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● Que préconisent les directives du CSTC
by Embuild
Que préconisent les directives du CSTC concernant les planchers sportifs?
La note d'information technique 270 du CSTC prévoit un chapitre distinct consacré aux sols spécifiques. Un des types de sols abordés dans ce chapitre est le plancher sportif en bois.
Les planchers en bois sont utilisés pour une variété de sports. Naturellement, les exigences imposées au sol peuvent varier d'un sport à l'autre ou selon l'intensité de l'utilisation.
Les exigences relatives aux sols sportifs, quel que soit le niveau de jeu (compétition, scolaire), sont reprises dans la norme NBN EN 14904. Parmi les quatre catégories définies par la norme, le parquet en bois est classé comme sol sportif à déformation élastique surfacique, c’est-à-dire un plancher sur lequel l’application d’une force ponctuelle provoque une déformation sur une surface relativement importante autour du point d’application. Cette catégorie de sol sportif se compose généralement d’une structure en bois sur laquelle est posé un revêtement en bois ou en matériau synthétique.
Les exigences de la norme NBN EN 14904 portent sur les caractéristiques suivantes :
● exigences de sécurité à l’usage: glissance, absorption des chocs, déformation verticale
Figure 63 •
Complexe de plancher sportif posé sur un double gîtage avec ou sans plots élastiques.
● exigences techniques: comportement vertical du ballon, résistance à une charge roulante, résistance à l’usure, réaction au feu, émission de formaldéhyde, teneur en pentachlorophénol (PCP), facteur de réflectance spéculaire, brillance spéculaire, résistance à l’indentation, résistance au choc, planéité.
Sous-structure
Tous les planchers sportifs nécessitent une sous-structure dont la conception et la réalisation dépendent du revêtement final. La sous-structure commune aux différents types de revêtements est principalement composée d’une dalle de béton sans joint de structure, mais avec d’éventuels joints de retrait. Les caractéristiques du béton sont définies dans les normes NBN B 15-001 et NBN EN 206.
De nombreuses salles de sport étant mises en œuvre sur une dalle en béton, il est recommandé de prendre un certain nombre de mesures, telles que la pose d’une membrane anticapillaire, pour éviter les remontées d’eau par capillarité. La teneur en eau de la dalle de béton devra être inférieure à 4,5 % avant la pose de la structure en bois. Dans le cas d’une chape, le taux d’humidité devra être inférieur à 2,5 %.
Indépendamment des critères de la norme européenne, il est recommandé, en présence d’un revêtement de sol en bois, de ventiler la sous-face. Cette recommandation est d’ailleurs devenue une obligation en Région wallonne. La lame d’air, d’au moins 10 mm d’épaisseur, devra couvrir au moins 50 % de la surface du sol sportif, et être en contact avec l’air ambiant de la salle.
Elasticité
L’un des principaux aspects sur lesquels on évalue un plancher sportif est son comportement élastique, c’est-à-dire le niveau d’énergie libérée qui est absorbée par une surface limitée, par exemple une surface décrite par un rayon de 1 à 2 m.
Un comportement élastique purement ponctuel du plancher est extrêmement néfaste au confort des sportifs. Toute l’énergie qui se libère lorsque le sportif ou le ballon retombe sur le sol est absorbée sur place par le plancher. Le ballon ne rebondit pas, tandis que le sportif a l’impression que le plancher est trop souple, et s’épuise rapidement.
Un comportement purement élastique en surface n’est pas non plus idéal. Comme la masse du sportif ou du ballon est négligeable par rapport à celle du complexe plancher, ce dernier sera jugé trop dur. Il convient donc de trouver le compromis idéal.
Rugosité de la surface
En principe, les planchers sportifs sont livrés avec leurs couches de finition. La finition et l’entretien du plancher jouent un rôle important dans la rugosité de la surface. Le plancher est généralement traité au moyen d’un vernis spécial qui le protège contre la saleté et la pénétration d’humidité, et fournit la rugosité voulue. On peut utiliser à cette fin, par exemple, un vernis PU à deux composants contenant des additifs antidérapants.
L’entretien normal peut se limiter à l’enlèvement de la poussière et à un brossage légèrement humide. Le grand entretien consiste à nettoyer le plancher à fond à l’aide d’une serpillière humide, à le sécher et à y appliquer un traitement de surface à l’aide d’un polish spécial. Le plancher ne pourra être rouvert à la circulation que 24 heures après le traitement.
Un repiquage de la surface est conseillé pour les terrains de squash, qui requièrent une rugosité élevée. On peut poser à cet effet un parquet repiqué, traité ou non avec une couche de vernis. En l’absence de vernis, il y a lieu de tenir compte d’une pénétration plus importante des salissures; celles-ci pourront être éliminées totalement ou partiellement (selon le degré d’encrassement) par ponçage (1 fois par an, par exemple).
Complexe plancher
La sous-structure d’un plancher sportif est au moins aussi importante que l’aspect décoratif du parement. Traditionnellement, les planchers sportifs sont posés sur un double ou un simple gîtage avec ou sans plots élastiques (figure 63). À l’heure actuelle, l’élasticité est fréquemment assurée par des plots synthétiques, en liège ou en résine synthétique. Il est également possible de poser le revêtement de sol directement sur une souscouche élastique, sans sous-plancher en bois.
Les éléments de plancher ont généralement une épaisseur de 22 mm et sont pourvus de rainures et de languettes tant sur les chants de tête que dans le sens longitudinal. Ils sont cloués et les têtes des clous sont dissimulées dans l’assemblage.
Les espèces de bois les plus courantes sont le hêtre et l’érable (hard maple); on utilise également, dans une mesure nettement moindre, le frêne et certaines espèces tropicales (iroko, par exemple).
En savoir plus? Note d’information technique n° 272 ‘Revêtements de sol en bois: planchers, parquets et revêtements de sol à placage. Partie 2: mise en œuvre. (remplace la NIT 218)’