Cea guide n°1fbis2

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Missions :

CADARACHE Direction de l’Energie Nucléaire

sécurité

LE D2S ASSURE LA PROTECTION DES PERSONNES, LA SÉCURITÉ DES BIENS ET LA SURVEILLANCE DE L’ENVIRONNEMENT

GUIDE D2S 2014


SOMMAIRE

CADARACHE

Nous saluons ceux qui ont bien voulu pousser leur implication à notre démarche de sûreté et de sécurité en participant à l’élaboration de cette publication.

Directeur de la publication : Jean-Paul Garin Rédacteur en chef : Jean-Claude Papanicola Rédaction : Audrey Falorni, Marilys Foggia, Christine Mangematin, Gil Aubergier, Michel Bertaux, Nicolas Blanchin, Robert Fottorino, Pierre Ollivier, Hervé Penaud, Gérard Soria Photos : Marilys Foggia, Corinne Guis, Dominique Denis, Vincent Melve, Sylvain Niziers, Jean-Luc Sérafin, CEA/Lesenechal Dessin : Olivier Bauza Contact : jean-claude.papanicola@cea.fr 04 42 25 37 37 Réalisation : Agence 3MS Marc Salvadero 04 42 37 06 22 communication@agence3ms.fr


Guide D2S 2014

Département des Services de Sécurité - D2S

Missions :

sécurité 2

EDITORIAL DE LA DIRECTION DU CENTRE

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MOT DU CHEF DU D2S

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LE CEA

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PRESENTATION DU D2S FLS LABM SPR SST

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RECITS : MORCEAUX DE VIE

36/39

GESTION DES INTERVENTIONS AU SPR

43/47

TEMOIGNAGES

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EDITORIAL DE LA DIRECTION DU CENTRE

Directeur Délégué Sûreté Didier Kimmel

Sur l’ensemble du centre de Cadarache, l’adhésion de chacun des acteurs à la démarche “sureté-sécurité” est essentielle : être attentif et réactif, se sentir concerné et impliqué.

D

ans un contexte où les problématiques de Sûreté, de Sécurité et de respect de l’Environnement s’imposent à toutes les entreprises, nous devons être en mesure d’identifier rapidement les risques que nous gérons et de trouver les opportunités en termes de solutions humaines et technologiques pour y répondre.

Il est important de pouvoir travailler ensemble en mode « prospectif et collaboratif ». Au D2S, cette collaboration étroite entre les différents acteurs assurant la protection des travailleurs et des installations (la FLS, le SPR, le SST, le LABM) garantit une bonne gestion des secours au plus près des besoins. Si le D2S assure de façon collective la protection des personnes, chaque salarié reste le premier acteur de sa propre sécurité. Aussi appartient-il individuellement à chacun de prendre connaissance des risques avec lesquels il vit au quotidien Des dispositions de prévention et de protection fortes sont imposées par la réglementation française du fait de la nature de nos activités. De la même façon que la sûreté nucléaire nous amène à analyser les risques, mettre en place des barrièreset des moyens de mitigation, la sécurité de défense vise à anticiper, détecter, caractériser les menaces auxquelles nous sommes exposés et contrôler, ralentir ou empêcher des tentatives d’intrusions sur le centre et dans ses zones

sensibles tout en prévoyant les modalités d’intervention d’urgence si celles-ci s’avéraient nécessaires. Nous rehaussons régulièrement les capacités de nos dispositifs de protection et nous sensibilisons nos salariés pour participer, chacun à leur niveau, à la défense de notre établissement et de son potentiel scientifique et technique. La sécurité est l’affaire de tous, car un seul écart dans ce domaine, même minime, peut être à l’origine d’un préjudice lourd pour chacun d’entre nous, la pérennité de nos activités voire d’un retentissement médiatique. Notre implication dans les exercices de crise que nous réalisons plusieurs fois par an, est essentielle. Il faut donc à trouver un équilibre optimum entre les objectifs de productivité et d’échanges de la recherche et les exigences de sécurité. Je vous invite vivement à parcourir ce dossier montrant le haut niveau de professionnalisme et d’équipement et la réactivité des salariés qui constituent le D2S (Département des Services de Sécurité).


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Sécurité Il est important de pouvoir travailler ensemble en mode “prospectif et collaboratif”.

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MOT DU CHEF DU D2S

Département des Services Jean Paul Garin

C

onsidéré comme l’un des plus grands centres de recherche nucléaire, le site de Cadarache du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) est aussi le plus étendu (1700ha dont 900 Ha sont protégés par 14,5 Kms de clôture électrifiée et instrumentée) et le plus exposé aux risques.

A l’intérieur, des ZPR (Zone à Protection Renforcée) protègent en second rideau une trentaine d’installations nucléaires ou classées pour l’environnement. Plus de 5000 personnes travaillent quotidiennement sur le site. Outre les activités de recherche, de nombreuses activités de chantier y sont menées (Rénovations, constructions, voiries,...), nécessitant des moyens de surveillance particuliers. Eloigné des secours publics (30 min pour l’incendie ou le secours aux personnes, une heure pour le radiologique, une heure pour les forces publiques d’intervention), situé dans un environnement très boisé et vallonné, les interventions y sont plus nombreuses et plus difficiles qu’ailleurs.

LES RISQUES Y SONT NOMBREUX, DIVERS ET IMPORTANTS - Soit de par l’activité (radiologiques, feux de bâtiments ou de cellules, rupture de canalisations, accidents de chantiers, routiers…) - Soient naturels (feux de forêts, météorologiques => foudre, tornades, pluies diluviennes, montées de nappes, inondations, sismiques,…) - Soit d’intrusion ou de terrorisme => Dans un contexte national (débat public sur le nucléaire) et international à risques, Cadarache constitue une cible privilégiée identifiée par nos opposants. La tentative d’intrusion de “GREENPEACE” du 05/12/11 en est une illustration Tous ces risques nécessitent des moyens de surveillance et d’intervention particulièrement efficaces. Ainsi, en dehors de leurs missions régaliennes que sont la surveillance des accès et la sécurité du site, le contrôle des niveaux d’exposition radiologique du personnel et des locaux, le contrôle des rejets vers l’extérieur et la surveillance médicale des salariés, les équipes du Département des Services de Sécurité (D2S), principal support du centre pour la gestion de crise, se doivent d’être toujours formées et opérationnelles pour assurer des interventions efficaces et de qualité, d’autant plus difficiles à assurer qu’elles restent exceptionnelles.


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s de Sécurité La maîtrise des risques nécessite des moyens de surveillance et d’intervention particulièrement efficaces

Pour ce faire, les équipes du D2S ont des compétences variées (gardien, pompier, maitre-chien, médecin, infirmier, biologiste, radioprotectionniste, radiochimiste, métrologue…) mais complémentaires, notamment lorsqu’elles doivent travailler ensemble sur une intervention. Elles doivent se former et s’exercer en permanence pour répondre 7j sur 7, 24 heures sur 24, à des évènements (accidents, intrusions, incendie, malaises, ….) que ce soit sur alerte ou sur sollicitation de la Direction du centre. Les 320 salariés qui composent le Département (200 présents en moyenne aux heures d’activité du centre) sont tous, jours et nuits, au service de l’ensemble du personnel travaillant pour le CEA ou l’une des nombreuses entreprises intervenant sur le site. Ils sont formés pour intervenir mais également pour faire respecter les règles essentielles de sécurité pour permettre le bon déroulement des activités de recherche dont les spécificités nécessitent une bonne connaissance des installations, des activités et des risques inhérents. Les moyens mis en œuvre pour permettre le bon accomplissement de ces missions sont adaptés, maintenus et optimisés. Ils s’appuient sur les dernières technologies pour réduire au minimum les conséquences d’un évènement, voire permettre de le prévenir en intervenant au plus tôt.

Si les unités qui composent le D2S peuvent s’appuyer également sur les services de secours et d’intervention extérieurs en cas de nécessité, elles leur apportent aussi souvent leur concours à l’extérieur du centre : accidents routiers à proximité du centre, mesures de radioactivité dans l’environnement en cas d’événement entraînant une situation d’urgence radiologique dans la zone Sud-Est (ZIPE), ... De nombreux exercices, sur des thématiques variées, sont réalisés en commun afin de permettre à chacun d’acquérir les bons gestes et de maîtriser les procédures de chacun. Les divers agréments délivrés par les autorités de contrôle démontrent la confiance accordée aux équipes du D2S.

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DES

ÉNERGIES POUR

L’AVENIR

CEA CADARACHE

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PRESENTATION

LE CEA AC TE U R C L E F DE L A R E C H E R C H E Acteur majeur de la recherche, du développement et de l’innovation, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives intervient dans quatre grands domaines : les énergies bas carbone (nucléaire et renouvelables), les technologies pour l’information et les technologies pour la santé, les très grandes infrastructures de recherche (TGIR), la défense et la sécurité globale. Pour chacun de ces quatre grands domaines, le CEA s’appuie sur une recherche fondamentale d’excellence et assure un rôle de soutien à l’industrie

Le CEA est implanté sur 10 centres répartis dans toute la France. Il développe de nombreux partenariats avec les autres organismes de recherche, les collectivités locales et les universités. A ce titre, le CEA est partie prenante des alliances nationales coordonnant la recherche française dans les domaines de l’énergie (ANCRE ), des sciences de la vie et de la santé (AVIESAN ), des sciences et technologies du numérique (ALLISTENE ) et des sciences de l’environnement (AllEnvi ). Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences, le CEA est pleinement inséré dans l’espace européen de la recherche et exerce une présence croissante au niveau international.

LE CEA EN CHIFFRES (FIN 2013) • 10 centres de recherche • 15 838 emplois à plein temps (techniciens, ingénieurs, chercheurs et collaborateurs) • 54 unités de recherche sous cotutelle du CEA et de partenaires académiques • 55 accords-cadres en vigueur avec les universités et écoles • 754 dépôts de brevets prioritaires (3ème déposant en France) • 27 Equipex (équipements d’excellence) • 33 Labex (laboratoires d’excellence) • 3 Idex (initiative d’excellence) • 169 start-up technologiques depuis 1972 dans le secteur des technologies innovantes • Plus de 500 partenaires industriels • 4,3 milliards d’euros de budget • Plus de 760 projets européens obtenus avec la participation du CEA dans le cadre du 7ème PCRD depuis 2007 • 27 pôles de compétitivité auxquels participe le CEA dont 18 où le CEA est administrateur


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T E C H N O LO G I Q U E CADARACHE EN CHIFFRES

1600 hectares dont 900 clôturés Environ 480 bâtiments dont 20 Installations Nucléaires de Base (INB) civiles et

1 INB défense

Périmètre CEA :

Près de 2400 salariés dont 120

doctorants et post-doctorants Environ

2100

emplois indirects

(sous-traitance)

Environ 1000 emplois induits (es-

timation) Plus de 700 collaborateurs extérieurs

300 M€ d’achats par an, dont 40% en région PACA 200 brevets actifs 300 publications scientifiques par an Périmètre Cadarache : (CEA + AREVA + IRSN)

Près de 3500 salariés dont 170

doctorants et post-doctorants Environ

3100

emplois indirects

(sous-traitance)

Environ 1500 emplois induits (es-

timation)

550 M€ d’achats par an, dont 55% en région PACA

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Département des

Services de

Sécurité D2S

FLS LABM SPR SST


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PRESENTATION

LE D2S AU CEA Placé sous l’autorité de la direction du Centre de Cadarache, site de recherche du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA).

Le Département des Services de Sécurité (D2S) est chargé • d’assurer la sécurité des personnes et des biens, • d’assister la direction du Centre pour toutes questions relatives à la radioprotection des personnes et des biens, • en liaison avec d’autres unités du centre, de conseiller l’employeur en matière d’hygiène, de conditions de travail et de prévention, • d’assurer l’exécution des missions réglementaires en matière de protection contre les rayonnements ionisants, • d’intervenir en cas d’incident ou d’accident, radioactif ou non, • d’assurer les missions de surveillance médicale des travailleurs et la réalisation des analyses de biologie médicale. • d’assurer des missions de formation et d’information dans le cadre de ses activités.

Le D2S est composé d’un échelon direction et de quatre services (Formation Locale de Sécurité, Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale, Service de Protection contre les Rayonnements et Service de Santé au Travail). Plus de 320 salariés composent le département.


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MISSIONS DU D2S

LE D2S ASSURE : • La sécurité des personnes et des biens • La prévention du risque radiologique • La surveillance de l’environnement • La surveillance médicale des travailleurs et la réalisation des examens associés de biologie, de radiotoxicologie et d’anthroporadiométrie • Les interventions, en cas d’incident ou d’accident, radioactif ou conventionnel

- Les activités du D2S s’inscrivent dans le cadre du processus DEN “4SE”

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PRESENTATION

FORMATION LOCALE DE SÉ La Formation Locale de Sécurité est un service qui a pour mission d’assurer 24h/24 la protection des personnes travaillant sur le site et a également pour vocation de protéger les biens du CEA.

Les salariés travaillant dans ce service, tous salariés du CEA, exercent donc des activités polyvalentes dans les domaines de la Protection Physique, du Gardiennage, de l’Incendie et du Secours aux Personnes. Placée sous l’autorité de la Direction de Centre, et affectée pour emploi auprès du Département des Services de Sécurité, la FLS s’intègre entièrement dans la chaîne de gestion de crise mise en oeuvre notamment lors du Plan d’Urgence Interne (PUI) ou du Plan Principal d’Intervention (PPI), en complément de l’action du Service de Protection contre les Rayonnements (SPR) ou du Service Santé au Travail (SST) du centre. Les 170 salariés de la Formation Locale de Sécurité (FLS) ont pour mission d’assurer la sécurité physique des personnes et des biens. Elles exercent des activités de contrôle, surveillance et intervention dans les domaines de la protection physique, du gardiennage, de l’incendie et du secours à victime. L’organisation de l’unité permet une surveillance du site et des capacités d’intervention 24h/24.

SURVEILLANCE CONSTANTE PAR DES AGENTS DE SÉCURITÉ Le système gère 13 000 voies d’alarme remontant les informations de 36 000 détecteurs au travers de 53 centrales incendie et 46 automates programmables, le tout supervisé par 70 postes en réseau. La moitié des détecteurs est composée de détecteurs incendie.


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CURITÉ (FLS) H24 7/7 QUELQUES CHIFFRES 1600 hectares dont 900 clôturés 14,5 km clôtures

13 000 voies d’alarme PCS (réparties depuis 53 centrales incendie et 46 automates)

5 accès

Interventions 2013 : 4425

5 ZPR

393 secours à victimes 461 inter. piquet incendie 3571 inter gardiennage

3 000 véhicules (7h à 9h)

EQUIPEMENTS INCENDIE Principaux moyens d’intervention 3 Fourgons Incendie 2 Camions Feux de Forêts 3 Véhicules Porte Cellule 7 Cellules d’intervention 3 Véhicules pour Secours à Personnes 1 Véhicule de Commandement Mobile 2 Moto Pompes Remorquables 4 Remorques Poudre Autres moyens d’intervention 1 Véhicule Tout Terrain 1 Véhicule Léger 4x4 1 Véhicule Plateau 1 Mini Car 12 Véhicules légers

EQUIPEMENTS PROTECTION PHYSIQUE Principaux moyens d’intervention 4 véhicules légers 4x4 Moyens de protection (gilets tactiques, pare balles, boucliers de protection,…) Armement en dotation individuelle et collective Possibilité de mettre en oeuvre un plan de rappel des personnels en repos Equipe cynophile Structure indépendante et centrée sur le site 16 agents de sécurité cynophiles 9 chiens

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PRESENTATION

LABORATOIRE D’ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE (LA Le Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale (LABM) a pour mission de réaliser les examens de biologie, radiotoxicologie et anthroporadiométrie prescrits par le Service de Santé au Travail.

Le service est composé de 13 salariés. Le LABM dispose, conformément à la réglementation en vigueur, de deux accréditations COFRAC (Comité Français d’Accréditation) n° 1-1429 et n° 8-2510 pour ses activités d’analyse et respecte les référentiels NF EN ISO/CEI 17025 et NF EN ISO 15189.

Par ailleurs, le LABM contribue au maintien de la qualité des analyses de radiotoxicologie en organisant l’exercice d’intercomparaison internationale de dosage des émetteurs g et X urinaires dans le cadre de l’association PROCORAD (Association pour la Promotion du Contrôle de Qualité des Analyses de Biologie Médicale en Radiotoxicologie).

Il est agréé par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pour procéder à la surveillance individuelle de l’exposition interne des travailleurs soumis aux rayonnements ionisants.

QUELQUES CHIFFRES 76291 actes en 2013 Biologie : 10% (dont Toxicologie : 0,3%) Radiotox : 70% Spectro : 20%

Interventions ≈ 8382 PN en 2013 ≈ 200 spectrométries de contrôle en 2013


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BM) SECTEUR BIOLOGIE Examens sanguins et urinaires courants Biochimie : Créatinine, Glycémie, Cholestérol, HDL, Triglycérides, Acide Urique, Gamma GT, Transaminases, Créatinine urinaire, Protéines urinaires, Fersérique Hématologie : Hématies, leucocytes, plaquettes, formule leucocytaire, VS Dosage Immunologique : Ferritine, PSA Toxicologie : Uranium naturel (examens sous-traités Plomb, Nickel, Arsenic...) Divers : Dépistage urinaire, Compte d’Addis

SECTEUR RADIOTOXICOLOGIE Recherche dans les urines, les selles et les Prélèvements de mucus Nasal (PN) d’éléments radioactifs a, b et g (analyses systématiques et non systématiques) : a : Pu, Am, U, Cm, Np b : 3H, 14C, 32P, 33P, 35S, 36Cl Emetteurs g/X :137Cs, 60Co, 110mAg,129I…

SECTEUR SPECTROMÉTRIE Mesure directe de la radioactivité X et g du corps entier et/ou des poumons avec identification des radioéléments (analyses systématiques et non systématiques).

SECTEUR ASTREINTES Réalisation des analyses de PN ainsi que des analyses anthroporadiométriques.

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PRESENTATION

SERVICE DE PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMEN Le Service de Protection contre les Rayonnements (SPR) est le Service Compétent en Radioprotection (SCR) pour les installations exploitées par le CEA au sens de la réglementation.

Environ 120 salariés contribuent à la protection du personnel et de l’environnement du Centre de Cadarache contre les effets des rayonnements ionisants.

QUELQUES CHIFFRES 20 INB + 1 INBS 28 ICPE nucléaires Nombre de Fiche d’Information Radiologique : 200/an Effectif total surveillé : 1150 A / 301 B Dose max CEA : 1,7 mSv Dose max centre : 8,4 mSv Environnement : 15 000 prélèvements /an • 30% environnement • 70% installation 30 000 à 35 000 analyses • 50% environnement • 50% installation Interventions : 1400 /an 5 PMS radioprotection 1 PMS environnement

Le SPR est composé d’un échelon Direction et de quatre laboratoires LANSE : Laboratoire d’Analyses Nucléaires et de Surveillance de l’Environnement, LRIC : Laboratoire de Radioprotection des Installations Combustible, LRID : Laboratoire de Radioprotection des Installations Déchets, LRIR : Laboratoire de Radioprotection des Installations Réacteurs

Il assure la fonction de Service Compétent en Radioprotection (Art. R4456-3 du code du travail) Pour cela il : • Met en application la réglementation relative à la radioprotection (analyse des postes de travail, validation des zonages de radioprotection, détermination des moyens de surveillance et • Gère la dosimétrie des salariés de protection, réalisation du contrôle • Effectue les opérations de mainteinterne de radioprotection, …) nance, de Contrôles et Essais Préventifs et d’étalonnage des appareils de radioprotection • Contrôle l’exposition radiologique interne et externe des salariés • Déploie le principe d’optimisation ALARA (“As Low As Reasonably Achievable”, soit “Aussi bas que raisonnablement possible”) • Coordonne la Radioprotection des salariés des entreprises extérieures travaillant sur le site • Effectue des missions d’assistances en sûreté Radiologique


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TS (SPR) Il planifie et réalise les opérations de surveillance de l’environnement et met en œuvre le Plan de Contrôle et de Surveillance de l’Environnement

• Dans le cadre d’un Plan d’Urgence Interne (PUI) ordonné par le Directeur du Centre • Dans le cadre d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) ordonné par le Préfet • Dans le cadre d’une intervention “Zone d’Intervention Premier Echelon” (ZIPE) (Arrêté d’autorisation de rejet) en assistance aux pouvoirs publics (départements 2A, 2B, 04, 05, 06, 13, 83, Il dispose de neuf stations de contrôle et surveille les paramètres environne- 84) mentaux en temps réel. • Le SPR met à disposition et maintient Environ 5000 prélèvements sont ré- des moyens matériels importants : alisés chaque année aux alentours du véhicules spécialisés, matériels de mecentre : sure, matériels spécifiques pour la décontamination, etc. • en milieu atmosphérique • aérosols, halogènes (129I et 131I), gaz, tri- • Le SPR modélise et illustre les impacts tium (3H), carbone 14 (14C), radon, environnementaux d’une dispersion de radioactivité avec des logiciels spéci• Retombées (eau de pluie), irradiation fiques. • en milieu terrestre • Terres, végétaux, produits agricoles locaux (légumes, lait…). Il dispense les formations relatives à la radioprotection • en milieu aquatique • Eaux de surface, souterraines • Sédiments • Formation des salariés classés en ca• Végétaux et poissons. tégorie A et B • Formation à l’intervention en milieu raUne accréditation COFRAC “Essais” selon dioactif en situation d’urgence la norme NF EN ISO/CEI 17025 garantit la qualité des analyses réalisées par le Le SPR contribue également à la formaSPR/LANSE. Il dispose également de 24 tion des services de secours externes agréments attribués par l’Autorité de (exposés aux stagiaires de l’Ecole DéSûreté Nucléaire (ASN) partementale des Sapeurs-Pompiers, exposés aux médecins du travail, etc.) Chaque année, environ 15000 prélèvements (frottis, effluents) sont effectués sur les installations du Centre.

Il réalise les interventions en Radioprotection • Dans les installations : contaminations, ruptures de confinement, déclenchement ou dérangement sur les systèmes d’alertes de radioprotection, prise en charge des salariés concernés par un événement radiologique, etc.

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PRESENTATION

SERVICE DE SANTE AU TRA Le Service de Santé au Travail (SST) a pour mission d’assurer la surveillance médicale des personnels du CEA et des entreprises implantées sur le site, et d’assurer également la surveillance du risque spécifique des personnels des entreprises extérieures exposés aux rayonnements ionisants. Par ailleurs, le SST réalise les soins et les interventions d’urgence.

Les cinq médecins du travail sont les conseillers auprès du Directeur du Centre, des salariés, des représentants du personnel, des services sociaux, en ce qui concerne notamment : • les conditions de travail, l’hygiène et la sécurité, • l’adaptation des postes, des techniques de production des nouveaux procédés et des rythmes de travail à la physiologie humaine, • la protection des salariés contre l’ensemble des nuisances et l’utilisation de produits dangereux.

Conformément à l’accord donné par la DIRECCTE le 14 Septembre 2009, les établissements pouvant être surveillés par le SST de Cadarache sont : AREVA TA AREVA NC STMI INTERCONTROLE IRSN ITER Org ASN Marseille CEA/ Cadarache

Afin d’exercer ces missions, les médecins participent aux différentes actions d’évaluation et de prévention des risques sur le lieu du travail et déterminent les examens médicaux adaptés au poste de travail pour la surveillance médicale des personnels. Les infirmiers réalisent certains examens prescrits (audiogramme, spirométrie, électrocardiogramme, visiotest), accueillent les salariés à l’infirmerie 24h sur 24 et interviennent dans les bâtiments en liaison avec la FLS. Ces activités sont définies par le code du travail et soumises au code de déontologie médicale.

QUELQUES CHIFFRES 2013 5195 personnes surveillées 6193 visites médicales Interventions : 1508 soins et activités d’infirmerie

Une habilitation quinquennale pour la surveillance médicale renforcée des travailleurs des entreprises extérieures intervenant en INB, a également été délivrée le 14/09/2009. (Ces agréments sont en cours de renouvellement).


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VAIL (SST) MISSIONS DU SST Pôle administratif • Accueil – Convocations • Convocations des salariés aux visites médicales et aux examens complémentaires • Accueil des salariés : gestion des rendez-vous et classement/archivage des dossiers médicaux • Accueil des salariés d’entreprises extérieures (décret n° 97-137 du 13 février 1997) Médecins • Visites médicales : systématiques – reprises – à la demande • Prise en charge des urgences : classiques et radiologiques • Tiers temps : formation – études de poste (EvRP, LOFH) – métrologie – participation aux différentes instances, commissions, groupes de travail, coordination médicale CEA Infirmiers • Examens complémentaires • Prise en charge des urgences : classiques et radiologiques • Tiers temps : travail en collaboration avec le médecin.

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Morceaux de

Vie vue par les différents protagonistes

du D2S

Les processus complets décrits dans ces témoignages interviennent rarement (environ 1 fois tous les 5 ans en moyenne). Nos équipes doivent être capables en permanence de se mobiliser de manière réactive.

Récits


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RÉCITS

Hervé, chef de piquet,

19 ans d’expérience à Cadarache et à la FLS

« Tuuuuuuuuuuuuu...» La sonnerie retentit… un coup long ! C’est pour le PSR !! (Fourgon “Premier Secours Routier”) 16h ! C’est le 9ème départ de la journée... La dernière fois c’était pour une alarme feu provoquée par le déclenchement d’un détecteur incendie. Peu importe la cause, fictive ou réelle, on intervient à chaque fois car nous n’avons pas droit au doute !! Je fonce aussitôt vers la remise, avec mes 5 équipiers. Le PC, poste de commandement, diffuse sur les hauts parleurs du bâtiment le message : “présence de fumée dans la cellule 6, bâtiment 258, en zone chaude”. C’est du sérieux… nous grimpons dans le fourgon, mais avant, j’ai pris soin de récupérer le plan et les consignes d’intervention du bâtiment concerné par l’alerte. Ils me seront utiles pour me repérer sur place et pour prendre les bonnes décisions.

L’opérateur du PC me répond : “’Équipe Locale de Premier Secours (ELPS) est sur place en compagnie de l’infirmier. Ils ont sortis la victime dans le couloir, en dehors des fumées. La victime est traitée par l’infirmier”.

« Tuu Tuu Tuu Tuu »

Il ajoute “Fumée toujours abondante dans la cellule”.

La sonnerie retentit à nouveau… 4 coups brefs !? C’est pour l’ambulance ! Aussitôt partis, on se place en écoute radio.

Chaque seconde compte : il va falloir stopper le début d’incendie...

Le PC transmet : “intervention VSAV pour blessure d’une personne dans la cellule 8, bâtiment 258”. Le Véhicule de Secours Aux Victimes (VSAV) va nous rejoindre, il doit d’abord passer au SST (Service de Santé au Travail) pour embarquer un infirmier. Le PC a prévenu le médical par radio et l’infirmier attend qu’on le récupère, devant le bâtiment du médical. Cela doit être sérieux ! Une fois dans les véhicules, tout le monde connait sa fonction, son rôle et ce qu’il va devoir mettre en œuvre sur place. Nous roulons gyrophare et sirène enclenchés … L’ensemble de l’équipage reste attentif tout en s’équipant de ses équipements de protections individuels. Sur le trajet, je contacte le PC pour savoir s’ils ont plus d’information car j’ai besoin de tout élément nouveau pour anticiper des éventuels renforts.

3 minutes après l’alarme nous voici devant l’entrée du bâtiment. Un membre de l’ELPS nous y attend pour nous guider par le chemin le plus court. Il nous annonce : “le local se trouve en zone contrôlée. Le SPR (Service de Protection contre les Rayonnements) vérifie le risque de contamination radioactive”. Arrivé sur les lieux, je cherche immédiatement le témoin ou la personne qui peut me donner plus d’information. Le chef du laboratoire me signale que les sources radioactives du laboratoire sont rangées dans un autre local. D’après lui la fumée est due à des étincelles produites par des travaux de découpage à la meule. Le SPR confirme l’absence de risque de contamination dans le local et me permet d’y intervenir.


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Effectivement les 2 extincteurs portatifs ne suffisent pas et je fais mettre en œuvre la cellule dès son arrivée.

Entre temps, le local a été placé en confinement statique, le système de ventilation ayant été coupé par l’exploitant sur ordre sur chef d’installation. Celui-ci craint en effet une propagation du feu dans le bâtiment.

Dans le même temps, les secouristes FLS assistés des infirmiers du SST (Service de Santé au Travail) prennent en charge la victime, procèdent au bilan à la mise en condition et à son transport vers le bâtiment médical pour examen par le médecin du travail. La victime subira peut être des examens complémentaires au LABM (Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale).

Je donne le feu vert à mes binômes pour la recherche puis l’attaque du feu, avec port de l’ARICO (Appareil Respiratoire Isolant à Circuit Ouvert).

Le foyer est finalement éteint, les secours sont suffisants. A sa sortie, le binôme d’attaque est contrôlé par le SPR. Le risque de contamination est faible mais on ne plaisante pas avec la radioactivité !!

L’emploi de l’eau étant prohibé en raison du risque criticité, je leur demande d’utiliser comme moyen d’extinction le gaz carbonique (CO2).

Après vérification d’absence de points chauds résiduels, j’annonce par radio la fin de l’intervention et le retour du piquet incendie.

Par radio, j’ai déjà demandé le renfort de la cellule d’extinction au gaz carbonique, pour ne pas risquer d’en manquer.

Il ne restera plus qu’à “débriefer” autour de la table avec tous les intervenants, pour savoir s’il y a encore moyen de s’améliorer dans ce type de situation !!

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RÉCITS

Guide D2S 2014

Audrey, infirmière,

10 ans d’expérience, à Cadarache et au SST depuis 2 ans

16h,

j’assiste à un plan de prévention en salle de réunion du bat 258. Nous sommes en train de faire un tour de table lorsque retentit le message par l’interphonie du bâtiment “alerte incendie et radioprotection en cellule 8 – l’ELPS (Equipe Locale de Premier Secours) et l’infirmière sont demandés en urgence pour un blessé contaminé” message répété 30 secondes après complété par “ce n’est pas un exercice !” je sors immédiatement de la salle et me rend à l’infirmerie pour prendre mon sac d’intervention. En passant devant la cellule 8, il y a 4 personnes en discussion. Je reconnais le RSE (Responsable Sécurité Environnement) à qui je demande des informations. Il me montre la victime au travers de la porte vitrée. Elle est assise par terre, consciente avec un pansement sommaire autour de la main droite qui est déjà imprégné de sang. On m’explique qu’elle a reçu un coup de scie circulaire alors qu’elle faisait une découpe en BAG (Boite A Gants). Trois autres salariés en tenue et EPVR (Equipement de Protection des Voies Respiratoires) sont en train de lui faire un contrôle radiologique. La FLS (Formation Locale de Sécurité) a immédiatement été prévenue car en plus du blessé, de la fumée est présente dans la cellule.

Je sais qu’il faut faire au plus vite une injection intraveineuse de DTPA (traitement chélateur spécifique pour les transuraniens). Je file au plus vite à l’infirmerie du bâtiment. Vite une tenue Tyvec, 2 paires de gants, l’EPVR… Pétard, ce que c’est désagréable ce truc à passer quand on a les cheveux longs ! Je comprends que les décontamineurs se rasent souvent la tête ! Le sac vite !! Je reviens vers la cellule 8. La victime a été déshabillée. Les agents du SPR (Service de Protection contre les Rayonnements) sont en train de retirer leur ARI (Appareil Respiratoire Isolant) et me disent qu’il est clean et que je peux retirer le mien !! Greuh !!! Ça valait vraiment le coup de s’équiper. Bon je rentre. Je reconnais la victime, Octave. C’est un jeune sympa avec qui j’ai déjà discuté. Il est un peu pâlichon, mais me dit qu’il n’a pas trop mal. On le sort du local et l’installe dans le couloir. Il ne sait pas exactement comment est sa main et a peur d’avoir perdu un doigt…

Je lui dis de regarder de l’autre côté et défait doucement le pansement. Bon il y a une plaie profonde assez nette mais le doigt n’est pas coupé. On verra ça plus tard, je remets un pansement propre et le rassure. Vite, la priorité est de lui mettre une voie d’abord et de lui injecter le DTPA puis un antalgique car la douleur va vite devenir intense. Heureusement il a de bonnes veines et je monte la perf en quelques minutes. Mes années en chirurgie m’ont bien préparé à ce type d’urgence. Enfin je lui fais l’injection. Je regarde ma montre : il est 16h08. Difficile de faire plus vite Quelques minutes après arrive la FLS avec mon collègue Patrick. Je lui dis de rester avec Octave pour aller me changer car je veux absolument l’accompagner jusqu’au médical pour assister à la suite de la prise en charge avec les médecins. A plus tard !

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RÉCITS

Vincent, radioprotectionniste, 15 années d’expérience et au SPR depuis 15 ans

16h,

je suis devant le panneau de contrôle radioprotection du bâtiment lorsqu’un message d’alarme retentit. « Alerte radioprotection cellule 8 ». Je récupère mon masque et je me dirige rapidement vers le lieu de l’évènement. Je sais qu’un chantier de découpe s’y déroule depuis plusieurs jours. Des membres de l’Equipe Locale des Premiers Secours (ELPS) sont déjà là, porteurs de leur masque, et appliquent les gestes de premiers secours à la victime. Mes autres collègues du SPR arrivent au même moment. J’ai croisé Audrey, l’infirmière, ce matin ; elle ne devrait pas tarder elle non plus. Au moyen de contrôleurs de contamination, on mesure la plaie de la victime. Je décèle une trace de contamination. En effectuant ses travaux, la victime a dû découper une tôle contaminée. Pendant qu’Audrey revêt une tenue adéquate, mes collègues et moi même vérifions l’absence de contamination atmosphérique sur le tableau de contrôle. Ouf, tout est clair ! La FLS (Formation Locale de Sécurité) va pouvoir intervenir pour éteindre le feu qui s’est déclenché. Maintenant on va contrôler toutes les personnes présentes dans la cellule au moment de l’incident, ainsi que les membres de l’ELPS. Audrey va certainement râler de s’être mise en tenue pour rien !


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Patrick, infirmier,

35 ans d’expérience, à Cadarache et au SST depuis 20 ans

16h03 : je suis de PMS (Permanence pour Motif de Sécurité). Je reviens d’une intervention pour un malaise. Un jeune thésard qui doit avoir un début de gastro-entérite. Le médecin d’astreinte, Gilles est en train de l’examiner. La ligne directe de la FLS (Formation Locale de Sécurité) sonne de nouveau. Humm, c’est parti pour une garde animée. Effectivement, le chef de brigade m’annonce : « plaie contaminée au bat 258 ». Je sais qu’Audrey est sur place et a déjà dû faire les premiers gestes

16h05 : le VSAV (Véhicule de Secours Aux Victimes) est déjà devant la porte. Pas le temps de m’habiller, je le ferai en route. Juste le temps de reprendre mon sac d’intervention. Je demande aux collègues de la FLS s’ils en savent d’avantage, mais non. Tant pis ! Une plaie ça peut être tout ou rien… on verra bien. Difficile de mettre la tenue Tyvec et les surbottes à l’arrière du VSAV en roulant…

16h08 : on arrive sur la zone et une

minute après on s’arrête devant le bâtiment 258. Je ne suis pas mécontent de descendre prendre l’air.

16h10 : j’arrive sur les lieux de l’accident. Coucou Audrey ! Elle a déjà tout fait !! Il n’y a plus qu’à repartir avec la victime vers le médical.

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RÉCITS

Gil, Médecin,

1 mois ½ d’ancienneté au SST (au moment des faits)

16h15 un jour d’avril 2013 …tout à apprendre et donc… des grands yeux ouverts ainsi que de grandes oreilles pour mieux voir et entendre tel le loup de Tex Avery. Fin de journée, une plaie contaminée. Heureusement, ce n’est pas tous les jours et c’est « ma première » ! Descente au bloc A, s’habiller. Retrouver une certaine animation « FLSPRST », quasiment tout l’alphabet du D2S (Département des Services de Sécurité) dans le hall d’entrée - et cela signifie que le LABM (Laboratoire d’Analyses de Biologie Médicale) n’est pas loin. Un travail d’équipe en quelque sorte. Un relais, une complémentarité. L’accueil de la victime bien encadrée par les malabars de la FLS (Formation Locale de Sécurité) se fait dans le calme. Nouveau contrôle par l’agent SPR (Service de Protection contre les rayonnements) de zone. Des yeux novices, les miens traduisent ces gestes en repassage 3D. Normal la douleur génère quelques rides. Puis déshabillage en douceur. Les mouvements sont précis, des mots assurés pour accompagner la douleur. Victime en caleçon direction la suite. Je ne suis alors qu’observateur et j’imagine la scène à l’horaire de pointe, « l’horaire départ des bus » et une pensée à retenir : prévoir des stores sur la surface vitrée du bloc d’entrée. J’examine la plaie, c’est profond, c’est un doigt et c’est un bel outil. Désinfection et lavage de la plaie, nouveau contrôle local. Les petites mains s’affairent. Le blessé ne montre pas d’inquiétudes. Je l’accompagne à « la spectro ». Moment de pause et de réflexion dans l’attente des résultats. Moi qui croyais que « Big J1 » était une personne…. Concertation avec le LABM, retour au SST. Le chemin est très court, puis pansement spécifique au DTPA2 en local. La plaie est « emballée ». Il est décidé une évacuation sur l’Hôpital militaire Ste Anne de Toulon. Il faut explorer la plaie chirurgicalement : une lame de diamètre 230 est passée par là…tendons ? os ?

les deux ? La convention entre Cadarache et l’hôpital prévoit la prise en charge chirurgicale des plaies contaminées. Un peu de lecture pour moi dans les jours à venir…

17h30

Nicolas gère l’appel vers l’hôpital, prescription, rédaction de courrier. La FLS est contactée, elle assurera le transport du blessé dans le VSAV (Véhicule de Secours Aux Victimes), accompagné d’André, un des infirmiers du service. Préparatifs du LABM également. Je me laisse porter et informe le supérieur hiérarchique du blessé, présent au SST, des suites à venir sur l’Hôpital. Un convoi de trois véhicules s’anime : le VSAV ; Olivier et Adeline, techniciens du LABM et moi dans le second, puis la chargé d’affaire de l’entreprise extérieure dont le blessé dépend.

19h00 Accueil au sas des urgences de l’Hôpital St Anne de Toulon. L’encombrement est manifeste : armoire métallique, cartons, matériel, vinyle et tarlatane ont parlé. Le Bloc opératoire d’urgence est équipé. L’Equipe hospitalière est habillée de circonstance. André et l’équipe FLS retournent sur Cadarache avec le VSAV. Le bloc se ferme. Echanges avec le médecin référent NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) et le cadre infirmier. Puis un défilé : Un général, deux généraux. Je devine des craintes, un questionnement direct ou indirect. Repréciser les circonstances de l’évènement, le radioélément, la prise en charge initiale.


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On n’est pas loin de 1789 et des états… généraux. C’est un bon exercice aussi pour le personnel hospitalier. Un appel téléphonique de Nicolas, le médecin coordonateur du SST, me confirme une certaine animation dans les hautes sphères je devine l’émulation à Cadarache. Donner des nouvelles, rassurer. Je vais apprendre aussi à gérer le circuit de communication. Belle expérience. Fin d’intervention. Olivier et Adeline ont été mis à contribution, au bloc, pour faire des mesures sur la plaie avant fermeture. Ils peuvent repartir avec leur matériel. Le blessé est gardé deux heures en surveillance. Le bloc est déserté. Un peu trop. Je donne un coup de main au cadre infirmier NRBC pour rassembler les déchets. Les déchets nous en reparlerons…

20h30 le blessé est pansé, calmé. Le retour est organisé dans le break de la chargé d’affaire (ouf) avec le blessé confortablement installé, quatre containers de déchets (deux dans le coffre, deux m’accompagnent à l’arrière avec la ceinture SVP…)

22h00

Cadarache, fin de soirée. Aije mangé ce jour-là ? Je ne crois pas … Poursuite de la com initiée par Nicolas. Il m’a attendu. Dernières informations pour le blessé qui sera suivi et accompagné pendant 69 jours sur le plan chirurgical, radiotoxicologique et psychologique. Les semaines suivent. Premiers calculs de dose (Nicolas n’est pas loin…), contacts avec le Médecin du Travail, échanges avec l’Hôpital Sainte Anne : retour d’expérience, iconographie, l’appareil photo ne me quittera plus. Puis la reprise du salarié à son poste. C’est une réussite. Il sera même à nouveau croisé au SST pour d’autres aventures… Reste la gestion des déchets et de longs échanges avec Christine : tout n’est pas écrit dans la convention. Sans souhaiter une prochaine intervention, la prochaine fois, je ferai mieux !

1- “BEGe” (Broad Energy Germanium) : Détecteur utilisé au LABM pour mesurer la radioactivité.

Après 14 mois nous parlons encore de cette journée. Merci au « D2S »

2- Acide Diéthylène Triamine Penta Acétique, utilisé pour le traitement de plaies contaminées.

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RÉCITS

Yvette, chimiste,

33 ans d’expérience, au LABM depuis 32 ans

16h15, le portable d’astreinte du LABM sonne dans la poche de ma blouse : le SST (Service de Santé au Travail) m’informe d’un incident de contamination localisée au niveau de l’index de la main gauche d’un salarié travaillant en INB. Immédiatement, je descends en spectrométrie, vérifie la sonde de mesure par des contrôles de qualité conformément aux protocoles d’accréditation.

16h23 : le patient est amené par les infirmiers. J’effectue la mesure de la plaie du patient et constate effectivement la présence d’américium. positive. Le patient est inquiet – c’est toujours difficile ! Je l’informe avec ménagement d’une légère positivité ainsi que l’infirmier du SST qui réalise une décontamination locale. Une nouvelle mesure est faite, toujours

En complément, je réalise une spectrométrie corps entier en masquant la main du patient avec un cache en plomb (qui bloque les rayonnements ionisants) pour vérifier qu’il n’est pas sujet à une contamination sur une autre partie du

corps. Pendant la durée du comptage (une dizaine de minutes), j’analyse également les prélèvements de mucus nasal qui ont été réalisés par le SST. Vu l’heure et étant d’astreinte, c’est à moi de me charger de ces mesures, bien que ce ne soit pas mon poste habituel ! L’astreinte nécessite de maîtriser toutes les techniques du Laboratoire. A la vue des différents résultats, le médecin d’astreinte décide alors d’une intervention chirurgicale qui se passera, conformément au protocole d’assistance défini, à l’hôpital Ste Anne de Toulon – et le LABM a, là encore, un rôle à jouer. Ce type d’intervention n’est pas fréquent. Il faut l’organiser.


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Olivier,

15 ans d’expérience au laboratoire

Adeline,

1 an d’expérience

Je me suis porté volontaire pour accompagner le patient à Toulon, en même temps qu’Adeline, nouvelle recrue tout récemment arrivée au LABM – ce sera pour elle une très bonne formation ! Je sais parfaitement ce qu’il faut faire : préparer la sonde, l’ordinateur, la source de vérification… Le départ est organisé. La voiture d’astreinte du LABM, avec Gil, médecin du SST (Service de Santé au Travail), va suivre l’ambulance de la FLS (Formation Locale de Sécurité) qui transporte le blessé. A l’arrivée à l’HIA (Hôpital d’Instruction des Armées), après 1h30 de route, le blessé est pris en charge par l’équipe chirurgicale qui, avertie, s’est déjà préparée (tenue Tyveck) et a déjà aménagé le local (vinyle). L’intervention est immédiate et, pendant ce temps, Adeline et moi préparons le matériel de comptage et vérifions son bon fonctionnement. A la fin de l’intervention qui a duré environ ½ heure, plusieurs mesures sont faites : les résultats négatifs autorisent la fermeture de la plaie par l’équipe chirurgicale. Le lendemain, la mesure des compresses recueillies au cours de l’intervention révèlent une positivité en américium qui prouve que la majeure partie de la contamination a bien été éliminée.

Le travail du LABM ne s’arrête pas là. Des analyses d’urine sont faites, traitées en priorité comme pour tout incident. Ces analyses sont longues – il faut compter une semaine avant d’avoir un premier résultat! - mais très importantes car ce sont elles qui vont permettre au médecin d’évaluer avec certitude l’importance de la contamination et de calculer une dose… La gestion d’un incident de contamination par le LABM met donc en œuvre des compétences complémentaires et peut se prolonger pendant plusieurs semaines, en fonction du nombre et de la nature des examens demandés par le SST. C’est donc souvent une longue affaire !...

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RÉCITS

Guide D2S 2014

Christine, infirmière,

31 ans d’expérience, à Cadarache et au SST depuis 15 ans

Retour de congés… Je trouve 5 gros containers de DASRI (Déchet d’Activité de Soins à Risque Infectieux) ainsi qu’un plus petit dans l’entrée des urgences… la reprise s’annonce bien ! Je pars aux infos et on me raconte l’histoire d’Octave, sa plaie contaminée, son détour à l’HIA Toulon et le cadeau de l’hôpital qui se trouve dans l’entrée !!! Je comprends : Gil a concentré son énergie sur l’intervention et a omis de demander aux médecins de l’hôpital d’éviter de créer des déchets inutiles, et surtout, de les trier entre déchets de soins potentiellement contaminés et déchets de soins inactifs. Du coup, l’hôpital a tout mélangé et nous a chargés de gérer leur élimination. Ça les arrange bien… Voilà un point qu’il faudra préciser dans la nouvelle convention d’assistance entre Cadarache et l’hôpital ! Il n’y a pas de raison que nous récupérions tous les déchets à l’issue de l’intervention… Est-ce qu’on revient à la maison avec ses organes suite à une opération ??? Pour un temps, en parallèle à mon activité d’infirmière, je vais devoir prendre ma casquette de gestionnaire des déchets du SST (c’est à moi que revient le privilège insolite de gérer les belles pou-

belles jaunes) et je vais devoir trouver un exutoire à ces déchets particuliers… Je m’engage dans une bataille pour les évacuer, car l’élimination des déchets médicaux suit des règles particulières et celle des déchets radioactifs en suit une autre… cumulez les deux et vous comprenez que la solution à retenir nécessitera de déployer une certaine énergie !

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GESTION DES INTERVENTIONS

S E RV I C E DE P R O T E C T I O N CO N T R E L E S R AYO N N E M E N TS : ORGANISATION DU SERVICE LORS D’UN ÉVÈNEMENT RADIOLOGIQUE SUR LE CENTRE de situation incidentelle ou accidentelle. Il s’agit donc a minima d’un événement entrant dans le cadre d’un Plan d’Urgence Interne.

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Déclenchement de l’alerte, premières actions A la permanence du poste de surveillance de l’environnement, l’agent de radioprotection vient de recevoir un appel du Poste de Commandement de la Formation Locale de Sécurité (FLS) lui signalant un événement auprès d’une Installation Nucléaire de Base (INB). Comme cet événement comporte un risque nucléaire, il s’assure auprès de l’équipe de Radioprotection Locale de la véracité de l’information et du dimensionnement de l’incident. A partir de là, il envoie l’astreinte intervention et transmet l’information au Chef du Service de Protection contre les Rayonnements (SPR). Dans le cas du gréement du PCD-L (Poste de Commandement de Direction – Local) par le Directeur de Centre, un appel automatique est émis par la FLS sur les téléphones portable du Chef du SPR et de son adjoint, afin d’organiser les moyens à mettre en œuvre en cas

Cet événement présente un caractère radiologique potentiel aussi le Chef du SPR ordonne l’armement du CENTRAL SPR, poste de commandement opérationnel. Le secrétariat SPR diffuse l’ordre par le réseau des hauts parleurs et le confirme par téléphone auprès du Chef du CENTRAL. Le Chef du SPR rejoint le PCD-L avec son adjoint, le chargé d’affaire Intervention et l’ingénieur chargé des calculs des conséquences des rejets.


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La météo La gestion des événements est fondamentalement tributaire de la météo. Les données météorologiques utilisées pour estimer l’évolution des rejets radioactifs sont issues principalement de la station météo de la Grande Bastide gérée par le SPR. Cette station est constituée d’un mât de 110 m portant une instrumentation météo classique : direction et force du vent, valeur et gradient de température, hydrométrie. Les informations météo sont transmises automatiquement au Tableau de Contrôle de l’Environnement (TCE) du SPR où elles sont analysées et validées par un ingénieur du Laboratoire d’Analyse Nucléaires et de Surveillance de l’Environnement (LANSE). au Chef du PCD-L d’ordonner le cas échéant l’évacuation des personnels se trouvant dans ces zones. En parallèle au traitement des premières informations, la cellule SPR du PCD-L prend contact avec les supports internes (STL, FLS…) et externes. En cas d’événement dépassant les limites du centre de Cadarache, l’interlocuteur est le PCO (Poste de Commandement Opérationnel) mis en œuvre par le Service Départemental Incendie et Secours (SDIS) et le sous-préfet des Bouches du Rhône

Au PCD-L Au PCD-L, l’ingénieur chargé des calculs rejoint son poste à la cellule d’évaluation des conséquences radiologiques. Il va utiliser les informations fournies par l’installation, par le CENTRAL SPR et les paramètres météo comme données d’entrée du logiciel de calcul des conséquences radiologiques. Il produit les premières estimations des rejets. Ceci permet de déterminer rapidement les zones dangereuses et permet

En quelques minutes tout le dispositif SPR est en place, les informations arrivent d’abord sporadiquement puis continuellement : météo, état radiologique de l’environnement, état radiologique des personnes. Toutes les mesures et tous les résultats de calculs de rejets obtenus pendant la gestion de la crise sont mis à la disposition des autorités via un Système d’Information Géographique (SIG) tenue en temps réel par les salariés du SPR, la

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GESTION DES INTERVENTIONS

FLS et les pompiers. Tous les acteurs disposent ainsi de la même information projetée sur écrans qu’ils soient au PCD-L, au CENTRAL SPR, au siège du CEA ou au Poste de Commandement Opérationnel du SDIS. Les relevés de contamination ou les valeurs des débits de dose sont affichés sur une carte aux endroits géographiques où ils ont été relevés.

Au CENTRAL SPR et sur le terrain Dès le message “Armement du CENTRAL SPR” entendu, c’est le mode réflexe qui pilote les premiers gestes du Chef du CENTRAL SPR. Il rassemble la documentation dédiée qui contient les scénarios préétablis et applique sa “fiche réflexe” et il appelle les acteurs dont les fonctions sont essentielles pour gérer l’événement. Ce sont les fonctions logistiques, environnement, secrétariat, interprétation des mesures, liaison zone sinistrée, liaison pôle opérationnel. A défaut de présence des titulaires sur le Centre, la liste de succession est prête. Si le local dédié à “la ferme”, dans lequel se situe tous les moyens de communication et d’information, est indisponible, il organisera un CENTRAL dans un autre bâtiment. La mission du CENTRAL est de coordonner les moyens mis en œuvre pour collecter les données radiologiques afin de renseigner l’échelon de com-

mandement du PCD-L : mesures radiologiques, mesures météo, et de mettre en œuvre les moyens de radioprotection des salariés : décontamination, assistance des équipes de secours FLS, infirmiers et médecins. Le CENTRAL SPR est scindé en deux pôles : le pôle “décision / anticipation” et le pôle “actions opérationnelles”. Manque-t-il quelqu’un aux fonctions fondamentales du pôle “action / anticipation” ? Qu’importe, la pluridisciplinarité est une réalité au SPR. Il est toujours possible d’affecter un autre salarié qualifié à la fonction absente. Ingénieurs, techniciens, tous ont participé plusieurs fois à des exercices et connaissent les actions à conduire.

la zone sinistrée. Ce contact lui permet d’obtenir une confirmation de l’événement à partir d’une information directe afin de fiabiliser les première données radiologiques. Si l’événement n’a pas eu lieu dans une installation, il envoie sur place une équipe de radioprotection pour obtenir ces éléments. En parallèle, il fait procéder par son responsable logistique au recensement des effectifs présents et il fait vérifier l’inventaire des matériels disponibles.

Une des toutes premières actions du Chef du CENTRAL SPR est de faire contrôler le bon fonctionnement des moyens de transmission : radios, informatique, téléphones tout est vérifié. Puis il prend contact avec le responsable technique de

Pendant ce temps, en mode réflexe, les agents du Service de Radioprotection contre les Rayonnement qui ne sont pas affectés à l’installation concernée par le sinistre convergent vers le CENTRAL selon un plan défini. Ils sont affectés au pôle “actions opérationnelles”. Leurs premières actions sont réservées à la vérification des matériels de mesure et de protection prédisposés à “la ferme” : les moyens de communication, les termi-


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naux de surveillance de l’environnement, les appareils de mesure, les moyens de décontamination, les appareils de protection des voies respiratoires ainsi que les véhicules d’intervention. Ces gestes ont été cent fois répétés lors des exercices. Le SPR est prêt à assurer sur la durée la permanence de ces moyens, la gestion des événements devant s’organiser jusqu’au retour à une situation parfaitement maîtrisée.

Compte tenu du nombre important d’informations qui sont traitées au CENTRAL SPR, un secrétariat adapté est gréé pour garantir la qualité des éléments collectés. Une “main courante” informatique est ouverte dès les tous premiers instants du fonctionnement du CENTRAL. Cette main courante est communiquée régulièrement à l’échelon Direction

Des équipes d’intervention du SPR sont envoyées sur le terrain, tant à l’intérieur du Centre qu’aux abords immédiats pour effectuer des mesures radiologiques. Ces mesures sont effectuées soit par mesure directe de la radioactivité grâce aux appareils de mesure de contamination et d’irradiation, soit indirectement sur des échantillons prélevés. Dans ce second cas, les échantillons sont analysés à bord d’un des véhicules d’intervention équipés spécialement ou envoyés au LANSE. A partir des mesures fournies par la cellule de calcul du PCD-L complétés des observations terrain, et des résultats du calcul des rejets dans l’environnement, le CENTRAL SPR détermine un périmètre de bouclage de la zone sinistrée. Au-delà de ce périmètre, les interventions seront réalisées en tenues adaptées (vêtements spécifiques, équipements de protection des voies respiratoires, etc.). Ce périmètre sera représenté sur le système d’infographie du PCD-L. Dès que le risque radiologique est exactement identifié, la stratégie d’approche de la zone sinistrée est mise au point afin d’enclencher les opérations de radioprotection des salariés présents dans cette zone. Il est impératif d’identifier les circuits de circulation sûrs du point de vue de la radioactivité pour le transport des salariés contaminés vers les locaux de décontamination et vers les locaux du service médical. Aussitôt l’ordre d’évacuation des personnels donné par le PCD-L, le SPR assiste le service logistique pour l’encadrement des personnels transportés vers le local de contrôle et de décontamination. Après cette phase, c’est au Service Médical de prendre en charge les salariés.

La surveillance continue de l’environnement Les rejets de chaque installation nucléaire de base ou installation classée pour la protection de l’environnement sont soumis à une réglementation précise fixée par les pouvoirs publics. Quotidiennement, de très nombreux prélèvements d’air, d’eau, de sols et de végétaux font l’objet d’un ensemble d’analyses, de mesures et de contrôles permettant de connaître à tout instant et en tous points l’état radiologique des installations, du site et de son environnement proche. Chaque année, plusieurs milliers d’échantillons d’eau, d’air, de sols, de sédiments et de végétaux sont analysés par les équipes du SPR, en charge de la surveillance de l’environnement. Les mesures effectuées dans l’environnement visent à traquer les moindres traces d’éléments chimiques et radioactifs dans le cadre du plan de surveillance mis en place depuis la création du centre. La surveillance actuelle des rejets radioactifs du centre de Cadarache s’effectue en application d’obligations réglementaires. Ces textes, publiés au journal officiel, fixent les limites de rejet autorisées, les conditions de rejet, les modalités de contrôle et les mesures de surveillance.

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TĂŠmoignages


A G E N C E D E C O M M U N I C AT I O N SPÉCIALISTE DE LA SÉCURITÉ 9 ZA Bompertuis - Avenue d’Arménie 13120 GARDANNE communication@agence3ms.fr 04 42 37 06 22


TEMOIGNAGES

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S E RV I C E D E SA N T É AU T R AVA I L ( S S T )

EXERCICE D’INTERVENTION EN MILIEU PÉRILLEUX Nicolas, médecin,

25 ans d’expérience, à Cadarache depuis 18 ans En 2012, l’ingénieur sécurité du chantier RJH (Réacteur Jules Horowitz), une jeune femme dynamique pleine d’imagination, a organisé un exercice d’évacuation d’un grutier suite à un malaise en associant bien sûr les unités de secours du centre en particulier la FLS (Formation Locale de Sécurité) et le SST avec l’intervention du SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) et de l’équipe du GRIMP (Groupe d’Intervention en Milieu Périlleux), spécialiste des interventions en montagne du bataillon des Marins-Pompiers de Marseille. Lors du déclenchement de l’exercice, nous sommes partis avec Eric, l’infirmier de PMS (Permanence pour Motif de sécurité). Je me souviens que pendant le transport en VSAV (Véhicule de Secours Aux Victimes), Eric m’a demandé si j’avais l’intention de grimper au sommet de la grue. Je lui ai répondu que je n’irai pas en raison de mon vertige et que de toute façon on ne me le demanderait certainement pas. A l’arrivée, nous nous sommes présentés à l’équipe du GRIMP, constituée de solides gaillards dont la sangle abdominale évoquait la célèbre tablette de chocolat alors que la mienne ressemble d’avantage au pot de Nutella. Le colonel responsable de l’équipe nous a chaleureusement accueillis ainsi que le confrère du SMUR (Service Mobile

d’Urgence et de Réanimation) et alors que nous les regardions s’équiper il est revenu vers nous et nous a demandé si nous montions aussi… Nous avons tous les deux prudemment décliné l’invitation. Nous avons ensuite assisté à l’intervention qui consistait à treuiller la victime dans un brancard spécial assisté par un spécialiste du GRIMP qui descendait en rappel à ses côtés pour guider le brancard (très impressionnant).

Une fois terminé, le colonel est revenu vers nous pour nous dire qu’il fallait profiter de l’occasion et de la vue… cette fois-ci je me suis laissé convaincre et avec Eric, grâce en partie à la présence sécurisante du colonel, nous avons réussi à atteindre le sommet de la grue à environ 60 mètres du sol. Je dois reconnaitre qu’au sommet, j’avais un peu les jambes qui flageolaient !... Finalement, la médecine du travail, ça demande des compétences très variées !

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TEMOIGNAGES

FO R M AT I O N LO C A L E DE S

INTERVENTION SUR UN FEU DE CAMION À LA PORTE D’ENTRÉE PRINCIPALE (PEP) DU CENTRE

Jeudi 15 mai 2014, 13h25 : un appel au PC Sécurité signale un camion en feu à la porte d’entrée principale du centre coté sortie. Aussitôt l’opérateur qui a reçu l’alerte sonne le départ du PSR (Premier Secours Routier). Arrivé sur les lieux 2 minutes après l’alerte, le chef de piquet procède à la reconnaissance ; il confirme la présence d’un camion de déchets conventionnels en feu et ordonne l’établissement d’une lance à mousse. Le binôme d’attaque procède à l’extinction pendant que le binôme d’alimentation alimente le PSR sur le poteau incendie du parking. Le feu est déclaré éteint à 13h39.

L’équipage du PSR réalise le déblai et effectue des relevés de point chaud à l’intérieur de la cellule du camion, puis le camion est escorté sur la zone d’incinération du centre pour évacuer les déchets. Seul le camion a subi des dégâts matériels, aucune victime n’est à déplorer. La réactivité du témoin qui a donné l’alerte, de l’opérateur du PC Sécurité et de l’équipage du PSR a permis de limiter la propagation de l’incendie.


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ÉCURITÉ (FLS) INTERVENTION DE L’ÉQUIPE CYNOPHILE

5 décembre 2011 vers 6h30, le centre du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Cadarache fait l’objet d’une tentative d’intrusion dans le cadre d’une action coordonnée lancée sur les sites EDF et CEA par l’association Greenpeace. Des individus ont réalisé un trou dans la clôture externe et ont détérioré des équipements associés. L’alarme générée par cette tentative a déclenché, très rapidement, l’intervention des agents de la Formation Locale de Sécurité (FLS) qui ont mis en fuite les agresseurs. Arrivé sur les lieux, le chef de groupe demande le concours de l’équipe cynophile et de binômes d’agents de sécurité afin de ratisser la zone et de sécuriser les lieux. Le travail des chiens a permis au chef de dispositif de s’assurer qu’aucun individu n’a réussi à pénétrer sur le site. Cette intervention avec l’usage des chiens a été couronnée de succès grâce au professionnalisme des maitres-chiens qui durant toute la vie de leurs chiens les entrainent avec ferveur et passion. Cette spécialité cynophile au sein de la FLS qui demande beaucoup d’énergie et de dévouement envers les chiens, est un élément d’appui des équipes sur le terrain d’une grande utilité pour mener à bien ce genre de mission. L’intervention ce 05 décembre 2011 en est une excellente illustration.

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TEMOIGNAGES


Guide D2S 2014

FOR M AT I O N LOC AL E DE SÉCURITÉ (FLS)

GESTION DE LA FAUNE PRÉSE NTE SUR LE SITE DE CADARACHE

D’une surface d’environ 900 hectares clôturés, le centre de Cadarache est constitué d’une forêt de type méditerranéenne, mosaïque de chênaies vertes et pubescentes, de matorrals bas et de prairies. Dans cet espace cohabitent 3 espèces d’ongulés (mammifères doté de sabots) : • le mouflon de corse, introduit en 1934 (2 males et 1 femelle) dans l’enclos de l’ONF (Office National des Forêts) de Cadarache (qui n’était pas encore le Centre de Cadarache), en provenance de Corse du Sud, et plus précisément de Bavella. Ce territoire abrite, encore aujourd’hui, une population de Mouflons de Corse génétiquement pure. De ce fait, à Cadarache il s’agit d’une des seules populations continentales de Mouflon de Corse génétiquement très proche de la population d’origine et dont elle a conservé le phénotype. • Le cerf sika, originaire de l’Extrême-Orient (de la Mandchourie, du Japon et du Vietnam) introduit en 1924 suite à un don de l’empereur du Japon à la France. • Le sanglier qui est une espèce autochtone. De nos jours en France, on trouve le sanglier quasiment partout. Pour gérer ces espèces, le CEA s’appuie sur la collaboration technique de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). Cette collaboration porte principalement sur 3 axes : la meilleure connaissance possible des effectifs et de leur dynamique, la gestion des populations, et la capture des Mouflons de Corse et Cerfs Sika. Afin de gérer la population des espèces sur le site, et éviter notamment les effets d’une surpopulation d’une espèce par rapport aux autres, le Directeur du Centre de Cadarache organise tous les ans des chasses sur le site. L’organisation

de ces chasses collectives, auxquelles sont conviées un certain nombre d’invités, fait l’objet d’une CLS (Commission Locale de Sécurité), et d’une délégation formelle du Directeur à un chef de battue. L’encadrement logistique de ces chasses est confié à la FLS (Formation Locale de Sécurité). Par ailleurs, le plan de chasse est déterminé en concertation étroite avec l’ONCFS, organisme avec lequel le CEA a contractualisé une convention. La préservation de ce patrimoine faunistique est une préoccupation importante pour les équipes du CEA qui en assurent la gestion, et qui cherchent en permanence à en maintenir la qualité, voire à l’améliorer.

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Département des Services de Sécurité Bâtiment 101 13108 Saint-Paul-lez-Durance cedex 04 42 25 43 83

CADARACHE

URGENCE

18

CONTACTS UTILES Appel des secours : Ligne intérieure : Depuis un mobile :

18

04 42 25 22 18

Permanence Radioprotection :

24 42

Infirmerie :

27 82

Permanence FLS :

70 44

Chef de poste de la FLS à l’entrée principale :

34 20

Convocations médicales CEA et entreprises hébergées :

26 87

Entreprises extérieures :

20 48


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