Info UNEP 02/2018

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UNEP

info

Pour les plafonneurs-cimentiers, ornemanistes, plaquistes, chapistes, rejointoyeurs, ravaleurs, staffeurs et façadiers Une édition de la Confédération Construction - Finition • Rue du Lombard 34 - 42 • 1000 Bruxelles • Afgiftekantoor Gent X

MAI 2018 REVUE TRIMESTRIELLE

#51

mur • plafond • façade • chape

Exécuter soi-même une chape en tant que bricoleur, est-ce une bonne idée? Enduits à l’argile tendance Poser la chape avant le plafonnage


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SOMMAIRE

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Plafonneur n’est pas un métier en pénurie en Flandre

Enduit à l’argile

Le Service flamand de l’emploi et de la formation n’a pas repris le métier de plafonneur dans la liste des métiers pénuriques. Etonnant, non?

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L’entreprise namuroise Argibat lance son enduit à l’argile comme un matériau écologique, abordable et tendance.

Les chapes pour les bricoleurs Deux entrepreneurs de la Flandre occidentale ont lancé une grille permettant aux bricoleurs d’exécuter eux-mêmes des chapes. Rene Seghers explique pourquoi ceci n’est pas une bonne idée pour tout le monde.

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Préface

CSTC Comparaison des traitements contre l’humidité ascensionnelle

Assurances

par Stéphan Jamar

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Epinglé

Photo: Staenis.com

Assurance responsabilité décennale: encore beaucoup de questions

Plafonnage

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Poser la chape avant le plafonnage

Concours Des entrepreneurs belges au Saint-Gobain Gypsum International Trophy

COMITE DIRECTEUR UNEP Président Past-Président Vice-Président Wallon Vicé-Président Flamand Secrétaire Trésorier

JAMAR Stéphan DEMUYNCK Jean-Pierre MOSTENNE Gérard VERMEULEN Vivianne HENDRIKS Henri VROMANT Nico

Président Honoraire Rapporteur Rapporteur

AERTS Jozef ARMAND Franz RAPAILLE Roger SCHOOF Freddy SEGHERS René

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PAS DE PANIQUE !

Arch.bur. Mecanoo (Nl)

LE FEU EST MAÎTRISÉ

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Le plâtre, sous forme de plaques, d’enduits et de blocs, est l’allié par excellence pour confiner une source d’incendie et ralentir sa progression. En fonction de ses épaisseurs et des éléments à protéger, le plâtre offrira une sécurité aux occupants devant vider les lieux, laissant alors le champ libre aux hommes du feu. Pour chaque élément constructif, portant ou non, Knauf propose des solutions agréées qui augmenteront la sensation de sécurité dans les écoles, hôpitaux, salles de spectacles, restaurants et bureaux. Au-delà de sa fonction de protection au feu passive, le plâtre remplit bien évidemment sa vocation de base qui consiste à offrir une finition de qualité pour les cloisons, plafonds, colonnes et poutres. Knauf | Rue du Parc Industriel 1 - B-4480 Engis | info@knauf.be | www.knauf.be

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L’égalité des armes pour tous

EDITO

Chers collègues, A la page suivante, vous lirez que l’Europe a enfin élaboré un projet pour mettre fin à la concurrence déloyale étrangère causée par les travailleurs détachés. «A travail égal, salaire égal sur le même lieu de travail» est le nouveau slogan lancé par la commissaire européenne Marianne Thyssen. Il était grand temps de lancer un tel projet. Quand je parle avec des collègues en Wallonie et en Flandre, j’entends souvent des histoires de plafonneurs étrangers qui viennent travailler ici pour des salaires dérisoires. Un taux horaire de 8 euros ou moins n’est pas une exception. À de tels prix, il est évident que nous ne pouvons, en tant que plafonneurs belges, faire face à cette concurrence. Pas en tant qu’indépendant et encore moins avec des travailleurs salariés. C’est donc une bonne nouvelle que nos concurrents étrangers devront se battre avec les mêmes armes que nous. Peut-être réussirons-nous alors à enthousiasmer à nouveau les jeunes Belges pour notre métier. Dans ce contexte, il est regrettable que le service d’emploi public de la Flandre, le VDAB, n’ait pas reconnu notre profession comme un métier en pénurie. En Wallonie non plus, ce n’est d’ailleurs pas un métier en pénurie. Plutôt étrange non, lorsque nous ne trouvons pas de travailleurs belges pour pourvoir nos postes vacants et que nous constatons que presque toutes les formations de plafonneur disparaissent en raison d’un manque d’intérêt. Mais bon, le projet européen est donc une bonne nouvelle. Malheureusement, il entrera en vigueur au plus tôt en 2020. Espérons donc que le temps passera vite!

Stéphan Jamar Président Confédération Construction - UNEP

Info UNEP est sponsorisé par les entreprises suivantes :

COLOPHON Royale Union Nationale des Entrepreneurs plafonneurs-cimentiers, ornemanistes, plaquistes, chapistes, rejointoyeurs, ravaleurs, staffeurs et façadiers ASBL Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Tél.: 02/545 57 10 - Fax: 02/545 58 59 plafonneurs@confederationconstruction.be www.unep-navap.be

Nederlandse tekst op aanvraag

Editeur responsable:

Rédaction: Bram Schittecatte

Filip Coveliers, UNEP Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles

Tél.: 02/545 59 47 - Fax: 02/545 58 59 bram.schittecatte@confederationconstruction.be

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Traduction technique: Anouk van den Broek

Steve Caufriez Tél.: 02/545 57 25 - 0486/58 71 91 steve.caufriez@confederationconstruction.be

anoukvdba@hotmail.com

Administration: Greta Horlait greta.horlait@confederationconstruction.be

Graphiste: Abder-Razzaaq Boujdaini abder-razzaaq.boujdaini@confederationconstruction.be Imprimeur Graphius, Oostakker


Épingle

Travailleurs détachés: salaire égale pour un travail égal? Au début de cette année, la commissaire européenne de l’Emploi et des Affaires sociales, Marianne Thyssen (CD&V), a annoncé avoir obtenu un accord sur la directive concernant un “salaire égal, à travail égal, sur un même lieu de travail”. Ainsi, elle veut éviter la concurrence déloyale par des travailleurs détachés bon . marché. L’accord concerne la réforme sur ladite directive sur le travail détaché. La Commission européenne, les négociateurs des 27 pays de l’Union et le Parlement européen visent à garantir que: • les travailleurs détachés aient le droit au même paquet salarial que les employés locaux, • la période de détachement soit raccourcie de 24 à 12 mois (avec une prolongation éventuelle de 6 mois), • les Etats membres sanctionnent plus sévèrement les abus, • toutes les informations importantes sur les CCT et conditions de travail soient publiées sur un site officiel, et ce afin d’éviter les abus par des employeurs étrangers.

La directive doit encore être approuvée par le Parlement européen et par le Conseil européen. Ce n’est qu’après qu’elle pourra être publiée officiellement. Ensuite, les Etats membres auront 2 ans pour transposer cette directive en législation nationale. Il faudra donc probablement attendre 2020 pour que les travailleurs belges et étrangers se battent effectivement à armes égales.

IVP-ETICS publie un nouveau manuel ETICS ETICS, ou système de façade à isolation thermique extérieure avec enduit déc orat i f, est un système utilisé de plus en plus fréquemment. En Belgique aussi, où l’on construisait traditionnellement avec des murs creux, une attention croissante est consacrée ces dernières années à la

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technique et aux avantages de l’isolation de façades sur un mur simple. ETICS est également le nom d’une association créée au sein de l’IVP, l’association professionnelle de l’industrie des vernis, peintures, mastics, encres d’imprimerie et couleurs d’art. L’association s’est notamment fixée comme but de fournir les informations nécessaires à toutes les parties impliquées dans le processus de construction afin qu’ETICS soit appliqué durablement et avec la qualité requise. A cette fin, l’association propose gratuitement un manuel à toutes les personnes intéressées.

Le manuel technique est conçu comme un fil conducteur et une directive technique générale tant pour la phase de conception que la phase d’exécution (travaux préliminaires, travaux d’isolation de façades proprement dits) ou même pour les travaux de finition. De l’attention est également consacrée à l’entretien et aux post-traitements des systèmes d’isolation extérieure de façade. Vous trouverez la version la plus récente de cet ouvrage de référence pratique sur le site: IPV: www.ivp-coatings.be


L’UNEP défend les intérêts du plafonneur Dans l’édition précédente de l’Info UNEP, nous avions déjà mentionné que la direction de l’UNEP et le président Stephan Jamar travaillaient en coulisse pour s’assurer que le nouveau cahier des charges type Bâtiments wallon tienne davantage compte des préoccupations du plafonneur. Dans la présente édition, nous vous présentons encore quelques controverses. A titre de rappel : le cahier des charges type Bâtiments 2022 wallon est actuellement en cours de révision. Ce document, mieux connu dans la partie francophone du pays sous le nom de ‘CCTB’ est en phase de devenir la référence pour la construction et/ou la rénovation de bâtiments en Wallonie. La direction de l’UNEP travaille en coulisse pour que l’on tienne plus compte des exigences du plafonneur dans cette version mise à jour. Nous avons commenté cinq points qui, selon le conseil d’administration de l’UNEP, doivent absolument être abordés dans ce cahier des charges type: l’exigence d’éliminer le terme ‘prêt à peindre’ de tous les documents, la présence d’un point de prise d’eau et d’une source d’énergie sur le chantier, l’exigence que la menuiserie soit installée avant que le plafonneur arrive sur le chantier et l’exigence de ne plus travailler avec un prix par mètre carré qui inclut tous les coûts supplémentaires. Ci-dessous encore quatre autres points de litige.

D’abord les fenêtres, ensuite le plafonnage Le raccordement du plafonnage aux tablettes de fenêtres constitue souvent une source d’irritation. Pour que les dimensions des tablettes de fenêtres soient correctes, il faut prendre les mesures après le plafonnage pour éviter de faire revenir le plafonneur une seconde fois pour effectuer des retouches. L’UNEP préconise l’intégration d’une clause dans le cahier des charges type, stipulant qu’un supplément peut être facturé pour l’encastrement des tablettes de fenêtres. Lorsque le plafonneur peut livrer et encastrer les tablettes de fenêtres lui-même, il pourra également facturer un supplément. Lorsqu’un tiers encastre les tablettes et que le plafonneur doit effectuer des réparations autour de celles-ci, il pourra également facturer un supplément. Bien entendu, cette exigence ne s’applique pas uniquement aux tablettes de fenêtres, mais aussi à tous les autres encastrements.

Un échafaudage plus haut? Un supplément Dans la plupart des maisons aux dimensions standard, le plafonneur peut effectuer tous ses travaux en installant un échafaudage traditionnel de plafonneurs. Dans les pièces aux dimensions supérieures, cela ne suffit pas toujours et il faudra alors installer un échafaudage plus haut. Afin d’éviter toute discussion sur le prix, l’UNEP préconise que le cahier des charges type stipule qu’un coût supplémentaire soit facturé pour tous les travaux dans des espaces qui nécessitent un échafaudage à plus de trois mètres.

Description détaillée des coûts supplémentaires Comme déjà mentionné, l’UNEP est opposé à un prix au mètre carré incluant tous les coûts supplémentaires. L’UNEP demande l’intégration d’un poste séparé dans le cahier des charges type pour les coûts supplémentaires des travaux préparatoires. Le cas échéant, il faudra détailler les produits nécessaires à la préparation, tels que primaires, agents antirouille, treillis ou autres travaux. Cette même exigence s’applique à l’utilisation de protections et autres moyens utilisés pour protéger les planchers, les murs ou les plafonds, pour qu’ils ne soient pas endommagés ou contaminés par d’autres travaux dans le bâtiment. Si des protections sont requises, il faudra également les reprendre dans le cahier des charges.

Par les plafonneurs, pour les plafonneurs Voilà quelques points très concrets par lesquels l’UNEP défend les intérêts de ses membres. Chaque plafonneur reconnaîtra ces problèmes. En insistant sur ces points très concrets et pratiques, nous essayons de faciliter un peu la vie de nos membres et de nos collègues et d’éviter les discussions sur les coûts supplémentaires. info UNEP • mai 2018

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Épingle

“Réduire de moitié le nombre d’accidents du travail dans la construction”

Fidèle à sa tradition, la Confédération Construction a organisé son ForumConstruction annuel le jour d’ouverture de Batibouw. Cette année, le forum était dédié à la sécurité dans la construction. Le président, Paul De Preter, a présenté une vision ambitieuse: “La Belgique doit être parmi les cinq meilleurs élèves d’Europe”.

Chaque année, la Confédération Construction aborde un thème actuel du secteur de la construction lors du ForumConstruction. Lors de cet événement qui a fait salle comble, de nombreux acteurs éminents du secteur de la construction ont pris la parole. Cette année, le ForumConstruction était dédié au thème de la sécurité, ce qui n’était pas superflu, car le secteur de la construction est depuis des années un des secteurs les plus dangereux dans notre pays, ce qui est également mis en évidence par les chiffres. En 2015, il y a eu 14.000 accidents du travail, soit 55 par jour, dont 30 ont entraîné une incapacité temporaire de travail et pas moins de huit ont causé une invalidité permanente. Il faut donc faire mieux! Par rapport à nos pays voisins, la Belgique remporte également de mauvais résultats. Dans les statistiques sur les accidents, nous sommes loin des quatre meilleurs pays l’UE: Irlande, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni.

Il est donc grand temps de changer cela. Le ForumConstruction veut en être le point de départ. Travailler en toute sécurité dans le secteur de la construction doit devenir une évidence à l’avenir et la sécurité doit être intégrée dans la culture d’entreprise de chacun. Paul Depreter, président de la Confédération Construction, en souligne l’importance. “Travailler en toute sécurité améliore la santé et le bien-être de tout le monde, mais cela accroît également la qualité des ouvrages, la productivité, la compétitivité et enfin, cela améliore notre image. Je lance donc un appel à tout le monde, du manager au travailleur sur le chantier, à s’engager pour une plus grande sécurité au travail. Notre objectif est aussi simple qu’ambitieux: le secteur de la construction belge doit conquérir sa place dans le top 5 des pays de l’UE avec le moins d’accidents au travail. Pour ce faire, nous devons réussir à réduire de moitié le nombre d’accidents du travail dans la construction! ” www.bouwforum.be

Batibouw 2018 sous le signe de la connectivité La 59e édition du salon de la construction et de la rénovation Batibouw a accueilli 285.000 visiteurs cette année. Un peu moins que l’année dernière, mais les organisateurs et les exposants étaient néanmoins satisfaits. Batibouw 2018 a ouvert ses portes aux professionnels de la construction le jeudi 22 février. Dans les halls du Brussels Expo, un millier d’exposants ont présenté un vaste aperçu des produits et nouveautés dans le secteur de la construction en 2018. Batibouw a lancé deux nouveautés cette année: le ‘Walk of floors’ et le ‘Walk of flames’. Des couloirs où les revêtements de sol et les cheminées étaient placés sous le feu des projecteurs. De même qu’en 2017, la ‘Light Avenue’ était une source d’inspiration pour l’éclairage intérieur pour les candidats à la construction et à la rénovation. Une des tendances les plus marquantes à Batibouw était l’intérêt croissant pour la connectivité dans les bâtiments. Tout comme dans nos vies privées et dans notre travail,

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nos maisons seront de plus en plus connectées à nos smartphones à l’avenir. Notre smartphone nous permettra de commander le système domotique, d’augmenter ou de baisser le chauffage ou de descendre les volets et de préchauffer le four. Ceci n’est plus une utopie, mais parfaitement possible et abordable avec la technologie d’aujourd’hui. Avec 285.000 visiteurs, le salon a accueilli un peu moins de candidats à la construction que les années précédentes (- 3,8%), mais selon l’organisateur, cela était principalement dû aux conditions hivernales et aux chutes de neige. La 60e édition de Batibouw aura lieu du 21 février au 3 mars 2019.


3e Historic Rally de la Confédération Construction cette année, nous vous conseillons de vous inscrire sans tarder, car les places sont comptées. Chaque année, les organisateurs tracent un magnifique parcours le long de routes campagnardes. Des approvisionnements sont distribués pour que les participants puissent assouvir leur faim et leur soif.

Le 27 mai 2018, les départements Menuisiers, Vitriers de la Confédération Construction Flandre occidentale et l’UNEP organiseront le troisième Historic Rally.

Le 27 mai 2018, les départements Menuisiers, Vitriers de la Confédération Construction Flandre occidentale et l’UNEP organiseront le troisième Historic Rally. Ce circuit pour les voitures d’époque a remporté un immense succès ces dernières années. Si vous voulez participer

Tous les membres de la Confédération Construction peuvent participer, ainsi que leurs relations. Le Historic Rally est destiné aux voitures de 30 ans ou plus. Vous pouvez vous inscrire via Marjolijn Vermeersch (056 26 81 53). Les entreprises intéressées par le sponsoring sont toujours les bienvenues. Plus d’informations sur le site de la Confédération Construction Flandre occidentale: http://www.confederatiebouw.be/westvlaanderen.

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Marché de l’emploi

Plafonneur n’est pas un métier en Le service formation du VDAB publie chaque année une liste des ‘métiers pénuriques’. Les métiers en pénurie sont des emplois pour lesquels les employeurs ont de la difficulté à trouver des candidats qualifiés. Par conséquent, les postes vacants restent ouverts. Fait remarquable : selon le VDAB, le plafonneur n’est pas un métier pénurique. Le VDAB publie chaque année une liste des métiers pénuriques en Flandre. Pour chaque profession, on explique pourquoi il s’agit d’un métier en pénurie. Il y a trois causes possibles : •

Un manque quantitatif: un afflux trop faible de diplômés, par exemple parce que trop peu d’étudiants optent pour cette direction ou tout simplement parce qu’il n’existe pas de formation scolaire spécifique.

• Un manque qualitatif: les candidats ne disposent pas de toutes les compétences requises. • Des circonstances de travail spécifiques: travailler le week-end, le bas salaire, le travail lourd, le stress... Traditionnellement, la liste comprend de nombreuses professions dans la construction. Cette année, le nombre de métiers pénuriques dans le secteur de la construction a même augmenté légèrement par rapport aux années précédentes. Le problème n’est pas tellement de trouver du personnel, mais plutôt de trouver de la main-d’œuvre diplômée et qualifiée.

La construction reste un secteur en pénurie Il est également possible de consulter les statistiques par province sur le site web du VDAB. Il est frappant de

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constater qu’il existe de très grandes différences régionales au sein de la Flandre. Par exemple, en analysant les statistiques sur les plafonneurs, vous constaterez que le nombre de demandeurs d’emploi par poste vacant est largement plus élevé à Anvers et dans le Brabant flamand qu’en Flandre occidentale, où il y a aussi beaucoup de postes vacants, mais beaucoup moins de demandeurs d’emploi pouvant pourvoir ces postes vacants. “Ce phénomène n’est pas nouveau “, explique Willem Vansina du VDAB. “La Flandre occidentale a traditionnellement un marché du travail très tendu. Il n’y a pratiquement pas de chômage, alors qu’Anvers compte le plus grand nombre de demandeurs d’emploi de toutes les provinces flamandes. Bien sûr, cela a ne signifie pas qu’il est systématiquement plus

facile pour les employeurs anversois de trouver des personnes qualifiées. Ce n’est pas seulement le nombre de candidats qui compte, mais pour certains emplois, les candidats doivent également disposer de la formation et des compétences adéquates. Dans le Brabant flamand, la situation est différente. Cette province compte beaucoup moins d’entreprises de construction que le reste de la Flandre. En outre, le taux de chômage est très bas dans la région de Louvain. Toutefois, ce n’est pas le cas dans toute la province. Dans la région de Vilvorde, par exemple, le taux de chômage est élevé”.

Pas un métier en pénurie? Les chapistes font partie des métiers en pénurie. La structure d’âge des travailleurs dans ce secteur et le faible afflux de jeunes diplômés font en

CAUSE DE L A PÉ N URIE Métiers en pénurie finition

Quantitatif

Qualitatif

Chapiste

X

Carreleur

x

Couvreur toitures en pente

X X

Etancheur toitures plates

x

Menuisier d’intérieur

X

Menuisier d’extérieur

X

Assembleur de meubles d’intérieur

X

Menuisier en atelier

X

Vitrier

Circonstances de travail

x

X


pénurie en Flandre, chapiste bien Plafonneur

Flandre

Décembre 2017 Indicateur de tension: 13,48

Légende indicateur de tension

sorte qu’il est difficile pour beaucoup d’entrepreneurs de chape de trouver suffisamment de nouveaux candidats. Contrairement aux chapistes, les plafonneurs ne sont pas considérés comme un métier en pénurie par le VDAB, ce qui fera froncer les sourcils de nombreux collègues. “En examinant purement les chiffres, ce métier répond en effet aux exigences pour être catalogué comme un métier pénurique”, explique Willem Vansina. “Mais en concertation avec le secteur, il a été décidé de ne pas ajouter les plafonneurs à la liste des métiers en pénurie. Ces dernières années, la plupart des entreprises du secteur ont réussi à pourvoir les postes vacants par des travailleurs étrangers”.

Malheureusement, l’UNEP n’a pas été consulté au sujet de cette décision. En Wallonie, la profession de plafonneur ne figure pas non plus sur la liste des métiers en pénurie du Forem, l’homologue wallon du VDAB.

Réaction de l’UNEP Le conseil d’administration de l’UNEP déplore que le métier de plafonneur n’ait pas été repris sur la liste des métiers en pénurie en Flandre et que le conseil d’administration n’ait pas été consulté à ce sujet. Notre secteur subit déjà une énorme pression par la concurrence des tra-

vailleurs étrangers bon marché. Cette situation ne fait que compliquer le travail des plafonneurs locaux. Selon l’UNEP, il est donc particulièrement regrettable que le VDAB et le Forem n’ont pas fait reprendre le plafonneur sur la liste des métiers pénuriques. Toute initiative qui peut contribuer à enthousiasmer les Belges pour le métier de plafonneur est un pas dans la bonne direction. Le VDAB et le Forem ont raté une occasion ici. http://iamb.actiris.be/Pages/JobResultCritere.aspx https://www.vdab.be/trendsdoc/beroepen/index.html?brp=BB5850 info UNEP • mai 2018

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Enduit à l’argile

“Rendre l’argile accessible à tous les plafonneurs” Avec l’argile, un produit local utilisé depuis des siècles de la région de Wanlin, conquérir une place sur le marché des enduits de finition. Voilà la mission d’Argibat. Cette entreprise namuroise souhaite commercialiser l’argile comme un enduit facile à utiliser et abordable, disponible dans toutes les couleurs tendance. Jean-Paul Chantry dirige la société Argibat, une filiale du Groupe Nonet. Le siège social est situé à Wanlin, dans la province de Namur. Argibat utilise l’argile de Wanlin, l’argile exploité traditionnellement dans ce lieu. “A l’époque, il y avait une briqueterie à cet endroit”, explique Jean-Paul Chantry. “L’argile de Wanlin est exploitée depuis des centaines d’années dans la construction. Autrefois, la brique de Wanlin était appelée “la brique de fer” en raison de sa solidité remarquable. Cependant, l’argile convient aussi parfaitement à d’autres applications dans le secteur de la construction. Chez Argibat, nous fabriquons des matériaux et des enduits de finition à base de l’argile locale. Beaucoup de gens dans le secteur de la construction optent automatiquement pour des enduits à base de chaux classiques, mais il y a aussi d’excellentes raisons pour choisir un enduit à base d’argile”.

Les atouts D’abord, l’argile est un produit écologique. C’est un produit naturel qui est mélangé avec du sable, de la chaux et des pigments naturels. Pour le plafonneur et l’artisan, cela présente l’avantage de ne pas libérer de composants organiques volatils nocif. D’un point de vue architectonique,

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l’argile est également une option intéressante. Elle agit en effet comme régulateur du taux d’humidité dans les habitations. L’argile est perméable à la vapeur d’eau et peut absorber l’humidité dans la maison. Pendant les périodes plus sèches, l’argile restitue progressivement l’humidité, ce qui présente l’avantage pour les résidents que l’humidité dans le bâtiment reste toujours stable. En raison de cette même porosité, l’enduit à l’argile ne convient pas aux murs extérieurs, car il serait exposé à trop d’humidité. Un autre avantage de l’argile est qu’il s’agit d’un matériau thermiquement inerte. En outre, elle absorbe les ondes sonores, ce qui atténue les bruits provenant de l’extérieur, est inodore et a un effet fongicide.

Les préjugés “Jean-Paul Chantry poursuit : “En soi, il y a beaucoup d’éléments en faveur de l’enduit à l’argile. Mais je sais qu’il y a aussi des préjugés sur l’argile. Elle a la réputation d’être un produit coûteux. Et bien que beaucoup de gens apprécient la teinte jaune ocre naturelle, elle n’est pas appréciée par tout le monde. Avec Argibat, nous essayons d’éliminer ces préjugés. Nous voulons rendre

l’enduit à l’argile accessible à tous. Pour le plafonneur, mais aussi pour le consommateur. Afin de répondre aux souhaits du client, nous proposons nos enduits de finition dans toutes les couleurs imaginables. L’Argibat Pro permet de créer une finition blanche lisse, très agréable au toucher et d’un blanc éclatant. Nous les combinons souvent avec des enduits de notre gamme décorative, que nous proposons en 24 couleurs tendance. En plus, le client peut décider quelle structure il veut donner au mur. Lisse? Pas de problème, mais il peut également opter pour différents degrés de rugosité. Outre ces deux options, nous disposons d’une troisième gamme, composée de produits à 100% écologiques. Ainsi, nous essayons de répondre aux souhaits des constructeurs écologiques. Après tout, il s’agit d’un marché important pour nous. Pour la rénovation aussi, nous constatons que de plus en plus de gens optent pour de l’argile”.

Deux en un La particularité des produits Argibat est qu’ils fournissent à la fois un enduit et une finition. Jean-Paul Chantry


explique: “Pour un enduit à base de chaux traditionnel, vous payez environ 15 euro/m². Chez nous, il faut compter entre 35 et 50 euro/m². C’est un peu plus que le double, mais avec notre système, il ne faut plus peindre par la suite, ce qui est toujours le cas pour les enduits traditionnels. Nos produits sont à la fois un enduit et une couche de finition décorative. En économisant sur la peinture, notre formule n’est donc pas plus chère qu’un enduit traditionnel en combinaison avec une couche décorative”. M. Chantry considère aussi Argibat comme un moyen par lequel les plafonneurs peuvent lutter contre les travailleurs étrangers bon marché. “Je sais que la situation des plafonneurs n’est pas facile et qu’ils souffrent beaucoup de la concurrence des travailleurs étrangers. Si en tant que plafonneur, vous pouvez à la fois appliquer une couche d’enduit ainsi qu’une finition décorative, alors vous vous distinguez de vos concurrents et vous apportez clairement une valeur ajoutée. Ainsi, les produits Argibat peuvent aider les plafonneurs à lutter contre la concurrence déloyale. Pour ce faire, ils de-

vront investir un peu de temps. Ceux qui veulent travailler avec nos produits recevront d’abord une formation, de sorte que nous soyons sûrs que nos produits sont utilisés correctement et que le résultat final soit impeccable. Actuellement, nous sommes en train de développer un réseau de plafonneurs avec lesquels nous collaborons à travers le pays”.

Les avantages pour le plafonneur Comparé aux enduits à base de chaux traditionnels, Argibat offre encore quelques atouts. Les enduits de cette société sont rapides et faciles à utiliser. Il suffit de mélanger sur le chantier l’argile avec de l’eau (et d’ajouter éventuellement un pigment), de mélanger pendant quelques minutes et le mélange est prêt à l’emploi. Un autre avantage est que le mortier peut même être appliqué mécaniquement à l’aide d’un pistolet de pulvérisation. Argibat propose également des seaux avec de l’enduit à l’argile prêt à l’emploi. Ces pots peuvent également être refermés, de sorte que l’enduit ne sèche

pas et que le plafonneur n’ait pas à jeter des restes. Comme tous les enduits à base de chaux, l’enduit à l’argile Argibat peut être traité pendant longtemps en raison du taux d’humidité élevé, ce qui signifie pour le plafonneur qu’il peut travailler de manière détendue et sans devoir se presser. Travailler avec des enduits à l’argile est également une technique très propre, ce qui est une bonne chose, vu la tendance actuelle d’appliquer le plafonnage après la pose des chapes (voir aussi l’article p. 18). De plus, les éclaboussures ou les restes d’enduit à l’argile sur le plancher peuvent être facilement enlevés par simple nettoyage. Ajoutez à cela le fait que l’enduit à l’argile ne provoque pas de poussières et ne libère aucune substance nocive, et il est clair que les enduits à l’argile constituent une alternative intéressante à l’enduit à la chaux traditionnel. Pour plus d’ infos sur les enduits à l’argile d’Argibat: Jean-Paul Chantry, jean-paul.chantry@argibat.com, 0475/ 70.51.45. Argibat est actuellement à la recherche de partenaires financiers pour développer le marché. info UNEP • mai 2018

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CSTC

Comparaison des traitements contre l’humidité ascensionnelle Afin d’évaluer l’efficacité de quelques traitements courants contre l’humidité ascensionnelle (voir également la NIT 252), le CSTC a comparé diverses techniques dans le cadre du projet EMERISDA (Effectiveness of Methods against Rising Damp) mené en collaboration avec des instituts néerlandais et italiens. Plusieurs bâtiments historiques caractérisés par des murs épais, des conditions de séchage parfois difficiles et/ou des teneurs en sels élevées ont été étudiés dans des conditions de chantier. Cet article traite des résultats obtenus grâce aux techniques d’injection et aux méthodes électromagnétiques.

Une humidification permanente – due à l’humidité ascensionnelle combinée, par exemple, à des cycles de gel-dégel ou à la cristallisation des sels – est dom- mageable pour la maçonnerie, le bois, les métaux et les matériaux de finition. Elle représente donc une menace pour le patrimoine historique et, par extension, pour l’ensemble des bâtiments anciens. En raison de son impact sur le climat intérieur et du risque inhérent de développement de moisissures, l’humidité ascensionnelle peut également nuire à la santé des occupants. Ce phénomène doit dès lors impérativement être maîtrisé, et ce également lorsqu’on procède à une rénovation énergétique. En effet, si l’on isole ou étanchéifie un bâtiment humide, on risque d’aggraver la situation. La présence d’humidité peut en outre diminuer la résistance thermique des matériaux et la nécessité de les as-

sécher en permanence peut engendrer un coût énergétique élevé. La suppression des sources d’humidité est dès lors primordiale en cas de rénovation énergétique.

Programme d’essai et résultats Le programme d’essai consistait à appliquer les techniques susmentionnées à certains bâtiments situés en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie. Après le traitement, l’évolution de la situation a été étudiée en établissant régulièrement un profil du taux d’humidité total et du comportement hygroscopique de la maçonnerie. Concernant les techniques d’injection (voir figure 1), plus courantes en Belgique qu’aux Pays-Bas, par exemple, les catégories de produits suivantes,

issues de la famille des silicones, ont été testées : • une émulsion d’eau et de silane/ siloxane, concentration de 10 % • une solution de siloxane dans un solvant organique, concentration de 10 % • une crème d’injection à base de silane/siloxane, concentration de 65 % • une crème d’injection à base de silane, concentration de 80 %. Il est à souligner que tous les produits d’injection à base de silane et/ou de siloxane ne seront pas forcément efficaces. L’efficacité du traitement dépend en effet en grande partie de la formulation spécifique du produit (laquelle influence sa migration, par exemple) et de la composition chimique du composé actif. Il convient également de signaler que certaines catégories de produits, dont on sait que l’efficacité est variable, voire mauvaise, n’ont pas été testées (voir NIT 252). En revanche, les résultats de l’étude confirment bel et bien nos connaissances concernant les techniques d’injection. Ainsi, après injection des quatre types de produits précités, une diminution constante du taux d’humidité a pu être constatée dans la maçonnerie.

1 | Mise en œuvre d’un traitement contre l’humidité ascensionnelle par injection.

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Dans certains cas, une injection de produits issus de la famille des silicones


2 | Autrefois, une couche de goudron était parfois appliquée comme solution contre l’humidité ascensionnelle.

Après l’injection, une diminution constante du taux d’humidité a pu être constatée dans la maçonnerie.

peut toutefois se révéler inefficace. Ceci est bien souvent dû à la présence en quantité importante d’un matériau organique dans le mortier de pose, laquelle peut à son tour s’expliquer par la présence de matériaux bitumineux, que l’on utilisait autrefois sous diverses formes pour assurer l’étanchéité à l’eau (voir figure 2). Ceux-ci pouvaient, par exemple, être mélangés comme émulsion avec le mortier de pose pour en améliorer l’étanchéité à l’eau. Ces mortiers ont un aspect plus sombre, noir parfois, et une consistance plutôt visqueuse. Bien qu’ils offrent une certaine protection contre l’humidité ascensionnelle, on sait par expérience qu’ils ne peuvent pas être considérés comme véritablement étanches à l’eau. L’étude révèle néanmoins qu’il est possible de traiter efficacement de tels mortiers en y injectant des copolymères fluorés. Ces substances ne sont pas commercialisées en tant que produits d’injection à l’heure actuelle, mais comme moyens de protection contre les graffitis. Moyennant une bonne concentration (environ 10 %) et une mise en œuvre correcte, parfaitement identique à celle des produits à base de silicone ‘classiques’, il est pos-

sible d’obtenir une protection efficace contre l’humidité ascensionnelle avec ces produits également. En ce qui concerne les méthodes élec-tromagnétiques, les résultats sont moins probants. Dans la mesure où ces méthodes requièrent peu de travail de préparation et n’entraînent, pour ainsi dire, aucune dégradation au bâtiment, elles présentent de nombreux avantages. Il ressort néanmoins des campagnes d’essais menées en Belgique et aux Pays-Bas qu’elles ne répondent pas aux attentes, plus particulièrement lorsque l’on compare leur efficacité avec celle des traitements par injection.

Conclusion Cette étude a permis de tester de manière approfondie et systématique les données empiriques disponibles. Les résultats confirment tout d’abord l’efficacité des techniques d’injection fréquemment employées en Belgique, à condition que le produit soit de qualité et correctement appliqué. Pour une description détaillée de ces techniques, des produits et des paramètres de mise en œuvre, il y a lieu de consulter la NIT 252.

Ensuite, il semble que les méthodes électromagnétiques ne constituent pas une alternative valable face aux injections ou à la pose d’une barrière physique à l’humidité. Enfin, il faut souligner que les interventions visant à contrer l’humidité ascensionnelle ne sont pas applicables à tous les problèmes d’humidité. En effet, elles n’apportent une solution que lorsqu’il est véritablement question d’humidité ascensionnelle et ne peuvent donc pas être utilisées pour n’importe quel problème d’humidité se manifestant au pied d’un mur (pontage au niveau du plafonnage, sels hygroscopiques ou obstruction de la coulisse d’un mur creux, par exemple). Un diagnostic précis est donc toujours essentiel. Y. Vanhellemont, ir., chef adjoint du laboratoire ‘Rénovation, CSTC Source: CSTC -Contact 2017/4

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Chapes

Exécuter soi-même une chape en tant que bricoleur, est-ce une bonne idée? Lors de la dernière édition de Batibouw, un nouveau produit remarquable a été présenté dans le Palais 5: la grille de Staenis. Une invention de deux entrepreneurs de la Flandre occidentale permettant aux bricoleurs d’exécuter eux-mêmes des chapes. Mais est-ce vraiment une bonne idée? “Nous ne pouvons qu’encourager de nouveaux développements technologiques dans notre secteur”, déclare René Seghers de Seghers Setisol, un des pionniers dans le domaine des travaux de chapes en Belgique. “Il faut cependant avertir les bricoleurs. L’exécution de chapes est bien plus complexe que ce que le bricoleur non expérimenté pourrait s’imaginer. Staenis a développé un système intéressant qui permet sans aucun doute au professionnel d’obtenir d’excellents résultats, mais je doute fort que les bricoleurs sachent dans quoi ils s’engagent lorsqu’ils décident de poser eux-mêmes une chape. Cela commence déjà par la pose de la grille. Il n’est pas si facile de tout ajuster pour que la grille soit parfaitement à niveau et atteigne la hauteur voulue. Si vous ne disposez pas de l’expérience nécessaire, cela vous prendra déjà quelques heures. Poser les pieds sur une isolation phonique résiliente ou sur un revêtement PUR coulé n’est pas facile! Que faire en cas d’un chauffage par le sol? Lorsque les lattes de la grille sont trop proches des conduits ou reposent dessus, vous risquez d’exercer une pression sur les conduits. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, puis il y a la hauteur du plancher. Les lattes Staenis ont une hauteur de 4,5 cm et se posent au-dessus des conduits. Vous risquez donc d’avoir une chape bien plus élevée que ce que le client requiert!”

Une sacrée corvée Le mortier de chape en soi peut également être source d’ennuis. “Le bricoleur a trois options. Soit il commande le mortier de chape et il la fait livrer dans une bétonnière, mais cela est sans doute un choix onéreux, car la plupart des bricoleurs n’auront pas besoin d’une charge complète. En revanche, celui qui a besoin d’une charge complète aura probablement du mal à traiter le mortier de chape endéans

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LE SYSTÈME DE GRILLE STAENIS: COMMENT FONCTIONNE-T-IL? Staenis a développé des grilles en plastique. Le client achète les lattes et les connexions à clipser et construit ainsi les grilles (50 cm x 50 cm). A l’aide d’un tournevis, il ajuste ensuite la hauteur de chaque pied jusqu’à la hauteur désirée pour que la grille soit parfaitement à niveau. Ensuite, le client peut remplir lui-même la grille Staenis de mortier. Plus d’infos sur: www.staenis.com

le temps d’utilisation. La seconde option n’est pas évidente non plus: la location d’une machine de pulvérisation. Un bricoleur qui n’a encore jamais utilisé une telle machine aura des difficultés. Il s’agit en effet de trouver le bon équilibre entre la pression de l’air dans le récipient de mélange et la pression dans les tuyaux et cela exige tout de même une certaine expérience et des compétences”, explique René Seghers. La troisième option est que le bricoleur mélange lui-même le mortier de chape, mais cela implique également plusieurs risques. “D’abord, il faut choisir les produits de base adéquats. En utilisant un mauvais type de sable, vous risquez la dessiccation de la chape, mais le mélange du mortier de chape n’est pas une sinécure non plus. Les produits de base doivent


être répartis uniformément dans le mélange, de sorte que le processus de cristallisation ait lieu de manière homogène. Si vous n’accordez pas suffisamment d’attention à une répartition uniforme, vous obtiendrez un mortier de chape de qualité inférieure. Le rapport correct des composants de base (sable, ciment, eau + additifs éventuels) est également très important. Trop ou trop peu d’eau de gâchage dans le mortier peut diminuer la qualité de la chape. D’ailleurs : comment un bricoleur faut-il pour transporter ce mortier de chape sur le chantier? Pour une chape de 25 m² d’une épaisseur de 7 cm, il faut plus de 3000 kg de mortier. Essayez donc en tant que bricoleur d’amener ceci sur le chantier par un escalier ou une échelle!”

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Mise en œuvre Une certaine expérience est utile lors de la mise en œuvre de la chape. René Seghers: “Lors de la répartition et de la compression du mortier de chape, il est important que les grilles soient parfaitement remplies partout. Surtout dans les coins, ceci n’est pas évident et prend beaucoup de temps. Puisque les grilles Staenis sont relativement petites, il y a un grand nombre de coins à remplir”. Après la compression, la chape doit être égalisée, ce qui implique bien plus de savoir-faire que ce que l’on pourrait imaginer. “Pour que la chape soit parfaite lisse, nous, les professionnels, utilisons des lasers, dont l’utilisation exige une certaine expertise. Ceci est également valable pour le polissage de la chape. Le polissage doit se faire manuellement et il est évident qu’un bricoleur sans formation aura plus de difficultés à le faire qu’un professionnel expérimenté”.

Le prix Sur son site web, Staenis invoque le prix et la vitesse comme principaux arguments principaux pour choisir leur système, mais ces arguments ne convainquent pas René Seghers. “Il est vrai qu’il y a dix ou vingt ans, les listes d’attente étaient longs chez les installateurs de chapes, mais cette image est désormais erronée. Actuellement, les délais d’exécution pour une chape sont de une à quatre semaines. Je ne suis pas non plus convaincu que nous sommes tellement plus chers, car nous pouvons acheter nos matières premières à des prix de gros. Le prix unitaire habituel d’une chape de 7 cm d’épaisseur est compris entre 13 et 16 € pour une surface de minimum 70 m². En plus, dans la plupart des cas le bricoleur doit également louer une machine de pulvérisation. Si cette machine n’est pas nettoyée minutieusement après son emploi, il faudra encore payer un gros supplément! Ajoutez à cela les coûts pour le système Staenis et faites le compte. Si en plus vous savez que les professionnels travaillent beaucoup plus vite - une équipe expérimentée de chapistes réalise facilement 100 m² par jour - alors je pense que le bricoleur doit se demander si cela vaut la peine de se donner autant de peine et de travail. Ceci dit, pour de très petits espaces, ce système peut certainement être intéressant”.

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Plafonnage

“Poser la chape avant le plafonnage!” Lorsque le gros œuvre est terminé et que la finition d’un bâtiment commence, le plafonneur passe d’abord pour plafonner les murs avant le chapiste. Cela a toujours été le cas. Mais est-ce toujours une bonne idée aujourd’hui ? Vivianne Vermeulen nous explique pourquoi il vaudrait mieux inverser cet ordre.

“La raison pour laquelle la plupart des gens font d’abord venir le plafonneur avant le chapiste tient simplement de la tradition”, déclare Vivianne Vermeulen de la SPRL Verhaegen Danny et membre du conseil d’administration de l’UNEP. “C’était la façon de procéder par le passé et les gens continuent donc à suivre cette ordre. Cependant, le processus de construction a radicalement changé au cours des dernières décennies. Nos maisons sont devenues beaucoup plus complexes et les constructions neuves regorgent de techniques qui n’existaient même pas il y a vingt ans. Il n’est donc pas logique que nous continuions à travailler de la même manière qu’à l’époque. Dans le gros œuvre, ils ont déjà reçu ce message 5 sur 5. Si par le passé, on réalisait d’abord le mur extérieur et ensuite le mur intérieur, tout le monde s’est habitué entre-temps à réaliser d’abord le mur intérieur, de poser ensuite l’isolation et de finir par le mur extérieur. Ils ont donc réussi à s’adapter aux nouvelles méthodes de construction. Cela devrait également être possible dans notre secteur. Par le passé, il n’y avait pratiquement pas de conduits qui passaient sur les planchers, maintenant, vous n’avez pas seulement les conduits et tuyaux pour l’électricité et l’eau, mais aussi toute la tuyauterie

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Une maison ne deviendra qu’un ‘foyer’ lorsque les murs et les plafonds sont enduits!

pour le chauffage par le sol, la pompe à chaleur, le système de ventilation, la domotique, ... le plancher en est recouvert. Et nous sommes censés travailler parmi tous ces conduits et tuyaux! ”

La sécurité comme priorité “La raison principale pour poser la chape avant de réaliser le plafonnage est la sécurité. Si les plafonneurs doivent travailler dans une maison où il n’y a pas encore de chape, ils doivent travailler sur une surface parsemée de conduits et de câbles. Non seulement ce n’est pas pratique, mais c’est aussi très dangereux. Les statistiques sur les accidents du travail de Constructiv démontrent que les chutes sont depuis toujours la principale cause d’accidents dans la construction. Il est donc insensé d’obliger les plafonneurs à travailler dans un environnement qui favorise les chutes. Lorsqu’il n’y a pas encore de chape, il n’y a pas de surface lisse. Nous, les plafonneurs, travaillons sur des échafaudages pour les plafonds. Lorsque ceux-ci sont montés sur une surface irrégulière, c’est chercher les problèmes”.

Les raisons pratiques “Il y a aussi des raisons pratiques pour poser d’abord la chape.” Après la pose de la chape, tous les conduits sont à leur place définitive. Ceci nous facilite largement le travail. Il arrive trop souvent qu’une partie de notre plafonnage soit démolie, car on décide encore à la

dernière minute de changer la trajectoire d’un câble d’électricité ou d’intégrer un câble oublié. Ensuite, nous devons réparer le plafonnage. Cela donne toujours un résultat final moins esthétique. Parfois, nous constatons également que le plafonnage est endommagé lors de la pose de la chape. C’est plus intéressant pour toutes les parties - et pas le moindre pour le client lui-même - que le plafonneur n’ait plus à se rendre sur le chantier pour effectuer les réparations”. En coulant d’abord la chape, il faut généralement installer un déshumidificateur pour faire sécher la chape. Lorsque le plafonnage est réalisé durant cette période de séchage, ce déshumidificateur peut également servir pour le séchage du plafonnage. Pratique pour le plafonneur et une économie non négligeable pour le maître d’ouvrage!

Pas de discussions a posteriori Enfin, la pose de la chape avant les travaux de plafonnage peut également éviter beaucoup de discussions. “Lorsque les conduits sont exposés, ceci implique le risque que les conduits du chauffage par le sol ou autres câbles soient endommagés et l’on montre alors souvent le plafonneur du doigt”, explique Vivianne Vermeulen. “En posant la chape d’abord, vous éliminez ce risque et éviterez toute discussion par la suite”.

Un changement de mentalité est nécessaire Si la chape est posée avant d’entamer les travaux de plafonnage, il convient bien sûr au plafonneur de traiter cette chape avec respect. “Lorsque nous demandons d’installer d’abord la couche isolante, le chauffage par le sol et la chape avant de faire appel à nous, cette question implique souvent une certaine réticence”, explique Vivianne. “L’idée du “plafonneur salissant” est une idée fixe chez beaucoup de gens. Les plafonneurs ont parfois la réputation d’être des travailleurs qui salissent la chape et abandonnent des souillures sur le chantier. Bien sûr, cela n’est pas permis! Si vous avez le privilège de travailler sur une chape finie, alors il faut la respecter en tant que plafonneur. Nous installons toujours des bâches de protection sur la surface. Cela ne demande qu’un petit effort d’appliquer les bâches avant le début des travaux et de les enlever lorsque vous avez terminé. Même si du mortier tombe sur la chape lors de son application, il ne faut pas se soucier de souiller la chape. En travaillant proprement, nous essayons également d’améliorer l’image de notre profession, car pour l’instant, nous ne recevons pas l’appréciation que nous méritons. Les gens considèrent le plafonnage comme un mal nécessaire, alors que c’est une étape essentielle dans le processus de construction. Une maison ne deviendra qu’un ‘foyer’ lorsque les murs et les plafonds sont enduits!” En tant qu’association professionnelle, l’UNEP insiste auprès des architectes pour qu’ ils planifient la pose de la chape avant les travaux de plafonnage intérieur. Si l’on vous demande de travailler sur un chantier où il n’y a pas encore de chape, n’ hésitez pas à contacter le maître d’ouvrage et expliquez-lui pourquoi il est préférable d’ inverser cet ordre. info UNEP • mai 2018

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Assurances

Assurance responsabilité beaucoup de questions Le 1er juillet 2018, la loi relative à l’assurance de la responsabilité décennale des entrepreneurs entrera en vigueur. Qu’est-ce que cela signifie exactement pour l’entrepreneur ? Nous avons posé la question à Sonja Smits, responsable de la coordination des produits et des clients chez Fédérale Assurance. L’assurance de la responsabilité civile décennale vise à mieux protéger les maîtres d’ouvrage contre les vices graves. L’été dernier, une loi fixant les grandes lignes de la responsabilité décennale a été publiée. Néanmoins, beaucoup d’ambiguïté subsiste à quelques mois de son entrée en vigueur. “La loi ne définit que les grandes lignes”, explique Sonja Smits. “La manière dont il faut y répondre n’est pas vraiment expliquée. Cela laisse donc une grande marge d’interprétation. Cela peut se faire de différentes manières. Le législateur pourrait, par exemple, publier un arrêté royal avec plus de détails sur son domaine d’application. Une autre possibilité serait que le secteur des assurances élabore une interprétation commune. Des discussions sont actuellement en cours à ce sujet au sein d’Assuralia, l’association professionnelle belge des assureurs. Mais pour l’instant, rien n’a encore été décidé, de sorte que les diverses parties impliquées interprètent la loi de différentes manières”.

Quels travaux? Un premier point d’ambiguïté concerne l’interprétation de la notion «travaux au gros œuvre fermé de l’habitation». Quelles sont les activités couvertes par ce concept? Dans les rapports des débats parlementaires qui ont précédé l’élaboration de la loi, trois exemples sont cités: les activités d’un couvreur, la mise en œuvre de la menuiserie extérieure et l’exécution de chapes. «Cependant, le législateur a laissé une certaine ambiguïté à ce sujet, poursuit Sonja Smits. «Ce n’est pas aux assureurs de décider comment la loi doit être interprétée, mais dans ce cas, nous ne pouvons pas vraiment faire autrement. Chez Fédérale Assurance, nous optons pour une interprétation étroite de la loi. Nous sommes d’avis qu’une assurance de responsabilité décennale n’est nécessaire que pour les en-

LA RESPONSABILITÉ DÉCENNALE EN BREF: · Uniquement pour les travaux immobiliers nécessitant l’intervention d’un architecte ainsi qu’un permis d’urbanisme (nouvelle construction, réparation, extension, rénovation, ... et dans certains cas, également dans le cas d’une obligation de déclaration). · Pour les “habitations”, y compris les immeubles à appartements. Ne s’applique pas aux chambres situées dans des logements collectifs. · L’assurance couvre les vices de conception et d’exécution graves dans la mesure où ils compromettent la solidité, la stabilité et l’étanchéité du gros œuvre fermé. Les défauts matériels et les défauts liés aux vices du sol, uniquement si l’architecte, l’ingénieur ou l’entrepreneur peut être tenu responsable d’une erreur (par exemple, s’il aurait dû faire contrôler ceci et a omis de le faire). · La période de 10 ans commence dès l’acceptation des travaux. · L’entrepreneur doit fournir un certificat d’assurance au maître d’ouvrage et à l’architecte. · L’assurance couvre les frais de reconstruction de l’habitation. Lorsque la reconstruction dépasse ce montant, le capital minimum assuré est de 500 000 euros par sinistre, augmenté de l’indice ABEX. · Ne s’applique pas aux vices apparents (au moment de la réception) et aux vices, erreurs ou défauts connus de l’entrepreneur au moment de la réception. · Entrée en vigueur le 1er juillet 2018.

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décennale: encore trepreneurs qui sont directement responsables des travaux liés au gros œuvre fermé. Cependant, nous constatons que d’autres interprètent la législation de manière beaucoup plus large, de sorte que tous les travaux qui pourraient avoir un impact sur le gros œuvre fermé sont également couverts par l’obligation d’assurance. Pensez, par exemple, à toutes les techniques. Cependant, cela nous semble aller trop loin! Cette interprétation obligerait presque tous les entrepreneurs du secteur de la construction à souscrire une assurance de responsabilité décennale, ce qui n’est pas le but d’après nous. Cela n’entraînerait que des coûts inutiles pour les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrage».

Quels travaux entrent dans le champ d’application de la responsabilité décennale ? Comme mentionné précédemment, les travaux de chape entrent dans le champ d’application de la nouvelle réglementation. Selon l’interprétation de la Fédérale Assurance, cela ne s’applique pas à toutes les chapes. Cependant, les chapes sur des toitures plates (chape de pente) sont - d’après l’interprétation de la Fédérale Assurance - soumis à l’obligation d’assurance puisqu’elles sont importantes pour l’étanchéité du gros œuvre fermé. Pour les chapes à l’intérieur du logement, ceci n’est pas le cas et elles ne sont donc pas couvertes par l’assurance de responsabilité décennale.

Quels entrepreneurs ? Un deuxième point d’ambiguïté est la question de savoir quels entrepreneurs et sous-traitants doivent souscrire à une assurance de responsabilité civile décennale. Sonja Smits : «La loi prévoit que la police de l’entrepreneur général couvre automatiquement la responsabilité de tous les sous-traitants. En théorie, il suffit donc que seul l’entrepreneur général souscrive à une assurance de responsabilité décennale. Cependant, nous supposons que certains entrepreneurs généraux exigeront également que leurs sous-traitants disposent d’une telle assurance”.

En pratique La loi laisse également diverses options pour la mise en

œuvre pratique des polices d’assurance. Sonja Smits : «Les entrepreneurs ont le choix entre une police par projet et une police globale sur base annuelle. Pour ceux qui sont actifs sur plusieurs chantiers à la fois, cette dernière formule est probablement la plus intéressante et avantageuse. Nous avons prévu un nouveau module sur notre site web, qui permet aux clients de demander rapidement et facilement la prime d’assurance. Il suffit de saisir les informations nécessaires via un formulaire sur le site. Cela leur fournit immédiatement une simulation de prix et le client peut alors souscrire à la police. Bien entendu, vous pouvez également utiliser ce module pour souscrire à une police globale». La loi actuelle ne précise pas si la même attestation peut être utilisée pour tous les chantiers, mais la Fédérale Assurance présume qu’une attestation distincte sera exigée pour chaque chantier. Ainsi, Fédérale Assurance offre la possibilité via le site web d’imprimer une attestation différente pour chaque chantier, mentionnant également l’adresse du chantier.

PAS ENCORE DE POLICE, DOIS-JE M’INQUIÉTER? La nouvelle réglementation entrera en vigueur le 1er juillet 2018, mais l’obligation d’assurance ne s’appliquera qu’aux projets pour lesquels le permis d’urbanise est délivré après cette date. Les entrepreneurs n’ont plus beaucoup de temps pour souscrire à une police d’assurance. Les clients de la Fédérale Assurance peuvent souscrire très rapidement à une police avec un minimum de formalités administratives.

Plus d’infos : www.federale.be/fr/construction/ vos-chantiers/responsabilité-décennale info UNEP • mai 2018

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Concours

Des entrepreneurs belges au Saint-Gobain Gypsum International Trophy Deux membres de la Confédération Construction ont été sélectionnés pour défendre l’honneur de la Belgique au Saint-Gobain Gypsum International Trophy, un concours de Saint-Gobain dans la capitale portugaise Lisbonne. Avec ce concours, Saint-Gobain souhaite récompenser les entrepreneurs pour la créativité et le savoir-faire qu’ils affichent en utilisant les systèmes Gyproc. Ce concours prestigieux est organisé tous les 2 ans. Le 23 mars, les prix ont été remis à Lisbonne pour la 11e fois. De l’Amérique à l’Asie, de l’Europe à l’Afrique, 87 projets participaient dans 6 catégories (Plafonds, Plaques de plâtre, Plâtres de construction, Innovation & durabilité, Résidentiel et Non résidentiel) pour remporter un des 14 prix. Gyproc Belgique était représenté par 3 entrepreneurs belges, dont deux membres de la Confédération Construction: Oldyck & Zoon bvba de Boortmeerbeek et Batilook S.P.R.L. de Manage. Le projet d’Oldyck & Zoon bvba était la restauration d’un ancien moulin à Veltem. Dans ce projet de l’architecte Stefan Soenens, dans la catégorie ‘résidentiel’, un ancien moulin abandonné a été transformé en un bâtiment moderne qui répond à toutes les exigences en termes de confort. Le projet de Batilook S.P.R.L. était réalisé dans la catégorie ‘Plaques de plâtre’. Il s’agissait de travaux dans la résidence

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Cond’or à Bruxelles: des appartements de luxe conçus par Jaspers-Eyers Architecten. Batilook a exécuté les travaux de plafonnage aux murs et aux plafonds en intégrant toutes les techniques de manière invisible. En raison des nombreuses surfaces courbées, ceci n’était vraiment pas un projet standard. En outre, le projet était également une course contre la montre, car il fallait installer et finir 80.000 m² de panneaux SoundBloc en moins de 9 mois.


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