construction le mensuel de l’entrepreneur | novembre 2015
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6
DOSSIER Recyclage
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Vers une économie circulaire > 10
Heures complémentaires Un système flexible et avantageux
> 35
PEB Petite réforme à Bruxelles
> 46
Cathédrale de Liège Une restauration surprenante
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Thimister T : +32 (0) 87 44 59 55 Z.I. des Plénesses Rue des 3 Entités, 13 F : +32 (0) 87 44 55 10 thimister@locasix.be B-4890 Thimister
Depuis 1954
ÉDITORIAL VOS INTÉRÊTS
Une réponse forte du gouvernement
L
a traditionnelle déclaration d’octobre du Premier ministre sur le budget et la politique générale a été un moment important pour l’action professionnelle que la Confédération mène depuis de longs mois dans le dossier de la lutte contre la concurrence déloyale étrangère.
Et il ne s’agit pas d’une simple déclaration de principe. Le gouvernement a décidé de réserver une enveloppe annuelle de 600 millions € pour une opération spécifique de réduction des charges dans la construction.
DOSSIER
Le gouvernement, par la déclaration du Premier ministre et les décisions budgétaires prises quelques jours auparavant, reconnaît les énormes difficultés auxquelles nos entreprises sont confrontées et il confirme la légitimité de notre demande de réduction des coûts salariaux pour la construction belge.
Nous nous réjouissons évidemment de cette décision du gouvernement ainsi que de sa volonté de mener rapidement une concertation avec le secteur sur les modalités d’application de la réduction des charges dans la construction. Il reste en effet beaucoup de choses à régler et quelques sérieuses difficultés à aplanir avant de pouvoir aller de l’avant.
Il y a ensuite la question du calendrier pour la mise en œuvre de la réduction des charges. Le gouvernement, on le craint, pourrait ne pas avoir apprécié à sa juste mesure l’urgence qu’il y a d’agir. Or il est clair que la réduction de 6 € doit intervenir très rapidement et en une fois si l’on veut créer le choc de compétitivité suffisant pour permettre d’inverser la tendance, de recréer de l’emploi dans nos entreprises et de générer des rentrées supplémentaires (effets «retour») pour cofinancer la réduction.
une réduction du coût salarial au plan national !
Robert de Mûelenaere Administrateur délégué de la Confédération Construction construction - novembre 2015
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PROJETS & ENTREPRISES
Enfin, et ce n’est pas la moindre des difficultés, il faudra encore obtenir l’accord de la Commission européenne sur le cadre juridique du régime spécifique de réduction des charges. À ce propos, on note avec satisfaction la déclaration de Marianne Thyssen, commissaire en charge du dossier, selon laquelle la solution au problème de la concurrence déloyale ne se trouve pas dans une action au plan européen mais bien dans
SECTEUR & MÉTIERS
600 millions € pour une opération spécifique de réduction des charges dans la construction
Il y a tout d’abord le problème du financement : l’enveloppe des 600 millions suffira à peine à financer la moitié de la réduction de 6 €/heure demandée par le secteur. Il faudra donc trouver des sources complémentaires de financement, en s’inspirant du plan que nous avons communiqué récemment au gouvernement à ce sujet.
DANS CE NUMÉRO
construction le mensuel de l’entrepreneur | novembre 2015
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6
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DOSSIER Recyclage
Vers une économie circulaire > 10
Heures complémentaires Un système flexible et avantageux
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PEB Petite réforme à Bruxelles
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VOS INTÉRÊTS
Vos contacts Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Matthieu Henroteaux – tél. 02 545 57 31 matthieu.henroteaux@confederationconstruction.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@confederationconstruction.be Edition néerlandophone : Bouwbedrijf Impression : Drukkerij Geers Réalisation : EQUINOX Graphic Design Réactions-questions : communication@confederationconstruction.be Copyright cover: © shutterstock
Cathédrale de Liège Une restauration surprenante
Avec la collaboration des services d’études de : • Confédération Construction Secrétariat : Sonia Massart, tél 02 545 56 34 – fax 02 545 59 09 Sonia.massart@confederationconstruction.be • Confédération Construction Wallonne Secrétariat : Catherine Houtart, tél 02 545 56 68 – fax 02 545 59 05 catherine.houtart@ccw.be • Conféderation flamande de la Construction Secrétariat : Johan Walewijns, tél 02 545 57 49 – fax 02 545 59 07 Johan.walewijns@confederatiebouw.be • Confédération Construction Bruxelles-Capitale Secrétariat : Morgane Cendoya, tél 02 545 58 29 – fax 02 545 59 06 morgane.cendoya@confederationconstruction.be Abonnements – fax 02 545 59 00 Claude Bernaerts – tél. 02 545 56 88 Claude.bernaerts@confederationconstruction.be Publicité – fax 02 545 59 08 Kristel Dekempeneer – tél.02 545 56 99 kristel.dekempeneer@confederationconstruction.be ou kde@confederationconstruction.be. Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique. Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
Votre mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
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construction - novembre 2015
10 Heures complémentaires Avec les heures complémentaires construction il est possible de faire travailler vos ouvriers plus longtemps qu’un jour normal et à des coûts plus bas. Pour l’ouvrier, ces heures sont même très avantageuses. Nous vous donnons les explications d’un système encore trop peu utilisé.
INTRODUCTION 03 Édito Robert de Mûelenaere: «Le gouvernement reconnaît qu’une politique spécifique à la construction est nécessaire.»
09 Point de vue régional Jean-Jacques Nonet: «Les charges sociales qui pèsent sur notre masse salariale constituent un grave handicap.»
VOS INTERETS 10 Heures complémentaires Un système très avantageux pour l’employeur et le travailleur.
12 Taxe kilométrique Ce que cela vous coûtera.
14 La lettre de voiture L’entrepreneur doit aussi (parfois) l’utiliser.
16 TVA et rénovations Pouvez-vous éviter les tarifs les plus élevés pour les rénovations ? .
SECTEUR & MÉTIERS
Une étape vers une économie circulaire
Rendez-vous de la Construction wallonne
La Belgique recycle un taux élevé de ses déchets de construction. Mais l’utilisation des produits recyclés est souvent de faible valeur et un certain nombre de fractions ne sont que rarement recyclées. Cependant, il semble que notre secteur évolue de plus en plus vers une économie circulaire.
La CCW a mis les petits plats dans les grands pour l’édition 2015 du Rendez-vous de la Construction wallonne. L’événement s’est tenu à Mons et plus précisément au MICX, le nouveau Palais des Congrès.
DOSSIER 19 Introduction
29 Guide pratique
Pourquoi un dossier sur le recyclage?
Des progrès sont encore possibles.
SECTEUR & MÉTIERS 31 Rendez-vous de la Construction
La restauration d’une partie du cloître de la Cathédrale Saint-Paul de Liège est entrée dans sa phase finale. Cette restauration convenait parfaitement à notre membre, l’entreprise Thiran S.A. L’expérience de cette société a été bien pratique, puisque le monument était truffé de surprises.
48 Concours pour les membres
35 PEB à Bruxelles
Verres plats et châssis usagés, exemple des difficultés du recyclage.
26 Comment recycler?
Toute nouvelle centenaire.
38 EMEC L’école de management faisait sa rentrée.
39 Grand Prix d’Architecture de Wallonie
Votre affiliation à la Confédération vous est bénéfique.
ON EN PARLE 54 Chiffre du mois
La croissance attendue en 2015 et 2016.
54 T.Palm
L’entreprise a déjà 50 ans.
Matador et V+ trustent les récompenses.
27 Législation Le nouveau CCT-B 2022 intègre fortement la gestion des déchets.
28 Cas concret L’entreprise JP Meuleman a recyclé au maximum la toiture de logements sociaux.
41 CSTC Dix Antennes Normes pour les PME.
54 Enquête
La FEGC veut dresser l’état des lieux du marché du logement.
PROJETS & ENTREPRISES 46 Restauration du patrimoine
La partie du cloître restaurée agrandira le musée du Trésor de la Cathédrale.
construction - novembre 2015
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PROJETS & ENTREPRISES
TRADECOWALL peut gérer une partie de vos terres et déchets.
36 Entreprise Golinvaux
Gestion automatisée du matériel avec RAM – Module avec cinq fenêtres de Locasix – Toiture verte légère de Knauf.
52 Réduction aux membres
Des changements limités en 2016.
24 Enquête
Avec un très beau prix à la clé.
51 Marché de la construction
wallonne Des débats de haut niveau.
22 Dans la pratique B.U.D.S obtient de meilleurs résultats grâce au recyclage.
Cathédrale Saint-Paul à Liège
SECTEUR & MÉTIERS
La Confédération est partenaire d’un guide sur le réemploi. .
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DOSSIER
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20 La problématique
PROJETS & ENTREPRISES
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
ÉPINGLÉ 12 novembre 2015
Taxe kilométrique à partir d’avril 2016 : qu’est-ce qui vous attend ? Dès le 1er avril 2016, tous les propriétaires de véhicules de plus de 3,5 tonnes devront payer une taxe kilométrique en Belgique. Cette nouvelle réglementation sera d’application sur les autoroutes, mais aussi sur certaines routes régionales et communales. Le système sera basé sur le principe de «l’utilisateur payeur». Quelle est la situation dans les trois régions ? Votre véhicule estil concerné ? Comment sera calculée cette taxe ? Existe-t-il des dérogations pour notre secteur ?
Pratique Quand? 12 novembre 2015 de 18 à 20h Où? Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Prix? 75 € pour les affiliés et 130 € HTVA pour les non affiliés. INFO
Inscription : www.confederationconstruction.be/bruxellesvlaamsbrabant (rubrique agenda).
17 novembre 2015
Comment exploiter au mieux la géothermie en Wallonie ? La géothermie et son utilisation vous intéresse ? Alors ne manquez pas le séminaire proposé sur cette thématique le 17 novembre prochain dans le cadre du salon Pro2build. Cette après-midi d’information est organisée par FEDECOM et la CCW en collaboration avec le CSTC et leurs partenaires (UWA, SPW-DGO4, ORI). L’événement se tiendra au Louvexpo de La Louvière, où l’accueil se fera à partir de 13h30. Au programme, des interventions d’experts sur les innovations techniques et le projet «Smart Geotherm», sur les formalités administratives, etc. Enfin, vous pour-
rez assister à un débat ayant pour thème : «Quelle place pour la géothermie dans le mix énergétique en Wallonie ?» Pratique Lieu? Louvexpo à La Louvière. Quand? Le 17 novembre, à partir de 13h30. INFO
www.pro2build.be – www.fedecom.be
18 et 19 novembre 2015
La Confédération à Builty Les 18 et 19 novembre, le site de Tour & Taxis à Bruxelles accueillera le salon de la construction Builty. La Confédération sera présente avec trois conférences très intéressantes sur les équipes de construction, le transport des terres et le potentiel de la numérisation et de l’impression 3D dans la construction. Numérisation, fraisage et impression 3D: possibilités pour le secteur de la restauration et applications dans le secteur de la construction Le 19 novembre 2015, la Vlaamse Confederatie Bouw et le CSTC organisent à Builty un colloque sur les techniques 3D, qui se tiendra de 18h30 à 20h. Le secteur du patrimoine est le banc d’essai et laboratoire d’innovation idéal pour cette technologie. Les matériaux de construction sont diversifiés, les formes souvent complexes et les tirages généralement très restreints. Ces techniques de conception quasi individualisées sont par conséquent particulièrement appropriées pour résoudre de nombreux problèmes dans la restauration du patrimoine. Les techniques 3D ont toutefois aussi du potentiel en dehors du secteur du patrimoine. Elles contribuent à une nouvelle approche de la construction, dans laquelle un design personnalisé sur mesure pour le donneur d’ordres remplace les mesures, formes et matériaux standard habituels.
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construction - novembre 2015
Programme: - 18h45: Mot de bienvenue par Robert de Mûelenaere (administrateur délégué de la Confédération Construction). - 19h: 3D-scannen, -frezen en –printen: in de restauratie, ook in de bouw? (Numérisation, fraisage et impression 3D: en restauration, aussi dans la construction?) par Michael de Bouw (chef de projet Laboratoire Rénovation du CSTC). - 19h30: Gebruik van CAD en 3D-freestechnieken bij de restauratie van Antwerpen Centraal (Utilisation de CAO et de techniques de fraisage 3D pour la restauration d’Anvers-Central) par Sander Peters (chef de projet chez Verstraete&Vanhecke). - 20h: Démonstration d’impression 3D, suivie par une réception. Short & Sharp: Transport des terres polluées À quelle réglementation devez-vous vous référer pour transporter des terres polluées en Belgique? Quelles formalités faut-il remplir? La Confédération Construction organise, conjointement avec l’asbl Grondbank, une conférence succincte mais informative sur ces questions le mercredi 18 novembre de 17h30 à 18h. INFO
www.builty.be
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« Quand on veut on peut » !
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« Quand on veut on peut »! Expression correspondant tout à fait à Serge Renard! Après une jeunesse turbulente durant laquelle il a été livré à lui-même, il a créé une société de traiteur qui n’a malheureusement pas marché. Puis il s’est lancé dans la construction et, grâce à son travail acharné, a réussi à rembourser toutes ses dettes bancaires
construction - novembre 2015
en 5 ans! En 1980, Serge Renard créa sa propre société de construction; 7 ans plus tard, une agence immobilière CV Gent-Eurimmo spécialisée dans le développement de projet de kot pour étudiant. Si, comme Serge Renard, vous travaillez sans relâche depuis l’âge de 9 ans, il n’est pas étonnant que vous ressentiez des douleurs dorsales! De
façon inopinée, alors qu’il éliminait les mauvaises herbes de son potager, Serge n’a plus su se relever! Spécialistes, kinés, piqures; rien ne soulageait sa douleur… Jusqu’au jour où il teste l’Andumdic. Enfin, il ressentit une diminution significative de ses douleurs! Grâce à l’Andullation, Serge peut à nouveau fonctionner normalement.
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POINT DE VUE RÉGIONAL
DOSSIER
L’évènement annuel de la CCW, à Mons, ce 2 octobre a rassemblé plus de 400 participants. Plusieurs ministres et députés des niveaux wallon, fédéral et européen ont activement participé aux quatre débats. Ces derniers semblent avoir pris la pleine mesure du drame du dumping social, et avancent des pistes très concrètes, elles-mêmes issues de la concertation avec notre Confédération. La Confédération refuse clairement une concurrence déloyale où ce sont les régimes salariaux et de sécurité sociale qui sont mis en concurrence et non les entreprises sur la base notamment de leurs compétences managériales et techniques.
VOS INTÉRÊTS
Le «rendez-vous de la construction wallonne», incubateur d’idées
Comment s’accorder pour promouvoir le recrutement de travailleurs locaux et motivés? Les partenaires sociaux (patrons et syndicats) doivent se serrer les coudes et passer d’un face-à-face symboliquement conflictuel, à la recherche de solutions innovantes. Les charges sociales qui pèsent sur notre masse salariale constituent un grave handicap pour se positionner sur le marché de la construction qu’il soit wallon, belge, européen ou mondial. Il ne faut plus charger la barque. Il faut que nous portions ensemble la proposition de la Confédération d’une réduction des charges sociales de 6 €/h. Evidemment ces défis pourraient être mieux rencontrés dans une économie en croissance, plutôt qu’en recul…
Jean-Jacques Nonet, Président de la Confédération Construction Wallonne construction - novembre 2015
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PROJETS & ENTREPRISES
Enfin, j’ai insisté sur l’importance du partenariat entre toutes les composantes de la Confédération Construction. Quel que soit le service ou le projet, chaque composante (CC locale, fédération, confédération régionale, …) peut apporter une réelle valeur ajoutée. Une dynamique de réseau de synergies peut soulever des montagnes, surtout si l’on inclut dans la «famille» la douzaine d’organismes apparentés fédéraux et régionaux. Tous ensemble, nous constituons un groupe de services particulièrement large. Il nous appartient de communiquer cette richesse auprès de nos membres et de leur présenter ainsi une offre de services diversifiés et répondant à leurs attentes.
SECTEUR & MÉTIERS
«La CCW a émis des propositions de plan de relance sectoriel»
Dans ce contexte difficile, nous devons nous interroger sur les pistes d’amélioration de la croissance : comment renforcer nos entreprises ? La CCW a émis des propositions de «plan de relance» sectoriel en lien notamment avec le Plan Marshall 4.0. Citons, entre autres, le financement des travaux publics, la fiscalité immobilière incitative, la rénovation énergétique, l’accélération de la délivrance des permis, l’accompagnement des entreprises en matière de gestion et d’accès aux marchés publics, le soutien à l’innovation et au numérique, le renforcement de l’alternance, l’acquisition de compétences à haute valeur ajoutée par la formation, etc. Le contexte législatif doit devenir davantage stimulateur de croissance. Le partenariat de qualité entre la CCW et la Wallonie est, en ce sens, essentiel.
Heures complémentaires construction
Des journées de travail plus longues qui ne vous coûtent pas Une journée de 8 heures est parfois trop courte? Pas de problème. Grâce aux heures complémentaires construction, vous pouvez faire prester des journées et semaines de travail plus longues à vos ouvriers sans faire exploser les coûts salariaux grâce au régime fiscal avantageux. Un régime qui s’avère même très avantageux pour les ouvriers du bâtiment.
I
l existe différents régimes permettant les heures de travail flexibles dans notre secteur, mais les heures complémentaires construction sont particulièrement intéressantes pour les entrepreneurs. Grâce à ce régime, les ouvriers de la construction (commission paritaire 124) peuvent travailler jusqu’à 9 heures par jour et 45 heures par semaine. Les ouvriers peuvent même prester ces heures le samedi. Pour rappel, les ouvriers de la construction travaillent normalement 8 heures par jour, entre 6h et 19h. Ils prestent 40 heures par semaine, du lundi au vendredi. Ils ne travaillent pas la nuit, le samedi, le dimanche et les jours fériés. Attention de ne pas confondre heures complémentaires construction et heures supplémentaires. Le système des heures complémentaires est différent. Il a été délimité par l’arrêté royal 213, raison pour laquelle on entend souvent parler d’«heures complémentaires AR 213». QUAND EST-CE POSSIBLE? Les heures complémentaires construction sont possibles pendant les périodes d’activité intense. Il s’agit des périodes pendant lesquelles un entrepreneur ferait normalement prester des heures supplémentaires à ses travailleurs en raison d’un «surcroît extraordinaire de travail». Les heures complémentaires construction sont également possibles en été. Dans la pratique, il s’agit de la période pendant laquelle nous utilisons l’heure d’été. QUELLE EST LA CONTREPARTIE? Concernant les heures complémentaires prestées en semaine, l’ouvrier peut choisir entre récupération et 20 % de salaire supplémentaire. «En semaine» signifie ici du lundi au vendredi. Pour une heure complémentaire construction prestée le samedi, l’ouvrier reçoit toujours un salaire complémentaire de 50%, qu’il récupère ou
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construction - novembre 2015
non ces heures. Il perçoit ce salaire supplémentaire aussi lorsque, travail du samedi inclus, il n’a pas presté plus de 40 heures sur cette semaine. NOMBRE D’HEURES LIMITÉ Sur une année civile, un ouvrier du bâtiment ne peut pas prester plus de 130 heures complémentaires AR 213. Autrement dit, le fisc octroie les avantages fiscaux pour maximum 130 heures complémentaires par année calendrier. Depuis avril 2014, ce maximum a été relevé à 180
donc aucune heure supplémentaires, il ne doit récupérer aucune de ces heures. Notez que chaque heure 213 AR est comptabilisée, qu’elle soit récupérée ou non. Si un ouvrier en preste 50, dont 20 avec récupération, le nombre d’heures complémentaires construction s’élève à 50. COMBINER AVEC LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES Un entrepreneur peut faire prester des heures complémentaires construction et des heures supplémentaires par un même
Jusqu’à 9 heures par jour et 45 heures par semaine, mais aussi le samedi heures, mais uniquement si les heures audelà des 130 ont été prestées sur des chantiers avec enregistrement électronique des personnes présentes. La rubrique FAQ du Construction d’octobre 2014 vous renseignera sur la manière dont vous devez procéder. ET LES SAMEDIS? Sur ces 180 heures, 96 maximum peuvent être prestées un samedi. Le samedi, il faut en plus satisfaire à au moins une des conditions suivantes:
- les travaux ne peuvent être exécutés à aucun autre moment; - l’exécution simultanée d’activités de construction et d’autres activités au même endroit comporte un risque important pour la sécurité et/ou la santé des travailleurs ou des tiers; - les travaux ne sont pas compatibles avec d’autres activités pour des raisons techniques. RÉCUPÉRER OU PAS? Si un ouvrier ne preste que des heures complémentaires sur une année civile, et
ouvrier. Mais il ne peut pas, le même jour, faire prester des heures complémentaires AR 213 en raison d’une «période d’activité intense» et des heures supplémentaires en raison d’un «surcroît extraordinaire de travail». Sauf en de rares circonstances, vous ne pouvez donc pas avoir une journée de travail qui se compose de 8 heures normales, 1 heure complémentaire et 1 heure supplémentaire. Les heures supplémentaires non récupérées ainsi que les heures complémentaires construction non récupérées ne peuvent, ensemble, pas dépasser le nombre de 180 sur une année civile. Il est évident qu’un ouvrier du bâtiment peut prendre des récupérations pour éviter cette limite. Mais nous insistons, une telle récupération ne change en rien le nombre d’heures complémentaires construction prestées. INTÉGRER LE SYSTÈME Un entrepreneur qui veut faire prester jusqu’à 130 heures complémentaires construction par ses travailleurs a besoin, au préalable, de l’accord d’une majorité au sein de la délégation syndicale. S’il n’y en
VOS INTÉRÊTS
a pas, l’entrepreneur décide de manière autonome. Il doit toutefois en informer le président de la commission paritaire. Lorsque l’entrepreneur veut aller jusqu’à 180 heures complémentaires construction, l’autorisation de la majorité de la délégation syndicale est aussi nécessaire. S’il n’y en a pas, l’entrepreneur signe avec au moins un ouvrier un protocole d’adhésion au régime. Les secrétaires syndicaux régionaux doivent signer ce protocole. Prenez contact avec votre confédération locale pour cela. Le protocole d’adhésion est valable un an. Il est tacitement reconduit excepté en cas de protestation.
jours du libre choix de l’ouvrier. Son approbation doit être consignée dans un accord écrit. Celui-ci doit être conclu au plus tard au début des travaux et être conservé sur le chantier de construction. ADAPTER LES HORAIRES Les horaires de travail en vigueur dans l’entreprise doivent être adaptés, si nécessaire, pour permettre 9 heures de travail par jour et des prestations le samedi. Pour adapter le règlement du travail, l’entrepreneur doit suivre les procédures habituelles.
AUSSI LE SAMEDI – Mais il y a toujours un salaire complémentaire, récupération ou pas.
Avantageux! L’employeur ne doit pas verser entièrement le précompte professionnel au fisc pour les heures complémentaires construction. Ce régime est dès lors avantageux malgré les suppléments sur salaire. Exemple: Une heure complémentaire non récupérée prestée en semaine. Le sursalaire s’élève à 20%. Mais l’employeur ne verse pas l’entièreté du précompte professionnel pour cette heure. Il ne doit pas verser 32,19% du salaire brut pour cette heure et peut les conserver. Attention, il est ici question de 32,19% d’un salaire brut «normal», pas du salaire brut majoré du sursalaire.
SECTEUR & MÉTIERS
Les coûts moyens par heure ouvrée baissent si vous faites prester des heures complémentaires
DOSSIER
Enfin, quand un entrepreneur souhaite faire prester des heures complémentaires le samedi, il doit suivre la même procédure que pour le plafond de 180 heures. Mais attention: travailler le samedi relève tou-
Que coûte en moyenne une heure de travail dans un mois avec heures complémentaires construction? Moins que dans un mois sans heures complémentaires construction, selon les calculs du service d’études de la Confédération. La différence est parfois ténue, mais elle existe. Vous retrouverez le calcul détaillé dans la brochure Organisation du temps de travail de la Confédération. Elle se base sur un ouvrier typique, qui preste uniquement des heures AR 213 (pas d’heures supplémentaires) et qui ne travaille pas le samedi. Pour les ouvriers, une heure complémentaire construction est encore plus avantageuse. Ils perçoivent une réduction fiscale équivalant 66,81% du salaire brut normal pour une heure prestée. En net, le salaire pour l’heure complémentaire grimpe de bien plus de 20%. Dans la pratique, l’augmentation peut même atteindre 100%. Si l’heure complémentaire construction a été prestée un samedi, il y a un supplément de 50%. Dans ce cas, l’employeur ne doit pas verser 41,25% du salaire brut comme précompte professionnel. Le travailleur reçoit un avantage de 57,75% du salaire brut. De nouveau, vous devez calculer ces avantages sur la base du salaire brut normal, et pas sur le salaire brut plus le supplément.
PROJETS & ENTREPRISES
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INFO philippe.stienon@confederationconstruction.be - marleen.porre@confederationconstruction.be. Vous trouverez des informations détaillées sur les heures complémentaires construction dans la brochure Organisation du temps de travail de la Confédération. Vous pouvez commander celle-ci dans l’e-shop de www.confederationconstruction.be. Les affiliés bénéficient d’une belle réduction. Les modèles de documents nécessaires pour intégrer ce système se trouvent sur notre site web. Dans la partie Membres, cliquez successivement sur Gestion du personnel - Conditions de travail - Durée du travail - Adapter le régime de travail - Heures
construction - novembre 2015
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Taxe kilométrique à partir du 1er avril 2016
Paierez-vous bientôt pour utiliser la voie publique? Les régions introduiront une taxe kilométrique à compter du 1er avril 2016. Cette taxe s’appliquera aux véhicules d’une MMA (masse maximale autorisée) de plus de 3,5 tonnes transportant des marchandises. Qu’est-ce que cela va vous coûter? Et sur quelles routes devrezvous payer?
L
a taxe kilométrique ne sera pas prélevée sur tout le réseau routier flamand. Elle s’appliquera principalement sur les autoroutes et quelques axes principaux importants. Parmi ces derniers, entre autres, les «grandes chaussées» N1 à N9 à l’exception de quelques tronçons proches de villes. Il faudra également payer sur la N50 BrugesCourtrai, la N70 Gand-Anvers, etc. À proximité des zones portuaires, quelques voies routières importantes seront exemptées. Si la Wallonie a une approche similaire à celle de la Flandre, la Région de BruxellesCapitale se démarque un peu. Un péage y sera prélevé sur l’ensemble du réseau: autoroutes, routes régionales et voiries communales. Vous trouverez un aperçu de la situation dans les trois régions sur www. viapass.be. L’instauration de la taxe kilométrique s’accompagne de compensations. L’eurovignette est supprimée en Belgique. De plus, la taxe de circulation va changer. Elle sera supprimée pour le transport de marchandises entre 3,5 et 12 tonnes. Les véhicules plus lourds devront payer le minimum européen. De nombreux entrepreneurs circulent par ailleurs avec un camion léger ayant une MMA de moins de 3,5 tonnes. Ceux-ci ne devront pas payer de taxe kilométrique. TARIFS DIFFÉRENTS La taxe kilométrique sera introduite dans tout le pays, mais tout le monde ne paiera pas la même chose partout. Le montant dépendra du type de route, de la MMA et de la classe d’émission Euro du véhicule (voir tableaux). Il existera des différences notables entre les régions. Ainsi, l’on paiera la même chose en Flandre et en Wallonie, mais la TVA sera prélevée en sus en Wallonie et pas en Flandre. La raison? Les autoroutes wallonnes sont gérées par Sofico, la société wallonne de financement complémentaire des infrastructures.
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construction - novembre 2015
En compensation, la taxe de circulation sera réduite En Région bruxelloise, les tarifs pour les autoroutes seront similaires à ceux de la Flandre et de la Wallonie, mais rouler sur les autres types de routes y coûtera plus cher. ON BOARD UNIT OBLIGATOIRE Tout camion national ou étranger devra être équipé d’un OBU (On Board Unit). Il s’agit d’une sorte d’ordinateur de bord que l’on branche sur l’allume-cigare et que l’on peut fixer au pare-brise à l’aide de ventouses. Au moyen de satellites, l’OBU enregistre quelles distances sont parcourues sur quelles routes. L’appareil envoie ces données avec une technologie GSM vers le centre de traitement, où les données serviront à établir les factures.
Classe d'émission
3,5 - 12 tonnes
PAIEMENT Il sera possible de payer au moyen de cartes de crédit et de carburant, mais aussi de procéder à un paiement anticipé. L’organisation qui percevra l’argent pourra exiger un moyen de paiement garanti. Il s’agit d’un moyen de paiement par lequel le prestataire de services «peut percevoir, à première demande,» la taxe kilométrique, «sans autre autorisation du détenteur du véhicule» et «sans que celui-ci ne puisse annuler le paiement», selon les termes du décret. SE PROCURER UN OBU Mais où trouver un OBU? La manière la plus simple est de surfer sur www.satellic.be, le site web de l’exploitant du système de prélèvement kilométrique. Cliquez sur 12 - 32 tonnes
> 32 tonnes
Norme Euro 0-1-2
0,146 €
0,196 €
0,20 €
Norme Euro 3
0,126 €
0,176 €
0,18 €
Norme Euro 4
0,095 €
0,145 €
0,149 €
Norme Euro 5-6
0,074 €
0,124 €
0,128 €
TARIFS – Il s’agit des tarifs de la taxe kilométrique en Flandre et en Wallonie, ainsi que sur les autoroutes de la Région bruxelloise. En Wallonie, la TVA s’ajoute à ces montants.
1000 € d’amende pour trois heures d’infraction 3,5 - 12 tonnes
12 - 32 tonnes
Norme Euro 0-1-2
Classe d'émission
0,188 €
0,263 €
> 32 tonnes 0,292 €
Norme Euro 3
0,163 €
0,238 €
0,267 €
Norme Euro 4
0,132 €
0,207 €
0,236 €
Norme Euro 5
0,109 €
0,184 €
0,213 €
Norme Euro 6
0,099 €
0,174 €
0,203 €
BRUXELLES – En Région bruxelloise, il faudra payer non seulement sur les autoroutes, mais aussi sur le reste du réseau. Il s’agit ici des tarifs pratiqués pour les voiries régionales et communales.
VOS INTÉRÊTS DOSSIER
CONTRÔLE – Il semble qu’ils seront très stricts.
Enregistrer et vous aboutissez sur le Road User Portal. Vous pouvez commander un OBU, l’entreprise vous l’enverra par la poste. Par OBU, Satellic demande une caution de 135 €. Vous récupérez ce montant lorsque vous retournez l’OBU dans son état original et intact.
CONTRÔLE Les pouvoirs publics contrôleront scrupuleusement si un véhicule circule avec un OBU activé. Lorsque le voyant norma-
CALL CENTER Des questions? Il existe un Satellic Call Center depuis le 1er octobre 2015. Celuici vous aidera pour l’enregistrement sur le Road User Portal et l’installation d’un OBU. Le Call Center est joignable gratuitement depuis la Belgique et les pays voisins au 00800-72 83 55 42 (00800-SATELLIC)
La taxe ne concerne pas les camions légers de moins de 3,5 tonnes INVESTISSEMENT DANS LE RÉSEAU ROUTIER Le gouvernement flamand utilisera les recettes issues de la taxe kilométrique pour améliorer les autoroutes et le réseau primaire. Selon des estimations, il serait question d’un montant d’environ 100 millions €. Mais cela ne signifie pas que nos
et depuis les autres pays européens au +32 78 15 15 15. Vous pouvez également le contacter par e-mail à l’adresse support@satellic.be. n Info: www.satellic.be - www.viapass.be.
construction - novembre 2015
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PROJETS & ENTREPRISES
Vous pouvez également retirer un OBU dans l’un des points de services qui se trouvent en différents endroits du pays et aux frontières. Les adresses se trouvent sur le site www.satellic.be (dans le bas de la page). Un enregistrement fast-track est possible dans un point de service. Pour recevoir un OBU, vous devez scanner les documents de bord du véhicule, saisir les données sur l’écran tactile du terminal et payer la caution. Toutefois, vous devrez ensuite vous rendre sur le Road User Portal et procéder à un enregistrement complet. Un seul OBU peut être retiré à la fois dans les points de services. Satellic a promis qu’environ 130 points de services seraient créés en Belgique et à l’étranger, mais ceux-ci n’existent pas encore tous.
Par ailleurs, il semble que vous serez contrôlés de manière assez stricte. En Flandre, 21 postes de contrôle fixes verront bientôt le jour pour scanner les plaques d’immatriculation. De plus, 13 postes de contrôle flexibles et 63 agents de policecontrôleurs seront à pied d’œuvre. Ces derniers se concentreront principalement sur les véhicules étrangers, de sorte que les amendes puissent être perçues immédiatement.
routes bénéficieront de 100 millions € supplémentaires. Ces dernières années, 100 millions € du Fonds de financement pour les Dépenses d’investissement uniques ont été consacrés à des points de circulation dangereux. Le gouvernement actuel a toutefois décidé d’allouer cet argent en majeure partie à d’autres investissements, comme la nouvelle écluse de Terneuzen. Enfin, les dépenses communales pour la mobilité vont baisser au cours des deux prochaines années de pas moins de 213 millions €. De bien sombres prévisions pour la construction de voiries... .
SECTEUR & MÉTIERS
Sur ce site web, vous pouvez également enregistrer votre entreprise et coupler le numéro de plaque d’un véhicule à un OBU. Chaque entreprise dispose d’une zone personnalisée et sécurisée. Sur le portail, vous pouvez contrôler les routes empruntées. Un calculateur permet de calculer la taxe.
lement vert de l’OBU passe au rouge par exemple, vous devez immédiatement prendre contact avec le service clientèle. Sinon, vous risquez une amende. Le service clientèle est disponible 7j/7 et 24h/24 et vous dirigera vers le point de service le plus proche. Vous ne pouvez pas non plus circuler dans un véhicule avec un OBU en réalité couplé à un autre véhicule (plus léger?). Par trois heures d’infraction, vous recevez une amende de 1.000 €.
La lettre de voiture
L’entrepreneur doit aussi (parfois) l’utiliser Lorsque l’on parle de «lettre de voiture», on pense en premier lieu au secteur du transport. Mais en principe, une entreprise de construction doit également utiliser ce document lorsqu’elle transporte quelque chose pour le compte de tiers. Le transport pour compte propre en est dispensé, mais les règles à ce sujet sont strictes.
E
n Belgique, l’utilisation de la lettre de voiture est obligatoire en cas de transport pour le compte de tiers. Le législateur belge a imposé l’utilisation d’un modèle de lettre de voiture CMR (le texte cadre contient davantage d’informations sur la CMR). Les entreprises belges doivent utiliser ce modèle, tant pour le transport national que pour le transport international. Vous pouvez demander la lettre de voiture CMR belge auprès de Febetra (Fédération royale belge des transporteurs et des prestataires de services logistiques), de Transport en logistiek Vlaanderen (ancienne SAV) et de l’UPTR (l’Union professionnelle du Transport par Route). Vous pouvez également l’obtenir auprès d’un imprimeur agréé. LES RÈGLES DE BASE La lettre de voiture CMR renseigne plusieurs données essentielles pour le transport: l’expéditeur (fournisseur), le transporteur, le destinataire, la nature des marchandises, le nombre de colis et leur poids, l’état extérieur des marchandises, des instructions particulières, etc. La lettre de voiture CMR est une pièce justificative
ATTENTION – La réglementation sur les autorisations de transport est applicable si vous effectuez un transport pour un tiers.
essentielle pour déterminer la responsabilité en cas de dommage ou de perte. La lettre de voiture CMR doit toujours être établie en au moins trois exemplaires originaux selon le modèle standard. Le premier exemplaire (rouge) est destiné à l’expédi-
Les lettres de voiture servent de preuve pour les impôts et la TVA
teur, le deuxième (bleu) au destinataire et le troisième (vert) au transporteur. Les deuxième et troisième exemplaires doivent être présents dans le véhicule et doivent pouvoir être présentés lors de toute demande des services exécutant les contrôles (dans la pratique, la police ou les douanes). L’entreprise transportant les marchandises doit conserver le troisième exemplaire de la lettre de voiture CMR pendant au moins
QU’EST-CE QU’UNE LETTRE DE VOITURE? La lettre de voiture est un document qui est établi dans le cadre du transport de marchandises et dans lequel le transporteur convient avec l’expéditeur de réceptionner un certain chargement et de le transporter vers une adresse afin de le délivrer à un destinataire. La lettre de voiture reprend les données nécessaires à l’exécution de la convention de transport. Le document doit toujours être présent dans le véhicule pendant le transport des marchandises. Le transporteur doit pouvoir le présenter à
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chaque contrôle mené par la police ou les douanes. La réglementation sur la lettre de voiture trouve son origine dans la Convention relative au contrat de transport international de marchandises par route (en abrégé Convention CMR). Cette convention internationale a été ratifiée par un grand nombre de pays, dont tous les pays d’Europe.
cinq ans à compter de la date du transport. En raison de la législation fiscale dans ce pays, cela monte à sept ans dans la pratique. Les lettres de voiture servent en effet de preuve pour les impôts et la TVA.
Vous pouvez fournir la preuve que vous répondez à ces conditions au moyen de factures, bons de livraison, etc. Et nous insistons: il faut satisfaire à ces cinq conditions simultanément. Autrement, il s’agit d’un transport pour le compte de tiers et une lettre de voiture CMR doit alors être rédigée.
GROUPES D’ENTREPRISES Les plus grandes entreprises de construction se composent parfois de plusieurs entités qui font partie du groupe. Il peut alors arriver qu’une autre société dans ce groupe transporte les marchandises. Si cette autre société est une entité juridique distincte, il n’est pas question de transport pour compte propre. Une lettre de voiture doit être réalisée. PETITES DISTANCES Il y a parfois moins de 50 km entre le lieu de chargement et le dernier lieu de déchargement. Si un tel transport ne dépasse pas les frontières belges, vous pouvez utiliser une «lettre de voiture pour transports à courte distance (50 km et moins)». n
INFO johan.berghmans@confederationconstruction.be. Pour recevoir la lettre de voiture CMR, consultez, entre autres, www.febetra. be – www.transportenlogistiekvlaanderen.be – www.uptr.be.
SECTEUR & MÉTIERS
Il est important de savoir pour l’entrepreneur que le transport pour compte propre ne requiert pas de lettre de voiture. Mais qu’est-ce que le «transport pour compte propre?» La loi est claire à ce sujet. Il s’agit de tout transport par route au moyen d’un véhicule motorisé qui répond aux cinq conditions suivantes: - les marchandises transportées appartiennent à l’entreprise ou ont été ven-
Notez en outre que la réglementation sur les licences de transport s’applique si vous procédez à un transport pour le compte de tiers!
DOSSIER
DISPENSES La réglementation détermine un certain nombre de cas dans lesquels la lettre de voiture CMR n’est pas requise. Elle n’est pas exigée, par exemple, lorsque la charge utile du véhicule n’excède pas 500 kg. L’on entend par là le poids que l’on peut charger dans le véhicule. Cette exception s’applique uniquement au transport national. Lorsque vous franchissez les frontières, vous devez en revanche établir une lettre de voiture.
dues, achetées, données ou prises en location, produites, extraites, transformées ou réparées par elle; - le transport sert à amener les marchandises vers l’entreprise, à les expédier de cette entreprise, à les déplacer soit à l’intérieur de l’entreprise, soit pour ses propres besoins, à l’extérieur de l’entreprise; - les véhicules à moteur utilisés pour ce transport sont conduits par le personnel qui est au service de l’entreprise; - les véhicules transportant les marchandises, appartiennent à l’entreprise ou ont été achetés par elle à crédit ou ont été loués; - ce transport ne constitue qu’une activité accessoire dans le cadre de l’ensemble des activités de l’entreprise.
La quatrième condition cite le transport avec un véhicule loué. Celui-ci est soumis à une série de conditions complémentaires. Vous ne pouvez pas, par exemple, louer le véhicule conjointement avec un convoyeur auprès de l’entreprise de location. En outre, le véhicule doit être mis à la disposition exclusive de l’entreprise qui le loue. La liste complète des conditions se trouve dans la directive 2006/1/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 janvier 2006 relative à l’utilisation de véhicules loués sans chauffeur dans le transport de marchandises par route.
VOS INTÉRÊTS
La lettre de voiture CMR est une pièce justificative essentielle pour déterminer la responsabilité en cas de dommage ou de perte
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Rénovations de logements existants
Vite facturer pour profiter du taux de TVA réduit? À partir de l’année prochaine, un logement devra avoir au moins dix ans pour bénéficier du taux de TVA réduit de 6 % sur les travaux de rénovation. À l’heure actuelle, la limite d’âge est de cinq ans. Les logements ayant entre cinq et dix ans seront donc soumis au taux de TVA de 21 % dès l’année prochaine. Pouvez-vous facturer à l’avance pour que vos clients profitent encore du taux réduit? Cette pratique n’est pas exclue littéralement dans la loi. Mais si vous exagérez, un contrôleur pourrait soupçonner des abus. Malheureusement, la limite entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas est assez vague.
À
partir de l’année prochaine, il faudra au minimum dix ans entre la première occupation du logement et la première facture que l’entrepreneur établit pour les travaux. Sinon, la TVA de 21 % sera due sur les rénovations et transformations.
dix ans qui prévaut. Voyez cela dans les exemples qui suivent. Travaux terminés en 2015 - Facture établie en 2015: 6 % de TVA lorsque le logement a plus de 5 ans. - Facture établie en 2016: 6 % de TVA lorsque le logement a plus de 5 ans, mais la facture doit alors être établie au plus tard le 15 janvier 2016.
La première occupation peut être prouvée, entre autres, au moyen de la date d’inscription au registre de la population, des factures d’eau et d’électricité ou encore de la date du déménagement. Mais l’administration de la TVA est souple sur ce point. Il ne faut pas compter au jour près. Une première occupation dans le courant de la dixième année suffit. Concrètement, pour des travaux exécutés l’année prochaine, le logement devra avoir été occupé avant 2007. Cette souplesse est déjà appliquée à l’heure actuelle. Jusqu’à présent, une première occupation dans le courant de la cinquième année suffisait. Pour les travaux exécutés en 2015, une première occupation avant 2011 est donc requise.
Travaux terminés en 2016 - Facture établie en 2015: 6 % de TVA lorsque le logement a plus de 5 ans - Mais soyez prudents! - Paiement reçu en 2015, mais avant établissement de la facture: 6 % sur le montant payé en 2015. - Facture établie en 2016: 6 % de TVA lorsque le logement a plus de 10 ans. FACTURATION D’ACOMPTES Pouvez-vous contourner les 21 % en établissant la facture cette année pour des travaux qui ne commenceront qu’en 2016? Une telle méthode ne serait pas neuve. Elle a déjà été massivement appliquée dans le passé, lorsqu’un taux réduit arrivait à échéance. Mais la question est la suivante: est-ce permis?
SUR QUELLE BASE LE TAUX DE TVA EST-IL DÉTERMINÉ? Ne jouent aucune rôle: la date de début des travaux, la date de conclusion du contrat et la date d’octroi de l’éventuel permis de bâtir. Ce n’est pas parce que l’un de ces événements a eu lieu en 2015 que l’on peut encore facturer à 6 % tous les travaux, y compris ceux à exécuter en 2016.
Pour déterminer le taux à appliquer, il convient de vérifier la date du fait générateur de l’impôt et des éventuelles autres causes d’exigibilité de la TVA. Ces deux termes techniques indiquent quand la TVA doit être versée aux pouvoirs publics. S’ils se produisent en 2015, l’on applique la condition des cinq ans d’âge. S’ils se situent en 2016, c’est la nouvelle règle des
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construction - novembre 2015
En principe, les factures d’acomptes sont autorisées. Il faut toutefois ajouter un bémol. Actuellement, le Code de la TVA comprend une disposition anti-abus spécifique. Pour faire simple, cela revient à dire que les factures d’acomptes établies uniquement en vue d’échapper à la TVA de 21 % devraient être considérées comme des abus. Et si un contrôleur de la TVA constate un abus, il n’acceptera pas le taux de 6 %. NOUVELLE CHAUDIÈRE – À partir de l’année prochaine, un taux de TVA de 6 % s’appliquera aux travaux de rénovation seulement si le logement était occupé avant 2007.
Veillez donc à ce que les acomptes que vous demandez aient des proportions normales. La Confédération conseille de ne pas trop vous écarter de vos habitudes de
Un entrepreneur conclut en 2015 un contrat pour l’aménagement d’une terrasse attenante à un logement. Celui-ci est occupé depuis sept ans. L’entrepreneur effectue les travaux en 2015 et 2016. - Facture en 2015 pour les travaux exécutés en 2015: 6 % de TVA. - Facture en 2015 pour les travaux à exécuter en 2016: 6 % de TVA. - Facture en 2016 pour les travaux exécutés en 2016: 21 % de TVA. Dans le deuxième cas, il s’agit d’une facture d’acompte. En principe, celle-ci peut être établie avec un taux de TVA de 6 %. Mais attention, l’administration peut estimer que vous commettez un abus si vous demandez soudainement un acompte beaucoup plus élevé que d’habitude. Vous trouverez plus d’explications dans l’article. Un entrepreneur conclut en 2015 un contrat pour l’aménagement d’une terrasse attenante à un logement. Celui-ci est occupé depuis sept ans. Mais supposons que les travaux ne commencent qu’en 2016. - Facture en 2015 pour les travaux à exécuter en 2016: 6 % de TVA. - Facture en 2016 pour les travaux exécutés en 2016: 21 % de TVA.
DOSSIER
Parfois, un entrepreneur établit une facture d’acompte en 2015, mais convient avec le client que le paiement peut attendre jusqu’à ce que les travaux aient été exécutés. Faites attention. Vous devez reprendre cette facture dans votre déclaration TVA du mois de janvier 2016. Vous devrez donc verser la TVA de cette facture au Trésor public alors que votre client ne vous aura pas encore payé. Essayez d’éviter ce préfinancement! n
DEUX EXEMPLES PARLANTS
VOS INTÉRÊTS
facturation. Par exemple, vous demandez depuis des années un acompte de 10 % avant le début des travaux et vous facturez le reste après la fin des travaux. Il ne serait pas raisonnable de trop déroger à cette habitude. Demander subitement un acompte de 100 % pour tous les travaux que vous allez exécuter l’année prochaine dans des logements ayant entre cinq et dix ans sortirait des «proportions normales».
À nouveau, le premier cas est celui d’une facture d’acompte. Comme souligné, l’administration peut refuser le taux de TVA réduit si elle découvre un abus.
INFO Des questions? N’hésitez pas à les poser à marleen.porre@confederationconstruction.be. Dans un prochain numéro de Construction, nous reviendrons sur la question du fait générateur et des causes d’exigibilité de la TVA.
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PROJETS & ENTREPRISES
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PUBLIREPORTAGE
Vita PCLI La pension légale d’un indépendant représente à peu près la moitié de celle d’un salarié. Dès lors, s’ils doivent compter sur leur seule pension légale après leur carrière active, la plupart des indépendants devront inévitablement se serrer la ceinture. Agissez dès maintenant pour y remédier !
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Une flexibilité optimale
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Pour disposer d’une pension complémentaire de € 1 000 lorsque vous serez à la retraite, vous devrez vous constituer une épargne d’à peu près € 200 000. Ce n’est pas rien. Ce ne sera peut-être pas toujours réalisable, surtout au cours des premières années de votre carrière. Nous vous offrons une grande flexibilité : si vos affaires se portent temporairement moins bien, vous pouvez verser une prime moins élevée.
Un partenaire solide et dynamique Votre pension, c’est pour plus tard. Il est dès lors particulièrement important de choisir un partenaire fiable et solide qui mène une politique saine. Il s’agit en effet de votre argent ! Fédérale Assurance est un assureur mutualiste : nous ne comptons pas d’actionnaires externes qui exigent leur part des bénéfices. Nous les partageons avec nos clients³. L’intérêt du client, de l’assuré et de sa pension sont primordiaux.
¹ Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle du client et est susceptible d’être modifié ultérieurement. ² Les rendements du passé ne constituent ni une garantie ni une limite pour l’avenir. ³ Les ristournes et participations bénéficiaires évoluent avec
Une sécurité totale, y compris pour votre famille En tant qu’indépendant, vous devez épargner pour votre pension. Mais que se passerait-il en cas de décès prématuré ? Vos proches auraient besoin de ressources financières pour maintenir leur niveau de vie et couvrir les frais importants. Vous pouvez intégrer une couverture décès complémentaire qui vous permet de laisser un capital conséquent à vos proches et ainsi, de les protéger en cas de décès prématuré. Il est rassurant de savoir que ceux qui vous sont chers pourront continuer à vivre confortablement, quoi qu’il arrive.
le temps en fonction des résultats de l’entreprise et de la conjoncture économique. Elles ne sont pas garanties pour le futur et varient pour chaque produit. Les règles d’attribution des ristournes et participations bénéficiaires sont définies dans les statuts des entreprises du groupe Fédérale Assurance. Les statuts peuvent être consultés sur www. federale.be.
Rédaction : Fédérale Assurance
www.federale.be
Dossier Recyclage
Vers une économie circulaire
En Belgique, au moins 85% des déchets de construction et de La problématique Jeroen Vrijders (CSTC) pointe les points noirs Verres et châssis: symbole d’un recyclage parfois complexe
démolition sont recyclés. C’est mieux que ce que l’Europe préconise. 20
Tout va pour le mieux, donc? Pas tout à fait. Il reste en effet des flux de déchets que nous recyclons peu, voire pas du tout. Et
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ce que nous faisons des matériaux recyclés est plutôt de faible qualité actuellement. Il n’est pas question de mauvaise volonté.
Les entrepreneurs B.U.D.S. s’améliore grâce au recyclage Des toitures recyclées par JP Meuleman Comment gérer vos déchets ? TRADECOWALL : des centres de recyclage CCT-B 2022 : intégration de la gestion des déchets Un guide bien pratique
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La réglementation et les aspects juridiques rendent parfois difficile le recyclage de qualité. Et pour certains flux de déchets, il n’est pas évident de mettre en place un circuit de recyclage qui soit viable économiquement pour les entrepreneurs et opérateurs de déchets. En
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bref, entreprendre de nouvelles étapes ne sera pas simple. Cependant, il existe une série d’initiatives et d’outils qui peuvent vous aider quotidiennement dans votre gestion des déchets. Vous en découvrirez certains dans ce dossier. construction construction - décembre - novembre / janvier 2015 2010
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Près de 85 % de recyclage dans la construction
Vers la fin d’un cycle Notre pays recycle près de 85 % des déchets de construction et de démolition. Cependant, il reste bien des défis à relever. Il existe plusieurs flux de déchets dont le recyclage est laborieux ou n’en est qu’à ses balbutiements. Pour la plus grande fraction, celle des déchets pierreux, on étudie actuellement la possibilité d’applications de plus grande qualité. Comment se passe le recyclage dans la construction ? Nous l’avons demandé à Jeroen Vrijders du département Développement durable et Rénovation du CSTC. Dans un monde idéal, le recyclage ne serait pas nécessaire. Depuis 2008, il existe une directive-cadre européenne relative aux déchets, laquelle indique que nous devons en premier lieu essayer d’éviter de produire des déchets. Si ce n’est pas possible, nous devons alors tenter de réutiliser les matériaux et produits ou les préparer à cette fin. Ensuite vient le recyclage et pour finir l’incinération. La dernière solution reste le dépôt en décharge. Actuellement, le potentiel de réemploi est toutefois limité dans le secteur de la construction, déclare Jeroen Vrijders. Jeroen Vrijders: «Cela soulève, par exemple, des questions de nature juridique. Dans quelles circonstances un produit de construction peut-il être réutilisé et recevoir une deuxième vie? Le déchet peut-il devenir à nouveau un produit ? Les produits de construction doivent, dans de nombreux cas, satisfaire à des normes et réglementations, mais celles-ci sont rarement adaptées au réemploi. Il faut aussi faire face au dilemme technique. Comment un entrepreneur peut-il offrir des garanties de qualité en cas de réemploi ? Et cela a-t-il vraiment du sens s’il existe entre-temps des alternatives récentes et meilleures? Cependant, il existe des marchés de niche pour le recyclage. De par le développement et l’utilisation de nouveaux produits et matériaux de construction, nous devrions accorder plus d’attention aux futures démolitions et au réemploi éventuel.»
l’impact environnemental ne diminue pas nécessairement. Sur ce point, ce sont le contexte et le cycle de vie complet qui jouent conjointement, en particulier le paramètre du transport. Le trans-
Dilemme technique: Comment un entrepreneur peut-il offrir des garanties de qualité en cas de réemploi ? port de gravats et de granulats sur de longues distances se fera au détriment des avantages environnementaux. De plus, la réglementation peut faire augmenter les coûts. Le marché contribue donc également à déterminer si le choix d’utiliser des granulats recyclés est approprié ou non.» VERS DES APPLICATIONS DE GRANDE VALEUR Les granulats recyclés sont, jusqu’à présent, souvent utilisés pour des remblayages et des sous-fondations dans les travaux de voirie. L’application après recyclage a donc la plupart du temps moins
RÉGLEMENTATION À l’heure actuelle, la construction mise donc principalement sur le recyclage. C’est surtout pour les fractions pierreuses que l’on
L’établissement d’un cadre hygiénique et technique pour l’environnement a permis Dans le cycle des matériaux, les entrepreneurs joueront un l’utilisation des déchets de construction et de démolition rôle prédominant recyclés atteint un niveau très élevé. La réglementation y est pour beaucoup : l’établissement d’un cadre hygiénique et technique pour l’environnement a permis l’utilisation des déchets de construction et de démolition recyclés. Les dispositions techniques dans les cahiers des charges types, les règlements de certification et les normes ont amené à l’ouverture d’un marché pour l’utilisation des produits recyclés, en particulier les granulats de béton, de gravats et d’asphalte. Jeroen Vrijders: «Mais une bonne réglementation exige une analyse des répercussions. L’utilisation de granulats recyclés diminue les besoins en matières premières primaires. Mais
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de valeur que l’application initiale. Cela pose deux problèmes. En premier lieu, il n’est pas garanti que les débouchés restent suffisamment importants. En deuxième lieu, le cycle authentique de matériaux que la politique présuppose demande des applications de grande valeur. Vu les grandes quantités de déchets pierreux que nous produisons, la recherche d’une réutilisation de valeur des granulats de béton reste une question importante. Certains entrepreneurs ont déjà développé des produits, mais la grande percée n’est pas pour tout de suite.
Un inventaire des déchets de démolition n’est pas encore obligatoire dans les autres régions, mais celles-ci encouragent la démolition sélective. En Wallonie, le nouveau cahier des charges type pour les bâtiments comprend la possibilité de réaliser un inventaire des déchets avant les travaux de démolition. La Région de Bruxelles-Capitale a établi un guide pour la démolition sélective. Pour éviter toute confusion, nous précisons que l’amiante est un cas à part. La réglementation relative à l’élimination de l’amiante relève de la législation fédérale sur le travail et le bien-être. Dans toute la Belgique, la réalisation d’un inventaire de l’amiante est donc obligatoire en cas de travaux de démolition.
De quoi se composent les déchets de la construction ? Un rapport de la Vlaamse Openbare Afvalstoffenmaatschappij (OVAM - Société publique des déchets de la Région flamande) datant de 2005 en suggère la composition. Les déchets pierreux (béton, maçonnerie et asphalte) représentent plus de 90 % du poids total. La fraction non pierreuse se compose dans une mesure quasi similaire de déchets céramiques et d’»autres fractions». Les déchets céramiques se composent des dalles, toilettes, lavabos, etc. Tombent dans la catégorie des autres fractions, entre autres, les déchets de bois, le plâtre, les métaux, les matières synthétiques et les déchets bitumeux. Nous recyclons 85 à 90 % des déchets de construction. Cela s’explique principalement par les taux de recyclage très élevés de la fraction pierreuse. Exprimé en poids, un peu moins de la moitié des déchets recyclés provient de la démolition de bâtiments. Approximativement un quart provient des rénovations. La part issue des travaux de voirie avoisine quant à elle les 20 %.
Dans le cycle des matériaux, les entrepreneurs joueront un rôle prédominant, car une bonne gestion des déchets sur le chantier est cruciale. Les défis à relever dans la pratique peuvent toutefois être énormes. Parfois, la place manque pour stocker temporairement les déchets triés. Et pour trier correctement, certaines connaissances sont nécessaires. Un autre problème est que les déchets contiennent parfois des matériaux qui rendent la démolition sélective difficile, par exemple les résidus d’adhésifs, l’isolation pulvérisée et les matériaux composites. En bref, cela nécessite de la main-d’œuvre et du temps, et ceux-ci ne sont pas gratuits. Jeroen Vrijders: «Pour une certaine fraction de déchets, vous payez 35 € par tonne si vous la triez. Lorsque ce même flux de déchets n’est pas trié avant traitement, le prix grimpe à 50 € la tonne. Cette différence de 15 € couvre-t-elle tous les frais qu’un entrepreneur peut avoir pour trier la fraction de déchets à la source et la rendre recyclable? Nombreux sont les producteurs de matériaux qui s’efforcent de rendre cette opération rentable, ou à tout le moins plus rentable. ■ Info: www.cstc.be. Vous trouverez les listes des collecteurs de déchets agréés sur les sites de l’OVAM (www.ovam.be) et de Bruxelles Environnement (www.bruxellesenvironnement. be). En Wallonie, c’est l’Office Wallon des Déchets qui est responsable de la gestion des déchets. Concernant les granulats recyclés, les instances de certification peuvent vous indiquer quelles entreprises disposent des marquages et des certificats nécessaires. Bruxelles Environnement, en collaboration avec la Confédération Construction Bruxelles-Capitale et le CSTC, met actuellement au point une liste des recycleurs pour les différents flux de déchets. Cette liste devrait être disponible d’ici la fin de l’année.
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PROJETS & ENTREPRISES
AUTRES FRACTIONS Il existe de plus en plus en Europe, mais aussi en Belgique, un engouement pour l’économie circulaire. En résumé, cela signifie que le béton devra être recyclé en béton, les briques en briques, etc. Nous devrons également recycler dans une mesure croissante les fractions moins importantes. Des producteurs individuels et des groupes de producteurs fournissent déjà des efforts pour mettre au point un circuit fermé pour des matériaux tels que le bitume de toiture, le plâtre et les plaques de plâtre, les emballages, les châssis en PVC, le verre plat, l’isolation et le béton cellulaire.
Selon Statistics Belgium, le service statistique du SPF Économie, la construction a produit en 2012 environ 24,6 millions de tonnes de déchets. Cela représentait à l’époque 37 % de la production totale de déchets dans notre pays.
SECTEUR & MÉTIERS
Le marché concernant l’utilisation des matériaux recyclés de faible valeur restera-t-il suffisamment grand?
DES TONNES DE DÉCHETS
DOSSIER
DÉMOLITION SÉLECTIVE Les applications de grande valeur de déchets de construction ne sont possibles que si ceux-ci sont de bonne qualité. Tout comme les déchets sur les chantiers de construction, les déchets de démolition sont de préférence triés à la source autant que possible, pendant la phase de démolition donc. La démolition sélective gagne lentement du terrain en Flandre, entre autres en raison de l’obligation de dresser un inventaire de démolition lors de démolition de bâtiments non résidentiels de plus de 1.000 m³. Un tel inventaire ne conduit pas automatiquement à une démolition sélective – ce n’est, en effet, pas obligatoire. Mais il faut s’attendre à ce que la démolition sélective soit fortement favorisée par les modifications apportées au règlement unitaire et par l’arrivée de Tracimat, l’organisation de gestion des déchets de démolition créée par la Vlaamse Confederatie Bouw.
VOS INTÉRÊTS
Jeroen Vrijders: «Les normes de ces dernières années correspondent mieux aux matières premières recyclées. Selon la norme belge relative au béton NBN B15-001 (2012), 20 % des granulats de béton recyclés peuvent à présent être utilisés dans du béton de classe de résistance C25/30 et de classe d’environnement E0 ou EI (application intérieure). La prochaine norme ira peut-être plus loin encore. La nouvelle norme européenne contenait déjà une amorce. Il faut aussi que le secteur et les instances de certification et de contrôle travaillent ensemble pour établir un cadre de qualité visant à offrir des garanties suffisantes.»
Entreprise B.U.D.S.
«Plus on trie, moins cela coûte» Si certaines entreprises sont réticentes à mettre en place une importante politique de gestion des déchets, d’autres comme l’entreprise bruxelloise B.U.D.S, sont satisfaites de sa mise en place. Cette société de 50 personnes a obtenu de meilleurs résultats depuis que sa politique environnementale a été totalement repensée. Interview de Maxime de Roissart, coordinateur Qualité et Environnement. QUE REPRÉSENTE LA GESTION DES DÉCHETS SUR LES CHANTIERS DE VOTRE ENTREPRISE ? Maxime de Roissart : «Nous sommes allés très loin dans nos démarches. Au-delà de ce qui doit être obligatoirement trié, nous affinons de manière plus spécifique. Par exemple, si on prend le cas des métaux, nous effectuons encore des sous-tris supplémentaires pour les rassembler chacun dans leur catégorie: zinc, aluminium, inox, plomb, cuivre, câbles électriques…. Ensuite ces métaux sont revalorisés en étant revendus à des sociétés qui les recyclent. Il n’y a pas d’évacuation en vrac. Notre filière est donc déjà plus stricte en amont que ce qui est règlementé.» LE TRI DES DÉCHETS EST-IL VÉRITABLEMENT EFFICACE ? M.d.R. : «Bien sûr. Il suffit de regarder nos chiffres pour s’apercevoir du résultat. En 2009 nous avons produit 1400 tonnes de déchets non-dangereux, en 2014 nous n’en produisions plus que 700 tonnes. Ce qui représente 50 % de déchets en moins en à peine cinq ans ! Cela a évidemment une incidence sur les coûts d’évacuation et de traitement. Sur l’ensemble de l’année 2009 nous avons dépensé 27.000 € pour la collecte de nos déchets nondangereux. L’année dernière nous avons «seulement» déboursé 15.000 € dans ce domaine. A noter que pour arriver à ces résultats nous avons dû, au delà du simple tri, nous discipliner en amont et en aval des chantiers: choix d’achats générants peu de déchets, récupération des chutes, etc.» QUELS SONT LES AVANTAGES POUR UNE ENTREPRISE QUI RECYCLE ? M.d.R. : «Les avantages sont avant tout financiers. Plus on trie, moins cela coûte. Nous sommes également assez dynamiques du point de vue de la récupération. Lorsque nous pratiquons le tri sur chantier ils nous arrivent parfois de mettre en vente sur internet des matériaux en bon état. Il nous arrive aussi de récupérer de belles pièces anciennes comme des radiateurs en fonte, des parquets, ou encore de beaux carrelages en ciment. Ils sont ensuite retravaillés dans nos ateliers pour être à nouveau proposés à certains de nos clients, en rénovation. Cela nous coûte moins cher que s’ils étaient neufs et surtout il n’y a pas de gaspillage. On préserve ainsi les ressources naturelles. Par contre le réemploi sur chantier même est plus difficile à mettre en place. Les clients ont déjà une idée bien précise de ce dont ils ont envie et ils se séparent souvent de nombreux matériaux.» VOTRE MANIÈRE DE GÉRER VOS DÉCHETS A-T-ELLE UN IMPACT COMMERCIALEMENT PARLANT ? M.d.R. : «Oui clairement, on voit maintenant qu’il y a une demande. Nous constatons deux tendances qui viennent consolider cette dynamique : - Premièrement, des clients nous demandent de plus en plus
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B.U.D.S. – L’entreprise tente de recycler le plus de fractions possibles.
souvent des produits durables ayant un faible impact environnemental. C’est par exemple le cas avec des produits non solvantés, des isolants naturels etc. - Deuxièmement, nous avons aussi des clients qui souhaitent travailler avec une entreprise ayant une approche éthique. L’obtention du label ENTREPRISE ECODYNAMIQUE les rassures quant à nos aptitudes de gestion environnementale, dont celle de la bonne gestion des déchets.» Y A-T-IL DES INCONVÉNIENTS À RECYCLER POUR UNE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION ? M.d.R. : «Au début l’inconvénient c’est surtout les mauvaises habitudes qui sont parfois un peu tenaces. Il n’est pas non plus évident de trouver toutes les filières d’évacuation, puisque notre but a toujours été non pas de nous débarrasser des déchets, mais bien de les valoriser et d’avoir une incidence environnementale positive. Ce qui est intéressant, c’est qu’au final nous sommes arrivés à être plus respectueux de l’environnement tout en faisant des économies.
Là où nous avons eu le plus de difficultés c’est concernant les déchets dangereux. En effet, nous ne pouvons pas les évacuer nous-même et devons faire appel à un transporteur ou un collecteur agréé par la Région, parfois pour de très petits volumes. Maintenant le problème est résolu. Nous avons changé notre permis d’environnement, ce qui nous permet de stocker et de trier sur notre propre site dans des zones adaptées et sécurisées. Une
VOS INTÉRÊTS
fois les fûts et conteneurs remplis il nous suffit de faire appel à un collecteur. Pour les déchets dangereux il y a toujours un coût fixe, il est donc nettement plus intéressant financièrement parlant de les évacuer en grosse quantité. A noter également qu’en agissant en amont, lors des achats, nous avons réduit substantiellement nos commandes de produits dangereux.» COMPRENEZ-VOUS LES ENTREPRISES QUI N’ACCORDENT PAS SUFFISAMMENT D’ATTENTION AU RECYCLAGE ? M.d.R. : «C’est difficilement compréhensible. Nous remarquons que notre comportement joue de manière positive sur deux facteurs. Tout d’abord nos chantiers sont plus propres et plus sûr, ensuite le coût d’évacuation d’un conteneur tout-venant ou le coût d’évacuation d’un conteneur trié est tout à fait différent. Donc je n’y vois que des avantages, tant du point de vue du contentement du client, que d’un point de vue pécunier.»
LA GESTION DES DÉCHETS POUR UNE PETITE ENTREPRISE N’ESTELLE PAS TROP LOURDE ? M.d.R. : «Je ne pense pas, mais il faut avoir la volonté de se fixer des objectifs exigeants. Une fois qu’on les a mis en œuvre cela devient petit à petit une mécanique relativement bien huilée. Le
DOSSIER
PENSEZ-VOUS QUE LES FILIÈRES D’ÉVACUATION ET DE TRAITEMENT SONT SUFFISANTES ET QU’ELLES SONT ASSEZ DÉVELOPPÉES ? M.d.R. : «Oui. Au début c’était nouveau et un peu contraignant. Nous avons dû aller à tâtons. Mais à la base nous sommes une entreprise de construction et on ne pense pas spécialement que l’environnement est une partie intégrante de notre métier. Il a tout d’abord fallu s’assurer que tout soit mis aux normes. Ensuite nous avons dû instaurer un important suivi en interne. Il est vivement recommandé de mettre en place une bonne veille législative et règlementaire. Cela permet d’anticiper, et non plus de subir.»
MAXIME DE ROISSART – «La politique environnementale doit se penser globalement.»
tiel c’est tout à fait possible. Je n’imagine d’ailleurs pas qu’une entreprise ne fasse pas le minimum.
VOTRE POLITIQUE DE GESTION DES DÉCHETS A-T-ELLE EU UN IMPACT SUR L’EMPLOI AU SEIN DE VOTRE ENTREPRISE ? M.d.R. : «Cela a nécessité certaines adaptations, mais il n’y a pas eu de création d’emplois. Nous avons par exemple constitué, au sein de l’entreprise, une équipe environnementale dénommée le Green Team. Nous avons également dû former régulièrement nôtre personnel ouvrier quand nous avons instauré notre plan de gestion des déchets. Dans une petite entreprise comme la nôtre, il est évident que nous devons être polyvalents.»
INFO www.buds.be
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PROJETS & ENTREPRISES
plus difficile au départ, c’est de lancer une politique environnementale et de prendre le temps de procéder à un audit interne de la situation. Il y a un certain travail administratif à réaliser. Par exemple pour obtenir le label ENTREPRISE ECODYNAMIQUE, nous avons dû rentrer un dossier conséquent aboutissant à des plans d’actions environnementaux précis. Bien entendu notre travail va assez loin, mais pour une entreprise qui veut se limiter à l’essen-
DU POINT DE VUE FINANCIER, COMBIEN DE TEMPS VOUS A-T-IL FALLU POUR APERCEVOIR LES PREMIERS RÉSULTATS DE VOTRE POLITIQUE DE GESTION DES DÉCHETS ? M.d.R. : «Il n’a pas fallu plus de deux ans avant de percevoir les premiers effets et pour véritablement commencer à pouvoir les chiffrer. On peut estimer que les économies globales réalisées grâce à notre politique environnementale tournent aux alentours des 90. 000 à 100.000 € annuellement (diverses primes liées à l’environnement incluses). Ce sont là des sommes d’argent non négligeables.» ■
SECTEUR & MÉTIERS
Economiquement parlant cela n’a tout simplement pas de sens d’évacuer tous ces déchets dans du tout-venant : c’est incohérent et financièrement beaucoup plus lourd. Une petite entreprise doit donc avoir une politique environnementale de base et une gestion des déchets se limitant au moins à l’essentiel. Il ne faut pas oublier que la politique environnementale doit se penser globalement et ne pas uniquement se limiter à la gestion des déchets.»
Enquête
Verres et châssis : symbole d’un recyclage parfois complexe Le secteur de la construction est un domaine très gourmand en ressources naturelles. Il paraît donc essentiel de recycler et de réutiliser au maximum les matériaux qui peuvent l’être. Malheureusement c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Il existe, en fonction du type de matériaux, encore trop peu d’intérêt pour le recyclage. Et Il ne faut pas chercher bien loin la cause de ce désintérêt. Le coût reste le principal obstacle rencontré par les entrepreneurs. Le manque d’information pose aussi problème. Symbole de ces difficultés : le recyclage du verre plat et des vieux châssis. En 2014, la Confédération Construction Wallonne (CCW), en collaboration avec la Fédération Wallonne des Menuisiers Belges (FWMB), a lancé une étude auprès des professionnels concernés. Il en ressort que la majorité des entreprises ne recycle pas ces déchets. Le but était de faire un état des lieux des modes et filières de traitement des châssis usagés et débris de verre plat auxquels ont recours les entreprises du secteur. Et force est de constater qu’il reste du chemin à parcourir pour améliorer la valorisation de ces déchets. Les résultats sont sans appel. Dans la plupart des cas, les entrepreneurs ne recyclent pas les châssis usagés ou les débris de verre. Si bon nombre d’entreprises récupèrent les châssis usagés ainsi que le verre (88 %), les entrepreneurs ne savent que trop en faire soit par manque d’information ou tout simplement parce qu’il est encore fort onéreux d’effectuer un
GRAPHIQUE – Une quantité importante de verre et de châssis ne sont toujours pas recyclés.
Les entrepreneurs ne savent trop que faire des châssis et du verre plat soit par manque d’information ou parce que cela coûte encore fort cher
que le recyclage du verre plat et des châssis (collecte et dépôt) soit plus développé en Flandre (41 %) qu’en Wallonie (20 %). FREIN AU RECYCLAGE Dans son enquête, la CCW s’est également intéressée aux causes du manque d’intérêt pour le recyclage de la part des entreprises. À la question: ‘‘Eprouvez-vous des difficultés à vous débarrasser de vos châssis usagés ? ’’, 59 % d’entre elles ont répondu oui. Parmi les difficultés avancées, arrivent par ordre d’importance le coût trop élevé du traitement des déchets, le manque d’alternatives à leur système de gestion de déchets actuel, la dangerosité du démantèlement des châssis et enfin, le manque de place pour placer des conteneurs séparés. INTÉRÊT SI RENTABLE
recyclage efficace. Au total ce sont donc 69 % des entrepreneurs qui ne recyclent pas ces matériaux. D’ailleurs une petite partie (12 %) préfère les laisser à charge des clients, moyennant parfois une ristourne sur facture. On signalera tout de même qu’il semblerait
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Si cela se révélait rentable, 72 % des entrepreneurs seraient prêts à envisager ou à améliorer le recyclage de leurs châssis usagés et débris de verre plat. Pour les entrepreneurs présentant un intérêt pour des solutions de recyclage de leurs châssis usagés et débris
L’enquête révèle également que 68 % des entreprises sondées souhaitent une amélioration des filières de collecte des châssis usagés, sans nécessité la séparation du verre plat et des cadres par les entreprises du secteur de la construction. Les entreprises aime-
La moitié des entreprises ignorent les coûts liés à la gestion des déchets produits
BAROMÈTRE 2013 La tendance qui veut que les entreprises soient peu enclines à recycler se confirme dans une autre enquête menée par la CCW, le Baromètre de l’environnement 2013.
81 % des entreprises interrogées essayent de réduire leur production de déchets
Pour un tiers des entreprises ayant répondu, il est parfois difficile de trouver une filière de traitement pour certains déchets. Les déchets mentionnés le plus régulièrement pour l’année 2013 sont les déchets toxiques et de peintures, le plâtre et le gyproc, les terres (contaminées ou décontaminées) ainsi que les châssis (bois + verre ; PVC + verre). Les déchets d’amiante, la frigolite, les déchets photovoltaïques (capteurs solaires) et les mousses isolantes en aérosol ont également été cités.
Pour les châssis Certains récupérateurs belges et européens proposent des services de démantèlement de châssis. En général les vitres sont brisées, et les différents éléments partent vers les filières de recyclage appropriées. Les entrepreneurs souhaitant recycler leurs châssis usagés peuvent le faire soit en les amenant à des points de dépôt, soit en les faisant collecter (collecteurs ou récupérateurs). Comme entreprises belges récupérant et traitant des châssis usagés, citons Van Heede, Bruco, Sitelux, Shanks,… Le prix de traitement (gate fee) varie entre 40 et 120 € HTVA la tonne. Cette gamme de prix est à comparer avec le mode d’évacuation classique: 130-150 € HTVA la tonne pour les déchets en mélange. Ces tarifs dépendent du tonnage amené, de la fréquence annuelle et du type de châssis. Info : Vous pouvez trouver sur le site internet de la CCW (www.ccw.be) une carte avec les coordonnées des points de dépôts. Cliquez sur l’onglet Services membres > Environnement Energie Technologie > Cellule Déchets > Filières de recyclage > Châssis et verre plat.
Deux points positifs doivent tout de même être soulignés. Une grande majorité des entreprises essaye de réduire sa production de déchets (81 %). Les entreprises le font par divers moyens : - Le tri et le recyclage - La sensibilisation du personnel - Le choix de produits dont les emballages génèrent moins de déchets - La mise en place de procédures (management environnemental) Enfin, de nombreuses entreprises «sensibilisent leur personnel à la gestion des déchets, notamment en réalisant des tours de table, des séances d’informations et des réunions. La sensibilisation à la gestion des déchets est centrée principalement sur le tri des déchets et sur les coûts d’évacuation que ceux-ci engendrent à l’entreprise. Certaines entreprises citent également une nouvelle gestion de leurs déchets avec l’installation d’un tri des plastiques et des cartons destines au recyclage.» ■
INFO www.ccw.be
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PROJETS & ENTREPRISES
prises ignorent les coûts liés à la gestion des déchets produits. C’est un fait notable puisque «le suivi de cet indicateur permettrait d’identifier les déchets dont la gestion est la plus onéreuse. Ces résultats permettent de constater que des efforts de sensibilisation et d’information sont nécessaire afin d’attirer l’attention des entrepreneurs sur ces points faibles et sur les pertes financières qu’ils engendrent.»
Pour les verres plats Les entrepreneurs souhaitant recycler leurs vitres et déchets de verre plat peuvent le faire de deux façons. Soit ils les amènent eux-mêmes à des points de dépôt, soit ils font appel à des collecteurs. En Belgique, citons Bruco (Wijneghem), GRL (Lummen), Maltha (Lommel) et Minérale (Lodelinsart) comme récupérateurs (recycleurs) de verre. Le prix de traitement (gate fee) varie de 25 € HTVA la tonne à un prix de reprise positif. Ce tarif dépend de la quantité et de la qualité : plus le verre est «noble», plus il sera repris avantageusement.
SECTEUR & MÉTIERS
On constate surtout un grand manque d’information dans les entreprises, parfois même de leurs propres activités. Ainsi en 2013, la majorité des entrepreneurs étaient incapables d’estimer quelle quantité de déchet ils produisent chaque année (88 %). Le chiffre reste constant depuis que la CCW mène cette enquête, néanmoins une amélioration significative a été constatée lors de l’année écoulée. De même un peu plus de la moitié des entre-
QUE FAIRE DE VOS DÉCHETS?
DOSSIER
raient que les coûts d’évacuation soient moins élevés ainsi qu’une meilleure couverture des centres de collecte sur le territoire belge.
VOS INTÉRÊTS
de verre, 68 % favoriseraient une collecte des châssis améliorée, 31 % des points de dépôt des châssis, 22 % opteraient pour une collecte de verre plat et 9 % iraient vers des points de dépôt de verre plat.
Accompagnement de l’entrepreneur
Tradecowall, exemple du recyclage wallon La législation concernant la gestion des déchets de construction s’est renforcée ces dernières années. Il est maintenant strictement interdit d’enfouir ou de brûler les déchets. Il vous faudra donc trouver d’autres solutions pour vous en débarrasser. Mais l’évacuation des déchets par des collecteurs spécialisés est souvent onéreuse et s’en débarrasser soi-même peut engendrer des complications administratives (ex : permis d’environnement). De plus, il n’est pas toujours aisé de trouver les filières adéquates. C’est pourquoi il existe en Région wallonne près de 200 centres de traitement autorisés sur l’ensemble du territoire qui peuvent vous aider dans votre gestion quotidienne des déchets.
©TRADECOWALL
Devant les difficultés rencontrées par les entrepreneurs dans le domaine de la gestion des déchets de construction, plusieurs initiatives ont été prises par différents acteurs pour permettre aux entreprises de recycler plus facilement. La Confédération soutient la mise en place d’une série d’initiatives, notamment via la société TRADECOWALL.
TRADECOWALL Parmi les déchets fréquemment produits par les entreprises de notre secteur, on compte les terres de déblais, ainsi que les déchets inertes de construction. Souvent encombrants, il est pourtant facile de s’en défaire. En effet, le secteur de la construction a mis en place à partir de 1991 la société coopérative TRADECOWALL. La société a commencé à créer une série de centres visant dans un premier temps à la bonne gestion des terres de déblais et dans un deuxième temps d’assurer le recyclage des déchets inertes. TRADECOWALL est le fruit d’une collaboration entre la CCW, la Région Wallonne (via la société publique SPAQuE), le CSTC, le Centre de Recherches Routières (CRR), ainsi que 200 entreprises du secteur de la construction de toutes spécialités et de toutes tailles à travers toute la Wallonie.
GRANULAT DE HAUTE QUALITÉ Il existe actuellement 7 centres de gestion des terres et 12 centres de recyclage des déchets de construction. Une fois les déchets inertes concassés et traités c’est un granulat de haute qualité, certifié CE. 2+ (certification européenne), qui est obtenu et qui peut être réutilisé pour les les sous-fondations, les fondations en empierrement, les fondations en empierrement stabilisées au ciment, les bétons maigres, etc.
Si les possibilités d’utilisation de matériaux recyclés existent bel et bien dans les cahiers des charges publics (ex : Qualiroute), elles pourraient être améliorées dans les chantiers publics. Le maître d’ouvrage public privilégie régulièrement d’autres matériaux, comme l’explique Thibault Mariage directeur du département Qualité Sécurité Environnement de TRADECOWALL. Thibault Mariage : «L’un des derniers éléments à améliorer dans le secteur du recyclage des déchets de construction, c’est l’acceptation de la réutilisation des déchets comme les granulats pour en faire des matériaux de construction. Il existe souvent des réticences notamment dans les travaux publics. Il s’agit ici d’un acte manqué puisque la majorité des déchets publics sont recyclés. S’ils ne sont pas fortement utilisés c’est à mon avis une question d’image auprès des maîtres d’ouvrage publics.» ■ Info : www.tradecowall.be
APPEL À MANIFESTATION D’INTÉRÊT Le pôle de compétitivité GreenWin, en partenariat avec la Confédération Construction Wallonne, lance un appel à manifestation d’intérêt concernant un programme pilote de caractérisation des déchets plastiques issus de la (dé)construction. S’inscrivant dans un plan d’actions général destiné à établir les connexions entre les déchets de construction de type «plastique» et l’industrie de transformation plasturgique, l’objectif de ce programme pilote est d’obtenir une caracté-
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risation précise des déchets plastiques par type de construction (maison individuelle, bâtiment industriel, immeuble à bureaux, …) N’hésitez pas à faire part de vos marques d’intérêt pour collaborer dans ce programme. Il est demandé aux organismes intéressés par cet appel de se manifester auprès GreenWin. Info : Fredericq Peigneux – 071/96 01 36 – www.greenwin.be
CCT-B2022 VOS INTÉRÊTS
Une meilleure intégration de la gestion des déchets Le cahier des charges type Bâtiments 2022 (CCT-B2022) intègre certaines dispositions relatives à la gestion des déchets, dont notamment un système documentaire à tenir à jour. Découverte du nouveau système. Ce système documentaire ne consiste pas en de nouvelles obligations ou exigences ; il s’agit en effet de documents de traçabilité devant, pour la majorité d’entre eux, déjà être tenus lors de travaux de construction, démolition ou rénovation.
Un document facultatif, l’inventaire des déchets de démolition, peut être transmis par le pouvoir adjudicateur à l’entreprise afin
“Een goede kwaliteit is van primordiaal belang”
N’hésitez pas à contacter la Cellule environnement pour obtenir une aide individualisée, personnalisée et gratuite. Conseillère environnement CCW : Hélène Delloge – helene.delloge@ccw.be – 02/545.56.48
de l’informer au mieux des différents types de déchets présents ainsi que de leurs quantités. Cet inventaire permet d’une part à l’entreprise de mieux estimer le coût de la gestion des déchets, ce qui lui permettra entre autre de mieux fixer son prix et d’autre part de mieux organiser la gestion des déchets du chantier (mode de stockage, évacuation, contrat avec société de transport, …).
SECTEUR & MÉTIERS
MARCHE À SUIVRE Les cordonnées de ces sociétés de transport et des centres destinataires des déchets devront être communiquées au pouvoir adjudicateur 15 jours avant le début du chantier, via le document «Plan particulier de gestion des déchets». Ce document, permettant d’avoir une vue d’ensemble de la gestion des déchets sera tout au long du chantier complété par l’entreprise adjudicataire. L’entreprise y mentionnera les déchets et quantités évacuées, les sociétés de transport ou encore la méthode de gestion (valorisation sur chantier, évacuation vers un centre de tri, …). Des outils d’aide au remplissage ainsi que des exemples de plan particulier de gestion des déchets complétés peuvent être obtenu auprès de la Cellule Environnement de la Confédération construction wallonne.
La cellule environnement de la Confédération Construction wallonne est à la disposition des entreprises affiliées pour leur fournir conseils et aides dans les domaines suivants : - Réglementation relative aux autorisations environnementales : permis d’environnement et déclaration ; - Réglementation relative aux déchets : stockage, transport, valorisation ; - Réglementation relative au sol, à l’eau et à l’air ; - Accompagnement lors du remplissage des formulaires de demande de permis, d’enregistrement transporteurs de déchets, d’enregistrement pour la valorisation, etc. ; - Amélioration de la gestion environnementale de l’entreprise, ISO 14001 ; - Renseignements sur les primes accordées pour le tri des déchets.
DOSSIER
Les documents relatifs aux transports des déchets doivent être tenus et conservés par l’entreprise adjudicataire, comme les bons de transport accompagnant tout transport de déchets et les bordereaux de réception délivrés par les centres destinataires des déchets (centre de traitement, centre de tri ou encore centre d’enfouissement technique). Ces documents lui seront transmis par la ou les société(s) de transport choisie(s) par l’entreprise adjudicataire afin d’évacuer les déchets du chantier.
BESOIN D’AIDE DANS LE DOMAINE DE L’ENVIRONNEMENT ?
Les modèles des plan particulier de gestion des déchets ainsi que de l’inventaire des déchets de démolition sont téléchargeables sur le Portail environnement de la Wallonie.
INFO Plus de renseignements sur le gestion des déchets dans le CCT-B2022 : Cellule environnement CCW – Hélène Delloge : environnement@ccw.be ou helene.delloge@ccw.be – 02/545.56.48. CCT-B2022 – L’intégration de la gestion des déchets y est beaucoup plus présente.
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PROJETS & ENTREPRISES
Les différents dispositions relatives à la gestion des déchets dans le cadre du cahier des charges type Bâtiments 2022 sont consultables sur le site http://batiments.wallonie.be. ■
Cas concret
Déconstruction sélective de 5300 m² de toitures plates Pour la rénovation de l’isolation et de l’étanchéité des toitures plateformes de 113 logements sociaux, l’entreprise Meuleman JP S.A. s’est donnée pour défi de recycler l’entièreté des matériaux issus de ce grand chantier de déconstruction. Plus de 1000 tonnes de matériaux ont ainsi été valorisées. Depuis près de 15 ans, l’entreprise est sensible à la question du recyclage de ses déchets et procède au tri des différentes fractions. Assez naturellement, il y a eu dès le départ une réelle volonté de réduire le volume de déchets générés par la rénovation pour le Logis Tournaisien de ces 5300 m² de toitures plates.
ORGANISATION PRATIQUE DE L’ÉVACUATION ET DE LA VALORISATION DES MATÉRIAUX Plusieurs containers ont été placés sur le chantier, des vidanges régulières permettant l’évacuation des déchets vers les centres adéquats.
Les graviers ont été concassés et introduits dans le granulat de béton par Recyhoc. L’étanchéité bitumineuse a été recyclée par Derbigum, tandis que les produits à base d’Argex ont été concassés puis chaulés chez Recytour pour être réutilisés en remblais. Le film Visqueen et les emballages plastiques ont été traités par Dufour et Val-I-Pac. Un ferrailleur local a pris en charge les rives en aluminium. Enfin, les palettes ont servi à une ASBL de la région pour la fabrication d’allume-feux «K-Lumet». Hugues Michot, administrateur délégué de l’entreprise : «Le plus compliqué a été la valorisation de l’isolation. Nous avons contacté des sociétés productrices de polystyrène expansé, mais la contamination par le béton était un frein. Finalement, la valorisation énergétique via l’incinérateur de Thumaide s’est avérée la plus intéressante.» L’élimination par incinération de ce matériau génère en effet un apport calorifique important qui a produit près de 65.000 Kw/h. A savoir que l’incinérateur produit annuellement 230.000.000 kWh d’électricité et alimente ainsi en électricité plus de 70.000 ménages. BILAN ET CONSEILS AUX ENTREPRISES Hugues Michot explique également «qu’il faut d’abord déterminer quels matériaux peuvent être recyclés et ensuite s’informer sur les différentes procédures à suivre.»
LE LOGIS TOURNAISIEN – Le recyclage des différentes fractions a été fait le plus minutieusement possible.
Cette rénovation lourde consistait d’abord en la dépose du lestage gravier, de l’étanchéité bitumineuse, de la dalle de pente, de l’isolation existante et du film Visqueen en place. Ensuite l’entreprise a procédé à la pose d’un nouveau pare vapeur, d’une isolation à pente intégrée et d’une membrane d’étanchéité synthétique. La phase de recherche de filières pour chaque matériau a pris un certain temps. Pour l’aider dans cette recherche, l’entreprise a pu compter sur l’aide de fournisseurs, de la CCW, du CSTC et de ressources disponibles sur internet.
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C’est pourquoi il est nécessaire de sensibiliser au maximum le personnel de l’entreprise à l’importance du tri des déchets: «le tri par les hommes a du faire l’objet d’une attention particulière afin d’avoir des fractions les plus pures possibles. Cela a pris un peu plus de temps que prévu.» M. Michot rappelle qu’en contrepartie, le tri et la valorisation des déchets permettent souvent une diminution des coûts de traitement. Le coût de fabrication de matières nouvelles peut aussi diminuer. Cette démarche inscrit l’entreprise dans une démarche d’économie circulaire de manière on ne peut plus concrète. Enfin, en plus de contribuer activement à la protection de l’environnement en réduisant la quantité de déchets et en préservant les ressources naturelles, l’économie locale est soutenue et l’entreprise jouit d’une bonne image auprès de clients sensibles aux problèmes environnementaux. ■
Informations utiles VOS INTÉRÊTS
Un guide pratique pour le réemploi des matériaux La Confédération est bien consciente que le virage du recyclage et du réemploi est inévitable. Pour aider les entrepreneurs à y voir plus clair et tenter de les renseigner au mieux à propos des différentes pratiques en la matière, la Confédération Construction Wallonne et la Confédération Construction Bruxelles-Capitale se sont associées avec un ensemble d’acteurs pour mettre en place un guide pratique concernant le réemploi des matériaux dans le secteur de la construction.
Ouvrage réalisé avec l’aide de la Région Bruxelles-Capitale et de la Wallonie
Ces projets sont au nombre de six. Les rénovations ont été effectués sur deux années sur les territoires wallon et bruxellois. Parmi ceux-ci, on notera : - La rénovation de 2 cités de logements sociaux, la Cité du Centenaire gérée par La Sambrienne et le plateau des Trixhes géré par La Maison des Hommes ; - La rénovation de la maison de village de Nodebais par la Commune de Beauvechain ; - La rénovation du BYRRH géré par le CPAS de Bruxelles ; - La rénovation des BrasseriesLesBelle-Vue enjeux gérées par la commune ■ deRéutiliser Molenbeek. et recycler, c’est éviter de puiser dans les ressources naturelles pour fabriquer de nouveaux produits. C’est donner une seconde vie à des matériaux de construction, c’est aussi les envisager comme nouvelles matières premières. C’est un moyen efficace de préserver l’environnement en limitant les déchets et les transports.
Construction
Construction
Utilisation Réparation
Utilisation Réparation Rénovation Transformation
Fabrication
Déconstruction Démantèlement
Transformation Déchets
Déconstruction Démantèlement
Matiéres premières
Déchets ultimes
© CIFFUL-ULg
© CIFFUL-ULg
TRANSITION - Nous tardconsénous tourner versetleleréemploi et le recyclage des La réutilisation recyclage présentent ainsi une double Chaque fois qu’on jette devrons un matériau,tôt il you a deux plus-value environnementale : quences négatives pour la planète : matériaux de construction. z z
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d’un côté, l’appauvrissement du gisement de matières ; de l’autre, l’augmentation des quantités de déchets à stocker (avec risque de pollution).
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la préservation des ressources naturelles ; la diminution du volume de déchets ultimes.
Guide pratique sur le réemploi/réutilisation des matériaux de construction
INFO
Vous trouverez le Guide du réemploi/réutilisation des matériaux de construction sur le site web de la CCW dans l’onglet Documents (www.ccw.be) ou celui de la CCB-C en cliquant sur Publications (www.ccbc.be).
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PROJETS & ENTREPRISES
DIFFÉRENTS ACTEURS Ce guide, d’une quarantaine de pages, est le fruit d’une collaboration entre les institutions publiques de la gestion de l’environnement et de la gestion des déchets de Bruxelles (Bruxelles Environnement- IBGE) et de la Wallonie (Office wallon des Déchets- OWD), la Confédération (CCW, CCB-C), l’asbl RESSOURCES qui promeut la réutilisation et la revalorisation de manière globale et le CIFFUL, le Centre interdisciplinaire de formation de formateurs de l’Université de Liège. Cette abondance de collaborateurs montre à quel point l’enjeu est capital et dépasse le cadre environnemental. Ce guide, qui s’inscrit dans le cadre de l’Alliance Emploi-Environnement soutenu par la Région bruxelloise, a également pour but de
Rénovation Transformation
SECTEUR & MÉTIERS
Nous sommes à un tournant. Tôt ou tard notre secteur devra effectuer une transition et se tourner de plus en plus vers le réemploi et le recyclage des matériaux de construction. En effet, le secteur de la construction européenne est un gros, si ce n’est le plus gros, consommateur de ressources naturelles et de matières premières. On estime que chaque année près de 650.000 tonnes de déchets de construction sont produits pour la Région de Bruxelles-Capitale chaque année. Ce chiffre monte même à 5 millions de tonnes (hors terres excavée) pour la Wallonie. Pour des raisons environnementales mais aussi pour des raisons économiques, le secteur et les pouvoirs publics souhaitent afficher une orientation claire et forte en faveur de la préservation des matériaux de construction. Pour anticiper dès à présent les préceptes qui deviendront les standards à venir, la Confédération a participé à l’élaboration d’un guide pratique intitulé : Guide du réemploi/réutilisation des matériaux de construction.
EXPÉRIENCES DANS LE SECTEUR Cet manuel qui s’adresse aussi bien aux entrepreneurs, aux auteurs de projets et aux maîtres d’ouvrages, s’est développé de façon empirique. En effet les procédures et les conseils que vous y trouverez sont tirés de «l’analyse et de la modélisation des pratiques effectives de réemploi mises en œuvre dans le cadre de projets de rénovation.»
Matié res p rem ièr es Recyc lag e Réutilisation
des matériaux de construction
favoriser «le développement de filières économiques liées à l’environnement et la création d’emplois de qualité».
DOSSIER
réemploi guide r é u t i l i s at i o n p r a t i q u e
Construire est dans notre ADN Notre service le prouve aussi
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VOS INTÉRÊTS
Rendez-vous de la Construction wallonne
Un secteur en perpétuel mouvement La CCW a tenu son traditionnel «Rendez-vous de la Construction wallonne» au MICX, le tout nouveau Palais des Congrès conçu dans le cadre de Mons 2015. Au programme, des rencontres mais surtout des débats autour de quatre thèmes incontournables portant sur l’actualité de notre secteur : le dumping social, le financement des travaux, le numérique, ainsi que les déchets et l’urbanisme.
DOSSIER
«Le Rendez-vous de la Construction wallonne» est l’événement phare auquel la CCW convie ses affiliés. Cette année, c’est la capitale européenne de la culture qui accueillait l’événement. Ce n’est pas pour rien si l’édifice du MICX a été choisi. En effet, la CCW avait pour volonté «de s’inscrire dans la dynamique de Mons.» De plus, le bâtiment du MICX met en avant les savoir-faire des entreprises de notre secteur. Les thèmes choisis étaient au cœur des préoccupations des entreprises qui connaissent actuellement des temps difficiles. Lors de la soirée, ce sont des orateurs de renoms qui sont intervenus durant les différents débats. Il faut dire que le programme était des plus intéressants.
demment pas suffisant», souligne encore Francis Carnoy. Robert de Mûelenaere va même plus loin et parle «de concurrence entre différents systèmes sociaux.» Selon l’administrateur délégué de la Confédération, «il a fallu que notre secteur perde des milliers d’emplois pour que nous nous rendions compte de l’ampleur des dégâts et pour que des mesures soient prises.» Malgré le fait que 40 mesures ont été inscrites dans le «Plan pour la Concurrence Loyale», en juillet dernier, il reste du pain sur la planche. Beaucoup de décisions pourraient encore être prises pour améliorer les règles en la matière. Au niveau européen, là où le bât blesse principalement, Marie Arena, députée européenne, atteste en effet «que la directive ciblée n’a pas évoluée avec le contexte que nous connaissons aujourd’hui.» Même son de cloche du côté de Willy Borsus, ministre fédéral des
PME et des Indépendants, qui «ressent dans le chef de la Commission européenne une volonté de ne pas aller de l’avant.» Evoluer sous le joug européen n’est donc pas chose aisée. Pourtant des solutions existent et permettraient à notre secteur de s’adapter à la concurrence venue de l’étranger. Depuis de long mois maintenant, la Confédération fait pression sur le gouvernement fédéral pour que notre secteur puisse bénéficier d’un tax shift spécifique à la construction. Le but étant de rester compétitif, il faudrait pour cela diminuer les charges salariales de 6 € par heure prestée. Le message n’est semble-t-il pas passé inaperçu. Willy Borsus : «Le tax shift général mis en place n’a que peu d’impact sur les charges salariales dans la construction. Si l’on ramène les cotisations de 33 % à 25 % il n’y a pas réellement d’effets bénéfiques puisque le taux de cotisation du secteur se situe aux alentours de 25,7 %.»
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PROJETS & ENTREPRISES
La Confédération, dans son ensemble, met en garde depuis bien longtemps contre les effets néfastes qu’engendre l’application bien souvent incorrecte de la directive «détachement». La directive européenne relative à la libre circulation des services a ouvert les portes à de nouveaux marchés sans pour autant imposer une saine concurrence. Si «les prestataires doivent respecter un certain nombre d’obligations du travail du pays d’exécution, ce n’est évi-
MICX – Le nouveau Palais des Congrès accueillait le Rendez-vous de la Construction wallonne 2015.
SECTEUR & MÉTIERS
DUMPING SOCIAL L’une des inquiétudes auxquelles doit faire face notre secteur est le problème de la concurrence étrangère déloyale. Les témoignages des entrepreneurs intervenant dans le débat, Damien de Dorlodot et David Grégoire, sont éloquents : la situation est dramatique et appelle des solutions urgentes. Pour Francis Carnoy, directeur général de la CCW, lu dumping social «est une situation lose-lose-lose, où quasi tout le monde perd : les entreprises loyales qui ne décrochent plus de marchés, nos ouvriers remplacés par des détachés, la sécurité sociale belge qui n’est plus alimentée.»
DUMPING SOCIAL – Willy Borsus, Eliane Tillieux et Christophe Lacroix se sont exprimés lors de ce débat.
FINANCEMENT DES TRAVAUX Autre thème, autre problématique. Le financement des travaux a été abordé lors de la soirée. La construction est un secteur vital pour notre société, elle donne du travail à plus de 200.000 personnes et permet à notre pays de posséder un capital d’infrastructures parmi les meilleurs au monde. Selon le Forum Economique Mondial, la Belgique se place en 17ème position dans un classement comportant 144 pays. Toutefois il faut relativiser la situation actuelle. En effet, nous nous classons derrière l’ensemble de nos pays voisins. La Belgique est depuis près de 30 ans un des cancres de la classe européenne en termes d’investissements publics. Notre pays investit chaque année 1,6 % de son PIB dans des travaux, «soit la moitié de la moyenne européenne qui est de 3 %», précise Francis Carnoy.
La Wallonie est principalement touchée par la diminution des investissements communaux, ce qui a bien entendu une incidence sur notre secteur. Un des obstacles majeurs aux investissements vient des normes européennes appelées «SEC 2010». Elles permettent de baliser les budgets des différents niveaux de pouvoir, ainsi que le financement de différents travaux. Dans le cadre des investissements, cela a pour conséquence «d’imputer totalement les investissements sur une année, sans que l’on puisse étaler les financements, notamment des emprunts. Ce qui fait que le solde est impacté sur l’année en cours et non sur plusieurs», explique Arnaud Dessoy, du service études finances locales chez Belfius Banque. Un assouplissement des règles semble donc nécessaire, principalement en prévision des importants besoins d’infrastructures à venir (logements, crèches, hôpitaux, etc.).
AFFILIÉS – Les membres de la CCW ont répondu présent, la salle de conférence du MICX était comble.
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NUMÉRIQUE Notre secteur, comme bien d’autres, est aussi en perpétuel mouvement. Les innovations y sont nombreuses et souvent bien utiles. Les technologies numériques ne font pas exception et permettent, dans le cas de la construction, de révolutionner les pratiques des différents acteurs de la construction. Cependant, pour opérer ces changements il est nécessaire de conscientiser les acteurs des bénéfices qu’ils pourraient retirer d’une telle évolution. Et c’est bien là qu’est le défi. Notre secteur est caractérisé par un nombre important de TPE et de PME. Elles n’ont pas de retard en la matière, mais «elles ne sont pas non plus en avance», précise Olivier Vandooren, directeur de la Communication du CSTC. Pour rester compétitif, les nombreux artisans et techniciens devront donc s’adapter à ces nouvelles technologies sous peine de ne pas survivre à cet important bouleversement.
Thomas Vandenbergh, BIM Manager dans l’entreprise Besix, note pour sa part que ce qui pose réellement problème ce n’est pas l’accès à la technologie qui est déjà disponible, mais bien la formation. Thomas Vandenbergh : «L’offre et la technologie sont déjà accessibles, par contre la demande se fait attendre. C’est pourquoi nous accumulons du retard. Les pouvoirs publics devraient pouvoir imposer son utilisation. C’est de cette manière que le modèle BIM se mettra en place, ainsi que la formation nécessaire à son utilisation.» Cependant, des initiatives existent déjà au niveau wallon. Le secteur, et notamment la
VOS INTÉRÊTS
CCW, sont à l’origine du développement du nouveau cahier des charges types pour la construction durable. Luc Minne, directeur de Greenwal, explique ainsi que le cahier des charges est une pierre à la numérisation du secteur et que Greenwal, en tant que pôle de formation, s’est attelé à en assurer les formations à son utilisation par les architectes et les entrepreneurs.»
DÉCHETS ET URBANISME Enfin la dernière thématique de la soirée concernait les problématiques de la gestion des déchets et de l’urbanisme. La construction est un des principaux producteurs de déchets à travers le pays, qu’il s’agisse de débris de construction ou de démolition. La législation a fortement évoluée au cours de ces 20 dernières années. D’ailleurs les entreprises se sont généralement bien adaptées à ces changements, néanmoins certaines difficultés persistent. Comme l’a expliqué Thami Laraki, administrateur délégué dans l’entreprise T. Palm, «les entreprises
doivent parfois parcourir de trop nombreux kilomètres pour atteindre un centre de tri. Cela a bien évidemment un coût.» PAUL MAGNETTE ET LE RENDEZ-VOUS 2016 Enfin, c’est le ministre-président wallon, Paul Magnette, qui s’est adressé au public présent, mais aussi à l’ensemble du secteur. Il a souligné la concertation qui existe depuis plus de 10 ans entre le gouvernement wallon et notre secteur par le biais du Comité permanent de concertation de la construction. Mais il a également lancé un appel à notre secteur afin collaborer directement avec son gouvernement dans le domaine des simplifications de procédures.
Paul Magnette : «L’autorité publique ne s’amuse pas à compliquer les démarches, elle le fait dans certains cas pour protéger les entreprises. Mais pour le reste, j’encourage vivement le secteur de la construction à formuler des propositions de simplification de procédures. Je m’engage avec mon gouvernement à les analyser. N’en doutez pas, nous en tiendrons compte.»
INFO PAUL MAGNETTE – «J’encourage vivement le secteur de la construction à formuler des propositions de simplification de procédure.»
www.ccw.be
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PROJETS & ENTREPRISES
Au terme d’une soirée des plus enrichissante, la CCW peut se féliciter d’avoir attiré un panel plus que prestigieux, mais aussi d’avoir permis à ses différents affiliés d’en apprendre plus sur notre secteur qui est en perpétuel mouvement. La CCW vous donne déjà rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau «Rendez-vous de la Construction wallonne». n
SECTEUR & MÉTIERS
Luc Minne : «Le cahier permettra d’avoir, dans le cadre des marchés publics, des relations plus «numériques». Les attentes des différents acteurs du secteur pourront être confrontées au terrain et ainsi mettre en lumière les besoins en formation pour
les entrepreneurs, par exemple.»
DOSSIER
PANEL – (de g. à dr.) Bertrand Henne, Pierre-Yves Jeholet, Willy Borsus, Francis Carnoy, Carlo Di Antonio, Jean-Jacques Nonet et Nathalie Bergeret.
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Performance énergétique des bâtiments
Une nouvelle (petite) réforme à Bruxelles Depuis le 1er janvier 2015, des exigences fortes en matière de Performance Energétique des Bâtiments sont en application en Région de Bruxelles-Capitale, pour les nouvelles constructions et les rénovations lourdes. Cependant chaque projet étant différent, il est difficile d’imposer des règles et des normes communes à toutes les constructions. C’est pourquoi la PEB a fait l’objet d’une petite réforme à Bruxelles.
Selon les exigences fixées en 2015 pour la Région de Bruxelles-Capitale, certaines catégories ne sont pas suffisamment adaptées et posent de réelles difficultés pour certaines constructions. Par exemple, les bâtiments de type bureaux et écoles auront du mal à atteindre les exigences BNR, de même que les exigences CEP pour des constructions tels que des appartements éprouvent, dans certains cas, des difficultés.
PROBLÈMES ET SOLUTIONS Suite à une consultation sectorielle orga-
Deuxièmement, les corrections portent également sur la prise en compte de la compacité du bâtiment dans le calcul de la Consommation d’Energie Primaire (CEP). Ces modifications permettront à un plus grand nombre de constructions de respecter les exigences fixées par la PEB 2015 en Région PEB – La petite réforme concernant la Région bruxelloise touche de Bruxelles-Capitale. Toutes ces notamment la compacité des bâtiments. thématiques ont été discutées lors du séminaire organisé par la Celnisée par Bruxelles Environnement et le lule Energie-Environnement le 15 octobre, cabinet de la ministre de l’Environnement, auquel près de 50 entreprises ont participé. n Céline Frémault, une de solution en deux
DANS LE NUMÉRO DE CONSTRUCTION D’OCTOBRE 2015… Nous vous proposions un article concernant la réglementation PEB et la responsabilité de l’entrepreneur. Cet article vous propose un aperçu des différentes obligations concernant le devoir de conseil, le devoir de réaction, le choix des matériaux, etc. La rédaction de cet article s’est fait en collaboration avec M. EFFINIER, avocat au Barreau de Namur, et avec F. VAN BEVER, avocat chez CEW & Partners.
INFO La Cellule Energie-Environnement Bruxelles organise régulièrement des séminaires d’information sur diverses thématiques liées à la construction et à l’environnement. Notez les prochaines dates dans vos agendas : le 17 novembre vous pourrez assister à une soirée de conférence sur l’Amiante et le 3 décembre sur les Labels et certification pour la construction durable. – celine.deschryver@confederationconstruction.be – www.ccbc.be
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PROJETS & ENTREPRISES
D’autres exigences nécessitent une adaptation de la méthode de calcul actuelle afin d’être calculées correctement. C’est le cas pour les exigences de «surchauffe» pour les bâtiments de type bureaux et écoles.
Premièrement, des corrections sont apportées au niveau du refroidissement et de la surchauffe pour les bureaux et les écoles. Ces deux éléments sont mis en suspens. Il s’agit d’un report temporaire en attendant l’adaptation de la méthode de calcul.
SECTEUR & MÉTIERS
ATTEINDRE LES EXIGENCES Dans le calcul de la PEB 2015, il y a quatre exigences à atteindre. Ces exigences sont: le besoin net en chaleur (BNC), le besoin net en refroidissement (BNR) uniquement pour les bureaux et les écoles, la consommation en énergie primaire (CEP) et la «surchauffe». En 2018, une cinquième exigence devrait entrer en vigueur : l’étanchéité à l’air de 0,6.
étapes a été proposée et adoptée par l’ensemble du secteur. Les modifications apportées à la PEB 2015 en Région de Bruxelles-Capitale sont les suivantes :
DOSSIER
S
elon les caractéristiques des bâtiments, il est parfois difficile d’atteindre les exigences imposées par la PEB 2015 en Région de BruxellesCapitale. En effet, au sein d’un même bâtiment, il existe de multiples variances de par la nature même de l’immeuble et de son utilisation. On distingue deux catégories de bâtiment : le résidentiel et les bureaux et les écoles.
Entreprise Golinvaux
100 ans, cela se fête !!! Le vendredi 25 septembre l’entreprise Golinvaux a fêté ses 100 ans. Pour marquer le coup, plus de 800 élèves de la région d’Arlon étaient invités sur le site de l’église Saint-Martin, actuellement en rénovation par la société.
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915-2015 : un siècle. Un siècle durant lequel l’entreprise Golinvaux a arpenté les toits de nombreuses rénovations et de nombreux chantiers de France et de Belgique. En plus d’être un nom, Golinvaux est avant tout synonyme d’un savoirfaire et d’une mentalité.
de la main d’œuvre doit passer par une information auprès de la jeunesse. Elle a d’ailleurs adressé un message au monde économique et politique. «Les jeunes sont attirés par ces métiers. Il faut nous donner les moyens de continuer à faire travailler nos ouvriers chez nous», a déclaré M. Golinvaux.
En effet, le savoir-faire est une des marques de fabrique de la société. L’entreprise est active la plus part du temps non pas sur des chantiers traditionnels, mais sur des restaurations de monuments de notre patrimoine, bien souvent classés. Ce savoir-faire Colette Golinvaux, gérante de la société, veut le transmettre à tout prix. C’est dans ce cadre que les élèves de 2ème secondaire des écoles d’Arlon sont venus à la rencontre d’artisans des métiers de la restauration du patrimoine. «La passation des savoir-faire, mais aussi des savoirsêtre, est un art de vivre», explique la Présidente de la Confédération Construction.
Cet appel aux instances dirigeantes n’est pas anodin puisque certaines personnalités politiques étaient présentes lors de l’événement académique qui a suivi les visites du chantier. On comptait notamment les présences de Dimitri Fourny, député wallon qui remplaçait Maxime Prévot, ministre wallon des Travaux publics et du Patrimoine, de Willy Borsus, ministre fédéral des PME et des Indépendants, ainsi que de Vincent Magnus, bourgmestre d’Arlon. La Confédération était bien entendu présente et représentée par Robert de Mûelenaere, Administrateur délégué, et par François Cloos, directeur de la Confédération Construction Luxembourg, ainsi que par de très nombreux mandataires.
MÉTIERS OUBLIÉS OU MÉCONNUS Les élèves ont ainsi pu découvrir des métiers très souvent oubliés ou méconnus du grand public tels que maître verrier, tailleur de pierre ou encore ferronnier. La visite s’est poursuivie dans les hauteurs des échafaudages où les élèves ont pu admirer le travail de rénovation qui s’opère actuellement sur la sacristie ainsi que sur le bas-côté nord-ouest de l’église. Les élèves ont également pu admirer une exposition photos retraçant l’histoire de l’entreprise familiale à travers le siècle. L’enthousiasme et la curiosité étaient au rendez-vous, les élèves se sont montrés très intéressés par l’activité.
CONJONCTURE ET CONCURRENCE DÉLOYALE La firme Golinvaux, toute nouvelle centenaire, est cependant déjà tournée vers l’avenir. Malheureusement, la situation pour nos entreprises n’est pas toujours rose. Elles doivent affronter au quotidien des difficultés, conséquences de la conjoncture actuelle et/ou effet d’une concurrence souvent déloyale.
Colette Golinvaux : «Nous avons l’impression d’assister à la déconstruction de notre économie, de nos acquis en matière de sécurité sociale. Il ne se passe pas un jour sans que l’on apprenne les difficultés d’un confrère. Ne sommes-nous pas en train de cautionner un phénomène spéculatif hallucinant, voire maffieux, qui voudrait démontrer que les moyens n’ont pas d’importance du moment que l’on conclut des marchés pour faire circuler l’argent ? Au prix de la suppression de la qualité et des savoirs ? Avec un effet de vampirisme sur les finances de l’Etat ?» Depuis 2010, Nicolas Sacré, représentant la 4ème génération, est également
Colette Golinvaux : «La visite des jeunes ne devait normalement pas durer plus d’une heure. Ils étaient tellement intéressés qu’ils ne sont pas partis à l’heure prévue, mais bien deux heures plus tard. Je pense vraiment que la jeunesse que nous avons accueillie a apprécié cette journée.» Cette visite est le symbole de la politique menée par Colette Golinvaux à la tête de la Confédération Construction. En effet, elle est convaincue que le renouvellement
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DES JEUNES ENTHOUSIASTES – Des élèves de 2ème secondaire des écoles d’Arlon sont venus à la rencontre d’artisans des métiers de la restauration du patrimoine.
VOS INTÉRÊTS
impliqué dans la gestion de l’entreprise familiale. Pour Colette Golinvaux, c’est à la fois un plaisir d’avoir son fils à ses côtés, mais également une inquiétude devant un avenir aussi incertain. L’optimisme dont fait généralement preuve la PME est mis à rude épreuve. Colette Golinvaux : «Nos métiers sont nobles et le statut des gens qui les pratiquent doit l’être également. Il en va de l’avenir de notre patrimoine, de notre civilisation et de notre société.»
PANEL – (de g. à dr.) Robert de Mûelenaere, Dimitri Fourny, Colette Golinvaux, Willy Borsus et Vincent Magnus.
«l’audace est un passage obligé vers la relance», mais il est également convaincu qu’il faut soutenir les entreprises. «C’est avant tout une question de responsabilité.» Enfin, Robert de Mûelenaere remarque que l’innovation et l’adaptation reste un des facteurs de la survie de l’entreprise. La société Golinvaux ne fait pas exception à la règle. Robert de Mûelenaere : «Elle a été capable non seulement d’assimiler le savoir hérité des prédécesseurs, mais aussi d’innover et en innovant, d’être en avance sur son temps.» n
Een waardebepaling kan statisch of dynamisch zijn
UN PALMARÈS IMPRESSIONNANT En 100 ans d’histoire, nombreux sont les monuments de notre patrimoine à être passés entre les mains expertes des ouvriers de l’entreprise Golinvaux. Voici une liste des principaux travaux de rénovation effectués par la société bertrigeoise. Dans les années 80 : La Collégiale de Dinant, le Beffroi de Namur, le Clocher de l’église Saint-Jean Baptiste à Namur, le Beffroi de Mons, l’Hôtel de Ville de Charleroi, le Clocher de la Basilique de Saint-Hubert ;
SECTEUR & MÉTIERS
Les personnalités présentes n’ont pas manqué de saluer l’exemplarité de la PME et l’intérêt de les défendre. Dimitri Fourny souligne que «la meilleure arme pour lutter contre les difficultés, c’est de maintenir la recherche de qualité comme valeur prioritaire, comme c’est le cas pour la société Golinvaux.» Pour François Cloos, l’entreprise se distingue avant tout par la passion qu’elle dégage, mais aussi par l’intense implication et les compétences variées qu’elle possède. De son côté Willy Borsus souligne l’audace qu’il faut aux entrepreneurs pour se lancer. Pour lui,
DOSSIER
AVIS UNANIME Célébrer la longévité d’une entreprise, et d’une PME en particulier, montre à quel point les petites et moyennes entreprises sont importantes dans le tissu économique des régions de notre pays. Elles sont une valeur ajoutée et un «coefficient de stabilité avec des répercussions positives sur la vie sociale.»
Dans les années 90 : la Cathédrale Saint-Paul à Liège, le Clocher de l’église Saint Pierre de Bastogne, la Chapelles de l’Abbatiale de Floreffe, les Moulins de Beez, le Clocher de l’église de Beauvechain ; Dans les année 2000 : le Beffroi de Thuin, l’Eglise Saint-Antoine de La Louvière, le Théâtre Royal de Mons, l’Eglise et Cure du Sacré-Coeur de Braine-l’Alleud, le Château de Baelen ;
PROJETS & ENTREPRISES
Depuis 2010 : l’Hôtel de Ville de Bouillon, la Maison Art Nouveau à Arlon ; l’Eglise de Petit-Roeulx à Seneffe, le Château de Corroy-leChâteau…et la liste est encore bien longue.
INFO AVENIR DE L’ENTREPRISE – Nicolas Sacré, la 4ème génération de la famille Golinvaux, travaille au sein de l’entreprise depuis 2010.
www.golinvaux.be
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Formation
C’était aussi la rentrée à l’EMEC Septembre est souvent synonyme de rentrée des classes, les étudiants de l’EMEC n’ont pas fait exception à la règle. L’EMEC propose, depuis des années maintenant, une formation de 300 heures en management pour les entreprises de construction. Cette rentrée académique avait comme invitée d’honneur Eliane Tillieux, ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation.
L
e management d’une entreprise de construction ne s’improvise pas. Une bonne gestion est souvent une garantie de succès et de pérennité. Dans le cas contraire, la management peut se transformer en parcours du combattant et entrainer bien des difficultés, voire des faillites (la Wallonie a enregistré 672 faillites en 2014). Pour pallier à cette problé-
RENTRÉE ACADÉMIQUE Cette année encore, l’EMEC a ouvert ses portes à 15 nouveaux étudiants pour suivre sa formation la plus importante. Lors de la rentrée académique Francis Carnoy, directeur général de la CCW, a souligné l’envergure et l’importance prise par l’EMEC, plus encore dans la conjoncture que nous connaissons actuellement.
L’EMEC garde toute sa raison d’être, car les nouveaux défis continuent d’affluer matique récurrente au sein des entreprises de notre secteur, la Confédération Construction Wallonne, l’IFAPME et les centres IFAPME de Liège et de Charleroi ont créé en 1998 l’Ecole des Managers des Entreprises de Construction (EMEC). DEVENEZ MANAGER EN 300 H L’EMEC dispense d’innombrables formations pour les entrepreneurs tout au long de l’année. Mais elle a forgé sa réputation grâce à sa formation phare : son cycle long en Management d’entreprise de construction. En 300 heures, réparties sur 10 mois, à raison d’un vendredi par semaine (plus quelques samedis), ce cycle de formation aborde l’ensemble des domaines incontournables dans la gestion d’une entreprise de construction : RH, comptabilité, assurances, fiscalité, gestion commerciale, communication, e-marketing, gestion financière...
«Un must pour tous les dirigeants qui veulent se donner les moyens de réussir. De l’aveu des anciens participants: un programme ambitieux et terriblement efficace», se félicite Sophie Schröder, conseillère formation à l’EMEC. «D’autant plus que les formations sont données en petits groupes pour stimuler les échanges d’expérience entre les différents participants».
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Francis Carnoy : «Malgré tous les efforts de l’EMEC, les problèmes de gestion dans nos PME n’ont pas encore disparu. En effet, la crise économique, la complexité administrative et l’évolution technologique continuent à mettre sous pression (et parfois à mettre en difficulté) nos PME. C’est pourquoi l’EMEC garde toute sa raison
d’être, car les nouveaux défis continuent à affluer.» Des propos corroborés par la ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation, Eliane Tillieux, invitée d’honneur à l’événement de rentrée académique. Eliane Tillieux : «On le sait, pour certains demandeurs d’emploi, comme pour certains salariés, le statut d’indépendant fascine et fait peur simultanément, au vu des risques inhérents à l’activité (risques financiers, sociaux et familiaux). Se lancer n’est pas évident, dans un monde de l’incertitude et de l’aléatoire, tel que celui que nous connaissons. C’est pourquoi les autorités publiques ont mis en place un certain nombre de mesures destinées à faciliter la réussite de ceux qui ont des idées et l’audace de vouloir les réaliser.» Info: Sophie Schröder: 04/247 68 95 – info@emec.be – www.emec.be.
ELIANE TILLIEUX : « Se lancer en tant qu’entrepreneur n’est pas évident, dans un monde de l’incertitude et de l’aléatoire.»
VOS INTÉRÊTS
Grand Prix d’Architecture de Wallonie 2015
Matador et V+ trustent les récompenses
DOSSIER
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’est un jury indépendant international de renom, composé de Sylvie Bruyninckx, Sophie Delhay, Fernando Seara De Sá, Basile Graux, Koen Baeyens et Ludovic Blanckaert qui était chargé de départager les différents projets.
© Filip Dujardin
Le MICX de Mons était le théâtre de la cérémonie de remise des prix du Grand Prix d’Architecture Wallonne, édition 2015, le 23 septembre dernier. Le Grand Prix regroupe les meilleurs projets sortis de terre en Wallonie ces 5 dernières années. Plus de 160 projets étaient en compétition cette année, répartis en 4 catégories : l’habitat individuel, l’habitat collectif, le non résidentiel et l’aménagement extérieur.
La catégorie la plus importante en termes de nombre de projets reste celle du non résidentiel. Le jury a décidé de poser un geste fort. Il a primé la nouvelle gare d’Herstal, œuvre du bureau ARJM. Plus qu’une gare, cette réalisation est avant tout une véritable articulation entre espaces et la garantie d’une revitalisation d’un quartier en mutation. Deux autres projets ont reçu une mention : le Mons Memorial Museum par l’Atelier d’architecture Pierre Hebbelinck et Pierre de Wit et l’Extension du Centre culturel d’Andenne par Label architecture.
toute de béton et de verre magnifiée par un chêne centenaire, à Bousval, œuvre de Bruno Erpicum et de ses partenaires.
pour les citoyens. Les Casernes se voient aussi attribuer un prix spécial : «Reconstruire sur la ville».
HABITAT INDIVIDUEL Dans la catégorie habitat individuel, deux lauréats ont été désignés ex aequo par le jury : une maison à Lathuy par V+, cabane servant de résidence secondaire réalisée avec un tout petit budget. Et une maison
Consécration pour Matador avec le très médiatique et médiatisé projet «Caserne». Outre ses tribulations «politiques», ce projet contribue selon le jury à l’épanouissement de l’architecture montoise en l’enrichissant d’un nouvel espace public inédit
AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS Au niveau de la catégorie Aménagements extérieurs - Ouvrages d’Art, V+ revient sur scène avec son château d’eau situé à Ghlin. Une mention a été également attribuée par le jury à V+, mais cette fois en association momentanée avec L’Escaut, pour les quais et la passerelle sur la Sambre à Charleroi. Deux jolis projets sont également nominés pour leurs aspects esthétiques et techniques d’un côté avec la couverture et l’aménagement de la cour et des parvis du Carré des Arts par Agwa et Ney et pour sa vue d’ensemble de l’autre côté avec Anne Rondia - Ville de Liège pour l’aménagement du parc Sainte-Agathe.
HERSTAL – La nouvelle gare s’implante dans le cadre de la revitalisation d’un quartier en mutation.
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SECTEUR & MÉTIERS
NON RÉSIDENTIEL – Paul Magnette remet le premier prix de la catégorie non résidentiel à Abdelmajid Boulaioun, architecte du bureau ARJM chargé du projet de la nouvelle gare d’Herstal.
Deux nouveautés cette année, le Prix Reconstruire sur la Ville, on l’a dit, décerné à Matador et celui du Patrimoine remis à Arcadus pour la réhabilitation de la ferme patrimoniale de Beauregard en centre d’accueil pour artistes en résidence à Froyennes. La prochaine édition aura lieu en 2017. n
LouvExpo
La Louvière
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construction - novembre 2015
© Blondel. Photo Y. Glavie
CSTC
VOS INTÉRÊTS
Dix Antennes Normes pour informer les PME des normes existantes et à venir L’utilisation des normes belges étant encore autorisée, de nombreuses entreprises et bureaux d’étude ne pensent pas suffisamment aux nouvelles normes européennes. En effet, il faut se préparer au remplacement obligatoire des normes belges par leur pendant européen. Les Antennes Normes (AN) du CSTC ont été créées pour informer au mieux les PME de la construction sur les normes en vigueur dans divers domaines. Aux huit Antennes Normes déjà existantes s’ajoutent désormais celles relatives aux ‘Tolérances et aspect’ et aux ‘Détails constructifs’.
Mises récemment en place par le CSTC, les deux dernières (9 et 10) seront davantage explicitées ci-après. En toutes ces matières, les Antennes Normes se donnent pour objectif de faciliter l’utilisation des nouveaux documents créés. Elles informent à leur sujet et proposent dans ce cadre des exemples de mise en application concrète des textes normatifs. La première raison d’être des Antennes Normes est d’expliciter le contenu technique des documents. Une question particulière se pose ? L’Antenne Normes est là pour donner la réponse. Elle publie en outre des articles, participe à des conférences, organise des cours et tient à jour son site internet. Le site www.normes.be avec ses dix parties distinctes est une source utile de renseignements à propos des normes actuelles en vigueur, des normes en préparation, des statuts des différents documents, des lexiques, des réponses aux questions fréquentes, des ouvrages/ articles de référence et, dans certains cas, des modules de calcul permettant d’appliquer, pas à pas, les normes qui s’imposent. Une mise à jour de l’information y est réalisée régulièrement. SOUTENIR LES PME SUR LE PLAN TECHNOLOGIQUE Les Antennes Normes sont aussi là pour répondre aux questions techniques que leur adressent les PME par e-mail, via le formulaire qu’elles trouvent sur www. normes.be et qu’elles renvoient complété.
Les PME et particulièrement les toutes petites entreprises de construction sont souvent désemparées face à la complexité croissante des documents et à la quantité d’informations à digérer en vue du passage au marché unique. Elles ont très peu de moyens et de temps à consacrer à l’assimilation des nouvelles prescriptions, des nouvelles méthodes de test, de calcul ou d’exigences concernant les produits. D’où l’intérêt pour elles d’avoir à leur disposition des Antennes Normes pour leur apporter très rapidement les réponses qu’il leur faut. VIA LE CSTC, LES ENTRETENEURS BELGES ONT AUSSI LEUR MOT À DIRE Une dernière tâche des Antennes Normes du CSTC est de suivre de près l’élaboration des normes (belges ou européennes au sein du CEN) qui intéressent les PME du secteur de la construction, et ce de façon à pouvoir signaler les éventuelles lacunes ou contradictions.
Elles sont actives dans les commissions miroirs de normalisation belges, ce qui leur permet de veiller à ce que les normes soient en concordance avec les pratiques de construction belges et, si besoin en est, d’influencer, dans un cadre scientifique objectif, les comités normatifs européens et belges, notamment en insistant sur le côté pragmatique des choses : les documents créés doivent rester faciles à utiliser. Le CSTC est l’opérateur sectoriel construction dans diverses commissions de normalisation NBN. n
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PROJETS & ENTREPRISES
Les Antennes Normes couvraient déjà huit domaines, à savoir : 1. prévention au feu 2. acoustique 3. énergie et le climat intérieur 4. béton, mortier, granulats 5. eurocodes structuraux 6. H2O et toitures
Deux nouveaux domaines s’y ajoutent : 9. Tolérances et aspect (Eye Precision) 10. Détails constructifs (Smart Connect).
Un contact téléphonique direct est également possible.
SECTEUR & MÉTIERS
ANTENNES NORMES La normalisation européenne est une excellente chose, mais à condition que, comme utilisateurs finaux, nos PME belges soient informées et accompagnées à temps. C’est pour cela que le CSTC a mis sur pied des Antennes Normes avec le soutien de la division compétitivité du Service Public Fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie. Les AN sont là pour informer le secteur belge de la construction et ses PME au sujet des normes ‘produits’, mais également au sujet des normes d’essai, de calcul, etc. (celles qui existent déjà et celles qui sont en préparation, et ce tant au niveau national qu’européen).
7. éléments de façade manuels et motorisés 8. parachèvement.
DOSSIER
E
n vue de l’uniformisation du marché et pour que les produits de construction puissent, notamment, circuler librement au sein de l’Union européenne (ainsi qu’en Islande, en Norvège et au Liechtenstein), le marquage CE a été introduit dans les années ’90. Pour recevoir ce marquage CE, les produits doivent satisfaire à une série de normes européennes. L’Union européenne (UE) a mandaté le Comité européen de normalisation (CEN) pour élaborer les normes permettant de recevoir le marquage européen. Les fabricants peuvent ainsi apposer le marquage CE sur leurs produits après qu’ils aient satisfait à une évaluation technique européenne, basée sur un document rédigé par la European Organisation for Technical Assessments (EOTA). Voilà pour le contexte…
CSTC
Une Antenne Normes dédiée aux détails constructifs L’Antenne Normes ‘Détails constructifs’ s’est notamment donnée pour mission de créer un espace internet spécifique visant à aider le professionnel à mieux intégrer les critères des normes et réglementations au niveau des détails constructifs. C’est un sujet fréquent de discussion en construction traditionnelle et plus encore lorsqu’il s’agit d’ouvrages préfabriqués ou adaptables et modulables. Deux types de construction qui ont d’ailleurs le vent en poupe… Un avis technique sur dix demandé au CSTC a trait aux détails constructifs, c.-à-d aux points d’assemblage d’éléments entre eux. Les entrepreneurs, architectes, bureaux d’études, fabricants, etc. doivent disposer de directives claires pour la conception et de recommandations pratiques pour la mise en œuvre et l’entretien de ces détails constructifs. Pour informer au mieux les professionnels, le CSTC a créé l’Antenne Normes ‘Détails constructifs’, avec le soutien du SPF Economie. Ses objectifs : • informer quant aux normes et réglementations applicables en matière de détails constructifs • aider à interpréter et à appliquer ces normes à chaque phase du processus de construction d’un détail, depuis la conception jusqu’à la réalisation et à l’utilisation finale • convaincre de l’importance des normes dans les documents contractuels et de
DÉTAILS CONSTRUCTIFS – Cette Antenne Normes s’est donné pour mission de créer un espace internet spécifique visant à aider les professionnels.
la nécessité de les appliquer sur chantier • sensibiliser davantage quant au rôle crucial joué par chacune des différentes parties impliquées dans l’élaboration d’un détail constructif et ce, pour aboutir à un résultat répondant aux multiples exigences évoquées ci-avant.
CSTC-CONTACT – Le CSTC-Contact publié en janvier 2015 fut consacré au détail constructif.
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NŒUDS CONSTRUCTIFS ET DÉTAILS CONSTRUCTIFS On oublie souvent que les difficultés se concentrent au niveau des nœuds constructifs. C’est d’autant plus vrai que la course aux performances de toutes natures soumet les professionnels du bâtiment à tant de nouvelles exigences… qui se contredisent parfois mutuellement. Or, ces exigences font l’objet de normes et/ ou de réglementations. A titre d’exemple, citons :
• la norme NBN EN 14383-3 relative à la sécurité des logements • la norme ISO 21542 relative à l’accessibilité des bâtiments • la norme NBN B 62-002 relative à l’isolation thermique des parois. Le problème tient au fait que ces normes sont encore trop peu appliquées au niveau des nœuds constructifs. Les PME en particulier ne les connaissent pas toujours. Les normes sont complexes à intégrer au niveau des raccords, points de passage d’un élément à l’autre du bâti. Or, c’est à ces endroits-là que les difficultés se concentrent. Les entreprises qui participent à la réalisation des connexions et qui jouent un rôle d’assembleur doivent en être conscientes, mais également les auteurs de projets, qui devraient étudier ces raccords et les reprendre dans leurs plans d’exécution.
CSTC
VOS INTÉRÊTS
Les connexions entre éléments constructifs sont d’autant plus importantes qu’elles permettent d’augmenter sérieusement les performances globales d’un bâtiment et tout au long de son exploitation: diminution des dépenses énergétiques, des frais d’entretien, des coûts de rénovation, de démontage, etc. En construction, la performance globale est une bataille qui se gagne dans les détails !
Dans cette édition, des grilles d’évaluation qualitative étaient proposées pour plusieurs des thèmes abordés : aspects énergétiques, accessibilité, isolation acoustique, sécurité incendie et ponts thermiques.
TOLÉRANCES ET ASPECT – Le CSTC a créé cette AN, avec le soutien du SPF Economie, pour éviter les discussions sans fin sur chantier.
souhaité (en fonction de critères tels que sa localisation, la composition de ses parois constitutives et/ou ses performances). Le site internet de cette AN tiendra à jour les normes de référence et sera alimenté par un nombre croissant
de détails types validés, commentés et accompagnés de leurs performances (feu, accessibilité, isolation thermique, etc.) selon les critères normatifs et réglementaires en vigueur et selon une grille d’évaluation élaborée par le CSTC. n
Une Antenne Normes dédiée aux tolérances et à l’aspect
L
es statistiques du CSTC révèlent que 11 % des questions et des problèmes soumis aux ingénieurs de son département ‘Avis techniques et Consultance’ ont trait aux tolérances et à l’aspect des ouvrages de construction. Les raisons pouvant expliquer ce chiffre sont multiples: attentes trop importantes,
exigences irréalistes ou imprécises, mise en œuvre peu soignée ... DES EXIGENCES PAS TOUJOURS FONDÉES, MAIS TOUJOURS COÛTEUSES Les nouvelles réglementations et les attentes toujours plus fortes de la part des maîtres d’ouvrage, tant sur le plan
fonctionnel qu’esthétique, ont pour effet de multiplier le nombre d’exigences imposées aux bâtiments, également en matière de tolérances et d’aspect. Les discussions à ce sujet sont bien souvent subjectives et se limitent souvent à juger l’ouvrage final ‘acceptable’ ou
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PROJETS & ENTREPRISES
L’Antenne Normes ‘Tolérances et aspect’ s’est donnée pour tâche d’informer les professionnels du secteur sur l’évolution des normes relatives aux tolérances dans la construction et à l’aspect des ouvrages. Ces deux thèmes sont une source fréquente de litiges et de questions posées au CSTC. L’Antenne Normes ‘Tolérances et aspect’ va permettre de remplacer des discussions stériles et sans fin à ce sujet par des réponses précises, basées sur des normes.
SECTEUR & MÉTIERS
L’espace internet de l’AN ‘Détails constructifs’ est amené à évoluer et proposera prochainement une base de données reprenant de nombreux détails constructifs ainsi qu’un module de recherche permettant de trouver aisément le détail
DOSSIER
PROJETS Notons, parmi les toutes premières actions de cette AN, le CSTC-Contact publié en janvier 2015 sous la forme d’une édition spéciale consacrée au détail constructif, vu comme un concentré d’exigences (cf. Construction de mai 2015, p. 42 et suivantes).
non, sans contrôle des différentes phases de réalisation des ouvrages ni référence normative. Les pertes de temps liées à ces litiges ainsi que les éventuels coûts directs imposés par la remise en état des ouvrages ou par l’octroi de moins-values éventuelles coûtent cher aux entreprises concernées. On peut estimer que les défauts de non-qualité technique liés aux tolérances et à l’aspect coûtent à eux seuls entre 190 et 290 millions d’euros par an aux entrepreneurs de ce pays. UNE ANTENNE NORMES POUR… DIRE VERS QUELLES NORMES SE RÉFÉRER ET COMMENT LES INTERPRÉTER Ce constat n’est heureusement pas une fatalité. Car même si beaucoup de professionnels les méconnaissent, des normes de référence existent pour dire si une exigence est fondée ou non. Ces documents permettent bien souvent de prédire les écarts dimensionnels finaux et donc d’adapter les dimensions des différents éléments en conséquence ou, au besoin, d’exiger des tolérances plus strictes. Un chantier sera moins sujet aux conflits liés à la réception des travaux lorsque les tolérances relatives aux différentes phases d’exécution auront été considérées dès le début du projet et que les écarts auront été contrôlés à chaque stade de la réalisation.
de construction, depuis la conception jusqu’à la réalisation et à la réception • les convaincre de l’importance des normes dans les documents contractuels et de la nécessité de les appliquer sur chantier, afin de pouvoir juger objectivement du résultat final • les sensibiliser davantage quant au rôle crucial qu’ils ont à jouer pour satisfaire les desiderata du maître d’ouvrage. UN CADRE DE RÉFÉRENCE INDISCUTABLE Ce qui compte surtout, c’est que chaque partie parle le même langage que l’autre, en se servant de la terminologie appropriée, sans équivoque pour personne. À cet égard, la référence est la norme ISO 1803. Il faut ensuite utiliser des méthodes et des instruments adaptés pour mesurer ou apprécier les ouvrages, en suivant les recommandations des normes de la série NBN ISO 7976. Les tolérances relatives aux produits sont généralement reprises dans les normes ‘produits’ concernées ou les PTV (Prescriptions techniques). Encore faut-il les appliquer aux ouvrages, habituellement composés de plusieurs éléments
caractérisés chacun par leur tolérance respective, en se basant sur les recommandations de la série de normes NBN ISO 3443. PROJETS En attendant le développement du site Internet AN Tolérances et aspect, le site www.normes.be propose déjà, à l’onglet AN Tolérances et aspect, une longue liste de publications relatives aux tolérances et à l’aspect : une trentaine de Notes d’information technique du CSTC, 24 Dossiers du CSTC, 14 Infofiches et près d’une centaine de normes, européennes et belges.
Entre-temps, tous les articles du CSTCContact n° 25 (1/2010) sur le thème des ‘Tolérances dans la construction’ ont été mis à jour. Des fiches interprétant des normes sur le sujet et les transformant en information pratique sont également en cours d’élaboration. Elles fourniront une réponse à de nombreuses discussions récurrentes. n
Pour éviter des discussions souvent sans fin sur chantier, le CSTC a créé l’Antenne Normes ‘Tolérances et aspect’, avec le soutien du SPF Economie. Elle s’adresse aux prescripteurs et concepteurs, aux entrepreneurs généraux et de gros œuvre, aux entrepreneurs de parachèvements, ainsi qu’aux producteurs et distributeurs. L’objectif est de : • les informer quant aux normes et aux critères d’évaluation applicables en matière de tolérances et d’aspect des ouvrages • les aider à interpréter et à appliquer ces normes à chaque phase du processus
Pour contacter les Antennes Normes ‘Détails constructifs’ et ‘Tolérances et aspect’ : Centre scientifique et technique de la Construction (CSTC) Rue du Lombard, 42 1000 Bruxelles Tél 02/502.66.90 Fax : 02/502.81.80
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EXIGENCES – De plus en plus d’exigences sont imposées aux bâtiments notamment en matière de tolérances et d’aspect.
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Cathédrale de Liège
Une restauration pleine de surprises Une partie de la cathédrale Saint-Paul de Liège subit actuellement une importante restauration de son cloître. Le bâtiment datant de plusieurs siècles et l’obligation de travailler à l’identique exigent de la part des entreprises un important savoir-faire et une bonne dose d’expérience au préalable. L’entrepreneur général, la société Thiran n’en manque assurément pas. Ce type de monument regorge également de nombreux défis, attention donc aux surprises!
CLOÎTRE – La partie du cloître actuellement rénovée viendra agrandir le musée du Trésor de la Cathédrale.
L
a cité ardente est souvent connue pour son côté festif (le Carré), son folklore (la fête du 15 août), mais elle s’illustre également par ses monuments architecturaux remarquables, comme le Palais des Princes Évêques et
sa cathédrale Saint-Paul située en plein centre de la ville mosane. Cette dernière datant du 16ème siècle, et le temps faisant son œuvre, une restauration était nécessaire. Elle a commencé en août
2014 et se finira normalement dans le courant du mois de novembre. La restauration touche surtout le cloître de la cathédrale et plus précisément une des trois ailes, les deux autres étant occupées par le musée du Trésor de la Cathédrale qui reste ouvert durant toute la période des travaux. C’est une des spécificités de ce chantier, mais rien d’inhabituel pour l’entreprise Thiran. Luc Huybrechts, Directeur Général de Thiran S.A. : «Sur la majorité de nos chantiers, nous travaillons en site occupé. Nous ne réalisons pas que des restaurations. Par exemple dans des secteurs comme le milieu hospitalier ou dans les maisons de repos, il s’agit d’une extension ou d’une rénovation. Le premier défi est de trouver des solutions pour perturber le moins possible les activités présentes sur le site, mais aussi de nous permettre de réaliser nos propres travaux. C’est une des forces de notre entreprise.»
TAILLEUR DE PIERRE – Une partie des pierres de tuffeau ont été nettoyées, alors que d’autres ont été remplacées par de nouvelles.
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TAILLEUR DE PIERRE Lors de l’état des lieux, qui a tout de même pris deux ans, il est apparu que les travaux devraient principalement se porter sur la
charpente et la toiture. Mais une fois le tout enlevé, des petites surprises ont commencé à apparaître ici et là, complexifiant considérablement la restauration. C’est notamment le cas concernant le bandeau de pierres de tuffeau se trouvant juste endessous de la toiture. Sébastien Dumortier, conducteur de chantier : «Le tuffeau est une pierre fort tendre qui s’est fragilisée au contact de l’humidité. Il a donc fallu refaire les moulures à l’identique, mais aussi des greffons et des remplacements de pierres complètes.» Pour effectuer toutes ces opérations, l’entreprise générale a fait appel à un corps de métier spécifique : un tailleur de pierre. Pour se faire, c’est notre membre Jonathan Rigot qui a enfilé son costume et qui s’est attelé à l’ouvrage. Avant tout, il était nécessaire de nettoyer les pierres. La pollution a fait son œuvre, à tel point que l’état
Une combinaison gagnante La restauration du cloître de la cathédrale de Liège a été l’un des chantiers phares de la région liégeoise lors de la dernière édition de la Journée Chantiers Ouverts à la fin du mois de mai. En tout, ce sont plus de 700 personnes qui se sont rendues sur le site. Les nombreux visiteurs ont également pu, lors de cette journée, visiter le musée du Trésor de la Cathédrale qui était également accessible.
L’eau a également créé des fissures dans différents murs, créant ainsi une certaine instabilité. Avant d’effectuer les travaux de restauration, l’édifice a été stabilisé là où il le fallait. Sébastien Dumortier : «Il existe des produits en restauration qui permettent de boucher les fissurations. C’est un coulis minéral très liquide à base de chaux qui a été coulé par-dessus la maçonnerie par gravitation, mais il peut également être injecté sous pression.»
pourris. Avec notre sous-traitant, JM Tong & Fils, nous avons réfléchi : Comment maintenir le tout en équilibre tout en nous permettant de changer les éléments de la charpente ? Il y avait un sommier à gauche, un autre à droite, nous avons mis une poutre entre les deux et nous avons moisé le tout avec des sangles. C’était le système le plus facile à mettre en place et surtout le système le plus adapté au manque de place puisqu’il était impossible de faire rentrer la grue. Nous devions donc avoir un système facilement manipulable par deux ou trois hommes maximum, les sommiers dépassant souvent 2m50.» S’agissant d’une restauration, à ne pas confondre avec une rénovation, le respect des matériaux d’origine est capital. C’est en tout cas ce que demande le certificat de patrimoine. C’est pourquoi la charpente remplacée est également en chêne. THIRAN Les contraintes qu’imposent un chantier de restauration ne posent maintenant plus de problème à l’entreprise générale. En effet, la société Thiran effectue la restauration de monuments depuis plus de deux siècles.
THIRAN – Luc Huybrechts (Directeur Général de Thiran S.A.) et Jonathan Dumortier (conducteur de chantier).
des lieux avait désigné les pierres tuffeau comme étant des pierres calcaires d’un autre type. «Pour nettoyer le bandeau, Jonathan Rigot a dû prendre le moule de la pierre pour en faire un moulage en fer pour enlever la couche de calcin de plusieurs millimètres d’épaisseur et finaliser par un ponçage au papier de sable léger», explique Sébastien Dumortier. Pour préserver le travail et le rendre plus durable, les pierres tuffeau ont été enduites d’un produit d’imprégnation transparent appelé silicate d’éthyle. Cette substance a pour effet de durcir la pierre en surface et de la rendre totalement étanche à l’eau durant plusieurs décennies.
TOITURE ET CHARPENTE La réfection des pierres n’était évidemment qu’une partie de la restauration. La charpente a été le principal défi de ce chantier. Un état sanitaire de celle-ci a été effectué de façon très précise, mais malgré cela des surprises ont été découvertes au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Les poutres qui composaient jusque-là la charpente d’origine étaient en chêne massif, un bois qui résiste bien au temps, mais tout de même pas à plus de cinq siècles. Les travaux de charpente ont été réalisés par l’entreprise JM Tong & Fils.
Sébastien Dumortier : «Nous avons découvert que les abouts des sommiers cachés par la maçonnerie étaient complètement
Luc Huybrechts : «La restauration est l’origine même de la société. À ses débuts, en 1796, notre entreprise ne réalisait que ce genre de travaux. Avec le temps nous nous sommes diversifiés, mais en ayant toujours la volonté de maintenir la restauration comme l’une des compétences majeures de notre savoir-faire. La restauration reste tout de même une partie de notre chiffre d’affaires.» Une fois les travaux de restauration terminés, le chantier laissera place à deux nouvelles salles d’exposition qui viendront agrandir considérablement l’espace du musée du Trésor de la Cathédrale. n
INFO www.thiran.be
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CONCOURS Surfez sur www.testconstruction.be et répondez aux questions ci-dessous. 3 hhp ANDUMEDIC’S À GAGNER!
CONFEDERATION CONSTRUCTION 1 Un entrepreneur transporte dans sa Smart (pratique en ville!) une chaudière pour un collègue entrepreneur. a b c
Il ne doit pas avoir de lettre de voiture. Désolé, mais il transporte pour le compte d’un tiers. Il doit avoir une lettre de chargement normale. Oui, il transporte pour un tiers, mais ce n’est que pour 10 km. Il utilise la lettre de voiture pour transport sur de courtes distances.
2 Combien de déchets de construction et de démolition la construction a-t-elle produits en 2012? a b c
Exprimé en poids, environ 37% de la production totale de déchets dans notre pays. Exprimé en volume, environ 37% de la production totale de déchets dans notre pays. Exprimé en poids, un petit peu plus que l’industrie.
3 Le nouveau droit de donation sur un bien immobilier est-il inférieur à l’ancien? a b c
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Oui, et pas qu’un peu! Mmm. Disons: un petit peu. Oui, mais seulement si vous réalisez des investissements écoénergétiques dans le bien donné dans les cinq ans.
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hhp 1 Combien de lampes infrarouges y a-t-il dans l’Andumedic3 Home? a b c
4 6 3
2 Comment s’appelle la ceinture abdominale qui envoie des impulsions supplémentaires au niveau du ventre et du buste? a b c
Power Andullator Belly Andullator Belt Andullator
3 Combien d’andullateurs comprend l’Andumedic avec toutes les options? a b c
21 19 15
TESTEZ VOS CONNAISSANCES EN CONSTRUCTION! La Confédération Construction organise, en collaboration avec hhp et SiteManager, la 2e édition du concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC. Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016. Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points qui leur permettront peut-être de remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be. ET DE NOMBREUX AUTRES PRIX Code NO 586
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Marché de la constuction est placé sur le matériel et communique par signal radio avec toutes les stations de réception présentes dans les environs, ce qui permet d’actualiser convenablement les positions et de les intégrer dans l’application trackand-trace. Combien cela coûte ? Pour moins de 1 € par mois par émetteur, vous pouvez localiser et inventorier votre matériel. Tous les messages de communication supplémentaires transmis via le fournisseur sont considérables à plusieurs niveaux. Comment cela marche-t-il ? Un émetteur RFID
inclus. n Info: www.track-and-trace.be
Module habitable avec cinq fenêtres rière permettant le placement d’un escalier à gauche ou à droite. Les dimensions extérieures sont de six mètres sur trois. Les volets doivent être ouverts et fermés manuellement. Mais le chauffage et la climatisation sont intégrés dans le module. L’isolation est bien souvent le point faible de ce genre de module, mais dans ce casci la performance est bonne grâce à la mousse de polyuréthane qui a été injectée entre les murs. De plus, les fenêtres sont formées d’un double vitrage. n Info : www.locasix.be
SECTEUR & MÉTIERS
Locasix, société connue notamment pour ses séjours modulaires, ses installations de sanitaires temporaires et ses générateurs, a développé un nouveau module habitable dans la gamme DMAX. C’est qui est frappant, ce sont les cinq grandes fenêtres présentes. Leur utilisation est idéale pour un cameraman ou un jury, lors d’un événement sportif, bref, pour toutes les situations où il est important d’avoir une vision claire du monde extérieur. Bien entendu ces modules peuvent être superposés. De plus, il dispose également de deux portes à l’ar-
Urbanscape: toiture verte légère de Knauf Urbanscape se compose de plusieurs couches. La première est une couche de végétation de sedums avec une épaisseur maximale de 8 cm. Le substrat de laine de roche brevetée absorbe deux fois plus d’eau que d’autres substrats de toits verts et est huit fois plus léger. La structure ouverte assure une bonne répartition de l’eau et des racines, ainsi qu’une croissance optimale. Le système de drainage sans zone tampon se compose de tôles gaufrées noires en PEHD sur lesquelles est fixé un géotextile. Cela permet un drainage rapide de l’eau en période humide et une bonne aération du système racinaire des plantes. Une
www.onlinemarcheconstruction.be
membrane anti-racines en PEBD recyclé noir empêche les racines de pénétrer dans le toit. n Info : www.knauf.be
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PROJETS PROJETS & & ENTREPRISES ENTREPRISES
Urbanscape, le nouveau système de toiture végétale, ouvre la voie à une application généralisée des toitures végétales extensives. Elle ne pèse pas plus de 60 kg par mètre carré et peut donc être installée sur presque tous les bâtiments, indépendamment de la structure du toit, qu’elle soit en acier, en béton ou en bois. Le substrat écologique en laine de roche à une grande capacité de rétention de l’eau et son installation ne prend que quelques heures. De plus, chaque projet peut être contrôlé en permanence grâce à l’Urbanscape Performance Evaluation Tool. Il s’agit d’une première mondiale.
DOSSIER
Depuis quelques mois, RAM Mobile Data a étendu sa gamme de produits en y incluant des solutions automatisées de gestion du matériel. Jusqu’il y a peu, il était possible de suivre tout le matériel roulant grâce à l’application track-and-trace. Mais à présent, il est possible de suivre l’ensemble du matériel, comme par exemple les meules abrasives, les compacteurs vibrants, les perceuses, ainsi que les conteneurs. La localisation et l’inventaire automatique de tout ce matériel permet de réaliser des économies
VOS INTÉRÊTS
RAM : des solutions automatisées de gestion du matériel
RÉDUCTION AUX MEMBRES SUPER PROMO pendant le mois de novembre pour les membres de la Confédération Construction qui ne possèdent pas encore de carte carburant Texaco : Avec la carte carburant ‘go the easy way’ de Texaco, vous pouvez faire votre plein dans 1 500 stations-services réparties en Belgique, aux Pays-Bas, en France et au Luxembourg.
En tant que membre de la Confédération Construction, vous recevez GRATUITEMENT la carte carburant Texaco.
RÉDUCTION AUX MEMBRES En Belgique, vous bénéficiez d’une réduction unique sur le prix officiel, TVA comprise, de • 14 centimes d’euro/litre de diesel et d’essence dans 2 stations Texaco de votre choix* (à l’exception des stations d’autoroute) • 12 centimes d’euro/litre de diesel et d’essence dans toute la Belgique (à l’exception des stations d’autoroute) Si le prix à la pompe est encore inférieur à celui-ci, vous bénéficiez toujours du prix le plus bas. De plus, vous pouvez contrôler vos frais de carburant en ligne en utilisant notre outil en ligne. Ce dernier vous permet de créer vous-même des cartes, de les bloquer, de modifier leurs limites, de consulter les détails des transactions, et bien plus encore. Lorsque vous faites le plein, la transaction est débitée de votre compte bancaire le lendemain, et vous recevez une facture détaillée à la fin de chaque mois. La carte ‘go the easy way’ de Texaco est la carte carburant conçue sur mesure pour votre entreprise. *vous trouverez la liste de toutes les stations-services Texaco sur www.gotexaco.be Notre offre vous intéresse ? Dans ce cas, envoyez un e-mail à www.texcard@efr-group.com en indiquant les données suivantes : • Nom de l’entreprise • Numéro de TVA • Adresse • Numéro de téléphone • Nombre de voitures/camionnettes/camions • Estimation de la consommation annuelle Nous vous enverrons les documents de commande nécessaires par e-mail. Ces derniers devront nous être renvoyés signés pour accord afin de vous permettre d’utiliser vos cartes carburant Texaco dans les meilleurs délais. Cette offre est valable jusqu’au 30/11/2015 et reste soumise à l’accord signé ainsi qu’à l’approbation de notre service Crédit. construction - novembre 2015 52
RÉDUCTION AUX MEMBRES PROMO du mois novembre
RÈGLEMENT DE TRAVAIL ouvriers La Confédération Construction a mis au point une nouvelle version de son règlement de travail. Cette nouvelle édition contient quelques ajouts, comme une clause sur l’enregistrement des présences, les nouveaux délais de préavis, la nouvelle procédure de plainte contre la charge psychosociale, le contrôle de l’incapacité de travail, etc. La loi oblige tout employeur à établir un règlement de travail, quel que soit le nombre de travailleurs qu’il occupe. Ce document doit impérativement être remis à chaque travailleur lors de son engagement.
RÉDUCTION AUX MEMBRES Prix de vente spécial – seulement pour le mois de novembre Prix membres pour cet ouvrage : 8 € , htva Prix non-membres pour cet ouvrage : 25 € , htva
Cette publication peut être commandée via le site www.confederationconstruction/ e-shop/publications/social-juridique/contrats-types et documents utiles. Il est aussi possible d’envoyer un mail à commandes@confederationconstruction.be. construction - novembre 2015
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ON EN PARLE
1,2 %
L’économie belge va peut-être conclure l’année 2015 avec un PIB supérieur à celui de 2014. La progression serait de 1,2 %. C’est ce qu’indiquent les perspectives publiées par le Bureau du Plan en septembre. Le Bureau du Plan s’attend également à ce que notre économie progresse de 1,3 % en 2016. La croissance va recevoir un coup de pouce grâce à l’investissement des entreprises. En 2014, elle a augmenté de 2,6 %. Cette année une augmentation de 2,8 % est attendue, alors que l’année prochaine elle devrait atteindre 2,9 %. Ces pourcentages sont obtenus après corrections pour des transactions exceptionnelles. Les investissements publics pour 2015 connaissent une forte hausse de 7,2 %. Ils ont été, entre autres, significatifs pour les bâtiments scolaires. Mais en 2016, les investissements publics devraient connaître à nouveau une croissance nulle. n
Le baromètre du logement mesure l’envie de construire des Belges Le premier baromètre du logement est bel et bien là. Il se penche sur ce qui se passe dans notre pays en termes de logements, de nouvelles constructions et de rénovations. Le baromètre du logement est une initiative de la FEGC (La Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction). Afin de pouvoir mettre à jour les représentations actuelles en Belgique lorsque l’on parle du logement (construction-rénovation), la Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction (FEGC) a souhaité élaborer un baromètre annuel (www. touchepasamabrique.be) qui servira de référentiel sectoriel. Il investigue différentes grandes dimensions du logement : niveau de confiance par rapport à la construction et/ou la réno-
vation, niveau de connaissance de la PEB, impact d’un prêt hypothécaire dans la vie de tous les jours, réformes de la fiscalité régionale (bonus logements, primes, …) et fédérale pour nos concitoyens, … Cette enquête nationale est doublée d’un concours permettant au candidat bâtisseur-rénovateur de tenter de gagner un chèque de 5.000 €. Les résultats de l’enquête seront dévoilés sur le site sous forme de baromètre accessible à tous. n INFO
www.touchepasamabrique.be
2ème edition du Winter Training Day La Confédération Construction Bruxelles Vlaams-Brabant organise pour la deuxième fois son Winter Training Day. Cette journée sera consacrée à la formation des ouvriers de la construction et aux entrepreneurs. L’événement est gratuit et aura lieu le 11 janvier 2016 au Stade Roi Baudouin.Une partie théorique est prévue, mais aussi une autre de nature pratique. Chaque entrepreneur peut participer ou inscrire ses travailleurs, indépendamment de son activité et de ses spécialisations.
Nouveauté : nos workshops ! Le centre névralgique du Winter Training Day 2016 se situera au Stade Roi Baudouin, mais une partie des activités se tiendra sur le site de Bruxelles Formation, à Neder-Over-Heembeek. Des navettes feront la liaison entre les deux sites. n INFO
Le Winter Training Day est gratuit pour les ouvriers des CP 124 et 149.01 et les employés de la CP 200. Des questions? Posezles à ikram.ouadrassi@confederationconstruction.be.
1965 – 2015: T.Palm a 50 ans Notre membre T.Palm, le constructeur d’habitations, fête cette année son cinquantième anniversaire. La société a été fondée par Toussaint Palm dans le village wallon de Theux. Mais l’entreprise est maintenant active sur l’ensemble du territoire de notre pays. Elle donne du travail à plus de 550 personnes et atteint un chiffre d’affaires de 80 millions €. Au cours du dernier demi-siècle, T.Palm a construit pas moins de 14.000 bâtiments. Les nouvelles constructions représentent 60 % du chiffre d’affaires, mais la firme construit également des bâtiments industriels, rénove et se consacre aussi au développement de projets. Aujourd’hui, T.Palm travaille en étroite collaboration avec l’architecte et le client et offre pour chaque projet une solution personnalisée. L’entreprise est également tournée vers le futur.
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En effet, elle a été la première à porter le label BEN – pour bijna energie neutraal. Cette appellation reprend toutes les règles qui seront la norme à partir de 2020. Tout au long de cette année anniversaire, des actions spéciales seront organisées. Dans chaque province, des portes ouvertes festives réuniront anciens et futurs clients. Tout client qui signera une mission d’études en 2015 participera automatiquement à un concours. Le gagnant paiera la maison qu’il a commandée en 2015 aux tarifs en vigueur en 1965, année qui a vu naître notre entreprise. n INFO
www.tpalm.be
Le Nouveau H350 à.p.d. 20.799 €* hors TVA Offre actuelle avec 3 ans de garantie de série, sans limitation de kilométrage.
Le H350 est disponible en version utilitaire, bus et châssis cabine.
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Rétroviseurs extérieurs électriques et chauffants - Caméra de recul dans le rétroviseur - Système de conditionnement d’air - Boîte à gants réfrigérée - Radio CD/MP3 avec connexion USB - Préinstallation téléphonique avec Bluetooth® - Régulateur de vitesse - Verrouillage centralisé avec télécommande - Propulsion Inclus 3 ans de garantie sans limitation de kilométrage
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Remise hors TVA(2)
29.710 € - 5.951 €
Offre actuelle hors TVA(3)
23.759 €
Prix catalogue recommandé hors TVA(1)
(L/100KM): 8,5 • CO2 (G/KM): 222
Action SMS valable du 01/10/2015 au 31/12/2015. * Prix pour un nouveau H350 Châssis Cabine 2,5 CRDi Company SWB (Diesel 150ch). Prix catalogue recommandé (1) 25.999 € - 5.200 € réduction (2) = 20.799 € offre actuelle (3). (1) Prix de vente recommandé par l’importateur, (2) & (3) Prix HTVA, offre réservée aux professionnels et valable du 01/10/2015 au 31/12/2015, sauf en cas d’épuisement du stock. Annonceur : Korean Motor Company S.A., Pierstraat 229 à B-2550 Kontich - TVA BE 0404.273.333 RPM Anvers - DEXIA IBAN BE36 5503 3947 0081 - BIC: GKCCBEBB. Photos non contractuelles. Information environnementale (A.R. 19/3/2004): hyundai.be