Man Know Thyself

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HOMME, CONNAIS TOI

Maulana Wahiduddin Khan 1


HOMME, CONNAIS TOI S’il était demandé à un groupe de gens quelle est la plus grande préoccupation

de

l’homme

d’aujourd’hui, chacun répondraient différemment. Les uns diraient l’expansion des armes nucléaires, les

autres,

l’explosion

démographique et encore d’autres 2


diraient que la production et la distribution de richesse seraient d’une suprême importance. Une telle diversité d’opinions montre que les gens en général ne reconnaissent pas exactement ce qu’ils sont eux-mêmes. S’ils le reconnaissaient ils accepteraient tous que la question la plus critique à laquelle l’homme fait face est 3


l’indifférence

de

l’homme

à

l’égard de sa propre nature, et sa négligence

continue

de

l’inéluctable fait qu’un jour il doit mourir, et être appelé à rendre compte devant son Créateur. Si nous étions informés de la réalité de

l’existence,

notre

attention

serait attirée plutôt sur la vie après la mort que sur ce monde. 4


Aujourd’hui, la plupart des gens croient en Dieu, et en l’audelà. Ce n’est pas qu’ils nient ces choses ; mais leurs actions n’ont aucun rapport avec leur croyance. En pratique, tous ces gens se préoccupentf

de

leur

réussite

matérielle. Si nos recherches en laboratoires arrivaient un jour à déclarer que la force de gravité de 5


la terre cessait d’exister, et que la planète était tirée vers le soleil à une vitesse de 6,000 miles par heure, le monde entier serait pris de panique, car une telle nouvelle supposerait qu’au bout de quelques semaines

toute

la

vie

serait

oblitérée de la face de la terre. Cependant le Terre fait face perpétuellement

à 6

un

péril


beaucoup plus grand que ça, néanmoins personne ne trouve nécessaire de s’en inquiéter. Quel est ce péril ? C’est le péril du Dernier Jour qui a été destiné au monde depuis la création de l’univers et en direction duquel nous

allons

à

une

vitesse

imprudente. Comme un article de foi, la plupart d’entre nous accepte 7


cette réalité, mais il y en a peu vraiment qui se sentent contraint de le prendre au sérieux. Si vous restez dans un quartier

commençant

durant

l’heure d’affluence le soir et observez

vers

quoi

les

gens

s’empressent, vous remarquerez ce que l’être humain d'aujourd’hui a choisi

comme 8

préoccupation


fondamentale. Pourquoi pensezvous qu’il y ai un flot incessant de circulation

dans

les

rues ?

Pourquoi le commerçant a-t-il décoré

son

magasin ?

D’où

viennent les foules des gens et où vont-ils ?

Quel

est

le

sujet

principal de la conversation des gens et le vrai objet de leurs rencontres ?

Qu’est-ce 9

qui

les


intéresse le plus ? A quoi sert leurs meilleurs talents et ressources ? Qu’a-t-elle obtenu cette personne exubérante

qui

l’a

tellement

électrisé, et de quoi cette figure abattue a-t-elle été privé pour avoir un regard si accablé de douleur. Qu’est-ce que les gens ont-ils emporté de leur maisons, et avec quoi comptent-ils rentrer ? Si vous 10


pouvez répondre à ces questions, en jugeant de la nature des préoccupations des gens, les sons qu’ils émettent, leur agitation et leur tranquillité, vous serez capable de déduire exactement sur quoi l’homme a voulu fonder sa vie, et ce qu’il s’efforce d’atteindre. C’est clair comme le jour à en juger par la procession constante des gens à 11


destination ou en provenance des villes et leur continuel va et viens dans des rues à circulation intense que l’être humain d’aujourd’hui recherche

tout

simplement

la

satisfaction des ses propres désirs. C’est le monde plutôt que l’au-delà qu’il tient à tout prix à obtenir. Sa joie dépend de la satisfaction

de 12

ses

ambitions


matérielles, pendant que sa peine provient du fait qu’apparemment ceci lui échappe. Le concept commun

de

l’acquisition

la

réussite

immédiate

est des

marchandises, le plaisir du loisir et les éloges populaires, alors qu’être privé de ces choses pour lui signifie l’échec. C’est ce que l’humanité toute entière poursuit. 13


Personne

ne

lendemain,

se

soucie

chaque

du

personne

devient frénétique à pour avoir sa part maintenant, dans l’instant. Cet

état

de

choses

est

prévalent pas seulement dans nos grandes villes mais même aussi dans

les

plus

petites

agglomérations ; partout où vous allez, les gens 14

semblent être


obsédés de la même manière. Male et femelle, riche et pauvre, vieux et jeunes, courtois et rustique, même les religieux et irréligieux, tout le monde

court

dans

la

même

direction. Tout ce qui préoccupe le plus l’homme est d’attraper tout ce qu’il peut dans ce monde. A son avis, c’est ce qui en vaut la peine et c’est ce à quoi il consacre son 15


temps précieux et ses talents. Voilà qui l’obsède le jour et la nuit. Nul sacrifice n'est trop grand si ça lui apporte ces choses. Il est prêt à sacrifier même sa

foi et sa

conscience pour elles à l’autel du gain matériel. Tous ses efforts sont pour des fins matérielle seules, et il ne se soucie pas des conséquences

16


de ces efforts ; le compromis lui semble trop indigne. Chaque réussite gagnée de cette

façon,

cependant,

est

insignifiante et banale et sera sans résultat dans l’au-delà. Celui qui s’intéresse à la consolidation de sa position matérielle au prix de la vie après la mort comme un jeune homme qui ne s'épargne pas pour 17


son vieil âge. Mais le temps vient quand ses jambes s’affaiblissent et il devient inapte pour le dur travail. Soudainement, il se rend compte que la situation est difficile : il est sans nourriture, habits et logement. Il n’est plus capable de se suffire. De guerre las, il s'abandonne au désespoir à l’ombre de quelques murs où les chiens lui aboient 18


dessus et où les garçons lui lancent des pierres. Bien que nous soyons témoins avec nos propres yeux de la conditions critique de ceux-là qui n’ont pas épargné pour la vie après la mort, nous ne sommes pas pour autant poussés à l’action. Nous tous nous nous intéressons également à la consolidation de

19


nos positions actuelles. Personne ne réfléchit au lendemain. Lorsque la sirène du raid aérien retentit pendant la guerre et proclame dans son gémissement glacial

« Les

bombardiers

escadrons de

des

l’ennemi

s’approchent pour faire exploser cette ville pour l’éternité. Aux cachettes anti raid aérien tout de 20


suite ! »

chacun

prend

immédiatement le chemin le plus court pour les cachettes et en un instant,

les

routes

mouvementées

sont

les

plus

désertes.

Quiconque n’aurait pas réagit de cette manière est considéré comme idiot, et mentalement malade. Le même exemple peut être appliqué à n’importe

quelle 21

matière


dangereuse, peu importe de quoi il s’agit. Il y a un autre danger, cependant, même plus terrible et inévitable concernant lequel le Seigneur du Monde nous a donné l’avertissement

adéquat,

en

proclamant ses impératifs à travers ses prophètes : « Homme : Adorezmoi, remplissez vos obligations les uns envers les autres et vivez en 22


harmonie avec ma volonté. Je punirai ceux-là qui failliront à faire cela d’une manière que vous ne pouvez imaginer. Ils se tordront pour toujours dans un tourment duquel ils ne seront jamais capable de se libérer. » Chaque oreille a entendu cette déclaration et chaque langue reconnaît cela d’une façon ou d’une autre, mais l’attitude 23


générale est de traiter cela comme une matière sans importance. Pour profiter des avantages matériels les gens perpètuent chaque forme de délit. C’est ainsi que la caravane de la vie avance avec insouciance vers un point de non retour. Les gens tressaillissent en réponse à la sirène hurlant des états majors militaires, mais aucune importance 24


n’est accordé au signal du danger que le Seigneur de l’univers donne pour l’homme. Loin d’eux l’idée de s’empresser en écoutant ce signal ; personne ne change même pas son allure. Quelle peut être la raison de cet état d’anomalie des choses ? C’est tout simplement que le danger à propos duquel la sirène 25


des états majors nous avertit est de ce monde. Chacun le perçoit et connaît que ses effets seront immédiatement ressentis. D’autre part le danger à propos duquel Dieu nous a mis en garde, sera ressenti dans l’au-delà. Le mur de la mort s’érige entre nous et sa réalisation : les yeux du monde ne peuvent pas le pénétrer. Ni ses 26


avions, ni ses bombes, ni son feu et sa fumée engloutissant nous sont apparents. Bien que les gens répondent immédiatement à la sirène du raid aérien, ils demeurent insensibles et sans passion en recevant

les

nouvelles

de

la

calamité à laquelle Dieu nous a donné assez d’avertissement. Les nouvelles ne leur font pas bien 27


comprendre la certitude absolue de leur destin funeste et donc ils ne se sentent pas stimulés à expier leurs péchés ou à commencer à mener des vies beaucoup plus justes. Cependant, Dieu le plus sublime,

nous

a

donné

non

seulement nos deux yeux avec lesquels nous percevons le monde externe, mais aussi un troisième 28


œil qui peut scruter les réalités invisibles qui se tiennent au-delà des horizons de la perception. Cet œil est celui de l’intellect. Les gens demeurent dans un état de doute parce qu’ils n’utilisent pas ce troisième œil. Il jugent que la réalité est telle qu’elle se présente à leurs yeux, tandis que s’ils réfléchissaient à la matière, ils 29


deviendraient même plus certains de ce qui reste est invisible plus que de ce qui est visible. Quelle est l’unique réalité que tout le monde reconnaît ? La mort doit être la réponse unanime à cette question. La mort est une réalité à laquelle tout le monde, grand ou petit, doit se réconcilier. Tout le monde comprend bien que 30


la mort peut frapper qui que ce soit à n’importe quel moment, mais chaque fois que la pensée de la mort vient à l’esprit des gens, tout ce

qui

les

préoccupe

est

« qu’arrivera-t-il à mes enfants après ma mort ? » Avant la mort, les pensées de la vie dominent leurs esprits, mais s’ils projettent leurs pensées au-delà de la mort, 31


tout ce qui demande leur attention est d’une nature domestique. La plupart de leur vie est passée en sauvegardant

l’avenir

de

leur

enfants, mais aucun effort n’est fait pour s’assurer de la vie qui est devant eux. Il semble, à partir de leur attitude, que seulement leurs enfants

survivront

et

qu’eux-

mêmes seront non existants et donc 32


ils n’auront rien à se préparer en quoi que ce soit. Les gens se comportent comme s’ils ignorent totalement le fait qu’il y a une vie après la mort, tandis qu’en fait, la vie réelle ne commence qu’après la mort. S’ils se rendaient compte que quand ils entrent dans la tombe, plutôt qu'être enterré, ils sont entrés dans 33


un autre monde, ils seraient plus inquiets à propos d’eux-mêmes que de l’avenir de leur enfants. C’est que la plupart des gens, soit religieusement ou agnostiquement inclinés, ne sont pas convaincus qu’après la mort ils ne cessent pas d’exister, mais attendent plutôt de découvrir une nouvelle vie d’une

34


importance plus grande que celle du présent. Deux facteurs provoquent des doutes sur la vie après la mort. Premièrement, en mourant chaque être humain se transforme en poussière et toutes les traces de son corps sont effacées. Comment alors se fait-il qu’on le fasse revivre plus tard ? Deuxièmement, 35


la vie après la mort ne nous est pas visible. Le monde d’aujourd’hui est un phénomène observable, mais que dire de la vie après la vie ? Si réellement personne ne l’a vue, comment pouvons-nous avoir la confiance

absolue

en

son

avènement ? Regardons ces deux objections tour à tour.

36


LA VIE APRES LA MORT « Quand je serais mort estce

qu’on

me

ressuscitera

encore ? » Cette question pourrait planer sur la périphérie de la conscience même de ceux-là qui n’ont aucune conviction profonde de la réalité de la vie après la mort, mais il n’en est pas moins vrai que très peu de gens n’accordent 37


aucune attention directe à la question de l’au-delà. La simple vérité que la vie de demain n’est volontiers pas envisagé et avec passion dans le monde présent est sûrement une indication du doute conscient ou subconscient au sujet de son existence. Si

cependant,

nous

réfléchissons sérieusement à cette 38


réalité, elle devient facilement compréhensible. Dieu, souhaitant nous mettre à l’épreuve n’a pas divulgué les secrets de la vie après la mort, mais a éparpillé ses signes à travers le monde, et si nous réfléchissons là-dessus, cela peut nous amener à une vraie réalisation de l’essence de toutes choses. Cet univers est un miroir dans lequel 39


nous pouvons contempler l’image du monde à venir. Il est notoire que les être humains n’ont pas toujours existé dans leur état actuel. L’homme dérive d’une substance sans forme, qui a pris graduellement la forme d’un être humain lorsqu’elle grossit dans l’utérus de sa mère. Ce processus continue jusque dans le monde 40


extérieur où il se développe en un être humain complètement adulte. Cette

métamorphose

d’une

substance informe, sans valeur, et imperceptible à l’œil nu, en un être humain de six pieds de haut est un événement

journalier,

alors

pourquoi y aurait-il des difficultés à

comprendre

comment

les

minuscules parties de nos corps, 41


après être dispersées dans le sol, reviendront

une

fois

encore

reprendre la forme humaine ? Chaque individu que nous voyons marcher est, en fait, une accumulation

d’innombrables

atomes, auparavant dispersés dans des dimensions inconnues à travers la terre et l’atmosphère. Avec le temps les forces de la nature ont 42


rassemblé ces atomes dans un schéma significatif et sensible pour que

nous

soyons

capable

d’observer les mêmes atomes, antérieurement dispersés sous la forme maintenant d’un être humain capable de pensées, de sentiments et de mouvements. Ce même processus se répétera lorsque plus tard à la mort, nos particules seront 43


répandues dans l’air, l’eau et la terre. Puis, sur ordre de Dieu, elles seront rassemblées et une fois encore adopteront la forme d’un être

humain.

Qu’y

d’extraordinaire

dans

a-t-il la

réapparition d’un événement qui a eu lieu une fois avant ? Même dans le monde de la matière il y a des indications de la preuve de la 44


répétition de la vie. Chaque année durant la saison des pluies la végétation pousse et la verdure se répand dans toutes les directions. Alors l’été déclare sa peine de mort et la terre sèche. Là où les fleurs fleurissaient, seulement une plaine stérile peut être vue. Ainsi toute une vie mûre expire. Mais lorsque la pluie revient et l’eau se 45


déverse

du

ciel,

cette

même

végétation renaît et la terre sèche devient une fois encore une prairie. De cette même manière l’homme sera ranimé après sa mort. Regardons ça d’un autre angle. Les doutes apparaissent à propos de la vie après la mort parce que notre imagination est formée

en

fonction 46

de

notre


existence physique présente. Nous tenons le corps qui nous est apparent

extérieurement

pour

l’essentiel être humain et nous nous demandons comment cette forme peut-elle être remodelée et ressuscitée une fois encore, après s'être décomposée et mêlée avec la terre. Nous observons que quand la mort frappe, un être humain vivant 47


devient

silencieux ;

son

mouvement s’arrête et toutes ses facultés s'arrêtent de fonctionner, après avoir été enterré dans le sol, incinéré ou jeté dans une rivière en fonction des coutumes de chacun. Quelques jours après, le corps a été réduit en de très petites particules et mêlé avec la terre de sorte qu’il soit imperceptible à la vision 48


normale. Nous sommes témoins au quotidien de l’extinction de la vie des êtres humains de cette manière, et nous le trouvons difficile de comprendre comment une forme si totalement détruite peut bien être ravivée. C’est

à

quoi

le

mot

« homme » se réfère est non une forme matérielle, mais plutôt à 49


l’âme qui habite dans le corps. En ce qui concerne la charpente physique, nous savons qu’elle est faite

de

appelées

minuscules cellules

particules

vivantes.

La

position des cellules dans notre corps est comme celle des briques dans un immeuble. Les briques de notre structure physique, ou les cellules,

sont

continuellement 50


détruites au cours de nos vies quotidiennes et nous compensons cette perte en prenant de la nourriture. La nourriture, une fois digérée,

produit

diverses

des

de

formes

cellules

qui

contrebalancent cette déficience physique. De la même manière, le corps

humain

transforme

s’érode

constamment. 51

et

se Les


vieilles cellules sont détruites et les nouvelles

les

remplacent.

Ce

procédé se poursuit chaque jour jusqu’à ce qu’une rénovation totale se déroule, d’habitude dans une période de dix ans. Pour le dire autrement, rien du tout ne reste aujourd'hui du corps que vous possédiez il y a dix ans. Votre physique présent est complètement 52


renouvelé. Si toutes les parties de votre corps qui ont été séparées de vous durant les dix dernières années devaient être rassemblées, alors

un

autre

être

humain

semblable à vous-même pourrait être formé. Si vous êtes âgé de cent ans, alors dix « vous » pourrait être formé, lesquels, en dépit de leur exacte ressemblance avec vous, ne 53


seraient plus que des morceaux de chair inanimés, car vous ne résidez pas

en

eux.

« Vous »

avez

abandonné ces vieux corps en vous moulant sous une autre forme. Ainsi,

l’histoire

de

la

construction et de la destruction est constamment en train d’être jouée en vous sans qu’aucun changement évident n’apparaisse. Cette entité 54


que vous appelez « vous-même » demeure telle qu’elle était. Si vous aviez

passé

un

contrat

avec

quelqu’un il y a dix ans vous continueriez

d’admettre

que

« vous » vous êtes engagé de cette manière, bien que votre forme précédente soit maintenant non existante. Ni les mains qui ont signé les papiers du contrat, ni la 55


langue qui l’a témoigné, ne sont plus

attachés

Néanmoins,

à

votre

« vous »

corps. existez

encore et « vous » reconnaissez le fait que ce vieux contrat de dix ans était

proprement

le

vôtre

et

« vous » continuez à le respecter. Voilà l’être humain intérieur qui fonctionne, et, bien loin de changer avec la transformation corporelle, 56


survit

à

d’innombrable

changements physiques, et est absolument intact. Ceci prouve que le mot « homo sapiens » au lieu d’être une marque attachée à une certaine forme

physique,

laquelle

est

effacée avec sa mort, est un ensemble séparé qui reste intact même après la diffusion des parties 57


constituantes du corps. Le fait que le corps change tandis l’âme ne change

pas,

est

une

preuve

concluante de la nature transitoire du corps et de la nature éternelle de l’âme. Quelques gens mal-avisés considèrent la vie et la mort comme diffusion

l’accumulation ultérieure 58

et

la

d’une


multitude

des

matière.

Cette

exposée

par

particules théorie un

poète

de

a

été

Urdu,

Chakbast, en ces mots : « Qu’est ce que c’est la vie ? Les éléments S’arrangeant en ordre. Et la mort ? Leur diffusion. »

59


Cependant, ceci est une déclaration qui n’est pas confirmée par la réalité. Si la vie était simplement

les

« éléments

s’arrangeant en ordre », elle doit donc survivre seulement pourvu que cet ordre perdure, et il devrait être inversement possible pour un expert scientifique de créer la vie par une accumulation de ces 60


éléments et, bien sur, ces deux propositions sont ridicules. Nous observons que ce n’est pas seulement ceux qui sont déchiquetés membre par membre dans un quelconque accident, qui meurent. Dans chaque condition et à chaque âge les gens meurent. Quelquefois les êtres humains en très bonne santé souffrent d’un 61


brusque arrêt de cœur et aucun docteur n’est capable de fournir une explication. Nous pourrions considérer un cadavre comme « une manifestation élémentaire mais ordonnée » mais l’âme qui y a résidé l’a quitté : Tous ces éléments sont arrangés de la même façon qu’ils étaient il y a quelques minutes auparavant mais ils sont 62


sans

vie.

Ceci

montre

que

l’organisation des éléments de la matière ne crée pas la vie ; la vie est plutôt une entité complètement séparée. Un être humain vivant ne peut pas être produit dans un laboratoire, bien qu’une telle forme physique puisse être facilement réalisable. Nous avons établi que 63


les particules qui composent un corps

vivant

sont

constituées

d'atomes. Le carbone qui s’y trouve est le même que l’on retrouve dans le charbon, son hydrogène et oxygène sont les mêmes qui constituent l’eau, son nitrogène est exactement le même que

celui

qui

constitue

l’atmosphère, et ainsi de suite. 64


Mais, est-il vrai de dire qu’un être humain vivant est une collection spécifique des atomes ordinaires qui ont été arrangés d’une manière extraordinaire ? Ou bien est-ce quelque

chose

d'autre ?

Les

scientifiques admettent que bien que nous sachions que le corps a été fabriqué de particules d’une certaine matière, nous ne sommes 65


quand même pas capable de créer la vie en combinant ces même particules. En d’autres mots, le corps d’un être humain vivant n’est pas justement une conglomération d'atomes inanimés ; c’est plutôt une

combinaison

d’atomes.

Après

conglomération

de la

vie

et

mort,

la

d’atomes

66

nous


reste visible, pendant que la vie part pour un autre monde. Evidemment la vie n’est pas quelque

chose

éliminée.

qui

Lorsque

peut

être nous

comprenons qu’elle est quelque chose

avec

des

propriétés

éternelles, nous pouvons apprécier justement que la théorie de l’audelà est rationnelle et naturelle. 67


Les

faits

démontrent

très

clairement que la vie n’est pas seulement constituée de ce qui peut-être vu avant la mort. Il doit aussi y avoir une vie après la mort. Notre intellect accepte la nature passagère de ce monde, mais l’homme est un être qui survit à cela. Lorsque nous mourons, nous n’allons pas dans l’oubli, nous 68


nous retirons pour rester dans un autre monde. Ce monde présent n’est qu’un petit intermède dans notre durée de vie sans fin.

L’AUTRE MONDE Pensez un instant : à quoi ressemble cet autre monde ? Le prophète de Dieu a déclaré que le 69


paradis et l’enfer existent là-bas, et toute personne qui meurt doit éventuellement

trouver

son

domicile éternel dans l’un d’eux. Ceux qui sont respectueux de Dieu dans ce monde et agissent en modèle

vertueux

seront

récompensés avec une place au paradis, tandis que ceux qui sont

70


mauvais et rebelles à Dieu seront jetés dans un feu atroce. Il comprendre

est

important que

les

de

actions

humaines se rangent dans une de deux

catégories.

La

première

comprend les faits banals de tous les jours, dans lesquels aucun choix morale ne doit être fait, et aussi les événements purement 71


accidentels dont le résultat, si bon ou mauvais, ne peut être jugé du point de vue moral parce qu’ils n’ont

contenu

aucun

élément

intentionnel. La seconde catégorie est très différente dans la nature, parce qu’elle englobe une large et complexe variété d’actes dont les justes et les mauvais d’entre eux doivent

être

scrupuleusement 72


considérés avant d’être exécutés. Ceci est connu comme la catégorie éthique. Imaginez maintenue

en

une

pierre

équilibre

d’une

manière précaire sur une branche d’arbre. Vous marchez en-dessous, elle tombe, vous frappe, et vous vous retrouvez grièvement blessé. Frappez-vous l’arbre et gardez73


vous rancune contre lui ? Pas du tout.

Mais

supposons

qu’un

homme ramasse une pierre, la jette vers vous avec l’intention de vous blesser et le fait réellement, ne seriez-vous pas enragé et ne ressentiez-vous pas l’envie de lui rendre la pareille ? Votre sentiment serait parfaitement justifié, que ce mal devrait être puni parce que cet 74


acte était intentionnel. Ici, il ne s’agit pas seulement des actes faits au hasard, mais des actions justes ou

mauvaises

des

intentions

bonnes ou mauvaises, en un mot, de l’éthique. Les exemples choisis pour clarifier ce point sont d’une nature simple, le résultat de cette action étant immédiatement apparent et 75


d’ailleurs, au deuxième cas il est possible de faire un jugement moral instantané. Mais il y a d’autres situations beaucoup plus complexes dans la vie ou un mauvais acte peut passer inaperçu ; ses effets peuvent être cachés ou différés pour de très longues périodes, et les coupables ne seront jamais forcés d'en rendre compte, 76


soit par la condamnation morale de la société ou bien dans un tribunal. Quelquefois la malfaisance est, bien sûr, perçue comme telle, mais le méchant est si intelligent et plein de ressources qu’il est en mesure d’échapper à la sanction, ou les ressources humaines nécessaires d’infliger

une

punition

feront

défaut et le malfaiteur s’en tire 77


indemne. Les crimes se répètent souvent justement pour de telles raisons. Mais l’auteur du mal ne devrait pas se féliciter trop tôt de la réussite de ses projets, ou bien sûr de sa capacité d’y échapper, parce que c’est justement ce type d’action qu’il sera forcé d'en rendu compte par son Créateur au Jour du Jugement Derniers. Chacun, 78


peu importe sa condition sociale, sera obligé de se tenir devant son Créateur et révéler sa vie devant Lui. En tenant compte des actions de ce qui se retrouvent dans la catégorie éthique, où les préceptes moraux,

les

scrupules,

sont

d’importance primordiale, on le fera entrer au paradis ou on le précipitera dans les flammes de 79


l’enfer. Si tout ceci lui était caché dans ce monde, c’était parce que c’était le plan de Dieu de faire passer l’homme en jugement. C’est dans l’Au-delà que l’homme

récoltera

toutes

les

conséquences de ses actes selon leur nature morale. Chaque action a des conséquences pour son auteur et chaque état dans lequel il 80


se retrouve précipite une réaction favorable et défavorable. Elle se fait alors ou non en fonction par laquelle il emploie ses facultés.

L’AU-DELA Cette question survient à ce moment critique sur l’existence réelle de cet Autre monde auquel il 81


est destiné. De quelle manière peut-on le comprendre ? De quelle manière peut-on nous le rendre intelligible ? Prenez le son, par exemple. Chaque personne connaît que le son est le nom des ondes qui ne peuvent pas être vues à l’œil nu, et par le cas de la prononciation humaine, résultant du mouvement 82


de nos langues et larynx. Il se forme alors une sorte de schéma invisible

dans

l’air.

Quand

quelqu’un parle, sa voix est si ineffaçablement

imprimée

dans

l’atmosphère que selon une théorie scientifique, n’importe quel son prononcé par un être humain, même il y a des milliers d’années, existe encore sous forme d’ondes, 83


même si nous n’entendons pas et ne voyons pas ces ondes. Si cependant, nous possédions les appareils pouvant les détecter, elles pourraient exactement,

être dans

rejouées leur

forme

originale et il y aurait beaucoup de discussions historiques que nous pourrions alors écouter aux portes.

84


De même que nous sommes enveloppés par une couverture d’air sur laquelle chacun de nos mots sont gravé, bien que nous ne voyions ni l’air ni l’inscription, de même

l’autre

monde

nous

enveloppe aussi des quatre cotés et enregistre

constamment

nos

intentions et dessins. Nos actions sont imprimées sur sa feuille, et 85


après la mort, elles seront là de sorte que tout le monde pourra les lire. Imaginez un disque tournant en sourdine sur son plateau. Dès que l’aiguille tombe sur son sillon, le disque silencieux se met tout à coup à jouer de la musique comme s’il attendait d’exprimer les sons enregistrés là-dessus. De la même manière, tous nos actes sont en 86


préparation, et quand le Seigneur de l’Univers prononcera le mot de commandement, tout le disque nous sera rejoué. En l’écoutant les gens

diront

involontairement

« Quel genre de livre est-ce dans lequel on a n'omis ni les plus petites

ni

les

plus

affaires ? » (Le Coran)

87

grandes


UN DERNIER MOT Pensez un peu sur tout ce que j’ai décrit pendant quelques minutes. Vous êtes destiné à une durée de vie extrêmement longue et ininterrompue. La mort est nullement la fin de cette vie ; c’est le commencement d’une nouvelle ère. La mort est simplement le point de division entre les deux 88


étapes de notre vie. Considérons par exemple le paysan cultivant un champ. Il investit tout son capital dans ce champ et le cultive, jusqu’à ce que la récolte mûrisse et sèche. Alors il le récolte pour qu’il puisse utiliser la graine et la garder pour ses besoins de l’année. La moisson est la fin d’une phase dans le développement de sa récolte 89


pendant laquelle l’ensemencement et la culture de la terre on eu lieu. Avant la moisson il y a eu seulement les travaux durs et les dépenses ; ce n’est qu’après qu’il se réjouira des fruits de ses efforts. Il en est de même pour notre vie.

Dans

ce

monde

nous

investissons et la cultivons pour la récolte

dans

l’Autre 90

monde.


Chacun

de

nous

possède

un

champ, lequel est soit cultivé, soit laissé stérile. Nous avons utilisé la graine qui est soit productive, soit médiocre. Après avoir semé mis grains,

nous

les

avons

soit

entretenues, soit négligées, ou bien nous avons cultivé les épines, ou bien les fleurs et les fruits ont fleuris dans notre jardin. Nous 91


avons soit consacré nos énergies à l’amélioration de notre récolte, ou bien nous avons perdu notre temps inutilement en des occupations n’ayant aucun rapport. La période de préparation de cette culture dure jusqu’à la mort. Le jour de notre mort est le jour de la récolte. Lorsque nos yeux se fermeront sur ce monde, ils s’ouvriront dans 92


l’Autre monde, et là la récolte que nous étions occupés à cultiver tout au long de nos vies apparaîtront devant nous. Rappelez-vous

que

la

personne qui fait de l’agriculture est celle qui fait la moisson, et il ne récoltera que ce qu’il aura semé. De même dans l’Autre monde, tout le monde ne récoltera que la 93


culture qu’il avait préparée luimême avant sa mort. Chaque agriculteur connaît très bien qu’il portera autant de graines au grenier qu’il en a cultivé et que la moisson ne peut être autre que ce qu’il a semé. De même dans l’Au-delà l’homme sera récompensé selon la nature et l’ardeur de ses efforts au monde. La mort est l’annonce 94


finale de la fin du temps qui lui est alloué pour la lutte et l’effort, et l’Autre monde est la dernière place dans laquelle il sera en mesure d’en expérimenter les résultats. Après la mort il n’y aura plus d’occasion de lutter, et il ne faut pas oublier, que la vie après la mort ne sera jamais terminée. Quelle matière critique est ce 95


sujet ! pouvait

Si

seulement en

compréhension

l’homme

avoir mûre

avant

une sa

mort, parce que sa réalisation ultérieure sera sans effet. Prendre connaissance de la vérité après la mort est trop tard. Il n’y a pas de temps alors pour considérer la gravité des erreurs de chacun, pas de temps pour le repentir et 96


certainement pas de temps pour les expier. L’homme est inconscient de son destin tandis que le temps le transporte avec la plus grande vitesse vers la moisson de sa récolte. Il est très engagé à se procurer des profits dérisoires du monde, et se considère dignement occupé,

tandis

qu’en 97

fait,

il


gaspille son temps précieux. Il a devant lui une occasion superbe de s’assurer d’un avenir prospère pour lui-même, mais à la place, il choisit de s’occuper de bagatelles. Son Seigneur l’appelle en direction du paradis, une place d’honneur et de bonheur sans fin, pendant que lui, dans son ignorance, est plongé dans des plaisirs éphémères et 98


illusoires.

Il

se

figure

qu’il

épargne, mais en fait il gaspille. En construisant son château, dans ce monde, il est la victime de l’illusion qu’il construit pour sa vie, pendant qu’en fait, il érige des murs de sable qui s’écrouleront totalement. Hommes !

Reconnaissez-

vous ! Connaissez ce que vous 99


faites, et ce que vous devriez faire !

100


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