construction le mensuel de l’entrepreneur | juin 2016
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6
DOSSIER Transport et mobilité
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Quels sont vos droits et obligations ? > 14
Sécurité Signature d’une nouvelle charte
> 40
Tunnels bruxellois Finalement rénovés
> 56
Réductions aux membres Profitez-en !
Envie de plus de motricité? Tourner un bouton suffit. Les véhicules de chantier MAN avec HydroDrive®. MAN kann. L’efficience vous transporte plus loin, même lorsque vous arrivez au bout de la route. La transmission hydrostatique sur l’essieu avant MAN HydroDrive® vous fournit un plus décisif en motricité lorsque vous le nécessitez. Il suffit de tourner le commutateur rotatif sur la position appropriée et vous disposez immédiatement d’une propulsion optimale et ce autant en marche avant qu’en marche arrière. Ce système se prête à toutes les missions lors desquelles une motricité supplémentaire est nécessaire. Ainsi équipé, vous restez mobile en toute fiabilité et vous économisez du carburant et jusqu’à 400 kg par rapport à une transmission intégrale classique. Vous en saurez plus sur www.man.be.
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ÉDITORIAL VOS INTÉRÊTS
La PME au centre de la politique professionnelle
L
Les défis sont nombreux ! Ils résultent tant des opportunités de développement économique qu’il faudra transformer en succès, que des diverses menaces qui pèsent sur le secteur et qu’il faut absolument combattre : coûts salariaux trop élevés, concurrence déloyale, dumping social, surcharge administrative, capacité de financement limitée, manque de qualification de la main-d’œuvre, …
DOSSIER
a Confédération présentera son rapport annuel 2015-2016 lors du Conseil national du 15 juin prochain. Ce rapport, après d’autres contributions davantage dévolues à la grande entreprise, sera cette année consacré aux PME de la construction, à leur importance dans l’économie du secteur, aux principaux défis qu’elles auront à relever au cours des prochaines années et à la politique de soutien que la Confédération mène à leur profit.
Face à ces défis, la PME a besoin de soutien. Certes, elle ne manque pas d’atouts : son dynamisme, sa capacité d’adaptation aux changements, sa proximité avec le client, le savoir-faire de ses artisans. Mais elle a aussi ses faiblesses qui l’exposent plus rapidement que la grande entreprise aux effets négatifs des divers aléas économiques.
«Il faut très vite redéfinir les priorités de la concertation sociale»
Son rôle ne s’arrête pas là. La Confédération se doit de mener le combat sur plusieurs fronts pour défendre les entreprises. Celui de la lutte contre le dumping social et la concurrence déloyale occupe aujourd’hui une place cruciale dans son action. Deux objectifs sont prioritaires : l’exécution rapide et complète du plan anti-dumping de la table ronde construction et l’acceptation, par le gouvernement, de la réduction substantielle (6 €) du coût salarial des entreprises belges de construction demandée par le secteur.
Robert de Mûelenaere administrateur délégué de la Confédération Construction construction - juin 2016
3
PROJETS & ENTREPRISES
Il faut aussi très vite redéfinir les priorités de la concertation sociale. La Confédération invite ses interlocuteurs syndicaux à revoir le cadre habituel de la négociation en l’adaptant aux nouvelles réalités du monde de la construction. Il s’agit là d’un changement fondamental qui touche à de nombreux aspects des relations du travail et du financement de la sécurité d’existence.
SECTEUR & MÉTIERS
La Confédération ne l’ignore pas. Par la politique qu’elle mène, l’organisation professionnelle cherche à soutenir la PME dans tous les aspects utiles à son développement : la relance des investissements, la recherche de moyens de financement, le soutien de la démarche qualité, la valorisation des métiers de la construction, la promotion des initiatives en faveur de l’innovation et du développement technologique ou, la contribution à la simplification administrative, pour ne citer que les aspects les plus importants.
DANS CE NUMÉRO
construction le mensuel de l’entrepreneur | juin 2016
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6
>29
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Tunnels bruxellois
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VOS INTÉRÊTS
Vos contacts Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Matthieu Henroteaux – tél. 02 545 57 31 matthieu.henroteaux@confederationconstruction.be Guy Bernard – tél 02 545 57 27 guy.bernard@confederationconstruction.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederationconstruction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf Impression : Drukkerij Geers Réalisation : EQUINOX Graphic Design Réactions-questions : communication@confederationconstruction.be Copyright cover: © Shutterstock Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Secrétariat : Sonia Massart, tél 02 545 56 34 – fax 02 545 59 09 Sonia.massart@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Secrétariat : Catherine Houtart, tél 02 545 56 68 – fax 02 545 59 05 catherine.houtart@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Secrétariat : Johan Walewijns, tél 02 545 57 49 – fax 02 545 59 07 Johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Secrétariat : Morgane Cendoya, tél 02 545 58 29 – fax 02 545 59 06 morgane.cendoya@confederationconstruction.be Abonnements – fax 02 545 59 00 Claude Bernaerts – tél. 02 545 56 88 Claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité – fax 02 545 59 08 Kristel Dekempeneer – tél.02 545 56 99 kristel.dekempeneer@confederationconstruction.be ou kde@confederationconstruction.be. Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris) Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique. Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance. Votre mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
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construction - juin 2016
14 Sécurité et bien-être au travail À l’occasion de la Journée Mondiale de la santé et de la sécurité au travail, la Confédération, les partenaires sociaux ainsi que les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle charte de collaboration. Les signataires s’étaient donnés rendez-vous dans un lieu peu commun, le chantier du nouvel hôpital AZ Sint-Maarten.
INTRODUCTION 03 Édito Robert de Mûelenaere, à propos de l’importance des PME et des défis à venir.
13 Point de vue régional Francis Carnoy : «La législation environnementale permet des interprétations contradictoires.»
ÉPINGLÉ 06 Agenda Découvrez les événements à venir telle que la Summer University.
07 Journée Chantiers Ouverts Découvrez toutes les photos d’une 10e édition à succès !
VOS INTÉRÊTS 14 Santé et sécurité au travail Les partenaires sociaux ont signé une nouvelle charte de collaboration.
19 Fiscalité Depuis le 1er juin, les administrateurspersonnes morales sont soumis à la TVA.
20 Thématiques juridiques Agréation requise – Situation fiscale de l’entrepreneur.
PROJETS & ENTREPRISES
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Transport et mobilité
Plan Air Climat Energie
Hôpital AZ Sint-Maarten
Alors que la situation sur la route ne s’améliore guère, la Confédération est régulièrement interpellée sur des sujets tels que l’utilisation du tachygraphe ou encore le certificat de compétence professionnelle pour les conducteur, etc. Ce dossier vous donne les clés nécessaires pour comprendre au mieux ces thématiques.
La Wallonie vient de se doter, le 21 avril dernier, du Plan Air Climat Energie. La CCW y voit une belle opportunité économique pour le secteur. Tout au moins dans la mesure des moyens qui y seront associés.
L’hôpital AZ Sint-Maarten est actuellement en phase de finition. Construction vous présente ce qui sera l’un des centres hospitaliers les plus importants de la région malinoise. Cet énorme projet est l’œuvre de notre membre MBG.
22 Tax shift
38 Salon WEIF
48 CSTC
25 Evolution numérique Tous au numérique, la nouvelle campagne de l’ONSS.
26 FAQ Les règles essentielles à connaître concernant les jobs d’étudiants.
DOSSIER 29 Introduction Pourquoi vous devriez lire ce dossier.
30 Certificat de compétence professionnelle Qui doit en être titulaire ?
32 Tachygraphe Quand l’utiliser ? Explications d’une définition bien précise.
SECTEUR & MÉTIERS 35 Plan Air Climat Energie Une opportunité, mais…
36 Tunnels bruxellois Passage en revue du plan d’investissement du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.
39 Febelcem La Fédération des cimentiers belges a présenté ses chiffres de 2015.
40 ADEB-VBA
Vitrage en toiture : isolant…mais perméable au soleil !
52 Elites du Travail Il ne vous reste que quelques jours pour vous inscrire.
PROJETS & ENTREPRISES 53 Marché de la construction
Selon l’Association des entrepreneurs belges de grands travaux, il faut investir d’urgence.
42 La Semaine de la construction En vue d’assurer la promotion des métiers du secteur, la Semaine de la construction a attiré 1.200 élèves bruxellois.
44 ABEF Fedecom présente l’ABEF, les entrepreneurs de travaux de fondation.
45 Pierre naturelle La Confédération possède un large éventail de fédérations de métiers. Focus sur la Confédération Pierre Naturelle.
46 Gestion La Cellule Gestion et Innovation de la CCB-C vous aide dans l’organisation de votre entreprise.
Des couvre-mur de Claerhout – MAN : Le moteur D3876 récompensé – Deceuninck : Decoramic Premium.
54 Hôpital AZ Sint-Maarten MBG construit un imposant hôpital au Nord de Malines.
56 Réductions aux membres Ouvrage : Organisation du temps de travail – Trousse pour membre sectionné.
ON EN PARLE 58 Chiffre du mois
Les faillites dans le secteur de la construction baisse de 10 %, selon le SPF Economie.
58 IFAPME
Inauguration d’un nouveau centre de formation spécialisé dans la construction, à Verviers. construction - juin 2016
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PROJETS & ENTREPRISES
34 Convois exceptionnels
Le salon dédié à l’exportation des secteurs a mis en lumière les expériences de certains de nos membres.
SECTEUR & MÉTIERS
Le gouvernement a décidé de réduire les cotisations patronales. La première phase a commencé.
DOSSIER
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SECTEUR & MÉTIERS
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
ÉPINGLÉ 6 juin 2016
Séminaire : la pratique du LEAN dans la construction Le Lean management vise à minimiser les gaspillages de matériel, de temps et d’efforts dans le processus de production afin de générer le maximum de valeur possible. Ces principes sont déjà appliqués depuis de nombreuses années dans le monde industriel. Résultat : gain en productivité, délais raccourcis et compression des coûts. Saviez-vous que le Lean s’applique également dans la construction ? Selon certaines études, entre 25 et 50 % des coûts de construction correspondent à du gaspillage et à de l’inefficacité dans l’emploi des ressources humaines et matérielles. Même si chaque chantier est différent et a ses contraintes propres, il est possible d’en adapter la gestion en suivant certains principes Lean à même d’en optimiser le processus. Pour en savoir plus, rendez-vous le 6 juin, de 14 à 17h, au siège de la Confédération, à Bruxelles. La CCB-C, la CCBVB et
le CSTC tiendront une après-midi d’étude GRATUITE dédiée au «Lean Construction». Des experts et des entrepreneurs expliqueront comment la démarche Lean a été implémentée sur leurs chantiers et les avantages qu’ils en ont retirés. Informations pratiques Quand ? Lundi 6 juin, de 14 à 17h, suivi d’un drink de clôture Où ? Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Inscription : gratuite, mais obligatoire. Langues: les présentations se tiendront alternativement en français et en néerlandais. Une traduction simultanée est prévue. Info : rodolphe.balay@confederationconstruction.be. Cet événement est réalisé grâce au soutien de la Région Bruxelles-Capitale et en collaboration avec le CSTC.
Save the date : 12/09 Summer University
BIM : l’évolution numérique dans la construction Le recours à la modélisation des informations du bâtiment (BIM, Building Information Modelling) va profondément modifier la façon de concevoir, construire et exploiter des ouvrages. Le BIM surfe d’ailleurs sur l’effervescence de l’évolution du numérique dans le secteur de la construction. Cette (r)évolution numérique touche l’ensemble des partenaires de la construction, du maître d’ouvrage à l’entrepreneur, en passant par l’architecte, les bureaux d’études et les producteurs de matériaux. La compétitivité de l’entrepreneur passera aussi par le BIM, puisqu’il lui permettra de réduire ses coûts d’inefficacité, qu’on estime entre 5 et 15 % de son chiffre d’affaires. L’Académie Construction et le CSTC organiseront le 12 septembre leur première Summer University sur le thème de la révolution numérique dans la construction. Par le biais de deux séries d’ateliers, cette journée académique passera en revue
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construction - juin 2016
les implications de l’émergence du BIM dans notre pays. Qu’est-ce que concrètement le BIM ? Comment répondre pour la première fois à un appel d’offre BIM ? Quelles en sont les implications juridiques ? Comment exploiter au mieux une maquette numérique ? Quel est le rôle du BIM Manager ? Comment s’y retrouver dans la large offre de logiciels BIM?, … Cet événement s’adresse particulièrement aux profils cadres au sein du secteur de la construction, notamment les ingénieurs, deviseurs, métreurs, gestionnaires de projet, gérants, architectes, bureaux d’études, etc. La Summer University se tiendra à la Haute Ecole pour ingénieurs ECAM, à Woluwe-Saint-Lambert. INFO
www.academiecontruction.net
VOS INTÉRÊTS
ÉPINGLÉ Confédération locale
Bienvenue à une verviétoise Maison des Entrepreneurs ! Unie à des patrons, la Confédération locale de Verviers a inauguré la nouvelle Maison des Entrepreneurs de l’arrondissement, le 20 mai dernier. Un événement pour lequel ils furent très nombreux à rallier le zoning de Chaineux-Herve…
une aide précieuse et ce, dans bien des matières.
Voilà qui coule de source ! Pareille concentration ne peut être que bénéfique pour les 694 entreprises affiliées de l’arrondissement de Verviers... même si celles-ci jouissent déjà des conseils éclairés de la Confédération locale dans des domaines aussi disparates que l’environnement, l’administratif ou le juridique, par exemple.
En soi, le bâti comprend trois salles de réunion, une cuisine industrielle, mais aussi des bureaux propres à accueillir une quarantaine de personnes. L’édifice est en outre doté d’une enveloppe extérieure des plus modernes, d’une isolation de pointe ainsi que d’un système de ventilation dernier cri (nightcooling). Nul doute qu’on est là en présence d’une seyante carte de visite pour l’ensemble du secteur…
Notons encore que la «Chambre» assurera toujours ses services en français mais aussi (et surtout !) en allemand. Un bilinguisme que n’a pas manqué de saluer Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction, lors de son allocution : «Cette caractéristique apporte mutuellement ce que chacun a de meilleur. C’est ainsi que, forte de ses trois régions, de ses trois communautés, de ses trois langues, la Confédération s’avère un partenaire de poids, un partenaire écouté, un partenaire respecté dans le monde de l’entreprise autant qu’auprès de chaque niveau de pouvoir dans notre pays.»
Des services sur mesure Le regroupement de ces partenaires érige cette vitrine en un point stratégique pour les entreprises des alentours. Celles-ci tomberont là sur des institutions susceptibles de leur apporter
SECTEUR & MÉTIERS
La carte de visite du secteur Le bâtiment -et c’est remarquable- a été intégralement construit par des entreprises membres de la Confédération locale. Les maîtres d’ouvrages souhaitaient avant tout promouvoir l’emploi local, et par voie de conséquence, le circuit court, fort des qualifications et savoir-faire de la région.
DOSSIER
Né dès 2010, le projet de construction d’une nouvelle Maison des Entrepreneurs entendait rassembler les instances de la Confédération Construction Verviers et du CAP -le secrétariat social partenaire de la Confédération au sein de l’arrondissement. Cinq années plus tard, on peut certifier le résultat à la hauteur des espérances.
Outre la Confédérations locale, on y recense donc également le secrétariat social (LE CAP), le siège du guichet d’entreprise Formalis, Provikmo (un organisme spécialisé dans le bien-être au travail), la Chambre de Commerce et d’Industrie, le Club d’Entreprises du Pays de Herve, l’Office Patronal de Compensation, la Fédération Patronale de l’Industrie Textile, la SRAVE ou la Maison des Architectes. Et, au passage, l’implantation des Assurances Fédérale ou de Start People, lesquelles ont décidé d’y établir leur siège local…
PROJETS & ENTREPRISES
construction - juin 2016
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NOUVELLE PUBLICATION 7e édition – Tome 2 «Les conditions générales d’exécution» Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics Le tome 2 de la 7e édition du Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics est sortie et compte environ 1.000 pages.
Édité par la Confédération Construction, il offre une analyse approfondie des règles générales d’exécution des marchés publics et des concessions de travaux publics, soit les 162 articles de l’AR du 1er janvier 2013 tel que modifié par les deux AR dits ‘de réparation’ des 7 février et 22 mai 2014. Le Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics est un best-seller depuis sa création, en 1956. Depuis lors, six éditions se sont succédé dans les deux langues au point de devenir, au fil des ans l’ouvrage de référence incontournable, non seulement pour tout entrepreneur, fournisseur et prestataire de services actif dans les marchés publics, mais aussi pour toutes les autres parties impliquées: architectes, ingénieurs, bureaux d’études, maître d’ouvrages publics et leurs conseillers techniques ou juridiques. Le tome 2 de cette 7e édition est entièrement nouveau et fait l’analyse complète de la matière.
Prix de vente (édition en français) Tome 2 seul : 260 € (htva) pour les affiliés de la Confédération Construction et 450 € (htva) pour les non-affiliés. Tome 2 et tomes IA et IB ensemble : 395 € (htva) pour les affiliés de la Confédération Construction et 675 € (htva) pour les non-affiliés.
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construction - juin 2016
VOS INTÉRÊTS
10e JOURNÉE CHANTIERS OUVERTS
78.000 visiteurs pour une 10e édition record ! Les Belges sont toujours Fou de construction. En dépit des intempéries, la 10e Journée Chantiers Ouverts et ses plus de 200 sites ont attiré la foule, le dimanche 22 mai. Par la grâce de quelques joyaux de la taille du Musée d’Afrique centrale, de la future clinique MontLégia ou du stade du FC Malinois…
F O U DE CONS
I
Des bâtiments publics (un centre culturel à Zaventem, un gigantesque campus à Hasselt, une piscine, une résidenceservice, des kots pour students, un stade de foot malinois, même, etc.) ont manifestement rivalisé d’attrait avec de simples logements en construction. A l’estimation, l’on allait même jusqu’à atteindre un exceptionnel pic de fréquentation pour ce cru anniversaire : 78.000 personnes sont sillonné le pays à la découverte de murs, tantôt en réfection, tantôt pimpants neufs.
TRUCTI
ON?
SU R JOURN EECHA FEZ SUR NTIERS O UV E R TS
DOSSIER
ndiscutable porte d’entrée du secteur, l’annuelle Journée Chantiers Ouverts a confirmé le caractère créatif et durable de la construction et ce, avec l’appui indéfectible de Robert de Mûelenaere, ravi de ce «mouvement perpétuel» : «De nouvelles opportunités nous incitent à être plus flexibles, plus dynamiques et plus innovants. Ce qui est une excellente chose. Nous sommes fiers de cette évolution constante et de l’innovation dont nos entreprises font preuve», s’enthousiasmait l’administrateur-délégué de la Confédération Construction dès avant de constater, de visu, le bien-fondé de ses dires.
F O U DE CONS
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SECTEUR & MÉTIERS
LE SUCCÈS DE LA VARIÉTÉ Dans ce dédale, on pointera d’incontestables succès qui ont nom Musée d’Afrique centrale, à Tervuren, MontLégia ou la future union, sur 100.000 m2, de trois hôpitaux liégeois, Creagora (un site qu’apprécia Eliane Tillieux, la ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation), Merksplas (réaménagement d’une ancienne colonie pour vagabonds), ou le Centre d’interprétation de la pierre (Sprimont) quand ce ne furent pas la rénovation de la cathédrale Saint-Bavon (Gand), voire le nouveau campus universitaire de la KUL, à Bruges. Puis, ça et là, diverses maisons, notamment celles à ossature bois et/ou à basse énergie se sont, elles aussi, réservé la part du lion.
Comme de coutume attachée à la variété des chantiers, l’édition n°10 a également confirmé une autre tendance : celle d’une construction s’affichant plus que jamais comme l’un des grands employeurs du pays. Un employeur qui, au fil des années, bâtit sa réputation tant sur la diversité des métiers qu’il recherche (ouvriers, employés, juristes, topographes, responsables de projet, etc.) que sur son annuelle vitrine à l’aura toujours plus une initiative de la retentissante. En 2015, les Chantiers Ouverts avaient dû se Tout ce qui a trait à la construction vous intéresse ? Ou vous rêvez de relever des défis contenter de 75.000 amateurs du genre. passionnants ? Le dimanche 22 mai aura lieu la 10e Journée Chantiers Ouverts.
Dimanche 22 mai 2016
PROJETS & ENTREPRISES
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construction - juin 2016 OWD_16_a4_staand.indd 2
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MUSÉE DE L’AFRIQUE - La présidente de la Confédération, Colette Golinvaux, s’est d’abord rendue à Tervueren, où est actuellement rénové le Musée de l’Afrique centrale. ANDERLECHT – Des familles ont projeté d’acheter l’un ou l’autre appartement, à l’angle de la rue des Trèfles et de la route de Lennik.
HÔPITAL – Quoi de plus visuel qu’une maquette (ici, celle de la nouvelle clinique MontLégia, à Ans) complétée par des explications éclairées ?
PARC ROYAL – Le théâtre à ciel ouvert du Waux-Hall, à Bruxelles, jouit d’une rénovation toute fraîche. Que Robert de Mûelenaere, l’administrateur-délégué de la Confédération a savourée.
CHAMPION – La ministre wallonne de l’Emploi, Eliane Tillieux, était bien entourée, sur le site Creagora, à Champion.
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TERVUREN - La présidente de la Confédération, Colette Golinvaux, entourée de Freddy Thuysbaert et Jurgen Hamelryck, de la Confédération Bruxelles Vlaams-Brabant.
JAMBES – La présidente de la Confédération Construction s’est démultipliée. On la découvre ici à Jambes, sur un chantier d’immeubles de bureaux avec Francis Carnoy et Jean-Jacques Nonet, respectivement directeur général et le président de la CCW.
VOS INTÉRÊTS
PASSIF – Sortir de terre des constructions à ossature bois à vocation passive, c’est le grand truc de Naturhome. Francis Carnoy, directeur général de la CCW, Olivier RAMSCHEIDT, responsable commercial de Naturhome et Kevin WEY, chargé d’affaires en attestèrent, le 22 mai.
POPULAIRE – Certains sites ont attiré la grande foule. Comme ci-dessous, le creusement d’un tunnel, en gare de Bruges.
DOSSIER
BRUXELLES – Un Sacré Ilot voué à la (re)naissance d’un nouveau quartier s’est trouvé un public, dans le cœur historique de la capitale. DRAGAGE - La construction concerne aussi le domaine nautique, comme ici avec un impressionnant bateau de dragage. Retrouvez toutes nos photos et vidéos sur nos pages Facebook et Youtube!
SECTEUR & MÉTIERS
WOLUWE-ST-LAMBERT – L’ossature bois du collège Don Bosco, érigée par l’entreprise de président de la CCB-C, Marc Ruebens, avait, elle aussi, attiré Robert de Mûelenaere.
RÉNOVATION – Le futur Centre d’interprétation de la pierre méritait une petite halte du côté de Sprimont.
PROJETS & ENTREPRISES
GAND - Actuellement en restauration, la Cathédrale Saint-Bavon a attiré de nombreux curieux, pour le moins attentifs.
INFO Retrouvez davantage de photos de cette journée sur www.journeechantiersouverts.be ANS – Chantier phare de la journée du 22 mai, le projet d’hôpital MontLégia a même captivé les jeunes générations.
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POINT DE VUE RÉGIONAL VOS INTÉRÊTS
Un cadre juridique plus cohérent est nécessaire pour la gestion des déchets
DOSSIER
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uite aux récentes polémiques dans les médias relatives à la gestion des déchets de construction, la CCW souhaite, en accord avec la Fédération wallonne des Entrepreneurs de Travaux de Voirie, souligner l’insécurité juridique à laquelle les acteurs du secteur de la construction et du recyclage sont confrontés depuis plusieurs années. En effet, depuis 2001, des filières de valorisation innovantes se sont développées, mais la législation environnementale n’a pas suivi cette évolution.
Dans le cadre des marchés publics, toute valorisation de déchets de construction participe, en principe, à la réduction du coût des chantiers pour la collectivité. Les règles en matière de marchés publics encouragent la recherche et le développement de filières de valorisation plus performantes. Mais cette recherche ne peut se faire que dans un cadre réglementaire limpide. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
La législation environnementale actuelle, trop complexe, permet des interprétations contradictoires
Plus grave ! Un arrêté du gouvernement wallon de 2001 permet et encourage la valorisation des produits issus du recyclage des déchets de construction. Mais cette législation donne lieu, aujourd’hui, à des interprétations contradictoires de différents services de l’administration, engendrant ainsi une insécurité juridique pour les acteurs du recyclage. La complexité législative et ses interprétations contradictoires génèrent, sur le terrain, des situations confinant parfois à l’absurde. Et les interprétations les plus strictes engendrent soit des surcoûts incontrôlables pour les pouvoirs publics, soit des condamnations injustifiées d’entreprises de travaux publics.
Francis Carnoy, directeur général de la Confédération Construction Wallonne construction - juin 2016
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PROJETS & ENTREPRISES
Ces situations extrêmes ont conduit le ministre wallon de l’environnement à entamer, dès 2015, une réforme de la législation relative à la valorisation des terres issues des chantiers de voirie et des zones industrielles, tout en menant en parallèle une refonte de la législation relative à la gestion des sols pour améliorer le cadre juridique encadrant les remblais. Le secteur soutient le ministre en ce sens. Cette évolution pragmatique de la réglementation environnementale devrait aussi s’accompagner d’une réorganisation de l’administration et des procédures, afin de garantir une interprétation non équivoque des prescriptions environnementales à respecter dans le cadre de la valorisation des déchets.
SECTEUR & MÉTIERS
En outre, une législation environnementale trop contraignante et inadaptée aux réalités des chantiers accentue le manque de débouchés dont souffrent les déchets du secteur. Le manque de sites de versage pour les terres de déblais et la sous-utilisation des recyclés dans les travaux de construction pénalisent quotidiennement les acteurs de la valorisation.
Sécurité sur les chantiers
Une charte de collaboration balise le bien-être au travail En 2003, l’Organisation internationale du Travail (OIT) proclamait le 28 avril Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. En 2016, la Confédération Construction s’est emparée de la 13e édition de cet engagement, en cosignant, avec Kris Peeters et les partenaires sociaux, une Charte sur le bien-être au travail. Le but de cet accord? Rationaliser et intensifier la collaboration entre le secteur et le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale...
C
’est à la satisfaction manifeste de tous ses signataires (Kris Peeters, CFE, Confédération, CNAC, etc.) qu’une Charte sur le bien-être au travail a vu le jour, fin avril. A mille milles d’une vulgaire déclaration d’intention, ce texte fondateur s’est ancré dans la réalité. Ce que matérialiseront, par exemple, un Code des bonnes pratiques, une pelletée d’initiatives ou de collaborations. Florilège de témoignages recueillis aux abords du chantier de l’hôpital AZ Sint-Maarten (voir page 54), à Malines, où s’officialisa l’historique charte…. Administrateur délégué de CFE Bouw Vlaanderen, l’entreprisemère de MBG, l’hôte du jour, Yves Weyts a étrenné la réflexion sur la politique de sécurité dans une entreprise de construction moderne. APPROCHE PROACTIVE «La création d’un environnement de travail sûr et sain est devenue une priorité absolue», a déclaré Yves Weyts. «Il y a une dizaine d’années, nous avons vécu une année catastrophique en termes d’accidents du travail. Et cela nous a réveillés. En collaboration avec le CNAC, le Fonds de Formation professionnelle et une série d’autres partenaires, nous avons pris une autre direction. D’une approche statistique de la sécurité, nous avons évolué vers une politique de sécurité dynamique, axée sur des indicateurs proactifs. Par exemple, le nombre de tournées de sécurité de la direction, le signalement et le suivi ponctuels des incidents, la prise d’initiatives renforçant la sécurité pour et par les collaborateurs et les entrepreneurs (par exemple, l’organisation de réunions toolbox, la création d’analyses des risques spécifiques, l’organisation de débriefings avec les victimes), etc.» SAFETY FIRST POUR FIL CONDUCTEUR «Safety first n’est pas un simple slogan, mais bien le fil conducteur du groupe CFE.
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construction - juin 2016
Sur tous nos chantiers et tous les jours», a assuré l’administrateur délégué. «Nous avons opté pour une politique de sécurité interactive. Ainsi, nous faisons régulièrement appel aux services d’un caméraman qui, le matin, se rend sans prévenir sur un chantier. Ensuite, ses vidéos sont discutées en groupe. Ou en mettant en scène une pièce de théâtre sur la sécurité au travail, suivie de discussions sur les thèmes abordés dans la pièce. Le but? Que direction et personnel recherchent ENSEMBLE des manières plus sûres de travailler. Cela a porté ses fruits. Dix ans plus tard, le nombre d’accidents du travail a diminué de moitié. Avec, pour conséquence, une réduction drastique des jours d’incapacité de travail! En tant que groupe, nous devons cependant encore évoluer vers une culture no blame où chaque collaborateur
examine les statistiques des accidents du travail dans construction, on constate les énormes progrès de ces dernières années. Mais... Ne nous reposons pas sur nos lauriers ! Les 16 défunts sur des chantiers belges en 2014 sont 16 victimes de trop. Et, au cours de la même année, nous avons enregistré 15.091 accidents du travail dans le secteur. Cela représente encore un rapport d’un accident pour 10 ouvriers.» UN COMITÉ D’ACCOMPAGNEMENT «Je suis donc enchanté de pouvoir signer ce nouvel engagement», a poursuivi Kris Peeters. «Il contient des accords concrets visant à améliorer le bien-être au travail et à continuer de réduire les accidents et les maladies professionnelles. On travaillera, très concrètement, autour de 7 axes (ndlr :
«La direction et le personnel doivent rechercher des manières de travailler de façon plus sûre» aura le droit -mieux, l’obligation- d’arrêter les travaux en cas de danger», déclare Yves Weyts. 16 DÉFUNTS? 16 VICTIMES DE TROP! Ensuite, le ministre de l’Emploi Kris Peeters a cité l’actrice néerlandaise Fie Carlsen, décédée en 1975.
«Il ne faut pas de reposer sur ses lauriers, sinon, on passe à travers», a déclaré le Vice-Premier. «L’ambition que nous voulons exprimer lors de cette journée particulière est donc aussi de ne surtout pas se reposer sur nos acquis. Même si l’on céderait aisément à la tentation... Car si l’on
voir encadré). Il importe de mieux accorder les actions et initiatives. C’est pourquoi nous avons créé un comité d’accompagnement au sein duquel siègent tous les signataires de la charte. Il y a le SPF ETCS et l’institut de prévention CNAC, mais aussi des collaborateurs de terrain et des partenaires sociaux. Du côté employeur, nous comptons la Confédération Construction, Bouwunie et la FEMA, la Fédération des négociants en matériaux de construction. Côté travailleurs, les syndicats CSC, FGTB et CGSLB ont apposé leur signature.» SERMENT COLLECTIF «En outre, ce comité d’accompagnement
VOS INTÉRÊTS DOSSIER
peut inviter d’autres instances», a expliqué le ministre. «Je pense aux assureurs des accidents du travail, aux services externes de prévention au travail, au Fonds des accidents du travail et au Fonds des maladies professionnelles. Il est primordial que tous les partenaires visent le même objectif. Le bien-être au travail est une responsabilité partagée. La nouvelle charte est une sorte de serment collectif. Elle se traduira en un plan d’actions qui sera renouvelé tous les deux ans. Entre-temps, on évaluera.»
La nouvelle charte de collaboration sera traduite en un plan d’actions qui sera renouvelé tous les deux ans
2017), nous exploitons le thème le travail en hauteur.» Ensuite, l’homme à la barre du CNAC depuis janvier 2015, le Vice-Premier ministre Kris Peeters, en appela à de rapides mesures contre le fléau de la concurrence déloyale des entreprises étrangères détachant leurs travailleurs dans notre pays. «Tant nos entreprises que nos travailleurs sont victimes du dumping social», a repris René Van Cauwenberge. «Au fil des ans, le secteur perd des milliers d’emplois. Sachant que la construction est l’un des piliers de l’économie, chacun doit s’en inquiéter. J’insiste pour que le plan stratégique signé en 2015 soit intégralement appliqué. Il en va de notre intérêt à tous. Veillons à ce que chaque travailleur sur nos chantiers respecte les prescriptions légales... y compris en matière de sécurité! Car il apparaît souvent que les entreprises ne prennent pas assez au sérieux la législation sociale...»
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PROJETS & ENTREPRISES
UN DEMI-SIÈCLE POUR LE CNAC Le troisième conférencier avait nom René Van Cauwenberge. Le président du
Comité national d’action pour la Sécurité et l’Hygiène dans la Construction a évoqué la première charte que les partenaires sociaux avaient signée, il y a 20 ans, avec la ministre de l’Emploi de l’époque, Miet Smet. «L’objectif fondamental consistait à faire connaître les bonnes méthodes de travail auprès d’un maximum d’employeurs et de travailleurs. En 2004, un deuxième engagement fut pris pour des campagnes de prévention communes. Pensez à celle de 2006 sur les travaux en toiture ou à celle de 2009 sur les travaux de voirie! Il y a cinq ans, nous lancions celle sur l’exposition à la poussière de quartz et, pour l’instant (et jusquà la fin
SECTEUR & MÉTIERS
LES SIGNATAIRES DE LA NOUVELLE CHARTE – Avec le vice-Premier ministre, Kris Peeters et la présidente de la Confédération Construction, Colette Golinvaux.
LES 7 AXES DE LA CHARTE
DES RISQUE ÉVALUÉS VIA LE WEB Le mot de la fin est revenu à Paul Tousseyn, directeur général du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale.
• On mettra sur le métier des campagnes communes de sensibilisation et de mise en œuvre. • On élaborera, diffusera et encouragera des codes de bonnes pratiques. • On examina quels enseignements l’on peut tirer des accidents du travail et des maladies professionnelles rencontrés aujourd’hui dans le secteur de la construction. • On créera des actions et des projets pour favoriser le bien-être des travailleurs. • Tous les partenaires collaboreront de manière constructive à la concertation sociale sur le bien-être au travail et la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. • On organisera des initiatives communes de formation pour les inspecteurs et conseillers. • On fera la promotion du bien-être au travail par le biais de divers sources et moyens de communication.
«Le CNAC possède une longue tradition de collaboration avec les pouvoirs publics. C’est une synergie où le CNAC se concentre sur le volet information et sensibilisation et le SPF ETCS, sur la mise en œuvre. «Tout évolue très vite», a poursuivi le directeur général. «Si on utilise de nouvelles techniques de construction, de nouveaux matériaux et concepts architectoniques, il faut aussi mettre au point de nouvelles techniques de sécurisation et méthodes de prévention. Mais le mode de communication a, lui aussi, totalement changé. Tout doit aller plus vite et, de préférence, passer par des plateformes numériques facilement accessibles. En particulier pour les PME, qui constituent quand même la majeure partie du secteur... Je pense ici à l’OIRA, un outil en ligne d’évaluation des risques.»
«Tant nos entreprises que nos travailleurs sont victimes du dumping social»
«La nouvelle version de la charte donnera indubitablement un coup de fouet à un accord de collaboration tripartite et créera une nouvelle dynamique. Qu’employeurs,
pour aller vers un nouveau départ et réduire le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles.» n
travailleurs et pouvoirs publics contractent un même engagement permettra d’échapper à une simple déclaration d’intention
ACCIDENTS DU TRAVAIL EN BELGIQUE: LES CHIFFRES SECTEUR LE PLUS À RISQUE
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ACCIDENTS DU TRAVAIL
ACCIDENTS MORTELS
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La construction est de loin le secteur le plus risqué en Belgique. À cause d’accidents, près de 200.000 jours de travail ont été perdus dans les travaux de construction spécialisés et 90.000 dans la promotion immobilière.
4500
sans conséquence
3200
3
71% des accidents du travail survenus pendant des projets de construction ont donné lieu à une incapacité temporaire.
Le secteur de la construction est le plus touché par les accidents mortels. En 2014, il a enregistré 13 victimes d’accidents mortels.
source: Fonds des accidents du travail
source: Fonds des accidents du travail
MOINS D’ACCIDENTS MORTELS
4
16
5
8 201
201 4
201 1
200 6
38 33 19 13 200 1
chute de la victime ou chute de matériel
Les accidents mortels dans la construction sont généralement dus à la chute de la victime depuis une hauteur ou à une chute de matériel. En 2015, 4 personnes sont décédées de la sorte.
La bonne nouvelle, c’est que le nombre d’accidents mortels diminue chez les ouvriers de la construction belges. En 2015, on en a dénombré 8.
source: Fonds des accidents du travail
source: Fonds de Sécurité d’Existence des Ouvriers de la Construction
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10 construction de bâtiments
incapacité temporaire
source: Fonds des accidents du travail
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Fiscalité VOS INTÉRÊTS
Les administrateurs-personnes morales soumis à la TVA à partir du 1er juin 2016 Les sociétés qui agissent en tant qu’administrateur, gérant ou liquidateur bénéficient encore actuellement d’un statut TVA particulier. Elles ont le choix de soumettre ou non à la TVA les rémunérations qu’elles reçoivent pour leurs actes en tant qu’administrateurs statutaires. À partir du 1er juin 2016, tous les administrateurs-personnes morales devront, en principe, appliquer 21 % de TVA à leurs prestations.
Lorsque l’administrateur-personne morale ne détermine pas de manière objective ou n’applique pas de manière précise la répar-
tition de ses différentes activités, l’administration de la TVA considère minimum 25 % des rémunérations accordées comme une rémunération pour les tâches exercées en tant qu’administrateur (et donc soumises à la TVA). Dans ce cas, on tiendra également compte du rapport entre les deux rémunérations, comme celles qui ont été octroyées avant le 1er juin 2016. DÉDUCTION DE LA TVA PAYÉE EN AMONT Les administrateurs-personnes morales qui, avant le 1er juin 2016, avaient choisi de se faire identifier comme non-assujettis à la TVA pour cette activité étaient donc considérés en tant que tels et n’avaient aucun droit à la déduction. Mais depuis le 1er juin, ces prestations leur donnent le droit de déduire la TVA. Ils ne peuvent
malheureusement pas réaliser de révision (même partielle) de la TVA qui leur a été facturée en leur qualité de non-assujettis qu’ils utilisent ensuite comme assujettis avec droit à la déduction (comme bien d’investissement) pour leur activité. PETITES ENTREPRISES Les entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel de maximum 25.000 € peuvent opter pour le régime de dispense. Elles ne doivent pas introduire de déclarations périodiques et encore moins calculer et reverser la TVA aux pouvoirs publics. Dans ce cas, la TVA même payée ne peut pas être déduite. Par ailleurs, les administrateurspersonnes morales peuvent bénéficier du régime de la franchise de TVA pour petites entreprises. n
INFO marleen.porre@confederationconstruction.be
construction - juin 2016
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PROJETS & ENTREPRISES
EXEMPTIONS En dehors du cadre de leur mission statutaire de gestion, de contrôle et de direction, les administrateurs-personnes morales peuvent également fournir d’autres services à la société administrée. Dans ce cas, chacune de ces prestations doit, en principe, être considérée de manière distincte et indépendante.
TVA – Elle devra être calculée sur les rémunérations périodiques fixes ou variables, les jetons de présence et les avantages extralégaux (émoluments).
SECTEUR & MÉTIERS
À PARTIR DE QUAND? La nouvelle réglementation est entrée en vigueur le 1er juin. Il est par conséquent important de vérifier quand le fait générateur se produit et quand la TVA devient exigible. Lorsque le service a été fourni au plus tard le 31 mai 2016, aucune TVA n’est exigible sur l’acte de l’administrateur s’il avait opté pour un non-assujettissement à la TVA. Si une cause d’exigibilité de la TVA survient après le 31 mai 2016, la TVA est due.
DOSSIER
L
a TVA doit désormais être appliquée aux rémunérations que les administrateurs-personnes morales reçoivent dans le cadre des services de gestion, de contrôle et de direction qu’ils exercent dans une société de droit privé ou public et/ou pour d’autres personnes morales de droit privé ou public. Dans cette dernière catégorie, nous trouvons entre autres des ASBL, des fondations, des organisations professionnelles et des institutions publiques. Cela signifie que la TVA devra être calculée sur les rémunérations périodiques fixes ou variables, les jetons de présence et les avantages extralégaux (émoluments). Les tantièmes alloués à l’administrateur-personne morale (ou gérant-personne morale) sont soumis à la TVA à 21 %. Les dividendes perçus ne sont pas soumis à la TVA, étant donné qu’ils découlent de la possession d’actions.
Thèmes juridiques
Les conséquences pratiques de l’agréation
U
n marché public ne peut être attribué qu’à un entrepreneur qui satisfait à la loi du 20 mars 1991 sur l’agréation. L’article 3 de cette loi stipule que les marchés publics de travaux qui dépassent un montant de 50.000 € (pour les travaux classés en sous-catégories) ou de 75.000 € (pour les travaux classés en catégories) ne peuvent être attribués qu’à des entrepreneurs qui, au moment de l’attribution: 1° soit sont agréés à cet effet; 2° soit ont fourni la preuve qu’ils remplissent les conditions fixées par la loi sur l’agréation ou en vertu de celle-ci (par le biais d’une «agréation» équivalente d’un autre État membre de l’UE ou d’un dossier comprenant les pièces justificatives nécessaires).
Dans la pratique, que signifie concrètement la disposition précitée pour l’entrepreneur, d’une part, et pour le pouvoir adjudicateur, d’autre part? Trois hypothèses peuvent être distinguées. En voici une brève analyse !
pour avis à la Commission d’agréation et d’attendre la décision du ministre avant d’attribuer le marché.
tendre l’avis de la Commission d’agréation et la décision du ministre avant d’attribuer le marché.
A L’entrepreneur ne dispose pas de l’agréation demandée et il n’a pas introduit de demande d’agréation auprès de la Commission d’agréation, mais il a joint les pièces justificatives requises conformément à l’article premier, §1er de l’arrêté ministériel du 27 septembre 1991 relatif à l’agréation.
B L’entrepreneur n’a pas d’agréation, mais a introduit une demande et un dossier d’agréation auprès de la Commission d’agréation et il a joint une attestation de la Commission d’agréation confirmant que son dossier était complet.
C L’entrepreneur n’a pas d’agréation et n’a pas joint les pièces justificatives.
Dans ce cas, le pouvoir adjudicateur est tenu, à moins que l’offre ne soit irrégulière, de présenter les preuves fournies
Idem que A. Dans ce cas également, le pouvoir adjudicateur est tenu, à moins que l’offre ne soit irrégulière, d’at-
Dans ce cas, le pouvoir adjudicateur peut soit refuser l’entrepreneur concerné, soit demander des pièces complémentaires. Le cas échéant, l’égalité des soumissionnaires doit être respectée.
Corriger ou non les quantités présumées? Dans le cadre d’un marché public, un soumissionnaire doit corriger :
3° les omissions du métré récapitulatif.
1° les erreurs qu’il découvre dans les quantités forfaitaires ;
Il joint à son offre une note justifiant ces modifications (article 83, §2 AR passation du 15 juillet 2011).
2° les erreurs qu’il découvre dans les quantités présumées, à la condition que la correction, à la hausse ou à la baisse, atteigne au moins 25 % du poste considéré ;
Nous soulignons que le pouvoir adjudicateur est tenu de contrôler ces corrections, au moyen de ses propres calculs et d’apporter les modifications exactes dans le métré. Le Conseil d’État a, en effet,
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construction - juin 2016
confirmé à plusieurs reprises qu’un pouvoir adjudicateur qui n’apporte pas les modifications en raison du fait qu’il s’agirait seulement d’une petite quantité ayant un impact limité sur l’ensemble - alors que la limite de 25 % a bien été atteinte requiert une condition supplémentaire qui n’a pas été prévue dans la réglementation.
Une entreprise générale soumissionne dans le cadre de l’extension d’un centre scolaire. Le pouvoir adjudicateur décide de l’exclure du marché au motif qu’elle n’est pas en ordre au niveau de ses obligations fiscales, étant donné que les recherches auprès du SPF Finance ont révélé une dette supérieure à 3.000 €. Le seuil prévu à l’article 63 § 2 AR Passation étant dépassé, le pouvoir adjudicateur considère que le soumissionnaire ne pouvait être considéré comme étant en règle au regard des causes d’exclusion.
Le Conseil d’État a estimé que cette décision du conseil communal devait être suspendue car il y avait une erreur manifeste d’appréciation et une méconnaissance du principe de minutie. En effet, en vertu de la réglementation (art 63 AR Passation), le pouvoir adjudicateur, qui est informé d’une dette fiscale supérieure à 3.000 € par une attestation délivrée par l’administration fiscale, ne peut exclure le soumissionnaire concerné sans avoir vérifié que celui-ci ne dispose pas de délais de paiement strictement respectés et qu’il
ne possède pas une ou plusieurs créances par rapport à un autre pouvoir adjudicateur pour un montant au moins égal, à 3.000 € près, à ses dettes fiscales. L’obligation pèse donc sur le pouvoir adjudicateur de vérifier toutes les conditions de non-exclusion concernant la situation fiscale du soumissionnaire avant de prendre sa décision. n
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À l’adjudicateur de vérifier les conditions de non-exclusion!
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Tax shift
La réduction des cotisations sociales est amorcée Dans le cadre du fameux tax shift, le gouvernement a décidé de procéder à une réduction des cotisations patronales de sécurité sociale. La première phase de cette opération de réduction a débuté le 1er avril dernier. Le taux de la cotisation de base (32,40 %) baissera progressivement pour atteindre 25 %. Dans le même temps, la réduction structurelle actuelle prendra fin graduellement (excepté la partie bas salaires) et la réduction AIP sera supprimée.
L
es cotisations patronales ordinaires, qui s’élèvent actuellement à 32, 40 % (cotisation patronale de base de 24,92 % + 7,48 % de modération salariale), seront réduites en deux étapes. Une première baisse à 30 % a été effectuée le 1er avril 2016, tandis que la seconde, pour atteindre 25 %, aura lieu le 1er janvier 2018. Jusqu’au 31/3/2016
À partir du 1/4/2016
À partir du 1/1/2018
Cotisation de base
24,92 %
22,65 %
19,88 %
Modération salariale
7,48 %
7,35 %
5,12 %
Total
32,40 %
30,00 %
25,00 %
Outre ces cotisations «ordinaires», plusieurs cotisations patronales de sécurité sociale sont dues. Par exemple, pour le pécule de vacances des ouvriers, pour les accidents du travail, ou encore certaines cotisations spéciales. Le tax shift n’a aucune influence sur ces cotisations; elles resteront inchangées. LA RÉDUCTION STRUCTURELLE PASSERA BIENTÔT A LA TRAPPE La baisse du taux facial n’entraînera pas une diminution effective de 7,40 % des charges sociales. En effet, la réduction structurelle qui est actuellement déduite du taux de base sera, dans le même temps, progressivement démantelée. La réduction supplémentaire sur les bas salaires sera cependant maintenue et renforcée au moyen du relèvement de la limite salariale.
À l’heure actuelle, la réduction structurelle est une diminution des charges linéaire. Elle consiste, en premier lieu, en une réduction de base forfaitaire qui s’applique à tout le monde. Ensuite, une réduction supplémentaire est octroyée. D’une part, pour les bas salaires, qui restent sous un certain seuil (plus le salaire est bas, plus la
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réduction est importante), d’autre part, pour les salaires élevés. Aujourd’hui, la réduction de base s’élève à 462,60 €/trimestre (travailleur à temps plein ayant des prestations complètes). Une réduction supplémentaire (composante bas salaire) s’ajoute si le salaire trimestriel de référence est inférieur à 5.560,49 € et une réduction supplémentaire (composante salaire élevé)
construction - juin 2016
s’ajoute si le salaire trimestriel est supérieur à 13.401,07 €. La réduction de base et la composante salaire élevé seront progressivement supprimées et, à partir du 1er janvier 2018, réduites à 0. La composante bas salaire sera conservée et renforcée.
Forfait de base Limite bas salaire Limite salaire élevé
SUPPRESSION DE LA RÉDUCTION AIP Cependant, il n’est pas seulement question de réforme de la réduction structurelle. En effet, la réduction AIP a été supprimée début avril. Cette mesure fiscale consistait en ce qu’une partie du précompte professionnel retenu ne doive pas être reversée au fisc, à hauteur de 1 % des salaires bruts. Aucune phase transitoire n’a été prévue. La mesure a été entièrement supprimée. CALCUL DE L’EFFET DU TAX SHIFT Dans les tableaux ci-dessous et ci-contre, nous tentons de refléter l’impact du tax shift, exprimé en % des salaires bruts. Attention toutefois! L’influence précise représente un calcul complexe dans lequel d’autres facteurs jouent également un rôle. Ainsi, pour des travailleurs qui bénéficient d’une réduction ciblée supplémentaire, l’impact sera beaucoup plus faible, voire négatif, en raison de la perte de la réduction AIP. Pour
Jusqu’au 31/3/2016
À partir du 1/4/2016
À partir du 1/1/2018
VÀ partir du 1/1/2018
€ 462,60
€ 438,00
-
-
€ 5 560,49
€ 6 900,00
€ 8 850,00
€ 9 035,00
€ 13 401,07
€ 13 401,07
-
-
Actuellement, les employeurs de la CP 124 bénéficient d’une réduction bas salaires pour leurs ouvriers. Le salaire trimestriel de référence (il s’agit du salaire réel calculé sur la base d’un équivalent temps plein avec prestations complètes) d’un ouvrier de cat. I s’élève à 6.995 €. Ce qui se situe largement au-dessus du seuil salarial d’application jusqu’à présent et juste au-dessus du nouveau plafond salarial en application depuis le 1er avril 2016. Ce n’est qu’à partir du 1er janvier 2018 que les employeurs de la construction pourront bénéficier d’une réduction supplémentaire pour les bas salaires pour leurs ouvriers.
le moment, ces réductions neutralisent souvent entièrement la cotisation de base. Pour les employés qui bénéficient d’une réduction bas salaires, il convient de tenir compte du fait que cette réduction tombera en majeure partie au cours du trimestre où la prime de fin d’année est payée. Cette prime est en effet comptabilisée afin de voir si la limite salariale a été dépassée ou non. À terme, l’indexation des salaires (non intégrée) jouera également un rôle et neutralisera pour partie les répercussions du tax shift. Dans les exemples repris ci-dessous (voir tableaux), nous vous présentons la
Salaire horaire (cat. III actuelle) Salaire mensuel*
1/01/2016
1/04/2016
1/01/2018
1/01/2019
€ 15,252
€ 15,252
€ 15,252
€ 15,252
€ 2 643,68
€ 2 643,68
€ 2 643,68
€ 2 643,68 € 713,79
Cotisation de base ONSS
€ 925,08
€ 856,55
€ 713,79
Réduction structurelle
€ -154,20
€ -146,00
€-
€-
Réduction bas salaires
€-
€-
€ -39,21
€ -51,52
Réduction AIP Total % réduction des charges
VOS INTÉRÊTS
Ouvrier CP 124
€ -26,44
€-
€-
€-
€ 3 388,12
€ 3 354,23
€ 3 318,26
€ 3 305,95
-
-1,28 %
-2,64 %
-3,11 %
1/01/2016
1/04/2016
1/01/2018
1/01/2019
*salaire mensuel = (salaire horaire x 40 x13)/3
Employé CP 200 Revenu mensuel
€ 2 500,00
€ 2 500,00
€ 2 500,00
€ 810,00
€ 750,00
€ 625,00
€ 625,00
Réduction structurelle
€ -154,20
€ -146,00
€-
€-
Réduction bas salaires
€-
€-
€ -57,60
€ -71,63
Réduction AIP Total
€ -25,00
€-
€-
€-
€ 3 130,80
€ 3 104,00
€ 3 067,40
€ 3 053,37
-1,07 %
-2,54 %
-3,10 %
% réduction des charges
situation d’un ouvrier de cat. III et d’un employé ayant un salaire mensuel brut de 2.500 €. Dans les deux cas, la réduction supplémentaire bas salaires aura un effet dès 2018. Pour un employé au-dessus de la limite salariale de la réduction bas salaires, l’effet à terme sera davantage limité (par exemple, dans le cas d’un revenu mensuel brut de 3.500 €: -1,17 % au 01/04/2016 et -1,99 % dès 2018).
trimestres suivants que ce pourcentage diminuera progressivement, proportionnellement à la hausse des salaires. Par ce «lissage», on évite que la valeur de S ne subisse de trop fortes modifications à la hausse comme à la baisse, avec potentiellement des conséquences injustes au niveau des révisions des prix. n
INFO
SECTEUR & MÉTIERS
VALEUR DE S: RÉPERCUSSIONS LISSÉES Naturellement, l’opération visant à réduire les cotisations sociales a aussi un impact sur la valeur de S, l’indice de l’évolution
des salaires et des charges sociales dans le secteur, qui est utilisé dans les formules de révision des prix. En accord avec le SPF Économie, l’imputation des conséquences du tax shift est toutefois répartie dans le temps. Cela signifie que le pourcentage de charges sociales utilisé pour le calcul de la valeur de S pour le 2e trimestre de 2016 est resté inchangé. Ce n’est qu’au cours des
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Évolution VOS INTÉRÊTS
L’ONSS lance la campagne Tous au numérique Dans les années à venir, l’Office national de sécurité sociale souhaite s’engager pleinement pour la numérisation. L’objectif est de diminuer considérablement le volume de papier échangé actuellement avec les entreprises. Rien que dans le cadre des réglementations 30bis et Checkinatwork liées à la construction, plus de 900.000 documents sont envoyés chaque année. Il faut absolument un système plus efficace, plus rapide et plus écologique!
AVANTAGES Les avantages sont nombreux! • gain de place : vous n’êtes plus encombrés par des papiers que vous devez archiver; • sécurité : vos documents sont envoyés dans un espace sécurisé (moins de risque de perte); • accessibilité : vos documents sont accessibles partout sans que vous ne dépendiez de quiconque. SUR LA BONNE VOIE La campagne a été lancée fin 2015 et les résultats sont déjà clairement visibles.
L’ONSS a l’ambition de limiter sensiblement le nombre d’opérations papier en élargissant l’offre numérique LE SAUT D’INDEX EST UNE RÉALITÉ
SECTEUR & MÉTIERS
UNE INITIATIVE AMBITIEUSE L’ONSS a l’ambition de limiter sensiblement le nombre d’opérations papier en élargissant l’offre numérique. Nous vous recommandons d’utiliser les systèmes numériques (déjà existants) comme e-Box et les services en ligne. e-Box est le moyen, par excellence, pour communiquer avec les services publics de manière rapide, facile et sécurisée.
Au cours des 4 premiers mois de 2016, 1.402.208 communications ont déjà été envoyées via e-Box, soit une moyenne de 16.338 communications par jour. n
DOSSIER
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’ONSS souhaite donc faire du numérique une priorité en collaborant activement avec les entreprises. Il a, par conséquent, lancé la campagne Tous au numérique, qui a pour double objectif : • de numériser un maximum de documents et • d’aider les entreprises dans le monde numérique d’aujourd’hui.
L’an dernier, le gouvernement Michel a décidé de bloquer l’indexation des salaires et des allocations à leur niveau de mars 2015. Et ce, jusqu’à ce qu’une hausse de l’index de 2% ait eu lieu. Cette augmentation de 2% a (déjà) été atteinte en avril 2016. Ce qui signifie que le blocage est terminé. Lors de l’approbation du saut d’index, le gouvernement avait néanmoins attendu et espéré que l’index reste bloqué pendant environ 2 ans. Mais en raison d’une inflation plus élevée, le saut d’index a été réalisé un an plus tôt que prévu. Pour notre secteur, cela signifie concrètement que l’indexation des salaires des ouvriers (CP 124) reprendra dès le 1er juillet prochain.
En cas de questions, vous pouvez vous adresser au centre de contact de l’ONSS par téléphone au 02/511.51.51.
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PROJETS & ENTREPRISES
Pour plus d’informations, visitez le site web www.tousaunumerique.be entre autres à propos de la numérisation de documents et de la procédure à suivre pour activer votre propre e-Box sécurisée et utiliser les services en ligne de l’ONSS. Vous déterminez vousmême qui gère l’e-Box au sein de votre entreprise et qui a accès aux données. Dans les petites entreprises, les communications sont généralement gérées par une seule personne. Au sein des plus grandes structures, il peut être nécessaire de désigner plusieurs utilisateurs.
FAQ
Job d’étudiant : les règles à suivre En cette période, la plupart des élèves et des étudiants ont leur nez dans les livres et autres syllabi. Cela signifie également que les grandes vacances approchent. Au cours de la période estivale, une grosse majorité d’entre eux recherchent bien souvent un job d’étudiant. Beaucoup d’entreprises plongeront sur cette aubaine. Réponses aux questions les plus fréquentes sur ces contrats totalement légaux... QUI ENGAGER COMME ÉTUDIANT? Tous les students ne peuvent être liés par un contrat d’occupation d’étudiant. Seuls peuvent y être soumis :
(a) les étudiants qui ont terminé leur obligation scolaire à temps plein (15 ou 16 ans) mais suivent encore un enseignement de plein exercice; (b) les étudiants qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire (parce qu’ils ont 18 ans ou ont fini leurs secondaires) et poursuivent un enseignement de jour à horaire normal; (c) uniquement pendant la période des vacances scolaires, les étudiants mineurs de 15 ans et plus qui suivent
un enseignement ou une formation à temps partiel. QUELLES FORMALITÉS ACCOMPLIR? L’employeur établit une Dimona pour les étudiants en mentionnant le début et la fin du contrat, de même que le nombre de jours d’occupation de l’étudiant. L’employeur réalisera une Dimona distincte par trimestre, afin de permettre le contrôle croisé avec la DmfA et de mettre le contingent à jour.
Si l’étudiant travaille en tant qu’ouvrier, il y a lieu de lui délivrer 2 formulaires C 3.2 A numérotés et non nominatifs (pour le mois de l’engagement et pour le mois qui suit).
Le contrat d’occupation d’étudiant suppose un écrit par étudiant et ce, au plus tard lors de l’entrée en service. Un modèle type de contrat est disponible sur le site web de la Confédération. LE CONTRAT D’ÉTUDIANT EST-IL SOUMIS À DES RÈGLES PARTICULIÈRES? Oui. C’est un contrat de travail à durée déterminée auquel des dispositions particulières s’appliquent. Les trois premiers jours de travail sont considérés comme période d’essai (sans qu’il y ait lieu de le prévoir expressément dans l’écrit). Jusqu’à l’expiration de cette période, chacune des parties peut mettre fin au contrat, sans préavis ni indemnités.
De même, il est possible de mettre fin au contrat avant son échéance, moyennant un préavis. Les délais de préavis sont fonction de la durée de l’engagement : (a) si elle ne dépasse pas un mois, le préavis est de 3 jours pour l’employeur et d’un jour pour l’étudiant; (b) si elle dépasse un mois, le préavis est de 7 jours pour l’employeur et de 3 jours pour l’étudiant.
ÉTUDIANTS – Beaucoup de jeunes gens travailleront cet été au sein des entreprises de construction, cet été. Pour éviter tout problème, il convient de suivre quelques règles.
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QUAND OCCUPER UN ÉTUDIANT? Un étudiant peut être engagé pendant les périodes où la présence à l’école n’est pas obligatoire (samedi, dimanche, jours fériés, carnaval, Pâques, grandes vacances, Toussaint et Noël). Les règles relatives à la durée du travail, au travail de nuit, aux jours fériés, aux petits chômages, etc. sont applicables aux étudiants. Dans la construction, une occupation en dehors des vacances scolaires n’est pas toujours possible puisque l’on ne peut travailler le samedi, le dimanche, pendant les jours fériés ou pendant les jours de repos de fin d’année (qui correspondent aux vacances de Noël) qu’à la condition d’avoir un motif valable. Ainsi, peut-on embaucher un étudiant pour nettoyer l’atelier le samedi (travaux de nettoyage
QUELS TRAVAUX LUI CONFIER? Un étudiant ne peut faire n’importe quels travaux. Il convient de procéder à une analyse de risques adaptée aux jeunes (sécurité, santé physique et mentale ou développement, résultant d’un manque d’expérience, etc.). Il est, en outre, interdit de les affecter à des tâches dangereuses. Seuls les 18 ans et plus qui suivent une formation correspondant aux travaux pour lesquels l’interdiction a été établie échappent à celle-ci. À la condition expresse d’être accompagnés par un collègue expérimenté...
PRÉCOMPTE PROFESSIONNEL OU NON? Aucun précompte professionnel n’est dû lorsque :
(a) l’occupation ne dépasse pas 50 jours de travail sur l’année civile ; (b) le contrat de travail a été rédigé par écrit ; (c) aucune cotisation de sécurité sociale n’est due. Dans les autres situations, il faut retenir le précompte professionnel À CHARGE DE SES PARENTS OU NON ? Pour rester à charge de ses parents, l’étu-
diant doit satisfaire à trois conditions : (a) faire partie du ménage au 1er janvier 2017 pour être à leur charge pour les revenus 2016; (b) ne pas recevoir de rémunérations constituant des frais professionnels pour les parents; (c) ses ressources personnelles nettes ne peuvent dépasser un certain montant. Les revenus professionnels des étudiants ne sont jamais ajoutés aux revenus imposables des parents. L’étudiant reste fiscalement à charge de ses géniteurs lorsqu’il gagne moins de 3.140 € nets. Lorsque le père ou la mère de l’étudiant est considéré(e) comme isolé(e), l’étudiant reste fiscalement à sa charge si ses émoluments sont inférieurs à 4.530 € nets. n
SECTEUR & MÉTIERS
QUEL SALAIRE LUI PAYER? En CP 124, un barème spécifique vise les jeunes signataires d’un contrat d’occupation d’étudiant. Ce barème est applicable aux étudiants, quelle que soit leur période d’occupation. Le salaire horaire s’élève à 8,971 € (étudiant ne suivant pas une formation construction) ou 9,780 € (étudiant en suivant une) de l’heure au 1er juillet 2015. Ce montant est adapté tous les 1er juillet.
PROJETS & ENTREPRISES
DES COTISATIONS SOCIALES OUI OU NON? À concurrence de 50 jours par année civile (contingent), un étudiant peut travailler moyennant une cotisation de solidarité de 8,13 % (dont 5,42 % à charge de l’employeur). On n’oubliera pas que la cotisation pour le fonds amiante (soit 0,01 % de la rémunération brute, à 100 %) est également due. Chaque jour presté est imputé sur le contingent, que l’étudiant travaille toute la journée ou quelques heures seulement. Au-delà de ces 50 jours annuels, l’employeur est redevable des cotisations de sécurité sociale. Etudiant et employeur consultent la mise à jour du contigent via
DOSSIER
Depuis le 1er septembre, les étudiants qui se forment en construction peuvent être occupés le samedi...pour autant qu’il n’y ait pas de chômage temporaire effectif pour cause économique durant la semaine qui suit ce samedi. L’entreprise qui engage des jeunes recrues le sixième jour de la semaine est tenue d’en informer le Président de la Commission paritaire.
l’application www.studentatwork.be. Pour consulter le contingent en ligne, l’employeur jettera un oeil sur le portail de la sécurité sociale (www.socialsecurity.be).
VOS INTÉRÊTS
nécessaire à la continuation de l’exploitation) ou encore pour venir aider lors d’une journée portes ouvertes (participation à des manifestations de tout genre, notamment aux salons, aux expositions, aux musées, aux foires commerciales…).
INFO Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le dossier qui se trouve sur le site web Membres / Abonnés > Gestion du personnel > Embauche > Etudiants
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La certification ISO 9001, une garantie de qualité Notre département de gestion des sinistres en accidents du travail est certifié ISO 9001 depuis 1999. Ce label atteste que ses activités sont gérées selon un modèle bien déterminé, dont le principal objectif est une amélioration constante de son organisation. Ce système de gestion de la qualité constitue une valeur ajoutée indéniable. Il permet à la compagnie d’assurer à ses clients le meilleur service qui soit.
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Gestion de votre contrat et déclaration des sinistres en ligne : efficacité et rapidité Fédérale Assurance met un espace sécurisé, My FEDERALE Assurance, à disposition de ses clients. Accessible 24 h/24, 7 j/7 via le site www.federale.be, il leur permet de déclarer les sinistres et de suivre l’évolution du dossier, mais aussi de consulter leurs contrats d’assurance. La déclaration de sinistre électronique permet une gestion encore plus rapide. Pour encore améliorer notre contact avec vous, la gestion de la majorité des sinistres est décentralisée vers nos sièges régionaux.
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Un accompagnement spécifique des blessés graves du travail
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Un accident du travail peut engendrer des conséquences dramatiques, tant pour la victime que pour sa famille. C’est la raison pour laquelle Fédérale Assurance a créé un service d’aide et d’accompagnement des blessés graves. Il informe la victime au sujet de ses droits et du règlement du sinistre, suit le dossier médical de près, conseille la victime lors de son hospitalisation et de sa revalidation et l’aide dans ses démarches de réinsertion professionnelle. L’employeur reçoit lui aussi toutes les informations souhaitées.
l’entreprise et de la conjoncture économique. Elles ne
uent avec le temps en fonction des résultats de
sont pas garanties pour l’avenir et varient pour chaque produit. Les règles relatives à l’octroi des participations bénéficiaires ou des ristournes sont définies dans les statuts de chacune des entreprises du groupe Fédérale Assurance. Les statuts peuvent être consultés sur www.federale.be.
Rédaction : Fédérale Assurance
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Dossier Transport et mobilité
Quels sont vos droits et obligations ?
Permis C et certificat de compétence professionnelle 30 Utilisation du tachygraphe
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Taxe kilométrique
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Transport exceptionnel
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Le secteur de la construction est de plus en plus confronté à la législation relative au transport et à la mobilité. D’où l’idée d’aborder, dans ce numéro de Construction, certains sujets à propos desquels nos services reçoivent régulièrement des questions. Comme l’aptitude professionnelle pour les conducteurs disposant d’un permis du groupe C, l’utilisation du tachygraphe et l’autorisation pour transport exceptionnel, par exemple. Au quotidien, nos entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à une autre facette de la mobilité, à savoir le manque de plus en plus aigu de mobilité en raison de la congestion croissante du trafic. Mais le ministre Pascal Smet veut remédier à ce problème très bruxellois ! Un peu plus loin dans notre magazine, vous trouverez un article sur le programme d’investissement consacré aux 26 tunnels de la capitale. Un plan ambitieux qui devrait offrir à notre secteur non seulement des déplacements plus fluides, mais aussi beaucoup de travail… et donc des emplois ! construction - décembre construction / janvier - juin 2016 2010
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Permis C et aptitude professionnelle
Le certificat est-il requis ou pas? L’aptitude professionnelle pour les conducteurs professionnels ayant un permis du groupe C. suscite maintes questions. Conformément à une directive européenne de 2003, la catégorie précitée de conducteurs est tenue de satisfaire aux prescriptions en matière d’aptitude professionnelle. Une règle qui connaît évidemment des exceptions comme celle qui veut que nombre de conducteurs actifs dans la construction bénéficient d’une dispense... La fameuse directive européenne 2003/59 a été transposée en droit belge par l’AR du 4 mai 2007. Mais comme subsistaient des zones d’ombre concernant le certificat d’aptitude professionnelle complémentaire, la Confédération Construction, conjointement à une délégation de la Fédération des Entreprises de Belgique, s’est réunie avec les services compétents du SPF Mobilité, il y a deux ans. Une réunion qui a éclaircit la donne... DES EXCEPTIONS ! L’aptitude professionnelle pour un permis du groupe C (catégories C et CE) n’est PAS obligatoire pour les conducteurs de :
• véhicules dont la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas 45 km/heure; • véhicules ou combinaisons de véhicules transportant du matériel, de l’équipement ou des machines, à utiliser dans l’exercice du métier de leur conducteur, à condition que la conduite du véhicule ne représente pas l’activité principale du conducteur.
dispense de la directive européenne. Ce qui est favorable à notre secteur... D’autres États membres, comme la France, n’ont pas repris les dispenses dans leur réglementation nationale. Chez nos voisins du sud, toute personne disposant d’un permis C ou CE doit pouvoir présenter un certificat d’aptitude professionnelle. Sévère? Peut-être. Mais clair. NÉCESSAIRE POUR LE TRAVAIL Chez nous, ce sont surtout les conditions «nécessaires à l’exécution du travail» et «la conduite du véhicule ne peut être l’activité principale» qui posent des problèmes d’interprétation. Petites explications agrémentées d’exemples... Transporter des matériaux (deux palettes en blocs de terre cuite et 10 sacs de ciment, par exemple) ou du matériel (une bétonnière ou un compresseur) relève du quotidien, dans notre secteur. Le transport n’est pas une activité économique en soi, mais bien une sous-partie de la réalisation d’un travail de construction. Matériel ou machines ne sont d’ailleurs pas facturés séparément. Ce que des documents (factures, bons de commande...) prouvent aisément.
Le législateur belge a littéralement repris les conditions de
PERMIS C – Les détenteurs d’un tel permis doivent posséder un certificat d’aptitude professionnelle seulement si le métier de conducteur est l’activité principale de celui-ci.
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Remarque spéciale pour les entreprises de construction qui, de temps à autre, louent un container à un particulier ou à un collègue entrepreneur : elles doivent être vigilantes! Si quelqu’un de l’entreprise place ce container, puis le vide chez un casseur ou opérateur de déchets agréé, il ne circule pas pour son propre chantier. En pareil cas, il opère un «transport pour un tiers» et doit prouver l’aptitude professionnelle et ce, qu’il soit salarié ou indépendant.
marc.dewilde@confederationconstruction.be
RenoC+ube® SECTEUR & MÉTIERS
ACTIVITÉ PRINCIPALE OU SECONDAIRE? Comment déterminer si le transport est une activité principale ou secondaire? Le SPF Mobilité adopte le principe suivant : un travailleur actif sur un chantier la majeure partie de la journée en tant qu’ouvrier de la construction ne doit pas présenter de certificat d’aptitude professionnelle.
INFO
Après la théorie, la pratique! À l’entrepôt, un travailleur charge matériel ou matériaux. Il s’en va, en camion, chercher un collègue, avant de gagner un chantier où il officie comme maçon, charpentier ou menuisier. Le soir, il retourne en camion à l’entreprise. Et même s’il doit aller apporter quelque chose sur un autre chantier en cours de journée, il ne doit pas prouver son aptitude professionnelle. Il n’est pas chauffeur de métier. La fréquence du transport ne joue pas un rôle déterminant.
NOM DE CODE? 095... L’aptitude professionnelle figure sur le permis. Nom de code? 095. Las! Certains agents de police ne sont pas bien informés des dispenses en vigueur. Par conséquent, nous les renvoyons
PROJETS & ENTREPRISES
Attention! Des entreprises de construction ont toutefois réellement quelqu’un en service en tant que conducteur (ce dont attestent contrat de travail et fiche de salaire). Approvisionner des chantiers : telle s’érige son activité principale. Il doit, dès lors, tout naturellement prouver son aptitude professionnelle. La même règle vaut pour les conducteurs de négoce de matériaux de construction, assimilés à des chauffeurs professionnels.
DOSSIER
35 HEURES DE FORMATION Qui doit prouver son aptitude professionnelle suivra une formation de 35 heures au sein de sa Confédération locale. Pour les infos pratiques, consultez les brochures régionales ou surfez sur le site de votre Confédération. Si vous inscrivez vos travailleurs de la Commission paritaire 124, vous bénéficierez, par ailleurs, d’une intervention du Fonds de formation professionnelle. ■
VOS INTÉRÊTS
volontiers vers le site web du SPF Mobilité (http://mobilit. belgium.be/fr/circulationroutiere/permis_de_conduire/qui_ peut_conduire_quoi/camion_bus_autocar/cap). Quitte à ce que vous disposiez éventuellement d’une copie de cet article dans la boîte à gants! Quantité d’entrepreneurs souhaitent savoir s’il existe une sorte de «formulaire de dispense». Il n’y en a pas! Les preuves de la dispense du conducteur à l’aptitude professionnelle sont multiples : nature et destination du véhicule, copie du contrat de travail, emplacement du chantier, bons de commande, factures, etc.
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Utilisation du tachygraphe
Vous pouvez (parfois) profiter d’une dispense Tout comme pour le certificat complémentaire d’aptitude professionnelle lié aux permis de conduire C ou CE, de nombreux conducteurs d’un camion (léger) peuvent, dans le secteur de la construction, bénéficier d’une dispense d’utilisation du tachygraphe et de la carte de conducteur correspondante. Nous répétons ici les quatre conditions pour une dispense, qui doivent être remplies cumulativement.
UTILISATION – Elle concerne obligatoirement les véhicules à remorque ou à semi-remorque, dont la masse maximale autorisée dépasse 3,5 tonnes. Mais aussi des véhicules pouvant assurer le transport de plus de 9 personnes, conducteur compris.
Sur la base du règlement européen CE 561 du 15 mars 2006 relatif aux durées de conduite et aux pauses, l’utilisation du tachygraphe numérique est obligatoire pour le transport par route: • de marchandises par des véhicules, y compris des véhicules à remorque ou à semi-remorque, dont la masse maximale autorisée dépasse 3,5 tonnes ; • de voyageurs par des véhicules qui sont construits ou aménagés de façon permanente pour pouvoir assurer le transport de plus de 9 personnes, conducteur compris et qui sont destinés à cet usage. Par l’introduction de l’utilisation obligatoire du tachygraphe, le législateur visait quatre points : l’amélioration de la sécurité routière, l’amélioration des conditions de travail des conducteurs, le soutien de la concurrence loyale et la simplification de la gestion des entreprises. Il s’agit d’un système sécurisé efficace, qui se compose d’un tachygraphe numérique qui est lié à un capteur de mouvements. L’appareil dispose en outre d’une mémoire, d’une fenêtre de lecture, d’une transmission des données, de deux lecteurs de cartes et d’une imprimante. Il dispose d’une capacité de mémoire suffisante pour enregistrer toutes les données relatives au véhicule et à son (ses) conducteur(s) sur une période d’au moins 365 jours.
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CONDITIONS DE DISPENSE L’art. 13 du règlement européen de 2006 (modifié par le règlement CE 165 de 2014) détermine quand l’utilisation du tachygraphe est obligatoire et quand elle ne l’est pas. Il comprend, entre autres, une exception à laquelle peuvent recourir de nombreux conducteurs du secteur de la construction. En effet, le tachygraphe numérique ne doit pas être utilisé quand les quatre conditions suivantes sont remplies :
1) La masse maximale autorisée du véhicule (ou de l’ensemble de véhicules) ne dépasse pas 7,5 tonnes ; 2) Il doit s’agir d’un transport de matériel, d’équipement ou de machines utilisés par le conducteur dans l’exercice de ses fonctions ; 3) Le transport a lieu dans un rayon de 100 km autour du lieu d’établissement de l’entreprise. Jusqu’au 2 mars 2015, cette distance était limitée à 50 km ; 4) Conduire ne constitue pas l’activité principale de la personne au volant. Il doit, par exemple, s’agir de quelqu’un qui vient, le matin, chercher le camion léger ou charger du matériel (comme des pierres, du ciment, une disqueuse, etc.) pour ensuite les utiliser lui-même sur le chantier de construction. La conduite du véhicule doit donc être, pour le concerné, une
• La carte d’entreprise donne accès aux données relatives à tous les véhicules et conducteurs de l’entreprise stockées dans la mémoire de l’appareil. Cette mémoire peut contenir les données d’une année complète.
Nous insistons sur le fait que ces quatre conditions de dispense doivent être remplies SIMULTANÉMENT. Sinon, l’utilisation du tachygraphe est obligatoire.
• La carte d’atelier permet d’initialiser, d’étalonner et de calibrer le tachygraphe. D’autres interventions techniques et les entretiens y sont également indiqués.
LES CARTES Les conducteurs devant utiliser le tachygraphe devront disposer d’un certain nombre de cartes. En voici la liste !
• La carte de contrôle donne accès aux instances de contrôle compétentes (police, douane...) et aux données enregistrées dans la mémoire de l’appareil et sur la carte de conducteur. Les données peuvent aussi être téléchargées par la police.
• La carte de conducteur : elle est personnelle, nominative, et enregistre les données des prestations (rythme de conduite et de repos) et ce, sur une période de 28 jours.
VOS INTÉRÊTS
«activité secondaire». Son métier est plutôt maçon, bétonneur ou poseur de dallage. Et cela doit aussi apparaître dans des documents officiels, comme son contrat de travail, sa fiche de paie ou son compte individuel.
Enfin, nous soulignons encore que, depuis le 5 août 2005, l’utilisation du tachygraphe numérique est obligatoire dans tous les États membres de l’Union européenne + la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande. ■
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Info : Pour des informations plus détaillées sur l’utilisation du tachygraphe, nous vous renvoyons vers: http://mobilit.belgium.be/ fr/circulationroutiere/transport_marchandises_et_voyageurs et vers www.digitach.be. Vous pouvez aussi prendre contact avec le service compétent: Dominique Steyvers 02 277 36 87 – dominique.steyvers@mobilit.fgov.be
Taxe kilométrique
Les entreprises ne peuvent plus être les victimes des maladies de jeunesse du système
Deux mois plus tard, nous sommes en droit de nous demander s’il n’aurait pas été préférable de postposer cette instauration d’un trimestre, afin de tester l’ensemble du système un peu plus longtemps. Des plaintes d’entreprises affiliées nous parviennent chaque jour. Nous en avons reçu dès la première semaine, alors que le helpdesk du fournisseur Satellic était quasiment injoignable. Sur l’instruction de Viapass, l’organe qui coordonne et supervise la taxe kilométrique au nom des pouvoirs publics, ce problème a été résolu. Des lignes téléphoniques et opérateurs supplémentaires ont été mis à disposition.
Pire encore ! Il y a quelques semaines, plusieurs cas nous ont été signalés d’amendes reçues à tort (pour un montant de 1.000 € chacune), émises par Bruxelles Fiscalité. Les entreprises concernées n’y comprenaient rien. Et pour cause, puisque pour les points de temps où elles ont été «repérées» sur les routes bruxelloises, elles avaient déjà reçu une facture pour la taxe kilométrique de Satellic... Après intervention de la Confédération, les amendes reçues à tort ont heureusement été annulées. Enfin, relevons l’imprécision et la volatilité des conditions à respecter pour être considéré hors champ d’application du prélèvement kilométrique.
PROJETS & ENTREPRISES
Mais nous avons alors reçu encore plus d’appels téléphoniques et de mails à propos d’On Board Units défectueux. Régulièrement, le témoin lumineux de l’OBU est au rouge en raison d’un «dérangement». Lorsque le conducteur appelle le centre de contact, on lui conseille de se rendre chez le client et d’attendre un quart d’heure avant de redémarrer le moteur. Si le témoin reste rouge, le conducteur doit alors se rendre au plus vite au point de service le plus proche afin d’échanger l’OBU défectueux contre un appareil qui fonctionne.
enregistrement non valide mais bien purement et simplement d’un mauvais fonctionnement de l’appareil lui-même ou du logiciel chargé. D’accord ! Une fois le problème signalé, le camion concerné est placé sur une «liste blanche» (évitant ainsi une amende) et le chauffeur dispose de 3 heures pour échanger l’OBU. Mais nombreuses sont nos entreprises de construction à affirmer sans détour en avoir assez de faire les frais et d’assumer les coûts liés au temps de travail perdu, au carburant supplémentaire consommé et à la nouvelle installation de l’OBU par leur garagiste!
SECTEUR & MÉTIERS
L’une des modifications les plus importantes dans la politique relative au transport et à la mobilité est survenue le 1er avril de cette année. C’est en effet à cette date qu’a été instaurée la fameuse taxe kilométrique dans les trois Régions du pays.
Nous réclamons, par conséquent, du contrôleur Viapass et des cabinets respectifs responsables de la taxe kilométrique dans les trois Régions qu’ils trouvent rapidement un remède puissant aux nombreuses maladies de jeunesse qui affectent le système.
Nous avons connaissance de dizaines de cas où l’erreur ne provenait pas d’un manque de crédit sur le compteur ou d’un
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Législation
Tout sur le transport exceptionnel ! Dans le secteur de la construction, nombreux sont les transports qui relèvent de la législation sur le transport exceptionnel. Mais que cache, au juste, ce qualificatif ? Le législateur a arrêté une définition précise : «Un véhicule exceptionnel est un véhicule automobile, une remorque ou un train de véhicules qui par sa construction ou par sa charge indivisible dépasse les limites de masse et/ou de dimensions, telles que fixées dans le code de la route et le règlement technique.» Nous vous donnons ci-après plus d’explications. Le règlement général sur les conditions techniques auxquelles doivent répondre les véhicules automobiles, leurs remorques et accessoires de sécurité date du 15 mars 1968. Le code de la route date quant à lui du 1er décembre 1975. Sur la base de ces deux lois, les normes concrètes suivantes ont été déterminées. Un véhicule est exceptionnel lorsque : • sa largeur est supérieure à 2,55 m; • sa hauteur est supérieure à 4 m; • sa longueur est supérieure à : • 16,50 m pour un tracteur + semi-remorque; • 18,75 m pour un camion + remorque; Cette longueur peut être allongée de 3 m si un objet indivisible est transporté et qu’il dépasse de maximum 3 mètres. • sa masse est supérieure à 32 tonnes pour un véhicule à 4 essieux et à 39 tonnes pour un tracteur + semi-remorque à 2 essieux chacun. Plus tard, la législation concernant le transport exceptionnel s’est étoffée, par exemple avec l’AR du 2 juin 2010 relatif à la circulation routière des véhicules exceptionnels. Lorsque, par le biais de la 5e réforme de l’État, la compétence de l’octroi des autorisations est passée aux Régions, un arrêté du gouvernement wallon (29/11/2012) et deux décrets du gouvernement flamand (des 03/05 et 20/12/2013) sont parus en vue de la protection de l’infrastructure routière en cas de transport routier particulier. Il importe que personne ne puisse amener un véhicule exceptionnel dans la circulation (sur la voie publique) sans une autorisation préalable et expresse du ministre ou de son mandataire. CATÉGORIES Le législateur distingue actuellement 4 catégories de véhicules exceptionnels.
CATÉGORIE 1 - Véhicule unique d’une longueur < 19 m; - Train de véhicules d’une longueur < 27 m; - Largeur < 3,5 m; - Hauteur et masse conformes au code de la route et au règlement technique. CATÉGORIE 2 - Véhicule unique dont la longueur se situe entre 19 m et 22 m; - Train de véhicules dont la longueur se situe entre 27 m et 30 m; - Largeur entre 3,5 m et 4,25 m; - Hauteur entre 4 m et 4,50 m; - Masse plus importante que les maximums prévus dans le règlement technique (en fonction du nombre d’essieux et < 90 tonnes). CATÉGORIE 3 - Véhicule unique dont la longueur se situe entre 22 m et 28 m; - Train de véhicules dont la longueur se situe entre 30 m et 35 m; - Largeur entre 4,25 m et 5 m; - Hauteur entre 4,50 m et 4,80 m; - Masse entre 90 et 120 tonnes. 34
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CATÉGORIE 4 - Véhicule unique d’une longueur > 28 m; - Train de véhicules d’une longueur > 35 m; - Largeur > 5 m; - Hauteur > 4,80 m; - Masse > 120 tonnes. AUTORISATION OBLIGATOIRE Avant qu’un tel véhicule exceptionnel ne puisse prendre la route, une autorisation spécifique est requise. Cette autorisation fixe les prescriptions en vue d’assurer la sécurité routière ainsi que la sécurité et la facilité de la circulation du véhicule exceptionnel.
Il existe deux types d’autorisation. A) Autorisation permanente de longue durée • pour les véhicules exceptionnels de catégorie 1 : durée de validité maximale de 5 ans; • pour les véhicules exceptionnels de catégorie 2 : durée de validité maximale de 1 an; B) Autorisation occasionnelle de courte durée • pour les véhicules exceptionnels de catégorie 3 : durée de validité maximale de 4 mois; • pour les véhicules exceptionnels de catégorie 4 : durée de validité maximale de 2 mois. L’AM du 16 décembre 2010 relatif à la procédure, à la forme et au contenu de l’autorisation pour la circulation routière des véhicules exceptionnels est paru au Moniteur belge du 28 décembre 2010 et est entré en vigueur au 1er janvier 2011. PROCÉDURE DE DEMANDE En conséquence de la 6e réforme de l’État, le transport exceptionnel relève de la compétence des Régions depuis le 1er janvier 2015. Pour des informations détaillées, nous vous renvoyons donc vers les sites respectifs des Régions : - Région flamande: http://wegenenverkeer.be/uitzonderlijkvervoer - Région wallonne: http://www.wallonie.be/fr/transport-exceptionnel - Région de Bruxelles-Capitale: http://www.bruxellesmobilite. irisnet.be/news/nouvelles-competences-pour-bruxelles-mobilite/
Il existe toutefois encore une procédure de demande électronique commune. Celle-ci se fait par le biais du programme en ligne WebTeuv, où une inscription unique est requise. Surfez dès lors sur http://es.mobilit.fgov.be/teuv/. La communication ultérieure se fait par e-mail et formulaires pdf. Une demande d’autorisation peut aussi toujours se faire par courrier recommandé. Les formulaires sont disponibles sur les sites web susmentionnés des trois Régions. Mais la procédure de demande prend évidemment plus de temps lorsque l’on passe par bpost. ■
VOS INTÉRÊTS
Rénovation durable
Le Plan Air Climat 2016-2022 ? Une jolie «opportunité»… Adopté par le gouvernement wallon le 21 avril dernier, le Plan Air Climat Energie 2016-2022 (PACE) est, selon la Confédération Construction Wallonne, source d’opportunités économiques. Pour autant que des leviers financiers y soient associés.
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Comment l’Alliance Emploi Environnement concrétisera-t-elle ses ambitions ? Par un soutien effectif aux citoyens, entreprises et organismes publics en matière de rénovation. Ses mesures se répartissent en quatre axes visant à : - Définir les normes et références applicables aux constructions et rénovations durables du parc immobilier wallon
- Stimuler la réalisation de projets s’inscrivant dans ce cadre - Mettre en œuvre des formations spécifiques dans les métiers de la construction.
Concrètement, tout cela recouvre des avancées essentielles pour le secteur, comme la confirmation du cahier des charges-type Bâtiment 2022, la valorisation des mesures anti-dumping, la promotion de l’économie circulaire (entre autres le recyclage) et des circuits courts (les matériaux locaux, par exemple), et, pour faire face au boom démographique, la mobilisation des réserves foncières wallonnes et de financements alternatifs. Mais face à l’excellente nouvelle qu’est la relance de la première Alliance EmploiEnvironnement (2011-2014), la CCW craint que les primes énergie/rénovation, les prêts écopacks/rénopacks et autres programmes Ureba ne suffisent pas. La CCW prévient : «de nouveaux leviers financiers devront, dans ce cadre, voir le jour afin de favoriser la rénovation de bâtiments». Et Francis Carnoy, direc-
teur général de la CCW, de citer, en guise d’exemples, une diminution du précompte immobilier pour les immeubles énergétiquement performants, une réduction des droits d’enregistrement conditionnée à un réinvestissement du montant dans des travaux de rénovation énergétique, une réduction des droits de donation/succession en cas de travaux de nature à améliorer un bâtiment, ou encore le lancement de véritables «tiers investisseurs» pour la rénovation de bâtiments publics. Et la CCW d’en appeler une fois de plus à l’extension de la TVA réduite aux opérations de démolition/reconstruction. n Info : Vous voulez découvrir la totalité des 100 pages du PACE ? Téléchargez-les sur le site de l’Agence wallonne de l’air et du climat (www.awac.be).
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PROJETS & ENTREPRISES
- Promouvoir les constructions et rénovations durables
PACE – Il permet d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre –moins 30% par rapport à 1990, en 2020 et réduction de 80 à 95 %, pour 2050.
SECTEUR & MÉTIERS
Ainsi le Plan s’intéresse-t-il tant «à la rénovation du bâti qu’à son développement par la reconstruction de la ville sur la ville», complète notre interlocuteur. Comprenez que l’on parle de nouveaux bâtiments, comme de nouveaux quartiers !
DOSSIER
oncrétisation du décret climat, le Plan Air Climat Energie 20162022 vient d’être avalisé par l’exécutif régional wallon. Le 21 avril 2016, pour être précis. Si la Confédération Construction Wallonie (CCW) voit les 142 mesures de ce PACE d’un très bon œil, c’est d’abord parce qu’elles permettent d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre –moins 30% par rapport à 1990, en 2020 et réduction de 80 à 95 %, pour 2050. C’est, ensuite, parce qu’elles comprennent une mesure phare qui a particulièrement séduit Aymé Argeles, le responsable du département Technologie au sein de la CCW : «Pour les professionnels de la construction, l’élément clé est sans nul doute la poursuite de l’Alliance Emploi Environnement (AEE), recentrée sur l’efficacité énergétique dans un contexte plus large et intégrant davantage le défi du boom démographique.»
Tunnels bruxellois
Stéphanie, Léopold II, Bailly et les autres seront (enfin) rénovés Avis aux entrepreneurs ! Les 26 tunnels de la capitale entreront, dès le mitan 2016, dans une rénovation en profondeur qui courra pendant 15 ans. Présentation de nouveaux marchés en perspective, programmés dans un planning de 44 pages.
N
ous allons résoudre le problème des tunnels grâce à un programme d’investissements pour les 15 ans à venir. […] Tous les tunnels bruxellois seront rénovés. C’est un engagement fort et irrévocable.» Le 20 avril dernier, Pascal Smet ne s’est pas contenté de définir le futur des 26 autoroutes souterraines de la capitale –dont 12 de plus de 300 mètres. En tant que ministre de la Mobilité et des Transports publics, il a aussi détaillé le programme pluriannuel d’investissement (PPI) d’une «mise en sécurité» qui s’avérera «très intense» lors de la décennie qui s’annonce. C’est qu’il s’agissait, une fois pour toutes, de freiner une hémorragie consécutive à des années de sous-investissement. On se souviendra qu’en novembre 2015 un élément du plafond du tunnel Rogier avait mis le feu aux poudres, en s’écrasant sur un véhicule. Trois mois d’inspection de chacun de ces passages sous terre suivirent l’incident. Aujourd’hui, 5,7 % de ces axes sont fermés pour des raisons de sécurité. À commencer par une bretelle du tunnel Stéphanie. «Chaque tunnel dispose d’un programme d’action et d’une estimation budgétaire pour les mener», a (r)assuré le socialiste flamand, en prenant le taureau par les cornes. Mais encore ? 40 À 50 MILLIONS PAR AN JUSQU’EN 2019 D’ici 2019, cette refonte en profondeur mobilisera, en moyenne, chaque année, la bagatelle de 40 à 50 millions € hors TVA. Une jolie garantie d’avancée jusqu’au terme de la législature régionale, non ?
Le Stéphanie, par exemple, rouvrira cet été et ce, sans plus devoir être fermé. Et si sa réparation (une hydrodémolition du béton endommagé, suivie de la fixation de nouvelles armatures en acier inoxydable, recouvertes de béton projeté) prendra plus de temps que prévu, elle n’en sera pas moins, «définitive». L’intention du gouvernement bruxellois saute aux yeux.
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PPI - Le programme pluriannuel d’investissement prévoit d’intenses travaux pour les 15 années à venir.
Histoire de traiter la vétusté et d’améliorer la sécurité de tous les ouvrages souterrains, Bruxelles Mobilité a déjà paré au plus urgent (filets de protection et retrait des éléments instables). À moyen terme, il lui incombera de veiller tant à leur surveillance qu’à leur entretien. Les tunnels les plus longs exigeront, pour leur part, «des rénovations lourdes» planifiées dans ce programme pluriannuel de 44 pages. On parle ici de réfection de l’étanchéité, du traitement des bétons, de la création d’issues de secours, de l’augmentation de la puissance du désenfumage, de la reconstruction de trottoirs pour y loger des câbles, etc. REVOIR LA COORDINATION DES CHANTIERS La planification de ces rénovations lourdes fait, pour l’heure, l’objet de deux scénarios. Indépendamment du choix qui sera opéré, l’on sait déjà qu’une dizaine d’années suffira à la rénovation de la quasitotalité des longs tunnels –ceux de plus de 300 mètres. Ce qui n’empêche pas le PPI
d’être échafaudé jusqu’en 2031. L’on sait également que ces grands travaux seront attribués selon la classique procédure des marchés publics. À l’exception, notoire, des Léopold II (creusé entre 1980 et 1987) et du duo Bailly/Loi (qui date des années 60) sur lesquels se pencheront des PPP (partenariats publics privés). Tant qu’à évoquer le tunnel Léopold II, signalons ici que sa refonte se fera de nuit. «C’est le phasage le plus adapté à la préservation de la mobilité», mentionne le PPI tandis que sa réouverture en journée autorise d’autres travaux en voirie. Un mot encore, sur un ultime exemple, le triptyque Trône/Loi/Tervuren : leurs réparations se bornent, pour l’instant, à une dalle déficiente du premier nommé, la stabilité de ces passages n’étant pas sujette à caution. Ce PPI 2016-2031 passera encore par un renforcement conséquent des équipes de Bruxelles Mobilité, une institution qui, dès
VOS INTÉRÊTS DOSSIER
TUNNELS - Certains souterrains sont de la capitale dans un état pitoyable : le résultat d’années de négligence.
décembre 2010, avait posé un diagnostic alarmant et au sein de laquelle un comité de direction prendra bientôt l’épineux dossier tunnels en main. À l’instar d’un comité de suivi politique.
SECTEUR & MÉTIERS
Ceci étant, l’ambitieux programme ne tardera guère à se matérialiser : n’évoque-t-il pas des débuts de chantier dès la mi-2016 ? Outre Stéphanie, déjà mentionné, Montgomery, Rogier, Reyers ou Georges-Henri seront traités à brève échéance. Ah oui ! Les 44 pages comprennent en outre quelque 3,5 millions dévolus à l’amélioration de la coordination des chantiers. Jusqu’ici, le logiciel OSIRIS est en effet loin d’avoir donné entière satisfaction. Sur papier, le PPI, lui, par contre… n
Smet : «Beaucoup d’emploi dans la construction !» pistes cyclables, etc.) ne sont pas remplies pour y arriver. Vous savez que nous ne comptons que 4 % de cyclistes et que même à Milan, il y en a plus ? La réflexion sera incluse dans une politique globale.» Entre-temps, le ministre insiste sur le volet effectif de maints chantiers à venir : «En dix ans, nous allons injecter 5,2 milliards dans les transports en commun. Il s’agit d’un programme complet, fait de priorités comme le Léopold II, l’étanchéité de Rogier ou Reyers. Dans les mois qui viennent, on s’attaquera à ou on poursuivra Trône, Louise, Stéphanie, Hal, Montgomery. Désormais, les tunnels seront suivis en permanence. Nous disposerons, chaque année, d’un rapport sur l’état d’avancement des travaux. Au-delà, nous allons également réaménager des squares et des rues, etc. Ce qui générera automatiquement beaucoup d’emploi dans le secteur de la construction !»
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PROJETS & ENTREPRISES
Un PPI portant haut une révision en profondeur des tunnels sur une quinzaine d’années, moyennant une manne de 700 à 750 millions, voilà qui est fort bien. Mais qu’est-ce qui garantit la réalisation de ce plan, parmi bien d’autres plans du gouvernement régional bruxellois ? Poser la question à son propriétaire, Pascal Smet, provoque une réponse catégorique : «Moi !», assène tout de go le ministre de la Mobilité. «J’ai toujours fait ce que j’ai promis. Je suis convaincu qu’il faut rénover. Et c’est également la conviction du gouvernement», complète le socialiste flamand en rappelant que l’état même des tunnels ne laissait guère de place à une autre option. L’éventualité d’une fermeture définitive n’avait-elle pourtant pas été évoquée ? «Ce débat a commencé au parlement», confirme Pascal Smet. «C’est une question légitime puisque les tunnels sont souvent considérés comme des aspirateurs à voitures. Cela se fait en France : les villes créatives cherchent à s’en débarrasser. Chez nous, un changement de paradigme s’opère. Si ce n’est qu’aujourd’hui, toutes les conditions (RER, parkings de dissuasion,
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Salon à l’exportation WEIF 2016
Comment se bâtir un avenir dans les pays limitrophes Fixé aux 28 et 29 avril derniers, à Louvain-La-Neuve, le salon Wallonia Export-Invest Fair (WEIF) a réuni l’essentiel des acteurs à l’exportation. L’AWEX et la CCW s’y sont présentées.
À
l’occasion du WEIF, ce salon à l’exportation de la fin avril, la CCW et l’AWEX (Agence Wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers) ont organisé un séminaire sur les aspects réglementaires et administratifs de la réalisation d’un chantier de construction dans les pays limitrophes. Ainsi l’AWEX a-t-elle notamment présenté son impressionnante liste de services et soutiens aux firmes rêvant d’exporter. Citons, entre autres services, une panoplie d’incitants financiers, ou encore le soutien d’attachés économiques et commerciaux implantés à l’étranger. L’AWEX a en sus évoqué son programme d’actions des principales missions hors Belgique pour la construction. QUAND LA CCW S’EXPORTE... De son côté, la CCW a détaillé l’éventail de ses services, parmi lesquels l’accompagnement aux entreprises pour se positionner dans les pays limitrophes. À ce titre, sont disponibles pour les membres des documents tel que le Vade Mecum des formalités administratives pour un chantier de construction à l’étranger. Ils abordent les formalités indispensables à tout travail hors de nos frontières. On songe, en guise d’exemples, aux interrogations sur le détachement de travailleurs, aux questions sociales et fiscales ou encore aux assurances.
Le cluster Eco-construction a parfait cet exposé par sa vision de l’exportation et une présentation des actions et services aux membres : organisation de salon, groupes de travail sur des thématiques spécifiques, publications, etc. Au bout du compte, le cluster CAP 2020 a -un peu- fait de même lors d’un séminaire sur la dynamique de collaboration entre clusters.
WEIF – Beaucoup de secteurs s’exportent. Pourquoi la construction ne le ferait-elle pas ?
UN PARTAGE D’EXPÉRIENCES Afin d’illustrer ce séminaire à l’exportation, des membres de la CCW ont partagé leurs expériences avec l’auditoire. Présentant ses acquis du marché allemand, monsieur Maassen (entreprise Walter Maassen & Söhne PGmbH) s’est focalisé sur ces «opportunités commerciales à saisir», non sans mentionner divers obstacles. Monsieur Leufgen (entreprise JM Leufgen) s’est ensuite attaché au marché luxembourgeois où il réalise presque 90 % de son chiffre d’affaires. Pour lui, ce qui prime, c’est de «justifier une relation de confiance et un savoir-faire». «Il importe de se distinguer en termes de qualité, de motivation
et de qualification du personnel.» Last but not least, madame Lebrun (entreprise Stabilame) a tracé les lignes de force du marché français et mis en avant le «précieux soutien» de l’AWEX dans le développement de sa société. «Désormais, nous nous ouvrons même au marché canadien...» On l’aura compris : ce séminaire à l’exportation pointa les spécificités d’un secteur tel que le nôtre qui exporte chantiers, hommes et matériel. Soit une exportation de services incluant une multitude d’aspects dont un accompagnement adapté tient compte. n
INFO salim.chamcham@ccw.be - Le contenu de cet article est un prélude à une article plus approfondi que vous retrouverez dans le prochain numéro de Construction.
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VOS INTÉRÊTS
FEBELCEM
Embellie notable pour les cimentiers belges On prétend volontiers que le Belge a une brique dans le ventre. Les chiffres 2015 de la consommation de ciment confirment le dicton… mais font aussi mentir les prévisions pessimistes de l’an dernier. L’utilisation de ciment (6.400.000 tonnes) se stabiliserait cette année, avant de connaître une très légère progression (1 %), en 2017 et 2018. qu’un accroissement de 1 %, au profit des importateurs. Selon les chiffres officiels de la Banque Nationale de Belgique, ces derniers voient leurs livraisons progresser de 18,1 %. De ce fait, le ciment importé représenterait pas moins de 23,6 % des parts du marché belge. LE BÉTON PRÊT À L’EMPLOI POUR FER DE LANCE La Fédération cimentière constate que «par rapport à 2014, le tonnage livré en vrac a augmenté de 1,7 % et celui des livraisons
Le Belge reste, avec 569 kg en 2015, l’un des tout premiers consommateurs de ciment en Europe. Depuis 1990, la consommation moyenne par habitant oscillait, chez nous, autour des 550 kg. Les performances en la matière doivent toutefois être relativisées. Les livraisons des membres de Febelcem n’ont connu
en sacs a diminué de 7,3 %». En 2015, le ciment emballé se trouvait donc toujours sous la symbolique barre des 10 %. Le secteur du béton prêt à l’emploi demeure, plus que jamais, le premier utilisateur de ciment. À lui seul, il absorbe 56,6 % des livraisons intérieures (pour 55,3 % en 2014). «Concrètement, ce secteur augmente son tonnage de 3,4 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 2.767.060 tonnes en 2015», note Febelcem. Le secteur des produits en
LE RÉSIDENTIEL EN BAISSE ? Les membres de Febelcem espèrent bien évidemment que 2016 sera du même acabit que les douze mois écoulés. Si tel devait être le cas, l’industrie cimentière s’en réjouirait tout particulièrement parce qu’il est, en principe, légitime de croire en une diminution considérable du côté de la construction de bâtiments résidentiels. Ces derniers représentent pas moins de 46 % des investissements dans la construction, là où le non résidentiel (estimé en croissance pour 2016) n’accapare que 37 %, tandis que le génie civil se contente du reste (17 %). Les résultats 2016 du secteur cimentier dépendront donc majoritairement des performances du secteur de la construction. n
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PROJETS & ENTREPRISES
conditions météorologiques favorables de 2015. En 2011 déjà, la consommation avait crû de façon significative et ce, pour les mêmes raisons.
Du côté des investissements des membres de Febelcem, on remarquera qu’ils sont inférieurs à 2014. Au total, 26,1 millions € ont été investis en 2015, alors qu’en 2014, ce montant avait grimpé jusqu’à 29,9 millions €. Soit, pour le cru 2015, une diminution de près de 13 points (- 12,9 %). Le constat se noircit encore au regard de la moyenne de ces cinq dernières années (- 16,8 %). «92,1% des montants investis en 2015 sont destinés aux machines, installations et véhicules neufs ou usagés. 7,9 % ont été attribués à la construction de bâtiments, d’ouvrages ou à la réparation d’ouvrages. Il est à noter que quelque 2,1 % du total de ces investissements étaient destinés à la protection de l’environnement», souligne encore le rapport annuel de la Fédération des cimentiers.
SECTEUR & MÉTIERS
BÉTON – Le secteur du béton prêt à l’emploi demeure, plus que jamais, le premier utilisateur de ciment. A lui seul, ce secteur absorbe 56,6 % des livraisons intérieures.
béton manufacturé et des fibres-ciment régresse, lui, de 0,3 % par rapport au volume atteint en 2014. Par contre, les livraisons sur chantier se sont élevées à 742.753 tonnes, un niveau presque équivalent à celui de 2014 (742.229 tonnes). La part relative de ces livraisons dans les livraisons intérieures se situe, aujourd’hui, à 15,2 %, (15,3 % en 2014).
DOSSIER
E
n 2015, nous avons connu une très bonne année pour la consommation de ciment en Belgique», explique Louis Beauchemin, Président de la Fédération de l’Industrie Cimentière Belge. En effet, selon les chiffres de Febelcem, plus de 6.400.000 tonnes de ciment ont été utilisées pour l’ensemble du pays. Par rapport à 2014, la progression s’élève à 4,6 %. Sensiblement plus élevée que ce que les estimations laissaient supposer, cette hausse n’est en rien anodine. Elle résulte, pour l’essentiel, des
ADEB-VBA
Les grands entrepreneurs passent aux urgences Poussée par un Baromètre annuel «en demi-teinte», l’ADEB a appelé les pouvoirs publics à «prendre leurs responsabilités». Mi-mai, les 60 grandes entreprises de la construction ont mis sur la table «5 mesures pour des infrastructures performantes». Parce qu’il y a «urgence»…
R
espectivement General Manager et président du CA de l’ADEB (Association des entrepreneurs belges de grands travaux), Didier Cartage et Marc Peeters n’ont pas tergiversé, le 12 mai dernier, à l’heure de présenter leur Baromètre 2016 : «Le secteur ne crée plus d’emploi depuis 2013». Pire ! «Le nombre total de personnes occupées a diminué pour la troisième année consécutive.» En l’occurrence, de 3 %, rien que pour 2015. L’impact de cette perte (8 % d’ouvriers en moins et même 15 % sur quatre ans ; un total de quelque 20.000 postes perdus dans la construction, en Belgique, durant ces quatre mêmes années) touche, précise le tandem, «toute la chaîne de sous-traitance». Outre cet inquiétant recul de l’emploi, les dirigeants ne s’en cachent pas : ils pâtissent de la forte concurrence sur les prix. «Le coût horaire moyen d’un ouvrier soumis aux cotisations sociales belges est de 36 € de l’heure contre 25 € pour un ouvrier détaché de la zone euro», chiffre Didier Cartage. La conséquence de cet écart est sans appel : en 2010, les détachements grimpaient jusqu’à 16.000
ADEB – Marc Peeters (g.) et Didier Cartage, respectivement Président du CA et Directeur de l’ADEB.
équivalents temps plein. En 2015, ils ont crevé tous les plafonds : 41.000 ! Et si vous demandez à ce dernier à qui profite le crime, il n’ira pas par quatre chemins : «Au pouvoir adjudicateur, au détriment des recettes fiscales, du chômage… Pour les entreprises, c’est aussi une question de survie.» Un second élément préoccupe au plus haut point les patrons : la tendance, très nette, des appels d’offres publics à ne privilégier qu’un unique critère –celui du prix. «La Belgique est l’un des derniers pays européens à travailler de la sorte», s’insurge Marc Peeters, en évoquant les critères d’environnement ou de sécurité, pourtant essentiels.
ROUTES WALLONNES – La réfection de celles-ci nécessiterait 5 milliards €.
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«MANQUE DE VOLONTÉ POLITIQUE !» La «crise du secteur» s’accentue d’autant plus que côté investissements publics, la plaine s’avère plus morne que jamais. À cause de procédures sans fin («Comme le réseau RER pour lequel Infrabel n’a toujours pas de plan !», lâche un Marc Peeters scandalisé), voire de chantiers purement et simplement à l’arrêt («Par manque de volonté politique, des projets comme le tram de Liège ne se font pas. On gaspille
les deniers publics», déplore derechef le General Manager de l’ADEB), la moitié des membres de l’association estime que la vision infrastructures des pouvoirs publics est «très mauvaise». Si vous y ajoutez le quart qui la trouve «mauvaise»… Il est vrai qu’entre des investissements qui, selon une étude de la VUB, ont baissé de 32 % en quatre ans, un réseau autoroutier en perte de vitesse (en une décennie, la Belgique a, en la matière, glissé de la 10e place mondiale à la 30e) ou, comme l’a rappelé l’administrateur délégué de BAM Belgique, Marc Peeters, des tunnels bruxellois dont on connaissait le pitoyable état depuis 2010, il y a de quoi avoir le moral dans les talons. «L’Etat a négligé son devoir de bon père de famille !», ose Didier Cartage. En dépit de ce cri d’alarme, les intervenants n’omettent pas de signaler que leurs adhérents s’avouent malgré tout, pour 56 % d’entre eux en tout cas, «confiants dans le climat économico-social» des douze prochains mois car nombre d’entreprises se sont tournées vers les marchés privés. Selon l’ADEB, il faudra pourtant 30, si pas 40 ou 50 ans pour rattraper un retard «dramatique». n
VOS INTÉRÊTS
UNE VALSE (DE SOLUTIONS) EN CINQ TEMPS Redresser la barre au plus vite : tel s’inscrit le leitmotiv du paquebot ADEB (9 milliards de chiffre d’affaires; plus de 17.000 collaborateurs). «Les infrastructures jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement d’une économie. Nous pensons qu’il est urgent d’adopter une politique réfléchie, concertée et systématique pour que tous les citoyens puissent bénéficier d’infrastructures dignes du XXIe siècle mais également pour répondre aux défis sociodémographiques qui nous attendent», résume le grand patron. Aussi les entrepreneurs de grands travaux proposent-ils 5 mesures. À prendre sans délai :
2. Le recours accru aux partenariats public-privé (PPP) et à la privatisation : faute de deniers publics, les «opportunités» ont été gâchées alors qu’elles ont déjà donné satisfaction, à Zaventem, à Bruges ou à Anvers, par exemple.
4. Le recours à d’autres procédures d’attribution et à d’autres procédures (procédures négociées, dialogue compétitif…) au détriment du prix le plus bas : attribuer les appels d’offres selon l’unique critère d’un prix écrasé met en péril tant la survie des entreprises belges que la qualité de travail réalisé. Associée à la mise en place d’un tax shift qui réduirait la main d’œuvre belge d’environ 6 euros, cette mesure éloignerait, dixit Didier Cartage, «la menace de disparition du secteur de la construction globale». 5. La redynamisation des métiers de la construction et le développement des savoir-faire : «Si on ne fait rien», prévient Marc Peeters, «tout notre savoir-faire se perdra. Ce qui mettra notre industrie en péril». L’appel du pied à une «action politique efficace et rapide» n’échappe à personne. Sera-t-il entendu ?
DOSSIER
1. Une forte politique d’investissement en infrastructures publiques : dans le cadre du plan Juncker, le pays établit une liste de projets pour plus de 700 millions sur trois ans. Pour nos interlocuteurs, les réaliser ferait office de levier pour l’économie. «Un euro investi dans les travaux publics rapporte environ le double à l’économie locale», rappellent-ils.
3. Une politique d’entretien systématique : semblable vision à long terme assurerait la pérennité des ouvrages. Alors que de nos jours, «la plupart des politiciens ne savent même pas dire ce que coûterait l’entretien de leur réseau…», fulmine Marc Peeters.
40 MILLIONS AUX PERTES ET PROFITS savent très bien que ça ne se fera pas» que Didier Cartage condamne avec force…
SECTEUR & MÉTIERS
Des investissements en chute libre (de 50% en 25 ans); une 22e place belge au classement mondial sur la qualité des infrastructures (soit 10 places plus bas qu’en 2006); des routes wallonnes dont la réfection nécessiterait 5 milliards; 1 km de ligne de la SNCB sur 4 à remplacer; les tunnels; les prisons; les musées; etc. : autant de dossiers qui confortent l’insupportable sentiment d’un royaume en déliquescence. «Mais ce qui me choque le plus », épingle le GM de l’ADEB-VBA, «c’est le fait que le politique fasse travailler le secteur sur des projets qui ne sont pas mûrs». Une attitude «purement électoraliste parce qu’ils
Et pour cause ! Primo, les entreprises ont trimé pour rien. Secundo, l’image même du secteur en prend pour son grade. Et le tertio de n’être pas négligeable: «On dépense les deniers publics. Et parfois pour des sommes astronomiques, tels les 40 millions de frais d’études pour le bouclage du ring d’Anvers, par exemple. Les grosses entreprises en ont tellement marre qu’elles risquent d’arrêter de soumissionner.»
IL EST VITAL QUE VOUS VOUS INVESTISSIEZ AUSSI ! En dehors même du quintet de suggestions, l’ADEB-VBA soutient activement la campagne Investir est vital, lancée de concert avec la Confédération Construction. Une opération de très grande envergure que détaille le site www.investirest-
PROJETS & ENTREPRISES
L’AVENIR, ÇA NE SE PROMET PAS, ÇA SE CONSTRUIT.
vital.be et qui, rappelons-le avec insistance, a besoin de votre soutien plein et entier. Et donc de votre signature au bas d’une pétition qui atterrira sur la table de (tous) nos décideurs politiques.
RE Z NOT SIGNE R ION Sal.Ube T I T É it P stirestv inve
Une initiative pour le bien-être de tous
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La Semaine de la Construction
1.200 jeunes Bruxellois ont expérimenté nos métiers La Semaine de la Construction s’est tenue pour la deuxième fois entre le 25 et 30 avril dernier. Cette action a sensibilisé 1.200 élèves aux métiers grâce à de nombreuses démonstrations, mais aussi beaucoup d’exercices pratiques proposés par des écoles professionnelles et techniques. Tout a été mis en œuvre par le Centre De Référence Construction (CDR) et le Fonds de Formation professionnelle de la construction (ffc Constructiv) ainsi que leurs partenaires pour faire naître de nouvelles vocations.
L
a construction connaît par moment certaines difficultés, notamment pour débusquer la main-d’œuvre adéquate. De plus, l’attractivité de notre secteur souffre de stéréotypes auprès des jeunes. Pour déconstruire ces préjugés, plus de 1.200 élèves de 5e et 6e primaire ainsi que du premier cycle du secondaire, ont été conviés, par le Centre de Référence Construction et le ffc Constructiv, à participer la Semaine de la Construction, entre les 25 et 30 avril. L’objectif ? Intéresser les 10-14 ans aux métiers du secteur et valoriser le savoir-faire des élèves d’écoles techniques et professionnelles. APPRENTISSAGE EN TOUTE SÉCURITÉ Cette édition 2016 a établi ses quartiers sur le site bruxellois de Tour & Taxis. Au total, 29 activités étaient réparties sur 21 stands. Les animations étaient aussi nombreuses que variées. Les élèves ont, par exemple, pu s’exercer à des métiers tels que peintre, ébéniste, charpentier, maçon, couvreur, plombier, dessinateur 3D, conducteur d’engins, carreleur/mosaïste, électricien, etc. En toute sécurité, bien évidemment.
La sécurité a justement fait l’objet de toutes les attentions des formateurs, des accompagnateurs et des organisateurs. Ces derniers avaient prévu d’en faire des activités à part entière. Les élèves ont ainsi pu se rendre compte que la santé et la sécurité étaient indispensables. Deux animations leur ont permis de prendre conscience des risques, mais également des mesures de sécurité à prendre. Sous la surveillance d’un ergothérapeute spécialisé dans la sécurité qui en découlent, ils ont manipulé des charges parfois lourdes et encombrantes afin de comprendre les dangers en la matière. Gaëtan Dussolier, ergothérapeute : «Plus les jeunes apprennent tôt ce qui est à faire
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ENTHOUSIASME – Cette action démontre que les métiers techniques ont un avenir auprès des jeunes. L’enthousiasme exprimé par l’ensemble des participants est, en ce sens, un formidable résultat pour tout le secteur.
et ne pas faire, moins il y a de risque qu’ils se blessent ou prennent de mauvaises habitudes. Les conséquences d’un mauvais positionnement sont parfois dramatiques. La construction n’est pas le seul domaine touché. Même si de nombreux métiers du secteur restent des professions physiques, celles-ci s’exercent sans danger si des aménagements sont effectués. Les conseils sont simples : il est nécessaire de porter moins ou de se faire aider, mais aussi d’alterner ces tâches contraignantes avec celles nécessitant moins d’effort.» SENTIR LA MATIÈRE La grande particularité de cette Semaine de la Construction consiste à permettre aux jeunes de s’essayer à des activités qu’ils ne peuvent bien souvent pas appréhender, par méconnaissance ou par excès de prudence de certains parents.
À en croire le ressenti des jeunes gens, c’est avant tout le contact avec la matière et la manipulation des outils qui confèrent à cette action un véritable succès. Pour un des formateurs de l’école Saint-Joseph de Forest section Carreleur, ce qui plaît tant, c’est principalement le fait de laisser les enfants s’exprimer, mais aussi de laisser libre cours à leur créativité. Pour un professeur de plomberie accompagnant ses élèves, ce genre d’initiative devrait être plus fréquent. «L’aspect ludique proposé pour l’occasion a le mérite d’intéresser les jeunes et de les ouvrir à ce qu’ils ne connaissent pas.» Outre cette participation aux activités, les classes ont pu participer à Building Heroes, le jeu interactif du Fonds de Formation (fvb-ffc Constructiv). Via ce jeu passionnant, les plus jeunes découvrent
Ministre bruxelloise de la Qualité de vie, de l’Environnement et de l’Energie, Céline Fremault et Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Économie, ont rendu visite aux jeunes présents à la Semaine de la Construction. Lors de leurs allocutions respectives, ils ont pointé l’importance de la formation dans le secteur de la construction bruxelloise, mais également la bonne collaboration entre les acteurs partenaires, qu’il s’agisse du CDR Construction ou bien de la Confédération Construction de Bruxelles-Capitale.
VOS INTÉRÊTS
CÉLINE FREMAULT : «DES MÉTIERS D’AVENIR» Céline Fremault : «Lorsque l’on parle de formation dans le secteur de la construction, il faut aussi penser enseignement. C’est en ce sens que la Semaine de la Construction que nous découvrons aujourd’hui prend toute sa légitimité. Il faut pouvoir sensibiliser nos jeunes, nos élèves aux nouveaux métiers, nouvelles techniques et nouvelles compétences indispensables pour relever le défi de l’évolution de la construction, à Bruxelles. Les métiers de la construction sont des métiers d’avenir.»
les métiers du secteur. Le petit jeu met en scène Max et Sophie, deux héroïnes en quête d’astuces pour retaper leur maison. Les élèves apprennent que les qualifications techniques sont importantes. Et que construire son «chez soi» ne s’improvise pas !
DOSSIER
TRANSMISSION D’ÉLÈVE À ÉLÈVE Les plus grands expliquent aux plus petits. C’est en résumé le système de fonctionnement de la Semaine de la Construction. Des élèves de 5e et 6e secondaire issus d’écoles techniques et professionnelles ont fait office de formateur d’un jour. Ces rencontres témoignent de la passion des apprentis pour leur futur métier. De véritables équipes se sont relayées. Certains étudiants tenaient absolument à participer à l’événement. DÉCOUVERTE – Ferhat suit le cursus de dessinateur 3D proposé par le lycée La Retraite. Ce fut pour lui une révélation. Mais plus encore, une vocation !
SECTEUR & MÉTIERS
Le cas de Ferhat, élève du troisième degré au lycée La Retraite situé à Bruxelles-Ville, illustre parfaitement cette approche. Après quelques accidents de parcours et d’orientation, il s’est tourné vers la section dessin en construction. Ferhat : «Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais mais je bénéficie d’une formation complète et intéressante. Cela mélange aussi bien les cours de base, tels que les mathématiques, le français ou les sciences que les cours plus pratiques et thématiques.» Ferhat a vécu la découverte du secteur de la construction comme une véritable révélation. C’est donc tout naturellement qu’il décida, à cette occasion, de transmettre la passion qui l’habite ainsi que de mettre son savoir-faire à disposition des jeunes visiteurs.
PROJETS & ENTREPRISES
Ferhat : «On est fier de montrer ce que l’on a appris mais également ce que l’on peut réaliser. Ici, nous avons peut-être la possibilité de créer des vocations. Tout commence par le choix des projets. Ensuite, on modélise le tout sur un logiciel de dessin 3D pour en réaliser une maquette. Après mes dernières années, je veux tenter de faire carrière dans le secteur de la construction.» n
EXPÉRIMENTATION – Ce qui plaît tant aux jeunes, c’est avant tout la possibilité d’expérimenter des activités méconnues et le contact avec la matière.
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Fedecom présente ses rejetons
L’ABEF, une division aux fondations solides Le cluster des entreprises complémentaires (Fedecom) au sein de la Confédération s’est proposé de faire découvrir de plus près l’univers des entrepreneurs par l’intermédiaire de ses différentes divisions. Dans l’édition du mois d’avril, nous avions mis l’accent sur la Fédération des Entreprises de Montage d’Échafaudages de Belgique. Cette fois-ci, nous nous concentrons sur l’ABEF, qui défend les intérêts des entrepreneurs de travaux de fondation. La fille de Fedecom est aussi active au-delà des frontières nationales. Elle compte en effet des représentants au sein de tous les groupes de travail de l’organisation sectorielle européenne (EFFC). Depuis l’année dernière, c’est Luc Van Hecke qui préside le groupe de travail «Sécurité». UNE FOULE DE PROJETS L’ABEF est ambitieuse et espère pouvoir contribuer à la réalisation d’une foule de projets au cours des mois et années à venir. ABEF – Plus de 80 % des entrepreneurs belges spécialisés dans les fondations profondes sont membres de l’ABEF.
L
’ABEF est l’Association Belge des Entrepreneurs de Fondation. «Le groupe fut fondé en 2000 par sept membres», indique Patrick Noé, le directeur du cluster des entreprises complémentaires, «ses objectifs principaux étant de défendre au mieux les intérêts des entreprises membres et de contribuer à la préservation de liens étroits au sein du secteur mais également avec le monde extérieur. La première réalisation concrète fut l’élaboration de conditions générales. Le nombre de membres n’a cessé d’augmenter et depuis une dizaine d’années, plus de 80 % des entrepreneurs belges spécialisés dans les fondations profondes nous ont rejoints», indique fièrement M. Noé. L’ABEF a rapidement été reconnue comme un interlocuteur privilégié dans le domaine des fondations, par le secteur, par les instances officielles, mais aussi par le CSTC, le Centre Scientifique et Technique de la Construction. La branche de Fedecom spécialisée dans les travaux de fondation a déjà participé à de nombreuses initiatives, comme la recherche technologique sur l’utilisation de pieux vissés, d’ancres de levage et de clous à béton. Par ailleurs, l’ABEF a contribué à l’élaboration d’une nouvelle directive en matière d’analyse des sols et de nombreux membres furent invités à interve44
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nir à l’occasion d’événements ou de séminaires organisés entre autres par le Groupement Belge de Mécanique des Sols et de la Géotechnique ou par le CSTC. UNE FORMATION APPRÉCIÉE Le programme de formation mis en place en collaboration avec plusieurs services publics, tels que le VDAB ou le Forem, à l’attention des différents corps de métier au sein du secteur des travaux de fondation est une autre réalisation importante. Cette formation comporte trois modules en fonction du niveau des participants et comporte un volet théorique et un volet pratique. Il s’agit d’une formation particulièrement appréciée par les participants et l’ensemble du secteur.
Récemment, l’ABEF a également rédigé une notice complète sur le mélange des sols en étroite collaboration avec l’Association néerlandaise des entrepreneurs de fondation (Nederlandse Vereniging van Aannemers Funderingswerken – NVAF), CUR Bouw & Infra et le CSTC.
Elle sera par exemple responsable de l’organisation d’une série de soirées thématiques (quatre à six par an) destinées aux non-spécialistes du secteur de la construction, l’objectif étant d’aborder plusieurs thèmes en matière de géotechnique et de techniques de fondation. En partenariat avec son association-sœur néerlandaise, la NVAF, l’ABEF continuera à œuvrer pour la reconnaissance mutuelle des programmes de formation belges et néerlandais. Une fois de plus en tête de liste des priorités figure l’échange d’informations sur les techniques innovantes de protection contre la corrosion au niveau des fondations profondes, en collaboration étroite avec le CLUSTA (le Centre de recherche en faveur de l’Innovation), le CSTC et l’Institut de promotion et d’innovation au moyen de la science et de la technologie en Flandre (IWT). Enfin, l’ABEF participera aux activités du Bureau de normalisation, en vue de l’élaboration de l’annexe nationale («the national annex») dans le cadre de l’Eurocode 7 : calcul géotechnique (EC 7). ). n
INFO abef@confederationconstruction.be ou www.abef.be
La Confédération Construction Pierre naturelle vise la croissance
VOS INTÉRÊTS
Fedecom présente ses rejetons
Comme vous avez pu le lire à la page précédente, la Confédération possède un large éventail de fédérations de métiers. Dans la continuité des présentations de ses diverses sections, Fedecom, le cluster des entreprises complémentaires, vous propose également de découvrir la Confédération Construction Pierre Naturelle.
ENTREPRENEUR – La Confédération Construction Pierre Naturelle regroupe 160 entrepreneurs tailleurs de pierres et marbriers répartis dans tout le pays.
PROJETS & ENTREPRISES
Une priorité importante pour la Confédération Construction Pierre Naturelle est l’élargissement du conseil d’administration et du comité technique. Nous lançons ici encore un appel à nos membres pour les inviter à s’engager et à venir rejoindre notre conseil d’administration. Chacun peut apporter d’autres idées et expériences venant de sa propre pratique, lesquelles peuvent être partagées et transmises. Ces connaissances et ce savoir-faire sont essentiels pour que notre fédération ait une valeur ajoutée», ajoute encore M. Vanderlinden.
Même si le secteur belge de la pierre naturelle est, de par sa taille, un marché rela-
tivement restreint, il a beaucoup à offrir comparé à la concurrence étrangère. «Notre secteur ne doit pas rougir face à, à l’Italie, par exemple. Là-bas, le marché est plus grand mais les connaissances sont bien plus fragmentées. Bon nombre de nos entrepreneurs sont des généralistes qui ont une large connaissance de toutes les techniques de transformation et de pose de la pierre naturelle. Notre but, en tant que fédération, est d’assurer une continuité du partage et de la transmission de cette connaissance.» n
SECTEUR & MÉTIERS
La Fédération regroupe huit associations locales et, à travers elles, 160 entrepreneurs tailleurs de pierres et marbriers répartis dans tout le pays. «L’objectif de la Fédération est d’informer au mieux ses membres sur ce qui se vit dans le secteur. Nous leur communiquons les récents résultats de la recherche et les nouvelles réglementations et les soutenons par des conseils pratiques. En cas de litiges, nos membres peuvent aussi faire appel à un médiateur de la fédération. Le médiateur va alors s’efforcer de réconcilier les parties en litige», explique Henri Vanderlinden.
à la pierre naturelle, de son extraction aux techniques de pose en passant par les tolérances. «Nous sommes aussi à la recherche, pour le Comité technique, de nouveaux membres qui pourront avec bien représenter le marché. Le CSTC offre une grande expertise en matière de recherche. Mais nous pouvons apporter notre expérience pratique et notre connaissance du marché afin de parvenir à une synthèse optimale de la théorie et de la pratique.»
DOSSIER
L
a Belgique a un riche passé dans le domaine du travail de la pierre naturelle. «Nous pouvons certainement en être fiers. Nous devons maintenant veiller à ne pas perdre ce savoir-faire et cette expertise. C’est pourquoi nous avons la volonté d’étendre notre fédération l’année prochaine et de professionnaliser son fonctionnement», nous confie Henri Vanderlinden, président de la Confédération Construction Pierre Naturelle et gérant de la marbrerie Vanderlinden Holemans.
UN MIX OPTIMAL Le Comité technique a également une grande importance. En étroite collaboration avec le CSTC, le Centre scientifique et technique de la construction, le comité se penche sur diverses questions relatives
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Cellule Gestion et Innovation de la CCB-C
Améliorer la gestion de votre entreprise bruxelloise Bien qu’essentielle, la gestion d’une société n’est pas toujours chose aisée. Grâce à la Cellule Gestion d’entreprise, la CCB-C vous donne un sérieux coup de main. Précisions avec Rodolphe Balay qui accompagne les firmes bruxelloises depuis près de trois ans. Quelles sont les origines de la création de la Cellule en Gestion d’entreprise ? Rodolphe Balay : «En 2013, la CCB-C a souhaité donner une réponse proactive à la situation de plus en plus délicate que rencontrent les PME bruxelloises. Les entreprises, surtout les petites structures, doivent faire face à des problèmes de compétitivité, notamment à cause de l’important dumping social et de la concurrence déloyale actuellement à l’œuvre dans notre pays. En ne possédant pas les outils adéquats, les entreprises ont bien du mal à se démarquer des sociétés étrangères. La Confédération bruxelloise a donc présenté son projet au gouvernement régional. Celui-ci a été approuvé et est mené dans le cadre de l’Alliance Emploi-Environnement bruxelloise.» Concrètement, quel accompagnement la Cellule apporte-t-elle aux entreprises ? R.B. : «Dans un premier temps, mon rôle se borne à observer, durant deux jours, une entreprise dans son quotidien. S’il s’agit d’une TPE, j’accompagne davantage le gérant. Par contre, dans une plus grande structure, j’observe et interroge aussi les employés. L’objectif consiste à s’imprégner de la réalité d’épingler les forces et les faiblesses de son organisation et à proposer des solutions visant à renforcer sa compétitivité à court et moyen terme. Et c’est bien là que les entreprises retirent une réelle valeur ajoutée à la démarche d’accompagnement. Il m’est nécessaire de comprendre comment l’entrepreneur gère ses devis et factures car, pour bon nombre d’entre eux, c’est déjà dans ce domaine que le bât blesse. Des éléments sont souvent oubliés. Ce qui influence, parfois très négativement, le prix de revient. On parle parfois de milliers d’euros. Enfin, à l’issue de ces quelques jours d’observation, un rapport est rédigé. J’y aborde les différentes observations ainsi que les solutions personnalisées à mettre en place.» 46
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SOLLICITATIONS – Si elles sont trop nombreuses, vous risquez de perdre l’essentiel de vue.
«À toujours vouloir s’occuper des urgences, on en oublie parfois l’essentiel...» En quoi les devis ou les factures posent-ils des problèmes à l’entrepreneur ? R.B. : «À toujours vouloir s’occuper des urgences, l’entrepreneur oublie parfois l’essentiel. Par exemple, il se peut qu’il envoie des devis hors délai et n’assure pas le suivi des clients ayant reçu un devis ou n’ayant pas encore donné de réponse. Or, je le vois en entreprise, un simple coup de fil pèse fortement dans le choix du client pour confier le marché à l’entreprise ! Tout est
une question de gestion du temps. Il reste important d’identifier la façon dont l’entreprise calcule son prix de revient et ce qu’elle met en place pour conserver certaines données (quantités devisées, temps nécessaire à la réalisation, etc.). Ces informations permettent de gagner un temps précieux, une fois l’offre acceptée. De plus, l’entreprise dispose alors des moyens d’améliorer ses offres en identifiant facilement sa rentabilité. Ce que malheureusement très peu d’entreprises font...»
R.B. : «Sur cette période, la Cellule a accompagné 34 entreprises bruxelloises. Mon objectif reste de fournir un service ultrapersonnalisé à au moins 15 sociétés par an. Et ça fonctionne ! Les retours sont plus que positifs. Le soutien apporté aux entreprises leur permet de reprendre confiance et donc de progresser et, enfin, d’évoluer. J’en veux pour preuve les 38 emplois salariés créés dans les 27 entreprises ayant reçu ce coup de pouce, qui est soutenu par la Région de Bruxelles-Capitale. Cela démontre clairement qu’il est possible de maintenir le bienêtre social et économique au sein des entreprises de la capitale.
R.B. : «Le mot gestion est, ici, à prendre au sens très large. Je distille aussi bien des conseils concernant le marketing, la gestion numérique ou la gestion financière que la gestion du personnel. Cela peut sembler anodin, mais le microcosme de l’entreprise crée des tensions ou des non-dit qui, à terme, risquent de compliquer les relations de travail. Cela n’est pas arrivé souvent. Mais ma venue au sein de ce microcosme arrondit les angles et fait évoluer les rapports entre les membres du personnel.
Enfin, j’aide également les entreprises à se constituer un réseau d’experts, notamment dans le domaine public. Ce réseau pourra, par exemple, être actionné pour tout ce qui a trait aux aides publiques existantes. J’informe aussi les entreprises de l’exis-
Les entreprises contactées par mes soins sont en-dessous de la moyenne économique générale des firmes bruxelloises. Elles ont besoin de changements pour redresser la barre. De l’autre côté, celles qui font appel à mes compétences font preuve de prudence, mais aussi d’ouverture d’esprit. Cela leur permet généralement d’éviter l’inconfort d’une situation financière instable.»
TÉMOIGNAGES
«Un diagnostic professionnel !» Bernard Draps (Entreprises Louis Draps): «La Cellule m’a permis de prendre le temps de lever la tête du guidon et de me pencher sur certains éléments que je voulais traiter depuis longtemps.» Isabelle Steygers (Steygers & Co): «Il nous a fallu une certaine dose d’humilité. Mais ce diagnostic, mené avec beaucoup de professionnalisme, s’est avéré très R.B. : «Premièrement, les services et conseils sont gratuits. Ce n’est pas négligeable, certainement positif. Le conseiller a observé notre façon de travailler, allant même jusqu’à pour les petites structures avec lesquelles nous travaillons. En effet, si elles faisaient appel à des vérifier la façon dont on traitait les mails des clients. Diverses facettes de notre services de consultance externe, cela leur coûterait entre 8.000 et 10.000 €. Il s’agit donc d’une belle gestion quotidienne ont ainsi pu être améliorées. Il nous a insufflé une nouvelle économie. Deuxièmement, comme je l’ai dit, l’accompagnement est personnalisé de A à Z. Enfin, dynamique !»
même si l’entreprise perd un peu de productivité pendant ces quelques jours, le retour sur investissement est presque immédiat et même hautement bénéfique. Les entreprises concernées ne Youssef Fellali (ES Technik): «Nous avions pas mal de questions et nous avions doivent absolument pas hésiter à renseigner leurs collègues sur l’existence d’une telle cellule. C’est besoin de réponses. Généralement, vous devez vous diriger vers une multitude d’ailleurs le bouche à oreille qui fonctionne le mieux, actuellement. Depuis novembre 2015, je n’ai d’interlocuteurs. Ici, la Cellule propose un service sur mesure. Et elle continue plus travaillé qu’avec des entreprises ayant eu écho de nos activités par d’autres entreprises.»
d’ailleurs à nous suivre. »
Info (+ logo) : Rodolphe Balay – 02 545 58 33 – rby@cnc.be.
Témoignages + logo INFO IlsRodolphe ont fait appel à 58 la 33 Cellule et en sont satisfaits Balay – 02 545 – rby@cnc.be. Bernard Draps (Entreprises Louis Draps): «La Cellule m’a permis de prendre le temps de sortir la tête du guidon et de me pencher sur certains éléments que je voulais traiter depuis longtemps.» construction - juin 2016 47 Isabelle Steygers (Steygers & Co): «Il nous a fallu une certaine dose d’humilité. Mais ce diagnostic, mené avec beaucoup de professionnalisme, s’est avéré très positif. Il a observé
PROJETS & ENTREPRISES
J’agis aussi sur les aspects juridiques liés à notre secteur. Il arrive, et souvent par méconnaissance, qu’une législation soit ignorée par l’entreprise. Après mon passage, j’essaye que l’ensemble des règles qui régissent le travail quotidien des entreprises soient respectées.
R.B. : «La Cellule est disponible pour toutes les TPE et PME ayant leur siège social sur le territoire bruxellois, ressortant de la CP 124 et employant entre 1 et 35 salariés. Il faut néanmoins distinguer deux types d’entreprises : celles faisant appel à la Cellule et celles que je contacte moi-même. Ce n’est, en effet, pas la même démarche.
R.B. : «Premièrement, les services et conseils sont gratuits. Ce n’est pas négligeable, certainement pour les petites structures avec lesquelles nous travaillons. En effet, si elles faisaient appel à des services de consultance externe, cela leur coûterait entre 8.000 et 10.000 €. Il s’agit donc d’une belle économie. Deuxièmement, comme je l’ai dit, l’accompagnement est personnalisé de A à Z. Enfin, même si l’entreprise perd un peu de productivité pendant ces quelques jours, le retour sur investissement est presque immédiat. Et même hautement bénéfique. Les entreprises concernées ne doivent absolument pas hésiter à renseigner leurs collègues sur l’existence d’une telle cellule. C’est d’ailleurs le bouche à oreille qui fonctionne le mieux, actuellement. Depuis novembre 2015, je n’ai plus travaillé qu’avec des entreprises ayant eu écho de nos activités par d’autres entreprises.» n
SECTEUR & MÉTIERS
En dehors de l’aspect purement «gestion», prodiguez-vous d’autres soins aux entreprises ?
Quel type d’entreprise peut faire appel aux services de la Cellule ?
Quelles sont, selon vous, les raisons d’inciter les entreprises à quérir l’assistance de la Cellule Gestion et Innovation ?
DOSSIER
Si, au premier abord, certains gérants paraissent dubitatifs, voire méfiants, ils comprennent vite, une fois la relation établie, l’utilité d’apporter une regard neuf et objectif sur la manière dont est gérée la firme. Dès l’accompagnement terminé, les entrepreneurs expriment leur satisfaction. En effet, les remèdes prescrits sont clairement spécifiques à chaque entreprise. Le suivi de l’évolution de l’entreprise sur un an et le fait que je reste à disposition des gérants pour apporter de nouvelles réponses sont très appréciés.»
tence de certains partenaires susceptibles d’améliorer divers aspects épinglés lors du diagnostic de l’entreprise : impulse.brussels et 1819 (aides à l’entreprenariat), le Centre des Entreprises en difficulté, Actiris, Construction Quality (label de qualité), le CSTC, Formalis…»
VOS INTÉRÊTS
Trois ans après sa mise en service, quels sont les résultats de la Cellule ?
CSTC
Vitrage en toiture : isolant… mais perméable au soleil ! Quel vitrage choisir pour une fenêtre de toiture ? Les critères sont multiples : lumière, énergie, confort, acoustique, poids propre, charges de vent et de neige, sécurité… Concernant l’énergie et le confort, quel est le meilleur choix ? Double ou triple vitrage ? Avec ou sans protection solaire ? Avec protection solaire extérieure ou intérieure ? Automatique ou manuelle ? Le meilleur choix ne sera pas toujours le même, mais on peut affirmer que dans la plupart des cas, le vitrage le plus indiqué sera celui qui présente la meilleure isolation tout en laissant passer le plus de soleil.
L
a première chose qui compte, pour une fenêtre de toiture, c’est qu’elle apporte bien la lumière du jour. Mais ce n’est pas tout. Dans le contexte actuel, les performances énergétiques du bâtiment sont un second critère important, de même que le confort des occupants. En hiver, contrairement à une paroi opaque (comme un mur, une toiture ou un plancher), un vitrage ne fait pas que perdre de la chaleur, il laisse également entrer la lumière et donc… la chaleur du soleil. LA CHALEUR PASSE À TRAVERS LE VITRAGE… ET DANS LES DEUX SENS Les pertes de chaleur au travers du vitrage sont proportionnelles à son coefficient de déperdition de chaleur (sa valeur Ug, exprimée en kW/m²). Plus le coefficient Ug est bas, moins la chaleur s’en va vers l’extérieur et meilleure est l’isolation. Quant aux gains solaires, ils sont liés à la valeur ‘g’ du vitrage, c’est-à-dire à sa capacité à laisser passer, de l’extérieur vers l’intérieur, l’énergie du rayonnement solaire. Plus le ‘g’ est élevé, plus le vitrage laisse entrer, à travers la vitre, un pourcentage important de l’énergie du rayonnement solaire. Un avantage en hiver, mais un inconvénient potentiel en été, si, faute d’avoir fermé les stores ou les rideaux, on laisse pénétrer le rayonnement solaire quand la température souhaitée est déjà atteinte. Donc, du point de vue énergétique, le meilleur vitrage est celui qui présente la meilleure balance entre les valeurs Ug et g. Mais attention ! Les gains solaires ne dépendent pas que du vitrage. Ils dépendent aussi de la quantité de soleil atteignant le vitrage. Et celle-là dépend elle-même de l’orientation, de la pente et de l’ombrage de la fenêtre...
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Et la lumière fut La première chose qu’on demande à une fenêtre… c’est d’éclairer. Il faut qu’elle apporte la lumière du jour. À ce point de vue, il existe une règle simple permettant de calculer la dimension qui apportera une lumière suffisante à la pièce concernée. Selon cette règle, la surface du vitrage doit être au moins équivalente à 12% de la surface au sol, en ne considérant pour cette surface au sol que les zones ayant une hauteur égale ou supérieure à 1,80 mètre, soit, en pratique, celles où l’on peut se tenir debout.
BILAN ÉNERGÉTIQUE SUR LE VITRAGE EN HIVER En hiver, la température extérieure étant presque toujours inférieure à la température intérieure souhaitée, un bilan énergétique peut être assez facilement réalisé
(sur le vitrage uniquement). Le graphique ci-joint donne, pour chaque orientation, le bilan des pertes de chaleur et des gains solaires enregistrés en hiver pour un vitrage non ombragé dont la pente est de 45°.
Bilan des pertes de chaleur et des gains solaires durant l’hiver, au travers de 1 m² de vitrage ayant une pente de 45°, pour différentes orientations.
CSTC
VOS INTÉRÊTS
Quatre types de vitrages sont considérés (les trois premiers sont des vitrages standard pour des fenêtres de toiture ; le quatrième ne l’est pas) : • un double vitrage présentant une valeur Ug de 1,1 W/(m².K) et une valeur g de 0,64 • un triple vitrage présentant une valeur Ug de 0,7 W/(m².K) et une valeur g de 0,50 • un double vitrage sélectif présentant une valeur Ug de 1,0 W/(m².K) et une valeur g de 0,30 Grenier aménagé utilisé dans cette étude.
Pour chacun d’eux, le résultat est une courbe de Gauss autour de l’orientation plein sud. Sur le graphique, le meilleur vitrage est le quatrième analysé (le triple non standard… donc hors gamme classique). Si l’on s’en tient aux vitrages classiques, les économies d’énergie réalisables en hiver ne justifient pas, à elles seules, l’installation d’un triple vitrage ou d’un double sélectif dans une toiture ayant une pente de 45°.
Deuxième constat : orienté au sud, le bilan du double vitrage standard est plus favorable que celui du triple standard. À l’est ou à l’ouest, les deux vitrages se valent. Au nord, le triple vitrage présente un meilleur bilan que le double, mais, en termes absolus, les gains de chaleur sont limités et ne représentent qu’environ 10 % des apports disponibles au sud. Par contre, le bilan du double vitrage sélectif est toujours moins favorable et celui du triple vitrage non standard est toujours supérieur.
La maison analysée est considérée comme moyennement isolée, avec un grenier récemment aménagé. Les murs extérieurs sont isolés à l’aide de 5 cm de laine minérale et ont une valeur U de 0,60 W/(m².K), comme exigé il y a quelques années. La toiture est isolée avec 18 cm de laine minérale, de telle sorte que sa valeur soit proche de l’exigence légale actuelle de U = 0,24 W/(m².K). La température dans les pièces à l’étage inférieur est constante et supposée égale à 20 °C en hiver et à 21,5 °C durant tout
l’été. Dans les chambres, un taux de renouvellement de l’air de 0,66 volume par heure, de jour comme de nuit, est pris en considération. Trois niveaux de gains internes sont définis en fonction de l’occupation : • 195 W lorsqu’un occupant est présent sans dormir (ce qui correspond à un niveau de base de 10 W, à une lampe de chevet de 10 W, à un éclairage général de 3,5 W/m² et à un adulte exerçant une activité légère de 99 W) • 88 W lorsqu’un occupant dort (ce qui correspond à un niveau de base de 10 W et à un adulte au repos (78 W)) • 10 W de base le reste du temps. Le graphique montre les besoins nets en énergie pour chauffer les locaux selon le type de vitrage des fenêtres de toiture. À
PROJETS & ENTREPRISES
Ces conclusions valent aussi pour une pente de 30° mais il faut alors qu’aucune ombre ne vienne recouvrir la toiture car cela réduirait les gains solaires et fausserait les résultats. BILAN ÉNERGÉTIQUE HIVERNAL SUR UN ÉTAGE AMÉNAGÉ SOUS UNE TOITURE RÉNOVÉE Le bilan présenté sur le graphique est
SECTEUR & MÉTIERS
Premier constat : le bilan est toujours positif (c’est-à-dire que les gains solaires sont toujours plus importants que les pertes de chaleur), sauf pour le double vitrage sélectif. Rappelons qu’en hiver, les gains solaires sont recherchés, car ils permettent de réduire les besoins de chauffage.
réalisé sur le vitrage uniquement, mais il est intéressant de faire un bilan plus global en considérant les besoins nets en chauffage pour un ensemble de pièces équipées de fenêtres de toiture. Des simulations ont ainsi été réalisées par le CSTC (à l’aide du logiciel Capsol) pour un espace comprenant quatre chambres aménagées sous toiture (voir illustration).
DOSSIER
• un triple vitrage non standard présentant une valeur Ug de 0,6 W/(m².K) et une valeur g de 0,61.
Gains internes en fonction de l’occupation.
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CSTC nouveau ici, on constate que ces besoins sont équivalents en cas de double ou triple vitrage, mais augmentent d’environ 10 % en cas d’utilisation de double vitrage sélectif; le triple vitrage non classique permet une diminution d’environ 8 %.
la montée des températures dans les locaux eux-mêmes. Et pour cela, il faut faire des simulations dynamiques. La maison modélisée est identique à celle utilisée pour les bilans durant l’hiver.
EN CONCLUSION POUR L’HIVER Pour diminuer la consommation de chauffage, le meilleur vitrage est celui qui présente la meilleure isolation (valeur Ug la plus faible possible) tout en laissant passer le plus de soleil (valeur g la plus haute possible), comme le quatrième vitrage analysé, malheureusement non disponible dans la gamme habituelle des fabricants de fenêtres de toiture. Si l’on s’en tient aux vitrages classiques, les économies d’énergie réalisables en hiver ne justifient pas à elles seules l’installation d’un triple vitrage ou d’un double sélectif dans une toiture ayant une pente de 45° (ou de 30°).
9 types de vitrages
ÉVITER LA SURCHAUFFE ESTIVALE En été surtout, un soleil abondant qui passe par les vitrages peut entraîner un effet de serre et une surchauffe des pièces. Le calcul de ce risque de surchauffe est plus délicat car la température extérieure oscille souvent, en été, autour de la température intérieure souhaitée. Et davantage de soleil en été, cela veut aussi dire davantage de gains solaires… De plus, la stratégie d’occultation et de ventilation nocturne de l’occupant joue fortement sur son confort thermique. Pour évaluer le risque de surchauffe, un bilan au niveau de la seule fenêtre ne suffit donc plus. Il faut s’intéresser aussi à
1 Double vitrage sans protection solaire 2 Triple vitrage non standard sans protection solaire 3 Triple vitrage sans protection solaire 4 Double vitrage avec store intérieur à commande manuelle proactive 5 Double vitrage avec volet à commande manuelle moins active 6 Vitrage sélectif sans protection solaire 7 Double vitrage avec store extérieur à commande manuelle proactive 8 Double vitrage avec volet à commande manuelle proactive 9 Double vitrage avec volet à commande automatique Le graphique présente, pour neuf types de vitrages, les résultats de telles simulations effectuées pour des chambres situées dans des combles aménagés. La surchauffe est évaluée à l’aide d’un critère simple, à savoir
Nombres d’heures où la température est supérieure ou égale à 25 °C.
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le nombre d’heures de dépassement de 25°C durant l’été. L’évaluation ici présentée est faite pour une chambre orientée plein sud, mais des simulations ont été également faites pour d’autres orientations possibles et leurs résultats figurent dans la version intégrale de l’article (voir encadré Références p. 51). Il ressort de ce graphique que le double vitrage simple présente un sérieux risque de surchauffe. Le choix d’un autre vitrage permet de réduire cet inconvénient, mais ni les triples vitrages ni le vitrage sélectif ne suppriment ce risque lors d’un été chaud, comme celui de 1976 ou 2003. Pour combattre la surchauffe, il faut alors recourir à des protections solaires. ET S’IL N’Y A PAS DE PROTECTION SOLAIRE ? Durant une année moyenne, le problème de surchauffe dans le logement simulé reste limité aux chambres orientées au sud et durant le mois le plus chaud pour une petite cinquantaine d’heures, soit 5 % du temps. L’utilisation d’un triple vitrage sans protection solaire permet de résoudre partiellement le problème de surchauffe. Au mois de juin, même avec ce type de vitrage, il resterait un problème de surchauffe pendant 36 heures, soit 5 % du temps. Le vitrage sélectif réduit ce risque sous la barrière des 5 %. Par contre, aucun des quatre vitrages analysés ne peut, à lui seul et sans protection solaire, résoudre le problème de surchauffe durant une année historiquement chaude, que ce soit au sud ou au nord.
CSTC
VOS INTÉRÊTS
Les stores extérieurs avec commande manuelle, également cités par le CSTC, offrent l’avantage de laisser filtrer suffisamment de lumière pour pouvoir rester fermés en cas de forte chaleur, même quand la pièce est occupée. Les stores intérieurs occultants sont d’usage très fréquent. Il y en a de divers types, mais le CSTC s’est limité, dans son analyse, au plus performant, c’est-à-dire à celui qui limite au mieux la pénétration de la lumière du soleil et pour lequel la valeur g équivalente (vitrage + store) est la plus faible. VENTILATION NOCTURNE Une autre stratégie passive peut être
appliquée pour diminuer le risque de surchauffe: la ventilation nocturne intensive grâce à l’ouverture des fenêtres et, idéalement, des portes intérieures. L’impact d’une telle stratégie dépend toutefois fortement de la manière dont elle est mise en œuvre par les occupants. Bon à savoir… LE MEILLEUR CHOIX : DOUBLE VITRAGE + PROTECTION SOLAIRE Le premier critère de choix pour une fenêtre de toiture est l’apport de lumière du jour, même si d’autres critères doivent aussi être considérés. Ainsi, pour limiter les pertes en énergie tout en limitant le risque de surchauffe en été, il vaut mieux, si l’on s’en tient aux vitrages de la gamme habituelle des fabricants de fenêtres de toiture, opter pour un double vitrage muni d’une protection solaire extérieure et automatique ou, au minimum, gérée activement par l’occupant, qui l’ouvre et la ferme dès qu’il le faut.
Notons cependant que ces résultats ne sont pas nécessairement extrapolables à d’autres situations ou d’autres vitrages. En particulier, ils ne sont pas extrapolables aux fenêtres verticales ou horizontales ou aux fenêtres ombragées. n
SECTEUR & MÉTIERS
SYSTÈMES DIVERS Il existe divers types d’occultation du vitrage de toiture pour éviter la surchauffe des pièces en été. Le dossier du CSTC sur les vitrages en toiture analyse notamment, outre le volet extérieur, le store extérieur et le store occultant intérieur. Divers types de commandes de ces occultation sont également possibles. Dans son analyse, le CSTC a considéré la commande automatique, la commande manuelle proactive et la commande manuelle moins active.
Il est techniquement possible de coupler un volet extérieur avec une commande automatique, même si c’est rarement le cas dans la pratique, les occupants préférant généralement la commande manuelle des volets. Mais l’étude du CSTC révèle que des volets extérieurs commandés manuellement de manière proactive (c.-à-d. en les fermant quand la météo annonce une journée caniculaire) donnent une protection relativement similaire à celle qu’on obtiendrait si la commande était automatique.
DOSSIER
VOLET EXTÉRIEUR À COMMANDE AUTOMATIQUE C’est le système le plus efficace ! Les volets extérieurs servent à obscurcir la chambre durant la nuit et, de jour, ils offrent le meilleur écran possible contre les gains solaires (95 % de réduction), plus particulièrement lorsqu’ils sont combinés à une commande automatique assurant leur fonctionnement en l’absence d’occupants. Ils bloquent toutefois la lumière du jour, ce qui peut bien sûr déplaire s’il y a quelqu’un dans la chambre. Mais leur ouverture reste toujours possible grâce à la dérogation manuelle. L’utilisation de volets extérieurs automatiques supprime presque totalement le risque de surchauffe.
Références PROJETS & ENTREPRISES
Ceci est une version librement abrégée d’une publication parue dans Les Dossiers du CSTC 2015/4.5, dont les auteurs sont les ingénieurs N. Heijmans, chef-adjoint du laboratoire Caractéristiques énergétiques et L. Lassoie, chef-adjoint du département Communication et gestion auprès du CSTC. Les calculs ont été effectués sur la base d’un certain nombre d’hypothèses mentionnées dans la version intégrale et originale du dossier, qui seul peut être cité en référence. Pour retrouver cet article original, il faut ouvrir la page d’accueil du site internet www.cstc.be et cliquer sur ‘Vitrerie’ dans la partie ‘Métiers’ en haut de la page. En cliquant sur le bouton «Toutes les publications», vous trouverez l’article dans la partie «Les Dossiers du CSTC». Info : Service Publications du CSTC (publ@bbri.be et 02/716.42.11 de 8h30 à 12h).
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Mérites
Devenez Lauréat du travail ! Un travail bien effectué n’est pas toujours remarqué, ni estimé. C’est la raison pour laquelle a été créé l’Institut Royal des Élites du Travail. Vous pouvez, à juste titre, être fier si vous recevez de la part de cet Institut le titre de Lauréat du Travail. N’hésitez donc pas à poser votre candidature.
L
’IRET a été créé en 1954 par la reine Elisabeth. Sa mission ? La reconnaissance et la promotion de vos talents. L’épine dorsale de notre secteur est notamment composée par les personnes qui y travaillent. Avec l’IRET et les organisations patronales, la Confédération veut
• Aux jeunes qui sont motivés par une carrière dans le secteur qui est le nôtre. • À tous ceux qui souhaitent une reconnaissance de leur travail dans le secteur de la construction.
«Cela nous semble très important de mettre à l’honneur toutes les échelles au sein d’une même entreprise» honorer tous les hommes et toutes les femmes qui s’investissent dans leur travail. Et cela sans distinction aucune de rang, de position, de niveau ou de statut. À QUI S’ADRESSE CET APPEL ? • Aux entrepreneurs qui sont fascinés par leur travail.
• Aux entrepreneurs enthousiastes à l’idée de transmettre leurs connaissances et de défendre leur métier.
QUEL IMPACT SUR VOTRE ENTREPRISE ? Si participer à cette aventure vous tente, sachez tout de même que le jury tient compte de critères généraux. Il accorde, par exemple, de l’importance à l’expérience, au respect en matière de sécurité et de bien-être au travail, à l’engagement et à l’enthousiasme à l’égard du métier, etc.
Mais pourquoi participer ? Et surtout quel impact cela peut-il avoir sur votre entre-
prise ? Quoi de plus parlant qu’un témoignage ! Jospeh Devilers et sa société Aluglaver ont précédemment remporté l’un des prix délivrés par l’IRET. Joseph Devilers : «Nous avons participé à ce concours car nous estimons que les métiers de la construction sont trop peu souvent mis en valeur et, par ce biais, nous osons croire à une reconnaissance de notre secteur. Ce concours attribue officiellement les mérites des professionnels du secteur sans distinction de grade ou de fonction. Cela nous semble très important de mettre à l’honneur toutes les échelles au sein d’une même entreprise. Je ne pense pas que cette démarche apporte une quelconque plus-value à l’entreprise. Par contre, au niveau de la motivation, de la reconnaissance et du bien-être, je pense que le personnel peut y attacher une certaine importance.» UNE DISTINCTION OFFICIELLE Le titre de Lauréat du Travail est une plusvalue pour votre entreprise, dont vous pouvez être fier. Un comité de sélection surveille scrupuleusement différents critères. En fonction de votre situation, lorsque vous devenez Lauréat du Travail, vous êtes labellisé Professionnel, Spécialiste ou Expert. Un arrêté royal attribuant le titre aux Lauréats paraîtra au Moniteur belge. Les distinctions sont remises officiellement lors d’un grand événement.
Voulez-vous participer ou encourager l’un ou l’une de vos collègues à participer à la procédure? Alors inscrivez-vous, ou envoyez sa candidature à l’IRET. La personne sera alors invitée par l’IRET à s’inscrire. Info : Les candidatures doivent être déposées avant le 30 juin 2016. Pour inscrire un collègue, vous avez jusqu’au 15 juin. Le formulaire d’inscription ainsi que le règlement complet se trouvent sur www.iret-kiea.be. Vous pouvez aussi demander les formulaires via mail à info@iret-kiea.be ou via une lettre à l’IRET, avenue de la Joyeuse Entrée 17-21, 1040 Bruxelles. VITRIER – Joseph Devilers, administrateur d’Aluglaver, une société jadis félicitée.
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Marché de la constuction Un mur maçonné avec maîtrise ou achevé avec du plâtre ou du crépi témoigne d’un vrai savoir-faire. Dès lors, il serait dommage de compromettre le travail réalisé par des infiltrations d’eau. Les couvre-mur en aluminium de Claerhout Aluminium offrent une solution étanche et sans vis pour chaque type de mur. Du mur de clôture droit au mur de balcon courbe, tout est fabriqué sur mesure en fonction du mur.
en effet par le système unique à clips. Après avoir fixé les supports au mur ouvert, le couvre-mur se clipse facilement sur le support. Ce type de montage évite de devoir percer des trous dans l’aluminium. À hauteur des joints, un couvre-joint est clipsé sur les deux couvre-mur et fixé avec un trait de silicone. Ainsi, l’eau n’a aucune chance de s’infiltrer entre le couvre-mur et le mur même. n
La solution développée par Claerhout Aluminium se distingue
Info : www.claerhoutaluminium.be
Le moteur MAN D3876 destiné aux camions, engins de chantier et applications de technique agricole a été élu « Diesel of the Year 2016 » au salon bauma 2016. La raison ayant motivé le choix du jury est son concept global innovant. Le prix est décerné, depuis onze ans déjà, par le magazine spécialisé italien DIESEL. Le jury a notamment été convaincu par le concept de base ainsi que par les matériaux très résistants du nouveau moteur à six cylindres en ligne D3876, qui le différencient des moteurs D20/D26 éprouvés de MAN. De nouvelles innovations ont été mises en place : le refroidissement du sommet vers la base, les soupapes convexes, les pistons en acier, les segments coupe-feu et l’injection à rampe commune allant jusqu’à 2 500 bars font du D3876 un groupe propulseur extrêmement fiable, rentable et très économique. n
DOSSIER
MAN: Le moteur D3876 élu « Diesel of the Year 2016 »
effet 100% étanches et ont en plus subi un traitement mat spécifique qui les rend antidérapantes. Les dalles décoratives pour mur et sol ont une largeur de 592 mm, une hauteur de 297 mm et une épaisseur de 5,3mm. Elles sont emballées par 6, ce qui correspond à une surface de 1,05 m² par emballage. Grâce à l’application de l’unique système Uniclic® en longueur et une habile technique d’encliquetage en largeur, la pose des dalles de sol et mur s’effectue en un tournemain.
Les dalles Decoramic Premium de Deceuninck sont idéales pour l’usage privé et commercial, pour les pièces de séjour ou les cuisines, pour les salles de bains ou autour des piscines intérieures. Les dalles de mur et sol Decoramic Premium sont en
Info : www.deceuninck.be
Si vous avez l’intention de poser les dalles verticalement sur un carrelage existant, une plaque de plâtre enrobé ou un panneau de fibres de bois, il suffit de les coller. n
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PROJETS PROJETS & & ENTREPRISES ENTREPRISES
Deceuninck combine ce look avec tous les avantages propres aux solutions d’intérieur en pvc. Les dalles Decoramic Premium sont résistantes aux UV et 100 % recyclables. Elles sont fabriquées à partir d’un mélange de qualité supérieure de pvc rigide renforcé de titane qui les rend durables, extrêmement résistants à l’usage et particulièrement faciles à entretenir.
www.onlinemarcheconstruction.be
SECTEUR & MÉTIERS
Info : www.man.be
Decoramic Premium offre l’aspect de la pierre naturelle et les avantage du PVC Decoramic Premium est un nouveau concept 2 en 1 dans la gamme des solutions d’intérieur de Deceuninck qui donne aux murs et sols un nouvel aspect décoratif de pierre naturelle, au choix en travertin blanc, jura crème, grès, cuivre, béton gris ou jura anthracite.
VOS INTÉRÊTS
Claerhout : À chaque mur sa solution étanche
Pleins feux sur un projet
Nouvel AZ Sint-Maarten: un hôpital modèle dans un environnement verdoyant
SINT-MAARTEN – Si tout va bien, l’hôpital devrait accueillir ses premiers patients en 2018.
Impossible de ne pas le voir pour qui passe par le Nord de Malines! Le nouvel hôpital régional Sint-Maarten se dresse à l’intersection de la Liersesteenweg et du R6. Le 28 avril dernier, le chantier fut le théâtre de la signature solennelle du nouvel engagement pour le bien-être au travail dans la construction. Entre gros œuvre et finitions intérieures, petit coup de projecteur sur une structure de plus de 327 millions...
À
partir de 2018, les activités de trois campus seront réunies sur le nouveau site de Sint-Maarten: Rooienberg à Duffel et Leopoldstraat et Zwartzustersvest à Malines.
Le premier coup de pelle marquant le lancement des travaux de terrassement a été donné en octobre 2013, dans l’environnement verdoyant du site Roosendaelveld. Le choix du lieu et de l’implantation des bâtiments est le fruit d’une étude approfondie tant de l’architecture, que de l’aménagement du territoire, de l’environnement ou de la gestion de la circulation. Notre affilié MBG, qui a remporté le lot 1 (gros œuvre fermé, bâtiment du parking et travaux d’infrastructure), a commencé les fondations fin 2013. PLUS DE 100.000 M3 DE TERRES! «Il a fallu déplacer plus de 100.000 m³ de terres avant de pouvoir commencer pour
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de bon», raconte le directeur du projet, Marc De Decker de MBG. «Le complexe a été érigé sur quelque 2.000 pieux de fondation et, jusqu’ici, plus de 30.000 m³ de béton ont déjà été coulés. Cela représente plus de 2.700 malaxeurs à béton. La superficie totale au sol est de 20.000 m². L’hôpital disposera d’environ 100.000 m² de superficie fonctionnelle, répartis en plusieurs ailes et étages. La cave comprendra, entre autres, une pharmacie, un département central de stérilisation, des locaux logistiques et des bureaux. Le dernier étage, plus petit, servira d’étage technique. Mais même en étant plus petit, cet étage fait plus de 5.000 m².» «Nous sommes bien dans les temps», se réjouit le project manager. «Notamment grâce à des hivers doux. Je pense que nous avons dû, en tout, suspendre les travaux pendant 10 jours seulement à cause d’intempéries. Les façades particulièrement légères sont faites en béton architectonique
blanc. Pour ce faire, nous avons utilisé plus de 7.000 éléments préfabriqués. Pour la majeure partie, nous avons d’ailleurs utilisé des panneaux sandwiches avec une isolation incorporée. Les travaux de la façade ont donc avancé particulièrement vite. La structure a été en partie coulée sur place et en partie faite de béton préfabriqué gris. Les différentes ailes de l’hôpital compteront aussi un total de plus de 20.000 m² de vitrage.» UN PARKING DE 1.600 VOITURES Outre le gros œuvre, le lot 1 comprenait les travaux d’environnement. «Et ici encore, quelques chiffres sont marquants!», ajoute Marc De Decker. «Sur le terrain de 12 ha, il a fallu poser 20.000 m² de revêtement en asphalte et en klinkers, ainsi que plus de 50.000 m² de verdure. Au début de cette année, nous avons commencé le bâtiment du parking, qui se trouve du côté du Ring.
VOS INTÉRÊTS
Et dans ce secteur, nous avons été confrontés à un obstacle d’importance : une ligne à haute tension qui croise le terrain. Il a donc fallu redoubler d’attention pour l’implantation de nos grues à tour. Surtout pour celle du bâtiment du parking, qui a été construit juste sous les câbles à haute tension. Ce bâtiment a une superficie de 25.000 m² et peut accueillir 1.600 voitures. La réception a été planifiée pour juillet 2017.» MBG, la filiale anversoise de CFE Bouw Vlaanderen, a également remporté le lot 2 du nouveau campus de l’AZ Sint-Maarten, «finitions intérieures», au milieu de l’année 2015.
Voilà qui est bien nécessaire puisqu’à l’automne de l’année électorale 2018, le
DOSSIER
PAS MOINS DE 750 LITS! «En Société momentanée avec la SA Janssen de Meeuwen-Gruitrode», nous explique notre interlo-cuteur. «Nous travaillons depuis 10 mois déjà sur ce volet du projet. On travaille aux intérieurs, entre autres avec des travaux de plafonnage et de peinture et la pose des couvertures de sol.» La première année, quelques 150 ouvriers du bâtiment en moyenne étaient actifs sur le chantier. Ces six derniers mois, le nombre de travailleurs est monté à 250 et même parfois 300 personnes. Cela bourdonne ici chaque jour», conclut le directeur du projet de MBG.
IMPRESSIONNANT – Plus de 30.000 m³ de béton ont déjà été coulés. Cela représente plus de 2.700 malaxeurs à béton.
nouvel hôpital Sint-Maarten accueillera ses premiers patients. L’ambitieux projet a l’ASBL Emmaüs pour initiatrice. L’AZ de Malines comptera 750 lits, 654 fixes et 96 dans l’hôpital de jour. Et il convient
Le projet affiche un prix de 327.400.000 € -dont 166.800.000 € sont financés par la Flandre et 120.700.000 € par les autorités fédérales. n
SECTEUR & MÉTIERS
de répondre à la demande croissante de chambres individuelles. La moitié de l’enceinte sera aménagée de la sorte. Une décision qui cadre avec la stratégie offrant au patient une place centrale -confort et intimité accrus et soins de haute technologie. Et tout cela, dans un healing environment, très largement tourné vers l’aspect vert et la durabilité. Outre l’environnement du parking qui sera créé par la plantation d’arbres et de buissons, les concepteurs investiront dans des toitures vertes et la récupération de l’eau de pluie.
CONCEPTEURS ET ENTREPRENEURS Équipe de projet entrepreneur MBG nv - 2610 Anvers (Wilrijk)
PROJETS PROJETS & & ENTREPRISES ENTREPRISES
Équipe de projet parachèvement et mobilier SM Jansen–MBG - 2610 Anvers (Wilrijk) HVAC et techniques électriques THV Cofely - 2630 Aartselaar
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RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Promo du mois de juin
Organisation du temps de travail (édition 2014) De nombreuses possibilités existent qui permettent d’adapter le temps de travail aux conditions souvent variables des chantiers. Elles sont toutefois mal connues et, de ce fait, trop peu utilisées par les entreprises de construction établies en Belgique. Les règles relatives à l’organisation du temps de travail ont évolué à plusieurs reprises. De ce fait, l’entrepreneur se retrouve face à différentes possibilités pour répondre à ses besoins. Plusieurs régimes de travail permettent d’ailleurs d’atteindre un même résultat. Il est donc essentiel pour l’entrepreneur de disposer d’un instrument pratique présentant l’ensemble des différentes possibilités.
RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Prix de vente spécial – seulement pour le mois de juin Prix membres pour cet ouvrage : 20 €, htva Prix non-membres pour cet ouvrage : 45 €, htva
Cette publication peut être commandée via le site www.confederationconstruction.be, e-shop, Publications, Social-juridique, Contrats-types et documents utiles. Il est aussi possible d’envoyer un mail à commandes@confederationconstruction.be
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RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Promo du mois de juin
Trousse pour membre sectionné pour les soins à apporter aux parties du corps amputées Les parties du corps amputées doivent toujours faire l’objet de soins dans les meilleurs conditions possibles sur le lieu de l’accident et emportées à la clinique. Le sac de replantation et la glace synthétique constituent une technique de soins sûre dans les cas toujours inattendus d’accidents avec amputation. C’est la seule façon de garantir une replantation en toute sécurité offrant les meilleurs chances de cicatrisation : l’hygiène et une bonne réfrigération favorisent la cicatrisation.
La « mini » trousse de secours (réf. 1033-1)
La « grande » trousse de secours (réf. 1033-2)
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1 sac de replantation « S » 25 x 30 cm (doigt et main) 1 glace synthétique 500 gr 5 compresses stériles 1 pansement compressif hémostatique absorbant 5 sachets de 100 ml d’eau à mélanger avec la glace
Prix membres : 87,50 €, hors 6% tva Prix non-membres : 105 €, hors 6% tva
1 sac de replantation « M » 25 x 70 cm (bras) 2 glace synthétique 500 gr 5 compresses stériles 1 pansement compressif hémostatique absorbant 10 sachets de 100 ml d’eau à mélanger avec la glace
Prix membres : 150 €, hors 6% tva Prix non-membres : 180 €, hors 6% tva
RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Promo pendant le mois de juin : 1 spray stop saignement (une valeur de 8,40 €)
Le spray stop saignement permet d’arrêter de manière rapide et efficace les saignements des blessures légères et superficielles et des coupures bénignes. Il est hypoallergénique, pH équilibré, inodore et il convient à tout le monde. A commander via la Confédération Construction.
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ON EN PARLE
1.777
En 2015, 1.777 entreprises de construction ont été déclarées en faillite, selon les chiffres du SPF Économie. Il s’agit d’une baisse de 10 % par rapport à l’année 2014, où 1.977 entreprises de construction avaient dû déposer leur bilan. Le nombre de faillites a également baissé de 9 % dans l’ensemble de l’économie belge. Au total, 9.762 entreprises ont fait faillite l’an dernier. L’année précédente, elles étaient 10.736.La répartition par région du nombre de faillites est restée quasiment la même en 2015 pour l’ensemble de l’économie, comme pour le secteur de la construction. La Flandre arrive en tête, suivie par la Wallonie et enfin Bruxelles, qui enregistre le taux le plus faible. Pour l’ensemble de l’économie, la Flandre représente 49 %, la Wallonie 29 % et Bruxelles 22 %. Pour le secteur de la construction, les chiffres sont les suivants : la Flandre représente 51 %, la Wallonie 31 % et Bruxelles a à nouveau le taux le plus faible, avec à peine 18 %. Ces chiffres sont plutôt logiques, car la Flandre compte le plus grand nombre d’entreprises. Les entreprises flamandes représentent 62 % de l’économie totale et, fruit du hasard, également 62 % du secteur de la construction. n
Formation
Inauguration d’un nouveau centre construction IFAPME à Verviers Le 28 avril dernier a été inaugurée la nouvelle extension du centre IFAPME de Verviers, entièrement dédiée aux métiers de la construction. Fruit d’un partenariat entre le FOREM et l’IFAPME, le centre permet de centraliser sur plus de 3000 mètres carrés les forces de l’alternance et de la construction qui est le moteur économique de cette région. Malgré ses 75.000 professionnels actifs en Wallonie, le secteur de la construction fait face à une importante pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. La technologie et les techniques progressent, les entreprises innovent et les métiers évoluent. Le nouveau centre de Verviers n’est rien de moins que la réponse de l’IFAPME et du monde de la formation à ces enjeux. Un indéniable atout pour pourvoir de nouveaux jobs dans une région où la construction recense 7.200 salariés dans plus de 1.000 entreprises et plus de 2.000 indépendants (Chiffres 2014)... Un apprentissage des plus modernes On l’a dit : ce centre a vu le jour grâce à un partenariat fort entre l’IFAPME et le Forem mais aussi grâce à un cofinancement de la Wallonie et de l’Europe dans le cadre du Fonds Européens de Développement Régional (Feder). La ministre de l’Emploi et de la Formation, Eliane Tillieux, présente pour l’inauguration, a souligné l’importance de cet alliage : «La création d’infrastructures conjointes IFAPME-Forem sur un même site constitue un pôle formation unique pour les métiers de la construction et met en pratique toutes les synergies opérationnelles entre ces deux opérateurs et leurs équipes pédagogiques, en optimisant équipements et infrastructures.» Le centre formera tout un chacun aux métiers de carreleur, couvreur, installateur en chauffage central, maçon-bétonneur, plafonneur-cimentier, installateur électricien et menuisier. Outil de formation moderne, il table sur des équipements neufs, indispensables aux exigences et spécificités du marché. Renforçant l’offre de formation actuelle, il mettra sur le tapis des formations à la pointe de la technologie, tant pour l’apprentissage que pour la formation de chef d’entreprise, voire la formation continue.
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À terme, d’autres sections du Forem renforceront probablement l’offre de formations. Un dossier a été introduit auprès des fonds Feder pour étendre les bâtiments à 5000 m2. Ce qui autoriserait un rassemblement, en terre verviétoise, des formations construction du Forem, pour l’heure dispensées à Ensival et Petit-Rechain... Reconvertir un passé industriel La ministre Tillieux a profité de l’événement pour saluer les choix du bassin Enseignement qualifiant – Formation – Emploi (EFE) de Verviers qui développe des dynamiques spécifiques et prioritairement orientées vers la construction, en une région au lourd passé industriel. Un passé qui se devait d’être reconverti! En effet, le bassin de Verviers travaille sur l’orientation ainsi que sur l’adéquation entre l’enseignement et la réalité des entreprises du secteur. Ces actions se traduisent (ou se traduiront) par des informations sur les métiers, des immersions en entreprises pour enseignants et jeunes ainsi que des sensibilisations des parents et du monde de l’entreprise. n Info : http://www.verviers.ifapme.be/
NOUVEAU NISSAN NP300 NAVARA. AUSSI FORT QU’INTELLIGENT. Le nouveau Nissan NP300 NAVARA 4x4 est le dernier-né de la longue lignée des pick-up Nissan. Derrière son physique robuste et ses lignes élégantes, cette icône tout-terrain cache aussi un cerveau raffiné, où se côtoient les dernières trouvailles technologiques et le must de la connectivité. Un véritable titan sur le marché du 4x4. Et un titan qui n’est pas passé inaperçu, puisque ce pick-up de nouvelle génération a remporté sans difficulté le prestigieux prix international du Pick-Up de l’année 2016. Logique, quand on a une capacité de remorquage de 3,5 tonnes. De plus, nous vous offrons 5 ans de garantie*. De quoi vous sentir totalement à l’aise. Il faut dire que le confort est aussi un des points forts du nouveau Nissan NP300 NAVARA. Découvrez-le chez votre concessionnaire Nissan. * Garantie constructeur de 5 ans limitée à 160.000 km sur toute la gamme d’utilitaires (à l’exception de la gamme e-NV200 : garantie constructeur 5 ans/100.000 km sur le moteur et la transmission (chaîne cinématique électrique - batterie incluse), 3 ans/100.000 km sur le reste du véhicule). Annonceur : Nissan Belux s.a. (Importateur), Bist 12, 2630 Aartselaar. N° TVA/BCE de la succursale : BE0838.306.068.
NP 300 NAVARA
169 -201 G/KM
6,4 - 7,6 L/100 KM
PICK-UP OF THE YEAR 2016
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