Au fildes saisons l e
#35
j o u r n a l d e s a d h é r e n t s d u c o m p t o i r a g r i c o l e
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p r i n t e m p s
2011
Vacances dans l’Himalaya ? Non, cours du blé !
Chaud, froid…
Début d’année déboussolante pour les intervenants sur les marchés des céréales. Semaine après semaine, le mécanisme est le même : inquiétudes, liquidation des positions sur les marchés à terme, plongée des cours. Puis les fondamentaux reprennent le dessus et les prix reprennent de la vigueur. A ce jour, les céréales restent une denrée chère et le scénario d’une augmentation du prix de nombreux produits alimentaires semble inéluctable. Raison de plus pour nos adhérents de savoir parler positivement de leurs productions céréalières. Nous en faisons le dossier du trimestre. La mise en place du plan Ecophyto et le plan de relance de la filière houblon complètent ce numéro.
Sommaire Dossier
Journée communication Passion Céréales : avoir la positive attitude Page 4 Pages 2, 3 et 6 La vie du Comptoir Une campagne de commercialisation chaotique Mode de rémunération : que choisir ? Houblon au Comptoir : les choses se mettent en place Les Rencontres de saison Pages 5 et 7
Page 8
Zoom
Ecophyto 2018 Couverts fleuris : c’est le moment d’y songer Les équipements de protection individuelle
L es brèves du Comptoir Repère
Les fondamentaux du capitalisme coopératif
Le coin d’ariane
Les Terres à l’Envers, c’est déjà parti !
Retenez d’ores et déjà que le Comptoir est largement mobilisé pour être le porte-parole des grandes cultures. Notre ambition est de faire rêver les visiteurs, petits et grands. Du 16 au 18 septembre, tous à Oberhausbergen, avec les Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin !
E d i to Entre marché et enclume
U
ne nouvelle fois la volatilité des marchés se retrouve au cœur des débats au sein de nos filières de production. Une nouvelle fois, au moins pour les céréales, la répercussion des augmentations des prix vers les consommateurs est bien supérieure à ce qu’elle devrait être. Ayons quelques grandeurs simples en tête : lorsque le blé coûte 150 euros la tonne à la sortie de notre coopérative, une baguette de pain vendue 1 euro contient pour 0,04 euros de blé. Et si le blé coûte 225 euros la tonne, cette part sera toujours faible, autour de 0,06 euros… Sous couvert de flambée des prix agricoles, l’ensemble des intermédiaires en profitent donc pour répercuter des augmentations, d’ailleurs certainement justifiées. Mais dont les marchés agricoles ne sont pas la seule cause. Parce qu’en fin de compte, c’est bien la valeur de l’ensemble des matières premières qui augmente. Nous avons vécu une année 2009 qui fut difficile pour les producteurs céréaliers, avec une rémunération parfois inférieure aux coûts de production. La récente amélioration du contexte n’est qu’un juste retour à la normale. Il n’y a pas de raison d’être euphoriques, d’autant que les coûts de production sont irrémédiablement en train d’augmenter. Les carburants et les engrais ont repris les tendances que nous avons connues en 2008.
Eugène Schæffer
Président du Comptoir agricole