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Sommaire Edito……………………………………………….….p.2 La légende du père Noël……………………………....p.3 Drôle de calendrier…………………………………....p.5 Père Noël dans un matriarcat…………………………p.8 Pro-stastes…………………………………………….p.9 Peau d’homme……………………………………….p.19 Cinéma à la carte…………………………………….p.21 « Pas de bières = pas de pyramides d’Égypte »….…..p.34 La recette d’un bon afterwork……………………….p.38 Chronique musicale de Nineshit Nr3 : Comment faire une bonne track de House : la revanche du Disco…….….p.43 La playlist………………………………………...….p.49 L’horoscope de Noël…………………………………p.53
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Edito Et oui, tu as bien vu, c’est le seul et l’unique Laurier de Noël ! Cette période est celle que j’attends toujours avec le plus d’impatience parce qu’elle est caractérisée par une ambiance chaleureuse, des fêtes en famille, des décos, des musiques sans oublier les films de Noël cucul la praline qui sont diffusés sur les chaines TF1, AB3 et RTL. Bref, je suis un vrai petit enfant à l’approche des fêtes. Je sais que cette période peut être assez difficile pour toi car tu ne pourras peut-être pas célébrer les fêtes comme tu le fais d’habitude, j’ai donc décidé de faire ce laurier spécial Noël pour toi. Je pense qu’on a tous besoin d’un remontant et quoi de mieux que la lecture d’un petit laurier pour bien décompresser. Ce journal est constitué d’articles qui se rapportent au thème des fêtes mais également d’articles assez divers qui suscitent la curiosité, tu le verras par toi-même. Je te souhaite une bonne lecture et de bonnes fêtes de fin d’année !
Palmi Palmo
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La légende du père Noël Le père Noël est connu sous le nom de « Santa Claus » dans les pays anglophones et, comme vous le savez tous, il est représenté par un petit bonhomme barbu (non c’est pas Markku) qui distribue des cadeaux aux enfants durant la nuit du 24 décembre. Cependant, savez-vous d’où vient cette fameuse légende ? La légende du père Noël représente en réalité Saint Nicolas, protecteur des enfants et des marins, que nous célébrons le 6 décembre. Mais comment se fait-il que nous parlions aujourd’hui du père Noël et non de Saint Nicolas la veille de Noël ? À la suite de la réforme protestante du XVIe siècle, les célébrations en hommage aux saints furent découragées mais les Hollandais étaient tellement attachés à cette fête de St Nicolas qu’ils le transformèrent en un personnage semi-laïc. Les Hollandais ont ensuite apporté ce culte aux Etats-Unis vers la fin du XVIIIe siècle lors de leur immigration. Le nom de « Santa Claus » provient donc de la traduction néerlandaise abréviée de Saint Nicolas qui n’est autre que « Sinter Klass ». Le fait qu’il y ait deux fêtes durant le même mois posait un souci pour les américains, par conséquent, ils décidèrent de rassembler les deux fêtes en une. Ainsi, Santa Claus distribuerait des cadeaux aux enfants le soir du 24 décembre pour célébrer la naissance du petit Jésus.
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Quel a été le rôle de Coca- Cola dans toute cette histoire ? Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la marque n’a pas du tout contribué à la représentation de Santa Claus. En réalité, ce sont les illustrateurs Tenniel et Nast ainsi que le clerc Moore qui élaborèrent l’image moderne du père Noël. La marque n’est pas non à l’origine de la couleur de son costume. Coca-Cola a utilisé l’image du père Noël dans une publicité en 1930 pour promouvoir la consommation de sa boisson durant l’hiver. Pour résumer, la marque a simplement répandu cette image moderne du papa Noël à travers ses publicités internationales, elle a contribué à le propulser au-devant de la scène. Il faut bien évidemment mentionner que ce n’est pas la seule légende du père Noël qui existe, beaucoup d’autres pays ont leur propre légende. De plus, les différents pays n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le lieu de résidence du père Noël, beaucoup disent que c’est en Laponie, d’autres disent que c’est au Groenland ou encore au Pôle Nord. Palmi Palmo 4
Drôle de calendrier… Nous y voilà enfin, la fin de l’année 2020, année maudite qui se termine tout en douceur (on l’espère) avec ce mois de décembre qui s’annonce plus doux que les précédents. Les âmes d’enfants diront que ce mois est celui de la magie de Noël, des réunions de familles, du nouvel an… Les plus pragmatiques parleront de l’approche du blocus et des examens. Quoi qu’il en soit, ce mois de l’année est bien souvent mouvementé, que ce soit à cause des études ou des fêtes, on est rarement tranquille à cette période. En plus de cela cette année, notre cher ami le COVID s’ajoute au tableau et avec ça tous les changements qu’il entraîne avec lui. Les contacts limités pour Noël et le nouvel an, le marché de noël avec le masque… On n’a pas fini d’entendre les Karen râler. Une chose spécifique à ce mois reste cela dit inchangée malgré notre petite pandémie (trois fois rien), où petits et grands tombent tous d’accord : Je parle évidemment du calendrier de l’Avent. Qu’il soit composé de chocolats, de bières ou de cosmétiques, cette tradition du mois de décembre se décline à toutes les sauces pour le plus grand plaisir du capitalisme de Noël. Bien qu’il soit une réelle stratégie commerciale, on ne va pas se mentir, tout le monde adore les calendriers de l’Avent, et bien souvent même les plus matures continuent de s’en acheter un chaque année. Et cette année, étant donné que je n’avais rien d’autre à faire que de me poser des questions inutiles, 5
je me suis demandé d’où venait cette tradition assez particulière. J’ai tout d’abord appris que cela s’écrivait calendrier de l’Avent et non de l’Avant, c’est d’ailleurs ce qui a attisé ma curiosité. J’avais toujours pensé que cela correspondait aux jours qu’il restait à patienter avant de fêter le réveillon, mais en cherchant un peu, j’ai découvert que cela correspondait à une tradition plus ancienne que ce que je pensais. À l’origine, le terme « Avent » vient du latin « adventus » qui signifie avènement. Dans la tradition religieuse, cette période correspond donc à celle où on prépare la venue du seigneur. L’idée du calendrier de « l’avant » n’était donc pas si erronée que ça… Là où c’est plus étonnant, c’est que cette coutume date des années 1850 et qu’il fallut attendre 1958 pour voir émerger l’idée des petits chocolats moulés que nous connaissons si bien. Naturellement, on peut donc se demander ce qu’ils pouvaient bien chercher chaque jour ces zigotos si ce n’était pas des chocolats, parce que bon ça perd un peu de son intérêt… En creusant un peu, on apprend qu’à ses débuts, le calendrier de l’Avent se faisait surtout en Allemagne où l’on distribuait chaque jour une illustration sainte et pieuse aux enfants pour les faire patienter jusqu’à Noël. Celles-ci pouvaient être en relief, ou comporter une pièce en dentelle si on avait de la chance… On s’amusait comme des petits fous à l’époque. Nous devons le concept des calendriers de cartons ludiques à Gehard Lang, un éditeur de livres allemand qui, 6
à sa façon, a contribué à façonner l’enfance de nombreux enfants autour du monde avec son idée. Finalement, petite illustration sainte, petit chocolat ou bière, le calendrier de l’Avent reste un concept qui aura marqué les enfances à travers les époques et qui perdurera tant que la ✨magie de Noël ✨ opèrera. En espérant que toi aussi, tu profiteras bien de ton calendrier de l’Avent quel qu’il soit, et que si tu n’en n’as pas, tu remettras ta vie en question en temps voulu. Plein de bisous chocolatés en cette période pas ouf.
Connedescendante
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Pro-states ! Bonjour cher.e.s lecteurices, Cet article n’est pas que le fruit de mon imagination et ne détient aucune vérité. Seulement l’envie de partager avec vous, ce sujet encore bien trop tabou. Alors commençons par des petits disclaimers : tout d’abord, je ne suis pas expert du sujet et ne prétend pas l’être. J’aimerais que cet article soit le plus inclusif possible, mais compte tenu du thème, j’espère toucher (mdr) prioritairement les personnes détenant une prostate et particulièrement celles qui ne l’ont pas encore exploré. Je m’adresserai donc plutôt à eux, même si à mon humble avis, vous, les personnes ne possédant pas de prostate, êtes tout autant concernées par le sujet ! Pour ceux qui ont la flemme, l’article va se découper en trois parties : la première est une petite introduction, je vous mettrais ensuite un témoignage des plus intéressants, et finalement je conclurai cet article en parlant un peu de ça à ma manière. Du coup, commençons ! Pourquoi faire un article sur la prostate ? En avançant dans mon parcours universitaire et dans la vie, je me suis rendu compte de plein de choses. J’ai déconstruit certains concepts qui étaient acquis comme vérités universelles et, a contrario, je me suis créé de nouvelles vérités. J’ai essayé, parfois, tant bien que mal, de réfléchir et de me poser des questions ! Tout naturellement, à l’époque de l’émancipation des corps et des esprits, je me pris à réfléchir à moi, à mon corps. Estce que je me connais ? Question bête et pourtant, je vous invite à faire l’exercice d’essayer d’y répondre, vous ne 9
serez jamais déçu.e. Dans ma tête, je me connaissais sur le bout des doigts (☺) et un soir, autour d’un verre comme on disait autrefois, des amis discutent prostate toussa toussa, et moi, je suis dans mon coin, je touche R, mais genre vraiment rien. Lio, tu as 23 ans, on parle d’un truc que t’as, depuis tout aussi longtemps hein, et tu ne sais même pas dire un mot sur le sujet ! Suite à cela, je me suis posé des questions du type : Comment faire ? Comment les gens en couple appréhendent ça ? Comment est-ce que tu demandes à ta/ton partenaire ? Est-ce que ce n’est pas homo ? Enfin tout le blabla classique ! D’ailleurs, chèr.e.s lecteurices, j’ose espérer que vous savez comment répondre à la dernière question, flemme d’encore perdre foi en l’humanité. En parallèle à cette fameuse soirée et tous les questionnements qui se bousculaient dans ma tête, j’avais rejoint un groupe sur Facebook qui s’appelait à l’époque « Neurchi de masculinité ». Le nom peut faire peur, mais le concept est, je trouve, assez chouette. L’idée étant de se retrouver sur ce groupe et de partager sur la ou plutôt les masculinités. Je précise que ce n’était pas un repère de mascu se réunissant pour maintenir les privilèges que 2020 essaye de mettre à mal. Au contraire, c’était un petit laboratoire où néophytes et passionnés pouvaient partager, débattre, explorer ces sujets qui ne manquent pas d’animer les foules. Et c’est en se baladant sur ce groupe qui maintenant s’appelle « MasculinitéS en chantier » que je suis tombé sur un témoignage, sur LE témoignage qui m’a… comment dire… fait mettre le pied à l’étrier... Je vous invite, chèr.e.s lecteurices qui êtes arrivé.e.s jusqu’ici à en 10
prendre connaissance car il est le point central de la démarche que je vous offre. Il est ici retranscrit tel que sur le groupe. Bonne lecture, je vous récupère après ! (Anonyme) J’avais commencé à répondre en commentaire au post “comment j’ai trouvé ma prostate “ mais c’était trop long alors je me suis dit qu’un post serait pas mal. Si vous avez la flemme de lire allez de suite à la fin j’ai une question précise Toute ma vie je m’étais masturbé devant des images pornographique. Je ne suis pas sûr de me souvenir par quel chemin j’y étais parvenu, sûrement due à une publicité pop-up bien trop aguicheuse pour l’ados sous hormones que j’étais, ou bien l’idée m’était-elle parvenue alors que je laissais trainer une oreille lors de conversations d’adultes qui s’offusquaient qu’en quelques clics n’importe quel enfant pouvait tomber sur des images perverses. Peu importe. On me là proposé jeune, sans seule autre alternative d’éducation sexuelle, j’ai accepté ce qu’on me proposait avec insistance. Au départ chaque petite masturbation venait accompagnée de moultes petits remords, je me trouvais sale et dégradant. Mais avec l’habitude et le temps, la maturité et les statistiques normalisant ma pratique je me déculpabilisais petit à petit. Les pratiques masturbatoires évoluent avec le temps ce n’est pas la génération de boomeurs que je vais écouter en matière de sexualité, me disais-je en lançant mon parcourt internet favoris. Parallèlement j’ai commencé à 11
avoir mes premières relations sexuelles, je n’y prenais pas vraiment plaisir et je me disais que c’était bien normal. Je pensais savoir que la pornographie surjouais l’orgasme féminin et que l’orgasme masculin quant à lui était selon des études sept fois moi intense. Rien d’anormal à ce que je m’ennuie pendant mes relations sexuelles. Eduqué dans la masculinité toxique j’avais intégré un objectif : la domination. Ces deux valeurs étaient la performance et la compétition et elle s'évaluait avec un critère : le rang social. Dont la matérialisation concrète était l’argent et la conquête des femmes. Une seule qualité étais alors à développer : la rationalité. J’avais compris que vu mon origine sociale je n’allais pas pouvoir amasser pleins d’argent je me suis dit que j’allais être un conquérant, un séducteur. Pour cela j’avais tout bien analysé. Je me considérais comme un produit à vendre et pour me perfectionner j’étudias mon marché. J’écoutais tout podcast et littérature féministe pour mieux comprendre que désirait ma clientèle. L’orgasme féminin lui était devenu pour moi comme un contrôle de fin de trimestre. Je passais donc mon temps à consciencieusement étudier son fonctionnement, pour optimiser son apparition signe de virilité réussite. J’en étais arrivé à la conclusion qu’il fallait réussir à danser sur deux fils tendus. Répondre à la fois aux demandes de cunnis pendant des 50 minutes et aux demandes de performation pornographique du viol. Et sous cette pression constante j’oubliais une chose mon plaisir. Avec le temps j’en était arrivé à une étape ultime de la masculinité toxique en mode kaioken x20 de l’oublis de soi : Le nice guy.
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Un nice guy c’est un pur produit de la masculinité toxique. Il veut se faire des meufs et sa tactique à lui pour pécho c’est d’être gentil avec les filles. Il ne leur demande pas ce qu’elles désirent, il est trop timide, il préfère se renseigner sur internet. Comme ça il ne dérange personne et peux poser ses questions sans se faire juger. Car le nice guy qui place son ego dans ses qualités de séducteurs n’ose pas demander conseil à ses amis. Ce serait se montrer trop faible et fragile, d'ailleurs même s'il le voulait, il n’a pas vraiment d’amis bienveillant. Lui-même n’est pas vraiment bienveillant avec qui que ce soit, lui compris. Le nice guy par sa proximité avec la gente féminine a entendus que les meufs veulent que l’on les respecte mais il doute de cette affirmation, car il voit bien que de nombreuses sont les meufs à fantasmer sur des mecs dominants. Ce que le nice guy ne comprend pas c’est que ce n’est pas tellement la domination ou le pouvoir qui attire mais c’est de voir quelqu’un exprimer un désir. Car une personne qui exprime son désir sait ce qu’elle désire et rien n’est plus excitant, flatteur et respectueux que d’être désiré par quelqu’un. Mais ça le nice guy ne peut pas le comprendre car il s'est obnubilé par une chose : respecter le protocole gentillesse. C’est d'ailleurs à ça qu’on le repère le plus facilement, il ne dit jamais non. Car dire non aux autres c’est se dire oui. Et il ne sait pas trop ce qu’il veut ce qui lui occasionne beaucoup de stress quand dans un date on lui demande ce qu’il veut faire. Là il se retrouve piégé car il n’a pas pu étudier soigneusement la bonne réponse à l’avance. L’introspection voilà peut-être le plus gros défaut du nice guy. J’étais ce genre de gars jusqu’un soir à Strasbourg.
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Un soir alors que j’appliquais consciencieusement les étapes théoriques pour faire plaisir à ma partenaire : bisous, caresse, doigt, cunnilingus, missionnaire, levrette. J’ai été surpris par un doigt curieux qui pressait une zone située entre mes couilles et mon anus. Et là un truc incroyable est arrivé, mon pénis s’est dressé contre mon ventre durcis comme jamais. Je n'en croyais pas ma bite. D’habitude il me fallait au moins un peu de tension sexuelle pour qu’elle réagisse autant, il fallait que je pense longuement à des trucs qui m’excitait, que je fasse monter mon désir sur une partie du corps de ma partenaire que je trouvais attirant mais là non. Mon entre jambe avait décidé d’agir sans mon consentement. Et je restais là stupéfaits alors qu’une je sentais une vague traverser mon ventre remontant jusqu’à ma poitrine. Je me suis arrêté un moment bouche bée. Tandis que ma partenaire s’en pressa de s’excuser. Elle me disait qu’elle était désolée que c’est vrai qu’elle aurait dû demander avant mais qu’elle l’avait lu quelque part qu’il y avait là une zone et j’ai oublié le reste. Je me souviens juste lui avoir répondu : non non t'inquiète... Je ne sais aujourd’hui pas par quel tour de magie cela s'est produit mais je n’ai pas changé ma sexualité après cet épisode. Peut-être étais ce par ce que ce n’étais pas consentis et en même temps les fois on m’a explicitement demandé mon consentement pour une pratique sexuelle était vraiment rare. Bref j’ai continué d’imiter les chorégraphies normées à l’intensité dramatique digne de téléfilms populaires sur tf1 avec mes autres partenaires. Ce n’étais là qu’un détail, une parenthèse fermée, me disait je alors.
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Jusqu’au jour ou en faisant mes devoirs, j’ai entendu un podcast des couilles sur la table sur la pornographie. Dedans l’invité expliquait qu’il était fréquent que des réalisateurs demandent à leurs acteurs de “surprendre” les actrices pendant le tournage. Mon sang s’est glacé. Je me suis rendu compte que le ¾ de ma vie sexuelle était issue d’images de viol. J’ai alors décidé d’arrêter la pornographie une fois pour toute. Le soir même je m’allongeais sur mon lit pour démarrer ma première masturbation sans pornographie. Et là je me suis rendu compte avec effarement que je n’arrivais pas à faire monter mon excitation seul. Mon imaginaire était vide, pas même un souvenir pornographique auquel me rattacher. En fait je ne m’étais jamais masturbé seul, sans partenaire organique ou virtuelle. Je n’avais aucune conscience de mon corps, pas une idée de ce qui pourrait me faire plaisir. J’étais juste là allongé sans images pour me distraire de ma solitude. Je me suis alors remémoré les relations sexuelles que j’avais eue avec mes partenaires et je me suis enfin souvenu de cette fois à Strasbourg. Après quelques lectures et beaucoup d’ennuis je me décidais d’explorer cette zone qui avait depuis très récemment un nom : ma prostate. Cette après-midi-là je me suis allongé sur mon canapé et j’ai commencé à tapoter la zone doucement. Mon corps a réagi tout de suite et j’étais partis pour une exploration de plus d’une demi-heure. C’était incroyable, je n’avais plus aucun contrôle sur moi-même. Mes jambes se tendaient, mon corps se courbait dans tous les sens, mon souffle parcourait du bas de mon ventre à mes poumons. J’ai dû prendre plusieurs pauses pour faire face à l’épuisement. Et à chaque fois que je reprenais c’était 15
plus intense, mon souffle s’était transformé en cris, ma peau brûlante se tendait avec le mouvement de mes muscles. Quand finalement j’ai décidé de saisir également mon pénis pour me masturber. J’ai senti une connexion dure entre l’arrière de ma prostate et mon pénis que ne faisait plus qu’un et là, j’ai éjaculé. Mon sperme s’est propulsé à une hauteur impressionnante. Et je me suis retrouvé allongé sans pouvoir bouger et je me suis mis à exploser de rire. J’en pouvais plus, pendant cinq bonnes minutes j’ai rigolé tout seul. Merde, tout ça pour m’empêcher de ressentir ça, mon premier orgasme. Je me suis senti libéré et con. A ce moment-là que j’ai vraiment compris les nombreux podcasts sur le clitoris que j’avais écouté. J’ai ressenti que si je ne m’appropriais pas mon corps la société le ferait et l’avais fait. Toute ma vie sexuelle était réduite à mimer des comportements sociaux qui ne me faisait ne m’épanouissait pas. Je me suis rendu compte à quel point l’intime était politique. Ma sexualité commence donc seulement maintenant et je ne sais encore rien. Qu’est-ce que je désire ? Comment comprendre ses désirs ? Comment les distinguer des injonctions sociales ? Comment les exprimer ? Comment les communiquer ? Bref j’en arrive à ma question concrète plutôt pour les meufs mais si des mecs on des tips n’hésitez pas : Comment demander un massage prostatique à sa partenaire ? J’avoue que j’ai peur à la fois de l’homoshaming , d’être moqué car je demande une pratique chelou et je n’ai pas envie non plus de mettre de pression sur mes partenaires. 16
Je sais ce que c’est de pénétrer et ce n’est pas évident non plus. Voilà voilà désolé c’était un peu long mais j’avais besoin de sortir tout ça Du coup c’est de nouveau moi ! J’espère que cette petite lecture, vous aura donné au mieux envie d’essayer et au pire, de déconstruire le sujet. Je tiens à préciser que l’auteur aborde d’autres sujets que la prostate et qu’il peut y avoir des propos problématiques donc soyez intelligent.e.s, je ne veux pas faire la promotion de ces propos-là, je voulais vous transmettre le texte de manière authentique, car il amène, aussi, ces autres questionnements… Depuis que ce sujet m’est moins inconnu, je suis souvent confronté au moi de l’époque, un peu ignorant et dépassé. Ces derniers mois, j’ai eu l’occasion d’en parler avec des proches, du cercle et d’en dehors, et le pattern est souvent le même : soit les gens connaissent et sont fans (je n’ai pas encore rencontré de personnes qui avaient essayé et détesté, même si ça a dû déjà arriver - d’ailleurs si tu es concerné.e, je serai ravie d’en discuter avec toi), soit c’est des « je ne sais pas, j’ai pas essayé ». Je me suis rendu compte que, malgré nous, nous sommes toujours esclaves de cette société et du regard de l’autre. Et ce dans mon cas, malgré le cumul de privilèges que beaucoup n’ont pas. J’espère suite à cet article avoir réveillé quelque chose chez vous, peu importe votre sexe, votre genre ou vos orientations sexuelles. Car pour atteindre cette sexualité libérée que nous espérons tou.t.e.s au fond de nous, nous 17
devons la rendre accessible, et je pense que le meilleur moyen reste d’en parler. PS : Je me suis beaucoup exprimé en « moi » et « je », n’y voyez pas de la vanité ou autre. J’aimerais, au travers de l’engagement de ma propre personne dans ce texte, arriver à motiver les gens à prendre la parole plus facilement. Merci d’avoir lu jusqu’au bout, À très bientôt !
Pepino
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Peau d’homme Etant donné que je suis confiné chez moi, j’en ai profité pour lire un peu les nouveautés BD sorties depuis +longtemps au magasin. Pour ceux qui ne le savent pas, je bosse dans une librairie de BD/manga/comics, à Nivelles. J’ai donc posé mes yeux hier soir sur « Peau d’homme », roman graphique de Hubert et Zanzim. Alors, qu’est-ce que « Peau d’homme » nous raconte et pourquoi est-ce que c’est bien ? La BD nous conte l’histoire de Bianca, jeune fille de l’aristocratie vénitienne. Âgée d’une 15aine d’année et en âge de se marier, celle-ci va être fiancée à un homme d’une bonne famille, Giovanni. 15 jours avant son mariage, sa marraine va l’introduire au plus grand secret de leur famille, la peau d’homme. Transitant de générations en générations, cette peau permet aux futures mariées de la famille, de se transformer en homme et d’ainsi découvrir le monde de ces derniers, avant de devoir s’acquitter des devoirs matrimoniaux pour le restant de leurs jours. Bianca va donc profiter de cette couverture pour infiltrer le monde des hommes et essayer de connaître un peu plus son futur mari. 19
Voilà pour le synopsis. Alors, pourquoi est-ce que cet album vaut le coup ? Car il traite de thèmes sociétaux vraiment modernes, dans une simplicité assez magistrale. Si vous êtes féru.e.s de littérature féministe ou de livres abordant le thème du genre en général, ce bouquin ne va pas révolutionner votre vision de la chose, mais il apporte un vent de fraîcheur tout à fait sympathique à cette catégorie de lecture. Ce qu’il aborde va, de la condition féminine à l’émancipation des genres de leur carcans sociétaux (la déconstruction des genres en somme), en passant par l’homosexualité, la transidentité, le rapport entre religion et sexualité, …et j’en passe ! Le message est clair et pas trop complexe, ce qui permet à la bd de toucher un public assez large. Au magasin j’ai vu un nombre de profils vraiment différents l’acheter. Les fêtes approchent et je ne vois pas meilleur cadeau ! Si vous avez un oncle réac, une grand-mère fémèn dans l’âme, si vous avez-vous-même envie d’explorer le thème du genre sous un autre angle ou si c’est une thématique qui vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de lire « Peau d’homme » ! Passez de joyeuses fêtes et sortez couverts, Kusjes, Fratdude
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CINÉMA À LA CARTE Bon, le confifi bat son plein et ça devient parfois difficile pour toi de dénicher des pépites cinématographiques qui matchent avec ton mood du moment ? I’m here to help ! Voici un petit article bien sympa avec quelques films qui peuvent te convenir, si tu es dans le mood bien évidemment.
Mood film touchant et drôle : La merditude des choses (De Helaasheid der Dingen, 2009, Belgique) Un film particulièrement touchant dans sa réalisation et dans son jeu d’acteur. Le fait que ça se passe en Belgique (dans un trou paumé en Flandre) renforce la proximité qu’on sent avec les personnages dès le début du film. Il y a plein de moments drôles. Mais dans l’ensemble, le film parle de sujets assez tristes : il parle des oubliés de la société, des fameuses familles de barloss qu’on trouve dans les campagnes profondes. Mais c’est dépeint avec une justesse et une finesse incroyable. Le petit bonus : Les chansons paillardes en néerlandais te donneront envie d’aller en cantus BSG !
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Dans le même genre : La Vie est Belle (La Vita è Bella, 1997, Italie), Mommy (2014, Québécois), Billy Elliot (2000, UK), Jojo Rabbit (2019, UK/Allemagne), Le Goût de la Vie (No Reservations, 2007, USA)
Mood film délicat: In the Mood for Love (Huāyàng niánhuá, 2000, Hong-Kong) Bon, il faut aimer les films calmes et contemplatifs, parce qu’il ne se passe clairement pas grandchose. La beauté du film se trouve dans le jeu des acteurs, dans les silences. C’est un film d’amour qui parle de désir (et de la fameuse tension sexuelle classique mamène). Le fait que l’histoire se passe dans les années 60, dans un Japon coincé et ennuyeux forme le cadre parfait. Le petit bonus : Les plans magnifiques qui ressemblent à de vieilles photos d’argentique te feront rêver. Dans le même genre : Les Ailes du Désir (Der Himmel über Berlin, 1987, Allemagne)
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Mood long chef d’œuvre : Danse avec les Loups (Dances with Wolves, 1990, USA) C’est un classique des classiques. Un des films les plus oscarisés de l’histoire du cinéma. C’est objectivement une excellente réalisation, avec de très bons jeux d’acteurs. La musique est absolument sublime, et colle parfaitement avec la beauté des paysages. Ce film fout une énorme claque et aura toujours une place particulière dans mon cœur. Le petit bonus : La bande originale qui deviendra ta nouvelle playlist Spotify préférée. Dans le même genre : La Ligne Verte (The Green Mile, 1999, USA), Le Pianiste (The Pianist, 2002, France/UK/Pologne)
Mood film vraiment pas comme les autres : Festen (1998, Danemark) Bon, regarder Festen tient plus de l’expérience cinématographique plutôt que d’un véritable film. En 1995, le réalisateur, l’incroyable Thomas 23
Vinterberg, s’était lancé avec son pote Lars von Trier le défi du Dogme95 : en réaction aux superproductions hollywoodiennes, l’objectif est de faire des films les plus sobres et naturels possibles. C’est donc un film sans effets spéciaux, sans musique, avec des acteurs qui découvrent l’histoire en direct au fur et à mesure du tournage. Ça donne un résultat très cru. C’est dur à regarder au début, perso je me suis sentie voyeuriste tellement je me sentais dans l’intimité de quelque chose qui ne me concernait pas. Ce n’est pas un film qui s’apprécie vraiment (je ne peux pas dire que j’ai passé un bon moment) mais wow j’ai adoré l’expérience. Le petit bonus : Les acteurs tellement naturels te réapprendront à apprécier la sobriété de certains jeux d’acteurs au théâtre. Dans le même genre : Parasite (Gisaengchung, 2019, Corée du Sud), Blancanieves (2012, Espagne)
Mood film claqué au sol : Swiss Army Man (2016, USA) Bon pour le coup ce film est vraiment éclaté au sol, il n’y a pas d’autre mot. C’est un OVNI. Mais ce film est un bol d’air.
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L’idée est vraiment sympa : parler de solitude, de sens de la vie avec un espèce de huis-clos de deux mecs paumés sur une île déserte. Avec les plans colorés et la bande originale très originale, tu seras comblée (mais perturbée). Le petit bonus : Tu vas voir Daniel Radcliffe qui pète pendant des heures. Ça casse le mythe du joli Gryffondor. Dans le même genre : Mr. Nobody (2009, Belgique/Canada), Le Tout Nouveau Testament (2015, Belgique), La Favorite (The Favourite, 2019, UK)
Mood je veux être super pris dans mes tripes : La Chasse (Jagten, 2012, Danemark) Encore un film du merveilleux Vinterberg. Bon alors là ce film c’est une claque. Il n’est pas simple à regarder parce qu’il prend littéralement aux tripes. C’est un film sur l’injustice et la descente aux enfers. Le cadre très fermé (un petit village danois où tout le monde connaît tout le monde) accentue encore plus cette ambiance angoissante et perturbante. C’est un film qui demande plusieurs jours pour être digéré. D’ailleurs, le réalisateur réussit la prouesse d’aborder le sujet délicat de la pédophilie dans ce film d’une toute autre manière qu’il 25
l’aborde dans Festen (dont j’ai parlé avant dans cet article). Le petit bonus : Le bonheur de voir Mads Mikkelsen jouer pendant 2h. Dans le même genre : Joker (2019, USA), Moonlight (2016, USA), We Need to Talk about Kevin (2011, USA)
Mood léger et poétique : Au revoir là-haut (2017, France) Cette petite pépite française parle d’un mec mutilé par la guerre des tranchées. C’est super poétique et unique en son genre. C’est fantastique juste ce qu’il faut, et ça fait voyager dans une France d’après-guerre très romancée. En même temps c’est super touchant. Les acteurs sont exceptionnels, la musique très bien choisie. En plus d’être un beau moment, ce film est aussi superbe esthétiquement. Le petit bonus : Les décors et costumes du films te feront rêver. Dans le même genre : Elle s’appelle Ruby (Ruby Sparks, 2012, USA)
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Mood point de vue critique de la société : Les Misérables (2019, France) Encore un film coup de poing. C’est un film qui fait un écho explicit au classique La Haine de Kassovitz, pionnier du cinéma sur les violences policières et la vie des quartiers. C’est plutôt sur les violences policières que Ladj Ly se concentre ici. C’est très réussi. L’injustice donne la gerbe. Un film très ACAB bien comme on les aime. Le petit bonus : Les jeunes acteurs sont incroyablement doués ! Dans le même genre : La Haine (1995, France), Divines (2016, France), Captain Fantastic (2016, USA), Un prophète (2009, France), Okja (2017, Corée du Sud)
Mood je veux voir d’autres cultures : Faute d’Amour (Nelioubov, 2017, Russie) Je ne m’attendais pas à grand-chose en regardant ce film. Au premier visionnage je l’ai trouvé plutôt long et très contemplatif : l’histoire n’a pas beaucoup d’action. 27
Mais c’est au deuxième visionnage que j’ai vraiment apprécié la beauté du film. Ça parle de solitude et de manque d’amour. Ça fait encore plus écho quand on se rend compte que c’est toute la société russe qui est individualiste et renfermée sur elle-même. Le petit bonus : La critique de la société russe qui n’a pas du tout quitté la radicale URSS est en filigrane de l’histoire mais totalement visible pour qui se concentre un peu. Ca fé réfléchire. Dans le même genre : Roma (2018, Mexique), Corpus Christi (Boże Ciało, 2019, Pologne), Une Affaire de Famille (Manbiki kazoku, 2018, Japon), Mustang (Turc, 2015)
Mood long film contemplatif : La Grande Bellezza (2013, Italie) Un film sur la hautesociété romaine. Ça parle de richesse, de luxe, et de recherche sans fin de la beauté. Toni Servillo, l’acteur principal, remplit l’écran de sa présence, et sa douce humilité ressort d’autant plus dans ces scènes si riches et fastes. C’est le Gatsby italien. Un moment cinéma définitivement à part. 28
Le petit bonus : Les longues scènes contemplatives qui ressemblent à de magnifiques photos en mouvement te feront mouiller grave ! Dans le même genre : Inside Llewyn Davis (2013, USA), Into the Wild (2007, USA)
Mood ambiance angoissante : The Lighthouse (2016, USA) Bon on ne peut pas vraiment appeler ça un film d’horreur. Mais c’est définitivement du cinéma angoissant. C’est une histoire qui parle d’isolement, de solitude et de folie. Le huis-clos sur cette île de la Nouvelle-Angleterre américaine est brillamment réalisé. Les acteurs sont parfaits. Les deux personnages sont enfermés au milieu de la mer dans ce phare, qui ressemble à la fois à une prison et à un asile de fou. Au fur et à mesure du film, on ne sait plus exactement ce qui est vrai ou pas, et qui est fou ou pas. C’est ça qui crée ce mood angoissant si particulier. Le petit bonus : La magnifique parti-pris esthétique te laissera sans voix (combo noir et blanc et format d’image variable en fonction des scènes). 29
Dans le même genre : Snowpiercer (Seolgungnyeolcha, 2013, Corée du Sud)
Mood humour à la De Funès : Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972, France) Un film sous-coté ! Et pourtant il est vraiment drôle. C’est ce film qui a donné à Yves Robert une reconnaissance à l’international. Ça a d’ailleurs donné naissance à un remake tout pété avec Tom Hanks, mais we will just pretend it never happened. De Funès peut avoir un côté très énervant et irritant. Mais on ne se lasse jamais de Pierre Richard : il donne un cachet spécial au film, et il fait rire avec son jeu doux et la maladresse du personnage. Un must seen ! Le petit bonus : Pierre Richard est magnifiquement incroyable, tu auras envie de te faire toute sa filmographie. Dans le même genre : L’Emmerdeur (1973, France), Les Tontons Flingueurs (1963, France), Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (1968, France)
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Mood film gore (mais pas trop) : Midsommar (2019, USA/Suède) J’avais pas mal hésité à voir ce film parce que je n’aime vraiment pas les films d’horreur. Le gore, c’est pas mon truc. Et pourtant Midsommar ne se contente pas d’être un film d’horreur. C’est un film très profond, extrêmement bien réalisé et filmé. Il ne traite pas seulement du monde des sectes et des religions païennes, mais aussi des relations humaines, des relations de couple, du besoin d’appartenance, des traditions. L’ambiance est très angoissante parce que dès le début du film, on comprend que n’importe quoi peut surgir n’importe quand. Mais les quelques scènes gores sont supportables, et surtout elles ont du sens et du poids dans l’histoire. C’est un film virtuose. Le petit bonus : C’est si beau putain. Genre vraiment. Dans le même genre : La Plateforme (El hoyo, 2019, Espagne)
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Mood vieux film français : Alexandre le Bienheureux (1968) Un film qui tombe à pic en confinement ! C’est l’histoire d’un mec qui décide de ne plus rien faire de sa vie. Du coup cette ambiance farniente donne envie de faire des choses qu’on aime et de remplir ses journées de moments qui n’ont du sens que pour nous. Un film français très français. Le petit bonus : Marlène Jobert, tout simplement. Dans le même genre : Heureux qui Comme Ulysse (1970), Pierrot le Fou (1965), Fanfan la Tulipe (1952), Un Singe en Hiver (1962)
Mood minisérie (ou long film) super prenante : Chernobyl (2019, UK/USA) En vrai, Chernobyl se regarde en une fois si tu as le courage. C’est cinq heures. Ça passe très vite, et de toute façon tu n’auras qu’une envie après chaque épisode : lancer le suivant. 32
Tout est très solide dans cette série : tu ne t’ennuieras pas. Au début je ne comprenais pas comment ils allaient tenir cinq heures à parler d’une catastrophe qui n’a pas duré tant de temps que ça (boum et voilà). Mais c’est là la richesse de la minisérie : elle parle de tous les tenants et aboutissants de cette catastrophe qui n’est au final pas si lointaine. Elle aborde plusieurs angles : humain, politique, scientifique, environnemental, … C’est très complet, et totalement passionnant. Le petit bonus : La vulgarisation scientifique bien menée te donnera envie d’en apprendre plus sur le nucléaire ! Dans le même genre : Unorthodox (2020, Allemagne), Le Jeu de la Dame (The Queen’s Gambit, 2020, USA)
Bien sûr cette petite liste est non-exhaustive, et puisque je me base sur des films que j’aime bien, plein de moods ne sont pas représentés snif. Bon visionnage !
Goliath
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« Pas de bière = pas de pyramides d’Égypte » Sans la bière, il n’y aurait sûrement pas eu les pyramides que nous voyons actuellement en Égypte … Ce n’est pas moi qui le dis, c’est un certain Patrick McGovern, expertarchéologue en bières et professeur d’anthropologie. Vous ne me croyez pas ? Pas de soucis, laissez-moi vous expliquer comment des bières sont à l’origine de la création des pyramides et l’importance de celles-ci dans le folklore égyptien : Ce dénommé Patrick, passionné d’Egypte ancienne (surnommé l’Indiana Jones de l’alcool) n’a rien trouvé de mieux à faire de ses journées que d’aller ouvrir des tombeaux de pharaons et autres gratins aristocratiques égyptiens afin de découvrir comment ces gens vivaient. Quelle ne fût pas sa stupeur quand il découvrit des inscriptions, des recettes et des chants racontant les bienfaits de la bière ainsi que du matériel pour faire ce doux nectar à l’intérieur de ces tombeaux. Tout ce qui suit a été découvert uniquement en ouvrant des tombeaux et autres lieux de cultes via des dessins, des écritures et des objets. Lui ainsi que beaucoup d’autres étudièrent le lien entre la bière et la société égyptienne et se rendirent compte qu’en fait, la bière était HYPER importante dans cette société. Elle servait aussi bien dans la médecine comme médicament où on utilisait tout ce qui était possible d’utiliser (en commençant par les jarres où on faisait la fermentation jusqu’à la mousse de ce délicieux 34
liquide) que dans la religion pour fêter les Dieux. Pour eux, la bière était le nectar des Dieux et donc, en buvant un max on se rapprochait d’eux. Avec Osiris considéré comme père de la bière ayant appris aux hommes à faire de la bonne binouze, Isis la protectrice des céréales, Hator qui était responsable de l’ivresse et Meneket la patronne de la bière, les raisons ne manquaient pas pour se bourrer la gueule jusqu’à vomir pour considérer qu’une fête était réussie voire devoir perdre conscience lors de la fête de l’ivresse pour honorer les Dieux (ça me rappelle des souvenirs très brumeux de St-V). Il y avait aussi un but économique à la bière (c’est ici que ça devient intéressant) : chaque état avait un maitre brasseur (qui était une fonction très respectée et enviée) qui devait faire assez de bière en fonction des besoins de l’état et des occasions (fêtes religieuses, anniversaires, bal, TD’s, etc.). Et comme dit précédemment, les égyptiens aimaient bien la picole et en avaient besoin en grosses quantités donc ils se sont mis à en faire chez eux (Malinx le Lynx). En plus, la recette de la bière était assez simple : 1) mélanger de l’eau et du pain 2) laisser fermenter 3) affoner ses potes penne sur le cœur. Mais cette bière (appelée « Heneket ») n’était pas très forte en alcool (bouh bouh trop nul) du coup les gouvernants ont eu une idée de génie : le maitre brasseur devrait faire de la bière de meilleure qualité et surtout beaucoup plus forte qui serait donnée comme salaire au peuple. Pour mieux comprendre ce coup de génie : imaginez 2 secondes si on vous payait en spéciales/trappistes plutôt qu’avec un salaire médiocre 35
qui ne vous permet que d’acheter de la carapils en canette et des bières à 80c au préfab. Ainsi, la bière qui était source de nutrition, de rafraîchissement et de récompense servait de salaire pour les ouvriers et artisans qui travaillaient dur pour faire les fameuses pyramides que tout le monde connait aujourd’hui. Chacun recevait sa ration de bière selon sa fonction et tout le monde était content. Mais imaginez deux secondes s’il n’y avait pas eu assez de bière (donc pas de salaires) … il y aurait eu une grande rébellion et surement pas de pyramides (selon ce fameux Patrick McGovern dont je vous ai parlé en début d’article). Pas de bière pas de salaire, pas de salaire pas de travailleurs, pas de travailleurs pas de pyramides et pas de pyramides… pas de pyramides. Pour l’anecdote : la construction d'une pyramide a nécessité un nombre exorbitant d'ouvriers (estimé entre 20.000 et 30.000) qui ont travaillé sous le soleil égyptien pendant environ 23 ans. Couper, traîner et placer des briques de calcaire n'a pas été un travail facile, surtout quand on les fait monter en hauteur de près de 150 mètres. Il fallait qu'il y ait une force stimulante pour inspirer les travailleurs ainsi que beaucoup de courage. Cette force était estimée à 1 052 000 000 litres de bière, c’est-à-dire la quantité de bière coulée en partageant un TD avec le CP.
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Donc, la prochaine fois que vous passerez devant un chantier et que vous voyez des polonais et des portugais picoler des caras à 10h du mat’, dites-vous qu’ils sont sûrement en train de construire des bâtiments qui seront encore là 5000 ans plus tard et la prochaine fois que vous passerez à la jefke ou au magnifique petit préfab jaune, dites-vous que vous êtes simplement entrain de vous aussi bâtir l’avenir ! Je ne saurais mieux finir cet article que par un bout de chanson qu’ont trouvé les archéologues sur une urne funéraire qui disait : « Buvons et baisons face aux Dieu » (à méditer). Sur ce, je vous laisse, je dois absolument me rapprocher des Dieux et les honorer.
P.S. : Je sais que c’est tentant mais n’allez pas ouvrir des tombeaux égyptiens pour avoir encore plus de chants sur la bière à chanter en cantus, 2020 est assez pourri comme ça pour venir foutre encore plus la merde (@Guilde Horus)
Mr.Hibou
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La recette d’un bon afterwork (Ndlr : les lignes qui suivent ayant été rédigées par un jeune en recherche d’emploi, l’ASPEBr décline toute responsabilité en cas d’erreur, d’imprécision ou de mensonge)
Alors que le pays est à l’arrêt depuis maintenant plusieurs semaines, il est temps de penser à l’après-crise et aux dizaines de drinks pompeux avec des collègues un peu lourds qui se présenteront à nous, et à la meilleure manière de les rendre mémorables. Le grand secret pour un afterwork réussi, notre président (Vincent, de son vrai nom Shrek) ne le connaît que trop bien : les tournées de bombes au Gauguin. Néanmoins, une myriade d’autres facteurs peuvent permettre de combler l’absence du doux breuvage bleuté de notre café de quartier préféré, comme nos administrateurs le savent pertinemment.
Source : V. Busseniers lors d’une conférence ASPEBr sur l’importance du ratio vol-auvent/frites au restaurant universitaire.
Le principal déterminant d’un afterwork réussi est celui du lieu. Heureusement, l’ASPEBr peut compter sur Timo, son représentant à l’UAE pour sauver les pots cassés en 38
l’absence de Bistouille. L’UAE, située sur le campus de la Plaine, est régulièrement occupée par le CI, faute de budget bal. Notre représentant joue des coudes au quotidien pour assurer à nos membres des afterworks hauts en couleur et en networking malgré la foule d’informaticiens en colère située à deux pas dans les caves de Sodexo. Toutefois, si l’UAE n’était pas disponible, il est toujours possible de trouver des alternatives pittoresques, comme le Saint-Tropez ou le Sans Interdit. Le budget. Ça y est, la bombe (vous l’avez ?) est lancée. La clé d’un afterwork de qualité, c’est celui du coût. Après des mois de discussion avec Belfius, notre trésorière, Charlotte, a débloqué un petit prêt d’un million de dollars à investir (intelligemment toujours) dans les cagnottes ASPEBr. La carte business nous permettra à l’avenir de rassasier nos partenaires les plus dépensiers, tout en assurant une certaine sécurité (le plafond de la carte a été fixé à 2000€/jour/personne). Une fois le lieu et le budget déterminés, il est temps de penser aux faire-part. Il est de notoriété publique que pour que n’importe quel évènement soit un succès, il est nécessaire d’y attirer la crème de la crème. (Lisez cr1me de la cr1me). Les visuels et plans de communication de Jihane, notre CM/responsable comm/webmaster/McGyver, inspirent chaque année ceux du Met gala, les Grammy’s et même ceux des NRJ music Awards. En venant à un évènement ASPEBr, vous savez que Jihane se sera occupée de faire 39
venir les petits princes du folklore mais également les grands rois du marché du travail. À qui, alors, faire parvenir nos invitations VIP ? Etant avant tout l’association des alumni de la faculté de philosophie et sciences sociales, la question est vite répondue. Nous pouvons compter sur deux de nos administrateurs, Grégoire et Alexandre, pour toucher notre public-cible. Grégoire, en charge des relations avec la faculté, et Alexandre, en charge des relations avec les associations étudiantes en dépendant, ont donc tout intérêt à communiquer sur les évènements de l’ASPEBr. Que serait un afterwork sans Aline, la vraie Philo ou les banditos ? L’ASPEBr mobilise donc les troupes de la faculté Phisoc pour le plaisir de tout un chacun, à grands renforts de pils, de 0,0 ou juste à lau. Mais, une fois la soirée terminée et la gueule de bois pointant le bout de son nez, un débrief est nécessaire. En effet, rien de pire que de se rendre compte qu’on est passé à côté du drama de la soirée, ou l’opportunité d’une vie. Notre secrétaire, Lisa, a des yeux et des oreilles partout, pour le bonheur de nos esprits embrumés. Grande reine du PV, impératrice de la rédaction, rien ne lui échappe. Elle permet à tout le monde profiter de la soirée sans jamais rien louper, et ses comptes-rendus légendaires auront vite raison des mémoires les plus sélectives (et du Moniteur Belge). Une fois tous rétablis, il est temps de préparer la suite. Et pour nous, suite rime avec brocante. Le 1er mai est 40
aujourd’hui un évènement phare de la communauté estudiantine, mais ce sont bien les brocanteurs qui sont les éléments déclencheurs d’une journée de folie ! Notre responsable, Sacha, armé de son fidèle talkie-walkie et de son gilet jaune, est parfois trop occupé à appeler la moitié de la ville pendant nos évènements. Il faut avouer qu’être bourgemestre de la brocante n’est pas une fonction de tout repos, et nous pouvons compter sur lui pour faire tourner la machine aussi bien que 62 chatons ulbistes. Souvent en train d’errer entre antiquités, vêtements pour bébé et figurines de GI Joe, vous pourrez peut-être aussi le trouver au détour du plus célèbre bar à mojitos de la brocante.
Avec tout ce joyeux monde, comment faire pour créer un afterwork digne de ce nom ? En en confiant l’organisation aux chargées de projet du comité bien sûr. Anaëlle et Lorelei, nos responsables event, sont toutes désignées ! A mi-chemin entre le pourpre et le pissenlit, entre la banlieue bourgeoise de Bruxelles et les tréfonds du Hainaut, ce mélange détonnant permet de créer une ambiance unique 41
à chaque conférence, afterwork, team-building, pausecafé, … Nos deux magiciennes de l’évènementiel sont passées maîtresses dans l’art de divertir, qu’il s’agisse d’acrobaties à travers la fenêtre d’une salle de bal, ou d’un affond entre deux bougies à Salle Eric Schelstraete, les possibilités sont infinies. N’hésitez donc plus à rejoindre la bannière des alumni Phisoc à l’avenir, nous vous attendons de pied ferme pour vous raconter ô combien c’était mieux avant, pour nous plaindre du télétravail, ou simplement s’endormir sur les toilettes à 22h.
ASPEBrment vôtre, Le CA 2020-2021.
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Chronique musicale de Nineshit Nr3 : Comment faire une bonne track de House : la revanche du Disco. En 1979 à Chicago, un match de baseball oppose les White Sox aux Tigers. Le stade avait une capacité de 44.000 supporters mais cette nuit-là, 55.000 personnes se sont rassemblées. Le match ? Pas d’importance. La raison pour laquelle on se souvient de cette soirée c’est pour ce qui s’est passé juste avant : c’était la “Disco demolition night”. C’est Steve Dahl, un dj de radio et son armée anti-disco qui ont trouvé hilarant d’exploser des centaines de disques de disco au milieu du stade déclenchant une émeute de plus 7000 personnes. Faisant le tour des médias, cette nuit marqua l’histoire en étant le jour où le disco est mort (spoiler : pas du tout !). En quelques années, les nouveaux producteurs et DJ de Chicago réinventent complètement la musique dance en jouant des titres de disco combinés à des gros rythmes électroniques. Dans la ville ou le “disco est mort”, il est ressuscité en tant que House, un genre musical qui en quelques années voyagera dans le monde entier.
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“Ride on Time” des Black Box est certainement le meilleur exemple de cette transition. En 1989, ce titre est passé d’underground à une domination totale des charts pop pendant des semaines (pile poil devant nos compatriotes Technotronic et leur Pump up the Jam qui à mes yeux passe trop peu en jefke). “Ride on Time” représente certainement tous les éléments qui ont eu une influence sur la création de ce nouveau style musical. Chaque caractéristique permet de comprendre comment la House est venue au jour. Mais alors comment faire un bon titre de House ? Premièrement, il nous faut de bons vocaux, et quoi de mieux que d’aller sampler la voix d’une artiste de disco ! C’est exactement ce qu’ils font en reprenant un des titres de disco les plus samplé dans la House : “Love Sensation” de Loleatta Holloway. Ce qui est assez drôle c’est que “Love Sensation” est sorti juste quelques mois après la “Disco Demolition Night”. Il y a toujours eu une grosse association entre la voix de Diva et la House donc ce n’était pas si étonnant que les producteurs reprennent les voix les plus impactantes pour les modifier et en faire de nouvelles musiques. Certaines estimations 44
considèrent que “Love Sensation” a été samplée dans plus de 300 titres. On passe au deuxième élément (et le plus important) c’est l’utilisation de boîte à rythme, ou Drum Machine en anglais. Et s’il y a bien un instrument qui a défini la House c’est la TR909. Véritable légende de la musique électronique, c’est elle qui donne son nom à “Revolution 909” des Daft Punk. La TR-909 c’est une sorte de grosse boîte grise avec des boutons pour programmer des sons et des contrôles pour les modifier. La 909 a été créée par un japonais de chez Roland en 1983 et c’est un peu par accident qu’il nous a donné les machines qui ont révolutionné la musique de ses trente dernières années. Il n’en était pas à son coup d’essai car avant la TR-909 il y avait (je vous le donne en mille) : la TR-808 ! La 808 est toute aussi légendaire et c’est LA machine qui a régi le monde du Hip-Hop. Je suis même prêt à parier que vos sons de rap préférés utilisent des basses venues de
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la 808. La différence entre les deux machines c’est que la 909 utilise des sons qui viennent de vraies batteries. Malgré sa popularité et son côté légendaire aujourd’hui, tel un Van Gogh la TR-909 à son époque fut un gros échec commercial : juste 10.000 copies avaient été produites. Quand les producteurs à Chicago ont voulu créer de nouvelles sonorités, la plupart était complètement fauchés. Donc au lieu d’acheter du matos de luxe dans de grandes enseignes, ils prenaient juste ce qui était accessible et pas cher dans les magasins d’occasion. Et s’il y avait bien une machine qui était toujours accessible dans ce genre d’endroit c’est la pauvre 909 vu qu’elle se vendait très mal. Elle se vendait très mal mais ses sons étaient catchy et pleins de force et elle s’est vite démocratisée dans tout Chicago, puis Detroit ou les producteurs ont commencé à faire de la Techno avec des titres phare comme “Can You Feel It” de Larry Heard ou bien “Strings of Life” de Derrick May. Pour en revenir à notre fameux Ride on Time, dans les premières secondes de la musique on entend déjà très distinctement les grosses caisses et les cymbales de la TR909 mais il nous manque encore un dernier élément, et c’est la mélodie ! 46
Dans les années 80, plusieurs sous genre de la House se sont formés. Il y a l’Acid-House développé par le titre « Acid Traks » de Phuture dont la particularité est d’utiliser des sons distordus qui viennent de la TB-303 (eh oui, encore par le même mec de chez Roland). Il y a la Deep House, qui elle se base plutôt sur des gros synthétiseurs comme “Can you feel it” de Larry Heard. Puis enfin il y a l’Italo-house qui prends ses racines dans des rythmes joyeux joués sur des pianos digitaux ; “Ride on Time” est un titre totalement ItaloHouse, à tel point que sur son 12-inch single (go lire la chronique du laurier passé pour comprendre ce que c’est) il y a une version avec juste le solo de piano.
Si on revient au début des années 80, juste après la “Disco demolition Night” un genre de musique commençait à prendre le dessus : c’était l’italodisco. Ce genre a eu un effet énorme sur les producteurs de House car ils reprenaient déjà une synthèse de tous les éléments que j’ai cité avant même que la House existe !
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Si on fouille dans les DJ set des années 80, on voit que leurs programmes sont truffés de titre d’Italo-Disco et c’est certainement la plus grande influence qu’ils ont eue pour produire leurs nouvelles formes de musique. A partir des années 90, la House s’est démocratisée comme genre international, de l'Angleterre à l'Australie et dans un sens, c’était presque inévitable : de ses débuts à Chicago, elle est devenue un réel phénomène culturel. Ce qui s’est passé avec “Ride on Time” c’est que ce titre est arrivé au meilleur moment dans les clubs, avec des vocaux que des gens connaissaient déjà parfaitement combinés à de nouvelles sonorités pleines de puissance. Il serait même avisé de dire que c’était un réel pivot dans la musique House à partir duquel tout un champ de créativité est maintenant possible !
Nineshit
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Playlist de Timour Viet Nam - Minutemen Happy House - Siouxsie and the Banshees Blitzkrieg Bop - Ramones Piece of Mind - Idris Muhammad Mary's Theme - Stelvio Cipriani Everyday - Angie Stone You Know How We Do It - Ice Cube
Playlist de Mona vegyn - blue reverb reprise alice gas - ferrari salvia plath - i was all over her ecco2k, thaiboy digital, bladee western union BONES - CtrlAltDelete LiL PEEP - ghost boy E. jones - Come home with me
Playlist de Sarah Julia Dream - Pink Floyd Vagues - La Femme The End of the World - Skeeter Davis Mask Off - Future Mississippi - The Cactus Blossom The World Spins - Julee Cruise Erreur 404 - L'ImpĂŠratrice Les mots bleus - Johan Papaconstantino 49
Playlist de Sylvia Good morning Sun - Piero Umiliani Baby’s Tears Blues - Mort Garson I want’a Do Something Freaky To You - Leon Haywood Lake Zurich - Gorillaz Souk Eye - Gorillaz Lola’s Theme - The Shapeshifters Summer Madness - Kool & the Gang
Playlist de Pablo Good Times Bad Times - Led Zeppelin Vitamine C- CAN When the Levee Breaks - Led Zeppelin Dean Town - Vulfpeck Big City Life - Mattafix I Wanna Be Your Dog - The Stooges Anemone - The Brian Jonestown Massacre Maggot Brain – Funkadelic
Playlist de Charles Daisy - Ashnikko Sycamore Tree - Philip E Morris On My Mind - Diplo, SIDEPIECE Freak - Doja Cat Therefore I Am - Billie Eillish Stunnin’ (feat Harm Franklin) - Curtis Waters Moisture (feat Luca Santucci) - Headman Downtown - Godford Goodbye (slow version) - Feder, Lyse 50
Playlist de Léonie Wasting my young years - London Grammar Nana - Polo & Pan Bongo Bong - Manu Chao 3WW- alt-J On Our Knees - Konoba Cool Cat - Juliette Armanet Hot stuff - Donna Summer, Kygo Pourquoi pas – Miel de Montagne
Playlist d’Enora Take a walk - AeronicStuff Fade away - Yodelice Jolt - Unlike Pluto Formula - Labrinth Chula - Therapie Taxi Shalom Aleichem - Ari Goldwag Ain't it fun - ATC Palabra Mi Amor - Shaka Ponk
Playlist de Louise Cherry - Rina Sawayama CHLORINE - XYLØ Heartbeat - Childish Gambino Circles - Durand Jones & the indications The Summit - Avi Kaplan Spotlight - Jessie Ware Vienna - Billy Joel
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Playlist de Tara Pygmy love song - Francis Bebey High on a Rocky ledge - Moondog Ryo Fukui - it could happen to you Donnie & Joe Emmerson - Baby Richard hawley - the ocean Sally’s song - Catherine O’hara Heaven up there - palace Lady ginning soul - David Bowie Changing if the guards - Bob Dylan Don’t stop believing - Journey Could heaven be like this- dj friction (La dernière est pour ceux/celles qui sentent la déprime sa maman et qui veulent se sentir bien à nouveau)
Playlist de Noël Let It Snow! - Dean Martin Last Christmas - Wham Feliz Navidad - José Feliciano It’s Beginning to look a lot like Christmas - Michael Bublé Santa Tell Me - Ariana Grande Wonderful Christmastime - Paul McCartney White Christmas- Bing Crosby Jingle Bells - Frank Sinatra Santa Claus Is Coming to Town - Nat King Cole Happy Xmas (war ss over) - John Lennon, Yoko Ono Do They Know it’s Christmas? - Band Aid 30 O Tannenbaum - Nat King Cole Have Yourself A Merry Little Christmas - Sam Smith Thank God it’s Christmas - Queen Fairytale Of New York - The Pogues 52
Horoscope Noël et résolution Bélier (21/03 - 19/04) Tu es celui/celle qui est super impliqué.e dans les fêtes de Noël : tu connais tous les chants de Noël par cœur, tu as apporté des cadeaux personnalisés, et tu accroches tes décorations faites maison sur le sapin. Ta résolution pour 2021 : Passer ton permis Taureau (20/04 – 20/05) Tu es celui/celle qui n’a pas envie d’aller aux fêtes de famille. Ta résolution pour 2021 : Vérifier régulièrement que ta famille est toujours vivante dans la pièce d’à côté. Gémeaux (21/05 – 20/06) Tu es celui/celle qui ramène une fille/un mec différent à chaque fête de Noël : je pense que je n’ai pas besoin d’expliquer plus. Profite. Ta résolution pour 2021 : Faire plus de sport, et éviter d’arrêter 2 semaines plus tard.
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Cancer (21/06 – 22/07) Aux fêtes de famille, tu es le/la beauf : c’est toujours toi qui lâches “à l’année prochaine” à 23h59 le 31 décembre. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de fumer. Lion (23/07 – 23/08) Aux fêtes de famille, tu es le/la déscolarisé.e, tu as changé d’études pour la 4ème fois cette année, t’es toujours en BA. Bonne chance pour l’expliquer à tes grands-parents. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de procrastiner dans tes études.
Vierge (24/08 – 22/09) Aux fêtes de famille, tu es celui/celle qui vient sans cadeaux : manque d’argent ou manque de motivation ? Ta résolution pour 2021 : Arrêter de tweeter depuis tes toilettes.
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Balance (23/09 – 22/10) Aux fêtes de famille, tu es le/la baptisé.e : tu es le nouveau bleu qui a encore les cheveux verts. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de te morfondre sur ton célibat et sortir rencontrer du monde (après le COVID). Scorpion (23/10 – 21/11) Aux fêtes de famille, tu es celui/celle qui tient tête aux grands-parents racistes : tu as subi pendant des années les commentaires racistes des grands-parents. Tu as maintenant l’âge de leur tenir tête. Bravo ! Ta résolution pour 2021 : Arrêter de pousser tes amis à te soutenir dans ton addiction (t’es bien pote avec le Verseau) Sagittaire (22/11 – 21/12) Aux fêtes de famille, tu es celui/celle qui est là que pour la bouffe : tu adores le foie gras, les fruits de mer, la volaille et la bûche. Tu manges tout à l’apéro, et reprends 2 fois de la bûche. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de passer la journée dans ton lit, à regarder pour la 12ème fois l’intégrale de ta série pref (perso c’est Grey’s Anatomy, et 16 saisons c’est long) 55
Capricorne (22/12 – 19/01) Aux fêtes de famille, tu es celui/celle qui finit ivre-caisse : tu as apporté ta weed et tu te bourres la gueule avec le Verseau et le Taureau. Ta résolution pour 2021 : Boire plus (mais que de l’eau) Verseau (20/01 – 19/ 02) Aux fêtes de famille, tu es celui/celle qui passe toute la soirée à dormir : tu as trop bu avec tes cousin.nes Capricorne et Taureau, et tu as fini par dormir sur le fauteuil, tu n’as même pas ouvert tes cadeaux. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de passer tes nuits à jouer en ligne. Poissons (20/02 – 20/03) Aux fêtes de famille, tu es l’éternel. le célibataire : chaque année tu es célibataire, et chaque année on te le rappelle avec la fameuse phrase “un gars/une fille mignon.ne comme toi doit faire tourner des têtes”. Ta résolution pour 2021 : Arrêter de dépenser toute la thune que tu n’as pas dans des trucs inutiles.
Tara G. 56
Journal du cercle des Etudiants en Philosophie et Sciences Sociales Emma Crollen (Palmi Palmo), Louise Laloux (Geholuider), Enora Hazan (Connedescendante), Léonie Couchard (Honey Bubbles), Lionel De Vos (Pepino), Sacha Dubois (Fratdude), Sarah Rousseau (Goliath), Carlos Queiros (Mr Hibou), Timour Smolderen (Nineshit), Tara Gueriau-Lounas, Charles Pennec (Morhange la C), Sylvia Guarente (Bb éléfant), Tara Delacroix (Cascacouilles), Mona Lederman (Pennywise).
Couverture réalisée par Louise Laloux 9 décembre 2020 Numéro en ligne sur issuu.com