Magazine Sante Active

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LE MAGAZINE DES ASSURÉS SOCIAUX SARTHOIS

VOTRE SANTÉ

·les cartes en main pour préserver votre santé ·un médicament ne se prend pas à la légère ! VOTRE BIEN-ÊTRE

·cet été, j’équilibre mon assiette et mon portefeuille !

FOCUS

ados, comportements à risque : quelles solutions ? No 34 juin 2009



L’actualité de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Sarthe

Edito

Mincir ou s’entretenir ?

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Sommaire p.04

Votre santé · Toutes les cartes en main pour préserver votre santé · Un médicament, ça ne se prend pas à la légère !

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Votre bien-être · Cet été, j’équilibre mon assiette et mon portefeuille ! · La santé : un jeu d’enfant ?

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Focus • Le dialogue parents-ados : une première solution • S’informer pour réduire le risque sexuel

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Près de chez vous · Des ateliers pour construire son bien-être · Cancer du sein et de l’intestin : prenez-les de vitesse

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a culture du corps et de l’esthétique n’a jamais été aussi prédominante. Les innovations sont incessantes dans ce domaine : les crèmes et gélules anti-gras pullulent dans les rayons et les machines de guerre anti-rondeurs font la une des émissions de ventes par correspondance. À l’heure où le combat pour sauvegarder le pouvoir d’achat fait rage, n’est-ce pas paradoxal ? Quand l’objection première au leitmotiv 5 fruits et légumes par jour est « TROP CHER », nous pouvons nous interroger sur la priorité des Français : une famille en bonne santé ou un joli corps à regarder ? Replaçons la santé au cœur des préoccupations. Manger 5 fruits et légumes par jour. Comment ? Tout simplement en répartissant ces apports sur les 3 repas et sur une collation à 16h. Fruits pressés et fruits frais, fruits secs et à coques (noix, amandes, noisettes, etc.) mais avec modération, légumes frais, légumes surgelés (natures)… les solutions sont multiples. 30 min d’activités physiques par jour. Là encore, le programme est à la carte : 3 x 10 min par jour ou 1 heure quatre fois par semaine. Ces conseils pour entretenir votre santé ne sont pas incompatibles avec une silhouette préservée, bien au contraire. Les gestes santé ne demandent pas de financement démesuré. Une bonne paire de basket peut suffire. Et pour votre alimentation, pensez fruits et légumes de saison et non transformés par une préparation industrielle. Entretenir son capital santé doit être une priorité pour soi et pour sa famille. Votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Sarthe offre plusieurs services pour vous accompagner dans cette prise en main de votre santé et celle de vos proches. Retrouvez au fil des pages de votre magazine des solutions accessibles.

> GÉRARD PRÉDONZAN PRÉSIDENT DU CONSEIL D E L A C PA M D E L A S A RT H E .

Vie pratique · Le service social de la CRAM à l’écoute des assurés · Mon compte ameli : découvrez les nouveaux services

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De vous à nous · L’Assurance Maladie plus pratique !

Prochain numéro en octobre 2009 Date de parution : juin 2009 · 240 000 exemplaires · Distribution gratuite - Ne pas jeter sur la voie publique · Dépôt légal : à sa parution · N°ISSN : 1289 - 2424 · Editeur : CPAM de la Sarthe - 178, avenue Bollée 72033 Le Mans Cedex 9 · Tél. 36 46 - fax : 02 43 50 75 70 · Directeur de la publication : Patrick Negaret · Rédactrice en chef : Sophie Guibot-Letestu · Rédaction : Elodie Breton - Sylvie Chardon - Edouard Dalibard - Didier Fouquet · Photographies : Ad’Hoc Photographies, Alxm, Aurelio, Eléna Bueetler, David Burbach, Philippe Caumes, GettyImages, Photodisc, Photolibre, Phovoir · Conception-réalisation : Michaël Bazin - 06 28 04 11 19 · Impression : Technigraphic - 02 33 85 21 00


VOTRE SANTÉ Des séances d'apprentissage permettent aux patients atteints de maladies chroniques de connaître et gérer leur maladie au quotidien. Une véritable prise de conscience : le patient est acteur de son traitement.

Toutes les cartes en main pour préserver votre santé t si votre médecin vous cédait une partie de son savoir ? Si vous appreniez à mieux connaître votre maladie, à suivre son évolution et à prendre votre traitement ? Si on vous aidait à adapter vos comportements pour éviter les complications et gagner en qualité de vie ? C'est possible ! Grâce à ce que l'on appelle l'éducation thérapeutique du patient. Des programmes d’accompagnement, individuels ou collectifs, sont dispensés un peu partout en France. Ils concernent de nombreuses pathologies chroniques comme le diabète ou l’hypertension. Les patients bénéficient d’information pour les responsabiliser et les accompagner dans la prise en charge de leur maladie. Nous avons choisi de vous présenter le programme d’éducation thérapeutique proposé à l'unité de prévention cardiovasculaire du centre hospitalier de Laval. Le docteur Anne Schletzer-Mari est l'une de ses responsables. « Nous accueillons à la fois des personnes à risques – qui associent surpoids et hypertension, diabète, taux de cholestérol élevé ou

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tabagisme – et des personnes qui ont déjà connu un problème de santé : infarctus, artérite, accident vasculaire cérébral. Des profils variés, pour commencer nos trois journées de travail (une tous les deux mois) par un échange de témoignages. » Vous l'avez compris, il s'agit d'un effort de groupe. « Vous écoutez plus facilement quelqu'un qui vit la même expérience que vous. Vous vous identifiez davantage à sa parole qu'à celle du soignant. » Tout est alors fait pour que chacun s'exprime. « Ce sont des exercices interactifs, comme imaginer un personnage à l'hygiène de vie imparfaite, pour que chacun réfléchisse sur lui-même et repère les facteurs de risques qui le concernent. » La pédagogie continue pendant le repas, pris en commun et si possible avec le conjoint. « Les participants se servent puis commentent leurs choix. Avec ce message : il n'y a pas d'aliments interdits mais des associations à éviter. » Un atelier cuisine montre d'ailleurs que préparer des plats savoureux sans trop de matières grasses, ce n’est pas incompa-

STOP aux maladies cardio-vasculaires ! Préserver son cœur, c’est facile en adoptant certains réflexes. Bien entendu, l’alimentation est à surveiller : ni trop salée (contrôlez l'apport de sodium, noté Na sur les étiquettes de vos emballages), ni trop grasse. Le tabac est évidemment à proscrire. Misez sur l’activité physique. « Je crois beaucoup à l'intérêt de l'activité physique », souligne le docteur Anne Schletzer-Mari. « À commencer par la

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marche. Un bon truc : utilisez un podomètre, qui comptabilise vos pas, pour savoir où vous en êtes. L'idée serait d'atteindre les 10 000 pas par jour. Mais si vous passez de 2 000 à 5 000 pas quotidiens en quelques mois, c'est déjà très bien. Ce qui compte, c'est la progression dans le temps. Il faut arriver à un petit essoufflement pour que les choses soient bénéfiques. Une fatigue musculaire agréable peut devenir un vrai plaisir ! »

tible. Au contraire ! Les participants repartent avec un livret de recettes. Cet atelier est aussi le moment de sensibiliser au décryptage des étiquettes alimentaires. L'atelier activité physique, lui, montre « tout le bien-être ressenti à suer un peu, sans avoir à faire du sport de compétition ». Des objectifs personnels simples, comme « je vais réduire ma consommation de beurre » ou « je vais faire une marche tous les jours » sont définis dès la première séance puis évalués au second rendez-vous. Des objectifs de poids, de tension artérielle et de cholestérolémie sont également fixés pour le long terme. Pour la tension justement, une manipulation permet de bien utiliser les appareils d'auto-mesure. On en profite pour rappeler la nécessité d'observer les traitements. « Chacun apporte ses médicaments et nous réexpliquons à quoi ils servent. Il est plus facile de se convaincre quand on est bien informé. » Intéressé ? Parlez-en à votre médecin traitant.


VOTRE SANTÉ

Un médicament, ça ne se prend pas à la légère ! Un traitement médicamenteux vaut par sa pertinence, son dosage et sa durée. Or, face à la boîte à pharmacie, la réalité est parfois tout autre pour certains d’entre nous… ous avons soumis au docteur François Garnier, médecin de famille en Sarthe, professeur associé de médecine générale à la faculté de médecine d'Angers, des situations de la vie courante. Bilan.

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J'ai oublié de prendre mon comprimé ce matin, j'en prends deux à midi.

« Faux. On ne double jamais la dose. Pour certains médicaments, cela peut suffire à entraîner des ennuis (comme des troubles neurologiques qui vous conduiront à l'hôpiJ'ai été soigné pour une angine, tal). Un oubli de temps en temps ne prête je peux soigner mon fils qui a mal à la pas à conséquence. Pour une prescription gorge avec le reste d'antibiotiques. courte, dans le cadre d'une maladie aiguë, « Faux. Ce n'est jamais une bonne idée de cela retardera seulement la guérison. » décider seul de donner un antibiotique. Est-il véritablement utile ? Est-ce le bon ? Seul le diagnostic du professionnel de santé peut le dire. La règle : un médicament ne se prête pas. Sans compter qu'en administrant un antibiotique sous dosé, vous risquez non seulement de ne pas tuer les germes mais en plus de les rendre plus résistants. Votre médecin aura alors du mal à vous soigner. » J'ai mal au dos, je peux prendre un antalgique. « Vrai. On peut toujours agir seul pour soulager une fièvre ou des douleurs. Il devrait d'ailleurs y avoir du paracétamol, disponible d'avance, dans tous les foyers. Avec différents dosages – adulte et enfant – adaptés à chaque membre de la famille. Des produits à conserver avec leur notice et hors de portée des plus petits, selon les principes de bon sens habituels. »

Je me sens mieux, j'arrête le traitement. « Vrai et faux. Si c'est un médicament contre une diarrhée et que les symptômes ont disparu, il va de soi que vous stoppez le traitement. S'il s'agit d'un antibiotique, il est préférable de le prendre pendant six jours pour qu'il soit efficace. Ces modalités sont à discuter avec votre médecin au moment de la mise en place des soins. Ce dialogue doit aussi servir à faire prendre conscience, aux personnes simplement porteuses de facteurs de risques, de l'importance de suivre leur traitement sur la durée. Par exemple, il peut être difficile de s'astreindre à avaler un comprimé quotidien contre une maladie qui vous abîme peu à peu le cœur alors que vous n’avez jamais été malade. » Je prends des médicaments, je dois modifier mon alimentation. « Faux. Le traitement par médicaments est un système généralement très souple qui ne demande pas que vous changiez vos menus. Il n'existe d'incompatibilités que dans de rares cas qui vous seront signalés au coup par coup. Certains produits présentent toutefois des exigences sur le moment de leur prise : à jeun ou au cours des repas, notamment. »

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VOTRE BIEN-ÊTRE

Cet été, j’équilibre mon assiette et mon portefeuille ! Les beaux jours arrivent et avec, l’envie de manger léger et équilibré… mais pour toute la famille. La question est maintenant de savoir si le bien manger et l’économique sont conciliables… our notre Diét’conseil, diététicienne qui anime la ligne Nutrition Active (voir encadré ci-contre La nutrition : simple comme un coup de fil), il suffit parfois de changer ses habitudes pour retrouver le plaisir de manger mais aussi faire baisser le coût du panier. « Privilégiez les produits de saison et saupoudrez le tout de petites astuces culinaires... Certains légumes peuvent paraître onéreux. Mais, ils sont encore moins chers que les produits préparés que l’on trouve dans le commerce », explique-t-elle. « Et sur le plan nutritionnel, ils sont bien meilleurs ! » Ses conseils ? En été, optez pour les melons, tomates, courgettes et aubergines (fruits et légumes de saison). Pour varier, les salades seront agrémentées de légumes secs qui sont souvent riches en protéines. C’est le cas avec les lentilles vertes ou corail, les pois chiches, les fèves ou les haricots. « Froids, ce sont des légumes excellents. Tout comme les potages faits maison. »

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Bien s’organiser

mieux que de les laisser devant la télévision. Ils peuvent éplucher les légumes et apprendre à les connaître… pour mieux les apprécier. » On l’a compris. L’été, on peut se faire plaisir en variant son alimentation, mais aussi en optant pour la cuisson vapeur par exemple. Quant aux féculents, mieux vaut les oublier pendant cette période estivale.

Les petites astuces de notre Diét’conseil :

Qui dit été, dit barbecue. Là encore, plutôt qu’opter pour la viande, changeons de méthode en fai- • attendez la fin du marché pour faire vos achats sant de la plancha* avec du poisson ou des en légumes et fruits. Même si leur aspect est petites crevettes. Ses préférences ? « Ceux qui moins appétissant, leurs qualités nutritives sont riches en oméga 3 comme le saumon, la sardisont préservées. Quant au prix, négociez ! ne, le maquereau ou le thon rouge ». Si la viande • dans les salades, rajoutez des noix et des vous tient vraiment à cœur, optez pour les graines de lin, deux ingrédients riches en viandes blanches (poulet ou dinde). Quant aux oméga 3. brochettes, rien ne vaut une préparation maison. • au pain blanc, préférez un pain semi complet, « Il faut faire simple et avoir une alimentation de avec une levure de type 80 qui contient des bons sens », insiste la Diét’conseil. Pas question fibres et des minéraux indispensables pour le non plus de se réfugier derrière le manque de métabolisme. En été, on transpire. Donc on perd temps. « Tout est question d’organisation. Et on beaucoup de minéraux. Il faut compenser. peut aussi mettre les enfants à contribution. C’est * plaque en fonte ou en acier alimentaire servant à faire griller des aliments.

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en bref… 02 43 507 500 La nutrition simple comme un coup de fil… Chaque mercredi après-midi, de 13h30 à 17h30, vous pouvez joindre, par téléphone, une diététicienne qui répondra à toutes vos questions portant sur votre alimentation. C’est la ligne Nutrition Active. Toutes les interrogations concernant votre quotidien alimentaire sont abordées. Elles peuvent porter sur l’étiquetage de certains aliments, sur la meilleure façon de s’alimenter avant un effort sportif (pour éviter l’hypoglycémie) ou à l’arrêt du tabac. Ou encore : sur les aliments à éviter lorsque l’on est enceinte ou sur les compléments alimentaires. Féculents ou pas ? Huile d’olive, de colza ou d’arachide ? Les jus de fruits concentrés sont-ils trop chargés en sucres ? Bref, toutes les questions trouvent une réponse ou un bon conseil pour vous garantir une alimentation saine. Pour contacter la ligne Nutrition Active, faites le 02 43 507 500 (prix d’un appel local), les mercredis après-midi de 13h30 à 17h30. Posez également toutes vos questions par courriel : nutrition.active@cpamlemans.cnamts


VOTRE BIEN-ÊTRE

La santé :

un jeu d’enfant ? 1· ensemble de mesures mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension d’une maladie : __________ 2· préparation administrée pour immuniser l'organisme contre des maladies infectieuses : ______

11· indice qui participe à détecter un surpoids qui se calcule de la façon suivante : poids en kg / (taille en m)² ___

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12· moyen de lutter contre le stress et l’anxiété qui permet aussi d’améliorer la digestion :

4· médicament qui est une copie exacte d'un médicament de marque, il contient le même principe actif et a le même effet thérapeutique : _________ 5· sigle de trois maladies très contagieuses. Seule la vaccination peut lutter efficacement contre ces maladies :

17· spécialiste de la nutrition, elle vous conseille grâce à la ligne Nutrition Active : _____________

13· ils sont responsables de 70 % des accidents chez les enfants de 0 à 6 ans : _________

16· pratiqué régulièrement, il est le meilleur moyen de lutter contre le cancer du col de l’utérus : _______

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3· découvrir une maladie grâce à des examens médicaux :

Testez vos connaissances sur la santé et sur l’Assurance Maladie. À partir des définitions ci-dessous, retrouvez les mots désignant un conseil santé, une information sur votre système de soins ou un service de votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

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14· sigle qui désigne une aide pour vous faciliter l’accès à une complémentaire santé : ____

18· c’est une référence qui garantit la qualité de l'information et des données médicales sur les sites internet : _______ 19· action recommandée au moins 30 min par jour : _______

15· maladie virale qui peut avoir de graves 20· magazine pratique qui vous conseille complications mais qui se prévient sur le système de soins et sur les bons facilement grâce à la vaccination : comportements santé à adopter : ______

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___ 6· terme désignant les apports nutritionnels (l’alimentation) et les dépenses énergétiques via l’activité physique : _________ 7· il garantit votre suivi médical et vous permet de bénéficier d'une prévention personnalisée : _______

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8· site internet grâce auquel vous pouvez consulter vos remboursements et contacter votre Caisse 24h/24 : _ _ _ _ _ .fr

À vous de jouer ! Vous avez trouvé les mots ? Amusez-vous à les replacer dans la grille ci-contre :

9· elle vous garantit une prise en charge de vos dépenses de santé dans les meilleures conditions : _____

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10· des rendez-vous chez le chirurgiendentiste pris en charge à 100 % par votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie pour les 6, 9, 12, 15 et 18 ans :

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Ados, comportements à risque :

FOCUS

Le dialogue parents-ados : une première solution L’adolescent peut manifester des comportements à risques, comme la consommation d’alcool ou de drogues. Pour que cet usage ne soit que passager et pour détecter une éventuelle souffrance plus profonde, il est indispensable pour les parents de rester à son écoute. eparlons de la crise… Celle de l'adolescence, cette fois. Cette période de la vie pendant laquelle le jeune, en plein questionnement, construit son identité, cherche sa place dans la société mais aussi teste ses limites. Si, si, souvenez-vous ! De tout temps, cela a été un passage obligé. Ce qui a changé ces dernières années, c'est que les comportements à risques sont devenus plus extrêmes. Davantage de violence vers autrui chez les garçons, avec des actes de dégradation ; une violence tournée vers soi chez les filles, avec automutilation, anorexie ou boulimie. Il faut aussi compter avec des consommations d'alcool et de stupéfiants. Sur ce dernier point, l'Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie (Anpaa) se trouve en première ligne. Robert Hersant et Estelle Gahery, respectivement directeur et animatrice de l'Anpaa en Mayenne, commencent par dédramatiser. « Les trois quarts des ados vont bien. Leur santé n'est pas en péril. Si une très large majorité passe par le triptyque alcool-tabac-cannabis, cela reste en général expérimental et occasionnel. » Manque d'estime de soi, mal-être, pression des études… les adolescents ont parfois un lourd poids sur les épaules. S'adonner à un sport ne leur suffirait-il pas à passer le cap ? « Vous oubliez les pratiques culturelles (cette bienveillance par rapport à l'alcool, ce déni des conséquences), l'accessibilité (aujourd'hui pour seulement

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en buvant ; au fond d'un champ, on se réunit dans le seul but de boire et se défoncer. Le danger vient alors quand la consommation s'installe dans le temps. Avec des dégâts irrémédiables sur un organisme en construction. » On le voit, les ados, même s'ils s'opposent aux adultes, même s'ils les provoquent, ont besoin de repères. Parents, vous êtes les mieux placés pour écouter votre enfant, ses doutes, ses interrogations. « Dialoguez pour toujours garder le lien, soyez à l'aise dans tous les sujets (y compris la sexualité – lire par ailleurs), soyez conscients des comportements à risques, ne niez pas la réalité, ne montrez pas votre désarroi (vos peurs rejaillissent sur l'ado qui ne sait plus sur qui s'appuyer), autorisezvous à chercher une aide extérieure (un parent, un organisme comme l'Anpaa), évaluez la situation pour distinguer la simple crise du réel trouble qui peut conduire à la dépression (prise de produits fréquente, enfermement, chute des résultats scolaires), ne donnez pas de leçons, justifiez les interdits, expliquez (l'information permet l'autorégulation au sein du groupe, les uns empêchant alors les autres d'aller trop Les statistiques montrent qu'on boit loin)… Le dialogue, toujours le dialogue. » moins. « Dans la population générale, oui. Or c'est l'inverse chez les jeunes, qui com- *binge drinking : mode de consommation qui consiste à absorber une grande quantité d'alcool dans un court laps de temps. mencent de plus en plus tôt – dès 11 ans – et multiplient les ivresses. Ce fameux binge drinking* qu'on pratique sous les abribus. Il Info pratique n'y a plus de cadre. À un festival, on vient Anpaa de la Sarthe, 5 passage des Arcades pour écouter de la musique, accessoirement 72000 Le Mans, 02 43 14 26 97. six euros la bouteille de vodka, vous pouvez faire un coma éthylique) et le marketing (les sites internet des grandes marques d'alcool sont des vitrines sans pareil). Dans un monde où il faut être le plus beau, le plus fort, le meilleur, tout est fait pour vous forcer à tenir le rythme. Les boissons énergisantes constituent la prochaine lame de fond. On promet aux jeunes de pouvoir faire la fête toute la nuit et d'être frais comme des gardons le lendemain ! En mettant à mal l'un des besoins essentiels pour notre santé : le sommeil. »


quelles solutions ?

FOCUS

S’informer pour réduire le risque sexuel «

ôté relations sexuelles, la plupart des ados restent dans le classicisme », observe Alice Collet, conseillère conjugale au Planning familial de la Sarthe. « Pourtant, poussés à une expérimentation précoce par nos modes de vie, ils prennent des risques. » La faute aux idées reçues. « Entre ceux qui considèrent que, la première fois, on ne craint rien et celles qui sont persuadées que la pilule empêche d'avoir des enfants plus tard. » D'où la nécessité d'une bonne information pour plusieurs raisons. « Pour dédramatiser le premier rapport. Simple étape d'une sexualité, qui a commencé bien avant, il ne sera réussi qu'avec un consentement mutuel et une protection optimale. Pour expliquer le préservatif et la contraception aux ados. Ils seront, de cette manière, autonomes. Pour prévenir les infections : mycoses (des brûlures, des démangeaisons ou de petits boutons doivent amener à consulter*), hépatites (détectables par analyse de sang) et VIH** (rappelons qu'il existe un traitement d'urgence dans les heures qui suivent un risque fortement identifié comme une rupture de préservatif dans un couple où l’un des partenaires serait diagnostiqué séropositif). » Autre rappel, « le risque existe sans pénétration. Le liquide sémi-

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nal déposé à l'entrée du vagin suffit à provoquer une grossesse ou à être contaminé par une infection sexuellement transmissible. » Les parents ont leur rôle à jouer dans cette éducation. « Autoriser une jeune fille à prendre la pilule, ce n'est pas ouvrir la porte à la débauche mais la préserver d'une grossesse non désirée. » D’ailleurs, tout n'est pas sombre. « À la découverte de soi et de l'autre, la sexualité, c'est chouette ! Dans une relation amoureuse, après un dépistage, la fille pourra prendre la pilule et le garçon cesser de se protéger… en s'obligeant à un retour en arrière si l'un allait voir ailleurs. Tout est question de confiance. » * À l'hôpital, dans une antenne du conseil général, au Planning familial, mais aussi auprès de votre médecin traitant. ** Virus de l'Immunodéficience Humaine : virus infectant l'homme et responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (Sida).

Une question ? Contactez le planning familial au 02 43 24 91 84. Si vous souhaitez en savoir plus sur la contraception ou l’interruption volontaire de grossesse, faites le 0 800 834 321 (appel gratuit). Planning Familial de la Sarthe : 28 place de l’Éperon - 72000 LE MANS

Sida et hépatites : un interlocuteur près de chez vous

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réée en 1984 et reconnue d'utilité publique en 1990, AIDES est la première association française de lutte contre le sida. Des délégations locales sont réparties sur le territoire. Les deux associations de la Sarthe et de la Mayenne, bénéficient d’une coordination interdépartementale pilotée par Karelle Isoardo. En Sarthe, l’association est gérée par deux animatrices, spécialisée pour l’une en prévention et réduction des risques et la seconde en accompagnement social. Ce binôme est complété par une équipe de neuf militants. Les actions de l’association sont multiples : • soutien, individuel et collectif, aux personnes atteintes par le VIH, une infection sexuellement transmissible (IST) et/ou une hépatite, ainsi qu’à leurs proches ; • communication auprès des homosexuels masculins sur les situations pouvant être considérées à risque ;

• information et accompagnement des migrants/ étrangers ; • mobilisation et sensibilisation à la lutte contre le sida et les hépatites ; • sensibilisation des risques d’infection aux VIH et IST en milieu carcéral ; • prévention des risques de contamination par le VIH et les virus des hépatites pour les consommateurs de produits psychoactifs grâce à la mise à disposition, gratuite et anonyme, d’un Programme Echange de Seringues. L’association propose, outre une écoute et un accompagnement, un fond documentaire (livret, dépliants…) à disposition du public.

en bref… Violences : quand les adultes ne se maîtrisent plus… Humiliations, insultes, menaces, pressions psychologiques, coups, agressions sexuelles, viols commis par un (ex) conjoint ou (ex) compagnon : ce sont des violences, toutes punies par la loi. Il est important d’alerter, de dénoncer, d’entreprendre des démarches auprès : • d’un médecin ; • de la police ou de la gendarmerie. Des suites judiciaires sont possibles. Les victimes peuvent bénéficier d’aide et de conseils en s’adressant aux associations ou aux services spécialisés. Le 3919* est le numéro national unique destiné aux victimes ou témoins de violences conjugales. Plus d’informations, des témoignages en ligne sur : www.stop-violencesfemmes.gouv.fr Ne laissez pas la violence s’installer. Réagissez. *Appel gratuit. Ouvert du lundi au samedi de 8h à 22h, les jours fériés de 10h à 20h.

+ d’info AIDES 72 - 57 rue d’Eichthal - 72000 le Mans tél : 02 43 23 96 71 - courriel : aidesart@wanadoo.fr Santé Active no 34 - juin 2009

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PRÈS DE CHEZ VOUS

coaching Santé Active

Des ateliers pour construire son bien-être Inviter chacun à prendre sa santé en main et jouer ainsi la carte de la prévention pour améliorer ses habitudes de vie et son alimentation mais aussi éviter l’accident cardiaque, ou le mal de dos. C’est toute l’ambition du coaching Santé Active. ous souhaitez prendre soin de votre cœur, de votre dos ou retrouver une alimentation équilibrée ? Prenez rendez-vous avec un conseiller de l’espace Santé Active pour un entretien individuel. Ensemble, vous ferez le point sur vos motivations et vos attentes. Ensuite, en fonction de votre profil, il vous conseillera de participer à un programme « sur mesure » composé d’ateliers animés en partenariat avec des professionnels de santé et des spécialistes du secteur sanitaire et associatif. « Le coaching, c’est de l’accompagnement et du conseil en santé. En aucun cas, on ne fait à la place de l’autre. Le principe est de repérer les motivations et ensuite de les booster », explique Hélène Templier, responsable de l’espace Santé Active. « Ce qui est vraiment apprécié, c’est le fait de travailler par petits groupes, de 8 à 12 personnes. Les animateurs sont à l’écoute de chaque participant. »

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appris ici. » Le profil des visiteurs ? Des couples, beaucoup de nouveaux retraités qui veulent rester en bonne santé, mais aussi un public jeune. « Il y a une évolution des mentalités. Chacun prend conscience qu’il a un capital santé à préserver », ajoute Marie-Françoise Fouqueray. « Et les hommes sont de plus en plus nombreux à fréquenter l’espace Santé Active. »

C’est bon pour le moral !

Certains sont même devenus des inconditionnels du coaching Santé Active. La preuve avec Jacky Poirier, ancien commercial aujourd’hui à la retraite. À 64 ans, il s’est rendu compte qu’il faisait de l’hypertension. Un jour « pour avoir des conseils », il s’est décidé à pousser la porte de l’espace Santé Active. Résultat : il s’est inscrit aux programmes Santé du cœur et Nutrition Active. Il a aussi goûté à la sophrologie et au yoga. « Le principe des ateliers, c’est excellent. On travaille, et surtout, on discute, Un capital santé à protéger on échange. Sur le plan du moral, c’est aussi À l’accueil de l’espace Santé Active depuis un bon point », explique Jacky Poirier, qui 2004, Marie-Françoise Fouqueray confir- souligne son enthousiasme « Je n’y vais me ce constat. Ceux qui fréquentent l’es- jamais à reculons ! » pace viennent chercher de l’information. Mais ce n’est pas tout. « Les gens veulent du pratique et du concret. Nous les écoutons Pour prendre rendez-vous : pour leur proposer des solutions adaptées. Et, le fait d’avoir des programmes animés • espace Santé Active : place de la République par des professionnels de la santé leur donne au Mans confiance », explique-t-elle. « De plus, • tél. : 36 46 (prix d’un appel local depuis un beaucoup apprécient de pouvoir mettre en poste fixe) place chez eux facilement ce qu’ils ont • site internet : www.masanteactive.com

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témoignage Sylvain Pichon, infirmier libéral « Le Programme Santé du cœur s’adresse à tout le monde. » Infirmier libéral, Sylvain Pichon participe depuis trois ans aux animations de l’espace Santé Active et notamment aux ateliers du programme Santé du cœur. « On s’adresse à tout le monde. Aussi bien aux bien-portants et qui veulent le rester qu’à ceux qui sont déjà malades et qui veulent éviter une rechute ou une aggravation », précise-t-il. Dans le cadre de ces ateliers, toutes les informations sur les causes mais aussi sur les moyens de prévenir les maladies cardiovasculaires sont expliquées aux participants. « On identifie les pathologies cardiaques les plus répandues et on met le doigt sur les facteurs de risques, comme le diabète, la sédentarité, l’hypertension ou le cholestérol. Les Sarthois doivent le savoir : rien n’est figé et si on le désire, on peut faire reculer les choses ». Bref, pour Sylvain Pichon, ces ateliers remplissent leur mission : susciter une prise de conscience et donner des solutions pratiques. « Les gens sont très réceptifs. Ils repartent avec beaucoup d’éclairages et d’informations ».


PRÈS DE CHEZ VOUS

Cancer du sein et de l’ intestin :

Prenez-les de vitesse Les dépistages organisés sont, aujourd’hui, un moyen efficace de déceler de manière précoce les cancers du sein et de l'intestin. Ces examens indolores, encadrés et entièrement pris en charge, s’adressent au public le plus exposé. ne course contre la montre. Voilà ce que constitue le dépistage organisé de certains cancers chez les 50-74 ans. Pour le cancer du sein, plus l'atteinte est découverte tôt, meilleurs sont les espoirs de guérison. « De l'ordre de 95 % pour une tumeur de 3-4 mm », précise le docteur Rémi Charles, gynécologue, président du Gems*. « À ce stade, on se contente de retirer la tumeur et d'une radiothérapie. Quand la maladie est plus installée, le traitement est bien plus lourd : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. » Pour le cancer colorectal, les bénéfices d'une détection précoce sont encore plus évidents. « On peut vraiment parler de prévention puisqu'on intervient avant qu'une pathologie ne se déclare. Il s'agit de mettre en évidence la présence d'excroissances de la muqueuse intestinale (polypes) et de les extraire d'office, avant qu’elles ne deviennent cancéreuses. » L'idée est de repérer l'invisible. « Au niveau du sein, nous recherchons toute lésion, non

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encore décelable par palpation, mais qui peut déjà être révélée par la radiologie. Nous sommes là dans l'infiniment petit et l'interprétation des clichés est ardue. D'où l'intérêt de la seconde lecture que nous proposons : 6% des affections sont observées à cette étape. Au niveau du colon, nous recherchons tout saignement émis par un polype. Rien à voir avec les traces de sang liées à une hémorroïde. Ici, elles passent inaperçues à l'œil nu (elles sont dites occultes). Seul un réactif chimique peut les identifier. » La quête de ces indices est effectuée sur la base du volontariat chez les bien-portants. Autrement dit, ceux qui n'auraient pas consulté d'eux-mêmes, alors que les personnes qui ont été malades ou qui présentent des antécédents familiaux sont déjà suivies. En pratique, vous recevez un courrier tous les deux ans. « Dans le cas du sein, vous êtes invitée à prendre rendez-vous pour une mammographie chez le radiologue de votre choix parmi

une liste de praticiens agréés (répartis sur toute la Sarthe, ils sont spécifiquement formés au dépistage organisé). Le spécialiste pratique au minimum deux radios par sein et rend son avis sur les vues obtenues avant de les soumettre au comité de lecture du Gems. Vous êtes informée sous trois semaines. Une biopsie est, ensuite, nécessaire s'il y a suspicion. Dans le cas du colon, votre interlocuteur est votre médecin traitant. Il vous remet un test Hémoccult. Il s'agit pour vous de récupérer trois échantillons de selles de la taille d'un grain de riz et de les expédier sous pli préaffranchi à un laboratoire. Si la réponse, fournie sous 10 jours, est positive, vous devrez passer une coloscopie. » On le voit, ces campagnes sont une vraie chance. « Ne la gâchez pas par négligence, refus de savoir ou pudeur. » * Le Gems -Groupement d’études des maladies en Sarthe- est le centre qui se charge de la coordination du dépistage organisé, 17, rue Edgar-Brandt au Mans, 02 43 50 77 77.

M’T dents : un rendez-vous pour prendre soins de ses dents L’Assurance Maladie offre aux enfants et saires. Si le chirurgien-dentiste détecte des adolescents âgés de 6, 9, 12, 15 et 18 ans des caries ou d’autres problèmes dentaires, l’enfant peut revenir effectuer les soins et bénérendez-vous de prévention M’T dents. ficier d’une prise en charge totale. Qu’est-ce que c’est ? 1- Un rendez-vous de prévention pris en Comment ça marche ? charge par l’Assurance Maladie. Le chirur- Les enfants et les adolescents de 6, 9, 12, 15 gien-dentiste fait un examen complet des et 18 ans reçoivent une invitation, un mois dents et de la bouche et donne des conseils avant la date de leur anniversaire. Leurs parents prennent rendez-vous avec le chid’hygiène dentaire en fonction de l’âge. 2- Des soins remboursés à 100 % si néces- rurgien-dentiste de leur choix.

N’attendez pas que votre enfant ait mal aux dents pour l’accompagner chez le chirurgiendentiste. Donnez-lui le réflexe « M’T dents » ! Pour que prendre soin de ses dents devienne un réflexe santé pour lui, le plus tôt possible. Pour avoir plus d’informations, découvrir les animations téléchargeables, participer aux jeux interactifs : consultez www.mtdents.info Santé Active no 34 - juin 2009

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VIE PRATIQUE

Le service social de la CRAM à l’écoute des assurés Son rôle est encore trop souvent méconnu. Pourtant, tout assuré du régime général confronté à une problématique en lien avec la santé peut s’adresser au service social de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie. ment les bénéficiaires de l'Aide à la complémentaire santé, de la couverture maladie universelle (CMU), ceux bénéficiant des minima sociaux ou de revenus irréguliers, et aussi des jeunes de 16 à 25 ans non scolarisés, bénéficiaires des dispositifs d’insertion. Autre domaine d’intervention : la prévention de la désinsertion professionnelle. « Une priorité » lorsque le nombre des demandeurs d'emploi en Sarthe a augmenté de 22 % en 2008. Toute personne confrontée à un problème de maintien dans son emploi lié à son état de santé suite à une maladie (professionnelle ou non) ou à la survenue d'un handicap peut saisir le service social. « On voit des gens qui attendent d’être reconnu inapte à leur poste par le médecin du travail, voire d'être licencié, pour s’adresser à nous. C’est dommage », témoigne Remy Batiot. En 2008, 627 personnes ont été prises en charge à ce titre. Enfin, un autre volet de l’action du service social consiste en l’accompagnement social des personnes malades ou retraitées pour qu’elles puissent conserver leur autonomie et en particulier lors d’une sortie d’hospitalisation. « C’est un enjeu économique et humain important. Une personne qui rentre chez elle alors qu'elle n'a pas retrouvé un minimum d'autonomie, risque souvent d'être rapidement ré-hospitalisée faute d'un minimum de préparation et d'accompagnement», déplore Remy Batiot. Aussi, le service social a initié un partenariat avec les établissements de santé pour qu'ils lui signalent toute personne qui retourne à son domicile et qui aurait besoin d'être soutenue. « C’est une procédure que Le service social a un champ nous avons voulue volontairement simplifiée. d’actions et des domaines Et, nous souhaitons que les familles aient d’interventions bien définis connaissance de cette possibilité ». Le premier est de permettre l’accès aux De même, la CRAM mène des actions de soins. Le public visé ? Tous les assurés du soutien en direction des aidants familiaux régime général mais plus particulière- participant au maintien à domicile des

vec un maillage de 10 Points de Réception sur rendez-vous sur l’ensemble du territoire sarthois et un Point d’Accueil Social sans rendez-vous au Mans dans les locaux de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Sarthe, le service social propose ses services au plus près des personnes fragilisées par le handicap, ou la maladie. « On ne laisse jamais quelqu’un sans réponse quitte à réorienter la personne vers les bons interlocuteurs si la demande ne relève pas de notre service », insiste Remy Batiot, le responsable départemental. « Notre objectif est d’élaborer avec l’assuré la solution la mieux adaptée à ses besoins ». L'accompagnement peut prendre une forme individuelle et/ou collective notamment pour les personnes en arrêt de travail de plus de 90 jours (voir encadré ci-contre), celles faisant l'objet d'une décision de « passage en invalidité », ou bénéficiant de l'Aide Complémentaire Santé ou encore pour des groupes de paroles pour les aidants Familiaux. Ces actions s’appuient, également, sur un partenariat étroit avec la CPAM, rôle par exemple de la commission d’action sanitaire et sociale, et viennent compléter, souvent des offres de services plus globales proposées par la CPAM (offre pour les personnes en situation d’invalidité ou pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, service d’accueil proposé sur le département dans les différentes agences).

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patients. « Nous organisons des groupes de parole où les gens sont informés, échangent sur leur vécu, leurs expériences, et sortent de leur isolement ».

Infos pratiques • Point d’accueil social : 178, avenue Bollée Le Mans (locaux de la CPAM), du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. • Des points de réception (sur rendez-vous uniquement) sont ouverts à Beaumontsur-Sarthe, Château-du-Loir, Ecommoy, La Ferté, La Flèche, Le Lude, Mamers, Montfort-le-Gesnois, Sablé et Saint-Calais. • tél. : 36 46 ou www.cram-pl.fr

en savoir plus… Accompagner les assurés en arrêt de travail de longue durée C’est aussi une spécificité du service social de la CRAM. Il organise des réunions à l’intention des assurés sociaux en arrêt de travail depuis plus de 90 jours. Une information collective est développée, par une assistante sociale, sur les droits en cours et les problèmes susceptibles d'apparaître dans ces situations d'arrêts prolongés. À l’issue de ces réunions, chaque assuré a la possibilité d’obtenir un rendez vous individuel. « Pour compléter ce dispositif, en complément à ces invitations aux réunions collectives “ 90 jours ”, nous proposons d'emblée des rendezvous individuels aux personnes en situation de précarité », précise Rémy Batiot, Responsable du service social en Sarthe.


VIE PRATIQUE

Mon compte ameli

+ facile, + complet, gratuit…

ices ! rv e s x u a e v u o n s le z re v u Déco

Vous avez besoin d’une attestation de droits ? Vous partez en vacances en Europe ? Vous êtes malades et vous souhaitez suivre le versement de vos indemnités ? Ouvrez votre compte ameli. pour justifier de vos revenus versés par l’Assurance Maladie (sous certaines conditions), lors d’un arrêt de travail. Vous avez toujours la possibilité de contacter votre Caisse 24h/24 grâce aux À partir de Mon compte ameli, vous accé- formulaires disponibles. dez à des informations très pratiques et utiles à la gestion de vos remboursements. Des conseils santé Vous suivez en temps réel le détail des paiements effectués par votre Caisse Prochainement, une nouvelle rubrique Primaire, vous visualisez les franchises et d’informations intègrera votre compte participations forfaitaires retenues sur ameli : votre espace prévention. Vous disvos remboursements… En quelques clics, poserez ainsi, de conseils personnalisés. vous savez où vous en êtes financière- Exemple : vous êtes enceinte et effectuez ment. Dorénavant, vous pourrez également votre déclaration de grossesse ? Vous effectuer vos demandes concernant : bénéficierez alors du service Vous attendez • votre Carte Européenne d’Assurance un enfant pour suivre votre calendrier Maladie pour une prise en charge de vos d’examens prénataux et obtenir des soins dans un pays de l'Espace Écono- conseils de santé adaptés à votre situamique Européen ou en Suisse ; tion. Cette rubrique s’enrichira au fur et à • votre attestation de droits à l’Assurance mesure pour vous proposer des informaMaladie (voir encadré ci-contre Une attes- tions santé toujours plus proches de vos tation de droits, pour quoi faire ?) ; besoins (prévention bucco-dentaire M’T • votre attestation d’indemnités journalières dents, vaccination…).

De nouveaux services pour vous faciliter l’Assurance Maladie

J’ouvre mon compte ameli Il suffit de faire la demande de votre code d’accès sur www.ameli.fr ou de contacter un conseiller au 36 46 (prix d’un appel local depuis un poste fixe). Vous recevrez votre code provisoire par courrier. Vous n’aurez plus qu’à vous connecter sur ameli.fr, rubrique « Mon compte ameli » pour créer votre compte en moins de 5 minutes.

à noter Une attestation de droits, pour quoi faire ? Celle-ci peut vous être demandée dans certains cas : • le professionnel de santé n'est pas équipé pour utiliser la carte Vitale ; • certains professionnels de santé pour vérifier votre déclaration de médecin traitant (comme dans les laboratoires ou centres de radiologies) ; • dans certains établissements de santé (à l’hôpital par exemple) ; • lors d'une inscription à l'université (ou autres grandes écoles) ; • à la demande d’un nouvel employeur pour constituer votre dossier ; • en cas de perte de la carte Vitale.

en bref… Appel à la vigilance Des assurés nous ont avertis d’appels téléphoniques en provenance, soidisant, de leur Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Sachez qu’en aucun cas, un conseiller de votre CPAM ne vous contactera pour vous demander des informations personnelles comme par exemple votre numéro de sécurité sociale. Les contacts que vous pouvez avoir sont, principalement, informatifs (informations sur nos nouveaux services, conseils en matière de prévention…) ou concernent des renseignements complémentaires sur un dossier en cours. En cas d’arrêt maladie, un conseiller de votre Caisse peut vous appeler pour contrôler le respect de vos heures de sortie autorisées par votre médecin. Il ne vous demandera pas de renseignement personnel.

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DE VOUS À NOUS

Questions-ré ponses

L’Assurance Maladie plus pratique ! Je dois me faire opérer. Mon médecin m’a dit que je rentrerai le soir même. Est-ce normal ?

service médical étudie donc cette demande particulière pour vous assurer d’une prise en charge des soins. Il informe, dans les 24 Se faire opérer et rentrer à la maison le soir heures, le chirurgien et vous adresse un même : c'est le principe de la chirurgie courrier de réponse. ambulatoire. Une technique qui pourrait s'appliquer, en toute sécurité, à 80 % des Je me suis blessé avec un outil sur mon lieu opérations pratiquées en France. Cela est de travail. Quelles sont les démarches à faire possible grâce aux progrès des techniques pour être pris en charge ? d'opération, d'anesthésie et grâce à la programmation des interventions : examens Vous avez 24 heures pour prévenir, ou préopératoires, heure d'arrivée, réserva- faire prévenir votre employeur en précition du bloc, surveillance post-opératoire, sant les circonstances de l’accident et etc. Le plus souvent, la chirurgie ambulatoi- l’identité du ou des témoin(s) éventuel(s). re concerne : les chirurgies de la cataracte, Votre employeur doit déclarer votre accides varices, du canal carpien et des dents, dent à la Caisse Primaire et vous remettre l'opération des végétations (adénoïdecto- une feuille de soins. mie) et l'arthroscopie simple du genou. Elle vous permet de vous faire soigner sans faire l’avance des frais médicaux. Lors des premiers soins, votre médecin vous Je serai prochainement opérée des varices. remet un certificat médical initial en 4 Mon chirurgien m’a informée qu’il devait volets sur lequel il décrit vos blessures et demander l’avis de la CPAM. Pourquoi ? leurs conséquences (soins…). Si votre chirurgien vous a informé qu’il Si votre état de santé le nécessite, il peut devait demander l'accord préalable du ser- vous prescrire un arrêt de travail. Il vous vice médical de votre Caisse d'Assurance appartient ensuite d'adresser rapidement Maladie, c’est qu’il doit souhaiter que vous à votre caisse les volets 1 et 2 de ce certipassiez une nuit à l’hôpital. Une chirurgie ficat, de conserver le volet 3 et d'adresser des varices ne nécessite, habituellement, le volet 4 à votre employeur, pour l’ inforpas d’hospitalisation. Pourtant, dans certains mer de votre arrêt de travail s'il vous a été cas, elle peut être nécessaire. Le médecin du prescrit.

Chaque jour nos conseillers ré pondent à vos demandes... *

Par téléphone au 36 46 - de 8h à 19h du lundi au vendredi Par Internet : sur www.ameli.fr - Vos services en ligne * prix d’un appel local depuis un poste fixe

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Réponses aux jeux de la page 7 1 = prévention 2 = vaccin 3 = dépister 4 = générique 5 = ROR 6 = nutrition 7 = médecin traitant 8 = ameli.fr 9 = carte Vitale 10 = MT’dents 11 = IMC (Indice de Masse Corporelle) 12 = rire 13 = accidents domestiques 14 = CMUC (Couverture Maladie Universelle Complémentaire) 15 = grippe 16 = frottis 17 = diététicienne 18 = HONcode 19 = marcher 20 = Santé Active


Vos fiches santé et environnement

Pourquoi protéger en priorité les enfants de la pollution ?

Pourquoi protéger en priorité les enfants de la pollution ?

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DE VOUS À NOUS

L’enfant est plus vulnérable que l’adulte face aux polluants chimiques pour plusieurs raisons. ● L'enfant respire et ingère une quantité d'air et d'eau supérieure à celle de l'adulte, si on la rapporte au poids corporel. Lorsque l'air et l'eau sont pollués, l'enfant se contamine donc beaucoup plus que l'adulte. ● Les corps des fœtus et des enfants n’ont pas les ressources nécessaires pour combattre les conséquences des produits chimiques. C’est en grandissant que le corps développe des enzymes qui luttent contre ces agressions. ● À la naissance, le système nerveux n’est pas formé complètement. Il est donc plus sensible aux produits chimiques et aux champs électromagnétiques. Ceci explique les risques accrus de dyslexie, de troubles de l’attention et de la concentration, et à terme, de maladies dégénératives du système nerveux. De plus, le système immunitaire n'est pas mature. Soumis à des produits chimiques, il est plus enclin aux risques d’immunodépression, de leucémies, et autres cancers d’origine virale.

Pour plus d’informations : www.artac.info

La pilule en question La pilule, moyen de contraception le plus utilisé en France, est une méthode contraceptive hormonale qui modifie les taux d’hormones chez la femme, empêchant ainsi la libération d’ovules par les ovaires. Ce médicament n’est pas anodin. Prescrite obligatoirement par un médecin (sauf lors d’une contraception d’urgence), la pilule ne se prend pas à la légère. Pour être efficace, elle doit être prise très régulièrement, chaque jour à la même heure. Cependant, en fonction de la situation de santé de la patiente, cette méthode de contraception sera déconseillée. Exemples :

La pilule en question

• maladies cardiovasculaires ; • diabète accompagné de complications (rétinopathie, néphropathie, neuropathie…) ; • hypertension artérielle sévère ; • cancer du sein… Cette contraception soulève des interrogations quant à ses effets sur la santé. La première réponse à apporter est de bon sens : en cas de doute ou de question, discutez–en avec votre médecin traitant et/ou votre gynécologue. Il vous apportera une réponse adaptée à votre situation.

Pour plus d’informations : www.artac.info Santé Active no 34 - juin 2009

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LIGNELaNUTRITION ACTIVE nutrition au bout du fil !

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Une diététicienne répond à toutes vos questions sur la nutrition

02 43 507 500 Tous les mercredis de 13h30 à 17h30 > Comment manger moins sucré, moins gras, moins salé ? > Après 55 ans, faut-il changer son alimentation ? Posez aussi vos questions par mail : nutrition.active@cpam-lemans.cnamts.fr ou sur www.masanteactive.com

> Faut-il sucrer le lait de bébé ?


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