Blocs de la face

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Blocs de la face A. Pulcini, J.-P. Guerin, S. Sibon, T. Balaguer, C. Ichai L’anesthésie locorégionale de la face, encore peu connue, peut être réalisée au moyen de blocs nerveux périphériques d’accès facile pour la plupart. Il est essentiel pour aborder ces techniques de connaître l’innervation sensitive de la face, sous la dépendance quasi exclusive du nerf trijumeau et des branches du plexus cervical superficiel. L’existence d’un réseau vasculaire très dense à la face implique le choix d’anesthésiques locaux à faible toxicité presque toujours associés à des adjuvants. La neurostimulation va permettre de réaliser ces blocs avec une plus grande précision et une réduction des incidents. On peut schématiquement distinguer deux types de blocs. Les blocs superficiels, d’approche assez facile, présentent un taux de réussite élevé et un nombre d’incidents très faible. Ils sont, de plus, d’apprentissage quasi immédiat. Les blocs profonds (maxillaire et mandibulaire), avec une procédure qui peut être plus complexe, sont non dénués de risques et avec un taux d’échec élevé. C’est dans ces blocs que la neurostimulation motrice et sensitive trouve tout son intérêt. Ces blocs réalisés à l’origine du nerf vont procurer une extension maximale dans le territoire du nerf intéressé. Les principales indications des blocs de la face sont la chirurgie réparatrice et esthétique ou la chirurgie oncologique. En chirurgie maxillofaciale, surtout majeure, on utilise ces blocs essentiellement pour l’analgésie postopératoire. Chez certains patients, ces blocs ont une place de choix (sujets âgés, insuffisants respiratoires ou fragiles ...), de même qu’en chirurgie ambulatoire. Les blocs de la face représentent aussi, en urgence, une alternative à l’anesthésie générale. Le principal intérêt de ces blocs est la qualité de l’analgésie per- et surtout postopératoire qu’ils procurent. Par extension, des techniques d’analgésie continue par cathéter sont utilisées par quelques équipes. Les complications sont peu fréquentes ; les plus courantes sont en rapport avec un surdosage par résorption rapide des anesthésiques locaux. Enfin, l’accès à ces techniques de blocs de la face nécessite obligatoirement l’acquisition de connaissances anatomiques. Les blocs de la face méritent une plus large diffusion en raison de leur excellent rapport bénéfice-risque. © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Anesthésie locorégionale ; Blocs de la face ; Bloc des branches du trijumeau ; Bloc du nerf mandibulaire ; Bloc du nerf maxillaire

Plan ¶ Introduction

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¶ Anatomie des nerfs de la face Nerf ophtalmique ou V1 Nerf maxillaire ou V2 Nerf mandibulaire ou V3 Plexus cervical superficiel

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¶ Anesthésiques locaux et adjuvants

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¶ Neurostimulation

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¶ Règles de sécurité. Particularités Règles de sécurité Particularités

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¶ Blocs réalisables Zone faciale supérieure Zone faciale moyenne Zone faciale inférieure Blocs régionaux Anesthésie-Réanimation

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¶ Indications, contre-indications et blocs à visée analgésique Indications Contre-indications Blocs pour analgésie

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¶ Complications Lésions et brèches vasculaires. Accidents toxiques Accidents neurologiques Accidents articulaires

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¶ Conclusion

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■ Introduction Les blocs de la face restent les parents pauvres de l’anesthésie locorégionale (ALR) tronculaire périphérique. Excepté quelques centres pilotes, la désaffection de ces blocs est due à plusieurs facteurs : l’anatomie complexe de l’innervation faciale ; la

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