité débats

intervention expert

vidéo et sono

clarté présentations TRAENHEIM (28 rép.) OFFENHEIM (20 rép.) SCHWINDR. (28 rép.) GEUDERTHEIM (10 rép.)

vie locale CLEEBOURG (61 rép.) EBERSHEIM (8 rép.) ERSTEIN (6 rép.)

Le faible retour pour la réunion de Berg nous empêche de tirer des conclusions pour cette section.

huit demi-journées. Ce qui est difficilement envisageable. Enfin, nous innovons également avec un rapport d’activité entièrement refondu. Toujours plus clair, il fera une part plus grande aux événements qui ont marqué le dernier exercice. Un seul mot d’ordre : rendez-vous nombreux aux prochaines assemblées de section. C’est toute la spécificité de notre mode de fonctionnement coopératif qui s’y joue. Les adhérents doivent s’y rendre afin que le conseil d’administration et la direction puisse leur rendre des comptes.

Pourquoi les absents ne viennent-ils pas aux assemblées de section? Posée aux agriculteurs présents, il en ressort que, selon eux, les raisons sont très variables. Programmées en journée et en semaine, certains ne peuvent s’y rendre faute de temps. Pour d’autres, l’intérêt n’est pas au rendez-vous. Nous les invitons évidemment à nous proposer des pistes d’amélioration. Nous constatons par contre que la confiance que les adhérents ont dans leur coopérative est la raison principale de ces absences. Comme nous le faisait remarquer un producteur, « vous devriez vous méfier. Le jour où vous aurez du monde, c’est qu’il se passera quelque chose de grave ». Merci à tous de votre confiance !

Au fil des saisons 2

Que pensez-vous de

(0 : très mauvais / 5 : excellent)


REPÈRE TECHNIQUE

Le pollen, un concentré de bonnes choses Objet de crainte pour les allergiques et de convoitise pour les amateurs de médecine douce, le pollen est avant tout un moyen de reproduction pour les plantes et une source de protéines pour les abeilles. Mais ce n’est pas aussi simple que cela.

Pour se reproduire, les plantes ont deux solutions. Soit elles se reproduisent à l’identique par marcottage, stolons, etc., soit elles cherchent à évoluer par reproduction sexuée. Il faut alors un croisement entre deux individus, ce qui est tout sauf facile quand on ne se déplace pas. La solution : amener des cellules reproductrices mâles contenues dans les fleurs, appelées pollen, vers les organes femelles d’autres fleurs. Plus ce pollen sera petit (quelques micromètres), plus il pourra être transporté par le vent, avec au final une chance très faible de rencontrer l’«âme sœur». C’est celui qui pose le plus de problèmes d’allergie chez l’Homme. Par opposition, les plus gros pollens seront transportés par les insectes butineurs. Une partie servira à féconder d’autres fleurs, le reste à nourrir l’insecte. Une composition complexe Si les abeilles en ont fait - avec le miellat sucré - leur nourriture de base, c’est que sa composition est d’une richesse incroyable. Il contient des protéines, des lipides, des vitamines, des minéraux et des sucres. Si l’impact des graisses du pollen sur les abeilles est mal connu, les minéraux et les vitamines ont par contre été mieux

étudiés. Comme chez les mammifères, ils sont indispensables à la survie des insectes. L’absence de certaines vitamines dans l’alimentation entraîne la mort. Quant aux protéines du pollen, il est assez juste de dire qu’elles sont le « bifteck » des abeilles, en ce sens où elles sont l’unique source protéique. Sans ces protéines, il serait impossible de nourrir le couvain, et donc d’avoir un tel renouvellement de la population de la ruche. La composition protéique varie énormément, quantitativement et qualitativement. C’est ainsi que l’on aura des pollens pauvres (moins de 10% de protéines) comme celui du sarrasin, et d’autres très riches (supérieur à 35%) comme la vipérine commune. Pour complexifier encore le tout, l’abeille n’a pas a priori les mêmes besoins tout au long de l’année. Une manière de contribuer à notre niveau à la bonne conservation des colonies, est de mettre à disposition des abeilles une source de pollen abondante et variée. Notamment en automne quand les floraisons sont plus rares (y compris dans les cultures) et mal réparties sur le territoire. C’est tout l’enjeu des couverts fleuris que notre coopérative soutient sans condition.

Le saviez-vous ? La palynologie est l’étude des pollens. Leurs formes, tailles, compositions, granulations de surfaces renseignent sur l’origine botanique. A partir de là, si l’on s’intéresse aux pollens dans les fossiles, on parlera de paléopalynologie. Alors que la science des pollens dans le miel est la mélissopalynologie…

e x tra n et : le coi n d ’ aria n e

Lancement du service gratuit « petites annonces »

Le lecteur sait instantanément si le matériel est d’occasion et à quel prix il est proposé. Et rien n’empêche d’écrire qu’il est négociable dans le descriptif…

Qui dit petite annonce, dit « vente » mais aussi « demande ». Utilisez ce service aussi si vous recherchez quelque chose de spécial.

Le service gratuit de petites annonces n’est pas réservé qu’au matériel. Il est à votre disposition pour vos transactions en termes d’animaux, de loisir, vacances, foncier…

Comme annoncé il y a peu, le service gratuit de petites annonces sera opérationnel courant octobre 2008. Ce service est strictement réservé aux exploitants abonnés à notre extranet. Il répond à un besoin d’échanges directement entre producteurs. S’il n’est finalement pas très différent d’autres sites d’échanges, il offre l’avantage de n’être vu que par d’autres agriculteurs. A ce jour, cet outil innovant est paramétré pour recevoir des annonces aussi diverses que pour du matériel, des animaux, du foncier…mais aussi pour les loisirs, arts de la table, etc. A vous de vous en faire une idée précise. Il vous suffit pour cela d’aller sur www.ariane.coop , rubrique « coopérative / Quoi de Neuf/ petites annonces »

Un rôle important : le modérateur Rien de plus gênant que de découvrir une petite annonce insultante ou à caractère indigne de figurer sur ariane.coop. C’est pour cela que chaque annonce sera vérifiée par nos soins avant d’être mise en ligne. Ce surcroît de travail est nécessaire pour éviter toute dérive. Dans le petit monde de l’internet, les personnes chargées de cette mission sont appelées « modérateurs ».

Avez-vous pensé à vous abonner ?

Vous devez donner au minimum un numéro de téléphone si vous voulez être joint. Par contre, c’est vous qui décidez de montrer ou non vos coordonnées.

L’accès à ariane.coop est payant depuis le premier juillet dernier. Nous invitons celles et ceux qui ne nous auraient pas encore renvoyé leur bon d’abonnement à le faire dans les plus brefs délais. Merci. Une question ? Appelez Christophe KLOTZ au 03 88 89 09 09

Au fil des saisons 3

Une petite annonce sur internet s’accompagne d’une photo pour bien illustrer votre offre. Sur ariane.coop, vous pouvez mettre jusqu’à deux photos. Le « plus »: vous n’avez pas besoin de redimensionner vos photos. Ariane.coop s’en occupe pour vous. Et en un seul clic, vous agrandissez cette photo à l’écran.

Vous donnez le titre qui vous semble le plus parlant. Pareil pour le descriptif !


DO S S I E R

Les fondamentaux du marché des céréales Les facteurs d’évolution

Pour bien comprendre le marché des céréales, EUREPI, notre filiale de commercialisation des céréales, vous propose quatre éditions spéciales à paraître dans le Fil des Saisons. Ce mois-ci vous saurez tout sur les fondamentaux du marché des céréales et leurs facteurs d’évolution des marchés. Face à la volatilité croissante des marchés, chacun est tenu de mieux les connaître et de les comprendre, pour mieux les anticiper, car chaque évènement est précurseur d’évolution des cours. Dans nos éditions ultérieures trois thèmes importants seront également abordés : Le marché physique, le marché à terme, et enfin la gestion de risque dans l’acte de vente.

L’offre et la demande :

Tout marché quel qu’il soit est régi par la loi de l’offre et de la demande. De cet équilibre en permanence instable, naît la notion de prix quand l’offre et la demande se rejoignent. Ainsi, la rareté de l’offre renchérit la demande et l’absence de demande appauvrit l’offre. Un certain nombre de facteurs peut influencer cet équilibre offre/demande.

Les « fondamentaux » Les facteurs permettant de définir le niveau de l’offre et de la demande d’un secteur sont appelés les fondamentaux de ce secteur. Dans tous les domaines liés aux matières premières, et donc a fortiori dans les marchés du grain, la production, la consommation, le niveau d’importation et d’exportation constituent des fondamentaux.

Tout accident peut réduire la production (cf. sécheresse en Hongrie récolte 2007 – 50% de collecte de maïs, sécheresse en Australie – 60% de production de blé), toute condition favorable peut au contraire l’augmenter (cf. récolte 2008 en Europe). Le marché réagit « nerveusement » et donc fortement aux évolutions brusques de la météorologie tant que la récolte n’est pas effectuée… c’est le « weather market ». Enfin, certains bilans présentent même mensuellement l’évolution des cultures (U.S.D.A – cultures US) > L’évolution des parités entre les monnaies La parité (valeur d’une monnaie par rapport à l’autre) entre les monnaies a un effet direct sur le coût des exportations et les importations. Dès lors que certains pays sont exportateurs et d’autres importateurs, des échanges vont avoir lieu d’un pays à l’autre pour que les bilans trouvent leur équilibre. Il est donc primordial de suivre l’évolution des parités d’une monnaie à l’autre (€/$ dans ce cas présent) lorsque les équilibres des bilans dépendent des importations ou exportations.

1)Définition de l’offre Pour estimer sa capacité d’offre globale, chaque pays tient compte de son stock de départ, de sa production et des quantités qui seront importées.

Evolution de la parité E/$ Dollar/Euro 1,6000 1,5900 1,5800 1,5700 1,5600 1,5500 1,5400 1,5300 1,5200 1,5100 1,5000 1,4900 1,4800 1,4700 1,4600 1,4500 1,4400 1,4300 1,4200 1,4100 1,4000 1,3900 1,3800 1,3700 1,3600 1,3500

Offre = Stock début + Production : volume / qualité + Importations

2)Définition de la demande Pour estimer son niveau de la demande à l’inverse, seront prises en considération la consommation, les quantités exportables. Demande = Consommation : animale, humaine, industrielle + Exportations Le bilan déterminera le niveau de stock fin. Si l’offre est supérieure à la demande, le pays sera un potentiel exportateur (Cf. USA, CEI, UE en blé, Australie en blé, Canada, Brésil en maïs) Si la demande est supérieure à l’offre, le pays sera importateur (Cf. Inde, Moyen Orient, Nord Afrique, Chine)

3)Les bilans Concernant les céréales, il existe (entre autre) un bilan mondial (source U.S.D.A, CIC), un bilan européen (source COCERAL et analystes privés, des bilans nationaux (source ONIGC en France). La parution de ces informations est régulière (mensuelle en général). Bilan Mondial R08 – Blé Maïs

MT Blé % / 07

Production Monde

658

8%

Principaux Exportateurs UE CEI USA Canada Australie Argentine

367 139 101 65 25 23 14

15% 7% 12% 22% 76% 12%

Consommation, dont : Humaine Animale Industrielle

634 450 104 18

3% 1%

Echanges

111

4%

Stock fin

143

20%

MT Maïs % / 07

Production Monde, dont : USA UE

756 295 58

-4% -13% 23%

Consommation, dont : Animale Industrielle

782 471 195

Echanges

90

0%

Stock fin

97

-21%

octobre novembre décembre

2007

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

aout

septembre octobre

2008

Source : Orama – dossier de communication 2007/2008 – évolution de la parité €/$

A titre d’illustration, l’UE doit absolument cette année exporter 15MT de blé récolte 2008 pour alléger son bilan. A la parité actuelle (1€= 1.35$ environ), le blé exporté coûte aujourd’hui plus cher (1.35 fois plus) que si l’euro et le dollar étaient à parité (même valeur). A l’inverse, dans cet exemple, toute céréale qui serait importée dans la CEE, serait alors bien moins chère. Si le dollar venait encore à se raffermir (où l’euro à se déprécier), les exportations seraient par voie de fait moins chères et les importations plus coûteuses. > L’évolution du prix du pétrole Le prix du pétrole a un effet direct sur le coût des exportations et des importations. Un prix du pétrole élevé renchérit les frais de transport.

Source CIC

4)Les facteurs d’évolution. De nombreux paramètres interfèrent sur les différents fondamentaux. > La météorologie La météorologie a un effet direct sur la production.

a u t o m n e

4

> Le prix du fret Le prix du fret a un effet direct sur le coût des exportations et les importations. Nous sommes concernés par le transport maritime (importations de maïs, exportations de blé) et le transport fluvial (Rhin pour l’écoulement de nos productions et Danube pour origination concurrente hongroise). Pétrole, parité entre les monnaies, mais aussi météorologie jouent un rôle important sur le coût du fret. La météorologie nous concerne principalement pour le transport fluvial. Si le niveau d’eau d’un fleuve (cf. Rhin ou Danube) baisse faute de pluie, c’est l’augmentation du « pourcentage de basses eaux » du fleuve qui se transformera en « pourcentage surcoût de transport ».

2008


Prévoir l’arrivée de périodes sèches aura toute son importance. Il ne faut pas négliger aussi le poids de « l’offre et la demande » du fret. Une forte demande (cf. demande en bateau de la Chine, demande bateau sur le Danube pour livraison Nord UE) crée la pénurie de moyen de transport. Il faudra payer davantage pour obtenir un moyen de transport. A l’inverse, une baisse généralisée de la consommation, comme actuellement, augmente l’offre et donc fait baisser les cours du fret.

Événement

Evolution du coût du fret maritime Argentine/Rotterdam

Récolte 2007 : Baisse de récolte quasi générale en céréales qui provoque la flambée des cours. Les importations de maïs en provenance du Brésil (14 à 15 MT) freinent l’évolution des cours.

Dollars/Tonne 11000 10500

10000 9500 9000 8500 8000 7500 7000 6500 6000 5500

5000 4500 4000 3500 3000 2500 2000 Q1

Q2

Q3

2003

Q4

Q1

Q2

Q3

Q4

Q1

2004

Q2

Q3

2005

Q4

Q1

Q2

Q3

2006

Q4

Q1

Q2

Q3

2007

Q4

Q1

Q2

Q3

Evolution du cours du maïs

Récolte 2008 : Annonce en juin 2008 d’inondations historiques aux USA pouvant avoir causé la destruction de quelques 200.000 hectares de culture : augmentation des cours de 30€/t et de la volatilité, signe d’une grande nervosité.

Récolte 2005 : Inquiétudes sur les conditions climatiques en Europe au moment clé de l’élaboration du rendement du maïs (juillet 2005). L’effet psychologique de la vague de chaleur a fait gagner 10€/t au maïs, perdu aussi vite dès l’apparition des pluies salvatrices. Récolte 2005 : Besoins de couverture de fin de campagne en août/septembre 2006. Les disponibilités manquent, alors que les besoins restent présents. Le marché s’inquiète, d’autant que les quelques vendeurs encore présents font de la rétention.

Q4

2008

Source : Reuters

> Les décisions politiques Avec effet direct sur le coût des exportations et des importations, les réductions ou augmentations des droits de douane, les suppressions ou restaurations des taxes à l’importation, l’application des subventions à l’exportation sont tant de moyens pour renchérir/déprécier les produits à l’importation ou pour déprécier/renchérir les produits à l’exportation. En fonction de la configuration de l’année, chaque état peut ainsi trouver des moyens pour équilibrer son propre bilan. > La mise à l’intervention La mise à l’intervention est un processus européen visant à assainir les marchés en cas de surproduction et de baisse des prix. L’UE devient alors acheteur de ces surplus à un prix d’intervention. Ce prix est un prix minimum égal à 101,77€ livré au centre de stockage sur novembre de l’année de récolte. Les bilans sont allégés (le disponible est moindre). L’UE revend alors les tonnages achetés plus tard sur le marché. L’intervention n’existe plus que pour le blé. Elle a été supprimée, tout d’abord pour l’orge, puis pour le maïs en 2006, alors que 85% des mises à l’intervention (> 3MT) étaient composées de maïs hongrois qui ne trouvait pas de débouché. Pour la récolte 2008, un quota de 700.000 t a été remis en place. Passé ce quota, on peut considérer qu’il n’y aurait alors plus de « filet » à la baisse des prix des céréales concernées. > Le prix lui-même Le prix de la matière première elle-même a un effet direct sur tous les fondamentaux. Toutes choses égales par ailleurs, une augmentation du prix aura pour conséquence la baisse de la consommation animale et industrielle, la baisse des exportations et la hausse possible des importations.

Récolte 2002 : Octroi par l’UE à la Hongrie (qui ne fait pas encore partie de l’UE) en février 2003 d’un quota d’importation de 500.000 t, sans droit de douane. Le marché perd 12€/t en l’espace de quelques jours, l’offre étant du coup de suite plus importante sur le débouché Nord communautaire.

D’autres facteurs comme les deux vagues de découverte de foyers de grippe aviaire au printemps 2006 méritent d’être cités, car ils ont fait chuter le marché à deux reprises de 5€/t en l’espace de quelques heures.

Travaux pratiques : la situation actuelle Quels sont les fondamentaux actuels qui permettent d’expliquer la situation actuelle ? Evolution des fondamentaux A surveiller en particulier Hausse de la production mondiale et européenne de céréales, > surveiller la récolte maïs US à venir mais bilan maïs tendu Hausse de la production européenne et de la consommation de céréales, mais nécessité d’exporter du blé

> surveiller l’évolution de la parité des monnaies, de cours du pétrole, les décisions politiques et l’optimisation des transports.

Bilan de fin de campagne > surveiller la météorologie prévu à l’équilibre et accidents possibles sur récolte 2009. L’effondrement des places boursières > surveiller l’économie car les fondamentaux sont relégués au deuxième plan

Les autres facteurs : > Les fonds de pensions US ou autres investisseurs C’est le règne des investisseurs. Disposant de fonds, ils entrent et sortent de nos marchés agricoles pour (tenter de) réaliser des bénéfices. Ces mouvements peuvent être brutaux en termes d’évolution de prix. > La santé des places financières, et l’économie tout entière C’est un facteur annexe qui joue un rôle évident sur l’évolution des cours de nos matières premières. Il suffit de regarder la situation actuelle pour s’en apercevoir.

Parmi les exemples les plus marquants de ces dernières années : Voici une sélection d’évènements ayant eu une influence significative sur l’évolution des cours sur le marché du maïs ces dernières années, permettant d’illustrer la théorie.

Conclusion : la situation est globalement équilibrée, lourde au niveau européen.

Conseils EUREPI Les marchés reposent en grande partie sur des fondamentaux. Il faut connaître et mettre tout en œuvre pour anticiper les facteurs qui les font évoluer, car cela permettra à quiconque d’estimer l’évolution de l’équilibre entre l’offre et la demande et donc l’évolution du marché. Chaque vendeur (agriculteur, organisme stockeur,…) devra donc gérer son risque de prix en fonction des objectifs qu’il se sera lui-même fixés.

Au fil des saisons 5

Antoine Wuchner


Z OOM

La Communication par l’image

Mieux communiquer pour mieux maîtriser La qualité des produits et services issus du Comptoir Agricole n’est plus à prouver. Pour atteindre cet objectif, la coopérative adopte une organisation qui suit le vieil adage : « charité bien ordonnée commence par soi même ». En effet, le domaine agricole est soumis à de nombreuses réglementations assez épineuses et bien communiquer en interne sur ce sujet, est primordial. C’est ce que nous explique Véronique L’Huillier responsable qualité du Comptoir Agricole. Au service du Comptoir depuis 11 ans, Véronique L’Huillier supervise le laboratoire d’analyses, garant de la qualité des produits qui sortent de la coopérative. Elle veille en tant que responsable qualité au bon fonctionnement du système dans ce domaine. Il s’agit de diffuser une information claire et détaillée à l’ensemble des acteurs du Comptoir afin de maintenir l’exigence qualité de ce dernier. « Les maîtres mots de notre groupe sont : Respect – Écoute – Sécurité – Professionnalisme – Efficacité – Contrôle et Transparence. Il a fallu adopter une stratégie performante et adaptée pour communiquer nos valeurs ». Au quotidien, Véronique part à la rencontre de ses collègues : « Je ne suis que rarement dans mon bureau, il est indispensable pour moi de consulter les différents responsables afin de restituer convenablement les informations dont ils ont besoin ». C’est ainsi qu’elle détecte la nécessité de re-dynamiser le flux d’informations face à une réglementation toujours plus intransigeante. Comme toute entreprise certifiée ISO9001, le Comptoir Agricole a mis en place un système de gestion de la qualité. Qualité qui découle elle-même du respect de la réglementation imposée en la matière. Une réglementation plutôt contraignante : « au manuel qualité de rigueur nous avons préféré réfléchir à un outil interactif, pratique et ludique. On y retrouve les consignes de sécurité, les règles à suivre pour la préservation de l’environnement ainsi que des éléments du domaine social comme la convention collective par exemple ». Parallèlement des affiches sur un thème donné sont égrenées tous les

Cette charte reprise en haut des documents véhicule les valeurs du Comptoir afin de réunir les forces vives de la coopérative autour d’un même idéal.

deux mois sur les sites du Comptoir : « ce support permet de marquer les esprits et de faire passer les messages clés ». Dans le même esprit, des affiches illustrent les six points critiques de contrôle donnés par la méthode HACCP (cf. notre encadré) : « ceci afin de garantir, sur chaque lieu de contrôle spécifique, la sécurité alimentaire. ». L’image s’impose à Véronique comme le vecteur le plus adéquat : « la législation est imposante, voire rébarbative, il s’agissait de trouver un moyen vivant, dynamique et attrayant de faire passer des informations indispensables au bon fonctionnement du Comptoir. ». En effet l’image parle directement à celui qui la regarde, l’impact est immédiat et marque l’esprit. Bien synthétisée, l’information est retenue et de ce fait les pratiques garantissent une qualité maximum. Qualité elle même sanctionnée par le laboratoire du groupe ; il n’est donc pas étonnant de voir Véronique porter ces deux casquettes. Décliner sous forme d’affiches illustrées les étapes primordiales de vérification des produits, des divers contrôles etc., élaborer un outil organisationnel interactif, permet de mettre l’accent sur ce qui est important. Mais c’est également l’occasion de fédérer le personnel autour des valeurs fortes de l’entreprise. « Nous reprenons sur la plupart des documents la devise du Comptoir : « l’esprit de progrès pour un avenir durable », il est précieux de pouvoir faire passer ce genre de message aussi, afin que les équipes se sentent impliquées dans le rayonnement du Comptoir Agricole ».

Ces affiches reprennent de façon humoristique les gestes quotidiens afin d’éviter les accidents liés à la routine, elles permettent également de communiquer sur ce que le Comptoir Agricole entreprend comme actions pour assurer la sécurité des personnes, des aliments, de l’environnement, etc.

La Méthode HACCP L’HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), est une méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires dont l’objectif est la prévention, l’élimination ou la réduction à un niveau acceptable de tout danger biologique, chimique et physique. Pour ce faire, la démarche consiste en une analyse des dangers permettant la mise en place de points critiques où il est possible de les maîtriser (CCP). Sur ces affichettes on retrouve l’illustration du CCP avec le rappel de l’étape du danger, le risque lui-même et le moyen défini en interne pour prévenir, éliminer ou réduire une contamination donnée. Ici le risque des mycotoxines.

a u t o m n e

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2008


Une nouvelle remorque qui ne laisse pas indifférent Communiquer, ce n’est pas forcément faire la promotion d’un produit ou d’un service. La preuve avec la dernière remorque que vient de réceptionner notre coopérative. Dans un monde où l’image est reine, il ne faut pas rester en retrait. Le Comptoir Agricole est une entreprise qui travaille en osmose totale avec les agriculteurs, et donc avec la Nature. Et qui dit agriculture pense spontanément à grands espaces, couleurs, animaux, exploitants… Parallèlement à cela, nos camions sillonnent chaque jour l’ensemble du département pour livrer nos différents magasins. L’idée de nous servir de nos remorques com-

me des supports de fresques hautes en couleurs a alors germé dans les esprits. C’est ainsi qu’un premier exemplaire a commencé à circuler il y a quelques semaines. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne laisse personne indifférent ! A chacun de se faire son opinion. Dans tous les cas, notre volonté est bien de véhiculer une image positive mais vraie de notre activité.

Philippe JUCH, chauffeur au Comptoir :

Jean-Michel Strohl, producteur à Brumath

« Les adhérents me disent “au moins maintenant, on voit d’où tu viens !“ »

En tant que fidèle coopérateur, je considère que les agriculteurs doivent saisir chaque opportunité de s’impliquer pour défendre leur coop. Quand on est venu me demander de prêter gracieusement mon image pour cette fresque, je n’ai pas hésité. Il fallait absolument que l’on voit un véritable adhérent, et pas un modèle. Maintenant, concernant la phrase d’accroche, on aurait pu aussi dire « les Hommes de la terre », car ce sont eux qui sont au centre de notre action. Et pour finir, le fait d’être souriant sur la photographie est le reflet de ce que nous sommes vraiment : des personnes avenantes, ouvertes et qui ont envie d’avancer.

L’ancienne remorque était flanquée de notre logo. Elle avait vraiment fait son temps, avec 15 ans et une distance parcourue de presque 25 fois le tour de la terre ! Et comme il fallait la changer, je me suis retrouvé avec une véritable œuvre d’art sur roues ! Avant d’aller en livraison pour la première fois, nous nous posions des questions sur la façon dont les agriculteurs allaient réagir. Franchement, cela se passe très bien. Et honnêtement, quand on se trouve juste en face d’une image superbe qui fait 2 mètres cinquante de haut sur plus de 10 mètres de long, c’est très impressionnant ! Même les plus anciens sortent des maisons pour admirer le camion. Je pense qu’ils sont assez fiers de l’image que l’on donne de leur métier. Personnellement, j’aurais aimé que l’on utilise aussi des photos de nos nouveaux sites, car ils méritent aussi de figurer sur ces images.

« Ce sont les hommes qui font la coopérative »

Philippe Gaentzhirt , Créateur publicitaire « Comment l’agriculture se véhicule » La vocation première de l’agriculture est de nourrir les hommes ; c’est là une fonction fondamentale ! En accomplissant cette mission, les agriculteurs entretiennent nos paysages ; ils contribuent directement à l’image de «beau jardin» que véhicule l’Alsace avec sa palette de cultures, ses vignes, ses forêts et ses herbages. Le nouvel habillage des camions vise à nous rappeler ces rôles essentiels et à nous inciter à respecter l’agriculture pour tout cela. L¹accroche « Terres des Hommes » nous sensibilise à l¹importance du travail fait par ces agriculteurs, à leur engagement ; ils veillent sur les terres et sur leurs ressources. Les visuels illustrent et associent chaque thème : paysages, terres cultivées, récoltes et hommes. Egalement un grand merci à Denis Burg de Mommenheim de nous avoir autorisé à utiliser son image.

Au fil des saisons 7


t é mo ign age

L es b r è v es d u c o m p to i r

Patrice Savard : « Quand on parle de mycotoxines, le pire serait de ne rien faire»

AFDS : Avez-vous été mis en difficulté auprès de vos propres clients ? P.S. : Non, car notre contrôle qualité a permis de refuser certains lots. Par contre, nous savons que la DGCCRF (la répression des fraudes) a été active dès 2007. Et des alertes nationales ont été signalées. En outre, alors que nous pensions que 1250 ppb de DON pour les grains était une norme cohérente avec 750 ppb pour la farine, il est apparu un biais en 2007. En clair, le DON avait tendance à se retrouver plus facilement dans la farine que prévu du fait d’une répartition différente dans le grain, par rapport aux autres campagnes. Ce qui n’est pas pour nous rassurer. Enfin, pour être complet, notre position rhénane indique qu’une partie non négligeable de notre production est destinée au marché allemand. Or la législation Outre Rhin est plus sévère que dans le reste de l’Europe

Anstacker / Pin’s Schwalmele

avec 500 ppb de DON pour la farine (au lieu de 750). Pas facile à gérer… AFDS : Ça, c’était en 2007. Et en ce qui concerne cette année 2008 ? P.S. : Vos outils de pilotage agronomiques et climatiques annonçaient un risque équivalent, c’est-à-dire assez fort. Au final, après analyse sur les blés collectés dans l’ensemble des zones de production de nos fournisseurs, il apparaît que le blé de certaines régions est globalement impropre à notre activité. Plusieurs lots ont ainsi été refusés. Pour les autres régions, nous avons l’impression que les températures basses ont contrebalancé les pluies à la floraison. AFDS : Vous avez donc l’impression que vous maîtrisez le sujet mycotoxines ? P.S. : Pour l’instant, on ne parle que de DON. Ce sera le tour des toxines T2/HT2 dans les prochaines années, lesquelles semblent sous contrôle. Maintenant, pour le DON, nous avons la désagréable impression d’être sur le fil du rasoir. Une année catastrophique pour tout le monde n’est pas exclue. Il faut juste en être conscient et tout faire chaque année pour minimiser le risque. AFDS : Pour conclure, que pensez-vous de la manière dont le Comptoir gère ce problème ? P.S. : C’est la bonne façon de faire : Comprendre le phénomène, former les producteurs puis tout mettre en œuvre de manière volontaire pour ne rien laisser au hasard. En cas d’année très défavorable, nous espérons que vous serez capables de limiter les lots impropres à la meunerie. Nous avons tous à y gagner.

Unter Uns

S’klein Schwalmele isch s’Symbol von dene, wie ihri Sproch garn hàn, wie sie garn redde, wie sich fer sie insetze. S’isch àwer äu s’Symbol von dene, wie garn d’elsassisch Sproch lehre mechte. Un wànn ebber e Friehjohrsschwalmele àn het, heisst’s, dàss mìr mìt dere Person Elsassisch kànn redde !

« Im Oktober warm un fin Kummt e scharfer Winter drin ; Isch’s awer nass un kiehl, Mild d’r Winter werde will. » « Oktoberhimmel voller Sterne, Hat warme Ofen gerne. »

Nos sociétaires sont invités à se rendre massivement aux assemblées de section aux dates et lieux suivants : - Schwindratzheim, restaurant au Bœuf, jeudi 27 novembre à 9h30 - Geudertheim, restaurant La Couronne, jeudi 27 novembre à 14h30 - Ebersheim, ferme auberge Trau, vendredi 28 novembre à 9h30 - Erstein gare, restaurant de l’industrie, vendredi 28 novembre à 14h30 - Offenheim, restaurant les Houblonnières, lundi 1er décembre à 9h30 - Traenheim, Cave du Roi Dagobert, lundi 1er décembre à 14h30 - Cleebourg, Cave Coopérative, mardi 2 décembre à 9h30 - Berg, restaurant au Cygne, mardi 2 décembre à 14h30

Le Comptoir aux côtés des jeunes

La finale du concours de labours

Cette année, en plus du matériel toujours mis à la disposition des JA67, notre coopérative a récompensé les premiers prix du concours de labour en planches (Cédric Merkel) et de labour à plat (Olivier Holveck). Des I-pod à écrans tactiles ont fait la joie des jeunes vainqueurs.

Les dernières réunions d’information du personnel

Ont été l’occasion d’échanger à propos de la formalisation de notre engagement « groupe » visà-vis du développement durable. Mais aussi de parler de la collecte de blé, de l’enquête satisfaction BVA. Sans oublier les questions sociales.

De nouvelles têtes au Comptoir

Hubert Messer

Hubert Messer vient de rejoindre l’équipe du magasin central de Marlenheim. Du côté de l’équipe « Espaces verts », Mathieu Sion remplace Coralie Huck qui change de mission au sein du groupe. Bienvenue à eux.

Engagement dans L’excellence Si les actions en faveur d’une gestion globale et responsable sont nombreuses au Comptoir Agricole, nous n’avions pas senti le besoin de les formaliser et de communiquer à leur propos. Notre adhésion à la signature régionale « Idée Alsace » est une poursuite logique de nos actions.

Ce pin’s vous intéresse ? L’OLCA l’offre aux trente premières personnes qui se manifesteront. Seules seront prises en compte les demandes par courrier envoyées à ; Comptoir Agricole , Au Fil des Saisons, 35 route de Strasbourg, 67270 HOCHFELDEN

Biodiversité : le Comptoir en première ligne A Pfettisheim puis à la Foire européenne, la coopérative a délivré un message fort et cohérent au grand public : les couverts fleuris sont un levier efficace pour alimenter correctement les abeilles en fin d’été. Nous donnons d’ailleurs l’exemple sur nombre de nos sites.

Directeur de la publication : André Schuhler - Coordination : Christophe Klotz - Rédaction : Christophe Klotz, OLCA, Emilie Schelté / Candide, Antoine Wuchner Photographies : Patrick Bogner, Comptoir Agricole, tous droits réservés - Création graphique : Antoine Neumann - Réalisation : Candide / 03 88 45 38 51 Impression : Sicop / Bischheim - Illustrations : Philippe Gæntzhirt, Antoine Neumann - Dépôt légal : octobre 2008 - Tous droits de reproduction interdits Contact journal : Comptoir Agricole / Au Fil des Saisons / 35, route de Strasbourg / 67270 Hochfelden / au-fil-des-saisons@comptoir-agricole.fr

Source : JA67

Au Fil des Saisons : Nous vivons actuellement la troisième campagne depuis la mise en application de la réglementation sur le DON (déoxynivalénol). Comment la vivez-vous ? Patrice Savard : Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sujet nous préoccupe toujours autant. Cela faisait des années (depuis 1993) que nous anticipions les évolutions réglementaires. Jamais le DON ne nous avait inquiétés. D’autant plus que nos fournisseurs - comme le Comptoir - s’étaient doté d’outils de prévision du risque, comme Qualimètre-blé®. Et puis 2007 arriva. Passons sur les soucis qualitatifs et de prix de marché… Dès avril, tout indiquait que le risque DON était important. Nous n’avons pas hésité à nous équiper massivement avec des tests rapides. Les analyses à la collecte devaient confirmer cette tendance, même si la réalité a été heureusement moins douloureuse que ce que les modèles indiquaient.

Le siège des Grands Moulins de Strasbourg

Source : GMS

Diminuer le risque mycotoxines sur blé nécessite que les producteurs respectent toute une batterie de mesures préconisées par le Comptoir. Déjà très encadrés, nos adhérents se posent pourtant la question de la pertinence de ces mesures. Pour répondre à ces questions, Au Fil des Saisons est allé à la rencontre d’un de ses clients meunier, les Grands Moulins de Strasbourg. Et plus particulièrement de Patrice Savard, son responsable qualité.

Assemblées de section : à vos agendas !


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