N° 55 • avr. – mars 2019 www.cramcram.fr
S a ns pu b Le magazine jeunesse qui voyage
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Ce mois-ci, nous allons en Amazonie, coté Equateur.
Dir. de la publication : Valérie Flouriot - Éditeur : Patrick Flouriot. Comité de direction : Vincent Gaonac’h/Chrysalide. Collaborateurs : Famille Bidot, Hélène Berre, Géraldine Urvois (création graphique). Illustrations : Lucie Rioland. Photos : Famille Bidot et P. Flouriot sauf indication contraire. Impr.: Imp. Icônes 56850 Caudan - France. Société éditrice : Chrysalide Cram Cram ! Siège social :1 Alez Ar Waremm 29000 Quimper Siret 443 903 562 00041. Propriétaires et représentants légaux : Valérie et Patrick Flouriot. Imprimé au standard FSC. En matière de gestion forestière, les règles FSC sont les plus strictes, et les exigences sociales et environnementales FSC sont les plus élevées.
Le reportage Cram Cram ! en Amazonie avec la famille Mallet
p. 4
Blagues
p. 20
L’animal d’Amazonie L’ara chloroptère
p. 22
La grande histoire "Le curupira" p. 24 Le jouet nature du mois La cueillette des cerises p. 36 La boite à idées ! Des expériences amusantes p. 40
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Recette de Miss Foldingo La tarte maracuja
p. 42
Encyclo
p. 48
Abonnement
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36 Un supplément destiné aux bibliothèques est compris dans ce numéro.
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Pour les abonnements, voir en dernière page du magazine. Pour nous contacter : contact@cramcram.fr Tél. 06 03 33 00 84. www.cramcram.fr
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Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Dépôt commission de contrôle des publications destinées à la jeunesse et à l’adolescence en novembre 2009. Numéro de avril.-mai. 2019. Prix au numéro : 5,90 €. N° CPPAP 1015 K 90280. ISSN 2107-3872.
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DANS CHAQUE ÉDITION DE CRAM CRAM ! NOS REPORTERS EN HERBE RAMÈNENT UN REPORTAGE POUR TE FAIRE DÉCOUVRIR DES GENS SYMPATHIQUES. OU DES ENDROITS GÉNIAUX ! CE MOIS-CI, LA FAMILLE MALLET NOUS EMMÈNE EN AMAZONIE CÔTÉ ÉQUATEUR.
EN AMAZONIE Je m’appelle Héloïse, j’avais 9 ans au moment du voyage. J’aime jouer aux Lego, nager dans la mer et dans les piscines, inventer des jeux avec mon petit frère et d’autres enfants et parfois je fais école avec mes parents. Je m’appelle Léonard, j’ai fêté mes 7 ans à Quito, la capitale de l’Équateur. J’aime monter dans les arbres, ramasser des trésors en tout genre, pêcher, jouer avec ma sœur, j’aime dire que je suis végétarien et parler avec d’autres adultes, surtout en espagnol. Nous voyageons avec nos parents, Claudia et Benoit. Notre famille est partie de France en 2017 afin de réaliser un rêve : faire un tour du monde en deux ans. Nous avons démarré notre aventure par la traversée de l’Amérique, du nord au sud, avec notre petit camping-car. En Équateur, nous avons découvert l’Amazonie, le poumon vert de la terre ! 4
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CC-BY-SA Maëlick
Nous passons nos premiers jours à Puyo, en Haute-Amazonie (800 mètres d’altitude) où nous avons fait du bénévolat dans un refuge pour singes maltraités. Ce sont les policiers qui emmènent les singes qu’ils trouvent dans des maisons ou dans des zoos. Certains singes arrivent très traumatisés et parfois ils n’ont jamais vu d’autres singes !
Il y avait aussi des tortues, des coatis, des serpents, des poissons, de gros rats, des perroquets et des kinkajous (petit mammifère nocturne). Le matin nous aidions à préparer la nourriture pour les animaux et à nettoyer les cages. Nous avons également épandu du gravier sur les chemins du refuge.
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En Amazonie vivent différentes tribus, nous avons vécu en immersion dans un village kichwa, une communauté amérindienne. Le village portait le joli nom de Kallana Yaku. Pour arriver au village, nous avons pris un bus à 4 h du matin, pendant 4 heures et ensuite une pirogue pendant 3 heures. Un sacré trajet ! Nous avons partagé ce moment avec une autre famille qui, elle aussi, fait le tour du monde mais en sac à dos. Une expérience unique !
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Ici viven t 7 fa des ma isons en milles, dans bois au du fl b d’électr euve. Elles n’o ord icité ni nt pas d’eau c mais s’e ourante n t r a , ident b Elles se e aucoup lavent a . vec rivière e t cuisine l’eau de la nt au fe bois. Le ud le arrrivée ndemain de n e otre , nous partie d e foot F avons fait une avec les rance-Amazon ie nombre ux enfa nts du villa On a e ge matinée nsuite passé u . ne à l’école particip é à la le , et même çon du jo la géom ur : étrie ! L’école a lie avec un u de 7h30 à 1 e récré 2 de 45 m h30 du lund i au v inute est com endredi. La cla s po ss de 5 à 1 sée de 24 enf e ants 2 ans, s oit 7 niv différen eaux ts ! Les c ours se en espa font gnol et Dans la e n k ic class hwa. même d e il y avait qua nd es o fonction rdinateurs, qu i nent gr â pannea ce à des ux solair es. 9
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Quand nous arrivons, nous faisons connaissance avec les villageois et dégustons notre premier repas : poisson séché, manioc et bananes plantain. Ils mangent essentiellement du poisson, mais parfois les hommes partent chasser le cochon sauvage durant la nuit. Les légumes sont assez rares, car il est difficile de les cultiver au village. Benoit a testé des larves vivantes de chontacuro : c’est une spécialité amazonienne ! À ce qu’il parait, cela a des propriétés médicinales.
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mmes qui Ce sont les fe poisson est cuisinent. Le t tin très tôt e pêché le ma nt plusieurs fumé penda r heures (pou nserver pouvoir le co teur). Nous sans réfrigéra ec les mains mangions av ndes dans de gra rvaient feuilles qui se rès simple, d’assiettes. T t! n et amusan mais très bo
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La cuisine est commune et très rustique, à même le sol en terre se trouvent des foyers pour poser les casseroles. Il y fait très chaud et ça sent la fumée.
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Un jour, nous avons pique-niqué sur les berges du fleuve. Notre guide a improvisé un barbecue avec quelques branches et des feuilles de palmiers. Il a utilisé une écorce pour faire partir le feu. Nous avons mangé du poisson grillé fraîchement pêché. C’était délicieux !
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Longeant une rivière, nous avons marché dans la forêt pendant plusieurs kilomètres, puis nous avons trouvé une belle cascade. L’eau était fraîche et ça nous a remplis d’énergie. C’était aussi l’occasion pour toute la famille de se laver. 13
De nombre ux amérindiens gardent leu rs trophées de chasse, ils o n t une signific ation spiritu elle pour eux. C omme la pe au de serpents ou encore les défense s de cochon s sauvages. P o u r n o u s remercier d e notre visit e, nous avons reçu un coll ier fait en vertè bres de boa !
L’Amazonie regorge d’animaux plus surprenants les uns que les autres, on y entend des bruits qu’on ne connaît pas et qui parfois font peur. On peut y trouver des araignées et des serpents, mais aussi de magnifiques oiseaux tels les toucans. Parce que c’est très humide, il y a aussi beaucoup d’insectes comme les moustiques.
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Un jour, nous sommes partis à la pêche aux piranhas ! Après avoir marché une vingtaine de minutes en pleine jungle, nous arrivons sur une lagune. Perchés sur le tronc d’un arbre au-dessus des piranhas (en priant de ne pas tomber à l’eau), chacun à notre tour nous essayons d’attraper ces célèbres poissons carnivores. On les avaient imaginés très gros et féroces, au final ce sont des poissons presque comme les autres. Leur pêche est en revanche délicate et dangereuse. Nous avons trouvé que la soupe aux piranhas était très bonne.
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De retour à Puyo, nous avons visité un jardin de plantes médicinales. Nous avons fait plein de découvertes comme l’arbrecannelle (l’écorce a le même goût que la célèbre cannelle d’Inde), la liane vanille et beaucoup d’autres végétaux. Les tribus qui vivent en Amazonie utilisent uniquement les plantes pour se soigner. Ce qui nous a le plus impressionnés, ce sont les palmiers marcheurs, des arbres extraordinaires qui, selon la légende, pourraient se déplacer de plusieurs mètres au cours de leur vie.
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L’Amazonie est une gigantesque région qui couvre neuf pays dont l’Équateur. C’est la plus grande forêt tropicale du monde : elle occupe 5 % de la surface terrestre ! C’est un véritable trésor de biodiversité. Sans compter toute la richesse culturelle qui existe grâce aux très nombreuses communautés qui y vivent. Malheureusement, la forêt est pillée et ravagée et des millions d’hectares disparaissent chaque année. On coupe les arbres pour les vendre, pour créer des exploitations pétrolières mais c’est l’élevage bovin qui est responsable de 80 % de la déforestation. Alors si comme nous, vous vous demandez comment faire, on vous propose trois pistes d’actions : • Vous renseigner sur l’origine des produits que vous achetez... ou ne pas les acheter • Soutenir les associations de protection de l’environnement • Parler de la déforestation autour de vous !
© CC-BY-SA Nick Grabowski
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{ Blague }
Chaque minute en Amazonie, on déboise l’équivalent de 60 terrains de football. C’est un peu idiot, il n’y aura jamais assez de joueurs.
{ La citation du jour } Pour dire « Je t’aime », les Indiens yanomamis en Amazonie disent : « Ya pihi irakema », qui signifie : « J’ai été contaminé par ton être une partie de toi y vit et y grandit. »
Citation de Philippe Geluck, dessinateur et humoriste belge.
{ Devinette }
{ Comble }
- A cause de qui la terre tourne t-elle lentement?
Quel est le comble pour le soleil ? Réponse : c’est de briller par son absence.
Merci Camille, tu gagnes six mois d’abonnement !
Quel est le crustacé le plus léger de la mer ? Merci Elior, tu gagnes six mois d’abonnement !
Réponse : la palourde. 20
Pourquoi les Japonais sont-ils stressés ? Merci Molène, tu gagnes six mois d’abonnement !
Réponse : parce qu’ils ont des sushis (soucis).
{ Devinette }
Réponse : à cause des retardes à terre (retardataires).
{ Blague }
Envoie-nous tes blagues ou tes idées pour la « Boite à idées » (p. 42) par mail : contact@cramcram.fr ou par courrier : Cram Cram ! 36 rue des Pins 56100 Lorient. Si nous publions ton histoire drôle ou ton idée, tu gagnes six mois d’abonnement ! Illustrations Anh-Hào Le Quan
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© Ondřej Prosický | Dreamstime.com
l’ara chloroptere
Je suis l’un des plus grands perroquets du monde : adulte, je mesure presque un mètre de long !
à Nous formons des couples oupes vie, et vivons en petits gr y n’ d’une vingtaine d’amis. Il : les a pas de chef chez nous x, jeunes respectent les vieu ndes et c’est tout ! Et entre ba d’aras, il n’y a jamais de us disputes, même lorsque no e. toir partageons un même terri
Je suis un végétarien : j’aime les fruits, les graines, les feuilles, les bourgeons, les noix. Je mange aussi de l’argile : il semble que ce soit pour me protéger des plantes toxiques.
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suis zygodactyle : mes doigts sont opposés deux à deux, ce qui m’assure une prise très puissante quand je suis perché sur une branche. 22
Illustrations Anh-Hào Le Quan
J’ai une vie tellement réglée que les Indiens m’appellent « le journalier ». J’ai un lieu pour dormir, un lieu pour manger ; je passe de l’un à l’autre avec la régularité d’un métronome !
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Le curupira Conte amérindien Illustrations Lucie Rioland
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epuis les temps anciens, C’était dans les derniers jours de décembre, les vieux qu’on appelait les au début de la récolte des noix du Brésil, et sages avaient alerté les Indiens tous les gens du village étaient occupés à à propos des attaques de curupira. aller dans la forêt chercher ces noix, très Ils expliquaient que c’était une petite appréciées par tous. Ils en profitaient créature avec les cheveux rouges, les pour ramasser de la paille afin de rénover oreilles pointues, les pieds à l’envers, les toits des maisons. Pixuira et Arudé, tournés vers l’arrière. Il était toujours deux amis inséparables, compagnons de monté à califourchon sur un petit porc chasse, de pêche et de travail, partirent sauvage, le pécari, harcelant bêtes et gens. eux aussi dans les bois pour la cueillette. On le voyait rarement parce qu’il La journée était belle et calme, ils réussissait à se transformer en à peu près marchèrent, marchèrent longtemps, tout ce qui existait dans la forêt grâce puis ils décidèrent de s’arrêter dans à sa maîtrise des secrets de la nature. un endroit pour y passer la nuit. 24
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Ils fabriquèrent un abri de bois et de palmes. branches. Les arbres étaient touffus et abritaient une grande variété d’oiseaux, Ils allèrent chercher de l’eau dans un petit chacun y allant de son chant unique, ruisseau proche de là et ils arrangèrent leur de sa mélodie particulière à panier, leur gourdin, et la gloire de Monãg, dieu leurs arcs et flèches. tout-puissant. Ils dînèrent d’un filet de poisson grillé Après avoir bu la boisson Au niveau du sol, et s’endormirent tonique, ils se mirent au quelques animaux plus t r a n q u i l l e s . travail Tôt le matin, ils se audacieux couraient remirent en route. ou volaient entre les Tous deux marchaient troncs. Pixuira et Arudé dans les premiers prêtaient attention au rayons du soleil en admirant les arbres bruit du vent dans les branchages et très imposants. En partie à l’ombre des vite, ils se retrouvèrent sous les noyers frondaisons, en partie dans la lumière du Brésil. Ils râpèrent du guarana pour le du soleil, tamisées par les feuillages, de mélanger à de l’eau, et après avoir bu la nombreuses lianes s’entremêlaient aux boisson tonique, ils se mirent au travail.
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Soudain, ils entendirent un bruit, s’enfuir, mais plus ils marchaient, plus ils étaient non loin de là, qui venait d’un perdus. Ils faisaient du surplace. Quelle que fût bosquet d’arbres aux racines géantes, la direction dans laquelle ils allaient, ils restaient mais comme ils étaient de courageux toujours au même endroit. Ils tournaient en guerriers, ils n’hésitèrent rond. Le jour touchait pas à aller voir de à sa fin, et l’horizon Les deux compagnons plus près d’où annonçait la nuit. Les deux venait réellement compagnons étaient de étaient de plus en plus ce vacarme. Ils plus en plus inquiets car inquiets... marchèrent encore et ils connaissaient bien ce encore et entendirent genre d’histoire. un sifflement qui paraissait – Arudé, je crois qu’un curupira nous lointain, « fiuuuuuuuu », et aussitôt après, guette, finit par dire craintivement Pixuira. il y eut un coup de vent et des feuilles – Je m’en étais bien aperçu, répondit mortes se soulevèrent en tourbillonnant. Arudé, en sortant une flèche de sa ceinture. Le cœur battant de stupeur, ils voulurent
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Il avait son panier dans le dos avec de la nourriture et toutes ses affaires. Il s’arrêta de marcher, se mit à observer et réfléchit.
complètement soûl, il en oublia les deux amis. Sans demander leur reste, Pixuira et Arudé décampèrent pour reprendre le chemin du retour et ne plus s’en écarter, laissant derrière eux noix du Brésil, abri de paille, seaux, calebasses et paniers.
C’est alors qu’ils se souvinrent d’une vieille coutume indienne qui pourrait sûrement les aider dans un pareil moment. Ils coupèrent Ils arrivèrent au village dans un état des feuilles de palmier pour fabriquer une lamentable et décidèrent de ne plus jamais réplique d’alligator. Ils le tressèrent avec retourner dans cet endroit. Ils apprirent ainsi soin, le posèrent sur le chemin, laissèrent près de lui une calebasse pleine d’alcool que le courage n’est pas toujours synonyme de témérité. Ils devinrent des guerriers de manioc et s’éloignèrent. Quand le curupira vit la sculpture tressée, la prudents et raisonnables. Et chaque fois curiosité le poussa à s’en approcher et qu’ils sortaient du village, ils demandaient il goûta la boisson forte. Il l’avala d’un désormais la protection du dieu Monãg. Au coup, sur place et, comme il était fond, l’Amazonie est un cercle de mystères.
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UNE ESPÈCE ANIMALE SUR DIX vit en Amazonie. On parle de 427 mammifères, 1 300 oiseaux, 420 amphibiens, 380 reptiles et... 2,5 millions d’espèces d’insectes ! L’Amazonie est le dernier refuge du jaguar, des harpies (rapace qui ressemble à l’aigle) et de loutres géantes. 40 000 espèces de plantes différentes ont également été recensées. On appelle « forêts vierges » ou forêts primaires les forêts n’ayant pas été touchées par l’homme. Elles sont en voie de disparition : la plupart des forêts vierges, aux grands arbres centenaires, sont désormais colonisées par des forêts « secondaires », plus jeunes et souvent plantées par l’homme. C’est le cas en Amazonie comme ailleurs.
La forêt amazonienne est souvent décrite comme le poumon de la planète, absorbant du CO2 et produisant de l’oxygène. Ce n’est pas exact, car les arbres absorbent autant d’oxygène et autant de CO2 qu’ils en produisent. Le rôle de poumon de la planète, celui qui produit de l’oxygène, est tenu par l’océan et le plancton. En revanche, la forêt amazonienne est bien un réservoir de CO2 : si on la coupe, c’est 100 milliards de tonnes de CO2 que l’on injecte dans l’atmosphère. Catastrophique... 32
FRAGILITÉ Le sol d’Amazonie est très peu fertile : la forêt se régénère dans son propre humus. Elle est faiblement enracinée et vit, en quelque sorte, sur le sol, et non dans le sol. Ici encore, couper la forêt, c’est supprimer l’humus et toute chance de repousse. La forêt d’Amazonie est donc fragile.
La forêt amazonienne est peuplée par plus de deux cents tribus indigènes. Mais pas seulement ! De nombreuses populations vivent dans et de la forêt, sans être forcément des destructeurs de celle-ci. Il y a 25 millions d’habitants en Amazonie.
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pluies La moitié de la pluie qui tombe en Amazonie provient de la transpiration des plantes. Un seul arbre peut ainsi produire 1 000 litres d’eau. A l’échelle de l’Amazonie, cela représente 20 milliards de tonnes d’eau... par jour ! Il y a plus de vapeur d’eau au dessus de la forêt que d’eau dans le fleuve. Ce qui veut dire que si l’on coupe la forêt, on diminue de moitié la pluie sur la région.
AMAZONES Lors des premières expéditions sur ce grand fleuve qui ne portait pas encore de nom en 1542, les conquistadores furent la cible des flèches des Indiens et des Indiennes tapuyas. Une tribu dans laquelle les femmes n’étaient apparemment pas réduites aux corvées domestiques mais étaient mêlées aux hommes dans la bagarre. Les conquistadors les comparèrent aux Amazones de la mythologie grecque : et c’est ainsi que le fleuve fut baptisé.
EL DORADO Au XVIe siècle, un conquistador espagnol nommé Gaspar de Carvajal assiste à l’intronisation du roi des Indiens muiscas, en Amazonie colombienne. Durant la cérémonie, le futur roi est recouvert de poudre d’or afin d’incarner le soleil. Puis, tandis qu’il s’immerge dans l’eau, les membres de la communauté jettent des objets en or dans la rivière. Le mythe d’El Dorado, le pays de l’or, est né. 34
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MALÉDICTION L’or de l’Amazonie n’a réellement commencé à être exploité qu’en 1970. Sachant qu’il faut déplacer en moyenne un mètre cube de terre pour tenter de trouver 2 grammes d’or, les dégâts sur la forêt et ses sols sont d’une ampleur inimaginable. Arbres arrachés, sols retournés et contaminés aux produits chimiques nécessaires au raffinage de l’or, populations d’Indiens déplacées...
pharmacie 25% des médicaments produits dans le monde sont fabriqués à partir d’ingrédients provenant des forêts tropicales.
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Par Daniel Descomps
la cueillette des cerises
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La « cueillette des cerises », qui est un cassetête, est un jeu rituel pratiqué à l’occasion de la dégustation de la première cerise du printemps. L’origine en est inconnue, mais on imagine facilement que c’est là l’œuvre d’un inventeur anonyme qui a beaucoup plu, comme c’est souvent le cas pour d’autres jouets, et s’est répandue et conservée jusqu’à nos jours.
est assuré ! Mais on déguste dans la bonne humeur.
Pour jouer, on dispose le jeu devant le verre ou devant l’une des friandises (dont tu trouveras la recette dans Cram Cram !) de chacun des invités. Pour pouvoir déguster tout cela, chacun devra extraire ses premières cerises de la feuille sans la déchirer, sans séparer les queues, ni détacher les fruits. C’est déjà un défi que d’insérer les cerises dans la feuille comme il convient, et cela l’est encore plus de les en sortir, surtout quand on ne connaît pas le « truc » du casse-tête ! Personne n’y arrive, bien sûr… et le fou rire
Tu verras sur les photos deux « vrais » cassetêtes naturels. Le modèle à fabriquer est en cuir et en bois pour les cerises, indéchirable, inusable, pour t’entraîner et pour jouer toute l’année en lançant à tes amis des défis chronométrés. Tu peux faire la feuille avec du cuir vert pour plus de réalisme, mais aussi avec du revêtement de sol, etc. La solution du casse-tête est cachée dans ce numéro de Cram Cram ! : à toi de la découvrir, mais le secret doit être bien gardé...
Il n’y a rien de tel pour reprendre pied dans le cycle de la Nature, pour réapprendre à consommer les produits locaux de saison qui croissent là, auprès de nous, juste au moment où notre corps en a besoin, et pour créer ces liens amicaux qui nous font tant de bien !
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Fabrique ton casse tête Il te faut : — Une chute de cuir souple, plus grande qu’une feuille de cerisier - Un tronçon de bois plus gros qu’une cerise - De la ficelle un peu grosse et souple (cordon de jardinier) - Des ciseaux - Un cutter - Une scie - Une perceuse à mèches ou un poinçon ou une vrille.
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Découpe avec les ciseaux une feuille qui ressemble à celle du cerisier, plus grande que nature, ainsi que des « cerises » dans le tronçon de bois.
Avec les ciseaux ou le cutter, fais un petit trou près de la queue (il ne faut pas que la cerise puisse y passer).
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Perfore les cerises dans la moelle. À chaque bout de la ficelle (d’environ 20 cm), fixe une cerise retenue par un double nœud. 38
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Voici le casse-tête lorsque les cerises sont libérées.
Avec les ciseaux, découpe la nervure de la feuille, aussi longue que possible (très important) et assez fine pour passer dans le petit trou. Cette nervure doit rester attachée à la feuille par les deux bouts !
Et voici le casse-tête lorsque les cerises sont entravées. Le tout est de savoir comment passer de l’état entravé à libéré, et inversement ! 39
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Les tubes en PVC qui servent pour la plomberie peuvent être utilisés pour réaliser un périscope, en collant deux petits miroirs à 45 degrés dans les coudes. Le plus difficile est de trouver les miroirs à la bonne taille, et la bonne inclinaison dans le coude !
Quelques bâtons de glace, des élastiques et une capsule de bouteille : voici une petite catapulte facile à réaliser.
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la tarte maracuja d’Equateur. Cette Voici une spécialité c des fruits ve a r se li a ré se t u pe tarte pulpe de fruits la e d ou n io ss pa la de trouve parfois au la n (o n io ss pa la e d rayon surgelés).
te sablée Etaler et faire précuire la pâ 20 mn à 180 degrés.
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Mélanger la pulpe de fruits de la passion, la crème, les jaunes d’oeufs et la cannelle ; faire chauffer très doucement jusqu’à épaississe ment.
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Ingrédients
1 pâte sablée 400 g de fruits de la passion 4 jaunes d’oeufs 150 g de sucre 50 g de crème fraîc he 1 cuillère à café de cannelle 42
Verser la crème dans la pâ te sablée et enfourner 30 mn. Laisser refroidir.
du croquant ! t en n on d s in ra g es L 43
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Aussi bien pour installer les cerises dans la feuille que pour les enlever, il faut faire passer la « nervure » par le petit trou et, en tirant dessus, faire une grande boucle de l’autre côté de la feuille, par où passera une cerise. Il ne restera plus qu’à tirer sur la queue et la pointe de la feuille, et tout se mettra en place !
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À propos de la cueillette des cerises...
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avec la famille Beigbeder
en pdf N°24 Cram Cram ! en Occitanie.
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aux iles banggai
N°35 Cram Cram ! au Groenland
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N°12 Spécial Noël : la vérité sur le Père Noël.
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La jeune et le mend fille iant
à lisbonne
N°7 Cram Cram ! dans les alpages suisses.
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Le magazine jeunesse qui voyage
avec la famille Barré-Legrand
N°18 Cram Cram ! au Yémen.
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N°47 Cram Cram ! à Siberut chez les hommes-fleurs
Sans pu b Le magazine jeunesse de voyage
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N° 53 • Déc. – Jan. 2018 www.cramcram.fr
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