Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles
Construction
NOVEMBRE
2018 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
Le programme de l’événement
HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Quand doivent-elles être récupérées ?
AMIANTE
Lancement de la campagne de prévention
DOSSIER
Pacte d’investissements
De bonnes intentions à concrétiser /confederationconstruction @ConfedConstruct
www .confederationconstruction.be Confederatie Bouw - Confédération Construction
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Pour une construction plus rapide, plus qualitative et plus efficiente Avec Porotherm Dryfix, Wienerberger lance une technique révolutionnaire pour construire avec des blocs à coller PLS. La mousse en spray Porotherm Dryfix extra permet désormais de construire de façon encore plus rapide, plus qualitative et plus efficiente.
Un triple gain de temps Jelle Bekaert constate encore d’autres avantages: “Avec l’arrivée de l’hiver, il peut geler soudainement et les travaux se retrouvent ainsi à l’arrêt. Maintenant, nous pouvons continuer de travailler jusqu’à -5°C. Avec des gants chauds, naturellement.” “Pour entamer les travaux, il ne faut plus préparer de colle. Plus besoin de rouleaux devant être continuellement remplis. Ce qui représente un gain de temps considérable, mais aussi un plus grand confort de travail. Et lorsqu’il faut faire une pause, il suffit de nettoyer la tête de projection avec Dryfix cleaner. Et vous pouvez ensuite reprendre le travail, sans perte de temps. Plug & Spray…” Jelle Bekaert, entrepreneur (Algemene Bouwwerken Jelle Bekaert)
Mais il y a encore un autre gain de temps, selon Jelle Bekaert: “Plus besoin de nettoyer le matériel à la fin de la journée et moins de matériel à ranger.”
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ÉDITO
Fin de législature : il faut continuer le travail !
L
’heure n’est pas encore au bilan de l’action de ce gouvernement, même si la
déclaration de politique générale du Premier ministre à la Chambre, le 8 octobre dernier, a revêtu de nombreux accents de fin de législature.
Il est vrai que les élections législatives, régionales et européennes se tiendront au mois de mai prochain et que tous les agendas politiques sont déjà orientés vers cette importante échéance pour le pays. Notre propre agenda est lui aussi, d’une certaine manière, influencé par les élections de 2019.
« Il ne reste que six mois au gouvernement pour concrétiser les deux grands pactes qu’il a lancés »
La Confédération communiquera son mémorandum aux partis politiques à la fin du mois. S’en suivront divers contacts avec les bureaux d’études des partis et, en février 2019, la tenue de notre Forum annuel qui accueillera les présidents de partis pour un grand débat sur les priorités du secteur de la construction. Ces priorités, on s’en doute, reflèteront les principales préoccupations des entreprises de construction face aux défis qui les attendent au cours des prochaines années. Au plan fédéral, il s’agit notamment de restaurer des conditions de concurrence correcte, de garantir la maîtrise des coûts, d’accompagner la transition numérique du secteur, de consolider le cadre juridique en faveur des entreprises, de soutenir les investissements immobiliers… Nous reviendrons évidemment, en temps voulu et dans le détail, sur l’ensemble de nos priorités et de nos demandes. Mais pour l’heure, nous restons centrés sur l’action politique du moment. Et nous disons au gouvernement qu’il ne lui reste que six mois pour concrétiser les deux grands « pactes » qu’il a lancés : celui sur l’emploi et celui sur les investissements publics. Ces pactes sont d’une importance cruciale pour la construction. Les caractéristiques de notre marché du travail font que les entreprises sont freinées dans leur développement : des milliers d’emplois vacants ne sont pas pourvus, de nombreux chômeurs ne disposent pas des bonnes qualifications, les taux d’insertion des jeunes dans le secteur sont trop bas… L’accord politique de l’été 2018 (« jobsdeal ») offre, pensons-nous, des solutions, au moins partielles, à ces problèmes, notamment par les volets formation, activation et réforme du régime des allocations de chômage. Ces solutions doivent impérativement être mises en œuvre avant la fin de cette législature. Le Pacte pour les investissements publics, qui constitue le sujet de notre dossier de ce mois, ouvre, quant à lui, enfin les perspectives de relance des investissements que le secteur attend depuis des années. Dans son rapport du mois de septembre, le Comité stratégique du Pacte a lancé des propositions concrètes, notamment dans le domaine de la rénovation énergétique des bâtiments et de la mobilité. Il faut à présent les mettre en œuvre. Ici aussi, il s’agit de décisions qui doivent absolument être prises avant les prochaines élections. Robert de Mûelenaere Administrateur délégué de la Confédération Construction novembre 2018 • Construction 3
SOMMAIRE
19 Pacte d’investissements : de bonnes intentions à concrétiser
Une proposition de Pacte d’investissements se trouve désormais sur la table. Construction a analysé les points du document intéressants pour notre secteur. Notre conclusion ? On y trouve pas mal de bonnes idées. Mais il en manque aussi. Il s’agit surtout d’un document politique, un point de départ.
12 Risque de pénurie d’électricité
Il n'est pas exclu que l'approvisionnement en électricité connaisse des interruptions dans certaines régions au cours des mois à venir. Ce plan de délestage vise à éviter un black-out complet Quelles seraient les conséquences d'un délestage pour votre entreprise ?
4 Construction • novembre 2018
42 Quatre médailles d'excellence à EuroSkills 2018
Notre secteur s'est illustré à EuroSkills 2018. Parmi les 26 compétiteurs belges, dix candidats ont presté dans des métiers liés à la construction et quatre ont décroché une médaille d'excellence.
48 Une reprise dynamique en sousœuvre : un projet atypique Nous avons visité la construction d’une maison réalisée avec la technique de reprise dynamique en sous-œuvre. Elle a été conçue par notre membre Steygers & Co, à Woluwe-Saint-Lambert.
Le mensuel de l’entrepreneur • Une publication de la Confédération Construction • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles
Construction
NOVEMBRE
2018 BUREAU DE DÉPÔT GENT X – €6
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
Le programme de l’événement
HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Quand doivent-elles être récupérées ?
AMIANTE
Lancement de la campagne de prévention
VOS INTÉRÊTS 14 Limite interne
Pacte d’investissements
De bonnes intentions à concrétiser /confederationconstruction @ConfedConstruct
www .confederationconstruction.be Confederatie Bouw - Confédération Construction
3 Édito
Fin de législature : il faut continuer le travail !
6 Evénement
Digital Construction Brussels
11 Point de vue régional
À la recherche de jeunes motivés par notre secteur!
Les marchés seront attribués en mai 2020.
Paramètre important pour les heures supplémentaires.
38 Easy’green
DOSSIER
39 Le Groupe Jean Nonet
19 Introduction DOSSIER
34 Plan Piscines
Pacte d’investissements : de bonnes intentions à concrétiser
20 Analyse
Notre pays a besoin d’une injection massive d’investissements.
23 Conditions favorables
Un cadre solide est nécessaire pour les investissements.
Un outil utilisé par H.P. Linden. 60 ans d’expertise.
40 Energie Présentation des Guichets Energie
Wallonie. 44 CSTC
Quid des chapes fluides au sulfate de calcium ?
PROJETS & ENTREPRISES
24 Evaluation
La Confédération nourrit des sentiments mitigés.
SECTEURS & MÉTIERS 27 Accidents de travail
En baisse en 2016.
28 Amiante
Lancement de la campagne.
50 Avantages membres 53 Marché de la construction
• Renson • Wienerberger • FARO
53 Marquant • Manneken-Pis
• Chiffre du mois
30 Réaction de la Confédération Construction Toitures
Entretien avec Sélim Couez.
34 CSTC
Visite du ministre Pierre-Yves Jeholet.
VOS CONTACTS Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Edition francophone : Construction Marc Guéret - tél. 02 545 57 31 marc.gueret@confederation construction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf peter.graller@confederatiebouw.be Mise en page : Abder-Razzaaq Boujdaini abder-razzaaq.boujdaini@cnc.be Nikka Cuypers nikka.cuypers@cnc.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederation construction.be
Impression : Graphius Réactions-questions : communication@ confederationconstruction.be Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Morgane Halleux tél.02 545 56 33- fax 02 545 59 09 morgane.halleux@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Katia Bogaard tél. 02 545 56 75- fax 02 545 59 05 katia.bogaard@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Johan Walewijns, tél. 02 545 57 49 - fax 02 545 59 07 johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Morgane Cendoya,
tél. 02 545 58 29 - fax 02 545 59 06 morgane.cendoya@confederationconstruction.be Abonnements : Claude Bernaerts, tél. 02 545 56 88 - fax 02 545 59 00 claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité : Kristel Dekempeneer, tél. 02 545 56 99 - fax 02 545 59 08, kristel.dekempeneer@confederation construction.be Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) / Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique. Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
novembre 2018 • Construction 5
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
Pour être du bon côté du fossé numérique Des séances d'information sur mesure, des démonstrations, des exposants à foison ...En 2018, Digital Construction Brussels reste le rendez-vous incontournable des entrepreneurs désireux de faire partie des gagnants de la transition numérique et de l'automatisation de la construction. Nous nous ferons un plaisir de vous accueillir à Tour & Taxis, à Bruxelles, ces 24 et 25 octobre.
Digital Construction Brussels (DCB) n'a que deux ans d'existence. Mais il est déjà le premier salon belge de la numérisation et de l'automatisation. La raison ? DCB est bien plus qu'un salon. DCB, c'est une expérience particulièrement riche avec une offre particulièrement diversifiée. Cinq bonnes raisons de venir
1 Grande entreprise, petite entreprise ? De tout, pour tous. 2 Vous y trouverez toutes les nouveautés en matière de numérisation et d'automatisation de la construction. 3 Des démonstrations et séminaires instructifs – et gratuits ! – vous en présenteront les avantages pour votre entreprise. 4 Fournisseurs et producteurs se tiendront prêts à répondre à vos questions. 5 Une excellente occasion de réseauter avec des collègues qui, eux non plus, n'entendent pas manquer le train du numérique.
Offre diversifiée et sur mesure
DCB s'articule autour de plusieurs thèmes de fond cohérents, développés sous forme de séminaires et démonstrations. Pour chaque thème, de nombreux exposants viendront présenter leurs outils et leurs produits. Quelles que soient l'activité ou la taille de votre entreprise, vous trouverez ce dont vous avez besoin. Séminaires et séances d'information
Certains séminaires s'adressent aux débutants et d'autres aux avancés. Il arrivera que certaines sessions soient données simultanément. Pour faire votre choix, consultez www.digitalconstructionbrussels.be. Il y a, pour commencer, des séances d'information gratuites en français.
MERCREDI 24 OCTOBRE • 10h00 : cpro, l'outil de calcul destiné aux entrepreneurs PME, conçu par le CSTC. • 10h45 : des solutions numériques pour planifier chantiers, ressources humaines et machines. • 12h00 : des solutions numériques pour un suivi efficace des chantiers. • 11h00 : une bibliothèque BIM pour le secteur de l'installation. • 14h00 : Bois & Industrie : un défi 4.0. • 14h00 : impression au béton en 3D. • 14h00 : une app pour partager matériaux et matériel de construction. • 15h00 : digital business / e-marketing. • 16h00 : le GDPR et ses applications. • 16h30 : Simplifiez-vous la vie avec des outils digitaux.
Dois-je donc passer au numérique ? Une chose est sûre : vous serez tôt ou tard confronté à la numérisation et à l'automatisation – que vous le vouliez ou non. Alors, numériser ou ne pas numériser ? Nous n'avons pas la réponse à cette question. Vous êtes le seul à pouvoir y répondre. Mais Digital Construction Brussels vous aidera à trouver la bonne réponse.
6 Construction • novembre 2018
JEUDI 25 OCTOBRE • 10h00 : introduction au BIM: pourquoi se lancer ? Par où commencer ? EasyBIM. • 10h30 : le processus BIM pour les débutants. • 11h30 : BIM : quelques cas concrets. • 10h00 : smart buildings : capteurs et ICT. • 10h00 : Road 4.0 – utilisation de capteurs dans la construction des routes. • 13h00 : le BIM dans les marchés publics (complet). • 14h00 : les drones et la numérisation en 3D.
Deux séminaires payants seront également organisés : celui de l'association d'ingénieurs ie-net se déroulera le 24 octobre de 09h00 à 17h00, tandis que celui de l'IFMA aura lieu le 25 octobre de 14h00 à 17h00. Démonstrations
A ne surtout pas rater : les démonstrations. • une imprimante 3D à béton mobile (mercredi 24 octobre à partir de 14h00) ; • une démonstration de réalité virtuelle (le mercredi 24 octobre et le jeudi 25 octobre, de 10h30 à 15h30) ; • les drones et la numérisation en 3D à l'aide de drones - inspection de toitures pour les couvreurs (le 25 octobre de 13h00 à 14h00).
Pourquoi venir ?
La numérisation et l'automatisation sont en plein essor dans notre secteur. Vous n'en voyez peut-être pas l'utilité: pourquoi numériser ? Voici quatre arguments de poids. 1 Pour accroître votre productivité. Pour le célèbre cabinet de conseil McKinsey & Company, la numérisation et l'automatisation constituent
Le jeudi 25 octobre, les exposants présenteront leur offre de 13h00 à 14h00. Un concours destiné aux étudiants se tiendra également ce jour-là, de 11h30 à 13h00.
novembre 2018 • Construction 7
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DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
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des opportunités d'accroître la productivité de votre entreprise. C'est une bonne nouvelle, car la productivité a augmenté lentement ces dernières années dans la construction belge. 2 Pour créer des emplois plus attractifs. La construction souhaite recruter, mais éprouve des difficultés à trouver des travailleurs qualifiés. La numérisation et l'automatisation rendent les emplois dans la construction plus attrayants, comme en témoignent les entreprises qui ont déjà mis ces techniques en place. 3 Pour améliorer la communication entre les professionnels de la construction. La numérisation simplifie la communication entre tous les partenaires d'un projet de construction et crée de nouvelles opportunités.
4 Pour développer vos possibilités de marketing. La visualisation en 3D permet de rendre un projet plus concret avant même la pose de la première pierre. Et ce n'est là qu'une des possibilités du numérique pour votre marketing. Le rapport d'étude 2016-2017 de la Confédération recèle quantité d'autres arguments. Mettre toutes les chances de votre côté
Un fossé numérique verra-t-il le jour entre les membres qui ont misé sur le numérique et les autres ? La Confédération entend l'éviter à tout prix. La numérisation peut être freinée par divers facteurs : méfiance, angoisse de la direction de la société, manque d'informations…Raison de plus, donc, de venir à DCB : venez vous informer, pour prendre ensuite les meilleures décisions pour votre société.
EN PRATIQUE Digital Construction Brussels se tiendra à Tour & Taxis, à Bruxelles. Calendrier : le mercredi 24 octobre de 10h00 à 20h00 et le jeudi 25 octobre de 10h00 à 18h00. Tour & Taxis est facilement accessible en transports en commun. Des navettes relient le site à la gare de BruxellesNord. Les lignes de métro 2 et 6 s'arrêtent à la station Yser, à deux pas de Tour & Taxis. Digital Construction Brussels est une initiative de la Confédération Construction et du CSTC. Mais DCB n'existerait pas sans nos nombreux partenaires, tels que le CRR, l'organisation d'architectes NAV, les bureaux d'ingénierie et de conseils de l'ORI, l'IFMA, ie.net, la VCB, la CCW, la CCB-C, les fédérations professionnelles de la Confédération, les universités et, bien entendu, les exposants euxmêmes !
INFO: l'accès est gratuit, mais il est fortement recommandé de s'inscrire au préalable. Programme et inscriptions sur www.digitalconstructionbrussels.be.
NE TARDEZ PAS À VOUS INSCRIRE AUX SÉMINAIRES ! Au moment d'écrire ces lignes, l'un des séminaires est d'ores et déjà complet : celui du 25 octobre qui porte sur le BIM dans les marchés publics. Il n'est pas obligatoire de s'inscrire au préalable aux séances d'information et aux séminaires mais nous vous conseillons vivement de le faire. Vous serez ainsi certain(e) d'y avoir une place. Rendez-vous vite sur la page www.digitalconstructionbrussels.be. Pour les séances payantes d'ie-net le 24 octobre et de l'IFMA le 25 octobre, vous pouvez vous inscrire au préalable sur www.ie-net.be et www.ifma.be. Ces sites Internet vous fourniront également des informations complémentaires.
8 Construction • novembre 2018
AANGEBODEN DOOR ORANGE
Digital Construction Brussels se tiendra à Tour & Taxis, à Bruxelles. Calendrier : le mercredi 24 octobre de 10h00 à 20h00 et le jeudi 25 octobre de 10h00 à 18h00. Tour & Taxis est facilement accessible en
VENEZ EN PARLER AU STAND 62.
Koen Van Echelpoel, Customer Proposition Manager transports enValue commun. Des navettes relient le
site à la gare de Bruxelles-Nord. Les lignes de métro 2 et 6 s'arrêtent à la station Yser, à deux pas de Tour & Taxis.
L’avenir de la construction sera digital ou ne sera pas Digital Construction Brussels est une initiative
Un entretien sur Construction la vision Belgium de la Confédération et dud’Orange CSTC. Mais DCB n'existerait pas sans nos nombreux partenaires, tels que le CRR, l'organisation d'architectes NAV, les bureaux d'ingénierie et Le salon Digital Construction aura Comment se traduit la digitalide conseils de l'ORI, l'IFMA, ie.net, la VCB, la lieu les 24 et 25 octobre prochains à sation dans la construction ? CCW, la CCB-C, les fédérations professionnelBruxelles. Le secteur belge de la IG : “Outre les nouvelles technologies telles les de la Confédération, les universités et, bien construction est tourné vers l’avenir que le Building Information Modeling (BIM), les exposants et Orange entendu, Belgium compte bien eux-mêmes !
l’accompagner.
Pourquoi cet intérêt pour le secteur de la construction ? Nous avons posé la question à Ingrid Gonnissen, Chief Enterprise Officer, en charge de l’élaboration de la stratégie pour le monde des entreprises, et à Koen Van Echelpoel, Customer Value Proposition Manager, qui identifie les besoins des entreprises de construction en matière de digitalisation. Ingrid Gonnissen : “Le secteur de la construction est sur le point de combler son retard sur le plan du digital. Les clients du secteur prennent conscience de la nécessité de se digitaliser, mais ne savent pas par où commencer.”
Pourquoi le secteur de la construction doit-il se digitaliser ? Koen Van Echelpoel : “Le secteur est conscient qu’il ne peut échapper à la digitalisation. Mais les connaissances nécessaires pour franchir le pas font souvent défaut. Ces dernières décennies, le secteur de la construction a affiché une croissance molle. Le principal défi ? Relancer cette croissance. J’y vois de formidables opportunités pour les entreprises de construction qui franchiront le pas de la numérisation”.
la réalité virtuelle ou l’utilisation de drones, la question est surtout de savoir quels processus la construction peut digitaliser pour gagner en efficacité.” KVE : “La construction est une activité spécifique. Les collaborateurs sont souvent répartis sur plusieurs chantiers et collaborent avec différentes parties prenantes. Il est possible de gagner en efficacité en leur donnant accès au réseau de l’entreprise via leur appareil mobile. D’une manière sécurisée, bien sûr.”
Comment les entreprises de construction peuvent-elles concrètement travailler de manière plus digitale ? KVE : “Beaucoup de choses se font encore avec un stylo et du papier... Il faut déjà commencer par là. Il est également nécessaire de disposer d’une bonne vue d’ensemble des processus. Les entreprises de construction utilisent de plus en plus de capteurs IoT pour cartographier leurs processus avec précision.” IG : “Il semble logique pour une entreprise de construction de vouloir travailler de manière mobile, mais comment procéder ? Quels collaborateurs vont travailler avec quel appareil ? Que vont-ils en faire ? Comment superviser cette utilisation ? Qui a accès à quelle application ?”
Appelez le 5995 ou le 0800 95 96 2 ou envoyez un mail à koen.vanechelpoel@orange.com
Aujourd’hui, les entreprises de construction doivent développer une vision claire en matière de digitalisation. Orange a développé une vision dans ce domaine et est heureux de la partager avec le secteur. Ingrid Gonnissen, Chief Enterprise Officer
KVE : “Ou établir rapidement une connexion internet performante et abordable sur un site. On ne veut pas devoir attendre des semaines pour qu’elle soit installée.”
business.orange.be/construction
Dimanche 19 mai 2019
une initiative de la
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2 2 m a rs 2 0 19 vos entreprises et
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POINT DE VUE RÉGIONAL
À la recherche de jeunes motivés par notre secteur !
C
hers collègues, l'heure est grave. Trop longtemps, nous avons dû avoir recours à la main- d’œuvre étrangère pour aujourd’hui nous rendre compte que nous perdons l’âme de nos entreprises. Nos « hommes » représentent la principale plus-value de nos entreprises. Et nous avons réduit ce capital humain à son strict minimum en sous-traitant de plus en plus. Maintenant que nous devons à nouveau recruter, nous ne réussissons plus à convaincre la nouvelle génération.
« Nous devons poursuivre et renforcer l’accueil des jeunes dans nos entreprises »
Nous sommes tous, en partie, responsables de l’image négative qui touche notre secteur. Ce secteur que nous aimons tant. Ce secteur qui est basé sur l’humain tout en étant ouvert à l’innovation technologique. Ce secteur qui est à la fois conservateur du patrimoine et ouvert sur l’avenir et les smarts cities. Un secteur qui offre encore de superbes opportunités de carrières. La croissance est au rendez-vous. Malheureusement, nous ne réussissons plus à trouver de la main-d’œuvre qualifiée et motivée. Il est temps de rouvrir nos portes à tous les jeunes travailleurs potentiels. Cela fait bientôt dix ans que la Confédération Construction Bruxelles-Capitale travaille à la réinsertion des jeunes et demandeurs d’emploi dans notre secteur. Une grande étape vient d’être franchie avec la signature d’un Accord-Cadre Construction entre les gouvernements de la Région de Bruxelles-Capitale, de la COCOF, de la Fédération Wallonie Bruxelles et les partenaires sociaux bruxellois du secteur. L’objectif est d’augmenter les synergies entre les actions des acteurs publics et privés, notamment via notre fonds sectoriel Constructiv – Building on People. Cet Accord-Cadre comprend également la construction d’un Pôle Formation Emploi destiné au secteur. Une sorte de grand campus où pourront se former tous les publics intéressés par nos métiers, que ce soient nos propres ouvriers, des demandeurs d’emploi ou des jeunes dans l’enseignement. Ce Pôle vient d’être validé par l’ensemble du monde politique régional, communautaire et même fédéral. Il va recevoir un financement conséquent via Beliris. L’objectif est de réinvestir massivement dans la formation pratique dédiée à notre secteur. Néanmoins, rien ne remplacera l’expérience de terrain. C’est pourquoi, parallèlement à la construction de ce PFE Construction, nous devons poursuivre et renforcer l’accueil des jeunes dans nos entreprises. L’immersion en entreprise est la voie qui mène à une insertion rapide et durable dans le monde du travail. C’est tous ensemble que nous devons relever ce défi de redorer notre image.
Marc Ruebens Président de la Confédération Construction Bruxelles-Capitale novembre 2018 • Construction 11
EN CAS DE COUPURE D'ÉLECTRICITÉ ...
Quelles seraient les conséquences d'un délestage pour un entrepreneur ? Il n'est pas exclu que l'approvisionnement en électricité connaisse des interruptions dans certaines régions au cours des mois à venir. Ce plan de délestage vise à éviter un black-out complet si la demande en électricité dépasse trop l'offre. Quelles seraient les conséquences d'un délestage pour votre entreprise ?
V
oici quelques semaines, Electrabel a annoncé qu'en novembre, seule une de nos sept centrales nucléaires serait en mesure de produire du courant. Une pénurie d'électricité est donc à craindre pour ce mois. Marie-Christine Marghem, la ministre de l'Energie, a depuis annoncé avoir trouvé de la capacité supplémentaire. Mais au moment d'écrire ces lignes, rien ne garantit que celle-ci suffira. Il se pourrait donc que la demande en électricité dans notre pays dépasse de loin l’offre ces prochains mois, en novembre ou par la suite. Le pire scénario est une coupure générale de courant ou « black-out ». Un black-out aurait des conséquences dramatiques, avec des séquelles s'étendant sur plusieurs jours. Un plan de délestage a ainsi été élaboré en cas d'urgence, prévoyant l'interruption temporaire de l'approvisionnement en électricité d'une partie des utilisateurs.
Vais-je aussi me retrouver sans courant ? Le plan subdivise notre pays en six tranches. Une liste répertorie les cabines 12 Construction • novembre 2018
électriques de tout le pays et les répartit en tranches. En principe, l'interruption ne concernera qu'une tranche à la fois, voire deux si la situation devient critique. Votre entreprise ou l'un de vos chantiers se retrouveront-ils sans électricité? Le site www.offon.be vous indique la situation du réseau belge pour les sept jours à venir. Pour plus d'informations sur le plan de délestage et ses conséquences pour votre région, consultez economie.fgov.be. Sélectionnez ensuite THEMES - ENERGIE - SECURITE DES APPROVISIONNEMENTS PENURIE D'ELECTRICITE.
Comment serai-je averti ? Plusieurs heures à l'avance, les autorités locales informeront les consommateurs qui seront touchés par une interruption. Les médias seront également impliqués. Par exemple, le bulletin météorologique indiquera le risque par une couleur, du vert (pas de problème) à l'orange, au rouge et au noir. Vous pourrez également recevoir une notification via BE-ALERT, le système d'alerte et d'information du centre national de crise. Pour ce faire, inscrivezvous au préalable sur www.be-alert.be. Vous pourrez choisir le mode de notifi-
cation : par SMS, message vocal, e-mail ou fax.
Vous avez votre propre cabine électrique ? Certaines entreprises de construction disposent de leur propre cabine électrique qui est généralement raccordée au réseau moyenne tension et non à la haute tension. Ces cabines pourront également être délestées. Le gestionnaire de réseau Eandis dispose de listes distinctes des rues où cela pourrait se produire. Dans la plupart des cas, l'utilisateur doit reconnecter ensuite la cabine (ou le bâtiment ou l'entreprise) au réseau lorsque l'approvisionnement est restauré. Prenez les mesures nécessaires, de sorte à savoir quoi faire le cas échéant.
Ai-je droit à une compensation d'Elia si je subis un préjudice en raison du délestage ? Non. Elia fait ce que les autorités demandent. Il s'agit d'une mesure visant à prévenir un black-out complet. Elia ne peut être tenue pour responsable des préjudices éventuels subis en raison du délestage.
Mon assurance couvre-t-elle le préjudice ? La couverture ou non du préjudice, par exemple par l'assurance incendie, dépend du contrat. Mais l'association des assureurs Assuralia vous laisse peu de marge. En effet, la plupart des contrats standard indemnisent les préjudices commerciaux ou pertes d'exploitation uniquement si ceux-ci sont causés par un incident, à savoir un incendie, une explosion, la foudre, une surcharge du réseau, un court-circuit…Une interruption de la fourniture d'électricité ne constitue en général pas un événement soudain donnant lieu à un versement. Le délestage sera, par ailleurs, annoncé suffisamment à l'avance. Votre courtier ou votre assureur pourront vous dire si vous êtes couvert dans votre situation donnée. Puis-je faire prolonger les délais d'exécution en raison d'une force majeure ? L'invocation de la force majeure est soumise à des conditions strictes. Il ne suffit pas que l'événement ait été imprévisible. Il doit également avoir été inévitable ou incontournable. Pour pouvoir invoquer la force majeure, on ne peut pas non plus avoir commis d'erreur ayant entraîné l'événement en question.
Il y a de fortes chances qu'un délestage ne remplisse pas ces conditions. Il est donc peu probable qu'un entrepreneur puisse invoquer la force majeure pour, par exemple, solliciter une prolongation du délai d'exécution, surtout si le délestage a eu lieu en dehors des heures de travail sur chantier. Les conditions de force majeure étant très strictes, nous recommandons toujours d'inclure dans les contrats d'entreprise conclus avec des particuliers une clause sur les circonstances imprévisibles. Vous trouverez cette clause dans nos documents types. Elle augmente vos chances de pouvoir prolonger le délai d'exécution. Mais elle n'offre pas non plus de garanties dans le cas présent.
Puis-je mettre mes travailleurs en chômage temporaire ? Il n'est possible de mettre quelqu'un en chômage temporaire pour raisons économiques ou intempéries que si une journée complète de travail est perdue. Si un travailleur a commencé sa journée de travail et que celle-ci est interrompue par le délestage, vous ne pouvez pas le mettre en chômage temporaire pour cette journée. Du fait de circonstances étrangères à sa volonté, il n'a pas pu
poursuivre la tâche qu'il avait commencée. Il a donc droit à la rémunération journalière garantie telle que prévue par l'art. 27, 2° de la Loi du 3 juillet 1978 sur les contrats de travail.
Puis-je adapter le temps de travail en fonction du délestage ? Il est probable que les coupures de courant interviennent entre 17h00 et 20h00, lorsque la journée de travail d'un ouvrier de la construction sera, dans la plupart des cas, terminée. Mais vous pouvez effectivement adapter le temps de travail. Une entreprise de construction qui fait appel au régime sectoriel des 10 heures par jour peut faire fluctuer la durée d'une journée de travail entre six et dix heures. Vous trouverez davantage d'explications sur la partie réservée aux membres de www.confederationconstruction.be. Cliquez ensuite sur Gestion du personnel - Conditions de travail - Durée du travail - Adapter le régime de travail.
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INFOS: www.offon.be • economie.fgov.be • www.be-alert.be novembre 2018 • Construction 13
DÉPASSER LE TEMPS DE TRAVAIL NORMAL
Quand faut-il récupérer les heures ? Actuellement, diverses possibilités existent dans la construction pour dépasser le temps de travail normal si les circonstances l'exigent. Ces dépassements bénéficient en outre d'un traitement fiscal avantageux. Mais jusqu'où peut-on aller ? Quand la récupération est-elle obligatoire ? Grâce à ces conseils, vos travailleurs et vous-même pourrez profiter au mieux des opportunités.
L
a loi du 5 mars 2017 sur le Travail faisable comprend diverses dispositions intéressantes pour les entreprises de construction et leurs travailleurs. La limite interne (voir ciaprès) a ainsi été portée à 143 heures. Un travailleur peut ainsi effectuer davantage d'heures avant d'être obligé de les récupérer. Un autre régime a par ailleurs vu le jour : celui des heures supplémentaires volontaires. Les travailleurs ont ainsi la possibilité de prester des journées de travail plus longues avec l'accord de leur employeur. Nous avions déjà abordé ces sujets dans les numéros de mai et septembre 2017 de Construction. Il est donc devenu plus simple de travailler plus de 8 heures par jour et plus de 40 heures par semaine. Les heures prestées s'accordent ainsi mieux aux besoins et aux circonstances. Notre météo capricieuse peut en effet les faire varier considérablement. Dans la première partie de cet article, nous nous penchons d'abord sur la limite interne. Celle-ci joue un rôle crucial dans le décompte des dépassements de la durée normale de travail. C'est compliqué, certes, mais en revanche, certains dépassements peuvent bénéfi14 Construction • novembre 2018
cier d'un traitement fiscal avantageux. Nous y reviendrons dans la deuxième partie de notre article.
La limite interne
La majorité des heures prestées, en sus de la durée normale du travail, doit être comptabilisée dans un « pot », dénommé « limite interne » en jargon juridique. Il est possible d’accumuler jusqu'à 143 heures dans le « pot » d'un travailleur, ce qui représente le plafond légal. Ce plafond s'applique directement à toutes les entreprises de construction (il a un « effet direct »). Les entrepreneurs n'ont ainsi pas de formalités particulières à accomplir.
La dénommée "limite interne" joue un rôle central dans la comptabilité des heures supplémentaires.
Ce plafond de 143 heures ne peut à aucun moment être dépassé. Deux possibilités existent lorsque celui-ci est atteint. Soit on s'en tient désormais à la durée normale du travail, soit le travailleur récupère des heures. Dans ce dernier cas, les heures récupérées sont déduites du « pot ». Son contenu peut donc varier entre deux extrêmes, de zéro jusqu'au plafond. On ne doit pas attendre d’avoir atteint le plafond de 143 heures pour les récupérer. En outre, on doit accorder des récupérations avant de mettre en chômage temporaire. L’augmentation de la limite offre donc plus de souplesse aux entreprises car ce plafond ne sera pas toujours atteint. Attention toutefois : à la fin de la période dite « de référence », le compteur doit être remis à zéro. Toutes les heures prestées en sus du temps de travail normal doivent alors avoir été récupérées. Pour la plupart des entreprises du secteur, la période de référence s'étend du 1er avril au 31 mars. Pour les entreprises HVAC, elle va du 1er juillet au 30 juin.
Dérogations
Le principe est donc que les heures
PAS DE CHÔMAGE TEMPORAIRE SI LE POT N'EST PAS VIDE ! Une entreprise ne peut mettre un travailleur en chômage temporaire s'il reste des heures au compteur de la limite interne. Le travailleur doit d'abord récupérer ces heures sous forme de journées de huit heures, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus assez dans le pot pour que cela soit possible. Attention : cette dernière obligation ne s'applique toutefois pas aux heures complémentaires sectorielles, ou heures dites « AR 123 ».
en sus de la durée normale du travail sont enregistrées au compteur de la limite interne et doivent être récupérées à la fin de la période de référence. Mais dans certains cas, le travailleur ne doit pas récupérer les dépassements du temps de travail. Ce qui a des conséquences pour la comptabilisation de ces heures.
Dans la limite interne
Les dépassements suivants de la durée normale du travail doivent être comptabilisés dans la limite interne : • heures supplémentaires en raison d'un accident survenu ou imminent ou de travaux urgents aux machines ou au matériel ; • heures supplémentaires en raison d'un surcroît exceptionnel de travail ou d'une nécessité imprévue. Attention : un travailleur peut décider de ne pas récupérer ces heures supplémentaires. Dans ce cas, elles ne sont pas comptabilisées dans la limite interne (plus de détails ci-après) ; • dépassement en raison de travaux préparatoires ou complémentaires ; • dépassement en cas d'un travail en équipes successives ; • dépassement dans le cadre des régimes spécifiques de flexibilité.
Ces heures atterrissant dans le « pot » de la limite interne, elles doivent toutes être récupérées.
Pas dans la limite interne
Les dépassements suivants n'interviennent pas dans le compteur de la limite interne : • les heures supplémentaires en raison d'un surcroît exceptionnel de travail ou d'une nécessité imprévue, si le travailleur ne désire pas les récupérer; • les heures consacrées au transport de matériaux et de matériel. Celles-ci relèvent des « heures de disponibilité prévisible » et ne sont pas considérées comme temps de travail ; • les heures complémentaires construction, aussi dénommées heures complémentaires AR 213 (voir ci-après).
Liberté de choix du travailleur
Vous l'aurez constaté : dans certains cas, les dépassements du temps de travail ne doivent pas être récupérés et ne sont pas comptabilisés au compteur de la limite interne. Pour les travailleurs de la CP 124, cette possibilité concerne deux régimes : • le régime des heures supplémentaires, lorsqu'il y a un surcroît extraor-
HEURES COMPLÉMENTAIRES AR 213 Que sont au juste ces heures complémentaires construction ou heures complémentaires AR 213 ? Cela signifie que les travailleurs relevant de la CP 124 peuvent travailler 9 heures par jour ou 45 heures par semaine pendant la période estivale ou pendant les « périodes d'intense activité ». Au total, un ouvrier peut prester un maximum de 180 heures complémentaires au cours d'une année calendrier. Les heures complémentaires construction sont comptabilisées séparément de la limite interne. De plus, la période de référence est différente et court du 1er janvier au 31 décembre. Encore une différence notable avec les autres dépassements du temps de travail : il n'est pas possible de faire revenir en arrière le compteur des heures complémentaires AR 213. Il s'agit d'une sorte de crédit de 180 heures qui s’épuise au fur et à mesure. En revanche, le compteur de la limite interne, lui, tourne à l’envers quand le travailleur récupère les heures.
novembre 2018 • Construction 15
DÉPASSER LE TEMPS DE TRAVAIL NORMAL
dinaire de travail ou une nécessité imprévue. Le travailleur peut choisir de ne pas récupérer un maximum de 91 de ces heures au cours de la période de référence. Ces heures non récupérées ne sont pas comptabilisées dans la limite interne. Ce maximum peut être porté à 143 heures, mais cela requiert quelques formalités ; • les heures complémentaires construction (AR 213). Un maximum de 180 heures ne doit pas être récupéré. Il arrive qu'une entreprise de construction combine les deux systèmes. Le maximum reste de 180 heures par an pour les deux régimes combinés. Si le dépassement total est supérieur à ce chiffre, le travailleur est tenu de prendre une récupération.
Cas particulier : les heures supplémentaires volontaires
Aujourd'hui, un travailleur peut également faire 100 heures supplémentaires volontaires par année civile sans avoir à suivre de lourdes procédures. Ces heures supplémentaires volontaires sont un cas hybride. Le travailleur ne les récupère pas. Mais à l'exception des 25 premières heures, elles ont un impact sur la limite interne. Avec ce système, le compteur affiche donc des heures qui ne seront pas récupérées, avec un maximum de 75 heures. Il n'est plus possible de ramener le compteur à zéro en récupérant des heures. La limite interne présentera ainsi des fluctuations moins importantes. Supposons que le travailleur preste 100 heures supplémentaires volontaires sur 16 Construction • novembre 2018
une année. Le compteur de la limite interne peut alors aller de 75 à 143 heures. Sans les heures supplémentaires volontaires, il peut aller de 0 à 143 heures.
Un avantage fiscal
Nous n'en avons pas encore terminé avec la comptabilité des heures supplémentaires : le fisc impose en effet de tenir encore une autre comptabilité. Un traitement fiscal avantageux existe pour les heures supplémentaires « normales » (y compris les heures supplémentaires volontaires) ainsi que pour les heures complémentaires AR 213. L'avantage est limité à 130 heures au maximum par travailleur et par an, sauf lorsque la présence du travailleur sur le chantier est enregistrée électroniquement. Le maximum est alors de 180 heures. Pour l'employeur, l'avantage fiscal réside dans le fait qu'il ne doit pas reverser une partie du précompte professionnel. Cette partie est calculée en pourcentage du montant brut de la rémunération utilisée pour calculer le sursalaire. L'importance du pourcentage dépend du sursalaire. Voici comment se présentent les choses pour l'employeur : • Les heures complémentaires AR 213 donnent droit à un sursalaire de 20 %. Le pourcentage pour calculer
Il est devenu plus simple de travailler plus de 8 heures par jour et plus de 40 heures par semaine.
l'avantage est donc de 32,19 %. • Dans le régime général des heures supplémentaires (y compris les heures supplémentaires volontaires), le sursalaire est d'au moins 50 %. Le pourcentage est alors de 41,25 %. Le travailleur, quant à lui, bénéficie d'une réduction sur l'impôt des personnes physiques. Cette réduction est également un pourcentage du montant brut de la rémunération utilisée pour calculer le sursalaire. Ici aussi, le pourcentage dépend du sursalaire. • Si le sursalaire est de 20 %, le pourcentage est de 66,81 %. • Si le sursalaire est de 50 % ou plus, le pourcentage est de 57,75 %. L'avantage pour le travailleur est immédiatement intégré au précompte professionnel : il n'a donc aucune démarche à entreprendre.
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DOSSIER
Pacte d’investissements
De bonnes intentions à concrétiser Depuis quelques années, le Premier ministre, Charles Michel, veut un grand Pacte d’investissements pour notre pays. La Confédération n’est pas contre. Nous avons déjà souligné, à maintes reprises, que les faibles investissements publics menacent la compétitivité de notre pays. Et que dire du citoyen ? Qui désire une meilleure mobilité, un parc immobilier moins énergivore… Une proposition de Pacte d’investissements se trouve désormais sur la table. Notre conclusion ? On y trouve pas mal de bonnes idées. Mais il en manque aussi. Il s’agit surtout d’un document politique, un point de départ. La Confédération suivra de très près ce document. Et elle fera entendre sa voix lorsque les bonnes intentions se concrétiseront.
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ANALYSE
Notre pays a besoin d'une injection massive d'investissements Depuis le 11 septembre dernier, nous avons un Pacte national pour les investissements stratégiques. Ou plutôt une proposition de Pacte qui recommande d’investir pas moins de 150 milliards d’euros sur la période 2019-2030. Un montant impressionnant ! Mais quelles sont exactement les propositions de ce document ?
C
ommençons par une autre question : pourquoi un Pacte national pour les investissements stratégiques ? La réponse est toute simple : les pouvoirs publics belges n’investissent pas assez. Ce
20 Construction • novembre octobre 2018 2018
n’est pas neuf. Il s’agit d’ailleurs d’un avertissement que la Confédération Construction martèle depuis des années. À l’heure actuelle, les investissements publics représentent à peine 2,2 % du PIB. À l’exception de l’Allemagne, nos voisins investissent mieux et en Scandinavie, les pourcentages atteignent même 4 %.
Les conséquences de ce manque d'investissement sont visibles au quotidien. Des tunnels s’effritent, les routes laissent à désirer et les bâtiments publics consomment trop d’énergie. Ces dernières années, nous avons pris conscience du fait que nos infrastructures chancelantes constituaient une menace pour la croissance économique, pour l’attrait de notre pays et donc pour notre prospérité. En 2016, le Premier ministre Charles Michel estimait déjà qu’il était temps d’adopter un Pacte national pour les investissements stratégiques. Au printemps 2017, il a annoncé la méthode de travail qui serait utilisée pour la rédaction du Pacte. Un Comité stratégique de six membres a été désigné pour accomplir cette tâche. Aujourd’hui, plus d'un an après, le Comité a remis son rapport au gouvernement fédéral.
150 milliards d’euros
Plusieurs personnalités du monde des entreprises siègent au Comité. Michel Delbaere (CEO du groupe alimentaire Crop’s) est le président. Les autres membres sont Dominque Leroy (CEO de Proximus), Marc Raisière (CEO de Belfius), Michèle Sioen (CEO de Sioen Industries), Jean Stéphenne (CEO de GlaxoSmithKline Biologicals) et Pieter Timmermans (administrateur délégué de la FEB).
Par le passé, l’idée était que le Pacte porte sur des investissements à hauteur d’environ 30 milliards d’euros. Toutefois, le rapport remis en septembre va beaucoup plus loin. Il propose de préférence un montant de 145 à 155 milliards d’€. Selon le Comité stratégique, une enveloppe de cette taille est nécessaire pour rendre notre économie « pérenne », assurer une croissance durable et une hausse de la productivité. Les pouvoirs publics prendraient à leur charge 45 % de ces investissements. Les auteurs du Pacte sont cependant convaincus que les montants en question seront rapidement rentabilisés. Nous citons : « L’effet sur l’économie sera plus important que le montant de l’investissement initial. La croissance supplémentaire apportera une bouffée d’oxygène économique supplémentaire et permettra de relever les défis macro-économiques ». (p. 17 du rapport)
Six domaines
Le document a été élaboré par six groupes de travail, composés d’experts des autorités publiques, de l’enseignement, du monde des entreprises et de la société civile. Ces groupes de travail ont identifié six domaines prioritaires : • transition numérique ; • cybersécurité ; • enseignement ; • système de soins de santé ; • énergie ; • mobilité.
Recommandation de la Confédération
Par ailleurs, le rapport du Comité précise qu’une série de « facteurs d’environnement » contribueront également à la réussite du Pacte. Il s’agit, entre autres, d'une amélioration du cadre juridique et des procédures de permis et autorisations, d'un redémarrage des partenariats public-privé (PPP) et d'une révision ou réinterprétation de la réglementation européenne pour nos dépenses publiques. Une telle révision devrait permettre de mieux stimuler la hausse des investissements ; les freiner est évidemment hors de question.
Il est remarquable que le rapport des experts ait repris une idée de la Confédération Construction. Il recommande de modifier les dépenses publiques en mettant davantage l’accent sur les dépenses d’investissement et moins sur les dépenses courantes. Cela fait plusieurs années que la Confédération souligne la pertinence d’une telle mesure. Notre pays investit peu et effectue, en même temps, des dépenses publiques considérables. Le faible niveau des investissements publics résulte donc de certains choix, non d'un manque de fonds. Pour autant que nous sachions, c’est la première fois que cette idée réapparaît dans un document de l’importance de ce rapport d’experts.
Mobilité
Pour le secteur de la construction, l’énergie et la mobilité sont les deux domaines les plus importants du Pacte. Le total des investissements dans les infrastructures de transport est particulièrement faible par rapport aux autres pays de l’UE : environ 0,6 % du PIB, contre une moyenne de 1 % dans l’UE. Pourtant, la demande de transport de marchandises devrait augmenter de 45 % entre 2012 et 2030. Pour la même période, une hausse de 11 % du transport de personnes est prévue. Le rapport du Comité stratégique propose d’investir de 22 à 27 milliards d’€ dans ce domaine, étalés de 2019 à 2030. Le plus gros de ce montant, de 20 à 24 milliards d’€, servira à « développer et entretenir des réseaux et services de transport intégrés ». De plus petits montants seront nécessaires pour stimuler la mobilité intelligente, gérer la demande de transport et établir un cadre de soutien. Les 20 à 24 milliards d’€ envisagés seraient répartis comme suit : • 9 milliards d’€ pour l’entretien ; • 13 milliards d’€ pour le développement de meilleurs réseaux et services de transport. De ce montant, 7 milliards d’€ seraient destinés au développement des infrastructures ferroviaires et 2 milliards d’€ aux voies navigables. Le restant du montant est prévu pour les « autres ››› projets de transport ».
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ANALYSE
›››
Avec 20 milliards d’€, le secteur de la construction pourrait réaliser beaucoup de choses. Le rapport d’experts formule une vision sur l’affectation de ce montant. Il mise sur le concept de Transport as a Service (TaaS), que l’on peut traduire par : « transport en tant que service ». En gros et en résumé, il s’agit de ceci: quand un entrepreneur veut déplacer du personnel, des machines ou des matériaux, il fait connaître ce besoin à un fournisseur de services, qui cherche une solution. Cette solution peut être multimodale, c.-à-d. combinant divers modes de transport : route, voie navigable, voie ferrée…L’entrepreneur paie ensuite le service à prester. Dans le cas le plus extrême, le fournisseur de service est totalement externe et l’entrepreneur ne possède, lui-même, pas ou presque pas de moyen de transport.
Observatoire de la mobilité
Le rapport souligne aussi que nous devrions avoir une meilleure vision des besoins de mobilité et préconise donc la création d'un Observatoire de la mobilité. Ce choix en faveur du concept de TaaS a des conséquence sur la répartition des moyens. Deux priorités sont définies, dont la première consiste à améliorer l’accès aux villes. Concrètement, le rapport propose de développer les réseaux ferroviaires suburbains. En outre, par exemple, les infrastructures cyclables devraient aussi être développées, notamment avec des autoroutes pour vélos. La seconde priorité, en ce domaine, est d’améliorer l’accès aux zones logistiques. Ici aussi, l’accent est placé sur le rail ainsi 22 Construction • novembre octobre 2018 2018
que sur l’augmentation de capacité des voies navigables. Le Pacte part du principe que la majeure partie de ces investissements sera financée par les budgets ordinaires des pouvoirs publics. Environ 14 % proviendraient d’autres sources, comme les péages et les PPP. Dans ce dernier cas, le secteur privé assurerait donc le financement.
Énergie
L’énergie est le deuxième domaine important pour notre secteur. Là aussi, il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Selon un rapport réalisé en 2017 par le Building Performance Institute Europe, les bâtiments belges consomment en moyenne plus de 250 kWh par an et par m². Cette valeur figure parmi les plus hautes d’Europe. Le rapport du Comité stratégique se base sur le Pacte énergétique de 2017. Celui-ci vise à assurer la mise en place d’un « système énergétique capable d’assurer un approvisionnement sûr, durable et abordable » à l’horizon 2040. Pour réussir cette transition, le rapport d’experts propose d’investir 60 milliards d’€ sur la période de 2019 à 2030. Ce montant est réparti en six sous-domaines : • la rénovation énergétique des bâtiments ; • une évolution du mix énergétique ; • une amélioration et un renforcement des réseaux énergétiques ; • des moyens de stockage pour la chaleur et l’électricité ; • le développement de carburants alternatifs ; • le démantèlement de nos centrales
nucléaires et la gestion des combustibles usés. Pour le secteur de la construction, le premier point est évidemment le plus important. D’ailleurs, la Confédération a activement plaidé auprès de ce groupe de travail du Comité stratégique chargé du domaine de l’énergie. Celui-ci ayant décidé que les pouvoirs publics devaient montrer l’exemple, il propose, pour les onze prochaines années, que des investissements de 17 milliards d’€ soient réalisés afin de rendre les bâtiments publics plus économes en énergie. Cet investissement nous mettrait sur la voie pour atteindre l’objectif du Pacte énergétique consistant à avoir des bâtiments publics neutres d’un point de vue énergétique à l’horizon 2040. Selon le Comité stratégique, les partenariats public-privé sont particulièrement bien adaptés aux projets de rénovation des bâtiments publics. Les ESCO (Energy Services Companies) peuvent y jouer un rôle important. L’argent nécessaire à cette opération proviendrait donc à parts égales des pouvoirs publics et du secteur privé. Pour l’ensemble du domaine de l’énergie, une part de 85 % des investissements serait fournie par le secteur privé, ce qui est particulièrement substantiel. Mais cela s’explique. L’évolution du mix énergétique et l’amélioration des réseaux énergétiques représentent plus de la moitié des 60 milliards d’€ proposés et ces deux postes exigent des interventions dans des structures qui ne sont plus du ressort des pouvoirs publics.
•
CONDITIONS FAVORABLES
Un cadre solide est également nécessaire pour les investissements
pement des contrats de performance énergétique devrait aussi être accéléré. Ce mode de travail favoriserait la réduction de la consommation d’énergie des bâtiments publics.
Un certain nombre d'investissements, repris dans la proposition de Pacte national pour les investissements stratégiques, généreront du travail pour nos entreprises. Ils présentent un intérêt immédiat pour la construction. Par ailleurs, d’autres thèmes évoqués présentent un intérêt indirect pour notre secteur.
Concernant le financement, le point le plus épineux est sans doute formé par la stratégie budgétaire et les règles européennes que les budgets des pouvoirs publics belges doivent respecter. Selon le Pacte, les pouvoirs publics devraient mettre moins l’accent sur les dépenses courantes et davantage sur les investissements durables. Il juge aussi nécessaire une interprétation plus souple des règles européennes. Comme déjà souligné dans ce dossier, cette idée n’est pas nouvelle. La Confédération Construction insiste sur cette nécessité depuis longtemps. Néanmoins, la façon dont les pouvoirs publics répartissent les dépenses dépend de choix qui, en fin de compte, sont d’ordre politique. Peut-être est-ce là la conclusion que nous devons tirer de cette proposition de Pacte : plutôt qu’un plan d’investissement, il s'agit avant tout d'un document politique. Un document qui indique moins une voie toute tracée que le début d’une évolution. La Confédération Construction espère que tous les pouvoirs publics consulteront ce document et s’en inspireront pour poser leurs choix. Il reste donc à voir si le Pacte deviendra plus qu’un simple rapport plein de bonnes intentions.
N
ous pensons notamment à la numérisation, préconisée par le rapport du Comité stratégique. Si les pouvoirs publics mènent ce projet de façon conséquente, les charges administratives des entreprises pourraient encore diminuer. De plus, le rapport d’experts recommande à l’enseignement belge d’apprendre davantage de compétences numériques aux jeunes. Sachant que notre secteur s’oriente vers plus d’automatisation et de numérisation, il s’agit là d’une bonne nouvelle pour nos entreprises. Par ailleurs, le rapport évoque un certain nombre de conditions favorables ou « facteurs d’environnement » : permis et réglementation, mobilisation du capital, structures des PPP et, enfin, réorientation des dépenses publiques et révision des règles budgétaires européennes.
Peu de mesures concrètes
Le Pacte préconise une obtention plus rapide des permis, un meilleur accompagnement des projets tout au long du
parcours des autorisations et une plus grande sécurité pour ceux qui prennent des initiatives. Lorsque les projets dépassent les frontières régionales, une collaboration efficace s’impose. Le Pacte suggère d’y associer le gouvernement fédéral. Le secteur ne peut qu’y être favorable. Mais le Pacte se limite à formuler un diagnostic et de bonnes intentions. On ne voit pas clairement quelle initiative devrait être prise. Il en va de même pour la mobilisation du capital. Le Pacte énonce un certain nombre de possibilités, comme les PPP et la création de fonds d’infrastructure. En outre,
Stratégie budgétaire
il prône la création d'un « Comité pour les investissements stratégiques au niveau politique ». Le problème, à cet égard, est qu’il faut pouvoir compter sur de bons projets avant d’attirer et de libérer des moyens. Pourtant, comme indiqué plus haut, les projets sont loin d’être bien définis dans ce Pacte. Une suggestion intéressante : avant tout projet d’investissement d’une valeur supérieure à un certain montant, les pouvoirs publics détermineraient si un PPP serait la meilleure solution. Aux Pays-Bas, cette méthode s’applique à partir de 60 millions d’€. Le dévelop-
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novembre 2018 • Construction 23
ÉVALUATION
La Confédération nourrit des sentiments mitigés Pour le secteur de la construction, que penser de cette proposition de Pacte d’investissement ? La taille des investissements proposés est prometteuse. Cela n’empêche pas la Confédération Construction de nourrir des sentiments mitigés à ce sujet.
Q
uoi qu’il en soit, il est bon que le manque d’investissements publics en Belgique ait été abordé par ce rapport d’experts. De plus, les domaines d’investissement n’ont pas été choisis au hasard. Les propositions sont étayées par une vision claire. Une vision avec laquelle on peut être d’accord ou non. Les investissements dans la mobilité doivent-ils bien être destinés au développement du Transport as a Service ? Néanmoins, le Pacte est indubitablement un point de départ pour une discussion constructive.
Notre voix entendue
Le secteur peut aussi se réjouir que sa voix ait été entendue. En automne 2016, la Confédération a organisé un colloque de haut niveau sur le thème des investissements des pouvoirs publics belges. Elle a donné la parole à une sélection prestigieuse de spécialistes qui font autorité (pour le rapport, voir Construction de décembre 2016). Parmi leurs principales conclusions : • les investissements publics sont, non seulement souhaitables, mais aussi nécessaires ; • l’évolution de la valeur du patrimoine des pouvoirs publics met en évidence la nécessité d'un surcroît d'investissements ; 24 Construction • novembre 2018
• le cadre dans lequel les budgets doivent être élaborés n’oblige pas la Belgique à investir moins ; • une conclusion connexe : une interprétation moins rigide des normes budgétaires créerait des possibilités ; • le partenariat public-privé (PPP) reste une possibilité de financement valable. Toutes ces conclusions se retrouvent, sous l’une ou l’autre forme, dans le Pacte pour les investissements stratégiques. Celui-ci propose d’augmenter les investissements publics annuels d’environ 1 % du PIB. Cette mesure correspond aux recommandations de la Commission construction au Conseil central de l’Économie. Selon le Pacte, les recommandations sont ambitieuses. Elles sont toutefois réalisables si les budgets mettent davantage l’accent sur les dépenses d’investissement et moins sur les dépenses courantes. Ici aussi, il s’agit d’une conclusion qui a été formulée lors du colloque de la Confédération Construction en 2016. Enfin, il est positif que le Pacte ait repris une suggestion de la Confédération Construction. La proposition de consacrer 17 milliards d’€ dans les onze prochaines années pour améliorer les performances énergétiques des bâtiments publics est le fruit d’une
concertation entre l’organisation professionnelle et les auteurs du Pacte pour les investissements stratégiques. Néanmoins, il est frappant que l’énergie soit le seul critère pris en considération. La proposition de Pacte ne prévoit pas d'investissements pour les autres améliorations à apporter aux bâtiments publics. Pour les écoles, un doublement des investissements est bien demandé. Mais, à y regarder de près, il apparaît que ces fonds sont loin d’être tous destinés à des travaux de construction.
Nuances
Nous en arrivons au moment de nuancer ce
Pacte national pour les investissements stratégiques, comme il est officiellement appelé. Cette appellation ne correspond pas tout à fait au contenu. Le document n’est pas un pacte au sens strict du terme. Les parties prenantes, pouvoirs publics et secteur privé, n’ont pas signé d’engagement contraignant. Un certain nombre d’investissements seront indubitablement réalisés, entre autres par le secteur privé dans les domaines de la numérisation et de l’énergie. Néanmoins, une grande partie du document se compose d’encouragements et de propositions.
Suffisant ?
Nous pouvons espérer que le Pacte enclenchera une nouvelle dynamique. Mais nous n’en sommes encore qu’au démarrage. Pour notre secteur, certains montants proposés semblent substantiels mais, au vu des besoins, en réalité ils ne le sont pas assez. Prenons, par exemple, les infrastructures de mobilité. Les 20 à 24 milliards d’€ sont le montant immédiatement pertinent pour la construction. De ce
ADAPTATION DE LA FISCALITÉ IMMOBILIÈRE La page 69 du rapport d’experts contient un passage intrigant : « Les lieux de travail, de domicile et de loisirs doivent être le plus proche possible. Les méthodes d’aménagement du territoire doivent par ailleurs se voir optimalisées. À titre d’exemple, on pourrait adapter la fiscalité relative au logement
montant, 9 milliards d’€ seraient destinés à l’entretien. Or l’entretien sert à maintenir la valeur d’un patrimoine. Il ne fait pas grandir le capital public représenté par nos infrastructures. L’entretien est indispensable mais on ne peut que difficilement le considérer comme un investissement dans la productivité supplémentaire et la croissance économique future que le Pacte d'investissement devrait garantir. Pas moins de 7 milliards d’€ iraient aux chemins de fer dans les onze prochaines années. Même si ce montant est substantiel, n’oublions pas que les budgets ferroviaires ont diminué depuis plusieurs années déjà.
(comme les frais d'enregistrement, la taxe foncière…) ». La Confédération Construction estime aussi que la fiscalité immobilière n’est plus adaptée aux besoins en termes de logement. Malheureusement, le Pacte ne précise pas en quoi pourrait consister cette adaptation.
De par la façon dont la gestion de nos chemins de fer est structurée, les investissements dans ce secteur ne sont pas considérés comme des investissements publics. Outre les fonds destinés au rail et à l’entretien ordinaire, nous avons besoin de 1,6 milliard d’€ de plus chaque année pour nous retrouver dans la moyenne européenne. Or le Pacte ne prévoit pour ce chapitre que de 5 à 14 milliards d’€ pour la période 20192030. De plus, les investissements proposés, sauf pour l’entretien, se concentrent principalement sur l’accès aux villes et aux zones logistiques telles que les ports mais négligent une partie considérable des infrastructures de mobilité. Il n’est donc pas du tout évident que le Pacte offre une solution rapide aux problèmes de congestion dont nos entreprises font les frais au quotidien.
Du concret
Pour terminer, ce rapport d’experts contient un grand point faible pour notre secteur. Il offre vraiment très peu de contenu concret, du point de vue des projets en soi mais aussi du financement. On ne voit pas clairement si les moyens financiers proposés seront suffisants ni combien de temps il faudra attendre avant l’adoption des décisions pratiques et politiques nécessaires. Les auteurs du Pacte demandent à tous les intéressés de prêter leur soutien aux propositions. La Confédération Construction se tient prête à répondre à cette demande. Elle veillera aussi à ce que ces investissements ne se fassent pas aux frais d’autres acteurs. Même si toute une série d’investissements paraissent moins prioritaires pour les auteurs du Pacte, ils restent cependant indispensables pour maintenir le patrimoine public et les services fournis aux citoyens et aux entreprises. Il conviendra de ne pas relâcher l’attention sur ce point.
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Les accidents diminuent mais ils sont plus graves Commençons par la bonne nouvelle : le risque qu'un accident de travail se produise a diminué en 2016, dans notre secteur. La mauvaise nouvelle maintenant : les accidents survenus ont été plus graves. Fedris, l’Agence fédérale des risques professionnels, vient de publier ses statistiques.
L
QUE SIGNIFIENT CES CHIFFRES ? Le TAUX DE FRÉQUENCE est une mesure du risque d'accident. Concrètement, il s'agit du nombre d'accidents de travail par million d'heures prestées. Les accidents de travail sont comptabilisés dès qu'ils entraînent au moins une journée complète d'incapacité (hors jour de l'accident lui-même). Le TAUX DE GRAVITÉ RÉEL mesure la gravité des accidents. Il indique le nombre de journées de travail perdues par millier d'heures prestées en raison d'une incapacité de travail liée à un accident. Vient ensuite le TAUX DE GRAVITÉ GLOBAL. Contrairement au taux de gravité réel, celui-ci tient également compte des accidents mortels et du fait qu'un accident peut entraîner une incapacité permanente.
Info : le mode de calcul précis de ces indicateurs est disponible sur www.fedris.be. Vous y retrouverez également les fiches sectorielles qui sont à la base de cet article.
a collecte et l'analyse de données relatives aux accidents de travail prend du temps. C'est pourquoi 2016 est la dernière année pour laquelle nous disposons de chiffres complets. En 2016, on compte 35,8 accidents par million d'heures prestées dans le secteur de la construction dans son ensemble (codes NACE 41, 42 et 43). Un an plus tôt, ce chiffre était encore de 36,8 accidents et même 49,7 en 2010. Le taux de fréquence dans notre secteur est ainsi en baisse pour la sixième année consécutive (davantage d'explications sur le taux de fréquence en encadré). Ces résultats encourageants ont toutefois un revers. Les accidents qui sont survenus étaient plus graves. A un point tel que le taux de gravité réel a fortement augmenté en 2016. Le taux de gravité global, qui tient davantage compte des accidents graves, a lui aussi augmenté en 2016. Tant le taux réel que le taux de gravité global ont suivi une tendance à la baisse jusqu'en 2014, qui a cessé en 2016. Le taux de gravité global a d'ailleurs commencé à augmenter dès 2015.
Exceptions
D'une manière globale,
la plupart des sous-secteurs de la construction suivent l'évolution décrite ci-dessus. Mais il y a des exceptions. En voici deux. La construction des routes et autoroutes (NACE 42.110) fait figure d'exception plutôt négative. Les deux taux de gravité y ont augmenté, mais aussi le taux de fréquence. Le risque d'accident y a augmenté en 2016. En revanche, chez les couvreurs (NACE 43.910), les trois indicateurs sont en baisse, y compris le taux de fréquence. De bonnes nouvelles ? Pas tout à fait. En effet, dans ce soussecteur, les indicateurs sont plus élevés que dans la construction dans son ensemble. Autrement dit, en dépit de ces baisses, les couvreurs enregistrent toujours plus d'accidents que la moyenne de la construction et des accidents plus graves.
Et les étrangers ?
N'oublions pas, par ailleurs, que les chiffres de Fedris ne fournissent des informations que sur les travailleurs employés par des entreprises de construction belges. Les indépendants et la maind'œuvre étrangère détachée n'y sont pas repris. Ils ne reflètent donc pas totalement la sécurité dans notre secteur.
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novembre 2018 • Construction 27
werk.belgie.be/lijst_asbestverwijderaars werk.belgie.be/lijst_asbestverwijderaars werk.belgie.be/asbest_in_materialen.aspx werk.belgie.be/asbest_in_materialen.aspx beswic.be/nl/themas/gevaarlijke-stoffen/asbest beswic.be/nl/themas/gevaarlijke-stoffen/asbest Vlaanderen Vlaanderen vlaanderen.be vlaanderen.be SÉCURITÉ ET SANTÉ ovam.be/asbest ovam.be/asbest
La campagne de prévention
Brussel Brussel leefmilieu.brussels/themas/gebouwen/ leefmilieu.brussels/themas/gebouwen/ het-beheer-van-mijn-gebouw/asbest het-beheer-van-mijn-gebouw/asbest Le 25 septembre dernier, Constructiv et Fedris, l’Agence fédérale des risques
professionnels, ont officiellement lancé la campagne amiante, en compagnie de Maggie De Block, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. Son nom ? Opleidingsadvies: Opleidingsadvies: « Face à l’amiante, ne prenez pas de risques. Des solutions existent ». Cette campagne constructiv.be constructiv.be durera jusqu’en août 2019.
N
otre secteur la réclamait
avec l’exposition à des fibres d’amiante
risques. Des solutions existent ».
l’ouvrier du secteur de la construction que pour tout un chacun », a commenté, en guise d’introduction, René Van Cauwenberge, le président du comité de gestion Constructiv Building on People. « Le risque lié à l’exposition à l’amiante nous occupe depuis très longtemps. C’est une priorité absolue pour nous ! ». Une priorité partagée avec Fedris, l’Agence fédérale des risques professionnels. « L’une de nos missions de base est la prévention des maladies professionnelles et celles liées à l’amiante en font partie », a précisé Pierre Pots, l’administrateur général de Fedris.
création du Fonds amiante, soit entre le 1er avril 2007 et le 31 décembre 2017, 2.098 victimes atteintes d’un mésothélione ont été reconnues. C’est une moyenne d’environ 200 cas par an. Précisons que tous les cas ne sont pas signalés à Fedris ». Les risques sont donc toujours bien présents. « Aussi bien pour le particulier que pour le secteur de la construction qui est l’un des plus touché. Il était donc grand temps de lancer cette campagne qui vise à sensibiliser tout le monde », a encore insisté Pierre Pots. « Des mesures restent encore nécessaires car les Belges rénovent de plus en plus et sont confrontés à des matériaux amiantés ».
mations sur la législation. Nous visitons plus de 10.000 chantiers et donnons plus de 55.000 avis par an. Nous avons également déjà donné 27.000 heures de formation en matière d’amiante ». Ces
Informatie-, preventieInformatie-, en toolboxfiches: depuis longtemps. Elle est Au quotidien, les conseillers de augmentepreventieconsidérablement leen risquetoolboxfiches: enfin sur les rails. « Cette Constructiv s’occupent de cette prode cancer du poumon. « Le nombre buildingyourlearning.be buildingyourlearning.be blématique. « Nous donnons des inforcampagne est très importante tant pour de mésothéliomes augmente. Depuis la
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Trois maladies mortelles
En Belgique, la principale période d’exposition à l’amiante remonte à la période comprise entre 1965 et 1985. Et les séquelles apparaissent parfois après 40 ans. Trois sortes de maladies mortelles sont provoquées par une exposition trop importante à l’amiante : l’asbestose, comparable avec la silicose/la pneumoconiose où la capacité pulmonaire diminue et où une surcharge du cœurs est possible ; le mésothéliome, le cancer de la plèvre et du péritoine et la troisième, le cancer du poumon. La combinaison du tabac
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Download onze app onze app DoubleDownload message Aux dires de Fabrice Meeuw, le ‘ASBESTCHECK’ en ‘ASBESTCHECK’ en directeur général de Constructiv Buillees er meer over.ding onlees meer over. People,er cette campagne est «
28 Construction • novembre 2018
l’une des plus grandes campagnes que le secteur de la construction ait jamais lancée ». Et elle doit faire passer un double message. « Premièrement, l’amiante est un produit dangereux et deuxièmement, des solutions existent. Faites appel à des professionnels ! Le slogan résume bien ce deuxième message. Face à l’amiante, ne prenez pas de
Download de asbestche
à l'amiante est lancée 7
LES PARTENAIRES ONT SIGNÉ LA CHARTE
Download de asbestcheck A l’issue de la séance académique qui, pour la petite histoire, s’est tenue au sixième étage de la Bibliothèque royale de Belgique, tous les partenaires de la campagne « Face à l’amiante, ne prenez pas de risques. Des solutions existent » ainsi que la ministre Maggie De Block ont signé une charte. Signe d’une promesse d’engagement pour combattre efficacement l’amiante.
De g. à dr. ; Fabrice Meeuw, Maggie De Block, Pierre Pots et René Van Cauwenberge.
chiffres le prouvent : le traitement de l’amiante est une priorité pour Constructiv. « Les autorités prennent de plus en plus d’initiatives et veulent « désamianter » d’ici 2040. Dans les dix à quinze ans qui arrivent, il y aura donc un grand pic de travaux de désamiantage. Le moment était donc idéal pour mettre le focus sur cette problématique », a souligné Fabrice Meeuw.
Message positif
Le mot de la fin est revenu à Maggie De Block, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. « Cette campagne est le fruit d’une première col-
laboration avec le secteur de la construction. Cette initiative est magnifique. En matière d’amiante, une politique de l’autruche a longtemps existé. Mais cette période est désormais derrière nous. Nous devons unir nos efforts avec les acteurs de terrain pour améliorer la prévention en sensibilisant les travailleurs et les citoyens car des solutions existent. Bien que certaines tâches liées à la problématique de l’amiante soient d’ordre régional, nous prenons également nos responsabilités au niveau fédéral. Nous voulons donner un message positif », a conclu la ministre.
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INFO: www.solutionspourlamiante.be novembre 2018 • Construction 29
CAMPAGNE AMIANTE
« Il faut augmenter les Sélim Couez est le directeur général de la Confédération Construction Toitures. La problématique de l’amiante, il la connaît parfaitement bien. Suite au lancement de la campagne « Face à l’amiante, ne prenez pas de risques. Des solutions existent», Construction s’est entretenu avec lui.
S
élim Couez, la campagne de sensibilisation à l’amiante est enfin lancée. Il était temps, non ?
Il était même grand temps. Je pense qu’elle sera bénéfique pour tout le monde, y compris le grand public. Une information unique, détaillée et professionnelle sera transmise à tous les acteurs concernés et à toute la population. C’est en tout cas positif de voir que tous les acteurs du secteur s’impliquent dans cette campagne qui est, à mes yeux, une campagne principalement d’informations. J’espère que les entreprises vont saisir l’importance de se former et que les maîtres d’ouvrages saisiront tout autant l’importance de faire appel à ces entreprises formées.
Qu’attendez-vous comme résultats concrets à l’issue de la campagne ?
Tout dépendra du nombre de chantiers qui seront visités durant celle-ci mais surtout l’impact de la campagne auprès des entreprises exécutant ces chantiers. A titre d’exemple, dans la Province de Namur, le nombre de notifications de chantiers, c’est-à-dire le fait qu’entrepreneur déclare qu’il va effectuer un chantier de désamiantage par traitement simple, est faible comparativement au nombre 30 Construction • novembre 2018
de chantiers exécutés en présence de démontage d’amiante liée. Donc, le résultat adéquat serait que les entreprises comprennent les directives existantes et s’y plient. La Flandre a un plan pour éliminer le risque lié à l’amiante d’ici 2040. Qu’en est-il de la Wallonie ?
Je viens d’avoir une réunion avec les instances wallonnes et elles étudient les possibilités qui existent à ce sujet. Pour la Flandre, en effet, des échéances sont fixées. Peu importe la localisation, la question est de savoir : qui va financer ? En effet, à titre d’exemple, si vous obligez un privé à changer sa toiture amiantée, il faudra lui donner des incitants financiers et des objectifs réalisables. Votre secteur est régulièrement confronté à la problématique. Dans ce contexte, quel combat menez-vous au quotidien ?
Mon combat principal est la formation des entreprises. Un Arrêté royal de mars 2006 dit qu’il faut une formation de 8h pour le traitement simple avec un renouvellement chaque année. Le problème, c’est que 8h de formation sur l’amiante, c’est rébarbatif. Il est impératif que l’information soit assimilée avec optimalisation pour avoir la certitude de
contrôles sur chantier » l’application des contraintes et objectifs lors de l’exécution sur chantier. C’est pourquoi nous avons proposé 4h de formation obligatoire sur l’amiante avec, en complément, deux modules au choix de 4h chacun : le premier sur l’analyse des risques et le deuxième est une formation échafaudages propre aux couvreurs. Je pense également que cette formation ne devrait pas être la même pour les ouvriers et pour les gestionnaires de chantier. Ils n’ont peut-être pas besoin des mêmes informations. De plus, nous estimons que l’attestation nominative, délivrée en fin de formation, devrait être unique, et non pas une cumulation de type d’attestation en fonction de l’organisme délivrant celle-ci, afin qu’elle soit reconnaissable et incontestable.
Mon combat «principal est la formation des entreprises
»
Cette formation ne va-t-elle pas entraîner une certaine forme de concurrence déloyale ?
Cette concurrence déloyale existe déjà et beaucoup s’en plaignent. Par exemple, avec une entreprise qui va remettre un prix dans lequel sont comptabilisés les moyens de protections collectifs et individuels, suite à une analyse de risques et plus particulièrement en présence d’amiante liée, et que celle-ci est en concurrence avec une autre entreprise qui ne s’en soucie guère, la différence de prix sera significative. C’est pour cette raison que toutes les entreprises devraient être obligées de se former et respecter les règles de sécurité et de bonne pratique. Pour vérifier cela, il faut augmenter les contrôles sur chantier. Le particulier a donc aussi son rôle à jouer.
Oui, je pense. Il ne doit faire appel qu’à des entreprises formées et qui respectent les règles de sécurité. Le secteur a-t-il toutes les cartes en main pour lutter contre la problématique de l’amiante ?
Une chose est sûre. Les budgets ne sont pas assez conséquents pour les contrôles sur chantier. Il faut augmenter ces contrôles et être intransigeant avec les entreprises qui ne sont pas en ordre. Dans le mémorandum amiante, quatre stades devraient être clairement définis : une entreprise formée qui effectue bien son travail, une formée qui n’effectue pas son travail correctement, une qui n’est pas formée mais qui travaille bien et enfin une non-formée qui ne travaille pas bien. Pour cette dernière, un arrêt de chantier et des
amendes s’imposent. Le mémorandum propose également de réaliser une certification amiante avec un inventaire pour chaque habitation qui pourra évaluer le nombre de m² d’amiante. Cet inventaire permettra la réalisation d’un travail étape par étape. La réglementation est-elle encore trop stricte ?
Je ne pense pas. Le plus important, ce sont les outils que l’on met en place pour que la réglementation soit respectée. Et là, un problème subsiste vu que, comme je l’ai déjà dit, il n’y a pas assez de contrôles. Nous recherchons également des pistes pour que chacun soit dans l’obligation de se former. Si l’entreprise déclare ne pas effectuer de démontage d’amiante ciment, elle n’est pas dans l’obligation de suivre une formation. C’est également le cas pour les sous-traitants. Nous sommes en pleine période d’élections communales. Pensez-vous que les communes ont également un rôle à jouer ?
Oui, les communes ont des services urbanistiques où l’inventaire amiante de chaque habitation devrait être répertorié. Elles pourraient également envoyer des inspecteurs pour contrôler aussi bien les bâtiments publics que privés. Je sais que ce que je dis va faire grincer des dents car tout ça représente un énorme travail. Mais un travail qui doit être fait et rapidement!
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novembre 2018 • Construction 31
RECYCLAGE
La grave de pré-scalpage mixte : un matériau de construction recyclé à valoriser
Thibault Mariage, sur le site de Valorem S.A., à Mont-Saint-Guibert.
En juillet dernier, le SPW a modifié le Cahier des Charges type Qualiroutes, pour les voiries. L'un des objectifs de cette modification était de permettre l’acceptation des matériaux de construction recyclés. Parmi ceux-ci, la grave de pré-scalpage rencontre encore des difficultés à être valorisée. Construction s'est rendu sur le site de Valorem S.A., à Mont-Saint-Guibert, pour mieux comprendre les enjeux de cette grave de pré-scalpage.
V
alorem S.A. est l'une des cinq sociétés de recyclage créée par Tradecowall. Depuis le début des années 90, elle reçoit les déchets de construction destinés à être recyclés sur son site, implanté dans la sablière de Mont-Saint-Guibert (Brabant wallon), le long de la N25, à deux pas de Louvain-la-Neuve.
Granulat
Sur place, les camions de transport vont et viennent.
32 Construction • novembre 2018
Et tous les types de déchets de construction sont recyclés : béton, tarmac, sable, déchets mixtes... « Tout ce qui ressort d'ici a une seconde vie », précise Thibault Mariage, le directeur de FEREDECO, la Fédération des Recycleurs de Déchets de Construction. « En triant et recyclant les déchets de construction, on remet sur le marché un granulat qui a un cycle de vie infini et qui sera utilisé pour les travaux de fondation et de sous-fondation, en-dessous des routes et bâtiments ». Il existe trois catégories de ce granulat : le sable, le gra-
villon et la grave. « La catégorie dépend de la granulométrie», explique Thibault Mariage. Et qu'entend-on par grave de pré-scalpage ? « Un déchet brut qui arrive comprend du sable, de la terre...La première étape du recyclage est le traitement, c'est le pré-scalpage, une séparation granulométrique par criblage. On fait passer des déchets bruts dans plusieurs tamis et on sépare les éléments fins des éléments grossiers. Les éléments fins auront subi un traitement minimal, la soufflerie (pour enlever les déchets indésirables légers) et le déferraillage, et la faction grossière aura été concassée. La grave de pré-scalpage, d’une granulométrie de 0/8 mm, est le produit fini ».
Trois types de valorisation
Cette grave de pré-scalpage est difficilement valorisable. « Je précise qu'il s'agit de la grave de pré-scalpage mixte et non celle de béton qui ne rencontre pas ce même problème. Elle a un aspect terreux qui peut poser des soucis », explique le directeur de FEREDECO. Mais depuis plusieurs années, les professionnels du secteur se battent pour la valoriser. « Elle peut remplacer le sable naturel, en remblais de tranchées. Je citerai trois types de valorisation. La première est l'utilisation brute mais attention aux conditions climatiques car elle peut souffrir de l’humidité. La seconde consiste à lui adjoindre de la chaux. De cette façon, elle assèche le produit et obtient des caractéristiques géotechniques intéressantes pour le remblayage de tranchées, par exemple. Enfin, avec du ciment, on peut viser un mélange stabilisé ». La valorisation de cette grave de pré-scalpage est donc un enjeu important dans les années à venir. Certains ont déjà bien conscience des opportunités qu'elle peut offrir. Exemple ? Le nouveau bâtiment de notre Confédération
UN MATÉRIAU UTILISÉ POUR LE NOUVEAU BÂTIMENT DE LA CONFÉDÉRATION CONSTRUCTION HAINAUT Le nouveau bâtiment de la Confédération Construction Hainaut, dont le chantier est toujours en cours à Mons, est un bel exemple de l'utilisation des graves de pré-scalpage. Ces graves-ci proviennent de Recymex, une autre société de recyclage créée par Tradecowall, à Saint-Ghislain. « Elles ont été utilisées pour remblayer le tour du bâtiment, c'est-à-dire 50 mètres sur 2 mètres sur 1,50 mètres de profondeur. Ce qui représente en tout 250 tonnes », explique Bernard Cornez, le président de la Confédération Construction Hainaut. « Je ne voulais pas de sable stabilisé car il crée des points durs, ce qui n'est pas le cas des graves de pré-scalpage, un produit qui se comporte comme un sol et qui rend le terrain uniforme ». Autre avantage souligné par Bernard Cornez, le coût du matériau recyclé. « C'est un produit bon marché», précise-t-il. Quant à l'aspect terreux, il ne semble pas trop « embêter » le président hennuyer. « Le plus important est que le tout se compacte bien, ce qui a été le cas sur ce chantier. Nous n'avons rencontré aucun problème », indique-t-il. Enfin, Bernard Cornez explique encore que : « la valorisation de ce produit est difficile car le Qualiroute ne le prévoit pas comme tel ». Le CRR (Centre de recherches routières) recherche d'ailleurs des solutions pour l'utiliser plus régulièrement. La grave de préscalpage, un produit à suivre de très près...
Construction Hainaut, situé à Mons. Il y a beaucoup été question de ce type de matériau recyclé...
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novembre 2018 • Construction 33
RÉGION WALLONNE
Le ministre Pierre-Yves Jeholet a visité le CSTC Le 11 septembre dernier, Pierre-Yves Jeholet, le ministre de l’Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation a visité la station expérimentale du CSTC, le Centre Scientifique et Technique de la Construction, à Limelette.
L
e CSTC a été créé, il y a près de 60 ans, via la loi De Groote et à l’initiative de la Confédération Construction. Il a reçu comme mission de contribuer à améliorer la qualité et la compétitivité dans le secteur. La station expérimentale de Limelette regroupe quelque 20 laboratoires et 135 ingénieurs et techniciens.
Secteur-clé
Cette visite était importante pour la Wallonie car la construction, en pleine transition technologique, est un secteur-clé de l’économie wallonne. Pour rappel, elle représente 30.000 entreprises dont 95 % de PME, 10 % du PIB, 15 % de l’emploi privé. En outre, 65 % des inputs sectoriels sont locaux, ce qui renforce son effet-levier.
Un secteur-clé et « confronté à deux défis majeurs », selon Francis Carnoy, le directeur général de la Confédération Construction Wallonne. « Le premier est la volonté de réduire son impact environnemental, le secteur étant le plus gros consommateur de matières premières, producteur de déchets et responsable de 30 % des émissions de CO2 de la région et le second est l’augmentation de sa productivité via une plus forte numérisation et une optimisation de ses processus, afin de réduire les coûts de construction et de rester compétitif face à une concurrence étrangère ».
Infrastructure démonstratrice
Le secteur propose aujourd’hui le projet de création d’une infrastructure démonstratrice et expérimentale pour
La visite s’est déroulée à la station expérimentale du CSTC, à Limelette.
la Construction 4.0. Celle-ci intégrerait les innovations les plus récentes dans les domaines portés par la 4ème révolution industrielle (Internet des objets, robotisation…). Soutenu par la Wallonie, l’agence du Numérique et le Pôle de compétitivité GreenWin, le démonstrateur pourrait être opéré par trois acteurs technologiques que sont le CSTC, CENAERO et le CETIC, en collaboration avec la CCW. « Aujourd’hui, il ne s’agit plus de savoir si la transformation numérique est nécessaire, mais de déterminer quand et comment l’adopter. L’évolution des tendances et du marché révèle l’importance de la transformation digitale pour les secteurs traditionnels de l’économie et le secteur de la construction, en Wallonie, n’échappe pas à la règle. Et c’est le rôle de la Région wallonne d’accompagner nos entreprises, nos entrepreneurs, nos PME dans cette transformation digitale qui participera à la création de nouveaux emplois. C’est pourquoi je suis favorable à l’idée de créer un démonstrateur construction 4.0 et dans les prochains mois, nous allons travailler à concrétiser ensemble ce beau projet », a indiqué Pierre-Yves Jeholet.
Hub pour la construction numérique
Un beau projet que n’a pas manqué de détailler Olivier Vandooren, le directeur général adjoint du CSTC. « Cet outil de démonstration s’articulerait comme un hub pour la construction numérique. Il permettrait, d’une part, l’illustration des technologies digitales 34 Construction • novembre 2018
les plus récentes qui peuvent impacter favorablement les différentes phases d’un projet de construction ; impression 3D, chaînes de production robotisées, cobots, reconstruction 3D, drones, maquette numérique BIM, conception virtuelle, objets communicants, réalité augmentée, vision industrielle…et d’autre part, leur interconnexion via des scenarii spécifiquement élaborés sur mesure par rapport aux besoins du terrain », a-t-il indiqué. « Le démonstrateur devrait également jouer un rôle important dans la formation par la mise à disposition des infrastructures pour l’organisation de formations ad hoc », a souligné la CCW, toujours attentive à relever le niveau de qualification sectorielle.
(VR) et d’étude de la déformation d’éléments structurels (poutres, planchers, colonnes…) par corrélation d'images numériques (DIC - Digital Image Correlation) ont également été
présentés. C’est donc dans un parfum de 4e révolution industrielle que s’est clôturé cet après-midi inspirant, dédié à la recherche collective et à la transition technologique.
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Les participants ont eu l’occasion d’assister, en exclusivité, à une séance de démonstration d’impression 3D de béton.
4e révolution industrielle
En marge de la visite des installations du CSTC, les participants, parmi lesquels de nombreux industriels et entrepreneurs wallons, ont eu l’occasion d’assister, en exclusivité, à une séance de démonstration d’impression 3D de béton. L’usage de drones et des exemples concrets de réalité virtuelle
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novembre 2018 • Construction 35
INFRASTRUCTURES
Plan Piscines : les marchés seront attribués en mai 2020 Le 12 septembre dernier, une matinée d’information sur les modalités du Plan Piscines s’est tenue au Parc de la Dodaine, à Nivelles. La Confédération Construction Wallonne était partenaire de cet événement, organisé par Infrasports. Une date à retenir : mai 2020, date à laquelle les marchés seront attribués.
Le 24 mai 2018, le Gouvernement wallon retenait 33 projets dans le cadre du Plan Piscines (voir p. 43 Construction/septembre) : 12 en Hainaut, 2 en Brabant wallon, 6, 9 et 4 respectivement dans les provinces de Namur, Liège et Luxembourg. Cette session d’information avait pour objectif d’expliquer à un large public (mandataires, entrepreneurs, services techniques, gestionnaires, auteurs de projets…) les modalités de concrétisation des projets. « Les différents projets sont à un degré de maturité variable », a souligné Etienne Willame, le directeur général de la DGO1. « Certains sont déjà bien avancés et d’autres sont encore au stade de la préconception ».
Critères
Jean-François Renuart, ingénieur chez Infrasports, est le « Monsieurpilote » du Plan Piscines. Il a notamment rappelé les critères qui ont prévalu dans le choix des lauréats. « Il y en avait quatre au total. Le premier était coté sur 55 points : la réduction de l’empreinte énergétique. Les trois autres sur 15 points : l’accessibilité à tout type de déficience, la pratique sportive et l’apprentissage de la natation et enfin la
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réduction de l’usage du chlore. 17 dossiers ont obtenu plus de 70 % des points et 16 dossiers plus de 50 % ». Qu e l l e s e r a l a n a t u re d e s travaux ? La rénovation énergétique de l’enveloppe (25 dossiers), les énergies renouvelables (cogénération, pompe à chaleur…27 dossiers), la rénovation des bassins et des vestiaires (29 dossiers), l’accessibilité « pour tout type de déficience » (30 dossiers dont 26 accessibles à 100 %). Notons encore que 8 dossiers comprennent l’installation d’une cuve en inox et 12, l’installation d’un système de détection de noyade.
Timing
Au niveau du timing, il est prévu que les marchés soient attribués par les organes compétents (Collège communal, provincial, Conseil d’administration…), fin mai 2020. « Pour rappel, des clauses éthiques, environnementales et sociales devront être intégrées dans les marchés de travaux », a rappelé Jean-François Renuart. Ensuite, le dossier d’attribution sera transmis, via le guichet unique, à la tutelle des marchés publics et à Infrasports qui devront
Nicolas Spies représentait la CCW lors de la matinée d’information.
l’approuver. Le CRAC (Centre Régional d’Aide aux Communes) transmettra alors les modalités de financement et le marché de travaux sera notifié et exécuté. La dernière étape sera la réception provisoire avec certification Access-i (voir encadré). « Il est important de signaler que les travaux et performances annoncés dans l’appel à projets devront être respectés et que tout changement de statut du bénéficiaire (propriétaire, gestionnaire, TVA…) devra être signalé à Infrasports ».
Ce Plan Piscines rentre dans le cadre du Plan wallon d’investissement. « Le montant total des travaux s’élèvera à 145 millions d’€, soit 29 millions d’investissements/an en moyenne sur la période 2019-2024. Ce plan permettra la création et/ou le maintien de 290 emplois/an dont 145 emplois/an directs dans le secteur de la construction et 145 emplois indirects », a indiqué Nicolas Spies, conseiller Energie et Qualité à la Confédération Construction Wallonne.
Double objectif
Comme l’a rappelé Valérie De Bue, la ministre wallonne des Infrastructures, ce Plan Piscines était très attendu en Wallonie. « Il a été lancé en 2016 et le Gouvernement wallon a clairement manifesté sa volonté de l’accélérer. Il a un double objectif : le développement
FOCUS SUR L’ACCESSIBILITÉ DES PISCINES Lors de cette matinée, le projet de construction de la nouvelle piscine de Louvain-la-Neuve et celui de la rénovation de la piscine de Spa ont été exposés. Outre ces deux projets, Stéphanie Herman, la présidente de l’a.s.b.l. ACCESS-I, a présenté la certification et l’accessibilité des piscines. « Notre a.s.b.l. évalue l’accessibilité des piscines. Notre méthodologie est réalisée pour et par l’usager, c’est-à-dire la personne handicapée, ellemême. Nous visons sept familles de public, pas seulement les personnes en fauteuil roulant mais également les personnes marchant difficilement, les personnes aveugles, malvoyantes, sourdes, malentendantes et avec difficulté de compréhension. Il existe trois niveaux d’accessibilité : vert signifie accessible en autonomie, orange accessible avec un coup de main ponctuel et blanche signifie que l’information sur l’accessibilité est disponible ».
durable et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Un diagnostic a été posé au départ avec des critères clairs. Cette méthodologie a d’ailleurs été soulignée
par la Cour des Comptes », a conclu la ministre wallonne. INFO: jeanfrancois.renuart@spw.wallonie.be
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novembre 2018 • Construction 37
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
« Easy'green finance notre projet de polyuréthane écologique » Dans l'édition de Construction de mars 2018 (p.34), nous vous présentions Easy'green by Novallia, un outil de financement pour faciliter la transition énergétique des TPE et PME et pour financer des projets éco-innovants. Notre membre H.P. Linden a utilisé cet outil pour un projet éco-innovant. Il a fait part de son expérience à Construction.
H
.P. Linden est une entreprise de construction générale active dans la construction résidentielle, industrielle et commerciale, basée à Saint-Vith (province de Liège). Elle produit, entre autres, les éléments PAMAflex, spécialement conçus pour la construction de maisons passives et dont l'isolation est en polyuréthane. « Ce polyuréthane est réalisé avec deux composantes que nous achetons à l'extérieur actuellement : le polyol et l'isocyanate. Ces produits sont issus de la pétrochimie et ne proviennent donc pas de ressources renouvelables », explique Stéphanie Linden, adjointe de la direction chez Linden. « Et notre objectif est de produire, nous-mêmes, un polyol écologique, à base de ressources renouvelables, pour faire notre propre ECOPolyuréthane ».
Production et commercialisation
Cet objectif a bien évidemment un coût. Et c'est là qu'intervient Easy'green. Petit rappel : Easy'green a été lancé par Novallia, filiale de la Sowalfin (Société Wallonne de Financement et de garantie des PME), en 2017. Son objectif est double : réduire la facture énergétique des PME et des TPE en stimulant les investissements et en finançant des projets éco-innovants. « Pour ce projet, c'est la troisième fois que nous travaillons avec Novallia. Il s'agit de trois projets innovants en relation avec l'énergie. Ce troisième projet, en lien avec Easy'green, vise le financement d’une installation de dosage et de mélange du Polyol écologique. Dans un premier temps, ce serait pour notre propre production de polyol écologique. L'isocyanate, nous continuerons à l'acheter. Et dans un deuxième temps, nous vendrions et com38 Construction • novembre 2018
Stéphanie Linden : « Pour ce projet, c’est la troisième fois que nous travaillons avec Novallia»
mercialiserions notre polyol éco-sourcé, ceci probablement dans une nouvelle structure indépendante », indique Stéphanie Linden.
Deux ans de travail
Le polyol est un mélange d'une dizaine de composants différents. Pour trouver la formulation idéale, menant à un Polyuréthane écologique répondant à toutes les propriétés requises dans l’application d’isolation de maisons passives, un chercheur a travaillé pendant deux ans pour l'entreprise. « Le travail du chercheur a été subventionné par la Région wallonne (RPR) et la machine en cours d'installation par Easy'green », souligne l'adjointe de la direction. Qui n'hésite pas à vanter les mérites de cette aide financière. « L'avantage de travailler avec Novallia est que les prêts subordonnés ne rentrent pas en compte dans les lignes de crédit des banques. De plus, votre projet est parfaitement suivi. Un reporting est effectué une à maximum deux fois par an ». Les autres effets positifs de ce projet sont la création d'emplois. « Nous aurons besoin d'une personne pour piloter l’installation de production et à l'avenir, d'un commercial pour mettre le produit sur le marché », conclut Stéphanie Linden. Easy'green a l'ambition de financer 200 projets d'efficience énergétique et 100 projets éco-innovants d'ici 2023.
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ANNIVERSAIRE
Le Groupe Jean Nonet, 60 ans d’expertise dans le secteur Les 7 et 8 septembre derniers, le Groupe Jean Nonet a fêté ses 60 ans, sur le site de Floreffe. A cette occasion, 1.500 personnes ont assisté à des démonstrations en tous genres : réalisation d’une voirie, grue hybride/GPS en action, démonstration d’une des plus grandes trancheuses de Wallonie...Le groupe familial en a également profité pour présenter son savoir-faire et ses innovations.
Petit bout d’histoire…C’est en 1958 que tout a commencé pour l’entreprise Nonet. Date à laquelle Jean Nonet a créé son entreprise de travaux publics et privés. A l’époque, il est outillé de deux brouettes et est aidé par…un homme. Le premier chantier est la réfection de chemins de cimetière, à Mettet. En 1973, le groupe, qui compte alors quinze hommes, est repris par son fils Jean-Jacques, ancien président de la Confédération Construction Wallonne. Etienne, son frère, et Françoise, son épouse, collaborent également avec l’entreprise. En 2003, le groupe reprend Hublet, une entreprise spécialisée dans les terrassements, la démolition, le recyclage et la location de containers. Enfin, en 2018, JeanJacques et Françoise cèdent les rênes à leurs enfants. La troisième génération est donc actuellement à la tête du fleuron familial.
Cet anniversaire était aussi l’occasion de montrer que l’entreprise familiale est tournée vers l’avenir et qu’elle s’intéresse aux nouvelles technologies. Dans une zone dédiée à l’entreprise du futur, plusieurs projets ont d’ailleurs été présentés. Les visiteurs ont ainsi pu tester l’exosquelette, une structure mécanique qui permet d’augmenter les capacités de l’humain. « L’exosquelette offre une réponse à la pénibilité du travail, réel enjeu dans le secteur de la construction. De plus, il augmente les performances des équipes de terrain », a souligné Simon Nonet,
l’administrateur délégué. Le groupe Jean Nonet étudie également les possibilités offertes par l’imprimante 3D pour le béton. « Un projet est en cours et pourrait voir le jour dans les prochains mois », a précisé Simon Nonet. Enfin, des investissements sont réalisés en matière d’énergie verte. Des panneaux photovoltaïques et une éolienne seront installés sur le site de Floreffe, d’ici 2019. Le Groupe Jean Nonet, un passé familial historique et une relève déjà bien tournée vers l’avenir de notre secteur.
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Lors de l’anniversaire, les visiteurs ont pu voir différents engins à l’œuvre.
Deux pôles
Le Groupe Jean Nonet se divise en deux pôles : le chantier (travaux de voirie, terrassements, aménagements extérieurs…) et le recyclage (versage de terre, vente de matériaux...). Il compte deux centres de versage et recyclage de terres ; un à Floreffe et l’autre à Wanlin. Plus de 160 collaborateurs réalisent des chantiers, à travers toute la Wallonie. novembre 2018 • Construction 39
ÉNERGIE
Les Guichets Energie Wallonie, à votre service depuis 1985 La Wallonie compte 16 Guichets Energie Wallonie. Ils emploient 39 personnes. Leur mission ? Sensibiliser les ménages wallons à l'utilisation rationnelle de l'énergie, les informer et les conseiller dans les domaines touchant à l'énergie au sein de leur habitat. Mais ces Guichets Energie sont également un interlocuteur incontournable pour les entrepreneurs. Le premier Guichet Energie a vu le jour en 1985. Depuis cette époque, quinze autres Guichets ont été créés, dont un des derniers, en 2009, à Libramont. « Nous sommes financés et coordonnés par la DGO4-Département de l'Energie et du Bâtiment durable », précise Lise Johnson, consultante au Guichet Energie de Libramont. « Notre mission est de donner des conseils techniques, administratifs et réglementaires en matière d'énergie dans le secteur résidentiel. On peut nous consulter pour des questions touchant à des domaines très variés comme l’isolation, la ventilation, le chauffage, la préparation de l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, le choix et la gestion des appareils électroménagers, le choix d’un fournisseur d’énergie ou encore la production d’énergie à partir de sources renouvelables », explique la consultante.
énergétique », indique Lise Johnson. Pour aider à mesurer la consommation d’un appareil électrique, les Guichets peuvent prêter un wattmètre, un petit appareil à placer entre la fiche et la prise qui mesure la puissance et la consommation d’un appareil en fonction de sa durée d’utilisation.
Consommation électrique
Pour le volet administratif, les Guichets Energie Wallonie fournissent des explications sur les règlements et les différentes politiques régionales en matière d'énergie, de PEB et de primes. « Nous assistons les maîtres d'ouvrage dans le remplissage du formulaire de déclaration PEB simplifiée pour des travaux de rénovation simple ou de chan-
« Nous analysons l'habitation dans son ensemble. Par exemple, si une personne vient nous voir pour une consommation électrique trop élevée, nous analyserons les équipements et les habitudes d’utilisation du ménage avant de lui donner des conseils personnalisés qui l’aideront à diminuer sa facture 40 Construction • novembre 2018
Visite à domicile
Dans le cadre d'un projet de rénovation, les Guichets peuvent également aborder une problématique plus large. « Si un particulier veut isoler mais qu'il rencontre des problèmes d'humidité, il peut nous solliciter pour diagnostiquer le problème. Si nos consultants n'arrivent pas à résoudre un cas depuis leur bureau, ils peuvent exceptionnellement se rendre sur place. La visite est totalement gratuite».
PEB et Primes
gement d'affectation qui ne nécessitent ni architecte ni responsable PEB. Quant aux primes, il s'agit bien souvent du sujet qui intéresse le plus les gens. Parfois, ils ont juste besoin de savoir s'ils sont dans les conditions pour les recevoir ou non ». Les questions les plus fréquemment posées concernent, justement, les primes. Mais ces primes sont souvent le point de départ d’une discussion plus globale qui peut déborder sur l’urbanisme, la question de l’environnement ou encore la question financière. « A ce sujet, il est utile de connaître un point de règlement important. Aujourd’hui, pour que le particulier puisse bénéficier d'une prime, son logement doit avoir connu une première occupation en tant que logement il y a minimum 20 ans. Cela veut donc dire que, pour un logement divisé en deux, les deux logements ainsi créés n'ont pas plus de 20 ans d'occupation et ne pourront pas bénéficier des primes », explique Lise Johnson. Au niveau de la réglementation, les Guichets sont parfois confrontés à des situations particulières. Dans de tels cas, une juriste de la DGO4 est chargée d'interpréter les textes de loi. « Pour vous donner un exemple, si un garage doit être isolé en vue de créer une
Les Guichets Energie Wallonie tiennent aussi un stand lors de divers salons.
cuisine mais qu'il n'existe pas de passage direct entre le garage et l'habitation, les travaux ne sont pas éligibles aux primes. Par contre, s'il y a un passage direct, alors, le chantier est éligible aux primes. Pour chaque cas particulier, la réponse est notée dans une FAQ commune à tous les Guichets. Et nous conseillons toujours de se renseigner aux Guichets pour vérifier l'éligibilité des travaux à la prime et ce, avant de commencer le chantier ».
Entrepreneurs
Enfin, comme déjà dit, la mission des Guichets est également de vous aider, vous entrepreneurs. « Certains de vos membres comptent dans leur remise de prix les dossiers et informations liées aux primes. Il est important qu'ils sachent que les consultants des Guichets travaillent pour le Service public de Wallonie et qu'ils sont en contact permanent avec l'administration DGO4-Département de l'Energie et du Bâtiment durable. Ils sont donc au courant des dernières évolutions que ce soit
L’équipe des Guichets Energie Wallonie est toujours à votre disposition pour vous conseiller.
au niveau technique, administratif ou réglementaire. Les textes légaux relatifs aux primes ne peuvent pas envisager chaque situation rencontrée sur le terrain et leur application concrète doit parfois faire l'objet d'une interprétation concertée pour plus de précision. Les consultants sont donc des interlocuteurs incontournables, aussi bien pour l'entrepreneur que pour le particulier qui voudrait vérifier, entre autres, son éligibilité aux primes à la lumière du recueil d'interprétations et de la jurisprudence qui entoure les cas particuliers ». En 2017, 37.000 ménages ont
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été renseignés, salons et foires compris, dont 24.980 contacts au bureau (visites, permanences décentralisées, téléphone, mails…). Pour le premier semestre 2018, 27.000 ménages ont déjà été renseignés, dont 17.991 par téléphone. «C’est l’effet direct de l’augmentation du montant des primes en vigueur depuis le 1er mars 2018 », conclut Lise Johnson. Nous reviendrons, dans une prochaine édition de Construction, sur la réforme de ces primes.
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novembre 2018 • Construction 41
EUROSKILLS
Notre secteur a décroché quatre médailles d'excellence à EuroSkills 2018 Notre secteur s'est à nouveau illustré lors du dernier championnat d'Europe des métiers techniques, EuroSkills Budapest 2018. Parmi les 26 compétiteurs belges, les « Red Bears », dix candidats ont presté dans des métiers liés à la construction. Quatre d'entre eux ont décroché une médaille d'excellence. La délégation belge a été mise à l'honneur, au Château de Namur, le 4 octobre dernier. « EuroSkills Budapest a vécu. C'est l'heure des mercis ! ». C'est en ces termes que Francis Hourant, le directeur de WorldSkills Belgium, a accueilli les 26 compétiteurs belges qui ont participé au championnat d'Europe des métiers techniques dans la capitale hongroise, du 26 au 28 septembre dernier. « Vous avez vécu une expérience personnelle forte emplie de joie, parfois de déception, mais une expérience pleine d'espoir ». Notre équipe nationale, soutenue par 150 supporters, a terminé à la 12ème place sur 28 pays participants. « A Budapest, nous avons tous pris conscience de la difficulté de rester dans le top. Notre prochain objectif est d'atteindre le top 5 ou top 10. Nous devons redoubler d'efforts et il faut également un investissement des secteurs professionnels », a indiqué Francis Hourant.
dingues et des experts dingues. Soyez fiers de vous ! Transmettez votre expérience ! Et je vous le dis, les métiers techniques ont un véritable avenir ». Ce discours politique, Louis Amory, le président de WorldSkills, qui a qualifié la compétition de « mission accomplie », l'a apprécié. « Je suis ravi de constater que le ministre Jeholet a compris l'intérêt de WorldSkills », a-t-il souligné. Avant de donner aux ambassadeurs des métiers techniques les missions de « rayonner dans leur entourage avec humilité et faire naître des vocations car l'avenir c'est deux mains ».
Objectif politique
Expérience humaine
Atteindre ce top 5 ou top 10 est même, visiblement, devenu un objectif politique. Comme l'a confirmé PierreYves Jeholet, le ministre wallon de l'Economie et de l'Emploi, lors de la cérémonie. « J'ai pu voir, à Budapest, combien le niveau d'excellence avait augmenté. On va continuer à retrousser nos manches pour atteindre cet objectif de top 5 ou top 10. Evidemment, il faut des moyens budgétaires. Et avec la DGO6, le Forem, l'IFAPME et mon cabinet, nous allons voir comment relever le défi avec vous. Vous êtes des compétiteurs 42 Construction • novembre 2018
Les « Red Bears » lors de la cérémonie de clôture, à Budapest.
Un message reçu cinq sur cinq par les « Red Bears », auprès de qui Construction a recueilli quelques témoignages, dans la capitale wallonne. « C'est une expérience humaine folle », a indiqué Florian Evrard, 18 ans de Ciney, qui a recueilli une médaille d'excellence, à deux doigts du podium, en installations électriques. « La compétition était assez stressante surtout que j'ai éprouvé des difficultés avec mon niveau d'anglais. Le niveau émotionnel est très fort. Il faut savoir se relever quand ça ne va pas. On peut également
compter sur la famille, qui a effectué le déplacement, pour ne jamais rien lâcher ». Maxime Dengis s'est, quant à lui, illustré dans l'art de carreler. Il a également reçu une médaille d'excellence qui, rappelons-le, signifie une cotation égale ou supérieure à la moyenne européenne. « C'est une expérience de dingue (sic) à vivre au moins une fois dans sa vie », a-t-il commenté. « Cela m'a reboosté pour participer au Mondial des Métiers, l'année prochaine à Kazan ». Dans la capitale hongroise, Maxime a dû réaliser un pont typique de Budapest et un château sur une maquette d'1m². « Je suis resté dans ma bulle et j'ai su pousser mes limites au maximum ». Si Pierre Balancier, 18 ans et actif dans la menuiserie, n'a pu se rendre à la cérémonie au Château de Namur, les représentants de la quatrième médaille d'excellence dans notre secteur étaient bien présents. Le duo ; composé de Jonas Menschaert, 19 ans, et Dylan Lekeux, 20 ans ; vient de Flandre et s’est distingué dans l'aménagement de parcs et jardins. Si Jonas assure ne pas avoir été stressé durant la compétition et avoir apprécié l'ambiance au sein de l'équipe belge, Dylan, lui, regrettait quelque peu que le duo ne se soit pas mieux classé. « Je suis un peu déçu car nous méritions mieux que certains pays au-dessus de nous au classement. Nous avons perdu des points dans l'épreuve d'aménagement d'un système d'arrosage. Nous n'étions pas au courant ». Une chose est sûre. On ne les y reprendra plus. « Nous savons dorénavant dans quel domaine nous devons nous entraîner pour être à 100 % à Kazan, l'année prochaine », a conclu un Dylan plus ambitieux que jamais. Rendez-vous l'année prochaine, à Kazan !
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Florian Evrard a qualifié l’événement « d’expérience humaine folle ».
Jonas (à g.) et Dylan (à dr.) se sont distingués dans l’aménagement de parcs et jardins.
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novembre 2018 • Construction 43
CSTC
Quid des chapes fluides au sulfate de calcium ? Les chapes fluides à base de sulfate de calcium sont également appelées «chapes à l’anhydrite». Elles sont disponibles sur le marché belge depuis longtemps et pourtant, elles ne sont pas encore courantes sur nos chantiers. Bonne raison pour en parler davantage, comme nous le ferons ici, à partir d’une récente publication des Dossiers du CSTC (2017/4.10), afin de familiariser l’entrepreneur en revêtements de sol aux propriétés remarquables de ce type d’ouvrage.
L
a mise en œuvre d’une chape à base de sulfate de calcium présente de nombreux avantages. Ce type de support possède tout d’abord une résistance mécanique élevée. Il présente une qualité homogène et n’est que très peu sensible au retrait. La qualité des chapes de ce type s'est fort améliorée au cours des dernières années, même si des variations de température peuvent toujours engendrer un mouvement d’origine thermique. De plus, l’application s’opère en position debout, ce qui soulage le dos et permet une mise en œuvre plus rapide. N’empêche que le support, comme pour les autres types de chapes, doit d’abord être bien préparé. Toutes les ouvertures et trémies telles que cage d’escalier et gaines techniques doivent être rendues étanches afin d’éviter les fuites du coulage. En cas de pose sur membrane, les bandes doivent être assemblées au moyen de rubans adhésifs pour éviter que le mortier ne s’écoule dans les interstices. Lorsqu’elles sont réalisées dans les règles de l’art, la plupart des chapes à 44 Construction • novembre 2018
CHAPE FLUIDE ET SOL COULÉ : NE PAS CONFONDRE Un sol coulé est un revêtement de sol industriel et une couche d’égalisation qu’on a pu mettre en œuvre au moyen d’un mortier autocompactant relativement liquide. Une chape fluide est faite à base de mortier liquide et sert de couche intermédiaire entre le plancher porteur et le revêtement de sol. Elle peut être réalisée avec du ciment ou du sulfate de calcium comme liant. C’est à cette dernière méthode que nous nous intéressons ici.
base de sulfate de calcium aujourd’hui disponibles en Belgique ne forment plus de pellicule de laitance à leur surface : plus besoin de les poncer !
Mise en œuvre
En Allemagne, on nettoie et on ponce la chape avant d’y appliquer le revêtement. En Belgique, on se contente en général de veiller, avant la pose des finitions, à ce que la surface de la chape soit propre, sans traces d’huile, de plâtre ou d’autres salissures. Les Notes d’information technique 189 et 193 du CSTC, relatives aux chapes, prescrivent une résistance mécanique minimale de 8 N/mm², sans toutefois fixer d’exigence quant à la résistance en flexion et la cohésion de surface. Les mortiers de chape à base de ciment bien compactés et appliqués à la main ont généralement une résistance en flexion de l’ordre de 1 à 2 N/mm² et une cohésion de surface de 0,5 à 1 N/mm². Moyennant un bon compactage et une quantité de ciment de 200 à 250 kg par m³ de
Mise en œuvre d’une chape fluide à base de sulfate de calcium.
sable, ces supports respectent l’exigence minimale de 8 N/mm² relative à la résistance en compression. Le CSTC a encore mené des essais tout récemment avec l’Université de Gand, qui confirment que les chapes fluides à base de sulfate de calcium présentent en général une résistance en compression entre 20 et 30 N/mm², une résistance en flexion entre 4 et 8 N/mm² et une cohésion de surface entre 1 et 1,8 N/mm². Ces ouvrages ont donc des propriétés mécaniques sensiblement meilleures que celles des chapes à base de ciment traditionnelles appliquées à la main et compactées, technique la plus fréquente en Belgique. Les chapes fluides n’ont, quant à elles, pas vraiment besoin d’un compactage, mais plutôt d’une désaération à l’aide d’une lissarde ou lisseuse à béton, qui affecte moins la résistance finale. Les chapes fluides sont souvent décrites comme autonivelantes, mais un nivelage reste souhaitable pour leur donner la planéité voulue. La résistance mécanique élevée et,
en particulier, la cohésion de surface des chapes de ce type en font les supports les plus appropriés pour l’application d’un revêtement de sol résineux ou collé, tel que le parquet, le PVC ou le linoléum.
Quelle épaisseur ?
Le Dossier du CSTC analyse en détail la question de l’épaisseur à mettre en œuvre pour une chape fluide à base de sulfate de calcium, en rapport avec sa résistance en flexion. Plus la résistance en flexion du matériau de la chape augmente, moins elle doit être épaisse ! Or les chapes fluides à base de sulfate calcium ont une excellente résistance en flexion...
Sensibilité à l’humidité
Les chapes fluides à base de sulfate de calcium sont plus sensibles à l’humidité que les chapes à base de ciment. Si les travaux de parachèvement de la chape fluide sont effectués trop tôt ou si la chape est réhumidifiée plus tard par humidité ascensionnelle, humidité de construction ou infiltra-
tions (par exemple, dans un garage ou une salle de bain), le revêtement de sol risque de ne plus adhérer correctement. Le taux d’humidité résiduelle de la chape, mesuré au moyen d’une bombe à carbure, doit être inférieur à des valeurs seuils bien spécifiques pour que l’on puisse procéder aux travaux de parachèvement. De plus, la chape doit rester bien sèche après la prise de ces mesures. Le Dossier du CSTC fournit les valeurs de référence et les conseils utiles à cet égard. Au cours d’un programme d’essais mené récemment, des échantillons durcis provenant d’une chape fluide à base de sulfate de calcium ont été soumis à divers scénarios d’humidification, d’une minute à une journée. Il ressort de ces essais qu’une humidification courte fait perdre 25 % de la résistance mécanique et qu’une exposition plus longue réduit de 50 % la résistance d’origine, celle-ci pouvant toutefois se rétablir si la chape a l’occasion de bien re-sécher après cette longue humidification, ce qui est plutôt encourageant.
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novembre 2018 • Construction 45
CSTC
Les cours d’hiver du CSTC pour 2018-2019 Le Centre scientifique et technique de la construction a pour mission, entre autres, de diffuser les connaissances issues de ses recherches. Comme chaque année, des cours et soirées d’étude sont organisés, même parfois sur demande extérieure, tant dans les locaux du CSTC qu’à travers tout le pays. Les entrepreneurs de construction ne sont pas le seul public cible. Architectes, professeurs de l’enseignement technique et tout professionnel impliqué dans la construction sont également concernés. Pour les cours d’hiver de cette année, le CSTC a retenu trois sujets d’actualité qui feront chacun l’objet de deux soirées.
1. Lean Ces dernières années, la philosophie du lean a fortement gagné en importance dans le secteur de la construction. Le grand défi auquel le secteur est confronté est celui de pouvoir travailler de façon plus efficiente, fiable et rapide. La satisfaction de la clientèle est à ce prix. Supprimer les gaspillages, réduire les temps d’exécution et susciter une meilleure implication des travailleurs sont les préoccupations qui forment le cœur du lean. C’est cette philosophie-là qui permet une constante et continuelle amélioration de tous les processus d’entreprise. Le lean devient alors quelque chose qui intéresse tout le monde, quelle que soit la taille ou la nature de l’entreprise. Il se pratique autant sur chantier qu’en atelier ou au bureau.
• SESSION 1: au cours de la
première session, la significa-
46 Construction • novembre 2018
tion du lean sera explicitée et les résultats déjà obtenus avec cette méthode dans quelques entreprises seront présentés. Les formateurs passeront en revue les principes essentiels de cette philosophie, tels que la valeur ‘client’, le flux de valeur, le délai ‘client’, le gaspillage, les facteurs de variabilité (imprévus, etc.) ou les divers types de surcharges dans l’entreprise.
• SESSION 2 : au cours de la deu-
xième session, l’accent sera mis sur le côté humain (‘soft skills’) du lean. On expliquera aussi quelques techniques destinées à soutenir l’application de la méthode pour certains travaux. Pour ce faire, on aura notamment recours à certains jeux de simulation.
2. Le béton apparent Le béton apparent est un béton coulé en place qui offre la possibilité de combiner des exigences structurelles et esthétiques pour réaliser des éléments tels que des voiles ou des colonnes dont la surface est destinée à rester visible. Lors de cette formation, des recommandations seront données au sujet de la conception du projet et du choix des matériaux (coffrages, écarteurs, composition de béton, …). Les aspects relatifs à la mise en œuvre et aux travaux de finition ou de réfection seront également
abordés, avec des exemples de réalisations à l’appui. Cette session permettra aussi d’en apprendre davantage sur le contenu et la philosophie de la toute récente norme NBN B 15-007, avec une attention particulière portée à la spécification et aux méthodes d’évaluation en matière de texture, de bulles d’air, d’homogénéité de la teinte et de tolérances de forme. Bon à savoir : le béton apparent fera l’objet d’une future NIT qui devrait paraître prochainement.
3. Les sols industriels Les sols en béton pour applications intérieures peuvent se construire à partir d’un grand choix de matériaux et de méthodes de placement, à déterminer en fonction des objectifs visés, des moyens disponibles et des préférences du maître d’ouvrage.
Ajoutons enfin qu’une nouvelle NIT, actuellement en cours de publication, viendra bientôt remplacer la NIT 204 ‘Sols industriels à base de ciment’.
Plus d’informations au sujet de l’organisation de ces cours d’hiver (dates, lieux, tarifs, inscription) via le CSTC-Mail ou rendez-vous sur www.cstc.be (rubrique Agenda).
Les sols en béton industriel, également appelés sols industriels à base de ciment, ont connu un réel engouement ces dernières années, notamment dans le secteur résidentiel et ce, en dépit du fait qu’ils gardent une allure industrielle. Comme on le verra au cours des soirées d’information du CSTC, les exigences fonctionnelles imposées à ce type de béton sont souvent très strictes, y compris en vue du respect des prescrits européens (Eurocodes) en la matière.
novembre 2018 • Construction 47
PROJET
Une reprise dynamique en sous-œuvre : un projet atypique Creuser en-dessous des fondations d'une maison voisine, alors que celle-ci s’était déjà inclinée d’environ 10 cm, pour bâtir une nouvelle maison unifamiliale. C'est le projet, un peu fou et osé, sur lequel Marc Steygers, gérant de notre membre Steygers & Co s'est lancé, dans une petite rue tranquille de Woluwe-Saint-Lambert, au début de l'année.
U
n projet fou ? Osé ? Audacieux ? Risqué ? « Un challenge qui m'a beaucoup motivé », tranche Marc Steygers, le gérant de Steygers & Co. Un gérant dynamique et motivé qui nous a expliqué, avec beaucoup d'entrain, le projet sur lequel il s'est lancé, au numéro 108 de la rue Konkel, à Woluwe-Saint-Lambert.
Terrain atypique
Pour bien comprendre le contexte, détaillons d'abord la situation géographique des lieux. La maison en construction s’inscrit dans le prolongement d’un îlot d’anciennes petites maisons situées à une quinzaine de mètres en retrait de la rue (à gauche). A droite de celle-ci, se trouve un immeuble à front de rue qui partage encore le même terrain et qui appartient au maître d’ouvrage. Partant d’une largeur d’environ deux mètres, côté rue, le terrain en forme d’entonnoir s’évase donc en formant un angle de 45 degrés vers la droite. A l’arrière, il rejoint, par une petite pente à plus de 45 degrés, la « Promenade du Chemin de Fer Woluwe-Auderghem » qui le longe en contre-bas. Celle-ci appartient à la SNCB et est gérée par l’IBGE, l’Institut bruxellois pour la gestion de 48 Construction • novembre 2018
l’environnement. Les accès au chantier, tant par l’avant que par l’arrière du terrain, sont donc très limités, ce qui ne facilite pas l’acheminement des matériaux.
Avec sous-sol
« Le maître d’ouvrage a longtemps hésité. Pour vous donner une idée, le permis de bâtir a été octroyé en 2016 et le chantier a démarré en février 2018. Il s'est donc finalement lancé. L’ingénieur Jean Gillis lui a vivement conseillé la présence d'un sous-sol, au niveau stabilité. Mais les
fondations devaient descendre en-dessous du niveau des fondations de la maison mitoyenne du n°106 alors que celle-ci était déjà inclinée d’une dizaine de centimètres vers le terrain à bâtir », précise le gérant de Steygers & Co. « Avant de commencer la construction, il a donc fallu renforcer la maison voisine pour éviter que celle-ci ne s'effondre ». Il s'agit là d’une reprise dynamique en sous-œuvre. Une technique conseillée par l'ingénieur à qui Marc Steygers a directement fait confiance. « J'étais sûr de mon coup après avoir écouté sa proposition », précise le gérant, tout en nous montrant les plans et croquis de l'habitation. Et pour lui, « sans ce soussol, la nouvelle maison aurait eu moins de cachet ».
Quatre colonnes Marc Steygers: « Grâce à ces travaux, la maison voisine est désormais stabilisée »
La méthode, la voici. Avant d'enlever 400 m³ de terres, une poutre de onze mètres, servant d'appui, a été fixée horizontalement sur le mur latéral du
La poutre de onze mètres et les quatre colonnes de béton de 3m50.
vue, située à l'arrière du bâtiment, sur la vallée de la Woluwe.
Printemps 2019
La pente à plus de 45 degrés, à l’arrière, témoigne de la difficulté du chantier.
L’accès au chantier, depuis la rue, est très restreint.
n°106. Quatre trous ont ensuite été creusés dans le sol pour y couler quatre colonnes de béton de 3m50 de hauteur avec six étançons sertis dans la structure. « Chaque colonne est autonome et il a fallu une semaine de travail pour placer chacune d'entre elles. Nous avons coulé 2 m³ de béton par colonne. Elles descendent en-dessous des fondations de la maison voisine. Et nous avons également coulé la dalle de sous-fondation en-dessous des fondations du n°106 ». Tous ces procédés permettent de rééquilibrer les forces. Pendant ces travaux, les habitants du 106 étaient présents dans leur maison. « Leur domicile a bien évidemment été inspecté avant le début des opérations ». La mission s'est parfaitement déroulée. « Et grâce à ces travaux, la maison voisine est désormais stabilisée ».
Quatre niveaux
Quel numéro de maison portera la nouvelle habitation ? « On ne sait pas
encore. Le propriétaire décidera. Il y aura peut-être le 108 a et le 108 b ». Toujours est-il que la nouvelle construction est répartie sur quatre niveaux : un soussol, un rez-de-chaussée et deux étages. « Elle disposera de quatre chambres, chacune avec une salle de bain. Au sous-sol, une salle de jeu, une chambre et une cave seront aménagées avec une baie vitrée sur la vallée ; au rez-de-chaussée, le garage, la salle de séjour et la cuisine ; deux chambres au premier étage et une chambre au deuxième ».
Acoustique
Sur ce projet de 280 m², l'acoustique a été privilégiée, par l’architecte Patrice Croizette, par rapport à l'isolation, même si la maison est, précisons-le, parfaitement isolée. « Nous avons utilisé des blocs Silka. Il s'agit de blocs de chaux et de sable. Ils sont très lourds, ce qui est très bon pour l'acoustique. Il n'y a aucune résonance dans l'habitation. C'est très agréable». Un autre aspect agréable est la
Au niveau du timing, lors de notre visite, le 2 octobre dernier, le toit venait d'être terminé. Nous avons d'ailleurs assisté à la pose du bouquet de fleurs, au sommet de la maison, comme le veut la tradition. « Le projet a démarré en février 2018 et le 21 mars, on coulait la dalle de sous-fondation. Le « lourd » est terminé et l'électricien va bientôt pouvoir intervenir. Nous sommes également responsables des finitions intérieures et le projet devrait être entièrement terminé au printemps 2019 », explique Marc Steygers. « Avec un chantier enclavé, il fallait envisager la construction de manière quelque peu différente ».
Voisinage
Un tel chantier demande beaucoup de compréhension et de communication avec le voisinage. Nous ne pouvions éluder la question des relations établies avec les voisins durant la construction. « Elles ont été parfaites et c'est un point qui me tenait à cœur avant même de commencer. Nous avons d'ailleurs loué un terrain devant le n°106 pour poser les conteneurs. Enfin, comme déjà dit, le voisin s'y retrouve aussi. Sa maison est dorénavant plus stable », conclut Marc Steygers. Un propriétaire qui dispose désormais de deux maisons dans la rue Konkel. Et un voisin qui a tiré profit de ce projet atypique pour renforcer la stabilité de sa maison. C'est comme qui dirait contenter tout le monde, non ?
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INFO: www.steygers.be novembre 2018 • Construction 49
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novembre 2018 • Construction 53
MARQUANT
Manneken-Pis est devenu ouvrier de la construction Le 18 septembre dernier, le célèbre Manneken-Pis est devenu ouvrier de la construction. La Confédération lui a en effet offert un costume d’ouvrier du bâtiment. « Par ce cadeau à l’Ordre des Amis de Manneken-Pis, nous exprimons notre fierté envers nos métiers et notre secteur », a souligné Robert de Mûelenaere, l’administrateur délégué de la Confédération Construction. Est-il encore nécessaire de présenter Manneken-Pis ? Le symbole par excellence de la ville de Bruxelles. Un symbole qui se trouve à deux pas de notre siège central, à la rue du Lombard. D’où la volonté de la Confédération de souligner le lien qui l’unit à Bruxelles. Après une petite cérémonie à l’Hôtel de ville, en présence du personnel de la Confédération Construction et de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis, c’est en fanfare que tout ce monde a rejoint la rue de l’Etuve, où Manneken-Pis trône fièrement et arrose les nombreux touristes. Le suspense n’aura pas duré longtemps avant que le drapeau ne soit tiré pour découvrir le costume d’ouvrier de la construction du personnage le plus célèbre de Bruxelles. Ce costume a été conçu par le fabricant de vêtements de travail Dassy. En l’équipant ainsi, la Confédération Construction honore une riche tradition qui remonte à 1698. Plus de trois siècles plus tard, en incluant le cadeau de la Confédération Construction, la garderobe de Manneken-Pis comprend désormais 1009 costumes, le plus ancien datant de 1747. Ces costumes sont d’ailleurs exposés dans la Halle au Pain, à la Grand-Place de Bruxelles. « Indiscutablement, Manneken-Pis a la force de réunir et rassembler les gens. Qu’il s’agisse des Bruxellois, des Belges ou encore les innombrables touristes étrangers qui se pressent quotidiennement pour apercevoir la statue. Cette capacité à mobiliser et à émerveiller est importante pour la Confédération Construction », a déclaré Robert de Mûelenaere.
Manneken-Pis a enfilé le costume d’ouvrier de la construction.
+3,7 % Selon le SPF Economie, lors du premier trimestre de 2018, 30.336 maisons deux ou trois façades, 13.663 maisons quatre façades et 17.651 appartements ont été vendus. Comparé à la même période en 2017, le nombre de transactions pour des maisons deux ou trois façades a légèrement diminué (-0,2 %). Pour les maisons quatre façades, ça reste environ stable (-0,1 %). Concernant les appartements, on constate une augmentation de 0,6 %. Pour suivre les prix, le SPF a utilisé la médiane et non plus la moyenne. La médiane est moins déformée par les prix extrêmes. Lors du premier semestre 2018, le prix médian pour une maison deux ou trois façades était de 195.000 €. La moitié des maisons était plus chère et l’autre moitié moins chère. C’est 3,7 % de plus que le prix médian, un an plus tôt. Le prix médian pour un appartement était de 180.000 € (plus 2,9 %) et de 280.000 € pour une maison quatre façades (plus 1,8 %).
54 Construction • novembre 2018
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