Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles
Construction DOSSIER
NOVEMBRE
2017
BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
Êtes-vous actifs sur les réseaux sociaux?
DÉPLACEMENT EN CAMIONNETTE Avantage imposable ou pas ? DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL Une future réglementation exigeante BATIMOI PRO Bilan de la première édition
> /confederationconstruction www .confederationconstruction.be @ConfedConstruct
Confederatie Bouw - Confédération Construction
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ÉDITO
Vers une restauration de la compétitivité du secteur
L
’accord politique de l’été est de toute évidence le résultat de la volonté du gouvernement fédéral de renforcer le soutien de notre économie. La réforme de l’impôt des sociétés, avec une importante diminution du taux d’imposition dès 2018, notamment pour les PME, la dynamisation du pacte pour les investissements publics, la réintroduction d’une période d’essai sont autant d’exemples de mesures en faveur de la compétitivité des entreprises.
« Notre combat commence à porter ses fruits et nous le continuerons sans relâche »
Mais pour la construction, une mesure phare émerge plus particulièrement de l’accord politique : la réduction spécifique des charges sociales, pour laquelle la Confédération s’est tant battue durant ces deux dernières années. Certes, la décision du gouvernement ne répond pas complètement ni immédiatement au plan de relance proposé par le secteur en mai 2015. Mais il y a de sérieuses avancées en ce sens. Jugeons-en plutôt : dès 2018, une première tranche de 100 millions € sera libérée pour réduire les charges pesant sur les entreprises du secteur, suivie en 2019 d’une deuxième tranche de 100 millions supplémentaires. À partir de 2020, une enveloppe de 400 millions sera ajoutée portant ainsi à 600 millions € par an l’opération structurelle de relance du secteur de la construction par la réduction des charges. Globalement, en tenant compte des effets du Tax Shift mis en œuvre à partir de 2016 et de la réduction spécifique pour la construction, la diminution du coût salarial du personnel ouvrier dans la construction devrait atteindre 10 % à partir de 2020, soit une moyenne de 3€ par heure prestée par ouvrier. La réduction pourrait être plus élevée encore si le gouvernement accepte notre demande d’augmenter l’enveloppe affectée à la réduction des charges en y incorporant le montant des effets retour attendus en termes de croissance de l’emploi salarié dans nos entreprises. Cette demande est légitime si l’on veut réellement combattre la concurrence déloyale des entreprises étrangères, les dérives en matière de détachement et le dumping social, ce qui est le but ultime du plan de relance du secteur. Il faut pour cela créer un véritable choc de compétitivité qui permettra d’inverser la tendance actuelle au recours à la sous-traitance étrangère et de favoriser le retour à l’embauche dans les entreprises. Notre combat commence donc à porter ses fruits et nous le continuerons sans relâche jusqu’à ce que le but soit atteint. Pour l’heure, nous suivons avec attention la préparation des modalités d’exécution de la réduction spécifique des charges pour 2018. Nous veillerons aussi à ce que le prochain gouvernement respecte pleinement les engagements budgétaires pris aujourd’hui pour 2020 !
Robert de Mûelenaere Administrateur délégué de la Confédération Construction novembre 2017 • Construction 3
SOMMAIRE
17 Dossier : Êtes-vous actifs sur les réseaux sociaux?
Ce mois-ci, nous avons analysé, via différents intervenants, l’impact des réseaux sociaux sur votre quotidien. La Confédération Construction est, elle-même, active sur ces réseaux et elle vous propose de nombreuses formations.
12 Données à caractère personnel
La nouvelle réglementation s’appliquera dès mai 2018. Il faut s’y préparer dès maintenant. Analyse.
4 Construction • novembre 2017
32 Ring de Bruxelles
Ben Weyts, le ministre flamand de la mobilité, était l’invité de la Confédération Construction Brabant flamand. Il a évoqué les futurs travaux sur le ring de Bruxelles.
44 Beliris
La rénovation du Petit Sablon est l’un des nombreux projets de Beliris.
VOS INTÉRÊTS
10 Déplacement en camionnette Un avantage imposable…ou pas ? 12 Données à caractère personnel Une future réglementation exigeante.
DOSSIER
3 Edito Vers une restauration de la compétitivité du secteur. 6 Au taquet Digital Construction Brussels : les absents ont toujours tort. 9 Point de vue régional La CCW défend cinq thèmes prioritaires auprès des ministres wallons.
17 Introduction Êtes-vous actifs sur les réseaux sociaux? 18 L’avis de l’expert « Je suis en ligne donc je suis » 20 La Confédération sur les réseaux sociaux
Notre travail. 22 Nos membres Ce que vous en pensez. 23 Enquête Vous vous y intéressez. 24 Formations L’EMEC et la CCW. 25 Formateur Son expérience.
SECTEURS & MÉTIERS
27 Batimoi Pro Une première réussie. 28 Pénurie PUR/PIR Une alternative : la cellulose.
VOS CONTACTS
Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Marc Guéret - tél. 02 545 57 31 marc.gueret@confederation construction.be Guy Bernard – tél 02 545 57 27 guy.bernard@confederation construction.be Mise en page : Nikka Cuypers nikka.cuypers@cnc.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederation construction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf
Impression : Graphius Réactions-questions : communication@ confederationconstruction.be Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Sonia Massart, tél.02 545 56 34 - fax 02 545 59 09 Sonia.massart@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Catherine Houtart tél. 02 545 56 68 - fax 02 545 59 05 catherine.houtart@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Johan Walewijns, tél. 02 545 57 49 - fax 02 545 59 07 johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Morgane Cendoya, tél. 02 545 58 29 - fax 02 545 59 06
29 IKEA et les panneaux solaires La CCW vous avertit. 30 Construction durable La cellule bruxelloise à votre rencontre. 31 Nouvelle gestion des déchets Nos membres témoignent. 32 Réaménagement du ring Ben Weyts en parle. 34 Febelcem Etat des lieux du secteur du ciment. 36 Aedificas Vous aussi, participez ! 38 CSTC La pose des revêtements de sol textiles.
PROJETS & ENTREPRISES 44 Beliris
La rénovation du Petit Sablon : l’un des nombreux projets.
50 Avantage membres 52 Marché de la construction
• Promat • Wienerberger • Siniat
54 Marquant
• Détachement des travailleurs. • Chiffre du mois.
morgane.cendoya@confederationconstruction.be Abonnements : Claude Bernaerts, tél. 02 545 56 88 - fax 02 545 59 00 claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité : Kristel Dekempeneer, tél. 02 545 56 99 - fax 02 545 59 08, kristel.dekempeneer@confederation construction.be Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) / Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique. Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
5 novembre 2017- februari • Construction bouwbedrijf 2016 5 www.confederatiebouw.be
AU TAQUET
de plus en plus « deOncesparle nouveaux outils. Pour pouvoir suivre, il faut absolument se former. Mais si tout le monde partage ses compétences et ses expériences, on y arrivera. Digital Construction Brussels
Les absents ont toujours tort ! Le titre de cet article est un cliché gros comme une maison. Mais c’est la vérité. Celui qui n’est pas venu au Digital Construction Brussels a raté pas mal de choses. Il ne s’agissait pas seulement d’une primeur belge, mais d’un excellent aperçu de ce que la numérisation peut apporter au secteur de la construction. L’objet de cet article n’est pas de parler du contenu du salon. Vous avez déjà pu le lire dans un précédent numéro de Construction. Le plus important est de retenir que ce salon est une initiative de la Confédération Construction. Votre organisation professionnelle a organisé une primeur. En Belgique, il n’existe aucun autre évènement semblable autant ciblé sur les besoins de la construction. Nous avons un peu craint que le sujet attire relativement peu d’entreprises. Car la numérisation dans notre secteur n’en est qu’à ses débuts. Mais nous avons été agréablement surpris. 1.300 visiteurs ont franchi les portes du salon. Il n’y avait pas que des entrepreneurs, mais quand même. Diversité rafraîchissante
La diversité était rafraîchissante. Toutes sortes d’entreprises ont visité le salon. Petites et grandes. Plus de soixante exposants ont proposé une offre élargie d’outils numériques. Grâce à la collaboration avec l’association des ingénieurs ie-net, il y a eu beaucoup d’enthousiasme chez les jeunes. Les séminaires ont abordé une collection variée d’aspects 6 Construction • novembre 2017
»
Piotr Grela, visiteur.
concrets. « Au gré des séminaires, on se rend compte que la construction est le secteur qui, depuis la nuit des temps, a le moins évolué. Aujourd’hui, il est primordial de ne pas rater le coche. Les nouvelles technologies font envie, c’est vrai. En ce sens, le salon était vraiment super. Mais comment prendre ce train ? Le problème financier qui tourne autour des investissements et de leur rentabilité n’est pas mince. Cette évolution m’impressionne. Mais elle me fait également peur… », a commenté Georgy Collard. Les exposants, qui ont proposé leurs outils et services étaient, dans l’ensemble, satisfaits. Comme qui dirait : il y avait peu de touristes. « On parle de plus en plus de ces nouveaux outils. Pour pouvoir suivre, il faut absolument se former. Mais si tout le monde partage ses compétences et ses expériences, on y arrivera », a pour sa part indiqué Piotr Grela. Conclusion ? L’organisation n’était certes pas parfaite. Mais dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé. Au sujet du catering, nous avons entendu peu de remarques des visiteurs. La Confédération a conquis une place proéminente dans le marché des salons. C’est un bonus pour le plan stratégique avec lequel nous voulons soutenir tous les membres dans leur transition numérique (voir aussi le numéro d’octobre). Cela étonnerait Construction si le Digital Construction Brussels ne revenait pas l’année prochaine.
Francis Carnoy (CCW), Benoît Hucq (Agence du Numérique), Wim Van de Sande (CSTC), Robert de Mûelenaere (Administrateur délégué de la Confédération Construction), Paul Depreter (président de la Confédération Construction), Bianca Debaets (Secrétaire d'Etat bruxelloise à la Transition numérique), Marc Ruebens (président CCB-C) et Jean-Chsristophe Vanderhaegen (directeur général CCB-C).
Robert de Mûelenaere a répondu aux questions de la presse.
Les jeunes ingénieurs sont déjà convaincus du potentiel de la numérisation.
Bianca Debaets a testé des lunettes virtuelles.
Les nombreux séminaires ont abordé les questions que les entrepreneurs se posent au sujet de la numérisation.
novembre 2017 • Construction 7
PA R T I C I P E Z LE 06.05.2018
une initiative de la
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POINT DE VUE RÉGIONAL
La CCW défend cinq thèmes prioritaires auprès des ministres wallons
S
uite au démarrage du nouveau gouvernement wallon emmené par le ministre-président Willy Borsus, la CCW rencontre les différents ministres pour cibler les dossiers essentiels à résoudre dans les courts dix-huit mois qui nous séparent de la fin de la législature. Pour lutter contre le dumping social, il s’agit d’appliquer strictement les outils développés par la Région wallonne, en particulier le Guide du SPW, à adapter à la nouvelle loi des marchés publics et aux retours de terrain. Nous voulons aussi une approche globale via un plan d’actions régional en activant tous les leviers disponibles.
« Il faut que la Wallonie prenne sa place dans le Pacte national d’investissements »
Pour résoudre les pénuries de profils qualifiés et assurer une meilleure adéquation entre offre et demande d’emploi, il faut réorienter les formations vers les métiers en pénurie et intensifier les collaborations entre le FOREM et notre secteur avec une plus grande réactivité par rapport aux besoins. Stratégie à compléter par la promotion de l’alternance via des filières d’excellence, des collaborations avec l’enseignement supérieur, de réels incitants à l’intégration de jeunes... Concernant les investissements publics (voiries et bâtiments), outre l’exécution et l’amplification du Plan Infrastructures 2016-2019, il faut que la Wallonie prenne sa place dans le Pacte national d’investissements avec des priorités pour la mobilité et la transition énergétique. Au niveau local, un desserrement des balises d’endettement et une meilleure organisation (programmation, comptabilité patrimoniale) permettraient d’objectiver les besoins et mieux planifier les travaux. Il faut, par ailleurs, optimiser l’effet-levier sur l’emploi et l’accès de nos entreprises aux marchés publics via la responsabilisation des maîtresd’ouvrage (attribution au mieux-disant, qualité des auteurs de projets, application stricte des cahiers des charges-type, respect des délais de procédure…). Concernant la transition écologique et énergétique, en vue de respecter l’accord climatique de Paris, la CCW se pose en partenaire des autorités pour élaborer les modalités de financement du renouvellement du bâti, y compris via des financements alternatifs et l’adaptation de la fiscalité immobilière. Il s’agit aussi de soutenir l’économie circulaire et les circuits-courts via une labellisation fondée sur des critères de durabilité (produits locaux, main-d’œuvre locale, formation), ainsi que via un cadre adéquat pour la valorisation des terres excavées et granulats recyclés. Enfin, la CCW entend renforcer l’accompagnement direct des entreprises (avec l’appui de la Région, du CSTC, du CRR) à la transition numérique et technologique, et plus généralement les services aux entreprises en collaboration avec les outils de la Région wallonne (santé financière, aides à l’emploi, animation économique…).
Francis Carnoy Directeur général de la Confédération Construction Wallonne novembre 2017 • Construction 9
DÉPLACEMENT EN CAMIONNETTE
Un avantage imposable pour le travailleur... ou pas ?
10 Construction • novembre 2017
Un travailleur effectue un déplacement privé à l'aide d'une camionnette appartenant à l'entreprise. Doit-il se voir imposer sur un avantage de toute nature ? Parfois oui, parfois non. La Commission de ruling du SPF Finances a récemment clarifié les choses.
S
i notre travailleur avait utilisé une voiture de l'entreprise (une « voiture de société »), les choses seraient claires. Mais avec une camionnette, la donne est plus compliquée. Deux questions se posent. En l'occurrence, qu'est-ce qu'un déplacement privé ? Et comment calculer l'avantage imposable pour une camionnette ?
Privé ou pas ?
Il y a un avantage de toute nature imposable lorsqu'un travailleur utilise la camionnette pour un déplacement purement privé. Mais il y a également un avantage dans le cas d'un déplacement du domicile vers un « lieu fixe de travail ». L'interprétation de ce concept fait débat. Qu'est-ce qu'un lieu fixe de travail ? On le détermine à l'aide de circonstances factuelles et juridiques, dont notamment le contrat de travail, la description des tâches, la description de fonction, ainsi que la fréquence et la régularité à laquelle on se déplace vers un même lieu de travail. L'administration fiscale y a toutefois rajouté un critère. Nous citons : « Sera considéré comme un lieu fixe de travail, le lieu où le travailleur est présent pendant au moins 40 jours. Ces 40 jours ne doivent pas nécessairement se suivre ». Conséquence : il y a avantage imposable lorsqu'un travailleur se déplace vers un même chantier à l'aide de la camionnette pendant 40 jours ou plus. Cette règle est assez stricte. Mais la Commission de ruling a adopté quelques assouplissements. Un lieu n'est pas
considéré comme lieu fixe de travail : ∙ lorsque l'on y charge et décharge simplement des marchandises pendant une heure au maximum ; ∙ ou lorsqu'il s'agit du lieu où l'on prend des collègues en charge et où l'on effectue la répartition des tâches, pour ensuite se rendre sur le chantier. Dans ces situations, il n'y a pas d'avantage de toute nature imposable (en supposant, bien entendu, que l'on n'effectue pas d'autre déplacement, purement privé).
Exemple
La Commission de ruling a récemment traité le cas d'un employeur qui autorisait son personnel à rouler avec une camionnette appartenant à la société. Le personnel en question travaillait pour deux services différents. Pour l'un de ces services, il fallait effectuer des chargements et déchargements en un lieu central pendant un bref laps de temps. Il ne s'agissait donc pas d'un lieu fixe de travail. Il n'y avait pas d'autre lieu sur lequel les travailleurs étaient présents 40 jours ou plus. Il n'y avait pas de déplacements purement privés.
Deux questions se posent. Qu'est-ce qu'un déplacement privé et comment calculer l'avantage imposable pour une camionnette?
Les personnes travaillant pour ce service n'avaient donc pas d'avantage de toute nature imposable. Les travailleurs de l'autre service roulaient bien 40 jours ou plus par an vers un entrepôt et leur travail sur place prenait plus de temps. Dans ce cas, il est bien question d'utilisation privée pour le fisc. Les travailleurs avaient un avantage de toute nature imposable.
Montant de l'avantage
Quelle est donc l'étendue de l'avantage ? En ce qui concerne les voitures, il s'agit d'un montant forfaitaire qui dépend de l'âge de la voiture et de ses émissions de CO2. Pour les camionnettes, en revanche, c'est en principe la valeur réelle de l'avantage qui est imposée. On recherche, en général, le prix au kilomètre dans les revues professionnelles. On le multiplie ensuite par la distance réellement parcourue à des fins privées.
Un forfait, malgré tout ?
Dans le cas que nous venons d'aborder, la Commission de ruling a confirmé ce principe, mais l'a nuancé. Le trajet domicile-lieu de travail se limitait à un trajet par jour et l'objectif principal était d'utiliser la camionnette de façon efficace, tout en optimisant le temps des travailleurs. L'objectif premier n'était donc pas l'octroi d'un avantage. La Commission en a conclu qu'il s'agissait d'un avantage limité, dont la valeur réelle est difficile à estimer. Elle a été d'accord de le fixer à 1.280 €, l'avantage minimum imposable pour les voitures (2017). C'est la première fois qu'une évaluation forfaitaire est acceptée pour un camion léger. Il s'agit ici d'un verdict pour un cas individuel qui avait été soumis à la Commission de ruling. Il reste à voir si ce principe pourra être généralisé.
•
INFO: marleen.porre@confederatiebouw.be novembre 2017 • Construction 11
DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL ET VIE PRIVÉE
Préparez-vous d'ores et déjà à une réglementation exigeante ! Réalisez-vous que vous traitez des données à caractère personnel ? Si ce ne sont celles de travailleurs, ce sont à tout le moins celles de clients. Une nouvelle réglementation, plus stricte, s'y appliquera dès mai 2018. À tel point qu'il est judicieux de vous y préparer dès maintenant. Les amendes peuvent être salées.
E
n fait, nous avons déjà une loi sur la protection des données à caractère personnel. Elle date de 1992 et a depuis lors été modifiée plusieurs fois. La loi actuelle est déjà stricte. Mais elle le sera encore davantage à partir du 25 mai 2018. C'est en effet à cette date qu'entrera en vigueur le Règlement Général pour la Protection des Données, mieux connu sous sa dénomination anglaise de General Data Protection Regulation ou GDPR. Pourquoi ce GDPR ? À cause de l'évolution des technologies numériques et parce que l'Europe veut que l'ensemble de l'Union européenne 12 Construction • novembre 2017
applique les mêmes règles. Le GDPR entrera donc immédiatement en vigueur dans tous les états membres le 25 mai 2018.
Une définition très large
Qu’est-ce qu’une donnée à caractère personnel ? Il s'agit de toute – toute – information liée à une personne identifiée ou identifiable. Autrement dit, le nom, les coordonnées et la date de naissance sont des données à caractère personnel, mais le curriculum et la religion aussi. La définition est donc particulièrement large. Les données rassemblées
à l'aide de checkin@work (enregistrement sur le chantier) en font partie, de même que les données issues du trackand-trace (ou toute autre forme de géolocalisation), les données sociales et fiscales (article 30 bis)… La religion à laquelle une personne adhère constitue, par ailleurs, un exemple de donnée personnelle sensible. Il en va de même des données biométriques, sociales, fiscales, de la race ou de l'origine ethnique... Soyons clairs : le GDPR s'applique uniquement aux données à caractère personnel d'individus (personnes physiques). Le règlement ne s'applique
UN SYSTÈME INFORMATIQUE À JOUR Le système informatique que vous utilisez doit pouvoir garantir la sécurité des données à caractère personnel. Il convient peut-être d'installer des outils de protection supplémentaires ou de mettre votre système informatique à jour. Dans certains cas, vous devez conserver le traitement des données à caractère personnel, ce qui peut également nécessiter une adaptation du système informatique de votre entreprise.
donc pas aux personnes morales telles que les SA, ASBL, SPRL et autres. Attention toutefois : l'adresse de l'administrateur d'une SA, les noms des membres du personnel qui y travaillent, et ainsi de suite, sont bel et bien des données à caractère personnel d'individus. Le GDPR s'y applique donc. Les données destinées à une utilisation purement personnelle ou familiale ne tombent pas sous le champ d'application du GDPR.
Traitement
Le GDPR détermine ce que vous pouvez faire avec les données à caractère personnel, autrement dit leur « traitement ». Ici aussi, le concept est défini de façon très large. Le traitement est toute – toute – action effectuée avec ces données. Il s'agit donc non seulement de leur utilisation, mais aussi de leur collecte, de leur stockage, de leur reproduction et de leur divulgation à autrui. Vous trouvez une adresse e-mail sur Google et l'inscrivez sur une feuille de papier ? Vous traitez des données à caractère personnel. Vous le faites aussi avec checkin@work, track-and-trace... Vous le faites plus que probablement aussi si vous collaborez à un projet de
construction sur une plateforme de collaboration numérique. En effet, des informations liées à une personne sont échangées sur ces plateformes. La conclusion est que tous les entrepreneurs traitent des données à caractère personnel. Ils doivent respecter le GDPR. S'ils ne le font pas, ils sont responsables. De lourdes sanctions peuvent en découler. Dans le pire des cas, ils s'exposent à des amendes administratives pouvant atteindre 4 % du chiffre d'affaires, avec un minimum de 20 millions d'euros.
Comment respecter le GDPR ?
La base la plus solide pour le traitement de données à caractère personnel est un contrat ou une obligation légale. Le GDPR autorise en effet le traitement de données à caractère personnel si celui-ci est indispensable à l'exécution d'un contrat ou au respect d'une obligation légale. Il peut s'agir d'un contrat avec un client, un fournisseur, un sous-traitant... Le mot « indispensable » a ici toute son importance. Si vous avez signé un contrat avec un client, vous ne pouvez pas simplement lui envoyer de la publicité pour un produit qui n'a rien à voir avec le contrat. Un contrat de travail est aussi un
contrat. Un entrepreneur peut donc traiter certaines données relatives à son personnel. Lesquelles ? C'est là une question importante. Nous y reviendrons dans un autre article.
Le consentement
Si le traitement n'est pas permis du fait d'une obligation légale ou d'un contrat, la personne doit consentir à l'utilisation de ses données. Il s'agit d'un système d' « opt-in ». La personne fait le choix de donner son consentement. Il n'y a pas d' « opt-out », par lequel la personne est réputée avoir donné son accord tant qu'elle ne le retire pas. Le fait qu'une personne ne s'oppose pas au traitement des données n'a jamais valeur d'accord. La personne doit clairement confirmer son consentement. De plus, elle doit savoir sans équivoque à quoi elle consent et dans quel but. La personne a le droit de savoir comment vous traitez ses données et ce que vous comptez en faire. Ces informations doivent être transparentes : claires, concises, compréhensibles et faciles à trouver. On ne peut pas demander d'argent pour ces informations : elles doivent être gratuites. Vous devez, en outre, attirer l'attention de la personne sur les règles et sur ses droits, ››› novembre 2017 • Construction 13
DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL ET VIE PRIVÉE
TO DO LIST : PREMIÈRE ÉTAPE
∙
∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙
Dressez un inventaire des données à caractère personnel que vous conservez, qu'il s'agisse de travailleurs, de clients, de relations d'affaires ou autres. Réalisez un aperçu de la manière dont vous traitez ces données, ainsi que de l'objectif du traitement. Vérifiez que vous ne conservez pas plus de données que ce qui est nécessaire à l'objectif. Vérifiez que vous ne conservez pas les données trop longtemps, donc longtemps après en avoir eu besoin. Les personnes concernées ont-elles consenti à l'utilisation des données ? Le cas échéant, informez-les et demandez leur autorisation expresse. Dites-leur très clairement ce que vous comptez en faire. Veillez à l'avoir. Formez vos collaborateurs et assurez-vous qu'ils respectent le GDPR. Choisissez un responsable au sein de l'entreprise. Sécurisez l'intégrité des données et l'accès à celles-ci.
Dans certains cas, il est indiqué de commencer dès maintenant à tenir un registre du traitement des données à caractère personnel. Vous trouverez davantage d'explications dans le texte.
caractère personnel. Les entreprises de moins de 250 travailleurs n'ont pas à tenir ce type de registre – sauf s'il y a risque de préjudice aux personnes ou si le traitement est « non occasionnel ». Certaines entreprises de construction de petite taille devront donc bel et bien tenir un registre, par exemple si elles font usage du track-and-trace. Ces données ne sont pas traitées de façon « occasionnelle » mais bien systématique, afin de calculer les indem nités de déplacement et autres. Certains éléments, comme les données fiscales, pouvant porter préjudice à une personne, une entreprise de petite taille devra également tenir un registre de leur traitement. Si vous devez tenir un registre, ne tardez pas à vous y préparer. Il doit contenir une grande quantité d'informations. Citons notamment :
∙ tous les traitements de données à ››› mais aussi sur les risques que pourrait
éventuellement entraîner le traitement des données.
Droits
La personne a le droit de consulter, corriger, compléter et supprimer ses données. Elle peut s'opposer à leur traitement à des fins de marketing direct. Elle a le droit de les consulter dans un format lisible pour elle. Elle peut donner son accord à leur conservation, mais sans que celles-ci soient utilisées.
Autres notions importantes :
∙ vous ne pouvez pas conserver plus
de données que ce qui est pertinent et indispensable à l'objectif poursuivi ; ∙ vous ne pouvez pas conserver les données plus longtemps que nécessaire ; ∙ la sécurité et la confidentialité des données doivent être garanties.
Etablir une politique
Le GDPR attend des entreprises
14 Construction • novembre 2017
qu'elles établissent une politique détaillée à cet égard, avec une description des procédures internes nécessaires. Ces dernières visent à protéger les données à caractère personnel et à empêcher autant que possible toute infraction au GDPR. De plus, vous devez pouvoir démontrer que vous respectez le GDPR. C'est votre responsabilité. Prenons un exemple : à l'aide du track-and-trace, vous surveillez l'emplacement d'une camionnette lorsque l'un de vos collaborateurs l'utilise pour rentrer chez lui après les heures de travail. Vous devez pouvoir démontrer que vous respectez le GDPR lors de votre traitement de ces données. Si nécessaire, vous devez organiser des formations pour le personnel qui manipule des données à caractère personnel.
Tenir un registre
Les entreprises de 250 travailleurs ou plus doivent tenir un registre des activités de traitement des données à
caractère personnel ;
∙ l'objectif de ces traitements ; ∙ une description des catégories de
personnes concernées (client, fournisseur, personnel, ...) ; ∙ une description des catégories de données à caractère personnel (financières, biométriques, adresses, ...) ; ∙ les délais prévus pour la suppression des différentes catégories de données (si possible) ; ∙ une description générale des mesures prises afin de protéger les données (non seulement les mesures techniques, mais aussi les mesures organisationnelles). Il faut pouvoir soumettre ce registre aux autorités. Vous trouverez sur notre site Internet un exemple de registre élaboré par la Commission de la vie privée.
•
INFOS : Des questions ? N'hésitez pas à les poser à votre confédération locale. Voir également www.confederationconstruction.be/ gdpr et www.privacycommission.be.
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Un rendement à la fois performant et garanti Chaque année, vous bénéficiez d’une rendement performant et garanti. Il est de surcroît majoré d’une participation bénéficiaire éventuelle, en fonction des résultats de la société et du contexte économique. En tant qu’assureur mutualiste,
Pour disposer d’une pension complémentaire de E 1 000 lorsque vous serez à la retraite, vous devrez vous constituer une épargne d’à peu près E 200 000. Ce n’est pas rien. Ce ne sera peut-être pas toujours réalisable, surtout au cours des premières années de votre carrière. Nous vous offrons une grande flexibilité : si vos affaires se portent temporairement moins bien, vous pouvez verser une prime moins élevée.
Un partenaire solide et dynamique Votre pension, c’est pour plus tard. Il est dès lors particulièrement important de choisir un partenaire fiable et solide qui mène une politique saine. Il s’agit en effet de votre argent ! Fédérale Assurance est un assureur mutualiste : nous ne comptons pas d’actionnaires externes qui exigent leur part des bénéfices. Nous les partageons avec nos clients³. L’intérêt du client, de l’assuré et de sa pension sont primordiaux. ¹ Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle du client et est susceptible d’être modifié ultérieurement. ² Les rendements du passé ne constituent ni une garantie ni une limite pour l’avenir. ³ Les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour l’avenir.Les participations bénéficiaires évoluent avec le temps en fonction des résultats et des perspectives
Une sécurité totale, y compris pour votre famille En tant qu’indépendant, vous devez épargner pour votre pension. Mais que se passerait-il en cas de décès prématuré ? Vos proches auraient besoin de ressources financières pour maintenir leur niveau de vie et couvrir les frais importants. Vous pouvez intégrer une couverture décès complémentaire qui vous permet de laisser un capital conséquent à vos proches et ainsi, de les protéger en cas de décès prématuré. Il est rassurant de savoir que ceux qui vous sont chers pourront continuer à vivre confortablement, quoi qu’il arrive.
d’avenir de l’entreprise d’assurance, de sa solvabilité, de la conjoncture économique et de la situation des marchés financiers par rapport aux engagements de l’Association d’Assurances Mutuelles sur la Vie, faisant partie du Groupe Fédérale Assurance. L’octroi de participations bénéficiaires dans le futur n’est pas garanti. Les participations bénéficiaires varient par catégorie et type de produits et les règles relatives à leur octroi sont définies dans les statuts de l’Association d’Assurances Mutuelles sur la Vie. Ceux-ci peuvent être consultés sur www.federale.be.
Rédaction : Fédérale Assurance
www.federale.be
DOSSIER
Êtes-vous actifs sur les réseaux sociaux? Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, Instagram… Ces mots envahissent notre quotidien. Les réseaux sociaux sont partout. On y adhère. Ou pas. Mais une chose est certaine, ils ont un impact dans notre vie de tous les jours. Le dossier de ce mois s’est penché sur la relation qu’ont les entrepreneurs avec les réseaux sociaux. Etes-vous actifs sur tous ces réseaux ? Lesquels ? Oui ? Non ? Pourquoi ? Quelle plus-value en retirez-vous ? Des membres ont témoigné. Et un expert a apporté son analyse sur les rapports qu’entretient le secteur de la construction avec tous ces réseaux. La Confédération a également compris l’enjeu des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication). Elle a mené sa propre enquête sur le sujet, vous pourrez la lire dans ces pages. Enfin, comme vous le savez, nous sommes là pour vous aider. La Confédération propose donc un tas de formations à ce sujet et vous invite sur ses propres pages Facebook, LinkedIn…
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L’EXPERT
« Je suis en ligne donc je suis » Les pages Facebook poussent comme des champignons. Tous les jours, nous recevons des courriels, des SMS, des messages WhatsApp ou encore des appels vidéo. Impossible d'y échapper. Les canaux de communication numériques font partie de la société. Mais que peuvent-ils apporter à votre entreprise ?
P
our certains, la communication numérique va de soi. Chez d’autres, la numérisation génère aussi un certain stress : « le stress numérique ». Ils se rendent bien compte de l'évolution mais ne savent pas comment l'aborder. Jo Hendriks, consultant IT chez Brain Rangers, explique. « On le voit, la gestion du changement représente un sérieux défi dans la construction. Le secteur accuse bien souvent du retard en ce qui concerne les médias numériques, surtout les petites entreprises. Nombre d'entreprises souffrent de stress numérique. Elles ne savent pas du tout comment tirer profit de ce type de communication. Evoluer ou pas ... il n'y a pas vraiment de choix. Il n'est pas possible d'échapper à la transition numérique ».
Des opportunités
Personne n'est bien entendu obligé de se servir des canaux numériques. Mais ceux-ci constituent un moyen de développement que les entreprises peuvent exploiter. Et, dans un secteur compétitif, cela fait la différence. Le numérique représente d'abord une formidable opportunité de travailler de façon plus rentable. « Supposez que vous deviez informer quelqu'un d'un problème sur le chantier. Plutôt que de le décrire, vous envoyez une photo. Vous épargnez ainsi du temps et de l'argent. Vous voulez mener une campagne ciblée ? Facebook vous permet d'atteindre un public-cible 18 Construction • novembre 2017
spécifique, ce qui est beaucoup plus efficace que la distribution de dépliants, par exemple », indique Jo Hendriks.
sez votre réputation. Envisagez un site Internet, une page Facebook ou LinkedIn comme vitrine ».
Conquérir de nouveaux clients
Bien commencer
De plus, une présence numérique constitue un moyen idéal d'attirer de nouveaux clients. À tout le moins, votre entreprise doit pouvoir être trouvée sur Internet. Jo Hendriks poursuit. « La plupart des clients sont passés au numérique et recherchent des professionnels ou des entreprises de construction via Internet. Quand avez-vous pour la dernière fois consulté les Pages d'Or pour trouver un numéro de téléphone ? Les gens qui cherchent un produit ou un service le cherchent en ligne. Les entreprises doivent en avoir conscience ». Adopter une attitude attentiste peut avoir des conséquences fatales pour une entreprise. « J'entends parfois des chefs d'entreprise dire qu'ils n'ont pas besoin de ces nouveaux canaux, parce que leur carnet de commandes est de toute façon bien rempli. Mais il doit bien entendu le rester. Il est plus difficile de rattraper le mouvement en l'absence de nouveaux projets que d'être proactifs dès maintenant ». Dans le secteur de la construction, le travail est souvent tangible, avec un résultat clair. Les canaux numériques, comme les médias sociaux ou les sites Internet, sont idéaux pour présenter votre entreprise, justement grâce à leur côté visuel. « Cela va bien au-delà de la simple publicité. Profilez-vous, construi-
L'identité de votre entreprise est essentielle pour vous profiler sur les canaux numériques. Pour ce faire, vous devez vous baser sur une mission, une vision et des valeurs fondamentales. « Qu'est-ce qui vous différencie de vos concurrents ? Vous devez connaître les réponses à cette question avant de passer à l'étape suivante ». Cette étape, c'est la définition de votre public-cible. « Quel est votre public-cible ? Que recherche-til, comment communique-t-il, sur quels canaux est-il actif ? Les canaux de communication appropriés sont fonction des réponses à ces questions. Une adresse e-mail professionnelle et un site Internet fonctionnel sont un strict minimum. Un compte Hotmail présente moins bien qu'une adresse e-mail comportant votre propre nom de domaine. Sans site Internet, en fait, vous n'existez pas. Il peut se composer d'une simple page avec vos coordonnées et une brève description de vos spécialisations. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez explorer les médias sociaux tels que LinkedIn et Facebook. Commencez toujours par un plan réaliste et des objectifs concrets ».
Tout le monde sur Facebook ?
Tout le monde se doit-il donc de créer sa page d'entreprise sur Facebook
BUILD YOUR HOME
Vous ne disposez pas des con naissances ou des moyens pour créer votre propre site Inter net ? Consultez www.build yourhome.be, une initiative de la Confédération. Sur ce site destiné aux particuliers, les entreprises membres peuvent créer gratuitement un profil d'entreprise comportant leurs coordonnées ainsi que leurs projets de référence.
GÉRER LES CRITIQUES NÉGATIVES SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
Jo Hendriks et Saskia Goffin ont créé Brain Rangers.
ou sur LinkedIn ? « Non », estime Jo Hendriks, « Il faut une motivation positive. Ne le faites pas parce que tout le monde le fait, ou parce que vous croyez devoir le faire. Mieux vaut pas de médias sociaux que des pages mal conçues ou inactives. Il importe d'être fréquemment actif sur vos canaux de communication, ce qui demande d'y passer un certain temps. À vous de
voir, en fonction de vos objectifs, le temps que vous souhaitez y consacrer ». L'accessibilité des médias sociaux constitue un avantage. Il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances préalables. « Leur utilisation est à 80 % intuitive. Pour les 20 % restants, il faut approfondir quelque peu, notamment pour mettre en place des campagnes payantes. Elles peuvent s'avérer utiles pour atteindre un public-cible en peu de temps, et pour développer votre communauté en ligne. Trop compliqué ? Suivez une forma-
« Considérez les réactions négatives comme une oppor tunité », conseille M. Hendriks : « Si un client vous critique dans votre dos, vous ne pouvez rien y faire. En ligne, vous avez une opportunité de convertir cette image négative en une expé rience positive. Soulignez, par exemple, que vous trouvez cela regrettable et que le client peut vous contacter via un message privé afin de chercher ensem ble une solution. Ce genre de réaction fait une impression positive sur les autres clients potentiels. Ne vous laissez dans aucun cas provoquer, et tenezvous à l'écart des discussions religieuses ou politiques. Elles n'ont rien à faire sur une page d'entreprise ».
tion ou engagez un free-lance ». En bref, les canaux numériques recèlent un potentiel considérable, surtout pour les entreprises de construction. Un investissement relativement limité se rentabilisera très bien si vous décrochez de nouveaux projets. Le client moyen est connecté en permanence et communique de façon numérique. Pourquoi ne pas miser sur votre propre canal de diffusion, afin de communiquer clairement et efficacement avec vos clients potentiels ?
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LA CONFÉDÉRATION SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
« Facebook doit être un lien vers notre site web » La Confédération Construction a également compris l’utilité d’être sur les réseaux sociaux. Marie-Aline Kruydt est la spécialiste en la matière. Elle gère, à temps plein, ces canaux de communication. Pour Construction, elle a fait le point sur les activités de la Confédération sur ces réseaux.
«N
ous sommes actifs sur cinq réseaux sociaux : Facebook, Twitter, YouTube, LinkedIn et Instagram », précise-t-elle. « Sur Facebook, mon rôle consiste à diffuser des informations, nos informations, vers nos suiveurs : nos évènements, notre actualité et certains articles de presse qui concernent notre secteur. Un message, même un petit film, ne peut attirer l’attention qu’entre cinq et dix secondes. C’est frappant. Ce que je remarque également, c’est que créer de l’interaction est un challenge. J’aimerais, à l’avenir, avoir la possibilité d’interagir beaucoup plus avec nos suiveurs. Ils sont environ 1.200. Il y a un mélange de membres et de non-membres », précise-t-elle.
Lancer des thèmes
Une autre fonction consiste également à lancer des thèmes sur Facebook. « C’est justement un moyen de susciter de l’interaction. Je partage, par exemple, un article avec le thème du dumping social ou du détachement des travailleurs et les réactions suivent. » Risqué, non ? La porte ouverte à toutes les dérives… « C’est vrai. Mais je reste modératrice des échanges en tant que community manager. Si un commentaire est déplacé, je peux le supprimer. Je ne procède jamais de la sorte sans expliquer pourquoi. Les commentaires racistes n’ont pas leur place. Je dois heureusement constater que ce n’est pas souvent le cas. Par contre, ce que je remar20 Construction • novembre 2017
que, c’est la différence entre la Flandre et la Wallonie. Les francophones réagissent plus sur le contenu politique. Les discussions sont parfois assez houleuses. C’est beaucoup moins le cas chez les néerlandophones. Pour eux, c’est un véritable loisir où ils passent du bon temps avec une touche d’humour. L’approche est vraiment différente », constate Marie-Aline.
Rendre service
À l’inverse d’une entreprise traditionnelle qui vend un produit, la Confédération utilise ces NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) pour rendre service à ses membres. « La différence est énorme. Nous ne vendons rien. Nous ne sommes pas dans le e-marketing. Nous offrons un service. Nous guidons, informons, répondons à des questions, postons des photos… ». Des campagnes sont aussi lancées sur les réseaux sociaux. « La plus importante est celle consacrée à la Journée Chantiers Ouverts ou au Digital Construction Brussels, notre nouveau salon qui a eu lieu au mois d’octobre. Pour booster le taux d’audience de ces campagnes importantes, la Confédération paie pour toucher le plus de monde possible ».
Suivre les pages des membres
Quel est le but de tous ces efforts ? La réponse provient également des autres entreprises : améliorer la noto-
Marie-Aline Kruydt gère les réseaux sociaux de la Confédération Construction au quotidien.
riété, offrir des services et être attractif pour de futurs éventuels nouveaux membres. À côté de cela, comme vous le savez sûrement, la Confédération attend son nouveau site web avec beaucoup d’impatience. « Tu ne peux pas voir différentes sources de communication de manière isolée. Pour moi, ce projet est très important. Car les réseaux sociaux doivent servir de lien vers le nouveau site. Ils vont devoir, en quelque sorte, booster le site Internet. Car Facebook ne pourra jamais être aussi pro qu’un site web. Personnellement, je trouve qu’un site Internet est l’élément le plus important d’une stratégie de communication numérique », indique-t-elle. Et quid du chat ? « Ce n’est pas très régulier. Une à deux fois par mois, je suis interpellée.
On me demande des informations sur des formations, par exemple ». D’autres projets pour l’avenir ? « Oui, je vais devoir m’atteler à suivre les pages Facebook de nos entreprises membres. Ce que je ne fais pas actuellement, par manque de temps. Mais c’est très important car elles contiennent un tas d’informations intéressantes. J’en ai bien pris conscience ». Voilà donc pour le volet Facebook. Mais quid des autres réseaux sociaux ?
Twitter en LinkedIn
Chaque medium a son propre public-cible. « Twitter sera plus utilisé par la presse et le monde politique. De notre côté, j’utilise Twitter dès que notre administrateur délégué a un message à faire passer ou pour annoncer un
LA MEILLEURE AUDIENCE POUR LA PAGE « JOURNÉE CHANTIERS OUVERTS »
La Confédération Construction gère trois pages Facebook (dans les deux langues) : la classique, celle consacrée à la Journée Chantiers Ouverts et Build Your Home. En termes d’audience, la première place revient à la page Journée Chantiers Ouverts (Open Wervendag) en néerlandais avec 2.874 suiveurs, suivie de la page Journée Chantiers Ouverts en français avec 1.834 suiveurs. La page Build Your Home arrive en troisième position avec 1.630 suiveurs. Outre ces pages gérées par la Confédération, les régions ont également leur page : la CCW a 446 suiveurs, la VCB 332. En Wallonie, la chambre du Luxembourg est la plus active sur les réseaux sociaux et en Flandre, c’est le cas de la chambre Flandre occidentale et Limbourg.
communiqué de presse, par exemple. L’utilisation est très variable. Elle dépend également de nos évènements ». Et LinkedIn ? « C’est actualisé plusieurs fois par semaine. Ce réseau social sert surtout à diffuser des formations ou des offres d’emploi. LinkedIn, c’est du B to B », explique Marie-Aline. Enfin, évoquons Instagram et YouTube qui fonctionnent comme « support » pour les autres réseaux. « Par exemple, quand je fais du advertising sur Facebook, c’est aussi montré sur Instagram parce qu’ils sont liés. » Instagram est surtout utilisé pour l’action « Fou de construction » qui mise sur les jeunes et est liée à la Journée Chantiers Ouverts. Vous savez désormais tout, ou presque, sur nos réseaux sociaux. Et vous ? Vous nous suivez déjà ?
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NOS MEMBRES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
« Facebook ? Pour l’image de l’entreprise et la recherche de collaborateurs ! » Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, YouTube… Comment nos membres utilisent-ils les réseaux sociaux ? Et lesquels ? Régulièrement ? Irrégulièrement ? Que postent-ils ? En retirent-ils des avantages ? Ont-ils le temps ? Pour le savoir, nous avons abordé ce thème avec certains d’entre eux. Petit tour d’horizon des différentes réactions sur le sujet.
«I
l faut être sur les réseaux sociaux », affirme Anaïs Krack, secrétaire administrative chez Picard Construct et en charge des réseaux sociaux pour l’entreprise. « Y être permet de se montrer à beaucoup de
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personnes. Au contraire, ne pas y être, c’est un risque. Nous n’avons pas trop le temps mais une fois par mois, nous essayons de mettre des photos ou placer des annonces pour la recherche d’emplois », explique-telle. Chez Picard Construct, on ne voit
pas d’inconvénients à l’utilisation des réseaux sociaux. « Personnellement, je n’en trouve pas. Je dirais que c’est un plus mais que rien ne vaudra un bon commercial qui fait bien son travail », indique-t-elle. Autre point important qu’elle souligne : la réactivité. « Dès qu’il y a une réaction, il faut savoir y répondre pour donner une bonne image de l’entreprise », précise Anaïs Krack. « Quant à Twittetr, nous y sommes mais très peu et LinkedIn est intéressant pour la recherche d’emploi mais le service est payant ».
LinkedIn à titre personnel
Sandy Cognaux gère la communication chez Design Stone. Les réseaux sociaux, oui ça lui parle. « Nous sommes présents principalement sur Facebook. Nous montrons nos réalisations et nous les partageons. Je suis assez satisfaite car d’une part, il y a pas mal d’interactions et d’autre part, jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune critique émanant de ces réseaux », explique-t-elle. « Nous utilisons également Facebook pour chercher du personnel ». Comme d’autres de nos membres le diront, le temps lui manque également pour une présence assidue sur Facebook. « C’est vrai que nous n’en n’avons pas beaucoup à y consacrer. J’essaie tout de même d’actualiser notre page une fois par semaine. Parfois, c’est même une fois toutes les deux semaines », précise-t-elle. Quid des autres réseaux ? « Nous n’avons pas de compte LinkedIn au nom de l’entreprise, ce sont des comptes personnels. Twitter et Instagram ? Non, nous n’utilisons pas ces canaux. Par contre, nous diffusons également des photos sur Pinterest ».
NOTORIÉTÉ
LES ENTREPRENEURS S'INTÉRESSENT AUX MÉDIAS SOCIAUX
Se lancer dans les médias sociaux est plus rapide si vous adoptez une attitude positive à cet égard. Cette image positive vient, entre autres, du fait que vous appréciez les médias sociaux d'autrui. Les entrepreneurs sont-ils de grands utilisateurs de médias sociaux ? Une enquête de la Confédération a examiné la question.
Tourné vers l’interne
Au sein de l’entreprise bajart, l’utilisation de Facebook remonte à il y a un an et demi. « A l’origine, Facebook nous servait pour communiquer avec nos ouvriers qui étaient éparpillés à gauche et à droite et qui ne savaient pas toujours repasser par le bureau », explique Julie Bajart, l’administratrice déléguée. « C’était donc tourné vers l’interne. Par la suite, Facebook nous a permis de diffuser des photos de nos projets, du suivi des réalisations et de publier des offres d’emploi ». La page de bajart est actualisée en moyenne une à deux fois par semaine. Twitter et LinkedIn ? « Twitter, nous n’y sommes pas et LinkedIn, oui mais à titre personnel ».
Outils importants
Quelle conclusion pouvons-nous tirer de toutes ces réactions ? Evidemment, la liste est loin d’être exhaustive. Interroger 15.000 membres est mission impossible pour la rédaction de Construction. Cependant des tendances se dégagent. Lesquelles ? Que la plupart des entrepreneurs interrogés ont compris la nécessité d’être sur les réseaux sociaux. Ils n’y voient d’ailleurs aucun inconvénient à ce sujet. Ils utilisent principalement Facebook pour montrer leurs réalisations et chercher du personnel. Facebook est un moyen pour entretenir leur image. Par manque de temps, les pages sont rarement actualisées tous les jours. Ce qui signifie que si ces outils sont tout de même très importants, ils ne sont pas non plus prioritaires. LinkedIn arrive à la deuxième place sur le podium avec une utilisation, souvent à titre personnel, basée essentiellement sur la recherche de nouveaux collaborateurs. Quant à Twitter, Instagram et YouTube, ils sont moins utilisés, voire dans certains cas pas du tout. Une autre tendance : rarement une personne est engagée uniquement pour gérer ces médias sociaux. Cette tâche est une partie du travail d’un responsable communication ou d’un collaborateur marketing. Enfin, Facebook sert parfois de moyen de communication en interne.
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Comme toutes les enquêtes, elle a ses points faibles. Il s'agissait d'un sondage sur Internet. Nous avons donc sélectionné, parmi les membres, un public familiarisé avec la communication numérique. En outre, les personnes déjà actives sur les médias sociaux étaient probablement plus enclines à répondre à l'enquête. Il convient donc de considérer les résultats avec prudence, surtout les chiffres absolus du type « X pour cent font ceci ou cela ». Il est possible d'être un petit peu moins conservateur en ce qui concerne les rapports. Si l'enquête indique que les membres utilisant Facebook sont plus nombreux que ceux qui utilisent Whatsapp, nous pouvons supposer que c'est effectivement le cas. Dernière nuance : l'enquête a surtout examiné comment nos membres considèrent les médias sociaux de la Confédération. C'est une indication – sans plus – de leur position envers les médias sociaux en général.
De préférence, un « desktop » L'ordinateur classique enregistre de très bons résultats par rapport aux smartphones et aux tablettes. 66 % des entrepreneurs consultent le site Internet de la Confédération à l'aide d'un desktop, contre 44 % avec un ordinateur portable ou laptop. Le smartphone et la tablette atteignent tous les deux un petit peu plus de 20 %. La même tendance se dessine pour le Flash Construction, notre bulletin d'informations numérique quotidien. Le smartphone et surtout les tablettes se positionnent moins bien ici.
L'intérêt y est Les entrepreneurs s'intéressent aux médias sociaux. Deux participants à l'enquête sur trois suivent l'offre de la Confédération. A noter : l'utilisation des médias sociaux est plus faible chez les francophones que chez les néerlandophones.
Whatsapp se classe en deuxième position avec 31 %. Ces deux canaux sont également les plus populaires auprès des utilisateurs de smartphones. Curieusement, beaucoup plus d'entrepreneurs disposent d'un compte Whatsapp plutôt que Facebook. Qu'attendent les entrepreneurs ? D'une part, des actualités locales, et d'autre part, des faits concrets, l'agenda, les évènements et les formations. Une grande majorité d'entre eux souhaite que ces deux éléments soient différenciés, avec des pages distinctes pour les actualités locales. Près de six sur dix désirent recevoir des invitations et des rappels concernant les formations par les médias sociaux. Les médias sociaux les plus populaires sont ceux des confédérations locales. Viennent ensuite les fédérations professionnelles et les confédérations régionales. Un entrepreneur sur cinq consulte la page Facebook de la Confédération nationale.
CONCLUSIONS
∙ ∙ ∙ ∙ ∙
Les entrepreneurs connaissent plutôt bien les médias sociaux. Deux sur trois suivent notamment les canaux de la Confédération. Toutefois, les utilisateurs francophones utilisent moins les médias sociaux que les néerlandophones. Les plus connus sont Facebook et Whatsapp, parce que ce sont les plus utilisés. Les éléments les plus intéressants sont les faits concrets et les actualités locales. L'ordinateur classique (desktop ou laptop) reste pour l’instant bien plus répandu que le smartphone ou la tablette.
44 % utilisent Facebook et
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FORMATIONS
La CCW et l’EMEC sont là pour vous former ! Si vous souhaitez vous former sur le sujet de la communication numérique, différentes possibilités s’offrent à vous. L’EMEC (Ecole des Managers des Entreprises de la Construction) propose notamment des formations très utiles et la CCW va très prochainement en lancer. Petit tour d’horizon.
L
’EMEC (Ecole des Managers des Entreprises de la Construction) a ses modules de formation sur la communication numérique. Jusqu’à présent, deux programmes existent : la formation « webmarketing » (35h réparties en cinq journées de formation) et la formation « Ecriture web » (14h réparties en deux journées de formation). Pour la première citée, les points suivants sont enseignés : le site web, la visibilité sur les moteurs de recherche et le référencement
naturel (SEO) et payant (SEA), la rédaction et la publicité sur le web, la communication professionnelle à travers les médias sociaux, la définition et la mise en œuvre d’une stratégie d’e-marketing 2.0 et la fidélisation de la clientèle..
Des consultants spécialisés
Pour la formation « Ecriture web », deux points sont abordés : « créer un message performant » et « bien rédiger pour le web ». « Nos intervenants sont des consultants spécialisés en digital marketing. Ils évoquent des cas concrets. Les personnes présentes sont des chefs d’entreprise qui viennent avec leur site web. On voit
Les élèves de l’EMEC lors d’une séance « Le webmarketing pour booster l’image de votre entreprise de construction ».
donc au cas par cas ce qui va et ce qui ne va pas. C’est un peu une sorte de formation inter-entreprises », explique Sophie Schröder, la conseillère en formation. « Nous remarquons que le degré de numérisation chez certains entrepreneurs est très léger. Avoir une adresse e-mail et un site internet sont des prérequis fondamentaux pour suivre nos formations. Beaucoup de préjugés et d’appréhension existent. Nous enseignons les codes qui régissent ces outils pour les utiliser correctement tout en rappelant qu’il faut être prudent par rapport aux travers d’Internet », explique Sophie Schröder. « Notre public est constitué de chefs d’entreprise. Le patron se déplace, ce ne sont pas des collaborateurs. Nous avons donc constaté, dans le cycle de 35h, que cinq journées de 7h, c’était beaucoup trop long pour eux. Nous allons donc passer à des modules de trois fois deux journées dès janvier 2018 : le premier module évoquera le site internet et l’écriture web, le second la visibilité et le référencement en ligne et le troisième la communication professionnelle à travers les réseaux sociaux », souligne la coordinatrice des formations. De son côté, la CCW va également bientôt proposer un catalogue de formations sur ce thème. Il devrait commencer en février 2018. Dans l’onglet « Numérique », des formations « Gestion des réseaux sociaux », « Référencement naturel » et « Facebook pour son entreprise » sont au programme.
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POUR PLUS D’INFOS sur ces formations : habiba.boutraih@ccw.be et sophie.schröder@emec.be 24 Construction • novembre 2017
« De la pratique avec un minimum de théorie » Mic Adam est consultant médias sociaux. Il donne régulièrement des formations aux entrepreneurs dans les chambres locales, notamment celles du Limbourg et de Flandre Occidentale. Pour Construction, il a parlé de son expérience avec les entrepreneurs dans ces formations.
«M
es formations sont très concrètes avec un minimum de théorie. Les entrepreneurs sont des gens pratiques avec des questions pratiques. Sur quel média dois-je être présent ? Qui puis-je atteindre ? Dois-je vraiment y être ? Qu’est-ce que je dois placer sur ces médias sociaux ? Qu’ai-je en retour ? », explique Mic Adam. Au cours de ces formations, le formateur a constaté une tendance : les entrepreneurs sont spécialistes dans leur domaine, mais pas dans celui du marketing dont le volet médias sociaux. Les gens ne se sentent parfois pas assez créatifs alors qu’ils le sont dans leur métier. « Ils doivent pourtant être fiers de cette créativité et la transposer aux médias sociaux ».
Des clients potentiels
Dans son discours, Mic Adam pointe aussi les clients potentiels qui se trouvent sur Facebook. « Les réseaux sociaux sont intéressants pour les entrepreneurs. Leurs clients potentiels se trouvent aussi sur Facebook. Dans ce pays, environ sept millions de gens ont un compte. Aucun autre média n’a un potentiel plus important et est mieux ciblé pour atteindre de nouveaux clients », insiste-t-il. Dans les formations, la plupart des gens vont sur Facebook. Les autres médias sont moins populaires. Mic Adam parcoure la procédure avec eux, étape par étape. La conclusion est qu’ils connaissent déjà. Souvent, ils ont déjà un compte personnel et un compte d’entreprise diffère peu d’un compte privé. « Leur grande crainte est qu’ils reçoivent des réactions négatives. Mon job est de
« Les entrepreneurs doivent être fiers de leur créativité et la transposer aux médias sociaux »
les convaincre qu’ils peuvent gérer cela. Des gens qui critiquent, il y en a partout. Aussi sur Facebook. L’avantage est qu’au moins, tu sais ce que l’on dit de toi ».
Participants plus jeunes
Le consultant décrit encore son public. « De vrais analphabètes des médias sociaux, j’en vois de moins en moins. La plus grande partie de mon public se compose de trentenaires et quarantenaires, de temps en temps complété par quelques cinquantenaires. Le premier groupe a souvent déjà un profil Facebook. C’est moins le cas
chez les cinquantenaires. Ils émettent une certaine réserve par rapport aux réseaux sociaux. La plupart des participants sont des petites entreprises avec cinq ou moins de travailleurs. Pour bon nombre d’entre eux, les réseaux sociaux sont gérés après les heures de travail, le vendredi soir ou par leur épouse, fille ou fils qui les accompagnent à la formation. Il arrive qu’ils stoppent assez rapidement ces réseaux sociaux, parfois par manque de temps. Selon moi, ils arrêtent trop tôt. Tu dois « penser les réseaux sociaux » sur le long terme. Il ne faut pas s’attendre à des résultats immédiatement ».
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* Les ristournes évoluent avec le temps en fonction des résultats et des perspectives d’avenir de l’entreprise d’assurance, de sa solvabilité, de la conjoncture économique et de la situation des marchés financiers par rapport aux engagements de la Caisse Commune d’Assurance contre les Accidents du Travail, faisant partie du Groupe Fédérale Assurance. L’octroi de ristournes dans le futur n’est pas garanti. Les ristournes varient par catégorie et type de produits et les règles relatives à leur octroi sont définies dans les statuts de la Caisse Commune d’Assurance contre les Accidents du Travail. Ces statuts peuvent être consultés sur www.federale.be.
SALON
BatimoiPro, une première édition qui en appelle d’autres À l’occasion des 20 ans du salon Batimoi, le WEX organisait, le 22 septembre dernier, son pendant professionnel : BatimoiPro. Un événement uniquement à destination des professionnels du secteur de la construction.
E
n tout, ce n’était pas moins d’une cinquantaine d’exposants et environ 500 personnes qui ont participé à cette première édition axée principalement sur le réseautage. Partenaire privilégié du salon, la Confédération Construction Wallonne (CCW) y a tenu un stand commun, en présence de plusieurs de ses partenaires sectoriels. Parmi les autres exposants, nous comptions des marchands de matériaux, des fournisseurs de services dédiés au secteur, des vendeurs de véhicules utilitaires…En somme, une large palette de produits et services à destination des entrepreneurs. Willy Borsus, ministreprésident de la Wallonie, et Francis Carnoy, directeur général de la CCW, étaient également présents lors du salon. Ils y ont relevé l’importance de tels événements et souligné l’impact économique et social du secteur de la construction. Le ministre Borsus l’a d’ailleurs répété à plusieurs reprises, avec la force et la conviction qu’on lui connaît. Le secteur dispose de tout son soutien en tant
que pilier incontournable de l’économie wallonne.
Problèmes et défis du secteur
Francis Carnoy a, quant à lui, rappelé l’importance du secteur en tant que filière structurante à haute valeur stratégique de l’économie régionale, contribuant à elle seule à 6 % de la valeur ajoutée et à 7 % de l’emploi en Wallonie. Il a aussi profité de la présence du ministre-président de la Wallonie pour souligner les problèmes et défis du secteur tels que la faiblesse des investissements notamment publics, les enjeux pour les entreprises liés à la révolution numérique, ou encore le dumping social qui touche à présent tant la main-œuvre (pas moins de 7.000 emplois perdus en 4 ans dans le secteur), que la production de matériaux qui s’est internationalisée. « Il est donc vital pour la CCW de relancer les investissements publics et privés, mais aussi de soutenir nos PME et les travailleurs locaux. La formation en alternance, ou encore les labels de qualité se présentent comme des outils incontournables de cette stratégie », a
L’évènement s’est tenu au Wex de Marche-en-Famenne.
Willy Borsus (au centre) a souligné l’impact économique et social du secteur.
conclu, Francis Carnoy. Vous l’aurez compris, cette première édition de BatimoiPro s’est donné les moyens de réussir. Pour autant, l’heure est à l’analyse et au retour des exposants, de la CCW et du
WEX, afin de déterminer si ce nouvel événement deviendra pérenne dans le temps et, pourquoi pas, se présenter comme un futur rendez-vous incontournable du secteur de la construction.
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novembre 2017 • Construction 27
ISOLATION
La cellulose : l'une des alternatives écologiques à la pénurie de produits PUR/PIR Face aux problèmes de pénurie de produits isolants PUR et PIR constatés il y a quelques mois, un de nos membres a voulu attirer l'attention sur une des alternatives possible en matière d'isolation. Simon Vandegaar, l'un des deux responsables de la société IB+ , évoque notamment les avantages de la cellulose, une matière 100 % écologique.
A
vant les vacances d'été, la pénurie de produits isolants PUR et PIR a fait la une de l'actualité dans le secteur de la construction. Cette pénurie d'un composant d'une mousse isolante de panneaux d'isolation a entraîné de nombreux retards sur les chantiers, certains ayant même dû être arrêtés. Si la situation s'est légèrement améliorée, les délais de livraison sont toujours assez longs. Et les fournisseurs essaient tant bien que mal de chercher des alternatives.
Recyclage de journaux
Chacun essaie de trouver des solutions face à cette pénurie et notre membre IB+ a tenu à mettre en avant l'alternative « cellulose ». « C'est une technique écologique qui permet d’isoler et qui présente de nombreux avantages », indique Simon Vandegaar. « La cellulose est obtenue grâce à un procédé de recyclage de journaux invendus. C'est donc un produit simple qui est traité anti-rongeurs et anti-feu. Elle permet au bâtiment de
Simon Vandegaar (à g.), en compagnie de son associé, Jean-Marc Frisée.
continuer à respirer, ce qui n'est pas toujours le cas avec le polyuréthane », expliquet-il. « Il s'agit aussi d'un très
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bon régulateur thermique qui peut stocker un certain taux d'humidité sans perdre ses propriétés isolantes et qui
participe au maintien d'un climat intérieur sain ».
Nouvelle construction et rénovation
Simon Vandegaar évoque également un avantage en matière d'acoustique. « Le polyuréthane n'isole pas au niveau de l'acoustique. Or la structure des fibres de la cellulose et l'absence de mouvement d'air au sein du matériau limitent la propagation des bruits. L'insonorisation est donc élevée », précise-t-il. Avec la cellulose, la technique la plus utilisée est l'insufflation en caissons fermés. Cette technique est possible dans la plupart des cas d'isolation de toitures, de murs extérieurs, de murs intérieurs, de plafonds et de planchers tant en nouvelle construction qu'en rénovation. Pour l'isolation des murs extérieurs creux, notre membre propose aussi d’autres solutions d’isolation qui résistent mieux à l’humidité comme une laine minérale ou des billes en polystyrène collées qui sont toujours disponibles sur le marché. Bien sûr, d'autres alternatives en matière d'isolation existent : laine de verre, de roche, le liège, la fibre de bois… « Ce sont des alternatives classiques. La cellulose est une solution écologique, durable, accessible et surtout, elle ne rencontre pas de problèmes d'approvisionnement », précise encore Simon Vandegaar. « Il est important de bien choisir son alternative car les matériaux sont stipulés dans le cahier des charges et il est très difficile de les changer par après », conclut-il.
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PLUS D’INFOS : www.ibplus.be
IKEA RÉAGIT ET RÉPOND AUX INTERROGATIONS DU COMMUNIQUÉ
ÉNERGIE
IKEA assure ne travailler qu'avec des installateurs qui sont certifiés avec le label Qualiwatt.
IKEA Belgique se lance dans la vente de panneaux solaires : soyez vigilants ! Depuis qu’IKEA Belgique a décidé de se lancer dans la vente de panneaux solaires, la CCW, Fedelec (la fédération professionnelle des installateurs-électriciens) et la REP (Renewable Energy Platform) tiennent à lancer un avertissement commun. « Il est important qu’IKEA propose du sur-mesure, à travers un réseau d’installateurs de la région ».
L
e placement d’une installation de panneaux solaires n’a rien d’un « commodity product » standardisé. Il s’agit au contraire d’un service. D’une même voix, Fedelec (la fédération professionnelle des installateurs-électriciens), la CCW et la REP conseillent aux ménages intéressés de demander des offres auprès des différents installateurs locaux. En comparant les offres, le client devra être attentif à la garantie, au service après-vente, aux assurances, à la sécurité ainsi qu’à la personnalisa-
tion de l’approche. « Une installation PV n’est jamais standard et varie en fonction de la situation spécifique de la toiture. Pour une évaluation précise, un installateur professionnel doit se rendre sur place afin de prendre en compte l’ensemble des facteurs », explique David Germani, consultant Fedelec et coordinateur de la REP. Il importe également que le prestataire offre des garanties non équivoques pour la protection du consommateur et assume, lui-même, la responsabilité pour la qualité de l’installation
Ikea a donc apporté des précisions quant à sa collaboration avec Solarcentury. « IKEA et Solarcentury ne travaillent qu’avec des installateurs locaux et beaucoup d’entre eux nous ont contactés pour faire partie de notre réseau », explique Annelies Nauwelaerts, PR Manager chez IKEA. « Les systèmes que nous proposons ne sont, en aucun cas, standardisés. Ils sont adaptés à chaque habitation, chaque toit et chaque famille. IKEA et Solarcentury offrent également de nombreuses garanties au client qui sont portées par IKEA et Solarcentury et non par les installateurs locaux », indique encore Annelies Nauwelaerts. « Nous ne travaillons qu’avec des installateurs qui sont certifiés avec le label Qualiwatt et nous prévoyons pour nos clients toute la documentation nécessaire »
et du travail réalisé. Imposer par contrat cette responsabilité auprès d’un sous-traitant qui ne peut pas prendre de marge est trop facile. Le risque demeure que le sous-traitant n’existe déjà plus l’année suivante.
Suffisamment de garanties
Le secteur pense, en outre, que de par sa taille, IKEA atteint un large public auprès duquel l’entreprise peut améliorer sensiblement l’acceptation des panneaux solaires et des énergies renouvelables. Pour élargir cette acceptation, il importe qu’IKEA offre une approche personnalisée et suffisamment de garanties. Enfin, une attention toute particulière doit être portée sur le lien entre IKEA, son partenaire dans l’affaire (Solarcentury) et l’installateur. « L’octroi de la prime Qualiwatt est conditionnée à plusieurs éléments et si l’un d’entre eux vient à manquer, le client n’obtiendra pas sa prime Qualiwatt », insiste la CCW. Or, le régulateur wallon, la Cwape, a récemment été confronté à un cas similaire.
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PLUS D’INFORMATIONS : david.germani@fedelec.be novembre 2017 • Construction 29
RÉGION BRUXELLOISE
Informez-vous chez les négociants en matériaux !
Les séminaires et ateliers sont également un moment d’échanges. Les participants ont eu droit à un volet pratique.
L’étanchéité à l’air a été expliquée sur une maisonnette.
Dans le cadre de son action de sensibilisation et d’information des entrepreneurs bruxellois à la construction durable, la Cellule Energie & Environnement organise, depuis 2015 chez les négociants, des séminaires et des ateliers pour informer les entrepreneurs du bâtiment sur des questions concrètes liées à la construction durable.
C
e n’est pas un scoop. Beaucoup d’entrepreneurs ont un emploi du temps fort chargé. Ils n’ont donc pas toujours le temps de se tenir informés des dernières nouveautés, notamment lors des séminaires organisés par la Cellule Energie & Environnement depuis 2008. C’est pourquoi la Confédération Construction Bruxelles-Capitale, avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, a décidé d’aller à leur rencontre. Dans un lieu qu’ils fréquentent tous : leur négociant en matériaux de construction. En plus des précieux conseils
prodigués par les vendeurs, les entrepreneurs auront la possibilité d’y recevoir des informations concernant les techniques et la mise en œuvre pour des sujets tels que l’isolation acoustique ou l’étanchéité à l’air. Le but est de les informer de manière très pratique à des thèmes liés à la construction durable.
Atelier ou séminaire
Concrètement, deux types d’actions sont mis en place : des séminaires et des ateliers. Les premiers sont plus théori ques mais toujours orientés vers les questions concrètes rencontrées sur chantier. Dans un local du magasin,
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en petit groupe, un professionnel du domaine vient présenter le sujet et répondre à toutes les questions des participants. Quant aux ateliers, ils sont orientés directement vers la pratique. Pour l’étanchéité à l’air, par exemple, il est possible d’effectuer un test « blowerdoor » ou test d’infiltrométrie (test dont le but est de mesurer la quantité d’air qui s’infiltre dans le bâtiment indépendamment du système de ventilation) sur place grâce à une maquette à taille humaine qui permet aussi d’observer tous les points d’attention grâce à la reproduction des supports les plus fréquents :
murs en plâtre, en plaques de plâtre, toit incliné avec membrane, châssis et portes…Un entrepreneur-formateur est là pour partager son expérience et donner de précieux conseils pour la mise en œuvre.
Créer de nouveaux contacts
Notre membre Stan Birg, de l’entreprise B-Build, participe à ces séminaires et ces ateliers. Il est très élogieux sur les séances. « C’est une très bonne initiative de la CCB-C. Car c’est vrai que nous n’avons pas toujours le temps et chez un négociant, l’endroit est idéal. Il nous donne la possibilité de prendre la température des nouveautés sur le marché et de créer de nouveaux contacts », explique-t-il. Stan Birg a participé à deux séances de ce type. Il les décrit. « Celle sur l’étanchéité à l’air, expliquée sur une maisonnette, avait un aspect très pratique. J’ai pu me rendre compte de la complexité de la tâche pour que ça soit très bien fait. J’ai appris les avantages et je suis désormais convaincu. Ce qui est très important car pour être convaincant, il faut être convaincu soimême », insiste-t-il. « Et grâce au séminaire sur l’acoustique, nous participons à un groupe de travail sur ce thème avec la Confédération et Homegrade. Nous sommes sur un projet de petit chantier à Etterbeek ».
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PLUS D’INFOS : ludwik.kastory@ confederationconstruction.be
RÉGION BRUXELLOISE
«
NOUS VOULONS ANALYSER LE TRI À MOYEN TERME »
«
UNE NOUVELLE GESTION DES PRODUITS DANGEREUX »
« En termes de gestion du volume des déchets, nous avions réalisé un monitoring et un estimatif en début de chantier en collaboration avec le CSTC. Aussi, nous avons mis en place des pratiques innovantes en terme de gestion des déchets pour tout ce qui concerne la gestion des produits dangereux, type cartouches de silicone.
»
Alexandre Guise, conducteur principal Entreprises Jacques Delens
« En vue de l’installation de déchets dans l’atelier, nous avons établi trois phases : la sensibilisation, l’expérimentation avec la recherche des différents contenants et la troisième phase sera l’installation plus ou moins définitive du système de fonctionnement du tri qui permettra après de l’analyser à moyen terme. Ce que nous cherchons aussi à faire, c’est trouver des codes qui pourront être repris dans l’atelier, dans les véhicules et sur chantier. Dans l’expérimentation, nous cherchons différents contenants. On a des containeurs sur roulettes pour les déchets un peu plus importants.
»
Isabelle Farcy, associée Steygers & Co
Nouvelle gestion des déchets : nos membres témoignent ! Dans l’édition de Construction du mois d’octobre, nous présentions plusieurs pratiques innovantes de gestion des déchets testées sur chantier (pp.34-35). Le gouvernement bruxellois vient de marquer son accord. Une nouvelle édition est lancée et la CCB-C est donc à la recherche de nouveaux chantiers à accompagner. Pour rappel, ce projet entre dans le cadre du PREC (Programme Régional en Economie Circulaire) soutenu par Bruxelles-Environnement. Pour vous convaincre de le rejoindre, les derniers participants ont fait part de leur expérience à Construction. Extraits.
«
«
ON VOIT UNE DIFFÉRENCE APRÈS L’INTERVENTION DES GARDIENS DE DÉCHETS DE CHANTIER »
CETTE PRATIQUE A ÉTÉ UN GAIN FINANCIER »
« Dans le cadre du chantier pilote, on a mis en place différentes filières de tri des déchets. Ce qu’on collecte déjà de manière séparée, c’est la frigolite. On trie tout ce qui est emballage plastique souple avec le système « clean site » . On a des pistes pour recycler tous nos déchets de blocs de plâtre et de plaques de plâtre. Pareil pour le recyclage de la laine de verre et la laine de roche où on a des contacts avec ISOVER. Le rôle des gardiens de déchets de chantier, c’est de veiller au bon tri des déchets. Ils rangent également mieux dans les conteneurs. Ils récupèrent aussi dans les conteneurs bois des fractions de bois qui permettent une symbiose industrielle avec des acteurs tels que la « La ferme nos Pilifs » ou « Tomato Chili » qui construit des serres avec des matériaux de récupération. On voit vraiment une réelle différence entre nos conteneurs bois avant l’intervention des gardiens et après.
« C’est une contrainte comme une autre, ça fait partie intégrante du chantier. On a pu suivre la quantité des différents flux via le petit tableur Excel qu’on nous avait fourni. Il y a trois fractions bien distinctes : le métal, le bois et les inertes que nous trions sur chantier et qui sont évacués de façon séparée jusqu’au centre de tri. On a eu l’opportunité de mettre en avant le réemploi puisqu’on a dû démonter l’isolant d’une façade mitoyenne sur laquelle on venait s’accoler. Et au lieu d’évacuer et de devoir payer pour l’évacuation du déchet, on a pu le réutiliser et le revaloriser dans l’isolation de notre toiture. Cette pratique a été un gain financier pour l’entreprise que l’on a pu répercuter au client.
Olivier Mahieu, dirigeant de travaux – BPC
Johan Debruyne, gérant NAD sprl
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novembre 2017 • Construction 31
LA MOBILITÉ EN BRABANT FLAMAND
N
otre chambre locale du Brabant flamand avait invité le ministre Weyts à dévoiler ses plans pour les années à venir. La mobilité aux abords de Bruxelles constitue en effet un point épineux. Ou, comme le disait le ministre à l'occasion de la réunion à Vilvorde : « le Brabant flamand est le centre névralgique du pays ... mais nous y sommes à l'arrêt ».
Des accidents
Avec les quelque 102.000 transits qui y sont enregistrés chaque jour, le Ring bruxellois est la route la plus fréquentée du pays. Ben Weyts a également signalé que ce facteur n'explique pas, à lui seul, les embouteillages sur le Ring, ce qui surprend quelque peu. « Les embouteillages ne découlent pas d'un problème de capacité. Ils sont surtout dus aux 1.100 incidents et accidents qui s'y produisent chaque année et qui proviennent à leur tour du fait qu'il y a des bretelles d'entrée et de sortie tous
Ben Weyts présente son plan pour le Ring bruxellois Le Gouvernement flamand va investir dans le Ring qui ceinture Bruxelles. Mais le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, a également expliqué à la Confédération Construction Brabant flamand qu'il entend investir considérablement dans des alternatives à la voiture. Les travaux sur le Ring devraient débuter en 2019. les 500 mètres en moyenne », a expliqué Ben Weyts. Pour réduire le nombre d'incidents, le ministre entend séparer la circulation locale de la circulation de transit sur vingt kilomètres. « Entre la jonction avec la E40 en direction de la côte et la E40 direction Louvain. Les chassés-croisés dangereux disparaîtront ainsi, ce qui sera 32 Construction • novembre 2017
bénéfique à la fluidité et à la sécurité du trafic »,
Des alternatives solides
Une partie des embouteillages provient également du manque d'alternatives solides à la voiture. « La Belgique, pays du vélo ... oui, oui, mais surtout le dimanche matin ! », a ironisé
le ministre. Des tunnels, ponts et pistes cyclables verront donc le jour sous le Ring et autour de celui-ci, représentant 41 kilomètres d'infrastructures cyclables au total. « Ces investissements supplémentaires visent à inciter, autant que possible, les navetteurs à laisser leur v oiture au garage. Le vélo s'affirme de plus en plus comme alternative à la
LE TRANSPORT PAR VOIE D'EAU Nombre de zones industrielles sont situées au bord de l'eau. Chaque année, 22 millions de tonnes de matériaux de construction ou liés à la construction sont transportés par voie fluviale en Flandre. Les autorités flamandes entendent stimuler davantage ce mode de transport des marchandises. « Les embouteillages se multiplient devant nos entreprises, alors qu'un véritable boulevard fluvial s'étend derrière elles. Pas moins de 80 % des entreprises flamandes se situent à tout au plus dix kilomètres d'une voie navigable. Nous disposons de 1.100 kilomètres de voies navigables. La navigation fluviale est une alternative positive, dépourvue de bouchons, toujours fiable, durable et compétitive. Voilà de quoi séduire ceux qui en ont marre des embouteillages », a indiqué Ben Weyts.
Jean-Christophe Vanderhaegen (directeur général CCB-C), Ben Weyts (ministre flamand de la mobilité), Jeroen Nevelsteen (président Confédération Brabant flamand) et Jurgen Hamelryck (directeur adjoint Confédération Brabant flamand) .
voiture pour les trajets domicile-travail, surtout avec l'évolution des vélos électriques », a indiqué Ben Weyts. Un écoduc verra le jour à hauteur du bois du Laarbeek, avec davantage de verdure et d'espace tant pour les
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humains que pour la faune. Trois nouvelles lignes de tram contribueront à renforcer l'attrait des transports en commun. Les trois lignes de tram du « Brabantnet » ou réseau brabançon comprendront les liaisons Bruxelles-Willebroek, Bruxelles-A éroport de Zaventem et Jette-Aéroport de Zaventem. Ensemble, ces lignes de tram pourront remplacer quotidiennement quelque 20.000 voitures qui circulent sur le Ring.
Deux milliards
Cette approche intégrale ambitieuse de la circulation pour le B rabant flamand requiert deux milliards d'euros d'investissements. Beaucoup d'argent, mais aussi beaucoup d'acteurs de la mobilité qui devront parvenir à une bonne collaboration sur le terrain. C'est la raison d'être de « De Werkvennootschap » : cette société de projet est chargée de coordonner les efforts de toutes les parties – l'Agentschap Wegen en Verkeer, De Lijn et Waterwegen en Zeekanaal. Le ministre Weyts espère ainsi une réalisation plus fluide et plus efficace des grands projets. Le réaménagement du Ring pourrait « débuter au plus tôt en 2019 ».
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novembre 2017 • Construction 33
FEBELCEM
Le « betonstop » ? Une opportunité pour le secteur! En prélude au « Concrete Day » qui s'est déroulé au stade Constant Vanden Stock à Anderlecht, FEBELCEM, la Fédération de l'industrie cimentière belge, a présenté un état des lieux du secteur. Jean-Marc Junon, le Président du Conseil d'Administration, a développé trois points dans son exposé : la situation du marché belge, la volonté du secteur de rester compétitif et de garder une industrie forte et durable en Belgique et l'aubaine que représente le « Betonstop ».
«E
n Belgique, avec un chiffre légèrement supérieur à six millions de tonnes, le niveau de consommation de ciment reste élevé, contrairement à la plupart des pays voisins », a souligné Jean-Marc Junon. « Le secteur a connu une crise en 2007-2008 et les années d'élections communales connaissent toujours un pic de consommation ». 2018 devrait donc être une bonne année et ce, malgré des importations qui ont augmenté de 11 % en quinze ans (de 13 % en 2000 à 24 % en 2015). « Les livraisons des membres sont tout de même impactées par ces importations », a précisé Jean-Marc Junon. La Chine reste le géant du secteur avec 51,4 % de la production mondiale qui se chiffrait à 4,6 milliards de tonnes en 2015.
Economie circulaire
Après ces quelques chiffres, JeanMarc Junon a dressé la liste des enjeux du secteur dans les années à venir. Le focus a largement été mis sur l'économie circulaire. « Nous voulons valoriser les combustibles alternatifs en substituant des combustibles fossiles par des déchets de même que valoriser les matières secondaires en substituant le clinker ou des matières premières naturelles par des produits 34 Construction • novembre 2017
Jean-Marc Junon (à dr.) était accompagné d’André Jasienski, le directeur (au centre) et Noël Naert, ingénieur-conseil (à g.).
ou déchets provenant d'autres industries tels le laitier de haut-fourneau, les cendres volantes... ». Les autres engagements en matière d'économie circulaire concernent le respect de toutes les normes environnementales, l'amélioration de l'efficacité énergétique et la réduction des émissions spécifiques de CO2. Tous ces points, et d’autres encore, seront repris dans une Roadmap élaborée, en concertation avec la Région wallonne
dans le cadre des accords de branche, à l'horizon 2050. L'autre enjeu concerne le développement durable. L'industrie cimen tière et le secteur du béton représentent entre 10.000 et 14.000 emplois directs et indirects en Belgique. « Nous voulons donc continuer à produire localement pour consommer localement, ce qui reste l'un des principes essentiels de l'économie circulaire et du développement durable », a
« Le béton est le matériau de construction durable par excellence » indiqué Jean-Marc Junon. Qui a encore rappelé, en matière de durabilité, que : « contrairement aux idées reçues, le béton est le matériau de construction durable par excellence avec un cycle de vie exemplaire, une énergie grise très faible et un produit 100 % recyclable en fin de vie ».
Urbaniser autrement
À l’avenir, il faudra construire en hauteur ou en souterrain.
MAIS OÙ VONT DONC LE CIMENT ET LE BÉTON ? Pour mieux connaître son marché, l’industrie cimentière a commandé une étude à l’agence de marketing « Essencia ». Cette étude devant permettre de cibler où vont le béton et le ciment dans la construction neuve et la rénovation. Quelles tendances peut-on en dégager ? Dans le domaine du résidentiel neuf, les sols en béton coulés en place ou préfabriqués restent le débouché le plus important pour le secteur. Les hourdis reculent au profit des prédalles en béton qui ont la préférence des architectes car elles sont plus fines et plus légères. Elles se prêtent mieux à la fabrication robotisée ainsi qu’à la construction des immeubles en hauteur. Les murs en béton constituent un autre débouché important. À ce sujet, l’étude a constaté une croissance importante des murs préfabriqués. Les tuiles en béton ont également le vent en poupe vu leur faible prix avantageux dans un processus de construction. Au niveau de la rénovation, même si la part des produits en béton utilisés est plus faible, le nombre de projets est beaucoup plus grand. Le marché de la rénovation est effectivement devenu plus important que le marché du résidentiel neuf. Après enquête sur 1.000 propriétaires, les motivations sont : l’augmentation de leur confort (50 %), la modernisation de leur bien (46 %), les économies d’énergie (37 %) avant même l’urgence de certaines réparations (34 %). Dans la rénovation, les produits en béton sont surtout utilisés pour les façades (blocs béton 4 %), les murs intérieurs (blocs béton 5 %), les toitures en pente (tuiles béton 6 %) et les extensions structurelles (blocs béton 14 %).
Enfin, troisième et dernier point évoqué : le « Betonstop ». « Ce mot pourrait être mal interprété car il ne reflète pas les objectifs réels du Gouvernement flamand, à savoir réduire les surfaces à bâtir pour sauvegarder durablement nos campagnes. La Région wallonne entend également limiter progressivement l’étalement urbain ». Il n’est donc pas du tout question de réduire la consommation de béton. « Mais plutôt de planifier et « d’urbaniser autrement », a précisé Jean-Marc Junon. « Il faudra densifier le bâti existant au sein des villes, construire en hauteur ou en souterrain, favoriser la mixité des fonctions des bâtiments, améliorer la mobilité au sens large, entretenir les réseaux existants… ». Dans tous ces défis, le Président du Conseil d’Administration de Febelcem voit justement plein d’opportunités pour le secteur. « Le béton dispose de performances énergétiques remarquables. Grâce à son inertie thermique, il peut économiser jusqu’à 30 % des besoins en chauffage. Il est robuste, ne brûle pas, ne se consume pas et il offre de multiples opportunités aux architectes et aux entrepreneurs ». Les défis sont donc nombreux. Mais le secteur semble prêt à les relever.
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novembre 2017 • Construction 35
RESPONSABILITÉ SOCIALE
Vous aussi, participez aux Aedificas Awards ! La construction a du cœur. Nombre d'entrepreneurs s'efforcent de former et de donner des opportunités sur le marché du travail à des personnes issues de groupes à risques. Vous aussi ? Faites-le savoir à l'Aedificas Foundation ! Vous remporterez peut-être l'un de ses Awards.
L
a Confédération a été le moteur de la création de l'Aedificas Foundation. Cette fondation d'utilité publique récompense les entreprises de construction qui s'investissent dans la société. Les Awards décernés par Aedificas vont, un an sur deux, aux initiatives en termes de formation et l'autre année, à celles destinées au logement. Tout comme 2015, 2017 sera une année consacrée à la formation.
Construction a demandé aux lauréats de l'édition 2015 ce qu'ils retenaient de leur Award deux ans plus tard. Conclusion : participer et gagner, c’est fantastique. Mais ce qui est encore plus important, c'est l'état d'esprit, au sein de l'entreprise, qui a rendu cette participation possible. Ou, pour reprendre leurs propres mots :
Les lauréats de 2015, fleurs en mains.
MARC DEBREMAEKER : « Tous mes collaborateurs en étaient fiers. Cela m'a également valu beaucoup de respect de la part de mes collègues entrepreneurs. Un Rwandais que j'ai accompagné en 2015 travaille désormais chez moi. Ses parents avaient fui le Rwanda après le génocide de 1994. C'est quelqu'un de motivé et de sensé, comme l'on en trouve aujourd'hui rarement parmi les jeunes qui sortent de l'école ». WALTER SCHOONVAERE (STADSBADER) : « Notre entreprise
s'engage à fond dans la responsabilité sociale d'entreprise. Et cet engagement crée une atmosphère quasi familiale, en dépit des très nombreux effectifs. Les gens soumettent eux-mêmes des idées. C'est une plus-value pour une entreprise comme la nôtre, qui se développe en permanence ! Nos actions sont des actions de, par et pour le personnel ». DONATIENNE DE SPIRLET (COBELBA-BESIX) : « Le fait d'obtenir
N'HÉSITEZ PAS, INTRODUISEZ VOTRE DOSSIER AVANT LE 24 NOVEMBRE ! Les Aedificas Foundation Awards sont ouverts à tous. Petite ou grande entreprise, branche d'activité...peu importe. Les initiatives en lice pour les Awards 2017 doivent répondre aux conditions suivantes :
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un Award a beaucoup compté pour toutes les personnes impliquées dans nos entreprises. Depuis 2009, nous avons soutenu 190 projets. Chaque année, 200 à 250 volontaires s'investissent avec beaucoup d'enthousiasme ». MICHAEL ROELS (SPRL ROELS) :
favoriser l'intégration des groupes à risques ; œuvrer à la formation et à l'insertion sur le marché de l'emploi ; se faire en collaboration avec une ASBL.
La Fondation décerne quatre Awards. Elle récompense les collaborations qui s'inscrivent le mieux dans la philosophie de la responsabilité sociale d'entreprise. Les quatre ASBL lauréates recevront 5.000 € chacune. WWW.AEDIFICAS-FOUNDATION.BE. Les critères et le formulaire de participation se trouvent sur le site Internet.
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« Je travaille toujours avec la même ASBL, Intro. Je trouve important de contribuer à la société. Cela peut sembler ringard, mais c'est comme ça que j'ai été élevé et c'est ce que je m'efforce de transmettre. Pour moi, tout le monde a la même valeur, qu'il s'agisse d'étrangers, ou de personnes au passé difficile ... Mon personnel est du même avis. Les gens apprécient de venir ici pour faire quelque chose de plus que seulement leur travail. Je me demande parfois pourquoi tous les entrepreneurs ne le font pas ».
DEVENEZ LE LAUREAT DES
Aedificas Foundation awards
La construction est une des forces motrices de notre société. Ses entreprises souhaitent contribuer au bien-être de cette dernière. C’est la raison pour laquelle la fondation d’utilité publique, Aedificas Foundation, a été constituée à l’initiative de la Confédération Construction. Chaque année, cette fondation décerne un prix pour des projets favorisant l’intégration par la formation ou l’insertion professionnelle dans la construction.
QUOI ?
Aedificas Foundation awards = 4 x e 5.000 par projet
QUI ?
Toute entreprise membre de la Confédération Construction peut introduire son projet de formation ou d’insertion professionnelle de jeunes et de groupes à risques. Ces projets doivent être organisés en Belgique, en collaboration avec des organisations sans but lucratif.
COMMENT DEVENIR LAUREAT ?
Les dossiers de candidature et les informations complémentaires se trouvent sur le site www.aedificas-foundation.be Les candidatures doivent être introduites avant le vendredi 24 novembre 2017. La remise des quatre Aedificas Foundation awards aura lieu le mecredi 13 décembre 2017.
CSTC CSTC
La pose des revêtements de sol textiles Le secteur des revêtements de sol textiles est en plein essor. On connaît mieux les produits et leurs effets. La normalisation qui en a résulté a permis de nombreuses avancées dans la fabrication des produits. Une nouvelle publication du CSTC s’est penchée de près sur ce sujet : la Note d’information technique n°262, préparée par un groupe de travail multidisciplinaire issu du Comité technique ‘Peinture et revêtements souples pour murs et sols’. vaux préparatoires sont également étudiés en détails en fonction du type de revêtement à appliquer. Et pour finir, le nettoyage et l’entretien sont des domaines que la NIT parcourt avec la même attention. Les revêtements visés dans cette nouvelle publication sont les tapis plains (moquettes) et les dalles, à l’exclusion des carpettes, essuie-pieds, paillassons, tapis d’entrée et chemins d’escalier, qui ne sont pas considérés comme des matériaux de construction au sens du Règlement européen sur les produits de construction.
De quoi parle-t-on ?
A
u vu des bouleversements techniques de ces dernières années, le moment était venu de montrer la diversité de ces revêtements textiles, tout en faisant le point sur ce qu’on exige du support pour un placement dans les règles de l’art. La nouvelle Note d’information technique n°262 définit ces règles. Elle passe en revue les divers types de revêtements et les prescriptions auxquelles ils sont soumis et aborde ensuite les divers supports sur lesquels ils peuvent être posés, ainsi que les exigences à satisfaire. Les tra38 Construction • novembre 2017
Un revêtement de sol est un produit ajouté à un sol fini (chape, béton lisse, plancher en bois, ...) pour l’embellir, le rendre plus confortable, plus lisse, plus mou, plus absorbant sur le plan acoustique, … Il y a tant de bonnes raisons de recouvrir un sol et chaque revêtement a ses propriétés et ses particularités. La NIT 262 consacre un chapitre aux différents types de revêtements de sol textiles, avec des photos et schémas qui montrent chaque fois la sorte de moquette, de tapis, etc. avec ses types de trames et de boucles, la présentation des couches d’usure, les coupes transversales, les processus de fabrication, etc. Les différentes finitions d’envers tels les
systèmes à emboîtement, par exemple, ainsi que les fonctions des sous-tapis sont également abordées. Le revêtement de sol dit ‘textile’ est celui dont la couche d’usure est constituée de fibres textiles naturelles ou chimiques (synthétiques ou artificielles) ou encore d’un mélange des deux, avec ou sans velours. Il est disponible sous forme de lés (bandes en rouleaux) ou de dalles. Un revêtement de sol inadapté, outre les problèmes divers qu’il peut engendrer, va s’user plus vite et devra être remplacé plus tôt que prévu. Dans une approche de construction durable, il s’agit donc de bien choisir son revêtement.
Répondre aux attentes…
Un revêtement textile peut répondre à diverses attentes possibles selon des critères esthétiques, sensoriels, de confort acoustique ou thermique ou de toucher, de fonction (résistance à l’abrasion, à l’humidité, aux taches et aux agents chimiques), d’économie et de coûts, de sécurité, d’écologie, de santé, … et l’on pourrait encore allonger la liste. La NIT 262 parcourt les types d’exigences applicables aux revêtements de sol textiles. Le sujet est développé en détail sur 25 pages, commentaires et
exclusivement de ses caractéristiques intrinsèques. Un revêtement, qu’il soit textile ou non, est toujours là pour vêtir un support. Le revêtement est un vêtement qui colle à la peau du support, pour le vêtir, … Et de la même manière qu’un vêtement ne se conçoit jamais qu’en fonction de la personne qui le portera, le revêtement se décide en fonction du support sur lequel on va l’appliquer. Chaque support a ses exigences. Un plancher surélevé ou un support en bois ne se traitent pas comme un support métallique ni comme une chape à base de liant hydraulique. Un revêtement de sol textile peut aussi être posé sur une dalle en béton, sur une chape sèche, sur un sol carrelé. Il peut enfin, même si ce n’est pas l’idéal, s’ajouter à un revêtement de sol résilient existant. Il est par contre déconseillé d’effectuer une pose textile sur un revêtement de sol textile préexistant : mieux vaut l’enlever d’abord. Dans ce cas comme dans chacun des autres, le CSTC a toujours de précieux conseils à donner, par exemple en matière de planéité et de taux d’humidité résiduel du support : il y a des limites à ne pas franchir. Un support a aussi certaines caractéristiques mécaniques, comme par exemple sa résistance à la compression et au poinçonnement ou encore sa résistance à la traction (sa cohésion superficielle). D’autres ont des fissures apparentes. D’autres encore présentent des joints de structure, de reprise ou encore de fractionnement. Certains sont poreux. La NIT 262 donne, dans chaque cas, les conseils appropriés à de tels supports.
Exemple de tapis à boucles structurées.
tableaux à l’appui. Impossible de tout résumer ici, mais rien qu’en vous montrant quelques symboles (p. 40) relatifs à ces exigences, vous aurez deviné qu’avant de considérer un revêtement de sol comme adéquat, il y a pas mal de choses à considérer. Les aspects d’hygiène, de santé et
d’environnement font également l’objet d’une attention spéciale dans la NIT 262.
Rien que le mot revêtement parle déjà du support
L’aspect et la pérennité d’un revêtement de sol textile ne dépendent pas
Autres aspects traités
L’usage de matériaux adéquats pour la pose, le respect des procédures spécifiques de pose ainsi qu’un entretien approprié constituent des conditions essentielles pour garantir la durabilité du revêtement textile. La Note d’information technique n°262 y consacre chaque fois un chapitre. ››› novembre 2017 • Construction 39
CSTC ›››
Dans certains cas, par exemple, pour assurer la planéité du support, il faudra poser un mortier de ragréage. L’usage d’un primaire est toujours conseillé. Dans certains cas, il est même indispensable. Encore faut-il choisir le bon. La NIT 262 vous accompagne dans ce choix. Idem pour un éventuel coating pare-vapeur, indiqué si le support renferme encore un peu d’humidité de construction, et pour divers produits d’égalisation, parfois très indiqués quand le support n’est pas suffisamment régulier. Ensuite, pour fixer le revêtement à son support, divers moyens existent, que la NIT passe en revue avec chaque fois un commentaire utile : les colles classiques et repositionnables, les adhésifs ou colles dites sèches et pour finir les autres moyens tels que lattes d’ancrage pour pose tendue et les divers moyens de fixation mécaniques tels que clips, tringles et bandes thermosoudables. La reconnaissance de l’état du support sur lequel la pose va être réalisée et la préparation de ce support (traitement des fissures, maîtrise de l’humidité, primaire, égalisation, etc.) sont des préalables indispensables expliqués dans la NIT 262. Comment arracher les lés de l’ancien revêtement ? Comment procéder à un ragréage local au moyen d’un mortier adapté ? Comment épingler des fissures ? Quel traitement spécifique pour les joints ? Comment appliquer la couche pare-vapeur et la couche d’égalisation ? Toutes ces questions sont abordées dans la NIT qui, en plus, illustre chaque cas d’une photo ou d’un schéma pour bien faire comprendre les choses. Citons, au hasard, la question de l’entreposage des matériaux, le plan de pose, la découpe, les techniques de pose en damier, les poses parallèles à joints en croix ou alternés, soit sur la hauteur, soit sur la largeur, ou encore l’appareil irrégulier, à savoir la disposition aléatoire des éléments, sans souci de régularité. Tout cela est abordé, commenté et bien illustré. De même que la pose 40 Construction • novembre 2017
Symbole précisant la classe de réaction au feu.
Symbole correspondant à la classe de glissance DS.
Symbole utilisé pour identifier un revêtement de sol antistatique.
Essai de résistance d’une chape vis-à-vis du poinçonnement.
libre, opposée à la pose collée, et dans ce dernier cas, l’étalement de la colle à la spatule ainsi que la bonne (régulière) façon d’appliquer le lit de colle. Les photos sont abondantes et permettent par exemple de présenter une série d’outils de travail, tel ce petit rouleau dont on se sert pour le marouflage ou encore les tendeurs qui servent lors de la pose tendue sur une surface plane.
La NIT 262 a réponse à beaucoup de questions
Voici, parmi cent autres, quelques questions que vous pourriez vous poser à propos des revêtements textiles. Les réponses se trouvent dans la NIT 262 : • quel est le taux d’humidité qu’on peut accepter dans la chape sur
laquelle on veut poser un revêtement textile ? Et si ce taux est encore trop élevé, quelles sont les solutions possibles ? • dans le cas d’une colle posée, comment choisir une colle adaptée au support et au revêtement de sol ? • dans quelles conditions ambiantes peut-on travailler pour poser un revêtement de sol textile ? • quels sont les points importants à considérer pour la pose d’un revêtement sur des escaliers ?
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INFO : Seule cette Note d’information technique 262 au sujet de la pose des revêtements textiles peut être citée en référence. Le document peut être téléchargé sur www.cstc.be à l’aide d’un compte valable, ou acheté en version papier en contactant le service Publications du CSTC (02/716.42.11 ou publ@bbri.be).
Nouveaux défis, nouvelles compétences La mutation technologique du secteur de la construction engendre un besoin de montée en compétences des différents acteurs impliqués. En effet, avec l'apparition de diverses innovations techniques et du BIM, les méthodes de travail évoluent et il est question de former aussi bien les jeunes futurs travailleurs que les équipes actuelles afin qu'ils puissent exploiter correctement les nouveaux moyens disponibles. Vue globale
La révolution numérique du secteur est en marche et se fait via l'utilisation d'un large panel de nouvelles technologies (drones, imprimantes 3D, …) mais surtout via les nouvelles méthodes de travail impliquées par le BIM. Le bousculement des habitudes et les nouveaux besoins en compétences qui en découlent constituent un défi tant pour la formation initiale que pour la formation continue. Des actions prennent place dans différents pays afin d'identifier les besoins en compétences et de créer des formations et cursus adaptés. Un type d'initiative à cet effet est l'organisation de salons visant à promouvoir le lien entre le milieu professionnel et le milieu de l'enseignement. On peut citer ici le salon EDUBIM organisé en France chaque année depuis 2015 ou encore le BIM onderwijsdag qui fait partie du plan d'actions du BIR (Bouw Informatie Raad) aux Pays-Bas et dont la première édition aura lieu ce 10 octobre 2017. L'Angleterre est également active sur le plan de la formation au BIM. Le BIM Academic Forum (BAF), groupe de travail composé de représentants de nombreuses universités anglaises, a été créé en 2011 afin de
promouvoir les aspects académiques du BIM. Parmi les pays méditerranéens, l'Espagne semble se démarquer avec, entre autres, la mise en place de l'European BIM Summit, pour lequel un groupe académique a été formé et dont la troisième édition a eu lieu en mai 2017.
Focus sur la Belgique
En Belgique également, des démarches ont lieu afin de faire face à l'évolution des besoins du secteur en termes de compétences. D'une part, l'offre de formations liées au BIM et aux nouvelles technologies com-
mence progressivement à se diversifier. Par conséquent, afin d'avoir une vue claire de l'offre actuelle, les groupes de travail 5 formations du Cluster BIM et du Comité Technique BIM & ICT du CSTC travaillent conjointement afin d'effectuer un recensement des formations existantes liées au thème du BIM et du numérique situées dans le périmètre belge. A terme, le but est de rendre cet inventaire public et de mettre au point un système permettant aux différents acteurs de la formation d'y ajouter continuellement leurs nouvelles offres. Parallèlement à cet
inventaire, une matrice de compétences est en cours de finition. Les compétences jugées comme pertinentes dans le cadre du BIM sont réparties selon différents thèmes et différents niveaux. Le but est que les organismes de formation y indiquent où se situe(nt) leur(s) offre(s), ce qui permettra aux personnes souhaitant se former ou aux entreprises soucieuses de former leurs employés de trouver facilement ce qui correspond à leurs besoins. L'idée est que cette matrice aille de pair avec l'inventaire. En effet, mis ensemble, ils constitueront un outil de recherche où les formations pourront être comparées selon les mêmes critères. D'autre part, une problématique souvent remise sur la table dans le secteur de la construction est le manque de concordance entre la formation reçue initialement par les jeunes diplômés et les attentes du milieu professionnel. Au sein du groupe de travail 5, il est question d'organiser un événement regroupant les institutions d'enseignement et de formation ainsi que les professionnels du secteur afin de traiter cette problématique dans le contexte de la numérisation du monde de la construction et du BIM en particulier.
Pour conclure
Le CSTC est actif dans plusieurs projets visant à faire face aux changements engendrés par le BIM et les nouvelles technologies. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment le Comité technique BIM & ICT, qui opère à un niveau fédéral, et le Cluster BIM en Flandre. Le Comité technique joue le rôle de plateforme nationale pour les actions visant à promouvoir et encadrer l'usage du BIM et des applications numériques dans le secteur de la construction. Le Cluster BIM en Flandre est, comme son nom l'indique, un "groupement" d'entreprises et de professionnels du bâtiment; il vise à favoriser la coopération afin de permettre aux membres une réflexion et des actions communes sur la thématique de la technologie BIM.
Les défis qui émergent avec les nouvelles technologies et le travail collaboratif ne manquent donc pas et des projets sont en cours pour pouvoir soutenir l'évolution du secteur via des formations adaptées. PLUS D’INFO : www.bimportal.be
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RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
La rénovation du Petit Sablon, l'un des nombreux projets de Beliris Au mois de juillet dernier, le Petit Sablon a affiché son tout nouveau visage. La rénovation de ce célèbre square bruxellois, coordonnée entre autres par notre membre Verstraete/Vanhecke, est à l’initiative de Beliris, un accord de coopération entre l’Etat fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale dont l’objectif est de promouvoir le rayonnement de Bruxelles en tant que capitale de la Belgique et de l’Europe. Construction a fait le point sur les projets à venir en compagnie de Didier Reynders, en charge de Beliris.
«L
orsque j’ai repris Beliris, j’ai défini trois grands axes d’investissements : la mobilité, la culture et le secteur de la formation et de la recherche », souligne Didier Reynders. Chaque année, Beliris investit environ 120 millions dans les projets bruxellois. « La moitié va à la mobilité, un quart à la culture et le dernier quart au secteur de la formation et de la recherche », précise-t-il.
Collaboration avec la STIB
Le projet phare de ces prochaines années est le nouveau métro avec la construction de la ligne Nord vers 44 Construction • novembre 2017
Bordet, la réalisation de sept nouvelles stations et la création d’un nouveau dépôt à Haren. « C’est l’un des enjeux les plus importants ! Les travaux devraient s’étendre jusqu’à l’horizon 2025 ». Où en est-on ? Le Gouvernement bruxellois a validé les demandes de permis introduites par Beliris. Il revient maintenant à la Région d’organiser les enquêtes publiques et l’étude d’incidences sur ces demandes de permis afin de les délivrer en 2019. « Ce projet s’inscrit très clairement dans le redéploiement de la mobilité à Bruxelles avec une collaboration indispensable avec la STIB. La création de
10.000 places de parking aux abords des gares est également prévue. Actuellement, nous en sommes à moins de 2.000 places réalisées. C’est insuffisant. ». Le projet de Métro Nord se chiffre à 857 millions d’euros, hors matériel roulant. « En tout, nous en sommes à un milliard. Chaque année, Beliris investit 50 millions d’euros sur ce dossier ». Le métro Nord donc et le…Sud. « Pour le Sud, nous n’en sommes qu’au stade des études financées par Beliris », précise Didier Reynders.
Rénovation du Cinquantenaire
Deuxième volet : la culture. « Beliris y
investit une trentaine de millions d’euros par an », précise Didier Reynders. Comme projets de grande ampleur, pointons la rénovation du Conservatoire de Musique qui devrait démarrer en 2018, la création d’un tunnel sous-terrain entre le Théâtre royal de la Monnaie et ses ateliers, les travaux de rénovation sur le site du Cinquantenaire ainsi que l’aménagement du parc et enfin, d’importants travaux d’aménagement au Palais des BeauxArts. « Nous réfléchissons également sur le développement du Musée d’Art contemporain. Un projet existe sur le site du bâtiment C itroën. Nous espérons pouvoir le concrétiser en 2019 ». Autre axe d’investissements de Beliris : la formation et la recherche avec le projet de cité universitaire internationale proche des campus de l’ULB et de la VUB. En 2017, la Région de BruxellesCapitale a souhaité que Beliris finance l’acquisition des terrains des Casernes du quartier Couronne pour la réalisation de ce projet. En 2018, les études de désa-
De nombreuses statues ont été rénovées dans le square du Petit Sablon.
prendra des kots, des logements et des lieux d’enseignement et de recherche. Il s’agit d’un vrai projet de collaboration entre la Région et les universités ». À plus long terme, évoquons également la construction d’un Library en Innovation Center. Ce nouveau bâtiment d’une superficie de 9.000 m² permettra de regrouper, sur un seul site, l’ensemble des bibliothèques scienti fiques et techniques des deux universités et de devenir un centre de connaissances et d’échanges pour 14.000 étudiants et chercheurs. Le dépôt de la demande de permis d’urbanisme est prévu pour 2018.
La rénovation du Petit Sablon a duré près de trois ans.
Redéveloppement des quartiers
En plus de ces trois grands axes, Beliris s’attelle également au redéveloppement de certains quartiers bruxellois. « On pourrait y développer des PPP (partenariats public-privé). Je pense à quelques exemples de rénovations le long du canal. Il est possible de réaliser des travaux de plus grande envergure en combinant logements, écoles, crèches et commerces. Ces projets fonctionnent très bien dans les pays scandinaves. Pourquoi pas chez nous ? Il faut recomposer des quartiers dans la ville. Les prisons de Forest et de Saint-Gilles sont également des exemples de réaffectation ». Dans le courant de l’année 2018, la construction de logements se poursuivra à Anderlecht (contrat de quartier Lemmens) et à Saint-Josse-Ten-Noode (contrat Méridien). Des voiries seront rénovées à Saint-Gilles (contrat de quartier Fontainas) et à Ixelles (contrat de quartier Sceptre). Beliris subventionne également des contrats de quartier à Schaerbeek, Bruxelles-Ville, Molenbeek et Etterbeek.
Lutte contre le dumping social « Avec tous ces projets, nous aurons besoin du secteur de la construction »
miantage et de dépollution du site débuteront, ce qui permettra de le viabiliser dans le cadre d’un projet d’ouverture du site intégré vers la ville. « Ce site com-
Vous l’aurez compris, de par ses projets, Beliris est une aubaine pour le secteur de la construction. « Ce dernier doit donner une prévisibilité de tous ces projets et prévoir les enjeux à terme. Un tas d’opportunités et de nouvelles constructions vont voir le jour dans la Région de Bruxelles-Capitale. Nous aurons besoin du secteur de la construction ». Mais pas à n’importe quel prix ! Beliris s’engage, en effet, à lutter contre le dumping social. « Nous menons systématiquement la réflexion marché par marché et nous sommes très attentifs à la situation. Nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration avec le secteur », conclut Didier Reynders.
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novembre 2017 • Construction 45
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
Les fournisseurs qui étaient là pour vous
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46 Construction • novembre 2017
Vous cherchez un partenaire pour la numérisation de votre entreprise ? Alors, nous espérons que vous êtes venus au Digital Construction Brussels les 11 et 12 octobre derniers. Une large panoplie de fournisseurs, providers et producteurs ont participé à ce salon unique de la Confédération. Nous avons apprécié leur présence. Vous avez loupé cette chance ? Pas de problèmes ! Vous pouvez encore leur poser vos questions et présenter vos projets.
novembre 2017 • Construction 47
Une journée pour toutes les techniques Fedelec et ICS lancent ensemble un salon professionnel unique
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La brique de parement Imperium désormais disponible en format Iluzo « La brique de parement Imperium est désormais disponible en format Iluzo », a annoncé Wienerberger dans un communiqué. Cette collection de briques de parement Imperium est taillée sur mesure pour les connaisseurs. La fine couche de chaux dont sont recouvertes ces briques confère en effet aux façades un aspect robuste et expressif. Le fait que cette collection ait désormais gagné en flexibilité et offre des possibilités
d’application supplémentaires constitue donc une bonne nouvelle. Les briques de parement au format Iluzo présentent un évidement sur leur face de pose, grâce auquel le maçon pourra les poser avec une couche de mortier ordinaire de 12 mm. Elles arborent tout de même le look des briques de parement collées. Quatre nouvelles couleurs supplémentaires sont donc désormais disponibles. Outre les versions Albius et Flavius et leurs teintes claires intenses, la collection Imperium renouvelée renferme également les versions Notus et Nerus. Avec leur teinte respectivement gris moyen et gris foncé et leur éventail de nuances colorées, ces deux dernières briques de parement correspondent étroitement aux tendances architecturales actuelles.
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Le Promat Steel Calculator : l’outil digital qui calcule à votre place ! Le Promat Steel Calculator est un nouvel outil qui permet de calculer l’épaisseur de protection contre l’incendie de constructions porteuses en acier. Il y a des profilés en acier de toutes sortes et de toutes les tailles. Sans protection supplémentaire, un profilé porteur a une résistance au feu d’à peine 15 minutes. Sa fonction portante doit cependant être garantie pendant le temps nécessaire pour permettre une évacuation en toute sécurité des habitants/occupants
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Siniat lance Prégy AIR, la plaque de plâtre qui améliore la qualité de l’air Siniat vient de lancer Prégy AIR, une plaque de plâtre qui améliore la qualité de l’air intérieur grâce à son cœur spécialement formulé qui capture jusqu’à 70 % de formal déhyde de l’air intérieur. Ce cœur les transforme en composés inertes qu’il neutralise faisant ainsi obstacle à leur rémission dans l’air. Formaldéhyde est une substance organique qui est présente à l’intérieur des bâtiments. Quelques sources de formaldéhyde sont : meubles et produits de construction en bois, matériaux d’isolation, peintures, papier peint, colles, produits d’entretien…Grâce à l’absorption du formaldéhyde par la plaque Prégy AIR, la concentration dans l’air intérieur est réduite. Ce nouveau produit de Siniat est donc très utile pour les groupes vulnérables, notamment les bébés, les enfants et les personnes âgées qui doivent respirer un air qui ne contient que de faibles concentrations de polluants. Siniat fait partie d’Etex Building performance, un regroupement de marques et une alliance en faveur des avancées techniques en construction sèche.
www.siniat.be
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Impossible de passer à côté ! La Confédération Construction fédère 14.500 PME et grandes entreprises de tout le pays et actives dans la construction, l’énergie et l’environnement. Partenaire de confiance, elle promeut aussi le savoir-faire et l’innovation.
confederationconstruction.be
MARQUANT
Le détachement dans la construction continue d’augmenter
Le nombre de travailleurs étrangers, et qui sont détachés dans notre pays pour travailler dans le secteur, continue d’augmenter. C’est ce qu’il ressort de récentes statistiques.
Comme critère, la Confédération a utilisé le nombre de travailleurs détachés annoncés comme étant actifs sur un chantier de construction le dernier jour d’un trimestre. En 2016, il y en a eu 46.600 pour un trimestre moyen. Mais si nous prenons la période d’octobre 2016 à septembre 2017, ce chiffre passe à 50.000, soit une augmentation de 7 %. Ce chiffre doit être comparé avec les 158.000 travailleurs qui tombent sous la sécurité sociale en Belgique. Conclusion : on continue à faire appel à de la sous-traitance étrangère. La tendance ne change pas. Au contraire : elle continue d’augmenter, malgré ce que certains politiciens peuvent penser. L’Union Européenne veut prendre des mesures sur le détachement. A l’heure où nous écrivions ces lignes, les ministres européens du Travail ont trouvé un accord. Il contient notamment le principe « à travail égal, salaire égal ». La Confédération n’est pas contre le détachement. Mais dans un communiqué de presse, Robert
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de Mûelenaere (Administrateur délégué de la Confédération Construction) a fait savoir que l’accord ne fait pas disparaître la concurrence déloyale entre les entreprises belges et étrangères. « Dans certains secteurs, dont celui de la construction, ce projet génère une distorsion de la concurrence. Des entreprises belges ont fait faillite et des travailleurs perdent leur emploi », a indiqué Robert de Mûelenaere. La différence dans les coûts salariaux continue d’exister. Les entreprises de construction étrangères paient en effet leurs cotisations de sécurité sociale dans leur pays d’origine où elles sont plus basses. Désormais, la question est de savoir comment on va contrôler ces nouvelles règles et les appliquer.
Quelles sont les nouvelles fonctionnalités dans les peintures bâtiment ? La fédération des peintres wallons, la CCW, Forem PIGMENTS, le CORI, le CSTC, l’IFAPME, l’IVP et Constructiv vous invitent, le 17 novembre prochain, à un séminaire consacré aux nouvelles fonctionnalités dans les peintures bâtiment. A cette occasion, toutes les innovations propres au secteur du bâtiment vous seront présentées à travers des exposés techniques et des démonstrations pratiques en atelier. Il est prouvé que la peinture, intérieure et extérieure, a un impact important sur l’environnement. Les travaux de peinture doivent aujourd’hui s’inscrire dans la durabilité, mais aussi dans le respect de l’environnement, de la qualité de l’air intérieur et la santé des opérateurs et des utilisateurs. Adresse du jour : Centre de compétence Forem PIGMENTS, Quai du Pont Canal 5, 7110 Strépy-Bracquegnies. L’inscription est gratuite mais obligatoire.
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