Construction
Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles
DOSSIER
OCTOBRE
2019 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
Directive-cadre sur l’Eau : le point en Wallonie
INITIUM
Nouveau QG pour la Confédération Hainaut
SOFICO
Projet Infrastructures Basses Emissions
REGISTRE UBO
Attention aux amendes !
/confederationconstruction @ConfedConstruct
www .confederationconstruction.be Confederatie Bouw - Confédération Construction
POURQUOI
chaque jour plus d’installateurs remplacent des anciennes coupoles en plastique par des fenêtres pour toit plat en verre de VELUX ?
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Après
80
points
ÉDITO
Attention à la crise immobilière !
C
’est le moment d’acheter un logement. Les taux d’intérêt sont toujours historiquement bas. Et ils ne vont probablement pas monter de sitôt, même si certains facteurs macro-économiques, comme un Brexit dur ou la guerre commerciale internationale, pourraient changer la donne. Ce taux bas est positif pour le marché du logement et le secteur de la construction.
« L’accès au crédit hypothécaire ne peut être limité au point de provoquer une crise immobilière »
De plus, l’achat d’un logement reste le meilleur investissement qu’un Belge puisse réaliser. Cette option est et reste un investissement sûr avec un rendement plus élevé que le carnet d’épargne classique ou les bons d’Etat. De plus en plus de gens achètent une seconde résidence qu’ils louent par après. L’offre de logements à louer augmente donc, le nombre de locataires aussi. Néanmoins, la Belgique reste, par excellence, un pays de propriétaires. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le marché du logement n’est, en ce moment, pas surévalué. Après tout, une surévaluation, qui est généralement liée à une correction de prix importante, n’est possible que lorsque les prix du marché sont nettement supérieurs au solde théorique de la Banque Nationale. Ce qui n’est actuellement pas le cas. Cette même Banque Nationale tire le signal d’alarme depuis longtemps. Elle exhorte les banques à faire preuve de plus de prudence et de rigueur lors de l’octroi d’un crédit hypothécaire. Tout le monde comprend que la Banque Nationale surveille la santé et l’équilibre du système financier dans notre pays. Le passé a déjà prouvé, à maintes reprises, que les prêts au logement risqués n’étaient pas bons pour le prêteur ni l’emprunteur, et non plus pour le secteur de l’immobilier et de la construction. Pour l’économie dans son ensemble. Dans le même temps, la Confédération Construction émet quelques réserves quant à cette approche plus stricte. Car l’accès au crédit hypothécaire ne peut être limité au point de provoquer une crise immobilière. Dans ce cas, le remède est pire que la maladie, une situation à éviter absolument. En outre, malgré le resserrement des prêts au logement, tous les types de prêts, y compris ceux à long terme ou à quota élevé, doivent rester possibles si le profil de l’emprunteur l'y autorise. Cela fera l'objet d'un suivi particulièrement attentif de la Confédération dans les mois à venir.
Robert de Mûelenaere Administrateur délégué octobre 2019 • Construction 3
SOMMAIRE
17 Dossier : Directive-cadre sur l’Eau
La Directive-cadre sur l’Eau 2000/60/CE a été adoptée en 2000. Elle demande à chaque Etat membre de mettre en place des mesures dans les sous-bassins et districts hydrographiques pour améliorer la qualité de l’eau. Le point sur la situation wallonne.
12 Registre UBO
Qui exerce le contrôle effectif sur votre entreprise ? Vous devez l’enregistrer aussi vite que possible dans le registre UBO. Vous ne l’avez pas encore fait ? Dans ce cas, n’attendez plus. Les amendes peuvent être salées.
4 Construction • octobre 2019
30 Projet Infrastructures Basses Emissions : tentez votre chance !
Le 12 septembre dernier, la SOFICO, invitée par la CCW, a présenté son projet IBE (Infrastructures Basses Emissions) aux Isnes. Ce projet s’appliquera en Wallonie, aux abords de l’ensemble du réseau routier structurant et du domaine fluvial. Il s’appuiera sur deux piliers d’importance égale : énergie et mobilité.
40 L’église Saint-Nicolas de Westkapelle renaît de ses cendres En mars 2013, un incendie a ravagé l’église Saint-Nicolas à Westkapelle (Knokke). Après deux ans de travaux, le monument protégé renaît de ses cendres. Merci à nos membres Artes Woudenberg et Artes Depret.
Construction
Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles
DOSSIER
OCTOBRE
2019 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
17 Introduction Directive-cadre sur l’Eau : le point en Wallonie. 18 Contexte Une directive pour améliorer la qualité des eaux wallonnes. 21 Organismes d’assainissement
DOSSIER
Directive-cadre sur l’Eau : le point en Wallonie
INITIUM
Nouveau QG pour la Confédération Hainaut
agréés
SOFICO
Idelux-Eau, au service des citoyens et des installateurs de SEI.
Projet Infrastructures Basses Emissions
REGISTRE UBO
Attention aux amendes !
/confederationconstruction @ConfedConstruct
www .confederationconstruction.be Confederatie Bouw - Confédération Construction
3 Édito Attention à la crise immobilière! 6 Matexpo Séminaire sur la sécurité. 8 Digital Construction Brussels
Go Digital.
11 Point de vue régional DPR wallonne 2019-2024 : la construction en 1ère ligne pour le défi climatique
VOS INTÉRÊTS
SECTEURS & MÉTIERS
12 Registre UBO N’oubliez pas d’enregistrer vos bénéficiaires effectifs ! 14 FAQ/Fiscalité Réduction des charges.
VOS CONTACTS Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Edition francophone : Construction Marc Guéret - tél. 02 545 57 31 marc.gueret@confederation construction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf peter.graller@confederatiebouw.be Mise en page : Nikka Cuypers nikka.cuypers@cnc.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederation construction.be Impression : Graphius
22 Eloy Water Enjeux de l’assainissement autonome. 23 Forage Agrément désormais obligatoire. 24 Réseau d’égouttage Objectif rénovation pour les égouts wallons ! 25 L’avis d’un membre « Besoin de mieux connaître le réseau ».
27 Campagne Rentrée scolaire : l’heure des choix. 28 Bâtiment Initium Nouveau QG pour la Confédération Hainaut. 30 Projet Sofico Infrastructures Basses Emissions.
Réactions-questions : communication@ confederationconstruction.be Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Sonia Massart, tél.02 545 56 34 - fax 02 545 59 09 Sonia.massart@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Catherine Houtart tél. 02 545 56 68 - fax 02 545 59 05 catherine.houtart@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Johan Walewijns, tél. 02 545 57 49 - fax 02 545 59 07 johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Morgane Cendoya, tél. 02 545 58 29 - fax 02 545 59 06
32 Observatoire des prix de référence dans les marchés publics
Répertoire d’entreprises en ligne. 33 Plateforme réemploi Deuxième anniversaire. 34 Acoustic Day Une première en Belgique. 36 CSTC • Nouvelle NIT 269 sur les revêtements de sol en bois. • Les dalles podotactiles ont leurs exigences.
PROJETS & ENTREPRISES
40 L’église Saint-Nicolas de Westkapelle
Elle renaît de ses cendres. 42 Avantages membres Votre affiliation se rentabilise. 44 Marché de la construction Les exposants au Digital Construction Brussels. 46 Marquant • Bilan Matexpo • Chiffre du mois
morgane.cendoya@confederationconstruction.be
Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique.
Abonnements : Claude Bernaerts, tél. 02 545 56 88 - fax 02 545 59 00 claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité : Kristel Dekempeneer, tél. 02 545 56 99 - fax 02 545 59 08, kristel.dekempeneer@confederation construction.be Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) / Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
octobre 2019 • Construction 5
SÉMINAIRE MATEXPO
Notre campagne Safety My Priority s’adresse désormais à d'autres partenaires de la construction Un nombre considérable de membres ont désormais signé notre charte de sécurité. Ils ont ainsi confirmé leur engagement en faveur de la sécurité dans le secteur. La Confédération invite maintenant les autres partenaires de la construction à leur emboîter le pas. C’est ce qu’a annoncé le Président Paul Depreter dans le cadre de Matexpo. La Confédération a organisé un séminaire très suivi sur la sécurité dans la construction lors de la journée inaugurale de Matexpo, le grand salon des engins et du matériel de chantier, à Courtrai. Il s'agit là d'un thème incontournable dans le fonctionnement de l'organisation professionnelle. Une grande campagne baptisée Safety My Priority a été mise sur pied afin de réduire le nombre d'accidents et de sensibiliser les entrepreneurs. Nouvelle charte
Paul Depreter, le Président de la Confédération, a annoncé un nouveau tournant dans cette campagne. Une charte de sécurité, sur le modèle de la charte de sécurité destinée aux entrepreneurs, sera élaborée pour les partenaires du secteur de la construction. « La sécurité dans notre secteur relève toujours, en premier lieu, de la responsabilité des entrepreneurs. Toutefois, les maîtres d’ouvrage, les architectes, les coordinateurs de sécurité et les autres partenaires ont également un rôle essentiel à jouer », a-t-il indiqué. En effet, il reste encore beaucoup de travail à effectuer pour accroître la sécurité dans la construction, comme l’indique l'état des lieux dressé par le Président. En 2017 (l'année la plus récente pour laquelle nous disposons de statistiques complètes), 14.600 accidents ont été recensés dans le secteur. 14 % d'entre eux ont entraîné une forme d'incapacité permanente. Notre secteur est bien entendu un secteur très actif. Cela explique-t-il ce chiffre élevé ? Pas tout à fait. Même en tenant compte de cet élément, le taux de fréquence des accidents dans le sec6 Construction • octobre 2019
teur belge de la construction est environ 50 % supérieur à celui du secteur privé belge dans son ensemble.
Paul Depreter a annoncé un nouveau tournant dans cette campagne.
En route vers le sommet
Dans l'UE, nous nous situons en milieu de classement. Toutefois, nous sommes loin des Pays-Bas, de l'Irlande, de la Suède et du Royaume-Uni, les quatre pays où le secteur de la construction est le plus sûr. Les accidents, entraînant une incapacité de travail de quatre jours ou plus sont, en termes relatifs, plus de deux fois plus fréquents dans la construction en Belgique. Ce qui est encourageant, c'est que la situation semble progresser. Selon Constructiv, le taux de fréquence des accidents dans la construction a récemment diminué par rapport à l’année passée. La situation demeure cependant inacceptable. Tout d’abord d'un point de vue humain, mais aussi parce que le manque de sécurité est préjudiciable à notre image et a un impact financier et économique négatif sur nos activités. C'est pourquoi la Confédération veut que la Belgique rejoigne le quatuor de tête en matière de sécurité. Un grand maître d’ouvrage public, au moins, a déjà fait part de sa volonté de signer une charte de sécurité. C'est bon signe. Mais la route sera longue... Le comportement reste le maillon faible
Le séminaire ne s’est pas limité à des annonces. Les entrepreneurs ont également reçu des informations et des conseils sur la façon d'améliorer la culture de la sécurité dans leur entreprise. Un salon dédié au matériel tel que Matexpo s’y prête idéalement, comme
Emmy Streuve (Constructiv) a abordé la réglementation sur l'agréation des engins et du matériel de chantier.
l’a expliqué Robert de Mûelenaere dans son introduction : « Nous avons invité un aréopage de spécialistes à rencontrer les participants ». La présentation de Hans Van Gaver, qui travaille pour le consultant Samurai at Work, n’a pas manqué de susciter l’intérêt. Il a soutenu la thèse selon laquelle le comportement est le maillon faible de la sécurité. En effet, une courte séance de questions-réponses avec le public a montré que nous étions tous en faveur de la sécurité. Mais que notre comportement n'était pas toujours sûr, loin de là. Comment est-ce possible ? Samurai at Work a une vision intéressante de la question. Vous avez pu la découvrir plus en détail dans l’édition de septembre du magazine Construction. En résumé, elle revient à dire que nous sommes beaucoup moins rationnels
Après le séminaire, les participants ont visité le stand de la Confédération.
que nous ne le pensons habituellement. Notre cerveau humain, siège de notre rationalité, guide étonnamment peu notre comportement. Plus de 90 % de celui-ci est gouverné par notre cerveau de mammifère, ou cerveau limbique. Et ce cerveau n'est pas rationnel – il est même plutôt inconstant. Il ne se laisse pas convaincre par les arguments, mais par l'environnement, l'expérience et les circonstances sociales. Il faut en tenir compte si l’on veut encourager les comportements sans risque. Hans Van Gaver a conclu son intervention par trois conseils : • laissez les collaborateurs contribuer à la réflexion sur l'organisation et l'exécution de leur travail ; • mettez en avant ceux qui agissent de manière adéquate ; • fêtez les réussites. Agréation des engins de chantier
UN OUTIL DE SÉCURITÉ PRATIQUE : LA LISTE DE CONTRÔLE RELATIVE AUX ESPACES CONFINÉS Jurgen De Permentier de Fluvius a présenté, à Matexpo, la nouvelle liste de contrôle concernant le travail dans les espaces confinés. Le lecteur pense sans doute qu’il est question de lieux souterrains comme les égouts. Et effectivement, la liste de contrôle a été établie par un groupe de travail de l'asbl VLARIO, la plate-forme de consultation de l’égouttage, de l’assainissement de l’eau et de la gestion des eaux pluviales, en Flandre. Toutefois, il est rapidement apparu que le concept d’« espace confiné » est plus large. La liste de contrôle peut accroître la sécurité sur de nombreux chantiers de construction. Curieusement, la législation du travail ne dit presque rien au sujet des travaux dans des espaces confinés. Le groupe de travail Sécurité de VLARIO a donc élaboré sa propre définition : • un espace qui ne convient pas aux séjours prolongés, • dont l’entrée et la sortie sont étroites ; • et dont l’atmosphère est dangereuse (par exemple en raison d'un manque de ventilation). Un espace qui ne répond qu'à l'un des deux derniers critères est déjà un espace confiné. C’est pourquoi, notamment, un puits de fondation doit également être considéré comme un espace confiné. En d'autres termes, les risques spécifiques aux espaces confinés sont beaucoup plus fréquents qu’on ne le pense. La liste de contrôle permet à l'entrepreneur d'évaluer la situation sur chantier. Cette année, elle sera déployée pour la première fois afin de sensibiliser le secteur de la construction et de stimuler le débat sur la prévention. La Confédération vous recommande de l’utiliser !
La présence de Constructiv à un séminaire sur la sécurité est incontournable. Emmy Streuve, de l'institut de prévention du secteur de la construction, a abordé la réglementation sur l’agréation des engins et du matériel de chantier. À quelle fréquence les machines et le matériel doivent-ils être inspectés ? Quelles données faut-il conserver ? Quel est le rôle des services de contrôle technique externes ? Constructiv a produit plusieurs fiches utiles et informatives à ce sujet. La réglementation n’est pas systématiquement respectée, notamment parce qu'elle n’est pas toujours suffisamment connue. Les entrepreneurs, qui fabriquent leurs propres pièces, saventils qu'ils sont considérés comme des fabricants ? Ils sont légalement responsables de la conception, du calcul et de la conformité de la pièce. Danny Van Overmeire de Constructiv a finalement présenté un diaporama avec des expériences pratiques. Il a commencé par rassurer les spectateurs. Il n'a pas beaucoup de commentaires à faire sur la plupart des chantiers qu'il visite. Les engins et le matériel sont en ordre et sont utilisés correctement. Mais en cas de problème, les conséquences peuvent être très graves. C’est ce qu’ont malheureusement mis en évidence les diapositives qu’il a présentées.
•
INFO : les fiches toolbox, de prévention et d'information se trouvent à l'adresse suivante www. buildingyourlearning.be. octobre 2019 • Construction 7
ÉVÉNEMENT
GO DIGITAL! OCTOBRE
Les outils et applications digitaux sont de plus en plus présents dans notre secteur. Il y a quelques années, la numérisation ne concernait peut-être que les grosses entreprises. Mais ce temps est révolu. Les points forts d’une entreprise de construction à succès restent naturellement le savoir-faire et la qualité. Mais rendre les deux rentables et rester compétitifs deviendra de plus en plus complexe sans numérisation. Programme
Lors de ce salon, vous pourrez faire connaissance avec l’offre des plus importants fournisseurs d’outils digitaux dans les domaines les plus variés de la construction. De plus, des séminaires informatifs seront organisés par des providers et entreprises comme Astena, Idewe, Bluefields et Van Roey. À côté de cela, il y aura une large offre de sessions d’information gratuites. Il y en a pour tous les goûts, peu importe la taille de votre entreprise et la portée de la numérisation.
8 Construction • octobre 2019
Les 23 et 24 octobre prochains, le salon Digital Construction Brussels aura de nouveau lieu, à Tour & Taxis à Bruxelles. Ne manquez pas ce rendez-vous unique ! Autrement, vous allez rater le train du digital qui est définitivement parti dans le secteur de la construction.
Mercredi 23 octobre •
10.00 – 12.00 h.: Chantiers intelligents, avec contributions de PearlChain, C_SITE, ProperGate & Besix et le CSTC.
•
10.00 – 12.00 h.: Le planning et le calcul de coûts des chantiers et leur impact sur le processus BIM, par le CSTC
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10.00 – 12.00 h.:
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14.00 – 15.00 h.: L’intelligence artificielle, par la CCW.
•
14.00 – 16.00 h.:
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14.00 – 16.00 h.: Virtual and Augmented Reality, avec contributions
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14.45 – 15.30 h.: Démonstration cpro, l’outil de gestion du CSTC
•
15.00 – 16.00 h.: L’industrie 4.0, avec une table ronde CCW.
Smart Building in use, avec contributions du CSTC, Spacewell, Arcadis et Besix..
Cybersecurity, avec contributions de Cyber Security Coalition, CERT, Orange Belgium, Fédérale Assurance et Zürich. du CSTC, Bostoen et Xella.
Jeudi 24 octobre •
10.00 – 12.00 h.:
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10.00 – 12.00 h.: Applications des drones dans la construction, avec contributions du CSTC, de la Belgian Drone Federation, Stormbee et Airbot.
•
Meet and greet smart road contractors, avec contributions du CRR, une présentation des résultats du Digi-Baromètre et trois cas d’études..
•
•
•
BIM pour débutants, avec témoignages d’entrepreneurs et contributions du CSTC.
10.00 – 12.00 h.:
Student competition, des étudiants et doctorants présentent leur enquête sur le BIM ou autres aspects digitaux de la construction.
Digital Construction Night Un salon unique mérite un moment de networking unique. C’est pourquoi la Digital Construction Night est organisée à Tour & Taxis. L’événement commence à 18h et se termine à 22h. Le thème central est le chantier numérique du futur. Au programme : • • • •
14.00 -16.00 h.:
3D Scanning dans la construction, avec contributions du CSTC, Scanbie, Laeremans, Arcadis et la KU Leuven.
14.00 -16.00 h.:
14.00–17.00h.: Echanges
d’informations : plan d’exécution BIM et les conventions de modélisation, avec contributions du CSTC
•
14.45 – 15.30 h.: Démonstration cpro : l’outil de gestion du CSTC.
•
15.30 – 17.00 h.: Techbim Belgium.
•
16.30 – 18.00 h.:
Atelier photogrammétrie, avec contributions du CSTC.
Démonstrations Chaque jour, entre
10h et 18h, auront lieu des
démonstrations continues de drones et d’autres diverses applications de technologie numérique, axées sur le secteur de la construction
• • •
18.00 h.: Cocktail dînatoire. 19.00 h.: Accueil par la Confédéra-
tion Construction et le CSTC 19.20 h.: Digital Twin, par Mitch Bor yslawski d’Ecodomus (en anglais). 19.40 h.: Les résultats du 2e Hackathon Construction, par Peter Bertels de Besix (en néerlandais). 19.50 h.: Cybersécurité, par Fédérale Assurance. 20.10 h.: Le chantier numérique du futur, par Gabriel Castel Abvent (en français). 20.30 h.: Réception avec démonstrations de drones, virtual reality, scanning…La Digital Construction Night n’est pas gratuite. La participation coûte 100 €, TVA exclusive. Les exposants présents au salon paient 80 €.
NOUVEAUTÉ : L’INTERNATIONAL BIM SYMPOSIUM Nouveauté de cette édition : l’International BIM Symposium. C’est une sorte de suite de la journée de pratique BIM, mais avec un cachet international en plus. Le programme de cet événement anglophone a été composé par l’association des ingénieurs ie-net, le Cluster BIM, la Confédération Construction et le CSTC. Quatre thèmes principaux seront développés par 4 conférenciers reconnus internationalement :
• HYBRID MULTIDISCIPLINARY PROJECTS (Thomas Liebich, Director of AEC3 Deutchland)
• CIRCULARITY, DIGITAL TWIN AND O&M (Mitch Noryslawski, co-founder Ecodomus America)
• 3D SCANNING PROJECTS (Shawn O’Keeffe, Chief Scientist and co-founder at BIM & Scan LTD Ireland)
• FUTURE THINKING & INNOVATION (Martin
Fisher Professor Standford University & Director, Center for Integrated Facility Engineering America)
INFO : Vous pouvez vous inscrire à Go Digital sur le site www.digitalconstructionbrussels.be. Attention : ce programme est susceptible d’être modifié. Le site internet du salon vous donnera plus d’informations. L’accès au salon est gratuit, à l’exception de l’International BIM Synopsium et de la Digital Construction Night.
Le programme débute à 9h15 et dure jusqu’à 17h. Le mercredi 23 octobre, les deux premiers thèmes seront présentés et les deux derniers, le jeudi 24 octobre. De 12h à 14h, un lunch est prévu.
INFO : Vous pouvez vous inscrire sur le site www. digitalconstructionbrussels.be. Vous y trouverez le programme complet. Contrairement au salon, cet événement n’est pas gratuit. Le prix normal à la participation est de 400 € mais les membres de la Confédération paient seulement 320 €.
octobre 2019 • Construction 9
La Tuile Tempête variable inspirée par les couvreurs
Didier Prévers, Toiture Lecerf-Wiseur, Leuze
Nouveau: Tuile Tempête Vario 18
25 mm
Nous avons demandé à des couvreurs quelle serait pour eux la Tuile Tempête idéale. Cela s’est traduit par une tuile innovante avec un grand emboîtement de tête variable de pas moins de 25 mm et un emboîtement latéral variable de 4 mm. L’ avantage ? Plus besoin, dans la plupart des cas, de recourir à des ½ tuiles ou à des ¾ de tuiles. D’où un énorme gain de temps et, donc, un rendement plus élevé. De plus, ce super produit belge au look élégant garantit un résultat final optimal sur chaque toit, tant en nouvelle construction qu’en rénovation.
4 mm
Noir mat
Vous souhaitez davantage d’informations ? Demandez notre brochure via www.wienerberger.be/fr/tuiletempetevario18
POINT DE VUE RÉGIONAL
DPR wallonne 2019-2024 :
la construction en 1ère ligne pour le défi climatique
L
a CCW salue l’équilibre de la DPR 2019-2024 dans sa triple dimension environnementale, sociale et économique. Climat, investissement, logement, rénovation, emploi… sont au cœur du programme wallon. Un passage de la DPR est même explicitement dédié à la construction, soulignant son effet multiplicateur et donnant écho à plusieurs de nos attentes... Plusieurs chapitres de la DPR impliqueront directement la construction.
« Plusieurs chapitres de la DPR impliqueront directement la construction »
La CCW salue l’annonce de 4 milliards d'€ d’investissements publics, mais regrette le flou quant aux projets et montants. Le gouvernement veut développer des alternatives à la voiture individuelle et investir massivement dans les modes alternatifs, ce dont le secteur profitera aussi. Heureusement, le gouvernement reste conscient de l’importance de l’entretien des voiries et préserve le plan infrastructures. La rénovation des bâtiments et l’efficacité énergétique deviennent une priorité régionale majeure, à travers une Alliance emploi-environnementrénovation : isolation générale des toitures, rénovation de 250.000 logements et 2.500 bâtiments publics… La CCW veillera à ce que les mécanismes appliqués stimulent bien la qualité et l’impact local des travaux. Pour la construction résidentielle neuve, la CCW s’inquiète de l’intention de la DPR d’arriver à un niveau « net zero carbon » dès 2027, et prône davantage de progressivité dans le resserrement des exigences. Enfin, la CCW adhère au développement de l’économie circulaire (recyclage, réemploi, circuits-courts…) et appuie la simplification annoncée de l’accès des PME aux marchés publics (notamment via la numérisation), malgré l’insertion de clauses sociales et environnementales. Au total, l’activité du secteur restera soutenue. La CCW se réjouit donc de la volonté du gouvernement d’accroître le taux d’emploi, de réformer le Forem pour dynamiser l’activation des demandeurs d’emploi, de renforcer l’alternance, de revaloriser l’image des métiers en pénurie. La CCW s’y impliquera de façon déterminée.
Luc Mohymont Président de la Confédération Construction Wallonne octobre 2019 • Construction 11
REGISTRE UBO
N’oubliez pas d’enregistrer les bénéficiaires effectifs de votre société ! Qui exerce le contrôle effectif sur votre entreprise ? Vous devez l’enregistrer aussi vite que possible dans le registre UBO. Vous ne l’avez pas encore fait ? Dans ce cas, n’attendez plus. Les amendes peuvent être salées.
L
es sociétés servent parfois à blanchir de l'argent et à financer des pratiques illégales. C'est pourquoi les autorités veulent savoir quelles personnes physiques exercent le contrôle effectif sur une société. Elles sont appelées « bénéficiaires effectifs », ou « Ultimate Beneficial Owners UBO » en anglais. Si l'enregistrement n’est pas effectué ou si les informations sont inexactes ou incomplètes, une amende pénale de 50 € à 5.000 € et/ou une amende administrative de minimum 250 € et de maximum 50.000 € peut être infligée, à la charge notamment des administrateurs. La deadline est le 30 septembre. Mais le SPF Finances a fait savoir qu’il y aurait une période de tolérance jusque fin 2019. Concrètement, cela veut dire que les amendes susmentionnées ne seront pas appliquées. L’enregistrement doit se faire sur l'application MyMinfin. Celle-ci est disponible sur finances.belgium.be, le site internet du SPF Finances. Sous Entreprises, cliquez sur Registre UBO. Une vidéo explique la procédure à suivre. Passons en revue quelques étapes importantes.
Trois possibilités
Il existe trois possibilités. Dans la première, c’est un représentant légal de 12 Construction • octobre 2019
la société qui s’en charge. Les représentants légaux sont les administrateurs, le dirigeant ou les représentants nonadministrateurs de la société. Dans une sprl, c’est le gérant. Vous trouverez les représentants légaux à l’aide du numéro d'entreprise à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). Il s'agit de toutes les personnes nommément citées à la rubrique Fonctions. Le représentant légal peut également confier ce rôle à un membre du personnel de la société. Il doit attribuer au collaborateur un rôle spécifique avec l'application Role Management Administration (RMA). Le collaborateur peut ensuite soumettre la déclaration UBO à la place du représentant légal. L’octroi d’un tel mandat interne se déroule en deux phases : dans un premier temps via la sécurité sociale, puis par le biais de l’administration des rôles. Pour la sécurité sociale, rendez-vous sur www.csam.be. Après avoir sélectionné la langue, cliquez sur Gestion des gestionnaires d’accès. Google ou un autre moteur de recherche est la manière la plus simple de trouver l’application dédiée à l’administration des rôles. Effectuez une recherche sur les termes « Ma Gestion des rôles eGov ». Enfin, un représentant légal peut accorder un mandat externe à une per-
sonne extérieure à l’entreprise, par exemple à un expert-comptable, à un conseiller fiscal ou à une autre personne physique ou morale. Les mandats de ce type doivent être enregistrés de manière numérique sur le site du SPF Finances. En haut, cliquez sur E-services, puis sur Mandats. Toutefois, quel que soit l’auteur de l’enregistrement, c’est l’organe de direction de la société qui reste le responsable final.
Qui sont les UBO de ma société ?
Comme indiqué, les UBO sont les personnes physiques qui exercent le contrôle effectif sur une société. Il existe trois catégories d’UBO. Les deux premières sont : • les personnes physiques qui disposent directement ou indirectement de minimum 25 % des droits de vote, des parts ou du capital de la société ; • les personnes physiques qui disposent, de quelque manière que ce soit, d’un pouvoir de contrôle de la société, seules ou en concertation avec d’autres. Si aucune personne ne relève de ces deux catégories, les UBO sont les cadres supérieurs. Attention toutefois : vous devez être en mesure de démontrer que
vous avez tout mis en œuvre pour trouver des UBO dans les deux premières catégories. Vous devez de surcroît indiquer la raison pour laquelle personne ne répondait aux critères.
Une question parfois complexe
Pour identifier les UBO, il est nécessaire d’identifier la structure actionnariale et de dresser l’inventaire des éventuelles conventions d’actionnaires de la société. Cette démarche peut se révéler complexe. Les parts d’une société sont parfois aux mains d'une autre société, dont les parts sont à leur tour aux mains d'une société, et ainsi de suite. Dans cet enchevêtrement, quelle personne physique dispose en définitive de 25 % ou plus des droits de vote ou des parts ? Vous trouverez une introduction simple dans le Construction de décembre 2018. Une note pratique détaillée est en outre disponible sur www.confederationconstruction.be. Une FAQ et d’autres documents explicatifs sont également accessibles sur le site Internet du SPF Finances. Toutefois, si vous avez d’autres questions à ce sujet, votre premier interlocuteur est votre confédération locale ou un guichet d’entreprises tel que Formalis.
Quelles informations concernant les UBO faut-il communiquer ?
• Nom et prénom ; • Jour, mois et année de naissance ; • Nationalité, pays et adresse de séjour complète ; • Date à laquelle la personne concernée est devenue UBO de la société ; • Numéro de registre national ou tout moyen d’identification similaire ; • Catégorie d’UBO ; • S’il s’agit d'un UBO direct ou indirect ; • S’il s’agit d'un UBO indirect, le nombre d’intermédiaires et leur identité ; • L’ampleur de la participation finale dans la société ; • S’il s’agit d'un UBO isolé ou groupé.
Quelques conseils
Visionnez la vidéo du site Internet du SPF Finances. Comme indiqué dans ce qui précède, vous devez pour ce faire vous rendre sur finances.belgium.be et cliquer sur Entreprises et sur Registre
CE QU'IL VOUS RESTE À FAIRE
" Le SPF Finances a fait savoir qu’il y aurait une période de tolérance jusque fin 2019 "
Pour pouvoir effectuer correctement l’enregistrement dans le registre UBO, vous devez vérifier et mettre en ordre un certain nombre d’éléments. Voici une liste des mesures à prendre les plus urgentes. Identifier les représentants légaux Vérifiez si les représentants légaux ont été correctement publiés au Moniteur Belge.
UBO. Vous disposez du numéro de registre national d'un UBO ? La saisie des données nécessaires dans l’application MyMinfin est dans ce cas beaucoup plus simple. Il suffit de saisir le numéro. Vous pouvez cliquer sur les boutons gris sur MyMinfin, par exemple pour apporter des modifications. La procédure n’est pas toujours limpide pour tout le monde. Après une mise à jour de la BCE, quatre jours sont nécessaires pour assurer la synchronisation avec l’application.
Problèmes techniques
Des problèmes techniques peuvent survenir. À l’heure où nous écrivions ces lignes, l’application utilisée pour déclarer les UBO souffre encore de maladies de jeunesse. Il arrive, par exemple, que l’on ne parvienne pas à couper la connexion avec l’application. D’après ce que nous avons pu vérifier, la fermeture complète de votre navigateur résout ce problème. En outre, l’application ne convient pas pour saisir les données d’une société momentanée (l’ancienne SCM). Le SPF Finances recherche une solution. La Confédération vous tiendra au courant, via ses différents canaux de communication, lorsqu’une solution sera trouvée pour la société momentanée.
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INFO : Vous avez des questions concer-
nant le registre UBO ? Votre premier interlocuteur est votre confédération locale ou un guichet d’entreprises tel que Formalis.
Vérifiez si les représentants légaux renseignés à la BCE sont corrects. Rectifiez le cas échéant. Si ces informations sont publiées dans le Moniteur Belge, mais que la BCE n’est pas en ordre, envoyez un e-mail au Greffe avec la publication en pièce jointe. La modification sera ensuite apportée sans frais à la BCE. Mettez l’enregistrement à l’ordre du jour de l’organe de direction de votre société, et désignez clairement la personne qui procédera à l’enregistrement
IDENTIFIER LES UBO
Comme indiqué dans ce qui précède, vous devez au préalable identifier la structure actionnariale et dresser l’inventaire des conventions d’actionnaires éventuelles. Lorsque vous connaissez les UBO : Dressez la liste de tous les UBO de la société. Désignez une personne chargée de la tenue à jour de cette liste. Les UBO doivent être confirmés chaque année. Toute modification doit être enregistrée dans le mois suivant l’accomplissement des formalités officielles : notification de la modification au tribunal de commerce, publication au Moniteur Belge.
COLLECTE D'INFORMATIONS Demandez les informations personnelles nécessaires aux UBO. Informez-les que ces données seront enregistrées dans le registre UBO. Rassemblez les documents qui prouvent que ces informations sont complètes, à jour et correctes.
octobre 2019 • Construction 13
FAQ/FISCALITÉ
Des questions sur la réduction des charges ? Voici nos réponses ! La réduction des charges, annoncée depuis si longtemps, est désormais actée pour nos entreprises. Vous pouvez en profiter depuis quelques mois. Mais la Confédération est inondée de questions de membres qui veulent savoir comment ça marche précisément. C'est pourquoi nous vous proposons un petit FAQ.
L
a réduction des charges est une bouffée d'oxygène dans le secteur de la construction, surtout lorsqu'elle atteindra sa vitesse de croisière, à partir de 2020. Mais le système est assez complexe. Il ne s'agit, par exemple, pas d'une simple réduction des charges de sécurité sociale. Le gouvernement a choisi un autre mécanisme plus complexe. L'employeur retient le précompte professionnel sur les salaires, selon les barèmes normaux, mais il ne doit pas continuer à en payer une partie.
Accouchement difficile
Beaucoup de temps s'est écoulé entre l'annonce de cette réduction des charges et son entrée en vigueur. Ce temps d’attente aura été source de frustrations. La législation contenait initialement une erreur. Une loi de réparation était donc nécessaire. Elle a été approuvée fin avril 2019. La mesure s'applique aux rémunérations payées ou versées à compter du 1er janvier 2018. Mais en bénéficier rétroactivement nécessite du travail.
Vérifier attentivement
L'avantage est bien que la réduction n'a pas d'influence sur le revenu net de l'employé. C'est entièrement 14 Construction • octobre 2019
pour le bénéfice de l'employeur. Mais vous devez suivre les procédures correctement. Le FAQ qui suit vous montre la voie à suivre. QUELLES SONT LES CONDITIONS D'APPLICATION ?
Pour pouvoir appliquer la dispense, les quatre conditions cumulatives suivantes doivent être remplies : • les travailleurs sont occupés sur un chantier ; • ils y exécutent des « travaux immobiliers » ; • ils travaillent en équipe ; • leur salaire horaire brut doit être d'au moins 13,75 € en 2018 et 13,99 € en 2019. QU'ENTEND-ON PAR TRAVAUX IMMOBILIERS ?
On se réfère ici à la législation en matière de TVA. La grande majorité de ce que font nos entrepreneurs relève de cela. Mais en cas de doute, contactez votre Confédération locale.
éligible, donc aussi les électriciens. Une condition est bien sûr que tous les critères soient remplis. AUSSI POUR LES AGENCES D'INTÉRIM ?
Les entreprises de travail intérimaires agréées sont éligibles. Notez que l'agence d'intérim est employeur et bénéficie donc de la réduction des charges. QU'EST-CE QU'UNE ÉQUIPE ?
Une équipe se compose d'au moins deux personnes travaillant ensemble à l'exécution de travaux sur chantier. Le chef de chantier et un travailleur peuvent, par exemple, former une équipe (mais dans ce cas, l'avantage est seulement pour le travailleur). Un travailleur et un intérimaire peuvent également former une équipe. Aussi, une équipe ne doit pas nécessairement être suivie d'une autre.
SEULEMENT POUR LA CP 124 ?
AUSSI POUR LES TRAVAUX EN ATELIER ?
Non. Chaque employeur qui retient le précompte professionnel est
Non. Seuls les travaux effectués sur des chantiers extérieurs à l'entreprise
CONSULTEZ VOTRE CONFÉDÉRATION LOCALE
sont éligibles. Avec les menuisiers et certaines autres entreprises, il arrive que les travailleurs soient actifs aussi bien en atelier que sur chantier. Le temps passé en atelier ne peut alors pas être pris en compte. AUSSI POUR LES EMPLOYÉS ?
Les employés ne sont pas exclus. Mais pour eux aussi, les quatre conditions cumulatives doivent être remplies : travailler sur chantier, travailler en équipe… SUR QUEL MONTANT APPLIQUE-TON LA DISPENSE ?
La dispense correspond à un pourcentage de la rémunération imposable, donc au salaire brut après déduction des cotisations personnelles de sécurité sociale. Seule la rémunération du mois en question est prise en compte. Les primes (par exemple, prime de fin d'année ou double pécule de vacances) sont exclues. QUEL EST LE POURCENTAGE DE LA DISPENSE ?
3 % en 2018, 6 % en 2019 et 18 % à partir de 2020. QUE SE PASSE-T-IL SI UNE PERSONNE DE L'ÉQUIPE GAGNE MOINS QUE LE SALAIRE MINIMUM ?
L'employeur perd alors l'avantage pour tous les membres de l'équipe. QUID DES JOBS D'ÉTUDIANTS ET DES APPRENTIS ?
S'ils ne remplissent pas la condition du salaire horaire minimum, l'employeur garde tout de même l'avantage pour les autres membres de l'équipe. S'ils remplissent la condition, l'employeur obtient également l'avantage pour eux. Mais attention : les étudiants et les apprentis ne peuvent pas être comptabilisés
Cette FAQ ne répond pas à toutes les questions possibles. Une bonne raison à cela : le SPF Finances n'a encore publié aucune notice explicative. Sur certains points, nous ne savons pas encore très bien comment le SPF Finances interprétera le
réglement. La Confédération a présenté un certain nombre de questions à l'administration.
cette mesure, à savoir la réduction du coût salarial des travailleurs occupés sur chantier ;
DEUX CONSEILS :
• en cas de doutes, prenez contact avec votre Confédération locale. Elle constitue votre premier point de contact.
• faites preuve de prudence dans l'application de cette mesure. Gardez à l'esprit l'objectif de
pour déterminer le nombre de membres d'une équipe. En d'autres mots : un travailleur et un étudiant ne forment pas une équipe. QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE LE PERSONNEL DE DIFFÉRENTS EMPLOYEURS TRAVAILLE ENSEMBLE SUR MON CHANTIER ?
Chaque employeur doit vérifier séparément s'il emploie, au sein de son entreprise, une équipe selon les critères. Un travailleur de l'entrepreneur principal et un travailleur du soustraitant ne forment donc pas une équipe. Il existe une exception à cette règle, un travailleur et un intérimaire peuvent constituer une équipe. POUR CERTAINS MEMBRES DE MON PERSONNEL, LE MONTANT DE LA DISPENSE EST PLUS ÉLEVÉ QUE CELUI DU PRÉCOMPTE PROFESSIONNEL.
Pas de problème. Vous calculez la dispense par employé et vous ajoutez ces dispenses. Vous déduisez le résultat du précompte professionnel pour les employés ensemble. QUE SE PASSE-T-IL SI PARFOIS, JE DÉTACHE UNE ÉQUIPE À L'ÉTRANGER ?
L'avantage s'applique également dans ce cas. Bien entendu, la condition est que leur salaire doit être soumis au précompte professionnel belge. MES TRAVAILLEURS NE SONT ACTIFS QU’UNE PARTIE DU MOIS EN ÉQUIPES.
La Confédération suppose que la
norme du tiers s’applique. Lorsqu’au moins un tiers du mois, les quatre critères sont remplis, la dispense sera appliquée pour tout le mois. La dispense dont nous parlons ici n’est rien d’autre que la dispense pour travaux en équipes classiques, avec succession d’équipes, pour laquelle la norme du tiers s’applique. Votre Confédération locale peut vous aider avec la norme du tiers. Plus d’infos sur le site finances.belgium.be. Cliquer successivement sur Entreprises-Personnel et Rémunération-Précompte professionnel-Travail en équipes et Travail de nuit. PUIS-JE CUMULER AVEC D'AUTRES DISPENSES ?
Il existe encore des systèmes permettant à l'employeur de ne pas transférer une partie du précompte professionnel. Ceux-ci peuvent être cumulés avec cette réduction des charges, à l'exception de la dispense pour travail en équipe de nuit, en continu et travail en équipe « classique ». Dans ce dernier cas, l'employeur peut appliquer le régime le plus avantageux, à savoir la dispense pour travail en équipe classique. JUSQU'À QUAND PUIS-JE DEMANDER LA DISPENSE POUR 2018 ?
Jusqu'au 27 septembre de cette année, par le biais d'une déclaration négative de précompte professionnel. Toute demande introduite après cette date ou toute demande de correction devra faire l'objet d'une réclamation motivée.
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octobre 2019 • Construction 15
PUBLIREPORTAGE
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DOSSIER
Directive-cadre sur l’Eau : le point en Wallonie La Directive-cadre sur l’Eau 2000/60/CE a été adoptée en 2000. Elle demande à chaque Etat membre de mettre en place des mesures dans les sous-bassins et districts hydrographiques pour améliorer la qualité de l’eau. Dans ce dossier, nous faisons le point sur la situation wallonne avec les enjeux de l’assainissement autonome et collectif. Aussi, nous avons donné la parole aux professionnels des métiers de l’eau. Enfin, nous avons également fait le point sur l’état du réseau d’égouttage et les futurs investissements prévus.
octobre 2019 • Construction 17
CONTEXTE
Une directive pour améliorer La Directive-cadre sur l’Eau 2000/60/CE a été adoptée en 2000. Elle demande à chaque Etat membre de mettre en place des mesures dans les sous-bassins et districts hydrographiques pour améliorer la qualité de l’eau, patrimoine qui se doit d’être protégé et préservé. Le point sur la situation wallonne.
L
a Directive-cadre sur l’Eau 2000/60/CE vise un objectif de « bon état », ou de « bon potentiel », en fonction de la typologie des masses d'eau ainsi que la non détérioration de leur qualité. Pour répondre aux exigences européennes en matière d’assainissement des eaux usées, le gouvernement wallon a adopté un décret, en 1999, instituant la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE).
PGDH
Différents plans de gestion par district hydrographique (PGDH) ont été mis en œuvre. Le premier a été élaboré pour la période 2009-2015, le deuxième pour la période 2016-2021 et le troisième couvrira la période 20222027. « Pour répondre aux exigences européennes relatives à la Directive-cadre sur l’Eau, nous nous occupons des obligations en matière d’assainissement des eaux usées domestiques tant au niveau collectif qu’autonome. L’administration est chargée d’en faire un reporting à l’Union européenne », explique Dimitri Kleykens, responsable des investissements au département technique de la SPGE.
Directive 91/271/CEE
La Directive-cadre sur l'Eau, ciblée sur les masses d'eau, rappelle que toute une série de directives antérieures doivent être mises en oeuvre, dont la Directive 91/271/CEE, ciblée sur les agglomérations. Pour rappel, la Belgique avait été condamnée à deux 18 Construction • octobre 2019 2019
reprises dans le cadre de cette Directive 91/271/CEE. Une première fois pour les agglomérations de + 10.000 habitants et une seconde pour les agglomérations de 2.000 à 10.000 habitants. Les équipements en matière d’assainissement collectif étaient jugés insuffisants dans plusieurs agglomérations. Dans ce contexte, la SPGE a injecté plus de 4 milliards d’€ sur la période 2000-2018. « Nous avons construit des stations d’épuration, des réseaux d’égouttage et collecteurs, des bassins d’orage et des stations de pompage. Les contentieux sont désormais derrière nous. Nous avons terminé l’assainissement pour les agglomérations de plus de 2.000 habitants », indique Dimitri Kleykens. « Avant la création de la SPGE, 30 % de
la Wallonie étaient épurés. Nous sommes désormais à 92 %. La Directive 91 était une directive de moyens tandis que celle de 2000 est davantage axée sur des résultats. L’Europe voulait à tout prix que l’on mette des moyens en œuvre, peu importe la pertinence de ceux-ci vis-à-vis du milieu récepteur ».
Assainissement collectif/autonome
En Région wallonne, 88 % des logements sont en régime d’assainissement collectif et le solde en régime d’assainissement autonome. « Et dans ces 88 % en régime d’assainissement collectif, 92 % sont désormais épurés. Il ne reste plus que 8 % à équiper d’une station d’épuration collective. Mais ce sont les plus difficiles étant donné qu’il s’agit bien souvent de
la qualité des eaux wallonnes
petites collectivités loin des gros centres urbains. Le coût d’équipement y est ainsi proportionnellement plus élevé. Trouver le traitement approprié à ces petites collectivités est un enjeu majeur ». « La SPGE met en œuvre la Gestion Publique de l’Assainissement Autonome depuis début 2018. Dans certaines conditions, le placement d’un système d’épuration individuelle donne droit à l’octroi d’une prime. La SPGE finance également les frais d’entretien et de vidange des boues de ces systèmes », indique Dominique Laurant, coordinateur assainissement autonome à la SPGE. « En ce qui concerne les 12 % des logements wallons en zone d’assainissement autonome, certains sont considérés comme prioritaires. Ainsi, dans le cadre de la Directive-Cadre sur l’Eau, la SPGE finance ; pour les zones de prévention de
captage, les zones de baignade, certaines masses d’eau à risque et autres zones Natura 2000 ; des études spécifiques réalisées par les Organismes d’Assainissement Agréés. Ces zones bénéficient de primes majorées. », indique Dominique Laurant. « Par ailleurs, et depuis plus de 20 ans, toutes les nouvelles constructions en régime d’assainissement autonome sont obligées d’être équipées d’un système d’épuration individuelle. Pour les logements existants, en cas de travaux importants faisant l’objet d’un permis d’urbanisme, les communes peuvent imposer également le placement d’un système d’épuration individuelle ».
Masses d’eau de surface
Si un gros travail a donc été réalisé en matière d’assainissement collectif et que la SPGE s’assurera de la bonne
mise en œuvre des systèmes d’épuration individuelle, qu’en est-il réellement de l’état de l’eau en Wallonie ? Comme déjà mentionné, il existe des districts hydrographiques. La Wallonie en compte quatre : l’Escaut, la Meuse, la Seine et le Rhin. Ces districts sont découpés en 352 masses d’eau de surface et 34 masses d’eau souterraine. Pour les deux types de masse d’eau, l’objectif est le « bon état », écologique et chimique pour les eaux de surface et quantitatif et chimique pour les eaux souterraines. « La directive a chamboulé beaucoup de choses », souligne Pierre-Nicolas Libert, expert en masses d’eau de surface au SPW. « Elle a abordé les aspects écologiques de l’eau dont la grande composante biologique pour laquelle quatre groupes ont été étudiés : les poissons ; les macro-invertébrés visibles à l’œil nu comme les crustacés et les larves d’insectes ; les diatomées (algues microscopiques) et enfin les macrophytes comme les plantes supérieures, les mousses…On a étudié ces groupes et leur réaction à l’eau pour avoir le résultat de la masse d’eau. Pour la directive, dont l’objectif est le bon état, le plus mauvais des quatre groupes étudiés donnait la couleur finale de la masse d’eau. C’est dire son degré d’exigence… », souligne encore PierreNicolas Libert.
45% en bon état
À partir de 2000, la Région wallonne disposait de trois ans pour transposer la directive européenne dans le droit wallon. Comme déjà indiqué, des plans de gestion par district hydrographique ont ensuite été mis en œuvre. À l’issue du plan 2009-2015, octobre 2019 2019 •• Construction 19
>>
CONTEXTE
quels étaient les premiers résultats des masses d’eau de surface (voir tableau p.19) ? « Sur 352 masses d’eau, 145 atteignaient le bon état, soit l’objectif de la directive, et 15 le très bon état. L’objectif est donc atteint à 45 %. Pour le reste, les masses d’eau n’atteignent pas le bon état et sont classées en « moyen », « médiocre » ou « mauvais ». Il faut savoir que la biologie d’un cours d’eau évolue très lentement. Cela évolue positivement mais, je le répète, lentement. Aussi, la directive empêche la dégradation des masses d’eau. Par exemple, une masse d’eau en très bon état ne peut pas retomber en bon état et une en bon état ne peut pas être rétrogradée en état moyen. Elle tire donc les résultats vers le haut ». Si on regarde la carte wallonne 20 Construction • octobre 2019
(voir illustration), divisée en quatre districts hydrographiques, les résultats sont sans surprise. « Ils sont moins bons côté Escaut et nord du Sillon Sambre et Meuse. Mais la situation s’améliore par rapport à il y a 25 ans. Ces résultats sont logiques vu la densité de population et le passé industriel dans ces deux régions. La Seine ne dispose que deux masses d’eau et dans le Rhin, c’est 50-50 concernant le bon état. Pour la Seine et le Rhin, on devrait atteindre le 100 % de bon état. Les résultats sont mitigés mais les choses se mettent place. Si l’assainissement pour les agglomérations de plus de 2.000 habitants est réglé, il reste environ 400 stations d’épuration à construire pour les agglomérations de moins de 2.000 habitants ».
Masses d’eau souterraines
Les masses d’eau souterraines sont, elles, au nombre de 34, en Wallonie. L’objectif de la directive pour ce type de masses d’eau est le bon état quantitatif et chimique. « À l’issue du 2e plan
de gestion, aucune masse d’eau n’était en mauvais état quantitatif. Il y en avait pourtant une en mauvais état à l’issue du 1er plan, la masse d’eau du calcaire carbonifère dans le Tournaisis », indique Roland Masset, le directeur des eaux souterraines au SPW. « Par contre, au niveau chimique, 13 d’entre elles sont en mauvais état, soit 40 % : 6 à cause des nitrates, 1 à cause des pesticides, 4 à cause d’une combinaison nitrates-pesticides et 2 à cause d’autres polluants, des substances qui proviennent de l’industrie. Tout cela est basé sur un outil de calcul de l’analyse de l’eau : SEQESO ». À l’instar des eaux de surface, les résultats chimiques sont différents selon qu’on se situe au sud ou au nord du Sillon Sambre et Meuse. « Au sud de ce sillon, c’est généralement en bon état et au nord, en mauvais état avec des paramètres dégradants comme les nitrates, les pesticides et les substances industrielles », indique Roland Masset.
•
ORGANISMES D’ASSAINISSEMENT AGRÉÉS
Idelux-Eau, sur le terrain aux côtés des citoyens et des installateurs de SEI La GPAA (Gestion Publique de l’Assainissement Autonome) a été mise en place par le gouvernement wallon et la SPGE, le 1er janvier 2018. Son objectif est d’aider les particuliers à veiller au bon fonctionnement de leur système d’épuration individuelle. Idelux-Eau (anciennement AIVE) est l’un des 7 Organismes d’Assainissement Agréés (OAA) à assurer le contrôle des systèmes d’épuration individuelle et l’accompagnement des particuliers.
L
es installateurs ont également un rôle important à jouer, dans le cadre de la GPAA. Depuis le 1er janvier 2018, tout installateur de SEI peut d’ailleurs solliciter une certification auprès de la SPGE. « Jusqu’à présent, il n’y avait pas assez de contrôles, d’entretien et de suivi des SEI chez les particuliers », explique Aline Bauduin, conseillère environnement chez Idelux-Eau en Province de Luxembourg. « De même, tous les installateurs n’étaient pas toujours au courant du mode de fonctionnement d’un système d’épuration individuelle. Ils ont désormais accès à une formation auprès de la SPGE pour obtenir une certification. Cette formation leur expliquera la législation à respecter, le fonctionnement d’un système, les bonnes pratiques pour l’installation d’un SEI et toutes les mises à jour nécessaires à connaître ».
Services de Idelux-Eau
Les Organismes d’Assainissement Agréés (OAA) sont là pour aider les citoyens et les installateurs. « Nous nous déplaçons au domicile pour effectuer des contrôles, voir où vont leurs eaux, regarder ce qui est possible de faire, les conseiller, leur rappeler qu’il faut faire une déclaration de classe 3 à la commune…
Nous réalisons également les contrôles à l’installation des systèmes, et dans le cas des installateurs en cours de certification, trois contrôles approfondis (fouilles ouvertes et fouilles fermées) », explique Aline Bauduin.
Coût vérité assainissement et services rendus
Si la moyenne wallonne des logements en régime d’assainissement autonome est de 12 %, dans la province du Luxembourg, elle est plus importante : plus de 20 %. « Mais on ne sait pas dire avec précision qui est en ordre et qui ne l’est pas. Une chose est sûre, il reste beaucoup de travail en la matière », indique la conseillère environnement d’Idelux-Eau. « Information également importante à savoir. Avant 2018, les particuliers qui étaient en zone d’assainissement autonome payaient le coût vérité assainissement sur leur facture d’eau sans bénéficier de services en retour. Désormais avec la GPAA, le coût vérité assainissement (CVA) servira à couvrir les primes, une partie des frais d’entretien, la vidange des systèmes d’épuration individuelle et le contrôle des systèmes d’épuration individuelle », conclut Aline Bauduin.
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LA GESTION PUBLIQUE DE L'ASSAINISSEMENT AUTONOME JUIN 2019
Installateurs de SEI garants d’une épuration individuelle de qualité
Parce que l’eau est notre principale richesse en Wallonie La SPGE nous aide à la préserver
LA CCW ENCOURAGE LES INSTALLATEURS À AMÉLIORER LEURS COMPÉTENCES Une bonne gestion des eaux usées en assainissement autonome passe inévitablement par une installation et une mise en œuvre correcte d'un système d'épuration individuelle (SEI). À ce titre, l’installateur de SEI joue un rôle clé dans la GPAA et sa certification volontaire apporte au client la garantie d'un travail bien effectué tout en lui procurant des avantages. Acteur de terrain, l’installateur joue également un rôle de conseiller quant au choix du SEI et à son bon fonctionnement ; restant indispensable pour maintenir et protéger un environnement de qualité en Wallonie. La CCW encourage les installateurs à continuellement améliorer leurs compétences et leurs expériences qui demeurent primordiales au succès de la mise en œuvre de la GPAA.
octobre 2019 • Construction 21
ELOY WATER
« La certification des installateurs, apparue en 2018, est une très bonne chose » L’entreprise Eloy Water (groupe Eloy) est spécialisée dans la fourniture de solutions pour le traitement des eaux usées, tant pour les particuliers que pour les collectivités. Construction a abordé les enjeux de l’assainissement autonome avec Robert Lejoly, le directeur commercial pour la Wallonie.
«J
e suis dans le domaine de l’épuration individuelle depuis 1998. Depuis toutes ces années, l’évolution a été importante mais n’a pas toujours été facile. En 1998, le premier Plan Communal d’Egouttage (ndlr : PCGE) n’était pas très bien défini au niveau des zones d’assainissement. Le système n’était pas au point. On y a vu plus clair avec l’apparition du Plan d’Assainissement par sousbassin hydrographique (ndlr : PASH), adopté par le gouvernement wallon en 2001 et qui définissait ces zones », précise Robert Lejoly.
Certification des produits…
« L’évolution s’est poursuivie. Depuis 2002, on veut clairement améliorer la qualité des systèmes d’assainissement autonome mis en place. C’est l’année où la certification pour les produits est apparue. En 2009, la législation voulait que l’ensemble du secteur autonome soit épuré. C’était tout simplement impossible et irréalisable. Il y avait, en effet, encore des dizaines de milliers de stations d’épuration à construire », explique-t-il. 22 Construction • octobre 2019
En Wallonie, chaque année, 1.500 nouveaux systèmes d’assainissement autonome sont installés.
…et des entrepreneurs
Des stations à construire et des entrepreneurs à former. « Placer les systèmes est une chose et bien les placer en est une autre. Dans ce sens, la certification des entrepreneurs, apparue en 2018, est une très bonne chose. C’est important qu’ils se forment et cette certification va devenir obligatoire. Le placement est, en grande partie, effectué par des terrassiers, sous-traitants d’entrepreneurs généraux. Ils doivent connaître la qualité des terrains, savoir quel remblais est nécessaire, ne pas enfouir les systèmes trop profondément pour l’entretien et la vidange…Toutes ces connaissances sont capitales. Nous
avons beaucoup de contacts avec la SPGE qui prend les choses en mains pour améliorer continuellement la formation. Nous-mêmes accompagnons les entrepreneurs sur chantier. On va y arriver tous ensemble », souligne le directeur commercial d’Eloy Water.
Infiltration
La certification des produits. La certification des installateurs. Le prochain « gros travail » concerne l’infiltration « L’infiltration des eaux et la perméabilité des sols est un aspect très important pour les installateurs. La nouvelle demande de la SPGE est la réalisation de drains de dispersion. Un travail est en
cours à ce sujet ». Quelques chiffres pour conclure. Actuellement, en Wallonie, une cinquantaine d’entreprises sont certifiées. « C’est encore trop peu », précise le directeur commercial. Et chaque année, 1.500 nouveaux systèmes d’assainissement autonome sont installés. « Plus de la moitié concernent les nouvelles constructions et l’autre moitié les transformations et rénovations ». Enfin, à l’avenir une autre certification sera nécessaire. « Celle pour les sociétés qui réalisent les entretiens et les vidanges des systèmes », conclut Robert Lejoly.
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FORAGE
L’agrément pour être foreur est désormais obligatoire Bonne nouvelle pour les foreurs wallons ! L’agrément, qui était demandé par l’ensemble de la profession depuis plusieurs années, est dorénavant d’application. Le point avec Jacques Vercruysse, le président de l’association des foreurs wallons.
«L
e décret est d’application depuis le 9 mars et, en comptant la période transitoire, l’agrément est obligatoire depuis le 27 août », explique Jacques Vercruysse. « Dorénavant, celui qui ne disposera pas d’agrément ne pourra pas exercer une activité de forage en Région wallonne. Cela concerne tous les types de forage : les puits d’eau, la géothermie, les piézomètres environnementaux, la prospection… ». Pas de doutes, la nouvelle est bien accueillie par les professionnels du secteur ! « Cet agrément va empêcher les gens qui s’improvisent foreurs d’exercer en fin de journée et le week-end. Place aux pros ! ».
forage en Région wallonne. « Alors que le secteur était quelque peu en berne avant l’apparition des nombreuses sécheresses, on constate de plus en plus de demandes pour construire des puits d’eau. Les gens commencent à prendre conscience du problème de l’eau. Mais attention, il y a toute une procédure à suivre et un permis à obtenir. Ce qui peut parfois freiner les ardeurs de certains. On constate un regain d’activités pour l’eau mais il faudra encore bien d’autres choses pour développer le secteur ».
Géothermie
À titre personnel, en tant que manager de Geo Green, une société spécialisée dans la géothermie, Jacques
Vercruysse espère que cette spécialisation dans le forage pourra se développer. « Il existe de plus en plus de gros projets de géothermie en Wallonie. Mais nous sommes encore très loin de ce qu’il se passe en Flandre, où il faut parfois attendre six mois avant qu’un chantier ne commence tellement la demande est forte. Il y a une cinquantaine de foreurs en Flandre alors que nous ne sommes que dix en Wallonie. Les choses doivent encore bouger ». Citons notamment la certification Rescert qui permet à un client d’obtenir des subsides si le foreur est certifié. « Nous sommes toujours au point mort sur ce dossier », conclut Jacques Vercruysse.
•
Démarches administratives
Concrètement, le précieux sésame a nécessité des démarches administratives. « Il s’agissait d’un formulaire à remplir justifiant, entre autres, la possession de matériel adéquat, de moyens financiers et de connaissances sur le sujet. L’agrément implique dorénavant la déclaration à l’administration du début de chaque chantier, quelques jours auparavant. C’est une démarche administrative supplémentaire pour nous, professionnels. Mais cet agrément était devenu indispensable pour la protection de la profession », souligne encore Jacques Vercruysse.
L'agrément était devenu indispensable pour la protection de la profession.
Avant/après sécheresse
Au cours de l’entretien, nous avons profité de l’occasion pour faire un petit bilan de la situation et l’évolution du octobre 2019 • Construction 23
RÉSEAU D'ÉGOUTTAGE
Objectif rénovation pour les égouts wallons !
La Région wallonne dispose d’un réseau d’égouttage d’environ 18.000 km existants et 2.000 km sont encore à réaliser pour compléter ce réseau. Construction a fait le point en matière d’investissements prévus dans le réseau avec Philippe Delier, responsable du service égouttage à la SPGE.
L
a SPGE a repris le financement de l’égouttage communal depuis 2002. Pour rappel, si la Société Publique de Gestion de l’Eau finance les investissements en matière de travaux d’égouttage, la gestion courante du réseau reste à charge des communes : curage des canalisations, nettoyage des avaloirs, de même que les grosses réparations qui gardent un caractère localisé… « Lorsque les réparations revêtent un caractère plus généralisé, celles-ci incombent à la SPGE et peuvent bénéficier de son financement. Les communes programment et inscrivent alors les travaux à réaliser dans leur Plan d’investissements communaux (PIC) », précise Philippe Delier. Pour optimiser la rénovation du
24 Construction • octobre 2019
parc, le préalable indispensable est de connaître l’état actuel de ce réseau. « À ce jour, c’est difficile à dire. Car nous n’en connaissons que réellement environ 40 %. Dans le cadre du décret « Coordination » ou décret impétrants, l’ensemble des réseaux, pas seulement les égouts mais également les conduites de gaz, d’eau…, devra être vectorisé à l’horizon 2028. Depuis début 2017, nous investissons 4,9 millions d’€/an afin d’aider les communes pour la réalisation des examens visuels (endoscopie ou zoomage) et le cadastre de leur réseau d’égouttage », indique Philippe Delier. « Ce financement sert à booster la connaissance du réseau ».
40 millions €/an
Ces 4,9 millions d’€ s’ajoutent, et
ne sont pas à confondre, avec les 40 millions investis, en moyenne, annuellement par la SPGE pour réaliser des travaux sur le réseau. « Si en 2002, 70 % de ces investissements étaient consacrés à la construction de nouveaux égouts et 30 % à la rénovation, la tendance s’est inversée et la priorité concerne désormais les travaux de rénovation du parc existant. L’objectif de notre contrat de gestion à l’horizon 2021 est d’arriver à un taux de 70 % de rénovation par rapport à l’ensemble de nos investissements en égouttage. Pour l’année 2019, nous sommes actuellement à un taux de dossiers de rénovation de près de 65 % », indique le responsable du service égouttage à la SPGE. « Attention, je précise que les 2.000 km manquants, moins urgents car souvent situés en zone
DIDIER BLOCK : « LES BUDGETS ACTUELS PERMETTENT DE RÉHABILITER UNE CINQUANTAINE DE KILOMÈTRES/AN »
périurbaine avec des densités d’habitat faibles, seront néanmoins aussi réalisés à l’avenir ». Depuis que la SPGE a repris la matière en 2002, on parle d’un investissement d’environ 700 millions d’€ : 600 millions de travaux proprement dits et 100 millions de prestations annexes (honoraires, essais géotechniques et analyse de sols, emprises, coordination sécurité-santé, assurances…). « Le chiffre peut paraître impressionnant et pourtant, il y a encore beaucoup à réaliser », conclut Philippe Delier.
Didier Block, le secrétaire général de la FWEV, a tenu à réagir aux chiffres et investissements présentés par la SPGE. « Il est clair que sur les 40 % du réseau déjà ausculté par le SPGE, un pourcentage significatif des égouts doit être reconstruit. Le reste pourra être réhabilité par chemisage. Si on estime que le cout moyen pour une réhabilitation ou reconstruction est de l’ordre de grandeur de 500 €/ mètre linéaire, les budgets actuels permettent de réhabiliter une cinquantaine de kilomètres/an. À cette vitesse, il faudra plus de 300 ans pour réhabiliter l’ensemble des 20.000 kilomètres d’égouts wallons. Ce n’est, bien évidemment, pas tenable. À l’heure actuelle, nous constatons déjà que des voiries s’effondrent à cause de l’état des égouts. Une hausse du budget réhabilitation/reconstruction des égouts est absolument nécessaire. Bruxelles compte environ 2.000 km d’égouts et son budget annuel est le triple du budget wallon ».
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L’AVIS D’UN MEMBRE
« Besoin de mieux connaître le réseau d’égouttage wallon » Jean-Christophe Rihoux est gérant de l’entreprise Pineur-Curage (groupe Hydrogaz), spécialisée dans l’endoscopie et la réhabilitation des réseaux (souterrains ou enterrés), dont les égouts. Comme la SPGE, il confirme. « Il y avait un besoin important d’avoir une meilleure connaissance du réseau d’égouttage en Wallonie ».
L
’entreprise Pineur-Curage est spécialisée dans trois domaines : l’examen endoscopique des réseaux, l’hydrocurage à basse et haut débit des conduites et la rénovation/réhabilitation ou le remplacement des conduites, suite à la réalisation d’examens endoscopiques. « Pour résumer, lorsque nous découvrons une dégradation, nous avons trois options : le remplacement, la réparation ponctuelle d’une dégradation partielle ou la rénovation complète », indique Jean-Christophe Rihoux.
et non en préventif. En Wallonie, on a constaté que très souvent, les communes n’avaient pas de budget préventif pour l’entretien de leur réseau. Ce qui n’est pas le cas en Allemagne, par exemple, où les villes et communes ont un réel programme », indique-t-il. « Nous sommes donc souvent confrontés à des découvertes a posteriori lors de nos interventions : des bouchons découverts liés à des gros orages, des endroits inondés…. Des dossiers « assurances » sont ouverts à charge de…Ces situations ne sont pas agréables ».
Réseau vieillissant
Cartographie : coût important
Dans le cadre de ses activités, le gérant de Pineur-Curage a donc une bonne vision du réseau d’égouttage wallon. « C’est sûr, il est vieillissant ! On a fonctionné depuis longtemps en curatif
Dans ce contexte, il souligne l’importance des investissements réalisés par la SPGE, depuis 2017, pour établir un cadastre du réseau. « Il y a un réel besoin. 40 % de connais-
sance, c’est peu mais pas si mal à la fois. C’est un très gros travail à réaliser et ça représente un coût important. C’est donc normal que ça prenne du temps. Mais cette cartographie est une très bonne idée », indique-t-il.
Stratégie de rénovation nécessaire De même, la stratégie de la SPGE d’aller vers 70 % de rénovation est, selon lui, « nécessaire ». « Une réhabilitation représente beaucoup d’avantages économiques: elle est souvent beaucoup moins chère, on ne rencontre pas les problèmes liés aux impétrants, la réalisation des travaux va plus vite et cause moins de désagréments pour les rues commerçantes, par exemple. Nous poussons vers cette voie-là, c’est de l’intelligence pratique », conclut Jean-Christophe Rihoux.
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octobre 2019 • Construction 25
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CAMPAGNE
La rentrée scolaire : l’heure des choix pour construire son avenir ! La rentrée scolaire est « l’heure des choix pour construire son avenir » ! À cette occasion, à travers la campagne « www.jeconstruismonavenir.be » destinée aux jeunes de 15-25 ans (entamée en avril dernier sur les réseaux sociaux), le secteur de la construction a invité les jeunes à (re)découvrir ses métiers, leurs attraits et leurs perspectives lors d’une conférence de presse qui s’est tenue aux Isnes (Gembloux), le 2 septembre dernier.
P
lusieurs témoignages, repris sur les réseaux sociaux et sur la plateforme de la campagne, démontrent que la construction recèle d’innombrables profils épanouissants. Le point commun de tous ces profils est de participer au processus d’édification d’une maison, d’un bâtiment, d’un ouvrage…On en retire une grande fierté ! Et le secteur recrute massivement. Aujourd’hui déjà, 5.000 postes sont à pourvoir dans la construction wallonne. Ce sont autant d’opportunités de carrières dans de multiples métiers (à décliner au masculin et au féminin) : maçon, gestionnaire de chantiers, technicien HVAC, chef d’équipe, couvreur, installateur électricien, ventiliste, menuisier, conducteur de travaux, BIM modeleur, BIM coordinateur, carreleur, ouvrier de voirie, conducteur d’engin de chantier, conducteur de travaux, métreur-deviseur…
8 % d’emplois vacants
Pourquoi cette campagne ? Le secteur de la construction est l’un des principaux employeurs de Wallonie, avec 59.000 travailleurs salariés (ouvriers et employés), et les besoins sont énormes. Outre les 5.000 postes déjà vacants aujourd’hui, le Bureau du plan prévoit 6.000 postes supplé-
mentaires à pourvoir d’ici 2024, ce qui est très probable au vu des projets de rénovation énergétique et d’investissements publics du nouveau gouvernement wallon. Avec un taux record de 8% d’emplois vacants (le double de celui de l’industrie), la construction est aujourd’hui le premier secteur wallon en recherche de personnel ! Le secteur soutient donc une série de mesures auprès de la Wallonie, parmi lesquelles la promotion des métiers techniques pour y attirer les jeunes (en particulier vers les filières formant aux métiers d’avenir), mais aussi une meilleure activation des demandeurs d’emploi (en partenariat notamment avec le Forem), le renforcement de la formation en alternance (en partenariat avec l’IFAPME)...
Discours positif
C’est dans ce contexte global que les partenaires de la campagne veulent diffuser un discours positif pour revaloriser l’image des métiers concernés. Tous ceux qui utilisent les termes obsolètes, pénibles, sales, dangereux pour nos beaux métiers, tous ceux qui considèrent nos formations comme des filières de relégation, tous ces jeunes qui pensent ne pas avoir le choix de leur avenir, nous les invitons à oser un nouveau regard sur nos métiers, à franchir la porte des entreprises (Jour-
Les enjeux de la campagne ont été rappelés lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, le 2 septembre dernier, à l’occasion de la rentrée scolaire.
née Chantiers Ouverts, stages d’observation du Forem et de l’IFAPME…), à participer à des ateliers de construction lors des nombreuses actions organisées par le secteur et les partenaires de la campagne (Forem/IFAPME) et à découvrir, par eux-mêmes, l’attrait des métiers de la construction. Ce discours positif, nous le véhiculons à travers la campagne de promotion des métiers, démarrée le 1er avril dernier, auprès des 15-25 ans. La campagne s’est terminée fin août sur les ondes radio et fin septembre sur les bus du TEC. Par contre, elle bat toujours son plein sur les réseaux sociaux ! En se connectant sur le portail de la campagne, les jeunes peuvent, par le biais de la fenêtre de discussion, se renseigner sur les formations proposées, chercher un job ou simplement des informations sur les métiers et, le cas échéant, être pris en charge par l’un de nos conseillers qui pourra le guider directement à partir de cette fenêtre. Aujourd’hui, la CCW et les partenaires associés de la campagne - Forem, IFAPME, WorldskillsBelgium, fonds sectoriels Constructiv, Volta et Cefora, sans oublier la Wallonie - adressent un message fort aux jeunes, à leur famille, et aux personnes désireuses de trouver leur vocation dans un métier d’avenir et source de fierté.
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octobre 2019 • Construction 27
BÂTIMENT INITIUM
La Confédération Construction Hainaut a inauguré son nouveau QG Le bâtiment Initium se trouve dans le Parc Initialis, à Mons.
Le 12 septembre dernier, la Confédération Construction Hainaut a inauguré son nouveau quartier général. Il se trouve désormais dans le bâtiment Initium, dans le Parc Initialis, à Mons. Construction a assisté à cette inauguration.
G
rand jour que ce jeudi 12 septembre pour nos collègues de la Confédération Construction Hainaut. Car s’ils étaient déjà installés, depuis le mois d’avril dernier, dans le tout nouveau bâtiment Initium, pour la petite histoire situé juste en face du parking d’IKEA, l’inauguration officielle n’avait pas encore eu lieu. Bernard Cornez, le président de la Confédération Construction Hainaut, s’était mis sur trente-et-un pour l’occasion. Il n’était pas peu fier d’accueillir les invités, un par un, à 28 Construction • octobre 2019
rejoindre le quatrième étage du bâtiment. Là où se trouvent désormais nos équipes de Mons, La Louvière, Tournai et Charleroi avec, précisons-le, une vue imprenable sur la cité du Doudou. « Quelle longue aventure ! », indiquait-il. « C’est l’aboutissement de plusieurs années de travail pour mettre tous nos moyens en commun. Le seul objectif étant de rendre encore plus de services aux membres ».
Mars 2015
Cette aventure, elle a commencé en mars 2015. Caroline Decamps, la
directrice générale d’IDEA (Intercommunale de développement économique et d’aménagement des régions de Mons-Borinage et du Centre), répond, à l’époque, favorablement à la demande de Bernard Cornez. « Je lui avais fait part de ma volonté de trouver un espace de 300 m² pour nous installer. Et elle m’annonçait alors la possibilité de construire sur un terrain situé aux Grands Prés. Cet espace est finalement devenu 4.000 m². Mi-2017, on a obtenu le permis de bâtir et le chantier a démarré en novembre 2018 pour se terminer en avril 2019 ». Que retenir ? « Que je suis soulagé !
UN HOMMAGE À ERIC BROUSMICHE
d’architectes se nomme A&G Atelier d’Architecture.
Les entreprises qui ont participé au projet Initium se nomment ABC Etudes et Constructions sprl, Sotrelco et Cauvin. « Je tiens aussi à remercier les hommes de l’ombre ; David Ganty, notre ingénieur stabilité et Eric Brousmiche, notre ingénieur techniques spéciales qui nous a quittés beaucoup trop tôt et remplacé au pied levé par Bertrand Wart. Je m’en voudrais de ne pas remercier également les sous-traitants qui ont participé à ce chantier et notamment l’entreprise Ronveaux dont le professionnalisme n’est plus à démontrer », a indiqué Bernard Cornez. Le bureau
La vue sur Mons est imprenable.
Bernard Cornez, le président de la Confédération Construction Hainaut.
Pour être tout à fait complet, citons encore les dix autres sociétés qui ont pris place dans le bâtiment Initium : Adecco (société d’intérim), Fédérale Assurance, Avomarc (assistance aux demandeurs d’emploi pour la création de leur société), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Hainaut, Constructiv, De Kegeleer (expertise comptable), Group S (secrétariat social), Nextep (cession d’entreprises), KidsLife (caisse d’allocations familiales) et Proptimum (Human support).
FRANCIS CARNOY : « QUE DE CHEMIN PARCOURU EN TRENTE ANS ! » Francis Carnoy, le directeur général de la CCW, note une fameuse évolution dans le développement des chambres locales. « En 1990, les cinq « chambres de la construction » du Hainaut travaillaient séparées les unes des autres et de façon quasi artisanale. Que de chemin parcouru en trente ans ! Leur rapprochement progressif, et maintenant leur regroupement en un lieu unique, les a fait entrer par la grande porte dans le 21ème siècle, avec le niveau de professionnalisme correspondant. Le Hainaut n’est d’ailleurs pas la seule province wallonne, dans la famille confédérale, à avoir réussi sa mue immobilière. Les confédérations locales de Namur et de Verviers ont aussi quitté, récemment, leur centre-ville pour des implantations flambantneuves en périphérie, en synergie avec nos partenaires sectoriels historiques. D’autres encore (Liège, Libramont, Braine-l’Alleud…) sont restées sur leur site, mais en rénovant et modernisant leurs locaux, toujours aux côtés des partenaires sectoriels, pour servir toujours mieux les affiliés ». Pour le directeur général de la CCW, cette évolution est la preuve de l’importance des antennes régionales. « Tout cela démontre que l’ancrage local et l’attractivité de nos chambres restent, malgré les nouvelles technologies informatiques, un atout essentiel et irremplaçable pour l’organisation professionnelle. C’est le même souci de proximité avec les affiliés qui justifie aujourd’hui le site namurois de la CCW aux Isnes, avec différents partenaires sectoriels également », conclut Francis Carnoy.
Vous pouvez demander à ma femme », plaisantait le président de la Confédération Construction Hainaut. « Plus sérieusement, nous y sommes arrivés grâce à la volonté des entrepreneurs de vouloir respecter des délais très courts. Bravo et merci à eux ! ». Caroline Decamps tenait aussi à adresser un mot à Bernard Cornez. « Bravo à lui d’avoir relevé le défi d’un projet que je qualifierais d’innovant et cohérent. Un projet qui se trouve au cœur de trois zones d’activité économique. Ce bâtiment Initium est la preuve qu’à Mons, au cœur du Hainaut, on peut être créatif, dynamique et ambitieux », indiquait la directrice
générale d’IDEA.
Complémentarité
Guide de la soirée et au four et au moulin, Murielle Brynart, la directrice de la Confédération Construction Hainaut, prenait tout de même le temps de nous livrer son sentiment. « Quand je pense que j’ai commencé, seule, dans un bureau au Roeulx, il y a 22 ans », se rappelait-elle, un brin nostalgique. « Et maintenant, nous sommes tous réunis. Ce projet est un aboutissement et il répond aussi à la volonté des administrateurs actuels de vouloir nous rassembler pour offrir
un meilleur service aux membres ». Une directrice qui a également tenu à insister sur la complémentarité qui sera le maître-mot dans le bâtiment Initium. « Nous ne sommes pas seuls. Dix organismes différents, avec qui nous allons collaborer, sont aussi présents dans ce bâtiment. Une nouvelle preuve que nous voulons améliorer nos services aux membres ».
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octobre 2019 • Construction 29
SOFICO
Projet Infrastructures Basses Emissions : tentez votre chance ! Le 12 septembre dernier, la SOFICO, invitée par la CCW, a présenté son projet IBE (Infrastructures Basses Emissions) aux Isnes. Ce projet s’appliquera en Wallonie, aux abords de l’ensemble du réseau routier structurant et du domaine fluvial. Il s’appuiera sur deux piliers d’importance égale : énergie et mobilité. Chers membres, vous aurez la possibilité d’être un acteur de ce projet et de poser votre candidature. Explications.
L
e principe de base du projet IBE est le suivant : l’énergie est partout. Et aussi aux abords du réseau routier structurant et du domaine fluvial wallon ; les échangeurs, les talus, les aires d’autoroute, les aires de covoiturage…« L’objectif est donc de développer différents types d’énergie, éolien, photovoltaïque, biomasse… ; sur les 2.300 km d’autoroutes et de nationales gérés par la SOFICO en Wallonie ainsi que sur le domaine fluvial ; pour nourrir la mobilité du futur, les véhicules connectés, les voitures partagées… », indique Jacques Dehalu, le directeur général de la SOFICO.
Le projet vise, entres autres, le développement de l’éolien.
Usagers privés et SOFICO
Le projet va donc profiter aux usagers privés du réseau ainsi qu’aux entreprises, aux zonings commerciaux et industriels. Il permettra également à la SOFICO de mettre en place son « Plan Lumières ». Celui-ci vise à remplacer tout l’éclairage du réseau par du LED modulable et intelligent. Objectif : économiser l’énergie et éclairer les infrastructures wallonnes au bon moment et au bon endroit. Exit le gaspillage énergétique !
Long terme
Ce projet IBE se veut innovant, ambitieux et multidisciplinaire. Il s’inscrit également sur le long terme. « Il faut, dès aujourd’hui, penser à la mobilité de demain. Ce projet permettra de réduire les émissions de CO2, de maximiser l’énergie produite et stockée et d’aller vers un trafic plus fluide et bas carbone », 30 Construction • octobre 2019
souligne Jacques Dehalu. « Le réseau wallon n’est plus le même depuis le premier Plan Routes de 2010. 30 à 40 % des infrastructures ont été réhabilitées en profondeur ou en revêtement. Les membres de la CCW ont largement contribué à ce renouvellement du réseau. Vous avez la connaissance du domaine routier et fluvial. Votre rôle sera également capital dans la réussite de ce projet Infrastructures Basses Emissions ».
Deadline : 29 novembre
Concrètement, tout type d’entreprise aura la possibilité de déposer une candidature, PME comprises, pour le 29 novembre. Dans un premier temps, seul le critère de l’exper-
Le principe de base du projet : l’énergie est partout, sur les échangeurs (photo échangeur Daussoulx).
tise sera pris en compte. Pour l’éolien, il faudra démontrer la capacité d’avoir déjà produit min. 3 mw, 2 mw pour le photovoltaïque, 500 kw pour la biomasse et 1 mw électrique pour la cogénération.
Analyser le réseau
La sélection sera réalisée par des experts de la SOFICO et du SPW. Elle s’étalera sur environ trois mois. Tous les candidats retenus devront alors analyser le potentiel du domaine et déposer un projet concret. Viendront ensuite les phases de dialogue et de décision. Le candidat retenu pourra être unique ou en consortium. « Tout le monde a sa chance, peu importe la taille de sa société. Aucune entreprise n’est compétente sur les deux piliers capitaux du projet. Des mariages entre des entreprises compétentes de chaque pilier peuvent donc être envisagés, tout comme des consortiums locaux. Les non-sélectionnés seront versés dans une réserve et seront susceptibles d’être rappelés. Nous avons besoin de tout le monde ». Le candidat sélectionné installera, sur le réseau, des unités de production, valorisera cette énergie et développera des solutions de mobilité. Une fameuse mission ! Une mission qui pourrait être la vôtre. Alors, n’attendez plus et tentez votre chance !
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UNE PLATEFORME POUR VOUS FAIRE CONNAÎTRE Intéressé par le projet IBE ? Faites-le savoir et surtout, faites-vous connaître ! Depuis le 15 septembre dernier, une plateforme est disponible sur le site internet de la SOFICO. Les entreprises peuvent s’y signaler et ainsi être repérées par d’autres opérateurs. Il suffit de remplir une fiche avec votre secteur d’activités et vos compétences. « Cette plateforme permet aux PME de se valoriser et de chercher des partenariats », souligne Jacques Dehalu.
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octobre 2019 • Construction 31
BRUXELLES
Un répertoire d’entreprises en ligne pour les marchés publics Le Gouvernement bruxellois a confié à l’Observatoire des prix de référence dans les marchés publics la mission d’élaborer un répertoire d’entreprises en ligne. Cet outil est destiné à faciliter la mise en relation des acheteurs publics de la Région bruxelloise avec les entreprises actives à Bruxelles qui souhaitent répondre à des marchés publics.
L
a lutte contre le dumping social dans les marchés publics a toujours été l’une des priorités du Gouvernement bruxellois. En 2016, ce dernier a donc lancé un groupe de travail (GT) "dumping social". Ce groupe de travail ; constitué de représentants de cabinets, de représentants d’interlocuteurs sociaux et d’experts ; s’est réuni à 7 reprises. « Et à l’issue de ces travaux, en mars 2017, on nous a confié la mission d’élaborer un répertoire d’entreprises en ligne », indique Lénaïg Le Berre, attachée à l’Observatoire. L’outil est en ligne depuis le mois de juillet dernier. Ce répertoire est un service offert tant aux entreprises qu’aux acheteurs, c’est-à-dire les pouvoirs adjudicateurs. « Il peut s’agir de communes, d’OIP (ndlr : Organismes d’in-
térêt public) ou encore de la SPRB (ndlr : Service public régional de Bruxelles). Il s’agit d’un outil qui doit faciliter la mise en relation des acheteurs publics avec les entreprises désireuses de répondre à des marchés, en particulier ceux qui ne font pas l’objet d’une publication ».
Outil consultatif
Précision importante : cette plateforme n’est pas un outil de passation de marchés publics. « Aucun cahier des charges ne sera déposé sur la plateforme. L’outil est consultatif. L’entreprise s’enregistre et laisse un nom de contact. De cette façon, l’acheteur public peut rechercher un soumissionnaire. Attention, il n’existe aucune garantie que l’entreprise soit contactée. Chaque partie peut regarder ce que l’autre propose. L’acheteur public proposera le type de marchés publics régulièrement passés, pas un en particulier ».
Visibilité
Pour les entreprises, vous chers membres, cet outil est intéressant pour votre visibilité auprès des pouvoirs publics. « Il renforce ainsi les possibilités d’accès aux marchés publics tout en proposant une meilleure vue des commandes publiques en Région bruxelloise. C’est l’idéal pour être au courant ».
Bonne exécution
Pour les acheteurs publics, il sera également possible de partager des documents de bonne exécution. « Tel ou tel adjudicateur aura donc la preuve que telle ou telle entreprise a fait du bon travail, c’est un gage de qualité », conclut Lénaïg Le Berre.
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INFO : https://ces.irisnet.be/fr/observatory/ presentation#5 ou observatoire@ces.brussels
32 Construction • octobre 2019
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
La Plateforme Réemploi vient de souffler ses deux bougies À Bruxelles, la Plateforme des Acteurs pour le Réemploi des Eléments de Construction vient de fêter son deuxième anniversaire. Il s’agit d’un projet coordonné par la Confédération Construction Bruxelles-Capitale, dans le cadre du Programme Régional d’Economie Circulaire (PREC). pavés de rue… « Sur la plateforme, une page Annonce Matériaux permet aux entrepreneurs de proposer des matériaux de construction à toute personne intéressée afin de leur offrir une seconde vie ». En soutien à cela, une Newsletter Matériaux parait toutes les semaines en fonction des offres et des demandes pour mettre en avant les nouveaux matériaux disponibles et prêts à être réemployés.
Groupes de travail
Un chantier de déconstruction de notre membre De Meuter, à Vilvoorde (Crédit : Rotor).
L
a plateforme a été créée en 2017 par plusieurs acteurs (institutions, entreprises, architectes, pouvoirs publics, organisations sectorielles) sensibilisés à la thématique du réemploi. Elle bénéficie du soutien de la Région de Bruxelles-Capitale et est co-financée par le programme Interreg North-West Europe. « Son objectif est de rassembler les acteurs qui sont intéressés ou qui pratiquent déjà le réemploi dans la construction », explique Florence Van Geel, conseillère économie circulaire à la Confédération-Construction Bruxelles-Capitale. Il s’agit donc d’un point de contact unique et un relais pour les acteurs confrontés à cette thématique.
Régulièrement, via une newsletter bimestrielle, la plateforme met à l’honneur des projets de réemploi inspirants. « Cela crée un contexte qui permet d’harmoniser les initiatives, développer une vision commune et initier de nouvelles collaborations », souligne encore Florence Van Geel. Citons, par exemple, le chantier Tour à Plomb à Bruxelles, où plus de 60 m³ de briques et 9 poutres massives ont été réemployées (voir Construction/édition de mai 2018) ; la transformation de terres extraites de chantier en matériau de construction durable : briques, dalles et enduits en terre crue ou encore la réutilisation de planchers, carrelages, isolants, sanitaires, tuiles,
Aussi, outre des actions de sensibilisation, des groupes de travail sont également organisés, notamment lors de l’événement annuel des acteurs du réemploi. « Ces groupes ont pour but d’identifier des actions ou synergies potentielles et de faire remonter les éventuels freins et les besoins vers les administrations. Les freins peuvent être un manque de local de stockage, de garantie ou de sensibilisation du client ou encore des difficultés techniques ». Le public cible de la plateforme est bruxellois. Mais elle entend également se développer au niveau européen avec le projet Interreg FCRBE (Facilitating the circulation of reclaimed building elements in Northwest Europe), dans lequel la CCB-C est partenaire. Des chantiers, acteurs ou initiatives des pays partenaires du projet sont donc régulièrement mis à l’honneur.
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INFO : www.reemploi-construction.brussels ou reemploi@cnc.be (pour recevoir les newsletters). octobre 2019 • Construction 33
ÉVÉNEMENT
L’Acoustic Day, une première en Belgique ! La première édition du salon belge Acoustic Day aura lieu au siège de Bruxelles Environnement, le 17 octobre prochain. Organisé par l’Association Belge des Acousticiens (ABAV) et l’asbl Enjeu, en partenariat avec Bruxelles Environnement, il a pour vocation de sensibiliser les acteurs de la construction aux enjeux liés à l’acoustique du bâtiment.
D
ans le cadre de ses activités et travaux, l’ABAV a dressé un constat : l’acoustique est rarement au centre des préoccupations dans les projets de construction et de rénovation. « De plus, promouvoir l’acoustique n’est pas une démarche facile car la thématique est régionalisée. Nous avons réfléchi à plusieurs possibilités et la meilleure option s’avérait être l’organisation d’un salon », indique Fabienne Duthoit, membre du conseil d’administration de l’ABAV et par ailleurs chercheuse au bureau d’acoustique de l’Université de Liège (CEDIA).
Lieu d’échanges
Ce salon doit ser vir de lieu d’échanges entre tous les professionnels du bâtiment intéressés par la thématique des services et solutions acoustiques : entrepreneurs, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études, architectes, promoteurs et gestionnaires de biens immobiliers… « Nous attendons environ 500 visiteurs et une trentaine d’exposants et conférenciers seront
34 Construction • octobre 2019
présents », précise encore Fabienne Duthoit. Une question : pourquoi l’acoustique est-elle peu au centre des préoccupations dans la construction de nouveaux bâtiments ? « Elle représente un coût. Mais un coût qui n’est pas si élevé. L’important dans l’acoustique est d’avoir une bonne mise en œuvre avec les matériaux adéquats. L’entrepreneur doit apporter un soin particulier à l’acoustique, notamment lors de la réalisation des chapes flottantes et doublages avec des matériaux souples ». Au même titre que le certificat PEB, l’objectif de l’ABAV est la création d’une certification acoustique (Performance Acoutic Certification). « Il s’agit d’une ligne que l’on rajouterait au certificat PEB. Mais l’obtenir est un véritable parcours du combattant et nous ne sommes encore nulle part ».
Normes acoustiques
La première norme acoustique belge, NBN S01-400, existe depuis 1977 pour les nouvelles constructions.
« En 2008, cette norme a été actualisée pour les logements : NBN S01-400-1. Une nouvelle version, plus adaptée à la charge de bruit actuelle ainsi qu’aux souhaits des personnes en matière de qualité acoustique, vient d’être finalisée. Elle est actuellement soumise à enquête et sera présentée au salon. En 2012, la norme NBN S01-400-2 est arrivée pour s’appliquer dans les écoles. Une quatrième est en cours d’élaboration, la norme NBN S01-400-3. Elle concerne les bâtiments non résidentiels : hôtels, bureaux, maisons de repos, logements pour étudiants et hôpitaux », explique Fabienne Duthoit. Qui espère que l’événement pourra susciter davantage l’intérêt porté à l’acoustique. « Le consommateur est de plus en plus exigeant avec le confort d’un logement. Et ce salon proposera des connaissances très pointues en la matière. Nous sommes donc très heureux de pouvoir l’organiser et espérons qu’il pourra également trouver écho auprès des pouvoirs publics ».
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CSTC
Nouvelle NIT 269 sur les revêtements de sol en bois Le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC) a publié, en juin dernier, une nouvelle Note d’information technique (NIT) n° 269, appelée à remplacer la NIT n° 218. Signée par l’ingénieur-rapporteur S. Charron, la nouvelle NIT a été élaborée par le groupe de travail ‘Parquets’ sous l’égide du Comité technique ‘Menuiserie’ présidé par MM. M. Collignon et W. Simoens. La NIT est intitulée ‘Revêtements de sol en bois : planchers, parquets et revêtements de sol à placage’. Sa publication n’est que la première partie du travail. Elle traite des matériaux, de la terminologie et des exigences, et sera suivie d’une seconde partie.
A
u sens de la NIT 269, les revêtements de sol en bois sont des revêtements durs comportant une couche d’usure en bois. Ils peuvent se composer d’éléments en bois massif juxtaposés, d’éléments massifs préassemblés dans le sens de la largeur ou d’éléments formés d’une super position de panneaux à base de bois et d’une couche d’usure en bois massif. La Note d’information technique n° 269 n’aborde cependant pas les revêtements de sol extérieurs en bois (terrasses en bois). On distingue, parmi les revêtements de sol en bois, les planchers, les parquets et les revêtements de sol à placage. Appartiennent à la famille des parquets : le parquet massif – dont le parquet mosaïque massif, le lamparquet, le parquet rainuré-langueté, le parquet en bois de bout massif – et le parquet contrecollé. Les éléments d’un plancher se distinguent principalement des parquets par des tolérances dimensionnelles plus grandes. Les revêtements à placage ont une couche d’usure d’une épaisseur de moins de 2,5 mm. Par contre, pour les planchers et les parquets, la couche d’usure en bois massif a une épaisseur d’au moins 2,5 mm au moment de la pose. La Note d’information technique du 36 Construction • octobre 2019
• le premier tome publié cette année décrit les divers types de revêtements de sol en bois et les matériaux utilisés pour leur mise en œuvre. Il énonce également les normes et les exigences qui leur sont applicables. Cette partie s’adresse aux parqueteurs, mais aussi à bon nombre de partenaires impliqués dans les travaux, à commencer par l’auteur de projet et l’entrepreneur principal
CSTC ne traite pas des revêtements de sol stratifiés, bien que certaines de leurs performances et leur mode de pose soient similaires à ceux des revêtements en bois. Pour les revêtements de sol stratifiés, l’entrepreneur intéressé peut toujours consulter la norme NBN EN 13329.
Deux tomes
En raison de l’étendue de la thématique, la Note d’information technique du CSTC est subdivisée en deux tomes :
• le second tome traitera de la mise en œuvre du revêtement et de sa finition ainsi que de l’entretien. Il abordera également la pose des revêtements de sol en bois spéciaux et les cas de pathologie les plus récurrents. Cette partie s’adressera donc plus spécifiquement aux parqueteurs.
Les grands thèmes abordés dans la NIT 269
• Pour la bonne compréhension du lecteur, la NIT commence, après une brève explication des divers symboles utilisés, par clarifier sur une trentaine de pages toutes les questions de terminologie et de classification. • Les matériaux viennent ensuite : bois pour revêtements de sol, bois pour la
Exemple de revêtement de sol en bois.
COMMENT SE PROCURER LA NOUVELLE NIT 269 ? • La Note d’information technique n° 269 peut être téléchargée (gratuitement pour les entrepreneurs) sur le site www.cstc.be. • Il est également possible de commander un exemplaire imprimé de la NIT 269 auprès du service Publications du CSTC, Lozenberg 7, B-1932 Sint-StevensWoluwe (e-mail : publ@bbri.be, tél. 02/716.42.11 et fax 02/725.32.12). Seules les commandes datées, signées et envoyées par fax, par courrier ou par e-mail seront traitées.
Exemple de complexe plancher posé sur une chape sèche.
sous-structure, panneaux à base de bois, colles, prétraitement des supports, fixations mécaniques, produits de finition, membranes anticapillaires et sous-couches souples.
• Les exigences applicables aux revêtements de sol en bois sont abordées ensuite : résistance mécanique et stabilité, sécurité incendie, hygiène, santé et environnement, sécurité pour
• Le prix de la version imprimée, de 132 pages, est de 19,72 euros (toutes taxes comprises) pour les entrepreneurs et l’enseignement. Il est de 26,29 euros TTC pour les professions apparentées à la construction et pour les administrations publiques. Pour les autres organisations, pour les particuliers et pour toute demande en provenance de l’étranger, le prix est de 32,86 euros TTC.
l’utilisateur, isolation acoustique, performances énergétiques et autres, classements des parquets et planchers en bois ainsi que des revêtements de sol à placage en bois…
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octobre 2019 • Construction 37
CSTC
Les dalles podotactiles ont leurs exigences Aveugles ou malvoyants ne peuvent circuler dans l’espace public qu’avec lenteur et prudence pour repérer leur chemin et les obstacles. Certains signaux visuels puissants sont encore perçus par les malvoyants, mais l’aveugle n’a plus que l’audition et le toucher pour s’orienter. Les dalles ‘podotactiles’, par leur relief ou leur consistance, lui annoncent le chemin à suivre (dalles de guidage), la proximité d’un danger (dalles d’éveil à la vigilance) ou la présence d’un lieu recherché (dalles d’information).
U
ne dalle podotactile contraste avec le revêtement qui l’entoure, par son relief ou par sa consistance, repérables par le toucher du pied ou de la canne. Sa couleur peut aussi trancher. Les dalles podotactiles peuvent être en béton, mais également en pierre naturelle qui résiste mieux à l’usure. Elles peuvent s’intégrer au sein de tout autre revêtement de même épaisseur. Les dalles podotactiles de guidage (striées) orientent l’usager dans des espaces ouverts (gare ou centre commercial, par exemple). Les dalles d’éveil à la vigilance (à protubérances) annoncent qu’une zone plus risquée est proche : escalier, escalator, bordure de quai, … Les dalles d’information (souples) signalent, par leur matière molle (caoutchouc, par exemple), un changement de direction ou la présence d’une zone spécifique : abribus, ascenseur, guichet, …
Principes de mise en œuvre
On regrettera seulement que les règles de pose ne soient pas les mêmes en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles ! Le mieux sera donc de se conformer aux 38 Construction • octobre 2019
prescriptions du cahier des charges, en veillant à ce que les dalles podotactiles aient une durabilité compatible avec le restant du dallage (par exemple, une même résistance à l’usure et au gel). Les éléments en relief des dalles podotactiles doivent dépasser le sol d’environ un demi-centimètre, avec des protubérances bien alignées entre dalles adjacentes. La ligne de pose des dalles d’éveil à la vigilance doit être perpendiculaire à celle des dalles de guidage. Les dalles de guidage ne peuvent mener à un escalator sans que des dalles d’éveil à la vigilance soient placées à leur suite, à l’approche de l’obstacle. Les dalles d’éveil à la vigilance sont à placer à 40 cm de la bordure d’un quai, à 60 cm de la première marche d’un escalier et directement contre la plaque du mécanisme d’un escalator.
Les dalles podotactiles striées donnent la direction. Les dalles souples (à l’avantplan) annoncent un changement de direction et celles à protubérances signalent la proximité de l’escalier.
Dalles de guidage (striées) à Louvain-la-Neuve. (© photo: N. Oldenhove)
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RÉFÉRENCE : CSTC-Contact 2019/2, pp. 18 à 21. Seul cet article original signé D. Nicaise, chef du laboratoire ‘Minéralogie et microstructure’ du CSTC, peut être cité en référence.
Alignement parfait entre deux dalles adjacentes.
Dans le cas d’un chauffage par le sol, l’essai est réalisé avant la pose de la chape.
Comment tester l’étanchéité des installations de chauffage ? Avant sa mise en service, une installation de chauffage doit être soumise à un essai d’étanchéité et de pression. Il est en effet essentiel qu’une installation ne comporte pas la moindre fuite si l’on veut garantir son bon fonctionnement et éviter tout dommage. Pour effectuer cet indispensable test, la norme NBN EN 14336 fournit une méthode, récemment commentée dans Les Dossiers du CSTC (*).
C
ette méthode s’applique aux installations de chauffage central à eau chaude en circuit fermé et couvre à la fois leur étanchéité et leur résistance. L’installation est supposée ne comporter que des composants résistant à la pression de service maximale. Les essais sont réalisés avec de l’eau sous pression. Des précautions particulières s’imposent s’il est fait usage d’air ou d’un autre gaz sous pression. Selon la méthode décrite dans la norme européenne, divers points sont en outre à vérifier de toute façon avant d’effectuer le test d’étanchéité. Sachant que certains composants de l’installation ne peuvent supporter
une pression d’épreuve trop élevée, il est recommandé de réaliser l’essai en au moins deux phases. Sauf indication contraire, le premier essai est effectué à une pression correspondant à 1,3 fois la pression maximale de service avec un minimum de 4 bars. Cette pression de service est égale à la pression de consigne de la soupape de sécurité. L’essai est réalisé après l’achèvement du circuit hydraulique, c’està-dire lorsque l’ensemble du circuit est accessible pour inspection et qu’il est encore possible d’y effectuer des réparations. Après le montage des éléments non résistants à la pression d’épreuve habituelle, un second essai peut être
effectué sous une pression de service normale (généralement 1 à 1,5 bar). La méthode décrite se focalise d’abord sur la préparation des essais, puis sur leur réalisation et sur les actions à prendre ensuite. Par exemple, le remplacement de l’eau d’essai par l’eau traitée finale (si nécessaire) doit se faire avant de redémarrer l’installation. Conseil final : consignez les résultats des essais d’étanchéité et de pression dans un rapport d’essai. Un modèle est disponible sur le site www.cstc.be.
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(*) Les Dossiers du CSTC 2018/4.9, paru en juin 2019 (étude réalisée par les ingénieurs P. Van den Bossche et C. Delmotte, chefs de projet principaux au CSTC).
octobre 2019 • Construction 39
PROJET
L’église Saint-Nicolas de Westkapelle renaît de ses cendres La nouvelle flèche pèse 70 tonnes.
En mars 2013, un incendie a ravagé l’église Saint-Nicolas à Westkapelle (Knokke). Après deux ans de travaux, le monument protégé renaît de ses cendres. Merci à nos membres Artes Woudenberg et Artes Depret.
L
’incendie a causé des ravages. Le toit et l’intérieur ont été réduits en cendres, le sommet de la tour s’est effondré. Quelle est la situation actuelle ? L’administration communale de Knokke, dont fait partie Westkapelle, a procédé à une combinaison spéciale de restauration et de réutilisation. Dans une moitié du bâtiment, la fonction de l’église a dû être restaurée et l’autre moitié devait abriter une salle pour les événements.
Complexe
Le marché de travaux a été remporté par Artes Woudenberg et Artes Depret. La première entreprise est, au sein d’Artes Group, spécialisée dans les travaux de restauration. « Il s’agissait d’une mission complexe », explique Jan De Moor, le directeur général d’Artes Woudenberg. La stabilité de l’intérieure a été 40 Construction • octobre 2019
affectée, tout comme la stabilité de la tour sur laquelle se dressait la flèche. L’enveloppe extérieure était encore en très bon état. Par contre, les fenêtres ont été complètement détruites. « Nous avons dû reconstruire tout le toit et la menuiserie, selon le modèle d’origine. L’église qui a brûlé date, en grande partie, d’environ 1900. Nous avons retrouvé les plans de cette période. Mais comme beaucoup d’églises, l’église Saint-Nicolas contient aussi de plus vieilles parties. À côté des plans, nous avons donc utilisé des photos et d’autres descriptions. 100 m³ de poutres de chêne ont été nécessaires pour le toit, elles ont toutes été placées de manière artisanale ».
Points de départ
« La destruction causée par l’incendie a rendu le travail très difficile. Normalement, il y a des points de départ lors d’une restauration. Vous pouvez toujours
voir quelles mortaises et autres techniques traditionnelles ont été utilisées. Mais ici, tout avait disparu », souligne encore Jan De Moor, le directeur général d’Artes Woudenberg. Les briques ont aussi constitué un problème inattendu. À première vue, elles avaient bien résisté à l’incendie. Mais durant les travaux, Artes a découvert que pas mal d’entre elles étaient fissurées à l’intérieur. Elles avaient explosé à cause de l’énorme choc de température du feu. Cela a engendré beaucoup de travail supplémentaire. Les travaux ont commencé, à peine six semaines après l’attribution du marché de travaux. L’interaction entre le maître d’ouvrage, l’architecte designer et l’entrepreneur a abouti à des résultats intéressants. « Au cours des travaux, nous avons proposé plusieurs fois des variantes à mettre en œuvre. Les autres parties étaient
100 m³ de poutres de chêne ont été nécessaires pour le toit.
L'église a une superficie totale de 2.000 m².
ouvertes à ces propositions, notamment en ce qui concerne la partie non-visible de la structure du toit. Lors de tels travaux, vous rencontrez constamment des problèmes pour lesquels vous devez trouver une solution. Et notre contribution était la bienvenue ».
Ancien et neuf
La partie sacralisée de l’église a été restaurée autant que possible dans son état originel. L’autre moitié est une passionnante combinaison d’ancien et de nouveau. La flèche sur la tour en est le symbole. À l’origine, il s’agissait d’une structure en bois recouverte d’ardoises. Désormais, la flèche est entièrement réalisée en acier, recouverte de plaques d’acier perforées. « La distance entre les trous limite la taille des ardoises, comme un clin d’œil à la situation avant l’incendie. La pluie et le vent peuvent souffler librement pendant l’heure de pointe. Une cuve étanche a été installée au fond pour recueillir l’eau. Le pic sera illuminé de l’intérieur, un phare pour les automobilistes sur l’A11 entre Knokke et Bruges ». La moitié de l’église, qui sert de hall
d’événement, a été équipée de façon moderne , avec entre autres, des poutres en métal plutôt qu’en bois. Il y a aussi un podium, des bureaux, un bar… « D’un côté, le respect pour la fonction sacrale et de l’autre, la société a été intégrée dans l’église. Comme entrepreneur, nous ne déterminons pas une telle philosophie, mais nous y sommes sensibles. Ce ne sont pas seulement les aspects techniques qui nous intéressent, mais aussi la relation d’un projet avec le voisinage et la société ».
Authenticité
Dans le hall d’événement futuriste, un grand nombre d’interventions étaient nécessaires : chauffage, air conditionné, installations électriques, isolation acoustique…En outre, une toute nouvelle cave a dû être creusée. Vu la présence d’un vieux cimetière sous le sol, une enquête archéologique était obligatoire. Le délai, qui n’était déjà pas si large, s’est encore resserré. « La coordination des entrepreneurs, qui placent les techniques, doit être parfaite. C’était un exploit de traiter tout cela dans l’église sans toucher à l’authenticité ».
L’église a une superficie totale de 2000 m². Dans les périodes de rush, une cinquantaine de personnes étaient à pied d’œuvre, dont la moitié d’artisans. Pas moins de 40.000 briques et 1.500 m² d’ardoises naturelles ont été nécessaires. La nouvelle flèche pèse 70 tonnes. Cette mission était-elle une exception pour Artes ou d’autres sont-elles encore à prévoir ? « Cette combinaison de restauration avec nouvelle construction n’était pas une primeur. Ceux qui restaurent sont habitués à travailler sur des constructions qui ne sont que partiellement protégées. Une église complètement brûlée est assez inhabituelle. Nous avons déjà réalisé un tel chantier il y a quinze ans. C’était aussi la première fois que nous devions donner une toute nouvelle fonction à la moitié d’une église. Mais je m’attends à ce que de plus en plus d’églises reçoivent de nouvelles fonctions. C’est l’avenir – bien que ça ait un coût… ». L’ouverture officielle est prévue en décembre 2019. Vous pouvez facilement deviner le jour. Le nom de l’église est un indice...
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octobre 2019 • Construction 41
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42 Construction • octobre 2019
La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction Deuxième édition de l'ouvrage de référence La TVA est un impôt qui peut être à la fois simple pour certains et confus pour d'autres. Les taux de TVA applicables au secteur de la construction constituent en effet une branche particulièrement vaste, complexe et évolutive de cette matière fiscale. Le nombre croissant des règles législatives et administratives en matière de TVA ainsi que la jurisprudence excessivement dense aux niveaux belge et européen ne simplifient pas la tâche des entrepreneurs de construction, loin s'en faut. Cet ouvrage unique vous permettra de retrouver toutes les informations actualisées concernant les taux de TVA liés aux travaux de rénovation, à la démolition-reconstruction, à la construction de logements sociaux, et ainsi de suite. De quoi épargner une fastidieuse recherche dans des sources d'informations multiples. L'index des mots clés détaillé et précis qu'il contient facilite en outre la recherche lorsqu’on est amené à déterminer le taux de TVA à appliquer à un travail immobilier particulier. L’ouvrage est édité par Kluwer et compte 250 pages. La Confédération Construction peut le proposer à ses membres au prix avantageux de 50 € pour la version papier ou électronique, et 65 € pour les deux versions. Les non-membres et autres personnes intéressées peuvent l'obtenir au prix de 85 € ou 110 € respectivement (soit le prix auquel l'éditeur Kluwer le vend). Ce livre est également disponible en néerlandais sous le titre : « De verlaagde btw-tarieven in de bouwsector ».
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octobre 2019 • Construction 43
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS 2019
Un incontournable pour tout professionnel de la construction ! Après le succès de la deuxième édition, en octobre 2018, la Confédération Construction et le CSTC unissent à nouveau leurs forces pour l'organisation du troisième Digital Construction Brussels. Ce salon, dédié au numérique dans la construction, se tiendra les 23 et 24 octobre 2019 à Tour & Taxis à Bruxelles.
UN « SILVER PARTNERSHIP»
ThorbiQ building. virtually. anything.
44 Construction • octobre 2019
L
a Confédération et le CSTC sont conscients de ce que notre secteur ne peut ignorer la numérisation. Mais la fédération professionnelle a à cœur que vous soyez en mesure de poser les choix les plus adéquats pour votre entreprise. C'est pour cette raison que Digital Construction Brussels a vu le jour en 2017 et que le salon place au centre de ses préoccupations les besoins et les questions des entreprises de construction. Et cette année aussi, il y en aura pour tous les goûts à DCB. Débutant
ou confirmé, grande ou petite entreprise, il y aura de tout, pour tous. L'offre est particulièrement vaste : des outils pour numériser votre gestion, des logiciels pour planifier et suivre les travaux, le BIM, l'impression en 3D, la robotisation, les drones, l'ERP, l'enregistrement des présences, la facturation électronique, ou encore le track & trace.
Merci à nos sponsors !
Cet événement ne pourrait avoir lieu sans nos nombreux sponsors. Merci d'avoir, cette année encore,
répondu en masse à notre appel. Digital Construction Brussels, c'est bien plus qu'un salon classique. Outre les stands des exposants, nous vous offrons également la possibilité de participer à nombre de séminaires et de séances d'information, ou encore de venir assister à des démonstrations dans les zones prévues à cet effet. Cette année, Digital Construction passe à l’international avec son « Symposium BIM International » de deux jours. Des ateliers seront également proposés, lors desquels vous pourrez vous essayer à diverses technologies.
MARQUANT
Matexpo : l’une des meilleures éditions 39.778 visiteurs sont venus à la 38e édition de Matexpo. Il s’agit là d’une légère baisse par rapport à 2017. Néanmoins, les exposants se sont montrés unanimes sur un point : la qualité des visiteurs n’a jamais été aussi élevée. Contacts intéressants, intérêt concret pour des machines spécifiques, vente directe… « Probablement l’édition la plus qualitative que nous ayons jamais connue. Plusieurs exposants nous ont confirmé avoir été en mesure de vendre de nombreuses machines, ce qui reste la raison principale de leur participation », ont indiqué les organisateurs. Signalons encore que le FreeFalcon de DOKA (voir édition de septembre p.19), système de protection individuelle antichute, a remporté le Safety Award. Enfin, notez déjà dans votre agenda que la prochaine édition de Matexpo aura lieu du 8 au 12 septembre 2021.
6,7 % Dans construction, des travailleurs sontvier actifs en 4/5, à mi-temps ouander dans un autre système In dela bouw werkt 6,76,7 %% van de werknemers vijfde, halftijds of in een deeltijds stelsel. àBij temps partiel. Chez ce chiffre est34,6 de 4,2 et 34,6 % chez les femmes. C’est beaucoup de mannen is hetles 4,2hommes, % en bij de vrouwen %. % Dat is heel wat minder dan in de economie moins que l’économie dans ensemble. Qui compte 26,8 % d’employés à temps partiel, en 11 % in haar geheel. Die telt 26,8son % deeltijds werkende loontrekkenden, 11 % van de mannen d’hommes % de femmes. 43,5 % vanet de43,5 vrouwen. De statistieken komen uit de Enquête naar de arbeidskrachten (EAK) van Statbel. Les statistiques proviennent de l’Enquête sur les forces de travail (EFT) de Statbel. La De bouw heeft het laagste aandeel deeltijdse werkers, samen met construction compte la plus basse part de travailleurs à temps partiel, avec l’industrie de industrie (12,4 %) en de sector informatie en communicatie (14,7 %). (12,4 %) et le secteur information et communication (14,7 %). On retrouve les plus De hoogste percentages vindt men in de horeca en de gezondheidszorg. hauts pourcentages dans l’horeca et les soins de santé. Dans les deux secteurs, In beide sectoren heeft 50,1 % van de werknemers een of andere vorm 50,1 % des travailleurs ont l’une ou l’autre forme de travail à temps partiel. van deeltijds werk.
46 Construction • octobre 2019
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