Magazine Santé Active

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santé active votre santé

w Ergonomie

au quotidien : Faire sans nuire à sa santé w w Lombalgie :

Réapprendre à bouger

Service

w Arrêt de travail :

Un droit fondamental, des règles à respecter

Dossier

Bien affronter l’hiver

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Le magazine de votre Caisse d’Assurance Maladie de la Sarthe novembre 2011

N°41


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santé active

Patrick Negaret Directeur de l’Assurance Maladie des Yvelines, Pilote National de l’action Santé Active

novembre 2011 - n°41

“ Vous avez entre les mains le premier des outils de la gamme Santé Active né il y a 13 ans, en 1998. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis pour finaliser cette démarche consistant à aider les assurés sociaux à mieux gérer leur capital santé. Son succès ici en Sarthe a amené la direction de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés à envisager son extension progressive à l’ensemble des Caisses primaires. Cette mission m’a été confiée conjointement à la direction de la CPAM des Yvelines. Avoir dirigé l’Assurance Maladie de la Sarthe pendant 22 années a été pour moi une expérience riche et exaltante.

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La Santé Active se développe

Les résultats obtenus grâce à l’investissement du personnel et au soutien du Conseil peuvent nous rendre tous collectivement fiers. Les partenariats noués avec les institutions, collectivités, associations, représentants des établissements de santé et des professionnels de santé auront été très fructueux et ont contribué à cette réussite. Je remercie tous ceux qui m’ont aidé dans ma tâche et souhaite bonne chance à l’Assurance Maladie de la Sarthe et bien sûr, une bonne santé active à tous les assurés sociaux sarthois.

L’ a c t u a l i t é d e v o t r e C a i s s e d ’ A s s u r a n c e M a l a d i e d e l a S a r t h e santé Active

Date de parution : nov. 2011 240 000 exemplaires Distribution gratuite Ne pas jeter sur la voie publique Dépôt légal : à sa parution N°ISSN : 1289 - 2424 Editeur : CPAM de la Sarthe - 178, avenue Bollée 72033 Le Mans Cedex 9 Tél. 36 46 - fax : 02 43 50 75 70 Directeur de la publication : Christophe Rolin Rédacteur en chef : Alain Foret Coordination : Fabien Gayet Rédaction : Emmanuel Chevreul, Claude Hubert, Bérengère de Portzamparc Photographies : Okaparka, Cnamts, Cpam de la Sarthe, Getty-Images, Julie Bourges, phovoir, Waap Conception-réalisation : Pollen - 06 83 20 37 23 Impression : Imaye graphic - 02 43 67 86 78

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w dossier

Bien affronter l’hiver > Santé : Une bonne hygiène de vie pour un hiver sans souci > Alimentation : Bien se nourrir pour affronter l’hiver

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votre santé > Ergonomie au quotidien : Faire sans nuire à sa santé > Lombalgie : Réapprendre à bouger

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votre bien-être > Baisse de moral, coup de blues... Comment prévenir les déprimes passagères ?

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près de chez vous > Diabète : La prévention est efficace ! > Le coaching santé active : pourquoi pas vous ?

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service > Arrêt de travail : Un droit fondamental, des règles à respecter > Ameli-direct.fr Choisissez avant de consulter !

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Questions/réponses > @Ameli.fr : Que faire en cas de changement de situation

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en pratique

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votre santé

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Faire sans nuire à sa santé w w w Au travail ou à la maison, nos activités quotidiennes demandent parfois soit une adaptation du poste, soit de “faire autrement”. L’ergonomie aide à construire des solutions.

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Rendezvous Santé Employeur Le premier rendez-vous Santé Employeur sur le thème des lombalgies et des Troubles MusculoSquelettiques, organisé par le service Prévention, s’est tenu le jeudi 29 septembre au Palais des Congrès du Mans. 40 entreprises étaient présentes, soit 120 participants. Les différentes interventions ont mis en avant la part de responsabilité de chacun dans ce qui est aujourd’hui la première cause d’arrêt de travail et un handicap pour les entreprises.

Atelier coaching Santé du dos à l’espace Santé Active

nomie prend tout en compte : le poste de travail, les gestes, les cadences, le bruit, l’éclairage... “L’essentiel de notre travail est de poser le bon diagnostic, de bien le faire comprendre” explique Arnaud Désarménien. “Une réponse collective” permet dans une entreprise de dépasser le “c’est de la mauvaise volonté” estime l’ergonome. “On parle d’efficience plutôt que d’efficacité”. Exemple parlant pour démontrer qu’il faut savoir s’économiser pour durer : mettre le morceau de jambon si bien en vu dans la vitrine pour les clients qu’il faut le prendre à chaque fois à bout de bras... Si c’est commercialement efficace, ce n’est pas efficient. Car, inévitablement, un jour le dos facturera une addition différée. Il faut savoir prendre les devants.

w S’interdire de porter ses petits-enfants ? Dans la vie courante aussi, il faut adapter ses activités à ses possibilités, ce qui amène à savoir

parfois s’économiser. “Le corps parle” estime Isabelle Milan qui, avec Magali Aubert sont ergothérapeutes. Elles interviennent à la fois au Centre Gallouëdec (au Mans) et à l’espace Santé Active, dans le cadre du programme santé du dos. Dans le premier cas, elles interviennent auprès de patients ayant reçu “le diagnostic d’un spécialiste pour la personne et son entourage”. L’objectif est de retrouver de l’autonomie malgré une lombalgie sérieuse, à cause d’une maladie neuromusculaire, après un accident de voiture... Rééducation de la personne, adaptation de son lieu de vie ou de son poste de travail permettent de retrouver de meilleures conditions de vie. Dans le cadre de Santé active, la démarche des assurés est volontaire, pour un programme sous forme d’ateliers. “On ne vient pas pour écrire mais pour réapprendre à bouger” argumentent Isabelle Milan et Magali Aubert. “Quand on nous dit : je bouge, je fais mon ménage, pour nous la personne reste dans la contrainte. Quand elle écoute ses enfants qui lui disent : fais attention à ton dos alors qu’elle aimerait porter ses petits enfants, elle est dans l’interdiction. Dans les ateliers, on est dans la réflexion souvent par le jeu : comment porter les petits enfants autrement, comment bouger pas seulement pour le ménage mais aussi pour le plaisir, danser par exemple. Par la dynamique d’un groupe qui associe jeunes et personnes âgées, aux capacités différentes, ensemble, on cherche des solutions selon les possibilités de chacun”. w w w

Santé au Travail 72 > http://www.st72.org/ > Espace santé active place de la République au Mans

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votre santé

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Lombalgie

Ergonomie au quotidien

ne planche à repasser trop basse qui amène à se courber systématiquement, des placards trop hauts qui obligent à se cambrer à chaque fois sur la pointe des pieds, un cartable trop lourd... Attention, notre environnement n’est pas nécessairement adapté à nos activités. Sur les exemples cités, chacun interviendra directement dès que, par exemple, le dos rappellera à l’ordre. Mais dans d’autres cas, ce n’est pas si simple. Comment faire face à un mal de dos résultant d’une station longue, trop longue, devant un ordinateur ? Comment faire sur une chaîne de découpe de viande où un seul des exécutants se plaint, ou n’ose pas le faire malgré le mal ? Arnaud Désarménien, ergonome, travaille à Santé au travail 72 (la médecine du travail) dans le cadre de la prévention des risques professionnels : “Nous étudions les situations sur le lieu de travail avec l’objectif de maintien dans l’emploi”. L’ergo-

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Réapprendre à bouger w w w Etre passagèrement sujet à un mal de dos, même sévère, c’est tout à fait normal estime Patrice Bruggeman, médecin en rééducation fonctionnelle, mais cela ne signifie pas qu’il faut tout arrêter et s’empêcher d’être actif, bien au contraire.

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ester au lit, se reposer ” suite à un mal de dos, voilà qui fait bondir Patrice Bruggeman, médecin en rééducation fonctionnelle au centre Gallouëdec (au Mans). Il en convient tout de même, ce n’est pas évident d’expliquer qu’il faut bouger à quelqu’un qui a le dos bloqué. Aussi, rappelle-t-il d’abord, “avoir un mal de dos à un moment dans sa vie, même sévère, c’est tout ce qu’il y a de plus normal”. Et “90 % de ceux qui en ont un vont guérir relativement rapidement” explique-t-il, “en prenant les médicaments prescrits, avec l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe”. Mais pourquoi pas de repos complet ? “Non, surtout pas”. Seuls 3 % des lombalgiques en ont un besoin impératif, diagnostiqué, sans parler de ceux atteints de sciatiques. “Venez voir notre salle de sport” au centre Gallouëdec, c’est une véritable salle de musculation, spacieuse et éclairée, avec des haltères, des ballons, des cordes à sauter, des barres parallèles. “Quelqu’un peut y être en rééducation de 8h30 à 17h pendant trois semaines, avec quelques séances de kiné en plus” explique Patrice Bruggeman pour qui “un travail sur le mental est aussi souvent nécessaire”. Cela

Seuls 3 % des lombalgiques ont besoin d’un repos complet

dans des conditions pénibles, le froid par exemple. Ce dont ils ont besoin, impérativement parfois, c’est un bon entraînement pour réintégrer leurs postes de travail”. Cela ne préjuge pas d’une nécessaire adaptation du poste de travail à leur retour qui peut être progressif ou d’une sélection des tâches envisageables au départ.

w Le dos, c’est comme les dents... demande évidement des efforts, et bien souvent de savoir vaincre la douleur. Etre épaulé, accompagné, encouragé n’est pas un luxe. “On cherche à assouplir les gens qui sont raides, à remuscler, à endurer, à redonner de la coordination”, ce n’est pas allongé sur un lit que cela se fera. “Il y a des métiers où les gens sont des marathoniens d’un geste ou sont

Troubles musculo squelettiques... avec la console de jeux ! Est-ce vraiment surprenant ? Les consoles de jeux qui sollicitent les articulations des doigts, des poignets et même des coudes peuvent entraîner des troubles musculo squelettiques chez les enfants. Au-delà d’une heure de jeu quotidienne, le risque existe bel et bien : articulation et tendons souffrent de sollicitations excessives car très répétitives, un peu comme pour un travail à la chaîne. Si votre enfant se plaint de douleur, consultez et... réfrénez l’utilisation de la console.

“Le mal de dos fait peur et il y a beaucoup de croyances erronées” remarque Patrice Bruggeman. “Pour moi, le dos, c’est comme pour les dents... C’est tous les jours !” Il préconise vingt minutes d’assouplissements quotidiens et une activité d’endurance deux fois par semaine, du vélo, de la natation, de la marche nordique... Il faut s’entretenir, s’assouplir, notamment “le bas du dos qui fonctionne comme une sorte de pivot, la clé pour notre mobilité”. Il ne s’use vraiment que parce que l’on ne s’en sert pas assez ! A l’inverse, attention ! Pas d’excès dans la recherche de “performances” en particulier chez les jeunes. “On ne peut pas tout faire. NON !” Le culte de la force qui amène de jeunes adolescents à vouloir porter 80 ou 100 kg, c’était une tradition chez les Basques par exemple, amène bien souvent des séquelles. w w w

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votre bien-être

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dossier

Baisse de moral, coup de blues…

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Comment prévenir les déprimes passagères ? w w w C’est un fait, nous ne sommes pas tous égaux devant la déprime ou la dépression. Tout dépend de la capacité de chacun à gérer les évènements du quotidien. Certains se noient dans un verre d’eau, d’autres ont une force de caractère avérée, ou de l’humour quand d’autres sont impulsifs… A cela peuvent s’ajouter des antécédents familiaux ou des évènements douloureux qui peuvent impacter le moral. Si les coups de blues arrivent parfois, il existe pourtant quelques règles simples et de bon sens pour éviter de tomber dans des pathologies plus graves. Le docteur Bénédicte Gohier, psychiatre au CHU d’Angers, nous donne quelques éclairages. tivité créatrice. Et pour tous, savoir regarder ou écouter la nature, savoir aussi s’arrêter et prendre le temps de souffler.

D Comment peut-on définir la dépression et la déprime ? Médicalement la dépression et la déprime représentent deux choses distinctes : la première est une maladie, la seconde est liée à des difficultés d’adaptation vis-à-vis d’une accumulation d’événements, une montée de stress ou une augmentation de la tension psychologique. La dépression c’est le ciel noir, la déprime le ciel gris.

D Les enfants peuvent-ils être concernés par la déprime ?

D Quelle forme peut prendre la déprime ?

Quelques conseils d’hygiène de vie

La déprime est à la fois sociale et sociétale. S’il y a toujours eu des personnes mélancoliques ou bipolaires, les conditions environnementales imposent aux personnes un certain degré d’adaptation qu’elles ne peuvent pas forcément atteindre. Nous sommes aujourd’hui dans le culte de la performance. Par exemple, la femme doit être une mère, une épouse et une salariée heureuse et épanouie, ce qui est parfois difficile et en tout cas très exigeant. On risque le burnout. Il faut donc savoir reconnaître ses limites et ne pas se laisser entraîner par le tourbillon.

mander de l’aide. Pas forcément en allant chez le médecin, mais juste en faisant appel à son entourage. Demander une aide pour la maison, faire intervenir les grands-parents pour qu’ils prennent un peu le relais…

D Quels sont les conseils pour éviter de déprimer ?

D Que faire quand la déprime est installée ?

Avoir une vie régulière et saine : respirer, manger, boire et dormir ! Par exemple, pour l’alimentation, retrouver des gestes sains, manger normalement, s’asseoir à table, prendre le temps de déguster… Il faut aussi savoir se recaler sur ses priorités, et ne pas hésiter à de-

La déprime enferme, la personne pense alors négatif, et voit tout en noir. Il faut donc essayer des activités qui vont permettre de détourner son attention de ces idées noires. Pour certains ce sera des techniques de relaxation, d’autres du sport ou une ac-

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> Vous pouvez pratiquer le yoga pour renouer le corps et l’esprit > S’adonner à une activité physique quotidienne, quand cela est possible, mais pas après 19h pour éviter les insomnies de début de nuit. > Mettre en place un rituel du coucher (relaxation, lecture) dans une chambre non surchauffée (18° maxi) et à une heure régulière. > S’ouvrir aux techniques de relaxation et au positivisme en souriant à la vie. > Faire si besoin une petite cure de vitamines minéraux acides aminés : 5-HTP, vitamines C et B (B9 et B12 surtout), calcium, magnésium, fer (seulement si besoin) et de certaines plantes (millepertuis, valériane, passiflore, houblon) > L’achat d’un simulateur d’aube peut éviter les réveils matinaux difficiles.

On observe effectivement que cela peut toucher certains enfants. Comme avec les adultes, on demande beaucoup, voire trop aux enfants. Ils doivent être bons élèves mais aussi faire du sport ou une activité où ils doivent surpasser le copain. Notre époque crée aussi du stress pour eux. Or un enfant a besoin de temps pour s’ennuyer, pour développer son imaginaire. Une récente étude portait sur le fait que les enfants qui avaient eu des contacts réguliers avec leurs grands-parents étaient dans un état de mieuxêtre. On revient aux notions d’entourage et de transgénération, on bénéficie de la lenteur du rythme moins rapide des grands parents, de leur façon différente de voir le monde. Pour les petits comme pour les grands, il faut garder à l’esprit qu’on a le droit de ne pas être toujours dans la comparaison avec les autres, tout en restant dans la norme, on peut composer à sa façon et vivre à son rythme en retrouvant des joies simples. L’automne est là, c’est le moment d’en profiter pour emmener sa famille ramasser des champignons en forêt et admirer les dégradés de couleurs des feuilles ! w w w

Bien affronter l’hiver w w w L’hiver est là, et s’accompagne de son lot de petits désagréments. Fatigue, perte d’énergie, difficulté à se lever le matin, apparition des virus et autres rhume, grippe ou bronchite… Une liste non exhaustive de maux qui accompagnent trop souvent notre hiver. Peut-on y échapper ? Oui ! Une bonne hygiène de vie et quelques conseils sanitaires simples et de bon sens permettent de passer à travers ces petits soucis pour profiter de l’hiver en pleine forme.

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n effet, dès que le froid s’installe, les petits désagréments de santé apparaissent. Il existe pourtant un ensemble de règles à respecter qui nous permettent d’être mieux préparé, ou, tout du moins, d’éviter la contagion. Il est ainsi conseillé d’avoir une alimentation qui va renforcer notre corps car les personnes les plus sensibles sont celles dont les défenses immunitaires sont affaiblies. C’est ce qu’Angélique Houlbert, diététicienne, va nous expliquer. Et puis il faut accepter l’idée qu’on ne peut pas se comporter comme en période estivale. Le contact avec ses proches doit être plus “calculé”, et des règles d’hygiène respectées. Jean

Jacques Crapier, médecin généraliste au Mans, va argumenter ces questions de comportement quotidien. Enfin, de tous les petits maux de l’hiver, il faut particulièrement se préparer à la grippe. Elle revient chaque automne, vers novembre, et dure jusqu’au mois d’avril. La grippe saisonnière concernerait, chaque année, environ 2,5 millions de personnes (sources Institut National de Veille Sanitaire). Le grand nombre de malades, les complications parfois mortelles de la maladie et les possibles changements génétiques majeurs du virus, font de la grippe un problème majeur de santé publique.

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Santé

Une bonne hygiène de vie pour un hiver sans souci w w w Les virus aiment le froid et l’hiver, on le sait. Mais ils se développent surtout par la promiscuité humaine. Adopter un comportement sain dans son hygiène de vie personnelle mais aussi dans son rapport avec les autres, c’est mettre toutes les chances de son côté pour passer à travers les petits maux hivernaux.

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ue risque-t-on l’hiver ? De tomber malade ! Mais ce n’est pas tant la puissance des virus que la plus grande promiscuité entre les personnes qui est responsable. Et le premier lieu de cette promiscuité humaine, c’est l’école. “L’apparition des infections virales coïncide tout à fait avec le rythme scolaire”, constate JeanJacques Crappier, médecin généraliste au Mans. Par exemple, si les premiers cas de grippe apparaissent dès septembre/octobre, le pic d’épidémie a lieu en novembre, après deux mois de brassage à l’école. Même diagnostic pour la gastroentérite mais qui apparaît un peu plus tard dans l’année, en décembre. “Le rythme scolaire fixe les virus”. On l’aura compris, le danger ce ne sont pas toujours les virus mais plutôt les hommes ! “Notre mode de vie a changé dans les années 70 et 80. Les gens voyagent plus, prennent la route pour aller voir la famille qui s’est éloignée. Il y a beaucoup plus de brassage de population par les transports, l’entreprise, l’école…”. Impossible pourtant de ne voir personne pendant 3 mois ! Aussi, garder à l’esprit des gestes simples et hygiéniques permet d’éviter bien des transmissions. Se laver les mains plusieurs fois par jour, bien s’alimenter avec des produits riches en vitamines, bien dormir pour éviter la fatigue, et prendre le temps de se poser afin d’éviter des périodes de

et éviter de contaminer les autres”. Et reprendre des habitudes de vie saine et de bon sens : bien manger, bien dormir, bien respirer.

w Parents, masquez-vous !

stress, voilà quelques gestes simples et de bon sens qu’il faut mettre en pratique, spécialement l’hiver.

w Des infections virales Le changement de comportement chez les hommes a entrainé plus de brassage et une évolution des virus et de leur traitement. “Il y a 40 ans, avoir de la toux et de la fièvre signifiait souvent une pneumopathie, et justifiait des antibiotiques. Aujourd’hui, dans 90 % des cas, le même tableau signifie une infection virale et si la personne est en bonne santé (90 % de la population) cela va guérir tout seul. On peut prendre un traitement pour le confort, notamment pour lutter contre le mal de tête ou la toux, mais les antibiotiques ne sont pas utiles. Il faut du paracétamol, du repos

Pour la grippe, un vaccin est possible car il n’existe qu’une dizaine de virus responsables de la maladie. Ce qui n’est pas possible pour le rhume, victime de plus de 200 virus

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Chez un adulte l’hiver, un petit rhume peut descendre sur les bronches et devenir une bronchite, gênante mais pas grave. Tandis que chez l’enfant, et surtout le nourrisson, le risque est plus important car l’enfant n’a pas la même faculté à protéger ses bronches. Cela peut aboutir à une bronchiolite, entrainant bien souvent une hospitalisation si l’enfant a moins de 3 mois, voire 6 mois. Comment éviter d’en arriver là ? “Un bébé ça ne se passe pas de main en main, surtout en hiver !”, reprend le docteur Crappier. Un réflexe simple qu’on a parfois tendance à oublier aujourd’hui, tout à la joie de présenter son nourrisson. “De plus, si l’un des parents est enrhumé, il doit mettre un masque et bien se laver les mains pour s’occuper de son bébé, et ne pas perdre de vue qu’un petit rhume pour lui peut avoir des conséquences bien plus graves chez son nourrisson”.

w La vaccination : un atout pour passer à travers les microbes En revanche, pour les plus de 65 ans ou tout sujet dit à risque (femmes enceintes, asthmatiques, jeunes obèses), il faut se faire vacciner contre la grippe. “Le rapport bénéfice/risque du vaccin contre la grippe est extrêmement positif. Pourquoi alors se priver d’un vaccin, gratuit et sûr”, conclut le docteur Crappier. Si la bonne période pour se faire vacciner, c’est dès le mois de septembre, il n’est cependant jamais trop tard et il est encore temps de le faire ! w w w

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dossier

Alimentation

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Bien se nourrir pour affronter l’hiver

w w w Parmi les gestes simples pour être en bonne santé, l’alimentation tient une place à part. En effet, bien se nourrir c’est être en phase avec son corps, lui donner l’énergie dont il a besoin et la force pour le protéger des attaques extérieures. Angélique Houlbert, diététicienne, nous rappelle les bonnes habitudes à prendre.

D Est-ce qu’en mangeant mieux, on peut éviter les maladies ?

D Comment savoir si on s’alimente bien ?

Oui, une bonne alimentation participe à une bonne santé. Certains virus passent de la main à la bouche, donc outre la bonne hygiène des mains, on fait attention à ce qu’on avale et on pense à bien s’hydrater car les défenses naturelles arrivent aussi par la salive. Quant aux virus aériens comme la grippe, il faut protéger ses poumons et le meilleur bouclier c’est la vitamine D. On la trouve dans les poissons gras (saumon, maquereau, thon, sardines) qu’ils soient frais, surgelés ou en boite ou encore dans le jaune d’œuf. On fait aussi le plein de vitamine D grâce au soleil. Or, avec l’été pluvieux que nous avons connu en France, les gens ont manqué de soleil et de lumière, et beaucoup vont être carencés. Je conseille donc de faire une cure de vitamine D.

L’important est d’avoir une bonne flore intestinale car plus on la perturbe, plus on risque d’être malade. Pour savoir si sa flore intestinale est dérangée, ce sont des petits signaux comme la sensation de ballonnement, des gaz, ou de la constipation. Si c’est le cas, il faut prendre des probiotiques qui sont de bonnes bactéries, indispensables au bon équilibre de la flore intestinale et du système immunitaire. On les trouve dans les yaourts mais aussi en concentré naturel en pharmacie. Les vitamines C, D et E renforcent le système immunitaire intestinal. D Quels sont les bons gestes à adopter dans notre alimentation ?

w w w Quelques conseils pratiques

pour passer un bon hiver

> Misez sur une alimentation riche en vitamines et minéraux : oranges, kiwis, choux, fruits de mer et poisson gras… > Pratiquez chaque jour au moins 30 minutes d’activité physique > Buvez au moins 1,5 litre d’eau par jour. Les tisanes et le thé vert accompagné d’un filet de jus de citron ou de miel sont aussi recommandés. Par contre, réduisez votre consommation d’alcool et de caféine (café, colas).

> Dormez suffisamment. > Des séances de sophrologie et/ou de yoga peuvent vous permettre d’apprendre à mieux gérer et donc à diminuer votre stress quotidien. > Lavez-vous les mains régulièrement. > Couvrez-vous le nez et la bouche avec un mouchoir à usage unique lorsque vous éternuez. > Mettez un masque lorsque vous êtes enrhumé et que vous êtes en contact avec un nourrisson.

Tâcher de manger de saison, des produits que l’on cuisine soi-même, voilà l’essentiel à retenir. La nature est bien faite ! Les aliments les mieux adaptés pour bien affronter l’hiver sont justement les aliments de saison : orange, clémentine, choux, pommes et poires… Ils contiennent de fortes doses de vitamines et de minéraux indispensables à notre équilibre. On peut aussi commencer sa journée par un jus de citron pressé avec une cuillère de miel. Il faut également apprendre à varier les céréales (blé, orge, épeautre) et privilégier les aliments complets. Ils permettent de donner de l’énergie et d’empêcher de tomber en hypoglycémie. A noter enfin qu’on ne commence pas un régime pendant l’hiver, pas drastique en tous cas, mais on évite les plats industriels trop salés, sucrés ou mal adaptés. En mangeant mieux, on retrouve un poids plus juste, ce qui joue sur la santé comme sur le moral, car on éprouve un mieux être général. Tout est lié. w w w

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près de chez vous

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Diabète

La prévention est efficace ! w w w La journée mondiale du diabète a eu lieu lundi 14 novembre : l’occasion de mettre un coup de projecteur sur cette maladie chronique en constante progression, dont on peut le plus souvent prévenir l’apparition et les effets.

L

e diabète est un dérèglement de la concentration du sucre dans le sang. Il provoque l’obstruction progressive des petites artères et, plus particulièrement, des vaisseaux sanguins qui irriguent le cœur, les yeux, les reins ou encore les pieds. Il existe deux types de diabète, explique le Docteur Jean-François Antigny, chef du service de diabétologie au Centre Hospitalier du Mans. “Le premier touche essentiellement les jeunes et résulte d’un arrêt brutal de la fabrication d’insuline par le pancréas. Il est quasiment impossible à prévenir. A l’inverse, le diabète de type 2, qui est lié au surpoids et représente 90 % des cas, peut largement être évité en préservant un bon équilibre alimentaire et en s’astreignant à une activité physique régulière”.

w 20 000 Sarthois recensés

près de chez vous

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Le coaching Santé Active :

Pourquoi pas vous ? w w w Plus de 700 sarthois (dont beaucoup de sarthoises) n’ont pas hésité à participer à l’un des trois programmes “coaching Santé Active”. Pourquoi pas vous ? Témoignage d’une convaincue qui y a entraîné son entourage.

ter par une prise de sang tous les deux à trois ans, voire chaque année en cas d’antécédents familiaux”.

l’échauffement avant une activité sportive et des étirements ensuite.

w Ecouter les autres amène à réfléchir

w Des règles d’hygiène à observer

500 000 à 800 000 personnes en France ignorent qu’elles sont diabétiques

L’évolution des modes de vie a favorisé le développement du diabète de type 2. “En 10 ans, le pourcen-

tage de Français diabétiques est passé de 2,5 à 4 %. En Sarthe, 20 000 personnes au moins sont atteintes de cette maladie”, poursuit le Docteur Antigny rappelant qu’il est capital de détecter le diabète le plus rapidement possible pour limiter les complications. “Le diabète s’installe insidieusement, sans symptômes spectaculaires. C’est pourquoi, à partir de 40 ans, il est conseillé de se faire dépis-

w w w Une semaine pour informer, dépister, prévenir Les partenaires se mobilisent ! La Caisse Primaire d’Assurance Maladie, le réseau Diabète 72 et l’Association des Diabétiques Sarthois (ADS), dans le prolongement de la journée mondiale du diabète, organisent ensemble plusieurs manifestations visant à informer et à prévenir les publics. Au programme > Mercredi 16 novembre de 14h à 16h à l’Espace Santé Active : conférence sur les complications du diabète. > Mercredi 16 novembre de 14h à 17h au lycée Hélène Boucher : atelier “cuisine”. > Jeudi 17 novembre de 10h à 12h et de 14h à 18h à l’Espace Santé Active : dépistage du diabète, prise de la tension artérielle, vérification des vaccinations. > Vendredi 18 novembre de 10h à 12h à l’Espace Santé Active : atelier sur l’hygiène du pied. > Samedi 19 novembre de 10h à 13h : marche d’orientation.

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Il est nécessaire de s’inscrire auprès de l’Espace Santé Active pour participer aux conférences et aux ateliers. Tout au long de l’année, Diabète 72 propose des activités sportives (marche nordique, natation) et des ateliers pédagogiques (cuisine…) dédiés aux personnes diabétiques. Renseignements Diabète 72, 31 rue de Torcé, 72000 Le Mans - Tél : 02 43 74 10 68 Association des Diabétiques de la Sarthe (ADS) : 194, avenue Rubillard 72000 LE MANS, 02 43 23 41 79 Espace Santé Active, Place de la République 72000 Le Mans - Tél : 36 46

Pour éviter l’apparition du diabète, il convient de respecter une certaine hygiène de vie : faire du sport, limiter la consommation d’aliments sucrés, ne pas fumer. Telles sont les principales règles à observer. Une fois que la maladie est révélée, le patient doit apprendre à s’en accommoder et, surtout, à respecter ces règles de vie pour repousser des évolutions dramatiques et irréversibles (perte progressive de la vue, accident cardiaque, insuffisance rénale, amputation des doigts de pied…). “Il faut aussi surveiller le moindre signe d’alerte et, en ce sens, une fois par an, faire une analyse d’urines, un fond d’œil et un examen des pieds”, détaille le Docteur Antigny.

w Sophia, un programme à votre service Pour accompagner le malade au quotidien, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie expérimente dans 19 départements pilotes, dont la Sarthe, le service sophia. “Complémentaire du travail mené par le médecin, ce programme comprend la distribution de documents d’information et, surtout, des appels téléphoniques réguliers qui rappellent au diabétique les démarches à suivre”, précise le Docteur Jean-Luc Murciani, Médecin-conseil chef. En place depuis 2008, Sophia compte 5 130 adhérents en Sarthe. “Les résultats rencontrés sont très positifs. C’est pourquoi nous devons augmenter le nombre de bénéficiaires de ce service”. w w w

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ourquoi pas moi ? Mamie “sportive”, Marie-Christine Tant, elle, n’a pas hésité longtemps. Elle a appris l’existence du coaching santé active tout simplement en poussant la porte de l’espace Santé Active place de la République au Mans... Deux ans après, elle a participé à deux des trois programmes proposés : “santé du cœur” et “santé du dos”. Intérêt indiscutable “une meilleure connaissance de soi” selon MarieChristine Tant. Elle explique : “dans ma tête, j’ai toujours l’impression d’avoir quarante ans. Et pourtant j’en ai soixante quatre. Je suis toujours très sportive : du tennis, du tir à l’arc, de la marche nordique, de la danse aussi... Mais j’ai compris qu’il fallait aussi faire attention, savoir écouter son corps”. D’ailleurs le cardiologue dans le programme “santé du cœur” lui a conseillé non pas de mettre la pédale douce sur ses activités sportives mais de savoir moduler l’intensité de ses activités. Ainsi au tennis “je joue

J’ai compris qu’il fallait aussi faire attention, savoir écouter son corps

Mais, remarque Marie-Christine Tant, “l’écoute de soi passe aussi par l’écoute des autres”. C’est ce qui l’a le plus surpris lors de ces deux programmes. “Je n’avais pas pensé à ça”. Son profil - très sportive - est loin d’être le plus représenté parmi les participants. Sur les problèmes de dos qu’elle a connus, les remarques et descriptions des autres stagiaires “étaient très intéressants. On commence par un tour de table : pourquoi est-on venu à ces ateliers ? On a tous besoin de parler pour comprendre”. Ce n’est donc pas qu’une série de recettes - elles existent - mais aussi une construction basée sur l’échange en groupe avec des spécialistes. Chacun tire partie de la démarche. Après, “chez nous, il y a une mise en pratique”. Exemple : “un quart d’heure de gym pour renforcer la musculation du dos”. Aujourd’hui Marie-Christine Tant va démarrer le dernier atelier : nutrition active. Elle y a aussi entraîné son entourage, sa sœur, des amis du Mans et du canton de Conlie où elle réside... Alors pourquoi pas vous ? w w w

quasi uniquement en double. Je fais le plus souvent du “tennis rebond” avec une balle en mousse”, ce qui rend la pratique moins violente et pour le cœur et pour les articulations. “Avant j’allais toujours à fond, jusqu’à avoir le souffle coupé. C’était une erreur ! J’ai aussi appris à mieux respirer avec le ventre, savoir me détendre avec une initiation à la sophrologie”. On lui a aussi montré l’importance de

Le “coaching” en quelques mots > Trois programmes coaching Santé Active : santé du dos, santé du cœur et nutrition active. > Inscription soit par internet sur www.masanteactive.com , soit par téléphone au 36 46, soit en passant à l’espace Santé Active place de la République au Mans, là où se déroulent les ateliers des différents programmes.

Attention places limitées. Cela commence par un entretien individuel “bilan”. L’assuré qui participe signe une charte avec la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Sarthe. > En février 2011, un bilan après deux ans de “coaching santé active” a été réalisé par la CPAM. Notre santé dépend pour

beaucoup de nos habitudes de vie qu’il n’est pas aisé de changer la plupart du temps. L’idée est donc, qu’en étant “coaché”, cela devient plus facile. Sur quelques 600 participants à l’un des ateliers, 94 % ont l’intention de changer leurs habitudes.

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Ameli-direct.fr

Choisissez avant de consulter ! En 2009, les services médicaux ont contrôlé plus de 2 millions d’arrêts de travail

w w w Depuis cet été, le site internet ameli-direct.fr met à la disposition du public des informations extrêmement détaillées sur les praticiens et les établissements de santé, pour que chaque patient puisse choisir son médecin en parfaite connaissance de cause.

Grâce à ameli-direct, vous pouvez choisir votre professionnel de santé

Arrêt de travail

Un droit fondamental, des règles à respecter w w w L’arrêt de travail est un acquis social fondamental et ancien, qui est même inscrit dans la constitution. Cependant, l’exercice de ce droit et sa pérennité, impliquent le respect de certaines règles.

D

epuis plusieurs décennies, tout salarié malade ou victime d’un accident du travail peut bénéficier d’un arrêt de travail, soumis à prescription d’un médecin, qui lui permet de prendre le temps de se soigner. Pendant cet arrêt, l’Assurance Maladie peut verser un salaire de remplacement qui compense en partie la perte de salaire.

w Un délai de carence de trois jours En cas d’arrêt de travail, l’Assurance Maladie peut verser des indemnités journalières qui compensent les journées non travaillées et, par conséquent, non rémunérées par l’employeur. L’arrêt n’est indemnisable qu’à compter du 4e jour afin de respecter un délai de carence de 3 jours.

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En cas d’hospitalisation En cas d’hospitalisation, l’assuré doit transmettre un bulletin de présence qui équivaut à la prescription du médecin. Ce document doit être transmis lors de la sortie de l’établissement en cas d’hospitalisation de courte durée et dès l’entrée si le séjour est de longue durée. Dans ce dernier cas, un bulletin doit être transmis environ toutes les deux semaines, puis lors de la sortie.

+ d’infos Pour consulter le paiement de ses indemnités journalières, j’ouvre mon compte sur www.ameli.fr

Financée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), cette indemnité équivaut à 50 % du gain journalier de base. Elle est calculée à partir des revenus bruts des trois mois qui précèdent l’arrêt*. Elle est soumise à l’impôt sur le revenu et doit, par conséquent, être déclarée à l’administration fiscale et à la Caisse d’Allocations Familiales.

w Respectez les délais et les horaires ! En échange de ce droit, l’assuré a certaines règles à respecter. Chacun doit accepter de recevoir une visite de contrôle à domicile ou d’être convoqué auprès du service médical de la CPAM, afin qu’un médecin conseil juge de l’évolution de la maladie. Dans ce but, toute personne en arrêt maladie a l’obligation de demeu-

rer à son domicile entre 9h et 11h et entre 14 h et 16 h. Le médecin traitant n’est pas habilité à délivrer des dérogations, il peut faire une demande exceptionnelle auprès du médecin conseil pour des sorties libres. A l’inverse, en dehors de ces plages horaires qui permettent de se reposer, il est conseillé au malade, selon son état, de sortir de chez soi pour s’aérer. En cas de non respect de ces obligations, le contrevenant s’expose à une réduction, voire une suppression, de ses indemnités journalières. w w w Règles générales qui peuvent différer après étude du dossier

(1)

Sous 48h j’envoie > Volets 1 et 2 au service médical de ma caisse d’Assurance Maladie > Volet 3 à mon employeur ou à mon agence Pôle Emploi Il faut suivre la même procédure en cas de prolongation de l’arrêt maladie Ces documents peuvent être transmis par le médecin grâce à la carte vitale.

M

is en ligne en 2007, ameli-direct.fr présente désormais l’ensemble des actes et des tarifs pratiqués par les médecins (généralistes et spécialistes) et établissements de santé, ainsi que la base de remboursement de l’assurance maladie. Pour les hôpitaux et les cliniques, il indique aussi le nombre d’actes réalisés et la durée d’hospitalisation, ainsi que les notes attribuées annuellement à chaque établissement pour la prise en charge de la douleur, la prise en charge de la fin de vie, la qualité de l’hôtellerie et de la restauration, l’hygiène et la stérilisation, le respect des droits du patient. Aisément accessible à tous, sans abonnement ni code, agencé avec simplicité, le site indique aussi, bien évidemment, les coordonnées et les horaires des praticiens et des établissements, précisant si ceux-ci acceptent ou non la carte vitale. Il est le fruit d’un exceptionnel travail de recensement et de saisie de données. Pour guider l’internaute, trois critères sont proposés au choix : le nom du professionnel ou de l’établissement, la profession recherchée et le type d’acte envisagé. Il est également nécessaire de préciser la ville où l’on souhaite se faire soigner.

w Des données quantitatives et qualitatives, objectives et publiques Ainsi, à la différence des annuaires traditionnels, ameli-direct.fr innove en dévoilant de nombreuses données quantitatives et qualitatives objectives et publiques, connues des autorités administratives, mais auxquelles le public n’avait pas facilement accès jusqu’à présent. Par conséquent, ce service exhaustif, initié par l’Assurance Maladie, permet au patient d’avoir la vision la plus précise et la plus large possible de l’offre médicale sur un territoire, afin de choisir son médecin et son centre de soins en toute objectivité. En résumé, le nouveau site Internet est, à la fois, une source d’économies et la garantie d’être soigné dans les meilleures conditions possibles.

tamment inciter les professionnels à harmoniser leurs tarifs et les établissements à relever encore leur degré d’exigence en matière de soins prodigués et de services proposés aux malades et à leur entourage. Grâce à ce processus, tout le monde est gagnant… à commencer par la médecine. Dans cet esprit, ameli-direct.fr complète parfaitement, dans un souci de cohérence, le site internet www.ameli.fr qui a pour vocation de guider l’assuré tout au long de son parcours afin de lui faciliter le quotidien et, surtout, de préserver sa santé et son bien-être. w w w

w Favoriser l’harmonisation des tarifs et l’exigence de qualité Saluée par la presse lors de son lancement, la nouvelle formule d’ameli-direct.fr pourrait, en ce sens, bouleverser les habitudes des malades et des professionnels de santé, aidant les uns à comparer les prestations et demandant aux autres de faire preuve d’une totale transparence sur les statistiques. Cet outil informatique devrait no-

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questions/réponses

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en pratique

w w w Vous souhaitez en savoir plus ? Vous recherchez une information complémentaire ? Un contact près de chez vous ? Retrouvez des ressources pour aller plus loin et trouvez les réponses à vos questions. Devenez, vous aussi, acteur de votre santé !

Sur le net... ameli-santé se refait une beauté En ligne depuis mai 2010, le site ameli-sante.fr a lancé sa nouvelle version cet automne. Plus en cohérence avec le “parcours assuré”, davantage agrémenté d’illustrations, schémas et vidéos, le nouveau site est aussi plus en lien avec les autres services ameli.fr. D’un point de vue ergonomique, il offre une nouvelle façon de naviguer avec des possibilités de recherche par symptômes, urgences, ou corps humain, quatre dossiers de fonds, un module de sondage et une information quotidienne sur le risque allergique. Avec 115 thèmes actuellement, la volonté est de proposer de l’information sur 250 pathologies d’ici à 4 ans.

Une ambition : devenir le site de référence de la santé en France.

Fédération de cardiologie A l’occasion du Donocœur, la Fédération Française de Cardiologie vous invite à faire le point sur la santé de votre cœur. En 20 questions, élaborées par des cardiologues, vous connaitrez votre profil de santé cardiaque et vous aurez la possibilité de recevoir conseils et informations des cardiologues bénévoles de la Fédération Française de Cardiologie.

@Ameli.fr

Que faire en cas de changement de situation w w w Un mariage, une naissance, un déménagement, votre situation professionnelle… autant de changements pour lesquels il faut informer votre caisse d’Assurance Maladie. D Je change d’adresse Le service de changement d’adresse en ligne vous permet de déclarer, en une seule fois, votre changement d’adresse à votre caisse d’Assurance Maladie et aux autres organismes de votre choix : CAF, Pôle emploi, caisse de retraite, service des impôts, La Poste, EDF... Ce service en ligne est proposé sur service-public.fr, via le compte personnel pour gérer ses démarches administratives en ligne, ou directement via le site ameli.fr. D Je change de banque Si vous changez de banque, d’agence bancaire ou d’intitulé de compte bancaire, adressez au plus

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Attention : votre numéro de Sécurité sociale doit figurer sur tous les documents que vous adressez à votre caisse d’Assurance Maladie

vite un nouveau relevé d’identité bancaire ou postal (R.I.B. ou R.I.P.) à votre caisse d’Assurance Maladie, afin de ne pas retarder le règlement de vos remboursements. D Ma situation personnelle change Un mariage, la naissance ou l’adoption d’un enfant, une séparation ou un décès... Des formulaires sont à remplir et à envoyer, accompagnés de pièces justificatives.

Votre caisse d’Assurance Maladie peut vous demander de fournir des pièces justificatives complémentaires en fonction de votre situation (titre de séjour, carte d’identité, etc.). Elle vous fera parvenir ensuite une nouvelle attestation de droits. Pensez alors à mettre à jour votre carte Vitale.

www.fedecardio.com

Les formulaires sont disponibles aux accueils ou sur ameli.fr : > Accueil > Droits et démarches > Vous changez de situation

Dans vos agendas...

D Je change de mutuelle

Le comité de pilotage de Haute Sarthe organise des réunions d’information santé avec la déléguée Santé Active. Ces réunions ouvrent un cycle d’actions “prévention” sur différents sites : Le 18 novembre à Beaumont/Sarthe à l’ancienne cantine scolaire (21 rue de la gare) à 14h Des conseils, des informations sur le diagnostic “santé” de votre canton et des ateliers santé animés par différents partenaires aboutiront à un forum “alimentation-santé” le jeudi 26 avril 2012 à Fresnay-surSarthe.

Si vous changez d’organisme complémentaire (mutuelle, complémentaire santé, etc.), vous n’avez aucune démarche à effectuer auprès de votre caisse d’Assurance Maladie. D Ma situation professionnelle change La vie professionnelle évolue : arrêter ses études, perdre son emploi, changer d’activité, créer une entreprise, prendre sa retraite... différents formulaires sont disponibles aux accueils ou sur le site ameli.fr à renvoyer avec les pièces justificatives. > Accueil > Droits et démarches > Vous changez de situation w w w

w Venez

rencontrer votre déléguée Santé Active

Gratuit et ouvert à tous Venez nombreux participer à ces réunions qui vous donneront les clés pour devenir acteur de votre santé !

w Semaine

Votre magazine Santé Active à votre écoute

Une question ? Un thème que vous souhaiteriez voir aborder dans votre magazine ? N’hésitez pas à nous contacter grâce à votre site : www.masanteactive.com > rubrique Le Magazine > Contactez-nous

du diabète

Atelier sur l’hygiène du pied > Vendredi 18 novembre de 10h à 12h à l’espace Santé Active Marche d’orientation > Samedi 19 novembre de 10h à 13h Il est nécessaire de s’inscrire auprès de l’espace Santé Active pour participer aux conférences et aux ateliers. Contact : Espace Santé Active - Place de la République 72000 Le Mans - Tél. 36 46

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