Prescrire les psychotropes

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Prescrire les psychotropes Bruno Millet Professeur de psychiatrie, centre hospitalier Guillaume Régnier, CHU Pontchaillou, Université de Rennes 1, Inserm, Laboratoire de physiopathologie des maladies mentales, Paris Descartes

Jean-Marie Vanelle Professeur de psychiatrie, CHU de Nantes

Joseph Benyaya Docteur en pharmacie, ancien interne des hôpitaux de Paris


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Remerciements Contributeurs de l’ouvrage Prescrire les psychotropes : ■

Dominique Drapier, professeur des universités, praticien hospitalier, université Rennes 1, pôle universitaire de psychiatrie, Rennes. Nemat Jaafari, maître de conférences, praticien hospitalier, université de Poitiers, service Universitaire de Psychiatrie. Nathalie Lagarzic, praticien hospitalier, pôle universitaire de psychiatrie, Rennes.

Xavier Laqueille , praticien hospitalier, centre hospitalier Sainte-Anne, Paris.

Sophie Grandremy, assistante des hôpitaux, CHU de Nantes.

Laurine Megret, diplôme d’étude spécialisée de psychiatrie, université de Rennes 1.

Yves Denoyer, diplôme d’étude spécialisée de neurologie, université Rennes 1.

Gildas Chauvel, diplôme d’étude spécialisée de psychiatrie, université Rennes 1.

Gérard Shadili, pédopsychiatre à l’établissement public de santé mentale, Vannes.

Nos remerciements s’adressent également à Odile Lebris, secrétaire coordinatrice du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie générale de Rennes, pour sa participation à la la mise en page des différents chapitres.


Dédicaces À Lucien Millet, trop tôt disparu À Christine, Mathilde, Marie et Pia Bruno Millet À Isabelle, mon épouse Jean-Marie Vanelle À ma famille, à mes amis et à mes maîtres de la faculté de Pharmacie de Paris Joseph Benyaya À Daniel Ginestet et Pierre Peron-Magnan, auteurs de l’ouvrage Chimiothérapie psychiatrique, Aux professeurs Henri Lôo et Jean-Pierre Olié, À l’école de Sainte-Anne, En hommage respectueux et reconnaissant Bruno Millet, Jean-Marie Vanelle, Joseph Benyaya.


VII

Abréviations 5HIAA acide 5-hydroxyindoleacétique AChE acétylcholinestérase ACTH hormone adréno-corticotrope ADAS Cog Alzheimer Disease Assessement Scale, Cognitive subscale ADCS ADL Alzheimer Disease Cooperative Study, Activity of Daily Life ADH hormone antidiurétique AFSSAPS Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé AINS anti-inflammatoire non stéroïdien ALAT alanine amino transférase AMM autorisation de mise sur le marché AMPc adénosine monophosphate cyclique ANAES Agence nationale d’accréditation et d’evaluation en santé APAP antipsychotique non conventionnel à action prolongée ASAT aspartate amino transférase ASMR amélioration du service médical rendu ATP adénosine triphosphate AVC accident vasculaire cérébral BDA bouffée délirante aiguë BDNF Brain Derived Neurotrophic Factor BHE barrière hémato-encéphalique BPCO broncho-pneumopathie chronique obstructive BPRS Brief Psychiatric Rating Scale BuChE butyrilcholinestérase BZD benzodiazépines CATIE AD Clinical Antipsychotics Trial of Intervention Effectivenness Alzheimer Disease CAV conduction auriculo-ventriculaire CBZ carbamazépine CEPS Comité économique des produits de santé CFTMEA Classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent CIVD syndrome de coagulation vasculaire disséminée CGI Clinical Global Improvement CIM-10 Classification internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement − révision 10 CREB C-response-element-binding-protein DCI dénomination commune internationale DSM-IV Diagnostic and Statistical Manual − Revision 4 DSTA démence sénile de type Alzheimer DUP duration of untreated psychosis EBM Evidence Based Medicine ECG électrocardiogramme ECT électroconvulsivothérapie EDM épisode dépressif majeur


VIII EEG EMEA FAST FDA FSH GABA GDS GH HAM-A HAS HCG HDL HDT HTA IAChE ICD IMAO IMC IPDE5 IRS IRSNa ISRS LCR LDL LH LTD LTP MA MAO MHPG MMS NA NAP NFS NMDA NPI PANSS PCR PIF PIP PIT PL PTSD RCP REM RMO

électro-encéphalogramme European Medicines Agency Functional Assessement Stating Food and Drug Administration Follicle stimulating hormone acide g-aminobutyrique Global deterioration Scale growth hormone, hormone de croissance échelle d’anxiété de Hamilton Haute Autorité de santé human chorionic gonadotrophin, gonadotrophine chronionique humaine high density lipoprotein hospitalisation à la demande d’un tiers hypertension artérielle inhibiteurs de l’acétylcholinestérase International Classification of Diseases inhibiteur de la monoamine oxydase indice de masse corporelle inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 inhibiteurs de la recapture de la sérotonine inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine liquide céphalorachidien low density lipoprotein Luteinizing hormone, hormone lutéinisante dépression à long terme long term potentiation maladie d’Alzheimer monoamine oxydase méthoxyhydroxyphénylèneglycol Mini Mental State noradrénaline neuroleptiques d’action prolongée numération formule sanguine acide N-méthyl-D-aspartique Neuropsychiatric Inventory Positive and Negative Syndrome Scale réaction de polymérisation en chaîne prolactine inhibiting factor psychothérapie d’inspiration analytique psychothérapie interpersonnelle ponction lombaire Post Traumatic Stress Disorder Résumé des caractéristiques du produit Rapid Eye Movement références médicales opposables


IX RUPP SADHART SANS SAPS SEP SNC TA THADA TAG TBP TCC TMS TOC TrkB TSH VMAT VPA YBOCS

Research United Pediatric Psychopharmacology Sertraline AntiDepressant Heart Attack Trial Scale for the Assessment of Negative Symptoms Scale for the Assessment of Positive Symptoms sclérose en plaques système nerveux central tension artérielle trouble d’hyperactivité − déficit de l’attention trouble anxieux généralisé trouble bipolaire thérapie cognitivo-comportementale Transcranial Magnetic Stimulation, stimulation magnétique transcrânienne trouble obsessionnel compulsif tropomyosinreceptor related kinaseB hormone thyréotrope vesicular monoamine transporter acide valproïque Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale

ISBN: 978-2-294-01922-7; PII: B978-2-294-01922-7.00053-8; Auteur: VANELLE; Document ID: 00053; Chapitre ID: c0265


Préface Il faut remercier les professeurs Bruno Millet et Jean-Marie Vanelle de nous offrir ce remarquable outil, Prescrire les psychotropes. Le bon usage des médicaments psychotropes pour chaque patient est un objectif que la somme des connaissances pharmacologiques et thérapeutiques ici rassemblées aidera à mieux appréhender. L’importance de la thématique de cet ouvrage est évidente : il n’est qu’à voir l’écho rencontré par la remise en cause périodique des prescriptions de psychotropes par les médias mais aussi par des responsables administratifs ou politiques. Les affections psychiatriques sont à l’origine de multiples souffrances individuelles, familiales, sociales, d’états d’incapacité occasionnant arrêts de travail et situations de handicap. Les enquêtes épidémiologiques indiquent que 25 % d’entre nous ont souffert, souffrent ou souffriront d’un trouble psychique ou comportemental. Quelques données chiffrées illustrent l’ampleur du problème : plus de 10 000 morts par suicide en France chaque année et 200 000 tentatives de suicide ; 1 % des lycéens vont débuter une pathologie chronique de type schizophrénique ; 1 % des sujets d’âge adulte jeune vont révéler un trouble bipolaire ; 15 % des adultes présenteront des symptômes d’épisode dépressif… Sans oublier les troubles anxieux, les addictions, les troubles des conduites alimentaires et à un autre âge de la vie les pathologies vasculaires ou neurodégénératives marquées par des symptômes comportementaux et émotionnels. En effet, 3 à 6 % des plus de 65 ans répondent aux critères de maladie d’Alzheimer : on sait aujourd’hui que les symptômes émotionnels (symptômes anxieux et dépressifs) précédent de quelques années les symptômes cognitifs. Il faut encore ajouter les troubles de l’adaptation et les troubles de la personnalité qui ne sont pas les moins complexes pour le praticien, d’autant que l’usage des agents psychotropes est beaucoup moins bien codifié dans ces affections. Les professionnels œuvrant dans le champ de la psychiatrie, médecins et non médecins, ont acquis des savoir-faire déterminants pour l’accompagnement des sujets souffrant de telles pathologies. Psychothérapies et modalités d’accompagne­ ment social, techniques de remédiation cognitive complètent les effets des médicaments psychotropes qui ont à l’évidence une place essentielle pour infléchir le cours naturel des troubles et prévenir leurs complications aussi bien individuelles que sociales, psychiques que somatiques. La psychopharmacologie moderne est née au milieu du XXe siècle à l’hôpital Sainte-Anne à Paris à partir de la découverte de la chlorpromazine, premier médicament efficace pour le traitement des schizophrénies. Le génie de J. Delay et P. Deniker fut d’imaginer qu’un médicament quotidiennement administré pourrait réduire l’ensemble des symptômes psychotiques. En quelques semaines une observation clinique avisée après un protocole expérimental simple (monothérapie de chlorpromazine) avait démontré la pertinence de l’hypothèse : la chlorpromazine (Largactil) avait réduit beaucoup de symptômes psychotiques.


6. Antidépresseurs

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ISRS et antidépresseurs imipraminiques : Différentes observations cliniques rapportent des effets indésirables lorsqu’on associe un antidépresseur imipramini­ que (amitriptyline, clomipramine, désipramine, doxépine, imipramine, maproti­ line, trimipramine) avec des ISRS. Ces observations décrivent divers symptômes : idées délirantes, convulsions, sécheresse buccale, constipation, troubles visuels, sédation et troubles de la conduction cardiaque. Le risque de survenue d’un syn­ drome sérotoninergique est d’autant plus important que la demi-vie des anti­ dépresseurs associés est longue. ISRS et sels de lithium : Des effets indésirables neurologiques ont été décrits lors de l’association de sels de lithium avec la fluoxétine, la fluvoxamine et la paroxétine. D’une façon générale, les symptômes apparaissent quelques jours après le début de l’association sels de lithium avec un ISRS. On peut alors observer soit des symptômes en rapport avec une lithiémie élevée, responsable de la neuro­ toxicité du lithium (confusion, vertiges, dysarthrie, tremblements, troubles de la coordination, frissons, convulsions, myoclonies), soit un syndrome sérotoninergi­ que. Cette association demande beaucoup de vigilance et nécessite un dosage de lithémie dès l’apparition de tout signe clinique. ISRS et antipsychotiques : L’association des neuroleptiques avec des ISRS peut être à l’origine de troubles extrapyramidaux ou de troubles cardiaques, notam­ ment avec le pimozide. Il est difficile de dire si les effets indésirables sont en rapport avec les neuroleptiques, ou s’ils sont secondaires à une exagération de l’effet des ISRS. Certains auteurs considèrent que les manifestations cliniques sont liées à une addition d’effets indésirables, dans la mesure où les ISRS seuls exposent également à des effets extrapyramidaux. L’association de clozapine et d’un ISRS peut entraîner des effets indésirables importants, à savoir somnolence, démarche ataxique, myoclonies, vertiges, nausées, hypotension, troubles urinaires. Le risque de survenue des effets indésirables est plus important lors de l’association de la clozapine avec la fluvoxamine, car la concentration plasmatique de la clozapine peut être multipliée par dix. ISRS et antimigraineux : La dépression est un facteur aggravant connu des douleurs migraineuses. La fréquence des crises est plus élevée et la douleur est moins bien tolérée. Devant cette situation, on est amené à prescrire un antidé­ presseur. Une étude récente, réalisée auprès de patients migraineux ou atteints de maux de tête sévères interrogés sur une période de 2 ans comparés à des sujets contrôles sans ces symptômes, a montré que les patients migraineux avaient 5 fois plus de risque de développer un épisode dépressif majeur que les patients ne souffrant pas de maux de tête chroniques. L’action du sumatriptan sur les voies sérotoninergiques peut être responsable de syndrome sérotoninergique, en cas d’association de cette molécule avec un ISRS. L’association du sumatriptan et d’un ISRS est donc contre-indiquée ; celle du naratriptan ou du zolmitriptan et d’un ISRS est déconseillée. ISRS et antiépileptiques : Certains antiépileptiques sont sensibles à l’inhibition enzymatique exercée par les ISRS. Cette sensibilité se traduit par une augmenta­ tion de la concentration plasmatique de la molécule antiépileptique et donc l’ap­ parition d’effets indésirables. Plusieurs observations rapportent, en cas d’associa­ tion de la carbamazépine ou de phénytoïne avec un ISRS, des effets indésirables de type nausées, vomissements, acouphènes, troubles de la vision, tremblements,


6. Antidépresseurs

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Prescriptions en pratique Les posologies d’iproniazide sont individuelles. Elles varient autour de 150 mg/ jour en posologie d’attaque. Les posologies du moclobémide varient entre 300 et 450 mg/jour.

Effets indésirables Les IMAO classiques ont été pratiquement abandonnés en raison des interactions avec les aliments comme les fromages fermentés contenant de la tyramine, interaction pouvant conduire à de grandes crises hypertensives (céphalées, raideur méningée, nausées, vomissements, photophobie, mydriase, sueurs, palpitations) et de leur hépatotoxicité.

Mode d’emploi Un régime alimentaire est nécessaire lorsqu’on prescrit des IMAO. Ce régime doit supprimer les boissons alcoolisées (risque de céphalées, nausées). Pour les IMAO non sélectifs, les aliments renfermant des amines biogènes − fromages fermentés (tyramine), bananes (sérotonine) − sont également à supprimer, en raison du risque d’accès hypertensifs.

Interactions médicamenteuses à rechercher De nombreuses interactions entre les IMAO, les autres médicaments et les produits alimentaires sont possibles. Les antimigraineux de type « triptans » ne doivent pas être associés avec des antidépresseurs de type IMAO, car il y a un risque d’hypertension artérielle et de vasoconstriction artérielle coronaire.

Modalités d’arrêt L’arrêt est également progressif pour ces antidépresseurs.

Antagonistes des récepteurs 2 et antihistaminiques La miansérine et la mirtazapine sont des antagonistes adrénergiques et sélec­ tifs des récepteurs a2 présypnatiques. Ils augmentent la libération de nora­ drénaline au niveau synaptique. Leur action antihistaminergique leur confère une action sédative. La mirtazapine bloque aussi les récepteurs 5-HT 2 et 5-HT 3, qui ont pu être associés avec une augmentation de la profondeur du sommeil et des propriétés anxiolytiques. C’est ainsi que ces molécules sont fréquemment utilisées dans les syndromes dépressifs associés à des troubles du sommeil.

Indications Elles concernent les épisodes dépressifs caractérisés.

Effets indésirables Il s’agit d’effets antihistaminiques orexigènes, particulièrement pour la miansérine. Ces effets sont à l’origine de prise de poids et de sédation.


7. Thymorégulateurs

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Des cas de pancréatite, dont l’évolution peut être mortelle, ont été exceptionnellement décrits. La somnolence est fréquemment signalée par les patients.

Bilan prétraitement Avant toute prise de traitement, le patient doit être informé du risque de prise de poids qui peut exister. Des règles hygiénodiététiques doivent être recommandées. Sur le plan biologique, un bilan des fonctions hépatiques ainsi qu’un examen hématologique comprenant une numération formule sanguine avec plaquettes, un temps de saignement et un bilan de coagulation doivent être effectués.

Surveillance des taux plasmatiques Comme pour le traitement de l’épilepsie, l’efficacité thérapeutique serait liée à une concentration sérique minimale de 40-50 mg/l, avec une large fourchette comprise entre 40 et 100 mg/l. Une étude récente a montré l’efficacité supérieure de hautes concentrations plasmatiques de valproate, chez des patients bipolaires présentant une comorbidité alcoolique (4). Des taux se maintenant au-delà de 200 mg/l nécessitent une réduction de la posologie. La concentration plasmatique d’équilibre est atteinte en 3 à 4 jours. De même qu’un bilan est nécessaire avant le début du valproate, il est recommandé d’évaluer les paramètres biologiques (bilan hépatique, NFS, plaquettes) tous les mois au cours des 3 premiers mois et tous les 6 à 24 mois dans le suivi thérapeutique lorsque le patient est sous valproate au long cours. Un examen hématologique (NFS + plaquettes, temps de saignement et bilan de coagulation, taux de prothrombine) est recommandé 15 jours après le début du traitement et en fin de traitement. Si des chiffres anormaux sont retrouvés, le fibrinogène et les facteurs de coagulation seront dosés.

Associations médicamenteuses à prendre en compte L’utilisation du valproate avec la lamotrigine est à éviter en raison du risque augmenté de réactions cutanées graves. Le valproate augmente les concentrations de lamotrigine, de la carbamazépine, de phénobarbital ou de primidone. Le millepertuis au contraire diminuerait les concentrations du valproate.

Règles de prescription particulières Chez la femme enceinte il y a une augmentation du risque de spina-bifida et d’absence de fermeture du tube neural chez les fœtus exposés au valproate durant le premier trimestre de grossesse. De même, des anomalies faciales ont pu être observées sous grossesse chez des femmes traitées par valproate.

Carbamazépine La carbamazépine a représenté pendant de nombreuses années une alternative au traitement par sels de lithium. Actuellement, si ses indications restent valables, en France elle a été détrônée par l’acide valproïque. L’oxcarbamazépine représente une autre alternative.


8. Tranquillisants ou anxiolytiques

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Avec la buspirone, il existe un risque de majoration des effets indésirables ; avec la clozapine, de nombreux articles ont souligné le risque accru de collapsus avec arrêt respiratoire et/ou cardiaque.

Intoxication par les BZD D’une façon générale, les intoxications par ingestion massive et suicidaire de BZD ne mettent pas en jeu le pronostic vital. Elles représentent 10 à 25 % des malades admis en réanimation. Dans les overdoses graves, le flumazénil est capable d’antagoniser les effets sédatifs des BZD.

Recommandations générales La plupart des BZD sont maintenant disponibles sous forme de génériques et elles sont donc peu onéreuses. Si les BZD sont les agents anxiolytiques de choix à privilégier dans le traitement à court terme de l’anxiété, ils ne doivent pas être considérés comme le traitement principal de l’anxiété sur un plus long terme. Le traitement de l’anxiété par BZD ne doit pas dépasser 12 semaines. Une diminution progressive est conseillée pour une suppression complète au bout de 3 mois. Certaines molécules, comme le clorazépate ou comme le lorazépam, semblent conduire à plus de toxicomanie et de dépendance.

Médicaments non antidépresseurs agissant sur les récepteurs sérotoninergiques Buspirone Elle appartient au groupe des azapirones. Son effet anxiolytique semble dû à l’activité agoniste partielle au niveau pré- et post-synaptique des récepteurs 5-HT1A. La buspirone modulerait ainsi la transmission sérotoninergique. Effets thérapeutiques Comparée aux BZD, cette molécule semble causer moins de sédation, moins d’anomalies motrices et moins de perte de mémoire. Par ailleurs, cette molécule ne semble pas causer de syndrome de sevrage. Les patients qui ont été exposés aux BZD répondront moins probablement à la buspirone que ceux qui n’ont jamais pris de BZD. Le bénéfice thérapeutique de la buspirone ne survient pas avant 4 à 6 semaines de traitement. Posologies Les doses de buspirone sont comprises entre 15 et 45 mg/jour, avec une dose de début qui doit être de 15 mg/jour, réparties en deux ou trois prises par jour. La dose peut être augmentée de 5 mg/jour et la dose quotidienne maximale recommandée est de 60 mg. Indications Elles comprennent l’anxiété réactionnelle, notamment les troubles de l’adaptation avec humeur anxieuse et l’anxiété post-traumatique, le traitement d’appoint de l’anxiété au cours des névroses, l’anxiété associée à une affection somatique sévère ou douloureuse, l’anxiété généralisée.


9. Hypnotiques

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Perspectives Mélatonine et agonistes de la mélatonine Sécrétée par l’épiphyse ou glande pinéale, la mélatonine se caractérise comme la neurohormone responsable du rythme veille-obscurité ; certaines études ont montré ses capacités à agir sur le cycle veille-sommeil et son action sur les effets du jet-lag. Produite de façon synthétique, elle est actuellement considérée comme un complément diététique et ne nécessite pas d’approbation de la part de la commission du médicament en France. Plusieurs études contrôlées ont confirmé son efficacité chez les patients insomniaques en montrant une diminution de la latence du sommeil et du nombre de réveils pendant la période totale de sommeil dans le groupe traité par mélatonine. La mélatonine à 2 mg administrée en simple dose entraîne des concentrations plasmatiques stables au bout d’une heure et demi après l’administration. Les concentrations de mélatonine retournent à un niveau physiologique au bout de 8 à 19 heures après avoir pris la molécule. La mélatonine a obtenu en juin 2007 l’AMM de l’European Medicines Agency (EMEA) pour le traitement à court terme de l’insomnie primaire chez les patients de plus de 55 ans. En France, ce traitement est agréé uniquement pour les collectivités depuis mai 2008. Le ramelteon, agoniste sélectif des récepteurs MT1/MT2 à la mélatonine est approuvé aux États-Unis par la FDA pour l’insomnie d’endormissement. Pour en savoir plus Morin A. K., Jarvis C. I. et Lynch A. M. Therapeutic options for sleep-maintenance and sleep onset insomnia. Pharmacotherapy, 2007;27(1):89–110. Zemlan F. P., Mulchahey J. J., Scharf M. B. et al. The efficacy and safety of the melatonin agonist beta-methyl-6-chloromelatonin in primary insomnia : A randomized, placebocontrolled, crossover clinical trial. J Clin Psychiatry, 2005;66 (3):384–390.


III Stratégies pharmacothérapiques dans les grandes entités psychopathologiques

12 Anxiété généralisée

105

13 Trouble panique

107

14 Phobies

111

15 Troubles obsessionnels compulsifs

115

16 État de stress post-traumatique

119

17 Insomnie isolée

121

18 Épisode dépressif caractérisé

126

19 Dépression résistante ou chronique

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19. Dépression résistante ou chronique

133

Figure 19.1 Algorithme thérapeutique dans les dépressions résistantes.

Cas particulier des réponses partielles avec présence de symptômes résiduels La persistance de certains signes cliniques, surtout de symptômes suicidaires, oblige à une exigence supplémentaire. Le recours aux diverses stratégies décrites se justifie. À l’inverse, l’absence d’idées suicidaires parmi les symptômes résiduels doit conduire le médecin à évaluer l’impact de la thérapeutique instaurée sur un temps plus important que celui habituellement requis, en laissant à chaque mesure thérapeutique son temps d’action spécifique.

Associations thérapeutiques (médicamenteuse ou autres) Psychothérapies La majorité des psychiatres s’accorde à dire que les mesures psychothérapiques peuvent potentialiser l’effet des antidépresseurs. Mais les avis divergent quand au type de psychothérapie (de soutien, d’inspiration analytique, interpersonnelle, TCC) à mettre en place. Quelques réponses sont apportées à cette question par le rapport de l’INSERM de 2004 (6).

ECT ou sismothérapie Parmi les traitements physiques de la dépression résistante, l’électroconvulsivothérapie (ECT) reste le traitement de référence. Le taux d’efficacité de l’électroconvulsivothérapie dans le traitement d’attaque de la dépression est de l’ordre de


28

Troubles de la personnalité

Définition et enjeux cliniques Le DSM-IV TR désigne les traits de personnalité comme « les modalités durables d’entrer en relation avec, de percevoir et de penser son environnement et soi-même, se manifestant dans un large éventail de situations sociales et professionnelles ». Cette manière d’être correspond donc à l’intégration plus ou moins harmonieuse de nombreux paramètres : cognitifs (perception et vision de soi, des autres et des événements), affectifs (centrés sur la gestion des émotions) et comportementaux, avec notamment les relations interpersonnelles et le contrôle des impulsions. Ces traits vont devenir des troubles lorsqu’ils deviennent un mode d’être durable, rigide et inadapté, causant une souffrance cliniquement significative ou une altération patente du fonctionnement social, professionnel ou personnel. La personnalité apparaît aussi comme la résultante de deux composantes principales : ■ une composante plus biologique et constitutionnelle, ou tempérament ; ■ une composante psycho-développementale, ou caractère, résultant des acquis et des expériences propres à chacun, survenus tout au long de l’enfance et l’adolescence. La caractérisation de la personnalité et la classification de ses troubles peuvent se décliner selon trois perspectives : ■ une approche catégorielle, qui est privilégiée dans les 2 systèmes de classification les plus utilisés concernant les troubles mentaux : le DSM-IV TR et la CIM-10 de l’OMS. Chaque trouble de la personnalité se définit par un certain nombre d’attitudes et comportements nettement dysharmonieux, regroupés en catégories constituant des entités cliniques distinctes, souvent réputées de caractère figé. Ceci les rendrait peu accessibles à toute thérapeutique ; ■ une approche dimensionnelle isolant, du normal au pathologique, diverses composantes de la personnalité, comme le modèle d’Eysenck (1), à 3 composantes principales : le névrosisme (versus stabilité émotionnelle), l’introversion (versus l’extraversion), et le psychoticisme ; ■ un axe psychodynamique, très inféodé au modèle psychanalytique de « la vie pulsionnelle », avec un continuum d’organisation de la personnalité, du normal (en référence à un certain degré d’intégrité psychique face à l’anxiété, les émotions et les stress, faisant parler d’adaptation égosyntonique) au plus pathologique − la personnalité psychotique −, en passant par la personnalité névrotique et la personnalité borderline (ou état limite). On soulignera à nouveau que le modèle catégoriel inclut une conception figée de la personnalité, peu accessible au traitement, à la différence du modèle dimensionnel d’une personnalité plus relativement stable et donc mobilisable dans certains secteurs ou dimensions. Prescrire les psychotropes © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.


29. Conduites d’alcoolisation

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des phases d’excitation. De même, Cloninger oppose un alcoolisme génétiquement induit à type d’entraînement sur une personnalité prédéterminée à des conduites d’alcoolisation plus secondaires à une pathologie psychiatrique. Le repérage précoce d’un mésusage de l’alcool permet plus facilement de caractériser le registre nosographique. En effet, la pérennisation des conduites d’alcoolisation conduit à un tableau symptomatique souvent assez univoque ­associant des troubles de la personnalité (classique « viscosité » de l’alcoolique), une « apsychognosie » selon Fouquet et une abrasion cognitive. L’évaluation diachronique des liens entre symptômes anxieux ou dépressifs et recours à l’alcool devient illusoire au fil des années d’imprégnation, comme les mesures thérapeutiques spécifiques qu’elles justifieraient. L’incontinence émotionnelle est plus souvent révélatrice d’une détérioration alcoolique que d’une bipolarité. L’appréciation de l’état général (grille de Le Go, bilan biologique) conditionne la stratégie thérapeutique, l’altération majeure des fonctions supérieures en dehors d’une alcoolisation aiguë soulevant la question des capacités du malade à consentir à un projet de soins.

Thérapeutiques disponibles La détection par le médecin et la reconnaissance de l’abus ou de la dépendance par le patient sont des préalables évidents. Divers questionnaires, tel celui de Cage, sont proposés aux malades pour mesurer le degré de mésusage. Les symptômes mineurs de sevrage à type d’anxiété, de tremblements, de nausées à prévalence matinale, l’augmentation de la pression artérielle, doivent contribuer à l’identification par le patient et par le médecin de l’installation de la dépendance. Les traitements pharmacologiques du sevrage visent à en atténuer les ­manifestations anxieuses et neurovégétatives et à en prévenir les complications : convulsions, delirium tremens. Les BZD constituent le seul traitement validé par la conférence de consensus sur le sevrage alcoolique. Le choix de la molécule est fonction du terrain (insuffisance hépatocellulaire notamment) et des habitudes du thérapeute. La durée de prescription doit être brève, en raison du risque d’induire une nouvelle dépendance sur un terrain qui s’y prête. Vitaminothérapie B1, voire B6 et B12, et correction des désordres hydroélectrolytiques font partie intégrante du traitement. La place des antidépresseurs est limitée. En effet, 90 % des dépressions précoces du sevrage disparaissent après arrêt de l’alcool. Seuls les tableaux cliniques sévères avec risque suicidaire peuvent justifier la prescription d’une molécule compatible avec l’état hépatique, de même que les dépressions tardives, plusieurs semaines ou mois après le sevrage. La contribution des ISRS au maintien de l’abstinence, pressentie lors de leur développement initial lors des années 1980-1990 sur un petit nombre d’alcooliques, n’a pas été confirmée par des études incluant un nombre conséquent de malades, pas plus que l’intérêt des sels de lithium. Le traitement à long terme doit permettre au patient de ne pas éprouver le besoin de reprendre la substance. L’aide pharmacologique au maintien du sevrage est, en fait, représentée par trois options thérapeutiques : l’acamprosate (Aotal), la naltrexone (Révia) et le disulfirame (Espéral). Le baclofène est un myorelaxant, agoniste GABA qui fait


30. Toxicomanies aux opiacés et sevrage tabagique

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Références (1) Deniker P., Loo H., Bursztein C. Le syndrome déficitaire des toxicomanies actuelles. Entretiens de Bichat, Psychiatrie; Expansion scientifique française, 1973:263–270. (2) Dervaux A., Laqueille X. Addictions à l’héroïne et à la cocaïne. EMC psychiatrie, 37-396-A-10, 2008. Pour en savoir plus Deniker P., Loo H., Zarifian E. et al. Un nouveau médicament psychotrope : la carpipramine, composé de transition entre deux classes thérapeutiques. Encéphale, 1977;3:133–148. Karila L., Reynaud M. Addiction à la cocaïne. Paris : Flammarion, coll. « Médecine-Sciences »; 2009. Lejoyeux M. Addictologie. Paris : Masson, coll. « Abrégés »;2009. Reynaud M. Traité d’addictologie. Paris : Flammarion, coll. « Médecine-Sciences »;2009.


37. Stratégies face aux effets indésirables des psychotropes

233

de la fonction rénale et des transaminases hépatiques. L’association aux statines doit être prudente en raison d’une potentialisation des effets hépatiques et musculaires.

Troubles dermatologiques Outre les réactions cutanées immunoallergiques (rares mais potentiellement sévères) qui peuvent survenir pour un grand nombre de médicaments psychotropes, l’essentiel des effets indésirables dermatologiques concerne les antipsychotiques. Le principal problème est celui de la photosensibilisation, avec des réactions cutanées qui peuvent être phototoxiques ou plus rarement photoallergiques, affectant les régions cutanées exposées au soleil. Le traitement préventif consiste à éviter les expositions solaires trop importantes et à recourir aux crèmes solaires de fort indice de protection. Des médicaments antiphotosensibilisants peuvent également être utilisés en traitement d’appoint. D’autres troubles dermatologiques tels que psoriasis, acné, hyperpigmentation, alopécie, etc., peuvent survenir sous antipsychotiques. Parmi les thymorégulateurs, le lithium peut également s’accompagner d’un prurit, d’une exacerbation de psoriasis ou d’acné, tandis que les dérivés du valproate peuvent sur le long terme être responsables d’une alopécie. Les traitements correcteurs de ces effets indésirables sont les traitements spécifiques à chaque dermatose. Les antiphotosensibilisants contribuent à prévenir les photodermatoses : ■ acide para-aminobenzoïque (Paraminan), 4 à 6 cp/j en 2 à 3 prises ; ■ b-carotène + canthaxanthine (Phenoro), 4 à 6 gélules/j en 2 à 3 prises. Pour les caroténoïdes, les effets indésirables correspondent à la coloration orangée de la peau, des troubles digestifs, une rétinopathie. Les caroténoïdes sont contre-indiqués en cas de grossesse ou d’allaitement, de rétinopathie ou de glaucome, de traitement par vitamine A (risque d’hypertension intracrânienne). Références (1) Miller C. H., Fleischhacker W. W. Managing antipsychotic-induced acute and chronic akathisia. Drug Saf, 2000;22 (1):73–81. (2) Wiker C., Linnér L., Wadenberg M. L., Svensson T. H. Adjunctive treatment with mianserin enhances effects of raclopride on cortical dopamine output and, in parallel, its antipsychotic-like effect. Neuropsychiatr Dis Treat, 2005;1 (4):356–372. (3) Reulbach U., Dütsch C., Biermann T. et al. Managing an effective treatment for neuroleptic malignant syndrome. Crit Care, 2007;11 (1):R4.


41. Psychotropes et grossesse

283

Il est possible de calculer le coefficient de partage d’un médicament entre le lait et le plasma [L]/[P] et aussi de calculer la dose quotidienne théorique absorbée par le nourrisson en sachant qu’il absorbe environ 600 ml de lait par jour. Hale, dans Medications and mother’s milk (21), un ouvrage de référence selon l’ANAES, classe les médicaments en fonction de leur degré d’innocuité lors de l’allaitement et analyse les données de la littérature. Une synthèse de ces données est présentée ici :

Classification de Hale du degré d’innocuité des médicaments lors de l’allaitement (d’après Hale (21)) L1 : médicaments les plus sûrs, administrés à un très grand nombre de mères allaitantes sans effets indésirables observés pour le nourrisson ; pas de biodisponibilité orale pour le nourrisson. L2 : médicaments sûrs, administrés à un moins grand nombre de mères allaitantes sans effets indésirables observés pour le nourrisson. L3 : médicaments dont l’innocuité est moins affirmée ; le risque d’effets indésirables est possible. Administrables à la mère allaitante si bénéfices > risques. L4 : preuve d’existence d’effets indésirables pour le nourrisson. L5 : contre-indiqués.

Médicaments incompatibles avec l’allaitement maternel • Alcaloïdes de l’ergot de seigle ; • amiodarone ; • amphétamines ; • anticancéreux ; • antiépileptiques (éthosuccinimide, phénobarbital, primidone) ; • dérivés de la vitamine A acide (acide rétinoïque) ; • phénindione ; • sels de lithium ; • sels d’or ; • substances radio-marquées ; • Tétracyclines.

Tableau 41.3 Résumé des données de Hale (21) Médicament

Classe Hale

[L]/[P]

Dose absolue/ kg/jour

Inf. à 0,5

40 mg

0,6 à 0,8

3,5 mg

Antipsychotiques Conventionnels chlorpromazine

Largactil

L3

fluphénazine

Moditen

L3

halopéridol

Haldol

L2

loxapine

Loxapac

L4


284

IV. Situations particulières

Tableau 41.3 (Suite) Médicament

Classe Hale

[L]/[P]

Dose absolue/ kg/jour

0,5 à 4

18,8 mg

métoclopramide

Primpéran

L2

pimozide

Orap

L4

aripiprazole

Abilify

L3

clozapine

Leponex

L3

2,8 à 4,3

olanzapine

Zyprexa

L2

0,38

rispéridone

Risperdal

L3

0,42

amitriptyline

Laroxyl

L2

1

21,5 mg

clomipramine

Anafranil

L2

1,04 à 1,62

51,4 mg

Non conventionnels

Antidépresseurs Imipraminiques

Taux circulants chez le nourrisson inférieurs à la limite de détection dothiépine

Prothiaden

L2

1,5

doxépine

Quitaxon

L5

0,3

7,8 mg

Sensibilité particulière du nourrisson aux effets sédatifs de la doxépine ISRS citalopram

Seropram

L2

1,6 à 3

14,5 mg

fluoxétine

Prozac

L2

0,3 à 0,7

57 mg

fluvoxamine

Floxyfral

L2

1,34

38,4 mg

paroxétine

Deroxat

L2

0,05 à 1,3

15,15 mg

sertraline

Zoloft

L2

0,89

21,4 mg

venlafaxine

Effexor

L3

2,5

0,29 mg

mirtazapine

Norset

L3

0,76

11,55 mg

Moclamine

L3

0,72

0,14 mg

0,36

0,3 à 0,5 mg

0,33

1,95 mg

IRSNa

IMAO compétitifs moclobémide

Tranquillisants et hypnotiques Benzodiazépines alprazolam

Xanax

L3

clobazam

Urbanyl

L3

clonazépam

Rivotril

L3


294

IV. Situations particulières

à l’anesthésie générale et dans les manifestations mineures de l’anxiété. Chez les patients avec une pathologie pulmonaire, ce traitement est à privilégier en cas d’agitation ou de troubles du sommeil, car il n’entraîne pas de dépression respiratoire. Parmi les antituberculeux, on sait que l’association de l’isoniazide (Rimifon) avec l’éthambutol (Myambutol) peut entraîner des manifestations psychiques à type d’agitation, accès maniaque, épisode délirant, et une confusion mentale. Ces manifestations sont exacerbées en cas d’association d’isoniazide avec les IMAO. L’utilisation des antipsychotiques et des BZD doit être évitée chez les patients souffrant de troubles pneumologiques sévères, en raison de leurs effets dépresseurs respiratoires. Références (1) Suls J., Bunde J. Anger, anxiety, and depression as risk factors for cardiovascular disease: The problems and implications of overlapping affective disposition. Psychol Bull, 2005;131 (2):260–300. (2) Wulsin L. R., Singal B. M. Do depressive symptoms increase the risk for the onset of coronary disease? A systematic quantitative review. Psychosom Med, 2003;65(2) :201–210. (3) Doerfler L. A., Paraskos J. A. Anxiety, posttraumatic stress disorder, and depression in patients with coronary heart disease: a practical review for cardiac rehabilitation professionals. J Cardiopulm Rehabil, 2004;24 (6):414–421. (4) Cohen H., Gibson G., Alderman M. H. Excess risk of myocardial infarction in patients treated with antidepressant medications: Association with use of tricyclic agents. Am J Med, 2000;108:2–8. (5) Glassman A. H., Preud’homme X. A. Review of the cardiovascular effects of heterocyclic antidepressants. J Clin Psychiatry, 1993;54 Suppl: 16–22. (6) Sheline Y. I., Freedland K. E., Carney R. M. How safe are serotonin reuptake inhibitors for depression in patients with coronary heart disease? Am J Med, 1997;102 (1):54–59. (7) Dimsdale J. E., Newton R. P., Joist T. Neuropsychological side effects of beta-blockers. Arch Intern Med, 1989;149 (3):514–525. (8) Tucker P., Adamson P., Miranda R., Jr. et al. Paroxetine increases heart rate variability in panic disorder. J Clin Psychopharmacol, 1997;17 (5):370–376. (9) Glassman A. H., Bigger J. T., Jr., Gaffney M. Psychiatric characteristics associated with long-term mortality among 361 patients having an acute coronary syndrome and major depression: seven-year follow-up of SADHART participants. Arch Gen Psychiatry, 2009;66 (9):1022–1029. (10) Poewe W. Psychosis in Parkinson’s disease. Movement Disorders, 2003;18(6):S80–S87. (11) Weintraub D., Morales K. H., Moberg P. J. Antidepressant Studies in Parkinson’s disease: A review and meta-analysis. Movement disorders, 2005;20 (9):1161–1169. (12) Massie M. J. Prevalence of depression in patients with cancer. J Natl Cancer Inst Monogr, 2004;32:57–71. (13) Somerset W., Stout S. C., Miller A. H., Musselman D. Breast cancer and depression. Oncology (Williston Park), 2004;18 (8):1021–1034 discussion 1035-1036, 1047-1048. (14) Grassi L., Indelli M., Marzola M. et al. Depressive symptoms and quality of life in homecare-assisted cancer patients. J Pain Symptom Manage, 1996;12 (5):300–307. (15) Prieto J. M., Blanch J., Atala J. et al. Psychiatric morbidity and impact on hospital length of stay among hematologic cancer patients receiving stem-cell transplantation. J Clin Oncol, 2002;20 (7):1907–1917. (16) Henriksson M. M., Isometsä E. T., Hietanen P. S. et al. Mental disorders in cancer suicides. J Affect Disord, 1995;36(1-2):11–20. (17) Bringmann H., Singer S., Höckel M. et al. Longitudinal analysis of psychiatric morbidity in cancer patients. Onkologie, 2008;31 (6):343–344.


Annexe 2

305

Voies neuroanatomiques de la NA Les corps cellulaires des neurones noradrénergiques sont situés dans le tronc cérébral, au niveau du locus cœruleus. Les projections neuronales du locus cœruleus se font vers le cortex préfrontal (action sur l’humeur et l’attention), vers le cortex limbique (action sur l’émotion), vers le cervelet (action sur la motricité), vers la moelle épinière (action sur la vidange vésicale et sur la pression artérielle).

Récepteurs On en distingue deux sous types : a1, a2, et b1, b2. les récepteurs a2 sont situés aussi bien en pré-synaptique qu’en post-synaptique, contrairement aux récepteurs a1 et b1 qui ont une localisation post-synaptique. Les récepteurs a2 pré-synaptiques ont un rôle d’inhibition de libération de la NA. Les récepteurs b sont situés au niveau du système nerveux périphérique : les b1 se situent essentiellement dans le cœur et les b2 dans le poumon.

NA et psychotropes La majorité des antidépresseurs imipraminiques ainsi que la venlafaxine, le milnacipran et la duloxétine ont des propriétés d’inhibition de la recapture de la noradrénaline. La mirtazapine et la miansérine bloquent les récepteurs a2 présynaptiques. Plusieurs neuroleptiques classiques possèdent une activité antagoniste des récepteurs a1. La lévomépromazine, un des plus sédatifs, est un puissant antagoniste des récepteurs a1 noradrénergiques. Pour Carlsson, « un tel blocage des récepteurs a1 peut très bien contribuer à l’activité antipsychotique » (1). Cependant, leur activité antipsychotique n’est pas bien corrélée au blocage des récepteurs a1, contrairement à ce que l’on observe avec les récepteurs DA2. La clozapine, la rispéridone et l’olanzapine sont de puissants antagonistes a1. Pour Baldessarini et al. (2), c’est ce qui leur confère leur caractère atypique, plus que leurs propriétés bloquantes des récepteurs sérotoninergiques.

Sérotonine (5-HT) La sérotonine (5-HT) ou 5-hydroxytryptamine est une indolamine (noyau indole : noyau benzène + noyau pyrrole) formée à partir d’un acide aminé, le tryptophane. Ce dernier est transformé en 5-hydroxytryptophane par l’action de la tryptophane hydroxylase, puis en 5-hydroxytryptamine (5-HT) sous l’action d’une décarboxylase. La tryptophane hydroxylase est l’enzyme clé, car elle constitue l’étape limitante de la synthèse de 5-HT, synthétisée et transportée dans les terminaisons axonales. Dans le soma cellulaire, elle est inhibée par la parachloro-phénylalanine (PCPA). L’activité de la tryptophane hydroxylase est augmentée par la stimulation des neurones sérotoninergiques, et diminuée par l’activation des autorécepteurs présynaptiques 5-HT1A. Le stockage de la 5-HT s’effectue par des vésicules présynaptiques. La 5-HT est capturée à partir du cytoplasme par le transporteur de la 5-HT (5-HTTP), couplé à la pompe ATP/ ATPase Na+/K+ . La libération de la 5-HT se fait sous l’influence d’un courant calcique, tandis que sa recapture se fait à partir du milieu extracellulaire par le


310

Annexes

Dans le système nerveux central, elle est entre autre impliquée dans l’éveil, l’attention, la colère, l’agression, la sexualité et la soif. On pense que l’acétylcholine intervient dans les processus de la mémoire. L’acétylcholine est synthétisée au niveau des neurones cholinergiques à partir de la choline, substance apportée par l’alimentation (œufs, abats, végétaux) ou bien d’origine métabolique par recyclage de la choline. La capture de la choline s’effectue par transport actif par des neurones qui passent la BHE. La biosynthèse de l’acétylcholine a lieu dans la terminaison axonale où se trouve la choline acétyl transférase (après transport axonal). La libération de l’acétylcholine s’effectue sous l’influence d’un courant Ca2+, à partir des vésicules de stockage. Cette libération est bloquée par les toxines botuliques et tétaniques. choline + Acétylcoenzyme → acétylcholine Une fois fixée sur les récepteurs et son action exercée, pour rendre le récepteur à nouveau fonctionnel et traduire le caractère phasique de l’influx, l’acétylcholine est dégradée par deux enzymes, l’acétylcholinestérase (AChE) et la butyrylcholinestérase (BuChE). Les corps cellulaires des neurones cholinergiques sont localisés dans : ■ le proencéphale sous-frontal au niveau du noyau basal de Meynert (voie responsable des troubles mnésiques dans la maladie d’Alzheimer). Les neurones donnent des projections vers l’hippocampe, l’amygdale et le néocortex. ■ le tronc cérébral au niveau de l’aire tegmentale latérale. Les neurones envoient des projections vers le striatum et le cervelet. Ces neurones n’intervien­ draient pas dans le processus mnésique, mais plutôt dans la régulation de la ­motricité. Chez les primates, on retrouve quatre constellations de somas de neurones cholinergiques Ch1 à Ch4 qui se regroupent à la base du cerveau antérieur. Le groupe Ch4 est le noyau de Meynert (substance innominée). C’est le plus important des quatre, très développé chez les primates et les cétacés. Les projections se font vers les aires corticales et limbiques (amygdale). D’autres groupes projettent vers l’hippocampe et la circonvolution du corps calleux. 90 % des neurones du noyau de Meynert sont cholinergiques.

Noyau basal de Meynert Le nom de cette entité de substance grise, au sein de la substance blanche du centre de la base du cerveau, est très souvent prononcé à propos de la maladie d’Alzheimer. En effet, les travaux de Whitehouse de 1981 et 1982 ont montré que dans cette maladie dégénérative entraînant un affaiblissement psychique global, 75 % des neurones situés dans ces noyaux sont détruits. Ces noyaux situés dans la « substance innominée » sont très riches en activités acétylcholine transférase et acétylcholinestérase (témoins de la population neuronale spécifique du neuromédiateur acétylcholine). Les neurones, dont le soma prend son origine dans les noyaux de Meynert, se projettent dans le néocortex et le système limbique. La lésion du noyau de Meynert, au cours de la MA, est désormais admise.

Récepteurs Les récepteurs cholinergiques sont classés en deux groupes :


Annexe 2

313

Les voies glutaminergiques sont essentiellement descendantes ; elles prennent leur origine dans le cortex et envoient des projections de neurones pyramidaux corticaux innervant les corps striés, le locus niger, le système limbique (striatum, hippocampe) et le tronc cérébral. Il existe des voies glutamatergiques dans l’hippocampe et dans les voies cérébelleuses. Les cellules gliales vont participer à la régulation de la concentration du milieu extracellulaire en glutamate : riches en transporteur de glutamate, les cellules gliales vont capturer l’excès de glutamate dans le milieu extracellulaire et le convertir en glutamine pour le stocker.

Récepteurs ■ Les

récepteurs NMDA sont des récepteurs canaux perméables à Na+, K+ et Ca2+ possédant 6 sites de liaisons différentes pour ligands endogènes afin d’augmenter la probabilité d’ouverture du canal. Pour l’activer, 2 agonistes glutamate et glycine doivent se lier simultanément au récepteur. L’ion Mg2+ (magnésium) bloque le canal. Ce blocage est important à pH acide. Lorsqu’un potentiel de membrane est émis, l’affinité Mg2+ diminue et apparaît une entrée de Na2+, Ca2+. Les récepteurs NMDA sont responsables de la neurotransmission excitatrice et de l’excitotoxicité neurodégénérative existant dans la maladie d’Alzheimer et peut-être dans la schizophrénie. ■ Les récepteurs AMPA sont des récepteurs synaptiques pour la transmission rapide d’une excitation. Une sous-unité est formée d’une très longue chaîne d’amino­ acides. Ce récepteur canal n’est perméable qu’à Na+ et K+. Les récepteurs AMPA et kaïnate se différencient par l’action respective de la concanavaline et du cyclothiazide. La potentialisation à long terme ou LTP (Long Term Potentiation) correspond au mécanisme biochimique permettant le renforcement durable des synapses entre deux neurones qui sont activés simultanément. Le rôle du système limbique et de l’hippocampe dans l’apprentissage et la mémoire est connu. L’apprentissage, stimuli répétés, et sa persistance, la mémoire, ont trouvé une analogie neuronale. Des chercheurs ont mis en évidence les propriétés d’excitabilité et de transmission neuro-neuronique dans des voies de l’hippocampe chez l’animal. L’étude a été faite sur des coupes de tissu avec stimulation des neurones du cortex entorhinal et enregistrement des potentiels d’action dans les neurones du gyrus dentelé. La préparation à partir de neurones du gyrus dentelé et de neurones de la corne d’Ammon a aussi été utilisée. Ces chercheurs ont montré que l’application d’un train de stimuli à haute fréquence produit une vitesse et une amplitude de dépo­larisation, mesurée par la pente de modification du potentiel d’action évaluée en mV/sec. Cette capacité de dépolarisation amplifiée persiste plusieurs heures ou plusieurs jours. La modification de cette propriété d’excitabilité amplifiée et persistante a été appelée potentialisation à long terme (LTP). L’inverse a été obtenu avec une stimulation par un train d’ondes à basse fréquence (dépression à long terme). Cette potentialisation à long terme implique les récepteurs glutamatergiques NMDA et la coopérativité positive des récepteurs AMPA.


314

Annexes

Le labyrinthe aquatique balisé de Morris est un modèle animal de mémoire spatiale. Des rats sont mis dans une piscine, dont l’eau est trouble, et cherchent un promontoire pour s’en échapper. Des signaux balisent le pourtour de la piscine. Après plusieurs séances les animaux trouvent le chemin le plus court. Les lésions de l’hippocampe rendent les procédures d’apprentissage plus difficiles. Les antagonistes de récepteurs NMDA rendent l’apprentissage plus difficile et la LTP pratiquée ensuite sur des coupes d’hippocampe de ces animaux sacrifiés est difficile à obtenir alors qu’elle est facilitée chez les animaux témoins (3). Paradoxalement, à partir du modèle du labyrinthe aquatique de Morris, une stimulation à haute fréquence, in vivo, des voies hippocampiques (neurones passant par la voie perforante et innervant les neurones du gyrus dentelé) provoque une amnésie rétrograde du comportement appris sans amnésie antérograde, autrement dit sans empêcher un nouvel apprentissage. Cette amnésie rétrograde est prévenue par l’administration préalable d’un antagoniste NMDA. Ce serait donc l’encodage et non le stockage mnésique qui serait sous-tendu par la LTP.

Glutamate et psychotropes L’acide glutamique, sous sa forme ionisée, le glutamate, est le neuro­­­­transmetteur excitateur. Son dérèglement est suggéré dans un processus pathologique tel que la schizophrénie. Cette hypothèse glutamatergique s’est développée à ­partir des propriétés antagonistes des récepteurs NMDA de certains anesthésiques généraux. Sous phencyclidine ou kétamine, les réveils d’anesthésie s’accompagnaient d’états psychotiques aigus. Leur utilisation toxicomaniaque peut conduire à des pharmacopsychoses à symptomatologie dissociative. La mémantine est un médicament connu et utilisé depuis plus de vingt ans, en Allemagne, dans le traitement de la maladie de Parkinson et des accidents vasculaires cérébraux. La mémantine est un agoniste des récepteurs dopaminergique, mais ses propriétés d’antagonisme non compétitif des récepteurs glutamatergiques NMDA ont été mises en évidence. Ces propriétés antagonistes sont à l’origine d’une neuroprotection observée dans des conditions de culture cellulaire. La mémantine s’oppose aux effets létaux du glutamate sur les cultures de cellules cérébelleuses, corticales, hippocampiques de rat. Références (1) Carlsson A. Antipsychotic drugs, neurotransmitters, and schizophrenia. Am J Psychiatry, 1978 ; 135 : 165–173. (2) Baldessarini R. J., Huston-Lyons D., Campbell A. et al. Do central antiadrenergic actions contribute to the atypical properties of clozapine? Br J Psychiatry, 1992 : Suppl 17 : 12–16. (3) Lynch MA. Long-Term potentiation and memory. Physiological Review, 2004;84:87–136. (4) Brun V. H., Ytterbo K., Morris R. G. et al. Retrograde amnesia for spatial memory induced by NMDA receptor-mediated long-term potentiation. J Neurosci, 2001 ; 21 (1) : 356–362.


Annexe 2

315

Pour en savoir plus Cooper J.R., Bloom F.E., Roth R.H. The biochemical basis of neuropharmacology. Oxford University Press ; 2003. Landry Y., Gies J.-P. Pharmacologie : des cibles vers l’indication thérapeutique : cours et exercice. Dunod ; 2003. Sibley D.R., Hanin I., Kuhar M. et al. Handbook of Contemporary Neuropharmacology Volume 1 Partie 1 Chapitres 2 à 13 Wiley Intersciences ; 2007. Stahl S.M. Psychopharmacologie essentielle. Paris : Flammarion ; 2002.


318

Prescrire les psychotropes

butyrophénone, 6, 27, 30, 276 butyrylcholinestérase (BuChE), 88, 90, 310 BZD : Voir benzodiazépine C caféine, 122 cannabis, 152, 309 capillaire cérébral, 12, 13 carbamate, 9, 75, 81, 124, 169 cardiotoxicité, 288 cardio-vasculaire (maladie), 126 caroténoïde, 233 « castration chimique », 195 cataplexie, 85 catéchol-O-méthyl-transférase, 304, 307 cellule endothéliale, 12 CGI : Voir Clinical Global Improvement chambre d’isolement, 214 cheese effect, 52 chimiorésistance, 129, 156 chimiothérapie psychiatrique, 5 cholinestérase, 88 clairance, 18, 60, 74, 301 Clinical Global Improvement (CGI), 68, 91 Clinician Administered Post-Traumatic Stress Disorder Scale, 69 Cmax, 299 cocaïne, 136, 190, 309 cocktail anesthésique, 5 comorbidité, 153 comorbidité somatique, 287 comportement oppositionnel avec provocation, 247 compulsion, 115 compulsion boulimique, 41 conduite suicidaire, 80 conduites addictives, 95 confusion mentale, 162 contracture tétanique, 70 coronarienne (maladie), 122 cortex, 305, 309, 313 corticoïde, 79 craving, 96, 99 C-response-element-binding-protein (CREB), 40 crise adrénergique, 12 crise d’angoisse, 70 critères de résistance thérapeutique, 132 cure de sevrage, 69

Cushing (syndrome de), 122, 135 cycle rapide, 58, 62, 64, 66, 140, 142, 143 cyclopyrrolone, 6, 80, 124, 312 cytochrome, 14, 16, 19 ––2D6, 50 ––P3A4, 11 ––P450, 11, 17, 46, 50, 54, 189, 192, 289 D Dawson (formule de), 242 décompensation psychiatrique, 237 défense maniaque, 135 déficit cholinergique (modèle du), 88 déficit cognitif léger, 167 Délire ––chronique, 160 –– – des sensitifs, 34 –– – non schizophréniques, 34 ––de jalousie, 34 ––des actes, 162 ––paranoïaque, 161 –– – passionnel, 160 ––sensitif de relation, 160, 161 délire alcoolique subaigu, 69, 70 delirium tremens, 69, 70, 164 démence, 89, 166 ––frontotemporale, 166 ––précoce, 148 ––sénile de type Alzheimer (DSTA), 262 demi-vie d’élimination, 43, 46, 70, 299 dépendance, 3, 8, 71, 73, 79, 80, 95, 96, 99, 101, 187 ––à l’alcool : Voir alcoolodépendance ––au tabac, 101 ––aux opiacés, 99, 187 dépression, 68, 126, 264, 287 ––à long terme (LTD), 40 ––aiguë, 40 ––avec caractéristiques mélancoliques, 44, 49 ––avec caractéristiques psychotiques, 35, 41, 53, 130, 134 ––bipolaire, 39, 58, 67, 129 ––bipolaire inaugurale, 217 ––chronique, 129 ––de l’enfant, 43 ––récurrente, 41, 139, 140, 142 ––résistante, 129 ––unipolaire, 58 dépression résistante, 219


324

Prescrire les psychotropes

risque tératogène, 274, 277, 280, 281 RMO : Voir recommandations médicales opposables Rowland (formule de), 242 rythme circadien, 121 S SANS : Voir Scale for the Assessment of Negative Symptoms SAPS : Voir Scale for the Assessment of Positive Symptoms sauvegarde de justice, 136, 171 Scale for the Assessment of Negative Symptoms (SANS), 148 Scale for the Assessment of Positive Symptoms (SAPS), 148 schizophrénie, 4, 28, 30, 36, 37, 57, 145, 148, 156, 246, 307–309 ––à début précoce, 239, 246 ––hébéphrénique, 150 ––phase chronique, 34 ––pseudonévrotique, 149 ––pseudopsychopathique, 149 ––résistante, 32, 153, 156 sclérose en plaques, 290 second messager, 14, 56 sédatif, 5, 6, 9, 27, 31, 35, 43, 53, 65, 72, 73, 146 sédation, 32, 35, 43, 45, 47, 53, 59, 72, 75 sels de lithium, 7, 143, 216 sérotonine, 39, 41, 44, 45, 48, 52, 53, 95, 98, 305 sérotoninergique, 12, 39, 73 ––syndrome sérotoninergique, 45–47, 54 sévérité du trouble panique (échelle de), 69 sevrage, 183, 187, 191 ––alcoolique, 69, 70 ––tabagique, 101 sismothérapie, 129, 132, 133 sommeil lent, 80 sommeil paradoxal, 79, 80, 82 sommeil REM (Rapid Eye Movement) : Voir sommeil paradoxal somnolence, 32 spasme musculaire, 69 spectre bipolaire, 135 statine, 232 stimulation cérébrale profonde, 134, 203 stimulation de la vigilance, 84 stimulation du nerf vague, 134

stimulation magnétique transcrânienne (TMS), 134, 140, 141, 158 stimulation psychique, 84 stress, 40 striatum, 30 substance innominée : Voir noyau basal de Meynert substitution, 188 suicide, 216 sujet âgé, 36, 48, 61, 162, 164, 261 sulfamides hypoglycémiants, 231 sympathomimétique, 122 syndrome ––amotivationnel, 189 ––confusionnel, 162 ––déficitaire, 36, 189 ––démentiel, 37, 166 ––dépressif, 70, 140 ––diabétique, 231 ––malin des neuroleptiques, 36, 222, 224 ––métabolique, 229 ––parkinsonien, 220 ––sexuel iatrogène, 225 système cholinergique, 309 système glutamatergique, 312 système hypothalamique, 308 système mésencéphalique, 308 T tabac, 16–18, 191 TAG : Voir trouble anxieux généralisé taille d’effet, 243, 262 taux sérique (plasmatique), 60 TBP : Voir trouble bipolaire TCC : Voir thérapie comportementale et cognitive tentative de suicide (TS), 237 THADA : Voir trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention thérapie comportementale et cognitive (TCC), 106, 109, 114, 117, 120, 126, 128, 133, 150, 151, 196 thioxanthène, 3, 6, 27, 30, 31 thymoanaleptique, 5 thymoleptique, 27 thymorégulateur, 5, 7, 31, 39, 42, 56, 136, 137, 140, 143, 145, 146, 151, 157, 161, 217, 230, 242, 248, 268, 279 tic, 35, 37


tic moteur, 201 Tmax, 299 TMS : Voir stimulation magnétique transcrânienne TOC : Voir trouble obsessionnel compulsif tolérance, 3, 20–22, 32, 44, 46, 59, 71, 76, 151, 182, 187 tonus mental, 5 toxicomanie, 69, 73, 187 training autogène, 124 traitements antihormonaux, 194 tranquillisant, 3, 68, 281 transsexualisme, 197 tremblements, 223 tricyclique, 230, 289 triptan, 12, 53 TrkB : Voir tropomyosinreceptor related kinase B tropomyosinreceptor related kinase B (TrkB), 40 trouble anxieux, 39, 66, 74, 77, 78, 239, 244 ––généralisé (TAG), 41, 49, 68, 69, 76, 105, 267 trouble autistique, 239 trouble bipolaire (TBP), 7, 34, 42, 56–58, 59, 62, 64–66, 139, 140, 145, 239 trouble d’hyperactivité − déficit de l’attention (THADA), 84, 86, 204, 239, 251 trouble de l’adaptation, 69 ––avec humeur anxieuse, 70, 73 trouble de l’humeur, 139, 228 trouble de la personnalité, 39, 42, 72, 173 ––avec agressivité, 35 trouble de la préférence sexuelle : Voir paraphilie trouble dépressif chronique, 39 trouble des conduites alimentaires, 199

Index des notions

325

trouble du comportement, 247 trouble du sommeil, 267 trouble envahissant du développement, 245 trouble épileptique, 69, 76 trouble hyperkinétique de l’enfant et de l’adolescent, 84–86 trouble obsessionnel compulsif (TOC), 35, 41, 69, 77, 107, 115, 239 trouble panique, 41, 49, 66, 68, 69 trouble psychocomportemental, 89, 91 trouble schizoaffectif, 58, 64, 66 trouble schizophrénique, 36 trouble autistique, 37 troubles du rythme cardiaque, 42 troubles envahissants du développement, 239 TS : Voir tentative de suicide tubéro-infundibulaire, 30, 33 tyramine, 52, 53 Tyrer (échelle de), 68 tyrosine, 304 U urgences psychiatriques, 237 V viol, 195 voie mésocorticolimbique, 308 voie nigrostriée, 308 volume de distribution, 301 vulnérabilité, 4 Y Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale (YBOCS), 69, 115 YBOCS : Voir Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale


330

Prescrire les psychotropes

202, 211, 218, 229–232, 241, 263, 276, 277, 305 oméprazole (Mopral), 17 ondasetron (Zophren), 98 Orap (pimozide), 27, 37, 47, 153, 202, 203, 247 orlistat (Xenical), 230 oxazépam (Seresta), 69, 80, 184, 212, 267, 281, 282 oxcarbazépine (Trileptal), 212 P Palfium (dextromovamide), 8 palipéridone, 28 Pantestone (testostérone), 228 Paraminan (acide para-aminobenzoïque), 233 Parkinane (trihexyphénidyle), 221 Parlodel (bromocriptine), 221, 225, 226 Parnate (tranylcypromine), 49, 52 paroxétine (Deroxat), 17, 44, 46, 50, 92, 105, 106, 108, 116, 117, 119, 131, 163, 177, 226, 244, 266, 289, 292 pergolide (Celance), 202, 221 perphénazine, 7, 263 Pertofran (désipramine), 42, 43, 47, 115, 190, 205, 214, 244 péthidine, 5 phencyclidine (Sernyl), 38, 314 phénelzine, 52, 108, 113, 176 Phenergan (prométhazine), 5, 81, 124 phénobarbital (Gardénal), 17, 63, 79, 223, 283 Phenoro (canthaxanthine+b-carotène), 233 phénytoïne (Di-hydan), 47, 72 pimozide (Orap), 27, 37, 47, 153, 202, 203, 247 pindolol (Visken), 131, 213 pipampérone (Dipiperon), 30, 82 Piportil (pipotiazine), 7, 27, 31, 153, 157, 277 pipotiazine (Piportil), 7, 27, 31, 153, 157, 277 Plegicil (acépromazine), 81, 82, 124 pravastatine (Elisor), 232 prazépam (Lysanxia), 70, 71 Prazinil (carpipramine), 74, 190 praziquantel (Biltricide), 65 prégabaline (Lyrica), 76, 77, 105, 106 primidone (Mysoline), 59, 63, 223, 283

Primpéran (métoclopramide), 201, 203 prométhazine (Phenergan), 5, 81, 124 propafénone (Rythmol), 222 Propériciazine (Neuleptil), 31, 277 propranolol (Avlocardyl), 59, 76, 85, 113, 120, 122, 213, 222, 223 Prothiaden (dosulépine ou dothiépine), 244 Prozac (fluoxétine), 17, 44–46, 49, 54, 92, 108, 116, 117, 119, 130, 131, 176–179, 200, 217, 243, 244, 266, 278, 292 Psychostyl (nortriptyline), 42, 115, 289 Q quétiapine, 28, 31, 141, 154, 263 quinagolide (Norprolac), 226 quinidine (Serecor), 50, 265 quinine, 224 Quitaxon (doxépine), 47 R ramelteon (Roserem), 83 ranitidine (Azantac), 92 Reminyl (galantamine), 8, 84, 88, 90, 168, 170, 171 Renitec (énalapril), 74 répaglinide (Novonorm), 231 Requip (ropinirole), 202 réserpine, 39, 221 Révia (naltrexone), 183, 185, 187, 203 Reyataz (atazanavir), 65 Rifadine (rifampicine), 17, 65 rifampicine (Rifadine), 17, 65 Rimifon (isoniazide), 65, 294 Risperdal (rispéridone), 18, 28, 31, 32, 34, 37, 67, 136, 137, 145, 151, 152, 154, 158, 163–165, 171, 176, 178, 184, 189, 192, 200, 202, 203, 207, 211, 226, 229, 241, 246–248, 263, 264, 276, 277, 305 rispéridone (Risperdal), 18, 28, 31, 32, 34, 37, 67, 136, 137, 145, 151, 152, 154, 158, 163–165, 171, 176, 178, 184, 189, 192, 200, 202, 203, 207, 211, 226, 229, 241, 246–248, 263, 264, 276, 277, 305 Ritaline (méthylphénidate), 86, 204, 205, 207, 214, 251, 309 rivastigmine (Axelon), 8, 84, 88, 90–92, 168, 169, 171 Rivotril (clonazépam), 69, 113, 137, 146, 165, 203, 222, 223, 240, 250 rizatriptan (Maxalt), 222


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