Power+ février 2022

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Publication professionnelle de Techlink pour les entreprises d’installation de techniques spéciales

FÉVRIER 2022 REVUE DES MEMBRES TRIMESTRIELLE

by Techlink

by Tech

Charge thermique

d'un tableau électrique

Accord sectoriel

SCP 149.01 : Quoi de neuf ?



ÉDITO

Une année pleine de défis et d'opportunités pour le secteur de l'installation Chers amis, collègues et lecteurs, Voici mon premier éditorial en ma qualité de Président national de notre magnifique fédération professionnelle. J'adresse tout d'abord mes remercie­ ments à notre président sortant, Karl Neyrinck, pour ses efforts des dernières années, et lui souhaite bonne ­chance dans ses projets futurs. Comme le veut la tradition, je vous souhaite le meilleur pour cette année, pleine d'énergie, et bien sûr une bonne santé. La quatrième édition de l'Install Day (voir page 6) a établi un record de visi­ teurs avec plus de 3 500 personnes, ce qui démontre que, de toute évidence, notre salon a encore un énorme potentiel. Je suis convaincu que ­notre équipe Techlink assurera une fois encore une organisation proche de la perfection.

Dirk Peytier

2022 s'annonce passionnante pour le secteur de l'installation. Le Plan ­climat a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines. À l'occasion du som­ met de Glasgow, les différents gouvernements ont pris des décisions dans les domaines de la mobilité et des technologies de chauffage dans les bâti­ ments. Il semble du coup que la transition énergétique atteint sa vitesse de croisière. Les installateurs ont un rôle important à jouer dans l'information de leurs clients sur les installations durables et économes en énergie. Notre secteur peut ainsi contribuer à la transition énergétique tout en profitant des opportunités supplémentaires qu'elle offre (nouveaux produits et modèles commerciaux). Enfin, nous tenterons cette année d'aider nos membres de façon plus pro­ active par la mise en place d'une coopération plus étroite avec les écoles et les centres de formation. Cette coopération favorisera le transfert et l'échange de connaissances et améliorera l'image de notre secteur. Elle aidera également les étudiants à acquérir la bonne mentalité et les compétences nécessaires sur le marché du travail, tout en favorisant leur développement personnel. Dirk Peytier

COLOPHON

PRESIDENT TECHLINK NATIONAL

Confédération Construction Rue du Lombard 34-42 • 1000 Bruxelles confederationconstrution.be TVA: BE 0406 479 092

Techlink asbl Joseph Chantraineplantsoen 1 • 3070 Kortenberg T. +32 2 896 96 10 info@techlink.be • www.techlink.be

Editeur responsable Dirk De Wolf dirk.dewolf@techlink.be

Director General Kris Van Dingenen kris.vandingenen@techlink.be

Périodicité • Tirage Trimestriel • 3.000 ex. NL / 2.000 ex. FR

Publicité Inge De Ridder T. 053 80 87 47 inge.deridder@techlink.be

Traduction André Verkaeren, Metaphrasis sprl Mise en pages Nikka Cuypers nikka.cuypers@confederationconstruction.be Impression Graphius Rendez-vous sur www.techlink.be/nl/magazine pour télécharger la version néerlandaise.

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SOMMAIRE

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Install Day

Ensembles d'appareillage à basse tension

Notre salon du secteur de l'installation de l'année dernière a attiré plus de 3 500 professionnels, plus de 200 exposants ont répondu présents et divers orateurs se sont exprimés. Quel plaisir de rendre possible des contacts directs entre installateurs et fournisseurs ! Merci pour votre présence, votre énergie et votre confiance en Techlink !

Qu'est-ce qui est important pour l'installateur / le constructeur de panneaux dans cette série de normes NBN EN 61439, du point de vue de la directive basse tension et CEM ? Éclairage de Danny Hermans, Coordinateur technologie et réglementation chez notre organisation partenaire Volta.

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Accord sectoriel La sous-commission paritaire pour les électriciens : installation et distribution (SCP 149.01) a conclu son accord sectoriel le 2 décembre 2021 pour la période 2021-2022. Lucine Albertian, notre Senior Legal Advisor, livre un bref aperçu des principaux sujets mentionnés dans cet accord sectoriel.

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et d'opportunités pour le secteur de l'installation

EBB

ALIA Security Day 2021

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Législation : Conditions générales

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et clauses abusives

Banquet Techlink Luxembourg

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entre de bonnes mains !

SCP 149.01

Simon Vanheuverzwijn, Advisor Technical Engineering

Édito : Une année pleine de défis

Install Day : Quatrième édition Jeunes Talents : L’avenir est

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Gestion d'entreprise : Gérer efficacement les débiteurs : exercices pratiques

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Dossier technique : Ensembles

Pleins feux sur un membre :

Actualités : Accord sectoriel

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Des groupes de travail « sociojuridiques »

Evènement :

Evènement :

Le collaborateur :

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Productnews

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Projet : Modernisation du Labo ETEC de la VUB

d'appareillage à basse tension

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Install Day

Install Day :

quatrième édition La quatrième édition de l'Install Day a eu lieu le 19 novembre dernier au Brussels Kart Expo. Une fois de plus, le succès était au rendez-vous de cette « grand-messe de l'installateur », initiée par Techlink et rendue possible grâce au soutien concret de la Confédération Construction. Après le forfait de l'année dernière pour cause de coronavirus, la participation de cette année, avec plus de 3 500 visiteurs, a dépassé nos attentes. Une raison supplémentaire d'organiser une cinquième édition le 25 novembre 2022. « L'objectif de l'Install Day est d'être une journée par et pour les professionnels du secteur de l'installation. Contrairement à de nombreux autres salons du secteur, le concept de l'Install Day se veut "transfrontière". Nous ne misons pas sur un seul produit ou une seule technique. Nous voulons jeter un pont entre le HVAC/S et le secteur électro », affirme Carole ­Metzmacker, Marketing & Commu­ nication Manager chez Techlink. L'Install Day a attiré plus de 3 500 vi­ siteurs dans les halls du Brussels Kart Expo de Grand-Bigard. En majorité des installateurs et des électrotechniciens qui, grâce aux 203 exposants, ont pu se faire une idée complète de ce qui vit dans le secteur de l'installation. Pour certains visiteurs, la crise des matières premières a été une occasion idéale de se tourner vers d'autres marques ou produits que ceux qui ont habituellement leur pré­ férence. Et où mieux découvrir ces mar­ ques qu'à l'Install Day? Les visiteurs ont pu profiter une fois encore d'une offre de restauration élargie grâce à plusieurs stands et au­ tres bars. L'ensemble de ces produits by Techlink

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PROFILS DE V ­ ISITEURS EN CHIFFRES

A l'Install Day, on rencontre des personnes issues de l’ensemble du secteur de l'installation. Afin de vous donner une idée des profils des visiteurs, nous les avons résumés dans le graphique ci-dessous. Ces chiffres ont été compilés à partir des données d'inscription.

é­taient gratuits. Un moment de ren­ contre agréable avec tous les collègues du sanitaire, du HVAC et de l'électro. Un moment idéal aussi pour établir des contacts, découvrir de nouvelles ›››

EN CHIFFRES Au total, plus de

3 500 visiteurs au Brussels Kart Expo. Au total,

203 fabricants

avec leurs produits les plus récents. Une surface de

13 000 m²

Installateur chauffage & sanitaire Entreprise de construction / Entrepreneur Enseignant Particulier Installateur électricité / domotique Architecte / Ingénieur / Bureau d'ingénierie Administration publique Presse

répartie sur trois halls et deux tentes.

L'accès au salon était de 0 euro. Cette gratuité totale sera également de mise à

la prochaine édition, le 25 novembre 2022.


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Install Day

››› ­solu­tions et acquérir des connaissances

dans notre domaine. « Proposer des informations et des connaissances est un pilier essentiel de notre service. Une réalité que reflétait le vaste programme de séminaires placé sous le signe de LINK2030­ (www.link2030.be) », nous explique Carole.

Appel à plus de coopération !

Techlink a profité de l'Install Day pour appeler les autorités à coopérer davan­ tage avec le secteur afin d'atteindre les objectifs climatiques belges. À l'occa­ sion du salon, Techlink a mené une enquête auprès de plus d'un millier de Belges afin de cartographier les seuils et les motivations de ceux-ci à mettre en place des installations économes en énergie. Cette enquête a montré que pour un Belge sur deux, le coût de ces installations économes en énergie ou de ces mesures d'économies d'énergie reste un obstacle. L'enquête a montré que 20% des répondants ont déjà été en contact avec un installateur qui leur a prodigué des conseils sur des installations écono­ mes en énergie. « Ces dernières années, nos installateurs ont énormément évolué vers un rôle de conseiller multifilière, capable d'orienter les consommateurs en matière de durabilité. Pour tenir ce rôle, il faut être capable de proposer des solu­tions multifilières qui déchargent intégralement le client. Le rôle de l'installateur ne cesse de s'élargir et sa valeur ajoutée augmente en permanence. Il peut décharger le consommateur : du conseil et de l'exécution des travaux à la gestion et la maintenance. Nous devons cependant continuer à investir dans le renforcement de leurs compétences, à la fois techniques, numériques et de communication », pré­ cise notre Directeur général, Kris Van Dingenen. « Les opportunités ne manquent vraiment pas sur ce plan. Nous organisons nous-mêmes beaucoup de formations. Cependant, un répondant sur quatre estime que ce serait aussi le rôle des autorités d'accorder plus d'attention à la formation des techniciens pour assurer un afflux suffisant d'installateurs qualifiés ». by Techlink

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«

La production d'énergie renouvelable va s'accélérer !

»

FAWAZ AL BITAR

Programme de séminaires

Le développement durable et le climat sont des sujets d'une actualité brûlan­ te. Il ne faut donc pas s'étonner que la transition énergétique offre de nou­ velles opportunités pour les entrepri­ ses d'installation. L'offre des exposants y répondait, bien évidemment. Mais pour surfer sur la vague verte, il ne suf­ fit pas d'utiliser de nouveaux produits et services. Nos séminaires étaient là pour montrer aux visiteurs où se situ­ ent exactement les avantages, les pièges et les défis. Ci-après quelques informations assez surprenantes.

LA TRANSITION ­ÉNERGÉTIQUE DEPUIS UNE PERSPECTIVE ­FLAMANDE ET WALLONNE « Pour rallier tout le monde à la transition énergétique durable, nous devrons nous concentrer sur la communication. L'installateur joue un rôle essentiel à cet égard », a déclaré Dirk Van Evercooren – Directeur général d’ODE Vlaande­ ren. Premier intervenant, il a évoqué la ­vision d'ODE Vlaanderen sur la tran­ sition énergétique : comment passer d'une société qui fonctionne essentiel­ lement avec des énergies fossiles à une société fondée sur des énergies renouve­ lables propres. Les personnes et les en­ treprises qui comprennent la cohérence des éléments de cette transition énergé­ tique sont encore beaucoup trop peu nombreuses. Par conséquent, les instal­ lateurs de pompes à chaleur, de bornes de recharge, de réseaux de chaleur et de panneaux solaires peuvent devenir des ambassadeurs de ce basculement vers un système énergétique respectueux de l'humain, de l'écologique et du climat. Les autorités aussi assument un rôle de premier plan, dans la mesure où elles se doivent de communiquer une vision à long terme positive. Par exemple, l'arrêt de la solidarisation des branchements au ›››

Dirk De Wolf (Techlink), Carole Metzmacker (Techlink), Hans Verboven - intervenant (Sustacon/UAntwerpen) et Sofie Lapière (Techlink)



Install Day

››› gaz naturel est un signal important qui

indique que l'on commence à se chauf­ fer sans combustibles fossiles. Il res­ te toutefois essentiel de prévoir un tax shift durable visant à améliorer la posi­ tion concurrentielle des pompes à cha­ leur et des réseaux de chaleur. La transition énergétique n'est pas né­ cessaire uniquement du point de vue climatique. Le passage aux pompes à chaleur et aux voitures électriques, par exemple, présente de nombreux au­ tres avantages, y compris à court ter­ me, comme l'amélioration de la qualité de l'air et la diminution des nuisances sonores. Avec des effets positifs immé­ diats pour notre santé et notre bien-être. Fawaz Al Bitar – Directeur général ­d'Edora – a évoqué la transition énergé­ tique du point de vue wallon, montrant que la production d'énergie renouvela­ ble allait s'accélérer. « Edora estime que la dynamique du secteur sera telle que, dans les dix prochaines années, la moitié de l­'électricité proviendra de sources renouvelables. Ce potentiel de croissance pro­ viendra principalement de l'énergie éolienne (autant on shore qu'off shore) et de l'énergie solaire. La Wallonie est ambitieuse en matière d'objectifs de réduction des émissions de CO2 ... mais le secteur des énergies re­nouvelables attend toujours des mesures concrètes pour atteindre ces objectifs. »

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET PERTURBATIONS DANS LE SECTEUR DE L'INSTALLATION Hans Verboven, Directeur de la société de conseil Sustacon, soutient les entre­ prises du secteur de la construction et enseigne la gestion du développement durable à l'Université d­ 'Anvers. Il a es­ quissé pour nous une série de défis du secteur de la construction qui sont aus­ si importants pour les entreprises d'ins­ tallation. Son conseil aux entreprises de construction, entrepreneurs et in­ stallateurs confondus est de se prépa­ rer aux tendances de fond que sont la by Techlink

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Une bonne préparation et le travail est déjà à moitié fait. Syntra West incite les élèves du cours de jour à temps plein « installateur de chauffage central et de sanitaire » à se plonger immédiatement dans la transition énergétique.

Les présentations peuvent être téléchargées sur le site web d'Install Day: www.installday.be/fr/ seminaires/

présentent le danger que d'autres par­ ties sur le marché prennent en charge le volet technique (cut-out-the-middleman). La menace est certainement réel­ le pour les PME. Il estime également que la guerre des talents et la guerre de la main-d’œuvre ne feront qu'empirer. Tout ce qui implique l'automatisation et la production avec moins de person­ nes ou de personnes hautement quali­ fiées doit donc être considéré comme possible.

Que recommande-t-il à ses propres clients ? À moyen terme, ils doivent faire les bons choix en matière de nu­ mérisation, de BIM, de logistique de la construction, de méthodes et de matéri­ aux durables et enfin, capital le plus im­ portant, ils doivent veiller à ce que leurs collaborateurs soient fiers et heureux !

COMMUNIQUER SUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 53% des Flamands ne connaissent pas la notion de transition énergétique. Par ailleurs, près de six Flamands sur dix in­ diquent que la transition énergétique est une notion très théorique, qu'ils ont du mal à se représenter concrètement. Véronique Vens – collaboratrice en charge de la communication au sein de la VEKA (Vlaams Energie- en Klimaat­ agentschap) – est venue expliquer la campagne #meemetdestroom, qui veut changer la donne. Avec une série de par­ tenaires – Techlink est heureuse de par­ tager son expertise – la VEKA souhaite fournir à la Flandre des explications de meilleure qualité sur ce qu'est la transi­ tion énergétique et les étapes nécessai­ res pour la réussir. « La transition énergétique est faisable si nous nous retroussons les manches tous ensemble. Chaque pas compte et produit de grands effets ».

Hans a également mis l'accent sur un certain nombre de tendances menaçan­ tes pour les entreprises d'installation. Par exemple, l'évolution vers la con­ struction hors site et la préfabrication

LA TRANSITION ­ÉNERGÉTIQUE : UN NARRATIF « ET, ET, ET » Jan Caerels – Technology & Innovation Manager chez Techlink – a expliqué la

neutralité énergétique, la numérisation, l'indus­trialisation des bâtiments, la con­ solidation et les méthodes de construc­ tion circulaire. Il a procédé en outre à un passage en revue savoureux des dif­ férentes défaillances et inefficacités qui se produisent dans les processus actu­ els du secteur de la construction. Pour contrer ce phénomène, les entreprises d'installa­tion peuvent travailler sur de petites améliorations afin d'obtenir plus de marge à court terme.

›››



Install Day

©L’étude LINK2030

FIGURE 1:

››› complexité du changement. L'environ­

nement sociétal et technologique a un impact énorme sur le secteur des tech­ niques d'installation multifonctionnel­ les. L'Écosystème combine les forces des fabricants, des distributeurs, des instal­ lateurs et des entreprises en charge de la maintenance et de la gestion de l'éner­ gie. Ensemble, ces parties prenantes veil­ lent sur les installations de demain. Ces installations sont multifonctionnelles et utilisent de nouvelles formes d'énergie nées de la transition énergétique. L'approche à privilégier devrait être la « pensée systémique ». Techlink entend par là une approche globale de la tran­ sition énergétique (et de sa réglementa­ tion). Les consommateurs, pour ce qui concerne leurs choix énergétiques, n'ont pas le luxe de penser en termes de cases à cocher. En cas de construction et de rénovation complète, ils doivent choisir un système qui englobe toutes les tech­ niques : panneaux solaires, stockage de l'énergie, voitures électriques, chauffage et eau chaude sanitaire, etc. Les objectifs à long terme sont essentiels pour fournir un cadre stable au secteur de l'installa­ tion, et la transition énergétique est un narratif où beaucoup d'éléments s'ajou­ tent les uns aux autres ! La voie vers la neutralité en CO2 va de pair avec le déploiement de technologies diverses : pompes à chaleur, panneaux solaires,

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voitures électriques, etc. La Figure 1 montre les liens entre ten­ dances, moteurs et influences. Il est évi­ dent que l'Écosystème devra fournir un effort commun dans chacun de ces do­ maines.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS LE SECTEUR DE ­L'INSTALLATION Comment les installations techniques peuvent-elles s'inscrire dans l'évolution vers une économie plus circulaire ? La question se pose de plus en plus. ­Ruben Delvaeye – Responsable de projet au sein du CSTC – a donné aux partici­ pants quelques conseils pour qu'ils puis­ sent, dès demain, proposer des installa­ tions plus circulaires à leurs clients. Afin d'appliquer les principes de l'éco­ nomie circulaire au secteur du bâti­ ment, il faut avoir à l'esprit que les bâ­ timents ont une longue durée de vie et qu'ils sont très susceptibles de changer/ évoluer pendant cette période. Partant de ce postulat, trois grands thè­ mes sont à prendre en compte si l'in­ stallateur veut se mettre concrètement à l'économie circulaire :

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Qui dit construction c ­ irculaire, dit conception circulaire : les

ins­tallations placées aujourd'hui doi­ vent être conçues de façon à pouvoir être modifiées à l'avenir (agrandisse­ ment, remplacement, etc.). Le choix des matériaux et des composants et les types de connexions sont des éléments importants.

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Considérer un bâtiment comme une source de matériaux (urban mining) : les bâtiments et in­

stallations qui doivent être démolis peu­ vent être considérés comme une source de matériaux auxquels on peut donner une seconde (ou troisième, ...) vie.

3

Miser sur de nouveaux modèles commerciaux : une nouvelle

façon de travailler peut créer des op­ portunités. Les modèles commerciaux circulaires qui jouent sur les deux pi­ liers précédents gagnent du terrain (par exemple : « as a service », impor­ tance de la maintenance et de la ges­ tion, etc.). Les Smart Buildings peuvent contri­ buer à une plus grande circularité. En voici quelques exemples : • Kamp C • Tour du Botanique à Bruxelles Vous pouvez consulter les articles sur www.digitalconstruction.be/fr/case/


Ce qu’il faut savoir sur les batteries domestiques Avec l’arrivée du compteur numérique et de nouvelles formes de tarification, les propriétaires de panneaux photovoltaïques ont plus qu’intérêt à consommer eux-mêmes l’énergie qu’ils ont produite. Une batterie domestique peut dès lors être une aide précieuse. Mais comment fonctionne ce système ? Vitocharge, la batterie domestique signée Viessmann + Tout-en-un : convertisseur monophasé de 4,6 kVA, cellules modulaires et réglage intelligent + Capacité : 4, 8 ou 12 kWh + Conception esthétique et compacte, seulement 250 mm de profondeur + Design compact + Montage au mur ou au sol + Configuration et entretien avec les applis Viessmann + Protocole EEBUS pour une intégration sans fil dans les systèmes de gestion de l’énergie + Fabrication 100 % européenne par Viessmann + 10 ans de garantie

Autoconsommation optimale

Dimensionnement et objectif

Une batterie domestique est alimentée par l’énergie solaire que le propriétaire d’une installation photovoltaïque ne consomme pas. La batterie remet ensuite cette énergie à disposition. Ainsi le propriétaire peut lui-même consommer un maximum de l’électricité qu’il a produite, plutôt que d’injecter le surplus sur le réseau en journée et payer à nouveau le courant (plus cher) le soir. L’autoconsommation se situe généralement autour des 35 %, avec une batterie elle peut atteindre environ 70 %. Résultat : une facture énergétique plus faible, un temps d’amortissement plus court de l’installation photovoltaïque et une dépendance minimale au réseau et aux prix fluctuants du marché.

La capacité d’une batterie domestique dépend de la consommation électrique et de la taille de l’installation photovoltaïque. Il faut savoir qu’une batterie sert à faire tampon le soir et la nuit, et non à compenser une longue période sans soleil ni à se désolidariser entièrement du réseau. Pour calculer la capacité de la batterie, il faut appliquer la règle suivante : capacité totale de l’installation photovoltaïque en Wp x 1,5.

Convertisseur intelligent Une installation avec batterie domestique se compose de batteries et d’un convertisseur intelligent. Celui-ci assure le fonctionnement optimal de la batterie et une autoconsommation maximale. Le convertisseur travaille dans les deux sens : il convertit le courant alternatif provenant du transformateur des panneaux photovoltaïques en courant continu pour charger la batterie et convertit le courant continu de la batterie en courant alternatif pour vos appareils. Si l’on possède déjà des panneaux photovoltaïques et que l’on souhaite installer une batterie domestique, un convertisseur supplémentaire sera nécessaire. Dans le cas d’une nouvelle installation de panneaux photovoltaïques avec batterie domestique, on choisira alors directement un convertisseur hybride.

Prix et durée de vie Le prix d’une batterie domestique dépend de sa capacité (en kWh) et de la qualité des cellules. Comptez un montant total de 8 000 € à 10 000 €, transformateur et montage compris. Au fil du temps ou après un certain nombre de cycles de charge, ce type de batterie pourra stocker de moins en moins d’énergie. Les batteries domestiques de génération actuelle ont une durée de vie d’environ 15 ans ou plusieurs milliers de cycles de charge. La température joue un rôle important sur la durée de vie et les performances d’une batterie : veillez donc à l’installer à l’intérieur, dans un espace exempt d’humidité.

Partners for generations to come www.viessmann.be


Jeunes Talents

Nous prenons soin

de l'avenir !

Avec ses entreprises affiliées, Techlink attire l'attention sur l'engagement et sur l'importance des collaborateurs du secteur de l'installation. Certaines de nos entreprises membres nous ont permis d'observer leurs collaborateurs en action. Regards privilégiés sur le secteur, dont vous trouverez un résumé dans l'article ci-dessous. Nos entreprises comme on ne les voit jamais : depuis les coulisses. Attirer de (jeunes) talents est loin d­ 'être évident dans le secteur de l'installation. « Pourtant, nos entreprises sont des lieux vraiment appropriés pour les jeunes talents désireux de relever les défis et les tendances de fond de notre époque, com-

«

me la transition énergétique, la numérisation et le développement durable. On trouve dans nos entreprises des profils aux niveaux de formation les plus divers ». Et comme le précise notre Directeur général, Kris Van Dingenen, « il vaut

Les techniques spéciales dans la construction ne sont pas visibles au 1er coup d’œil mais elles sont indispensables pour faire fonctionner notre société.

»

KRIS VAN DINGENEN

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aussi la peine de se représenter la grande diversité du secteur ». Voici les visages et les histoires de ces jeunes talents, à l'œuvre dans nos en­ treprises membres.


Le plus important ? La formation ! « Depuis l'enfance, je suis fasciné par tout ce qui touche à l'électricité. Comme j'aime mettre la main à la pâte, c'est tout naturellement que j'ai fait des études d'électrotechnique à l'Institut Technique de Namur (Centre Asty-Moulin). Mes parents m'ont toujours soutenu dans mon choix d'études, sans jamais me pousser. Après ma formation, j'ai pu commencer immédiatement à travailler pour une grande entreprise belge spécialisée dans la conception, la réalisation et la maintenance d'installations et de services multitechniques. J'ai travaillé environ un an et demi dans son département télédistribution. Ensuite, Genetec m'a fait une offre qui a su me séduire. Cette entreprise familiale namuroise est active dans divers secteurs tels que l'éclairage public, les dispositifs de signalisation lumineuse, les réseaux de distribution, la vidéosurveillance, les équipements électro­ mécaniques, les télécommunications et la télétransmission. Mon job est très large et ne se limite ni à une activité, ni à un lieu (je suis actif dans divers endroits en Wallonie et en Région bruxelloise) ; j'assure la livraison, l'installation et le remplacement de poteaux électriques et de pylônes, mais je place également des lignes basse tension aériennes ou souterraines, ainsi que des lignes de télédistribution et des raccordements privés. L'entraide est présente dans notre équipe pour trouver des solu­ tions et notre contribution est toujours appréciée. Chez Genetec, la formation (tant interne qu'externe) est centrale : VCA, Permis Ores, etc. Car la technique et la technologie ne s'arrêtent pas en chemin. Posséder ces qualifications supplémentaires est une valeur ajoutée. Notre direction est proche de son personnel, ce qui lui permet de mieux comprendre ce qui nous anime et nous motive. » Delphine Hallaux, Administratrice déléguée, ajoute : « Genetec est con-

vaincue que le développement permanent de son personnel renforce la résilience, la flexibilité et la (qualité de la) prestation de ses services. De plus, la formation du personnel accroît la motivation et la loyauté. Nous pouvons former en interne les jeunes qui possèdent déjà des connaissances de base en électricité, ce qui signifie aussi que nous devons mobiliser notre personnel plus expérimenté à cette fin au quotidien, un réel investissement pour nous. La formation interne de nos employés est un fer de lance important ! »

Nicolas Thomas, électricien chez Genetec à Namur

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Jeunes Talents

Un fier électrotechnicien « Dans le cadre de mon bachelier pratique en électromécanique au sein de la Haute école UCLL (sur le campus Diepenbeek), j'ai dû effectuer un stage de six mois en entreprise. J'ai atterri chez CKS Service via un camarade. Mon projet de stage, qui traitait de l'importance du contrôle de l'énergie, a sans aucun doute été un moment fort de la formation. Pendant mon stage, il m'a été proposé de pour­suivre le projet comme employé permanent chez CKS Service. L'entreprise CKS Service fait partie du groupe CKS et possède donc une grande expertise dans l'électrotechnique. Alors que CKS se concentre sur la fourniture d'un service global en termes d'ingénierie et d'installation, CKS Service se concentre sur les technologies des énergies re­ nouvelables et la gestion décentralisée de l'énergie. Nous contrôlons, gérons et entretenons des installations en toiture ou au sol en 24/7 pour des clients

B2B. Ce service est réalisé via un contrôle à distance actif et automatisé. Dans mon job, les points centraux sont la variété, l'indépendance, les techniques énergétiques et la flexibilité. Il est très satisfaisant d'avoir la liberté de planifier et d'exécuter mon travail ; les travaux préparatoires sont effectués au bureau où règne une atmosphère familiale, mais je suis aussi souvent sur la route pour suivre les besoins de l'installation photovoltaïque industrielle et du client. Grâce à notre système de contrôle, nous pouvons mettre en œuvre une solu­tion sur mesure pour chaque client et chaque installation. Quand on commence chez CKS, on bénéficie d'un soutien et d'un suivi de qualité. Ce qui n'est pas évident en ces temps de changement continu, de numérisation et de travail hybride. Peu importe l'âge, si vous vouRobin Henkens, Ingénieur logiciel chez CKS lez allez de l'avant, ici on a toutes ses Service à Dilsen-Stokkem chances ! »

The Art of Electricity

Alec Naessens, Junior Technical Designer chez AELECTRICS, une division d’APS sa à Merelbeke

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« Je suis devenu fasciné par le monde merveilleux de l’électricité dès ma 3ème secondaire. Il était clair pour moi que je voulais suivre une formation technique et technologique où ­seraient abordées toutes les questions liées à l’énergie, à la domotique, ­l’éclairage et les installations électriques intelligentes. La formation pratique en technologie en énergie, à l’école Odisee, répondait à mes voeux. Après mes études, j’allais pouvoir acquérir directement de l’expérience en débutant comme Junior Technical Designer chez AELECTRICS, qui est depuis l’année dernière une division de APS sa, une entreprise d’installation multifilières à Merelbeke. APS sa est membre d’ATS Groep et offre des solutions aux obstacles en matière de données et d’énergie. L’entreprise est active dans les domaines de l’électricité, des réseaux de données, de la sécurité et des systèmes de gestion des bâtiments. Mes tâches sont très diverses ; conception et dessin

de schémas et de plans dans le respect des normes les plus récentes (RGIE), de la législation et des lignes directrices du client, etc. Cette diversité est ce que j’aime dans mon travail. De plus, il correspond bien à ma personnalité : esprit d’équipe, curiosité, sens de l’organisation (conserver la vue d’ensemble) et dynamisme (intérêt prononcé pour l’électricité et foncer à 200%). APS sa investit continuellement dans la formation interne et externe sur les techniques et les produits les plus récents. Des séances d'informa­ tion et de formation sur la sécurité sont également organisées régulièrement sur le lieu de travail et aux alentours. Les jeunes sont toujours les bienvenus pour faire un stage et sont accueillis dans une entreprise familiale chaleureuse où les collègues sont sympathiques ! L’enseignement et la formation de nouveaux professionnels sont cruciaux pour la croissance future de l’entreprise. »



Jeunes Talents

Travailler en équipe Nico et Dave ont tous deux étudié l'électricité et/ou l'électronique et ont un penchant pour la technique. « À première vue, je sors un peu de la norme parce que j'ai travaillé quelques années dans un entrepôt de distribution (comme préparateur de commandes et employé du helpdesk), mais rien n'est moins vrai. Par la suite, j'ai exercé comme indépendant dans des travaux de rénovation générale (y compris l'électricité), mais l'administration financière n'a pas toujours été ma tasse de thé. Lorsque j'ai vu l'offre d'emploi concernant un chef de projet chez Electro Corbeels, j'ai été immédiatement séduit. Un travail stimulant dans ma région (Brabant flamand) avec une sécurité d'emploi dans une entreprise familia-

le spécialisée depuis 76 ans dans toutes les branches des installations électrotechniques. Mon travail consiste à assurer le suivi administratif et technique de nos chantiers (du démarrage à l'achèvement). J'éprouve une grande satisfaction à mener à bien un projet en équipe », déclare Nico. Dave ajoute : « Je travaille tous les jours en intense collaboration avec Nico et les autres collègues. Notre boulot exige beaucoup de savoir-faire et d'expertise. Le travail en équipe permet généralement d'obtenir un meilleur résultat, plus créatif, et apporte plus de satisfaction ! Chez Electro Corbeels, les chefs de projet assument un rôle de pilote. Nous faisons connaître chaque dossier en interne et diffusons les instructions complémentaires. En ce moment, nous avons quelques postes vacants pour des personnes qui peuvent renforcer notre équipe. » Dave appartient à la quatriè-

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Le responsable de projet Nico Stouten en compagnie de Dave Coenen, acheteur/chef de projet chez Electro Corbeels à Holsbeek

me génération et a rejoint l'équipe en 2005. « Cette année-là, Electro

Corbeels a quitté son implantation de Vaart pour s'installer dans les locaux de la Leuvensebaan à Holsbeek. Outre les grands projets, nous travaillons également pour des particuliers dans le cadre de nouvelles constructions et de rénovations. Les dernières appli-

cations de parlophonie, vidéophonie, domotique, etc. n'ont plus de secrets pour nous. Nous suivons constamment l'évolution et le renouvellement des techniques. L'acquisition continue et le maintien des connaissances sont des exigences extrêmement importantes dans notre métier. Je suis également administrateur de la chambre jeunesse de la Confédération Construction du Brabant flamand, au sein de laquelle nous réfléchissons aux moyens d'inciter les jeunes à opter pour les métiers techniques », explique Dave.


www.pvcycle.be

LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EST AU CŒUR DE NOTRE MÉTIER. SOLUTIONS COMPLÈTES DE MISE EN CONFORMITÉ, COLLECTE ET RECYCLAGE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES

PV CYCLE BELGIUM asbl est la seule organisation de gestion des panneaux solaires photovoltaïques établie dans le cadre de l’accord de politique environnementale sur les panneaux solaires.

© PV CYCLE 2021

Une panne de courant ou un black-out? Votre partenaire pour les groupes électrogènes diesel et gaz

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Gestion d'entreprise

Comment gérer efficacement les débiteurs : mise en pratique Les factures impayées sont souvent un cauchemar pour de très nombreux entrepreneurs. La mise en demeure des mauvais payeurs coûte du temps, de l'argent et beaucoup d'énergie. Pire encore, les créances impayées entraînent une perte en termes de recettes, mais également des perturbations au niveau des liquidités. Les mauvais payeurs sont une cause majeure de faillites. Bref, la gestion des débiteurs est cruciale pour votre entreprise d'installation ! La crise du coronavirus a un impact majeur sur le comportement de paie­ ment des clients. En 2021, entreprises, particuliers et pouvoirs publics paient plus lentement qu'auparavant. Selon

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les calculs de Test Achats, en 2020, 7% des particuliers ont subi une bais­ se d'un quart de leurs revenus, amenant 3% d'entre eux à rencontrer de lourds problèmes de paiement. Concernant les

entreprises, on constate qu'une factu­ re sur six est honorée plus de 90 jours après la date d'échéance (source : étude Graydon). Environ deux tiers des factu­ res sont payées correctement.


LE TOP 10 DES EXCUSES POUR NE PAS PAYER 1

Facture non reçue

2

Oubli

3

Vacances/maladie

4

Pas d'argent (« mes clients ne

me paient pas non plus ») 5

Nous payons toujours à 60 jours fin de mois

L'endettement est lourd et accablant. Il doit également être incroyablement frustrant et angoissant de ne pas savoir s'il y aura assez d'argent pour acheter de la nourriture ou payer le personnel à la fin du mois. Ce problème peut ar­ river à tout le monde : les petites com­ me les grandes entreprises, les jeunes ou les ­seniors, les hommes ou les femmes. Les raisons sont aussi diverses que les factures et les impayés ont toutes sortes d'origine : la faillite d'un gros client, un litige grave, un divorce, une maladie, mais aussi la mauvaise gestion et la mal­ veillance. Avoir des dettes est une chose, les gérer en est une autre… Les paiements tardifs ne s'expliquent pas uniquement par « l'incapacité » à payer. La nonchalance et même la mal­ veillance peuvent y être pour beaucoup,

6

Pas de numéro de bon de commande

7

La facture doit être chargée sur notre portail

8

Elle sera versée lors du prochain cycle de paiements (et il n'y en a qu'un seul par mois)

9

La facture n'est pas correcte

10 Elle est prête pour paiement

COMMENT RÉAGIR ? Il ne faut pas entrer dans des discussions sur la véracité des excuses de votre client (et vous n'en avez de toute façon pas envie). Un client reste un client, la relation ne doit pas être perturbée et la nature de l'excuse n'a aucune importance. L'important est d'amener le client à payer, maintenant. Il vaut donc mieux réfléchir avec lui plutôt que d'engager un combat. Fondamentalement, votre ­attitude devra toujours être une variation sur ce thème : « J'entends ce que vous me

dites. Je comprends. Comment ­voyez-vous la solution ? »

tout comme le non-paiement par mécontentement. En cas d'insatisfac­ tion du client ou d'erreurs effective­ ment commises, le client a une raison de ne pas payer.

Gestion du crédit

Les retards au niveau du comportement de paiement ont un impact majeur sur la rentabilité des entreprises. Autant dire qu'il est plus important que jamais de chercher une solution de manière con­ structive. Nous la trouverons en exami­ nant la notion de gestion du crédit. La gestion du crédit peut se décri­ re comme une conjonction d'actions préventives et curatives visant à réduire les risques liés aux clients et à accroître

la rentabilité de l'entreprise, sans négli­ ger aucune possibilité. Elle exige une démarche multidisciplinaire impliquant tous les départements de l'entreprise concernée. La recherche de la qualité est effectivement une responsabilité parta­ gée. Afin de ne donner au client aucun argument pour ne pas payer, en d'autres termes. Un client satisfait est un client qui paie plus vite. La prospection de clients solvables et la vente à des clients solvables favorisent de meilleurs comportements de paie­ ment. À plus forte raison quand on pas­ se avec eux des accords appropriés. Il est important de le savoir : une gestion du crédit efficace ne laisse presque ja­ mais au client la possibilité de dire non. Nous vendons volontiers et beaucoup. Étant entendu que la vente a lieu dans les conditions déterminées par le four­ nisseur. S'il ressort de l'enquête de sol­ vabilité qu'un client n'est pas en mesure de rembourser un crédit, il devra payer à l'avance ou comptant. Et, dans ce cas, une garantie ou une facture d'acompte lui sera demandée. Il est essentiel qu'une entreprise con­ naisse ses clients. Interrogez-vous et ré­ pétez l'enquête à intervalles réguliers, car des facteurs à la fois externes et in­ ternes peuvent influencer la solvabilité. L’union fait la force: les vendeurs ont aussi une responsabilité dans la gestion du crédit. A eux de prendre des accords appropriés et de transmettre les infor­ mations recueillies auprès des contacts. C'est leur travail. Offrir leur aide en cas de non-paiement et prendre contact avec leur interlocuteur privilégié est à cet égard une contribution positive. La gestion du crédit préventive place l'accent sur la cause et non pas sur la conséquence. Le non-paiement est pris à la racine. La sécurité d'abord. Telle est la devise.

›››

Au fait, que signifie « date d'échéance » ? février 2022 • by Techlink

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Gestion d'entreprise

››› L’expression désigne le jour pour lequel

le paiement doit avoir été effectué, pas le jour où il doit être effectué. Est-ce clair sur votre facture ? « Date d'échéance : 31 décembre, délai de paiement : 30 jours » : ce sont là des informations qui peuvent être interprétées de multiples façons. « À payer avant le 31 décembre » est plus clair et conduira à un paiement dans les rè­ gles. Du moins pour deux tiers de vos clients.

Mieux vaut prévenir que guérir

La gestion des débiteurs englobe tou­ tes les actions nécessaires pour que les clients honorent leurs factures im­ payées. Ce sont les mesures curatives. Elles peuvent débuter avant la date d'échéance. Aux clients qui ne reçoivent généralement pas les factures, qui pai­ ent régulièrement trop tard, envoyez un rappel (un relevé de compte). Une autre option est de les appeler pour savoir si tout va bien concernant la facture. Le vendeur est la personne toute trouvée pour cet appel, qui est en même temps une opportunité de réaliser de nouvel­ les ventes. En matière de gestion des débiteurs, l'approche personnelle est essentielle. Dans un monde idéal, nous prendrions des décisions individuelles pour cha­ cun de nos clients. Dans la vie réelle, la plupart des gestionnaires de crédit sont déjà contents de disposer d'un processus de recouvrement fonctionnel passant par trois rappels et deux appels télépho­ niques. Et nous parlons d'une voie stan­ dard, où tout le monde reçoit un même traitement au même moment. Heureusement, les procédures person­ nalisées, automatisées et même numéri­ ques se multiplient. Le client est-il actif ou inactif, quels sont sa région, sa va­ leur, son historique de paiement... Tous ces éléments jouent un rôle, pour un recouvrement plus efficace et plus ra­ pide. La diversification se fonde donc sur des données. En d'autres termes, il by Techlink

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«

L'entrepreneur peut prendre un certain nombre de précautions pour réduire le risque lié aux débiteurs.

»

LA GESTION DES DÉBITEURS POURSUIT TROIS OBJECTIFS IMPORTANTS :

1

s'assurer du paiement de vos factures et vos primes

2

ne pas nuire à la relation client-fournisseur

3

la proactivité : recevoir les paiements futurs à temps

CONSEILS POUR UNE GESTION DES DÉBITEURS RÉUSSIE

Veillez à savoir avec qui vous faites affaire (contrôlez les comptes annuels, la BCE et le Moniteur belge, demandez des références ; achetez éventuellement un rapport commercial... Bref, faites preuve de bon sens !)

L'installation est terminée ? L'entretien est effectué ? N'attendez pas pour envoyer la facture finale par courriel sans oublier vos conditions générales (voir page 34). Et envoyez-la toujours à la confirmation de la commande. Plus vite la facture est établie, plus rapide sera le paiement.

La constitution d'un dossier commence par vous et un bon dossier est un facteur de réussite dans toute affaire de recouvrement.

faut donc utiliser l'outil de communica­ tion approprié, avec le bon ton et le bon contenu, au bon moment, et ce pour chaque débiteur. Ajoutez-y une com­ munication téléphonique optimale et le versement en temps et en heure en sera facilité. Un suivi réussi répond aux caractéristi­ ques suivantes : tous les mauvais payeurs, très gros clients compris, font l’objet de rappels. Nous en­ voyons également des rappels aux clients avec qui nous avons des of­ fres en cours.

• COMPLET :

• RAPIDE : la première action est

e­ntreprise au bout de cinq jours maximum. Le client est en retard et nous avons le droit de lui envoyer un rappel.

• CRÉDIBLE : nous joignons le geste

à la parole. Lorsque nous menaçons de faire appel à un huissier, nous transmettons effectivement le dos­ sier en cas de non-paiement.

• PERSÉVÉRANCE : nous mettons le

client en demeure jusqu'à réception du paiement.

• ESCALADE : au départ, nous som­

mes très commerciaux et conviviaux, ensuite nous durcissons le ton et ac­ croissons la pression.

• UTILISATION DE DIVERS MOYENS D'ENCAISSEMENT :

courrier, courriel, courrier ou cour­ riel recommandé, sms, coup de té­ léphone ou visite sur place…

• DIVERSIFICATION SUR LA BASE DE DONNÉES HISTORIQUES.

›››



Gestion d'entreprise

LORSQU'UNE FACTURE N'EST PAS PAYÉE, ELLE DOIT ÊTRE INSCRITE EN PERTE Cela se traduit par une diminution du bénéfice net et il y a lieu de réaliser des ventes supplémentaires pour compenser cette perte. Comment compenser 100 € si votre bénéfice net s'élève à 1% ? Vous devez vendre pour 10 000 € supplémentaires (un chiffre d'affaires générant un bénéfice de 100 €).

››› Vous avez indiqué comme titre « 1er

rappel » ? Dépêchez-vous de le suppri­ mer car il n'incite pas à payer, mais à attendre le deuxième, voire le dernier rappel. Vous y demander un paiement rapi­ de ou sans délai ? Indiquez plutôt que vous voulez un paiement avant telle date.

Techniques modernes

Les techniques modernes trouvent de plus en plus leur place dans le processus relatif aux débiteurs. Le traditionnel formulaire de versement joint à la fac­ ture ou à la mise en demeure est rem­ placé par des codes QR pour intensifier l'interactivité avec le client. Le nudging se répand également de plus en plus. Il s'apparente à une petite pousse – in­ dolore – dans le dos. La toute dernière version de la manipulation. « Vous voulez éviter des coûts ? Alors payez dans les cinq jours. Vous aimez être payés à temps ? Nous bien. » Quand le système est performant, les liquidités s'en ressentent positivement. Et tant mieux car la gestion des débi­ teurs exige beaucoup de travail et est un by Techlink

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coût important. Si vous établissez des factures et ne demandez pas de paie­ ment comptant, vous ferez forcément face à des mauvais payeurs. Plus les versements sont effectués en in­ terne au fournisseur, moins les dossiers doivent être transmis à des partenaires externes : l'agence de recouvrement, l'huissier ou l'avocat sont heureux de vous aider.

En conclusion

Le « secteur de la dette » a fait l'objet de vives critiques ces dernières années. L'augmentation des coûts de toutes ­ sortes et des intérêts a entraîné une augmentation des montants à hono­ rer, rendant les dettes plus difficiles à recouvrer et à payer. On le constate, le choix du partenaire comme de la pro­ cédure est crucial. Par exemple, pour les créances incontestées avec des entre­ prises-clients : d'abord l'agence de re­ couvrement (qui travaille généralement en mode « no cure no pay ») et ensuite la RCI, pour procédure de « recouvrement des créances incontestées ». Il s'agit ­d'une forme raccourcie et bon marché de procédure judiciaire qui peut limiter les coûts pour toutes les parties. Autre

suggestion : lorsque vous faites appel à un avocat ou à un huissier, tentez tou­ jours d'abord la procédure à l'amiable et ne passez à la mise en demeure qu'en cas de malveillance. Comme dit le dicton, il en faut pour tous les goûts. De même, il existe une procédure adéquate pour toute facture. Attention cependant, veillez à connaî­ tre vos fournisseurs aussi bien que vos clients. Suivez vos partenaires de près en matière de coûts et osez leur deman­ der des comptes. En 2022, il sera extrêmement impor­ tant que chaque entreprise pratique la gestion du crédit pour s'assurer que les clients paient leurs factures à temps. Les entreprises pourront ainsi conser­ ver leur bonne santé financière à court, mais surtout à long terme, et rester en bonne santé financière. L'entreprise pourra continuer à exister et croître. Auteur : Marleen Miechielsen, AAA Talent Academy, formatrice et coach en gestion du crédit


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Dossier technique

Ensembles d’appareillage à basse tension : conformité avec la norme NBN EN 61439 Les tableaux électriques basse tension commercialisés en Europe doivent porter le marquage CE, qui indique qu'ils se conforment aux prescriptions des directives dont relève ces tableaux. Pour répondre à ces exigences, il est préférable d'utiliser les normes harmonisées dans le cadre des directives pertinentes, à savoir la série de normes NBN EN 61439 pour les directives basse tension et CEM. Que doit retenir de ces textes l'installateur-fabricant de tableaux ?

Depuis le 9 avril 2020, sont parues au ­Moniteur belge les normes NBN EN 61439-1, intitulée « Ensembles d'appareillage à basse tension – Partie 1 : Règles générales (6e édition) », et NBN EN 61439-2, intitulée « Ensembles d'appareillage à basse tension – Partie 2 : Ensembles de distribution de puissance (1re édition) », aux fins de remplacer les an­ ciennes normes NBN EN 60439-1 et NBN EN 60439-1/A1. Un tableau électrique basse tension est réputé sûr s'il a été construit confor­ mément aux normes enregistrées qui lui sont applicables, à savoir la série de normes NBN EN 61439, qui corres­ pond aux normes harmonisées pour les directives basse tension1 et CEM2.

NBN EN 61439 GÉNÉRALITÉS

La norme « Ensembles d'appareillage à basse tension » se décompose en huit parties : • Partie 0 : Guide de spécification des assemblages (Rapport Technique au niveau IEC) • Partie 1 : Règles générales • Partie 2 : Ensembles d’appareillage by Techlink

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de puissance (pour personnel avertis et qualifié - tableaux de répartition dans l'industrie) • Partie 3 : Tableaux de répartition destinés à être utilisés par des per­ sonnes ordinaires (DBO) (tableaux de répartition domestiques) • Partie 4 : Règles particulières pour ensembles de chantier (EC) (coffres de chantier) • Partie 5 : Ensembles pour réseaux de distribution publique (tableaux pour trottoirs) • Partie 6 : Systèmes de canalisation préfabriquée • Partie 7 : Ensembles pour installa­ tions publiques particulières telles que les marinas, les terrains de cam­ ping, les marchés et les emplacements analogues et pour bornes de charge de véhicules électriques (ports, cam­ pings, places, bornes de recharge) La liste de contrôle qui doit aider l'in­ stallateur-fabricant de tableaux à déter­ miner les besoins du client est souvent considérée comme la partie 0.

OBJECTIF DE LA NORME

La norme a pour objectif de fournir une règle de bonne exécution claire, utilisa­ ble pour tous les tableaux, du plus sim­ ple au plus complexe. La norme impose des méthodes de véri­ fication simples, à savoir : • Règles de conception • Calculs • Tester/mesurer La vérification de conception et la véri­ fication de routine sont clairement ex­ pliquées dans la norme : • La vérification de conception a pour objectif de vérifier la conception du tableau par rapport aux exigences de la norme. Elle est effectuée à une seule reprise sur un tableau représen­ tatif. • La vérification de routine a pour ob­ jectif de trouver et d'éviter des er­ reurs au niveau du matériel ou de la fabrication afin d'obtenir un tableau fonctionnant correctement. Elle est effectuée sur chaque tableau assem­ blé et peut intervenir pendant ou à la fin du processus d'assemblage. En d'autres termes, la pleine conformi­ té de tous les tableaux est imposée par


le recours aux méthodes de vérification univoques, également imposées. La norme formule également des exi­ gences claires concernant l'augmenta­ tion de la température. AUGMENTATION DE LA TEMPÉRATURE AUTORISÉE

Les ensembles d'appareillage à basse tension actuels contiennent de plus en plus de composants électroniques. En voici quelques exemples : • Les disjoncteurs qui, grâce à l'élec­ tronique, peuvent être utilisés avec flexibilité en fonction des exigences de l'application. • Les unités de contrôle et de mesure utilisés dans le cadre de la maîtrise énergétique. • Les appareils d'automatisation des processus tels que les PLC et les ordi­ nateurs. Prenons l'exemple d'un processus d'au­ tomatisation informatisé et, plus pré­ cisément, de l'utilisation d'un système de vision assisté par ordinateur visant à trier et à écarter les mauvais produits sur une ligne de production de produits

en verre à cadence rapide. Lors de la commande à l'installateur-fabricant de tableaux, il est communiqué que le tableau doit porter le marquage CE ou être conforme à la série NBN EN 61439. Si l'installateur-fabricant de ta­ bleaux construit le tableau avec une simple ventilation naturelle (grilles de ventilation en haut et en bas) sans te­ nir compte de l'augmentation de tem­ pérature autorisée dans le tableau, c'està-dire sans faire de calcul, il y a de fortes chances que des problèmes surviennent après l'installation. En effet, le tableau sera installé à côté d'une ligne de pro­ duction où passent des produits en ver­ re chaud à grande vitesse. En outre, lors d'une chaude journée d'été, lorsque les rayons du soleil passent à travers les fenêtres et atteignent le tableau, sa tem­ pérature intérieure peut rapidement dé­ passer la température limite nécessaire au bon fonctionnement de l'électroni­ que sensible à la température, dans ce cas l'ordinateur. Celui-ci va commencer à dysfonctionner et le processus de tri s'étant déréglé, il entraînera des rejets et des approbations injustifiés. La chaîne de production devra être arrêtée, ce qui causera des pertes et, dans le pire des cas, des demandes en dommages et in­ térêts élevées. La seule solution encore

à disposition pour résoudre ce problè­ me sera de placer une unité de refroi­ dissement coûteuse et consommatrice d'énergie sur le tableau. La norme contient effectivement des exigences claires concernant l'augmen­ tation de la température : • Ne pas utiliser un tableau testé n'est encore possible qu'en tenant compte des conditions préalables suivantes : o Tableau similaire o Meilleur dégagement de chaleur o Moins d'échauffement interne • Utiliser les méthodes de vérification : o Calcul au moyen des données des fabricants de tableaux et de com­ posants o Mesure avec le courant Lors de la phase de conception, il est donc essentiel de tenir compte de l'augmentation de température auto­ ­ risée afin d'éviter les problèmes et, dans le pire des cas, des demandes en dom­ mages et intérêts ultérieures. A cet effet, l'installateur-fabricant de tableaux de­ vra souvent recourir au calcul sur la base des données des fabricants de tableaux et de composants. Chaque fabricant de tableaux réputé dispose de logiciels ››› février 2022 • by Techlink

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Dossier technique

des dispositifs de verrouillage mutuels complexes, des possi­ bilités de commande séquen­ tielle, etc. Il peut même être nécessaire d'effectuer ou de répéter ces tests sur le site d'in­ stallation avant de raccorder définitivement le panneau. La norme contient également un cer­ tain nombre d'annexes informatives : • Annexe C : Sujet à convenir entre le fabricant de tableaux et le client

››› pour ce faire. Ces logiciels sont généra­

lement limités au niveau du nombre de marques et de types de matériaux pou­ vant être utilisés. En cas d'écart par rap­ port au matériel prévu dans le logiciel, il y a lieu de choisir d'inclure dans le cal­ cul un composant similaire, sur la base des données techniques des fabricants. Le calcul de l'augmentation de tem­ pérature est très important mais pas toujours simple à réaliser pendant la phase de conception, quand sont uti­ lisés des matériaux provenant de nom­ breux fabricants différents qui ne sont pas directement inclus dans le logiciel de calcul. ÉGALEMENT DANS LA NORME

Le facteur d'utilisation est calculé en dé­ tail à l'aide d'exemples dans l'annexe E. Les exigences mentionnées dans la nor­ me sur les enveloppes vides destinées aux ensembles d'appareillage à basse tension (CEI 62208) ont été incluses dans la norme. Sont mentionnés, à titre d'exemple, le test de corrosion, le test d'isolation de l'enveloppe, le test UV, les dispositions relatives au levage, la ré­ sistance mécanique et le marquage. Les exigences en matière de construc­ tion et de fonction sont clairement séparées et font l'objet de chapitres dis­ tincts. Autres points d'attention importants également repris : by Techlink

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• La vérification de routine Cette vérification doit être effectuée par le fabricant de tableaux pendant ou à la fin du processus d'assembla­ ge de chaque tableau. Les contrôles suivants doivent intervenir systéma­ tiquement en ce qui concerne : - La construction du tableau o Contrôle visuel du degré de protection requis du plateau contre la pénétration de corps solides et d'eau, et contre les chocs mécaniques (degré IP) o Lignes de fuite - La prestation du tableau o Vérification de la résistance d'isolation(propriétés diélec­ triques) par un essai de tenue à la fréquence industrielle, tel que décrit dans la norme, sur chaque circuit pendant une durée de 1s pour les tableaux de plus de 250A. Il convient de veiller à ne pas endomma­ ger quoi que ce soit dans le tableau durant ce test. o Câblage, prestation opération­ nelle et fonction. Un contrôle visuel des informations requi­ ses et de l'identification des câbles et des appareils doit être effectué. Selon la complexité du tableau, il peut être néces­ saire de vérifier le câblage et d'effectuer un test du fonction­ nement électrique. La procédu­ re et le nombre de tests varient selon que le tableau contienne

Un tableau a été ajouté à la norme, énu­ mérant les sujets sur lesquels, a minima, le fabricant du tableau et le client doi­ vent s'entendre pour pouvoir construire un tableau qui répond aux souhaits du client. À côté des sujets à convenir, sont sti­ pulés dans le même tableau les chapi­ tres de la norme qui traitent de ce sujet, une valeur standard si elle est mention­ née dans la norme et enfin une colonne pour y indiquer les exigences du client. Si le client ne peut pas fournir d'infor­ mations spécifiques sur le sujet et qu'une valeur standard existe, cette valeur peut être utilisée après approbation du client. • Annexe D: ­Vérification de concep­ tion. Le tableau de l'annexe D re­ prend les sujets qui doivent être véri­ fiés. Outre les sujets, on y trouve où se trou­ ve décrite, dans la norme, la vérifica­ tion de ce sujet, ainsi que les méthodes de vérification autorisées pour ce sujet (tests/mesures, calculs, règles de con­ ception). • Annexe H : Pertes de courant et de puissance autorisées dans les con­ ducteurs en cuivre du tableau L'annexe H de la norme reproduit un tableau de la norme CEI 60364-5-52 : Installations électriques des bâtiments – Partie 5-52 : Choix et mise en œu­ vre des matériels électriques – Canali­ ››› sations.



Dossier technique

››› Lorsque, par exemple, un cuivre de

2,5 mm² avec une isolation en PVC est utilisé dans un chemin de câbles fermé avec d'autres conducteurs chargés, un cas de figure fréquent dans un tableau électrique, le tableau donne un courant maximal admissible de 10A à une tem­ pérature ambiante de 55°C (températu­ re dans le tableau). Afin de permettre au même cuivre de 2,5 mm² de transporter sans problème un courant plus élevé, les possibilités suivantes existent : 1 Assurer une température plus basse dans le tableau. À 30°, ce même câble en cuivre de 2,5 mm² peut suppor­ ter un courant de (1/0,61) x 10A = 16,4A, en tenant compte du facteur de correction de température. 2 Utiliser des conducteurs avec une isolation VPE-EPR qui permettent une charge plus élevée, conformé­

ment aux tableaux indiqués dans la norme IEC 60364-5-52. 3 Veiller à ce que les conducteurs puis­ sent mieux dissiper leur chaleur en installant moins de conducteurs dans un chemin de câbles et en utilisant des chemins perforés.

que les équipements sensibles à la tem­ pérature dans le tableau fonctionnent toujours correctement quand le pan­ neau est utilisé, conformément aux con­ ditions de fonctionnement convenues. Auteur : Danny Hermans, VOLTA

• Les annexes I, K et L fournissent des informations supplémentaires pour le calcul et la vérification de ­l'augmentation de la température.

Conclusion

La norme est une règle de bonne pra­ tique reconnue par chaque installa­ teur-fabricant de tableaux afin de con­ struire des tableaux électriques sûrs, conformes aux directives basse tension et CEM. Elle s'arrête sur un point d'at­ tention important, à savoir la maîtrise de la température dans le tableau afin

NOTES : 1 https://ec.europa.eu/docsroom/­

documents/46674

2 https://ec.europa.eu/docsroom/­ documents/45365

APPEL À PROJETS Techlink met volontiers ses membres à l’honneur, comme le montre une fois encore ce numéro de Power+. Votre entreprise a récemment mené à bien un projet intéressant ? Prenez contact avec notre rédacteur Dirk De Wolf (dirk.dewolf@techlink.be); c'est sans engagement. Ce projet vous permettra de placer votre entreprise sous le feu de l'actualité, mais à partir d'une autre perspective.

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Pleins feux sur un membre

Nécessité d'un bon contrôle de la température L'entreprise membre EBB est le plus gros fabricant de tableaux indépendant du Benelux et se concentre à 100% sur les bâtiments. Elle conçoit et fabrique tous les types de tableaux basse tension : tableaux de contrôle, tableaux de distribution et tableaux de puissance, tableaux HVAC, etc. La technologie de montage évolue à un rythme rapide et les fabricants de tableaux doivent s'y adapter. Nous pensons par exemple à la norme pour les tableaux de distribution basse tension NBN EN 614391 et -2. La norme NBN EN 61439-1 et -2 est l'une des raisons pour lesquelles les attentes en matière de qualité des ta­ bleaux basse tension fournis par les fabricants spécialisés sont en constan­ te augmentation. La sécurité, la fiabi­ lité opérationnelle et la qualité exigées par le client final doivent être assurées by Techlink

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par une confiance optimale dans le tra­ vail du fabricant de tableaux. Celui-ci doit maîtriser les techniques du tableau électrique basse tension de la concep­ tion à la réalisation. Peter Hermans, Administrateur chez EBB, ne peut que le confirmer. « La

série de normes NBN EN 61439 impose des mesures pour limiter l'échauffement interne dans les tableaux de distribution et comprend des tests et des simulations pour le déterminer. Pour prévenir l'échauffement interne, la continuité du câblage est très importante, mais de nombreux autres composants et facteurs jouent un rôle ». Pendant notre conversation avec Peter, l'annexe C a vite fait d'être abordée. L'annexe C de la partie 1 de la norme est un « modèle d'information de l'utilisateur » destiné à servir de modèle pour l'information requise par le fabricant de tableaux et fournie par l'utilisateur final. Le modèle mentionne des infor­ mations par défaut au cas où elles ne seraient pas fournies par l'utilisateur final. Peter : « Nous travaillons avec :


A PROPOS D'EBB:

EBB est aujourd'hui l'un des principaux acteurs du marché belge de la construction de tableaux et se spécialise dans les systèmes de gestion des bâtiments (BMS) avec ses propres experts en KNX et HVAC.

1

Active, Schneider Electric propose une gamme de tableaux basse tension de grande qualité et reconnue. Les tableaux de la gamme PrismaSeT Active sont intégra­ lement conformes à la norme interna­ tionale IEC 61439.1 et 2., ce qui signi­ fie que les 13 vérifications conceptuelles décrites au chapitre 10 de la norme ont été effectuées, y compris la vérifica­tion de l'élévation de température. Des cal­ culs de chaleur séparés ne sont donc plus nécessaires. PrismaSeT

2

Des boîtiers universels pour

installations électriques (des ar­ moires métalliques dans lesquel­ les nous intégrons les composants = Universal Enclosures). La puissance to­ tale dissipée est déterminée en fonc­tion du contenu du tableau. Cette valeur est saisie dans le logiciel du fabricant de l'armoire universelle (p.ex.. ProClima

pour Schneider). Le logiciel indique les mesures à prendre pour ne pas dépasser la température maximale imposée.

3

Des tableaux de commande

(P&V Panels est un leader dans la conception, la construction et la mise à niveau de ces tableaux), les cal­ culs de chaleur sont toujours nécessai­ res et, sur cette base, il faut déterminer si un refroidissement passif ou actif est requis. Plus de contrôle, donc plus d'électro­ nique, donc plus de composants dans un tableau, ce qui peut dissiper be­ aucoup de chaleur. Le fonctionnement de l'ins­tallation doit également être pris en compte afin d'effectuer un calcul de chaleur correct. Et moins de « composants fonctionnant sur des principes mécaniques » qui sont moins sensibles à la température.

Basée à Genk, EBB est une PME avant-gardiste et dynamique, active depuis plus de 35 ans dans la conception et l'assemblage de tableaux de contrôle, de distribution et de puissance, et d'armoires basse tension à haute performance, avec un accent sur le bâtiment. EBB est l'abréviation d’Elektra Bree Bordenbouw et emploie quelque 65 personnes. Les grands installateurs font confiance à l'expertise et à la capacité d'assemblage d'EBB depuis des années. C'est notamment grâce à cela qu'EBB est devenue l'un des plus gros constructeurs indépendants de tableaux électriques en Belgique dans le secteur tertiaire. « Depuis 2017, nous nous efforçons également d'élargir notre position sur le marché du tertiaire. Outre les ­tableaux électriques basse tension, nous aidons également les installateurs dans l'automatisation des bâtiments (GTC, CVC, KNX), intégration et programmation comprises. Notre vision : “Offrir des solutions vertes et contribuer à l'optimisation de la gestion de l'énergie" prend ainsi tout son sens », déclare le directeur Peter Hermans.

EBB fait partie du Panels P&V Group depuis maintenant un an. Ce groupe englobe P&V Panels Heusden-Zolder et Courtrai, eReM aux Pays-Bas et EBB, avec un chiffre d'affaires consolidé de 70 millions d'euros et 350 travailleurs (spécialistes dans la fabrication de tableaux).

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Législation

Conditions générales et clauses abusives Les entreprises d’aujourd’hui ne sont toujours pas assez conscientes que des conditions générales correctement rédigées, opposables au client, ont une importance capitale pour leurs relations commerciales. Elles peuvent non seulement améliorer considérablement la situation juridique des entreprises, mais également servir d’outil de gestion des risques. Il est donc important que les conditions générales et les contrats soient vérifiés en temps utile et, si nécessaire, adaptés au paysage législatif en constante évolution (comme la nouvelle législation B2B sur les clauses abusives, par exemple). Le département juridique de Tech­ link a jugé nécessaire de s'arrêter sur ce sujet et a organisé, le 9 novembre 2021, le webinaire « Conditions générales » en collaboration avec Caluwaerts ­Uytterhoeven Avocats. Cet article dé­ veloppera certains des sujets impor­ tants abordés à cette occasion.

L'opposabilité des conditions générales

Nous appelons conditions généra­ les les clauses rédigées préalablement pour régler l'exécution des travaux ou des services confiés et pour définir les droits et obligations des parties con­ tractantes. Pour que ces conditions générales entrent dans le champ con­ tractuel, le client doit en avoir eu con­ naissance au moment de la signature du contrat et les avoir acceptées. Les conditions générales feront partie in­ tégrante du contrat si elles sont con­ nues et acceptées par le client. A dé­ faut, les conditions générales ne sont pas contrai­gnantes et ne peuvent être invoquées par la partie dont elles éma­ nent. Le contrat est alors conclu sans les conditions générales et son contenu est déterminé par le droit commun. La condition de la connaissance impli­

que que les conditions générales soi­ by Techlink

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ent communiquées au client avant la conclusion du contrat, de sorte que le client prenne effectivement con­ naissance ou ait pu raisonnablement en prendre connaissance avant de donner son consentement. Il est donc impor­ tant que les conditions générales soient mises à la disposition du client dans leur intégralité et de manière effective. Une simple référence au site web où les conditions générales sont disponibles ou l'indication selon laquelle elles peu­ vent être transmises sur simple deman­ de est insuffisante. Il est recommandé de toujours veiller à ce que les conditi­ ons générales soient envoyées au client en même temps que l'offre, en veillant à ce que l'offre fasse clairement référen­ ce aux conditions générales (jointes). L'acceptation des conditions générales

est la deuxième condition de l’opposa­ bilité. Elle peut intervenir de manière expresse ou tacite, pour autant qu'elle soit claire et certaine. L'acceptation ta­ cite doit être fondée sur un « silence circonstancié », c'est-à-dire un silence qui ne peut être interprété autrement que comme acceptation au vu de l'ensem­ ble des circonstances qui l'entourent. Dans la mesure où cette acceptation sera toujours évaluée au cas par cas et que la charge de la preuve incombe à

l'entrepreneur/au prestataire de servi­ ces, il peut être intéressant – surtout dans vos relations avec les consomma­ teurs (ci-après : les « relations B2C ») – de demander également à votre client de vous renvoyer les conditions généra­ les dûment signées ou d'inclure les conditions générales dans votre offre proprement dite. Si ce n'est pas le cas, cela ne signifie pas que les conditions générales ne sont pas opposables. Mais il faudra prouver que les conditions générales ont été acceptées, en l'espè­ ce, par le client. Entre entreprises, cet­ te preuve est facile à apporter (l'absen­ ce de protestation), plus facile en tout cas que dans les relations B2C, où il est conseillé de signaler aussi clairement dans l'offre le caractère obligatoire des conditions générales qui se trouvent au verso ou en annexe.

Les clauses abusives

Pendant longtemps, la rédaction des conditions générales a bénéficié d'une grande liberté contractuelle et seules des dispositions d'ordre public ou des règles impératives imposaient des res­ trictions à cet égard. Depuis la loi du 21 décembre 2013, le Code de droit économique (ci-après le « CDE ») prévoit une protection parti­


culière des consommateurs lorsqu'ils concluent un contrat avec des entrepri­ ses. Cette réglementation impose diver­ ses restrictions à la liberté contractuelle des parties. Outre la norme d'évalua­ tion générale contenant les critè­ res d’appréciation du caractère abusif ­d’une clause, le CDE englobe une « liste noire » d'une trentaine de clauses répu­ tées abusives en toutes circonstances. Le régime des clauses abusives dans les relations B2C est désormais largement connu de la plupart des acteurs. Une réglementation similaire a été in­ troduite pour les contrats conclus entre entreprises, notamment ceux régissant les relations B2B. Avec la loi du 4 avril 2019 modifiant le CDE en ce qui con­ cerne les abus de dépendance économi­ que, les clauses abusives et les pratiques du marché déloyales entre entreprises (ci-après la « loi du 4 avril 2019 »), le législateur a également voulu protéger toutes les entreprises contre les clauses déloyales et abusives. La loi du 4 avril 2019 introduit tou­ te une série de nouvelles règles con­ cernant les contrats écrits entre entre­

prises. Ces nouvelles règles s'appliquent à toutes les entreprises, quelle que soit leur nature ou leur taille, et ne sont pas spécifiquement liées à la protec­ tion d'une partie en position de faiblesse (comme c'est le cas dans le droit de la consommation). Sous réserve d'un cer­ tain nombre d'exclusions, tous les ty­ pes de contrats entre entreprises sont couverts par ces nouvelles règles (tels que ceux portant sur la vente de biens (im)mobiliers, les baux, les contrats de service, les contrats de transaction, les commissions, les accords de coopéra­ tion commerciale, les contrats sur les agences commerciales, etc.). Toutefois, les marchés publics et les contrats qui en découlent ne sont pas couverts par la nouvelle réglementation.

La loi du 4 avril 2019 introduit avant tout des règles de transparence et d'in­ terprétation. Comme pour les contrats de consommation, toutes les clauses écrites des contrats entre entreprises doivent être rédigées de manière claire et intelligible. Les clauses contractuel­ les ne peuvent contenir ni ambiguïtés, ni contradictions. En outre, une règle d'interprétation spécifique a été in­

troduite concernant les contrats B2B qui stipule que le contrat entre entre­ prises peut être interprété sur la base, entre autres, des pratiques du marché directement liées au contrat en ques­ tion. Cependant, la loi ne reprend pas de règle d'interprétation spécifique en cas de doute, contrairement aux con­ trats de consommation, où existe une telle règle d'interprétation. Par consé­ quent, s'appliquent encore ici les règles d'interprétation du droit commun de l'ancien Code civil. La loi du 4 avril 2019 a également in­ troduit un régime des clauses abusi­ ves dans les contrats B2B. Le princi­ pe général en est que les clauses d'un contrat entre entreprises ne doivent pas créer un déséquilibre manifeste en­ tre les droits et obligations des parties. L'exigence du « déséquilibre manifeste » implique qu'il ne peut y avoir aucun doute que l'équilibre contractuel est totalement absent. Dans ce cas, la clau­ se est abusive et interdite. ­Cette nor­ me d'évaluation générale n'implique ­qu'une évaluation de l'équilibre juridi­ que entre les droits et obligations des parties et non de l'équilibre économi­ février 2022 • by Techlink

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Législation

››› que. En d'autres termes, l'appréciati­

on du caractère abusif d'une clause ne porte pas sur l'objet-même du contrat, en particulier sur les clauses dites essen­ tielles, et la liberté contractuelle y joue encore pleinement son rôle. Outre cette norme d'évaluation généra­ le, le législateur a également introduit une « liste noire » et une « liste grise ». La « liste noire » contient quatre catégories de clauses qui sont en principe (c'est-àdire sous réserve d'abus de droit) abusi­ ves sans autre évaluation et donc nulles et interdites en toutes circonstances : 1° les clauses qui ont pour objet de prévoir un engagement irrévocable de l'autre partie, alors que l'exécution des prestations de l'entreprise est soumi­ se à une condition dont la réalisation dépend de sa seule volonté ; 2° les clauses qui ont pour objet de conférer à l'entreprise le droit unilatéral d'interpréter une quelconque clause du contrat ; 3° les clauses qui, en cas de conflit, ont pour objet de faire renoncer l'autre par­ tie à tout moyen de recours contre l'en­ treprise ; 4° les clauses qui ont pour objet de constater de manière irréfragable la connaissance ou l'adhésion de ­l'autre partie à des clauses dont elle n'a pas eu, effectivement, l'occasion de prend­ re connaissance avant la conclusion du contrat. La « liste grise » des clauses abusi­ ves comprend huit clauses présumées abusives, sauf preuve contraire. ­Cette présomp­ tion est en d'autres termes réfutable. Une partie à un contrat entre entreprises peut donc apporter la preu­ ve en réfutation qu'une certaine clause n'est pas abusive dans un cas spécifique et ne crée donc pas de déséquilibre évi­ dent entre les droits et obligations des parties. Sont visées les clauses suivan­ tes :

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1° les clauses qui autorisent l'entreprise à modifier unilatéralement sans raison valable le prix, les caractéristiques ou les conditions du contrat ; 2° les clauses qui prorogent ou renou­ vellent tacitement un contrat à durée déterminée sans spécification d'un dé­ lai raisonnable de résiliation ; 3° les clauses qui placent, sans contre­ partie, le risque économique sur une partie alors que celui-ci incombe nor­ malement à l'autre entreprise ou à une autre partie au contrat ; 4° les clauses qui excluent les droits légaux d'une partie, en cas de mauvaise exécution ; 5° les clauses qui engagent les parties sans spécification d'un délai raisonna­ ble de résiliation ; 6° les clauses qui libèrent l'entrepri­ se de sa responsabilité du fait de son dol, de sa faute grave ou de celle de ses préposés ou, sauf en cas de force ma­ jeure, du fait de toute inexécution des engagements essentiels qui font l'objet du contrat ; 7° les clauses qui limitent les moyens de preuve ;

8° les clauses fixant des dommages et intérêt excessifs.

En conclusion

Les clauses abusives dans les contrats entre entreprises sont donc interdites et nulles ou annulables. Toutefois, le juge dispose toujours d'une certaine marge d'appréciation pour déterminer si une clause est abusive ou non. Par exemple, il peut décider de refuser à une partie le droit d'invoquer la sanction de la nullité en vertu du principe juridique général de l'interdiction de l'abus de droit. Le juge a également la possibilité de n'annuler que partiellement la clau­ se abusive et donc de l'atténuer afin de rétablir l'équilibre du contrat en ques­ tion. La loi n'étant entrée en vigueur que récemment (le 1er décembre 2020), elle est encore en attente d'applications dans la jurisprudence. Ce n'est donc pas un luxe inutile d'examiner et de réviser en temps utile vos conditions générales au regard de cette nouvelle loi afin d'éviter la nullité (et donc l'inap­ plicabilité) des clauses contractuelles.

Auteur : Stéphanie Schepens, Counsel chez Caluwaerts Uytterhoeven Avocats



Actualités

Un nouvel accord sectoriel pour la SCP 149,01 La sous-commission paritaire des électriciens : installation et distribution (SCP 149,01) a conclu son accord sectoriel pour la période 2021-2022 le 2 décembre 2021. Lucine Albertian, notre Senior Legal Advisor, vous présente certains des éléments novateurs du nouvel accord sectoriel.

Augmentation salariale

Conformément aux dispositions de l’accord interprofessionnel (AIP), l’ac­ cord sectoriel prévoit une augmentation salariale de 0,4% à partir du 1er décem­ bre 2021. Cette augmentation s’ap­ plique aux salaires à la fois effectifs et barémiques. Toutefois, les entreprises ayant une dé­ légation syndicale ont également la pos­ sibilité de concrétiser cette augmenta­ tion salariale d'une autre manière. Cette alternative doit être négociée au niveau de l’entreprise le 31 mars 2022 au plus tard. Si aucun accord n’est déga­ gé à cette date, il y aura lieu d’appliquer une augmentation salariale rétroactive à compter du 1er décem­bre 2021.

Prime corona

L’accord sectoriel prévoit l’obligation pour les employeurs de verser à cha­ que travailleur une prime corona uni­ que sous forme de chèques consomma­ tion. Ce paiement devait être effectué au plus tard le 15 décembre 2021, nous n’irons donc pas davantage dans les dé­ tails.

Indemnités de mobilité

Trouver un consensus autour de ce point est toujours un exercice diffici­ le. Nous avons été quelque peu limités dans notre capacité d’adaptation éven­ by Techlink

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CE 1ER JANVIER 2022, LES SALAIRES DES OUVRIERS DE LA SCP 149.01 ONT ÉTÉ INDEXÉS DE 3,95 %. L’indexation s’applique à la fois aux salaires horaires minimums, en tenant compte de l’ancienneté dans la même catégorie salariale, et aux salaires effectifs (les salaires dépassant les salaires horaires minimums). Vous pouvez trouver les tableaux des salaires horaires minimums sur le site internet de Techlink ou via le code QR cidessous. .

tuelle des montants des indem­nités de mobilité, étant donné que l’indemnité d’un conducteur avec passager a déjà atteint le plafond d’exonération ONSS. Qu'est-ce qui change ? • le nombre de kilomètres pour l’oc­ troi d’un jour de congé de mobi­ lité a été réduit de 43 000 km à 40 000 km ; • a également été introduite la possi­ bilité de convertir un jour de congé de mobilité en avantage équivalent et récurrent. Cette conversion doit tenir compte du salaire horaire brut de l’ouvrier et des charges sociales connexes.

Éducation et formation )

IMPORTANT ! Si vos ouvriers ne sont pas rémunérés dans le strict respect des barèmes, nous vous conseillons de contrôler annuellement que les salaires effectifs de vos travailleurs sont toujours au-dessus des salaires barémiques (en tenant compte de l’ancienneté de l’ouvrier au sein de l'entreprise et dans une catégorie donnée).

Le droit collectif à l’éducation et à la formation est porté à une moyenne de 3 jours par équivalent temps plein par année. Le droit individuel et exécutoire à 1 jour de formation permanente par an, à condition que l’ouvrier n’ait reçu aucune formation au cours de l’année précédente, est conservé.

Heures supplémentaires volontaires

Le régime des heures supplémentaires volontaires a été légèrement modifié. Ce changement est lié à la possibilité de prester des heures supplémentaires de relance jusque fin 2022.


QUELLE DIFFÉRENCE ENTRE LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES VOLONTAIRES ET LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES DE RELANCE ? Les heures supplémentaires volontaires et les heures supplémentaires de relance s’inscrivent dans les mesures destinées à flexibiliser la mise au travail des travailleurs par l’employeur. Heures supplémentaires volontaires : • Ne doivent pas être récupérées ; • À payer avec un sursalaire de 50 % ; • Les 60 premières ne sont pas prises en compte dans le calcul de la limite interne ; • Doivent pouvoir être prestées dans un régime fiscal avantageux ; • Elles peuvent être prestées en dehors des horaires prévus dans le règlement du travail, en respectant les limites quotidiennes et hebdomadaires maximales de 11 et 50 heures respectivement. Heures supplémentaires de relance : • Ne doivent pas être récupérées ; • Heures supplémentaires nettes; • Pas de sursalaire dû ; • Ne comptent pas dans le calcul de la limite interne ; • Exemptées de l’impôt sur le revenu: aucun précompte professionnel ne doit donc être déduit pour la rémunération de ces heures ; • Exemptées de cotisations ONSS ; • Elles peuvent être prestées en dehors des horaires du règlement de travail, dans le respect des limites quotidiennes et hebdomadaires maximales de 11 et 50 heures respectivement.

Les possibilités pour les entreprises sont les suivantes : • Elles peuvent choisir d’augmenter le nombre d’heures supplémentai­ res volontaires de 120 heures à 180 heures maximum. A la condition toutefois d’introduire préalablement un acte d’adhésion pour les entre­ prises sans délégation syndicale. Les entreprises avec une délégation syn­ dicale doivent conclure une CCT au niveau de l'entreprise. En plus de ces heures supplémentaires volontaires, les travailleurs peuvent encore pres­ ter 40 heures supplémentaires de re­ lance. • L’entreprise peut également choi­ sir de ne pas augmenter le nom­bre d’heures supplémentaires volontai­ res à 180 heures par an. Dans ce cas, il lui est possible de prester, en plus des 120 heures supplémentaires volontaires, 120 heures supplémen­ taires de relance.

Dans les deux cas, les 60 premières heures supplémentaires volontaires ne seront pas incluses dans le calcul de la limite interne.

Nouvelles formules de travail

Comme d’habitude, l’accord national intégrait une nouvelle fois une clause permettant aux entreprises d’introdui­ re de nouvelles formules de travail con­ formément aux dispositions de la CCT n°42 du CNT. Nous parlons de la possibilité d’adapter temporairement ou définitivement les horaires de travail en ayant recours à la réglementation pour la grande flexibi­ lité. Nous recommandons à nos mem­ bres, s’ils souhaitent profiter de cette possibilité, de nous contacter au préala­ ble afin que nous puissions les guider et les conseiller correctement. Un des nombreux avantages de votre statut de membre !

Groupes de travail

Les partenaires sociaux se sont éga­ lement engagés à donner un coup de jeune à une série de CCT en vigueur depuis longtemps. Des groupes de tra­ vail seront organisés autour de trois thèmes : • CCT Classification professionnelle ; • CCT Travail insalubre et dangereux ; • CV-Formation (il s’agit d’un in­ ventaire de toutes les formations suivies par vos collaborateurs, des certifi­cats, diplômes, licences obte­ nu.e.s…) Compte tenu de l’importance de ces thèmes, Techlink fera appel à l’exper­ tise de ses membres et leur demandera régulièrement leur input. Si des entre­ prises souhaitent partager leurs con­ naissances avec nous, elles peuvent tou­ jours prendre contact avec moi.

Remboursement des frais de garde d’enfants par les FSE

Depuis 2019, les ouvriers avec de jeu­ nes enfants ont droit au rembourse­ ment des frais de garde d'enfants pour leurs enfants de moins de 3 ans, à condition que l’accueil familial ou de groupe soit reconnu par l’Office de la Naissance et de l’Enfance. À compter du 1er janvier 2022, le Fonds de sécurité d’existence (FSE) in­ terviendra également pour les frais de garderie des enfants de moins de 14 ans (avant et après l’école), si cet accueil est assuré par une institution ou un centre d’accueil directement reconnu, subven­ tionné ou contrôlé par une administra­ tion publique. Le remboursement interviendra sur la base de l’attestation fiscale et s’élève, à partir de cette année, à 4 € par jour par enfant avec un maximum de 400 € par an par enfant. février 2022 • by Techlink

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Actualités

Aperçu des groupes de travail « sociojuridiques » N'hésitez pas à discuter activement avec des entreprises d'installation/collègues concernés et à co-déterminer ainsi la position de Techlink, en assistant aux réunions du groupe de travail sociojuridique pertinent pour vous. Compte tenu des deux langues nationales, dans la pratique, la plupart des groupes de travail tiennent deux réunions afin que chacun puisse participer dans sa langue maternelle.

Groupes de travail

Techlink dispose d'un certain nombre de groupes de travail actifs où s'échan­ gent des informations sur des thèmes plus transversaux et qui couvrent donc plusieurs sous-segments, voire l'ensem­ ble du secteur des installations. Ces

PARTICIPER À NOS GROUPES DE TRAVAIL ? Contactez votre Account Manager Rudo Bonni à l’adresse consult@techlink.be. Notre équipe « sociojuridique » se fera un plaisir de vous aider.

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groupes de travail permettent à Tech­ link de développer plus avant ses posi­ tions en tant que fédération (affiner les messages, lancer des actions ­prioritaires, renforcer les collabora­tions, etc.) Les groupes de travail ci-dessous sont ouverts à tous les membres de Techlink actifs ou intéressés par ces thèmes sé­ lectionnés. Les idées de nouveaux su­ jets sont évidemment toujours les bien­ venues ! GROUPE DE TRAVAIL « NÉGOCIATIONS SECTORIELLES »

Les partenaires sociaux du secteur électrotechnique se réunissent tous les deux ans pour conclure un nouvel accord sectoriel. Cet accord sectoriel permet de formuler des réponses aux différents défis que doit relever le sec­

teur électrotechnique. Afin de défendre au mieux les intérêts de ses membres, Techlink a mis en place un groupe de travail « Négociations sectorielles » au sein duquel les membres déterminent les prior­ités et les besoins du secteur en termes de rémunération et de condi­ tions de travail, qui seront ensuite por­ tés à la table des négociations. GROUPE DE TRAVAIL « PRÉVENTION »

Le groupe de travail « Prévention » réunit des acteurs du domaine de la prévention et de la sécurité dans les entreprises. Le groupe de travail sert à partager des expériences en matière de sécurité au travail, de réalisation d'ana­ lyses de risques, de formation, etc. Techlink peut ainsi mieux informer ses membres sur la manière de concevoir une politique de sécurité efficace.



Projet

La modernisation du Labo ETEC de la VUB L'arrivée du nouveau RGIE a donné à la VUB les raisons suffisantes pour rénover son laboratoire électrotechnique afin qu'il réponde à toutes les exigences modernes de sécurité et bénéficie des techniques dernier cri. Une tâche à la mesure de notre entreprise membre ATS, active sur le campus depuis plusieurs années pour la mise en conformité des installations électriques.

Cette année, ce sont plus de 1 400 jeu­ nes qui étudient l'ingénierie à la VUB. Le prof. dr. ir. Joeri Van Mierlo, chef du MOBI (Mobility, Logistics and Au­ tomotive Technology Research Centre) et président du département « Electrotechnique et Techniques énergétiques » de la VUB, nous présente ce qui confère tant d'attrait à la filière « électromécanique » : « Le nombre d'étudiants est assez limité, ce qui réduit beaucoup la distance entre professeurs et étudiants. Tout le monde s'adresse à moi par mon prénom, par exemple. En plus, avec le laboratoire ETEC sur notre campus d'Etterbeek, nous disposons d'une infrastructure unique au monde. C'est en partie grâce à ce laboratoire que nous avons acquis une réputation de pionniers dans le domaine des véhicules électriques. »

La rénovation d’un labo pour grande puissance

Le laboratoire date de 1977 et abri­ te entre autres un certain nombre de groupes DC en fonctionnement, une commande thyristor à quatre cadrans avec un courant de circulation et une installation imitant le fonctionnement d'une centrale électrique. « Le concept initial avait opté résolument pour des recherches et des cours pratiques avec des puissances représentatives de l'industrie, soit des alimentations allant jusqu'à 500 A. Il est à ce titre unique en son genre. La plupart des autres laboratoires uni-

Equipe projet VUB & ATS

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versitaires utilisent de petites machines dont les caractéristiques sont différentes de celles de la plupart des machines utilisées dans un environnement industriel. A l’époque de la construction du laboratoire, dans les années 1970, les moteurs à courant continu étaient la technologie habituelle des moteurs électriques réglables, ce qui n'est plus le cas actuellement. Aujourd'hui, avec l'essor des énergies re­ nouvelables, des batteries et des véhicules électriques, la technologie du courant continu redevient plus pertinente que jamais », affirme Philippe Lataire, pro­ fesseur et docteur émérites.

Définition du concept

Le concept a été confié aux soins du dr. ing. Colin, ingénieur et chercheur chez ATS BU Power Quality. « Tout a débuté par un retour à l'école », commence-t-il avec un clin d'œil. « En me rendant sur place et en discutant avec Philippe, j'ai appris comment tout cela fonctionnait.

Sur cette base, j'ai ensuite rédigé un texte visant à élaborer le concept. Nous l'avons peaufiné systématiquement lors de réunions hebdomadaires en procédant à des échanges d'idées dans une atmo­ sphère d’ouverture. Le point de départ était de s'assurer de la conservation des caractéristiques et fonctionnalités uniques au labo, mais en réservant suffisamment de flexibilité pour interconnecter les blocs de tests. Le labo devait aussi être en conformité avec les réglementations en vi­gueur. La VUB considère qu'il est de son devoir éducatif de sensibiliser aussi les étudiants aux dangers de l'électricité. Cet aspect aurait été partiellement perdu en cas d'intégration de tous les dispositifs de sécurité modernes. En concertation avec l'organisme d'agrément, nous avons donc examiné comment combiner les deux dans la pratique. Le fait que l'installation ait été inspectée en septembre sans aucun défaut prouve que nous avons parfaitement réussi. »


Tables de laboratoire et visualisation synoptique du labo

Une nouvelle interface qui attire l'attention

Pour savoir comment tout cela fonc­ tionne, inutile de fouiller dans le nou­ veau laboratoire. Hendrik, chef de projet chez ATS : « La nouvelle interface attire immédiatement l'attention et montre la synoptique du laboratoire. Elle reste exactement la même que l'ancienne, que l'on peut encore voir à l'arrière, mais sous une forme moderne. La commande de chaque socle équipé de moteurs électriques dans le labo se fait désormais entièrement par le biais du logiciel, et non plus de manière électromécanique, de sorte qu'il est facile de réaliser de nouvelles connexions. De plus, les différents paramètres sont maintenant affichés pour permettre l'analyse. La redondance qui existait déjà dans le laboratoire a été renforcée, de sorte que le fonctionnement peut être garanti en tout temps ».

Un bijou d'automatisation

Si le laboratoire est à la pointe, il le doit à l'automatisation. Jens, ingé­ nieur en applications (BU Automa­ tion) : « Nous avons accompli dans le labo les premiers pas vers la synchronisation et l'automatisation du réseau. Grâce à un ensemble de composants matériels et logiciels sophistiqués, nous pouvons surveiller un système multiréseau localement et à distance, et le contrôler si nécessaire. Une matrice de contacteurs transfère la tension depuis les différentes sources d'ali­mentation, contrôlées et vérifiées par le logiciel, aux dix-huit tables de laboratoire. Grâce à des clés RFID uniques, que le responsable du laboratoire place dans une table de laboratoire spécifique,

Construction de tableaux

cette table peut devenir maîtresse d'une source de tension. Ce n'est que sur cette table de laboratoire que la source peut alors être contrôlée, même si cette tension est redirigée vers plusieurs tables. En outre, nous avons créé une vue d'ensemble des réseaux de tension avec le paquet de visualisation Ignition. Au-delà de la vue d'ensemble, nous disposons également de paramètres tels que les images diagnostiques et analytiques qui y sont liées. Ce logiciel n'est pas standard, mais il possède justement les capacités visuelles supplémentaires dont nous avions besoin dans ce projet. Les serveurs redondants Ignition, combinés aux serveurs redondants RDS, fournissent un ensemble unique d'images à chaque table de laboratoire et aux tableaux synoptiques. Tous les serveurs d'applications fonctionnent de manière virtualisée sur deux serveurs physiques. Cet ensemble permet également de réduire la consommation d'énergie et d'assurer une certaine souplesse dans la maintenance. Lors d'une phase ultérieure, nous affinerons plus avant la synchronisation. Le réseau et le générateur doivent être parfaitement synchronisés pour le couplage. Nous réglons pour ce faire un générateur AC à l'aide d'un moteur DC via des convertisseurs de fréquence spécifiques. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons été autorisés à réaliser ce projet. D'autres entreprises ont peu d'expérience en la matière. C'est essentiellement l'ajout de logiciels permettant le contrôle, l'exploitation et la sécurisation de l'ensemble à distance qui doit faire de ce laboratoire un des plus importants d'Europe ».

Construction de tableaux à la volée

Autre exploit dans ce projet, la perfor­ mance du département de construc­ tion de tableaux d'ATS. « Moins de choses sont possibles aujourd'hui que par le passé en raison des exigences de sécurité plus strictes. Une réflexion a donc été nécessaire pour conserver autant que possible le montage à l'identique. La sélection des composantes s'est avérée être un vrai casse-tête. Les interrupteurs d'alimentation DC, par exemple, sont moins faciles à trouver, surtout pour ce type de puissances. Et en raison du calendrier serré, nous avons dû commander le matériel avant le début de l'ingénierie de détail. Grâce à la conception 3D dans Eplan Pro Panel, nous avons tout de même réussi à tout faire entrer dans les armoires », explique Michiel, ingénieur électricien chez BU Electri­ cal Panels. Pour le tableau de distribu­ tion basse tension, nous avons choisi la série OKKEN de Schneider Elec­ tric. ATS est titulaire de la licence de ces tableaux depuis la fin de l'année dernière. Michiel : « Grâce au système breveté Polyfast, ces panneaux étaient le bon choix. Cela donne la possibilité de faire entrer et sortir des interrupteurs sous tension. Comme l'ingénierie ne pouvait pas être réalisée à l'avance, mais progressivement, ce point était crucial pour nous. En parallèle, ce choix donne la capacité d'adaptation nécessaire au laboratoire. Autre avantage, aucun système de mesure supplémentaire n'est nécessaire, ceux-ci sont intégrés dans les interrupteurs d'alimentation. Tout peut être visualisé immédiatement ». février 2022 • by Techlink

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Evènement

ALIA Security Day 2021 En 2020, ALIA, l'association professionnelle belge de la sécurité électronique, avait été contrainte d'annuler son Security Day. En 2021, elle a pu organiser sa Journée de la Sécurité à l'approche du salon bisannuel New Security. Le thème choisi pour l’occasion : « Security @ your service ». ALIA a invité toutes les parties prenan­ tes de la sécurité. Étaient présents non seulement les installateurs, mais égale­ ment les conseillers en prévention, les administrations, les bureaux de conseil, les compagnies d'assurance, les conseil­ lers en sécurité, les fabricants, les dis­ tributeurs, etc. Les sujets présentés par les intervenants étaient donc variés et pas seulement techniques. Patrick Van Liempt, Secrétaire général d'ALIA Se­ curity : « Les conférences ont été l'occasion d'aborder plus avant l'évolution du marché de la sécurité ». Le métier d'ins­tallateur en sécurité électronique évolue de plus en plus vite. Les nouveaux produits et les nouvelles technologies se succèdent à un rythme toujours plus rapide. Si on y ajoute le changement du marché de la consommation, il devient pertinent de se poser certaines ques­tions : comment ne pas se laisser dépasser et comment éviter les pièges éventuels ? Intelligen­ ce artificielle, cyberattaques, législation, formation, business model, etc. ALIA Security tente de répondre aux attentes d'un large public.

Programme

Denise Weyers, Présidente d'ALIA Se­ curity, a lancé les festivités en pro­ nonçant le discours d'ouverture. Le premier intervenant était Patrick Van Liempt, avec un rappel sur le label de qualité INCERT. Après un bref aperçu sur la législation et la création du label INCERT (voir également : www.incert. be), il a abordé plus en détail les mérites et l'importance d­ 'une analyse approfon­ die des risques. Trouver du personnel qualifié est loin d'être une sinécure, un problème auquel by Techlink

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Patrick Van Liempt, secrétaire général d'ALIA Security

le secteur de la sécurité est également confronté. C'est pourquoi M ­ arleen Van Der Straten (Volta) a passé en re­ vue les canaux par lesquels recruter et les ­lieux où sont dispensées les forma­tions souhaitées. En Wallonie, c'est WCA (Wallonie Compétence d’Avenir) qui mène les campagnes de formation et de recrutement de personnel qualifié. L'accès aux locaux de votre entrepri­ se doit être sécurité aussi pendant la journée. Quelles sont les questions à se poser pour définir un système de con­ trôle d'accès pour une zone donnée ? Wim Teurlinckx (Automatic Systems) a passé en revue les moyens existants, à sa façon.

Après la pause-café, Johan Chenot (Stanley Security) nous a présentés le modèle SaaS : la sécurité en tant que service. Dans notre société en mutation rapide, où le comportement d'achat des clients évolue, une des possibilités con­ siste à considérer la sécurité comme un service plutôt que comme un investis­ sement. Johan nous a donnés une bel­ le illustration de la mise en œuvre de la SaaS au sein de son organisation : « Nous constatons que la société évolue de plus en plus vers une "société partagée" ». La SaaS y répond en donnant à l'utilisateur d'un système de sécurité la possibilité de s'abstenir d'un achat et d'opter résolu­ ment pour un système qui le décharge. Le grand avantage est que l­'utilisateur,


dans notre modèle, évolue au diapason de la technologie et peut toujours utili­ ser les installations techniques les plus récentes. C'est également un avanta­ ge pour notre organisation car, à long terme, nous devrons effectuer moins d'interventions causées par l'usure. Le revers de la médaille, toujours pour l'or­ ganisation, est ­qu'elle doit investir elle-­ même dans le matériel. La technologie nous aide énormément à cet égard. Avec l'émergence des solutions cloud, nous pouvons facilement accéder aux sys­ tèmes à distance. Notre service après-­ vente peut rapidement déterminer quel est le véritable problème et le résoudre à distance si nécessaire. Cela évite qu'un technicien doive faire une analyse sur place avant de pouvoir proposer une so­ lution définitive. » Bien entendu, la sécurité incendie a également été prise en compte. Jort

De gauche à droite : Denise Weyers (ALIA), Théo Rigas (NVISO), Jort Stassen (ANPI), Wim Teurlinckx (Automatic Systems), Patrick Van Liempt (ALIA), Marleen Van Der Straten (Volta), Johan Chenot (Stanley Security).

Stassen (ANPI) est venu expliquer la dernière version de la partie 1 de la NBN S21-100. Quelles sont les évolu­ tions et surtout les nouveaux systèmes de détection qui n'étaient pas encore inclus dans la version précédente ? La détection par faisceau et la détection linéaire ont été clairement expliquées.

en sont conscients également. Théo R ­ igas (NVISO) nous a informés sur la manière dont nous pouvons protéger notre acti­ vité mais aussi utiliser nos mesures de sé­ curité comme un argument commercial. Les clients veulent savoir si nos produits sont sûrs et si leurs informations sensi­ bles sont en sécurité chez nous.

Le dernier orateur invité nous avait déjà mis en garde il y a quelques années con­ tre les dangers de la cybersécurité, et ce à quoi il fallait s'attendre. Nous sommes désormais en plein dedans et les clients

Comme à l’accoutumée, le Security Day s'est clôturé par un lunch de net­ working. Remerciements à : Patrick Van Liempt

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Evènement

Banquet Techlink Luxembourg Le 26 novembre dernier, nos membres de la province du Luxembourg se sont réunis autour de Philippe Vieuxjean, Président de la section, et Laurence Servais, Secrétaire de la CCLUX. L’occasion de faire le point sur le secteur. Retour en images sur cette sympathique soirée qui a rassemblé une cinquantaine de participants, dans le respect des règles sanitaires en vigeur.

Dans son discours de bienvenue, ­Philippe ­Vieuxjean a désiré mettre en avant l’engagement des jeunes dans le secteur. « Il est de notre responsabilité de mettre en avant nos métiers du bâtiment, autrefois qualifiés de ‘manuels ‘et trop souvent dévalorisés. Aujourd’hui, il est impératif de faire comprendre que la technologie fait partie i­ ntégrante de notre secteur. A l’instar de ces métiers qui font rêver comme par exemple pilote de chasse, nous ­devons dégager les moyens nécessaires pour promouvoir nos métiers auprès des jeunes, et ce, dès l’école primaire. » « 2022 sera une année de changements », poursuit ­Philippe Vieuxjean. « Les nouveaux systèmes de chauffage remettant en question l’utilisation des chaudières au fioul et au gaz, les pompes à chaleur, le photovoltaïque, les bornes de recharge, les batteries de stockage… A ­ utant d’évolu­ tions qui font que notre secteur est en pleine mutation. »

PLUS D’INFOS ? Rudo Bonni, Account Manager, se tient à votre disposition pour de plus amples informations sur les sections locales et les groupes de travail de Techlink. Pour cela, une seule adresse : consult@techlink.be.

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Kris Van Dingenen, Directeur général Techlink (à gauche) et Philippe Vieuxjean (Domelec SPRL), Président chez Techlink Luxembourg



Le collaborateur

SIMON VANHEUVERZWIJN

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Date de naissance : 12/11/1992 Signe astrologique : Scorpion Fonction : Advisor Technical Engineering En service depuis le 23/09/2021 Plat préféré : Raclette Musique préféré : Rock Livre préféré : La chute des géants (Ken Follet)

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• février 2022


Les collaborateurs de Techlink montent tous les jours au créneau pour vous servir. Entre bien d'autres choses, ils représentent votre secteur dans d'innombrables réunions et analysent ce que l'avenir réserve au secteur de l'installation. Voilà pour le côté public. En coulisse, se cachent des êtres humains avec leurs préoccupations et leurs aspirations.

SIMON VANHEUVERZWIJN ADVISOR TECHNICAL ENGINEERING

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Jouer ensemble, cela rapproche

La protection et la gestion durable des forêts sont essen­ tielles pour lutter contre le changement climatique. La réduc­tion de la déforestation est inextricablement liée aux objectifs du « Green Deal » européen. Simon a fait un ex­ posé sur la « déforestation » dès l'âge de 15 ans. « C'est à ce moment là qu'est née mon ambition de rendre le monde meilleur. J'ai compris que ce n'est qu'en devenant meilleur dans son propre domaine que l'on devient plus à même de rendre notre monde meilleur. Afin de mieux comprendre l'évolu­tions de la transition énergétique, j'ai entamé mes études d'ingénieur à l'UCLouvain. Durant mon master, j'ai étudié le génie mécanique, avec une spécialisation dans l'énergie et les énergies renouvelables. »

Défi professionnel

Simon a commencé sa carrière comme consultant chez ­INNOVATEAM, ce qui lui a permis de devenir coordina­ teur de projet chez ENGIE Belgium et ingénieur de projet chez SPIE Belgium. Il a ensuite travaillé comme ingénieur R&D chez Deloitte. « Chez Techlink, ma tâche consiste, d'une part, à faire émerger les services technologiques et le transfert de connaissances (le RGIE, par exemple) au sein du secteur et, d'autre part, à représenter le secteur dans divers groupes de travail, auprès des autorités, etc. Avec mes collègues, je peux soutenir nos membres dans leur digitalisation et tout au long de leur transition énergétique. »

Jeux de plateau

Notre communication passant de plus en plus par la voie numérique, le besoin d'être ensemble ne cesse de croître. Les jeux de société sont à cet égard un exutoire idéal. « Je joue aux jeux de plateau depuis mon enfance. Seven Wonders et Gloomhaven sont mes préférés. Ces soirées dédiées aux jeux de société sont un moyen pour moi d'entretenir régulièrement mes contacts sociaux avec les amis. Une pile de boîtes de jeux, quelques sachets de chips et un casier de bières, et la bonne ambiance est garantie. (rires) Peu d'activités sont aussi amusantes que de jouer en bonne compagnie. » Simon est aussi un padeliste enthousiaste. « Le terrain de padel est pour moi un lieu de rencontre à la fois sociale et sportive. L'aspect sympa du padel, c'est qu'il est accessible à tous ». Dans un contexte familial, Simon pratique occasion­nellement le kitesurf avec ses parents et sa sœur.

Construire ensemble

Simon est en couple avec Laureline, son amour de jeunes­ se, depuis maintenant douze ans. Ils ont décidé l'année dernière de construire une maison. « Nous nous concentrons autant que possible sur les énergies renouvelables et sur l'efficacité énergétique. Nous construisons en bois pour que notre maison s'intègre parfaitement dans l'environnement boisée. Construire ensemble est un test pour la relation, mais nous l'avons heureusement bien réussi. » (rires)

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Productnews

BTicino lance Classe 300EOS : le vidéophone de l’avenir

BTicino lance le vidéophone Classe 300EOS sous la devise ‘Evolution of Smart’. L’appareil est le tout premier système de vidéophonie doté de l’assistant vocal Alexa et il offre en plus un éventail de fonctionnalités Smart Home. BTicino fait entrer une technologie de pointe dans la vie quotidienne des consommateurs. Ouvrir à distance des portes d'entrée, gérer un système de sécurité, des interrupteurs intelligents ou d'autres équipements domotiques… Tout ce que vous pouvez imaginer, BTicino l'a déjà intégré à son Classe 300EOS. Grâce à son interface conviviale, l’application pratique et l’association aux solutions de Netatmo, cet appareil devient un incontournable du monde de la vidéophonie. Pour en savoir plus, visitez https://bticino-classe300eos.be/fr/

le soutien d'ETHERMA est plus que bienvenu. ETHERMA prend en charge l'intégralité des travaux d'installation du chauffage sur les pentes et les toits, déchargeant ainsi le client de tout souci. Les ingénieurs préparent à l'avance des dessins de conception, qui sont discutés avec le client. Ensuite, le chauffage et le système de contrôle complet sont installés par nos propres équipes de montage. En tant qu'installateur, il vous suffit de fournir quelques installations et l'alimentation électri­ que de l'armoire de commande. Avec ce concept, ETHERMA connaît le succès depuis de nombreuses années en Autriche, en Allemagne et aux Pays-Bas. ETHERMA Benelux BV propose désormais aux installateurs en Belgique de prendre en charge la responsabilité de ces installations de sécurité. https://www.etherma.com/nl-fr/chauffage/chauffage-de-chaussees/ vos-avantages

La nouvelle génération de luminaires High Bay

La nouvelle génération de luminaires High Bay Performance de LEDVANCE (High Bay Gen 4) remplace efficacement les luminaires HID highbay de 250W/400W et permet une éco­ nomie d'énergie allant jusqu'à 60% par rapport aux luminaires basés sur la technologie d'éclairage traditionnelle. Des luminai­ res puissants avec une sortie d'énergie lumineuse allant jusqu'à 150 lm/W et un flux lumineux pouvant atteindre 30 000 lu­ mens. L'UGR a également été amélioré par rapport aux généra­ tions précédentes : jusqu'à UGR ≤ 22 en combinaison avec un réflecteur ou un réfracteur. Autre nouveauté de cette génération : la version capteur avec fonction de couloir. Disponible comme accessoire séparé, la télécommande permet des réglages avancés. La série LEDVANCE High Bay Gen 4 pour les applications exi­ geantes est disponible en 4 000 K et 6 500 K, et offre différents niveaux de flux lumineux et deux angles de rayonnement (70° et 110°) pour des hauteurs d'installation de 6 à 14 m. www.benelux.ledvance.com

Schneider Electric rejoint UniversalAutomation.org (UAO)

Schneider Electric rejoint UAO, une association indépendante sans but lucratif qui gère la mise en œuvre de référence d’un environnement d’exécution à source partagée. Pour la première fois, les fournisseurs de logiciels IT et OT, les utilisateurs finaux industriels, les fabricants et les universitaires partagent une couche logicielle d’automatisation commune à leur technologie d’automatisation, quelle que soit la marque. UAO encourage le développement d’un écosystème de logiciels portables et inter­ opérables « prêts à l’emploi » pouvant fonctionner avec presque n’importe quel matériel. En découplant logiciel et matériel, en partageant une implémentation de référence du « Runtime » de la norme IEC 61499 et en fusionnant de logiciels IT et OT, l’or­ ganisation vise à créer une toute nouvelle catégorie d’automatisa­ tion industrielle et à libérer tout le potentiel de l’industrie 4.0. https://universalautomation.org/

Concept de service ETHERMA e360

Depuis 40 ans, ETHERMA propose des solutions de haute qualité pour maintenir les rampes de parking et les toits libres de neige et de glace. Il s'agit de solutions de sécurité pour lesquelles un haut degré de fiabilité est attendu. Pour cette raison, ETHERMA propose un concept de service dans lequel l'installateur est soutenu de plusieurs manières. Les installateurs ont souvent des connaissances et une expérience limitées et

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• février 2022

Edition automnale du salon Light + Building Messe Frankfurt a décidé de reporter le salon Light + Building et de le déplacer à l'automne 2022 (du 2 au 6 octobre). Le concept hybride reste le même pour cette édition d'au­ tomne. En parallèle à la réunion sectorielle internationale à ­Francfort, il est également possible de participer via la plate­ forme Light + Building Digital Extension.




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