La CVO « Diabrotica » (cotisation à charge du producteur) passe de 0,50 € par dose de semence de maïs à 0,10 € à compter du 1er décembre 2013.
Au fil des
a u t o m n e 2 0 13
saisons l e
j o u r n a l
d e s
a d h é r e n t s
d u
c o m p t o i r
# 45
a g r i c o l e
Confiance de rigueur L’année 2013 aura été marquée par des conditions climatiques défavorables pour un bon nombre de cultures. Si le blé s’en est bien tiré, le maïs a souffert tout au long de son cycle de production. Pas de consolation à trouver du côté des cours qui s’affichent loin des niveaux élevés de 2012. L’occasion nous est donnée dans ces pages de revenir plus largement sur ces sujets. Cette mauvaise passe, conjoncturelle, ne doit pas ébranler notre confiance en l’avenir. À l’aube de la réforme de la PAC, la perspective d’une nouvelle filière de production régionale – la multiplication de semences de maïs – conforte la place capitale du maïs dans l’agriculture régionale. Un projet audacieux qui a toute sa place dans les colonnes de ce nouveau numéro d’Au Fil des Saisons.
sommaire
edito
Inversion de tendance page
2, 3, 5 La vie du comptoir
La production de semences de maïs en Alsace Retour sur Maïs Horizon 2020 Récolte 2013 et marché des céréales page
4 DOSSIER
Maïs Horizon 2020 1/3 page
6 AGRONOMIE
2013 : une année climatique atypique page
7 POMMES DE TERRE
page
8 les brèves du comptoiR
Bilan de la campagne 2012/13
C
’est indéniable, l’année qui s’achève a été techniquement et économiquement difficile pour les céréaliers. La déconvenue est d’autant plus forte qu’elle intervient après trois bonnes à très bonnes années. Vu sous l’angle des probabilités, l’occurrence d’une mauvaise année était pourtant concevable. Gageons simplement que la roue tourne rapidement dans un sens qui soit plus favorable… Si nous n’avons pas la main sur la météo locale ou mondiale, qui chacun le sait est une composante fondamentale du rendement et de la tenue des marchés des matières premières agricoles, c’est à nous seuls qu’appartiennent les choix stratégiques et tactiques. La Coopérative a ainsi investi des années durant dans les moyens humains et matériels pour se hisser à un niveau élevé de performance et d’efficacité dans ses métiers de base que sont l’approvisionnement en agrofournitures, la logistique et la commercialisation des céréales. À une seule fin : l’optimisation du revenu par hectare de ses adhérents, en vue d’assurer la pérennité de leurs exploitations et de favoriser l’installation des générations suivantes. Elle n’a jamais hésité non plus à étudier et, quand c’était indiqué, à s’engager dans d’autres voies pouvant constituer une opportunité de développement ou de diversification des exploitations. Offrant ainsi à ses adhérents des alternatives aux céréales qui à travers le prisme de l’année 2013 peuvent s’avérer intéressantes. À l’exemple de la production de pommes de terre qui réalise une bonne année 2012 et pour laquelle les niveaux de prix de 2013 sont prometteurs. À l’exemple également du houblon. La production n’est pas encore au niveau de revenu escompté mais beaucoup de forces vives se sont mobilisées au sein et en dehors du Comptoir pour qu’elle retrouve sa place de filière rémunératrice pour les planteurs. Le dossier de production de semence de maïs, en gestation depuis quelques mois, et sur lequel nous revenons de façon détaillée dans ce numéro, va aussi dans ce sens. Pour nos adhérents, c’est une nouvelle filière de production qui se dessine. Une filière très technique – de la production au conditionnement – dont la réussite dépendra bien entendu de la météo mais surtout du professionnalisme de chacun ! Denis Fend Directeur du Comptoir agricole
la vie du comptoir La production de semences de maïs en Alsace… C’est pour maintenant ! Deux années de pénurie de semences et des problèmes de qualité et de régularité sur les semences produites dans les pays de l’Est, ont poussé les semenciers à travailler avec de nouveaux partenaires. Avec une demande croissante d’indices précoces, des rendements réguliers, un contexte pédoclimatique favorable et une qualité française mondialement reconnue, tous les ingrédients étaient réunis pour développer une nouvelle filière de maïs semence en Alsace. Dans un contexte de fluctuations des marchés et de réforme de la PAC, le Comptoir agricole a décidé de proposer cette diversification intéressante par la création de valeur ajoutée supérieure à la simple production de maïs grain. Un été d’essais… « en toute discrétion »
L
À la floraison, pour que les pieds femelles ne s’autofécondent pas, il est impératif d’éliminer toutes les panicules sur ceux-ci avant émission des pollens. C’est une opération sensible car il ne faut pas trop couper, ni trop tôt, au risque d’affaiblir la plante et de compromettre le rendement ultérieur en grains. Dès que les panicules se présentent, il faut donc « castrer » tous les deux jours pendant une période d’environ 2 semaines. Le travail peut se faire mécaniquement avec une machine qui broie les panicules mais doit s’achever, se corriger, et se contrôler manuellement, pied par pied. Les rangées mâles sont ensuite broyées dès qu’elles ont produit leur pollen pour donner un maximum d’espace et de lumière aux pieds femelles. Enfin la récolte se fait au corn-picker, les épis arrivant entiers et dé-spathés à la station de semences.
a principale difficulté de la production de semences de maïs est l’isolement de la parcelle de semence par rapport au maïs grain qui est très présent en Alsace. C’était tout le challenge que quatre producteurs pilotes ont accepté de relever en 2013. L’enjeu étant de prouver que c’est possible dans notre région. Nous pouvons remercier nos quatre « explorateurs » car l’essai est transformé ! Qui plus est avec des rendements honorables pour de la production de semences dans le contexte climatique de cette année. La pression était sensible tout l’été, ils savaient que de la qualité de leur travail allait peut-être dépendre l’avenir de toute une future filière régionale. Ceci explique en grande partie notre discrétion sur le sujet.
Une production technique qui exige de la rigueur
Compte-tenu de la valeur de la production en place, aucune impasse agronomique ne peut être faite dans les parcelles ni avant ni pendant la phase végétative des plantes : préparation, fertilisation, protection et irrigation si possible. Si cette dernière n’est pas indispensable pour certaines variétés, elle est cependant fortement recommandée pour permettre aux plus fragiles « maïs de lignées » d’exprimer leur plein potentiel.
Toute la difficulté tient à la conduite et la maîtrise de l’hybridation chez une plante monoïque. Les deux étapes clés sont au moment du semis et de la floraison. Lors du semis, il faut implanter 3 rangées de futurs mâles pour 4 rangées de futures femelles. Avec une complication supplémentaire : la rangée des mâles les plus précoces est semée en même temps que les femelles mais les deux autres rangs mâles sont semés chacun à quelques jours d’intervalle. On garantit ainsi la présence de panicules productives en pollen pendant toute la période de fécondation des pieds femelles. L’isolement exigé pour ce type de production avec une distance
Technique acquise, essais validés, et après ? Les contraintes logistiques du traitement des semences et l’éloignement, voire l’absence totale de capacités de conditionnement de semences de maïs dans notre région ne laissent pas d’autre choix que d’investir pour être indépendant. Le projet est donc autant agricole qu’industriel. Pour être économiquement viable, une première tranche « minimale » représentera 1 500 ha en régime de croisière pour atteindre 3 000 ha à l’horizon 2019. La montée en puissance nécessaire à la diffusion de la technicité, à la maîtrise du process industriel, à la création d’îlots en organisant les assolements chez les producteurs devra se faire en 3 ans : 500 ha en 2014, 1 000 ha en 2015 et 1 500 ha en 2016. L’investissement dans l’outil industriel représente plus de 10 millions d’euros et devra répondre à la demande actuelle du marché, pour être opérationnel en septembre 2014, lorsque nous récolterons les 500 premiers hectares de semences.
Un projet fédérateur et ambitieux On l’aura compris, le projet est à la hauteur des challenges à relever et va au-delà du simple savoir-faire agronomique ou de la technique de conditionnement des semences. La mise en place des îlots exigera une gestion commune des assolements intégrant les contraintes de la rotation et de l’isolement avec une nécessaire coopération entre voisins.
Exemple de dispositif mis en place pour les 30 hectares-test de 2013. Il peut varier en fonction de l’hybride à produire.
de 200 mètres entre la parcelle de multiplication et toute parcelle de maïs grain a pour but d’éviter une fécondation croisée. Une surveillance de la parcelle est ensuite nécessaire, afin d’éliminer manuellement les éventuels pieds sauvages, aberrants ou non « alignés ».
Visite d’une parcelle de maïs semence et explication sur la conduite technique de la culture chez un agriculteur.
Parcelle de maïs castré mécaniquement.
Au fil des saisons #45 automne 2013
2
Retour sur Maïs Horizon 2020 et la Fête de l’Agriculture
Une journée professionnelle pour préparer l’avenir
Un labyrinthe de maïs tourné vers l’avenir de la filière
lusieurs temps for ts ont r y thmé ce vendredi 23 août 2013. C’est d’abord la presse et de nombreuses personnalités publiques et agricoles qui ont été accueillies pour la conférence de presse tenue par Marc Moser, Président du Groupe Comptoir agricole, Jean-Marie Sander, Président du Crédit Agricole Alsace-Vosges et Christophe Terrain, Président de l’AGPM. Les médias alsaciens ont répondu présents et ce sont les chiffres dévoilés qui ont retenu leur attention : les 9 000 emplois générés par le maïs en Alsace, première région maïsicole de France pour ses rendements, collectant 1,4 millions de tonnes dont 500 000 utilisées en Alsace (chiffres collecte 2012) notamment par les industriels comme Costimex DACSA France, Tereos Syral, et Roquette. Marc Moser a fait mouche en ponctuant la présentation de cette culture (qui génère un revenu de 350 millions d’euros) par cette formule « en cette période de crise, osons parler de quelque chose qui marche !».
Le dimanche, près de 7 000 personnes ont été accueillies sur le site pour la Fête de l’Agriculture. Et ce sont autant de visiteurs qui sont venus déambuler dans le labyrinthe de maïs, pour une balade de près d’un kilomètre ponctuée d’animations et de panneaux pédagogiques.
P
À la veille de la Fête de l’Agriculture, qui s’est déroulée fin août à La Wantzenau, le Comptoir agricole, le Crédit Agricole Alsace-Vosges et l’AGPM ont organisé une journée professionnelle dédiée au décryptage des enjeux économiques de la production de maïs en Alsace.
Y étaient abordés divers thèmes, comme la filière et les chiffres du maïs en Alsace, ses débouchés, son cycle cultural, ses utilisations, ses besoins, sa récolte, ou encore l’agriculture de précision. En complément de ces supports, les visiteurs étaient conviés à des démonstrations et des ateliers ludiques animés par le personnel du Comptoir agricole dans le but de s’initier aux interventions culturales : travail du sol, semis, fertilisation et protection des plantes. L’exercice, pas évident pour des personnes habituées à traiter au quotidien avec des
En parallèle de la conférence de presse, les agriculteurs étaient invités à visiter le pool variétal où le service Agronomie et Environnement du Comptoir agricole présentait son essai « AgroPerformance ». Les visiteurs ont également pu découvrir en avant-première le labyrinthe de maïs créé par les Jeunes Agriculteurs du Canton de Brumath et le Comptoir agricole. Enfin, toutes les personnes présentes ont rejoint l’espace-conférence pour assister à la présentation de l’étude « Maïs grain 2020 » ( Etude réalisée par l’AGPM, Arvalis, et Unigrains). Matthieu Çaldumbide (AGPM) y a présenté les facteurs de compétitivité des exploitations maïsicoles en Alsace, Céline Ansart (Unigrains), les perspectives de marché pour le maïs français et les atouts du maïs alsacien en matière d’exportation et de chimie du végétal, et Christophe Terrain, l’importance de la génomique pour poursuivre l’amélioration variétale du maïs. Une table ronde a permis de conclure la soirée avec la présence des présidents de l’AGPM, du Comptoir agricole,
du Crédit Agricole Alsace-Vosges et de Jean-Paul Bastian Président de la CARA accompagné d’Anne Wagner (Directrice de la recherche pour le groupe TEREOS).
Au fil des saisons #45 automne 2013
3
professionnels, s’est soldé par une belle réussite vu la satisfaction exprimée par le public, heureux de pouvoir poser toutes sortes de questions sur cette culture finalement aussi mal connue qu’elle est représentée dans la région. à l’instar de la moissonneuse et de l’ensileuse, le matériel agricole exposé a eu un succès certain auprès des petits comme des grands. Dans la dernière partie du parcours, les stands des par tenaires AGPM, Tereos Syral et Costimex Dacsa France ont permis aux visiteurs de collecter des informations complémentaires sur les débouchés du maïs, avec notamment des sucreries à base d’amidon de maïs pour les plus gourmands ! À en juger par la foule qui se pressait devant l’entrée du labyrinthe et par la file d’attente au stand du Comptoir agricole pour récupérer les badges collectors « I Love Maïs » créés pour l’occasion, le succès était au rendezvous. Quelle belle récompense pour tous les membres de l’équipe Comptoir qui se sont fortement mobilisés pour l’événement. Un grand merci à eux et à nos partenaires, ainsi qu’à Alain Michel, propriétaire des lieux, Jean Strohl et Emmanuel Dollinger, les deux JA en charge de la mise en place du labyrinthe.
Dossier Maïs Horizon 2020 1/3 Ce dossier composé de trois articles à paraître dans nos numéros 45, 46 et 47 abordera la prospective pour la filière maïs à l’horizon 2020 à travers trois sujets : les coûts de production, l’avenir de la filière maïs en Alsace, et la réforme de la PAC 2014-2020
Les coûts de production Lors de la journée professionnelle Maïs Horizon 2020 organisée le 23 août 2013 à La Wantzenau, l’étude « Maïs Grain 2020 », réalisée par l’AGPM, Arvalis Institut du végétal et Unigrains, avec le concours du Crédit Agricole et de la FNPSMS (Fédération Nationale de la Production de Semences de Maïs et de Sorgho), a été présentée aux nombreux participants présents. Retour sur la première partie de l’étude consacrée à la compétitivité
L a m éth o d e d e s coût s d e p r o d u cti o n co m p let s La méthode de calcul du coût de production complet, exprimé en €/t, permet de mesurer la compétitivité du maïs produit sur les exploitations. Cette méthode prend en compte la rémunération de l’ensemble des facteurs de production en intégrant les charges opérationnelles, de mécanisation, de main d’œuvre et inclut la rémunération du foncier ainsi que les charges diverses nécessaires au fonctionnement de l’exploitation. En calculant le coût de production complet, on obtient une vision pérenne du système d’exploitation. Ainsi, les charges de mécanisation sont calculées sous la forme d’un amortissement technique, tenant compte des opérations culturales réalisées et intégrant également le renouvellement du matériel. L’intérêt du calcul du coût de production est double. Il s’agit pour l’agriculteur de définir son seuil de commercialisation, à partir duquel il peut rémunérer l’ensemble des facteurs de production. Le calcul des coûts de production complet permet également d’identifier les points forts et les voies d’amélioration de la rentabilité du système d’exploitation. Le coût de production cash correspond quant à lui aux charges décaissées au cours de l’année pour produire un hectare de maïs (coût de trésorerie).
des exploitations maïsicoles, avec Matthieu Çaldumbide, chef du service économique et
Structure des fermes types alsaciennes retenues
syndical de l’AGPM.
L’analyse des exploitations alsaciennes a permis de différencier trois types de fermes en fonction des zones de production, de leur potentiel, ainsi que de la proportion de maïs dans la sole.
Pouvez-vous nous resituer le contexte de cette étude ainsi que son contenu ?
• Ferme 1 : « Monoculture de Maïs Irrigué », localisée sur la Hardt, l’Ochsenfeld et sur une partie du Ried Sud
Cette étude a été réalisée en 2012 et comporte 2 volets : le premier aborde l’économie de l’exploitation, le second les perspectives de débouchés du maïs à horizon 2020. Il s’agit de partager une vision commune de notre filière, de souligner les véritables enjeux pour notre production et porter ce message à l’ensemble de nos interlocuteurs. Sur la partie compétitivité des exploitations, nous avons construit 11 fermes types sur les 4 régions françaises retenues : l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, et bien sûr l’Alsace. Chaque système est caractérisé par des éléments de structure (surfaces, main d’œuvre), un assolement, un potentiel de production, des itinéraires techniques et un parc matériel. Cette construction nous permet ensuite de calculer un coût de production complet à la tonne produite sur chaque exploitation.
Malgré une très grande hétérogénéité de coûts de production entre les bassins et entre les systèmes (monoculture, irrigation ou non), l’analyse des fermes types montre que pour la majorité des situations, le coût de production complet se situe entre 150 et 170 €/t en moyenne sur 2010 et 2011. Il se répartit entre les charges de mécanisation et de main d’œuvre (40 %), les intrants (40 %) et les autres charges (20 %). Plus particulièrement en Alsace, les coûts complets des trois systèmes retenus s’affichent dans les plus faibles du réseau de ferme types, autour de 150 et 160 €/t.
Qu’est-ce qui explique cette compétitivité du maïs alsacien ? La performance agronomique est indéniablement le principal atout de compétitivité du maïs alsacien. Les rendements obtenus sur 2010 et 2011 permettent en effet de compresser un niveau de charges, qui lui est comparable aux autres régions. C’est un point fort qu’il convient de préserver pour la compétitivité de la production alsacienne.
Au-delà du niveau des coûts de production, que retenez-vous de cette étude ? Je retiendrai trois idées fortes sur ce volet exploitation. La première concerne l’irrigation. L’irrigation apparaît comme l’une des clés de sécurisation du rendement et
• Ferme 3 : « Dominante Maïs Non Irrigué » dispose de 72% de maïs cultivé en sec. Les producteurs de maïs sec sont situés aux extrémités Nord et Sud de la région (Outre Forêt, Kochersberg, Sundgau, Jura). M.O. (UTH)
% Irrig
% Rdt Moy de 5 ans Caractéristiques MG* (t/ha)
Ferme type
SAU (ha)
MONOCULTURE DE MAÏS IRRIGUÉ
100
1.2 UTH 100% 100% Fa m.
13
Monoculture Continental irrigué - Sableux
DOMINANTE MAÏS IRRIGUÉ
110
1.2 UTH 100% 80% Fam.
12
Monoculture Continental irrigué
DOMINANTE MAÏS NON IRRIGUÉ
120
1.4 UTH Fam.
11
Monoculture Continental sec
0%
70%
*maïs grain
donc du revenu. En effet, l’impact de la variation des rendements sur le coût de production se situe entre 30 et 120 €/t dans les bassins en maïs grain sec, alors qu’il n’est que de 25 à 50 €/t pour les bassins en maïs irrigué. Le second point concerne le progrès génétique. La production d’une tonne supplémentaire par hectare fait baisser le coût de production de 18 €/t en moyenne sur l’ensemble des fermes. En Alsace, cela représente un gain de compétitivité de 15 €/t. D’où la nécessité d’axer nos études et actions pour favoriser le progrès des rendements sur l’ensemble du territoire. Si nous sommes aujourd’hui encore compétitifs face à nos concurrents internationaux (Argentine, Brésil, Etats-Unis, Ukraine), c’est grâce à notre niveau de rendement. Nos principaux concurrents ont globalement des charges bien plus faibles que les systèmes français. Nous compensons en partie cela par des rendements supérieurs et plus réguliers. Enfin, le dernier point est à mettre en parallèle avec les débats actuels sur la réforme de la PAC. Malgré des prix de marché élevés sur la période d’étude, les aides découplées PAC représentent près de 30 % de l’EBE dégagé sur les exploitations. En situation intermédiaire (140 €/t), elles représentent plus de 50 % de l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation). Et en situation de prix bas (100 €/t), plus de 100 % de l’EBE. Il est important d’avoir cela en tête dans les discussions liées à la convergence des soutiens et ce d’autant plus avec la conjoncture de marché actuel. Au fil des saisons #45 automne 2013
4
Les coûts de production des fermes types alsaciennes 180 160
153
140
13 14
120 100 80 60
157 13 14
131
21 0 28
15
129
14
13 9 7 16
9 9 8
21 0
9 9 8
21
30
21
22 0
16
31
20
13 2 20
25 20
0 22
17 0 22
42
42
42
44
44
16 25
14 2 20
147
133
40 20 0
42 CP Complet
CP Cash
monoculture maïs irrigué Fermage Autres Charges fixes Charges de MO
CP Complet
CP Cash
dominante maïs irrigué
Remboursement du Capital Charge de mécanisation Irrigation (charges fixes)
CP Complet
CP Cash
dominante maïs non irrigué
Irrigation (charges opérationnelles) Séchage Coût de production Intrants (en €/t)
Si les résultats montrent des différences entre les trois systèmes décrits, ils ont pourtant permis de mettre en évidence une structuration des charges totales en trois catégories. Les intrants (irrigation et séchage inclus) repréMécanisationAutres sentent 40% des charges, main d’oeuvre (autres charges fixes et rémunération foncier) 40% tout comme les charges 20% de mécanisation et de main d’œuvre. Les 20 % restants sont destinés aux autres charges fixes et à la rémunération du foncier. Intrants 40%
Source : Étude «Maïs Grain 2020», AGPM, Unigrains, Arvalis Institut du végétal, 2011
Comment se situe la compétitivité des exploitations étudiées ?
• Ferme 2 : « Dominante Maïs Irrigué » comporte 75 % de maïs dans la sole. Cette ferme type se situe au cœur de l’Alsace, principalement sur le Piémont, le Ried, le Kochersberg et le Sundgau Est
la vie du comptoir
Evolution du FOB Rhin - Maïs - Période Janvier/Juin 280 260
M a r ch é d e s c é r é a l e s
240 220
Jeu d’équilibriste entre le blé et le maïs
200 180 160 140
Que s’est-il passé depuis le début de l’année ?
L
e bilan mondial du maïs R 2012 est resté très tendu compte tenu des baisses importantes de récolte aux USA en raison d’une sécheresse historique durant l’été. Très rares étaient les acteurs sur le marché qui auraient parié sur la baisse du marché. Pourtant malgré ces tensions mondiales, les cours n’ont fait que chuter. La raison ? Une concurrence permanente des pays tiers sur le Nord Communautaire, Ukraine en particulier. Il n’en fallait pas plus pour que les prix du maïs R 2012 baissent, dans un contexte de maïs européen équilibré. Le maïs R 2013 commençait à être côté, mais bien en dessous du maïs R 2012 compte tenu des emblavements records qui étaient déjà prévus. Le maïs R 2012 étant orienté à la baisse, immanquablement le maïs R 2013 allait suivre la tendance, au moins tant que les prévisions de récolte allaient se maintenir.
Perspectives 2013/14 : retour sur des fondamentaux baissiers
120 100
La campagne 2013/14 débute sur fond de prévision d’une production mondiale de céréales record. Tant en blé qu’en maïs, les niveaux de récolte projetés sont en très nette augmentation (706 MT en blé, soit +25 MT, et 956 MT en maïs, soit +95 MT). La consommation est également prévue à la hausse mais pas suffisamment pour faire baisser les stocks mondiaux (+3 MT en blé et +29 MT en maïs). Au niveau mondial, le bilan blé s’annonce équilibré, alors que celui du maïs s’alourdit. Cette situation est plutôt baissière pour les prix mondiaux du maïs (le maïs vaut FOB Rhin 166 €/t début octobre 2013, 172 €/t fin octobre 2013). Au niveau européen, les bilans prévisionnels sont équilibrés. Il n’est donc pas impossible de prévoir d’un côté une situation maïs
2012
2013
mondiale lourde influençant le prix du maïs européen à la baisse (en raison des risques d’importation non négligeable en provenance des pays tiers) et de l’autre un prix du blé se tenant relativement bien compte tenu de l’équilibre fragile des bilans. Tout ceci se concrétisera au cours de la campagne avec les récoltes à confirmer de l’hémisphère nord, l’évolution des conditions climatiques hivernales à surveiller et les prévisions d’emblavement et de développement de la nouvelle récolte à venir. Rien n’est joué d’autant que les parités monétaires peuvent aussi amener leur lot de surprise. Une chose est sûre, nous serons une fois de plus sous la concurrence des origines pays tiers.
Qualité des blés
R é c o lt e s d e c é r é a l e s 2 013
S
ur le plan de la qualité sanitaire, la récolte de blé 2013 est un excellent cru. Malgré les précipitations survenues au moment de la floraison, les mycotoxines de champ ne se sont pas exprimées. En revanche, on a pu observer cette année des sclérotes d’ergot dans quelques parcelles de céréales à paille, en particulier le triticale et le blé. Il faut être vigilant avec l’ergot. Claviceps purpurea (c’est son nom scientifique) est un champignon développant des alcaloïdes, toxines pouvant engendrer certaines maladies chez l’homme et l’animal. Les facteurs de développement sont d’ordre climatique (un printemps frais et humide est propice) et liés à la présence de graminées adventices dans et autour de la parcelle. Des mesures prophylactiques existent. Un champ bien désherbé à partir de l’automne et particulièrement exempt de vulpin et de ray-grass (supports favorables à l’ergot) sera moins sujet à la présence de ce champignon. En cas de contamination importante, l’enfouissement des sclérotes par un travail du sol profond réduira leur potentiel de développement l’année suivante. La rotation (éviter la succession de céréales à pailles) et le contrôle de la qualité des semences de ferme contribueront aussi à éviter son développement. Nos services techniques et qualité ont intégré ce «nouveau» critère dans leur plan de surveillance.
Une campagne de maïs tardive et compliquée
L
’opération « maïs corné » a permis d’amorcer doucement la campagne de récolte début octobre. On s’attendait à une telle tardiveté compte tenu du retard pris par la culture dès les semis. On s’attendait également à des humidités élevées : entre 33 et 34% en moyenne sur la première quinzaine d’octobre. La (mauvaise) surprise est venue aprèscoup lorsque les précipitations ont régulièrement interrompu les chantiers de récolte. Il faut attendre la fin du mois pour voir les premières grosses journées de collecte : sur la dernière semaine 115 000 tonnes sont réceptionnées avec des humidités à la baisse. Mais le retard est bien là. Aux premiers jours de novembre seuls les deux-tiers du tonnage prévisionnel sont collectés et la météo reste pluvieuse. Cette campagne, très atypique, est compliquée à plus d’un titre. Pour les agriculteurs et les entreprises de battage, la tâche est ardue. La planification est mise à mal et la récolte est plus délicate compte tenu de l’humidité des grains. Début novembre certaines parcelles destinées à être semées en blé ne sont toujours pas libérées. Pour la coopérative, les campagnes tardives avec des teneurs en eau du maïs élevées imposent de surveiller de près la qualité sanitaire (mycotoxines) et technologique du produit. La préservation de cette dernière passe par un séchage lent et à basse température. Pour y parvenir, il n’y pas d’autre alternative que de réduire la cadence de séchage. Enfin, les interruptions régulières de collecte ne facilitent en rien la gestion des horaires de travail, du parc de transport ni des séchoirs. Une année qui restera dans les annales !
De couleur noire à l’extérieur, et blanc violacé à l’intérieur l’ergot correspond à un amas de mycélium durci qui se développe sur les graminées en lieu et place du grain. Il est de forme allongée et peut aller jusqu’à dix fois la taille du grain.
Le s a n a lys e s Mycotox i n e s 2 013 e n q u e lq u e s ch i f f r e s - 11 500 échantillons collectés et classés - 27 secteurs de collecte, 30 variétés de blé suivies - 750 analyses de suivi de récolte (pré-récolte, réception, transfert) - Taux moyen de DON <250ppb (250 ppb = limite de quantification)
Au fil des saisons #45 automne 2013
5
agronomie 2013 une année climatique atypique 2013 restera incontestablement une année compliquée du fait de conditions météorologiques particulièrement difficiles. Ces perturbations climatiques se sont ressenties tout au long du cycle de la culture du maïs et ont considérablement désorganisé les chantiers de récolte. Dès que la période est plus sèche (inférieure à 180 mm d’eau), les rendements chutent, et ce d’autant plus qu’il fait chaud (années en orange sur les deux graphiques).
Des stress à des périodes clés du développement du maïs
T
La campagne de maïs 2013 (avril à octobre) a été humide et très fraîche comme en 2010 mais avec des conditions estivales défavorables (trop chaudes et manque d’eau) qui ont affecté les plantes au moment de la floraison et au stade remplissage du grain. Logiquement, le potentiel de rendement est fortement impacté et devrait se situer à un niveau proche des 100 q/ha.
out a commencé dès le semis où le printemps très froid a ralenti la germination et la levée du maïs, occasionnant d’entrée de jeu deux semaines de décalage sur son cycle physiologique. Ce retard pris ne sera jamais rattrapé par la culture. Durant l’été, les fortes températures au moment du stade critique de la floraison ont induit un stress pour la plante et entraîné des problèmes de fécondation et de régulation de l’épi (phénomène de « bouchon »). À noter que des attaques de pucerons dans certains secteurs ont pu amplifier ce stress.
Le maïs corné un atout dans l’assolement
Dans le contexte de cette année, alors que les derniers chantiers de battage se terminent, la précocité des variétés de maïs corné a été un vrai avantage pour les exploitations agricoles.
Précocité, maturité et humidité
Il est important de ne pas confondre précocité et humidité à la récolte. La précocité est exprimée en somme de températures mesurées du semis jusqu’à l’arrivée à maturité. Elle détermine la durée du cycle de développement de la plante par rapport à son besoin en somme de température : ainsi un maïs corné qui est précoce, nécessite moins de sommes de température et a donc un cycle plus court. Chaque variété est caractérisée par une vitesse de dessiccation propre. C’est cette dernière qui permettra d’atteindre plus ou moins rapidement le stade maturité et donc la récolte. Par ailleurs, l’influence des conditions météo sur la fin du cycle va accélérer la dessiccation ou la ralentir voire la stopper. À la récolte, un maïs corné atteint sa maturité pour une humidité de 35 % contre 32 % pour un maïs denté. Qu’il soit plus humide ne pose pas de problème car la structure du grain vitreuse est nettement moins fragile et se récolte par ailleurs plus facilement.
Un été pénalisant
Cumul des précipitations (en mm)
Le graphique ci-dessous permet de repositionner le contexte de l’année 2013 sur les mois d’été par rapport aux années précédentes sur la base du cumul des températures et des précipitations.
300
2011
280
240
2009 2008 30 ans 2012
220 200 180
140
1200
Floraison
Septembre
Maturation
Octobre Maturité atteinte à
Récolte
Maïs corné
1700°C base 6 Humidité : 35 %
Maïs denté
1800 et 2000° C base 6 Humidité : 32 % Source : Service Développement et Communication (SDC) / Comptoir agricole 2013
Intérêt de la précocité
Avec 1700°C base 6, une variété cornée est à maturité contre 1800 à 2000°C base 6 pour un denté. Cette précocité permet de commencer plus tôt la campagne de récolte. Les parcelles sont libérées plus rapidement pour les semis d’hiver et présentent une structure de sol potentiellement moins dégradée en fonction de la météo. Cela permet également de limiter le risque sanitaire d’expression des mycotoxines sur le grain.
1250
1300
1350
1400
1450
1500
Un écart économique moindre
Cumul des températures (°C base 6)
Avec une année comme 2013, l’intérêt des maïs cornés n’est plus à démontrer. Les niveaux de rendement observés et les conditions de récolte jouent clairement en leur faveur. Le graphique ci-dessous illustre le différentiel de rendement et de rémunération entre des variétés de type corné et denté.
Bilan des précipitations et sommes de températures lors de la phase élaboration du grain : floraison – remplissage de (juin à août) (Source : Service Agronomie et Environnement (SAE) / Comptoir agricole novembre 2013)
Au cours des trente dernières années, les conditions climatiques ont été favorables à la culture de maïs. Les dix dernières années étant plus chaudes, elles ont favorisé les variétés tardives. Années favorables
Années moyennes
En termes de revenu, l’écart de cette année est très faible du fait d’un barème de séchage plus favorable et de la prime QSS (Qualité Semoulière Supérieure) versée pour les variétés de type corné appartenant à cette catégorie. Cette prime vient compenser la productivité moindre d’un maïs corné par rapport à un denté.
Années faibles
Prévision de rendement
115
Rendement (q/ha)
Croissance
Août
Cycle du maïs corné et denté
2006 2003
Années favorables
130
Germination
Juillet
Période de floraison
2013
120 1150
Juin
10 ans
2001 2005
160
Semis
Mai
2010 2002
2007
260
Avril
2013
110
Produit brut
Rendement
(€/ha)
105
(q/ha)
130
1500
100
123,4
122,3
95
120
1400
90 85
111,0
2011
2012
2009
2008
2007
2010
2002
2005
2004
2001
2006
108,8 110
1300
2003
Rendement moyen départemental de 2003 à 2012 (Source : SAE / Comptoir agricole Novembre 2013)
1200
La floraison et le début de remplissage du grain, deux phases vitales pour le rendement, se mettent habituellement en place au courant des mois de juin à août. Les besoins en eau sont extrêmement importants à ces stades. Pour que cette période soit optimale, il faut au minimum 200 mm d’eau avec des sommes de températures limitées à 1250°C (soit une moyenne de 19,5°C/j). Sur le graphique ci-dessus les années qui remplissent ces conditions, favorables, figurent en vert. L’année 2013 apparaît clairement comme plus chaude (près de 1300°C sur les 3 mois) et surtout plus sèche (130 mm).
Kohérens
Lindsey
Variétés cornées supérieures
Futurixx
DKC4590
100
Variétés dentées
Produit brut par variété sur les 13 essais Récolte 2013 (Source : SAE / Comptoir agricole, novembre 2013)
Produit brut (€/ha) = rendement x prix – frais de séchage + prime cornée (8 €/ha), hors prime de précocité. Chiffres 2013 : rendement moyen = 117 q/ha / humidité moyenne = 30.1 % / prix = 150 €/T, hors réfaction selon type de grain.
Au fil des saisons #45 automne 2013
6
pommes de terre Bilan de la campagne 2012/13
Un contexte européen favorable
S
Cours de la variété Charlotte sur le marché en vrac 12,5 kg
en €/t
uite à l’année 2011 catastrophique en Europe de l’Ouest, les surfaces plantées ont été bien inférieures en 2012 : - 6 %. En France, les surfaces se sont maintenues à l’identique autour de 113 200 ha. La baisse des rendements (de 47 t/ha en 2011 à 38 t/ha en 2012) a néanmoins entraîné une baisse de production de 15 % avec 4 690 000 t.
800
700
Des cotations au plus haut
600
À l’échelle nationale la récolte a été extrêmement tardive, se poursuivant même dans certaines zones sur les premiers mois de 2013. Elle s’est déroulée dans des conditions difficiles et humides, faisant craindre pour la qualité des tubercules et leur bonne conservation. Les prix sont remontés en flèche sur le marché intérieur et encore plus à l’export. Ils se sont maintenus, même en fin de campagne. Avec une petite récolte de conservation et un printemps frais retardant les primeurs, les prix ont atteint des sommets.
500
400
Des consommateurs fidèles
300
La consommation des ménages a néanmoins conservé un niveau conséquent tout au long de la campagne, malgré des prix soutenus, reflet du manque d’offre.
L’Alsace favorisée
Prix moyens d’août à juin
Alors que d’autres régions ont rencontré des difficultés d’implantation avec une période de pluie marquée en pleine plantation et subi une pression mildiou très élevée, l’Alsace a plutôt été épargnée. De fait les rendements sont finalement très satisfaisants, tout comme la qualité de la récolte qui s’est déroulée dans de bonnes conditions. Au final, l’exercice 2012/2013 se caractérise par une collecte en baisse et une hausse des coûts de transport impactant défavorablement les coûts d’intervention du centre de conditionnement. Les prix versés – hors primeurs – aux producteurs sont bien plus rémunérateurs qu’en 2011 avec plus de 0,18 €/kg en chair ferme et près de 0,15 €/kg pour les pommes de terre de consommation.
2010/2011 : 529 €/t
2011/2012 : 452 €/t
2012/2013 : 612 €/t
Le b i l an ag r o n o m i q u e 2 012 Des conditions climatiques favorables : • Les sommes de températures sont inférieures aux 10 ans pendant le cycle. Les récoltes ont lieu aux dates habituelles. Les températures ne sont pas pénalisantes pour la culture, bien au contraire, la pomme de terre ne valorise pas les températures élevées. • La pluviométrie a été dans la moyenne : des apports d’eau par irrigation sont tout de même nécessaires.
Quelles perspectives pour la filière Pommes de Terre du Comptoir ?
Ravageurs et maladies :
Avec un marché hyper volatil, la production de pommes de terre offre la possibilité de profiter d’une culture certes pointue mais potentiellement très rémunératrice. La restructuration des opérateurs alsaciens a permis l’accès à de nouveaux marchés tout en réduisant l’exposition de la filière à un nombre de clients historiquement limité. Le développement d’une filière bio a également ouvert la discussion avec de nouveaux acteurs du marché. L’arbitrage en faveur de cette culture doit cependant se faire avec une production de masse : cette culture spéculative doit faire l’objet d’une maîtrise de la culture aux champs et d’une optimisation des coûts de mise en marché grâce à un développement des volumes.
• Les ravageurs (doryphores et pucerons) ont été présents en nombre limité et bien maîtrisés. • Le risque mildiou a été important en 2012. La protection anti-mildiou a permis de bien gérer la maladie. Quelques symptômes sont visibles en parcelle mais sans conséquence sur les tubercules ou le rendement. • Le risque alternaria était moyen et plutôt bien contrôlé grâce à une nouvelle molécule. • Les conditions climatiques n’ont pas été favorables aux repousses physiologiques.
Au fil des saisons #45 automne 2013
7
les brèves du comptoir Mathieu Wintz Depuis août 2012,
le
d é p ôt d e S t at t m at te n accueille le benjamin du Comptoir agricole. Déjà intérimaire sur le site de Weyersheim, Mathieu vient d’être nommé magasinierconseil pour prendre la
compétences lui ont permis de devenir responsable
H au s s e d e l a TVA au 1 e r j an v i e r 2 014
logistique. C’est son intérêt pour le monde agricole et en particulier pour la filière céréalière qui l’a conduit assez naturellement à venir travailler au Comptoir agricole. Une première saison d’intérim réussie à Stattmatten en 2011 lui a permis de se présenter au poste de conducteur
À compter des livraisons de 2014, les taux de TVA applicables aux agrofournitures seront modifiés comme suit :
d’installations au silo de Seltz. Il assume désormais cette mission en tant que salarié depuis septembre 2013. Cet homme dynamique aime la conduite en moto et la musique.
Taux actuel
Taux 2014
Engrais et produits assimilables (amendements calcaires, soufre et produits cupriques)
7%
20%
Engrais et amendements calcaires utilisables dans l’agriculture biologique
7%
10%
Produits phytosanitaires conventionnels
19,6%
20%
7%
10%
comme chef d’entreprise.
Produits phytosanitaires utilisables dans l’agriculture biologique
Avoir un métier varié, voilà
Semences
7%
10%
19,6%
20%
relève de Thomas Jung. Après un bac agricole et une première expérience en agro-alimentaire, il revient aujourd’hui à ses premières amours : la nature
Jean-Luc Kleitz
et l’agriculture. En effet, Mathieu est également garde-
Jean-Luc
chasse et, à ce titre, assure la surveillance du territoire
aime
le
mouvement et ça se
et la régulation de certaines populations de prédateurs
voit ! Spor tif ? Pour le
(renards, fouines et corbeaux).
moins : il pratique le ski, la randonnée et le VTT. La boulangerie ? Il connaît, il y a passé 30 ans dont 20
Cédric Bouteraon La coopération, l’agroalimentaire et l’Alsace sont les trois piliers de la carrière de C édric. Logisticien de formation, il avait intégré Coop Alsace en tant que préparateur.
ce qui le stimule. Soyez
Autres produits relevant du taux de TVA à 19,6%
sûrs que notre Dépôt Central qu’il vient de rejoindre saura répondre à ses aspirations. Sur ce site particulier où les activités sont multiples, la polyvalence de Jean-Luc lui
Attention : les décrets d’application n’étant pas encore votés, ce dispositif fiscal est susceptible d’être modifié.
permet d’avoir plusieurs casquettes, celle de chauffeur, de cariste et de magasinier.
En quinze ans, ses
Premières livraisons à Lauterbourg
Les nouvelles installations de Wiwersheim opérationnelles depuis cet été
Agriculture de précision : la révolution c’est maintenant
Assemblées de section 2013
Depuis quelques mois, le Groupe
14h30 SCHWINDRATZHEIM Restaurant Au Bœuf
Comptoir agricole s’est engagé avec deux sociétés distributrices de signal de positionnement GPS RTK (précision 2 cm) afin de mettre à disposition cette technologie pour ses adhérents et clients. Dans les faits, les silos du
Comme annoncé il y a un an et attendu depuis quelques années par les adhérents du Nord du département, le tout nouveau silo portuaire de Lauterbourg a ouvert ses portes pour la campagne de maïs 2013. Le site, en cours d’achèvement, a accueilli le premier camion de transfert le 7 octobre et la première benne d’agriculteur une semaine plus tard !
Le chantier de réaménagement du site de Wiwersheim qui aura duré deux ans, touche bientôt à son terme. Des travaux d’agencement restent à faire au niveau du tout nouveau magasin d’approvisionnement ainsi que des bureaux mais les équipements de collecte sont pleinement fonctionnels depuis cet été. Les investissements réalisés visaient une (nécessaire) réorganisation des installations ainsi qu’une réduction d’impact du site. Objectifs atteints ! Le rajout d’un pont-bascule et l’amélioration du plan de circulation permettent d’accélérer la cadence de réception. À la grande satisfaction des agriculteurs, des riverains et du personnel.
VENDREDI, 29 novembre 2013 9h30
BURBACH
Restaurant Le Windhof
LUNDI 2 décembre 2013 SUNDHOUSE Restaurant La Demi-Lune 14h30 BOLSENHEIM Restaurant Au Küsthal
9h30
g r ou p e s o nt
MARDI 3 décembre 2013
mis à disposi-
9h30
tion des opé-
14h30 BATZENDORF Restaurant À L’Etoile d’Or
rateurs afin
qu’ils puissent
CLEEBOURG
Cave Coopérative Vinicole
y installer leurs
VENDREDI 6 décembre 2013
antennes et
9h30
assurer une
TRAENHEIM 14h30 OFFENHEIM
Coopérative du Roi Dagobert Auberge des Houblonnières
couverture optimale sur l’ensemble du territoire. Les deux sociétés qui ont été retenues sont : Optisat, fournissant du matériel de guidage John Deere et la société Latitude distribuant la marque Trimble. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet dans notre pro-
Assemblée générale plénière 2013 VENDREDI 20 décembre 2013 15h00 SCHILTIGHEIM Maison de l’Agriculture
chain numéro.
Directeur de la publication : Denis Fend - Coordination : Matthieu Luthier - Rédaction : Régis Anceaux, Marita Bach, Candide, Arnaud David, Denis Fend, Pascal Figuereo, Matthieu Luthier, Mathieu Walter, Matthieu Çaldumbide, Hélène Bonnefond, Antoine Wuchner - Photographies : Candide, Mathieu Walter, Arnaud David, Matthieu Luthier, Comptoir agricole, tous droits réservés Mise en page, iconographie et réalisation : Agence Candide - Impression : Gyss / Obernai Dépôt légal : novembre 2013 Tous droits de reproduction interdits Contact journal : Comptoir agricole / Au Fil des Saisons / 35, route de Strasbourg / 67 270 Hochfelden / communication@comptoir-agricole.fr - www.comptoir-agricole.fr